Mise en page 1 - EID Med · pour l’EID Méditerranée ? Oui, l’EID Méditerranée a toujours...

Rappo r td’activitésde l’EID Méditerranée

#2016

3 Entretienavec le Président

37 Le lexique38 Les liens utiles

1

# Rapport d’activités EID Méditerranée 2016 2

5 Moustiques ruraux et moustiques urbains 7 Lutte rurale, lutte urbaine...9 Lutte en zones humides : moustiques des champsou « ruraux »11 Lutte en zones humides : bilan 201613 Le « moustique tigre » Aedes albopictus15 Lutte antivectorielle : campagne 201617 Expérimentation pilote de lutte intégrée« Aedes albopictus »

30 L’organigramme31 Les ressources humaines33 équilibre financier du compte administratif 201635 La communication

19 Innovations et perspectives21 Le pôle Littoral23 Les chiffres clés25 Innover et évoluer pour réussir le changement27 Une gouvernance renouvelée

# Rapport d’activités EID Méditerranée 20163

« Entretien avecChristophe Morgo,président de l’EIDMéditerranée »

2015 - 2017 est une périoded’évolutions et de changements

importants à l’EID Méditerranée...

Oui, après l’élection d’un nouveau président, en 2015, l’EID Méditerranée accueilleau 1er janvier 2017 un nouveau directeur général, Bruno Tourre, déjà parmi nous de-puis quelques mois en tant que directeur général adjoint. C’est un changement fortpour tous les agents, après plus de deux décennies de stabilité. Mais ce n’est pas unerupture. Pour paraphraser un slogan célèbre, je dirais que c’est un changement dansune certaine continuité.

La communication est un leitmotiv dans vos discourset votre action. Pourquoi ?

Parce qu’il faut toujours se faire mieux connaître. Non que l’EID Méditerranée ne com-munique pas, surtout depuis l’apparition du « moustique tigre », à laquelle répond unemobilisation forte de nos services : pour promouvoir les gestes de prévention, notam-ment. La communication au sens large devient un outil de traitement inclus dans la« lutte intégrée ». Et cela sert aussi notre notoriété. Mais se faire connaître, c’est l’af-faire de tous. Parmi les premières initiatives prises par le nouveau directeur général,les invitations à visiter les installations de l’EID, faites aux principaux décideurs del’état et élus territoriaux et nationaux, ainsi qu’aux responsables universitaires et dela recherche, vont y contribuer utilement.

Jusqu’où l’EID Méditerranée entend-elle aller dans la lutteadressée au « moustique tigre » ?

Les opérateurs tels que l’EID sont, de par la loi, mandatés par des conseils départe-mentaux pour la lutte antivectorielle, c’est-à-dire pour des enquêtes et des traitementscontre le « moustique tigre » en fonction de cas suspects ou avérés, importés ou au-

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tochtones, de maladies vectorielles signalées par les ARS (Agences Régionales deSanté). Et c’est tout. Le reste est facultatif. Bien sûr, on ne va pas tirer un trait sur toutce qui touche à la prévention et à la communication. D’autant que dans notre zoned’action, on ne peut pas se désintéresser de ce fort nuisant qui vient parasiter l’effetde nos traitements sur ses cousins issus des zones humides. Mais nous ne pouvonspas démunir notre dispositif et distraire nos ressources, dimensionnées, aujourd’huicomme hier, pour lutter contre les moustiques traditionnels. Donc la priorité va à cequi est obligatoire, c’est logique.

Les partenariats et les échanges, ce sont aussi des points fortspour l’EID Méditerranée ?

Oui, l’EID Méditerranée a toujours été partie prenante de dispositifs transversaux, enFrance, en Europe et au-delà. Je pense, par exemple, à l’agence nationale pour ladémoustication (ADEGE), créée en 1996, qui a été relancée après les renouvelle-ments électoraux de 2015. C’est un outil important pour défendre nos dossiers, enparticulier celui des insecticides, auprès de l’Europe et de l’état, et pour mutualisernos expériences et progresser de concert. Je pense aussi aux organisations scienti-fiques telles que le CNEV (centre national d’expertise sur les vecteurs), le Réseaumontpelliérain des vecteurs et maladies émergentes, l’EMCA (european mosquitocontrol association) ou la SOVE (european society for vector ecology). Et puis, jepense à notre capacité de fédérer pour faire progresser nos compétences techniques :les projets européens « LIFE », portés par l’EID dans les années 2000 et 2010, nousmontrent la voie.

Souhaitez-vous que l’EID Méditerranée s’investisse dans d’autresmissions que celle de démoustication ?

Oui, je souhaite la poursuite et le renforcement de l’implication de l’EID Méditerranéedans les « missions connexes » à la démoustication et dans tous les dispositifsd’échanges et de recherche. Il ne s’agit pas seulement de conforter des recettes fi-nancières supplémentaires ; la majorité de ces projets concerne le littoral et cela faitplus de trente ans que l’EID est engagée dans ce domaine, au service des collectivi-tés. Il y a là une expertise forte et un savoir-faire reconnu, liés à l’expertise acquisedans les zones humides au contact des moustiques, qui concourent à une utilité pu-blique, en même temps qu’ils constituent une très belle image au bénéfice de l’éta-blissement.


#Moustiques rurauxet moustiques urbainsSur notre littoral méditerranéen, une quinzaine d’espèces estresponsable de nuisances sur l’Homme. Ces espèces n’ayantpas la même biologie ou le même habitat, les actions de préven-tion et de traitement de l’EID Méditerranée ciblent les 4 espècesles plus abondantes et nuisantes.

Moustiques des champs….Les Ochlerotatus (Aedes) pondent des œufs isolés, à l’interfaceair-eau, en bordure des gîtes. Ces œufs, résistants à la sèche-resse, n’écloront qu’à la prochaine mise en eau. Ils peuvent aussiêtre pondus en diapause et n’éclore qu’au printemps suivant, per-mettant à ces espèces de survivre à l’hiver (exemple : Oc. caspius)(cf. cycle). Oc. caspius et Oc. detritus présentent le plus fort po-tentiel de nuisance sur le littoral : les œufs sont présents en fortedensité sur les sols des milieux à submersions temporaires et at-tendent les mises en eau par pluies, irrigations, débordements derivière, pour éclore. La majorité des traitements réalisés par l’EIDMéditerranée a lieu à ce moment-clef : lorsque les larves com-mencent à se développer. Ces gîtes larvaires potentiels sontconnus et référencés via une cartographie écologique des mi-lieux. Le travail des agents consiste à surveiller les zones humideset les mises en eau pour détecter au plus tôt les éclosions demoustiques et déclencher les traitements au Bti, qui tuent leslarves.

… contre moustiques des villes.En milieu urbain, la donne a changé. à Culex pipiens, dont les gîtes larvairessont connus, référencés et traités régulièrement, s’est ajouté depuis 2006Aedes albopictus (« moustique tigre »), une espèce invasive. C’est unAedes : les œufs sont pondus sur le bord des gîtes larvaires et attendent unemise en eau pour éclore. Problème : l’espèce est adaptée au milieu urbain etpond partout où il peut y avoir de l’eau. En ville, les gîtes ne manquent paset leur cartographie et traitement par un organisme public est hors d’atteinte.Qu’il s’agisse de gîtes insoupçonnés, cachés ou non-suppressibles du domainepublic et de la voirie ou de ceux nichés au cœur des jardins et des propriétésprivées (souvent des récipients de moins d’un litre), leur nombre et leur locali-sation varient dans l’espace et dans le temps. Cela rend impossible le suivi,l’accessibilité et le traitement des larves. La lutte contre cette espèce s’organisealors essentiellement autour de la suppression des gîtes larvaires, en mul-tipliant les opérations d’information et de sensibilisation des particuliers et descollectivités, tout en maintenant, pour les communes de la zone d’action de l’EID-Med, des opérations de lutte antilarvaire à l’initiative de l’EID Méditerranée.


Femelle d’ Ae. albopictus en train de pon-dre, en laboratoire.


Type de gîte larvaire

Marais littoraux, sansouïres, roubines,

à submersion temporaire

Idemqu’Oc. detritus + prairies mises en eau par irrigation

Vides sanitaires,regards d’eau pluviale,

fossés, stations d’épuration, récupérateursd’eau de pluie

Gîtes créés par l’Homme, de petits à

moyens volumes : seaux, coupelles, récupérateursd’eau de pluie, regards d’eau pluviale, etc.

Capacité moyennede dispersion

10 - 20 km(30 à 40 km maximum) 3 km 150 à 200 m

Eau Eaux salées ou douces Eaux chargées en matières organiques Eaux propres et douces

PonteŒufs isolés, résistants à la sècheresse,

pondus sur substrats humides, en bordure des gîtes (larvaires)

Œufs groupés en nacelles, pondus à la surface de l’eau et qui éclosent directement

Œufs isolés, résistants à la sècheresse, pondus

en borduredes gîtes (larvaires)

Présencedes larves

Septembre / octobre à mars / avril

(localement il est présent l’été)

Mars à octobrePotentiellement toute l’année en milieu

couvertMars à octobre

Présencedes adultes

Février / mars à mai / juin puis octobre à

décembre (localement il est présent l’été)

Avril àoctobre /novembre

Potentiellement toute l’année

Mai à septembre / novembre

Perceptionde la nuisance

Actif du matin au soir avec un pic d’activité

au lever et au coucher du soleil

Actif avant le lever du soleil jusque tard dans la nuit. Pic d’activité au

lever et au coucher du soleil

Actif le soir et la nuit

Actif du matin au soir avec un pic d’activitéau lever et au coucher

du soleil

Agressivité ++ +++ + +++

Lieu de ressenti de la nuisance Extérieur Extérieur Intérieur Extérieur et parfois

intérieur

RURAL urbain

Ochlerotatusdetritus

Ochlerotatuscaspius

Culexpipiens

Aedesalbopictus

#Lutte rurale, lutte urbaine…Bientôt 60 ans de lutte contre les moustiques sur le littoral mé-diterranéen. Avec des résultats très positifs ! L’introduction du« moustique tigre », très nuisant et potentiellement vecteur, metau défi l’opérateur public, tant son comportement urbain et sabiologie diffèrent de ceux des espèces traditionnelles. Doréna-vant, le « moustique tigre », c’est l’affaire de tous !

Il y a moustique et moustique !Avoir le privilège de vivre au cœur ou à proximité des zones hu-mides littorales et rétrolittorales méditerranéennes et de leur bio-diversité exceptionnelle ne doit pas faire oublier que ces milieuxà submersions temporaires sont propices au développement pro-lifique de moustiques particulièrement nuisants. Si ceux-ci sonttoutefois maintenus à un niveau tout à fait acceptable pour lespopulations, c’est grâce à la mise en œuvre d’une stratégie delutte intégrée bien rodée, ciblant les stades larvaires de ces in-sectes. L’utilisation raisonnée et exclusive d’un larvicide d’originebiologique très sélectif, le Bti (Bacillus thuringiensis ser. israelen-sis H14), assure le meilleur compromis entre une efficacité suffi-sante et un moindre impact environnemental.

Une nouvelle cible, un nouveau défi, collectif cette fois…Depuis 2004, année de sa première installation en France métropo-litaine (Menton, 06), l’expansion irrésistible du « moustique tigre »Aedes albopictus, d’origine asiatique, a changé la donne. Cette es-pèce s’est parfaitement adaptée à l’espace urbain, y trouvant, pourl’essentiel dans le domaine privé, de nombreux gîtes larvaires po-tentiels, constitués de multiples petites collections d’eau, mimant lesconditions de son biotope originel, et autant d’hôtes à piquer : unenouvelle nuisance, inconnue jusqu’ici, contre laquelle les méthodestraditionnelles de lutte sont inadaptées. Cette nuisance n’est doncpas à confondre avec celle des moustiques autochtones, bien maî-trisée par ailleurs.

Si tout est mis en œuvre par l’EID Méditerranée pour faire face à cenouvel ennemi public, seul l’effort collectif permettra de réduire leseffectifs de cet insecte, piquant même en plein jour. Adopter le gestecitoyen, c’est ne pas laisser d’eau au « tigre » !



#Lutte en zones humides :moustiques des champs ou « ruraux »Afin de protéger les agglomérations, les actions de contrôle dela nuisance par les moustiques issus des zones naturelles s’opè-rent sur 66 000 hectares de zones humides. Ces actions consis-tent à traiter les larves de moustiques dans l’eau avant apparitiondes adultes qui piquent l’Homme.

Des opérations de traitement sous contrôleLes actions de lutte contre la nuisance s’étendent sur un linéaire côtier de 300 kilomètres, de la frontière espagnoleaux confins de Marseille. Tout au long de l’année, une centaine d’agents de terrain, répartis dans 7 agences opé-rationnelles, suivent l’hydrodynamique des milieux et caractérisent les éclosions de larves, afin de déterminer leszones à traiter. Les traitements contre les larves sont mis en œuvre avec une grande réactivité par voies aérienneet terrestre. Le choix du moyen de traitement et de la formulation du bio-insecticide est fonction de la configurationdes milieux à traiter et des conditions climatiques. En moyenne, lors des dix dernières années, 35 à 40 000 hectaresde zones humides sont annuellement traités.

Surveillance des milieuxLa survenance et l’intensité des mises eneau naturelles font varier la superficie traitéed’une année à l’autre.

Les mises en eau artificielles représententchaque année en moyenne 25 % des super-ficies traitées.

Sélection des modes opérationnelsDepuis 2014, l’hélicoptère a été introduit dans la pano-plie des moyens opérationnels.

Les moyens aériens sont un peu moins sollicités lorsd’années où les mises en eau naturelles sont moins in-tenses (2014 et 2016).

Les irrigations concernent le plus souvent de petits par-cellaires traités par voie terrestre.

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Supercies totales traitées contre les larvesen zones humides

15 %

60 %

25 %

Répartition des surfaces traitées (ha), par mode d'épandage depuis 2014

Épandagehélicoptère

Épandage avion

Épandage terrestre

Superficies totales traitées contre les larvesen zones humides

Répartition des surfaces traitées (ha),par mode d’épandage depuis 2014


#Lutte en zones humides :bilan 2016En ce qui concerne les superficies cumulées traitées, l’année2016, avec un peu plus de 31 000 hectares, se classe sur un planquantitatif comme l’année la plus « basse » des dix derniers exer-cices. La part des irrigations reste toutefois constante et constituetoujours la mise en eau la plus complexe à appréhender.

Efficacité des traitementsAprès un printemps en dessous des normales de saison et sans commune mesure avec le précédent, la périodeestivale a surtout été caractérisée par les irrigations, qui, dans certains départements, représentent plus de 30 %des superficies traitées, majoritairement par voie terrestre.

Superficies identifiées en éclosion d’Aedes, par origine de mise en eauEnsemble zone d’action EID 2016

Seule la période automnale se situedans la moyenne, suite à des précipi-tations et à des entrées d’eaux ma-rines qui ont entraîné au mois d’octo-bre le traitement de 7 000 hectares dezones humides. Les résultats des trai-tements observés tout au long de cetexercice démontrent une bonne effi-cacité. Les conditions de traitementont été globalement favorables.

Superficies traitées par an (en ha)

Irrigations

Précipitations

Coups de mer

Pyréné

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rienta

lesAud

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Hérault

Gard

Bouch

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-Rhô

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Innovation techniqueLe SSV (Side by Side Véhicule) a été expéri-menté comme moyen de traitement dès 2015dans toutes les agences opérationnelles.

En 2016, les agences de Montcalm (Gard) etd’Arles (expérimentation Camargue) ont pour-suivi les essais avec un système de lance àhaute pression embarqué.

Cet engin est désormais disponible dans la pa-noplie de l’EID Méditerranée et se positionne, entermes d’emploi, entre le Quad et l’engin chenillé.

Préservation des milieux : évaluation des incidences Natura 2000Une démarche d’évaluation des incidences des activités de démoustication sur les sites « Natura 2000 » a étémise en place au sein de l’EID Méditerranée dès 2010. Deux études d’incidences, réalisées respectivement en2012 pour les Bouches-du-Rhône et en 2014 pour la partie Languedoc-Roussillon, ont permis de définir des me-sures de réduction visant à limiter les incidences potentielles des activités de démoustication sur les habitats et/oules espèces les plus sensibles.

Sur les 47 sites « Natura 2000 » potentiellement concernés par les activités de démoustication, 33 sont concernéspar des mesures de réduction. Un bilan de l’application de ces mesures, réalisé annuellement, est présenté auxservices de l’état, ainsi qu’aux structures animatrices des sites « Natura 2000 » concernés.

Pour l’année 2016, le bilan laisse apparaître une très bonne application des mesures par les agents opérationnelssur l’ensemble des secteurs concernés (soit plus de 200 mesures), ainsi qu’une poursuite des démarches colla-boratives engagées avec les gestionnaires de ces espaces naturels.

Peu de nuisanceD’une façon générale, la nuisance liée aux moustiques « ruraux » a été faiblement ressentie.

Ceci est confirmé par la nette diminution des demandes d’intervention émises par la population (via un numéro« Indigo ») par rapport aux deux exercices précédents. Elles sont inférieures, toutes espèces confondues, à 1 000demandes (2 400 en 2014 et 2 200 en 2015), alors qu’en raison de l’extension du « moustique tigre », le numéroest chaque année davantage diffusé.

Priorité aux larvicides biologiques66 % des superficies ont été traitées par voie aérienne et 34 % par moyens terrestres. Le Bti a été employé en for-mulation liquide, granulés et poudre dispersible dans l’eau.

Le recours ultime et raisonné aux traitements « adulticides » pour réduire la nuisance en zone urbaine, liée auxespèces issues des zones humides (en conformité avec la stratégie et uniquement par voie terrestre), représentemoins de 1 % des superficies traitées.

#Le « moustique tigre »Aedes albopictusExtrêmement invasif, le « moustique tigre » se développe dansde petits récipients, dans nos cours et jardins ou sur nos balcons.Très nuisant, ce moustique tropical peut également présenter unrisque sanitaire en retransmettant des pathogènes acquis surune personne infectée.

ÉcologieLe « moustique tigre », comme pour la plupart des espèces d’Aedes,ne pond pas ses œufs sur l’eau mais sur les parois du récipient, justeau-dessus du niveau de l’eau : une élévation du niveau suite à un ar-rosage ou à une pluie est nécessaire pour permettre l’éclosion. Aedesalbopictus affectionne particulièrement les petits gîtes et peut pondredans les coupelles de pots de fleurs, les arrosoirs, les vases et mêmeles pneus laissés à l’abandon. C’est principalement par le commercedes pneus usagés que les œufs ont été transportés sur le continenteuropéen. Il est assez simple de limiter sérieusement leur développe-ment, en s’assurant qu’au moins une fois par semaine ces petitsgîtes sont complètement asséchés, ce qui permet de tuer les larvesavant qu’elles ne deviennent les adultes qui nous importunent parleurs piqûres.

Surveillance et expansionAedes albopictus n’a de cesse de coloniser de nou-veaux territoires depuis son introduction à Menton, en2004. C’est la seule espèce de moustique de métro-pole capable de transmettre la dengue, le chikungu-nya et le Zika. Afin de prévenir l’apparition d’épidé-mies, le ministère de la Santé a mis en place un planantidissémination. L’EID Méditerranée participe acti-vement à ce plan, en surveillant l’expansion du « mous-tique tigre » et en mettant en œuvre des traitementsinsecticides préventifs en cas de risque de transmis-sion vectorielle. Ceux-ci ont été particulièrement né-cessaires et utiles en 2016 pour prévenir toutecirculation du virus Zika, rapporté par un peu moins de500 voyageurs durant la saison. Mission accomplie :cette année, aucun cas autochtone de dengue, de chi-kungunya ou de Zika dans nos régions. Aedes albo-pictus continue toutefois à se propager en métropoleet est désormais présent dans deux nouveaux dépar-tements de la région Occitanie et un d’Alsace.


33départementscolonisés

6

opérateurs

impliqués

en métropole 3nouveaux

départementscolonisésen 2016

10 ans

d’expérience

en lutteanti-

vectoriellePlus de

150traitements

de lutteantivectorielle

Des détections

dans7

départements

non colonisés

0 personneinfectée

en métropolecette année(casautochtone)


Communes où Ae. albopictus a été détectéEtat des communes

Pas de détection d’Aedes albopictus (niveau 0)

Interception ponctuelle d’Ae. albopictus (niveau 0b)Ae. albopictus présent et actif (niveau 1)

Communes colonisées

Présence « moustique tigre » en France métropolitaineClassement des départements - Décembre 2016

Bilan des communes colonisées par Aedes albopictusFrance métropolitaine - Décembre 2016

#Lutte antivectorielle :campagne 2016La « lutte antivectorielle » a pour objectif de casser la chaîne detransmission vectorielle et d’éviter ainsi une épidémie. Elle intè-gre une panoplie variée de moyens, combinant principalementles « participations communautaires » (comportements préven-tifs) et les traitements insecticides.

Les traitements adulticidesLes traitements contre les moustiquesadultes sont une composante de lalutte antivectorielle (LAV), consistanten des opérations insecticides contrele « moustique tigre » Aedes albopic-tus. Ces traitements sont effectuéspar l’EID Méditerranée, opérateur pu-blic, pour le compte des conseils dé-partementaux concernés, à la deman-de des Agences régionales de santéde leur ressort respectif : ARS Occita-nie, ARS Provence-Alpes-Côte-d’Azur,ARS Nouvelle-Aquitaine.

Protocole d’interventionLes traitements sont réalisés autour des lieux de passage d’uncas suspect ou avéré contagieux pour la dengue, le chikungu-nya ou le Zika dans les départements où le « moustique tigre »Aedes albopictus est installé. Il s’agit d’éliminer les moustiquesà l’état adulte sur un territoire très restreint, afin de stoppertoute chaîne de transmission vectorielle. Ces traitementsconsistent, après enquête entomologique positive, à épandre,par nébulisation, à partir de la voie publique et dans les jardins,un insecticide homologué pour cet usage, composé d’un py-réthrinoïde (deltaméthrine) ou de pyrèthres naturels. Ils sonteffectués en fin de nuit et sont accompagnés, dans les quar-tiers concernés, par une information préalable sous forme d’af-fiches et de flyers dans les boîtes aux lettres.

Sur la demande de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, le Conseil départemental de l’Hérault a mandatél’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID Méditerranée), service public, pour réaliser un traitementciblé contre l’espèce de moustique Aedes albopictus (dit « moustique tigre »), autour d’un cas suspect de dengue ou dechikungunya ou de Zika (1).

Ce traitement préventif exceptionnel est indispensable, afin d’éviter la mise en place d’une chaîne de transmission localede la maladie, pour votre protection.

Ce traitement insecticide aura lieu dans votre quartier :

Quartier :

Le : entre 4 heures et 8 heures du matin.

En fonction des conditions météorologiques, ce traitement peut être annulé ou reporté.

Cette opération consiste simplement en une pulvérisation d’insecticide sur la voie publique à partir d’un véhicule 4x4,complétée, si nécessaire, par des petites interventions ciblées à l’aide d’appareils portables, dans les espaces extérieursdes domaines privés.

Les produits utilisés sont à base d’un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles, dûment homologués pour cetteapplication. Ce sont ces mêmes matières qui servent à la confection des produits antimoustiques domestiques qu’ontrouve en pharmacie et dans le commerce.

Ce traitement, qui s’applique dans un espace très limité, est une intervention parfaitement maîtrisée et ne revêt pas dedanger particulier. Toutefois, il s’agit de prendre quelques précautions, afin d’éviter toute exposition pouvant entraînerune éventuelle gêne ou irritation transitoire, cutanée ou respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles ouallergiques, cependant sans conséquences.

Aussi, pour vous prémunir d’incommodités éventuelles, vous pouvez suivre les recommandations suivantes :

Durant l’opération de pulvérisation :

(1) Dans le cadre du plan national antidissémination du chikungunya et de la dengue.

En cas d’apparition de sensation de brûlure, toux, vertige, maux de tête ou nausées, contactez votre médecin traitantou le centre de toxicovigilance (CAPTV) : 05 61 77 74 47.Pour plus d’informations, sites web de :

- l’EID Méditerranée : www.moustiquetigre.org - www.eid-med.org- l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie : www.occitanie.ars.sante.fr

� rentrer chez soi etfermer les fenêtresdonnant sur la voiepublique au momentdu passage de l’enginde traitement et lesmaintenir ferméespendant 1 heureaprès l’intervention.

�� ne pas se tenir àproximité de l’enginni s’exposerdirectement au nuagede pulvérisation.

�� rentrer le linge,les jouets des enfantsou des aliments quise trouveraient àl’extérieur au momentdu passage du véhiculede traitement.

�� éloigner ou rentrerles animaux (chiens,chats...) et protégerleur gamelle aumoment du passagedu véhicule detraitement.

�� attendre 3 joursaprès le traitementpour consommer,après les avoir lavés,légumes et fruitsdu potager.

Informationde service public

Intervention spécialede démoustication

www.moustiquetigre.org

ENTENTE INTERDÉPARTEMENTALE POUR LA DÉMOUSTICATION DU LITTORAL MÉDITERRANÉEN


6 %40 %48 % 2 %4 %

Répartition régionale des traitements adulticides

Signalements / traitements adulticides en métropole

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PACAOccitanieNouvelle-AquitaineCorseAuvergne Rhône-Alpes


Courbe tendancielle(Nb cas signalés)Nb cas signalés Nb LAV

#Expérimentation pilote de lutteintégrée « Aedes albopictus » Depuis quelques années, l’EID Méditerranée explore un grandnombre de pistes pour réduire la nuisance générée par le« moustique tigre » (Aedes albopictus). En 2016, une expéri-mentation de lutte intégrée de grande envergure a été lancéepour deux années dans 7 communes pilotes, afin de valider lesactions les plus efficaces. L’objectif de cette expérimentation estde pouvoir mettre à la disposition des communes qui souhaite-raient se lancer dans la lutte contre le « moustique tigre » un en-semble de solutions dont elles pourraient se saisir.

Dispositif expérimental ambitieux La méthodologie mise en œuvre s’appuie sur troisaxes :

Actions dans le domaine public : prospection ettraitement en routine des gîtes publics, sensibili-sation des techniciens communaux, communica-tion/information / sensibilisation, accompagnementdes gestionnaires de bâtiments publics.

Actions dans le domaine privé : en 2016, cettedémarche de communication interpersonnelle aréuni sur chaque domicile contacté deux actions :

- l’administration d’un questionnaire au titred’une enquête sociologique.

- la visite intradomiciliaire (cf. Figure 1) encompagnie du/de la résident(e), incluant une sen-sibilisation in vivo aux situations favorables à laprolifération du « moustique tigre » et aux façonssimples et pratiques de s’en prémunir.

Expérimentation de techniques innovantes(stations d’autodissémination en 2016).

Des résultats partiels encourageants L’efficacité du dispositif expérimental est mesurée à l’aided’un réseau de 300 pièges pondoirs associé aux retours deshabitants des quartiers expérimentaux et des agents dé-ployés sur le terrain.

Les résultats sont inégaux selon les situations (cf. Figure 2).Ainsi, le nombre moyen d’œufs d’Aedes albopictus a dimi-nué au cours de l’été dans deux communes, est resté stabletout au long de l’été dans deux autres et n’a pas été impactépar les actions menées dans les trois dernières. Par ailleurs,il est à noter la très bonne perception des actions menéessur le terrain par les habitants et les municipalités.

Pour 2017, il est proposé de poursuivre, pour une dernièreannée, le dispositif expérimental dans la même enveloppeterritoriale et avec les mêmes moyens humains, en y appor-tant quelques ajustements techniques.


Figure 1 : carte des opérations de porte-à-porte réalisées dans une com-mune pilote.

Figure 2 : Évolution comparée du nombre moyen d’œufsd’Aedes albopictus de trois communes de l’Hérault en2016.

180stations

d’autodissémina-tion déployées chez

des particuliersvolontaires.

5 359 foyers visités par desvolontaires du servicecivique (VSC) ou des

agents de l’EIDMéditerranée, lors desopérations de porte-à-

porte, avec un tauxd’accès de 29 % en

moyenne.

18réunions publiques

(ou avec des comitésde quartiers),

animées par desagents de l’EIDMéditerranée.

300pièges pondoirssuivis (soit 6 372

relevés).

DES EFFORTSIMPORTANTSENGAGÉS EN

2016

Près de12 340 heures

consacréesau projet

(# 10 agents).

Entre le 16 mars 20

16 et le 10

novem

bre 20

1613événements festifsdurant lesquels des

stands informatifs ontété animés par les

agents de l’EIDMéditerranée.

Plus de20 agents

communaux formésà la biologie et à

l’écologie du« moustique

tigre ».

Plus de20 agents

d’accueil formés àla biologie et àl’écologie du« moustique

tigre ».


#Innovations et perspectives Les axes prioritaires de la recherche & développement s’articu-lent autour de la recherche de nouveaux biocides et de l’amélio-ration des méthodes et matériels de traitement.

Biocides : des besoins prioritaires Encadrés par le règlement (UE) n°528/2012 du 22 mai 2012 et enraison des nombreuses contraintes qui s’imposent, les opérateurspublics n’utilisent plus que le Bti pour tous les traitements larvi-cides en milieux rural et urbain et la deltaméthrine pour les inter-ventions de lutte antivectorielle anti-adultes en milieu urbain.

En l’absence d’alternative, une telle situation présente le grandrisque d’apparition de phénomènes de résistance, en particulier àla deltaméthrine, mettant en péril la stratégie de lutte antivectorielle.

Quelles sont les actions mises en œuvre ?L’EID Méditerranée participe à plusieurs projets de recherche en partenariat, dans le but de trouver de nouveauxinsecticides ou le moyen de faire face aux risques de résistance :

ProjetGreenprotect

(Fui n°13)(2012 - 2017)

ProjetQSAR-LAV

(PNR-EST-ANSES2012-2-64)

(2012 - 2016)

ProjetDeltaSyn

(APR-Pesticides-Ecophyto)

(2015 - 2018)

Conventionde R&D

2016/CRD/21ANSES/EID

(2016 - 2017)

Recherchepar criblage de substances

d’origine végétale utilisablesen protection des planteset en lutte antivectorielle

évaluation de l’efficacitébiologique de quatre adulticidescandidats en conditions réelles

semi-opérationnelles

Identificationde nouvelles substances

actives et produits biocidespertinents pour la LAV

Gestion de la résistanced’Aedes aegypti à la deltamétrine

par création d’associationde produits existants

Goëmar, Vilmorin, SBM dvp,Nat’Inov, Univ. d’Angers, iteipmai,

Plante & Cité Angers, EID-Med

CTIS, CEDRE Martinique,SiFCIR Univ. d’Angers,

EID-Med

CTIS, Univ. P. Sabatier Toulouse,CEDRE Martinique, EID-Med

CTIS, CEDRE Martinique, SiFCIRUniv. d’Angers, EID-Med

ObjetPartenaires


Drones de traitementen expérimentationFin 2016, des vols de démonstration ont permisde vérifier la faisabilité et la pertinence du re-cours aux drones pour réaliser des traitementscontre les moustiques. Solution commerciale ouprototypage, le domaine évolue très vite et lesfabricants ainsi que leurs distributeurs sont trèsdynamiques. Ainsi, deux solutions ont été tes-tées avec des résultats très encourageants, quece soit en matière de sécurisation - maîtrise desépandages, de rendement des chantiers de trai-tement, de la pénibilité des interventions pourl’opérateur, etc. En résumé, cette techniqued’application va dans le sens de la démarcheQSE (qualité - sécurité - environnement) : nonintrusif pour les milieux, peu bruyant et globale-ment satisfaisant sur le plan environnemental.Une expérimentation sera conduite en 2017dans une des agences de l’EID pour une géné-ralisation éventuelle à partir de 2018.

ULM Classe 6 Après un essai grandeur nature, réalisé avec cetype de moyen aérien et des résultats très positifs,l’année 2016 a été consacrée à la revue des four-nisseurs potentiels susceptibles de répondre aubesoin opérationnel, ainsi qu’à l’étude et à la va-lidation des différents paramètres pour une inté-gration de l’ULM Classe 6 à nos moyens aériensactuels. En 2017, une expérimentation d’un mois,en conditions réelles, se déroulera sur le secteurde trois agences opérationnelles. Le résultat per-mettra de valider ou non l’intégration de ce nouveloutil dans la panoplie des moyens aériens.


Des matériels de traitement à la pointe de la technologieLa maîtrise des épandages est un objectif prioritaire de l’EID Méditerranée. En recherche d’amélioration permanente,deux innovations technologiques ont été expérimentées en 2016. à la pointe des méthodes actuelles, ces outils ga-rantissent la bonne réalisation des épandages aériens.

#Le pôle LittoralLe pôle Littoral de l’EID-Med concourt à la gestion des problé-matiques d'érosion et de submersion marine. Le choix proposéoscille entre la réparation des dégâts avec des techniques dou-ces et la médiation vers le recul et son accompagnement.

Stratégie de gestionL'état (DREAL) a signé une convention avec l'EID-Med pourbénéficier de l'assistance du pôle Littoral dans sa réflexion surla stratégie à mettre en œuvre concernant les ouvrages de pro-tection du littoral dont il est gestionnaire : épis, brise-lames…(exemple à Agde, ci-contre) et dont les concessions (autorisa-tions d'occupation du domaine public maritime) arrivent àterme. Le pôle Littoral doit apporter des éléments environne-mentaux, juridiques et économiques qui permettent de définircette stratégie.

Recul stratégiqueEn partenariat (ONF, BRLi), le pôle Littoral a été maître d'œuvre destravaux de réalisation d'un cordon de second rang sur la communedu Grau-du-Roi (30), afin de soustraire la ville aux risques de sub-mersion marine, tout en anticipant le recul du rivage dû à l'érosion.Cette opération innovante est le fruit d'une réflexion de longue dateassociant la commune, le Syndicat Mixte de la Camargue Gardoiseet la DREAL Occitanie.


CommunicationDans le cadre d'un projet porté par l'état, le pôleLittoral de l’EID Méditerranée intervient en par-tenariat avec le BRGM (bureau de recherchesgéologiques et minières) pour accompagner lamise en place d'un plan stratégique de commu-nication sur le littoral, à destination des élus.

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Répartition du portefeuille de clientsdu pôle Littoral en 2016


Suivis morphologiquesPlusieurs collectivités ont confié au pôle Littoral le soin de suivrel'évolution de leur littoral sableux. Parmi elles, Perpignan Méditer-ranée Métropole fait réaliser un suivi annuel du cordon dunaire etdes ouvrages équipant le secteur de Torreilles (66). De même, unlevé topographique du secteur des Orpellières (dunes et zone hu-mide), propriété du Conservatoire du Littoral à Sérignan (34), aété effectué pour la Communauté d'Agglomération de Béziers, eta débouché sur des préconisations de gestion du site.

Travaux d'entretienSuite à appel d'offres, le pôle Littoral a conçu et réalisédes travaux d'aménagement dunaire pour Thau Agglo,sur les communes de Marseillan, Sète et Frontignan (34).Ils ont consisté en la mise en place d'ouvrages pour ren-forcer les volumes dunaires, favoriser la végétalisation,gérer la fréquentation ou l'ensablement.


977Appels« n° indigo »(demandesd’interventions)

5 700Relevés depièges pondoirs(surveillanceAe. albopictus)

24 900Connexionsau site webde l’EID-Med

31 000Hectares traités :54 % par avion13 % par hélicoptère 33 % terrestre

60 000Gîtes urbainset périurbains traités

12,5millions

Budgetfonctionnement(en €)

1million

Budgetinvestissement2016 (en €)


116 Sollicitationsmédiatiques

Traitementsde lutteantivectorielle(LAV)

150

140 Agentspermanents

236Parutions citantl’EID-Med(supports de pressenationale et régionale)

Enquêtes entomologiquessuite à signalements ARS

468 Journéesde formation

841

#Innover et évoluerpour réussir le changement L’EID Méditerranée est une structure publique, opérateur de dé-moustication pour le compte de 6 Départements et 1 Région de-puis près de 60 ans. Cette mission historique, menée avecsuccès, est percutée aujourd’hui par l’arrivée d’un moustiqueexotique (Aedes albopictus) qui amène la structure à une pro-fonde remise en question.

Une condition de la réussite : mobiliser les collectivitéslocales, l’État et les acteurs du territoireChaque niveau est important : les membres de l’EID-Med pourincarner la représentation politique ; l’état au niveau national(Santé, écologie) et en région (préfecture, ARS, DREAL), pourpasser d’un état prescripteur à un état partenaire ; les communeset intercommunalités de la zone d’action de l’EID comme mo-teur de l’action ; les Départements classés en niveau 1 du plannational antidissémination chikungunya - dengue - Zika , pourla lutte antivectorielle ; les acteurs du territoire, pour les informeret les sensibiliser sur leur rôle. Pour cela, dès son arrivée, le nou-veau directeur général, en accord avec le Président, a pris contactavec nombre de ces acteurs, pour leur rendre visite et/ou les in-viter à venir visiter le siège de l’EID-Med et présenter ses enjeux,ses missions et ses actions.

Dans la lutte contre Aedes albopictus : clarifier le rôle des acteursPour la santé publique les textes définissent clairement le rôle de chacun : L’état (DGS et ARS) coordonne la surveillance et alerte au plan épi-démiologique. Les Départements prennent, depuis 2005, le relais de l’état pour fi-nancer les opérations de LAV dans les départements colonisés. L’EID-Med, met en œuvre la surveillance entomologique et les opéra-tions de LAV grâce à l’outil « industriel » développé depuis bientôt 60 ans.

Pour la nuisance créée par le « moustique tigre », les rôles doivent êtreclarifiés et son contrôle n’est pas de la responsabilité des Départementset de leur opérateur. Si l’EID-Med a été un précurseur du fait de sa maî-trise dans ce domaine, la mobilisation de l’ensemble des acteurs relèvede l’état, des collectivités et des citoyens. Un guide à l’attention des col-lectivités souhaitant mettre en œuvre une lutte contre les moustiques ur-bains vecteurs a été édité par le ministère de la Santé et le CNEV (centrenational d’expertise sur les vecteurs), dont l’EID est membre. Il rappelleles responsabilités respectives des différents acteurs.


Les administrateurs

de l’EID-Med,les DGS des

départements

Préfets de l'Hérault,et

du Gard

DREAL, DRTT

Sup Agro, Inra

d les D

Visite du DREAL, décembre 2016.

Le guide détaillé estaccessible au liensuivant :

www.cnev.fr/images/guide_aedes_collectivites.pdf

Mobiliser tous les agents de l’EID face aux nouveaux enjeux :des atouts et des marges de progrèsLes atouts : Un établissement réactif (9 agences opérationnellesréparties sur une vaste zone), des agents compétents (la qualité desactions menées par les agents est largement reconnue tant au planscientifique qu’opérationnel), une légitimité scientifique et tech-nique (près de 60 ans d’expérience dans la lutte contre les mous-tiques), une efficacité reconnue, un établissement certifié QSE(qualité, sécurité, environnement).

Les progrès accomplis : Un certains nombre d’actions ont d’ores etdéjà été mises en œuvre ou amorcées au sein de l’établissement : dé-marche globale de gestion de projets (logiciel de suivi, formation dupersonnel, etc...), rationalisation dans l’organisation des missions ef-fectuées par les agents, amélioration des locaux des agences, visitesrégulières du Président et de la direction générale dans les agences.

Loi de financespour 1975.

Une dépenseobligatoire pour lesdépartements et les

communes.

Planantidissémination

diffusé par instructiondu 1er avril 2016.


Décret du30 décembre

2005.

Bruno Tourre,directeur général des services

Arrêtéspréfectoraux

« LAV »

dans chaquedépartement

concerné.

Arrêtéspréfectoraux« nuisance »

dans chaquedépartement

concerné.

du 16 décembre 1964,modifiée

par la loi 2004-809du 13 août 2004. Une compétencedépartementale.

Loi 64-1246

#Une gouvernance renouveléeComme suite aux élections départementales de mars 2015 etaux élections régionales de décembre 2015, les élus du conseild’administration de l’EID Méditerranée ont été presque totale-ment renouvelés. Sur les treize représentants titulaires des col-lectivités membres, douze sont de nouveaux administrateurs.

Composition du conseil d'administration


Martine Rollandet Damienne Beffaratitulaires

Michel Molyet José Puigsuppléants

Nicolas Sainte-Cluqueet Séverine Mateilletitulaires

Alain Ginieset Magali Vergnessuppléants

Christophe Morgoprésidentvice-président du Conseil départemental de l'Hérault

Kléber Mesquidatitulaireprésident du Conseil départemental de l'Hérault

Véronique Calueba-Rizzoloet Cyril Meuniersuppléants

Conseil départementaldes Pyrénées-Orientales

Conseil départementalde l'Hérault

Conseil départementalde l'Aude


Léopold Rossoet Geneviève Blanctitulaires

Caroline Breschitet Maryse Giannaccinisuppléants

Lucien Limousinet Corinne Chabaudtitulaires

Marie-Pierre Calletet Henri Ponssuppléants

Francis Rouxtitulaire

François Cavaliersuppléant

Didier Codorniouet Christian Assaftitulaires

Jean-Luc Bergeon et Christian Duprazsuppléants

Christophe Morgoprésidentvice-président du Conseil départemental de l'Hérault

Martine Rollandvice-présidenteConseil départemental des Pyrénées-Orientales

Nicolas Sainte-Cluquevice-présidentConseil départemental de l’Aude

Kléber Mesquidavice-présidentConseil départemental de l’Hérault

Léopold Rossovice-présidentConseil départemental du Gard

Corinne Chabaudvice-présidenteConseil départemental des Bouches-du-Rhône

Didier Codorniouvice-présidentRégion Occitanie

Francis Rouxvice-présidentConseil départemental du Var

Compositiondu bureau

Conseil départementaldu Gard

Conseil départementaldes Bouches-du-Rhône

Conseil départementaldu Var

Conseil régionalde l’Occitanie

#Les ressources humaines


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Effectifs au 31 décembre 2016 : 148 agents (dont 140 permanents)

Répartition des agents sur postes permanents

Siège

69

Agence

71

Dpt 13

12

Dpt 11

10

Dpt 30

11

Dpt 66

8

Dpt 34

25

Dpt 83

2

Dpt 06

3

88,50 %

5,40 %

6,10 %

Pyramide des âges

Répartition par filières

Filière technique

83,7 %

Filière administrative

16,3 %

Répartition par catégorie

C

27 % 13,5 %

59,5 %

B A


5

0

8

5

6

5

3

29

19

22

16

15

6

1

+ de 55 ans

50/54 ans

45/49 ans

40/44 ans

35/39 ans

30/34 ans

25/29 ans

Âge moyen des agents

46,5 ans


#Équilibre financierdu Compte administratif 2016

Répartition des dépenses par section Répartition des recettes par section

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Dépenses d’investissement Recettes d’investissement

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12 834 926 euros 14 990 330 euros

916 433 euros 2 225 080 euros

93 % 85 %

15 %7 %

41 %

8 %

50 %

29 %33 %

32 %


Répartition des participations statutaires2016

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Dépenses de fonctionnement Recettes de fonctionnement

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11 918 490 euros 12 765 250 euros

9 165 000 euros

35 %57 %

8 %

77 %19 %

27 %

12 %

11 %9 %

14 %

2 %

25 %


#Une stratégie de communicationà 360°Si l’objectif premier de la communication est d’accroître la visi-bilité de l’EID-Med et de faire connaître les actions qu’elle mène,l’installation du « moustique tigre » sous nos latitudes est venuecorroborer cette nécessité informative. Pour répondre aux enjeuxqui en découlent, socio-économiques comme sanitaires, unestratégie de « communication à 360° »* est mise en œuvre afinde sensibiliser, impliquer et mobiliser tous les publics.

Une campagne fédératrice !La participation communautaire tient historiquement une place signifi-cative dans l’action de lutte, notamment pour la réalisation d’objectifsde nature sanitaire. S’agissant de la lutte contre le « moustique tigre »,cet engagement communautaire est un outil précieux qui permet la dé-multiplication des énergies via des relais divers, d’information et d’opi-nion. C’est en corrélation avec cette approche participative que lanouvelle campagne d’information a été développée : « Faisons équipeavant qu’il pique » / « Privons-le d’eau ». Un message intelligible, direct,organisé autour de doigts symboliques, unissant le discours au geste.Une campagne qui se démarque par son axe de traitement, visuelle-ment accrocheuse et qui, souhaitons-le, suscitera un passage à l’actepour des effets bénéfiques durables et collectifs. Cette campagne a étédéveloppée en commun avec l’EID Rhône-Alpes.

Puiqu’on vous le dit...Avant de « faire équipe », il faut surtout comprendre ladistinction entre cet intrus (le « moustique tigre »), natifde latitudes tropicales, qui vient semer le doute sur nosterritoires et nos moustiques des zones humides. Parceque l’un ne se développe pas aux mêmes endroitsque les autres, il ne peut pas se traiter de la mêmemanière ! Pour faire comprendre toute la difficulté del’exercice, les agents de l’EID-Med participent à denombreuses réunions d’information et/ou d’événementsgrand public afin de faire du prosélytisme. C’est l’occasion de délivrer les fondamentaux sur les espèces et, notam-ment, de rappeler que sans les interventions pérennes de l’EID-Med en milieux naturels, les situations piquantes se-raient comparables à celles que connaissaient nos aïeux.

* « communication 360° » : mobilisation de tous les canaux et points de contact avec les cibles, utilisés de manière simultanée, concertée et co-hérente.

38Formations

d’agentsrelais en

collectivités

Com’interpersonnelle

6 649foyers prospectés


Créationde réseau

69réunions de

sensibilisation

« Print »108 700supports de com’

diffusés

Web

25 000sessions web

Salons20

manifestationsgrand public

Pédagogie

2 500élèves sensibilisés

avec le kitpédagogique

Média116

sollicitationsmédiasdirectes


• allochtone (espèce) : espèce exotique et/ou introduite.

• arbovirose : infection à arbovirus. Terme désignant, depuis 1950, un groupe de virus très nombreux transmispar des piqûres d’arthropodes hématophages (moustiques, tiques...), dans l’organisme desquels ils se multiplient.

• arbovirus : voir « arbovirose ». Les arbovirus sont un type de virus ayant pour vecteur les arthropodes suceursde sang. Ce nom provient de la contraction de l'expression anglaise arthropod-borne viruses.

• arthropode : c’est un embranchement de la classification des animaux invertébrés, caractérisé par un corpssegmenté, qui comprend tous les insectes.

• biotope : en écologie, un biotope est, littéralement en grec ancien, un type de lieu de vie défini par des carac-téristiques physiques et chimiques déterminées relativement uniformes. Ce milieu héberge un ensemble de formesde vie composant la biocénose : flore, faune, fonge (champignons) et des populations de micro-organismes. Un bio-tope et la biocénose qu'il accueille forment un écosystème caractéristique.

• Bti : Bacillus thuringiensis ser. israelensis. L’EID Méditerranée utilise exclusivement, pour la lutte antilarvaire enmilieu naturel, un produit à base de Bti. Ce produit doit être ingéré par les larves de moustiques pour être efficace.

• chikungunya : voir « maladie vectorielle » (en abrégé : le chik). C’est une maladie infectieuse tropicale, due àun arbovirus (noté CHIKV, pour chikungunya virus), transmise par des moustiques du genre Aedes. Le nom est d'ori-gine makondée et signifie : « qui se recourbe, qui se recroqueville ».

• dengue : voir « maladie vectorielle ». C’est une infection virale, endémique dans les pays tropicaux. La dengueest une arbovirose, transmise à l'être humain par l'intermédiaire de la piqûre d'un moustique diurne du genre Aedes,lui-même infecté par un virus de la dengue, de la famille des Flaviviridae.

• diapause : dormance profonde, forme d’hibernation.

• eau stagnante : c’est une eau sans mouvement, souvent assimilée à une eau sale, bien que ce ne soit pas tou-jours le cas.

• exophile : se dit de celui qui préfère vivre à l’extérieur des maisons.

• exophage : se dit de celui qui préfère se nourrir / piquer à l’extérieur des maisons.

• maladie vectorielle : il s’agit d’une maladie causée par un parasite (virus, bactérie…) et inoculée ou déposéepar un vecteur tel qu’un moustique.

• pathogène : c’est un agent infectieux (majoritairement des micro-organismes, par exemple des bactéries, desvirus, ou des organismes parasites) capable de provoquer une maladie chez un organisme hôte.

• traitement de lutte antivectorielle (LAV) : dans le cadre de la mission de l’EID Méditerranée, c’est une opérationinsecticide contre les moustiques vecteurs à l’état adulte.

• vecteur : c’est un être vivant capable de transmettre de façon active (en étant lui-même infecté) ou passive (enn’étant pas infecté) un agent infectieux. On parle alors de transmission vectorielle.

• virémie : temps pendant lequel le virus circule dans le sang de son hôte, et donc pendant lequel le risque infec-tieux est important.

#Le lexique


#Les liens utiles

EID Méditerranée : www.eid-med.org

Aedes albopictus (« moustique tigre ») : www.moustiquetigre.org

Autre site de l’EID Méditerranée• Le projet européen « LIFE+ / IMCM » : www.lifeplusmoustique.eu

Collectivités territoriales membres• La Région Occitanie : www.laregion.fr• Le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales : www.ledepartement66.fr• Le Conseil départemental de l’Aude : www.aude.fr• Le Conseil départemental de l’Hérault : www.herault.fr• Le Conseil départemental du Gard : www.gard.fr• Le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône : www.departement13.fr• Le Conseil départemental du Var : www.var.fr

Démoustication• L’association nationale ADEGE : www.adege.eu• L’EID Rhône-Alpes : www.eid-rhonealpes.com• L’EID Atlantique : www.eidatlantique.eu• Le Conseil départemental de la Corse-du-Sud : www.corsedusud.fr• Le Conseil départemental de la Martinique : www.collectivitedemartinique.mq• Le Conseil départemental de la Guyane : www.ctguyane.fr• Le Copate : www.copate.cat

Autres sites• Centre national d’expertise sur les vecteurs : www.cnev.fr• Pour identifier un moustique : www.signalement-moustique.fr

Agences régionales de Santé• L’ARS Occitanie : www.occitanie.ars.sante.fr• L’ARS PACA : www.paca.ars.sante.fr• L’ARS Nouvelle-Aquitaine : www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr

Organismes européens• L’EMCA : www.emca-online.eu• L’E-SOVE : www.sove.org/European%20SOVE%20folder/homeesove.html

www.facebook.com/moustique.EIDMedwww.twitter.com/EIDMed.org

Rapport d’activités de l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéenRéalisation / Diffusion : EID Méditerranée, 165 avenue Paul-Rimbaud, 34184 Montpellier Cedex 4Impression : Imp’act Imprimerie, 483 ZAC des Vautes, 34980 Saint-Gély-du-FescPhotos / cartes : © EID Méditerranée et Jean-Baptiste FerréTirage : 500 exemplaires - Gratuit, sur demande (selon exemplaires disponibles) : [email protected]

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