No Bullshit! du vendredi 18/7/14

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13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00 01:00 02:00 03:00 04:00 Dub Corner The Last Arena Dance Hall Jupiler Boom Box La Petite Maison dans la Prairie Cannibal Stage De Red Bull Elektropedia Balzaal The Last Arena Dub Corner Dance Hall Jupiler Boom Box La Petite Maison dans la Prairie Cannibal Stage De Red Bull Elektropedia Balzaal NO BULLSHIT! LE GUIDE DES FESTIVALS JUILLET 2014 17 | 18 | 19 | 20 NAS THE LAST ARENA - 23:00 DOUR D'HIER JEUDI 17 JUILLET Psycho 44 15:25-16:10 FùGù Mango 13:20-14:00 Poldoore 13:20-14:00 Apaches 12:40-13:20 Resistance 13:20-14:00 Stereoclip 14:30-16:00 King Shiloh soundsystem feat. Afrikan Simba & Nish Wadada 14:00-22:00 Raving George 16:00-17:30 Klingande 17:30-19:00 N’to 19:00-20:30 Claptone 20:30-22:00 Kölsch live 22:00-23:30 Bakermat 23:30-01:00 Subb-an live 01:00-02:30 Tale of Us 02:30-04:00 Diablo Blvd 14:40-15:25 Rykers 16:00-17:00 Only Crime 18:00-19:00 Sidilarsen 20:00-21:00 Channel Zero 22:00-23:00 Atari Teenage Riot 23:30-00:30 The Hard Way 01:00-02:00 Igorrr 02:30-03:30 Bombay Show Pig 13:50-14:30 Intergalactic Lovers 16:30-17:20 The Notwist 18:00-19:00 Band Of Skulls 20:00-21:00 Klaxons 22:00-23:00 Gorgon City 23:30-00:45 Hudson Mohawke 00:45-02:00 Totally Enormous Extinct Dinosaurs 02:00-03:15 Jackmaster & Oneman Present Can U Dance 03:15-05:00 Fakear 14:20-15:25 Onra LIVE 16:10-17:00 La Smala 18:00-19:00 The Under achievers 20:00-21:00 Gentleman & The Evolution 22:00-23:00 Brain Damage meets Vibronics 23:30-00:30 High Tone LIVE 01:10-02:10 Gorgon Sound vs Dubkasm 02:20-03:55 Congo Natty feat. Congo Dubz 04:00-05:00 Slow Magic 14:40-15:25 Kadebo sany 16:10-17:00 Frànçois & The Atlas Mountains 17:40-18:40 Hercules & Love Affair 19:30-20:30 Little Dragon 21:30-22:30 TC & MC Carasel 00:00-01:15 Noisia feat. 2Shy 01:15-02:30 Friction feat. Linguistics 02:30-03:45 Alix Perez LIVE 03:45-05:00 Skip The Use 17:00-18:00 Raekwon 19:00-20:00 Within Temptation 21:00-22:00 NAS 23:00-00:00 Paul Kalkbrenner 00:30-02:00 CHEVEU DANCE HALL Début d'après-midi, les pensionnaires de l'excellent label parisien Born Bad Records (Frustration, La Femme, etc.) débarquaient sur la plaine de la Machine à Feu comme des punks à chiens échappés d’un village de vacances du Club Med. Short sur les fesses et débardeur sur le dos, le trio attaque son concert à cent à l'heure. Groupe au poil, Cheveu braille en anglais et se défonce en français sur des morceaux expé- diés à la croisée du post-punk, de la new-wave et de mélodies à la bizarrerie joyeuse. En roue libre, mais vraiment déjanté, Cheveu imprime le rythme de ce début de festival: rapide, nerveux et turbulent. Chaud devant! ROMANO NERVOSO CANNIBAL STAGE Ultra remonté en début d'après- midi hier, Giacomo Panarisi a ou- vert le bal de cette 26ème édition de Dour tout de blanc vêtu. Une sorte de messie déglingo venu prêcher la bonne parole, un pan- neau routier de La Louvière - d'où ils sont originaires - tenu au des- sus de la tête. Bain de foules, gros riffs, hurlements, fard à pail- lettes, le chanteur de Romano Nervoso n'a pas lésiné sur les moyens pour faire danser les courageux amassés malgré la chaleur accablante, tout en fu- mant clope sur clope. Du bon gros rock spaghetti qui ne se prend pas la tête, où s'enchaînent en vrac l'hymne de Noël Glam Rock Christmas ou un "slow" chanté en italien. Bref, du tout bon. SON LUX LA PETITE MAISON... Atypique et hypnotique, Son Lux n'a pas démé- rité en ce premier jour de Dour. Accompagné d'un batteur et d'un guitariste, le jeune tren- tenaire new-yorkais nous a offert un set pla- nant, où grondement et montées électro- niques ont créé pendant quarante minutes une bulle de quiétude dans l'effervescence de la plaine de la Machine à Feu. Malaxant les sons à l'envi jusqu'à ce qu'ils forment une nappe inidentifiable, Ryan Lott, presque pos- sédé, a déroulé la tracklist de son album "Lan- terns" avec ferveur, comme avec sa version longue du splendide Easy. FUTURE ISLANDS DANCE HALL Sur les rails depuis 2006, Future Islands a signé quatre albums et longtemps bourlingué dans l'indifférence avec ses hymnes discoïdes imagi- nés à la croisée du punk et de la new-wave. Sans véritablement changer sa formule perdante, le groupe américain connaît aujourd'hui un succès sans précédent. Un véritable mystère qui s'ex- plique, en partie, au contact des morceaux de “Singles”, nouveau disque largement plébiscité par la critique. Sur scène, le quatuor de Baltimore mise tout – ou presque – sur la voix grandilo- quente de Samuel T. Herring, petit bonhomme ventru à la calvatie naissante. Moyennement sexy. Sauf que… Dès que les lignes de basse re- bondissent sur les nappes synthétiques, le mec se métamorphose en super star. À fond dans son rôle, le chanteur se déhanche comme un gogo- danseur cocaïné et chante tel un crooner en pleine montée. Classe et excité, il semble aperce- voir des choses que les autres ne voient pas. Conquérant, parfois kitsch, Herring offre de véritables instants de magie au concert de Future Islands, une des grandes révélations de cette 26ème édition. Photos: AVPRESS BONDAX DANCE HALL Du haut de leurs 19 et 20 ans, les deux meilleurs potes Adam Kaye et George Townsend, origi- naires de Lancaster en Angle- terre, ont foutu le feu au Dance Hall hier, sous le coucher de soleil. C'est qu'avec leur batte- rie, leurs claviers et surtout, leurs deux solistes, le duo élec- tro ultra-hype nous a offert une prestation quatre étoiles en enchaînant les tubes. Gold, No Diggity, I Got U,... Les deux musiciens aux bouilles juvéniles ne se sont pas contentés de nous offrir un DJ set, mais au contraire, ont fait vibrer les instruments pour nous faire chalouper au son de leurs beats langoureux. Un véritable appel du pied à l'été, aux mojitos et aux soirées en bord de piscine. On y était presque. CHET FAKER DANCE HALL Après Gotye et Tame Impala, l'invasion des kangourous sur le territoire européen se poursuit. Jeudi, le public du festival de Dour a réservé un accueil triomphal à Chet Faker, sobriquet un peu jazzy et vraiment hype sous lequel se cache Nicholas Murphy. Casquette noire et barbe rousse, l'Australien couche son amour pour le R&B sur des textures élec- troniques d'une rare élégance. Sous la chaleur tropicale d'un chapiteau défiant tous les records d'humidité, le garçon a mis le monde à ses pieds. Voix sensuelle, chansons sexy et reprise raffinée du tube No Diggity: Chet Faker enflamme les cœurs et déchaîne les passions. C’est une certitude, la musique de ce type va devenir énorme. DéTROIT THE LAST ARENA Loin de Vilnius et des polémiques, Bertrand Cantat a hissé Détroit en tête d’affiche de la première soirée du Dour Festival. Venu défendre les titres de l’album "Horizons" en compagnie de son pote Pascal Humbert et d’une formation remontée à bloc, l’ex-chanteur de Noir Désir a, dans un premier temps, conjugué son concert au présent avec quelques titres récents. Joué à la tombée du jour, le morceau Droit Dans Le Soleil laissait ainsi filtrer un courant d’air élec- trique, un blues orageux et mystique. Et puis, d’un coup, tout a éclaté. Peut-être moins aigui- sées qu’à l’époque de Serge Teyssot-Gay, les guitares ont craché de véritables tranches de rock’n’roll sur les reprises de Noir Désir : Fin de Siècle et Tostaky ont littéralement mis le feu à la plaine. Et si quelques mauvaises langues criaient encore à la récupération de ces chan- sons, Détroit s’est bien défendu en s’imposant comme le meilleur groupe de reprises du monde. Super concert. DARKSIDE LA PETITE MAISON... L'électro matinée de jazz, de blues ou de psyché, ça nous a toujours fait chier. A mille tracks des pistes ensablées du Buddha bar, le duo (d)étonnant formé par Nicolas Jaar et Dave Harrington explore pourtant les synergies avec beau- coup de génie. Entre un Syd Bar- rett qui n'aurait plus rien à fumer et une face B des Talk Talk, la for- mation newyorkaise la plus cotée du moment - leur remix intégral du Random Access Memories des Daft Punk a été écouté plus de trois millions de fois - a livré un set électro rock de toute beauté. Dark, astral et torturé. Osant même le grand écart entre les infrabasses de Jaar et la pédale wah-wah du guitariste et multi instrumentiste. Darkside confirme tout le bien qu'on pensait d'eux. Lumineux. ©Lucas Pistone

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CannibalStage

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The Last

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CornerDance

HallJupiler Boom

Box

La PetiteMaison dans laPrairie

CannibalStage

DeRed Bull ElektropediaBalzaal

No BuLLSHiT!LE GUIDE DEs fEstIvaLs

jUILLEt 201417 | 18 | 19 | 20

NASt h e l a s t a r e n a - 2 3 : 0 0

DouR D'HiERj e u d i 1 7 j u i l l e t

Psycho44

15:25-16:10

FùGùMango

13:20-14:00

Poldoore13:20-14:00

apaches12:40-13:20resistance

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stereoclip14:30-16:00King shiloh soundsystem feat. afrikan simba & nish Wadada

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raving George16:00-17:30

Klingande17:30-19:00

n’to19:00-20:30

Claptone20:30-22:00

Kölsch live22:00-23:30

Bakermat23:30-01:00

subb-an live01:00-02:30

tale of Us02:30-04:00

Diablo Blvd

14:40-15:25rykers

16:00-17:00Only Crime18:00-19:00

sidilarsen20:00-21:00

Channel Zero

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atari teenage riot23:30-00:30

the hard Way

01:00-02:00Igorrr

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Bombay show Pig13:50-14:30

Intergalactic lovers

16:30-17:20the notwist

18:00-19:00Band

Of skulls 20:00-21:00

Klaxons22:00-23:00

Gorgon City23:30-00:45

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totally enormous extinct Dinosaurs

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Jackmaster & Oneman Present Can U Dance

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the Under achievers

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Gentleman & The evolution22:00-23:00

Brain Damagemeets vibronics23:30-00:30

high tone live

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Gorgon sound vs Dubkasm02:20-03:55

Congo nattyfeat. Congo Dubz04:00-05:00

slow Magic

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Kadebosany

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Frànçois & The Atlas Mountains17:40-18:40

hercules & love Affair19:30-20:30

little Dragon

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tC & MC Carasel

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noisia feat. 2Shy

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Friction feat. linguistics02:30-03:45

alix Perezlive

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skip the Use

17:00-18:00raekwon

19:00-20:00Within

temptation21:00-22:00

nas23:00-00:00

Paul Kalkbrenner00:30-02:00

CHEvEu dance hall

Début d'après-midi, les pensionnaires de l'excellent label parisien Born Bad Records (Frustration, La Femme, etc.) débarquaient sur la plaine de la Machine à Feu comme des punks à chiens échappés d’un village de vacances du Club Med. Short sur les fesses et débardeur sur le dos, le trio attaque son concert à cent à l'heure. Groupe au poil, Cheveu braille en anglais et se défonce en français sur des morceaux expé-diés à la croisée du post-punk, de la new-wave et de mélodies à la bizarrerie joyeuse. En roue libre, mais vraiment déjanté, Cheveu imprime le rythme de ce début de festival: rapide, nerveux et turbulent. Chaud devant!

RoMANo NERvoSo cannibal stage

Ultra remonté en début d'après-midi hier, Giacomo Panarisi a ou-vert le bal de cette 26ème édition de Dour tout de blanc vêtu. Une sorte de messie déglingo venu prêcher la bonne parole, un pan-neau routier de La Louvière - d'où ils sont originaires - tenu au des-sus de la tête. Bain de foules, gros riffs, hurlements, fard à pail-lettes, le chanteur de Romano Nervoso n'a pas lésiné sur les moyens pour faire danser les courageux amassés malgré la chaleur accablante, tout en fu-mant clope sur clope. Du bon gros rock spaghetti qui ne se prend pas la tête, où s'enchaînent en vrac l'hymne de Noël Glam Rock Christmas ou un "slow" chanté en italien. Bref, du tout bon.

SoN LuX la Petite Maison...

Atypique et hypnotique, Son Lux n'a pas démé-rité en ce premier jour de Dour. Accompagné d'un batteur et d'un guitariste, le jeune tren-tenaire new-yorkais nous a offert un set pla-nant, où grondement et montées électro-niques ont créé pendant quarante minutes une bulle de quiétude dans l'effervescence de la plaine de la Machine à Feu. Malaxant les sons à l'envi jusqu'à ce qu'ils forment une nappe inidentifiable, Ryan Lott, presque pos-sédé, a déroulé la tracklist de son album "Lan-terns" avec ferveur, comme avec sa version longue du splendide Easy.

FuTuRE iSLANDS dance hall

Sur les rails depuis 2006, Future Islands a signé quatre albums et longtemps bourlingué dans l'indifférence avec ses hymnes discoïdes imagi-nés à la croisée du punk et de la new-wave. Sans véritablement changer sa formule perdante, le groupe américain connaît aujourd'hui un succès sans précédent. Un véritable mystère qui s'ex-plique, en partie, au contact des morceaux de “Singles”, nouveau disque largement plébiscité par la critique. Sur scène, le quatuor de Baltimore mise tout – ou presque – sur la voix grandilo-quente de Samuel T. Herring, petit bonhomme ventru à la calvatie naissante. Moyennement sexy. Sauf que… Dès que les lignes de basse re-bondissent sur les nappes synthétiques, le mec se métamorphose en super star. À fond dans son rôle, le chanteur se déhanche comme un gogo-danseur cocaïné et chante tel un crooner en pleine montée. Classe et excité, il semble aperce-voir des choses que les autres ne voient pas. Conquérant, parfois kitsch, Herring offre de véritables instants de magie au concert de Future Islands, une des grandes révélations de cette 26ème édition.

Phot

os: A

VPRE

SS

BoNDAX dance hall

Du haut de leurs 19 et 20 ans, les deux meilleurs potes Adam Kaye et George Townsend, origi-naires de Lancaster en Angle-terre, ont foutu le feu au Dance Hall hier, sous le coucher de soleil. C'est qu'avec leur batte-rie, leurs claviers et surtout, leurs deux solistes, le duo élec-tro ultra-hype nous a offert une prestation quatre étoiles en enchaînant les tubes. Gold, No Diggity, I Got U,... Les deux musiciens aux bouilles juvéniles ne se sont pas contentés de nous offrir un DJ set, mais au contraire, ont fait vibrer les instruments pour nous faire chalouper au son de leurs beats langoureux. Un véritable appel du pied à l'été, aux mojitos et aux soirées en bord de piscine. On y était presque.

CHET FAkER dance hall

Après Gotye et Tame Impala, l'invasion des kangourous sur le territoire européen se poursuit. Jeudi, le public du festival de Dour a réservé un accueil triomphal à Chet Faker, sobriquet un peu jazzy et vraiment hype sous lequel se cache Nicholas Murphy. Casquette noire et barbe rousse, l'Australien couche son amour pour le R&B sur des textures élec-troniques d'une rare élégance. Sous la chaleur tropicale d'un chapiteau défiant tous les records d'humidité, le garçon a mis le monde à ses pieds. Voix sensuelle, chansons sexy et reprise raffinée du tube No Diggity: Chet Faker enflamme les cœurs et déchaîne les passions. C’est une certitude, la musique de ce type va devenir énorme.

DéTRoiT the last arena

Loin de Vilnius et des polémiques, Bertrand Cantat a hissé Détroit en tête d’affiche de la première soirée du Dour Festival. Venu défendre les titres de l’album "Horizons" en compagnie de son pote Pascal Humbert et d’une formation remontée à bloc, l’ex-chanteur de Noir Désir a, dans un premier temps, conjugué son concert au présent avec quelques titres récents. Joué à la tombée du jour, le morceau Droit Dans Le Soleil laissait ainsi filtrer un courant d’air élec-trique, un blues orageux et mystique. Et puis, d’un coup, tout a éclaté. Peut-être moins aigui-sées qu’à l’époque de Serge Teyssot-Gay, les guitares ont craché de véritables tranches de rock’n’roll sur les reprises de Noir Désir : Fin de Siècle et Tostaky ont littéralement mis le feu à la plaine. Et si quelques mauvaises langues criaient encore à la récupération de ces chan-sons, Détroit s’est bien défendu en s’imposant comme le meilleur groupe de reprises du monde. Super concert.

DARkSiDE la Petite Maison...

L'électro matinée de jazz, de blues ou de psyché, ça nous a toujours fait chier. A mille tracks des pistes ensablées du Buddha bar, le duo (d)étonnant formé par Nicolas Jaar et Dave Harrington explore pourtant les synergies avec beau-coup de génie. Entre un Syd Bar-rett qui n'aurait plus rien à fumer et une face B des Talk Talk, la for-mation newyorkaise la plus cotée du moment - leur remix intégral du Random Access Memories des Daft Punk a été écouté plus de trois millions de fois - a livré un set électro rock de toute beauté. Dark, astral et torturé. Osant même le grand écart entre les infrabasses de Jaar et la pédale wah-wah du guitariste et multi instrumentiste. Darkside confirme tout le bien qu'on pensait d'eux. Lumineux.

©Lucas Pistone

Page 2: No Bullshit! du vendredi 18/7/14

Rédaction: nicolas alsteen, Marie Frankinet et harold nottet - Conception graphique: Delphine Doerane. Supplément gratuit édité par Moustique - éditeur responsable: Jean-luc Cambier, Stationsstraat 55, 2800 Mechelen.Rédaction: nicolas alsteen, Marie Frankinet, luc lorfèvre et harold nottet - Conception graphique: Delphine Doerane - Promotion: Céline haumont. Supplément gratuit édité par Moustique - éditeur responsable: Jean-luc Cambier, Stationsstraat 55, 2800 Mechelen.

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vu Du BAR

THE LAST ARENA - 23H00

à L’AFFiCHELES iMMANquABLES

�instagram.si vous n'en pouvez plus d'attendre demain pour avoir les nouvelles fraîches du No Bullshit, on a une solution: vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram où nous dévoilons les photos des coulisses, de la prod, de la transpiration dans les containers et des surtout des concerts. Moustique_NoBullshit

�appuie sur le champignon. vous avez envie d'une bière, mais vous n'avez plus le moindre centime? Bonne nouvelle: il suffit de vous rendre au bar (plus si caché) du Petit Bois et d'être le premier à vous as-seoir sur le champignon (photo) qui y trône. On dit ça, on dit rien...

�Pinpon. On souhaite un bon rétablissement au mec qui a perdu sa cheville pendant le concert de Soulfly. Si vous la retrouvez, déposez-la au container NoBull-Shit. On fera suivre.

�trop sage! les artistes se la jouent enfants de choeur cette année. A part quelques demandes de préservatifs XXl (eh ouais, les groupes font les malins jusqu'à la taille de leurs capotes) et une envie soudaine de fusils à eau chez les mecs de Bonobo pour s'occuper backs-tage, rien à signaler du côté du catering. On espère que ce sera plus marrant demain.

�Belgian red Devils. Max Cavalera (le chanteur Brésilien

de Soulfly) pas mauvais perdant pour un sous et fan de football, est monté sur scène avec un chapeau à clo-chettes aux couleurs de notre équipe nationale. il paraît même qu'il l'aurait volé dans le flight case de Bertand Cantat qui jouait juste après.

�Que fait la police? Cette nouvelle édition de Dour a commencé sur des chapeaux de roues, mais cette nuit en rentrant dans votre tente un peu alcoolisés , faites gaffe à bien cacher vos objets de valeurs. Suspense: les voleurs rôdent. Bon, c'est vrai que c'est un peu con de venir avec son argenterie en festival, mais on signale déjà la disparition d'un appareil photo à 4.000 euros, tout de même. Alors on enfile son collier en or et on fait un gros dodo.

�terrIl en PerIl. les festivaliers au-raient-ils du mal à trouver la nouvelle scène de Dour? Avec sa spéciale dédicace à la ville de Caen ce vendredi, on attend un renfort caisse des fans français devant les programmations de Nordik impakt, SAmBA De la mUeRTe (photo) ou encore Fakear. Tous au terril.

RaEkwoN surnommé "the Chef", le membre sulfureux du wu-tang Clan, revient sur la plaine de la Machine à feu, en solo cette fois, pour livrer ses rimes abrasives et son flow chirurgical. Pas de doute, depuis la sortie de son magistral "only Built 4 Cuban Linx" en 1995, le MC s'est taillé une place de choix, et ce malgré quelques virulentes brouilles avec les membres de son clan. Un show qui promet d'être bouillant!

thE NotwIst Les savants fous d’outre-Rhin déboulent avec le résultat de leurs dernières recherches. avec l’al-bum “Close to the Glass”, les frères acher et le fidèle Martin Gretschmann repussent les limites technologiques pour donner naissance à des chansons tiraillées entre les battements du cœur humain et les pulsations des machines. Récent champion du monde de foot, les allemands débarquent à Dour avec de solides ambitions sur le terrain de la pop moderne.

thE UNDERaChIEvERs Le duo originaire de Brooklyn formé par Issa Dash et ak, géniteurs des prometteurs "Indig-oism" et "Lords of flatbush", débarque à Dour pour livrer un hip-hop décomplexé et sa-voureux, aux relents très nineties. Découverts sur Youtube, les deux petits prodiges signés sur le label de flying Lotus s'apprêtent à sortir leur premier album "the Cellar Door" dont on entendra certainement quelques extraits.

REsIstaNCE Dans la cité du Doudou, le dragon crache des flammes et Resistance pète le feu. Du death au black metal, voilà aujourd’hui une décennie que la formation montoise se mesure au gratin de la scène européenne. De passage à Dour avec de nouveaux morceaux sous le bras, Resistance bombe le torse et s’apprête à tout retourner.

fRaNçoIs & thE atLas MoUNtaINs

Premier groupe français signé sur le célèbre label Domino Records (franz ferdinand, arctic Monkeys, the kills), françois & the atlas Mountains déroule les titres de son nouvel album "Piano ombre". Entre chanson française et refrains ancrés au cœur de la culture an-glo-saxone, françois déjoue les codes de la pop moderne avec un sens affuté de la transe.

la Petite Maison... - 18h00

cannibal stage - 13h20

dance hall - 17h40

the last arena - 19h00

booMbox - 20h00

MATHiEuFoNSNy

CHACuN SoN DouR

ton premier Dour, ça remonte à un bail, non?C'était en 96 ou 97, je crois. Je devais avoir 15 ans à l'époque et j'avais reçu une accréditation grâce à un petit fanzine que j'avais lancé pour la Maison des jeunes de Spa. Cette année-là, y avait IAM, la Fonky Family, Secret-Connexion,... Bref, toutes mes idoles étaient réunies sur le même festival!

Première claque?J'avais l'impression que j'étais le seul à avoir compris certains trucs et je me suis rendu compte que mes voisins de camping étaient exactement les mêmes que moi. Ils avaient beau venir de Londres, d'Amster-dam ou de Tourcoing, ils se retrouvaient tous à Dour durant trois jours. Je n'étais donc pas tout seul... Putain, le déclic!

après avoir officié au Festival de spa, te voilà maintenant co-program-mateur de Dour. tu renierais ta terre natale ou quoi?Non, mais après dix années passées à Spa, j'avais l'impression d'en avoir fait le tour. De me battre contre des spectres...

T'as déjà essayé de foutre une beigne à un fantôme?

Un petit mot sur la programmation électro de cette édition?Elle est super mature! Avec un mélange de styles, d'effervescence et de têtes d'affiche. Ici, on n'a pas besoin de stars débarquées d'Ibiza, ni de lancer des cakes dans le public pour se faire mous-ser. A Dour, on préfère taper sur les niches les plus fortes, les plus intelli-gentes. Vous retrouverez donc cette an-née tout ce qui se fait de mieux de Londres à Berlin.

Un dernier coup de baguettemagique?Oui, pour qu'il ne pleuve plus jamais à Dour. Note que la Belgique est sans doute le seul pays où lorsqu'il se met à dracher, les choses sérieuses peuvent commen-cer! Alors qu'à Paris, on annule tout à la première goutte de pluie... Plus sérieuse-ment, je voudrais que la presse générale belge s'intéresse enfin à ce festival car ils ne comprennent toujours pas ce qui se passe ici!

Maître ès platines, créateur des soirées Forma.t et bidouilleur solo de surfing léons, Mathieu Fonsny est désormais co-organisateur du festival de Dour. Yeah!

SuRFiNg LEoNS - DiMANCHE 20 JuiLLET 2014LA PETiTE MAiSoN DANS LA PRAiRiE - 02:15

Pour célébrer le vingtième anniversaire de son chef d'oeuvre, Illmatic, nas redonne chair aux titres de son premier album, le temps d'un concert-commémoration.

N on, il n'est jamais trop tard pour rejouer sur scène les morceaux d'un album qui a vingt ans. surtout quand on s'appelle Nas. Pour fêter la double décennie d'"Illmatic", pierre angulaire dans l'histoire du hip-hop, le rappeur de Queens-

bridge s'offre, en plus de la réédition de son chef d'oeuvre, une tournée-commémoration 100% best-of à travers le monde. De quoi redécouvrir la plume méticuleuse du rappeur et le décor qu'il dépeint. En phase avec le monde de la rue, le jeune Nasir de 1994, alors petite frappe qui ne se prive pas d'aller braquer des passants avec sa bande, conte un quotidien morose et s'impose comme le poète hip-hop de toute une génération. La simple écoute du magistral N.Y. state of Mind, dont les beats sont produits par une autre légende, Dj Premier, suffit à prouver toute l'aura et la verve de ce technicien des verbes qui déballe avec audace les frustrations et les drames de la vie de tous les jours d'un jeune black du ghetto. Les années ont coulées depuis, et avec douze albums à son actif, le petit prodige new-yorkais a amassé un paquet de fric. Mais si le passé de gangster et les mois en prison sont définitivement oubliés, le maestro n'a rien perdu de sa superbe. au contraire, à son flow imagé et limpide vient se greffer la sagesse toute particulière du mec qui trône parfois de près, parfois de loin, au coeur du business impitoyable du hip-hop. vingt ans après, c'est simple, il n'a pas pris une ride.