Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent...

20
Le ann œu exe pré Les de r le p La s cult cara colo de l Pou voû l’ori dan gran enti Cho du con sièc œuv Les repe le c réaménag nées 1990 vres, nota emples pe ésentation collections repenser le public. salle du tem te pharaon actéristique onnes. À l’e a déesse A r évoquer te surbaiss gine le mo s une nich ndeur natu ièrement, y oix muséog linteau de servée la c cle, était u vres de ces salles de ensées. L’e onservateu Musé MÉDIA DOSS Evely gement du 0, a permis amment e ermettent s muséog s des Antiq eur muséog mple propo iques. La es principa extrémité d Anouket son le site du sée a été obilier funé e évoquant ure de repr y compris le raphique in Médamoud chambre de n défi mus s deux époq la partie esprit et l’es ur, ont été r éograp SIERS DU LOUV yne Faivre, u départe s de repen en trouva de voir raphiques uités égypt graphie afin se ainsi un division de les d’un t de la galerie nt présenté Sérapeum choisie. El raire des t t la chapell ésentations eur dos scu ntéressant d, qui repré es rois de séographiq ques si diffé historique sthétique q respectés. hie et m A VRE « EXPOSE manager d ment des nser leur p nt les mo comment s afin de le tiennes ont n de mettre e approche e cette lon emple égy e, dans le s és de façon m de Memp le fait réfé taureaux sa le de cette s de notab ulpté. : les deux s ésente éga France, av ue. Le cho érentes. du départ qui avait pr médiati Antiquit ER UNE ŒUVRE des confére s Antiquité présentati oyens d’év t la méd es rendre t été réamé e en valeur e architectu ngue galeri yptien, not sanctuaire, à rappeler phis, la néc érence au acrés. De m nécropole. les du déb statues de lement le r vec son ric oix de rare tement des résidé à leu ion hum és égyp AU MUSÉE » enciers du L és égyptie ion, d’amé voquer leu iation hu plus acces énagées en les œuvre urale, religi e en plusi tamment la , le naos dle saint de cropole des grand sout même, la s . Les statue ut de l’anc Sésostris I roi jeune e he décor d es vitrines s antiquités ur création, maine d ptienne Louvre, Rm ennes du énager les ur contex maine pe ssibles au ntre 1993 e s et d’en fa euse et ico eurs espac a successio Amasis et es saints du s taureaux terrain du statue du t es de Sépa cien Empire III ont été p t âgé. L’an de boiseries permet de s égyptienn , à l’époque dans le es mn-Gp Louvre, a s salles en xte d’origi eut s’appu public. et 1997. Ce aciliter l’ap onographiqu ces permet on de cou la barque p u temple. sacrés Ap Sérapeum taureau Ap a et Nésa, r e, sont dés placées de nnexion de s et peintu e continuer nes ont ét e où Cham s salles 1 au milieu n fonction ne. Quelq uyer sur e fut l’occa préhension ue des lieu t d’illustrer rs bordées processionn pis, une sa m qui abrita is a été pla rares exem ormais visi part et d’a la salle où res du XXV à admirer té rénovée pollion en é s des des des ques ces asion n par x de r les s de nelle lle à ait à acée mples ibles autre ù est VII ème r les es et était

Transcript of Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent...

Page 1: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

Le annœuexepré

Les de rle p

La scultcaracolode l

Pouvoûl’oridangranenti

Chodu consiècœuv

Les repele c

réaménagnées 1990vres, nota

emples peésentation

collectionsrepenser le

public.

salle du temte pharaonactéristiqueonnes. À l’ea déesse A

r évoquer te surbaissgine le mos une nichndeur natuièrement, y

oix muséoglinteau de servée la c

cle, était uvres de ces

salles de ensées. L’eonservateu

Musé

MÉDIA DOSS

Evely

gement du0, a permisamment eermettent s muséog

s des Antiqeur muséog

mple propoiques. La es principaextrémité dAnouket son

le site du sée a été obilier funée évoquant

ure de repry compris le

raphique inMédamoudchambre den défi mus

s deux époq

la partie esprit et l’esur, ont été r

éograp

SIERS DU LOUV

yne Faivre,

u départes de repenen trouva de voir raphiques

uités égyptgraphie afin

se ainsi undivision deles d’un t

de la galerient présenté

Sérapeumchoisie. Elraire des tt la chapellésentationseur dos scu

ntéressant d, qui reprées rois de séographiqques si diffé

historique sthétique qrespectés.

hie et mA

VRE « EXPOSE

manager d

ment desnser leur pnt les mocomment

s afin de le

tiennes ontn de mettre

e approchee cette lonemple égye, dans le s

és de façon

m de Memple fait réfé

taureaux sale de cette s de notabulpté.

: les deux sésente égaFrance, avue. Le choérentes.

du départqui avait pr

médiatiAntiquit

ER UNE ŒUVRE

des confére

s Antiquitéprésentatioyens d’évt la médes rendre

t été réamée en valeur

e architectungue galeriyptien, notsanctuaire, à rappeler

phis, la nécérence au acrés. De m nécropole.les du déb

statues de lement le rvec son ricoix de rare

tement desrésidé à leu

ion humés égyp

AU MUSÉE »

enciers du L

és égyptieion, d’amévoquer leuiation huplus acces

énagées en les œuvre

urale, religie en plusi

tamment la, le naos d’ le saint de

cropole desgrand soutmême, la s. Les statueut de l’anc

Sésostris Iroi jeune ehe décor d

es vitrines

s antiquitésur création,

maine dptienne

Louvre, Rm

ennes du énager lesur contexmaine pessibles au

ntre 1993 es et d’en fa

euse et icoeurs espaca successio’Amasis et es saints du

s taureaux terrain du statue du tes de Sépacien Empire

III ont été pt âgé. L’an

de boiseriespermet de

s égyptienn, à l’époque

dans lees

mn-Gp

Louvre, as salles enxte d’origieut s’appu public.

et 1997. Ceaciliter l’ap

onographiquces permeton de coula barque p

u temple.

sacrés Ap Sérapeumtaureau Apa et Nésa, re, sont dés

placées de nnexion de s et peintue continuer

nes ont éte où Cham

s salles

1

au milieu n fonction ne. Quelquyer sur

e fut l’occapréhension

ue des lieut d’illustrerrs bordéesprocessionn

pis, une sam qui abrita

is a été plarares exemormais visi

part et d’a la salle oùres du XXV

à admirer

té rénovéepollion en é

s des

des des ques

ces

asion n par

x de r les s de nelle

lle à ait à acée

mples ibles

autre ù est VIIème r les

es et était

Page 2: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 2

ÉVOQUER UN TEMPLE ÉGYPTIEN

© 2008 Musée du Louvre / A. Dequier

Les collections des antiquités égyptiennes ont été réaménagées entre 1993 et 1997 en deux circuits de visite, l’un thématique au rez-de-chaussée et le second chronologique au 1er étage. La disposition du circuit thématique met en valeur la partie civilisation comme ici en salle 12 la religion égyptienne où une longue galerie a été divisée en plusieurs espaces afin d’évoquer un temple égyptien. Dans cette galerie, ont été rassemblés des éléments d’architecture, de provenance et d’époques différentes.

Rapprocher des objets s’échelonnant sur trois mille ans de création artistique ne pose aucun problème pour le médiateur. Au contraire, cette galerie très haute de plafond permet d’aborder les grands principes liés à l’architecture religieuse égyptienne et de comprendre les éléments fondamentaux dès le premier regard.

Salle 12 : Le temple

vue d'ensemble

Page 3: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 3

ÉVOQUER UN TEMPLE ÉGYPTIEN

© Musée du Louvre / E. Revault

Ainsi sont dégagées les principales caractéristiques du temple égyptien : une arrivée dans un espace à ciel ouvert, suivie d’une succession de cours avec des colonnes menant au sanctuaire. Colonnes et statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec les reliefs d’Abydos, le médiateur peut évoquer la polychromie des décors et faire imaginer leur aspect d’origine puisque tout était peint dans des couleurs très vives.

Salle12 : 2ème

cour du temple

Page 4: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 4

ÉVOQUER UN TEMPLE ÉGYPTIEN

© Musée du Louvre / A. Dequier

La hauteur des décors permet d’imaginer le temple dont le plafond baissait au fur et à mesure qu’on s’approchait du sanctuaire. Le rythme des cours qui se suivent évoque la succession des salles du temple jusqu’au sanctuaire. Dernier espace du temple, ce lieu est le plus petit, le plus sombre et le plus secret.

Salle12 : 2ème

cour du temple

Page 5: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 5

ÉVOQUER UN TEMPLE ÉGYPTIEN

© Musée du Louvre / A. Dequier

À l’extrémité de la galerie, dans le sanctuaire, se trouve le naos d’Amasis, une sorte de grande armoire en granit rose autrefois fermée par des portes. C'est là qu'était placée la statue du dieu, au cœur du temple.

Salle 12 : le temple,

vue sur le Naos

Page 6: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 6

ÉVOQUER UN TEMPLE ÉGYPTIEN

© Musée du Louvre / E. Revault

La barque processionnelle de la déesse Anouket est présentée devant le naos d’Amasis sur un vitrage au-dessus de la montée d’escalier. Cette présentation rappelle l’organisation du saint des saints et le médiateur peut raconter les fêtes religieuses et leurs processions.

Cet espace muséographique permet de présenter l’architecture du temple égyptien et de raconter l’organisation du culte divin journalier. La richesse iconographique de cette salle donne la possibilité d’aborder les récits de la création du monde, la manière de représenter les dieux dans l’art, ainsi que la personnalité des grandes divinités égyptiennes.

Ainsi, la salle du temple propose à elle seule une approche architecturale, religieuse ou iconographique de la civilisation égyptienne.

Salle 12 : le temple, vue sur la

barque processionnelle

Page 7: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 7

ÉVOQUER UN SITE ARCHÉOLOGIQUE

© Musée du Louvre / E. Revault

Cette salle évoque un site : le Sérapeum de Memphis qui se trouve sur l’actuel site archéologique de Saqqara. Il a été découvert par l’archéologue français Auguste Mariette en 1850. Il s’agit de la nécropole des taureaux sacrés Apis, image terrestre du dieu Ptah vénéré dans la ville de Memphis. Cette vaste catacombe est constituée de deux groupes de souterrains où étaient inhumés ces taureaux sacrés après avoir été momifiés.

Un grand nombre d’objets ont été découverts et sont maintenant présentés au Louvre. Lors du réaménagement des salles égyptiennes en 1997, cette salle à voûte surbaissée a été choisie pour y présenter cette collection, car son aspect rappelle de façon frappante le grand souterrain du Sérapeum. C’est une opportunité amusante mais aussi pédagogique de replacer des objets du mobilier funéraire des taureaux sacrés comme les vases canopes, ou vases à viscères, dans une architecture proche de celle de leur origine.

La statue du taureau Apis a été placée dans une niche afin d’évoquer la chapelle, construite au-dessus de la nécropole, dans laquelle elle se trouvait à l’origine.

Salle 19 : les animaux

et les dieux, vue sur

les animaux sacrés

Page 8: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 8

ÉVOQUER UN SITE ARCHÉOLOGIQUE

© Musée du Louvre / E. Revault

Vue de la salle d'exposition les animaux et les dieux : animaux sacrés, momies d'animaux, Sérapéum de Memphis.

Salle 19 : les animaux

et les dieux, animaux

sacrés

Page 9: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 9

VOIR TOUTES LES FACES D’UNE STATUE

© Musée du Louvre / C. Larrieu

Les statues de Sépa et de Nésa sont fondamentales dans l’histoire de la statuaire pharaonique. Nous sommes au début de l’Ancien Empire, à la IIIe dynastie, entre 2700 et 2600 avant J.-C., à l’époque où les rois étaient enterrés dans des pyramides à degrés et les nobles dans des appartements souterrains complexes surmontés d’un tertre maçonné. On possède environ vingt statues de notables pour cette période, mais aucune n’a été retrouvée à sa place d’origine. Elles mesurent toutes entre 40 et 80 cm, et seulement trois sur les vingt représentent une femme. Les statues de Sepa et Nesa, achetées en 1836, sont les seules du corpus à être grandeur nature.

Depuis le XIXe siècle, les égyptologues ont identifié la loi de la frontalité comme norme de la représentation égyptienne. L’historien d’art appelle statues des objets qui techniquement sont des hauts reliefs ; ce sont des statues munies d’un pilier dorsal invisible de face et qui évite de sculpter le dos d’œuvres destinées à être vues uniquement de face. Fort de ce principe, depuis deux siècles, les statues égyptiennes sont présentées dans des vitrines dont on ne pouvait pas faire le tour. Ainsi avant 1997, Sepa et Nesa étaient dans une vitrine accolée à un mur.

Salle 22 : statues de Sépa

et de Nésa / Egypte,

Saqqara IIIe dynastie (?)

Page 10: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 10

VOIR TOUTES LES FACES D’UNE STATUE

© Musée du Louvre / C. Descamps

Depuis le réaménagement des salles en 1997, la présentation permet d’appréhender l’objet d’une façon beaucoup plus satisfaisante. Tout d’abord, leur dos est visible et l’on peut découvrir qu’il est sculpté, ce qui est un critère de datation. En effet, les hautes plaques dorsales n’apparaissent qu’au début de la IVe dynastie et le pilier dorsal (invisible de face) dans le courant de la même dynastie. Dans la statuaire de l’Ancien Empire, seules les œuvres dites non canoniques de la IIIe dynastie ont le dos sculpté, comme Sepa et Nesa.

Salle 22 : statues de Sépa

et de Nésa / Egypte,

Saqqara IIIe dynastie (?)

Page 11: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

VO

© M De qu’eunestat

.

On societ u

Ainsdes

OIR TOU

usée du Lou

plus, la vielle se lit dee vue de la tue est la re

comprend iété organisun sceptre.

si l’aménag œuvres qu

MÉDIA DOS

UTES LE

uvre / C. Larr

itrine perme haut en b statue côteprésentati

alors l’attitsée par la

gement muui restent à

SIERS DU LOUV

ES FAC

rieu

met de regabas et de dté profil droion du hiéro

tude et les Maât, "l'ord

séologique ce jour un

Stat

du S

2700

VRE « EXPOSE

ES D’U

arder l’inscroite à gauoit ?) Destioglyphe du

attributs tdre juste du

apporte laniques au m

ue de Sepa,

Sud" Ancien

0-2620 av. J.

ER UNE ŒUVRE

NE STA

cription de uche en se née à être

u mot « not

tenus : la ju monde" e

possibilitémonde.

, "grand des

n Empire, 3e

J.-C.

AU MUSÉE »

ATUE

Sepa de plaçant fac regardée able » en t

ambe gaucet il porte l

d’une app

s dizaines

e dynastie,

façon satise au profil de face ou rois dimens

che avancees attributs

roche péda

sfaisante e droit de la de son prsions

, cet homms de sa dig

agogique co

11

et de const statue. (faofil droit, c

me agit dannité une ca

omplète dev

tater aut-il cette

ns la anne

vant

Page 12: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 12

SALLE DES STATUES DE SÉSOSTRIS ET DU LINTEAU DE MÉDAMOUD

© Musée du Louvre / E. Revault,

L’association de trois objets : le linteau de Médamoud – avec deux sculptures du roi Sésostris III, l’une le représentant jeune et l’autre âgé - est un choix muséologique intéressant.

Ces trois œuvres proviennent d’un même lieu : le temple du dieu Montou dans la ville de Médamoud en Haute Égypte, et datent du règne de Sésostris III, cinquième roi de la XIIe dynastie, vers 1850 avant J.-C.

Les deux statues du roi ont été placées de part et d’autre du linteau de calcaire provenant du même temple. Sur ce linteau, on voit le souverain en train d’accomplir l’offrande du pain et du gâteau devant le dieu de la région thébaine Montou. C’est la plus ancienne représentation de ce thème qui soit connue.

Salle 23 : le Moyen Empire,

vers 2033-1710 av. J.-C.

Page 13: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 13

LINTEAU DE MÉDAMOUD

© Musée du Louvre / C. Larrieu

En regardant attentivement le linteau, le visiteur peut voir qu’à gauche le visage du roi est jeune alors qu’à droite, le roi est représenté âgé. Les deux statues du roi Sésostris III, l’une le représentant jeune et l’autre âgé - ont été placées à gauche et à droite du linteau en accord avec ces représentations.

On ne connaît pas l’emplacement d’origine de ces œuvres dans le temple de Médamoud durant la XIIe dynastie. Leur présentation au musée du Louvre n’est donc pas une reconstitution archéologique, mais un choix de muséologues.

Linteau : le roi Sésostris III

devant le dieu Montou / Egypte,

Médamoud

Page 14: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 14

SÉSOSTRIS III JEUNE

© Musée du Louvre / G. Poncet

Ce roi nous est connu par un peu moins de soixante-dix représentations. Leur étude a beaucoup intéressé les égyptologues car son visage présente des caractéristiques constantes : paupières apparentes, cernes sous les yeux, pommettes saillantes et une bouche faisant la moue. Les deux statues du Louvre rendent cependant ce visage dans deux âges et semblent être les représentations la plus jeune et la plus âgée connues à ce jour.

Statue fragmentaire assise de

Sesostris III , Moyen Empire,

12ème dynastie

Page 15: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 15

SÉSOSTRIS III VIEUX

© Musée du Louvre / G. Poncet

Statue fragmentaire de

Sesostris III, Moyen Empire,

12ème dynastie

Page 16: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 16

SALLE DE LA CHAMBRE DU ROI

© Musée du Louvre / E. Revault

Dans cette salle, ont été remontés, en 1831, les éléments préservés de la chambre à coucher des rois de France de Henri II à Louis XIV, autrefois située au premier étage du pavillon du Roi. Louis Le Vau a conçu le décor de cette pièce pour Louis XIV en 1654. Ces boiseries viennent donc de la chambre à alcôve où dormait réellement le roi. Le lit était placé dans l’alcôve afin de le protéger des courants d’air. Le roi pouvait manger dans sa chambre, sur une table préparée à l’avance, que l’on apportait dressée et garnie.

Le plafond est richement décoré. Les sculptures de captifs enchaînés sont l’œuvre de Gilles Guérin assisté de François Girardon et Thomas Regnaudin. Nicolas Legendre et Laurent Magnier ont sculpté quant à eux les quatre figures féminines de la Renommée. Ces sculptures entouraient une peinture d’Eustache Le Sueur, aujourd’hui disparue, représentant une allégorie de la Royauté victorieuse.

Salle 26 : décors de la

chambre à alcôves

Page 17: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 17

SALLE DE LA CHAMBRE DU ROI

© Musée du Louvre / E. Revault

Avant les travaux de réaménagement du département égyptien des années 1990, cette salle était rattachée au département des objets d’arts. Son attribution aux collections pharaoniques a représenté une difficulté importante : comment présenter des antiquités égyptiennes parmi des boiseries du XVIIe siècle ? et pourquoi ne pas mettre une momie dans l’alcôve du lit du roi !!! Pour résoudre ce problème, il a été décidé d’y mettre très peu de vitrines et d’objets afin que les deux aspects ne se détruisent pas visuellement : ainsi on peut admirer les boiseries anciennes en oubliant les objets égyptiens présentés et l’inverse.

Salle 26 : la salle d'exposition le

Nouvel Empire

Page 18: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 18

PRÉSENTER DANS DES SALLES HISTORIQUES

© Musée du Louvre / A. Dequier

Les salles du premier étage de l’aile sud de la cour carrée sont les salles historiques du département des antiquités égyptiennes, crées par Charles X en 1827. Jean François Champollion, qui avait déchiffré les hiéroglyphes en 1822, était le conservateur de ces quatre salles consacrées à l’Egypte pharaonique. Les objets présentés avaient été achetés par le roi à l’anglais Salt et au français Drovetti, tous deux anciens diplomates ayant constitué leurs collections pendant leur affectation en Égypte.

Les plafonds et les vitrines de ces salles sont ceux d’origine. Les grandes vitrines sont faites en bois recouvert d’un placage d’acajou et ornées de rosettes de bronze ; leur taille permettait la présentation de nombreux objets groupés par thèmes et numérotés. Un petit guide du visiteur, rédigé par Champollion et vendu par les épouses des agents de surveillance, permettait aux visiteurs une visite commentée.

La conservation de ces vitrines est associée à l’histoire du palais du Louvre et à sa progressive transformation en musée dans le courant du XIXe siècle. En effet, si l’on se place dans l’optique d’un muséologue actuel, elles présentent un certain nombre de contraintes : ouverture difficile, montants centraux rendant inutilisable leur espace central.

Salle 27 : le Nouvel

Empire, vers 1295-1069

av. J-C.

Page 19: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 19

PRÉSENTER DANS DES SALLES HISTORIQUES

La pièce maitresse de la salle est le relief du roi Séthi Ier face à la déesse Hathor. Il provient de sa tombe dans la Vallée des Rois à Thèbes et a été rapporté par Jean François Champollion lors de son unique voyage en Egypte en 1828-1829.

La déesse Hathor accueille Séthi Ier

Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de

Séthi Ier (1290-1279 av. J.-C.)

© 2010 Musée du Louvre / Christian Décamps

Page 20: Muséographie et médiation - Musée du Louvre · 2012-10-10 · statues colossales donnent l’échelle réelle des monuments et le gigantisme de l’architecture égyptienne. Avec

MÉDIA DOSSIERS DU LOUVRE « EXPOSER UNE ŒUVRE AU MUSÉE » 20

PRÉSENTER DANS DES SALLES HISTORIQUES

© Musée du Louvre / E. Revault

La salle voisine, le long de la Seine, est consacrée maintenant aux céramiques grecques, était le bureau du savant, François Champollion, qui pouvait ainsi avoir un contact direct avec le public de ses salles. Cela explique la thématique égyptienne des décors du plafond commandés en 1827. Le peintre Léon Coignet représente la découverte d’une momie pendant l’expédition de Bonaparte en Égypte en 1798.

Salle 44 : galerie Campana, les

voussures de Coignet L'expédition

d'Égypte sous les ordres de

Bonaparte