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ISBN : 978-2-8041-7130-8

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www.deboeck.com

Cet ouvrage ouvre la voie Ă  un marketing nouveau, capable de servir les dĂ©sirs humains. ”

Le monde traverse une période de change-ments rapides et de turbulences. Crise financiÚre, pauvreté, chÎmage, changement

climatique, pollution, taux de croissance lent, pouvoirĂ©conomique qui se dĂ©place vers l’Orient, technologienumĂ©rique qui modifie en profondeur le comporte-ment des producteurs et des consommateurs conduisent les entreprises Ă  se mĂ©tamorphoser etĂ  s’orienter vers le Marketing 3.0.

Est-il possible d’ĂȘtre une entreprise centrĂ©e surl’humain tout en Ă©tant rentable ? Ce livre rĂ©pondpar l’affirmative Ă  cette question. Il ouvre la voie Ă un marketing nouveau, capable de servir les dĂ©sirshumains et qui puise ses racines dans la crĂ©ativitĂ©,le patrimoine culturel et l’écologie.

Le Marketing 3.0 s’inscrit dans une dimension envi-ronnementale et sociĂ©tale, moteur de dĂ©veloppe-ments Ă©conomique, social et politique.

Un vĂ©ritable mode d’emploi, non seulement pour lesĂ©tudiants, mais aussi pour tout dĂ©cideur attentif Ă rĂ©pondre aux demandes des consom’acteurs.

SES 5 POINTS FORTS

e il porte sur une problématique nouvelle et peutraitée.

r Il est parfaitement en phase avec les problématiques actuelles (réseaux sociaux, blogs,
)

t Le propos est international, d’une part en raison de l’apport des coauteurs de P. Kotler qui sont indonĂ©siens et, d’autre part, par l’intĂ©grationd’exemples liĂ©s au contexte francophone et europĂ©en.

u il est facile d’accĂšs et sa lecture est aisĂ©e. NĂ©anmoins la richesse de son contenu permettra aux Ă©tudiants de tous niveaux de s’y intĂ©resser.

i il est illustrĂ© et enrichi de nombreux exemples concrets liĂ©s Ă  la situation d’entreprises rĂ©elles.

Philip Kotler, professeurĂ©mĂ©rite de marketing internationalĂ  la SC Johnson & Son Ă  laKellogg School of Management,Northwestern University, estĂ©galement considĂ©rĂ© comme lepĂšre du marketing moderne. Il estclassĂ© par le Wall Street Journalcomme l’un des six penseursd’affaires les plus influents.

Hermawan Kartajaya est lefondateur et le PDG deMARKPLUS, Inc, et est « l’undes 50 gourous qui ont façonnĂ©l’avenir du marketing, » selon leChartered Institute of Marketing,Royaume-Uni.

Iwan Setiawan Kellogg Schoolof Management 2010) est unconsultant senior chezMARKPLUS, Inc.

Marc Vandercammen, seniorconsultant, conférencierinternational, a dirigé le CRIOC enBelgique et intervient dansplusieurs hautes écoles etuniversités. Auteur de nombreuxouvrages consacrés au marketing,il dirige aussi la collection «Perspectives Marketing ».

“

KOTLER30

Les auteurs, experts internationaux, collaborent depuis de nombreuses annĂ©es Ă  des recherches dansles domaines du marketing et interviennent comme consultants et experts auprĂšs d’entreprises etd’institutions internationales.

MERCHANDISING MANAGEMENTde Jacques Dioux

Fondamentaux, e-commerce, e-merchandising

LA MARQUE ET SES COMPOSANTES

de Philip Kotler et Waldemar PfoertschDu visible à l’invisible

Pour plus d’informations, visitez notre siteweb superieur.deboeck.com

Dans la mĂȘme sĂ©rie, dĂ©couvrez :

LE MARKETINGDe Paul Baines, Chris Fill

et Kelly PageDes fondamentaux

Ă  la pratique contemporaine

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MARKETING 3.0

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Collection dirigée par Marc Vandercammen

Ph. Casin, Analyse des données et des panels de données.

Ch. Croué, Marketing international, 6e édition.

C. Gallouj, Innover dans la grande distribution.

Cl. Gauzente, Alerte marketing. Comprendre, anticiper, gérer les crises.

P. Ghewy, Guide pratique de l’analyse de donnĂ©es avec applications sous IBM SPSS Statistics et EXCEL. Questionnez, analysez
 et dĂ©cidez !

M. janssens, Alain ejzyn, M@rketing. E-business, e-marketing, cyber-marketing.

Ph. Kotler, H. Kartajaya, i. Setiawan avec M. VanderCammen, Marketing 3.0. Produits, clients, facteur humain.

P. Oury, RĂ©diger pour ĂȘtre lu. Les secrets de la communication Ă©crite efficace.

P. Pellemans, Le marketing qualitatif. Perspective psychoscopique.

P. Pellemans, Recherche qualitative en marketing. Perspective psychoscopique.

j.-Cl. robinet, Cl. adam, Management hÎtelier. Théorie et pratique.

M. VanderCammen, M. Gauthy-sinĂ©Chal, Études de marchĂ©s. MĂ©thodes et outils, 4e Ă©dition.

M. VanderCammen, M. Gauthy-sinéChal, Recherche marketing. Outil fondamental du marketing.

M. VanderCammen, N. JosPin-Pernet, La distribution, 3e Ă©dition.

M. VanderCammen, avec la collaboration de B. bouton, P. Gaulon, m. Gauthy-sinĂ©Chal, n. josPin-Pernet et a. toye, Marketing. L’essentiel pour com-prendre, dĂ©cider, agir, 3e Ă©dition.

P E R S P E C T I V E S

MARKETING

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P E R S P E C T I V E S

M A R K E T I N G

PRODUITS ‱ CLIENTS ‱ FACTEUR HUMAIN

PHILIP KOTLERHERMAWAN KARTAJAYA, IWAN SETIAWAN AVEC MARC VANDERCAMMEN

MARKETING 3.0

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© De Boeck SupĂ©rieur s.a., 2012 1re Ă©dition Fond Jean PĂąques, 4 – 1348 Louvain-la-Neuve 2e tirage 2014 Pour la traduction en langue française Tous droits rĂ©servĂ©s pour tous pays. Il est interdit, sauf accord prĂ©alable et Ă©crit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le prĂ©sent ouvrage, de le stocker dans une banque de donnĂ©es ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque maniĂšre que ce soit.

Imprimé en Belgique DépÎt légal : BibliothÚque nationale, Paris : octobre 2012 ISSN 1374-092X BibliothÚque royale de Belgique, Bruxelles : 2012/0074/276 ISBN 978-2-8041-7130-8

Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com

Ouvrage original :Marketing 3.0 : From Products to Customers to the Human Spirit by Philip Kotler,Hermawan Kartajaya and Iwan Setiawan.© 2010 by Philip Kotler, Hermawan Kartajaya and Iwan Setiawan.All rights Reserved. This translation published under license.

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PRÉFACE

Pour le professeur de marketing que je suis, rĂ©diger la prĂ©face d’un ouvragede Philip Kotler, l’un des pĂšres fondateurs de la discipline, est un privilĂšge. Mais ils’agit aussi d’un exercice dĂ©licat. Comment parler de

Marketing 3.0

avec conviction— car le sujet le mĂ©rite amplement — sans verser dans l’hommage ? Telle est l’ambi-tion des quelques lignes qui suivent.

Le dernier ouvrage de Philip Kotler — accompagnĂ© pour l’occasion par deux grandsexperts internationaux, Hermawan Kartajaya et Iwan Setiawan et un expert euro-pĂ©en, Marc Vandercammen — a le grand mĂ©rite, non seulement d’affirmer haut etfort le besoin de renouveler le marketing en y intĂ©grant les problĂ©matiques sociĂ©ta-les, mais de dire prĂ©cisĂ©ment pourquoi cette vision est essentielle et, surtout, com-ment elle peut ĂȘtre mise en Ɠuvre. Est-ce nouveau ? Est-ce diffĂ©rent des discoursactuels sur le marketing, tant du cĂŽtĂ© des praticiens que des universitaires ou desconsultants ? De mon point de vue, la rĂ©ponse est affirmative.

Bien sĂ»r, ce n’est pas la premiĂšre fois que l’on annonce un « nouveau » marketing.Rappelons-nous le marketing situationnel, le marketing sensoriel, le marketing tri-bal, le marketing relationnel, le marketing expĂ©rientiel, le neuro-marketing, le mar-keting digital
 Plus prĂšs de nous, le marketing 2.0 s’est formĂ© au dĂ©but desannĂ©es 2000, amplifiĂ© avec l’Internet collaboratif. Alors que nous entrons Ă  peinedans cette nouvelle Ăšre, il faudrait dĂ©jĂ  en sortir au profit d’une nouvelle « version »du marketing ? Et pourquoi pas


VoilĂ  environ 20 ans que le marketing a entamĂ© une nouvelle « rĂ©volution » — celledu client — qui conduit l’entreprise Ă  ne pas seulement gĂ©rer un portefeuille de pro-duits ou de marques, mais aussi Ă  gĂ©rer un portefeuille de relations Ă  tisser, mainte-nir, consolider, rĂ©activer
 Cette rupture managĂ©riale, qui met la satisfaction duclient au centre des enjeux, se double d’une rupture technologique, celle du Web etdes rĂ©seaux sociaux, et, plus rĂ©cemment, celle du tĂ©lĂ©phone mobile intelligent. Lediscours dominateur de la marque, qui se dĂ©ploie du haut vers le bas, Ă©volue pro-gressivement vers un dialogue, une conversation d’égal Ă  Ă©gal, qui se noue chaquejour dans les interactions entre les entreprises et leurs clients.

Le marketing 3.0 est-il le prolongement de cette rĂ©volution du client ? D’une cer-taine façon, c’est le cas. ÉquipĂ©s de technologies, soucieux de prĂ©server l’environne-ment, les clients attendent dĂ©sormais plus de transparence de la part des entreprises,plus d’authenticitĂ© et de responsabilitĂ©. Mais la thĂšse dĂ©veloppĂ©e dans cet ouvrage

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MARKETING 3.0

va plus loin. La rĂ©volution technologique, essentiellement numĂ©rique, n’est pas unefin en soi. D’une certaine façon, elle n’est qu’un catalyseur. Le marketing n’est pluscette simple fonction d’emballage symbolique de bĂ©nĂ©fices fonctionnels qui sontcriĂ©s sur les toits, ou plutĂŽt, dans les postes de tĂ©lĂ©viseurs. « Ma lessive lave plus blancque blanc »  On connaĂźt la chanson.

Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la convergence possible entre le discours des mar-ques, les pratiques organisationnelles et la sociĂ©tĂ©, sur le plan des valeurs. Pour PhilipKotler et ses coauteurs, le marketing 3.0 caractĂ©rise cette rĂ©conciliation Ă©ventuelle— car rien n’est encore dĂ©finitif — de la responsabilitĂ© sociale des entreprises avecle profit. L’ouvrage s’attache Ă  montrer systĂ©matiquement pourquoi cette nouvellevision du marketing est nĂ©cessaire, tant sur le plan pratique — pour faire face Ă  lacontrainte Ă©cologique, par exemple — que sur le plan moral.

Au-delĂ  d’un appel Ă  la bonne volontĂ© des professionnels du marketing — qui pour-rait ne rester qu’un vƓu pieux — l’ouvrage se propose de montrer comment il estpossible de mettre en Ɠuvre une telle vision, notamment en associant les partiesprenantes, les clients bien sĂ»r, mais aussi les collaborateurs et les actionnaires. Cenouveau marketing appelle-t-il la rĂ©conciliation de la stratĂ©gie et de la finance, celledes enjeux de long terme avec les exigences de rentabilitĂ© Ă  court terme ?

En 2007, quand l’American Marketing Association reformule sa dĂ©finition« officielle » du marketing, l’idĂ©e est explicitement dĂ©fendue que le marketing doitcrĂ©er de la valeur pour le client, pour l’entreprise
 et « pour la sociĂ©tĂ© au senslarge ». Au fond, l’idĂ©e dĂ©veloppĂ©e par Philip Kotler et ses coauteurs n’est donc pasneuve. Mais combien d’entreprises adoptent vĂ©ritablement cette vision, au plus hautniveau, sans tomber dans la facilitĂ© des effets d’annonce ? Combien d’entreprisesmettent cette ambition de responsabilitĂ© au cƓur de leur processus de croissance ?MĂȘme si l’ouvrage cite de nombreux cas d’entreprises, aux États-Unis, en Europe eten Asie (ce qui constitue d’ailleurs l’un des intĂ©rĂȘts majeurs de l’ouvrage), peud’organisations sautent le pas du marketing 3.0. Il est sans doute temps que les hom-mes et les femmes de marketing se prĂ©occupent plus de responsabilitĂ© sociĂ©tale,qu’ils prĂŽnent et qu’ils pratiquent des valeurs plus profondes que l’abondance et lematĂ©rialisme dĂ©bridĂ©.

Le professeur Kotler et ses collĂšgues sont-ils lĂ©gitimes pour prĂŽner une telleposture ? Il nous semble que la rĂ©ponse doit ĂȘtre affirmative. VoilĂ  maintenant40 ans que Philippe Kotler, avec William Lazer ou Sidney Levy, met en Ă©vidence l’arti-culation de la sociĂ©tĂ© et du marketing. Dans son fameux ouvrage de 1973 (

Strategicmarketing for non-profit organizations

, qui en est aujourd’hui Ă  sa septiĂšme Ă©di-tion), il montre en quoi la sociĂ©tĂ© civile est concernĂ©e par le marketing (marketingsocial, marketing non marchand, marketing des causes, etc.). Aujourd’hui, il renversela logique : le marketing est concernĂ© par la sociĂ©tĂ©.

Le marketing peut-il ĂȘtre responsable sans une rĂ©flexion approfondie sur le mana-gement de la relation client ? Le marketing est-il responsable si le produit-service missur le marchĂ© intĂšgre ces exigences, mais que les pratiques de relation client lesignorent ? Toutes les questions soulevĂ©es par le marketing 3.0 ne trouvent pas unerĂ©ponse dĂ©finitive Ă  l’issue de la lecture. Mais comment pourrait-il en ĂȘtreautrement ?

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PRÉFACE

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Cet ouvrage inscrit Ă  l’agenda des hommes et des femmes du marketing la questionsociĂ©tale. Il les enjoint de considĂ©rer aussi les enjeux d’organisation (fidĂ©lisation descollaborateurs, management par les valeurs
). Cette vision renouvelĂ©e mĂ©riteamplement d’ĂȘtre discutĂ©e, diffusĂ©e, dĂ©ployĂ©e. Pour cette seule raison,

Marketing3.0

doit ĂȘtre lu et dĂ©battu. Si, en tant que professionnel, vous n’ĂȘtes pas convaincuque le marketing doit prendre Ă  bras le corps les enjeux de responsabilitĂ© des entre-prises, cet ouvrage vous donnera matiĂšre Ă  y penser Ă  deux fois. Si vous en ĂȘtes con-vaincu, l’ouvrage vous indiquera les clĂ©s essentielles pour se donner les meilleureschances de rĂ©ussir.

À l’heure oĂč la performance ne peut plus reposer exclusivement sur le prix bas ousur l’innovation, il devient urgent de refonder les sources de l’avantage concurren-tiel. De ce point de vue, les pistes Ă©voquĂ©es par Philippe Kotler et ses collĂšguesouvrent de nouvelles perspectives enthousiasmantes.

Pierre Volle

Professeur de MarketingUniversité Paris-Dauphine

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AVANT-PROPOS À L ’ÉDIT ION

ANGLAISE

Selon Alvin Toffler, la civilisation humaine a connu, sur le plan Ă©conomique,trois grandes vagues. La premiĂšre vague est l’ñge de l’agriculture, dans laquelle laterre est la richesse la plus importante. Mon pays, l’IndonĂ©sie, est, sans aucun doute,riche de ce capital. La deuxiĂšme est l’ùre industrielle apparue en Angleterre et dansle reste de l’Europe. Les machines et l’usine en constituent le principal capital. LatroisiĂšme Ăšre est l’ùre de l’information, oĂč l’esprit, la formation et la haute techno-logie constituent les principales ressources pour rĂ©ussir. Aujourd’hui, alors quel’humanitĂ© embrasse le dĂ©fi du rĂ©chauffement climatique, nous nous dirigeons versune quatriĂšme vague, orientĂ©e vers la crĂ©ativitĂ©, la culture, le patrimoine et l’envi-ronnement. Mon orientation pour l’avenir de l’IndonĂ©sie.

Quand j’ai lu ce livre, je ne pouvais pas imaginer que le marketing s’orientait vers lamĂȘme direction. Le Marketing 3.0 repose sur la capacitĂ© des marketeurs Ă  comprendreles inquiĂ©tudes et les dĂ©sirs humains, qui trouvent leur origine dans la crĂ©ativitĂ©, la cul-ture, le patrimoine et l’environnement. Approche d’autant plus pertinente pour l’Indo-nĂ©sie que le pays est connu pour sa diversitĂ© culturelle et patrimoniale et ses valeursnationales. La spiritualitĂ© a toujours Ă©galement constituĂ© la base de notre mode de vie.

J’apprĂ©cie que ce livre dĂ©crive des initiatives rĂ©ussies d’entreprises multinationales quisoutiennent les objectifs de dĂ©veloppement du millĂ©naire pour rĂ©duire la pauvretĂ© etle chĂŽmage dans les pays en dĂ©veloppement. Je crois que le partenariat public-privĂ©a toujours Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment fondamental d’une croissance Ă©conomique forte, en parti-culier dans un pays en dĂ©veloppement. Ce livre encourage aussi les efforts, que je faismiens en IndonĂ©sie, de conduire vers le milieu de la pyramide les personnes pauvresqui se trouvent actuellement Ă  la base de la pyramide. Il soutient la volontĂ© de notrepays de prĂ©server l’environnement en tant que notre meilleur atout.

En rĂ©sumĂ©, je suis fier que des gourous du marketing mettent leur Ă©nergie et leureffort dans l’écriture d’un livre pour un monde meilleur. FĂ©licitations Ă  Philip Kotler,Hermawan Kartajaya et Iwan Setiawan pour cet ouvrage qui encourage la rĂ©flexion.J’espĂšre que tous les lecteurs seront incitĂ©s Ă  changer notre monde.

Susilo Bambang Yudhoyono

PrĂ©sident de la RĂ©publique d’IndonĂ©sie

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INTRODUCTION

Le monde traverse une pĂ©riode de changements rapides et de turbulences.La crise financiĂšre rĂ©cente a malheureusement augmentĂ© la pauvretĂ© et le chĂŽmage.Ces derniers sont actuellement combattus par des plans de relance dans le mondeentier pour rĂ©tablir la confiance et la croissance Ă©conomique. En outre, le change-ment climatique et la pollution croissante conduisent des pays Ă  limiter les rejets dedioxyde de carbone dans l’atmosphĂšre, avec pour corollaire une charge plus lourdepour les entreprises. Les riches pays occidentaux connaissent actuellement un tauxde croissance lent et le pouvoir Ă©conomique se dĂ©place rapidement vers l’Orient auxtaux de croissance plus Ă©levĂ©s. Enfin, la technologie bascule du monde mĂ©caniquevers le monde numĂ©rique — l’Internet, les ordinateurs, les tĂ©lĂ©phones cellulaires etles mĂ©dias sociaux —, modifiant en profondeur le comportement des producteurs etdes consommateurs.

Tous ces changements et bien d’autres exigent une importante refonte du marketing.Chaque fois que les modifications apparaissent dans l’environnement macroĂ©conomi-que, le comportement du consommateur se modifie et le marketing doit s’adapter. Aucours des soixante derniĂšres annĂ©es, le marketing a cessĂ© d’ĂȘtre centrĂ© sur le produit(Marketing 1.0) pour se focaliser sur le consommateur (Marketing 2.0). Aujourd’hui,le marketing doit s’adapter Ă  une nouvelle dynamique environnementale.

Des entreprises changent, leur mission ne consiste plus seulement Ă  vendre des pro-duits ou Ă  s’intĂ©resser au consommateur mais s’oriente vers des questions humani-taires et Ă©thiques. Le Marketing 3.0 est l’époque oĂč les entreprises abandonnent leconsommateur comme centre d’intĂ©rĂȘt pour s’intĂ©resser Ă  l’humain, et oĂč rentabilitĂ©et responsabilitĂ© sociĂ©tale de l’entreprise doivent s’équilibrer.

L’entreprise n’est plus un opĂ©rateur isolĂ© dans un monde concurrentiel, mais unacteur qui fonctionne avec un rĂ©seau dĂ©vouĂ© de partenaires, collaborateurs, distri-buteurs, concessionnaires et fournisseurs. Si l’entreprise choisit soigneusement sespartenaires, si les objectifs sont partagĂ©s et synchronisĂ©s et si les bĂ©nĂ©fices sont Ă©qui-tables et motivants, l’entreprise et ses partenaires deviendront de puissants challen-gers. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise doit partager sa mission, sa vision et sesvaleurs avec ses partenaires afin qu’ils agissent en harmonie pour atteindre cesobjectifs.

Cet ouvrage dĂ©crit comment une entreprise peut commercialiser sa mission, la visionet les valeurs de chacune de ses principales parties prenantes. L’entreprise tire ses

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bĂ©nĂ©fices de la crĂ©ation de valeur supĂ©rieure pour ses clients et ses partenaires.L’entreprise considĂšre ses clients comme point de dĂ©part stratĂ©gique et s’adresse Ă eux dans leur globalitĂ©, avec une attention particuliĂšre portĂ©e Ă  leurs besoins et Ă leurs prĂ©occupations.

Le livre est structurĂ© en trois parties. Dans la premiĂšre partie, les principales tendan-ces du monde des affaires qui justifient de dĂ©velopper un marketing de l’humain etposent les bases du Marketing 3.0 sont prĂ©sentĂ©es. La deuxiĂšme partie dĂ©crit com-ment la sociĂ©tĂ© peut vendre sa vision de l’entreprise, la mission et les valeurs de cha-cune de ses principales parties prenantes, consommateurs, collaborateurs, partenai-res commerciaux et actionnaires.

La troisiĂšme partie s’interroge sur comment utiliser le Marketing 3.0 pour rĂ©soudredes problĂšmes mondiaux tels que le bien-ĂȘtre, la pauvretĂ© et la durabilitĂ© de l’envi-ronnement et comment les sociĂ©tĂ©s peuvent y contribuer en mettant en Ɠuvre lemodĂšle d’affaires centrĂ© sur l’homme. Enfin, la conclusion prĂ©sente les dix idĂ©es clĂ©sdu Marketing 3.0 qui s’accompagnent d’exemples d’entreprises qui adoptent le con-cept dans leur modĂšle d’affaires.

1.

L ’ORIGINE DU LIVRE

Le concept de Marketing 3.0 est nĂ©, en Asie, en novembre 2005, d’un groupede consultants MARKPLUS, une sociĂ©tĂ© de services en marketing du Sud-Est asiatiquedirigĂ©e par Hermawan Kartajaya. AprĂšs deux annĂ©es de co-crĂ©ation pour affiner leconcept, Philip Kotler et Hermawan Kartajaya ont lancĂ© le projet de manuscrit lorsdu 40

e

anniversaire de l’Association des Pays du Sud-Est asiatique (ASEAN) Ă  Jakarta.Le seul pays membre du G-20 en Asie du Sud, l’IndonĂ©sie, est une nation centrĂ©e surl’humain et la recherche de la spiritualitĂ© pour surmonter les dĂ©fis de la diversitĂ©. LeprĂ©sident des États-Unis, Barack Obama, a passĂ© quatre ans de sa formation initialeen IndonĂ©sie pour en apprendre davantage sur l’approche orientale centrĂ©e surl’homme. L’ouvrage Marketing 3.0 trouve ses racines en Orient et les auteurs sonthonorĂ©s d’avoir un avant-propos rĂ©digĂ© par Susilo Bambang Yudhoyono, prĂ©sidentde la RĂ©publique d’IndonĂ©sie.

Iwan Setiawan, l’un des consultants MARKPLUS initiateur du livre, a collaborĂ© avecPhilip Kotler Ă  l’institut de gestion de la Northwestern University Kellogg, l’une desĂ©coles de commerce occidentales les plus renommĂ©es au monde, en vue d’affiner leconcept du Marketing 3.0 et ses interactions avec le nouvel ordre Ă©conomique mon-dial et la montĂ©e en puissance du numĂ©rique.

2.

L ’ADAPTATION EUROPÉENNE

Le concept de Marketing 3.0 n’est pas rĂ©servĂ© Ă  une partie du monde. Si lesauteurs originaux ont largement dĂ©crit son action en Asie, il ne faudrait pas oublierqu’en Europe, dans les Ă©conomies des pays dĂ©veloppĂ©s, les consommateurs Ă  revenumodeste existent aussi. Des entreprises petites, moyennes ou grandes, Ă  influence

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INTRODUCTION

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locale, nationale ou internationale, s’inscrivent dans l’optique du Marketing 3.0.D’autres s’interrogent sur les mĂ©canismes Ă  dĂ©velopper pour rĂ©pondre aux attentesdes consommateurs en quĂȘte de sens. L’adaptation europĂ©enne rĂ©pond Ă  cettedemande et dĂ©crit le cadre dans lequel de nombreuses actions d’entreprises s’insĂšrent.

L’adaptation europĂ©enne prĂ©sente aussi des rĂ©alisations d’entreprises europĂ©enneset d’initiatives des pouvoirs publics en matiĂšre de verdissement de pratiques d’entre-prise. Au-delĂ  de l’analyse anglo-saxonne, elle s’interroge sur les limites du systĂšmecapitaliste, de son autorĂ©gulation et de la cohĂ©rence de certaines pratiques entre-preneuriales souvent plus tentĂ©es par le court terme que par un dĂ©veloppementdurable Ă  long terme.

3.

LES AUTEURS

Philip Kotler, professeur émérite de marketing international à la SC Johnson& Son à la Kellogg School of Management, Northwestern University, est égalementconsidéré comme le pÚre du marketing moderne. Il est classé par le

Wall Street Jour-nal

comme l’un des six penseurs d’affaires les plus influents.

Hermawan Kartajaya est le fondateur et le PDG de MARKPLUS, Inc, et est l’un des« 50 gourous qui ont façonnĂ© l’avenir du marketing », selon le Chartered Institute ofMarketing, Royaume-Uni.

Iwan Setiawan (Kellogg School of Management 2010) est un consultant senior chezMARKPLUS, Inc.

Marc Vandercammen, senior consultant, maĂźtre assistant, confĂ©rencier internatio-nal, a dirigĂ© le CRIOC en Belgique et enseigne le marketing dans plusieurs hautesĂ©coles. Auteur de nombreux ouvrages consacrĂ©s au marketing, il dirige aussi la col-lection « Perspectives Marketing » aux Éditions De Boeck.

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SOMMAIRE

P

RÉFACE

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

A

VANT

-

PROPOS

À

L

’

ÉDITION

ANGLAISE

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

INTRODUCTION

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

S

OMMAIRE

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

PREMIÈRE PARTIETENDANCES DU MARCHÉ

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

C

HAPITRE

1

Bienvenue dans le Marketing 3.0

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

C

HAPITRE

2

Quel modĂšle pour le Marketing 3.0 ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

DEUXIÈME PARTIESTRATÉGIE MARKETING 3.0

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

C

HAPITRE

3

Diffuser la mission vers les consommateurs

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

C

HAPITRE

4

Diffuser les valeurs vers le personnel

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

C

HAPITRE

5

Diffuser les valeurs vers les partenaires de la filiĂšre de distribution

. . . . . . . . 91

C

HAPITRE

6

Diffuser la conception de l’entreprise aux actionnaires

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

TROISIÈME PARTIEPRATIQUER LE MARKETING 3.0

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121

C

HAPITRE

7

Susciter une mutation socioculturelle

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123

C

HAPITRE

8

Susciter des entrepreneurs dans un marché émergeant

. . . . . . . . . . . . . . . . . . 139

C

HAPITRE

9

En route vers le développement durable

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

C

HAPITRE

10

Agir ensemble

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171

P

OSTFACE

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

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P R E M I È R E P A R T I E

TENDANCES DU MARCHÉ

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CHAPITRE 1 :

Bienvenue dans le Marketing 3.0

CHAPITRE 2 :

Quel modĂšle pour le Marketing 3.0 ?

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C H A P I T R E 1

B IENVENUE

DANS LE MARKETING 3 .0

1

Pourquoi le Marketing 3.0 ?

2

L’époque du marketing participatif et collaboratif

3

L’époque du paradoxe de la globalisation et du marketing culturel

4

L’ñge de la sociĂ©tĂ© crĂ©ative et du marketing de la quĂȘte de sens

5

Le Marketing 3.0 est collaboratif, culturel et en quĂȘte de sens

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20

TENDANCES DU MARCHÉ

1.

POURQUOI LE MARKETING 3.0 ?

Au fil des ans, le marketing a Ă©voluĂ© Ă  travers trois Ă©tapes appelĂ©esMarketing 1.0, 2.0. et 3.0. Beaucoup de marketeurs d’aujourd’hui pratiquent encorele Marketing 1.0, certains le Marketing 2.0, et quelques-uns s’orientent vers leMarketing 3.0. Mais les plus grandes opportunitĂ©s seront destinĂ©es aux dĂ©cideurspratiquant le Marketing 3.0.

Il y a bien longtemps, au cours de l’ùre industrielle, quand la machine reprĂ©sentaitla technologie de base, le marketing consistait Ă  vendre les produits sortis de l’usineĂ  tous ceux qui voulaient les acheter. Les produits Ă©taient assez sommaires et ont Ă©tĂ©conçus pour servir un marchĂ© de masse. L’objectif Ă©tait de standardiser et d’optimi-ser la production Ă  la recherche des coĂ»ts les plus bas pour fabriquer des biens Ă  pre-mier prix et abordables Ă  un plus grand nombre d’acheteurs. Le ModĂšle T, automo-bile crĂ©Ă©e par Henry Ford illustre cette stratĂ©gie. «

Tout client peut avoir une voiturepeinte de la couleur qu’il veut, tant qu’elle est noire.

» C’était l’époque du

Marketing 1.0

focalisé sur le produit

.

Le Marketing 2.0 apparaĂźt Ă  l’ùre de la sociĂ©tĂ© de l’information oĂč la technologie del’information constitue le point central. La tĂąche du marketing est rendue plus com-plexe. Les consommateurs sont bien informĂ©s et peuvent facilement comparer plu-sieurs offres de produits similaires. La valeur du produit est fixĂ©e par le consomma-teur. Et les consommateurs expriment des prĂ©fĂ©rences trĂšs diffĂ©rentes. Le marketeurdoit segmenter le marchĂ© et dĂ©velopper un produit de qualitĂ© supĂ©rieure pour unmarchĂ© cible spĂ©cifique. La rĂšgle d’or «

Le client est roi

» fonctionne bien pour la plu-part des entreprises. Les consommateurs sont mieux lotis, car leurs besoins et dĂ©sirssont mieux pris en compte que par le passĂ©. Ils peuvent choisir parmi un large Ă©ven-tail d’alternatives et de caractĂ©ristiques fonctionnelles. Les spĂ©cialistes du marketingtentent d’atteindre la conscience et les sentiments du consommateur. Malheureuse-ment, l’approche centrĂ©e sur le consommateur repose implicitement sur l’idĂ©e queles consommateurs restent des cibles passives des campagnes de marketing. C’est lavision du

Marketing 2.0

orienté vers le client

.

Aujourd’hui, on assiste Ă  la montĂ©e en puissance du Marketing 3.0 axĂ© sur les valeurset la quĂȘte de sens. Au lieu de traiter le grand public comme de simples consomma-teurs, les marketeurs ont une approche plus humaine et qui tient compte d’élĂ©mentsplus personnels et effectifs. De plus en plus, les consommateurs recherchent des solu-tions Ă  leurs inquiĂ©tudes pour rendre le monde globalisĂ©, meilleur. Dans un mondedĂ©concertant, ils recherchent des entreprises qui rĂ©pondent par leur mission, leurvision et leurs valeurs, Ă  leurs besoins profonds de justice sociale, Ă©conomique etenvironnementale. Ils recherchent non seulement un Ă©panouissement fonctionnelet Ă©motionnel, mais aussi une quĂȘte de sens dans le choix des produits et services.

Tout comme le Marketing 2.0 axĂ© sur le consommateur, le Marketing 3.0 vise Ă©gale-ment Ă  satisfaire le consommateur. Toutefois, les entreprises pratiquant leMarketing 3.0 Ă©largissent leurs missions, visions et valeurs afin de collaborer audĂ©veloppement de la planĂšte : elles veulent fournir des solutions aux problĂšmes desociĂ©tĂ©. Le Marketing 3.0 hisse le marketing dans la sphĂšre des aspirations humaines,des valeurs et de la quĂȘte de sens. Le Marketing 3.0 pense que les consommateurssont des ĂȘtres humains Ă  part entiĂšre dont les aspirations et les besoins ne doivent

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BIENVENUE DANS LE MARKETING 3.0

21

jamais ĂȘtre nĂ©gligĂ©s. C’est ainsi que le

Marketing 3.0

mélange le marketing émotion-nel avec le marketing de la conscience humaine

.

À l’époque de la crise Ă©conomique mondiale, les consommateurs sont plus concernĂ©spar les turbulences sociales, Ă©conomiques ou environnementales. Le Marketing 3.0gagne, Ă  leurs yeux, en pertinence.

Les maladies se transforment en pandĂ©mies, la pauvretĂ© augmente et la destructionde l’environnement est en route. Les entreprises qui pratiquent le Marketing 3.0apportent des rĂ©ponses et de l’espoir Ă  une population confrontĂ©e Ă  des questionsessentielles et, en premier lieu, aux consommateurs plus exigeants. Dans leMarketing 3.0, les entreprises se distinguent par leurs valeurs. En pĂ©riode de turbu-lence, cette distinction ne peut que se renforcer.

Le tableau 1.1 compare l’évolution du Marketing 1.0, 2.0, et 3.0.

T

ABLEAU

1.1 :

Comparaison entre Marketing 1.0, 2.0, et 3.0

Trois grandes forces modĂšlent le paysage des affaires dans le Marketing 3.0 : la par-ticipation, la mondialisation et ses paradoxes et la crĂ©ativitĂ©. Ces trois Ă©lĂ©mentsencouragent les consommateurs Ă  plus de collaboration, de connaissance et de prisede conscience. DĂ©chiffrer cette transformation conduit Ă  mieux comprendre leMarketing 3.0. Celui-ci apparaĂźt comme un marketing d’union entre collaboration,culture et prise de conscience.

MARKETING 1.0LE MARKETING CENTRÉ SUR LE

PRODUIT

MARKETING 2.0LE MARKETING

ORIENTÉ CONSOMMATEUR

MARKETING 3.0LE MARKETING

ORIENTÉ VALEURS

Objectif Vendre des produits Satisfaire et fidéliser les consommateurs

Améliorer la société

Forces utilisĂ©es RĂ©volution industrielle Technologies de l’information

Technologie nouvelle vague

Perception du marché par les entreprises

Grand public ayant des besoins matériels

Consommateur plus intelligent exprimant des sentiments et une connaissance

L’ĂȘtre humain dans sa globalitĂ© exprimant des sentiments, une connaissance et une prise de conscience

Concept marketing clé

Le développement de produits

La différenciation Les valeurs

Lignes directricesdu marketing

SpĂ©cification du produit Positionnement de produit et d’entreprise

Mission de l’entreprise, la vision et les valeurs

Valeurs Fonctionnelle Fonctionnelle et Ă©motionnelle

Fonctionnelle, Ă©motionnelle et spirituelle

Interactions avec les consommateurs

Transaction de un vers plusieurs

Transaction en tĂȘte-Ă -tĂȘte

Transaction de plusieurs vers plusieurs

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22

TENDANCES DU MARCHÉ

2.

L ’ÉPOQUE DU MARKETING PARTICIPATIF ET COLLABORATIF

Au cours du siĂšcle passĂ©, les progrĂšs technologiques ont conduit Ă  d’énormeschangements chez les consommateurs, dans les marchĂ©s et les pratiques du marke-ting. Le dĂ©veloppement des technologies de production au cours de la rĂ©volutionindustrielle a permis l’émergence du Marketing 1.0. Le Marketing 2.0 a vu le joursuite Ă  l’émergence des technologies de l’information et l’Internet. Aujourd’hui,

lanouvelle vague technologique devient le principal moteur de l’apparition duMarketing 3.0. C’est la premiùre force à l’origine du Marketing 3.0.

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, la technologie de l’information a pĂ©nĂ©trĂ© le mar-chĂ© du grand public et s’est dĂ©veloppĂ©e dans ce qui est considĂ©rĂ© aujourd’hui commela technologie de la nouvelle vague. Elle qui permet la connectivitĂ© et l’interactivitĂ©des individus et des groupes. La technologie « nouvelle vague »

1

se compose de troisĂ©lĂ©ments majeurs : ordinateurs bon marchĂ© et tĂ©lĂ©phones mobiles, Internet Ă  faiblecoĂ»t, et logiciels libres. Cette technologie permet aux individus de s’exprimer et decollaborer avec d’autres. Elle marque l’ùre de la participation, comme l’a dĂ©nommĂ©eScott McNealy, prĂ©sident de Sun Microsystems. La population y crĂ©e de l’informa-tion, dĂ©veloppe des idĂ©es, du divertissement et utilise ces nouvelles opportunitĂ©s. Latechnologie nouvelle vague transforme les consommateurs en

prosommateurs

2

.

L’apparition des mĂ©dias sociaux a permis le dĂ©veloppement de la technologie nou-velle vague. Ils peuvent ĂȘtre classĂ©s en deux grandes catĂ©gories :

‱

Les

mĂ©dias sociaux d’expression

comme les blogs,

Twitter

,

YouTube

, Face-book, les sites de partage de photos tels que Flickr, et d’autres sites derĂ©seautage social.

‱ Les mĂ©dias sociaux de collaboration comme WikipĂ©dia, Rotten Tomatoes etCraigslist.

2.1 Les mĂ©dias sociaux d’expressionLes mĂ©dias sociaux d’expression ont un impact sur le marketing. Au dĂ©but de

2008, Technorati a trouvĂ© 13 millions de blogs actifs Ă  travers le monde 3. Comme lelectorat de la presse Ă©crite, le lectorat des blogs varie selon les pays. Au Japon, oĂč74 % des internautes lisent des blogs, pour seulement 27 % aux États-Unis. Mais,bien que le lectorat soit faible, 34 % des lecteurs de blogs aux États-Unis sont desprescripteurs. En consĂ©quence, les blogs amĂ©ricains incitent des rĂ©actions de suivichez 28 % de leurs lecteurs 4. Seth Godin, un marketeur bien connu, gĂšre un site

1 La dĂ©nomination « new wave technology » est inspirĂ©e de l’expression « fifth-wavecomputing », reprise dans l’article de Michael V. Copeland et Om Malik, « How to Ride the FifthWave, Business 2.0 », July 2005.

2 NĂ©ologisme inventĂ© en 1980 par Alvin Toffler et qui traduit le fait que le consommateur se pro-fessionnalise et devient dans la sociĂ©tĂ© de l’information un producteur. En anglais, il rĂ©sulte dela fus ion des termes « producer /profess iona l » et « consumer » , en f rança i s« professionnel/producteur » et « consommateur » : prosommateur.

3 Stephen Baker et Heather Green, « Social Media Will Change Your Business », Business Week,February 20, 2008.

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BIENVENUE DANS LE MARKETING 3.0 23

Web populaire. Chaque jour, il diffuse une nouvelle idée pour influencer les milliersde personnes qui sont abonnées pour recevoir cette information.

En 2012, en Belgique, sur Facebook, les marques pĂšsent 8 millions de fans, soit, enmoyenne 10 783 fans par page. Elles rĂ©alisent 32 559 publications mensuelles et299 305 « Je t’aime », de mĂȘme que 77 928 commentaires par mois. Une marque surquatre publie tous les jours (28 %) et la moitiĂ© d’entre elles ont entre 1000 et 5000fans 5. En France, 25 millions d’utilisateurs sont actifs en moyenne 46 minutes parjour. Les applications payantes gĂ©nĂšrent un milliard de dollars de revenus.

Twitter apparaĂźt comme une autre forme populaire de blogging et l’une des plusrapides en matiĂšre de croissance des mĂ©dias sociaux. D’avril 2008 Ă  avril 2009, lenombre d’utilisateurs de Twitter a connu une croissance 1298 % 6. Le site de micro-blogging permet aux membres de diffuser des tweets de 140 caractĂšres ou moins Ă leurs sympathisants. Il est plus facile Ă  utiliser que les blogs, car les utilisateurs peu-vent envoyer des tweets Ă  partir d’appareils portables tels que les iPhones et lesBlackberry. GrĂące Ă  Twitter, les utilisateurs peuvent partager leurs pensĂ©es, leursactivitĂ©s, et mĂȘme leurs humeurs avec des amis ou des sympathisants. L’acteur Ash-ton Kutcher aurait touchĂ© un million d’adeptes sur Twitter, devançant mĂȘme CNN.

La plupart des blogs et des gazouillis 7 oĂč une personne partage des nouvelles, desopinions et des idĂ©es avec d’autres personnes choisies, sont de nature personnelle.D’autres blogs et tweets sont utilisĂ©s par des personnes qui veulent commenterl’information, ou exprimer leur opinion sur les petites choses de l’existence qui lesconcernent. D’autres s’expriment sur les sociĂ©tĂ©s et les produits, soit pour les soute-nir, soit pour les critiquer. Un blogueur ou un twittereur en colĂšre, qui peut toucherun important public, possĂšde un rĂ©el potentiel pour dissuader de nombreux consom-mateurs de faire affaire avec une entreprise ou une organisation particuliĂšre.

La popularitĂ© des blogs et des gazouillis atteint le monde de l’entreprise. IBM, parexemple, encourage ses collaborateurs Ă  crĂ©er leurs propres blogs oĂč ils peuvent par-ler librement de leur entreprise tant qu’ils respectent certaines lignes directrices.General Electric (GE), qui a crĂ©Ă© une brigade Tweet composĂ©e de jeunes collabora-teurs, forme les collaborateurs plus ĂągĂ©s Ă  utiliser les mĂ©dias sociaux.

Il est Ă©galement possible de crĂ©er de courtes vidĂ©os et de les placer sur YouTube Ă  lavue de tout un chacun. Les nombreux cinĂ©astes en herbe espĂšrent que leur crĂ©ativitĂ©sera reconnue et leur offrira de nouvelles opportunitĂ©s. Des associations diffusentdes vidĂ©o-clips pour obtenir le soutien de la population Ă  leur projet ou Ă  leursactions. MĂȘme les entreprises diffusent de courtes sĂ©quences vidĂ©o pour mettre enscĂšne leurs produits et services. Une campagne sur YouTube a marquĂ© les esprits : lecanular Air Force One de Marc Ecko. Pour montrer son affinitĂ© avec l’art du graffiti,l’entreprise de vĂȘtements a diffusĂ© une vidĂ©o qui montre un couple de jeunes quitaguent les mots « Toujours libre » sur Air Force One. Par la suite, il est apparu quel’avion prĂ©sent sur la vidĂ©o n’était pas l’avion prĂ©sidentiel amĂ©ricain et que l’entre-

4 Rick Murray, A Corporate Guide to the Global Blogosphere : The New Model of Peer-to-PeerCommunications, Edelman, 2007.

5 Gilles Quoistiaux, « Les marques les plus puissantes sur Facebook » ; Trends, 24 mai 2012.6 Steven Johnson, « How Twitter Will Change the Way We Live », Time, June 15, 2009.7 Messages émis sur Tweeter, appelés en anglais tweets.

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24 TENDANCES DU MARCHÉ

prise voulait juste créer une perception pop-culture dans le cadre de ses efforts depromotion de ses marques sur YouTube.

Comme les mĂ©dias sociaux deviennent de plus en plus prolixes, les consommateursseront de plus en plus en mesure d’influencer les autres consommateurs avec leursopinions et leurs expĂ©riences. L’influence de la publicitĂ© d’entreprise dans la mani-pulation des comportements d’achat va diminuer en consĂ©quence. En outre, commeles consommateurs seront de plus impliquĂ©s dans d’autres activitĂ©s comme participerĂ  un jeu vidĂ©o, regarder un DVD, utiliser un ordinateur, ils seront moins enclin Ă regarder les annonces publicitaires.

Les communications commerciales utilisent de plus en plus les mĂ©dias sociaux Ă  faiblecoĂ»t et sans parti pris. Les connexions entre amis sur les sites sociaux de rĂ©seautage telsque Facebook et MySpace peuvent Ă©galement aider les entreprises Ă  mieux compren-dre le marchĂ©. Des chercheurs d’IBM, d’Hewlett-Packard et de Microsoft utilisent lesdonnĂ©es fournies par les rĂ©seaux sociaux pour profiler les consommateurs et concevoirdes approches de communication plus efficaces vers ces derniers et leurs travailleurs 8.

2.2 Les médias sociaux de collaboration

Les logiciels libres ont encouragĂ© le dĂ©veloppement collaboratif. Tel est le casde Linux, dans le passĂ©. Mais, Ă  l’époque, personne n’envisageait d’appliquer cemodĂšle collaboratif Ă  d’autres secteurs professionnels. Qui pouvait alors imaginer lacrĂ©ation d’une encyclopĂ©die en ligne, WikipĂ©dia, que tout un chacun peut modifier ?

La population contribue, de maniĂšre bĂ©nĂ©vole et en grand nombre, Ă  la rĂ©dactiondes sujets de cette encyclopĂ©die communautaire intĂ©grĂ©e. À la mi-2009, WikipĂ©diaproposait 235 Ă©ditions linguistiques actives avec plus de 13 millions d’articles(2,9 millions en anglais) 9. Le livre We Are Smarter than me, Ă©crit par des milliers depersonnes, prouve Ă  loisir que le modĂšle collaboratif se dĂ©veloppe aussi dans lemonde de l’édition du livre traditionnel 10. De mĂȘme Craigslist, qui classe des millionsde petites annonces gratuites, constitue une menace pour les journaux qui vendentdes espaces publicitaires. Appartenant en partie Ă  eBay, le site devient aussi la placedu marchĂ©, le lieu pour le grand public ou des collectivitĂ©s d’insertion des petitesannonces de vente et d’achat d’objets divers.

La collaboration peut aussi devenir une nouvelle source de l’innovation. Dans lesmodĂšles d’affaires ouverts 11, Chesbrough explique comment les entreprises peuventutiliser le travail collaboratif de masse 12 pour trouver de nouvelles idĂ©es et solutions 13.

8 Stephen Baker, « What’s A Friend Worth ? », Business Week, June 1, 2009.9 Du site www.wikipedia.org consultĂ© en juin 2009.10 « Mass collaboration could change way companies operate », USA Today, December 26, 2006.11 L’Open Business Model, le modĂšle d’affaires ouvert consiste Ă  faire des affaires de maniĂšre

transparente reposant sur la collaboration dans l’espace public. Il favorise l’engagement per-sonnel, il encourage les producteurs Ă  aider les clients Ă  rĂ©duire leurs coĂ»ts.

12 Le travail collaboratif de masse ou crowdsourcing consiste Ă  faire appel Ă  la communautĂ© d’uti-lisateurs pour rĂ©aliser une activitĂ©.

13 Henry Chesbrough, Open Business Models : How to Thrive in the New Innovation Landscape,Harvard Business School Press, 2006.

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BIENVENUE DANS LE MARKETING 3.0 25

Une société, InnoCentive, lance des défis en matiÚre de recherche et développementpour collecter les meilleures solutions. Elle accueille volontiers les chercheurs de solu-tions, des entreprises qui souhaitent apporter des solutions à leurs problÚmes et dessolutionneurs de problÚmes, des scientifiques et des chercheurs qui peuvent propo-ser des solutions aux problÚmes. DÚs que la meilleure solution est trouvée, InnoCen-tive va demander au chercheur de solution de donner une prime au solutionneur deproblÚmes. Comme Wikipédia et Craigslist, InnoCentive devient une place de mar-ché qui facilite la collaboration. Ce phénomÚne de collaboration de masse est décritpar Tapscott et Williams dans leur livre, Wikinomics 14.

La tendance Ă  la collaboration des consommateurs se dĂ©veloppe dans le monde desaffaires. Les marketeurs aujourd’hui n’ont plus le contrĂŽle total sur leurs marques carils sont dĂ©sormais en concurrence avec le pouvoir collectif des consommateurs. Cettetendance Ă  intervenir dans le travail de marketing est prĂ©sentĂ© dans l’ouvrage deWipperfĂŒrth, Brand Hijack 15. Les entreprises doivent dĂ©sormais collaborer avec leursconsommateurs. La collaboration dĂ©bute dĂšs le moment oĂč les gestionnaires demarketing Ă©coutent la voix des consommateurs pour comprendre leurs pensĂ©es etleur perception du marchĂ©. Une collaboration plus pointue apparaĂźt lorsque les con-sommateurs eux-mĂȘmes jouent un rĂŽle clĂ© dans la crĂ©ation de valeur par l’intermĂ©-diaire de la co-crĂ©ation de produits et services.

Mais la perception de la co-crĂ©ation reste complexe et souvent ambiguĂ« chez les con-sommateurs, comme le constatent M. Vandercammen et K. Vandenbrande dans uneĂ©tude du CRIOC 16 (Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Con-sommateurs, Belgique) : « L’attitude dĂ©pend de la nature de l’achat ou du service etde la situation du consommateur. Il y a, d’une part, un haut degrĂ© d’acceptation etd’intĂ©gration de diverses formes de coproduction et la mention de nombreuxd’avantages. Mais en mĂȘme temps, on constate aussi une attitude critique et nĂ©ga-tive. En effet, 6 consommateurs sur 10 qui acceptent de travailler Ă  la place del’entreprise ou du magasin, ont l’impression de se laisser abuser. » Toutefois,« l’impression de gagner de l’argent et du temps s’avĂšre ĂȘtre trĂšs importante. Quandils ont l’impression de gagner dans un de ces domaines, 8 consommateurs sur 10 sontprĂȘts Ă  prendre en charge une sĂ©rie de tĂąches. »

Trendwatching, un rĂ©seau de recherche Ă  grande tendance, explique la motivationdes consommateurs pour le produit co-crĂ©Ă©. Certains consommateurs apprĂ©cient lefait que leurs capacitĂ©s dans la crĂ©ation de valeur apparaissent aux yeux de tous.D’autres que le produit ou le service corresponde mieux Ă  leur mode de vie spĂ©cifi-que. Parfois, les entreprises rĂ©compensent financiĂšrement les consommateurs pourleurs efforts de co-crĂ©ation. D’autres voient dans la co-crĂ©ation, une opportunitĂ©d’obtenir un emploi. Enfin, des consommateurs s’engagent dans la co-crĂ©ation justepour le fun 17.

14 Don Tapscott & Anthony D. Williams, Wikinomics : How Mass Collaboration Changes Every-thing, New York : Portfolio, 2006.

15 Alex WipperfĂŒrth, Brand Hijack : Marketing without Marketing, New York : Portfolio. 2005.16 Marc Vandercammen, Kristel Vandenbrande, « Consommateurs au Travail », CRIOC, avril 2012,

http://www.crioc.be/files/fr/6620fr.pdf.17 Consumer-made, www.trendwatching.corn/trends/consumermade.htm.

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26 TENDANCES DU MARCHÉ

Procter & Gamble (P & G) est connu pour sa stratĂ©gie de connexion et de dĂ©veloppe-ment, qui s’est substituĂ©e Ă  son approche traditionnelle de la Recherche & DĂ©velop-pement. Le modĂšle P & G ressemble Ă  une Ă©toile de mer, qui, selon Brafman et Becks-trom, apparaĂźt comme une excellente mĂ©taphore pour les entreprises : pas de tĂȘte,ni de sommet hiĂ©rarchique mais un ensemble de cellules qui collaborent 18.

Le programme ouvert d’innovation exploite le rĂ©seau de P & G d’entrepreneurs etde fournisseurs du monde entier pour Ă©changer des idĂ©es de produits innovants etnouveaux. Le programme contribue Ă  environ 35 % du chiffre d’affaires de P & G 19.Certains produits bien connus ont Ă©tĂ© inventĂ©s par l’intermĂ©diaire de ce programmecomme Olay Regenerist (soins du visage, maquillage, hygiĂšne), Swiffer Dusters (plu-meau de nettoyage mĂ©nager), et la Crest SpinBrush (brosse Ă  dents Ă©lectrique). Leprogramme prouve que la collaboration peut fonctionner dans des secteurs profes-sionnels autres que la technologie de l’information.

En plus d’aider les entreprises Ă  dĂ©velopper des produits, les consommateurs peu-vent Ă©galement apporter des idĂ©es pour la publicitĂ©. L’annonce du « Free Doritos »gĂ©nĂ©rĂ© par l’utilisateur a remportĂ© la premiĂšre place Ă  la 21st Annual USA TodaySuper Bowl At Meter, en battant les publicitĂ©s rĂ©alisĂ©es par les agences profession-nelles. La victoire a prouvĂ© qu’un contenu crĂ©e par un utilisateur peut souvent mieuxatteindre les consommateurs parce qu’il est plus pertinent et plus abordable.

En 2011, en Belgique, Lay’s (PepsiCo), la marque de chips bien connue a proposĂ© auxconsommateurs l’action « CrĂ©e ton goĂ»t » 20, qui consistait Ă  demander au grandpublic d’inventer sa propre saveur de chips. L’action s’est dĂ©roulĂ©e uniquement enligne, suite Ă  des publicitĂ©s radio, tĂ©lĂ©visĂ©es et publiĂ©es dans la presse Ă©crite 21. LesmĂ©dias sociaux, tels que Netlog et Facebook, ont contribuĂ© Ă  soutenir l’action pen-dant 8 semaines. 245 828 idĂ©es ont Ă©tĂ© Ă©mises. Un jury professionnel a sĂ©lectionnĂ©les deux goĂ»ts finalistes. Bicky Crisp 22 et Indian Curry Style ont Ă©tĂ© produits et vendusafin de permettre au client durant 8 semaines de choisir son goĂ»t favori en votantsur le site Web de Lay’s mais Ă©galement via SMS et les rĂ©seaux sociaux Facebook etNetlog. Le gagnant a reçu la somme de 25 000 A et 1 % des ventes de son goĂ»t en2012, pendant un an. Chez PepsiCo, ce crowdsourcing 23 est une pratique rĂ©ussie quiimplique le consommateur dans la marque. Une action similaire a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2009en Angleterre « Do us a flavour » et aux Pays-Bas en 2010. Pour l’entreprise c’est uneopportunitĂ© unique d’apprendre Ă  mieux connaĂźtre le goĂ»t d’une nation 24.

Prahalad et Ramaswamy ont Ă©tudiĂ© les effets de l’augmentation de la collaborationparticipative des consommateurs dans The Future of Competition 25. Le rĂŽle des con-

18 Ori Brafman & Rod A. Beckstrom, The Starfish and the Spider : The Unstoppable Power of Lea-derless Organizations, New York : Portfolio, 2006.

19 Larry Huston & Nabil Sakkab, « Connect and Develop : Inside Procter & Gamble’s New Modelfor Innovation », Harvard Business Review, March 2006.

20 http://www.creetongout.be/21 http://www.pepsico.be/fr/media/releases/lays_remercie.php.22 http://www.pepsico.be/fr/media/releases/bicky_crisp.php.23 Travail collaboratif de masse.24 http://www.pepsico.be/fr/media/releases/duaf.php.25 C. K. Prahalad & Venkat Ramaswamy, The Future of Competition : Co-creating Unique Value

with Consumers, Boston : Harvard Business School Press, 2004.

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sommateurs se modifie. Ils ne sont plus des personnes isolĂ©es mais sont reliĂ©s les unsaux autres ; mieux informĂ©s, ils ne sont plus inactifs mais actifs et fournissent unretour d’information utile aux entreprises.

Par consĂ©quent, le marketing a Ă©voluĂ©. Dans un premier stade, le marketing Ă©taitaxĂ© sur les transactions, sur la maniĂšre de rĂ©aliser une vente. Dans un deuxiĂšmestade, le marketing s’est focalisĂ© sur la relation, comment fidĂ©liser un consommateuret l’inciter Ă  augmenter ses achats. Dans un troisiĂšme stade, le marketing invite lesconsommateurs Ă  participer au dĂ©veloppement des produits de l’entreprise et Ă  sacommunication.

Le marketing collaboratif 26 est le premier élément nécessaire à la construction duMarketing 3.0. Les entreprises pratiquent le Marketing 3.0 pour changer le monde.Seules, elles ne peuvent y arriver. Dans une économie interconnectée, elles doiventcollaborer les unes avec les autres, avec leurs actionnaires, leurs partenaires duréseau de distribution, leurs travailleurs et leurs consommateurs. Le Marketing 3.0se traduit par une collaboration renforcée entre des entités commerciales qui parta-gent des valeurs et des désirs communs.

3. L’ÉPOQUE DU PARADOXE DE LA GLOBALISATION ET DU MARKETING CULTUREL

Outre l’impact de la technologie sur la formation des attitudes des nouveauxconsommateurs envers le Marketing 3.0, la mondialisation reprĂ©sente une secondeforce majeure Ă  l’origine du Marketing 3.0. La mondialisation est mue par la techno-logie. Les technologies de l’information favorisent l’échange d’informations entre lesnations, les sociĂ©tĂ©s et particuliers du monde entier, tandis que les technologies liĂ©esaux moyens de transport facilitent les Ă©changes commerciaux et physiques dans leschaĂźnes de valeur mondiales. Comme la technologie, la mondialisation atteint tout unchacun, partout dans le monde et crĂ©e une Ă©conomie interconnectĂ©e. Mais contraire-ment Ă  la technologie, la mondialisation est une force qui doit ĂȘtre compensĂ©e, versla recherche d’un juste Ă©quilibre, car la mondialisation crĂ©e souvent des paradoxes.

1989 symbolisait la montĂ©e du paradoxe de la mondialisation. Le gouvernement chi-nois utilisait sa puissance militaire pour rĂ©primer une manifestation sur la place Tia-nanmen. Une sĂ©rie de manifestations en faveur de la dĂ©mocratie dirigĂ©es par les Ă©tu-diants, les intellectuels et les militants syndicaux a donnĂ© lieu Ă  une rĂ©pressionmilitaire qui a fait entre 400 et 800 morts parmi les civils et entre 7000 et 10 000 bles-sĂ©s. La mĂȘme annĂ©e, en Europe, un autre Ă©vĂ©nement historique voyait le jour. Lemur de Berlin, qui sĂ©parait l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est, a Ă©tĂ©abattu, dĂ©truisant un symbole tangible de la guerre froide. David Hasselhoff,debout sur le mur de Berlin, a fredonnĂ© sa chanson populaire Looking for Freedom.Ces deux Ă©vĂ©nements de 1989 crĂ©ent un fameux paradoxe. Le massacre de la place

26 Cette technique de marketing associe le consommateur Ă  la conception d’un produit, d’un ser-vice, d’une marque ou d’une publicitĂ©. Cette pratique s’est dĂ©veloppĂ©e avec l’émergence destechnologies de l’information qui par leur faible coĂ»t encouragent l’interactivitĂ©.

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Tiananmen a marquĂ© la chute du mouvement en faveur de la dĂ©mocratie en Chineet a stoppĂ© l’impulsion vers la libertĂ©. La chute du mur de Berlin marque le dĂ©butd’un nouveau monde de libertĂ© et de dĂ©mocratie. La mondialisation rend libre etsimultanĂ©ment met la pression sur les nations et les peuples du monde entier.

Autre paradoxe : la mondialisation conduit au nationalisme. D’un cĂŽtĂ©, ThomasFriedman souligne dans The World is Flat 27 que le monde est dĂ©sormais sans fron-tiĂšre. Les marchandises, les services et les personnes peuvent circuler en toute trans-parence, car la technologie des transports et de l’information est bon marchĂ©. D’unautre cĂŽtĂ©, Samuelson pense dans son article, « The World is Still Round » 28, que lesfrontiĂšres nationales subsisteront parce qu’elles relĂšvent de la politique et de la psy-chologie. La mondialisation nivĂšle le terrain de jeu entre les nations Ă  travers lemonde, et, en mĂȘme temps, les menace. De ce fait, les pays dĂ©fendent leurs marchĂ©snationaux contre la mondialisation.

Ces paradoxes peuvent ĂȘtre vus sous divers angles.

Le paradoxe politique de la mondialisation. Alors que la dĂ©mocratie cherche Ă s’étendre mondialement, la Chine, nouvelle superpuissance non dĂ©mocratique,monte en puissance. La Chine devenue l’usine du monde, joue un rĂŽle clĂ© dans l’éco-nomie mondiale. MalgrĂ© l’influence croissante de la dĂ©mocratie dans le monde, lanation riche en liquiditĂ©s prouve que le capitalisme n’a, malheureusement, pasbesoin de dĂ©mocratie. La mondialisation peut dĂ©mocratiser l’économie, mais pas lapolitique. Le paysage politique, lui, reste national.

Le paradoxe Ă©conomique de la mondialisation. La mondialisation appelle Ă  l’intĂ©-gration Ă©conomique, mais ne place pas les Ă©conomies sur un pied d’égalitĂ©. CommeJoseph Stightz le prĂ©cise dans Globalization and Its Discontents, les processus de pri-vatisation, de libĂ©ralisation et de stabilisation ont Ă©tĂ© mal gĂ©rĂ©s. De ce fait, de nom-breux pays du tiers monde et les anciens États communistes sont pire aujourd’huiqu’ils ne l’étaient auparavant. Sur le plan Ă©conomique, la mondialisation lĂšse plus denombreux pays, qu’elle ne les aide. MĂȘme au sein de la mĂȘme nation, la rĂ©partitioninĂ©gale des richesses existe. Aujourd’hui, des millions de personnes dans le mondeentier sont riches. L’Inde possĂšde plus de 50 milliardaires. Le chef d’entreprisemoyen aux États-Unis gagne 400 fois plus que la moyenne des travailleurs de sonentreprise. En Europe, notamment en Belgique et en France, de nombreuses voixs’élĂšvent pour demander une limitation des salaires excessifs des dirigeants d’entre-prises ou de sportifs de haut niveau. Plus d’un milliard d’individus dans le monde vitencore dans l’état d’extrĂȘme pauvretĂ© et avec moins d’un dollar par jour.

Le paradoxe socioculturel de la mondialisation. Il influence le plus directement lespopulations et les consommateurs. La mondialisation ne crée pas une culture homo-gÚne mais diversifiée. En 1996, Benjamin Barber, dans Jihad vs Mc World : How Glo-balism and Tribalism Are Reshaping the World affirme que deux principes opposésse développent à notre époque : le tribalisme et le mondialisme 29. En 2000, dans The

27 Thomas L. Friedman, The World is Flat : A Brief History of the Globalized World in the 21st Cen-tury, London : Penguin Group, 2005.

28 Robert J. Samuelson, « The World is Still Round », Newsweek, July 25, 2005.29 Benjamin Barber, Jihad vs. McWorld : How Globalism and Tribalism Are Reshaping the World,

New York : Ballantine Books, 1996.

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Lexus and the Olive Tree : Understanding Globalization 30, Thomas Friedman analysel’impact de la mondialisation du systĂšme, symbolisĂ© par la Lexus, et les forces ancien-nes de la culture, la gĂ©ographie, la tradition, et de la communautĂ© symbolisĂ©e parl’olivier. La mondialisation crĂ©e, Ă  la fois, une culture mondiale universelle et ren-force la culture traditionnelle.

Cette liste des paradoxes est loin d’ĂȘtre exhaustive mais suffit pour justifier que lescomportements des consommateurs changent face Ă  la mondialisation et que leMarketing 3.0 doit s’imposer pour capter ces tendances nouvelles. GrĂące Ă  la tech-nologie, les paradoxes de la mondialisation, en particulier le paradoxe socioculturel,influencent non seulement les nations et les entreprises mais aussi les particuliers.Les individus commencent Ă  ressentir la pression Ă  devenir, Ă  la fois, des citoyens dumonde et des citoyens locaux. Ils sont inquiets Ă  l’idĂ©e de devoir faire des choix qu’ilsperçoivent comme contradictoires. Les pĂ©riodes de turbulences Ă©conomiques ne fontqu’accroĂźtre cette anxiĂ©tĂ©. Ils sont nombreux Ă  accuser la mondialisation d’ĂȘtre res-ponsable de la crise Ă©conomique mondiale.

Charles Handy 31 suggĂšre que les gens ne devraient pas essayer de rĂ©soudre ces para-doxes, mais plutĂŽt de les gĂ©rer en dĂ©veloppant un sentiment de pĂ©rennitĂ© et deforce tranquille. La population va rechercher l’échange avec d’autres. Elle va cher-cher Ă  s’intĂ©grer dans une communautĂ© locale et dans une sociĂ©tĂ© et Ă  soutenir desprĂ©occupations sociales qui donnent du sens Ă  sa vie telles qu’Habitat for Humanityou le Sierra Club. En agissant de la sorte, la mondialisation va crĂ©er un impact positifsur le mode de vie des populations. Les paradoxes peuvent ainsi mener Ă  une magni-fique prise de conscience comme le souci de la pauvretĂ©, la lutte contre l’injustice, ledĂ©veloppement durable, la responsabilitĂ© vis-Ă -vis de la communautĂ© ou une actioncaritative.

Le paradoxe de la mondialisation place les entreprises en situation de concurrencepour assurer pĂ©rennitĂ©, Ă©changes entre les personnes et la voie Ă  suivre. Selon Holt,les marques culturelles cherchent Ă  rĂ©soudre les paradoxes de la sociĂ©tĂ©. Elles peu-vent s’attaquer aux problĂšmes sociaux, Ă©conomiques et environnementaux dans lasociĂ©tĂ©. Parce qu’elles rĂ©pondent aux angoisses collectives et aux dĂ©sirs d’une nation,les marques culturelles sont souvent perçues comme intĂšgres 32.

Celles-ci doivent faire preuve de dynamisme, car elles n’apparaissent comme perti-nentes qu’au moment oĂč des contradictions sont Ă©videntes au sein de la sociĂ©tĂ©.C’est pourquoi les marques culturelles doivent toujours ĂȘtre au courant des para-doxes qui Ă©mergent au fil du temps. Dans les annĂ©es 1970, Coca-Cola a crĂ©Ă© unepublicitĂ© mettant en Ă©vidence la chanson, I’d like to Teach the World to Sing. À cetteĂ©poque, le choix Ă©tait pertinent car la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Ă©tait divisĂ©e dans son sou-tien Ă  la guerre du Vietnam. Aujourd’hui, ce ne serait plus le cas, malgrĂ© le fait quele souvenir de cette communication culturelle est toujours bien prĂ©sent dans lapopulation amĂ©ricaine.

30 Thomas Friedman, The Lexus and the Olive Tree : Understanding Globalization, New York :Anchor Books, 2000.

31 Charles Handy, The Age of Paradox, Boston : Harvard Business School Press, 1994.32 Douglas B. Holt, How Brands Become Icons : The Principles of Cultural Branding, Boston : Har-

vard Business School Press. 2004.

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Pour dĂ©velopper une communication culturellement pertinente, les marketeurs doi-vent maĂźtriser l’anthropologie et la sociologie. Ils devraient ĂȘtre capables de recon-naĂźtre les paradoxes culturels cachĂ©s, dont la population ne parle pas aisĂ©ment. Lesconsommateurs sont majoritairement touchĂ©s par des campagnes culturelles, mĂȘmes’ils jouent le rĂŽle d’une majoritĂ© silencieuse et ne l’expriment pas. Car, s’ils sententles paradoxes, ils ne s’en rendent compte qu’au moment oĂč une marque culturelleleur en parle.

Parfois, les marques culturelles apportent des rĂ©ponses aux mouvements antimon-dialistes. Marc GobĂ© souligne dans Citizen Brand que les gens ordinaires se dĂ©finis-sent comme impuissants face aux entreprises mondiales qui montrent du mĂ©pris Ă  lafois pour les communautĂ©s locales et l’environnement 33, ce qui accĂ©lĂšre un senti-ment anti-consommateur contre ces multinationales. Il souligne Ă©galement que lapopulation est demandeuse de marques responsables, attentives aux consomma-teurs et qui travaillent Ă  rendre le monde meilleur. Ces marques sont des marquescitoyennes qui rĂ©pondent d’une part, positivement Ă  l’intĂ©rĂȘt du public et d’autrepart, nĂ©gativement par leur approche marketing.

Les marques nationales se prĂ©sentent parfois comme des marques culturelles quitentent de rĂ©pondre aux prĂ©fĂ©rences des consommateurs opposĂ©s Ă  la culture mon-dialiste — reprĂ©sentĂ©e par des marques mondiales —, et qui recherchent des mar-ques alternatives 34. Les marques culturelles jouent le rĂŽle des bons contre lesmĂ©chants identifiĂ©s par les marques mondiales. Ces marques incitent au nationa-lisme et au protectionnisme, car elles cherchent Ă  devenir des rĂ©fĂ©rences culturellespour la sociĂ©tĂ© locale.

Les marques culturelles ne sont efficaces que dans certaines cultures. Toutefois, celane signifie pas que les marques mondiales ne peuvent pas ĂȘtre des marques culturel-les. Ainsi, McDonald se positionne comme la rĂ©fĂ©rence de la mondialisation. Elletente de convaincre que la mondialisation est le symbole de la paix et la collabora-tion, pour quasi tout un chacun dans le monde entier. Dans The Lexus and the OliveTree, Friedman introduit la thĂ©orie de Golden Arches sur la prĂ©vention des conflits,qui soutient que les pays avec des restaurants McDonald ne sont jamais entrĂ©s enconflit les uns contre les autres. Plus tard, dans The World Is Flat, Friedman a modifiĂ©sa thĂ©orie originelle en thĂ©orie de Dell de prĂ©vention des conflits, qui estime que lespays au sein de la chaĂźne d’approvisionnement de Dell ne s’étaient jamais dĂ©clarĂ© laguerre les uns contre les autres. À la place, ils collaborent pour former une chaĂźned’approvisionnement pour l’ensemble de la planĂšte. En consĂ©quence, Dell tend Ă remplacer McDonald en tant que symbole de la mondialisation.

The Body Shop est connu comme un parangon d’égalitĂ© et de justice sociale car lamondialisation n’accorde aucun intĂ©rĂȘt Ă  la justice sociale mais bien aux vainqueursen termes de coĂ»ts et de compĂ©tences. Une minoritĂ© en position de force rĂ©ussira lĂ oĂč une majoritĂ© plus fragile tentera de rĂ©sister, crĂ©ant ainsi un sentiment d’injusticesociale, devenu le thĂšme de rĂ©flexion de The Body Shop, qui veut encourager l’éga-

33 Marc Gobé, Citizen Brand : 10 Commandments for Transforming Brand Culture in a ConsumerDemocracy, New York : Allworth Press, 2002.

34 Paul A. Laudicina, World Out of Balance : Navigating Global Risks to Seize Competitive Advan-tage, New York : McGraw-Hill, 2005.

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litĂ© sociale. Bien que parfois considĂ©rĂ© comme anticapitaliste ou altermondialiste, laphilosophie de The Body Shop plaide pour les marchĂ©s mondiaux et croit que la jus-tice n’est possible qu’au sein des entreprises mondiales.

Le marketing culturel est le deuxiĂšme Ă©lĂ©ment clĂ© du Marketing 3.0. LeMarketing 3.0 est une approche qui rĂ©pond aux prĂ©occupations et aux dĂ©sirs descitoyens du monde. Les entreprises qui pratiquent le Marketing 3.0 devraient intĂ©-grer les enjeux de la communautĂ© Ă  laquelle elles s’adressent.

Heureusement, le principe de prise en compte de l’intĂ©rĂȘt du public est maintenantbien prĂ©sent dans la nouvelle dĂ©finition du concept marketing crĂ©Ă©e par l’AmericanMarketing Association en 2008 : « Le marketing est l’activitĂ©, l’ensemble des institu-tions, des processus de crĂ©ation, communication, distribution et l’échange d’offresqui ont une valeur pour les consommateurs, clients, partenaires et la sociĂ©tĂ© dans sonensemble 35. ». En ajoutant le terme « sociĂ©tĂ© », la nouvelle dĂ©finition reconnaĂźt quela commercialisation Ă  grande Ă©chelle excĂšde les relations privĂ©es entre individus etentreprises. Elle souligne Ă©galement que le marketing est aujourd’hui prĂȘt Ă  s’inter-roger sur les implications culturelles de la mondialisation.

Le Marketing 3.0 est un concept qui place les questions culturelles au cƓur dumodĂšle Ă©conomique d’une entreprise qui s’intĂ©resse aux communautĂ©s quil’entourent : les consommateurs, travailleurs, partenaires de distribution et lesactionnaires.

4. L’ÂGE DE LA SOCIÉTÉ CRÉATIVE ET DU MARKETING DE LA QUÊTE DE SENS

La montĂ©e de la sociĂ©tĂ© crĂ©atrice constitue la troisiĂšme force qui a fait Ă©mer-ger le Marketing 3.0. Les gens dans la sociĂ©tĂ© crĂ©ative sont des libres penseurs quitravaillent dans les secteurs crĂ©atifs tels que la science, l’art ou les services aux pro-fessionnels. Daniel Pink, dans A Whole New Mind, pense que ce type de sociĂ©tĂ©,atteint le plus haut niveau de dĂ©veloppement social de toute civilisation humaine 36.Pink dĂ©peint l’évolution humaine Ă  partir du chasseur primitif, du cultivateur et dutravailleur manuel qui comptent sur leur force. Par la suite, ils se transforment enintellectuels en col blanc qui utilisent leur cerveau gauche, pratique, ordonnĂ© etlogique. Ils se transforment ensuite en artistes qui comptent sur leur cerveau droit,crĂ©atif et passionnĂ©. La technologie est le principal catalyseur de cette Ă©volution.

La recherche suggÚre que, bien que le nombre de créatifs soit plus limité que le nom-bre de travailleurs manuels, leur rÎle dans la société est de plus en plus indispensa-ble. Ce sont pour la plupart des innovateurs qui créent et utilisent les nouvelles tech-nologies et de nouveaux concepts. Dans le monde collaboratif influencé par latechnologie nouvelle vague, ce sont des plaques tournantes qui se connectent les

35 « The American Marketing Association Releases New Definition for Marketing », Press Release.American Marketing Association, January 14, 2008.

36 Daniel H. Pink, A Whole New Mind : Moving from the Information Age to the Conceptual Age,New York : Riverhead Books. 2005.

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unes aux autres. Ce sont des consommateurs persuasifs et collaboratifs qui utilisentlargement les mĂ©dias sociaux. Leurs modes de vie et leurs attitudes influencentl’ensemble de la sociĂ©tĂ©. Leurs opinions Ă  l’égard des paradoxes de la mondialisationet des problĂšmes de la sociĂ©tĂ© modĂšlent les opinions des autres. En tant que mem-bres les plus impliquĂ©s de la sociĂ©tĂ©, ils favorisent les marques collaboratives et cul-turelles. Pragmatiques, ils critiquent les marques qui ont, sur la vie des gens, desimpacts sociaux Ă©conomiques et environnementaux nĂ©gatifs.

Partout dans le monde, la sociĂ©tĂ© crĂ©atrice se dĂ©veloppe. Dans The Rise of the Crea-tive Class 37, Richard Florida dĂ©montre que la population amĂ©ricaine commence Ă travailler et Ă  vivre comme des scientifiques crĂ©atifs et des artistes. Sa recherchemontre que, dans les derniĂšres dĂ©cennies, aux États-Unis, l’investissement, la produc-tion et la main-d’Ɠuvre dans le secteur de la crĂ©ation a augmentĂ© de façon signifi-cative. Dans The Flight of The Creative Class, Ă  l’occasion de l’extension de ses recher-ches Ă  d’autres parties du monde, il a constatĂ© que les pays europĂ©ens prĂ©sententĂ©galement un indice de crĂ©ativitĂ© Ă©levĂ©, mesurant le dĂ©veloppement crĂ©atif d’unenation en fonction de son avancement dans la technologie, le talent et la tolĂ©-rance 38. Dans les pays avancĂ©s, les crĂ©atifs incarnent l’épine dorsale de l’économie.Les rĂ©gions qui rassemblent des crĂ©atifs progressent plus vite que dans le passĂ©.

Florida ne conclut pas que la crĂ©ativitĂ© n’appartient qu’à des nations avancĂ©es. DansThe Fortune at the Bottom of the Pyramid, Prahalad explique comment la crĂ©ativitĂ©peut aussi germer dans les sociĂ©tĂ©s plus pauvres en prĂ©sentant plusieurs exemples dela maniĂšre dont la crĂ©ativitĂ© Ă©merge, dans les zones rurales, en rĂ©ponse Ă  des ques-tions sociales.

Hart et Christensen montrent que les innovations perturbatrices se produisent sou-vent dans les marchĂ©s Ă  faible revenu 39. La technologie crĂ©ative Ă  faible coĂ»t appa-raĂźt souvent dans les pays pauvres oĂč le besoin de rĂ©soudre les problĂšmes est bienprĂ©sent. L’Inde, un endroit oĂč la pauvretĂ© est un problĂšme chronique, rĂ©ussit Ă  deve-nir un sous-traitant mondial qui dispose d’un rĂ©servoir de passionnĂ©s de technologiecrĂ©ative.

Selon Zohar 40, la crĂ©ativitĂ© rend les ĂȘtres humains diffĂ©rents des autres crĂ©aturesvivantes sur la terre. GrĂące Ă  la crĂ©ativitĂ©, les ĂȘtres humains façonnent leur monde.Les crĂ©atifs cherchent constamment Ă  s’amĂ©liorer et Ă  amĂ©liorer leur environne-ment. La crĂ©ativitĂ© se rencontre aussi dans des valeurs comme l’humanisme, la mora-litĂ© et la spiritualitĂ©.

Comme le nombre de personnes crĂ©atives augmente dans les pays dĂ©veloppĂ©s et endĂ©veloppement, la civilisation humaine se rapproche de son point culminant. L’unedes caractĂ©ristiques principales d’une sociĂ©tĂ© avancĂ©e et crĂ©ative consiste Ă  croire

37 Richard Florida, The Rise of Creative Class : And How It’s Transforming Work. Leisure. Commu-nity and Everyday Life, New York : Basic Books. 2002.

38 Richard Florida, The Flight of the Creative Class : The New Global Competition for Talent, NewYork : HarperBusiness. 2005.

39 Stuart L. Hart & Clayton M. Christensen, « The Great Leap : Driving Innovation from the Base ofthe Pyramid », MIT Sloan Management Review, October 15, 2002.

40 Danah Zohar, The Quantum Self : Human Nature and Consciousness Defined by the New Phy-sics, New York : Quill, 1990.

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que l’ĂȘtre humain est capable d’accomplissement personnel au-delĂ  de ses besoinsprimaires de survie. Ce sont des co-crĂ©ateurs volubiles et collaboratifs. En tantqu’ĂȘtres humains complexes, ils croient en l’ñme humaine et Ă©coutent leurs dĂ©sirs lesplus profonds.

Abraham Maslow, dans sa cĂ©lĂšbre pyramide de hiĂ©rarchie des besoins, montre quel’humanitĂ© exprime des niveaux de besoins qui doivent ĂȘtre respectĂ©s, de la survie(besoins physiologiques), en passant par des besoins de sĂ©curitĂ©, d’appartenance etd’affection, d’estime de soi (l’ego), jusqu’à l’accomplissement personnel (sens). Ilconstate aussi que les besoins les plus Ă©levĂ©s ne peuvent pas ĂȘtre atteints avant queceux situĂ©s en dessous ne soient satisfaits. La pyramide est ainsi devenue le fonde-ment du capitalisme. Cependant, dans Spiritual Capital 41, Zohar constate que Mas-low, lui-mĂȘme travailleur crĂ©atif, avant sa mort, regrettait ses dĂ©clarations antĂ©rieu-res en dĂ©clarant que sa pyramide aurait dĂ» ĂȘtre inversĂ©e. La pyramide inversĂ©eplacerait ainsi l’accomplissement personnel comme un besoin primordial pour tousles ĂȘtres humains.

Les personnes crĂ©atives sont convaincues par l’approche de la pyramide inversĂ©e deMaslow. Dans la sociĂ©tĂ© crĂ©ative 42, la spiritualitĂ© et la quĂȘte de sens en tant que« valorisation des aspects immatĂ©riels de la vie et des signes d’une rĂ©alitĂ© durable »trouve toute sa pertinence. Ainsi, les scientifiques et les artistes abandonnent le con-fort matĂ©riel, au-delĂ  de la satisfaction pĂ©cuniaire, pour rechercher l’accomplisse-ment personnel. Ils s’inscrivent dans la recherche de sens, du bonheur et la rĂ©alisa-tion spirituelle. De plus, la rĂ©alisation matĂ©rielle apparaĂźt souvent en dernier, Ă  titrede rĂ©compense. Julia Cameron, dans The Artist’s Way, dĂ©crit la vie d’un artiste crĂ©atifcomme un processus qui mĂȘle crĂ©ativitĂ© et spiritualitĂ© 43, des concepts souvent simi-laires dans la pensĂ©e d’un artiste. La crĂ©ativitĂ© stimule la quĂȘte de sens. Et les besoinsspirituels apparaissent comme des facteurs de motivation les plus efficaces. À leurtour, ils poussent Ă  plus de crĂ©ativitĂ© personnelle.

L’augmentation du nombre des scientifiques crĂ©atifs et artistes modifie la maniĂšredont les ĂȘtres humains voient leurs besoins et leurs dĂ©sirs. La quĂȘte de sens se subs-titue aux besoins physiologiques de survie en tant que besoin primordial des ĂȘtreshumains, comme l’a observĂ© Gary Zukav dans The Heart of the Soul 44. Le prix Nobeld’économie, Robert William Fogel, a affirmĂ© que la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui est plus Ă la recherche de ressources spirituelles que de rĂ©alisation matĂ©rielle 45.

Cette tendance croissante dans la sociĂ©tĂ© modifie les comportements des consomma-teurs qui recherchent aujourd’hui, non seulement des produits et services qui rĂ©pon-dent Ă  leurs besoins, mais aussi des expĂ©riences et des modĂšles d’affaires qui rĂ©pon-dent Ă  leur engagement spirituel. DĂ©livrer du sens sera la proposition de valeur du

41 Danah Zohar & Ian Marshall, Spiritual Capital : Wealth We Can Live By, San Francisco : Berrett-Koehler Publishers, 2004.

42 La dĂ©finition de la spiritualitĂ© est extraite de l’ouvrage de Charles Handy. Hungry Spirit :Beyond Capitalism : A Quest for Purpose in the Modern World, New York : Broadway Books,1998.

43 Julia Cameron, The Artist’s Way : A Spiritual Path to Higher Creativity, New York : Tarcher, 1992.44 Gary Zukav, The Heart of Soul : Emotional Awareness, New York : Free Press, 2002.45 Robert William Fogel, The Fourth Awakening and the Future of Egalitarianism, Chicago : Uni-

versity of Chicago Press, 2000.

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marketing du futur. Le modĂšle d’affaires axĂ© sur les valeurs est la nouvelle applica-tion rĂ©volutionnaire du Marketing 3.0. Les conclusions de Melinda Davis dans sonprojet « Human Desire » confirment ce constat. Les avantages psycho-spirituels cons-tituent le besoin le plus essentiel des consommateurs et peut-ĂȘtre la diffĂ©renciationultime qu’un marketeur peut imaginer 46.

Richard Barrett s’est interrogĂ© sur la maniĂšre dont les entreprises pouvaient intĂ©grerles valeurs dans leurs modĂšles d’affaires. Il a constatĂ© que les sociĂ©tĂ©s peuvent Ă©leverles niveaux de la spiritualitĂ©, comme pour les humains et, que le niveau humain dela motivation spirituelle peut ĂȘtre adaptĂ© aux missions, visions et valeurs de l’entre-prise 47. Cependant, il n’est pas rare de rencontrer des entreprises qui se dĂ©clarententreprises citoyennes dans leur mission, leur vision et leurs valeurs sans vraiment lesmettre en pratique dans les affaires. D’autres transforment des actions socialementresponsables en relations publiques. Le Marketing 3.0 ne concerne pas les entrepri-ses qui se limitent aux relations publiques. Il s’adresse aux d’entreprises qui intĂšgrentdes valeurs dans leur culture d’entreprise.

Comme bien des crĂ©atifs, les entreprises doivent rĂ©flĂ©chir Ă  leur accomplissementpersonnel au-delĂ  des objectifs matĂ©riels. Elles doivent comprendre ce qu’elles sontet pourquoi elles sont dans les affaires. Elles doivent savoir ce qu’elles veulent deve-nir. Tout cela doit composer la mission d’entreprise, sa vision et ses valeurs. Le profitrĂ©sultera de l’apprĂ©ciation que les consommateurs feront de la contribution del’entreprise au bien-ĂȘtre de tous.

Le marketing Ă  visage humain, empreint de quĂȘte de sens, constitue le troisiĂšme Ă©lĂ©-ment clĂ© du Marketing 3.0.

5. LE MARKETING 3.0 EST COLLABORATIF, CULTUREL ET EN QUÊTE DE SENS

L’ùre du Marketing 3.0 se caractĂ©rise par des pratiques de marketing trĂšsinfluencĂ©es par les changements de comportements et d’attitudes chez les consom-mateurs. Celui-ci exige Ă  la fois un marketing collaboratif, culturel et spirituel(figure 1.1.)

La technologie nouvelle vague facilite la diffusion gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l’information, desidĂ©es et l’opinion publique permet aux consommateurs de collaborer en matiĂšre decrĂ©ation de valeur. La technologie conduit Ă  la mondialisation du paysage politico-lĂ©gal, Ă©conomique, socioculturel gĂ©nĂ©rant ainsi de nombreux paradoxes. La techno-logie conduit Ă©galement au dĂ©veloppement d’un marchĂ© crĂ©atif, qui est plus chargĂ©de valeurs et d’une vision engagĂ©e du monde.

46 Melinda Davis, The New Culture of Desire : Five Radical New Strategies that Will Change YourBusiness and Your Life, New York : Free Press, 2002.

47 Richard Barrett, Liberating the Corporate Soul : Building a Visionary Organization, Butte-rworth-Heinemann, 1998.

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TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

AVANT-PROPOS À L’ÉDITION ANGLAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1. L’origine du livre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2. L’adaptation europĂ©enne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

3. Les auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

PREMIÈRE PARTIETENDANCES DU MARCHÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

CHAPITRE 1Bienvenue dans le Marketing 3.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

1. Pourquoi le Marketing 3.0 ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2. L’époque du marketing participatif et collaboratif . . . . . . . . . . . . 22

2.1 Les mĂ©dias sociaux d’expression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2.2 Les médias sociaux de collaboration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3. L’époque du paradoxe de la globalisation et du marketing culturel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

4. L’ñge de la sociĂ©tĂ© crĂ©ative et du marketing de la quĂȘte de sens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

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188 MARKETING 3.0

5. Le Marketing 3.0 est collaboratif, culturel et en quĂȘte de sens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

CHAPITRE 2Quel modĂšle pour le Marketing 3.0 ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

1. 60 ans de marketing : brÚve rétrospective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

2. L’avenir du marketing : une approche transversale non hiĂ©rarchique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

2.1 Co-création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

2.2 Communautarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

2.3 Formation du caractĂšre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

3. Le modĂšle 3 I : Au cƓur de la quĂȘte de sens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

4. Orienter le marketing vers les valeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

4.1 La mission, la vision et les valeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

4.2 Marketing 3.0 : Le sens du marketing : le marketing de la quĂȘte du sens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

DEUXIÈME PARTIESTRATÉGIE MARKETING 3.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

CHAPITRE 3Diffuser la mission vers les consommateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

1. Les consommateurs sont les maĂźtres de la nouvelle marque ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

2. Une mission claire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

2.1 Faire des affaires autrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

2.2 Une histoire pour mobiliser le consommateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

2.3 La responsabilisation ou l’autonomisation du consommateur . . . . . . . 70

3. Changer la vie, développer des récits captivants et impliquer les consommateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

CHAPITRE 4Diffuser les valeurs vers le personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

1. Des valeurs qui essuient le feu de la critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

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TABLE DES MATIÈRES 189

2. DĂ©finir les valeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

3. Des valeurs positives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

3.1 SĂ©duire et retenir les talents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

3.2 De la productivité des outils à la qualité du service . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

3.3 Intégrer et responsabiliser les différences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

3.4 DĂ©velopper l’intelligence collective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

4. Des paroles et des actes cohérents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

4.1 Changer la vie de chaque membre du personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

4.2 Responsabiliser le personnel Ă  initier des changements . . . . . . . . . . . . . 88

5. Partager des valeurs et développer des comportements collectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

CHAPITRE 5Diffuser les valeurs vers les partenaires de la filiĂšre de distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

1. La collaboration, un impératif à un envol vers la croissance 92

2. Les partenaires des filiĂšres de distribution en Marketing 3.0 93

2.1 Collaborer et harmoniser la filiĂšre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

2.2 Les partenaires de réseau deviennent des agents de changementculturel : distribution des rÎles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

2.3 Le réseau devient un allié créatif à gérer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

3. Développer un partenariat de réseau axé sur les valeurs . . . 101

CHAPITRE 6Diffuser la conception de l’entreprise aux actionnaires . . . . . . . . . . . . 103

1. La politique du court terme nuit Ă  l’économie . . . . . . . . . . . . . . . . 104

2. La valeur de l’action Ă  long terme est synonyme de durabilitĂ© . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

2.1 Dualisation : un marchĂ© en phase de maturitĂ© va-t-il s’appauvrir ? . . 108

2.2 La consommation des ménages à revenus modestes dans les pays industrialisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110

2.3 Sur terre les ressources rares sont limitées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

3. DurabilitĂ© et valeur de l’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113

4. Changer le marketing en stratégie visionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . 115

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190 MARKETING 3.0

4.1 L’amĂ©lioration de la productivitĂ© des coĂ»ts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

4.2 Des revenus en hausse générés par de nouvelles opportunités de marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

4.3 AccroĂźtre la valeur de la marque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

4.4 Les justificatifs commerciaux du Marketing 3.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

TROISIÈME PARTIEPRATIQUER LE MARKETING 3.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121

CHAPITRE 7Susciter une mutation socioculturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123

1. Le marketing dans un marchĂ© d’aprĂšs-croissance . . . . . . . . . . . 124

1.1 Stimuler la croissance : Disney et la nutrition enfantine . . . . . . . . . . . . 125

1.2 Se différencier : Wegmans et un mode de vie équilibré . . . . . . . . . . . . 126

1.3 Se focaliser sur son activité principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127

2. De la philanthropie Ă  la mutation socioculturelle . . . . . . . . . . . . 128

3. Trois étapes sont nécessaires pour réussir la mutation . . . . . 132

3.1 Identifier les défis socioculturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132

3.2 SĂ©lectionner les cibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

3.3 Convaincre les revenus modestes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

3.4 Introduire le changement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

4. Susciter la mĂ©tamorphose Ă  travers l’identitĂ© de l’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

CHAPITRE 8Susciter des entrepreneurs dans un marché émergeant . . . . . . . . . . . 139

1. De la pyramide au diamant, de l’assistance à l’entrepreneuriat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

2. 3 conditions, 4 obligations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

3. Vers des entreprises d’économie sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

4. Le marketing pour soulager la pauvreté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146

4.1 Segmentation et ciblage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

4.2 La marque, la différenciation et le positionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

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TABLE DES MATIÈRES 191

4.3 Mix-Marketing et vente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

4.4 Service et procédures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149

5. Soulager la pauvretĂ© et encourager l’entreprenariat . . . . . . . . . 150

CHAPITRE 9En route vers le développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

1. Trois approches du développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

1.1 DuPont, l’innovateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

1.2 Wal-Mart, l’investisseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

1.3 Timberland, le diffuseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

2. La collaboration entre l’innovateur, l’investisseur et le diffuseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

3. La gestion durable de la chaĂźne de valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160

4. Le marketing vert cible les communautés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

4.1 Une approche commerciale du marché vert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

4.2 Une segmentation comprĂ©hensive d’un marchĂ© vert . . . . . . . . . . . . . . . 166

5. DĂ©veloppement durable et Ă©conomie sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . 168

6. L’innovation Ă©cologique au dĂ©veloppement durable . . . . . . . . 169

CHAPITRE 10Agir ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171

1. Les dix commandements du Marketing 3.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

2. Deux dangers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

2.1 Le Marketing 3.0 exige cohérence et transparence . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

3. Commandement 1 : Aimez vos clients, respectez vos concurrents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

4. Commandement 2 : Soyez sensibles au changement, soyez prĂȘts Ă  vous mĂ©tamorphoser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176

5. Commandement 3 : Défendez votre nom, clarifiez votre identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

6. Commandement 4 : Les clients sont tous différents, adressez-vous en premier à ceux que vous pouvez satisfaire au mieux ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

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192 MARKETING 3.0

7. Commandement 5 : Proposez toujours une offre de qualité à un prix juste ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

8. Commandement 6 : Soyez toujours disponible et diffusez les bonnes nouvelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180

9. Commandement 7 : Gagnez des clients, gardez-les et faites-les croĂźtre ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180

10. Commandement 8 : Rendez service ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

11. Commandement 9 : Améliorer la qualité, le prix et la distribution de vos produits et services ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

12. Commandement 10 : Recueillez des informations pertinentes, utilisez les avec prudence pour prendre votre décision finale ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

13. Marketing 3.0 : L’heure du changement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

POSTFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

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ISBN : 978-2-8041-7130-8

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www.deboeck.com

Cet ouvrage ouvre la voie Ă  un marketing nouveau, capable de servir les dĂ©sirs humains. ”

Le monde traverse une période de change-ments rapides et de turbulences. Crise financiÚre, pauvreté, chÎmage, changement

climatique, pollution, taux de croissance lent, pouvoirĂ©conomique qui se dĂ©place vers l’Orient, technologienumĂ©rique qui modifie en profondeur le comporte-ment des producteurs et des consommateurs conduisent les entreprises Ă  se mĂ©tamorphoser etĂ  s’orienter vers le Marketing 3.0.

Est-il possible d’ĂȘtre une entreprise centrĂ©e surl’humain tout en Ă©tant rentable ? Ce livre rĂ©pondpar l’affirmative Ă  cette question. Il ouvre la voie Ă un marketing nouveau, capable de servir les dĂ©sirshumains et qui puise ses racines dans la crĂ©ativitĂ©,le patrimoine culturel et l’écologie.

Le Marketing 3.0 s’inscrit dans une dimension envi-ronnementale et sociĂ©tale, moteur de dĂ©veloppe-ments Ă©conomique, social et politique.

Un vĂ©ritable mode d’emploi, non seulement pour lesĂ©tudiants, mais aussi pour tout dĂ©cideur attentif Ă rĂ©pondre aux demandes des consom’acteurs.

SES 5 POINTS FORTS

e il porte sur une problématique nouvelle et peutraitée.

r Il est parfaitement en phase avec les problématiques actuelles (réseaux sociaux, blogs,
)

t Le propos est international, d’une part en raison de l’apport des coauteurs de P. Kotler qui sont indonĂ©siens et, d’autre part, par l’intĂ©grationd’exemples liĂ©s au contexte francophone et europĂ©en.

u il est facile d’accĂšs et sa lecture est aisĂ©e. NĂ©anmoins la richesse de son contenu permettra aux Ă©tudiants de tous niveaux de s’y intĂ©resser.

i il est illustrĂ© et enrichi de nombreux exemples concrets liĂ©s Ă  la situation d’entreprises rĂ©elles.

Philip Kotler, professeurĂ©mĂ©rite de marketing internationalĂ  la SC Johnson & Son Ă  laKellogg School of Management,Northwestern University, estĂ©galement considĂ©rĂ© comme lepĂšre du marketing moderne. Il estclassĂ© par le Wall Street Journalcomme l’un des six penseursd’affaires les plus influents.

Hermawan Kartajaya est lefondateur et le PDG deMARKPLUS, Inc, et est « l’undes 50 gourous qui ont façonnĂ©l’avenir du marketing, » selon leChartered Institute of Marketing,Royaume-Uni.

Iwan Setiawan Kellogg Schoolof Management 2010) est unconsultant senior chezMARKPLUS, Inc.

Marc Vandercammen, seniorconsultant, conférencierinternational, a dirigé le CRIOC enBelgique et intervient dansplusieurs hautes écoles etuniversités. Auteur de nombreuxouvrages consacrés au marketing,il dirige aussi la collection «Perspectives Marketing ».

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KOTLER30

Les auteurs, experts internationaux, collaborent depuis de nombreuses annĂ©es Ă  des recherches dansles domaines du marketing et interviennent comme consultants et experts auprĂšs d’entreprises etd’institutions internationales.

MERCHANDISING MANAGEMENTde Jacques Dioux

Fondamentaux, e-commerce, e-merchandising

LA MARQUE ET SES COMPOSANTES

de Philip Kotler et Waldemar PfoertschDu visible à l’invisible

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LE MARKETINGDe Paul Baines, Chris Fill

et Kelly PageDes fondamentaux

Ă  la pratique contemporaine

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