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LE CAREME Notre chemin d’adulte : Le mercredi des Cendres marque le début du Carême, des quarante jours qui nous sont donnés pour nous préparer à la fête de Pâques. C’est un temps privilégié pour faire l’expérience, avec le Christ, du passage des ténèbres à la lumière, du superflu à l’essentiel, de la mort à la vie. Ce mercredi des Cendres, les buis des rameaux de l’an dernier sont brûlés pour donner ces cendres que nous recevrons, durant la célébration, dans nos mains ou avec lesquelles nous serons marqués, sur le front, du signe de la croix. Cendres qui nous rappellent notre fragilité (“Souviens toi que tu es poussière“) et qui accompagnent l’appel à revenir au Seigneur : « Convertis-toi et crois à l’EvangilL’origine du Mercredi des Cendres : Le rite des cendres provient de l’Ancien Testament - La cendre représentait le péché et la fragilité de l’homme - les gens se recouvraient de cendres pour manifester le pardon des péchés - Aujourd’hui, la célébration des cendres est symbolisée par l’imposition des cendres sur le front - Recevoir les cendres nous invite à changer notre cœur , à devenir meilleurs - c’est un temps de conversion, partage, prière.

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LE CAREME

Notre chemin d’adulte :

Le mercredi des Cendres marque le début du Carême, des quarante jours qui nous sont donnés pour nous préparer à la fête de Pâques. C’est un temps privilégié pour faire l’expérience, avec le Christ, du passage  des ténèbres à la lumière, du superflu à l’essentiel, de la mort à la vie.Ce mercredi des Cendres, les buis des rameaux de l’an dernier sont brûlés pour donner ces cendres que nous recevrons, durant la célébration, dans nos mains ou avec lesquelles nous serons marqués, sur le front, du signe de la croix. Cendres qui nous rappellent notre fragilité (“Souviens toi que tu es poussière“) et qui accompagnent l’appel à revenir au Seigneur : « Convertis-toi et crois à l’Evangile »

L’origine du Mercredi des Cendres :Le rite des cendres provient de l’Ancien Testament - La cendre représentait le péché et la fragilité de l’homme - les gens se recouvraient de cendres pour manifester le pardon des péchés - Aujourd’hui, la célébration des cendres est symbolisée par l’imposition des cendres sur le front - Recevoir les cendres nous invite à changer notre cœur , à devenir meilleurs - c’est un temps de conversion, partage, prière.

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Le carême nous aide à nous préparer pour la semaine sainte et pour Pâques. Le nombre quarante est significatif dans la Bible :

- Les 40 jours du déluge - Les 40 ans dans le désert du peuple hébreu- Les 40 jours de Moïse sur le Mont Sinaï avant de recevoir les dix commandements - Les 40 jours de Jésus dans le désert (le récit des tentations)- Les 40 jours qui séparent Pâques de L’Ascension.

Entrer en carême, c’est ouvrir sa porte et réapprendre à vivre en refusant de rester campé sur ses positions. C’est se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour qu’elle nous touche au plus profond de nous-même et nous conduise aux gestes de pardon, d’amour et de paix. C’est aussi se mettre à l’écoute de l’amour de Dieu, un amour qui nous apprend à lire autrement, à parler, à partager, à se rencontrer d’une autre manière.

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LE CAREMEVOTRE PREPARATION PERSONNELLE :

Les lectures :

- Mercredi des Cendres : Matthieu 6, 1-18- 1ère semaine de Carême : La tentation au désert : Marc 1,12-13

La Bonne Nouvelle de Dieu : Marc 1,14-15- 2ème semaine de Carême : la transfiguration : Marc 9,2-7 - 3ème semaine de Carême : Les marchands du Temple : Jean 2,13-25- 4ème semaine de Carême : Jésus et Nicomède : Jean 3,16-21- 5ème semaine de Carême : Jean 12,20-24

AVEC LES ENFANTS :

Pendant le Carême, au début de chaque séance kt, avant d’aborder le thème de la rencontre, lire le passage d’évangile correspondant à la semaine de ce temps de carême – expliquer les mots difficiles – Par contre, si vous souhaitez y passer l’heure, les activités proposées ci-dessous, vous permettront largement de « tenir l’heure » - Autrement, elles peuvent très bien être faites à la maison…..

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L’ENTREE EN CAREME« Ton Père voit ce que tu fais dans le secret, il te le revaudra »

Matthieu 6,6

LA SEANCE AVEC LES ENFANTS :Le carême débute par le mercredi des cendres – c’est un temps de prière, de partage, de conversion, de pardon, de jeûne. Par la marque des cendres que nous recevons sur le front le premier jour du Carême, nous montrons que nous décidons de nous convertir et de nous tourner vers la lumière de Dieu.

Au temps où Jésus parcourait la Palestine, quand les gens trouvaient qu’ils avaient vraiment beaucoup de choses à corriger dans leur vie, ils répandaient sur eux de la cendre, afin de dire ainsi au Seigneur qu’ils se sentaient « sales » à l’intérieur d’eux-mêmes et qu’ils désiraient s’améliorer. C’est pourquoi, aujourd’hui, dans les églises, les fidèles s’avancent vers le prêtre pour qu’il les marque avec de la cendre. Par là, ils se reconnaissent pécheurs et manifestent qu’ils veulent se corriger. Voilà la raison pour laquelle ce jour s’appelle « le mercredi des Cendres ».

Avant la lecture du texte d’Evangile, leur expliquer que lorsque Jésus était avec ses disciples, ses amis, il leur apprenait souvent à voir les choses d’une autre manière. Ainsi, quand il leur parle de la façon de rendre service, de donner ou bien de prier Dieu, il leur conseille de ne pas se faire remarquer, mais plutôt d’agir discrètement. Ce qui se voit, c’est important. Mais ce qui est plus important encore, c’est ce qui se passe à l’intérieur de chacun, en tête-à-tête avec Dieu.

Lire le texte d’Evangile (Matthieu 6,1-18) et expliquer les mots difficiles :

Faire l’aumône : don d’argent ou de nourriture à ceux qui en ont besoin. Jésus nous dit que

nous ne devons pas nous vanter de nos gestes de partage et de bonté, ni en attendre de mercis. Nous devons les faire gratuitement, par

amitié, Par amour.

Synagogue : Lieu de prière des Juifs

Jeûner : c’est se priver de nourriture ou de quelque chose qui nous paraît indis-

pensable – Pendant ce temps de carême, nous voulons manifester que ce qui compte le plus pour nous c’est l’amour de Dieu et des

autres.

Prier : Pendant ce temps de Carême, nous consacrons plus de temps à la prière.

C’est prendre le temps de rencontrer Jésus, de lui dire Merci, pardon, S’il-te-plait…..

Partager : C’est un temps où nous nous efforçons de rendre service, nous mettre à La disposition de chacun.

Le Carême, c’est aussi quarante jours pour nous tourner vers Jésus, le rencontrer, l’accueillir, le prier, devenir son ami !

Sur le site, à la rubrique « Activités Carême » vous trouverez, en autres, un petit jeu « de vrai ou faux » sur les Cendres et le Carême -

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PREMIERE SEMAINE DE CAREME :

REFLEXION ET DEVELOPPEMENT :

S’ENGAGER :

Aujourd’hui, s’il y a bien une tentation à laquelle nous avons du mal à résister, c’est celle de l’immédiateté : obtenir tout, tout de suite, profiter au maximum des bons moments que la vie nous offre en laissant à d’autres les engagements trop lourds.

Avec la crise économique qui sévit, nous ne savons pas de quoi sera fait demain, et miser sur l’avenir est un pari que nous n’oserions pas faire. Le temps du Carême est là pour nous redonner l’espoir, la confiance, et nous permettre de résister contre la peur et l’égoïsme.

Après son baptême, Jésus fut conduit au désert et a subi les assauts du tentateur, il connaît le mirage de la facilité, de la faiblesse qui égare, il résiste.

Le Carême est un choix librement consenti, un « oui » dit par amour pour suivre le Christ et retrouver en Lui la vraie joie de la vie.

PREMIER DIMANCHE DE CAREME

LA SEANCE AVEC LES ENFANTS

« Aussitôt, l’Esprit pousse Jésus au désert » Marc 1,12

« Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » Marc 1,15

Première partie de l’Evangile : Marc 1,12

Avant la lecture du texte préciser que Jésus est parti quarante jours dans le désert. Là, il a vécu des choses très difficiles. Il est resté seul, il a eu faim, soif. Il a été tenté de prendre des mauvais chemins. Il a fait l’expérience que la vie d’un homme n’est pas toujours facile. Autrement dit tout n’est pas toujours rose, il y a des moments où c’est même tout noir ! Il y a des épreuves à traverser et pour Jésus ça a été celle du désert ! Il n’y a que des pierres, pas d’eau, et rien à manger ! Le diable a essayé d’éloigner Jésus de Dieu. Mais Jésus, à chaque tentation, a répondu en se référant à la Parole de Dieu.

Passer à la lecture de la 1ère partie du texte d’Evangile - puis, discuter avec eux :

- Leur arrive t-il d’avoir des moments plus ou moins faciles à vivre ? par exemple, lorsqu’ils ont faim et qu’ils doivent attendre ? A la maison, à l’école ?

- Lorsqu’ils ont très envie de quelque chose, lorsqu’ils sont contrariés par quelque chose ?

A chaque fois, nous avons un chemin à suivre et pour ne pas se tromper, il est important de regarder ce qui paraît « noir » et dont on aurait envie de se débarrasser.

Comprendre un symbole :

Les pierres ont des histoires à raconter :- Gravées, elles disent une prière,

- Assemblées, elles construisent une Eglise,- Couchées, elles se souviennent des gens partis au ciel,

- Debout, elles montrent le lien entre Dieu et les hommes.

Lire ensuite la deuxième partie du texte d’Evangile   : «   Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle   »Marc 1,15 -

Faire remarquer aux enfants les points suivants :

- Jésus n’a commencé sa mission « qu’après l’arrestation de Jean-Baptiste » qui a interrompu la sienne lorsqu’il a été jeté en prison,

- Marc ne nous dit pas que Jésus revient du désert de Judée, mais nous le mentionne en Galilée,

- C’est à ce moment là que Jésus commence à « Proclamer la Bonne Nouvelle »- Les temps sont accomplis signifient que le Règne de Dieu est tout proche »- Jésus nous invite ensuite à nous convertir « Convertissez-vous » - c’est-à-dire à

changer, tourner le dos à tout ce qui est mal - Accepter de suivre Jésus et de faire comme lui.

Activité : vous trouverez sur le site à la rubrique « Activités Carême » un jeu de questions.

DEUXIEME SEMAINE DE CAREME

Marc 9,2-10

Une représentation ancienne de la Transfiguration : la mosaïque de l'abside de l'église de Saint-Apollinaire in Classe, Ravenne, VIe siècle. Représentation symbolique : Le Christ y est représenté par la Croix triomphale, à l'intérieur d'un cercle bleu ; Élie à gauche et Moïse à droite sont représentés en buste ; les Apôtres par trois brebis.

REFEFLEXION ET DEVELOPPEMENT :

On ne sait pas exactement où a eu lieu la scène de la Transfiguration, mais la tradition la situe sur le mont Thabor près du lac de Tibériade. Certaines interprétations situent l'événement au Mont Hermon, puisque les épisodes évangéliques qui l'encadrent se situent dans cette région. Le Mont Thabor aurait été choisi à l'époque byzantine pour sa proximité avec Nazareth et le lac de Tibériade. Selon les maronites, la Transfiguration aurait eu lieu dans la région de Bcharré, sur le Mont-Liban.

Dans les Évangiles, la Transfiguration se situe après la multiplication des pains, au moment où les disciples, Pierre en particulier, reconnaissent en lui le Messie. Jésus a déjà annoncé une fois qu'il doit mourir et ressusciter 3 jours après, et qu'il doit se rendre à Jérusalem. Il l'annoncera encore deux fois après sa Transfiguration. Il semble que ce soit au cours de la fête des tentes* que cet épisode se déroule.

*Souccot (« Fête des Cabanes », « des Tentes » ou « des Tabernacles »), est l'une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah, au cours de laquelle on célèbre dans la joie l'assistance divine reçue par les enfants d'Israël lors de l'Exode et la récolte qui marque la fin du cycle agricole annuel.

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Moïse et Elie :

Moïse représente la loi que Dieu donna à Israël. Elie, Prophète du IXème siècle, a lui aussi, vécu sur la montagne sainte du Sinaï, une rencontre privilégiée avec le Seigneur (1 Rois 19,1-12) - A eux deux, ils sont « La loi et les Prophètes », expression par laquelle les juifs désignent l’ensemble des livres que les chrétiens appellent « Ancien Testament ».Jésus fut transfiguré parlant avec Elie et Moïse, c’est le Christ accomplissant les Ecritures.

Les trois tentes :

Pierre propose de dresser « trois tentes » pour Jésus, Moïse et Elie ; proposition qui peut paraître étrange. Il faut se souvenir cependant que l’habitation sous la tente était, par

référence à l’Exode, un signe de la visite de Dieu venant habiter avec son peuple. C’est ce que célèbrent chaque année, les juifs au moment de la fête des tentes.

La nuée lumineuse :

Aux tentes construites par la main de l’homme se substitue la présence authentique de Dieu, symbolisée par la nuée, signe de la présence de Dieu. Elle rappelle la colonne de nuée qui accompagnait le peuple hébreu au désert (Ex 13,21) et la voix céleste se fait entendre. Elle désigne Jésus dans les mêmes termes qu’au Jourdain lors de son baptême : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Matthieu 3,17).

Une révélation faite aux disciples :

Les deux scènes du baptême et de la transfiguration sont cependant différentes car ici trois disciples, Pierre, Jacques et Jean sont témoins de cette révélation exceptionnelle. Plus tard à Gethsémani, ils seront ceux que Jésus emmène pour prier (Matthieu 26,37) à l’heure ultime où la Passion se décide.

Les Disciples sont les bénéficiaires de la Transfiguration. Matthieu souligne particulièrement cette pédagogie du Christ qui initie ses disciples à son mystère. C’est eux que Jésus « prend avec lui » ; il les emmène à l’écart, c’est devant eux qu’il est transfiguré ; c’est à eux qu’apparaissent Moïse et Elie ; c’est eux que la nuée « prend sous son ombre » ; et c’est à eux que s’adresse le Père : « Ecoutez-le ».

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DEUXIEME SEMAINE DE CAREMELA SEANCE AVEC LES ENFANTS

Marc 9,2-10

« Jésus prend avec lui, Pierre, Jacques et Jean ;Il les emmène avec lui à l’écart sur une haute montagne.

Il fut transfiguré devant eux » Marc 9,2

Jésus ne prend avec lui que Pierre, Jacques et Jean qui seront les témoins privilégiés de ce moment extraordinaire. Pierre est celui à qui Jésus va confier la mission de conduire l’Eglise après sa mort «  Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » - Il sera à la tête du groupe des douze disciples. Jacques sera le premier à donner sa vie pour sa foi « Le roi Hérode fit mourir par le glaive Jacques, le frère de Jean » (Actes 12,2) - Jean est le disciple que Jésus aimait et qui écrira un Evangile où il parle de Jésus de manière très profonde.

Jésus se retire sur la montagne - lieu de rencontre seul à seul avec Dieu - lieu où Dieu manifeste sa grandeur - Moïse recevra les tables de la Loi sur la montagne du Sinaï. Sur la montagne, Jésus prie - dans le récit de Luc, il nous est précisé que c’est pendant que Jésus priait qu’à eu lieu la transfiguration -

Lire le texte avec les enfants et expliquer les mots :

Montagne :C’est le lieu depuis l’Ancien Testament où Dieu parle aux hommes -Les enfants ont-ils déjà entendu parler de ce lieu ?

- C’est le lieu où Dieu se manifeste,- Où Dieu a conclu son Alliance avec les hommes,- Où Jésus a transmis la Parole de son Père.

Les trois tentes :

Pierre propose de dresser « trois tentes » une pour Jésus, une pour Moïse, une pour Elie. Leur rappeler que durant l’Exode, la tente représentait un signe de la présence de Dieu -A quoi la tente leur fait-elle penser ?A Abraham, qui comme tous les nomades, posait ici ou là son campement.Au peuple hébreu qui, pendant l’Exode, a habité sous la tente.

Transfiguration :

Jésus est transfiguré - il rayonne de lumière - il se laisse voir dans la lumière de Dieu -

La Transfiguration n’est pas un mot très employé dans notre langage courant - expliquer aux enfants que c’est un changement d’apparence - on l’utilise quelquefois pour exprimer la joie que quelqu’un ressent et qui se voit sur le visage (le succès l’avait transfiguré) -

«   Ecoutez-le   »  :

La nuée manifeste la présence de Dieu - Une voix se fait entendre, Dieu dit aux disciples ce qu’il faut faire pour suivre Jésus : L’ECOUTER

Activité   : sur le site à la rubrique « Activités Carême » vous trouverez un petit jeu « A toi de jouer » - Entendre ou écouter, le jeu consiste à choisir le verbe qui correspond parmi les phrases proposées.

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TROISIEME SEMAINE DE CAREMEJean 2, 13-25

« Jésus chasse les Marchands du Temple »

Tableau de Rembrandt

Réflexion et développement :

Chez Jean, ce texte vient juste après le récit des Noces de Cana - ces deux scènes ont en effet plusieurs points communs - Toutes les deux racontent une transition : les jarres sont vides ; le Temple est vidé. Le lien avec la Pâque est souligné dans le premier récit « troisième jour, gloire » et, dans le second : « temps de la Pâque », « en trois jours je le relèverai » (2,19), « quand il se leva d’entre les morts » (2,22) -

Le début de l’Evangile fixe le cadre et le lieu - c’est la première « montée » de Jésus à Jérusalem qui se déroule « tandis que la Pâque des juifs était proche » verset 13 - Le parallèle qui est fait entre l’approche de cette fête juive et la réaction de Jésus nous amène à penser qu’en présence du Christ, les fêtes juives ont une toute autre signification. Les marchands étaient installés sur le parvis des Gentils et non à l’intérieur du Temple pour la raison toute simple qu’il fallait permettre aux pèlerins, lors de leur venue à Jérusalem, de pouvoir changer l’argent pour offrir des animaux en sacrifice. La présence des changeurs était indispensable pour permettre aux voyageurs d’échanger leurs pièces ornées des effigies impériales contre un argent non impur. De même la vente d’animaux pour les sacrifices était incontournable.

L’intervention de Jésus (versets 15,16) :

Fresque de Giotto - 1300/1306Le Christ chassant les marchands du Temple

Chapelle des Scrovegni - Padoue - Italie

La scène qui se présente à lui, l’amène à avoir une violente réaction : la fabrication du fouet « il fit un fouet avec des cordes » et l’expulsion des changeurs, de leurs brebis et de leurs bœufs, présents dans le Temple. (Il est important de souligner qu’il existait le long du Cédron un marché aux animaux pour les sacrifices, organisé par le Sanhédrin. Caïphe, pour leur faire concurrence, aurait ouvert un marché sur le parvis du Temple). Devant une telle profanation, Jésus proteste, comme l’avaient fait avant lui bien des prophètes (Jérémie 7,14) - Isaïe (56,7) - Il donne le signe que la purification du Temple prévue pour les derniers temps est déjà en marche.

Versets 17,22 :Jésus ne se contente pas d’avoir une vive réaction, il somme les marchands du Temple de mettre fin à une pratique indigne de Dieu « Ne faites pas de la maison de mon Père, une maison de trafic » verset 16 - Ensuite, Jésus répond à la demande de signe des juifs « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » par une parole mystérieuse sur le Temple qui est adressée à ses interlocuteurs : « détruisez ce temple » - puis « je le relèverai » utilisé pour la construction, mais aussi pour la Résurrection.

En conclusion, il faut bien reconnaître qu’il est très difficile de connaître le fonds historique précis de ce récit - c’est probablement un acte « symbolique » contre des abus dans le Temple. La présence des changeurs, comme il est expliqué plus haut, était indispensable, et la vente d’animaux une nécessité - Peut-être s’agit-il d’une « contestation » radicale du culte par Jésus, peu probable, l’Evangile de Jean n’allant pas dans ce sens - Il faut simplement souligner que la corruption de la famille d’Anne, grand-prêtre prédécesseur de Caïphe, était de notoriété publique.

TROISIEME SEMAINE DE CAREMEJean 2, 13-25

LA SEANCE AVEC LES ENFANTS

Jésus chasse les marchands du Temple

Commencer par lire l’Evangile de Jean 2,13-25 - Distribuer soit une photocopie de l’image ci-dessus - soit la fresque de Giotto - et demander aux enfants de décrire ce qu’ils voient : les personnages, le geste de Jésus -

Expliquer que le Temple, c’est la maison de la rencontre entre Dieu et son peuple. Jésus le conteste, bien qu’on y fasse tout ce qui est prescrit par la loi  : offrir des sacrifices à Dieu ne suffit pas, si du fond du cœur on ne vit pas dans son alliance. Il signifie aussi que désormais sa présence pour nous est plus importante que le Temple. Jésus rend ainsi caduque cette religion du Temple.

Jésus et les Juifs ne parlent pas du même Temple. Pour les juifs, le Temple est la maison de Dieu, le signe que Dieu habite parmi son peuple. Pour Jésus, le vrai Temple, c’est lui-même car Dieu habite en lui. Jésus dit aux juifs qu’ils peuvent détruite le Temple, et qu’il le reconstruira en trois jours. En fait, Jésus annonce qu’il sera tué, et qu’il se relèvera de la mort trois jours après.

Jésus est très en colère - il se fâche même vraiment ! Parce que le Temple ne joue plus son rôle : il n’aide pas les gens à rencontrer Dieu - c’est pourquoi Jésus annonce qu’il est le nouveau Temple : par lui les hommes peuvent rencontrer Dieu.

La Pâque des Juifs :

C’est pour eux une grande fête puisqu’ils fêtent la libération du peuple hébreu d’Egypte (Moïse, le repas de la Pâque et le passage de la mer rouge - cf sur mon site : 2ème période CM1)

Changeurs :Personnes qui changeaient l’argent des pèlerins contre la monnaie du Temple. Ils avaient leur place, mais à l’extérieur du Temple. Ils permettaient à chacun d’acquérir les animaux nécessaires à l’offrande des sacrifices. Jésus condamne ces pratiques par lesquelles on s’approche de Dieu plus pour un échange de marchandises que pour une rencontre de prière avec Dieu.

Ecriture :Ce sont les livres saints des juifs, que nous appelons l’Ancien Testament.

QUATRIEME DIMANCHE DE CAREMEJean 3, 1-10Jean 3,14-21

Jésus et Nicomède

Réflexion et développement :

Lire la première partie de ce chapitre - Nicomède, le chef juif (Jean 3,1-10) - puis la deuxième (Jean 3,14-21) - Ce récit est découpé en deux parties : l’une avec Nicomède, l’autre sans lui. Une opposition est à noter - Nicomède vient de nuit (verset 2) - puis vient à la lumière (verset 21) -

Jean 3,1-10 :

Le début du chapitre nous informe de l’identité du personnage, sa qualification comme pharisien notable juif, la circonstance de sa venue (de nuit) - « Il y avait un pharisien nommé Nicomède ; c’était un notable parmi les juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit » (verset 1) - Tout au long de l’Evangile, Nicomède se comporte comme un ami de Jésus, qui est et reste sympathique. Le début du chapitre introduit bien l’enjeu de la rencontre. La nuit est un temps mystérieux qui permet à celui qui a peur de se dissimuler et de méditer sur le mystère de Dieu. La visite de ce représentant du peuple juif a quelque chose d’officiel, comme si Jésus était invité à mieux définir sa

position à l’intérieur du judaïsme. Les informations sont concentrées dans les deux premiers versets - les éléments anecdotiques disparaissant pour laisser la place à la communication et à la révélation qui la termine.

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« Nous savons » dit Nicomède - il se fait ici le porte-parole des autorités juives - Il reconnaît à Jésus un statut d’envoyé de Dieu, les signes qu’il opère attestent en effet que Dieu est avec lui - « C’est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire ……… si Dieu n’est pas avec lui » (verset 2) - Le début de la réponse de Jésus « Amen, Amen » montre qu’il va faire une révélation importante. Jésus en ne répondant pas à la question posée déstabilise son interlocuteur - Il fait semblant de comprendre la parole de Nicomède comme une question personnelle - un peu comme le notable qui voulait savoir ce qu’il « devait faire pour recevoir la vie éternelle en partage » (Luc 18,18) - Alors que Nicomède centrait sa question sur le plan du savoir, Jésus lui propose une nouvelle naissance - « tu voulais connaître, je te propose de renaître « 

Nicomède est incapable de se hisser au niveau de Jésus mais lui oppose tout de même deux objections « comment naître quand on est vieux » puis «  peut-on revenir dans le sein maternel » - là encore, Jean fait durer le malentendu laissant à Jésus la possibilité de clarifier sa position.

Au « comment » de Nicomède, Jésus répond que c’est de Dieu seul que l’homme peut recevoir cette capacité à renaître - Il faut « naître d’eau et d’Esprit »

Renaître par l’Esprit : tout au long de la Bible, Dieu offre à son peuple de « recevoir un cœur nouveau » (Ezéchiel 11,19) c’est ce que Nicomède pouvait comprendre et, à travers, l’ensemble de la communauté juive. Mais la plus grande partie du peuple juif, représentée ici par Nicomède, se montre incapable d’accepter cette nouvelle création à laquelle Jésus l’invite.

Jean 3,14-21 :

Cette deuxième partie d’évangile, qui correspond à la fin du dialogue avec Nicomède, nous invite à nous laisser porter vers Pâques pour renaître à une vie nouvelle. Pour donner du poids à sa Parole, Jésus doit d’abord la situer dans le contexte de l’histoire d’Israël (verset 14) - De cet épisode retenons ceci :

- Le serpent était élevé, comme le Fils de l’homme sera élevé sur la croix pour devenir signe de vie, tout comme le serpent d’airain a été signe de vie quand les serpents du désert causaient la mort des hébreux et menaçait le peuple - ce qui tenait à son incroyance - le rite sauvait les hébreux non de façon miraculeuse mais en raison de la signification symbolique qui lui était accordée, c’est-à-dire la foi en Dieu.

- Dans le livre de la Sagesse au chapitre 16 - verset 17 - on retrouve cette idée du salut qui vient de Dieu «  En effet, quiconque se retournait (vers le serpent) était sauvé non par l’objet regardé, mais par toi, le Sauveur de tous ».

- La référence au serpent de bronze rattache la venue de Jésus aux évènements de l’Exode - Jésus est le nouveau Moïse -

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QUATRIEME SEMAINE DE CAREMELivre des Nombres 21,4-9

Jean 3,14-21LA SEANCE AVEC LES ENFANTS

Bougie nous rappelant la présence du Seigneur

Première partie de la séance :

Dans le Livre des Nombres, (chapitre 21, 4-9)

Ce chapitre nous raconte, comment le peuple hébreu, une fois sorti d’Egypte (passage de la mer rouge) va connaître une longue période d’errance dans le désert et va se mettre à regretter son départ D’Egypte - le peuple récrimine contre Moïse, lui reproche de les avoir amenés là « pour faire mourir de faim toute cette multitude » et se plaint de ne plus avoir « des marmites de viande et du pain à satiété » - Pourtant, Dieu ne les abandonne pas, nourrit son peuple en lui donnant de quoi vivre chaque jour (le don de la manne) - Mais le peuple est mécontent, insatisfait - le peuple a perdu sa confiance en Dieu, il doute de lui, de sa bonté et de son amour.

C’est alors que les serpents brûlants du désert envoyés par Dieu, font mourir beaucoup d’hommes (Nombres 21,6) -

Le peuple revenant vers Moïse reconnait avoir mal agi envers Dieu et demande à Moïse d’intercèder auprès de Dieu pour éloigner les serpents (Nombres 21, 7) - Sur l’ordre de Yahvé : Moïse fit un serpent d’airain qu’il plaça sur l’étendard. Si celui qui était mordu par l’un des serpents regardait le serpent d’airain, il était sauvé. Dans la difficulté, dans les moments de tentation, de révolte, de repli, dans la souffrance et dans la nuit, Dieu invite son peuple à regarder en face ce qui est difficile pour lui : l’origine de sa souffrance, de son mal (en l’occurrence le serpent) et à le faire avec le Seigneur, en plaçant sa confiance en Lui.

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Deuxième partie de la séance :

Lire l’Evangile aux enfants, puis pour bien leur faire comprendre l’opposition Ténèbres/lumière, procédez sous forme de jeu :

Choisissez des mots qui expriment des sentiments, des valeurs, des états etc… tels que : amour, générosité, patience, lumière…. Et demander aux enfants de donner leur contraire.

Leur expliquer ensuite que dans l’Evangile, Jésus procède aussi par contraires en opposant la Lumière aux ténèbres. Mais ces contraires n’ont pas la même force : la lumière dissipe toujours les ténèbres. La Lumière c’est Jésus - Croire en Lui, c’est être sauvé des ténèbres. Chacun de nous compte pour Dieu. Dieu nous le montre en donnant à chacun son Fils, comme une lumière sur notre chemin.

LA LUMIERE :

Insister sur le fait que le mot lumière est utilisé cinq fois dans le texte pour nous faire comprendre que la foi, la confiance entraîne vers la lumière - Avoir confiance en Dieu, se laisser guider par lui, nous aide à marcher vers la lumière. SERPENT DE BRONZE

Il représente la guérison que Dieu seul donne - rappeler ce qui a été dit en première partie de séance à savoir que la Bible raconte qu’au désert, des serpents attaquèrent les hébreux - Alors Dieu ordonna à Moïse d’élever un serpent de métal. Ceux qui le regardaient, guérissaient - Ainsi les hébreux apprirent à croire en Dieu et virent qu’il les sauvait.

CELUI QUI CROIT :

Celui qui croit a découvert Jésus et lui fait confiance. Il accepte de lui faire de la place car il sait qu’il a besoin de Jésus pour bien mener sa vie. Le fait d’avoir confiance en Jésus, de se savoir aimé par lui, éclaire notre visage.

ACTIVITES :

Voir la rubrique « Activités de Carême » - vous y trouverez une croix ténèbres/Lumière prise dans « Mille et une image d’Eglise » que vous pouvez soit photocopiée pour les enfants, soit faire dessiner.

CINQUIEME DIMANCHE DE CAREMEJean 12,20-33

Jésus voit arriver son heure (grain de blé)

Réflexion et développement :

- Les Grecs (12,20-22) introduction  :Ce ne sont pas des juifs vivants en Grèce ou parlant le grec ; ce sont des païens devenus adeptes du judaïsme sans être circoncis. Cette première approche des non-juifs auprès de Jésus signifie que l’heure est arrivée. Ces païens veulent « voir » Jésus, Philippe, un disciple souvent nommé dans Jean, sert d’intermédiaire. Il en informe André, qui est du même village que lui (Bethsaïde) , comme pour renforcer l’importance de son intervention pour aller voir Jésus.

- L’heure (12,23-26) Etape décisive du plan de salut de Dieu, l’heure vient avec Jésus. 26 fois, dans l’Evangile, Jean parle de l’heure. A Cana, face à Marie (Jean 2,4) Jésus répond que « son heure » n’est pas encore venue. Pour la même raison, on ne l’arrêtera pas (Jean 7,30). Jésus annonce l’avènement d’une heure nouvelle, celle où l’on adore Dieu « en esprit et en vérité » (Jean 4,21-23), celle où la vie triomphe de la mort (Jean 5,25) -Mais l’heure voulue par Dieu est avant tout celle de la croix (Jean 12,23).

L’heure jusque là retardée, est enfin arrivée. Le début du chapitre 12 (la résurrection de Lazare) l’annonçait : la venue des Grecs (païens) en manifeste la réalisation. La réponse de Jésus s’adresse d’abord aux disciples, appelés, après la mort de Jésus, à signifier aux grecs, que dans la mort de Jésus, le salut s’est ouvert à tous les hommes.

L’heure, c’est à la fois la mort et la glorification - Pour exprimer la fécondité de sa mort, Jésus part d’une parabole bien connue du monde paysan sur le grain qui meurt pour porter des fruits. Comme le grain, Jésus doit être mis en terre, pour porter du fruit dans le monde.

Le trouble (12,26-33)

La mort de Jésus est donc non seulement inéluctable, mais une nécessité, pour qu’il entre dans la gloire, d’une part, et une condition pour que l’Eglise naisse, d’autre part. La mort de Jésus est le moment fondateur de l’ère chrétienne « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (12,36) - la relation à Jésus est introduite par le verset 26 : « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive » - Le disciple doit aller là où Jésus va, c’est-à-dire comme lui entrer dans la mort pour avoir part à la gloire.

Le verset 27 laisse apparaître le trouble et la détresse de Jésus face à cette heure qui est maintenant arrivée « Maintenant, je suis bouleversé……… délivre-

moi de cette heure » mentionne bien l’émoi de Jésus, qui, malgré tout, doit obéissance à son Père «  Père, glorifie ton nom » et sonne comme un résumé du « Notre Père ».

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CINQUIEME DIMANCHE DE CAREMEJean 12,20-33

Jésus voit arriver son heure (grain de blé)

LA SEANCE AVEC LES ENFANTS

Cet évangile est comme un prélude à la Semaine Sainte toute proche. Jésus annonce que son « heure » est bientôt arrivée, celle de sa mort et de sa résurrection.

« Amen, Amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.

Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle »

Lire le texte d’Evangile avec les enfants - prendre quelques instants de silence pour que les enfants laissent la Parole descendre dans leur cœur.

Puis expliquer :

Les grecs étaient des païens car ils croyaient en plusieurs dieux - les Juifs les appelaient « les Gentils » - Ils venaient au Temple pour adorer Dieu, mais n’avaient pas le droit d’entrer. Ils restaient dans la cour - lorsque Jésus a chassé les marchands du Temple (cf 3ème dimanche de Carême)- il a libéré l’espace pour les Gentils qui souhaitaient prier comme les autres. Ce jour là, les Gentils s’étaient mélangés aux Juifs dans l’espoir de rencontrer Jésus car il les avait encouragés à prier au Temple. Jésus se compare au grain de blé planté dans la terre pour annoncer sa mort prochaine et sa résurrection.

L’heure :

Dans la Bible, le temps a souvent une signification religieuse et l’heure marque les étapes décisives du dessein de Dieu. Jean, dans son évangile, pense toujours à la mort et à la résurrection de Jésus à Pâques - l’heure, c’est le passage de la mort à la vie, de la souffrance à la résurrection de Jésus - c’est l’heure de la glorification par le Père.

Le grain doit mourir :

Ici, le grain de blé, c’est Jésus lui-même ou tout chrétien qui désire suivre le Christ. Quand le grain est jeté en terre, dans un premier temps, il pourrit, se décompose et semble mourir, mais aussitôt après, il grandit et devient un épi de blé. De même Jésus a été mis en terre, mais est ressuscité - Il a porté ce fruit qui est l’Eglise, un épi de blé qui est constitué par tous les disciples qui ont suivi le Christ.

Pour conclure :

Expliquer que si nous ne sommes pas attentifs à l’amour de Dieu, nous ne portons pas de fruits - pour porter des fruits, il faut vivre en s’appuyant sur la Parole et en se mettant au service de nos frères.

Le choix de Jésus, c’est de s’abandonner à Dieu et de se donner tout entier pour dire son Amour. Jésus meurt sur la croix pour dire aux nommes du monde entier l’Amour Infini de Dieu et ça fait 2000 ans que le Christ porte beaucoup de fruits.

Activité : le mot mystère