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PAROLES DE DÉPORTÉS
POEMES
REVUE DE PRESSE
LA TERRASSE- Juillet 2009
RUE DU THEATRE- 23 juillet 2009
Critique - Théâtre - Avignon Off Paroles de déportés Poèmes Quelques voix dans la nuit et le
brouillard. Par Yoland SIMON
Publié le 23/07/2009
Au théâtre du Bourg Neuf, Clac Compagnie a choisi de mettre sur scène les paroles de ceux
qui connurent l’enfer des camps et dont le martyre hante encore la conscience des hommes
d’aujourd’hui.
"Tout l’art du théâtre est un art de dire", affirmait Louis Jouvet. C’est bien à redécouvrir cette
fonction essentielle que nous convie La Clac Compagnie. Car il s’agit de redonner la parole à
ces hommes et à ces femmes qui furent les victimes de la barbarie nazie : les déportés.
Pendant près d’une heure nous écoutons donc les mots précieux, rescapés et inoubliables de
ces damnés de l’histoire. Tantôt les textes disent l’horreur quotidienne, hélas ordinaire de
l’enfer concentrationnaire. Tantôt, ils sont éclairés par une ultime lueur d’espérance, la
volonté de tenir. Tantôt ils interpellent ceux qui survivront à leur tragédie, pour qu’ils en
gardent au moins le souvenir. Tous ces poèmes furent écrits par des anonymes comme par des
auteurs connus : Max Jacob, Robert Desnos, Jorge Semprun, Jean-Pierre Voidies. Tous ces
poèmes sont à réécouter, d’urgence.
Une nécessaire simplicité
Un tel spectacle requérait une mise en scène discrète, presque pudique et conçue seulement
pour souligner le propos. Sur un écran s’affichent les diverses parties de cette pathétique
anthologie : la prison, la torture, le train, l’arrivée au camp, la vie, l’amour, l’espoir au
quotidien, le retour, la mémoire. Sur scène Claire Assali et Laurent Cyr vivent autant qu’ils
disent ces témoignages qui demeurent des objets littéraires, empreints d’une grave beauté et
d’une magnifique sensibilité. Il faut aussi parler des lumières conçues par Amandine Galodé
et qui éclairent avec justesse ce verbe fulgurant, échappé de l’univers concentrationnaire.
Paroles de déportés Poèmes porte aussi très haut ce message d’espoir : l’homme demeure
dans la plus profonde des détresses et il continue de clamer son humanité.
Yoland SIMON, Avignon
Source : http://www.ruedutheatre.eu
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Vendredi 20 mai 2011
Verbe fulgurant La poésie est la littérature de l'urgence. On raconte que, dans le ghetto de Varsovie, les gens ne lisaient que cela. Il aurait été absurde d'entamer un gros roman alors que, le lendemain, des trains allaient les emporter. Les déportés aussi en ont usé, de poésie. Un spectacle, rugueux dans sa forme, a été donné hier sur la scène du théâtre de Thouars. Deux comédiens ont dit 28 poèmes écrits par ceux qui ont dit l'indicible. Pas de décor, pas de musique, rien que le Verbe, fulgurant, hérissé d'épines, et porté par une bouleversante humanité. "Je suis un bouquet d'ortie sous vos pieds". "Il faut réapprendre à dormir". "Il n'existe qu'un seul mot pour épouvante." Dans le sac des cheveux de femmes coupés : la natte blonde d'une fillette avec son ruban qui, naguère, " était tirée dans les écoles par des garçons polissons". C'était la dernière fois que les deux comédiens "jouaient" ce "spectacle" qui tourne depuis quatre ans en France. Certes les mots de "jeu" et de "spectacle" semblent bizarres en l'occurrence, mais c'est bien cette singularité qui illumine le message final : c'est la vie qui a gagné.
Par Balthazar Forcalquier Communauté : Sapristi Balthazar