NUM6 UNIVERSITE NANGUI 140318 094803 1
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:Ministère ae f P.nseignement Supérieur
et de fa <R§c/ierclie Scientifique N° de série:
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~~na1~t~àB1ion1dœlI1Thwmnnmnm1tt
OPTION:
N° CE du candidat: c10214040318
Nom:BROU
Prénoms: KOUAME ARSENE
Laboratoire des Sciences de ! 'Environnement
Chimie, Santé et Environnement
THEME:
JURY
• Président : M. CISSE Moussa. Maître de Conférences, Université Nazui Abrozoua .._ .._
Lutte contre le paludisme par
l'approche écosystémique à la santé
humaine: analyse et diagnostic dans
le quartier DOUKOURE de la
commune de Yopougon. • Superviseur Scientifique : M. Y /\PO Ossey
Bernard. Maître de Conférences. Université Nagui Abrogoua
• Encadreur Scientifique : M. MEITE Ladji, Maître-Assistant. Université Nagui Abrogoua
• Examinateur : M. KOUAME Kouarné Victor. Maître-Assistant. Abrououa ~
Université Nagui Date de soutenance: 31 août 2015
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine : analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
DEDICACE
Ce travail est dédié à :
Mon père, tous tes efforts n'ont pas été vains ;
ma mère pour le soutien ferme à mon égard ;
mes frères et sœurs ;
mes amis du campus.
Brou Kouamé Arsène MASTER ~
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine: analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
REMERCIEMENTS
A l'issue de notre travail, nous tenons à remercier Professeur SAVANE Issiaka
Directeur de l'Unité de Formation ·et de Recherche des Sciences et Gestion de
l'Environnement (UFR-SGE).
Nous exprimons notre profonde gratitude au Professeur YAPO Ossey Bernard,
pour m'avoir accepté dans son équipe de recherche et assurer la supervision
scientifique de cette étude.
En plus nous exprimons nos remerciements au Docteur MEITE Ladji, Maitre
assistant à l'Université Nangui Abrogoua pour son dévouement, ses critiques
dans la direction scientifique de notre travail.
Au Docteurs YAPO W. Toussaintet YAPI D. Armel Assistant à L'Université
Nangui Abrogoua et L'Université Lorougnon Guédé de Daloa pour leur
assistance, leurs observations et critiques constructives
Et aux étudiants du Laboratoire des Sciences de l'Environnement de
l'Université NANGUI ABROGOUA, pour leur contribution à la réalisation de
ce travail et à l'élaboration de ce manuscrit.
Brou Kouamé Arsène MASTER
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine : analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Ys>r_ougon
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Conception globale de la santé selon Lalonde 9
Figure 2 : Approche écosystémique ou santé des écosystèmes 10
Figure 3 : Cadre pour approche écosystémique à la santé humaine 11
Figure 4 : Carte présentant les quartiers précaires de la commune de Y opougon 18
Figure 5 :Exemple d'un dépôt sauvage d'ordures ménagères 23
Figure 6: Exemple de sac utilisé comme poubelle 23
Figure 7: Distribution des ménages en fonction du type de maison 25
Figure 8 : Distribution des ménages en fonction de leur environnement immédiat 26
Figure 9: Exemple d'un ménage avec un environnement immédiat constitué d'eaux
stagnantes et de déchets solides 26
Figure 10 : Différents types de toilettes utilisées par les ménages 27
Figure 11 : Confection de latrine rudimentaire 27
Figure 12 : Exemple de latrine rudimentaire pleine 28
Figure 13 : Proportion des ménages en fonction de la présence de moustique dans les
domiciles 28
Figure 14 : Proportion des ménages en fonction des signes présenté par les
patients 29
Figure 15 : Distribution des ménages en fonction de la régularité des signes cliniques
...................................................................................................... 30
Figure 16: Proportion des ménages en fonction de la périodicité du
paludisme 30
Figure 17: Répartition du paludisme en fonction de l'âge 31
Brou Kouamé Arsène MASTER
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine: analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Figure 18 :Distribution des ménages en fonction des itinéraires
thérapeutiques 31
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Mode de gestion des ordures ménagères au quartier DOUKOURE 22
Tableau 2 : Mode de gestion des eaux usées au quartier DOUKOURE 24
Tableau 3 : Mesures de prévention utilisées contre le paludisme au quartier
DOUKOURE 29
SIGLES ET ABREVIATIONS
CTA : Combinaisons Thérapeutiques à base d' Artémisinine
DIPE : Direction de l'Information de la Planification et de l 'Evaluation
GE : Goutte Epaisse
MILDA: Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée <l'Action
MSLS :Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
TDR :Tests de Diagnostic Rapide
Brou Kouamé Arsène MASTER
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine : analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS .ii
LISTE DES FIGURES iii
LISTE DESTABLEAUX .iv
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 5
!-GENERALITES SUR L'APPROCHE ECOSYSTEMIQUE A LA SANTE
HUMAINE · 6
l-1Définition de l'écosystème 6
l-2Problèmes environnementaux 7
1-3 Concept de la santé humaine 8
1-4 Approche écosystémique à la santé humaine 9
1-4-1 Définition 9
1-4-2 Fondamentaux de l'approche écosystémique à la santé humaine 10
1-4-2-1 Recherche transdisciplinaire 11
1-4-2-2 Recherche participative 11
1-4-2-3 Recherche intégrant le genre 11
II GENERALITES SUR LE PALUDISME ET NOTION DE SANTE
PUBLIQUE , 12
11-1 Paludisme 12
11-1-1 Epidémiologie 12
11-1-1-1 Agent pathogène 12
11-1-1-2 Vecteur 12
Brou Kouamé Arsène MASTER D
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine : analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
II-1-1-3 Transmission 12
II-1-1-4 Cycle évolutif 13
II-1-2 Manifestations cliniques du paludisme 14
II-1-2-1-Forme clinique 14
a-Paludisme simple 14
b-Paludisme grave 14
II-1-2-2Diagnostic biologique du paludisme 14
II-1-2-3- Traitement 14
II-1-2-4 Prévention 14
II-2 - Notion de santé publique 15
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 16
!-Présentation du cadre d'étude 17
II- Matériel 18
III- Méthodes 19
III-1 Détermination de la taille de l'échantillon 19
III-2 Approche méthodologique 19
III-2-1 Transdisciplinarité 19
III-2-2 Approche participative , 20
III-2-3 Approche intégrant le genre 20
III-3-Traitement des données 20
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION 21
l-Résultats 22
I-1 Facteurs environnementaux du paludisme 22
I-1-1 Mode de gestion des ordures ménagères 22
I-1-2-Mode de gestion des eaux usées 23
I-1-3 Cadre de vie des ménages 25
I-1-3-1- Type de maison 25
Brou Kouamé Arsène MASTER
Lutte contre le paludisme par l'approche écosystémique à la santé humaine : analyse et diagnostic dans le quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
I-1-3-2- Environnement immédiat de la maison 25
I-1-3-3- Toilettes des ménages 26
I-1-3-4- Existence de moustiques au sein des ménages .28
I.2- Mesures de prévention contre le paludisme 28
I-3- Paludisme et sa prise en charge 29
I-3-1- Signes cliniques 29
I-3-2- Régularité des signes : 30
I-3-3- Périodicité du paludisme 30
I-3-4- Tranches d'âges les plus touchées 31
I-3-5- Itinéraire thérapeutique 31
II- DISCUSSION 32
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 34
REFERENCES BIBLIOGRAPIDQUES 36
ANNEXES 40
Brou Kouamé Arsène MASTER
LULLI: coutre 11: paruuisme par I appru<.:111: 1:1.:usysL1:m14u1: a 1a saute 11w11au11: : auaiyse t:L uiagnosuc uans 11: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
INTRODUCTION
Brou Kouamé Arsène MASTER 1
Luue contre 11:: patuuisme par I appru1,;111:: ecusysieuuque a 1a sanie 11u111amt: : a11a1yst: t:L uiag11usu1,; uans 11:: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Le paludisme est une maladie infectieuse due à la piqure d'un moustique, l'anophèle. Elle
constitue la première endémie parasitaire mondiale. En effet, le nombre de cas de paludisme
s'élevait à 219 millions en 2012 selon l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS)(WHO,
2013) contre198 millions en 2013 (WHO, 2014).
L'Afrique représentait 80% de ces cas et 90% des décès (WHO, 2013). En Côte d'Ivoire, on
dénombrait 19,8 millions de cas de paludisme en 2012, constituant 60 % des causes de décès
dans nos hôpitaux et centres de santé selon le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le
Sida(MSLS) (MSLS, 2013). En 2013, le nombre de cas s'élevait à 20 300 000 cas (WHO,
2014). En effet,le paludisme pose un problème de santé publique à cause de sa prévalence
élevée et son impact socio-économique au niveau des foyers, de ce fait 'Ia lutte contre celle
ciest une nécessité.
Face à l'ampleur du paludisme plusieurs stratégies de lutte ont été mises en place telles que la
chimioprophylaxie et la lutte anti vectorielle. Concernant la chimioprophylaxie anti palustre,
elle se caractérise par l'administration de médicaments à des populations cibles telles que les
femmes enceintes. Elle a pour but d'éviter à celles-ci la survenue de la forme grave du
paludisme. Mais force est de constater que 20% des décès chez les femmes enceintes est dû
au paludisme en Afrique subsaharienne (WHO, 2008).
Quant à la lutte anti vectorielle elle s'articule principalement autour de la distribution de
moustiquaire imprégnée d'insecticide (M I I) et la pulvérisation intra domiciliaire
d'insecticide (PI I).Pour l'OMS, la distribution de MI Ien Afrique subsaharienne est en recul.
En effet, de 2012 à 2013 le pourcentage de ménage possédant au moins une M I lest passée de
56% à 54%.En plus, le pourcentage de la population dormant sous MI I entre 2012 et 2014
c'est-à-dire la population directement protégée a décliné de 38% à 36%.Pour la P I I la
proportion de la population exposée qui a été protégée est passée de 11 % en 2010 à 8% en
2012(WHO, 2014).
La molécule utilisée pour la P I I est la DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane) qui est un
organochloré dangereux avec des effets nocifs pour l'homme et l'environnement. Chez
l'homme elle a un effet dépresseur des systèmes: nerveux, endocrinien et immunitaire. Au
niveau de l'environnement, elle est persistante, bioaccumulable et entrave la capacité de
reproduction.
Devant les limites de ces méthodes dans la lutte contre le paludisme, dans un souci de
préservation de l'environnement et de lutte efficace contre les gîtes duvecteur : le moustique
anophèle, d'autres alternatives méritent d'être explorer notamment l'approche écosystémique
à la santé humaine dans la lutte contre le paludisme.
Brou Kouamé Arsène MASTER 2
LULLt: coutre 1t: pa1uu1s111t: par I apprut:nt: ecosystenuque a ra saute uuuraure : anaiyse et u1ag11usut: uans 1t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
L'approche écosystémique explore les différents composantes d'un écosystème afin d'évaluer
et de définir les déterminants prioritaires à la santé et à la durabilité de l'écosystème.
C'est une approche qui met l'accent sur l'élaboration de solutions par l'amélioration de
l'écosystème pour le bien être de l'individu et non sur des interventions classiques du secteur
de la santé.L'approche écosystémique adopte l'hypothèse selon laquelle on peut améliorer la
santé humaine efficacement grâce à une meilleure gestion de l'écosystème.
En 2003, dans les quartiers précaires de Port-Bouët (ville d'Abidjan), Coulibaly et al. (2004)
ont mis en évidence le lien de causalité entre le déficit d'assainissement et le taux élevé de
syndrome diarrhéique et pseudo-palustre. Dans une autre étude menée par Yapo en 2013 au
quartier DOUKOURE, le nombre élevé de cas de paludisme, de maladies diarrhéiques et
d'infections respiratoires étaient dû à un défaut d'assainissement de ce quartier.
Par ailleurs, le paludisme constitue un véritable fardeau pour ces ménages à revenu modeste,
selon Kouadio et al. (2006) le coût socio-économique du paludisme pour ces ménages est de
12 à 14% des revenus et une indisponibilité professionnelle de 4 à 7 jours.
Les études antérieures à la nôtre :Coulibaly et al. (2004)et Yapo (2013) ont porté sur les
conséquences sanitaires du déficit d'assainissement dans les quartiers précaires, elles ont
permis de dégager une vue générale des pathologies rencontrées dans les quartiers à bas
ni veau d'assainissement.
La présente étudese limitera au paludisme à cause de sa fréquence élevée et de son coût socio
économique pour les ménages défavorisés.
L'objectif général de ce travail est d'identifier les facteurs environnementaux de prolifération
du paludisme.
Les objectifs spécifiques se déclinent en trois points :
décrire le mode de gestion des ordures ménagères
décrire le mode de gestion des eaux usées
décrire les mesures préventives et thérapeutiques des populations face au paludisme.
Brou Kouamé Arsène MASTER 3
LULLt: corure 11:: paruuisme par I appruu1t: ecusysienuque a 1a sarue uumaine : anaiyse et u1agnrn;u1,; uans 11:: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Le présent mémoire se structure en trois chapitres. Le premier est consacré à la synthèse
bibliographique qui présente des généralités sur le concept de l'approche écosystémique à la
santé humaine et sur le paludisme. Le second chapitre présente le matériel et les méthodes
utilisés pour mener ce travail. Enfin, le troisième chapitre expose les résultats obtenus suivis
de leur discussion. Le document se terminera par une conclusion et des recommandations.
Brou Kouamé Arsène MASTER 4
LULU:: cornre ie paruursme pi:1r I approcne ecosysienuque c1 1c1 saute 11umc1U1t:: anaryse t:L uragnosuc uans ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
CHAPITRE I:
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Brou Kouamé Arsène MASTER 5
LUUt: contre re paruuisme par t appru~ut: ecosysierruque a ta sarue numauie : anaryse et uiagnosuc uaus tt: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
!-GENERALITES SUR L'APPROCHE ECOSYSTEMIQUE A LA SANTE HUMAINE
1-1- Définition de l'écosystème
Etymologiquement, le mot écosystème vient de deux mots grecques « oikos » qui signifie « maison » et « sustema », qui signifie organisationet qui a donné « système ».Ce mot qui
datede 1874dans la langue française, a été créé en allemand par Haeckel qui donna au
morphème éco le signifié scientifique de « habitat » et non de « maison » comme l'indique
son étymologie « oikos », (Carbomel, 1995). Ecosystème signifierait donc « organisation de
la maison ».Le concept de l'écosystème se définit comme étant un ensemble construit par des
relations qu'entretiennent les espèces vivantes et l'habitat physique qui leur permet de se
développer. Cet ensemble a un caractère mouvant qui dépend d'une part des caractères
exogènes ou externes comme la température, l'ensoleillement, l'humidité, etc. ; et d'autre
partde facteurs internes comme la taille des populations d'êtres vivants qui l'occupent
(Dury, 1999). Ce concept a continué d'évoluer,c'est un ensemble formé par les éléments
biotiques ou vivants et par des éléments abiotiques ou morts. Cet ensembleest de surcroit
soumis à desfluxénergétiqueset à des relations trophiques. Autrement dit, chaque niveau de
l'écosystème est comme un système thermodynamique échangeant de l'énergie avec son
environnement biotique et abiotique. Ilest en outre considéré pour la première fois comme un
systèmeindépendant et peut êtremême autosuffisant (Koné, 2008).
Des auteurs commeMoran (1990) etRosseta/. (1997) repris parForget et Lebel (2002)
attribuent une élaboration plus étendue au concept écosystème accentué par l'importance des
interactions entre les composantes biotiques et abiotiques du système.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire que le concept d'écosystème se clarifie au
cours de son évolution. Cependant, il existe des limites lorsqu'il s'agit de définir la taille de
l'écosystème. Selon Vayda et Mccay(1975) l'écosystème représente une entité analytique
plutôt qu'une entité biologique. Il fournit aux êtres humains plusieurs services qui peuvent
être regroupés en quatre catégories (MAE, 2005) :
• les services d'approvisionnement: Ce sont les produits obtenus des écosystèmes
comprenant la nourriture, les fibres, les combustibles, les ressources génétiques, les
produits biochimiques, les remèdes naturels, les médicaments, les ressources
ornementales, et l'eau douce ;
• les services de régulation : Ils concernent la régulation des processus liés aux
écosystèmes y compris ceux concernant la qualité de l'air, l'eau, le climat, les
maladies humaines, l'érosion, les contrôles biologiques, et la protection contre l'orage;
Brou Kouamé Arsène MASTER 6
LULLt: courre 1t: patuuisuie par 1 apprucne ecosystenuque a 1a saine nuruauie : anaiyse et u1ag11usu(; uans re quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
• les services culturels : Ils portent sur les avantages immatériels que les personnes tirent
des écosystèmes à travers, par exemple: l'enrichissement spirituel, le développement
cognitif, la réflexion, le loisir, et les expériences esthétiques, y compris la diversité
culturelle, les valeurs spirituelles et religieuses, les systèmes de connaissance, les
valeurs éducatives, l'inspiration, les valeurs esthétiques, les relations sociales, le
sentiment d'espace, les valeurs de l'héritage culturel, et le loisir et l'écotourisme;
• les services d'appui : Il s'agit des bénéfices qui sont nécessaires pour la production de
tous les autres services fournis par les écosystèmes. Ils diffèrent des services
d'approvisionnement, de régulation, et culturels en cela que leur incidence sur les
personnes est soit indirecte, soit se produit sur une longue durée.
1-2- Problèmes environnementaux
L'environnement agit quotidiennement sur notre santé par le biais du milieu qui nous entoure:
eau, air ou sol. En cas de détérioration brutale de l'environnement, comme dans un camp de
réfugiés par exemple, les impacts sanitaires sont d'ailleurs considérables.
L'espérance de vie des urbains est plus longue que celle des ruraux, mais en même temps,
l'urbanisation et la multiplication des substances, souvent d'origine chimique et disséminées
dans le milieu, comportent des nouveaux risques. Pesticides, oxydes d'azote, particules fines
déclenchent des dysfonctionnements du système respiratoire, des cancers, des allergies ou des
mortalités prématurées.L'environnement devient un enjeu de santé publique, d'où l'apparition
d'unnouveau concept: la santé environnementale.
En santé publique, l'environnement représente les facteurschimiques, microbiologiques et
physiques qui agissent sur notre santé. Concernant les facteurs physiques des efforts de
clarification s'imposent, ce sont des paramètres liés aux milieux (pollution de l'atmosphère, de
l'eau, impact des déchets ... ) et à l'ensemble des activités humaines (air ambiant, accidents
domestiques, violences urbaines ... ).
Selon l'OMS, « L'environnement est la clé d'une meilleure santé» (WHO, 1999). Les
vecteurs entre l'environnement et l'homme peuvent être les eaux, la chaîne alimentaire, l'air
ambiant extérieur et intérieur, les rayonnements ionisants ou non, etc.
Le rôle de l'environnement dans l'apparition ou le déclenchement de certaines pathologies se
confirmant, la médecine cherche à prendre en compte les facteurs environnementaux dans ses
diagnostics et ses recherches.L'environnement est aujourd'hui considéré comme l'ensemble
des facteurs pathogènes "externes" ayant un impact sur la santé (substances chimiques,
Brou Kouamé Arsène MASTER 7
Luue contre lt: pctlUUISlllt: par l apprU(;Jlt: ecusysieuuque a Ici saine uuruarue : auaiyse et uiagnosuc uans re quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
radiations, etc.) par opposition aux facteurs "internes" (génétiques ... ).La santé ne peut être considérée de manière isolée. Elle est étroitement liée au cadre de vie, c'est-à-dire à la qualité de l'environnement dans lequel les gens évoluent d'autant plus que pour vivre enbonne santé, les humains ont besoin d'environnements sains.
1-3-Concept de la santé humaine
La santé est un concept qui peut parfois être profondément personnel. Elle fait référence à la
perception du monde et au contexte de vie d'une personne.Elle est différente selon que l'on
aborde la santé sous un angle individuel, comme le font les individus à partir de leurs
expériences de vie ou de maladie ou selon qu'elle fasse l'objet d'étude ou de référence pour
des professionnels ou des chercheurs.Les définitions spontanées de la santé humaine font
référence à plusieurs notions: absence de maladie, santé physique et mentale, fonctionnalité,
adaptation psychologique et physique aux conditions environnantes ou à la maladie et
potentiel de réalisation.Ces définitions varient selon les caractéristiques des individus (âge et
sexe, en particulier) et selon que l'individu considère sa propre santé ou celle des autres.
Les définitions plus professionnelles de la santé ont été traditionnellement dominées par une
vision biomédicale dans laquelle la santé est essentiellement l'absence de maladie.
La définition initiale de la santé adoptée par l'OMS traduisait cette volonté d'élargissement.
« La santé est un état de bien-être complet, physique, mental et social, et non pas simplement
l'absence de maladie ou d'infirmité »(OMS, 1956).Une version plus récente de l'Organisation
Mondiale de la Santé fait uneplace encore plus importante à l'interaction entre l'individu et
son environnement social. « La santé est l'aptitude d'identifier et de réaliser ses aspirations, satisfaire à ses besoins et modifier ou faire face à son environnement. La santé est donc une
ressource de la vie quotidienne et non pas un objectif de vie. La santé est un concept positif
mettant l'accent sur les ressources sociales et personnelles ainsi que sur les capacités
physiques» (OMS, 1986). Et toujours dans une perspective holistique du concept de la santé
Lalonde(1974) a proposé une conception globale de la santé (Figure 1) qui stipule que l'état
de santé des individus résulte dans l'ordre croissant d'importance de :
la biologie humaine (bagage génétique et congénitale) ;
l'organisation des soins de santé ;
l'environnement physique;
les habitudes de vie.
Brou Kouamé Arsène MASTER 8
LULlt: coutre te paiuursrue par I approcne ecosysteuuque é:1 Jé:1 sanie UUIIlé:11111:: : é:1llé:11YSt: et uiaguosuc Ué:i!IS ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Figure 1 : Conception globale de la santé selon Lalonde (1974)
L'organisation des soins de santé fait référence à l'accessibilité, la disponibilité et la qualité
des services qu'un individu ou une communauté est en mesure derecevoir à travers les
structures institutionnelles et le cadre réglementaire dans son milieu de vie.
La biologie humaine relève principalement du patrimoine génétique dont hérite chaque être
humain à la naissance, et qui influencera plus ou moins fortement sa santé et sa longévité. Un
des intérêts de ce concept est qu'il implique fortement les facteurs environnementaux et les
habitudes de vie dans l'état de santé des individus. Les habitudes de vie représentent
l'ensemble des décisions que prennent les individus et qui ont des répercussions sur leur
propre santé et par là les facteurs sur lesquels l'être humain peut exercer un certain contrôle.
Malgré l'impact des comportements individuels sur la santé, ce concept reconnait que le choix
personnel peut être dicté par des facteurs relevant de l'environnement.
1-4- Approche écosystémique à la santé humaine.
1-4-1- Définition L'approche biomédicale de la santé repose sur des méthodes de diagnostic et de traitement de
pathologies spécifiques tel qu'à chaque pathogène est associé une maladie (Lebel,2003).
Cette approche ne tient pas suffisamment compte des liens entre la maladie et les facteurs
socioéconomiques comme la pauvreté et l'environnement dans lequel évoluent le malade et
surtout la maladie et l'influence des facteurs culturels sur les comportements à risques et la
vulnérabilité particulière de certains groupes.
En effet, l'approche classique de la gestion des ressources naturelles accorde plus
d'importance aux facteurs économiques et aux aspirations de la collectivité qu'à la gestion de
l'environnement. Par contre, l'approche écosystémique à la santé humaine (Figure 2) accorde
Brou Kouamé Arsène MASTER 9
LULU:: coutre 1t: paruursme par I apprucne ecoaysrenuque a ra saute numame : auaryse et uiagnosuc uans 1t:
quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
la même importance aux trois domaines et fait la promotion de la santé de l'écosystème à
travers une gestion également durable de ceux-ci (Forget et Lebel, 2002). L'approche
écosystémique à la santé humaine aussi appelée approche écosanté explore la relation qui
existe entre les différentes composantes d'un écosystème afin de définir et d'évaluer les
déterminants prioritaires à la santé humaine et de la durabilité de cet écosystème. Cette une
approche qui met l'emphase sur l'élaboration de solutions basées sur une gestion alternative
de l'écosystème plutôt que les interventions classiques de la santé.
Figure 2 : Approche écosystémique ou la santé des écosystèmes (Forget et Lebel, 2002)
L'approche classique donne habituellement la priorité aux questions économiques et aux
projets de la communauté, au détriment de l'environnement. L'approche écosystémique à la
santé humaine émet l'hypothèse selon laquelle on peut améliorer la santé humaine
efficacement grâce à une meilleure gestion de l'écosystème. L'objectif à atteindre est
d'améliorer la santé humaine en subventionnant la recherche sur la structure et les fonctions
des écosystèmes dont dépendent les gens pour leur subsistance et en utilisant ces
connaissances pour développer des interventions et des politiques appropriées et efficaces.
Pour ce faire cette approche de recherche obéit à trois principes fondamentaux.
L'approche écosystémique à la santé humaine intègre des considérations sur la santé humaine
dans les interrelations dynamiques des analyses de l'écosystème et place les êtres humains au
centre d'une série de cercles qui s'emboîtent (Figure 3), ce qui peut négativement et
positivement influencer la santé et le bien être(De Young eta/., 2010).
Brou Kouamé Arsène MASTER 10
Luue contre ie p,UUUl:S!llt: pè:tr I è:tpprut:nt: ecosysreuuque è:1 Jè:1 sarue nurnauie : è:111è:1JY:St: et u,agnu:sut: Uè:1Il:S ie
quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Figure 3 : Cadre pour une approche écosystémique à la santé humaine (De Young etal.,
2010)
1-4-2- Fondamentaux de l'approche écosystémique à la santé humaine
1-4-2-1- Recherche transdisciplinaire
C'est une collaboration entre chercheurs issus de plusieurs disciplines pour générer un
nouveau cadre de réflexion tout en dépassant leur propre cadre d'étude.Elle aboutit à une
discipline virtuelle comportant ses propres hypothèses, théories, modèles, ses protocoles de
recherche et ses méthodologies pour la durée du projet.
1-4-2-2- Recherche participative L'approche écosystémique à la santé humaine est itérative et favorise la participation des
collectivités dans la quête du savoir et l'élaboration des solutions. La recherche participative
implique que les communautés locales soient partie prenante du processus de recherche mené
dans leur milieu. Cette participation est basée sur la prémisse que l'implication des
communautés est un gage de succès des projets de recherche, si ceux-ci sont menés en tenant
compte des préoccupations, des besoins et des connaissances locales. L'intégration et la
systématisation de ces éléments par les chercheurs dans les devis de recherche, où les
participants ne sont pas des «cobayes», mais des acteurs et des moteurs de changements,
visent de manière ultime à assurer le développement d'actions et d'interventions qui
amélioreront la situation globale vécue par la communauté.
Brou Kouamé Arsène MASTER 11
LULLt: corure ie paruuisme par 1 approcue 1;:1,;usystt:u114ut: a 11:1 sarue 11uma111t: : auaryse t:L u1ag11usu1,; uans ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
1-4-2-2- Recherche intégrant le genre
L'intégration du genre permet d'échafauder un cadre permettant la compréhension de la
connaissance locale en mettant en lumière les différences qui caractérisent la manière dont
homme et femme coopèrent, partagent les ressources et contrôle celle-ci. A cause du rôle
reproducteur des femmes, les risques sanitaires découlant des toxines environnementales
signifient une exposition accrue des fœtus et nourrissons. L'intégration du genre permet
d'identifier certaines contraintes imposées par les rôles sociaux assumés par chaque sexe. Elle
tient compte de lutte de pouvoir, des conflits et des compromis caractéristiques des relations
entre les sexes plus spécifiquement en relation avec les stress environnementaux.
Elle permet de dériver des politiques et des programmes réalisables qui soient équitables tout
en étant socialement et environnementalement acceptables.
II. GENERALITES SUR LEP ALUDISME ET NOTION DE SANTE PUBLIQUE
11-1- Paludisme
11-1-1- Epidémiologie
11-1-1-1-Agent pathogène
Le parasite est un hématozoaire du genre plasmodium dont il existe quatre espèces : p. ovale,
p. vivax, p. malariae et p. falciparum.Le plasmodium falciparumest la plus redoutable et la
plus répandue en Afrique subsaharienne responsable de la forme la plus grave du paludisme.
11-1-1-2- Vecteur
Ce sont des moustiques, notamment les anophèles femelles hématophages, qui transmettent le
plasmodium en piquant de préférence la nuit. Il existe 450 espèces d'anophèles mais environ
60 sont des vecteurs du paludisme.
11-1-1-3- Transmission
La transmission au sujet réceptif se fait le plus généralement par piqure de l'anophèle femelle.
Il existe aussi d'autres voies de contaminations : la voie placentaire, responsable du paludisme
congénitale chez le nouveau-né, la transfusion sanguine avec du sang contaminé, la greffe
d'organes et l'usage de seringues souillées.
Brou Kouamé Arsène MASTER 12
Luue comre 1t: paruursuie par t appruu1t: ecosysienuque a ta sarue uurnaine : analyse ei uiagnosuc uans ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Plusieurs facteurs favorisent la transmission de la maladie : les facteurs naturels et artificiels
• Facteurs naturels
Ce sont les conditions climatiques (températures, hygrométrie, pluviométrie), géographiques
(saison, relief, cours d'eau) et environnementales propices au développement du moustique.
Trois facteurs jouent un rôledéterminant :
La pluviométrie : une pluviométrie élevée, un réseau hydrographique abondant
s'accompagnant d'une augmentation du nombre de gites larvaires donc une forte
transmission du paludisme ;
L'altitude : les endroits élevés avec des températures basses ont des niveaux de
transmission plus faibles ;
La température: Le plasmodium falciparum ne se développe qu'entre 15 et 35°C
Les autres facteurs notamment les caractéristiques locales du site et de l'environnement
proche joue un rôle moins important car leur impact sur le nombre de moustiques dépend des
paramètres suivants :
Le type d'eau ou pond l'anophèle femelle (eau propre et stagnante, non agitée en
général) ;
Le degré de perméabilité des sols qui peut influer sur la persistance des gites
larvaires;
L'espèce d'anophèle.
• Facteurs artificiels Ce sont essentiellement les activités qui en favorisant la rétention d'eau augmententle nombre
de moustiques par accroissement des sites de ponte (rizières urbaines, canaux d'irrigations,
cultures maraichères, barrages, trous, fosses, puits, pneus abandonnés, pots de fleurs ... ).
11-1-1-4- Cycle évolutif
Il se fait en deux phases. Chez l' anophèlele cycle est sexué.Lors de la piqure l'anophèle
absorbe les gamétocytes mâles et femelles, qui après fécondation génèrent des sporozoites
lesquels seront inoculés au sujet réceptif. Chez l'homme, il est asexué.La première étape
hépatique se déroule après inoculation de sporozoites, ceux-ci gagnent le foie où ils se
multiplient pendant deux semaines. Puis l'éclatement des hépatocytes libère de nombreux
mérozoites qui vont recoloniser d'autres hématies et le cycle recommence.L'étape sanguine
est celle au cours de laquelle les mérozoites pénètrent chacun dans une hématie et en s'y
Brou Kouamé Arsène MASTER 13
LULLt: coutre re paiuursrne par 1 approcne 1::1.:usysLt:m14ut: a ra saute uumarne : analyse t:t uiagnosuc uaus ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
multipliantse transforment en trophozoites puis en schizontes qui libèrent de nombreux
mérozoites, lesquels vont recoloniser d'autres hématies
11-1-2- Manifestations cliniques du paludisme
11-1-2-1- Formes cliniques
a-Paludisme simple
C'est la forme habituellement fréquente en zone d'endémie chez l'enfant et l'adulte. La
période d'incubation est de 8 à 20 jours après la piqure infestante. Le tableau typique est
constitué des signes suivants : fièvre continue, irrégulière, malaise général avec
asthénie algies diffuses ( céphalées, lombalgie, arthralgies, myalgies, douleursabdominales ).
b-Paludisme grave
C'est l'accès pernicieux palustre du à p. falciparum fréquent chez les sujets non immunisés
surtout les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.Le neuropaludisme est l'une
des formes graves manifesté par une fièvre élevée et des convulsions.
11-1-2-2-Diagnostic biologique du paludisme
La goutte épaisse (GE)permet de détecter le plasmodium et d'estimer la densité parasitaire.Le
frottis sanguin permet d'identifier l'espèce plasmodiale.Les tests de diagnostic rapide (TDR)
détectent en 15 à 20 mn les antigènes plasmodiaux.
11-1-2-3- Traitement
Lesmédicaments utilisés pour traiter le paludisme sont :
La quinine
L'artémisinine et ses dérivés
L' artéméther
L' artésunate
Les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (CTA)
L'OMS recommande l'utilisation de quinine pour le traitement du paludisme grave et
l'utilisation des combinaisons à base d'artémisinine pour le paludisme simple.
11-1-2-4- Prévention
Volet important de la lutte anti paludique, la prévention vise à protéger les personnes saines
sans prémunition vivant en zone endémique (sujets autochtones, voyageurs, touristes,
Brou Kouamé Arsène MASTER 14
Luue contre 11:: paiuu1s111t par I appru1.:m: ecosysieuuque a 1a sarue uumauie : aua1yst et uiagnosuc uaus 11;: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
expatriés) exposées au risque élevé de paludisme, réduisant les contacts hommes/moustiques
et en détruisant les vecteurs dans l'environnement.Elle est individuelle et collective.
La prophylaxie individuelle: c'est l'ensemble des méthodes utilisées par l'individu pour
éviter la piqure de l'anophèle. Il s'agit d'une part dela chimioprophylaxie qui consiste
enl'administration de comprimé anti palustre aux femmes enceintes, enfants de moins de cinq
ans et expatriés. Et d'autre part de l'utilisation des grilles à mailles fines aux portes et fenêtres
et de la moustiquaire imprégnée d'insecticide qui est la plus recommandée par l'OMS.
La prophylaxie collective : c'est l'ensemble des mesures appliquées au niveau de
l'environnement pour détruire les gîtes de l'anophèle. Ce sont : l'assainissement de
l'environnement ( étang, mares, boites de conserves vides, pneus abandonnés, etc. . .. ), la
destruction des anophèles par les insecticides (pyrithrénoides et organophosphorés) et des
larves par des larvicides chimiques ou de prédateurs comme le tilapia.
11-2- Notion de santé publique
Selon l'OMS, la santé publique se définit comme « l'art et la science de prévenir les maladies, de prolonger la vie, d'améliorer la santé physique et mentale des individus par le
moyens d'actions collectives pour:
assainir le milieu (hygiène du milieu)
lutter contre les épidémies (maladies contagieuses)
enseigner l'hygiène corporelle ( état sanitaire de la collectivité)
organiser les services médicaux et infirmiers (problèmes de santé des populations)
faciliter l'accès aux soins précoces et aux traitements préventifs
mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la
collectivité un niveau de vie compatible avec la santé » (OMS, 1952).
En 1973, l'OMS élargit la notion de santé publique. On parle de santé publique pour évoquer
les problèmes concernant la santé d'une population, l'état sanitaire d'une collectivité, les
Sservices sanitaires généraux et l'administration des services de soins. Depuis cette époque, la
santé publique est devenue une discipline autonome qui s'occupe de la santé globale sous tous
ses aspects : curatifs, préventifs, éducatifs et sociaux.
Brou Kouamé Arsène MASTER 15
LULU:: contre tt: pa1uu1smt: part approcne ecosysœrruque a 1a sarue nuruaure : anaiyse et uiagnosuc uans tt: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
CHAPITRE II :
MATERIEL ET METHODES
Brou Kouamé Arsène MASTER 16
Luue contre te pa1uu1s111e par I appru1.:11e e1.:usystem14ue a 1a sanie nuruauie : analyse et uiagnosuc uans te quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
1- Présentation du cadre d'étude
La ville d'Abidjan est la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Elle 'est située au sud du
pays, au bord du golfe de guinée et est comprise entre les latitudes 5°00' et 5°30 N et les
longitudes 3°50' et 4°10 W. Elle s'étend sur une superficie de 57 735 ha et compte une
population de 4 707 404 habitants (RGPH, 2014). Abidjan fait partie de la zone de plaine
côtière. Son relief est plat son altitude est faible et variant entre O et 80 mètres. La ville
d'Abidjan compte 10 communes dont celle de Y opougon.
La ville d'Abidjan appartient au domaine climatique guinéen caractérisé par deux saisons des
pluies. Une plus grande centrée sur le mois de juin et une petite centrée sur le mois d'octobre.
Ces saisons de pluies sont séparées de saisons sèches. La pluviométrie annuelle varie entre
1500 et 2500 mm/an et la température moyenne est de 26°C.
Le district d'Abidjan appartient au bassin sédimentaire qui présente une géologie simple
reposant sur un sol qui est issu des formations sédimentaires ferralitiques et présente une
texture argilo sableuse.
Située à l'ouest de la ville d'Abidjan, la commune de Y opougon est excentrée et se trouve
entre la forêt du banco et la lagune Ebrié.Sa population est de 1 071 543 habitants
(RGPH, 2014). La commune se caractérise par un tissu urbain très contrasté comportant à la
fois des quartiers de bas, moyen et haut standing ainsi que des habitats précaires.
Le quartier DOUKOURE est situé au nord de la commune de Yopougon. A l'instar des autres
quartiers précaires de la commune, ce quartier s'étend aux abords d'un canal d'évacuation des
eaux usées de la commune et est divisé en trois zones par des voies horizontales traversant le
quartier (Figure 4). Ce quartier échappe au programme d'aménagement urbain donc est
dépourvu d'infrastructure d'assainissement.
Brou Kouamé Arsène MASTER 17
LULLt: contre 1t: paruuisme par I approcne t:1,;usysLt:u114ut: a 1i:1 sanie numaine : a1m1yst: et u1ag11usu1,; uans 1t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Figure 4 : Carte présentant les quartiers précaires de la commune de Y opougon
II- Matériel
Dans le but d'établir un lien entre le manque d'assainissement et le paludisme chez les
populations nous avons utilisé une fiche d'enquête. Elle est structurée en quatre parties :
Premièrement, les paramètres épidémiologiques à savoir l'âge, le sexe et le niveau
d'instruction qui permettaient l'identification de la personne interrogée. Deuxièmement, nous
avons recherché le mode de gestiondes ordures ménagères par les ménages. Quels types de
poubelles utilisaient les ménages? Existaient-ils des dépôts sauvages d'ordures dans le
quartier ? Telles étaient les questions posées aux ménages.
Troisièmement, la gestion des eaux usées : nous avons recherché la présence de caniveaux
d'évacuation des eaux usées et eaux pluviales.
Quatrièmement, la fiche d'enquête a recueilli des informations d'une part sur les mesures
préventives c'est-à-dire l'usage de moustiquaire, de grilles anti moustique, d'insecticides et la
prise du traitement préventif. D'autre part, la prise en charge du paludisme par la population à
travers les questions suivantes : quels signes présentez-vous ? Quels sont les personnes le plus
souvent malades chez vous ? Quels est votre itinéraire thérapeutique ?
Brou Kouamé Arsène MASTER 18
LULLI: coutre 11: paiuu1sm1: par 1 appruc111: ecosysierruque a 1a sanie uumaine : auaiyse et uragnosuc uans 11: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
III- METHODES
111-1- Détermination de la taille de l'échantillon
L'échantillon ayant fait l'objet de cette étude est le ménage qui réunit des personnes vivant
sous le même toit et partage les mêmes besoins. L'enquête a été réalisée de février 2015 à
Mars 2015. Pour le calcul de la taille de l'échantillon, nous avons utilisé la formule suivante :
N=PQ/2x(E/L).
avec:
N : la taille de l'échantillon nécessaire ;
P : le taux de prévalence du paludisme ;
Q: 1-P;
E : la marge d'erreur tolérée (risque statistique, 5 %) ;
L : l'écart réduit pour le risque statistique admis (1,96 pour le risque de 5%)
Selon le Plan National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), la prévalence nationale du
paludisme est de 30%(PNLP, 2014). Ainsi, l'échantillon considéré est de300 ménages.
111-2- Approche méthodologique
111-2-1- Transdisciplinarité
L'équipe de recherche était formée de trois spécialistes :Un environnementaliste qui a
effectué la délimitation de la zone d'étude. Un spécialiste de l'hygiène et de l'assainissement
qui a procéder au diagnostic de l'environnement du quartier DOUKOURE à travers le mode
de gestion des eaux usées, des ordures ménagères et la composition. de l'environnement
immédiat des ménages. Le médecin a recueilli des informations sur les mesures préventives
utilisées contre le paludisme, les signes présentés par la population et l'attitude thérapeutique
qu'elle adopte face au paludisme.
Pendant le déroulement du projet, les spécialistes sont sortis de leur domaine d'action pour
acquérir des connaissances dans d'autres domaines. Ainsi, l'environnementaliste et le
spécialiste de l'hygiène et de l'assainissement ont su faire la différence entre le paludisme et
d'autres pathologies comme la fièvre typhoïde et le médecin a acquis des connaissances sur
l'environnement.
Brou Kouamé Arsène MASTER 19
Luue contre 1t: paruuisme par I appru1.:11t: ecosysienuque a ia sanie uunraure : anaryse et u1ag11usu1.: uans 1t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
111-2-2- Approche participative
Le quartier DOUKOURE est hétéroclite ou vivent plusieurs communautés sous
l'administration d'un chef de village. Dans sa gestion quotidienne il s'appuie sur des chefs de
communautés tant ethniques que religieuses et l'association des jeunes.
Dans le déroulement de nos travaux la communauté a été impliquée ; le chef de village avait
le rôle de superviseur, il veillait à la bonne marche des enquêtes. Les enquêtes-ménages
étaient réalisées avec certains responsables de communauté et un membre de l'association de
la jeunesse du quartier ce qui nous a permis d'approcher plus facilement les ménages .En plus
un formateur communautaire en paludisme issu du quartier expliquait aux différents ménages
rencontrés le paludisme, ce qui rendait notre questionnaire plus compréhensible à ceux-ci.
111-2-3- Approche intégrant le genre
Au quartier DOUKOURE, les responsabilités au sein des ménages dépendent du sexe. Les
hommes étaient considérés comme les chefs de ménages, ils ont le pouvoir décisionnel sur la
vie du ménage. Ils s'occupent en grande partie des charges financières du ménage .La majeure
partie était des ouvriers, des chauffeurs de véhicules de transports en commun pratiquement
absent du domicile. Les femmes avaient le pouvoir organisationnel, le rôle de la femme est la
gestion quotidienne du ménage : la gestion des ordures ménagères, l'approvisionnement en
eau, la santé des enfants. Elles n'étaient pas organisées en association.
De ce fait nous avons préférés interroger les femmes. Dans l'ensemble il en ressort une
méconnaissance des conséquences sanitaires de la mauvaise gestion des ordures ménagères et
des eaux usées.
111-3- Traitement des données
La saisie et le traitement des données ont été réalisés avec le logiciel Epi info version 7. Le
tableur Excel (Microsoft) a été utilisé pour la réalisation des graphiques et des tableaux.
Brou Kouamé Arsène MASTER 20
Luue coutre ie paiuursme par 1 apprucue ecosysieuuque a ra same numauie : anaiyse t:L U1i:lg11osu(; Ui:IIIS lt: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
1 CHAPITRE III :
RESULTATS ET DISCUSSION
Brou Kouamé Arsène MASTER 21
LULU:: corure 11:: pa1uu1:;m1:: par I appru~111:: 1::~u:;ysLt:11114ut: a 1a sanie nuinaure : auaryse et uraguosuc uans 11:: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
!-Résultats
1-1- Facteurs environnementaux du paludisme
1-1-1-Mode de gestion des ordures ménagères
Dans notre étude, la majorité des ménages disposaient de poubelles soit 99%. Seul 1 % n'en
avait pas.Le type de poubelle le plus utilisé était les sacs à hauteur de 56%, puis venaient les
seaux à 23% et les sachets à 21 %. Il existe seulement trois bacs à ordures dans le quartier
(Tableau 1 ).
Tableau 1: Mode de gestion des ordures ménagères au quartier DOUKOURE
Mode de gestion des Modalités Effectifs Pourcentage ordures ménagères (%)
Existence de poubelles dans OUI 297 99
les ménages NON 3 1
SAC 167 56
Types de poubelles dans les SEAU 68 23 ménages SACHET 62 21
OUI 3 1 Existence de bacs à ordures
NON 297 99
Brou Kouamé Arsène MASTER 22
LULLt: contre 1t: paiuuisrne par I approcue ecosysienuque a 1a sanie 11uma111t:: a1m1y:st: et uiagnosuc Uè:IIIS 1t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Dans le quartier DOUKOURE, il existe des décharges sauvages d'ordures ménagères. La
figure 5 montre une décharge située à proximité du mur d'un domicile. Celle-ci constitue un
gite pour les vecteurs des maladies comme le paludisme
Figure 5: Exemple d'un dépôt sauvage d'ordures ménagères
Les sacs ne sont pas hermétiquement fermés et de ce fait ils constituent des gites pour des
mouches et moustiques comme le montre la figure 6
Figure 6 : Exemple de sac utilisé comme poubelle
1-1-2- Mode de gestion des eaux usées
Dans le quartier, il n'existe qu'un seul caniveau d'évacuation d'eau pluviale. Il s'agit du canal
commun à l'ensemble des quartiers précaires de la commune.
Brou Kouamé Arsène MASTER 23
LULLt: centre 11:: paruuisme par 1 apprut:nt: 1::1,;u:sy:sLt:11114ut: a 1a sanie uumauie : analyse t:L uiagnosuc uans 11:: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Le tableau 2 présente aussi la distribution des ménages en fonction de la présence de
caniveaux d'évacuation des eaux usées. Dans le quartier, il existe un seul caniveau
d'évacuation des eaux usées. Celui-ci correspond au principal canal destiné au drainage des
eaux pluviales.
TABLEAU 2 : Mode de gestion des eaux usées au quartier DOUKOURE
Mode de gestion des eaux Modalités Effectifs Pourcentages usées (%)
OUI 1 1% Existence de caniveaux d'évacuation eaux pluviales NON 299 99%
Existence de caniveaux OUI 1 1%
d'évacuation eaux usées NON 299 99%
Brou Kouamé Arsène MASTER 24
LULLI:: contre ie paiuursrne par I approcne ecosysteuuque i:1 li:1 sanie uuruaine : anaiyse et uiagnosuc uans ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
1-1-3- Cadre de vie des ménages
1-1-3-1- Type de maison
La majorité(77%) des ménages rencontrés étaient construits en dure+ tôles (Figure 7). Mais il
existe aussi des ménages construits en banco + tôles et en planche + tôles, représentant
respectivement 18% et 5% de l'ensemble des ménages considérés.
250 - 77%
"' C1I 200 tl0 Ill C 'C11 E 150 C1I "D
C1I 100 •.. ..0 E
50 1 5% 0 z
0
DURE+TOLES BANCO+ TOLES PLANCHE+TOLE
Type de maisons
Figure7 : Distribution des ménages en fonction du type de maisons (n = 300)
1-1-3-2- Environnement immédiat de la maison
La figure 8 montre la distribution des ménages en fonction de la nature de leur environnement
immédiat. Nous observons que 97% des ménages avaient leur environnement immédiat
caractérisé par la présence d'eaux stagnantes. Un exemple de cette situation est indiqué par la
figure 9.
Aux alentours de 2,3% des ménages, on retrouvait de la broussaille. Seulement, 0,7% d'entre
eux présentait un environnement propre.
Brou Kouamé Arsène MASTER 25
LULLt: coutre ie pa1uu1:smt: par I appru1,;11t: ecosysierruque a 1a sarue 11u111a111t: : artaty:st: t:L u1ag11u:su1,; uans 1t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
300 l -97% 111
250 QI CO
"' C 200 •QI
E QI 150 "C QI •.. 100
0,7% .Q
2,3% E 1 0 50 z
EAUX STAGNANTE BROUSSAILLE ENVIRONNEMENT PROPRE
Environnement immédiat des ménages
Figure 8 : Distribution des ménages en fonction de leur environnement immédiat (n = 300)
Figure 9:Exemple d'un ménage avec un environnement immédiat constitué d'eaux stagnantes
et de déchets solides
1-1-3-3- Toilettes des ménages
Les proportions de ménages selon la nature des toilettes utilisées sont présentées dans la
figure 1 O. Les latrines rudimentaires sont les plus utilisées par les ménages de DOUKOURE
avec un taux de 79 %. Les latrines améliorées étaient présentes dans 18% des ménages. La
défécation dans la nature était pratiquée par 3% des ménages.
Brou Kouamé Arsène MASTER 26
LULLCC: contre Il:: paruuisme PMI ê:!pprU(;lll:: ecosysienuque ê:l ra sarue IIUJllê:IUII::: ê:lllê:IIYSI:: et Ulê:lg11usl1(; Uê:IJIS Il::
quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
• LATRINE RUDIMENTAIRE
• LATRINE AMELIOREE
•NATURE
FigurelO: Différents types de toilettes utilisées par les ménages
Les latrines rudimentaires sont des fosses communes présentant d'importants risques de
dissémination des bactéries contenues dans les fèces dans la nappe phréatique. La figure 11 en
présente une en construction.
Figure 11 : Confection de latrine rudimentaire
Brou Kouamé Arsène MASTER 27
Luue coutre 1t: paiuuisrue par I approcne ecosysierruque a 1a sanie 11u111amt: : auaryse et uiagnosuc uans ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Les latrines rudimentaires sont abandonnées quand elles sont pleines. Afin d'empêcher la
propagation des mauvaises odeurs, les habitants y versent du grésil (Figure 12).
Figure 12 : Exemple d'une latrine rudimentaire pleine
1-1-3-4-Existence de moustiques au sein des ménages
La présence de moustique dans le domicile a été reconnue par 94% des ménages. Seulement
6% des ménages ne percevaient pas de moustiques dans leurs domiciles (Figure 13).
•OUI
•NON
Figurel3: Proportions des ménages en fonction de la présence demoustiques dans les
domiciles (n = 300)
1-2-Mesures de prévention contre le paludisme
Au niveau des ménages enquêtés, seulement 3% utilisaient des grillages anti moustiques à
leurs portes et fenêtres. Les autres, (97%), n'en utilisaient pas (Tableau 3).Sur l'ensemble des
ménages, 53% utilisaient des insecticides pour se protéger contre les piqures des moustiques.
Les autres ménages soit 47% n'en n'utilisaient pas. Par ailleurs, seul 1 % des ménages utilisait
le traitement préventif anti palustre. La majorité des ménages, 99%, ne prenait pas de
traitement préventif.
Brou Kouamé Arsène MASTER 28
Luue corure ie paruuisrne pi:!r 1 approcne ecosysienuque i:I li:! sanie nuruauie : analyse t:l Uti:lgllUSll(; Ui:IUS ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Aussi, notre étude montre que la moustiquaire imprégnée à longue durée d'action (MILDA)
n'est utilisée que par 19% des ménages. Ainsi, la grande majorité des ménages n'utilise pas la
MILDA pour leur protection contre le paludisme.
Tableau 3 : Mesures de prévention utilisées contre le paludisme au quartier DOUKOURE
Mesures de prévention Modalités Effectifs Pourcentages contre le paludisme
Utilisation de grilles anti- OUI 291 97% moustique NON 9 3%
OUI 158 53% Utilisation d'insecticides
NON 142 47%
OUI 4 1% Traitement préventif
NON 296 99%
OUI 57 19% Utilisation de moustiquaire
NON 243 81%
1-3- Paludisme et sa prise en charge
1-3-1-Signes cliniques
Les signes cliniques observés chez les populations enquêtées sont indiquées dans la figure 14.
La fièvre est le signe le plus rencontré dans la population en cas de mal~die et concerne 53%
des ménages. Il existe d'autres signes comme l'asthénie et la céphalée qui touchent 25 et 22%
des ménages, respectivement.
a FIEVRE
a ASTHENIE
•CEPHALEE
Figure14 : Proportion des ménages en fonction des signes présentés par les patients
(n = 300)
Brou Kouamé Arsène MASTER 29
Luue centre ie pa1uu1s111t: par I approcne ecosysterruque a 1a saute nurnarne : a11a1yst: et uiaguosuc uans ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
1-3-2- Régularité des signes
La figure 15 présente la distribution des ménages en fonction de la régularité des signes
cliniques. Ainsi, dans 52% des ménages, les populations tombaient malades régulièrement.
48% estimaient tomber malades rarement.
52%
160 QI Ill) 155 111 C •QI E 150 l 48% QI
"C
QI 145 •.. ..c E 0 140 z
135
OUI NON Signes réguliers
FigurelS : Distribution des ménages en fonction de larégularité des signes cliniques
(n = 300)
1-3-3- Périodicité du paludisme
Relativement aux signes associés au paludisme (Figure 16), au moins un membre de 48% des
ménages estimait présenter un signe mensuellement. 24 % présentaient un signe chaque 6
mois, 6% chaque trimestre et 22% chaque année.
•ANNEE
•SEMESTRE
•TRIMESTRE
MOIS
Figure16 : Proportion des ménages en fonction de la périodicité du paludisme (n = 300)
Brou Kouamé Arsène MASTER 30
1 LUllt: courre re paruursrue par 1 apprucue ecosysrenuque a 1a sarue 11u111è::l11u:::: analyse t:L uiagnvsuc uans 1t:
quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
1-3-4- Tranches d'âges les plus touchées
La figure 17 montre la répartition des tranches d'âges les plus touchées par le paludisme dans
les ménages sélectionnés. Les enfants représentent la population la plus atteinte par le
paludisme à hauteur de 80%. Chez les adultes le taux est de 20%.
Cette répartition est en accord avec celle observée dans le district sanitaire de la commune de
Yopougon où le taux de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans est de 26% et de 72%
chez les plus de 5 ans. Chez les femmes enceintes il est de 2%.
•ENFANT •ADULTES
Figure! 7: Répartition du paludisme en fonction de l'âge (n = 300)
1-3-5- Itinéraire thérapeutique
Les itinéraires thérapeutiques suivis par les ménages sont rapportés dans la figure 18. Plus de
la moitié des ménages (52%) s'orientaient vers les centres de santé en cas de maladie.
D'autres ménages avaient d'autres alternatives à savoir l'automédication (2 l %) ou la
naturothérapie (27%).
• CENTRE DE SANTE • NATUROTHERAPEUTE • AUTOMEDICATION
Figurel8 :Distribution des ménages en fonctions des itinéraires thérapeutiques (n= 300)
Brou Kouamé Arsène MASTER 31
1 LULU:: coutre Il:: pa!UU!Slllt: par I apprul:111:: ecusysiennque a ta sanie uumauie : auaiyse et Uta~IIUSlll: UaJIS ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
II- Discussion
L'analyse des résultats obtenus révèlentla vulnérabilité sanitaire et environnementale des
populations du quartier DOUKOURE dans la commune de Y opougon. En effet, elle a permis
de mettre en évidence un déficit d'assainissement marqué par une mauvaise gestion des
ordures ménagères et des eaux usées. Dans l'environnement immédiat des ménages, on a noté
à 97% la présence d'eaux stagnantes. Coulibaly et al.(2004)ont observé des taux compris
entre 73 et 100% dans les quartiers précaires de la commune de Port-Bouët à Abidjan. Le
contexte environnementalcaractérisé par la mauvaise gestion des déchets ménagers et des
eaux usées est à l'origine de problème de santé publique d'autant que ces sites de rejets
constituent un foyer de ponte des œufs de l'anophèle, le vecteur du paludisme. En plus de ces
facteurs, Diop et al. (2004) et Koita et al. (2004) estiment que la propagation de nombreuses
pathologies est liée également à la faible disponibilité de l'eau potable, à la promiscuité dans
les logements ainsi qu'aux pratiques d'hygiène inappropriées dans les quartiers urbains
précaires. De ce fait, l'ensemble de ces facteurs rendent le milieu épidémiogène c'est-à-dire
un véritable foyer de propagation demaladies, particulièrement le paludisme, et donc
dangereux pour les populations qui y vivent. Selon Mouchet (1999), la productivité en
anophèle des gîtes larvaires dépend principalement de l'apport en eau et leur fonctionnement
détermine le rythme du paludisme. Pour cet auteur, la plupart des changements de
l'environnement en zone endémique retentissent sur le potentiel paludogène d'une région
même si certaines études sur le paludisme en milieu urbain montrent que les écosystèmes très
pollués ne seraient pas propices au développement des gîtes larvaires à anophèles (Cortès et
al., 2003 ; Granado et al., 2006). Les difficultés des populations du quartier DOUKOURE à mettre en place des conditions
adéquatesseraient à l'origine des proportions relativement importantes des personnes
présentant des signes cliniques réguliers de maladies (52%) et particulièrement le paludisme
avec 48% des personnes qui présentent mensuellement des signes associés à cette maladie.
On note une tendance à la non utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée
d'action comme moyen de protection. Cette situation est d'autant plus alarmante puisque ces
populations vivent dans des zones de forte transmission de paludisme et qui ont des revenus
modestes pour accuser le poids socio-économique de cette maladie. Ainsi, seulement 19% des
ménages enquêtés l'utilisaient pour se protéger contre le paludisme. Ce taux est inférieur au
Brou Kouamé Arsène MASTER 32
i.uue cornre 1t paruuisme par I approcue ecosysieuuque a 1a sarue nuruauie : anaryse tL uiagnosuc uans 1t
quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
taux mondial qui est de 36% (OMS, 2014) mais très largement supérieur à la valeur de 6%
déterminée lors d'une étude menée à AKEIKOI, un village situé dans la commune de
Y opougon (Katche, 2010).Pourtant, ce moyen de prévention contre le paludisme est le plus
recommandé tant au niveau international que national.
Le contexte économique des ménages (non abordé dans notre étude) est un facteur très
important qui pourrait expliquer le choix des ménages (99%) à ne pas procéder à un
traitement préventif anti palustre, à utiliser très peu les grilles anti moustique (97%) et
moyennement les insecticides (53%). Pour Sachs et Malaney (2002), la charge économique
et sociale influence de manière négative la vulnérabilité des personnesvis-à-vis du paludisme;
cela est d'autant plus important que les populations des quartiers défavorisés de la commune
de Yopougon vivent avec moins d'un dollar US par habitant et par jour (Kouadio et al.,
2006). La tranche d'âge la plus touchée est celle des enfants de moins de 5 ans avec un taux de
26%.Cette valeur est proche du taux national qui est de 295 cas pour 1000 habitants (DIPE,
2013). Yapo (2013) en a obtenu un taux de 36,85% en 2013 à Yopougon. Au BurkinaFaso,
Sorne (2014) a montré, dans une étude portant sur le quartier défavorisé Tanghin de la ville de
Ouagadougou, que la proportion des enfants de moins de Sans atteint de paludisme était de
28,5%. La population de moins de 5 ans est une population vulnérable du fait d'un système
immunitaire immature. La séquence environnement malsain, infection palustre est très néfaste
car souvent à l'origine des formes graves du paludisme susceptible d'entrainer le décès. Dans
notre étude, l'automédication était pratiquée par 21 % des ménages. Yapo (2013)avaittrouvé
60% dans le même quartier. Cette tendance à la baisse traduirait la fréquentation des centres
de santé par les ménages encouragés par la gratuité ciblée c'est-à-dire la gratuité du traitement
anti palustre pour les enfants de moins de 5 ans.
Brou Kouamé Arsène MASTER 33
LULLI:: courre 11:: pa1uuis1111:: par 1 apprul;11t: ecosysrerruque a 1a sarue 11u111a1111:: : anaryse et u1ag11usul; uaus 11:: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Brou Kouamé Arsène MASTER 34
LULLt: coutre ie pè:i!UUISlllt: par I apprui.:111:: ecosysiennque a lè:i sanie uuuiauie : auaryse et uragnosuc uans [t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Le paludisme demeure une affection très fréquente en Côte d'Ivoire et en particulier dans le
quartier DOUKOURE de la commune de Y opougon. Dans ce quartier, les facteurs
environnementaux identifiés comme pouvant être responsable de la propagation du paludisme
sont la mauvaise gestion des ordures ménagères et des eaux usées domestiques.En outre, les
populations utilisent peu les moyens de protection contre le paludisme à savoir la
moustiquaire imprégnée à longue durée de vie (MILDA). Seulement 19% des ménages
enquêtés l'utilisent. Par ailleurs, 1 % des ménages procède à un traitement préventif de la
maladie. Cette étude a montré que ce sont les enfantsqui sont les plus atteints par le paludisme
et que la moitié des ménages consulte dans un centre de santé en cas de paludisme.
De nombreuses difficultés ont été rencontrées dans l'exécution de ce travail. Il s'agit
principalement de :
la rareté des publications sur l'approche écosanté ;
la difficulté dans l'acquisition des données sanitaires au niveau des centres de santé et
du district sanitaire ;
la méfiance de certains habitants à l'égard des enquêteurs;
la barrière linguistique.
Au regard des résultats obtenus et des observations réalisées, nous suggérons les recommandations suivantes :
• promouvoir l'utilisation des sacs poubelles
• construire des caniveaux d'évacuation des eaux usées domestiques
• sensibiliser la population sur le mode de transmission du paludisme plus précisément
les femmes
• impliquer les autorités politiques, administratives et religieuses dans la lutte contre le
paludisme
• former des agents communautaires issus des différentes communautés du quartier pour
servir de relais en leur sein
• insister sur l'utilisation effective de la MILDA
• promouvoir la fréquentation des centres de santé
• pratiquer le gazonnage des terrains non couverts pour éviter la stagnation des eaux.
• renflouer les terrains creux avec de la terre pendant les saisons pluvieuses
• prévoir des campagnes de coup de balai régulières impliquant les jeunes.
Brou Kouamé Arsène MASTER 35
Luue corure ie patUUISlllt: par I apprucue ecosysienuque i:1 ra saute uuurauie : i:1Ili:11YSt: t:l uiagnosuc Ui:1JIS ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
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LULU:: contre n: paiuursme par 1 approç111:: ecosysterruque a 1a saute 11uma111t: : auaryse et uiagnosuc uans 1t: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
ANNEXES
Brou Kouamé Arsène MASTER 40
Luue contre re paruuisrne par J appru1,;11t: t:\.:U:SY:SLt:IUJ4ut: ê:1 Jê:1 sanie nurnauie : ê:111ê:1JY:St: t:L uiagnosuc uans re quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Annexe 1 : Fiche d'enquête-ménage
FICHE D'ENQUETE
I IDENTIFICATION
N° du ménage
Nom du chef de ménage
Age:
Sexe:
Niveau d'instruction
II MODE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES
1) Au niveau des ménages
Existe- il des poubelles chez vous?
Oui non
Quels types de poubelles?
Préciser · .
Quel est leur état hygiénique?
Propre
2) Au niveau du quartier
Existe-t-il des dépôts sauvages ?
Oui
sale
non
Si OUl le nombre des
dépôts: .
Brou Kouamé Arsène MASTER 41
LULLt: 1,;u 11Lrt: ie pa1uu1:sm t: p i:1f I appru1,;11t: ecosysienuque a 1a saine 11uma111t: : analyse et uiaguosuc uaus 11::
quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Existe-t-il des bacs à ordures ?
Oui non
Quel est leur état hygiénique ?
Propre sale
Existe-t-il des dépôts sauvages près de ces bacs?
Oui non
Quel est l'emplacement des bacs par rapport à votre domicile ?
Proche éloigné
A , . prec1ser .
III-MODE DE GESTION DES EAUX USEES
1) Mode d'évacuation des eaux pluviales
Existe-t-il des caniveaux d'eaux pluviales dans votre quartier?
Oui non autres
A ' , . utres a preciser : .
Quel est l'état des caniveaux d'évacuation d'eaux pluviales?
Bouché bon état
Les eaux pluviales sont -elles évacuées par les caniveaux?
Oui non
Existe-t-il des caniveaux d'évacuation des eaux usées ?
Oui non
Quel est l'état des caniveaux d'évacuation des eaux usées?
Bouché bon état
Brou Kouamé Arsène MASTER 42
LULLt: contre re patuuisme par I approcne ecosysierruque a ,a sarue numauie : analyse et uiagnosuc uans tt: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Les eaux usées sont-elles évacuées par les caniveaux?
Oui non
Ces caniveaux servent-ils de dépôts d'ordures ?
Oui non
Quel est l'emplacement des caniveaux par rapports aux domiciles?
Proche éloigné
Ces caniveaux sont-ils couverts?
1
1 1 1
Oui non
IV) SANTE DES POPULATIONS
1) Les mesures préventives ..
Utilisez-vous des moustiquaires imprégnées d'insecticides?
Oui non
Utilisez-vous des grillages anti moustiques à vos portes et fenêtres?
Oui non
Utilisez-vous des insecticides ?
Oui non
Utilisez-vous un traitement préventif anti palustre?
Oui non
2) La pathologie du paludisme et sa prise en charge
Y a-t-il des moustiques dans votre domicile ?
Oui non
Quels signes présentez- vous quand vous êtes malades ?
Brou Kouamé Arsène MASTER 43
Luue contre 1t: paruursme par I appru1,;11t: ecosysierruque a ra sanie nurnauie : am:uyst:. et uiaguosuc uans tt: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Fièvre céphalée asthénie
Présentez-vous ces signes régulièrement ?
Oui non
A quelle fréquence ?
Mois trimestre semestre année
Quels sont les personnes les plus souvent malades chez vous ?
Enfants Jeunes adultes
Quel est votre itinéraire thérapeutique?
Automédication Naturothérapeute centres de santé
Brou Kouamé Arsène MASTER 44
LULLt: contre re paiuuisme pctr 1 etpprut:!lt: t:l:USYSLt:11114Ut: et Jet SëtJJLt: uumaure : et11et1yst: t:l uragnosuc UetJIS ie quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
Annexe 2: Données du paludisme du district sanitaire de Yopougon EST
année 2014 et 2015
MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
UNION-DISCIPLINE-TRA V AIL
Direction Générale de la santé
Direction Régionale : Abijanl Grands-ponts -----------------------------
District Sanitaire de Y opougon EST
DONNEES DU PALUDISME AU DISTRICT SANITAIRE DE
YOPOUGON EST ANNEE 2014
INDICATEURS NOMBBRE
Cas de paludisme simple confirmés et traités chez les moins de 5ans 8316
Cas de paludisme simple confirmés et traités chez les ~lus de 5~ 22772
Cas de paludisme grave confirmés et traité chez [es moins de 5ans 674
Cas de paludisme grave confirmés et traité chez [es ~lus de 5an~ 2002
Paludisme simple FE (5-14ans) ,, .)
Paludisme simple FE (plus de 15ans) 612
Paludisme grave FE (5-14ans) 0
Paludisme grave FE (plus de 15ans) 141
Total cas de paludisme 34 520
POPULATION 2014
-POPULATION TOTAL: 573738
Brou Kouamé Arsène MASTER 45
Luue coutre 11:: pa1uu1smt: par I approcne ecosysieirnque a ra sarue uuruaiue : auaiyse t:t U1aguusu1,; Ui:UIS 11:: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
- population 0-5 : 88377
Population FE : 21826
MILDA DISTRIBUEE AU DISTRICT SANITAIRE DE YOPOUGON EST EN 2014
Nombre de MILDA Nombre de MILDA distribuées aux
District distribuées aux enfants de femmes enceintes en CPN
moins de 1 an en PEY
MII distribuées 2847 5721
DONNEES DU PALUDISME AU DISTRICT SANITAIRE DE
YOPOUGON EST PREMIER SEMESTRE ANNEE 2015
INDICATEURS NOMBRE
Cas de paludisme simple confirmés et traités chez [es moins de San~ 2167
Cas de paludisme simple confirmés et traités chez les ~lus de San~ 5820
Cas de paludisme grave confirmés et traité chez ~es moins de Sans 251
Cas de paludisme grave confirmés et traité chez ~es ~lus de Sans 578
Cas de paludisme simple chez la femme enceinte 256
Cas de Paludisme grave chez la femme enceinte 42
Tous les cas de paludismes testés ou pas chez les moins de 5 ans 8775
Tous les cas de paludismes testés ou pas chez les plus de 5 ans 22141
TOT AL paludisme confirmés et traités chez les moins de 5 ans 2418
TOT AL paludisme confirmés et traités chez les plus de 5 ans 8816
POPULATION 2015
-POPULATION TOTAL: 545284
- population 0-5 : 9067
Population FE 22393
Brou Kouamé Arsène MASTER 46
Luue contre tt: paruuisrne par I appru~nt: ecusysienuque a 1a sanie numauie : auaiyst: t:L uiagnosuc uans Jt: quartier DOUKOURE de la commune de Yopougon
MILDA DISTRIBUEE AU DISTRICT SANITAIRE DE YOPOUGON EST AU PREMIER
SEMESTRE 2015
Nombre de MILDA distribuées aux Nombre de MILDA distribuées aux femmes enceintes en CPN District enfants de moins de lan en PEY
MII distribuées 987 945
Brou Kouamé Arsène MASTER 47
RESUME
Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par la piqure de l'anophèle, elle est très fréquente en Côte d'Ivoire notamment à Yopougon. Dans cette étude la problématique posée est de savoir comment lutter contre le paludisme par l'amélioration de la qualité de l'environnement par une approche écosystémique à la santé humaine. L'objectif général est identifier les facteurs environnementaux de la prolifération du paludisme au quartier DOUKOURE. Plus spécifiquement il s'agissait de décrire le mode de gestion des ordures ménagères, de décrire le mode de gestion des eaux usées, et de décrire les moyens de prévention et les choix thérapeutiques des populations contre le paludisme. Pour atteindre ces objectifs nous avons adopté une méthodologie en deux phases : la première par une approche écosanté basé sur la transdisciplinarité, la participation communautaire et l'intégration du genre nous avons recueilli sur une fiche d'enquête-ménage des informations concernant la gestion des ordures ménagères, des eaux usées, la prévention, et le traitement du paludisme. La deuxième, est un recueil des données sanitaires sur le paludisme au niveau du district sanitaire de Yopougon EST dont fait partie le quartier DOUKOURE. Les résultats obtenus sont : 56% des ménages utilisent les sacs comme poubelle. Il existe un seul caniveau d'évacuation des eaux usées et pluviales. Les eaux stagnantes à 97% constituaient l'environnement immédiat des ménages. La MILDA était utilisée par 19% des ménages. 52% des ménages fréquentaient un centre de santé en cas de paludisme. Au niveau du district sanitaire les plus atteints par le paludisme étaient les enfants de moins de 5 ans avec un taux de 26%. En conclusion, nous pouvons dire que le quartier DOUKOURE présente un déficit d'assainissement qui constitue une cause de prolifération du paludisme.
1
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Mots Clés : Paludisme, approche écosystémique, quartier DOUKOURE, Abidjan, Côte d'Ivoire