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Presented by Anslem Wandega Program Manager, African Network for the Prevention and Protection against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN) Uganda Chapter Tel: +256-782 301052 E-mail: [email protected] [email protected] TAP3 Grantees Workshop, Johannesburg, South Africa, May 5, 2011 NON-SURVEY DATA COLLECTION

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Presented by

Anslem WandegaProgram Manager, African Network for the Prevention and Protection

against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN) Uganda ChapterTel: +256-782 301052

E-mail: [email protected] [email protected]

TAP3 Grantees Workshop, Johannesburg, South Africa, May 5, 2011

NON-SURVEY DATA COLLECTION

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ObjectifsPermettre aux participants de comprendre en

quoi les données hors-enquête peuvent étayer leurs conclusions et rendre leur plaidoyer plus efficace.

Expliquer aux participants quelles sont les options disponibles dans la collecte de données hors-enquête et quel est le meilleur usage à en faire.

Guider les participants dans le choix et la planification des méthodes de collecte de données hors-enquête convenant à leur organisation pour leurs propres études.

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Méthodes de collecte de données hors-enquêteParmi les méthodes de collecte de données

hors-enquête figurent les discussions de groupes de réflexion, les interviews d’informateurs clés, les études de cas, etc.

Cette présentation est axée sur les discussions de groupes de réflexion et les interviews d’informateurs clés.

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1. Discussions de groupes de réflexionQu’est-ce qu’une DGR ?Quand utiliser les DGR ?Quand ne pas utiliser les DGR ? Utilisation des DGR Animation des DGRQui doit animer ?Qui doit participer ?Quelles questions poser ?Comment analyser les données et rédiger

le compte rendu ?

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Qu’est-ce qu’une DGR ?Une discussion de groupe de réflexion (DGR) est une

méthode de collecte de données semi-structurée à évaluation rapide dans laquelle un groupe de participants sélectionnés à cette fin se rassemble pour évoquer des problèmes et des préoccupations sur la base d’une liste de thèmes clés dressée par le chercheur/l’animateur (Kumar 1987).

Cette technique de recherche qualitative a été conçue à l’origine pour permettre aux experts en études de marché de mieux comprendre les données issues d’enquêtes quantitatives auprès des consommateurs.

Outil indispensable des experts en études de marché (Krueger 1994), la discussion de groupe de réflexion est aujourd’hui extrêmement prisée car elle permet de vite en savoir plus sur le public ciblé. La DGR fonctionne avec d’autres méthodes de collecte des données.

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Quand utiliser les DGR ? Les groupes de réflexion sont adaptés lorsque

vous souhaitez : Jauger la profondeur et les nuances de l’opinion sur une

question Comprendre les différences d’opinion sur une question Savoir quels facteurs influent sur l’opinion ou le

comportementTester les réactions vis-à-vis de services réels ou

proposés Élaborer une vaste étude ou en comprendre les résultats Connaître l’opinion des bénéficiaires d’un service En savoir plus sur les participants en observant leurs

interactions

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Quand ne pas utiliser les DGR ? Lorsque vous avez besoin d’informations

statistiques sur toute une population Lorsque vous travaillez avec des groupes

orientés au plan émotionnel ou politique Lorsque la confidentialité est inévitable Lorsque vous n’êtes pas compétent pour

analyser les données

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Utilisation des DGRUtilisez le guide DGR pour collecter les informations

issues des groupes de réflexion. Cette feuille de route aidera l’animateur à couvrir les thèmes répertoriés et à ne pas dévier sur un autre sujet. Le nombre de points contenus dans le guide est généralement réduit au minimum afin de laisser suffisamment de temps pour une discussion en profondeur. Dans leur enchaînement, les thèmes du guide vont du général au spécifique.

Idées d’étapes à suivre pour élaborer le guide DGR : Préciser les objectifs et les besoins en informations de

la dicussion du groupe de réflexion Diviser les principaux sujets en thèmes ou points de

discussion Préparer des questions exploratoires Consulter le guide et supprimer les questions sans

intérêt.

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Animation des DGRPersonnel clé : pour chaque groupe de réflexion, il

faut un modérateur et un modérateur assistant. Le modérateur dirige la discussion, veille à son bon déroulement et prend quelques notes afin de ne pas oublier les commentaires qu’il pourra utiliser plus tard. Son assistant prend des notes complètes, s’occupe du magnétophone, gère l’environnement et la logistique, réagit aux interruptions inopinées et surveille l’heure.

Qualités d’un animateur : Familiarité avec le sujet de la discussionAptitude à parler dans la langue du paysSensibilité culturelle, notamment en ne se comportant

pas en juge ou en professeur, en ne faisant pas preuve de condescendance vis-à-vis des répondants, en ne se disant pas d’accord ou pas d’accord avec ce qui est dit, et en ne parlant pas à la place des participants.

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Animation des DGR Intérêt réel pour autruiSensibilité envers les hommes et les femmesPolitesseEmpathieRespect des participantsPondération

Deux approches sont essentielles dans l’animation d’un groupe de réflexion.La première, celle de la « page blanche »,

commande d’appréhender le groupe avec une grande ouverture d’esprit et en ayant aussi peu de préjugés que possible sur ce que les participants sont susceptibles de dire ou de ne pas dire.

La seconde est d’avoir conscience des penchants que l’on peut avoir en tant que modérateur. Les différences de race/ethnie, de classe et d’éducation entre lui et les participants peuvent conduire à des partis pris fortuits dans l’animation du groupe de réflexion.

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Animation des DGRDispositions logistiques des DGR

Invitations (une invitation envoyée au participant 1 à 2 semaines à l’avance et un rappel la veille de la séance)

Composition des groupes (les membres doivent être informés du sujet et leur nombre optimal se situer entre 8 et 10, soit juste assez pour qu’il puissent être contrôlés et éviter que quelqu’un ne domine les discussions)

Transport (il dépend de la distance entre les foyers ; davantage utilisé dans les zones faiblement peuplées, à discrétion dans les zones moyennement et fortement peuplées).

Site (il doit être spacieux, confortable et neutre ; généralement dans une école, une église, un foyer, etc., en zone rurale)

Disposition des sièges (elle doit inciter les membres du groupe à interagir entre eux)

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Animation des DGRGestion du temps (une DGR ne doit pas faire

plus de deux heures)Étiquettes avec les prénoms (elles

permettent à l’animateur d’interpeler les plus timides)

Enregistrement (particulièrement important)Rafraîchissements (selon le contexte)

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Animation des DGR (suite)Commencez par les présentations (des gens et des

thèmes abordés).Suivez le guide DGR élaboré au préalable.Pendant la discussion, permettez à chaque

participant d’apporter sa contribution. Utilisez des questions ouvertes (évitez les questions dichotomiques) et différentes tactiques de modération pour animer le groupe .

Soyez très attentif à ce qui se dit afin d’inciter les autres partici-pants à faire de même.

En plus de la prise de notes, enregistrez la discussion et retranscrivez-la.

Vérifiez le magnétophone avant et tout de suite après chaque séance. S’il n’a pas marché, faites un compte rendu sur-le-champ.

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Animation des DGR (suite)Tenez-vous prêt à faire face aux impondérables, tels

qu’une météo capricieuse, un nombre de participants moins élevé que prévu, un espace restreint, un coordonnateur qui n’a pas faire les préparatifs nécessaires, des participants qui amènent d’autres adultes, la présence de personnes non invitées ou le mutisme du groupe.

Anticipez l’écoulement du temps ; pensez à ce que vous ferez pour modifier l’ordre du jour.

L’environnement physique Il est important de choisir ou de définir un espace

physique accueillant et confortable pour les participants au groupe de réflexion. Il doit être neutre, privé, dépourvu de toute distraction et facilement accessible.

Placez les participants en cercle.Offrez des rafraîchissements (le cas échéant) mais

mettez-les hors du cercle pour éviter toute distraction.

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Animation des DGR (suite)

Dites aux participants que ce sont « des experts » Il est important de montrer aux participants que leur

opinion vous intéresse, que ce sont eux les experts et que les animateurs du groupe de réflexion sont là pour apprendre. Cela permet de laisser le champ libre aux participants, de les motiver et de faire tomber les barrières que pourraient dresser les différences qui existent entre eux et l’équipe du groupe de réflexion.

Affect de l’animateur : chaleureux, mais neutrePour éviter « d’orienter » les participants en réagissant

à leurs commentaires, nous vous suggérons d’avoir des réactions chaleureuses, mais de valeur neutre. La valeur neutre se manifeste par la recherche de l’information (ex : « Dites m’en plus sur ceci… »), la clarification (ex : « Pouvez-vous vous expliquer ? ») et la reconnaissance (« Je comprends ce que vous vous voulez dire… »).

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Animation des DGR (suite)Posez une question à la fois

Ne posez pas plusieurs questions à la fois, même si elles sont liées. Les participants ne sont généralement pas en mesure de s’en souvenir et ils ne sauront plus par où commencer.

Répétez souvent les éléments clés de la questionLes participants ont tendance à perdre le fil de la

question après que 2 ou 3 autres personnes y ont répondu. Répétez les éléments clés de la question à des moments stratégiques ou demandez aux participants de lier leur réponse aux termes clés de la question afin d’aider chacun à rester concentré.

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Animation des DGR (suite)Ne craignez pas le silence

Il importe également que les modérateurs soient à l’aise avec le silence et les « pauses marquées ». Certaines personnes participeront davantage si elles peuvent réfléchir plus longtemps à la question avant de parler.

Posez des questions supplémentaires si vous avez besoin d’en savoir plusLorsque les participants ne donnent pas assez

d’informations, essayez les questions suivantes :Pouvez-vous vous expliquer ?, Pouvez-vous me donner un

exemple de ce que vous dites ?, Pouvez-vous en dire plus ?, Autre chose ?, Précisez votre pensée, je ne comprends pas, Y a-t-il quelqu’un qui n’est pas d’accord ?, Quelqu’un a-t-il vécu une expérience différente ?, etc

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Rédaction du compte rendu sur la DGRÀ l’issue de la discussion du groupe de réflexion, les

principales conclusions sont décrites, analysées et rédigées dans un compte rendu.

Établissez un plan en vue de l’analyse des données.Analysez le contenu de la discussion du groupe. Pour

ce faire :Relisez les notes du groupe de réflexionRéécoutez la cassette de la séance (si enregistrée)Rassemblez les résultats de l’étude par thèmes clés Identifiez les différentes opinions qui sont apparues

sur chaque thème cléRésumez chaque opinion et évaluez la conviction

du participant qui en a fait part Retenez mot pour mot des expressions traduisant

chaque opinion

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Rédaction du compte rendu sur la DGR (suite)Synthétisez la discussion du groupe. Pour cela :

Relisez les notes de chaque discussion lancée par le modérateur

Identifiez les idées récurrentes qui sont apparues pendant la discussion

Interprétez ces idées récurrentes en vous basant sur les autres conclusions qui sont apparues dans les groupes

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DGR : l’accent sur des thèmes clésIl dépendent du sujet à l’étude. Parmi les

thèmes probables figurent : Les questions relatives au service

(disponibilité, accès, utilisation et qualité)La fréquence et les types de problèmeLe type de réponse apporté aux problèmesLes coûts (cachés, légaux, imposés ; volonté

de payer pour de meilleurs services)Le récapitulatif des problématiquesDes suggestions pour améliorer la qualité du

serviceL’analyse post-discussion (questions

pertinentes pour l’étude)

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2. Interviews d’informateurs clésDéfinition des interviews d’informateurs clésIl s’agit d’interviews qualitatives et poussées de

15 à 35 personnes sélectionnées pour leur connaissance réelle d’un sujet digne d’intérêt. Ces interviews à la structure libre sont axées autour d’une liste de problématiques.

Les interviews d’informateurs clés, qui s’apparentent à une conversation entre connaissances, permettent la libre circulation des idées et des informations. Les interviewers formulent leurs questions spontanément, cherchent à en savoir plus et prennent des notes qui seront travaillées plus tard.

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Quand utiliser les interviews d’informateurs clés ?Lorsque des informations uniquement qualitatives et

descriptives suffisent à la prise de décision.Lorsque l’on souhaite comprendre la motivation, le

comportement et l’opinion des décideurs, responsables et planificateurs.

Lorsque l’un des principaux objectifs est d’amener des experts à faire des recommandations.

Lorsqu’il est nécessaire d’interpréter les données quantitatives collectées via d’autres méthodes. Les interviews d’informateurs clés peuvent éclairer sur le pourquoi et le comment de ce qui s’est passé.

Lorsque des informations préliminaires sont nécessaires pour concevoir une étude quantitative exhaustive. Les interviews d’informateurs clés peuvent faciliter la formulation des questions avant que l’enquête ait lieu.

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IIC : avantages et inconvénientsAvantages

Elles fournissent des informations provenant directement des personnes qui sont au courant

Elles offrent une flexibilité permettant de découvrir de nouvel-les idées et des questions non anticipées pendant la planification

Elles sont bon marché et simples à réaliserInconvénients

Elles sont inadaptées si l’on a besoin de données quantitatives

Elles peuvent être trompeuses si les informateurs ne sont pas soigneusement sélectionnés

Elles sont exposées au possible parti pris de l’interviewer

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Interviews d’informateurs clés :les étapesÉtape 1 : formuler les questions de l’étude

Elles sont liées aux préoccupations spécifiques de l’étude. On limitera généralement le nombre des questions à 5, ou moins.

Étape 2 : préparer un court guide d’interviewLes interviews d’informateurs clés n’utilisent pas de

question-naires rigides, qui entraverait la liberté de la discussion. Le guide dressera la liste des principaux sujets et problèmes visés par chaque question de l’étude.

Le but étant d’explorer quelques thématiques en profondeur, les guides sont généralement limités à 12 points. Des guides différents peuvent être nécessaires pour interroger des groupes d’informateurs différents.

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Interviews d’informateurs clés :les étapesÉtape 3 : choisir l’interviewerL’interviewer doit rester neutre et s’efforcer de ne

pas poser de questions partiales ou orientées pendant l’entretien. Un interviewer efficace comprendra le sujet et n’imposera aucun jugement. Par conséquent, choisissez un interviewer : Très attentif. Affable et n’ayant aucune difficulté à faire un

compte rendu. Qui connait et comprend les coutumes, attitudes

et croyances locales. Qui inspire confiance.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)Étape 4 : identifier les informateurs clés adéquatsChoisissez des informateurs clés adaptés à la finalité de

l’interview. Ils devront être sélectionnés pour leurs connaissances spécialisées et leur point de vue unique sur un sujet donné. Pour ce faire, identifiez d’abord les groupes et organisations d’origine des informateurs, puis sélectionnez quelques individus de chaque catégorie après consultation des personnes familières des groupes à l’étude. On pourra également demander à chaque informateur qui d’autre il serait bon d’interviewer.

L’informateur peut être politicien, chef de service, planificateur, membre de la communauté, enseignant, leader religieux ou laïc, guérisseur indigène, médecin-accoucheur traditionnel, prestataire de service local, ou encore un enfant, un jeune ou tout autre représentant de la communauté visée.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)Étape 5 : réaliser l’interview

D’après ce que vous savez déjà sur la problématique, commencez par élaborer un guide d’interview afin d’être sûr de traiter tous les champs d’intérêt. Utilisez autant de questions ouvertes que possible.

Effectuez l’interview à un endroit où le répondant sera à l’aise.

Faites le compte rendu. Expliquez d’abord le but de l’interview, l’utilisation qui doit être faite des informations et garantissez leur confidentialité. Les informateurs souhaitent souvent s’assurer que l’interview est approuvée par les responsables compétents. À moins que les personnes interrogées ne soient des experts techniques, on évitera tout jargon.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)

Classez les questions. Posez d’abord les questions factuelles, puis celles qui appellent une opinion ou un jugement. On commencera généralement par le présent pour enchaîner avec les questions sur le passé ou l’avenir. Formulez clairement vos questions afin d’obtenir des informations détaillées. Évitez celles auxquelles on peut répondre simplement par oui ou non.

Utilisez des techniques de sondage. Encouragez les informateurs à expliquer en détail leurs conclusions et leurs recommandations.

Conservez une attitude neutre. L’interviewer doit écouter avec compassion et éviter de donner l’impression d’avoir un avis tranché sur le thème de la discussion. La neutralité est essentielle car certains informateurs diront, par politesse, ce qu’ils pensent que l’interviewer veut entendre.

Pour chaque personne interrogée, notez vos propres observations sur le déroulement et le contenu de l’interview.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)Étape 6 : prendre les bonnes notes

L’interviewer prendra des notes et les détaillera tout de suite après l’interview pour ne pas se tromper. Pour le texte des interviews, il utilisera des sous-titres courants sélectionnés en tenant compte des principales problématiques traitées. Ces sous-titres faciliteront l’analyse des données.

Étape 7 : analyser les données et rédiger le compte rendu Résumé de l’interview. À l’issue de chaque interview,

faites-en un résumé en 1 ou 2 pages en condensant les informations sous forme de thèmes, questions et recommandations faciles à gérer. Chaque résumé devra renseigner sur l’opinion de l’informateur clé, les raisons de sa présence parmi les informateurs, les principaux points abordés, l’implication de ces observations, ainsi que toute idée que l’interviewer aura pu avoir pendant l’entretien.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)

Codes descriptifs. Le codage implique un enregistrement systématique des données. Si les codes numériques ne conviennent pas, les codes descriptifs facilitent l’organisation des réponses. Ils peuvent couvrir des thèmes, concepts, questions ou idées clés. On a coutume de noter codes ou catégories dans la marge gauche du texte de l’interview. Les numéros des pages où chaque élément (code) apparaît sont ensuite répertoriés. Par exemple, la participation des enfants pourra avoir pour code « part-enf ».

Les catégories et sous-catégories de codage (selon les questions, hypothèses ou cadres conceptuels clés de l’étude) peuvent être créées avant le début de l’interview ou à son terme. Le précodage permet de gagner du temps, mais il se peut que les catégories ne correspondent pas. Quant au post-codage, il offre des catégories pertinentes d’un point de vue empirique, mais prend du temps. Le compromis consiste à commencer à créer des catégories de codage après 8 à 10 interviews, lorsque l’on commence à savoir quelles catégories sont pertinentes.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)

Stockage et récupération. L’étape suivante consiste à créer un système simple de stockage et de récupération. L’accès à un programme informatique triant le texte sera très utile. Les parties pertinentes du texte de l’interview pourront ainsi être organisées suivant les codes. On obtiendra le même résultat sans ordinateur, mais en préparant des chemises pour chaque catégorie, en retirant les commentaires pertinents de l’interview et en les collant sur des fiches selon le codage, puis en les rangeant dans la chemise adéquate. Chaque fiche devra avoir une marque d’identification afin que le commentaire puisse être lié à sa source.

Présentation des données. Les dispositions visuelles telles que tableaux, encadrés et chiffres permettent de condenser les informations, de les présenter sous une forme claire et de souligner les relations et tendances de fond. La communication des résultats aux décideurs se fait ainsi de manière plus claire, plus simple et plus rapide.

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Interviews d’informateurs clés : les étapes (suite)Étape 8 : vérifier la fiabilité et la validité

des informationsLes interviews d’informateurs clés sont

susceptibles de contenir erreurs et mauvaises interprétations pouvant conduire à des imperfections dans les résultats et les recommandations.

Vérifiez la représentativité des informateurs clés Évaluez la fiabilité des informateurs clés Vérifiez le parti pris de l’interviewer ou de

l’investigateurVérifiez les éléments négatifsRecueillez les réactions des informateurs

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4.0 RÉFLEXION ET DISCUSSIONC’EST À VOUS…

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RÉFÉRENCESDebus, M. (1988). A handbook for excellence in focus

group research. HEALTHCOM Project special Report Series. Washington, D.C.: Porter/Novelli.

Krueger, R. A. (1994). Focus groups: A practical guide for applied research. Newbury Park, California, U.S.A.: Sage Publications, Inc.

Kumar, K. (1987). Conducting focus group interviews in developing countries. A.I.D. Program Design and Evaluation Methodology Report No. 8. Washington, D.C.: U.S. Agency for International Development.

US Department of Health and Human Services. (1980). Pretesting in health communications: methods, examples, and resource for improving health messages and materials. Bethesda, MD., US.A.: National Cancer Institute.

Adapté de Needs Assessment Techniques Using Key Informant Interviews, University of Illinois, Extension Service-Office of Program Planning and Assessment, Chicago, p. 3.

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FIN DE LA SÉANCE