LES SUBSTANCES PSYCHO- ACTIVES: GENERALITES ET EPIDEMIOLOGIE Mr Lefort Eric et Mme Rassinier Maggy...

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LES SUBSTANCES PSYCHO- LES SUBSTANCES PSYCHO- ACTIVES: ACTIVES: GENERALITES GENERALITES ET ET EPIDEMIOLOGIE EPIDEMIOLOGIE Mr Lefort Eric et Mme Rassinier Mr Lefort Eric et Mme Rassinier Maggy Maggy Lundi 08.03.2010 Lundi 08.03.2010 Hôpital Universitaire Paul Brousse Hôpital Universitaire Paul Brousse - Villejuif - Villejuif Fédération d ’Addictologie – Pr. Fédération d ’Addictologie – Pr. Boissonnas – Pr. Reynaud Boissonnas – Pr. Reynaud

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LES SUBSTANCES PSYCHO-LES SUBSTANCES PSYCHO-ACTIVES: ACTIVES:

GENERALITESGENERALITES ET ET

EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE Mr Lefort Eric et Mme Rassinier Mr Lefort Eric et Mme Rassinier

MaggyMaggyLundi 08.03.2010Lundi 08.03.2010

Hôpital Universitaire Paul Brousse - Hôpital Universitaire Paul Brousse - VillejuifVillejuif

Fédération d ’Addictologie – Pr. Fédération d ’Addictologie – Pr. Boissonnas – Pr. ReynaudBoissonnas – Pr. Reynaud

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Les Substances Psycho-ActivesLes Substances Psycho-Actives

Les substances psycho-actives:Les substances psycho-actives:• Modifient l’activité mentale, les sensations Modifient l’activité mentale, les sensations

et le comportement.et le comportement.• Provoquent des effets somatiques Provoquent des effets somatiques

variables selon les propriétés de chacune, variables selon les propriétés de chacune, leurs effets et leur nocivité.leurs effets et leur nocivité.

• Exposent à des risques et à des dangers Exposent à des risques et à des dangers pour la santé.pour la santé.

• Peuvent entraîner des répercussions Peuvent entraîner des répercussions sociales et des conséquences dans la vie sociales et des conséquences dans la vie quotidienne.quotidienne.

• Peuvent engendrer une dépendance.Peuvent engendrer une dépendance.

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Les Substances Psycho-ActivesLes Substances Psycho-Actives

• Ces substances sont naturelles, semi-Ces substances sont naturelles, semi-synthétiques ou synthétiques.synthétiques ou synthétiques.

• Certaines sont licites comme l’alcool et le tabac.Certaines sont licites comme l’alcool et le tabac.• D’autres sont également licites mais D’autres sont également licites mais

détournées de leur usage comme les détournées de leur usage comme les médicaments psychotropes, les produits médicaments psychotropes, les produits dopants, les colles et les solvants…dopants, les colles et les solvants…

• D’autres enfin, sont illicites comme les opiacées D’autres enfin, sont illicites comme les opiacées (héroïne), la cocaïne, le crack, l’ecstasy, le (héroïne), la cocaïne, le crack, l’ecstasy, le cannabis, les hallucinogènes (LSD, cannabis, les hallucinogènes (LSD, champignons)….champignons)….

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Les Substances Psycho-ActivesLes Substances Psycho-Actives

Les voies d’administrationLes voies d’administration• Voie lente: voie digestiveVoie lente: voie digestive Absorbée par l’estomac ou l’intestin puis Absorbée par l’estomac ou l’intestin puis

éliminée par le foie: alcool, éliminée par le foie: alcool, médicaments, ecstasy, amphétamines,…médicaments, ecstasy, amphétamines,…

• Voies rapides:Voies rapides: - Injection intra-veineuse: héro- Injection intra-veineuse: héroïne,…ïne,… - Absorption pulmonaire: tabac, cannabis, - Absorption pulmonaire: tabac, cannabis,

crack,…crack,… - Absorption nasale: coca- Absorption nasale: cocaïne, poppers,…ïne, poppers,…

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Les Substances Psycho-Les Substances Psycho-ActivesActives

LA COCAINELA COCAINE

LE CRACK : un de ses LE CRACK : un de ses dérivésdérivés

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UN PEU D’HISTOIREUN PEU D’HISTOIRE• Originaire des Andes, le cocaïer est un arbuste Originaire des Andes, le cocaïer est un arbuste

cultivé en Amérique du Sud, en Indonésie et dans cultivé en Amérique du Sud, en Indonésie et dans l’Est africainl’Est africain

• Sociétés pré-colombiennes : plante médicinale, Sociétés pré-colombiennes : plante médicinale, stimulant, objet rituel et moyen de paiement pour stimulant, objet rituel et moyen de paiement pour les impôtsles impôts

• Pays andins : les feuilles sont encore consommées, Pays andins : les feuilles sont encore consommées, mastiquées pendant des heures afin de faire mastiquées pendant des heures afin de faire disparaître la sensation de faim, de froid et se disparaître la sensation de faim, de froid et se protéger des effets de l’altitudeprotéger des effets de l’altitude

• Début du XVIème siècle, les espagnols en donnèrent Début du XVIème siècle, les espagnols en donnèrent aux indigènes qui travaillaient dans les minesaux indigènes qui travaillaient dans les mines

• 1965 : formule élucidée par un chimiste autrichien. 1965 : formule élucidée par un chimiste autrichien. • 10 ans plus tard : dérivés utilisés pour anesthésies 10 ans plus tard : dérivés utilisés pour anesthésies

locales et aux USA administrée comme toniquelocales et aux USA administrée comme tonique• Depuis 1930, la consommation s’est Depuis 1930, la consommation s’est

progressivement répandue, notamment sous progressivement répandue, notamment sous l’impulsion des cartels de trafiquants sud-l’impulsion des cartels de trafiquants sud-américainsaméricains

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LA COCAINELA COCAINE

Présentation Présentation ::• Fine poudre blanche, cristalline et Fine poudre blanche, cristalline et sans odeursans odeur• Extraite des feuilles de cocaïerExtraite des feuilles de cocaïer

AdministrationAdministration : :• Sniffée, elle est appelée « ligne de coke »Sniffée, elle est appelée « ligne de coke »• Parfois injectée par voie intraveineuse ou Parfois injectée par voie intraveineuse ou

fumée, principalement sous forme de fumée, principalement sous forme de crack (free base)crack (free base)

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS

• Euphorie immédiateEuphorie immédiate

• Sentiment de toute puissance Sentiment de toute puissance intellectuelle et physique, hypervigilance, intellectuelle et physique, hypervigilance, augmentation de l’estime de soi, augmentation de l’estime de soi, excitation sexuelle…excitation sexuelle…

• Indifférence à la douleur et à la fatigueIndifférence à la douleur et à la fatigue

Ensuite ces effets laissent place à un état Ensuite ces effets laissent place à un état dépressif et à une anxiété que certains dépressif et à une anxiété que certains apaisent par une prise d’héroïne, d’alcool apaisent par une prise d’héroïne, d’alcool ou de médicaments psychoactifsou de médicaments psychoactifs

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERSLa cocaïne provoqueLa cocaïne provoque : :

• Une contraction de la plupart des vaisseaux Une contraction de la plupart des vaisseaux sanguinssanguinsIrrigation insuffisante des tissus, et manque Irrigation insuffisante des tissus, et manque d’oxygène aboutissent à une détérioration d’oxygène aboutissent à une détérioration (nécrose) : lésions perforantes de la cloison (nécrose) : lésions perforantes de la cloison nasale, épistaxis…nasale, épistaxis…

• Des troubles du rythme cardiaqueDes troubles du rythme cardiaqueRisque d’accidents cardiaques (accru si Risque d’accidents cardiaques (accru si tabac)tabac)

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EFFETS ET DANGERS EFFETS ET DANGERS La cocaïne provoqueLa cocaïne provoque : :• Des troubles psychiques, une grande Des troubles psychiques, une grande

instabilité d’humeur, des délires paranoïdes instabilité d’humeur, des délires paranoïdes ou une attaque de panique, anxiété, ou une attaque de panique, anxiété, dépressiondépression

• Une augmentation de l’activité psychique Une augmentation de l’activité psychique et, par conséquent des insomnies, des et, par conséquent des insomnies, des pertes de mémoire et des phases pertes de mémoire et des phases d’excitationd’excitation

• Effet déshinibiteur : risque de violence, Effet déshinibiteur : risque de violence, dépenses compulsives…. passages à l’acte dépenses compulsives…. passages à l’acte facilitésfacilités

• Risque de transmission des virus de Risque de transmission des virus de l’hépatite B, C et sida si matériel partagél’hépatite B, C et sida si matériel partagé

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS

• Grossesse et cocaïneGrossesse et cocaïne : :

Risque de prématurité et de retard de Risque de prématurité et de retard de croissancecroissance

Risque de problèmes cardiaques Risque de problèmes cardiaques (anomalies , arythmie)(anomalies , arythmie)

Plus de risques de convulsionPlus de risques de convulsion

Altérations au niveau mémoire, Altérations au niveau mémoire, attention, apprentissage…attention, apprentissage…

Altérations comportementales : Altérations comportementales : agressivité, impulsivité, hyperactivitéagressivité, impulsivité, hyperactivité

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COCAINE ET DEPENDANCECOCAINE ET DEPENDANCE

• Excitant puissant, elle provoque une Excitant puissant, elle provoque une dépendance psychique importantedépendance psychique importante

• Difficile d’arrêter une consommation Difficile d’arrêter une consommation intense tant le besoin d’en reprendre intense tant le besoin d’en reprendre (craving) est important(craving) est important

• L’apaisement est très difficile à obtenir L’apaisement est très difficile à obtenir même avec la prise d’une autre substancemême avec la prise d’une autre substance

Signes de sevrageSignes de sevrage : :

Hypersomnie, fatigue, tristesse, Hypersomnie, fatigue, tristesse, ralentissement psychomoteur, difficulté de ralentissement psychomoteur, difficulté de concentration, craving très fortconcentration, craving très fort

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LE CRACKLE CRACK

• Appelé aussi cocaïne base ou free baseAppelé aussi cocaïne base ou free base

• Mélange de cocaïne, de bicarbonate de Mélange de cocaïne, de bicarbonate de

soude et/ou d’ammoniaque qui se soude et/ou d’ammoniaque qui se

présente sous la forme de petits caillouxprésente sous la forme de petits cailloux

• L’usager en inhale la fumée après les L’usager en inhale la fumée après les avoir chauffés, cette opération provoque avoir chauffés, cette opération provoque des craquements, origine de son nomdes craquements, origine de son nom

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS• Effets plus intenses et plus brefs que ceux Effets plus intenses et plus brefs que ceux

de la cocaïne avec un état dépressif encore de la cocaïne avec un état dépressif encore plus marqué ensuiteplus marqué ensuite

• L’usage régulier peut provoquer :L’usage régulier peut provoquer :- des hallucinations et des comportements - des hallucinations et des comportements violents, paranoïaques ou suicidairesviolents, paranoïaques ou suicidaires- des dommages rapides sur le cerveau- des dommages rapides sur le cerveau- de graves altérations des voies - de graves altérations des voies respiratoiresrespiratoires- des arrêts respiratoires et/ou cardiaques- des arrêts respiratoires et/ou cardiaques- des états d’épuisement physiques et - des états d’épuisement physiques et psychiquespsychiques- des lésions cutanées (mains et lèvres)- des lésions cutanées (mains et lèvres)

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CRACK ET DEPENDANCECRACK ET DEPENDANCE

• Forte dépendance psychique et Forte dépendance psychique et neurotoxicité (dégénérescence des neurotoxicité (dégénérescence des neurones) très importanteneurones) très importante

• Des altérations de l’humeur et un Des altérations de l’humeur et un désir très important de reprise du désir très important de reprise du produit persistent souvent et produit persistent souvent et longtemps même après avoir longtemps même après avoir cessé d’en consommercessé d’en consommer

• Fréquents épisodes de rechuteFréquents épisodes de rechute

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COCAINE ET CRACK : COCAINE ET CRACK : TRAITEMENTSTRAITEMENTS• PAS DE TRAITEMENT DE SUBSTITUTIONPAS DE TRAITEMENT DE SUBSTITUTION

• PRISE EN CHARGE :PRISE EN CHARGE :

- - Les traitements anti-dépresseursLes traitements anti-dépresseurs

- - Les antipsychotiques :ils sont prescrits s’il y a un risque de décompensation délirante.

- Les thymorégulateurs : des troubles cycliques de l’humeur apparaissent ou se renforcent au sevrage.

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- - Autres molécules prometteuses :

pouvant inverser les phénomènes neuroadaptatifs induits par l’addiction à la cocaïne, semblent être : le

modafinil, le topiramate, le disulfirame, le baclofène, l’aripiprazole et la Nacétyl-cystéine (que nous verrons plus en détails dans le cas clinique).

- Immunothérapie anti- cocaïne :Cette approche est en cours de développement (vaccins, anticorps monoclonaux). Elle est très intéressante et prometteuse, mais son application reste limitée…En effet, cela nécessite un véritable consensus clinique avant qu’elle soit mise en place.

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- thérapies de groupe et/ou - thérapies de groupe et/ou individuellesindividuelles

- thérapies motivationnelles …..- thérapies motivationnelles …..

- dans tous les cas : accompagnement - dans tous les cas : accompagnement long long et et continucontinu

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EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIECocaïne Cocaïne ::• Expérimentation principalement chez les moins Expérimentation principalement chez les moins

de 45 ansde 45 ans• 2005 : adultes de 18 à 64 ans2005 : adultes de 18 à 64 ans : :

4% des hommes et 1.5% des femmes4% des hommes et 1.5% des femmes• 2005 : jeunes de 17 ans2005 : jeunes de 17 ans : :

- au moins 1 fois : 3% des garçons, 2% des filles- au moins 1 fois : 3% des garçons, 2% des filles- au moins 1 fois dans les 30 derniers jours :- au moins 1 fois dans les 30 derniers jours :

1.2% des garçons et 0.7% des filles1.2% des garçons et 0.7% des fillesCrackCrack : :• Essentiellement région parisienne et Antilles - Essentiellement région parisienne et Antilles -

GuyaneGuyane• Moins de 0.7% des jeunes de 17ans déclarent Moins de 0.7% des jeunes de 17ans déclarent

avoir expérimenté le crack une fois dans leur avoir expérimenté le crack une fois dans leur vie vie

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• MortalitéMortalité : : - En 2005 : 15 décès par overdose - En 2005 : 15 décès par overdose recensés, dont 5 cas consécutifs à recensés, dont 5 cas consécutifs à l’association de cocaïne et d’autres l’association de cocaïne et d’autres substancessubstances- pas toujours d’analyses toxicologiques- pas toujours d’analyses toxicologiques

• Cocaïne, tendance statistiqueCocaïne, tendance statistique : :- 2- 2èmeème substance illicite la plus substance illicite la plus expérimentéeexpérimentée- Longtemps milieux aisés ou très - Longtemps milieux aisés ou très marginalisésmarginalisés- La consommation s’élargit à d’autres - La consommation s’élargit à d’autres milieux, notamment lors d’évènements milieux, notamment lors d’évènements festifs (clubs, soirées privées, teknival…)festifs (clubs, soirées privées, teknival…)

• Crack : plutôt homme très désocialiséCrack : plutôt homme très désocialisé

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Les Substances Psycho-Les Substances Psycho-ActivesActives

ECSTASYECSTASYETET

AMPHETAMINESAMPHETAMINES

(produits de synthèse)(produits de synthèse)

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ECSTASYECSTASY• Comprimés, gélules, poudre de formes et de Comprimés, gélules, poudre de formes et de

couleurs variées, ornés d’un motif ou d’un couleurs variées, ornés d’un motif ou d’un logologo

• Molécule : MDMA Molécule : MDMA Responsable des effets psychoactifs qui Responsable des effets psychoactifs qui combinent certains effets des stimulants et combinent certains effets des stimulants et ceux des hallucinogènesceux des hallucinogènes

• Contenu des comprimés et quantités Contenu des comprimés et quantités effectives de MDMA incertain (mélanges) effectives de MDMA incertain (mélanges) d’où une évaluation du risque difficile (le d’où une évaluation du risque difficile (le testing)testing)

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UN PEU D’HISTOIREUN PEU D’HISTOIRE

• MDMA synthétisée en 1912MDMA synthétisée en 1912

• Années 1970 : usages récréatifs aux Années 1970 : usages récréatifs aux USAUSA

• Années 1980 : apparition en EuropeAnnées 1980 : apparition en Europe

• Années 1990, en France : culture Années 1990, en France : culture musicale techno, fêtes « rave-party » musicale techno, fêtes « rave-party » « free-party »…« free-party »…

• Aujourd’hui : évènements festifs en Aujourd’hui : évènements festifs en général (boîtes, bars, fêtes privées, général (boîtes, bars, fêtes privées, etc…)etc…)

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS

• Dans un premier temps, euphorie, Dans un premier temps, euphorie, sensation de bien-être et de plaisir sensation de bien-être et de plaisir (effet stimulant et empathique)(effet stimulant et empathique)

• Mais parfois, angoisse, incapacité totale Mais parfois, angoisse, incapacité totale à communiquerà communiquer

• « La descente » 2 à 4 h après « La descente » 2 à 4 h après s’apparente à une forme de dépressions’apparente à une forme de dépression

• La consommation peut entraîner des La consommation peut entraîner des nausées , des sueurs, des maux de têtenausées , des sueurs, des maux de tête

• Risque de déshydratation et élévation Risque de déshydratation et élévation de la températurede la température

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS

• Troubles neuropsychiatriques (angoisse, Troubles neuropsychiatriques (angoisse, hallucinations, état délirant)hallucinations, état délirant)

• Troubles digestifs et pertes de Troubles digestifs et pertes de connaissance ont été décritsconnaissance ont été décrits

• Cas rares de décès par hyperthermie, Cas rares de décès par hyperthermie, arythmie cardiaquearythmie cardiaque

• Une consommation régulière entraîne Une consommation régulière entraîne avec le temps un amaigrissement et avec le temps un amaigrissement et parfois une irritabilitéparfois une irritabilité

• En cas d’usage intense, dépressions En cas d’usage intense, dépressions graves, états délirantsgraves, états délirants

• Lésions de cellules nerveuses possibles Lésions de cellules nerveuses possibles (gravité?)(gravité?)

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AMPHETAMINESAMPHETAMINES

• Psychostimulants et anorexigènes puissants, Psychostimulants et anorexigènes puissants, utilisés récemment encore comme coupe-utilisés récemment encore comme coupe-faim ou pour empêcher le sommeilfaim ou pour empêcher le sommeil

• Classées comme stupéfiant depuis 1967 à Classées comme stupéfiant depuis 1967 à cause de leur toxicité et de la forte cause de leur toxicité et de la forte dépendance psychique qu’elles entraînentdépendance psychique qu’elles entraînent

• Présentation : comprimés ou poudre à snifferPrésentation : comprimés ou poudre à sniffer• Dérivé puissant et dangereux : la Dérivé puissant et dangereux : la

métamphétamine appelée encore crystal, ice métamphétamine appelée encore crystal, ice ou yaba et dont la consommation en France ou yaba et dont la consommation en France est très marginaleest très marginale

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS• Puissant stimulant physique et physique :Puissant stimulant physique et physique :

- sensation de supprimer la fatigue - sensation de supprimer la fatigue - illusion d’être invincible, euphorie- illusion d’être invincible, euphorie

• Possibles crises de tétanie et d’angoissePossibles crises de tétanie et d’angoisse• Descente : état dépressif, persécution, Descente : état dépressif, persécution,

hétéroagressivitéhétéroagressivité• Consommation régulière : dénutrition, Consommation régulière : dénutrition,

manque de sommeil, épuisement de manque de sommeil, épuisement de l’organisme, grande nervosité et troubles l’organisme, grande nervosité et troubles psychiques (délires)psychiques (délires)

• Risques accrus pour personnes souffrant Risques accrus pour personnes souffrant de dépression, de problèmes de dépression, de problèmes cardiovasculaires et d’épilepsiecardiovasculaires et d’épilepsie

• Risques de neurotoxicité si association Risques de neurotoxicité si association avec alcool ou autres produits psychoactifs avec alcool ou autres produits psychoactifs (MDMA)(MDMA)

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EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE• Consommation déclarée des 18-45ans en 2005Consommation déclarée des 18-45ans en 2005

Au moins 1 fois dans la vieAu moins 1 fois dans la vie : :Ecstasy : 3.1% des hommes et 1% des femmesEcstasy : 3.1% des hommes et 1% des femmesAmphétamines : 2% des hommes et 1% des Amphétamines : 2% des hommes et 1% des

femmesfemmes• Consommation déclarée des 17ans en 2005Consommation déclarée des 17ans en 2005 Au moins 1 fois dans la vie Au moins 1 fois dans la vie : : Ecstasy : 4.2% des hommes et 2.8% des femmesEcstasy : 4.2% des hommes et 2.8% des femmesAmphétamines : 2.6% des hommes et 1.8% des Amphétamines : 2.6% des hommes et 1.8% des

femmesfemmesAu cours des 30 derniers joursAu cours des 30 derniers jours : : Ecstasy : 1.7% des hommes et 1% des femmesEcstasy : 1.7% des hommes et 1% des femmesAmphétamines : 1% des hommes et 0.6% des Amphétamines : 1% des hommes et 0.6% des

femmesfemmes

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• MortalitéMortalité : :- En 2003, 4 décès liés à l’ecstasy dont 1 - En 2003, 4 décès liés à l’ecstasy dont 1 en association avec d’autres substancesen association avec d’autres substances- Pas toujours d’analyses toxicologiques- Pas toujours d’analyses toxicologiques- Conséquences éventuelles des - Conséquences éventuelles des consommations d’ecstasy et consommations d’ecstasy et d’amphétamines sur la mortalité à long d’amphétamines sur la mortalité à long terme ne sont pas mesuréesterme ne sont pas mesurées

• Tendance statistiqueTendance statistique : :La consommation d’ecstasy apparaît en La consommation d’ecstasy apparaît en augmentation et semble déborder le augmentation et semble déborder le cadre des manifestations festives autour cadre des manifestations festives autour de la musique technode la musique techno

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Les Substances Psycho-Les Substances Psycho-activesactives

HEROINEHEROINE

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C’est un opiacé puissant, obtenu C’est un opiacé puissant, obtenu par synthèse à partir de la par synthèse à partir de la morphine, extraite du pavotmorphine, extraite du pavot

• Présentation : poudre ou granulés à Présentation : poudre ou granulés à écraserécraser

• Administration : voie intraveineuse, Administration : voie intraveineuse, également sniffée ou fuméeégalement sniffée ou fumée

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UN PEU D’ HISTOIREUN PEU D’ HISTOIRE• 1898 : un chimiste allemand préconise 1898 : un chimiste allemand préconise

l’héroïne synthétisée pour soigner la l’héroïne synthétisée pour soigner la toux et les douleurs des personnes toux et les douleurs des personnes atteintes de tuberculoseatteintes de tuberculose

• Rapidement une utilisation abusive se Rapidement une utilisation abusive se généralisegénéralise

• 1924 : utilisation non médicale prohibée 1924 : utilisation non médicale prohibée aux USAaux USA

• Utilisation interdite en 1956 aux USA et Utilisation interdite en 1956 aux USA et en 1963 en Franceen 1963 en France

• La morphine est le médicament le plus La morphine est le médicament le plus actif contre la douleur. Il arrive que ce actif contre la douleur. Il arrive que ce médicament soit détourné avec les médicament soit détourné avec les mêmes dangers que ceux de l’héroïnemêmes dangers que ceux de l’héroïne

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EFFETS ET DANGERSEFFETS ET DANGERS

• Apaisement, euphorie, sensation Apaisement, euphorie, sensation d’extased’extase

• Effet immédiat de plaisir intense suivi Effet immédiat de plaisir intense suivi d’une sensation de somnolence, avec d’une sensation de somnolence, avec parfois nausées, vertiges et parfois nausées, vertiges et ralentissement du rythme cardiaqueralentissement du rythme cardiaque

• Ponctuellement anxiolytique puissant Ponctuellement anxiolytique puissant et antidépresseuret antidépresseur

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EFFETS, DANGERS ET EFFETS, DANGERS ET DEPENDANCEDEPENDANCE• En quelques semaines, besoin En quelques semaines, besoin

d’augmenter la quantité et la d’augmenter la quantité et la fréquence des prisesfréquence des prises

• L’héroïnomane oscille entre des états L’héroïnomane oscille entre des états de soulagement euphoriques et des de soulagement euphoriques et des états de manque qui provoquent états de manque qui provoquent anxiété et agitation…anxiété et agitation…

• Des troubles apparaissent très vite Des troubles apparaissent très vite dont l’anorexie et l’insomniedont l’anorexie et l’insomnie

• Risque important de marginalisation Risque important de marginalisation socialesociale

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EFFETS, DANGERS ET EFFETS, DANGERS ET DEPENDANCEDEPENDANCE• Surdose : dépression respiratoire souvent Surdose : dépression respiratoire souvent

mortelle (survient avec dose importante ou mortelle (survient avec dose importante ou dose faible lors de reprise de dose faible lors de reprise de consommation après période d’arrêt)consommation après période d’arrêt)

• Risques d’infections locales si règles Risques d’infections locales si règles d’hygiène non respectées, et de d’hygiène non respectées, et de contamination par le virus du sida ou de contamination par le virus du sida ou de l’hépatite B et C si partage de matériel l’hépatite B et C si partage de matériel

Depuis 1980 : politique de réduction des Depuis 1980 : politique de réduction des risquesrisques- programme d’échange de seringues- programme d’échange de seringues- kit de prévention (matériel stérile)- kit de prévention (matériel stérile)- distributeurs de kits- distributeurs de kits- création de « boutiques » : espaces de - création de « boutiques » : espaces de repos, d’écoute, services d’hygiène, de repos, d’écoute, services d’hygiène, de nourriture, orientation vers les services nourriture, orientation vers les services sociaux et les soinssociaux et les soins

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TOXICOMANIE ET VIH/VHCTOXICOMANIE ET VIH/VHC

• Les pratiques d’injection sont en baisse Les pratiques d’injection sont en baisse depuis plusieurs années en Francedepuis plusieurs années en France

• Chute spectaculaire du nombre des Chute spectaculaire du nombre des contaminations par le virus du sida chez contaminations par le virus du sida chez les toxicomanes (2% des nouveaux cas)les toxicomanes (2% des nouveaux cas)

• Moins de résultats pour le virus de Moins de résultats pour le virus de l’hépatite C qui touche majoritairement l’hépatite C qui touche majoritairement les toxicomanes du fait de sa facilité de les toxicomanes du fait de sa facilité de transmission par le sang et sa transmission par le sang et sa résistance à l’air librerésistance à l’air libre

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HEROINE ET TRAITEMENTHEROINE ET TRAITEMENT

• Prise en charge médicale, sociale Prise en charge médicale, sociale psychologique…S’inscrit dans la duréepsychologique…S’inscrit dans la durée

• Soit directement procédure de sevrageSoit directement procédure de sevrage

• Soit prescription de traitement de Soit prescription de traitement de substitution médicaments opiacés par substitution médicaments opiacés par voie orale) :voie orale) :

- Méthadone- Méthadone

- Buprénorphine haut dosage (subutex)- Buprénorphine haut dosage (subutex)

• Mais : pratiques d’injection de subutex…Mais : pratiques d’injection de subutex…

revente des produits….revente des produits….

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TRAITEMENTSTRAITEMENTS SUBSTITUTIFSSUBSTITUTIFS

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• SUBUTEX (BUPRENORPHINE)SUBUTEX (BUPRENORPHINE)

- Comprimés administrés par voie sub-linguale : - Comprimés administrés par voie sub-linguale : seule voie efficace et bien toléréeseule voie efficace et bien tolérée

- Maintenir le comprimé sous la langue jusqu’à - Maintenir le comprimé sous la langue jusqu’à dissolution (5 à 10 minutes)dissolution (5 à 10 minutes)

- Mise en place du traitement : 4 heures après la - Mise en place du traitement : 4 heures après la dernière prise de stupéfiant ou lors de dernière prise de stupéfiant ou lors de l’apparition des premiers signes de manquel’apparition des premiers signes de manque

- Si relai méthadone/subutex : réduire au - Si relai méthadone/subutex : réduire au préalable la dose de méthadone à 30mg maxipréalable la dose de méthadone à 30mg maxi

- Adaptation posologique progressive jusqu’à la - Adaptation posologique progressive jusqu’à la dose d’entretien (en moyenne 8mg/jour ; maxi dose d’entretien (en moyenne 8mg/jour ; maxi 16mg)16mg)

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SUBUTEX (BUPRENORPHINE)SUBUTEX (BUPRENORPHINE)

• Délivrance du traitement :Délivrance du traitement :Quotidienne pendant la période d’instaurationQuotidienne pendant la période d’instaurationPrescription limitée à 28 j et délivrance Prescription limitée à 28 j et délivrance fractionnée de 7jfractionnée de 7j

• Arrêt du traitement : Arrêt du traitement : après réduction après réduction progressiveprogressive

• Contre-indications absolues : Contre-indications absolues : Hypersensibilité à la buprénorphineHypersensibilité à la buprénorphine

Enfant de moins de 15 ansEnfant de moins de 15 ansInsuffisance respiratoire sévèreInsuffisance respiratoire sévèreInsuffisance hépatique sévèreInsuffisance hépatique sévèreIntoxication alcoolique aiguëIntoxication alcoolique aiguëMéthadone ou analgésiques morphiniquesMéthadone ou analgésiques morphiniques

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SUBUTEX (BUPRENORPHINE)SUBUTEX (BUPRENORPHINE)

• Interactions médicamenteuses :Interactions médicamenteuses :Méthadone, morphiniques, naltrexone : risque Méthadone, morphiniques, naltrexone : risque d’apparition d’un syndrome de sevraged’apparition d’un syndrome de sevrageAlcool : majoration de l’effet sédatifAlcool : majoration de l’effet sédatifBenzodiazépines : risque de dépression Benzodiazépines : risque de dépression respiratoirerespiratoire

Attention à toute autre association Attention à toute autre association médicamenteuse !médicamenteuse !

• Grossesse et allaitement :Grossesse et allaitement :PossiblePossibleRisque de syndrome de sevrage chez le Risque de syndrome de sevrage chez le nouveau-nénouveau-néEviter d’allaiterEviter d’allaiter

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SUBUTEX (BUPRENORPHINE)SUBUTEX (BUPRENORPHINE)

• Effets indésirables :Effets indésirables :

- - FréquentsFréquents : insomnie, céphalée, vertige, : insomnie, céphalée, vertige, hypotension orthostatique, constipation, hypotension orthostatique, constipation, nausée, vomissement, asthénie, somnolence, nausée, vomissement, asthénie, somnolence, sueursueur

- réactions d’hypersensibilité (allergie)- réactions d’hypersensibilité (allergie)

- si usage détourné IV : risque infectieux et - si usage détourné IV : risque infectieux et hépatite graveshépatite graves

- si surdosage : risque de détresse respiratoire - si surdosage : risque de détresse respiratoire (traitement : naloxone)(traitement : naloxone)

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TRAITEMENTS SUBSTITUTIFSTRAITEMENTS SUBSTITUTIFS

METHADONE CHLORYDRATEMETHADONE CHLORYDRATE

• Sirop, récipients unidoses (teneur en éthanol : Sirop, récipients unidoses (teneur en éthanol : 14mg/ml)14mg/ml)

• Prise unique quotidienne, ne pas conserver un Prise unique quotidienne, ne pas conserver un flacon ouvertflacon ouvert

• Instauration du traitement au moins 10h après la Instauration du traitement au moins 10h après la dernière prise d’opiacésdernière prise d’opiacés

• Adaptation posologique progressiveAdaptation posologique progressive• Dose d’entretien entre 60 et 100mg par jourDose d’entretien entre 60 et 100mg par jour• Arrêt du traitement par diminution progressive Arrêt du traitement par diminution progressive

(sinon apparition de signes de sevrage et (sinon apparition de signes de sevrage et diminution de la tolérance acquise)diminution de la tolérance acquise)

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METHADONE CHLORYDRATEMETHADONE CHLORYDRATE• Prescription limitée à 14 jours, délivrance Prescription limitée à 14 jours, délivrance

fractionnée par périodes de 7 joursfractionnée par périodes de 7 jours

• Prescription initiale réservée aux Prescription initiale réservée aux médecins de CSST ou établissements de médecins de CSST ou établissements de santésanté

• Relais possible par médecin de ville si Relais possible par médecin de ville si dose stabilisée et si patient peut gérer dose stabilisée et si patient peut gérer son traitement (nom du médecin et du son traitement (nom du médecin et du pharmacien à déclarer)pharmacien à déclarer)

• Suivi du traitement : recherche d’opiacés Suivi du traitement : recherche d’opiacés

dans les urines dans les urines

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METHADONE CHLORYDRATEMETHADONE CHLORYDRATE• Contre-indicationsContre-indications

– Age inférieur à 15 ansAge inférieur à 15 ans– Insuffisance respiratoire graveInsuffisance respiratoire grave– Hypersensibilité à la méthadoneHypersensibilité à la méthadone– Antécédents cardiaquesAntécédents cardiaques– Morphiniques agonistes-antagonistes (diminution Morphiniques agonistes-antagonistes (diminution

de l’effet antalgique avec signes de sevrage)de l’effet antalgique avec signes de sevrage)

• Interactions médicamenteuses déconseillées Interactions médicamenteuses déconseillées – Antiarythmiques, certains neuroleptiques, et Antiarythmiques, certains neuroleptiques, et

beaucoup d’autres médicaments pouvant beaucoup d’autres médicaments pouvant entraîner des problèmes cardiaquesentraîner des problèmes cardiaques

– Alcool, anxiolytiques, benzo… : majorent l’effet Alcool, anxiolytiques, benzo… : majorent l’effet sédatifsédatif

– Naltrexone : risque d’apparition de signes de Naltrexone : risque d’apparition de signes de sevragesevrage

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METHADONE CHLORYDRATEMETHADONE CHLORYDRATE• Grossesse et allaitementGrossesse et allaitement : :

Rapport bénéfice/risque pour la mère et pour Rapport bénéfice/risque pour la mère et pour l’enfantl’enfant

Risque de syndrome de sevrage chez le nouveau-néRisque de syndrome de sevrage chez le nouveau-né

• Effets indésirablesEffets indésirables : :- - Lors de la mise en place du traitementLors de la mise en place du traitement : :

Euphorie, vertiges, somnolence, nausées, Euphorie, vertiges, somnolence, nausées, vomissements, constipation, sédation, vomissements, constipation, sédation, hypersudation, dysurie, oedèmeshypersudation, dysurie, oedèmes

- - En phase d’entretienEn phase d’entretien : :

Hypersudation, nausées, constipationHypersudation, nausées, constipation

• Surdosage :Surdosage :

- - Dépression respiratoire, coma, hypotension Dépression respiratoire, coma, hypotension artérielle, risque d’arrêt cardio-respiratoireartérielle, risque d’arrêt cardio-respiratoire

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EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE

• Consommation déclarée adultes 18-64ans Consommation déclarée adultes 18-64ans en 2005en 2005

Au moins 1 fois dans la vieAu moins 1 fois dans la vie

1.3% des hommes et 0.4% des femmes1.3% des hommes et 0.4% des femmes

• Consommation déclarée jeunes de 17ans en Consommation déclarée jeunes de 17ans en 20052005

Au moins 1 fois dans la vieAu moins 1 fois dans la vie

0.8% des garçons et 0.6% des filles0.8% des garçons et 0.6% des filles

Au moins 1 fois dans les 30 derniers joursAu moins 1 fois dans les 30 derniers jours

0.3% des garçons et 0.2% des filles0.3% des garçons et 0.2% des filles

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EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE

• Mortalité en 2004Mortalité en 2004 : :

- 37 décès rattachés à une surdose - 37 décès rattachés à une surdose d’héroïne ou d’un autre opiacéd’héroïne ou d’un autre opiacé

- 86 cas de décès par sida recensés - 86 cas de décès par sida recensés chez les consommateurs de drogues chez les consommateurs de drogues utilisant la voie injectable, en utilisant la voie injectable, en majorité héroïne ou opiacésmajorité héroïne ou opiacés

• Traitements de substitution en 2003Traitements de substitution en 2003 : :

- Méthadone : entre11000 et 17000- Méthadone : entre11000 et 17000

- Buprénorphine : entre 72000 et - Buprénorphine : entre 72000 et 8500085000

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MEDICAMENTS PSYCHOACTIFSMEDICAMENTS PSYCHOACTIFS• Permettent d’atténuer ou de faire disparaître Permettent d’atténuer ou de faire disparaître

une souffrance psychique : anxiété, une souffrance psychique : anxiété, dépression, troubles délirants, etc…dépression, troubles délirants, etc…

• Leurs effets diffèrent selon leur composition, Leurs effets diffèrent selon leur composition, les doses administrées et la sensibilité les doses administrées et la sensibilité individuelle du patientindividuelle du patient

• Les interactions entre médicaments et autre Les interactions entre médicaments et autre substances psychoactives peuvent substances psychoactives peuvent comporter des dangers (potentialisation ou comporter des dangers (potentialisation ou annulation des effets)annulation des effets)

• Les effets d’un médicament psychoactif Les effets d’un médicament psychoactif diffèrent selon la catégorie à laquelle il diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartientappartient

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• TRANQUILLISANTS OU ANXIOLYTIQUESTRANQUILLISANTS OU ANXIOLYTIQUES

– Ils diminuent l’angoisse et les Ils diminuent l’angoisse et les manifestations de l’anxiété (insomnie, manifestations de l’anxiété (insomnie, tension musculaire…)tension musculaire…)

– Ils ne sont pas indiqués pour une maladie Ils ne sont pas indiqués pour une maladie précise mais pour répondre à un état précise mais pour répondre à un état d’anxiétéd’anxiété

– Les tranquillisants les plus prescrits Les tranquillisants les plus prescrits appartiennent à la famille des appartiennent à la famille des benzodiazépines, connues pour le risque benzodiazépines, connues pour le risque de dépendance qu’elles entraînentde dépendance qu’elles entraînent

– Ils sont parfois utilisés de façon Ils sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d’autres produits association à d’autres produits

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• SOMNIFERES OU HYPNOTIQUESSOMNIFERES OU HYPNOTIQUES

- Ils sont destinés à provoquer et/ou - Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeilmaintenir le sommeil- Ils peuvent diminuer la vigilance- Ils peuvent diminuer la vigilance- Ils sont parfois utilisés de façon - Ils sont parfois utilisés de façon abusives, à doses massives ou en abusives, à doses massives ou en association à d’autres produitsassociation à d’autres produits

• NEUROLEPTIQUESNEUROLEPTIQUES

– Ils relèvent de prescriptions Ils relèvent de prescriptions psychiatriques, notamment pour le psychiatriques, notamment pour le traitement des psychoses (maladies traitement des psychoses (maladies mentales qui affectent les mentales qui affectent les comportements, le rapport la réalité)comportements, le rapport la réalité)

– Ces traitements ne sont pas utilisés à Ces traitements ne sont pas utilisés à des fins toxicomaniaquesdes fins toxicomaniaques

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• ANTIDEPRESSEURSANTIDEPRESSEURS

– Traitement de la dépression : tristesse, Traitement de la dépression : tristesse, diminution de l’intérêt ou du plaisir à diminution de l’intérêt ou du plaisir à vivre, troubles du sommeil, troubles vivre, troubles du sommeil, troubles alimentaires, sensation de fatigue ou alimentaires, sensation de fatigue ou perte d’énergie inexpliquée, sentiment perte d’énergie inexpliquée, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité de dévalorisation ou de culpabilité excessive, diminution de l’aptitude à excessive, diminution de l’aptitude à penser et à se concentrerpenser et à se concentrer

– Ces médicaments peuvent entraîner Ces médicaments peuvent entraîner perte de vigilance, somnolence ou perte de vigilance, somnolence ou excitationexcitation

– Pas de réelle dépendance physique, Pas de réelle dépendance physique, mais l’arrêt doit être progressifmais l’arrêt doit être progressif

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MEDICAMENTS MEDICAMENTS PSYCHOACTIFS ET PSYCHOACTIFS ET

TOXICOMANIETOXICOMANIE

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3 types de toxicomanies médicamenteuses3 types de toxicomanies médicamenteuses ::

1.1. Une escalade à l’insu du patientUne escalade à l’insu du patient

• Suite à une prescription, face à la Suite à une prescription, face à la persistance des souffrances ou à persistance des souffrances ou à l’apparition de symptômes nouveaux, l’apparition de symptômes nouveaux, l’escalade médicamenteuse s’installel’escalade médicamenteuse s’installe

• La personne cherche toujours le La personne cherche toujours le médicament qui le guérira et le médicament qui le guérira et le médecin prescrit de nouveaux médecin prescrit de nouveaux médicaments et/ou augmente les dosesmédicaments et/ou augmente les doses

• La situation se complique si le patient La situation se complique si le patient fait lui-même ses mélanges, et consulte fait lui-même ses mélanges, et consulte plusieurs médecinsplusieurs médecins

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2. 2. Surconsommation médicamenteuse Surconsommation médicamenteuse volontairevolontaire

• Concerne les médicaments psychotropes, Concerne les médicaments psychotropes, notamment les opiacés, les notamment les opiacés, les benzodiazépines…benzodiazépines…

• Les associations ne sont pas rares et la vie Les associations ne sont pas rares et la vie de l’usager est centrée sur sa de l’usager est centrée sur sa consommationconsommation

• Effets recherchés : oubli, sommeil, Effets recherchés : oubli, sommeil, soulagement de l’anxiété, mais aussi soulagement de l’anxiété, mais aussi sensations voluptueuses ou plaisir de sensations voluptueuses ou plaisir de fonctionner dans un état secondfonctionner dans un état second

3.3. Consommation médicamenteuse chez les Consommation médicamenteuse chez les toxicomanes à l’héroïne ou à la cocaïnetoxicomanes à l’héroïne ou à la cocaïne

• Pour apporter des sensations nouvelles ou Pour apporter des sensations nouvelles ou moduler les effets sédatifs ou excitants des moduler les effets sédatifs ou excitants des substances consomméessubstances consommées

• Association fréquente avec l’alcool, le Association fréquente avec l’alcool, le cannabiscannabis

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DANGER DES BENZODIAZEPINESDANGER DES BENZODIAZEPINES• Effets indésirables :Effets indésirables :

– Perte de mémoire des faits récentsPerte de mémoire des faits récents– Baisse de la vigilance, somnolence, Baisse de la vigilance, somnolence,

diminution des réflexes diminution des réflexes – Effets désinhibants menant à des actes Effets désinhibants menant à des actes

incontrôlésincontrôlés– La prise d’alcool augmente l’effet sédatifLa prise d’alcool augmente l’effet sédatif– Risque de dépression respiratoire si Risque de dépression respiratoire si

association avec produits de substitutionassociation avec produits de substitution– Dépendance physique et psychique Dépendance physique et psychique

favorisée par la durée, la dose du favorisée par la durée, la dose du traitement et l’association à l’alcooltraitement et l’association à l’alcool

– Signes de manque : insomnies, douleurs Signes de manque : insomnies, douleurs musculaires, anxiété, irritabilité et musculaires, anxiété, irritabilité et agitationagitation

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EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE• Consommation déclaréeConsommation déclaréeAdulte 15-75ans, en 2000Adulte 15-75ans, en 2000 : : Au cours de l’année : Au cours de l’année : 12% des hommes et 20% des femmes au 12% des hommes et 20% des femmes au

moins un anxiolytique ou hypnotiquemoins un anxiolytique ou hypnotique6% des hommes et 12% des femmes au 6% des hommes et 12% des femmes au

moins un antidépresseurmoins un antidépresseur

Jeunes de 17ans, en 2005Jeunes de 17ans, en 2005 : :8% des garçons et 22% des filles un 8% des garçons et 22% des filles un

psychotrope au cours de l’annéepsychotrope au cours de l’année• Tendance statistique : Tendance statistique : Anxiolytiques et hypnotiques stables, Anxiolytiques et hypnotiques stables,

antidépresseurs en hausseantidépresseurs en hausse

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AUTRES DROGUESAUTRES DROGUES

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1 - HALLUCINOGENES 1 - HALLUCINOGENES SYNTHETIQUESSYNTHETIQUES

Le LSDLe LSD

– Substance fabriquée à partir de l’acide Substance fabriquée à partir de l’acide lysergique (« acide ») caractérisée par une lysergique (« acide ») caractérisée par une puissante action hallucinogènepuissante action hallucinogène

– L’acide lysergique est produit par un L’acide lysergique est produit par un champignon, l’ergot de seiglechampignon, l’ergot de seigle

– Présentation : petit buvard portant un Présentation : petit buvard portant un dessin, ou micropointe, ou forme liquidedessin, ou micropointe, ou forme liquide

– Administration par voie oraleAdministration par voie orale– Effets après 30 minutes, durant entre 5 et Effets après 30 minutes, durant entre 5 et

12heures12heures– Sensation de malaise peut persister Sensation de malaise peut persister

pendant plusieurs jourspendant plusieurs jours

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LSD : EFFETS ET DANGERSLSD : EFFETS ET DANGERS

• Modifications sensorielles intensesModifications sensorielles intenses• Hallucinations et perte plus ou moins Hallucinations et perte plus ou moins

marquée du sens des réalitésmarquée du sens des réalités• L’usager peut éprouver un état L’usager peut éprouver un état

confusionnel accompagné d’angoisses, de confusionnel accompagné d’angoisses, de crises de panique (bad-trip), de phobies, crises de panique (bad-trip), de phobies, de bouffées délirantesde bouffées délirantes

• La « descente » peut être très désagréable La « descente » peut être très désagréable et générer un profond mal-êtreet générer un profond mal-être

• Le consommateur s’expose à des Le consommateur s’expose à des hallucinations cauchemardesques, des hallucinations cauchemardesques, des illusions délirantes dangereuses (par ex illusions délirantes dangereuses (par ex imaginer pouvoir voler…)imaginer pouvoir voler…)

• Ou des perturbations psychiques Ou des perturbations psychiques prolongéesprolongées

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La KétamineLa Kétamine

• En France le chlorhydrate de kétamine est En France le chlorhydrate de kétamine est utilisé en anesthésieutilisé en anesthésie

• A dose plus faible elle génère des effets A dose plus faible elle génère des effets hallucinogèneshallucinogènes

• Sniffé, notamment chez les Sniffé, notamment chez les consommateurs de cocaïneconsommateurs de cocaïne

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Effets et dangersEffets et dangers : :

– Engourdissement avec perte du sens Engourdissement avec perte du sens de l’espacede l’espace

– Sentiment de dissociation entre le Sentiment de dissociation entre le corps et l’espritcorps et l’esprit

– Durée des effets : 2 à 4 heuresDurée des effets : 2 à 4 heures– Accoutumance et augmentation des Accoutumance et augmentation des

dosesdoses– Troubles psychiques (anxiété, attaques Troubles psychiques (anxiété, attaques

de panique) et neurologiques de panique) et neurologiques (paralysies temporaires) surtout si (paralysies temporaires) surtout si association avec autres hallucinogènes association avec autres hallucinogènes et alcoolet alcool

– Chutes, pertes de connaissances voire Chutes, pertes de connaissances voire coma, brûlures du fait de l’anesthésiecoma, brûlures du fait de l’anesthésie

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2 - HALLUCINOGENES 2 - HALLUCINOGENES NATURELSNATURELS

• Les champignons hallucinogènesLes champignons hallucinogènes

– Consommation régulière très Consommation régulière très épisodique (jeunes à la recherche épisodique (jeunes à la recherche d’expérience intérieure ou d’une d’expérience intérieure ou d’une aventure de groupe)aventure de groupe)

– Variété la plus connue : famille des Variété la plus connue : famille des psilocybespsilocybes

– Principe actif = psilocybinePrincipe actif = psilocybine– En vente libre dans certains pays, En vente libre dans certains pays,

réseaux parallèles et internet réseaux parallèles et internet

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HALLUCINOGENES NATURELSHALLUCINOGENES NATURELS• Effets et dangers des champignons Effets et dangers des champignons

hallucinogèneshallucinogènes – Effet hallucinogène et euphorisantEffet hallucinogène et euphorisant– Risque de crises d’angoisse, perte de Risque de crises d’angoisse, perte de

contrôle, bad-tripcontrôle, bad-trip– Tous ces champignons sont vénéneux et Tous ces champignons sont vénéneux et

présentent un risque toxique mortelprésentent un risque toxique mortel

Autres plantes hallucinogènesAutres plantes hallucinogènes (très (très marginal en France) marginal en France)

– Plante à mescaline ou cactus Plante à mescaline ou cactus hallucinogènes (peyotl)hallucinogènes (peyotl)

– Salva DivinoriumSalva Divinorium– Datura, belladone, mandragore…Datura, belladone, mandragore…– Ayahuasca, ibogaAyahuasca, ibogaLeur consommation peut être mortelleLeur consommation peut être mortelle

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3 - POPPERS COLLES ET AUTRES 3 - POPPERS COLLES ET AUTRES SOLVANTSSOLVANTS• Les poppersLes poppers

– Préparations contenant des nitrites dissous Préparations contenant des nitrites dissous dans des solvants, présentés comme dans des solvants, présentés comme aphrodisiaques et euphorisantsaphrodisiaques et euphorisants

– Présentation : flacon ou ampoulePrésentation : flacon ou ampoule– Administration : inhalationAdministration : inhalation– Vente interdite en France (si nitrite de pentyle Vente interdite en France (si nitrite de pentyle

ou butyle)ou butyle)– Consommés par jeunes adultes, milieu festifConsommés par jeunes adultes, milieu festif– Utilisés depuis les années 70 dans les milieux Utilisés depuis les années 70 dans les milieux

homosexuelshomosexuels

Effets et dangersEffets et dangers : :– Sensation d’euphorie, dilatation intense des Sensation d’euphorie, dilatation intense des

vaisseaux, accélération du rythme cardiaquevaisseaux, accélération du rythme cardiaque– Problèmes de vertiges et maux de tête si Problèmes de vertiges et maux de tête si

consommation répétée, et à forte dose : consommation répétée, et à forte dose : dépression respiratoire, anémie grave, dépression respiratoire, anémie grave, troubles de l’érection, intoxication…troubles de l’érection, intoxication…

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• Autres inhalants et solvantsAutres inhalants et solvants• Substances contenues dans des produits Substances contenues dans des produits

d’usage courantsd’usage courants• Inhalés, en particulier par des enfants ou Inhalés, en particulier par des enfants ou

jeunes adolescentsjeunes adolescents• Les plus connus : éther, trichloréthylène, Les plus connus : éther, trichloréthylène,

acétoneacétone• On les trouve dans les colles, solvants, On les trouve dans les colles, solvants,

détachants, vernis, dérivés du pétrole, gaz détachants, vernis, dérivés du pétrole, gaz propulseurs de bombes aérosolspropulseurs de bombes aérosols

• Effets et dangersEffets et dangers : :• Euphorie, sensation d’ivresse, Euphorie, sensation d’ivresse,

hallucinations, somnolence…hallucinations, somnolence…• Risques d’accidents : asphyxie (sac Risques d’accidents : asphyxie (sac

plastique), explosion (solvants volatils)plastique), explosion (solvants volatils)• Forte toxicité :arrêt cardiaque, pathologies Forte toxicité :arrêt cardiaque, pathologies

neurologiques, lésions des reins, du foie, neurologiques, lésions des reins, du foie, des voies respiratoires, du système digestif, des voies respiratoires, du système digestif, troubles du comportement troubles du comportement

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4 – LE GHB (ou GAMMA OH)4 – LE GHB (ou GAMMA OH)• Rare en France, cantonné à certains Rare en France, cantonné à certains

milieux festifsmilieux festifs• Molécule anesthésique à usage médicalMolécule anesthésique à usage médical• Action euphorisante puis sédativeAction euphorisante puis sédative• Forme de poudre soluble ou forme liquideForme de poudre soluble ou forme liquide• Effets 15 min après, durant 45 à 90 min Effets 15 min après, durant 45 à 90 min

avec euphorie et capacité de communiquer avec euphorie et capacité de communiquer amplifiéeamplifiée

• Peut entraîner vertiges, nausées, Peut entraîner vertiges, nausées, hallucinationshallucinations

• Si fortement dosé ou associé à l’alcool, Si fortement dosé ou associé à l’alcool, risque de coma de quelques heures suivi risque de coma de quelques heures suivi d’une amnésie , d’où son appellation d’une amnésie , d’où son appellation importée des USA de « rape drug » ou importée des USA de « rape drug » ou drogue du violdrogue du viol

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EPIDEMIOLOGIEEPIDEMIOLOGIE

• Consommations déclaréesConsommations déclarées– En 2005, adultes 18 à 65ansEn 2005, adultes 18 à 65ans

Au moins une fois dans la vieAu moins une fois dans la vie : :

LSDLSD : 2.6% des hommes et 0.6% des femmes : 2.6% des hommes et 0.6% des femmes

ChampignonsChampignons : 4,3% des hommes et 1.4% des : 4,3% des hommes et 1.4% des femmesfemmes

– En 2005, jeunes de 17ansEn 2005, jeunes de 17ans : :

Au moins une fois dans la vieAu moins une fois dans la vie : :

PoppersPoppers : 6.2% des garçons et 4.8% des filles : 6.2% des garçons et 4.8% des filles

LSDLSD : 1.3% des garçons et 0.9% des filles : 1.3% des garçons et 0.9% des filles

ChampignonsChampignons : 5.2% des garçons et 2.1% des : 5.2% des garçons et 2.1% des fillesfilles

KétamineKétamine : 0.6% des garçons et 0.4% des filles : 0.6% des garçons et 0.4% des filles

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CANNABISCANNABIS

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Caractéristiques de la planteCaractéristiques de la plante

• L’ herbeL’ herbe : marijuana, ganga… : marijuana, ganga…Feuilles et sommités fleuries séchées (5 à 25% Feuilles et sommités fleuries séchées (5 à 25% de THC)de THC)Fumée souvent pure sur le continent Fumée souvent pure sur le continent américainaméricainFumée mélangée à du tabac en EuropeFumée mélangée à du tabac en Europe(l’ herbe chimique contient plus de THC)(l’ herbe chimique contient plus de THC)

• La résineLa résine : shit, haschich… (5 à 40% de THC) : shit, haschich… (5 à 40% de THC)• L’ huileL’ huile : :

Extraction de la résine par de l’alcool à 90° Extraction de la résine par de l’alcool à 90° (30 à 60% de THC)(30 à 60% de THC)

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Types de préparation du Types de préparation du cannabiscannabis

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LEGISLATIONLEGISLATION

Le code pénalLe code pénal

Loi du 31/12/70 sur les stupéfiantsLoi du 31/12/70 sur les stupéfiants : :• réprimer le traficréprimer le trafic• sanctionner l’usagesanctionner l’usage• proposer une alternative thérapeutique avec proposer une alternative thérapeutique avec

gratuité des soins et anonymatgratuité des soins et anonymatLoi du 16/12/92Loi du 16/12/92 : :

• répression des trafiquants et du blanchimentrépression des trafiquants et du blanchiment

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Le code de Santé PubliqueLe code de Santé Publique  

• Programme de lutte contre la toxicomanieProgramme de lutte contre la toxicomanie• sanction de l’usage illicite de stupéfiants sanction de l’usage illicite de stupéfiants

(amende, emprisonnement)(amende, emprisonnement)• mise sous surveillance de l’autorité sanitaire mise sous surveillance de l’autorité sanitaire • gratuité des soinsgratuité des soins• anonymat respectéanonymat respecté• l’ injonction thérapeutique peut être l’ injonction thérapeutique peut être

ordonnée par le procureur de la République ordonnée par le procureur de la République ou par le juge d’instructionou par le juge d’instruction

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Le code du travailLe code du travail

• pas de discrimination à l’embauche pour pas de discrimination à l’embauche pour état de santé sauf si inaptitudeétat de santé sauf si inaptitude

• examens complémentaires possibles :examens complémentaires possibles :pour déterminer l’ aptitude au poste pour déterminer l’ aptitude au poste (dépister les affections comportant une (dépister les affections comportant une contre indication à un poste)contre indication à un poste)pour dépister des maladies professionnellespour dépister des maladies professionnelles

• règlement intérieur écrit :règlement intérieur écrit :hygiène, sécurité, disciplinehygiène, sécurité, discipline

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Le code de la routeLe code de la route

• loi du 03/02/03loi du 03/02/03 :  : Dépistage possible devant tout type Dépistage possible devant tout type d’accident de la route ou infraction au d’accident de la route ou infraction au code de la routecode de la route

• code des transports 07/05/97 :code des transports 07/05/97 :Liste des incapacités physiques Liste des incapacités physiques incompatibles avec l’obtention ou le incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis. En cas d’abus ou maintien du permis. En cas d’abus ou de dépendance = incompatibilité totalede dépendance = incompatibilité totale

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I - EPIDEMIOLOGIEI - EPIDEMIOLOGIE

1/ Populations concernées et contexte d’usage1/ Populations concernées et contexte d’usage

a/ Age, sexe, milieu social, facteurs associésa/ Age, sexe, milieu social, facteurs associés

→ → ExpérimentationExpérimentation• • 1 adulte sur 4 : au moins 1 fois1 adulte sur 4 : au moins 1 fois• • Avant 18 ans : Avant 18 ans :

60 % des garçons60 % des garçons50 % des filles50 % des filles

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→ → Consommation quotidienneConsommation quotidienne

• A 18 ans : A 18 ans : 10 % des garçons10 % des garçons3 % des filles3 % des filles

• La consommationLa consommations’estompe après 35 anss’estompe après 35 ansdisparaît après 55 ansdisparaît après 55 ans

• Le cannabis : Le cannabis : touche tous les milieux sociauxtouche tous les milieux sociaux plutôt les jeunes et les garçonsplutôt les jeunes et les garçons

1ère substance illicite consommée en 1ère substance illicite consommée en FranceFrance

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Consommation occasionnelle de Consommation occasionnelle de cannabis en France en 2002, selon cannabis en France en 2002, selon l’âgel’âge

Cannabis une fois dans la vie

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-75ans

Le cannabis est surtout consommé

par les plus jeunes.

CAN06-EPI03

Source : OFDT

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→ → Facteurs associés à une fréquence élevée Facteurs associés à une fréquence élevée de consommationde consommation  

• difficultés familiales ou scolairesdifficultés familiales ou scolaires• troubles du comportementtroubles du comportement• malaise psychologiquemalaise psychologique• fréquence des sorties (musicales)fréquence des sorties (musicales)• autres produits consommés :autres produits consommés :• Consommation de cannabis largement Consommation de cannabis largement

associée à celle du tabac et de l’alcool, associée à celle du tabac et de l’alcool, surtout chez les garçonssurtout chez les garçons

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→ → Différences régionales : en 2001Différences régionales : en 2001

• Fréquence d’expérimentation de : Fréquence d’expérimentation de :

59 % : Bretagne, Sud Ouest, 59 % : Bretagne, Sud Ouest, pourtour méditerranéenpourtour méditerranéen

39 % : Nord et Centre39 % : Nord et Centre

49 % : région parisienne49 % : région parisienne

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b- b- motifs, fréquence et contextes d’usagemotifs, fréquence et contextes d’usage→ → ExpérimentationExpérimentation   • au cours de la 16ème annéeau cours de la 16ème année• comme la 1ère ivresse alcooliquecomme la 1ère ivresse alcoolique• 2 ans après la 1ère cigarette2 ans après la 1ère cigarette→ → Motifs invoqués par les adultesMotifs invoqués par les adultes : :• détente ou bien-être (30 %)détente ou bien-être (30 %)• curiosité (30 %)curiosité (30 %)• envie de s’amuser (12 %)envie de s’amuser (12 %)• convivialité (10 %)convivialité (10 %)• plaisir, complicité avec les pairs, conformité, plaisir, complicité avec les pairs, conformité,

recherche d’ivresse (en dernier)recherche d’ivresse (en dernier)

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→ → Chez les jeunes :Chez les jeunes :• Usage régulier, voire quotidien accru Usage régulier, voire quotidien accru

ces 10 dernières annéesces 10 dernières années

En 2003 :En 2003 :• 51 % des garçons âgés de 18 ans ont 51 % des garçons âgés de 18 ans ont

consommé pendant l’annéeconsommé pendant l’année• 21 % régulièrement21 % régulièrement• 10 % quotidiennement10 % quotidiennement

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2/ 2/ Conséquences sanitaires et socialesConséquences sanitaires et sociales : :a - a - Problèmes rencontrés au moins 1 foisProblèmes rencontrés au moins 1 fois

A 17-18 ans, consommateurs quotidiens :A 17-18 ans, consommateurs quotidiens :

• Problème de mémoire (75 %)Problème de mémoire (75 %)• Reproches de l’entourage (68 %)Reproches de l’entourage (68 %)• Mauvais résultats scolaires, conflits, … Mauvais résultats scolaires, conflits, …

(55 %)(55 %)

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b - b - Demandes de traitement en Demandes de traitement en augmentationaugmentation

En 2002 dans les centres de soins En 2002 dans les centres de soins spécialisésspécialisés

aux toxicomanes (CSST) :aux toxicomanes (CSST) :

• 25 % pour le cannabis25 % pour le cannabis• 60 % : 1ère prise en charge60 % : 1ère prise en charge• 1 sur 4 adressés par l’institution juridique1 sur 4 adressés par l’institution juridique

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c - c - Mortalité, morbiditéMortalité, morbiditéAucun cas de décès par intoxication aiguëAucun cas de décès par intoxication aiguë Présomptions sur l’implication du cannabis :Présomptions sur l’implication du cannabis :

• dans les accidents de la circulation routièredans les accidents de la circulation routière• dans les cancers pulmonaires et des voies dans les cancers pulmonaires et des voies

aéro-digestives supérieuresaéro-digestives supérieures• dans certaines pathologies psychiatriquesdans certaines pathologies psychiatriques

d - d - Interpellations pour usageInterpellations pour usageX 4X 4 entre 1990 (20000) et 2000 (82000) entre 1990 (20000) et 2000 (82000)

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3/ 3/ Offre de cannabisOffre de cannabis• ↑ ↑ en France et en Europeen France et en Europe• Maroc : provenance principale des produits Maroc : provenance principale des produits

saisis en Francesaisis en France• 2/3 des jeunes scolarisés connaissent un 2/3 des jeunes scolarisés connaissent un

endroit pour en acheterendroit pour en acheter• Prix d’achat relativement peu élevé (6 € le Prix d’achat relativement peu élevé (6 € le

gramme)gramme)• Apparition de produits très fortement dosés Apparition de produits très fortement dosés

en delta9-tétrahydrocannabinol (THC)en delta9-tétrahydrocannabinol (THC)

Plan gouvernemental de lutte contre Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2004-les drogues et les toxicomanies 2004-2008 pour renverser cette tendance2008 pour renverser cette tendance

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III- Les effets somatiquesIII- Les effets somatiques

• Cardio-vasculaires : hypotension et tachycardie, Cardio-vasculaires : hypotension et tachycardie, céphalées, cas d’artériopathie rapportés céphalées, cas d’artériopathie rapportés

• Hyperhémie conjonctivale, mydriaseHyperhémie conjonctivale, mydriase• Système digestif : sécheresse buccale (baisse Système digestif : sécheresse buccale (baisse

des sécrétions salivaires) et constipation des sécrétions salivaires) et constipation (réduction de la motricité) ou diarrhée à dose (réduction de la motricité) ou diarrhée à dose élevéeélevée

• Bronchite chronique, (risque de cancer Bronchite chronique, (risque de cancer pulmonaire et des VADS). 1 joint est 4 fois + pulmonaire et des VADS). 1 joint est 4 fois + toxique qu’ 1 cigarettetoxique qu’ 1 cigarette

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• Cannabis et grossesse :Cannabis et grossesse :

Il a été démontré que le cannabis Il a été démontré que le cannabis entraîne des altérations entraîne des altérations neurocomportementales et neurocomportementales et développementales significatives chez développementales significatives chez les sujets exposés in utéro : troubles les sujets exposés in utéro : troubles mnésiques, attentionnels,d’intégration mnésiques, attentionnels,d’intégration des données, hyperactivité, des données, hyperactivité, comportements impulsifscomportements impulsifs

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APPLICATIONS THERAPEUTIQUESAPPLICATIONS THERAPEUTIQUES

Partisans et opposants à l ’usage du cannabis Partisans et opposants à l ’usage du cannabis s ’affrontent également sur le terrain des s ’affrontent également sur le terrain des possibles applications thérapeutiques :possibles applications thérapeutiques :

• Effet analgésiqueEffet analgésique

• Effet anti-émétique et orexigèneEffet anti-émétique et orexigène

• Autres effets thérapeutiquesAutres effets thérapeutiques– BronchodilatateurBronchodilatateur– AntiglaucomateuxAntiglaucomateux– AnticonvulsivantAnticonvulsivant

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IV- IV- Troubles liés à la consommation Troubles liés à la consommation de cannabisde cannabis

1/ Consommation aiguë1/ Consommation aiguë : :

• La modification des performances apparaît La modification des performances apparaît entre 15 et 30 min. après inhalation,entre 15 et 30 min. après inhalation,

voire plus tard chez les usagers réguliersvoire plus tard chez les usagers réguliers

• Les effets pourraient durer 24 heuresLes effets pourraient durer 24 heures

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→ → L’ivresse cannabiqueL’ivresse cannabique : :

• sentiment de bien-être, de bonheur, euphoriesentiment de bien-être, de bonheur, euphorie• excitation, exaltation imaginaireexcitation, exaltation imaginaire• erreurs d’appréciation du temps, de l’espace, erreurs d’appréciation du temps, de l’espace,

sentiment de ralentissement du tempssentiment de ralentissement du temps• perception sensorielles accrues selon les perception sensorielles accrues selon les

doses (modifications doses (modifications auditives,visuelles,tactiles, hallucinations…)auditives,visuelles,tactiles, hallucinations…)

• Parfois expériences inquiétantes : angoisse, Parfois expériences inquiétantes : angoisse, vécu hallucinatoire délirantvécu hallucinatoire délirant

• Perturbation de la mémoire de fixation, Perturbation de la mémoire de fixation, augmentation du temps de réaction, augmentation du temps de réaction, difficultés à effectuer les tâches complexes, difficultés à effectuer les tâches complexes, troubles de la coordination motricetroubles de la coordination motrice

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2/ 2/ Consommation chronique : :

Elle retentit sur les performances comportementales, Elle retentit sur les performances comportementales, sociales, scolaires et professionnellessociales, scolaires et professionnelles→ → Le syndrome amotivationnel :Le syndrome amotivationnel :

• Déficit des activités scolaires ou professionnelles, Déficit des activités scolaires ou professionnelles, baisse des performances baisse des performances

• Asthénie physique et intellectuelle, humeur Asthénie physique et intellectuelle, humeur dépressivedépressive

• Désinsertion socialeDésinsertion sociale• Sujets passifsSujets passifs• Troubles du fonctionnement intellectuelTroubles du fonctionnement intellectuel• Troubles de l’attention et de la mémoireTroubles de l’attention et de la mémoire• Pensée abstraite, pauvre et flouePensée abstraite, pauvre et floue• Indifférence affective, rétrécissement de la vie Indifférence affective, rétrécissement de la vie

relationnellerelationnelle• Consommation auto thérapeutiqueConsommation auto thérapeutique

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3/ Conclusion3/ Conclusion

• Les effets induits dépendent de la doseLes effets induits dépendent de la dose• Variations individuelles des effetsVariations individuelles des effets• Hypothèse d’un effet neurotoxique sur le Hypothèse d’un effet neurotoxique sur le

cerveau en cours de maturationcerveau en cours de maturation• L’ âge de début est un facteur prédictif de L’ âge de début est un facteur prédictif de

l’altération cognitivel’altération cognitive• Altération des comportements Altération des comportements

automatiques de conduite (suivi de route) automatiques de conduite (suivi de route) après consommationaprès consommation

• Risque accidentel routier potentialisé lors de Risque accidentel routier potentialisé lors de l’association alcool cannabisl’association alcool cannabis

• Altération des performances sociales et Altération des performances sociales et scolaires après usage répété et régulierscolaires après usage répété et régulier

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V – V – Troubles liés au cannabis

1 - 1 - Ivresse ou intoxication cannabique

2 - A2 - Abus et usage nocifbus et usage nocif

Poursuite de l’utilisation du produit malgré l’existence de Poursuite de l’utilisation du produit malgré l’existence de complications physiques, psychiques, relationnelles, complications physiques, psychiques, relationnelles, professionnelles ou judiciairesprofessionnelles ou judiciairesRelation pathologique avec le produitRelation pathologique avec le produitSous-estimation, banalisation du comportement de Sous-estimation, banalisation du comportement de consommationconsommation

Différent de la consommation occasionnelle :Différent de la consommation occasionnelle :liée à des circonstances socialesliée à des circonstances socialesmodéréemodéréeà caractère d’exceptionà caractère d’exception

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33 – – DépendanceDépendance

• Diagnostic : critères biologiques, psychologiques et Diagnostic : critères biologiques, psychologiques et comportementauxcomportementaux

• Associée ou non à une dépendance physique avec Associée ou non à une dépendance physique avec

l’existence d’une tolérance à des doses de plus en l’existence d’une tolérance à des doses de plus en plus élevées ou d’un syndrome de sevrageplus élevées ou d’un syndrome de sevrage

• Phénomène essentiel de la dépendance : le désir Phénomène essentiel de la dépendance : le désir compulsif de consommercompulsif de consommerTouche Touche 10% d’expérimentateurs (comme 10% d’expérimentateurs (comme l’alcool)l’alcool)15 à 20% d’adolescents expérimentateurs15 à 20% d’adolescents expérimentateursD’intensité modérée, elle régresse dans 2/3 des cas D’intensité modérée, elle régresse dans 2/3 des cas entre 25 et 30 ansentre 25 et 30 ans

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Syndrome de sevrage du cannabisSyndrome de sevrage du cannabis

• Anxiété, irritabilité, agitation, trouble du Anxiété, irritabilité, agitation, trouble du sommeil, possibles dans les 15 jours après sommeil, possibles dans les 15 jours après l’arrêt (longue élimination du THC)l’arrêt (longue élimination du THC)

Association ou évolution vers la prise Association ou évolution vers la prise d’autres toxiquesd’autres toxiques ? ?

• Ne sont pas constantesNe sont pas constantes• D’autres consommations occasionnelles D’autres consommations occasionnelles

associées peuvent faire craindre une associées peuvent faire craindre une évolution ultérieure vers une polytoxicomanieévolution ultérieure vers une polytoxicomanie

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VIVI – –Troubles induits par le cannabisTroubles induits par le cannabis11 - - Troubles anxieuxTroubles anxieux

Attaque de paniqueAttaque de panique (bad trip), de survenue (bad trip), de survenue brutale avec :brutale avec :

• Sentiment d’être détaché de soi Sentiment d’être détaché de soi (dépersonnalisation)(dépersonnalisation)

• Sentiment d’être en dehors de la réalité Sentiment d’être en dehors de la réalité (déréalisation)(déréalisation)

• Peur de perdre le contrôle de soi ou de Peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir foudevenir fou

• Régression spontanée en quelques heures Régression spontanée en quelques heures ou sous traitement anxiolytiqueou sous traitement anxiolytique

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22 - - Troubles psychiatriquesTroubles psychiatriques

• Bouffées délirantes aiguës : rares, posent la Bouffées délirantes aiguës : rares, posent la question d’une entrée dans un trouble question d’une entrée dans un trouble schizophrèneschizophrène

• Hallucinations plutôt visuelles,Hallucinations plutôt visuelles,• Troubles du comportement : auto et hétéro Troubles du comportement : auto et hétéro

agressivité, confusion, désorientation agressivité, confusion, désorientation temporo spatialetemporo spatiale

• Résolution sous traitement neuroleptique de Résolution sous traitement neuroleptique de quelques jours à quelques semainesquelques jours à quelques semaines

• Parfois, hospitalisation nécessaire si troubles Parfois, hospitalisation nécessaire si troubles majeurs du comportementsmajeurs du comportements

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Autres troubles psychiatriquesAutres troubles psychiatriques  : : 

• Sentiments persécutifsSentiments persécutifs (effets parano), résolution (effets parano), résolution spontanée en quelques heuresspontanée en quelques heures

• Flash-backFlash-back ou rémanences spontanées : ou rémanences spontanées : reviviscence de l’expérience cannabique de reviviscence de l’expérience cannabique de quelques jours à quelques semaines après la quelques jours à quelques semaines après la dernière prise (relargage des tissus adipeux)dernière prise (relargage des tissus adipeux)(Traitement neuroleptique)(Traitement neuroleptique)

Etats confuso-oniriquesEtats confuso-oniriques : exceptionnels : exceptionnelsDésorientation temporo-spatiale au 1er plan : Désorientation temporo-spatiale au 1er plan : hospitalisation nécessairehospitalisation nécessaireCause : niveau de l’intoxication ou produits Cause : niveau de l’intoxication ou produits associésassociés

Syndrome amotivationnelSyndrome amotivationnelIl disparaît quelques semaines à quelques mois Il disparaît quelques semaines à quelques mois après l’arrêt de l’intoxicationaprès l’arrêt de l’intoxication

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3/ 3/ ComorbiditéComorbidité

• Association sans lien de causalité affirméAssociation sans lien de causalité affirmé• Cannabis = facteur d’aggravation des Cannabis = facteur d’aggravation des

psychopathologies (comme toute substance psychopathologies (comme toute substance psychoactive)psychoactive)

a - a - SchizophrénieSchizophrénie :  :

• Association fréquenteAssociation fréquente• Le cannabis induit des troubles psychotiques, Le cannabis induit des troubles psychotiques,

aggrave les phénomènes délirants… aggrave les phénomènes délirants… • Les troubles schizophréniques apparaissent en Les troubles schizophréniques apparaissent en

moyenne 1 an plus tôt que chez les non- moyenne 1 an plus tôt que chez les non- consommateurs et 2 fois sur 3 la dépendance au consommateurs et 2 fois sur 3 la dépendance au cannabis est antérieurecannabis est antérieure

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b - b - Troubles de l’humeurTroubles de l’humeur

13,4 à 64 % des consommateurs de cannabis 13,4 à 64 % des consommateurs de cannabis auraient des troubles de l’humeur :auraient des troubles de l’humeur :

• Etats dépressifs majeursEtats dépressifs majeurs• Réactions dépressives aiguës lors d’événementsRéactions dépressives aiguës lors d’événements• Troubles de l’humeur contemporains à Troubles de l’humeur contemporains à

l’intoxication, spontanément résolutifsl’intoxication, spontanément résolutifs

c - c - Troubles anxieuxTroubles anxieux

• Si le cannabis favorise les attaques de panique, il Si le cannabis favorise les attaques de panique, il améliore aussi l’anxiété des anxieuxaméliore aussi l’anxiété des anxieux

• Aux USA, 36% des sujets anxieux ont une Aux USA, 36% des sujets anxieux ont une dépendance à une substance psychoactive, alcool dépendance à une substance psychoactive, alcool ou cannabisou cannabis

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d -d - Troubles du comportement alimentaireTroubles du comportement alimentaire• Abus et dépendance au cannabis souvent associés Abus et dépendance au cannabis souvent associés

à la boulimie (de forme plus sévère)à la boulimie (de forme plus sévère)

e - e - Tentative de suicideTentative de suicide (TS) (TS)• Les patients ayant fait une TS abusent plus de Les patients ayant fait une TS abusent plus de

substances psychoactives que la population substances psychoactives que la population générale et en particulier de cannabisgénérale et en particulier de cannabis

f - f - Comportement sexuelComportement sexuel• Augmentation du désir ou du plaisir sexuel, Augmentation du désir ou du plaisir sexuel,

stimulation de la sexualitéstimulation de la sexualité• Cannabis = 1ère substance retrouvée après l’alcool Cannabis = 1ère substance retrouvée après l’alcool

dans une population d’agresseurs sexuels d’après dans une population d’agresseurs sexuels d’après une étudeune étude

• Effets désinhibiteurs, altération du jugement Effets désinhibiteurs, altération du jugement favorisent le passage à l’actefavorisent le passage à l’acte

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Facteurs de gravité situationnelsFacteurs de gravité situationnels

– GrossesseGrossesse

– Conduite de véhiculeConduite de véhicule

• Cannabis détecté chez 1 conducteur sur 10 Cannabis détecté chez 1 conducteur sur 10 accidentésaccidentés

• Capacité de contrôle d’une trajectoire amoindrieCapacité de contrôle d’une trajectoire amoindrie

• Temps de décision allongéTemps de décision allongé

• Mécanismes d’attention en déficitMécanismes d’attention en déficit

• Réponses en situation d’urgence amoindries ou Réponses en situation d’urgence amoindries ou détérioréesdétériorées

• Risques augmentent si mélange alcoolRisques augmentent si mélange alcool

• + les doses ↑ + les risques ↑+ les doses ↑ + les risques ↑

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• Cannabis et travailCannabis et travail

• Substance la plus retrouvée, surtout chez les Substance la plus retrouvée, surtout chez les personnes affectées à un poste sûreté/sécuritépersonnes affectées à un poste sûreté/sécurité

• Consommations nocturnesConsommations nocturnes• Accidents du travail en ↑Accidents du travail en ↑• BadtripsBadtrips• Absentéisme du lundi en ↑Absentéisme du lundi en ↑

Attention aux postes de sûreté/sécuritéAttention aux postes de sûreté/sécurité : :• Postes de conduite,Postes de conduite,• Chauffeurs,Chauffeurs,• Caristes,Caristes,• Postes de contrôle,Postes de contrôle,• Opérateurs sur machines dangereuses,Opérateurs sur machines dangereuses,• Travail sur poste élevé (couvreurs, Travail sur poste élevé (couvreurs,

échaffaudeurs…)échaffaudeurs…)

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Consommation à risqueConsommation à risque

Certaines modalités de Certaines modalités de consommation sont fortement consommation sont fortement

corrélées à l’ apparition de corrélées à l’ apparition de dommages psychiatriques, dommages psychiatriques,

somatiques et sociaux et aux somatiques et sociaux et aux risques d’abus et de risques d’abus et de

dépendancedépendance

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USAGE PRECOCEUSAGE PRECOCE

• Risque abus et/ou Risque abus et/ou dépendance élevée si dépendance élevée si usage précoce et répétéusage précoce et répété

• Risque augmenté de Risque augmenté de complicationscomplications

• Système neurobiologique Système neurobiologique plus fragileplus fragile

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RECHERCHE D’EXCÈSRECHERCHE D’EXCÈS

• Recherche d’anesthésie, de « défonce »Recherche d’anesthésie, de « défonce »

• Ex. Ivresse alcoolique, Ex. Ivresse alcoolique,

• THC, cocaïneTHC, cocaïne

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CONSOMMATION À VISÉE CONSOMMATION À VISÉE AUTOTHÉRAPEUTIQUEAUTOTHÉRAPEUTIQUE

• Effet anxiolytique, hypnotique, antidépresseur Effet anxiolytique, hypnotique, antidépresseur recherchérecherché

• En lien avec des facteurs individuels En lien avec des facteurs individuels psychopathologiques (anxiété, phobie, vécu psychopathologiques (anxiété, phobie, vécu dépressif…)dépressif…)

• Quand consommation devient régulière, Quand consommation devient régulière, solitairesolitaire : :

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CUMUL DES CONSOMMATIONS DE CUMUL DES CONSOMMATIONS DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVESSUBSTANCES PSYCHOACTIVES

• Facteur d’aggravation du risque Facteur d’aggravation du risque d’intoxication pour toutes les d’intoxication pour toutes les substances psychoactivessubstances psychoactives

• Double risque : Double risque : pharmacobiologique et pharmacobiologique et psychosocialpsychosocial

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RÉPÉTITION DES MODALITÉS DE RÉPÉTITION DES MODALITÉS DE CONSOMMATIONCONSOMMATION

• Début de l’usage nocif, installation cravingDébut de l’usage nocif, installation craving

• Rupture des liens scolaires et sociaux Rupture des liens scolaires et sociaux

• Fréquence des risques croisés : conduites Fréquence des risques croisés : conduites de véhicules, scooter, passager conduit de véhicules, scooter, passager conduit par un individu sous substance, trouble du par un individu sous substance, trouble du comportement, sexualité à risque comportement, sexualité à risque

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TRAITEMENT DE LA DÉPENDANCE AU CANNABISTRAITEMENT DE LA DÉPENDANCE AU CANNABIS

Cannabis à l’origine de 15% des recours aux Cannabis à l’origine de 15% des recours aux soins dans les CSST en Francesoins dans les CSST en France

Prise en chargePrise en charge : mêmes principes de base de  : mêmes principes de base de que pour les autres addictions :que pour les autres addictions :

– Dépend de ce que souhaite le patientDépend de ce que souhaite le patient- - De la sévérité des problèmesDe la sévérité des problèmes– Des facteurs psychologiques et sociaux sous-Des facteurs psychologiques et sociaux sous-

jacentsjacents– Individualisée : de simples conseils à une Individualisée : de simples conseils à une

approche cognitivo-comportementaleapproche cognitivo-comportementale– Parfois globale et multidisciplinaireParfois globale et multidisciplinaire– Médicaments possibles en présence de signes Médicaments possibles en présence de signes

de sevrage ou autres troublesde sevrage ou autres troubles– Hospitalisation parfois nécessaireHospitalisation parfois nécessaire

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Diminuer les problèmesDiminuer les problèmes

• Prendre en compte les problèmes médicaux, Prendre en compte les problèmes médicaux, psychologiques et sociaux.psychologiques et sociaux.

• Ils sont la conséquence d’une conduite addictive Ils sont la conséquence d’une conduite addictive mais peuvent aussi induire des consommations mais peuvent aussi induire des consommations nocives.nocives.

• Travailler tout autant sur le problème de Travailler tout autant sur le problème de consommation que sur les conséquences néfastes.consommation que sur les conséquences néfastes.

• Mettre en œuvre des actions susceptibles d’agir Mettre en œuvre des actions susceptibles d’agir sur l’environnement familial, social et sur l’environnement familial, social et professionnel.professionnel.

• Traiter les troubles psychiatriques.Traiter les troubles psychiatriques.

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Réduire les risquesRéduire les risques

• Chaque produit à ses risques Chaque produit à ses risques spécifiques.spécifiques.

• Actions de conseils, d’informations et Actions de conseils, d’informations et de prévention adaptées au produit.de prévention adaptées au produit.