Le kiribati-partie-2

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Partie 2 : Relations internationales et culture

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Partie 2 : Relations internationales et

culture

1. Etude de la politique étrangère du Kiribati

2. Analyse des problèmes environnementaux

3. Enfin, étude de la culture du Kiribati

4. Conclusion générale

- Les Kiribati entretiennent de bonnes relations avec leurs voisins duPacifique, notamment l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mais égalementavec les îles Fidji, partenaire économique majeur et nœud decommunication important pour Tarawa.

- La République des Kiribati est membre du Forum des Iles du Pacifique(FIP) et participe à de nombreuses organisations et groupes régionaux,notamment la Communauté du Pacifique Secrétariat (CPS), leProgramme Régional Océanien de l’Environnement (PROE) et l’Alliancedes petits Etats insulaires (AOSIS).

- Les Kiribati entretiennent des relations diplomatiques avec Taïwandepuis 2003. Par ailleurs, un programme de coopération médicale estengagé avec Cuba (envoi de médecins cubains aux Kiribati et formationde praticiens à Cuba). Le Président des Kiribati s’est rendu à Cuba auretour du sommet de Cancun en décembre 2010.

Principaux partenaires politiques du Kiribati

CUBA

AUSTRALIE

TAIWAN

NOUVELLE-ZELANDE

- M. Kurt Campbell, secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis chargé du Pacifique et del’Asie du Sud est, a effectué une visite aux Kiribati en août 2012 dans le cadre d’unetournée océanienne qui comprenait également les Tonga, les îles Marshall, les EtatsFédérés de Micronésie, les Palaos, la Papouasie-Nouvelle Guinée et les îles Salomon.

- Le Prince William d’Angleterre et son épouse ont fait étape aux Kiribati enseptembre 2012 à l’occasion d’un voyage dans le Pacifique marquant le jubilé dediamant de la Reine Elisabeth II. Le ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, M. Murray McCully, s’est rendu aux Kiribati lors d’une tournée océanienneeffectuée début décembre 2012 qui l’a également conduit aux îles Marshall et auxTuvalu.

- L’Australie, Cuba, la Nouvelle-Zélande et Taïwan disposent d’une représentationdiplomatique à Tarawa. La République des Kiribati ne compte qu’une seulereprésentation diplomatique, aux Iles Fidji.

M. Murray McCully

M. Kurt Campbell

Prince William

Les Kiribati bénéficient d’une enveloppe du Fonds Européen de Développement (13,8 millionsd’euros dans le cadre du 10e FED).Un accord de pêche est en cours de négociation entre l’Union européenne et les îles Kiribati

Les relations de la France avec la République des Kiribati se développent progressivement. Le 18décembre 2002, un accord de délimitation maritime avec la Polynésie française a été signé, àTarawa. La France a financé par le biais du Fonds Pacifique des projets de coopération enmatière d’éducation, de biodiversité (lagon de Tarawa) et de ressources aquifères et minérales(île de Banaba).La Vice-Présidente des Kiribati, Mme Teima ONORIO a participé au troisième Sommet France-Océanie, le 31 juillet 2009 à Nouméa. Le Président Anote TONG a participé à la 5èmeConférence mondiale sur les océans, les côtes et les îles, co-organisée par la France et l’UNESCO,en mai 2010 à Paris.

En 2011, la coopération bilatérale s’est également expriméepar des escales de bâtiments de la marine française à Kiribatipour ravitaillement en deux occasions : le patrouilleur LaRailleuse à Christmas Island en Février, et la frégate Le Prairialà Tarawa en mars. Au cours de cette dernière escale, levaisseau a été ouvert au public qui a pu le visiter.

Les Kiribati ne possèdent pas d’armée :« Les seules forces de défense autorisées par la constitutionsont la police et les garde-côtes. »

Devise national : Te mauri, te raoi ao te tabomoa (gilbertin :« Santé, Paix et Prospérité »)

- Chaque année, les ménages de la région de Tarawa génèrent plus de 6 500 tonnes degros déchets, et les seuls trois dépotoirs sont mal équipés. Ainsi, deux de ces sites destockage laissent échapper dans la mer des détritus, que l'on retrouve sur les plages deTarawa. "De plus, renchérit Ritia Bakineti, un agent de la protection de l'environnement àKiribati, les ménages trouvent tout à fait normal de jeter leurs déchets dans le lagon oudans l'océan ». Les conséquences de ces dégradations environnementales se fontdésormais ressentir : on déconseille à la population de consommer crus des produits locauxde la mer, et les nappes d'eau souterraines sont contaminées.

- Le journal londonien de droite, le daily telegraph constate le retrait du Royaume-Unidans une région qu'il avait autrefois dominée. Et ces dernières années, le ministère desAffaires étrangères a fermé successivement ses ambassades aux Kiribati et au Vanuatu.

- "L'intérêt de la Chine pour le Pacifique Sud se décline selon trois axes", résume le Telegraph : "La rivalité avec Taïwan pour une reconnaissance diplomatique exclusive de la part des nations-îles ; l'intérêt pour des matières premières comme le bois, le gaz et l'or ; la lutte d'influence avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis, qui ont peu à peu tenté de combler le vide laissé par le Royaume-Uni."

- Certaines îles se montrent particulièrement versatiles et vénales, à l'instar desKiribati, qui ont reconnu Pékin en 2003 puis basculé dans le camp de Taïwan,officiellement en raison des avantages économiques.

- Le webzine anglophone de Hong Kong rapporte que "les pays qui reconnaissent larépublique populaire de Chine ont été gratifiés d'infrastructures majeures et deprojets d'assistance, dont un complexe sportif de 5,5 millions de dollars aux Kiribati »

- Le président des Kiribati, Anote Tong, a reconnu qu'il était en pourparlers avec legouvernement des Fidji pour acheter 2 000 hectares de terres sur Vanua Levu, ladeuxième plus grande île des Fidji. "Le changement climatique est un combatquotidien pour les Kiribati", a avoué le chef de cet État dans une interview rapportéepar la BBC. Et de reconnaître que son pays serait in fine perdant dans cette bataillecontre les éléments.

- Reloger la totalité de la population aux Fidji, situées à plus de 2 000 kilomètres de là,risque d'être un chantier titanesque si l'affaire venait à être conclue. Et lesfonctionnaires kiribatiens d'espérer que nombreux seront ceux qui seront autorisés às'installer dans d'autres pays de la vaste "région", et pourquoi pas jusqu'en Australieou en Nouvelle-Zélande. Une idée sans doute plus réaliste que le précédent projet duprésident, qui avait envisagé l'ubuesque construction d'îles artificielles semblables àdes plates-formes pétrolières pour reloger sa population.

- Si l'État déménageait effectivement, il serait le premier à migrer dansson ensemble à cause du réchauffement climatique. Un événementqu'Anote Tong ne prend pas à la légère, envisageant déjà la bonneintégration de ses concitoyens : "Les Kiribatiens auront besoind'emplois, ce ne seront pas des réfugiés, mais des immigrants qui ontdes compétences à offrir, un peuple qui aura une place dans lacommunauté, qui ne seront pas des citoyens de seconde classe", insistele président dans le Telegraph.

- Selon Alumita Durulato, maître de conférences en relationsinternationales, les Kiribatiens se préparent déjà à ce bouleversement :"Les jeunes ont été bien préparés. Ils ont été éduqués pour être enmesure de survivre dans les terres où ils voudront aller. Ils devrontlaisser derrière eux leur culture, leur mode de vie et leur style de vie,qui sont un peu différents des nôtres dans les Fidji."

Si, faute de moyens, la littérature écrite reste peu développée, les chants et surtout les dansestraditionnelles (te mwaie), très codifiées, et particulièrement chères à Stevenson, constituent lemode d'expression artistique privilégié des Gilbertins.

Avec les habitants des Marshall et des Carolines voisines, les Gilbertins sont des spécialistesreconnus des pirogues à balancier, connues pour leur extrême rapidité et leur maniabilité (cf.We, the Navigators).La pirogue à balancier est le principal voilier du Pacifique et de l'océanIndien, de construction peu onéreuse, avec un minimum d'outils. De très nombreuses variantesrégionales en font sans doute le voilier le plus répandu.

Si la maison commune constitue le centre incontournable de la viecommunautaire et l'esprit du façon gilbertine, les personnes (te aomata) y sontcensées respecter les anciens codes connus comme te bunna (protection), tekareka (écouter les avis), te betia (rester à l'écart du danger), te boia (êtreaimé), te reita (garder de bonnes relations), te baema (rester avec son groupe).Société très traditionnelle où la télévision hertzienne n'est pas diffusée,l'alphabétisation est cependant très importante.

Parlée par un peu plus de 100 000 locuteurs (en complément de l'anglais, enseigné en find'école primaire et compris par les jeunes et les citadins), le gilbertin est une langue quiprésente une faible variété dialectale (si ce n'est des accents différents et des particularitésmineures qui séparent les îles du Nord de celles du Sud) à l'exception toutefois de Banaba, dontla langue est également représentée à Rabi (Fidji). Un dialecte du gilbertin est également parlé àNui (Tuvalu), peuplée par des Gilbertins qui semblent y avoir remplacé la populationpolynésienne initialement installée.13 lettres (et autant de phonèmes) : A, B, E, I, K, M, N, NG,O, R, T, U et W.

En dehors des sports individuels comme l'athlétisme (biribiri) ou l'haltérophilie fort répandus,les sports collectifs pratiqués sont le football et le volley-ball surtout mais sans équipesnationales proprement dites, ou alors dans des compétitions régionales. Un seul vrai stade àBairiki (Tarawa-Sud), avec gradins. Première participation aux jeux olympiques : 2002 à Athènes.

Participants à Athènes : 3 athlètes (deux garçons, une fille). Deux sports : athlétisme ethaltérophilie.Participants à Pékin : 3 athlètes (deux garçons, une fille), dans les mêmes deux sports.Participants à Londres : toujours trois athlètes dans les mêmes sports et épreuves.

FORCE :

Situation géographique : intégrée au continent océanique situé au Sud de l’océan Pacifique, proximité de l’Australie et Nouvelle-Zélande, de l’Asie du Sud-est et du continent Américain : avantage économique pour l’aide au développement

Ressources halieutiquesZEE : importantePolitique stable (régime parlementaireLangue : Anglais

FAIBLESSES :

Plus petit état au mondeEconomie fragilePeu de ressources naturelles : peu de végétationFaiblesses de l’infrastructurearmée inexistantesUne seule représentation diplomatique aux îles FidjiTélécommunication très cher, tarif internet l’un des plus cher au monde

OPPORTUNITES

participation aux institutions régionales en Océanie.

Plus grandes réserves naturelles maritimes (2008), 410 500km², 1er inscription au patrimoine mondial pour le Kiribati (2010)

l'exception toutefois de marins, bien formés par le Marine Training Centre de Betio et très demandés en Allemagne et depuis 2001, aux États-Unis

MENACES

Réchauffement climatique :disparition de l’île

Climatique : cyclone

Dépendance vis-à-vis des prêts et des aides internationaux

http://www.lepoint.fr/monde/les-iles-kiribati-vont-elles-demenager-aux-fidji-08-03-2012-1439135_24.php

http://www.ambafrance-fj.org/La-Republique-de-Kiribati

"Paradis (avant liquidation)", de Julien Blanc-Gras

http://www.youtube.fr

http://www.wikipedia.fr