Polio Newsletter, avril 2016

download Polio Newsletter, avril 2016

of 15

Transcript of Polio Newsletter, avril 2016

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    1/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    Du 26 au 28 Février 2016, toutes les régions du Cameroun excepté le Littoral, ont tenu les JNV1/2016 ; Une amélioration globale des indicateurs a été notée au cours de cette campagne de vaccination contre la polio ;

    De nombreux cas de refus ont été gérés avec succès, grâce à l’implication des autorités administratives, leaders

    religieux, chefs traditionnels...

    ACTIVITÉS DE VACCINATION SUPPLÉMENTAIRES

    LE PREMIER TOUR DES JOURNÉES

    NATIONALES DE VACCINATION 2016 RÉALISÉ

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    2/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    Directeur de publication : FELICITE TCHIBINDAT, Représentante, UNICEF Cameroun

    Directeur de publication délégué :ZAKARI ADAM, Représentant Adjoint

    Rédacteur-en-chef : LAURE BASSEK ATANGANA, Communication Specialist

    Conseillers à la Rédaction :BAKOLY RABENARIVO, Coordinateur Equipe Polio

    Secrétaire de Rédaction :ELODIE N. BODOLO, Communication Officer

    Rédaction :Toni Bernard, Elodie N. Bodolo, Bintou Abdoulaye, Dapre Michel, Henriette Nkwidjang, Marie Justine

    Assomo, Martial Ngono, Amadou Malle, Serge AkonoDistribution : 

    UNICEFCrédit Photos :

    UNICEF Cameroun 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    Proportion des enfants manqués au cours des AVS2015 –  P4

     

    Niveau d’information des parents et enfants manqués

     – P4

    Vaccination : Produire des données de qualité pour

    une communication efficace –  P5

    JNV1/2016 : La campagne sous le signe de la concer-

    tation à l’Est –  P6

    JNV1/2016 : Tchad et Cameroun ensemble pour la

    réussite –  P7 JNV1/2016 : Quand les actions concertées portent des

    fruits dans la gestion des refus –  P8

    Littoral : Bien se préparer pour mieux réussir la cam-

    pagne –  P9

    Sud-Ouest : 100% d’enfants vaccinés et 100% de rents informés à Wone –  P10

    Abdou Tottang : La bienveillance au cœur des

    tions –  P11

    Kaldjop Baeeg : Le « poumon » de la mobilisat

    sociale –  P12

    Dr Christine Ndzana : « Adopter des stratégies

    communication endogènes pour pouvoir briser

    barrières » –  P13

    Enfants manqués en ménages et en hors ménagesFévrier 2016 –  P14

    Relation entre l’évolution du niveau d’informat

    des parents et le taux des enfants manqués de Janv

    2015 à Février 2016 –  P14

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    3/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    2016 – L’année de tous lesespoirs, pour en finir,

    une bonne fois pour

    toutes, avec la polio

    et se concentrer sur

    d’autres défis de

    santé publique. A plus

    de 18 mois maintenant

    sans nouveau cas de con-

    tamination au Polio Virus Sauvage (PVS), nous

    sommes appelés à maintenir les efforts au beau

    fixe, et à engager plus de personnes dans le com-bat que nous menons depuis Octobre 2013.

    Les premières Journées Nationales de Vaccina-

    tion (JNV) en cette nouvelle année ont eu lieu du

    26 au 28 Février. Il est à noter que les tendances

    des indicateurs de l’année dernière se confirment

    au cours de ce premier tour. Le niveau d’informa-

    tion des parents reste autour de 86% avec la ré-

    gion du Nord en tête du classement (95%). Le

    nombre d’enfants manqués dans les ménages est

    redescendu en dessous du seuil critique de 5%.

    C’est donc un satisfecit général car la tendance

    est à l’amélioration, y compris les indicateurs de

    couverture vaccinale.

    C’est pourquoi dans ce numéro, nous célébrons

    les hommes et les femmes qui ont permis cela.

    Toutefois, l’heure n’est pas encore à la réjouis-

    sance totale, ni à la relâche, car 2016 est une

    année qui vient avec de nouveaux défis. Le plus

    imminent, c’est dans quelques jours, le remplace-

    ment du VPO trivalent par le VPO bivalent (le

    SWITCH), prévu ce mois d’Avril. Une échéance

    qui nous interpelle tous, chacun à son niveau, afin

    que ce soit une opération réussie.

     A ceci s’ajoute la question du devenir des acquis

    de la lutte contre la polio. Je parle ici des 14.500

    mobilisateurs sociaux formés sur le terrain, des

    femmes des réseaux et associations du Cameroun

    engagées en faveur de la santé de l’enfant,

    autorités administratives, chefs traditionnels,

    ders religieux… qui ont fait de la lutte contr

    poliomyélite leur affaire, des équipements ac

    au sein des formations sanitaires... la liste est

    d’être exhaustive. Tous ces acquis doivent

    transférés en vue de l’amélioration de la vacc

    tion de routine dont les indicateurs restent

    bas, voire de la santé des enfants ou tout a

    domaine ayant pour objectif leur épanouissem

    Une fois de plus, nous sommes tous interpecar chacun est appelé à jouer sa partition

    qu’ensemble nous sortions victorieux de ce

    et difficile combat. On ne le dira jamais asse

    secret de la victoire c’est l’union des forces,

    la concertation et la coordination des actions

    combat continue, ne baissons pas les bras. C

    ensemble que nous combattons, et c’est ég

    ment ensemble que nous vaincrons.

    C’EST REPARTI ! 

    La goue qui sauve ! 

    © UNICEF Cameroun 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    4/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    nfos en chiffres

    PROPORTION DES ENFANTS MANQUES AU COURS DES AVS DE JANVIER À DÉCEMBRE 2015

    NIVEAU D’INFORMATION DES PARENTS ET ENFANTS MANQUÉS DE JANVIER À DÉCEMBRE 2015

    La proportion d’enfants manqués dans le

    ménages est en hausse depuis Janvie

    2015 et a franchi le seuil de 5 % en Dé

    cembre 2015 ;

    Celle des enfants manqués en hors mé

    nage est au-dessus du seuil depuis Janvie

    bien qu'ayant décroché en Décembre 2015

    Le niveau d’information des parents

    évolue en dents de scie (autour de86% en moyenne) et ne semble pas

    influer véritablement sur la proportion

    d’enfants manqués.

    La proportion d’enfants manqués est restée au-dessus du

    seuil de 5 % en hors ménages et à moins de 5% dans les mé-

    nages ;

      Le niveau d’information des parents (86% en moyenne) n’influe

    pas sur la courbe d’enfants non vaccinés : les parents sont

    informés, mais la non vaccination est liée soit à l’absence lors

    du passage des vaccinateurs ou au refus de certains paren

      La répétitivité des campagnes est la raison avancée par

    parents qui refusent (trop de VPO serait nuisible à l’enfant)

      Le principal défi de la communication est de convaincre les

    rents de la nécessité de poursuivre la vaccination pour ren

    cer l’immunité individuelle et collective.

    Selon les résultats du monitorage indépendant des activités de vaccination supplémentaires (AVS) 2015 :

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    5/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    La communication pour le change-

    ment de comportement en faveur

    de la vaccination est un maillon

    important et incontournable dans la

    lutte contre les maladies évitables

    par la vaccination. Dans le con-

    texte actuel de lutte contre la polio-

    myélite et de relance de la vacci-

    nation de routine, la production des

    données de communication de

    qualité et leur utilisation judicieuse

    est un gage de stratégies efficaces

    de communication. La complétude

    et la qualité des données de com-

    munication demeurant insuffi-

    santes en dépit de l’organisation

    de plusieurs activités vaccinales

    supplémentaires (AVS) suivies de

    supervision et de débriefing à tous les niveaux, le renforcement de compé-

    tences des principaux acteurs de la gestion des données de vaccination s’est

    avéré nécessaire. C’est dans ce cadre que les gestionnaires des données et

    les points focaux communication (PFC) de six régions et de 14 districts de

    santé ont participé à une formation dans ce domaine, du 15 au 17 février 2016

    à Kribi.

    Au cours de cette deuxième session de formation, la première ayant eu lieu du

    5 au 7 novembre 2015, les participants ont principalement manifesté le souhait

    d’avoir une bonne connaissance de la gestion des données du Programme

    Elargi de Vaccination (PEV) ; de maîtriser les techniques de collecte, d’analyse

    et de transmission des données. Attentes qui cadraient globalement avec

    l’objectif majeur de cette formation qui était de renforcer les compétences des

    participants dans la gestion des données relatives aux AVS et à la vaccination

    de routine.

    Tenue en trois jours, la formation était à cet effet axée autour de cinq modules

    à savoir les généralités; la collecte et l’analyse des données de vaccination de

    routine ; la collecte et l’analyse des données des AVS ; l’analyse des données

    de communication ; les techniques de présentation des données et l’archivage. 

    Les modules ont principalement fait l’objet d’exposés suivis de discussion e

    brainstorming, ainsi que de café mondial et des exercices pratiques. A l’is

    de la formation, les participants ont confié avoir été édifiés sur la maîtrise

    outils de collecte et de gestion des données, être désormais familiarisés

    remplissage de ces outils et à l’analyse des données en vue de la priorisa

    des zones à problèmes.

     Ainsi, à partir des données préalablement produites dans des districts et a

    de santé de la région du Centre, ils ont relevé les éléments de qualité d

    fiche de pointage déjà remplie, élaboré une fiche de synthèse des aires

    santé et rempli le masque de saisie du district. Ils ont ensuite procédé à l’

    lyse critique des données des districts avant de les prioriser et ce faisant,

    poser des stratégies correctrices basées sur des évidences. Des concerta

    de groupe ont été tenues à la fin de chaque journée pour échanger su

    performances des régions et districts lors des AVS de 2015. Ce qui a pe

    de proposer des stratégies correctrices pour relever les défis qui se posen

    2016, parmi lesquels la mise en œuvre des recommandations issues des

    cussions et l’impact de cette formation sur la remontée et la qualité des d

    nées pour la vaccination de routine et les AVS.

    VACCINATIONPRODUIRE DES DONNEES DE QUALITE POUR UNE COMMUNICATION EFFICACE

    La question a fait l’objet du deuxième atelier de formation des gestionnaires de données qui a eu lieu à Kribi du 15 aufévrier 2016. 

    ews

    Des parcipants lors d ’ une séance de concertaon après la session proprement dite.  

    © UNICEF Cameroun/Dapre/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    6/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    JNV 1/2016LA CAMPAGNE SOUS LE SIGNE DE LA CONCERTATION A L’EST 

    L’implication de tous les acteurs de la lutte contre la poliomyélite depuis la préparation de la campagne jusqu’à la finpermis à la région de l’Est d’enregistrer de meilleures performances depuis Septembre 2015. 

    OCUS

    Les premières Journées Nationales de Vaccination (JNV) pour le compte de l’année

    2016 se sont déroulées sur l’ensemble du territoire national du 26 au 28 Février . Afin

    d’en obtenir de meilleurs résultats, autorités administratives, leaders religieux, chefs

    traditionnels… se sont joints aux acteurs de santé pour un travail en synergie. La

    région de l’Est n’était pas en reste. Le ton y a été donné par le Gouverneur Grégoire

    Mvongo qui, suite aux engagements pris à l’issue du « Forum des Gouverneurs » enfaveur de la vaccination et de la santé de l’enfant tenu à Bertoua les 1er et 2 Dé-

    cembre 2015, a initié une note à l’intension des membres du Comité Régional de

    Coordination et de Suivi des Activités de Vaccination et de Santé de l’enfant à l’Est.

    Note qui responsabilise les personnels de plusieurs Services à divers niveaux dans la

    santé de l’enfant. Le 23 Février, Grégoire Mvongo instruisait dans la même logique à

    travers un message porté, tous les préfets de sa région à « prendre toutes [les]

    dispositions nécessaires en vue de la réussite de la campagne nationale de vaccina-

    tion contre la poliomyélite ».

    Suivant les instructions du numéro un de l’Est et répondant à leur engagement, tous

    ont mis la main à la pâte. Des réunions transfrontalières en vue d’une meilleure plani-

    fication dans les district frontaliers avec la République Centrafricaine ont eu lieu,

    notamment à Kette, Batouri, Garoua Boulaï et Yokadouma ; les lancements officiels

    de la campagne aux niveaux des districts ont tous été présidés par des sous-préfets

    et des maires, qui ont également contribué à l’atteinte des populations difficilement

    accessibles tels que les Baka à Yokadouma, Moloundou et Ndelele ; de nombreux

    partenaires dont MSF, Plan Cameroun, ACF, AHA, FAIRMED…, ont mobilisé des

    ressources tant financières que matérielles et humaines pour ladite campagne ; des

    réunions de plaidoyer ont eu lieu avec des ministres de Cultes, autorités administra-

    tives, chefs traditionnels dans les districts de santé (DS) de Ndelele, Mbang, Kette,

    Garoua Boulaï, Doume, Batouri et Abong-Mbang ; l’implication des décideurs dans la

    gestion des refus a été effective avec pour résultat une adhésion massive des pa-

    rents pour une réduction considérable des refus (de 6,6% en Décembre 2015 à 0%

    en Février 2016) ; la sensibilisation et l’information par des radios de prox

    a été remarquable.

    Apothéose

    Les cérémonies de lancement des JNV ont pour objectif de faire une gra

    mobilisation sociale autour des actions de santé et de vulgariser les mess

    clés à travers la voie des plus hautes autorités. C’est dans cet ordre d’i

    que les populations de Bertoua ont reçu des leçons riches de valeurs éd

    tives et sanitaires en faveur de la vaccination, promulguées par Marie Thé

     Abena Ondoa, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Fa

    (MINPROFF), qui a personnellement présidé la cérémonie officielle de lament des premières JNV 2016 dans la région de l’Est.

    Tenue à l’esplanade de la sous-préfecture de Bertoua 2ème dans le g

    marché de la ville, la solennité a connu la présence aux côté de la MINPRO

    de diverses personnalités représentant tous les décideurs de la régio

    s’agissait du Gouverneur Grégoire Mvongo, de Iréné Galim Ngong préf

    département du Lom et Djerem accompagné de ses sous-préfets, de Jean-P

    Tsalon maire de Bertoua 2ème, de Robert Mathurin Bidjang, délégué régional

    Santé Publique de l’Est, des représentants des services partenaires de la s

    forces vives de la région, médias, partenaires OMS et UNICEF. Ceux-ci étaien

    tourés d’une foule nombreuse constituée de parents, enfants, commerçants, a

    teurs, riverains et passants divers réunis pour la circonstance.

    Actions

     Après le mot du maire de Bertoua 2ème, Marie Thérèse Abena Ondoa et Grég

    Mvongo ont procédé respectivement à l’administration des gouttes de vaccin

    oral (VPO) aux enfants de 0 à 5 ans présents sur le site. Pour la circonstance

    deux autorités se sont transformées en de véritables mobilisateurs et vaccina

    habillés en chasubles. Rapidement, le tour du marché était enclenché dans l’ob

    de vacciner tous les enfants ciblés sur place. Un acte très émotif et remarquable

    -vis de la population qui s’est tout de suite sentie en confiance d’une part, et

    grande satisfaction d’autre part pour les acteurs de la santé qui à travers cette a

    des plus hautes autorités de la région, ont gagné en crédibilité auprès des po

    tions de Bertoua quelquefois réfractaires à la vaccination.

     Afin de terminer en beauté son œuvre de protection des enfants, la MINPROF

    accordé une interview aux médias présents. Propos à travers lequel elle a appel

    populations de l’Est à adhérer à cette campagne de vaccination contre la polio. M

    Thérèse Abena Ondoa a particulièrement demandé à toutes les femmes de s’a

    cier au gouvernement et à ses partenaires pour faciliter l’éradication totale et d

    tive de la polio au Cameroun à travers la vaccination des enfants à tous les nive

    sans avoir de doute en ce qui concerne la qualité des vaccins. Enfin, elle a ras

    les populations sur l’objectif de la multiplicité des campagnes de vaccination con

    polio qui selon ses propos, « ne font que renforcer l’immunité des enfants » cont

    maladie.

    La MINPROFF à son arrivée à Bertoua pour le lancement ociel des JNV.  

    © UNICEF Cameroun/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    7/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    JNV 1/2016TCHAD ET CAMEROUN ENSEMBLE POUR LA REUSSITE

    Une réunion transfrontalière a eu lieu le 26 février 2016 entre le district de santé de Guidiguis (Cameroun) et celui de Fianga (Tchad), en vue mieux organiser les Journées Nationales de Vaccination contre la poliomyélite.

    ews

    « La synchronisation des Journées

    Nationale de Vaccination (JNV)

    contre la Poliomyélite avec le

    Tchad a permis une meilleure

    sensibilisation des populations et

    une meilleure vaccination des

    enfants aux frontières ». Cette

    affirmation contenue dans le rap-

    port du premier passage des JNV

    contre la poliomyélite à Guidiguisdans la région de l’Extrême-Nord,

    témoigne de la qualité du déroule-

    ment de celles-ci dans cette locali-

    té de son côté Sud frontalière au

    Tchad.

    Le 26 Février 2016, l’aire de santé

    (AS) de Touloum accueillait le

    lancement officiel desdites JNV,

    sous la houlette du médecin chef

    de district Dr Tchokfe Shalom, en présence des autorités et leaders locaux, des

    superviseurs régionaux et des partenaires au développement (UNICEF et OMS)

    qu’entourait une foule nombreuse majoritairement composée des populations

    autochtones et des leaders communautaires. Un mot de bienvenue, un propos

    rappelant le contexte de la cérémonie, l’importance de la vaccination et de

    l’adhésion des populations à cette opération, une séance de vaccination grand

    public et c’était parti ! Les premières JNV 2016 contre la polio étaient lancées

    dans le district de santé (DS) de Guidiguis, comme sur l’ensemble du triangle

    national, et même au Tchad voisin.

    Coordination

    Après la solennité à Touloum, le chef du DS de Guidiguis a mis le cap sur

    l’autre côté de la frontière, à Youé dans la région du Mayo -Kebbi au Tchad. Là,

    l’attendaient le médecin chef du district de Fianga et son équipe pour la tenue

    de la réunion transfrontalière, n’ayant pu être tenue que ce premier jour de la

    campagne à cause du conflit des calendriers des deux équipes cadre de district.

    L’assise avait pour objectif entre autres, d’organiser la campagne de vaccination

    en cours de façon à synchroniser les sorties des équipes dans les villages fron-

    taliers et de faire le tour de ce qui, commun aux deux pays, pouvait garantir la

    qualité et le succès de ces JNV.

    D’un point de vue géographique, il est globalement ressorti de la description

    sommaire des districts de Guidiguis et Fianga par les responsables respectifs

    que le DS de Fianga a une population estimée à 257 000 habitants pour une

    superficie de plus de 4090 Km

    comprend 35 zones de respons

    té (équivalent des aires de sant

     AS) dont 28 sont fonctionnelles

    DS est frontalier avec les Dis

    de Guidiguis (4 zones : Lalé, S

    Mbrao et Youé), Kar-Hay et G

    au Cameroun. Le DS de Fiang

    été scindé en deux parties en d

    2016 et a donné naissance aude Youé. Celui-ci a une popul

    estimée à 96 000 habitants e

    frontière avec les DS de Kar-Ha

    de Guidiguis au Cameroun. Ce

    nier a quant à lui une popul

    estimée à 157 000 habitants

    une superficie de 1240 Km2. Il c

    porte 15 AS fonctionnelles

    trois (Guereme, Goudaye, et

    longhini) font frontière avec Youé.

    Par ailleurs, il a été noté que la radio rurale de Tchatibali (DS de Kar-Hay

    Cameroun) couvre cette partie du Tchad, et les marchés de Dziguilao (jeud

    de Youé (Mercredi) sont des marchés fréquentés par les ressortissants

    deux pays. La population de part et d’autre de la frontière est mixte et parti

    aux mêmes évènements socio-culturels (mariages, deuils, célébrations…)

    Accord parfait

    Compte tenu de ces points communs, les deux parties ont adopté le conse

    de vacciner chacune dans son territoire pour les localités frontalières. En

    des équipes porte-à-porte, 7 équipes camerounaises et 11 équipes tchadien

    ont été postées pendant la campagne le long de la frontière pour éventu

    ment rattraper les enfants qui sortent (ou qui entrent) d’un pays à l’autre. P

    une meilleure implémentation de leurs stratégies, les points de passage on

    préalablement identifiés, les informations sur le marquage ont été partagées

    Tchad, c’est l’auriculaire gauche qui était marqué tandis qu’au Cameroun, c

    plutôt l’auriculaire droit. L’information a été immédiatement communiquée

    équipes des postes de passage pour qu’elles ne vaccinent pas à nouveau

    enfants déjà vaccinés dans l’un des pays.

     Après l’évaluation finale, le taux de couverture à l’issue de la campagne es

    97,9% des enfants âgés de 0-59 mois vaccinés à Guidiguis. Seules les AS

    Guérémé et Goundaye parmi les 15 que compte le district n’ont pas attein

    couvertures de 95%. Ces résultats, Guidiguis les doit à une préparation coor

    née des JNV avec Fianga, et à une mobilisation tous azimuts.

    La rencontre entre le Tchad et le Cameroun, bercée par la fraicheur des arbres. 

    © UNICEF Cameroun/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    8/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    ocus

    Malentouen. L’on se souvient de ce nom devenu tristement cé-

    lèbre depuis Octobre 2013. Située dans la région de l’Ouest, cettelocalité est celle par laquelle l’épidémie de poliomyélite a refait

    surface au Cameroun. Il y avait été confirmé 3 cas de poliomyélite

    les 1er, 4 et 30 de ce même mois. Dès lors, des campagnes de

    vaccination de masse ont été organisées comme sur toute l’éten-

    due du triangle national pour venir à bout de la maladie. Seule-

    ment, après de nombreux tours de vaccination, les populations ont

    commencé à exprimer leurs doutes face à la multiplicité des cam-

    pagnes de riposte contre la poliomyélite. Une des familles de l’aire

    de santé de Mantoum dans le district de santé de Malentouen enest une parfaite illustration. Depuis 2015 elle manifestait des refus

    catégoriques à la vaccination, du moins jusqu’à la dernière cam-

    pagne tenue du 26 au 28 Février dernier.

    Saisi par le responsable de l’aire de santé, le chef de district a dé-

    ployé tous les efforts nécessaires pour gérer ces cas de refus,

    sans succès. Alerté, le sous-préfet de Malantouen, Djibrilla Yaya

    Hamadou, a immédiatement saisi le maire de Malentouen

    quelques leaders de la communauté pour une descente dans clocalité. C’est ainsi qu’une équipe composée de huit décideurs

    arrivée sur place. S’entretenant avec la délégation, le responsa

    de la famille a expliqué qu’il ne voulait pas le vaccin parce q

    n’avait jamais été vacciné et n’aimerait pas qu’on le fasse pour

    enfants. Prenant la parole, le chef de district a expliqué à tous

    membres de cette famille le contexte d’épidémie, les raisons de

    multiplicité des campagnes de vaccination au Cameroun et l

    portance de la vaccination pour les enfants de 0 à 5 ans.

     Au bout du compte, le résultat de cette descente a été fructue

    11 personnes ont été sensibilisées et informées, trois enfants

    été vaccinés et deux enfants manqués ont été rattrapés. A l’is

    de la rencontre, le sous-préfet a fait convoquer le chef de famill

    son fils à Malentouen pour qu’en collaboration avec le chef de

    trict, ils puissent lever certaines incompréhensions pour une

    hésion définitive à la vaccination.

    JNV 1/2016GESTION DES REFUS : QUAND LES ACTIONS CONCERTEES PORTENT DES FRUITS

    C’est ensemble et avec succès que les autorités administratives et sanitaires de Malentouen sont parvenues à faire acepter la vaccination à une famille totalement réfractaire, lors de la campagne de Février dernier.

     Après de vives négociaons, les enfants ont enn pu être vaccinés. 

    © UNICEF Cameroun/2016 

    L’ équipe de sensibilisaon en plein travail dans une famille réfractaire à Mantoum. 

    © UNICEF Cameroun/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    9/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    chos des regions

    La région du Littoral a officiellement donné le kick off de la préparation

    pratique des JNV le Jeudi 03 Mars 2016. C’était avec la session de briefing

    des superviseurs régionaux, des points focaux communication et des

    équipes cadre de district. Les 24 districts de santé que compte la régionétaient tous représentés non seulement pour les activités de vaccination,

    mais aussi pour les activités de communication. Les superviseurs cen-

    traux, les consultants tant de l’UNICEF que de l’OMS étaient également

    présents et ont participé activement au briefing.

    Il est ressorti de cette assise qu’à exactement une semaine du lancement

    des JNV, la région avait déjà reçu l’ensemble des ressources financières

    attendues de l’UNICEF et de l’OMS. Toutes les quantités nécessaires de

    vaccins ont été livrées à la région ; les vaccins et les fonds ont été distri-

    bués à l’ensemble des districts de santé le 03 mars 2016 ; les tracts ont été

    distribués aux districts de santé ; 274 mégaphones ont été reçus ce jour de

    la part du partenaire UNICEF. Le problème relevé à ce niveau a été l’éta-

    blissement d’un plan de distribution, le temps de rassembler les informa-

    tions sur le nombre de mégaphones préalablement distribués. Sur un tout

    autre aspect, il a également été relevé l’omission de la prise en charge des

    5 points focaux communication des nouveaux districts dans le budget, au

    niveau de la formation et de l’évaluation régionales.

    Aussi… 

    Ce même 03 Mars, les moniteurs sélectionnés pour les différentes s

    sions ont été formés au bureau OMS de Bali. Ils étaient 32 moniteurs in

    pendants à avoir été briefés, ainsi que 11 superviseurs de moniteurs.

    difficultés rencontrées se situaient au niveau de la reformulation des qu

    tions pour les rendre plus compréhensibles par l’auditoire.

    Les districts de santé (DS) sont rentrés dans la danse à partir du 04 M

    avec les formations des points focaux communication (PFC) et des ch

    des aires de santé (AS). Six districts ont en effet mis en œuvre la for

    tion des acteurs des AS et des superviseurs de districts. Parmi ceux f

    rent en bonne place les DS de New-Bell, Bonassama et Deido.Ce même jour les services du gouverneur du Littoral ont abrité la réun

    du Comité de suivi des recommandations du « Forum de gouverneurs »

    Littoral. Il a été question pour les membres de faire l’état des lieux

    préparatifs des DS pas encore formés à savoir Logbaba, Loum, Dibom

    ri. Le briefing des hommes des medias, soit le point de presse du délé

    régional de la Santé Publique du Littoral, a quant à lui eu lieu le Lund

    Mars 2016.

     A l’issue de la campagne, de légères améliorations ont été relevées d

    la région selon les résultats issus du monitorage indépendant. Notamm

    en ce qui concerne le taux d’enfants manqués en ménage (7,8% en Fév

    2016 contre 9,6% en Décembre 2015) et en hors ménage (9,9% en Fév2015 contre 11,5% en Décembre 2015).

    LITTORALBIEN SE PREPARER POUR MIEUX REUSSIR LA CAMPAGNE

     

    Le premier tour des journées nationales de vaccination 2016 dans le Littoral a eu lieu du 10 au 12 Mars dernier, après de nombreuses activités préliminaires.

    Le délégué régional de la Santé du Lioral donnant des explicaons sur la cam pagne lors du brieng des médias. 

    © UNICEF Cameroun/2016 

    Brève session de supervision avant le début de la vaccinaon.  

    © UNICEF Cameroun/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    10/15

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    11/15

    11 

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    ABDOU TOTTANGLA BIENVEILLANCE AU CŒUR DES ACTIONS 

    « Prévenir vaut mieux que guérir  », a-t-on coutume de dire. Cet adage,

    Abdou Tottang, chef du village de Pologozom dans le district de santé du

    Mayo Oulo, région du Nord, l’a bien compris. Rencontré à l’occasion des

    missions d’appui et de supervision en prélude aux journées nationales de

    vaccination (JNV) du 26 au 28 Février 2016, Abdou Tottang a confié que la

    campagne se déroulait à merveille dans sa circonscription, grâce l’implica-

    tion de toutes les couches de sa communauté et à l’adhésion des siens.  

    A la question de savoir qu’est-ce qui justifie son engagement en faveur de la

    santé de ses populations, le chef de Pologozom dit avoir compris que le

    Cameroun de demain sera l’œuvre des enfants d’aujourd’hui. Selon lui :

    « nous avons en tant que parents le devoir de les protéger contre les mala-

    dies qu’on pourrait éviter par la vaccination comme nous le conseille sans

    cesse le ministère de la Santé ». C’est conscient de cet état de fait et usant

    de sa position de chef que Abdou Tottang s’implique personnellement dans

    la mobilisation sociale de sa communauté, afin qu’aucun enfant de sa cité

    ne soit omis lors des campagnes de vaccination.

     Avant la campagne il réunit tous ses notables, ses chefs de quartier,

    représentantes des femmes pour les informer de la date de tenue de la ca

    pagne, et sur la maladie en question. Il leur demande de venir en appui

    mobilisateurs sociaux, de prendre toutes les dispositions afin que tou

    village soit sensibilisé. Durant la campagne, un point journalier lui est

    senté, notamment sur les cas de refus afin qu’il puisse les gérer quand

    sont avérés.

     Afin de prêcher par la parole et surtout par le bon exemple, le chef de P

    gozom a fait vacciner ses trois enfants dans la tranche d’âge cible. Rec

    naissant, il a tenu à adresser ses remerciements au ministère de la Sa

    Publique et à ses partenaires pour ces campagnes de vaccination de ma

    qu’il sait salutaires pour sa communauté. Grâce à ses actions, les 627

    fants de 0 à 59 mois que compte le village, ont tous été vaccinés lors d

    dernière campagne. Comme nouveau défi, le chef du village a décidé

    faire également de la vaccination de routine son cheval de bataille, en

    d’en améliorer les performances. 

    Entreen avec le chef de Pologozom, Toang Abdou. 

    © UNICEF Cameroun/2016 

    ORTRAITS

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    12/15

    12 

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    Il a 71 ans mais dé-

    borde d’énergie, sur-

    tout quand il s’agit de

    la santé des per-

    sonnes qui l’entourent.

    Kaldjop Baeeg, puis-

    qu’il s’agit de lui, est

    affectueusement ap-

    pelé « Prési » par

    l’équipe des mobilisa-

    teurs de l’aire de santé

    (AS) de Nganguè dont

    il est ressortissant.

    Marié, père de neuf

    enfants et grand-père

    de plusieurs petits-

    enfants, il a eu le

    temps d’apprécier sur sa progéniture les bienfaits de la vaccination.

    Avant sa retraite, Kaldjop Baeeg a exercé le métier d’enseignant.

    Métier dont il aura conservé les techniques de communication en vue

    d’une meilleure assimilation des leçons par les élèves, d’une trans-

    mission optimale des connaissances par lui-même. Ces acquis, ce

    doyen d’âge des mobilisateurs a décidé de les mettre au profit de sa

    nouvelle passion : la mobilisation sociale. En effet, après sa retraite,

    Kaldjop Baeeg a décidé de consacrer sa vie à la conscientisation dela communauté de son AS, notamment en ce qui concerne les pro-

    blèmes de santé publique.

    Encore appelé « Poumon » de par l’extraordinaire énergie qu’il dé-

    ploie, « papa Kaldjop », handicapé moteur de naissance, infatigable

    défenseur de la vaccination des enfants, est sur tous les fronts quand

    il s’agit de la sensibilisation de la population. Avec son équipe, ils font

    un travail dont les ré

    tats témoignent de

    qualité. En plus de

    dynamisme, Kald

    Baeeg a marqué les

    prits lorsque sentan

    nécessité pour l’aire

    santé d’avoir un mé

    phone, et après a

    mené moult plaidoyers

    vain, il a acheté de

    propres frais un mé

    phone.

     A la question de sa

    quelle est sa motivatio

    répond fièrement lebien être de ma com

    nauté ». Selon le chef de l’AS, Smella Mohmbashagle, « papa K

     jop » se bat avec la dernière énergie pour la santé publique dans

    aire, malgré son mauvais état de santé à lui. Ce natif de Ngamb

    en effet trouvé à Nganguè un second chez-soi et s’est engagé so

    nellement à servir sa communauté jusqu’à ce que « la mort vienn

    chercher ».

    Pour le moment, il faut dire que le travail de Kaldjop Baeeg et de

    équipe à Nganguè porte bien des fruits. En témoignent les indicate

    selon lesquels l’AS est en effet l’une des rares du district de santé

    New-Bell à atteindre les 100% de couverture vaccinale pendant

     Activités de Vaccination Supplémentaires (AVS). Plus important

    core, cette AS fait partie des premières à New-Bell en ce qui c

    cerne le respect de la promptitude et de la complétude des donn

    de communication.

    ORTRAITS

    KALDJOP BAEEGLE « POUMON » DE LA MOBILISATION SOCIALE

    L’engagement de cet enseignant retraité contribue à l’optimisation des indicateurs de couverture vaccinale pendant lAVS dans l’aire de santé de Nganguè à Douala. 

    Kaldjop Baeeg debout au milieu de son équipe, tous prêts à parr pour le travail en communauté.  

    © UNICEF Cameroun/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    13/15

    13 

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    aroles à

    Parlez-nous d’un cas de refus qui vous a le plus marquée. 

    Le district de santé de Nkolndongo a en son sein une forte commu-

    nauté musulmane qui au départ était très fermée, à cause des

    croyances culturelles et religieuses. Toute personne étrangère ne

    pouvait pénétrer dans une concession musulmane, sans l’autorisation

    préalable du chef de famille. Je n’avais pas connaissance de ce dé-tail. Jusqu’en début 2015, le district a été confronté à une fin de non -

    recevoir de cette communauté lors des campagnes polio. Plusieurs

    tentatives menées par mon équipe et moi auprès de l’Imam de la

    Mosquée Essomba dans l’aire de santé de Mimboman 2 sont restées

    vaines. 

    Sans me décourager et soucieuse de voir tous les enfants cibles de

    ma zone de compétence vaccinés, j’ai persévéré. C’est ainsi que j’ai

    réussi à avoir une séance de travail avec l’Imam, au cours de laquelle

    je lui ai expliqué de quoi il est question, de l’importance de la vaccina-

    tion, du nombre élevé d’enfants non vaccinés dans sa communautéet des risques encourus. M’ayant écouté, ce dernier a demandé à

    réfléchir. C’est ainsi que lors de la Semaine d’Actions de Santé et de

    Nutrition Infantile et Maternelle (SASNIM) couplée aux journées natio-

    nales de vaccination contre la polio de Juillet 2015, l’Imam a accepté

    de laisser vacciner les enfants de sa communauté, à condition qu’il y

    ait autre action de santé plus intéressante pour la communauté. D’où

    l’intégration de la distribution des Moustiquaires Imprégnées à

    Longue Durée d’Action (MILDA) aux femmes enceintes dans cette

    même période. Grâce à ce consentement, des communiqués ont été

    lus dans les 05 Mosquées fédérées, qui couvrent toutes les aires de

    santé de l’arrondissement de Yaoundé 4 et le lancement de la cam-pagne s’est fait dans toutes ces mosquées. 

    Votre action s’est-elle arrêtée là ?

    Pas du tout. Le processus a été long. Par la suite, des mobilisateurs

    ont été recrutés au sein de la communauté musulmane. Ce qui faci-

    lite l’accès aux maisons et nous permet désormais d’atteindre nos

    enfants cibles. Ayant compris l’importance de la vaccination en parti-

    culier et de la santé en général, l’Imam a présenté une doléance à

    mon niveau, à savoir que les femmes de la communauté soient a

    cultées par un personnel féminin.

    Qu’en est-il des Eglises dites de réveil ?

    Pour ce qui est des Eglises dites de réveil, le point focal commun

    tion étant un des leurs a été un atout non des moindres. Cette d

    nière a pu convaincre ses frères et sœurs en Christ. Elle a eu à pr

    dre les gouttes du vaccin polio en leur présence pour les rassurer

    la qualité dudit vaccin. Le district a également recruté des mobil

    teurs, des vaccinateurs, ainsi que des superviseurs de proximité p

    mi les fidèles de ces Eglises. C’est l’une des raisons pour lesqueelles ne nous ferment plus leurs portes. Seule l’Eglise « Va et

    conte » dans l’aire de santé d’Odza demeure catégorique. 

    Quelles leçons avez-vous tirées de ces expériences ?

    J’ai compris à travers ces expériences qu’il suffit d’étudier les us

    coutumes de chaque communauté et d’adopter des stratégies

    communication endogènes pour pouvoir briser les barrières. C’es

    travail de toute une équipe. Un climat de confiance s’est établi. 

    DR CHRISTINE NDZANA« ADOPTER DES STRATEGIES DE COMMUNICATION ENDOGÈNES POUR POUVOIR BR

    SER LES BARRIÈRES »Comme tous les districts de la région du Centre, le district de santé (DS) de Nkolndongo fait face à de nombreux cas

    refus pour diverses raisons : religions, cultures, rumeurs, idées reçues... Ces cas de refus, Christine Ndzana, médec

    chef de district les gère au quotidien en employant des méthodes spécifiques à chaque cas.

    Dr Chrisne Ndzana dans son bureau. 

    © UNICEF Cameroun/2016 

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    14/15

    14 

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    écap

    ENFANTS MANQUÉS EN MÉNAGES ET EN HORS MÉNAGES EN FÉVRIER 2016 

    RELATION ENTRE L’ÉVOLUTION DU NIVEAU D’INFORMATION DES PARENTS ET LE TAUDES ENFANTS MANQUÉS DE JANVIER 2015 À FÉVRIER 2016

    La proportion d’en

    fants manqués en

    ménage est de

    moins de 5% au

    niveau nationa

    (4%);

    04 régions sur les

    10 ont des propor

    t ions d’enfantsmanqués de plus

    de 5% aussi bien

    en ménage qu’en

    hors ménage.

    La tendance à

    hausse du nivea

    d’information de

    parents depuis se

    tembre 2015 a e

    traîné une baissde la tendance de

    proportions d’e

    fants manqués.

  • 8/18/2019 Polio Newsletter, avril 2016

    15/15

    POLIO News 

    UNICEF Cameroon N°007/March 2016 

    COMMUNICATION & SOCIAL MOBILISATION 

    Stop polio

    Ensemble mettons fin à la poliomyélite au Cameroun

    Un enfant atteint de poliomyélite reste paralysé à vie

    Remerciements spéciaux à...