maquette journal des indignés BXL

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ADMINISTRATION ET REDACTION 17, rue de la Liberté BRUXELLES NOUS ALLONS LENTEMENT PARCE QUE NOUS ALLONS LOIN roadtobrussels.takethesquare.net/////facebook : acampada nomada Ecoute Exprime-toi Observe Assemblée citoyenne tous les jours plus d’infos roadtobrussels.takethesquare.net // www.scoop.it/t/the-marches-to-brussels journal des indigné és en marche GLOBAL MOVEMENT N°1 - gratuit LETTRE OUVERTE A MR FREDDY THIELEMANS, ET MR PHILIPPE PIVIN ARRIVEE DES MARCHES PACIFSTES INTERNATIONALES A BRUXELLES le 5 Ocobre 2011, Le samedi 8 octobre prochain, les marches internationales des indignés arriveront à la capitale européenne dans le but d’organiser et participer à l’Agora Bruxelles, un forum pacifique sous forme de campement ou auront lieu assemblées, groupes de travail et débats en différents points de la ville, tel qu’il avait été annoncé dés le départ des marches d’Espagne, Françe, Allemagne, Pays Bas et Royaume Uni. En référence à la dernière proposition de Freddy ielemans de camper dans l’enceinte fermée du Tour et Taxis, nous considérons qu’à trois jours de notre arrivée à Bruxelles, après 2000 kilomètres parcourus, il n’est pas très approprié de générer une incertitude sur le lieu où nous devrons travailler et dormir alors que la Mairie et Philippe Pivin, bourgmestre de la commune du parc avaient déjà officialisé l’autorisation d’y camper verbalement la semaine dernière. Les marcheurs considèrent que le choix du parc Elisabeth ne porte aucunement atteinte a sa dignité étant donné qu’il s’agit d’un espace vert suffisamment spacieux et apte a la participation de toutes les personnes qui viendront également par leurs propres moyens depuis différents pays. Compte tenu des antécédents de concentrations culturelles comme la Feria Andalouse, le Plazey ou la Fête Belge de la moule qui ont réuni jusqu’à 10.000 personnes pendant plusieurs jours nous considérons que nos 2000 indignés ne représentent aucun problème en proportion de la capacité d’accueil du parc, ni d’organisation ou d’hygiène. Ce lieu est sans aucun doute l’endroit idéal pour cette rencontre qui a pour but de débattre du futur de l’Europe à échelle locale, régionale et globale. De cette manière les citoyens européens désirent diffuser leur message à travers leur campement et l’échange d’idées et d’informations depuis un lieu public, visible et accessible à tous. Nous sommes un mouvement horizontal qui se propose de susciter l’intérêt public à travers les sujets sociaux, culturels, écologiques, économiques et les droits et obligations des citoyens. Nous considérons indispensable que tout le monde puisse y participer et d’être à la vue du plus gran nombre de gens étant donné que les débats qui surgiront concernent un public très large et qu’il est très important de regrouper un maximum d’idées. Ceux-cis sont les motifs pour lesquels nous maintenons notre décision d’installer le campement au parc Elisabeth ce prochain samedi. Comme nous l’avons su le démontrer tout au long des marches a travers l’Espagne, la Françe et la Belgique, les lieux occupés ont toujours été laissés dans les même voire de meilleures conditions dans lesquelles nous les avons trouvés, il est aussi important de tenir en compte que les campeurs auront a disposition une infrastructure proposée par les habitants de Bruxelles visant à assurer les nécéssités d’hygiène générales. Cordialement, les Indignés 8 Octobre, au matin, départ de Aalst, 8h, pour l’ultime étape. Le grand jour est venu. Beaucoup de nouveaux visages nous ont rejoint à pied, le long du chemin. Nous voilà donc parti en direction de Bruxelles, sous la pluie, pour tester un peu plus notre persévérance. Trois arrêts de réunification sont prévus, pour s’assurer que nous entrerons à Bruxelles en tant que groupe. Arrivée 19h : la Belgique est au rendez-vous, avec des centaines de personnes et une dizaine de journalistes venues nous acceuillir devant le park Elisabeth. L’union et l’harmonie sont les couleurs de cet instant. La route de la liberté s’élargit chaque jour par l’union d’hommes venus de tous les horizons. PETIT A PETIT NOUS ALLONS A BRUXELLES ! bruxelles Lundi 10 Octobre 2011

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ADMINISTRATION ET REDACTION17, rue de la Liberté

BRUXELLES

NOUS ALLONS LENTEMENT PARCE QUE NOUS ALLONS LOIN

roadtobrussels.takethesquare.net/////facebook : acampada nomada

Ecoute Exprime-toi Observe

Assemblée citoyenne tous les jours plus d’infos roadtobrussels.takethesquare.net // www.scoop.it/t/the-marches-to-brussels

journal des indignés en marcheés en marche

GLOBAL MOVEMENT

N°1 - gratuit

LETTRE OUVERTE A MR FREDDY THIELEMANS, ET MR PHILIPPE PIVIN

ARRIVEE DES MARCHES PACIFSTES INTERNATIONALES A BRUXELLES

le 5 Ocobre 2011,Le samedi 8 octobre prochain, les marches internationales des indignés arriveront à la capitale européenne dans le but d’organiser et participer à l’Agora Bruxelles, un forum paci# que sous forme de campement ou auront lieu assemblées, groupes de travail et débats en di$ érents points de la ville, tel qu’il avait été annoncé dés le départ des marches d’Espagne, Françe, Allemagne, Pays Bas et Royaume Uni.En référence à la dernière proposition de Freddy ( ielemans de camper dans l’enceinte fermée du Tour et Taxis, nous considérons qu’à trois jours de notre arrivée à Bruxelles, après 2000 kilomètres parcourus, il n’est pas très approprié de générer une incertitude sur le lieu où nous devrons travailler et dormir alors que la Mairie et Philippe Pivin, bourgmestre de la commune du parc avaient déjà o* cialisé l’autorisation d’y camper verbalement la semaine dernière.Les marcheurs considèrent que le choix du parc Elisabeth ne porte aucunement atteinte a sa dignité étant donné qu’il s’agit d’un espace vert su* samment spacieux et apte a la participation de toutes les personnes qui viendront également par leurs propres moyens depuis di$ érents pays.Compte tenu des antécédents de concentrations culturelles comme la Feria Andalouse, le Plazey ou la Fête Belge de la moule qui ont réuni jusqu’à 10.000 personnes pendant plusieurs jours nous considérons que nos 2000 indignés ne représentent aucun problème en proportion de la capacité d’accueil du parc, ni d’organisation ou d’hygiène.Ce lieu est sans aucun doute l’endroit idéal pour cette rencontre qui a pour but de débattre du futur de l’Europe à échelle locale, régionale et globale.De cette manière les citoyens européens désirent di$ user leur message à travers leur campement et l’échange d’idées et d’informations depuis un lieu public, visible et accessible à tous. Nous sommes un mouvement horizontal qui se propose de susciter l’intérêt public à travers les sujets sociaux, culturels, écologiques, économiques et les droits et obligations des citoyens. Nous considérons indispensable que tout le monde puisse y participer et d’être à la vue du plus gran nombre de gens étant donné que les débats qui surgiront concernent un public très large et qu’il est très important de regrouper un maximum d’idées. Ceux-cis sont les motifs pour lesquels nous maintenons notre décision d’installer le campement au parc Elisabeth ce prochain samedi.Comme nous l’avons su le démontrer tout au long des marches a travers l’Espagne, la Françe et la Belgique, les lieux occupés ont toujours été laissés dans les même voire de meilleures conditions dans lesquelles nous les avons trouvés, il est aussi important de tenir en compte que les campeurs auront a disposition une infrastructure proposée par les habitants de Bruxelles visant à assurer les nécéssités d’hygiène générales. Cordialement, les Indignés

8 Octobre, au matin, départ de Aalst, 8h, pour l’ultime étape. Le grand jour est venu. Beaucoup de nouveaux visages nous ont rejoint à pied, le long du chemin. Nous voilà donc parti en direction de Bruxelles, sous la pluie, pour tester un peu plus notre persévérance. Trois arrêts de réuni# cation sont prévus, pour s’assurer que nous entrerons à Bruxelles en tant que groupe.Arrivée 19h : la Belgique est au rendez-vous, avec des centaines de personnes et une dizaine de journalistes venues nous acceuillir devant le park Elisabeth. L’union et l’harmonie sont les couleurs de cet instant. La route de la liberté s’élargit chaque jour par l’union d’hommes venus de tous les horizons.

PETIT A PETIT NOUS ALLONSA BRUXELLES !

bruxelles

Lundi 10 Octobre 2011

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INTERDICTION DE DORMIR DANS LA RUE

... ET MAINTENANT AU BOULOT

Une centaine de personnes attendaient dans le parc avec une dizaine de journalistes internationaux. Le moment fort s’est produit lorsque les marches sont arrivées par le côté ouest du parc et se sont enlacées collectivement avec les personnes qui les attendaient.Après avoir répondu aux journalistes, une assemblée s´est crée et dont le seul ordre du jour était camper ou accepter la proposition de dormir dans un bâtiment abandonné proche du parc, une ancienne Université Catholique (HUB). Une femme en uniforme avec un coeur dessiné sur la main a pris la parole lors de l’assemblée en tant que représentante de la police et a expliqué que le campement était non négociable toutefois l’Agora Bruxelles pouvait se dérouler normalement en journée au parc.Di$ érentes propositions ont été discutées, comme celle de rester ou celle d’accepter l’invitation de l’Université. À la # n de l’assemblée la police, avec boucliers et matraques, a commencé à entourer les assitants, à ce moment-là la tension est allée crescendo.Après avoir entouré totalement les tentes, la première rangée d’antiémeutes a poussé un groupe de marcheurs jusqu’à les écarter et a commencé à enlever avec force une vingtaine

de tentes. Une fois retirées toutes les tentes du parc, des policiers, des autobus et des unités avec des chiens sont arrivés, tout s´est transformé en une scène dramatique dessinée par le dispositif policier.La vingtaine de marcheurs qui résistaient assis à coté des tentes ont eu droit à di$ érentes versions de la part du commissaire de police. Ils avaient dix minutes pour déloger le parc sinon ils seraient arrêtés. Les marcheurs ont commencés à discuter entre eux pour décider s´ils allaient rester ou partir du parc.La police a commencé à dialoguer avec les manifestants qui faisaient preuve de résistance paci# que. Elle leur a laissé le choix de modi# er leur attitude sans e$ ectuer d´arrestations. Devant l´insistance de rester sur le lieu, elle a fait une dernière o$ re : un petit groupe pouvait continuer sur place sans tentes et le reste aller dormir dans le local. Alors que les manifestants commençaient juste à accepter cette possibilité, la police resserra davantage le cercle. Un policier s´approcha pour un ultime dialogue en parlant en espagnol. On lui demanda quelle loi était violée et il répondit que les réunions de plus de 5 personnes était une manifestation illégale. Les manifestants ont demandé que s´il y avait un problème s´ils

se regroupaient en groupe de maximum 5 personnes, on leur répondit que non. A l´instant, les manifestants se sont levés, et se sont enlacés de 5 en 5. Les groupes n´ont pas pu se séparer les uns des autres du fait de la pression du cercle policier. Les policiers ont été surpris avec des sourires déconcertés, mais au bout de quelques minutes ils ont reçu l´ordre de charger.Pendant que les marcheurs continuaient à discuter, la police est intervenue de manière très dure. Ils ont utilisé du gaz pour réduire les marcheurs assis paci# quement et ils les ont emmenés vers deux bus à coups de bousculades, de matraques de boucliers, et quelques morsures de chiens. 48 détenus ont été comptabilisés, tous ont été transportés au commissariat de la rue Caserne dans la commune d’Etterbeek où ils resteront 12 heures pour raison admnistrative.La violence utilisée contre les marcheurs paci# ques une fois de plus a démontré le harcèlement et la violence qu´ont subi les marcheurs en chemin dans les grandes villes. Paris et Bruxelles ont été pour le monde le re= et de la répression policière qui continue d´exister de la part de services de sécurité contre ses propres contribuables.

Les marches indignées sont arrivées autour de 19 heures au parc Elisabeth de Bruxelles comme cela était prévu.

STAND UP FOR YOUR RIGHT

Le 8 Octobre, au soir, 48 personnes s’étant opposé à la police en résistance paci# ste pour pouvoir rester dans le park Elisabeth ont été emmenés, menotés dans un centre de détention. Ils ont été traités sévèrement par la police : ils n´ont eu droit qu´à une bouteille d´eau pour tous, ont dormis pied nu sans couverture.Dans les locaux, les indignés ont été séparés par sexe. Une agression a été relevée à l´intérieur des installations, auparavant plusieurs indignés avaient été blessés au crânes, présentant des contusions diverses un peu partout, des morsures de chien et des irritations oculaires dues au spray de piment utilisé par la police.En dépit de tous ces faits, les journées de l´Agora Bruxelles ont commencés le 9 avec un atelier sur le chômage et l´assistance sociale. Demain, il est prévu de travailler sur des thèmes tels que la “Luttes contre la privatisation” de l´eau ou ” les femmes, et de la dette publique”. A partir d’aujourd´hui, une assemblée populaire aura lieu dans le parc Elisabeth tous les soirs à 18h.La semaine des indignés à Bruxelles se terminera par la manifestation globale 15o, un parcours populaire dans les quartiers est prévu dans la capitale européenne Résistance non-violente face à la police belge

Les indignés détenus hier soir dans le parc Elisabeth par un important dispositif policier ont été libérés le 9, au matin.

Tout ceci n’est encore une fois qu’une simple démonstration de la dictaure actuelle qu’on a osé appelé démocratie. Seulement les indignés ne sont pas des esclaves, ce n’est pas par la répression qu’ils les feront taire. Le lendemain, aprés avoir passé une nuit au comissariat, tout le monde se retrouve à la faculté, qu’ils investissent de la manière la plus e* cace possible. Salle de réunion, auditoire, media center, caféteria, dortoir, tout se met en place pour préparer le monde de demain. L’assemblée de 19h réunit plus de 400 personnes venues débattre sur l’avenir dans un parlement populaire, a# n de trouver des alternatives e* caces et constructives à cette oligarchie qui ne respecte ni l’homme, ni sa terre mère.

Travaillons ensemble pour un avenir possible.

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INDIGNATION AU PARLEMENT EUROPEEN

Mercredi 12 Octobre, les Indignés sont invités au parlement eurpéen pour venir s’exprimer. Un groupe d’une vingtaine de militants paci# stes se dirigent donc dans la joie et la bonne humeur pour rencontrer les parlementaires et leur faire part de laur indignation.Arrivée à proximité du bâtiment des policiers viennent les escorter et leur annonce que seulement 7 personnes pourront entrer dans l’édi# ce. Les Indignés en adéquation avec le mouvement décident de faire un tirage au sort des personnes qui viendront discuter avec les parlementaires étant donné qu’ils s’agit d’un mouvement citoyen horizontal sans représentant. Les tirés au sort se dirigent donc à l’intérieur du Parlement, les autres décident de lancer une assemblée populaire sur le trottoir juste en face entre citoyens. Des policiers sont postés un peu partout, pour faire part de l’inquiétude du gouvernement de voire entrer des citoyens européens dans son assemblée.

Aprés avoir donné leur identité, les Indignés peuvent pénétrer dans l’enceinte, pour en# n dire aux députés, ce qu’ils souhaitent, uniquement de les voire participer à au moins une de leurs assemblées populaires, de manière horizontale, car ils pensent ne pas être représenté par leurs députés, ni au niveau national ni au niveau européen. Aucune certi# cation n’est donné par les élus, ils attendent donc de constater si oui ou non ils se sentiront concerné par les problèmes de leurs citoyens.

JOURNEE MONDIALE ANTI-CAPITALISTE- indignés à Dexia

Les indignés en assemblée devant le ¨Parlement européen

Suite à la faillite de la banque DEXIA et au ren= ouement par l’Etat avec l’argent du contribuable, nous avons décidé d’in-vestir la banque a# n de montrer notre indignation face aux décisions irresponsables prisent par les gouvernements euro-péens.

Nous décidons d’investir cette banque, nous entrons et ve-nons d’abord nous assoir tous ensemble. Le vigil se dirige alors vers nous et nous demande ce que nous faisons ici. Pour réponse, nous déployons, banderoles et messages, que nous a* chons sur la vitrine et montons une tente à l’intérieur. Il ap-pelle alors la police qui arrive trés rapidement, visiblement les banques sont prioritaires aux agressions. Ils nous demandent alors d’évacuer la banque et commencent à nous faire sortir.Alors que la moitié du groupe est déja dehors, la police Belge devient tout à coup violente et plaque à terre une personne complètement non-violente. Un autre indigné voyant ce qui se passe s’approche alors instantanément vers elle pour savoir comment elle va. Un instant après il se retrouve lui-même menotté avec elle dans la banque. Pendant ce temps d’autres indignés sont frappés, insultés et plaqués au sol. Des coups de pieds sont assénés, six personnes sont interpellées et une personne venue se joindre aux autres en soutien.Ils restent alors allongés, visage contre le sol avec interdiction de parler durant une demi-heure. Le groupe étant sorti devant la banque réclamme la libération de leurs camarades. Ils continuent d’a* cher leurs messages à l’extérieur, bien à la vue des clients, écrivent au sol à la craie «coupables» ou encore «Bank kill» et déploient à nouveau la tente devant l’entrée. Ils se réunissent en assemblée, pour montrer qu’ils ne partiront pas avant leur libération.Après négociation, ils parviennent à l’obtenir. Les interpellés sont relâchés et acceuillis dans les bras de leurs amis. Quelques uns d’entre eux ressortiront avec des blessures et des héma-tomes.

Cette action est la continuité d’une série d’évènements dés-tinés à montrer l’absurdité du système économique actuel et notre volonté de participer au changement de cette société inégale et illégitime.

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15 OCTOBRE //// REVOLUTION MONDIALE NON-VIOLENTE

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le monde

UNI POUR UN CHANGEMENT MONDIAL

OCCUPY WALL STREET OCCUPY CANADA

« La seule chose que nous avons tous en commun est que nous sommes

les 99 % qui ne vont plus tolérer l’avidité et la corruption des 1 % »

Comme les Européens, les Américains ont rejoint le mouvement et «s’indignent» à leur tour.

Depuis septembre dernier, des manifestants qui se sont nommés «Occupy Wall Street» se relaient près de la bourse de New York pour protester contre la responsabilité des fi nanciers et de tout ce système capitaliste à l’origine de la paupérisation et de la situation économique actuelle. Peu à peu le mouvement trouve un écho dans les médias du monde et d’autres villes aux USA commencent à voir des groupes de manifestants appelant à en fi nir avec cette économie, cause d’une pauvreté grandissante et visible partout en Occident.

Sur leur site Internet, ces nouveaux indignés s’expliquent : «Le rêve américain a été volé dans le monde. On dit aux travailleurs qu’ils ne sont pas autorisés à avoir accès aux soins de santé,

au logement, à la nourriture. Les étudiants sont informés qu’ils ne sont pas autorisés à avoir des emplois et qu’ils subiront la dette pour le reste de leur vie, incapables de déclarer faillite. Le 1% a détruit cette nation et ses valeurs à travers leur avidité. Le 1% a volé ce monde. Nous ne permettrons pas que cela se produise.»Les manifestants anti-Wall Street campant dans un parc de Manhattan commencent à attirer le soutien de certains, comme des syndicats à New York dont l’un des plus puissants au USA, celui du secteur de la santé. Comme on peut le lire dans le journal New York Wall Street, le syndicat représente 200 000 travailleurs de la santé à New

York et Long Island et 100.000 autres sur le reste de la côte Est. Le soutien du syndicat existe dans la mise en place d’une logistique permettant de nourrir ceux qui ont campé dans le parc, et l’envoi d’infi rmières sur place. Face à la rapacité et la cupidité des grandes entreprises et l’inégalité croissante entre riches et pauvres qui selon le Census Bureau ne cesse de croître, on peut y lire aussi dans l’Echo que pendant la dernière décennie, le revenu des 10 % d’Américains les plus pauvres a reculé de 12 %, contre 1,5 % à peine pour les 10 % d’Américains les plus riches. Une autre statistique montre que les 20 % d’Américains les plus riches se partagent 50,2 % de l’ensemble des revenus, contre 11,8 % pour les 20 % les plus pauvres. La pauvreté au USA a augmenté à 15,1%, le taux le plus élevé depuis 1993.

Des manifestations semblables à celles tenues récemment sur Wall Street, à New York, auront lieu samedi prochain dans plusieurs endroits du monde, et les grandes villes canadiennes n’y font pas exception.

Des habitants de plus de 1000 villes de la planète participeront à cette grande journée de manifes-tation, sous le thème de l’occupation d’endroits stratégiques reliés au monde de la fi nance. Les manifestants veulent ainsi s’opposer à l’infl uence des multinationales sur la démocratie, aux abus du capitalisme fi nancier et ses diverses consé-quences néfastes sur la population.À Montréal, les manifestants sont invités à se rassembler dès 9 h, samedi, au Carré-Victoria, dans le centre-ville. Les organisateurs entendent rejeter tout acte violent et considèrent les forces de l’ordre comme des « alliés ».

Des manifestations semblables devaient avoir lieu dans la plupart des grandes villes cana-diennes, dont Toronto, Calgary, Edmonton, et Vancouver. Le 7 octobre, plusieurs grandes villes américaines, dont Washington, Boston et Los Angeles ont aussi vu leurs quartiers fi nanciers « occupés » par les manifestants

15 O: World Revolution

Le 15 Octobre 2011

APPEL AU RASSEMBLEMENTINTERNATIONAL

Aprés une mobilisation mondiale trés importante dans le monde entier au mois de mai, les Indignés continuent d’exprimer librement leurs idées de manière paci# ste.Tous les citoyens voulant défendre leurs droits civiques et ne souhaitant plus cautionné ce système capitaliste au pro# t des banquiers, sont invités à venir manifester, à 14h, à la gare de Nord, à Bruxelles

CARTE DES CAMPEMENTS D’INDIGNES MAI 2011

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LE CHILI S’INSURGE

STEPHANE HESSEL S’INDIGNE AU LUXEMBOURG

Des manifestants escaladent le Palais du gouvernement à Santiago au Chili, le 5 octobre 2011. Ils souhaitent que l’Etat investisse davantage notamment dans le système de santé, de l’éducation et dans la protection de l’environnement.

3 Octobre 2011 - Stéphane Hessel de passage à Luxembourg «s’indigne» du manque d’Union politique en Europe et appelle les jeunes générations à se mobiliser

Véritable phénomène littéraire avec son best-seller «Indignez-vous», l’écrivain et ancien diplomate français Stéphane Hessel, était de passage au Luxembourg le 3 octobre 2011. À son programme fi gurait notamment une discussion avec le Premier ministre Jean-Claude Juncker, une rencontre avec les élèves du Lycée technique Michel-Lucius ainsi qu’une visite de l’exposition «Palestine, terre de non-droits de l’Homme» à l’Abbaye de Neumünster.

Stéphane Hessel, en plus d’être un écrivain à succès, a connu une longue carrière de diplomate et de militant politique français. Né à Berlin en 1917, il fut combattant de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été déporté au camp de concentration de Buchenwald. Sa carrière dans la diplomatie l’a ensuite mené à l’ONU, où il a été secrétaire de la Commission qui a élaboré la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Juncker et Hessel regrettent que «l’Union européenne soit molle»Dans une interview avec le journaliste Sascha Bremer parue dans le Tageblatt du 4 octobre 2011, Stéphane Hessel rapporte que lors de sa rencontre avec Jean-Claude Juncker, tout deux sont tombés d’accord sur le fait que «l’Union européenne soit molle». D’après un article paru dans Point 24, Jean-Claude Juncker serait pour l’écrivain et diplomate français «un Européen comme je (il) les aime».

D’après Stéphane Hessel, ce qui «empêche ce continent (l’Europe) de sortir d’une crise (mondiale) qui affecte gravement son avenir», c’est la non-prise en compte de «la problématique du capitalisme sans régulation qui s’impose aux Européens», déclare-t-il au Tageblatt.

Selon sa formule désormais célèbre, il déclare «Indignons-nous du peu d’unité forte que l’Europe est capable de produire dans la situation actuelle».

La «timidité» européenne face aux confl its du Proche Orient témoigne du manque d’union politique européennePour Stéphane Hessel, «l’Europe est à peu près d’accord pour dire qu’il faudrait un Etat palestinien», mais certains États et plus particulièrement l’Allemagne «n’ont pas envie d’être revendicatifs à l’égard de l’Etat d’Israël». À ces yeux ce manque de cohésion de la part de certains Etats face à la situation

au Proche Orient n’est certes pas le plus important, mais réveille certaines inquiétudes quant à la «construction d’une vraie Europe», déclare-t-il dans l’interview donnée à Sascha Bremer. Reste que pour Stéphane Hessel, «l’Union constitue un progrès historique considérable» et «les pères de l’Europe ont fait un travail qu’il ne faut pas sous-estimer». L’unité européenne se retrouve sur «le plan commercial, sur le plan culturel dans bien des domaines», ce qui témoigne du «projet magistral (et) très ambitieux» qu’est «l’unifi cation européenne». Dans une interview accordée à Camille Leroux-Frati du Quotidien paru le 4 octobre 2011, Stéphane Hessel dit encore que les Européens ont «réalisé une union remarquable mais qui n’est pas encore une union économique et fi nancière forte».

Les défi s des jeunes générations

Afi n de pouvoir trouver une solution aux problèmes et franchir le cap d’une «véritable union politique» la «jeune génération» doit se mobiliser d’après Hessel. Les problèmes rencontrés par les jeunes générations ne sont plus ceux d’une dislocation de l’Europe comme au 20e siècle, mais plutôt une «extrême pauvreté» qui côtoie «l’extrême richesse» ainsi que le terrorisme.

À ces yeux, les jeunes générations «n’ont pas le choix de dire que l’Europe, c’est fi ni». Elles devront obligatoirement relever les défi s liés à la pauvreté et au terrorisme. Pour lui, les problèmes sont différents d’une génération à l’autre, et la nouvelle génération européenne devra faire face à ses problèmes, sinon elle risque de «se faire avoir»

MAYOTTE SE REVOLTE

Mayotte connaît depuis une dizaine de jours un mouvement d’ampleur. Alors que des policiers sont arrivés en renfort ce vendredi, aucune solution n’a pour l’instant été trouvée. Mayotte, 101e département français depuis le 31 mars dernier, connaît un mouvement social de grande ampleur depuis le 27 septembre. Les Mahorais protestent contre la vie chère par des manifestations et des barrages routiers, bloquant notamment l’accès à l’aéroport de Mamoudzou, chef-lieu du département.

Symbole de l’indignation, le prix des ailes de poulet - les «mabawas». Avec le riz, la farine, le sucre ou encore le gaz, elles font partie des produits de consommation courante. À Mamoudzou, les 10 kg de volaille coûtent par exemple 24,21 euros - contre 15,90 à la Réunion. Quant à la bouteille de gaz, elle est jusqu’à trois fois plus chère que dans l’Hexagone.

«On importe tout et on ne produit rien, les prix sont donc élevés», résume Mustapha Abdou-Raouf, porte-parole du Collectif des associations et des amis des Comores (CAAC). Lui qui avait rencontré Élie Domota en Guadeloupe, peu après la révolte de février 2009, reprend la rhétorique du leader du LKP - Collectif contre l’exploitation outrancière, à l’origine de la révolte sur l’île des Antilles - et le concept de «profi tation» pour décrire la situation : «L’économie mahoraise est aux mains de quelques groupes qui sont en charge de l’acheminement des marchandises, c’est un fonctionnement typique des colonies.»

Un point de vue que tente d’atténuer Abdoulatifou Aly, député de Mayotte et membre du bureau exécutif du MoDem : «Notre économie est une économie de comptoir, mais nous sommes en France.» Si la révolte guadeloupéenne était menée par le LKP d’Élie Domota, le soulèvement des Mahorais vient de la rue et n’est donc pas (ou très peu) structuré. De plus, «le mouvement n’est pas social, mais plutôt économique ; c’est la baisse des prix que la rue exige, pas une augmentation des aides sociales ou des revenus», résume Abdoulatifou Aly.

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ZONE D’AUTONOMIE TEMPORAIRE- Hakim Bey

PRENDS LA RUE

A la manière des pirates, la TAZ surgit, explore et se dissout. Le concept de la TAZ ( ZONE DAUTONOMIE TEMPORAIRE ) ressort en premier lieu d’une critique de la Révolution et d’une appréciation de l’Insurrection. Et en second lieu de la « fermeture de la carte », la planète Terre est cartographiée au millimètre ,taxée, et sous surveillance policière. Le capitalisme est devenu une pratique quotidienne. Mais les insurgés échappent à la «cartologie du contrôle.Leur mode de vie ? Ils recherchent des « espaces » (géographiques, sociaux-culturels, imaginaires) capables de s’épanouir en zones autonomes - et des espaces-temps durant lesquels ces zones sont relativement ouvertes. Pour eux, la bande n’appartient pas à une hiérarchie plus grande, mais fait plutôt partie d’une structure horizontale de coutumes, de famille élargie, d’alliance et de contrat, d’a* nités spirituelles. Objectif : Réinstaurer l’esprit de groupe, perdu dans la super# cialité et la compétitivié de notre société nucléaire. Se réapproprier ses sens, à commencer par la réappropriation du temps et de l’espace. Retourner à l’état sauvage. La TAZ est simplement un outil dans les mains de ceux qui souhaitent le changement. Résister c’est créer. Une TAZ peut donc se créer n’importe où du moment qu’elle se libère des conditionnements par lesquelles on nous manipule. La TAZ est comme une insurrection sans engagement direct contre l’État, une opération de guérilla intérieure qui libère une zone (de terrain, de temps, d’imagination) puis se dissout, avant que l’État ne l’écrase, pour se reformer ailleurs dans le temps ou l’espace. 

Le terme squat apparaît au 17éme siècle pour désigner les occupations illicites de terres par des paysans anglais. Dans le contexte social actuel où de nombreux lieux sont abandonnés pendant que toujours plus de personnes n’ont pas accès à un logement, la réappropriation de l’espace est une manière de lutter activement partout dans le monde. Des squats s’ouvrent et se ferment tous les jours, dans le monde.

Par exemple, à Bilbao (Pays Basque espagnol), le centre social Kukutza III était occupé depuis plus de 13 ans. Cet espace autogéré était devenu un symbole de la création artistique, un lieu de contestation de l’ordre établi. Mais l’Etat ne souhaitant pas voir plus longtemps des personnes s’abriter du froid sans pouvoir les taxer et exprimer leur opinion librement, a fait évacuer les lieux par les forces de police, masquées et équipées de = ashballs et de véhicules blindés. L’évacuation puis la démolition du bâtiment a déclenché une vague d’indignation et de solidarité jusqu’en Allemagne. Le squat est une pratique très présente en Allemagne. Après la chute du mur de Berlin, les

occupations se sont mis à = eurir dans la capitale. Parmi les plus connus, le Brunnenstr.183, espace autogéré qui réunissait des nationalités du monde entier, ou encore le Liebig 14, qui été ouvert depuis le début des années 90 par des artistes et militants alternatifs. Pour réussir à expulser tout le monde, l’opération à demandé plus de 2500 policiers en tenue anti-émeute et a durée plus de 5 heures, voisins, artistes et populations d’autres villes et pays se rassemblant en soutien devant la manière très violente d’évacuer les personnes, les gardiens de la paix utilisent fréquemment la violence pour vider les espaces autogérés. La spéculation immobilière prime sur tout, même sur les gardiens de la paix.

Le peuple Chilien qui se soulève massivement depuis cet été est victime partout de la répression policière. Le TIAO (Atelier Indépendant d’Art et d’Artisanat) s’est vu perquisitionné par les services de police qui cherchaient à étou$ er le mouvement contestataire à quelques heures du lancement d’un appel à la grève générale internationale. Ces opérations policières, souvent e$ ectuées loin de la procédure légale, visent à a$ aiblir ceux qui s’opposent à la dictature # nancière actuelle, mais ceci ne nous arrêtera pas  ! L’outil répressif n’est que la dernière arme du système en place et beaucoup trop de lieux sont inoccupés alors que trop de personnes n’ont pas de toit. L’espace

s’’est privatisé aujourd’hui, maisvivre ne doit pas être payant, et nous souhaitons récupérer ce droit.Ouvrir un squat demande du travail, remettre le lieu en état, lui donner un accès à l’eau et à l’électricité, faire comprendre au voisinage la démarche pour en faire des soutiens et se renseigner sur ses droits, instauré le respect dans le lieu. Après, avec un peu de persévérance et d’envie, beaucoup d’entre nous pourraient occuper. Les lieux ne manquent pas, regardez autour de vous…Citoyens de Bruxelles, du monde  : Occupez les lieux abandonnés  ! Occupez la rue ! Réapproprions nous l’espace !

Page 8: maquette journal des indignés BXL

AGENDA

EXPRIMEZ-VOUS

ESPACE D’AFFICHAGE PUBLIC LIBRE

Jeudi 13/ Vendredi 14 octobre 2011

ARRIVEE DES MARCHES // Hollandaises et Allemandes, rendez-vous à l’Université HUB pour les acceuillir

Samedi 15 octobre 2011

GLOBAL DAY // Manifestation Internationale anti-capitaliste, rendez-vous, 14h, gare du Nord, Bruxelles

Lundi 31 octobre 2011

Procés des 11 citoyens Indignés interpellés à Paris, place de la Bourse, le 21/09

Du Mardi 01 Octobre au Vendredi 04 Octobre

Mobilisation anti G20 - Les peuples d’abord pas la fi nance , Nice