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AMPHITHÉÂTRE – CITÉ DE LA MUSIQUE Momo Kodama Dimanche 14 octobre 2018 – 16h30

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AMPHITHÉÂTRE – CITÉ DE LA MUSIQUE

Momo Kodama

Dimanche 14 octobre 2018 – 16h30

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Le Japon connaît un rare privilège : les musiques les plus anciennes de son histoire continuent d’y être interprétées, à l’exemple de la musique plus que millénaire du gagaku, tandis que la scène contemporaine est une des plus en vue et que les ensembles de tambours taiko connaissent un succès populaire mondial. Associé à la danse, au chant, à la narration, au théâtre ou au cinéma, ce vaste répertoire sera représenté dans toute sa diversité à la Philharmonie de Paris à l’occasion de « Japonismes 2018 », qui marque le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon et le 150e anniversaire de l’avènement en 1868 de l’ère Meiji, symbole de l’ouverture du Japon à l’Occident.

Ainsi, le 13 octobre au soir, l’ensemble Reigakusha redonne vie à un répertoire oublié avec Rodai Ranbu tout en présentant des œuvres nouvelles commandées à des compositeurs tel Atsuhiko Gondai, dont Higan no Jikan sera joué pour la première fois à Paris avec la participation exceptionnelle du danseur Kaiji Moriyama. Les 12 et 13 octobre, passions amoureuses, légendes et miracles sont au programme avec Hidakagawa Iriai Zakura et Tsubosaka-kannon Reigen-ki, interprétés par les Artistes de Bunraku Kyōkai. Sur un ton plus intimiste, Les Murmures de la soie permettront de goûter les nuances de la cithare koto. Seikin Tomiyama jouera un instrument de sa collection ainsi qu’un koto du Musée de la musique (13 octobre). Contrastant avec ce ton de confidence, place à la verve spectaculaire des tambours taiko d’Eitetsu Hayashi. Par son approche audacieuse, cet artiste renouvelle l’art du taiko (14 octobre). Quant à la danse épurée du Nihon buyō, née au début du xviie siècle sur la scène du théâtre kabuki, elle est représentée par trois pièces qui feront apparaître l’esprit des glycines (Fuji Musume) et l’âme d’un lionceau (Renjishi), tandis que Yashima ressuscitera la fougue d’une bataille (14 et 15 octobre). Le récital piano de Momo Kodama, qui interprétera Debussy et Hosokawa, vient compléter ce week-end.

Ce premier volet d’un diptyque qui se prolonge en février explore les grands genres musicaux qui forment le patrimoine immatériel du Japon, que ce soit sur scène ou dans des rituels.

WEEK-END JAPON (1)

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Le Japon connaît un rare privilège : les musiques les plus anciennes de son histoire continuent d’y être interprétées, à l’exemple de la musique plus que millénaire du gagaku, tandis que la scène contemporaine est une des plus en vue et que les ensembles de tambours taiko connaissent un succès populaire mondial. Associé à la danse, au chant, à la narration, au théâtre ou au cinéma, ce vaste répertoire sera représenté dans toute sa diversité à la Philharmonie de Paris à l’occasion de « Japonismes 2018 », qui marque le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon et le 150e anniversaire de l’avènement en 1868 de l’ère Meiji, symbole de l’ouverture du Japon à l’Occident.

Ainsi, le 13 octobre au soir, l’ensemble Reigakusha redonne vie à un répertoire oublié avec Rodai Ranbu tout en présentant des œuvres nouvelles commandées à des compositeurs tel Atsuhiko Gondai, dont Higan no Jikan sera joué pour la première fois à Paris avec la participation exceptionnelle du danseur Kaiji Moriyama. Les 12 et 13 octobre, passions amoureuses, légendes et miracles sont au programme avec Hidakagawa Iriai Zakura et Tsubosaka-kannon Reigen-ki, interprétés par les Artistes de Bunraku Kyōkai. Sur un ton plus intimiste, Les Murmures de la soie permettront de goûter les nuances de la cithare koto. Seikin Tomiyama jouera un instrument de sa collection ainsi qu’un koto du Musée de la musique (13 octobre). Contrastant avec ce ton de confidence, place à la verve spectaculaire des tambours taiko d’Eitetsu Hayashi. Par son approche audacieuse, cet artiste renouvelle l’art du taiko (14 octobre). Quant à la danse épurée du Nihon buyō, née au début du xviie siècle sur la scène du théâtre kabuki, elle est représentée par trois pièces qui feront apparaître l’esprit des glycines (Fuji Musume) et l’âme d’un lionceau (Renjishi), tandis que Yashima ressuscitera la fougue d’une bataille (14 et 15 octobre). Le récital piano de Momo Kodama, qui interprétera Debussy et Hosokawa, vient compléter ce week-end.

Ce premier volet d’un diptyque qui se prolonge en février explore les grands genres musicaux qui forment le patrimoine immatériel du Japon, que ce soit sur scène ou dans des rituels.

WEEK-END JAPON (1)

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Vendredi 12 octobre – 20h30 Samedi 13 octobre – 15h00

SPECTACLE

BUNRAKUARTISTES DE BUNRAKU KYŌKAI

Hidakagawa Iriai Zakura (Les Cerisiers du fleuve Hidaka)

Tsubosaka-kannon Reigen-ki (Le Miracle du Tsubosaka Kannon)

Clé d’écoute avant le concert du vendredi à 19h45.

Samedi 13 octobre

18H00 CONCERT SUR INSTRUMENTS DU MUSÉE

LES MURMURES DE LA SOIE SEIKIN TOMIYAMA, KOTO, SHAMISEN

KIYOHITO TOMIYAMA, KOTO

20H30 SPECTACLE

GAGAKUENSEMBLE REIGAKUSHA

KAIJI MORIYAMA, DANSE SOLO ET CHORÉGRAPHIE

KEI ASANUMA, NAO USUI, RUI KAJITA, AYAKA HIKIMA, DANSE

MAKOTO OFUNE, INSTALLATION VOID

Sukeyasu ShibaRodai Ranbu (Danses de divertissement sur le balcon du palais)

Atsuhiko GondaiHigan no Jikan (Le Temps d’équinoxe)

Toshiro SaruyaRinju (Le Galon en soie du sanctuaire)

Clé d’écoute avant le concert à 19h45.

ACTIVITÉS CE WEEK-ENDEN L IEN AVEC JAPON (1)

SAMEDIVisite-atelier du Musée à 15hLE TOUR DU MONDE DES PETITES OREILLES

DIMANCHEContes au Musée à 15hCONTES AUTOUR DU MONDE

ET AUSSI

Enfants et famillesConcerts, ateliers, activités au Musée…AdultesAteliers, visites du Musée…

WEEK-END JAPON (1)

Dimanche 14 octobre – 15h00 Lundi 15 octobre – 20h30

SPECTACLE

BUYŌJAPANESE CLASSICAL DANCE ASSOCIATION

YACHIYO INOUE, UMEYA NAKAMURA, MOTOI HANAYAGI, GENKURŌ HANAYAGI, HATSUHANA BANDŌ, EIKINU GOJŌ, DANSE

SEIKIN TOMIYAMA, CHANT, SHAMISEN

KIYOHITO TOMIYAMA, CHANT, KOTO

KATSUSHIRŌ KINEYA, MITSUYA KINEYA, JUN TŌONAJIMI, KATSUSHISUKE KINEYA, CHANT

EIHACHIRŌ KINEYA, ROKUJIRŌ KINEYA, KATSUKUNIHARU KINEYA, FUMIYA KINEYA, SHAMISEN

ROEI TŌSHA, KIYOYUKI TŌSHA, TAZUYUKI

MOCHIZUKI, KAN FUKUHARA, ROŌ TŌSHA,

ROKON TŌSHA, YUKIMARU TŌSHA, NARIMONO

Fuji Musume(La Jeune Fille-Glycine)

Yashima(La Bataille de Yashima)

Renjishi(Le Lion et le Lionceau)

Clé d’écoute avant le concert du lundi à 19h45.

Dimanche 14 octobre

16H30 RÉCITAL PIANO

MOMO KODAMAMOMO KODAMA, PIANO

Claude DebussyÉtudes (extraits)

Toshio HosokawaÉtudes

18H00 CONCERT

TAMBOURS TAIKOS EITETSU HAYASHI , TAMBOURS TAIKOS

EITETSU FU-UN NO KAI

Eitetsu HayashiItsutsu no Kōkei (Scène d’ouverture extraite de Cinq Scènes)

Eitetsu Hayashi Mitsumai (Trois Danses)

Mikita HaseTensho-Raiu – tension

Eitetsu Hayashi Tenshin Hokuto

Eitetsu Hayashi Suite Léonard : donne-moi des ailes

Clé d’écoute avant le concert à 17h15.

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Vendredi 12 octobre – 20h30 Samedi 13 octobre – 15h00

SPECTACLE

BUNRAKUARTISTES DE BUNRAKU KYŌKAI

Hidakagawa Iriai Zakura (Les Cerisiers du fleuve Hidaka)

Tsubosaka-kannon Reigen-ki (Le Miracle du Tsubosaka Kannon)

Clé d’écoute avant le concert du vendredi à 19h45.

Samedi 13 octobre

18H00 CONCERT SUR INSTRUMENTS DU MUSÉE

LES MURMURES DE LA SOIE SEIKIN TOMIYAMA, KOTO, SHAMISEN

KIYOHITO TOMIYAMA, KOTO

20H30 SPECTACLE

GAGAKUENSEMBLE REIGAKUSHA

KAIJI MORIYAMA, DANSE SOLO ET CHORÉGRAPHIE

KEI ASANUMA, NAO USUI, RUI KAJITA, AYAKA HIKIMA, DANSE

MAKOTO OFUNE, INSTALLATION VOID

Sukeyasu ShibaRodai Ranbu (Danses de divertissement sur le balcon du palais)

Atsuhiko GondaiHigan no Jikan (Le Temps d’équinoxe)

Toshiro SaruyaRinju (Le Galon en soie du sanctuaire)

Clé d’écoute avant le concert à 19h45.

ACTIVITÉS CE WEEK-ENDEN L IEN AVEC JAPON (1)

SAMEDIVisite-atelier du Musée à 15hLE TOUR DU MONDE DES PETITES OREILLES

DIMANCHEContes au Musée à 15hCONTES AUTOUR DU MONDE

ET AUSSI

Enfants et famillesConcerts, ateliers, activités au Musée…AdultesAteliers, visites du Musée…

WEEK-END JAPON (1)

Dimanche 14 octobre – 15h00 Lundi 15 octobre – 20h30

SPECTACLE

BUYŌJAPANESE CLASSICAL DANCE ASSOCIATION

YACHIYO INOUE, UMEYA NAKAMURA, MOTOI HANAYAGI, GENKURŌ HANAYAGI, HATSUHANA BANDŌ, EIKINU GOJŌ, DANSE

SEIKIN TOMIYAMA, CHANT, SHAMISEN

KIYOHITO TOMIYAMA, CHANT, KOTO

KATSUSHIRŌ KINEYA, MITSUYA KINEYA, JUN TŌONAJIMI, KATSUSHISUKE KINEYA, CHANT

EIHACHIRŌ KINEYA, ROKUJIRŌ KINEYA, KATSUKUNIHARU KINEYA, FUMIYA KINEYA, SHAMISEN

ROEI TŌSHA, KIYOYUKI TŌSHA, TAZUYUKI

MOCHIZUKI, KAN FUKUHARA, ROŌ TŌSHA,

ROKON TŌSHA, YUKIMARU TŌSHA, NARIMONO

Fuji Musume(La Jeune Fille-Glycine)

Yashima(La Bataille de Yashima)

Renjishi(Le Lion et le Lionceau)

Clé d’écoute avant le concert du lundi à 19h45.

Dimanche 14 octobre

16H30 RÉCITAL PIANO

MOMO KODAMAMOMO KODAMA, PIANO

Claude DebussyÉtudes (extraits)

Toshio HosokawaÉtudes

18H00 CONCERT

TAMBOURS TAIKOS EITETSU HAYASHI , TAMBOURS TAIKOS

EITETSU FU-UN NO KAI

Eitetsu HayashiItsutsu no Kōkei (Scène d’ouverture extraite de Cinq Scènes)

Eitetsu Hayashi Mitsumai (Trois Danses)

Mikita HaseTensho-Raiu – tension

Eitetsu Hayashi Tenshin Hokuto

Eitetsu Hayashi Suite Léonard : donne-moi des ailes

Clé d’écoute avant le concert à 17h15.

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PROGRAMME

Claude Debussy

Étude no 11 « Pour les arpèges composés » – Études, Livre II

Toshio Hosokawa

Étude VI « Lied, Melody »

Claude Debussy

Étude no 3 « Pour les quartes » – Études, Livre I

Toshio Hosokawa

Étude III « Calligraphy, Haiku, 1 Line »

Claude Debussy

Étude no 4 « Pour les sixtes » – Études, Livre IÉtude no 6 « Pour les huit doigts » – Études, Livre I

Toshio Hosokawa

Étude II « Point and Line »

Claude Debussy

Étude no 1 « Pour les cinq doigts » d’après Monsieur Czerny – Études, Livre IÉtude no 12 « Pour les accords » – Études, Livre IIÉtude no 8 « Pour les agréments » – Études, Livre II

Toshio Hosokawa

Étude IV « Ayatori, Magic by 2 Hands, 3 Lines »

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Claude Debussy

Étude no 7 « Pour les degrés chromatiques » – Études, Livre II

Toshio Hosokawa

Étude V « Anger »

Claude Debussy

Étude no 9 « Pour les notes répétées » – Études, Livre IIÉtude no 5 « Pour les octaves » – Études, Livre I

Momo Kodama, piano

FIN DU CONCERT (SANS ENTRACTE) VERS 17H45.

Concert enregistré par France Musique.

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LES ŒUVRES

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Claude Debussy (1862-1918)Études pour piano

Composition : juin-septembre 1915, en deux livres de chacun six études.

Création : le 14 décembre 1916, par Walter Rumell (piano).

Publication : 1916.

Durée des deux livres : environ 45 minutes.

Toshio Hosokawa (1955)Études pour piano

Composition : 2011-2013.

Commande : Étude I, commande de la Fondation du Concours international

de piano Ferruccio Busoni pour la finale du concours, les 27 et 28 août 2011,

à Bolzano, avec le soutien de la Fondation musicale Ernst von Siemens ;

Étude II, commande de Chuden Real Estate Co., Inc ;

Études III à VI, commande du Festival de Lucerne, de la Fondation culturelle

de l’Opéra de la ville de Tokyo et du Wigmore Hall, avec le soutien

d’André Hoffmann, président de la Fondation Hoffmann.

Création du cycle complet : novembre 2013, au Festival de Lucerne,

par Momo Kodama (piano).

Publication : Schott Music Co. Ltd., Tokyo.

Durée du cycle : environ 33 minutes.

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Point et ligneLes Études de Claude Debussy et de Toshio Hosokawa

Dans le domaine de la musique pour clavier, on pourrait considérer certaines œuvres de Johann Sebastian Bach, par exemple les Inventions ou Le Clavier bien tempéré, comme une forme première de l’étude et en même temps déjà comme son archétype idéal. Elles ont en effet été écrites avec une double intention : fournir une base de travail à l’apprenti pianiste pour lui permettre de perfectionner de manière systématique sa maîtrise de l’instrument, et satisfaire l’exigence esthétique d’une musique « riche ». Vers 1800, lorsque le genre de l’étude fait son appa-rition (c’est curieusement le mot français qui s’impose à travers l’Europe et non un synonyme italien), il s’agit en premier lieu de donner un outil de travail pour acquérir la vélocité nécessaire face à la difficulté crois-sante des œuvres – l’âge des virtuoses point à l’horizon. Pour répondre à ce besoin, Carl Czerny déroule alors le tapis volumineux de son vaste corpus d’études, lesquelles abordent toutes les facettes imaginables de la technique pianistique et aident à la maîtriser par des exercices progressifs méthodiques.

Si l’encyclopédisme de Czerny part d’un bon sentiment, il ne tarde pas à être caricaturé par certains, qui y voient une fixation absurde sur l’aspect mécanique dans une absence totale de contenu : on fait travailler les doigts, mais il vaut mieux débrancher le cerveau. Les choses changent par la suite, notamment avec les grands recueils d’études romantiques de Chopin, Liszt, Schumann et Brahms. Au xxe siècle aussi, chez Messiaen et surtout Ligeti, l’étude pour piano satisfait deux critères différents et tient autant compte de l’aspect technique – qui devient parfois encore plus complexe – que de l’exigence d’une forme et d’un contenu de valeur. À l’occasion, le terme « étude » est pris dans le sens d’ébauche, de premier essai d’une nouvelle technique de composition. C’est le cas avec le célèbre Mode de valeurs et d’intensités (1949) d’Olivier Messiaen, deuxième des Quatre Études de rythme et première tentative de discipliner les divers paramètres musicaux selon le principe du dodécaphonisme.

Au début de son recueil d’Études, qui date de 1915, Debussy fait une révé-rence non dépourvue d’ironie à cette étoile pâlie qu’est devenu Czerny.

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La Première Étude, « Pour les cinq doigts », porte en effet l’indication « d’après Monsieur Czerny ». On entend tout d’abord un exercice typique sur l’intervalle que l’on peut couvrir avec les cinq doigts à partir de do sans changer de position, la quinte do-sol. Celle-ci ne tarde cependant pas à être « contredite » par des notes et des accords étrangers ; l’apparent « bon ordre » des touches blanches est de plus en plus perturbé, et le brave Monsieur Czerny se retrouve progressivement en état d’ébriété pour ainsi dire. Debussy met du raffinement dans cette entreprise : quelles que soient ses audaces, il maintient constamment un équilibre entre solide base de travail (hommage à Czerny) et démolition sarcastique de l’exercice borné (un Czerny bashing). Les études suivantes sont encore hantées par le spectre de Czerny. Comme s’il avait l’intention de se lancer lui aussi dans un pédant Gradus ad Parnassum, Debussy met successivement l’accent sur l’exécution précise des traits en tierces (no 2, « Pour les tierces »), en quartes (no 3, « Pour les quartes »), en sixtes (no 4, « Pour les sixtes ») et en octaves (no 5, « Pour les octaves »). La Sixième, « Pour les huit doigts », reprend le même principe méthodique que la Première. Dans la deuxième partie du recueil (nos 7 à 12), le compositeur cesse de suivre un aspect technique de manière systématique et s’intéresse à un problème manuel particulier (no 9, « Pour les notes répétées ») ou à la différenciation des timbres (no 10, « Pour les sonorités opposées »).

Au nombre des critères « classiques » de l’étude figure le monothéma-tisme, dérivé semble-t-il du fait que chaque morceau est consacré à un problème technique particulier qui est « traité » dans toute sa largeur. De nombreuses études de Chopin obéissent à ce principe. On note cepen-dant chez Debussy une tendance inverse. Dans ses études, son langage tend à se morceler, se fragmenter. Dans presque toutes, des énergies centrifuges sont à l’œuvre. Les liens contextuels ne sont pas pour autant complètement brisés. Peut-être Debussy affectionnait-il à la fin de sa vie – à une époque où sa production se diversifiait jusqu’à manquer de cohérence et où son langage recourait de plus en plus à des éléments dissociatifs – la discipline de l’étude qu’il envisageait comme un correctif.

L’Étude no 2, la plus monothématique, débouche à la fin sur une explo-sion inattendue : des blocs d’octaves, soulignés par les indications « con fuoco » (« avec feu ») et « tutta la forza » (« toute la force »), créent une

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véritable apothéose. À plusieurs endroits dans le recueil apparaissent des épisodes de danse, qui contrastent plus ou moins avec le contexte environnant. C’est le cas dans la Troisième (« Pour les quartes ») et dans la Onzième (« Pour les arpèges composés »), où les guirlandes d’arpèges envahissantes cèdent la place de manière presque imperceptible (des basses staccato préparent quand même le changement) à un rythme de menuet dont le souvenir sera délicatement évoqué à la fin.

Dans la Dixième, paisible dans l’ensemble, un motif qui fait songer à une fanfare de trompette résonnant au loin apporte un subtil contraste. La Douzième, la dernière, s’articule clairement en trois parties. Les épineux sauts d’accords de la partie principale s’interrompent dans la partie centrale, où un doux appel semble incarner la musique reprenant son souffle. Dans la Huitième (« Pour les agréments »), on entend vers la fin des séries d’accords descendants que Debussy pourrait avoir puisées dans La Bohème de Puccini – le compositeur français avait certainement suffisamment de malice pour envoyer ainsi un clin d’œil à son confrère italien, qui lui devait beaucoup. La Septième (« Pour les degrés chroma-tiques ») et la Neuvième (« Pour les notes répétées ») sont plus rectilignes dans leur empressement. Avec la Sixième (« Pour les huit doigts »), on a affaire à un mouvement perpétuel qui file à toute allure sans un moment de répit. La Cinquième (« Pour les octaves ») est celle qui rappelle le plus le jeune Debussy « exubérant » en dépit de « l’ascétisme » de sa partie centrale, où l’écriture est réduite au minimum.

D’une manière générale, les Études, comme d’autres pages du dernier Debussy, nous montrent un compositeur pionnier qui, dix ans avant l’avè-nement du néoclassicisme, prend congé du langage postromantique et de la sensualité sonore. À l’écoute de ce recueil, on comprend que des sérialistes comme Boulez aient été irrités, il y a une cinquantaine d’années, par l’étiquette « impressionniste » que l’on voulait coller à Debussy.

Les Études de Debussy, si elles sont marquées dans l’ensemble par une rationalité de la technique de composition et de l’objectif méthodique, n’en sont pas moins imprégnées d’une poésie sonore extrêmement raf-finée. Un autre type de spiritualité caractérise les six Études de Toshio Hosokawa, composées entre 2011 et 2013. Bien qu’elles n’aient pas toutes

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le même dédicataire et qu’elles aient été créées de manière indépendante dans divers lieux, elles ont peut-être toutes été conçues avec un regard vers Debussy et avec l’idée de former un recueil. Elles présentent en tout cas une parenté de substance évidente avec les Études du compositeur français, antérieures de presque un siècle. La pianiste Momo Kodama, à qui la Troisième et la Sixième sont dédiées, souligne ce rapport en jouant les deux recueils non pas de manière séparée mais imbriquée. Il y a des transitions abruptes, d’autres, au contraire, douces, où l’on a pendant un moment l’impression d’entendre encore du Debussy dans les sonorités d’Hosokawa, et inversement. Le titre de l’Étude II d’Hosokawa, Point and Line, pourrait parfaitement s’appliquer au modèle dynamique debussyste, notamment à l’étude hommage à Czerny (no 1).

Né en 1955 dans un faubourg d’Hiroshima, Toshio Hosokawa a composé ses Études presque au même âge que Debussy les siennes. Il s’agit donc d’œuvres de la maturité d’un musicien qui a évolué de bonne heure entre les cultures du Japon et de l’Occident – il a notamment été l’élève d’Isang Yun, de Helmut Lachenmann, de Brian Ferneyhough et de Klaus Huber – et fait partie depuis longtemps des compositeurs les plus polyvalents, les plus intéressants, les plus productifs et les plus profonds de notre époque. Dans le livre Stille und Klang, Schatten und Licht1, il explique qu’au départ, avec ses habitudes d’écoute japonaises, l’harmonie fonctionnelle lui était complètement étrangère. Ses Études portent d’ailleurs la trace de cela : les rapports de tonalité ou les brusques oppositions entre consonances et dissonances ne jouent pratiquement aucun rôle dans cette musique disons apollinienne. On y trouve cependant des gestes brutaux, lapi-daires – les Troisième et Cinquième sont notamment construites sur ce type de gestes. Des progressions d’essence dramatique sont parfois à l’œuvre (I et VI). Tandis que Debussy joue d’une dialectique qui oscille entre développement « conséquent » et dynamitage soudain ou sous-jacent du contexte, Hosokawa semble favoriser un antagonisme entre événements ponctuels et linéaires. L’étude finale (VI, Lied, Melody) fait expressément référence dans son titre à la petite forme lyrique qui se nourrit ici de gestes très variables de poussée et d’arrêt. Parfois – c’est le

1 Silence et son, ombres et lumière, entretiens de Walter-Wolfgang Sparrer avec le compositeur, non traduit.

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plus évident dans la Cinquième –, le compositeur travaille avec des motifs très reconnaissables qui créent un contexte prégnant. Dans la Quatrième, cela se passe de manière extrêmement précautionneuse : à partir d’une seule note se développe progressivement un lacis à trois voix complexe. Comme l’explique le compositeur, la polyphonie lui a d’abord été d’un accès difficile du fait de ses origines musicales, c’est peut-être ce qui explique l’insistance avec laquelle il ne cesse de mettre en mouvement des processus polyphoniques dans ses œuvres.

Tandis que les Études de Debussy, pour ainsi dire animées par l’objectif de traiter un problème technique, ont une durée qui varie en gros entre trois et cinq minutes, celles d’Hosokawa diffèrent bien plus dans leur longueur, de la plus courte (III, deux bonnes minutes) à la plus longue (IV, plus de neuf minutes). Ceci est sans aucun doute un indice du fait que, contrairement aux Études de Ligeti, d’une difficulté insensée, elles ne renferment pas l’ambition cachée d’être des exercices d’apprentissage de quelque sorte que ce soit. L’« exercice » est devenu chez Hosokawa une attitude spirituelle et rien d’autre. En se souvenant de Liszt, on pourrait parler d’études « transcendantes » puisqu’elles se sont débarrassées de toutes les scories pédagogiques.

Hans-Klaus Jungheinrich

(Traduction : Daniel Fesquet)

Avec l’aimable autorisation d’ECM Records / ECM New Series 2509

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LES COMPOSITEURS

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Claude DebussyAprès des études de piano avec Mme Mauté de Fleurville, élève de Chopin et belle-mère de Verlaine, Debussy ent re dès 1873 au Conservatoire, où il restera jusqu’en 1884, année de son prix de Rome. Il y étudie le solfège avec Lavignac (1873), le piano avec Marmontel (1875), l’har-monie, le piano d’accompagnement et, alors que ses premières compositions datent de 1879, la composition avec Ernest Guiraud (1880). Étudiant peu orthodoxe et volontiers critique, il mène des études assez longues et, somme toute, assez peu brillantes. En 1879, il devient pianiste accompagnateur d’une célèbre mécène russe, Mme von Meck, et parcourt durant deux étés l’Europe en sa compagnie. Il se familiarise ainsi avec la musique russe, rencontre Wagner à Venise et entend Tristan à Vienne. Il obtient le prix de Rome en 1884, mais son séjour à la Villa Médicis l’ennuie. À son retour anticipé à Paris s’ouvre une période bohème : il fréquente les cafés, noue des amitiés avec des poètes, pour la plupart symbolistes (Henri de Régnier, Moréas, un peu plus tard Pierre Louÿs), s’intéresse à l’ésotérisme et à l’occultisme. Il met en musique Verlaine, Baudelaire, lit Schopenhauer, alors à la mode, et admire Tristan et Parsifal de Wagner. Soucieux de sa liberté, il se

tiendra toujours à l’écart des institutions et vivra dans la gêne jusqu’à 40 ans. De même, il conservera toujours ses distances à l’égard du milieu musical. En 1890, il rencontre Mallarmé, qui lui demande une musique de scène pour son poème L’Après-midi d’un faune. De ce projet qui n’aboutira pas, il restera le fameux Prélude, composé entre 1891 et 1894, premier grand chef-d’œuvre, qui, par sa liberté et sa nouveauté, inaugure la musique du xxe siècle, et trouve un prolongement dans les trois Nocturnes pour orchestre, composés entre 1897 et 1899. En 1893, il assiste à une représentation de Pelléas et Mélisande de Maeterlinck, auprès de qui il obtient l’autorisation de mettre la pièce en musique. Il compose l’essen-tiel de son opéra en quatre ans puis travaille à l’orchestration. La première de cette œuvre majeure a lieu le 30 avril 1902. Après Pelléas s’ouvre une nou-velle ère dans la vie de Debussy, grâce à sa réputation de compositeur en France et à l’étranger, et à l’aisance financière assurée par cette notoriété et également par son mariage avec la cantatrice Emma Bardac en 1904. Il se détache alors du symbolisme, qui passe de mode vers 1900. À partir de 1901, il exerce une activité de critique musi-cal, faisant preuve d’un exceptionnel discernement dans des textes à la fois

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ironiques et ouverts, regroupés sous le titre de Monsieur Croche antidi-lettante et autres textes. À partir de 1908, il touche occasionnellement à la direction d’orchestre pour diriger ses œuvres, dont il suit les créations à travers l’Europe. Se passant désormais plus volontiers de supports textuels implicites ou explicites, il se tourne vers la composition pour le piano et pour l’orchestre. Les chefs-d’œuvre se succèdent : pour le piano, les Estampes (1903), les deux cahiers d’Images (1905 et 1907), les deux cahiers de Préludes (1910 et 1912) ; pour l’orchestre, La Mer (1905), Images (1912). Après Le Martyre de saint Sébastien (1911), la dernière période, assombrie par la guerre et une grave maladie, ouvre cependant de nouveaux chemins vers un langage musical plus abstrait avec Jeux (1913) et les Études pour piano (1915), ou vers un classicisme français renouvelé dans les Sonates (1915-1917).

Toshio HosokawaNé en 1955 à Hiroshima, Toshio Hosokawa étudie le piano et la com-position à Tokyo. En 1976, il se rend à Berlin pour étudier la composition auprès d’Isang Yun, le piano avec Rolf Kuhnert et l’analyse avec Witold Szalonek à la Hochschule der Künste. De 1983 à 1986, il suit les cours de Klaus Huber et de Brian Ferneyhough à la Hochschule für Musik de Freiburg. Toshio Hosokawa participe à de très

nombreux festivals, comme composi-teur et conférencier. Ses œuvres sont récompensées par de nombreux prix : premier prix du Concours Valentino-Bucchi à Rome, prix Irino pour les jeunes compositeurs (1982), premier prix du concours organisé pour le cen-tenaire des Berliner Philharmoniker, Arion Music Prize (Tokyo, 1985). De 1989 à 1998, il dirige le Festival de musique contemporaine d’Akiyoshidai (Japon). Ses œuvres sont écrites pour instruments solistes, formations de chambre, orchestre ou instruments tra-ditionnels japonais. Parmi ses compo-sitions récentes figurent les concertos Chant, pour violoncelle et orchestre (2009), Voyage X pour shakuhachi et ensemble (2009), Concerto pour cor – Moment of Blossoming (2011), les grandes pièces vocales Sternlose Nacht – Requiem für Jahreszeiten (2010), The Raven, monodrame créé à Ars Musica en 2012, Woven Dreams (2010), Meditation – to the Victims of Tsunami 3.11 (2012), l’opéra Matsukaze (2011). Son opéra Stilles Meer est créé en 2016 sous la direction de Kent Nagano au Staatoper de Hambourg. Compositeur en résidence à l’Orchestre sympho-nique de Tokyo de 1998 à 2007, Toshio Hosokawa est directeur musical du Festival international de musique de Takefu et membre de l’Académie des Beaux-Arts de Berlin depuis 2001. Il est également professeur invité au Collège de musique de Tokyo depuis

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2004 et chercheur invité de l’Institute for advanced study de Berlin de 2006 à 2009. Il anime des conférences dans le cadre des cours d’été de Darmstadt

depuis 1990. Il est directeur artistique du Suntory Hall International Program for Music Composition de 2012 à 2015.

L’INTERPRÈTE

Momo KodamaNée à Osaka, au Japon, Momo Kodama grandit en Allemagne puis en France, où elle suit ses études au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Elle se perfectionne ensuite auprès des plus grands maîtres : Murray Perahia, András Schiff, Vera Gornostaeva et Tatiana Nikolaïeva, avant de deve-nir, en 1991, la plus jeune lauréate du Concours international de musique de l’ARD de Munich. Momo Kodama est invitée à jouer avec les Berliner Philharmoniker, le Boston Symphony Orchestra, l’Orchestre de l’Opéra d’État de Bavière, l’Orchestre Symphonique de la NHK, l’Orchestre Symphonique de la NDR, l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, sous la direction de Seiji Ozawa, Eliahu Inbal, Charles Dutoit, Kent Nagano, Roger Norrington, Lawrence Foster et André Previn. Récemment, elle est invitée par

l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de chambre de Paris, les Düsseldorfer Symphoniker, l’Orchestre Philharmonique de Győr, et, en récital, à la Philharmonie de Paris, au Muziekgebouw d’Amsterdam et à la Fondation Juan March à Madrid. En musique de chambre, elle se pro-duit avec Christian Tetzlaff, Renaud Capuçon, Augustin Dumay, Gautier Capuçon, Steven Isserlis et Jörg Widmann. Elle conçoit un programme en hommage à Debussy, Claude, es-tu là ?, créé à La Bellevilloise à Paris et repris en tournée en France et en Chine, avec le baryton Josep-Ramon Olivé et le comédien Pascal Rénéric. Son répertoire s’étend de la période clas-sique et romantique jusqu’à la création contemporaine (Toshio Hosokawa, Jörg Widmann, dont elle est la dédicataire, Christian Mason). Momo Kodama se distingue dans l’interprétation des œuvres majeures pour piano seul et piano et orchestre d’Olivier Messiaen, dont elle est devenue une spécialiste.

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À la demande d’Yvonne Loriod, elle crée la Fantaisie pour violon et piano, avec Isabelle Faust, au Festival de La Roque-d’Anthéron, en 2006. Elle crée également le nouveau cycle d’Études de Toshio Hosokawa au Festival de Lucerne en novembre 2013, repris à Tokyo puis au Wigmore Hall de Londres. Elle est accueillie par les plus grands festivals du monde entier ainsi que dans les salles de concert les plus prestigieuses (Musikverein de Vienne, Philharmonie et Konzerthaus de Berlin, Suntory Hall, Théâtre des Champs-Élysées…). Dans son deuxième disque enregistré chez ECM, Momo Kodama rapproche les Études de Debussy de

celles de Toshio Hosokawa, une audace saluée par le BBC Music Magazine et le Times. Son précédent enregistrement, La Vallée des cloches (Ravel, Takemitsu et Messiaen), avait également été salué par la critique internationale. Sa disco-graphie compte également Chopin, Messiaen et des œuvres pour deux pianos de Martinů et de Tchaïkovski enregistrées en duo avec sa sœur Mari (Pentatone). Momo Kodama est invitée à participer au jury de concours inter-nationaux (Long-Thibaud, Messiaen) et donne régulièrement des master-classes (La Folle Journée, festivals de Miyozaki et de Novi Sad, avec l’Orchestre de chambre de Paris).

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PIANO À LA PHILHARMONIEBiennale 11 - 21 janvier

MARTHA ARGERICHNICHOLAS ANGELICH

PIERRE-LAURENT AIMARDDANIEL BARENBOIM

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JAPONCélébrant 160 ans de relations diplomatiques

franco-japonaises, 2018 est l’année du japonisme.L’occasion de découvrir les grandes formes

de spectacles traditionnels nippons.

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