Infections: généralités; infections nosocomiales Dr Mihai Glod.

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Infections: Infections: généralités; généralités; infections infections

nosocomialesnosocomiales

Dr Mihai GlodDr Mihai Glod

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DéfinitionDéfinition

• InfectionInfection : pénétration dans un : pénétration dans un organisme d'un agent étranger organisme d'un agent étranger (bactérie, virus, champignon, (bactérie, virus, champignon, parasite) capable de s'y multiplier et parasite) capable de s'y multiplier et d'y induire des lésions pathologiques. d'y induire des lésions pathologiques. L'infection peut s'accompagner de L'infection peut s'accompagner de manifestations cliniques. manifestations cliniques.

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Infections: Infections: généralitésgénéralités• Les agents pathogènes sont apparus avant Les agents pathogènes sont apparus avant

l'homme. l'homme. • Les maladies infectieuses existent depuis le Les maladies infectieuses existent depuis le

début de l'humanité. début de l'humanité. • Historiquement, ce sont les maladies Historiquement, ce sont les maladies

infectieuses qui ont le plus touché l'espèce infectieuses qui ont le plus touché l'espèce humaine (80 à 90% des pathologies en humaine (80 à 90% des pathologies en Afrique). Afrique).

• Elles ont beaucoup influencé son histoire. Elles ont beaucoup influencé son histoire. • Elles sont responsables de la disparition de Elles sont responsables de la disparition de

peuples entierspeuples entiers

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Infections: Infections: généralitésgénéralités

• De tous temps, les grandes épidémies ont ravagé le monde, comme De tous temps, les grandes épidémies ont ravagé le monde, comme la peste au Moyen-âge ou la grippe espagnole au début du XXème la peste au Moyen-âge ou la grippe espagnole au début du XXème siècle. siècle.

• Les maladies infectieuses sont une des premières causes de Les maladies infectieuses sont une des premières causes de mortalité dans le monde. mortalité dans le monde.

• Ces maladies sont provoquées par des virus, des bactéries, des Ces maladies sont provoquées par des virus, des bactéries, des parasites ou des champignons.parasites ou des champignons.

• Elles sont responsables de 14 millions de décès chaque année, Elles sont responsables de 14 millions de décès chaque année, partout dans le monde. partout dans le monde.

• Plus de Plus de 90% de ces maladies surviennent dans les pays en 90% de ces maladies surviennent dans les pays en développementdéveloppement, mais les pays industrialisés ne sont pas pour autant , mais les pays industrialisés ne sont pas pour autant à l'abri de la menace microbienne : l'incidence des maladies à l'abri de la menace microbienne : l'incidence des maladies infectieuses dans infectieuses dans les pays occidentaux a augmenté en effet de 10 à les pays occidentaux a augmenté en effet de 10 à 20%20% ces quinze dernières années. ces quinze dernières années.

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Infections: Infections: généralitésgénéralités• La médecine a espéré un jour venir à bout de ces fléaux tant La médecine a espéré un jour venir à bout de ces fléaux tant

redoutés par l'humanité : redoutés par l'humanité : les antibiotiquesles antibiotiques étaient très étaient très efficaces contre les maladies bactériennes, efficaces contre les maladies bactériennes, la vaccinationla vaccination a a permis d'éradiquer la variole. Mais l'usage massif des permis d'éradiquer la variole. Mais l'usage massif des antibiotiques a rendu de plus en plus de bactéries résistantes antibiotiques a rendu de plus en plus de bactéries résistantes à ces médicaments, la difficulté d'élaborer des vaccins à ces médicaments, la difficulté d'élaborer des vaccins contre certains agents infectieux comme le paludisme est contre certains agents infectieux comme le paludisme est devenue évidente, de nouvelles maladies sont apparues devenue évidente, de nouvelles maladies sont apparues (SIDA) et continuent à apparaître (grippe aviaire.). (SIDA) et continuent à apparaître (grippe aviaire.).

• Le système de défenses immunitaires de notre organisme, Le système de défenses immunitaires de notre organisme, (grâce notamment aux globules blancs) est à l'ouvre en (grâce notamment aux globules blancs) est à l'ouvre en permanence pour nous défendre contre les infections, mais permanence pour nous défendre contre les infections, mais dans un certain nombre de cas, ce système est inefficace ou dans un certain nombre de cas, ce système est inefficace ou dépassé, et la maladie se développe. dépassé, et la maladie se développe.

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Infections: Infections: généralitésgénéralités

• Les micro-organismes nous dépassent de loin en nombre, ils Les micro-organismes nous dépassent de loin en nombre, ils ont une capacité extraordinaire à s'adapter à leur ont une capacité extraordinaire à s'adapter à leur environnement. Nous ne connaissons pas même 1% de environnement. Nous ne connaissons pas même 1% de toutes les espèces de bactéries vivant sur notre planète. En toutes les espèces de bactéries vivant sur notre planète. En fait, à l'échelle de l'évolution, les maladies infectieuses et fait, à l'échelle de l'évolution, les maladies infectieuses et parasitaires ne font probablement que commencer ! parasitaires ne font probablement que commencer !

• Un certain nombre de maladies infectieuses émergentes Un certain nombre de maladies infectieuses émergentes correspondent en fait à des maladies liées au progrès : correspondent en fait à des maladies liées au progrès : infections liées aux circuits de conditionnement d'air et de infections liées aux circuits de conditionnement d'air et de distribution d'eau, infections liées aux voyages, infections distribution d'eau, infections liées aux voyages, infections liées aux techniques médicales (infections nosocomiales).liées aux techniques médicales (infections nosocomiales).

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Six groupes de maladies représentent à elles seules Six groupes de maladies représentent à elles seules 90% des décès par infection dans le monde90% des décès par infection dans le monde

•   Le sidaLe sida 3,2 millions de décès par an 3,2 millions de décès par an  

• Les maladies respiratoires aiguës bactériennes et Les maladies respiratoires aiguës bactériennes et virales virales  3 millions de décès par an  3 millions de décès par an   

• Les maladies diarrhéiques (rotavirus, choléra, Les maladies diarrhéiques (rotavirus, choléra, fièvre typhoïde.) fièvre typhoïde.)  2,5 millions de décès par an  2,5 millions de décès par an   

• La TuberculoseLa Tuberculose Près de 2 millions de décès par an  Près de 2 millions de décès par an   

• Le Paludisme Le Paludisme  Plus d'1 million de décès par an et  Plus d'1 million de décès par an et 300 à 500 millions de cas annuels 300 à 500 millions de cas annuels   

• La rougeole La rougeole  750 000 décès par an  750 000 décès par an

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Infections: Infections: généralitésgénéralités• Les maladies infectieuses sont responsables de 43% des décès Les maladies infectieuses sont responsables de 43% des décès

dans les pays en développement contre 1% dans les pays dans les pays en développement contre 1% dans les pays industrialisés. industrialisés.

• En plus, il faut tenir compte des décès liés à certains cancers, En plus, il faut tenir compte des décès liés à certains cancers, puisqu'au moins puisqu'au moins 15% des cancers sont d'origine infectieuse15% des cancers sont d'origine infectieuse. Ces . Ces cancers surviennent chez l'adulte, mais leur prévention concerne cancers surviennent chez l'adulte, mais leur prévention concerne l'enfant. l'enfant.

• Parmi les microbes responsables de cancer on trouve : Parmi les microbes responsables de cancer on trouve : - les virus des hépatites B et C. - les virus des hépatites B et C.

Ces maladies peuvent devenir chroniques et évoluer en quelques Ces maladies peuvent devenir chroniques et évoluer en quelques années en cancer du foie.années en cancer du foie.Il existe un vaccin efficace contre le virus de l'hépatite B, Il existe un vaccin efficace contre le virus de l'hépatite B, recommandé chez les nourrissons. recommandé chez les nourrissons.

- Certains papillomavirus- Certains papillomavirusQui provoquent des cancers du col de l'utérus ou faringo-laringianQui provoquent des cancers du col de l'utérus ou faringo-laringian

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EthiopatogenieEthiopatogenie

• Virus Virus

• Bactéries Bactéries

• Champignons Champignons

• Parasites Parasites

• Prions (simples molécules)Prions (simples molécules)

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• Classification par type de génomeClassification par type de génome• Virus Virus àà ADN ADN• Groupe I - Groupe I - Virus Virus àà ADN ADN àà double double brinbrin• Non attribué Non attribué • Groupe II - Groupe II - Virus Virus àà ADN ADN àà simple simple brinbrin• VirusVirus non classés non classés • Virus Virus àà ARN ARN• Groupe III - Groupe III - Virus Virus àà ARN ARN àà double double brinbrin• Genres non classés Genres non classés • Groupe IV - Groupe IV - Virus Virus àà ARN simple ARN simple brinbrin àà polaritépolarité positive positive

(Virus (+)ssARN ou de type ARN messager)(Virus (+)ssARN ou de type ARN messager)• Non attribué Non attribué • Genres non classés Genres non classés • Groupe V - Groupe V - Virus Virus àà ARN simple ARN simple brinbrin àà polaritépolarité négativenégative• Virus à polarité négative segmentés Virus à polarité négative segmentés • Virus à ADN ou à ARN à transcription inverseVirus à ADN ou à ARN à transcription inverse• Groupe VI - rétrovirus à ARN simple brinGroupe VI - rétrovirus à ARN simple brin• Groupe VII - Pararétrovirus à ADN double brinGroupe VII - Pararétrovirus à ADN double brin

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• Groupe I - Groupe I - Virus Virus àà ADN ADN àà double double brinbrin • Ordre des Ordre des CaudoviralesCaudovirales ( (bactériophagesbactériophages à queue). à queue).

– Famille des Famille des MyoviridaeMyoviridae – Famille des Famille des PodoviridaePodoviridae – Famille des Famille des SiphoviridaeSiphoviridae - -

• Non attribué Non attribué – Famille des Famille des AscoviridaeAscoviridae – Famille des Famille des AdenoviridaeAdenoviridae - exemples - exemples kératiteskératites, , anginesangines ou ou diarrhéesdiarrhées – Famille des Famille des AsfiviridaeAsfiviridae – Famille des Famille des BaculoviridaeBaculoviridae – Famille des Famille des CorticoviridaeCorticoviridae – Famille des Famille des FuselloviridaeFuselloviridae – Famille des Famille des GuttaviridaeGuttaviridae – Famille des Famille des hépadnaviridaehépadnaviridae - exemples les - exemples les virus humains de l'virus humains de l'hépatite Bhépatite B ou ou VHBVHB – Famille des Famille des HerpesviridaeHerpesviridae - exemples les - exemples les virus humains de l'virus humains de l'herpèsherpès ou le ou le VZVVZV

(virus varicelle-zona) (virus varicelle-zona) – Famille des Famille des IridoviridaeIridoviridae – Famille des Famille des LipothrixviridaeLipothrixviridae – Famille des Famille des NimaviridaeNimaviridae – Famille des Famille des PapovaviridaePapovaviridae - exemples - exemples PapillomavirusPapillomavirus ou ou PolyomavirusPolyomavirus ( (

virus simien 40virus simien 40) ) – Famille des Famille des PhycodnaviridaePhycodnaviridae – Famille des Famille des PlasmaviridaePlasmaviridae – Famille des Famille des PoxviridaePoxviridae - exemples - exemples virus de la virus de la vaccinevaccine, , virus de la virus de la variolevariole – Famille des Famille des RudiviridaeRudiviridae – Famille des Famille des TectiviridaeTectiviridae – Genres non classés Genres non classés

• MimivirusMimivirus - exemple - exemple Acanthamoeba polyphaga mimivirusAcanthamoeba polyphaga mimivirus

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• Groupe II - Groupe II - Virus à ADN à simple brinVirus à ADN à simple brin[[modifiermodifier]]• bactériophagesbactériophages non classés non classés

– Famille des Famille des InoviridaeInoviridae – Famille des Famille des MicroviridaeMicroviridae

• VirusVirus non classés non classés – Famille des Famille des GeminiviridaeGeminiviridae – Famille des Famille des CircoviridaeCircoviridae – Famille des Famille des NanoviridaeNanoviridae – Famille des Famille des ParvoviridaeParvoviridae - exemples - exemples virus de virus de NorwalkNorwalk ou ou ParvovirusParvovirus

B19 B19 (qui dépend d'une co-infection à (qui dépend d'une co-infection à adénovirusadénovirus pour la croissance) pour la croissance) – Genres non classés Genres non classés

• AnellovirusAnellovirus - exemple - exemple Torque teno virusTorque teno virus

• Virus à ARNVirus à ARN[[modifiermodifier]]• Groupe III - Groupe III - Virus à ARN à double brinVirus à ARN à double brin[[modifiermodifier]]

– Famille des Famille des BirnaviridaeBirnaviridae – Famille des Famille des ChrysoviridaeChrysoviridae – Famille des Famille des CystoviridaeCystoviridae – Famille des Famille des HypoviridaeHypoviridae – Famille des Famille des PartitiviridaePartitiviridae – Famille des Famille des ReoviridaeReoviridae - exemples - exemples RotavirusRotavirus ou ou OrthoreovirusOrthoreovirus – Famille des Famille des TotiviridaeTotiviridae

• Genres non classés Genres non classés – EndornavirusEndornavirus - exemple - exemple Vicia Vicia fabafaba endornavirusendornavirus

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• Groupe IV - Groupe IV - Virus à ARN simple brin à polarité positiveVirus à ARN simple brin à polarité positive (Virus (+)ssARN ou de type ARN messager)[ (Virus (+)ssARN ou de type ARN messager)[modifiermodifier]]

• Ordre des Ordre des NidoviralesNidovirales (Virus "nidifiés") (Virus "nidifiés") – Famille des Famille des ArteriviridaeArteriviridae – Famille des Famille des CoronaviridaeCoronaviridae - exemple - exemple CoronavirusCoronavirus – Famille des Famille des RoniviridaeRoniviridae

• Non attribué Non attribué – Famille des Famille des AstroviridaeAstroviridae – Famille des Famille des BarnaviridaeBarnaviridae – Famille des Famille des BromoviridaeBromoviridae – Famille des Famille des CaliciviridaeCaliciviridae - exemple - exemple virus de virus de NorwalkNorwalk – Famille des Famille des ClosteroviridaeClosteroviridae – Famille des Famille des ComoviridaeComoviridae – Famille des Famille des DicistroviridaeDicistroviridae – Famille des Famille des FlaviviridaeFlaviviridae - exemples - exemples virus de la virus de la fièvre jaunefièvre jaune, , virus du Nil occidentalvirus du Nil occidental, , virus de l'virus de l'hépatite Chépatite C, , virus de la virus de la denguedengue – Famille des Famille des FlexiviridaeFlexiviridae – Famille des Famille des HepeviridaeHepeviridae - exemple - exemple virus de l'virus de l'hépatite Ehépatite E – Famille des Famille des LeviviridaeLeviviridae – Famille des Famille des LuteoviridaeLuteoviridae – Famille des Famille des MarnaviridaeMarnaviridae – Famille des Famille des NarnaviridaeNarnaviridae - virus à ARN nus - virus à ARN nus – Famille des Famille des NodaviridaeNodaviridae – Famille des Famille des PicornaviridaePicornaviridae - exemples - exemples virus de la virus de la PoliomyélitePoliomyélite, , RhinovirusRhinovirus, , virus de l'virus de l'hépatite Ahépatite A, , CoxsackieCoxsackie A virus A virus et et CoxsackieCoxsackie

B virus B virus – Famille des Famille des PotyviridaePotyviridae – Famille des Famille des SequiviridaeSequiviridae – Famille des Famille des TetraviridaeTetraviridae – Famille des Famille des TogaviridaeTogaviridae - exemple - exemple RubivirusRubivirus ( (virus de la virus de la rubéolerubéole) ) – Famille des Famille des TombusviridaeTombusviridae – Famille des Famille des TymoviridaeTymoviridae – Famille des Famille des VirgaviridaeVirgaviridae, regroupant six genres, regroupant six genres11 :  :

• Genre Genre FurovirusFurovirus - espèce-type - espèce-type Soil-borneSoil-borne wheatwheat mosaicmosaic virus virus • Genre Genre HordeivirusHordeivirus - espèce-type - espèce-type BarleyBarley stripestripe mosaicmosaic virus virus • Genre Genre PecluvirusPecluvirus - espèce-type - espèce-type PeanutPeanut clumpclump virus virus • Genre Genre PomovirusPomovirus - espèce-type - espèce-type Virus de la fasciation de la pomme de terreVirus de la fasciation de la pomme de terre (Potato mop-top virus)(Potato mop-top virus) • Genre Genre TobamovirusTobamovirus - espèce-type - espèce-type Virus de la mosaïque du tabacVirus de la mosaïque du tabac (Tobacco mosaic virus)(Tobacco mosaic virus) • Genre Genre TobravirusTobravirus - espèce-type - espèce-type TobaccoTobacco rattlerattle virus virus

– Genres non classés Genres non classés • Genre Genre BenyvirusBenyvirus - exemple - exemple BeetBeet necroticnecrotic yellowyellow veinvein virus virus • Genre Genre CheravirusCheravirus - exemple - exemple Cherry Cherry rasprasp leafleaf virus virus • Genre Genre IdaeovirusIdaeovirus - exemple - exemple RaspberryRaspberry bushybushy dwarfdwarf virus virus • Genre Genre MachlomovirusMachlomovirus - exemple - exemple MaizeMaize chloroticchlorotic mottlemottle virus virus • Genre Genre OurmiavirusOurmiavirus - exemple - exemple Ourmia melon virusOurmia melon virus • Genre Genre SadwavirusSadwavirus - exemple - exemple SatsumaSatsuma dwarfdwarf virus virus • Genre Genre SobemovirusSobemovirus - exemple - exemple SouthernSouthern beanbean mosaicmosaic virus virus, , panachure jaune du rizpanachure jaune du riz

• Genre Genre UmbravirusUmbravirus - exemple - exemple CarrotCarrot mottlemottle virus virus

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• Groupe V - Groupe V - Virus à ARN simple brin à polarité négativeVirus à ARN simple brin à polarité négative[[modifiermodifier]]• Ordre Ordre MononegaviralesMononegavirales (virus à polarité négative non-segmentés) (virus à polarité négative non-segmentés)

– Famille des Famille des BornaviridaeBornaviridae - - Borna Borna diseasedisease virus virus – Famille des Famille des FiloviridaeFiloviridae - exemple - exemple virus virus EbolaEbola, , virus de la virus de la

Fièvre hémorragique de Fièvre hémorragique de MarbourgMarbourg – Famille des Famille des ParamyxoviridaeParamyxoviridae - exemples - exemples virus de la virus de la rougeolerougeole, , virus des virus des oreillonsoreillons – Famille des Famille des RhabdoviridaeRhabdoviridae - exemples - exemples virus de la virus de la RageRage

• Virus à polarité négative segmentés Virus à polarité négative segmentés – Famille des Famille des ArenaviridaeArenaviridae - exemples - exemples virus de la virus de la fièvre de Lassafièvre de Lassa, , virus Junin virus Junin

(fièvres d'Amérique du Sud)(fièvres d'Amérique du Sud) – Famille des Famille des BunyaviridaeBunyaviridae - exemple - exemple BunyavirusBunyavirus PhlebovirusPhlebovirus HantavirusHantavirus – Famille des Famille des OrthomyxoviridaeOrthomyxoviridae - virus de l'influenza A, B, et C (virus de la - virus de l'influenza A, B, et C (virus de la grippegrippe) ) – Genres non classés Genres non classés

• Genre Genre DeltavirusDeltavirus - exemple - exemple virus de l'virus de l'Hépatite deltaHépatite delta • Genre Genre OphiovirusOphiovirus - exemple - exemple Citrus Citrus psorosispsorosis virus virus • Genre Genre TenuivirusTenuivirus - exemple - exemple RiceRice stripestripe virus virus • Genre Genre VaricosaivirusVaricosaivirus - exemple - exemple LettuceLettuce big-veinbig-vein associatedassociated virus virus

• Virus à ADN ou à ARN à transcription inverse[Virus à ADN ou à ARN à transcription inverse[modifiermodifier]]• Groupe VI - rétrovirus à ARN simple brin[Groupe VI - rétrovirus à ARN simple brin[modifiermodifier]]• Famille Famille MetaviridaeMetaviridae • Famille Famille PseudoviridaePseudoviridae • Famille Famille RetroviridaeRetroviridae - exemples - exemples VIH 1VIH 1, , HTLVHTLV ( (lymphomelymphome) ) • Groupe VII - Pararétrovirus à ADN double brin[Groupe VII - Pararétrovirus à ADN double brin[modifiermodifier]]• Famille Famille HepadnaviridaeHepadnaviridae - exemple - exemple virus de l'virus de l'Hépatite BHépatite B • Famille Famille CaulimoviridaeCaulimoviridae - exemple - exemple virus de la mosaïque du virus de la mosaïque du choux-fleurchoux-fleur

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CLASSIFICATION DES BACTERIESCOQUES A GRAM POSITIF

•Staphylococcus

•Streptococcus

•Diplocoques: pneumocoque, Enterococcus

• Voire l’ anexesVoire l’ anexes

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• La contamination La contamination

• L’InfectionL’Infection

• La MaladieLa Maladie

• Les Séquelles et mortalitéLes Séquelles et mortalité

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CLINIQUECLINIQUE• Les variations brusques de température corporelle traduisent le plus souvent une Les variations brusques de température corporelle traduisent le plus souvent une

infection aiguë. infection aiguë. • La fièvre est un mode réactionnel. C'est la première manifestation de la présence La fièvre est un mode réactionnel. C'est la première manifestation de la présence

d'un agent pathogène au moment où il se met à circuler dans le sang. Elle survient d'un agent pathogène au moment où il se met à circuler dans le sang. Elle survient après une période d'incubation de durée variable, généralement significative de après une période d'incubation de durée variable, généralement significative de l'agent pathogène et de la maladie. (Courbe en plateau : type fièvre typhoïde Fièvre l'agent pathogène et de la maladie. (Courbe en plateau : type fièvre typhoïde Fièvre désarticulée : température très irrégulière typique d'une septicémie, Fièvre désarticulée : température très irrégulière typique d'une septicémie, Fièvre ondulante : repérable sur une période d'au moins 8 jours (tuberculose, brucellose), ondulante : repérable sur une période d'au moins 8 jours (tuberculose, brucellose), Fièvres récurrentes, tierce (sur 3 jours) ou quarteFièvres récurrentes, tierce (sur 3 jours) ou quarte

• Les frissons sont des contractions musculaires qui contribuent à élever la Les frissons sont des contractions musculaires qui contribuent à élever la températuretempérature

• Suivent des signes cliniques plus spécifiques. Suivent des signes cliniques plus spécifiques. • Ceux-ci sont essentiels pour le diagnostic. Ceux-ci sont essentiels pour le diagnostic. Association de signes focorégionaux : Association de signes focorégionaux : • ••Respiratoires Respiratoires • ••Cardiaques Cardiaques • ••Urinaires Urinaires • • • Cutanéo-muqueux Cutanéo-muqueux • ••Digestifs Digestifs • • • Neuro-méningés Neuro-méningés • ••Ostéo-articulaires Ostéo-articulaires • Certaines septicémies vont réunir plusieurs de ces signes. Certaines septicémies vont réunir plusieurs de ces signes. • Il existe aussi des syndromes infectieux sans fièvre. Il existe aussi des syndromes infectieux sans fièvre.

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BIOLOGIE (NFS)BIOLOGIE (NFS)

• Chute brutale des globules rouges (h : 4,5 à 5,9 Chute brutale des globules rouges (h : 4,5 à 5,9 millions/mm³. f : 4 à 5,4 millions) millions/mm³. f : 4 à 5,4 millions)

• Chute brutale des plaquettes (risque grave Chute brutale des plaquettes (risque grave d'hémorragie) d'hémorragie)

• Globules blancs : varie avec le type d'infection Globules blancs : varie avec le type d'infection Marqueurs de l’inflammation : Marqueurs de l’inflammation :

• Augmentation de la VS : entre 50 et 100 mm Hg Augmentation de la VS : entre 50 et 100 mm Hg (h : < 15. f : < 20) (h : < 15. f : < 20)

• Augmentation de la CRP Augmentation de la CRP • Augmentation du fibrinogène Augmentation du fibrinogène

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Les outils diagnosticsLes outils diagnostics • Le diagnostic est une étape primordiale pour la lutte contre les maladies Le diagnostic est une étape primordiale pour la lutte contre les maladies

infectieuses. Plus cette étape est infectieuses. Plus cette étape est précoce,précoce, plus le traitement à des chances plus le traitement à des chances d'être efficace. d'être efficace.

• Lorsque l'on suspecte une infection liée à une bactérie qui nécessite un Lorsque l'on suspecte une infection liée à une bactérie qui nécessite un traitement par antibiotiques, il est important de rechercher la bactérie traitement par antibiotiques, il est important de rechercher la bactérie responsable afin de proposer le traitement le mieux adapté. responsable afin de proposer le traitement le mieux adapté.

• Le microbe peut être Le microbe peut être recherchérecherché dans le sang, mais également dans les dans le sang, mais également dans les différentes sécrétions de l'organisme : les crachats, le liquide céphalo-différentes sécrétions de l'organisme : les crachats, le liquide céphalo-rachidien, les urines, les selles., cela dépend du type d'infection en cause. rachidien, les urines, les selles., cela dépend du type d'infection en cause.

• Une fois la bactérie identifiée, on teste au laboratoire son comportement Une fois la bactérie identifiée, on teste au laboratoire son comportement vis-à-vis de différents antibiotiques afin de sélectionner ceux qui sont les vis-à-vis de différents antibiotiques afin de sélectionner ceux qui sont les plus efficaces pour la détruire (plus efficaces pour la détruire (l’antibiogramel’antibiograme).).

• Parfois, le diagnostic de certaines infections se fait par la recherche dans Parfois, le diagnostic de certaines infections se fait par la recherche dans le sang le sang des anticorpsdes anticorps dirigés contre le microbe. On parle alors de dirigés contre le microbe. On parle alors de sérologie. On utilise surtout ce type de diagnostic pour certaines sérologie. On utilise surtout ce type de diagnostic pour certaines infections virales telles que les hépatites ou le SIDA, car les virus, infections virales telles que les hépatites ou le SIDA, car les virus, contrairement aux bactéries, sont difficiles à cultiver en laboratoire. contrairement aux bactéries, sont difficiles à cultiver en laboratoire.

• Parfois, il est utile de réaliser des examens complémentaires pour aider au Parfois, il est utile de réaliser des examens complémentaires pour aider au diagnostic de certaines infections, comme par exemple des radiographies, diagnostic de certaines infections, comme par exemple des radiographies, un scannerun scanner

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Les traitementsLes traitements • Les traitements peuvent être très variables en fonction du type Les traitements peuvent être très variables en fonction du type

d'infection. d'infection. • La préventionLa prévention des infections est une étape fondamentale : elle passe par des infections est une étape fondamentale : elle passe par

des règles d'hygiène rigoureuses afin de limiter les contaminations et les des règles d'hygiène rigoureuses afin de limiter les contaminations et les épidémies ; et quand cela est possible, par la vaccination. épidémies ; et quand cela est possible, par la vaccination.

• Les pays dans lesquels la prévention des infections est déficiente sont Les pays dans lesquels la prévention des infections est déficiente sont beaucoup plus touchés : il s'agit d'un problème de santé publique majeur. beaucoup plus touchés : il s'agit d'un problème de santé publique majeur.

• Certaines infections sont bénignes et guérissent spontanément grâce aux Certaines infections sont bénignes et guérissent spontanément grâce aux systèmes de défense de notre organisme : aucun traitement n'est alors systèmes de défense de notre organisme : aucun traitement n'est alors nécessaire. C'est heureusement le cas de la majorité des infections. nécessaire. C'est heureusement le cas de la majorité des infections.

• Les antibiotiques ne sont pas efficaces sur les virus, ils n'ont donc aucune Les antibiotiques ne sont pas efficaces sur les virus, ils n'ont donc aucune utilité pour le traitement des infections virales.utilité pour le traitement des infections virales.

• Les antibiotiques doivent être réservés au traitement des infections Les antibiotiques doivent être réservés au traitement des infections bactériennes.bactériennes.

• Lorsque les antibiotiques sont utilisés de façon inadéquate, ils sont Lorsque les antibiotiques sont utilisés de façon inadéquate, ils sont délétères car ils peuvent entraîner le développement de résistances, ce qui délétères car ils peuvent entraîner le développement de résistances, ce qui les rend ensuite moins efficaces.les rend ensuite moins efficaces.

• L'utilisation des antibiotiques doit donc être parfaitement encadrée par L'utilisation des antibiotiques doit donc être parfaitement encadrée par une prescription médicale et ne concerner que les maladies infectieuses une prescription médicale et ne concerner que les maladies infectieuses pour lesquelles leur emploi est justifié. pour lesquelles leur emploi est justifié.

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clasificationclasification

• Les infections de la sphère ORL Les infections de la sphère ORL • Les infections des Les infections des voiesvoies respiratoiresrespiratoires • Les infections du système nerveux centralLes infections du système nerveux central• Les infections des Les infections des voiesvoies urinairesurinaires • Les infections digestives Les infections digestives • Les maladies Les maladies éruptiveséruptives • Les infectieuses osseuses et articulaires Les infectieuses osseuses et articulaires • Les infections cutanées et des tissus mousLes infections cutanées et des tissus mous• Maladies transmissiblesMaladies transmissibles• L’ infections opportunistes L’ infections opportunistes • La septicemie and septicopioemie (l’ infections generalisee)La septicemie and septicopioemie (l’ infections generalisee)• Choc septicChoc septic

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Les infections de la sphère Les infections de la sphère ORLORL• RhinopharyngitesRhinopharyngites

• SinusitesSinusites • AnginesAngines • OtitesOtites • LaryngitesLaryngites

• La rhinopharyngiteLa rhinopharyngite est une atteinte inflammatoire est une atteinte inflammatoire du pharynx, associée à une atteinte des fosses nasales.du pharynx, associée à une atteinte des fosses nasales.• La transmission se fait essentiellement par voie aérienne lors d'éternuements ou d'épisodes de La transmission se fait essentiellement par voie aérienne lors d'éternuements ou d'épisodes de

toux. Les mains sont également un vecteur important de la maladie.toux. Les mains sont également un vecteur important de la maladie.• Il existe une nette prédominance automno-hivernale. Elle est le plus souvent d'origine virale. Plus Il existe une nette prédominance automno-hivernale. Elle est le plus souvent d'origine virale. Plus

de 200 virus sont susceptibles de provoquer une rhinopharyngite. Ces virus induisent une de 200 virus sont susceptibles de provoquer une rhinopharyngite. Ces virus induisent une protection de courte durée et il n'existe pas de protection croisée entre les différents virus, d'où protection de courte durée et il n'existe pas de protection croisée entre les différents virus, d'où des réinfections fréquentes. La période d'incubation est brève, de l'ordre de 48 à 72 heures(. Les des réinfections fréquentes. La période d'incubation est brève, de l'ordre de 48 à 72 heures(. Les symptômes de la rhinopharyngite sont : un écoulement nasal, des éternuements, une obstruction symptômes de la rhinopharyngite sont : un écoulement nasal, des éternuements, une obstruction nasale, de la fièvre (généralement modérée), une toux. Des ganglions au niveau du cou sont nasale, de la fièvre (généralement modérée), une toux. Des ganglions au niveau du cou sont fréquents.fréquents.Parfois, on observe des douleurs du pharynx, des vomissements, une diarrhée. L'examen clinique Parfois, on observe des douleurs du pharynx, des vomissements, une diarrhée. L'examen clinique retrouve une inflammation plus ou moins importante du rhinopharynx, des sécrétions au niveau retrouve une inflammation plus ou moins importante du rhinopharynx, des sécrétions au niveau du nez ou en arrière de la gorge. du nez ou en arrière de la gorge.

• L'aspect des sécrétions ne préjuge pas de la sévérité de la maladie. L'aspect purulent des L'aspect des sécrétions ne préjuge pas de la sévérité de la maladie. L'aspect purulent des sécrétions fait partie de l'évolution normale de la maladie, et n'est donc pas le témoin d'une sécrétions fait partie de l'évolution normale de la maladie, et n'est donc pas le témoin d'une surinfection bactérienne.surinfection bactérienne.L'aspect purulent des sécrétions ne justifie donc pas la prescription systématique d'un traitement L'aspect purulent des sécrétions ne justifie donc pas la prescription systématique d'un traitement antibiotique. antibiotique.

• La grande majorité des rhinopharyngites guérit spontanément en 7 à 10 jours(3).La grande majorité des rhinopharyngites guérit spontanément en 7 à 10 jours(3).La fièvre dépasse rarement 3 jours(3).La fièvre dépasse rarement 3 jours(3).La toux et les sécrétions nasales disparaissent en une dizaine de jours.La toux et les sécrétions nasales disparaissent en une dizaine de jours.

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Les sinusitesLes sinusites sont des inflammations des muqueuses des sinus para nasauxsont des inflammations des muqueuses des sinus para nasaux.. • La sinusite maxillaire :La sinusite maxillaire :

Elle est la plus fréquente des sinusites et souvent bénigne. Il faut distinguer la sinusite maxillaire aiguë Elle est la plus fréquente des sinusites et souvent bénigne. Il faut distinguer la sinusite maxillaire aiguë purulente de l'inflammation banale des sinus maxillaires qui accompagne très souvent la rhinopharyngite purulente de l'inflammation banale des sinus maxillaires qui accompagne très souvent la rhinopharyngite aiguë, appelée rhino sinusite congestive ; et qui ne nécessite pas de traitement antibiotique.aiguë, appelée rhino sinusite congestive ; et qui ne nécessite pas de traitement antibiotique.On distingue 2 formes de sinusite maxillaire aiguë purulente : la forme dite aiguë sévère, avec fièvre On distingue 2 formes de sinusite maxillaire aiguë purulente : la forme dite aiguë sévère, avec fièvre supérieure à 39°C, maux de tête, sécrétions nasales purulentes et la forme subaiguë avec toux, sécrétions supérieure à 39°C, maux de tête, sécrétions nasales purulentes et la forme subaiguë avec toux, sécrétions nasales purulentes, obstruction nasale, se prolongeant souvent au-delà de 10 jours. La radiographie des nasales purulentes, obstruction nasale, se prolongeant souvent au-delà de 10 jours. La radiographie des sinus (ou éventuellement un scanner) ne doivent pas être réalisés systématiquement, mais seulement en sinus (ou éventuellement un scanner) ne doivent pas être réalisés systématiquement, mais seulement en cas de doute diagnostic devant un tableau atypique(4). cas de doute diagnostic devant un tableau atypique(4).

• L'ethmoïdite aiguë :L'ethmoïdite aiguë :Elle est rare mais il s'agit d'une infection sévère nécessitant une hospitalisation en urgence.Elle est rare mais il s'agit d'une infection sévère nécessitant une hospitalisation en urgence.Elle complique une rhinite aiguë, associe un tableau inquiétant(5) : une fièvre élevée (39-40°C), des Elle complique une rhinite aiguë, associe un tableau inquiétant(5) : une fièvre élevée (39-40°C), des maux de tête, une altération de l'état général avec prostration, des sécrétions nasales purulentes, un maux de tête, une altération de l'état général avec prostration, des sécrétions nasales purulentes, un oedème débutant à l'angle interne de l'oeil, gagnant les paupières, rouge, chaud et douloureux : il s'agit oedème débutant à l'angle interne de l'oeil, gagnant les paupières, rouge, chaud et douloureux : il s'agit d'un signe très évocateur qui doit faire suspecter le diagnostic. Le diagnostic d'ethmoïdite est confirmé par d'un signe très évocateur qui doit faire suspecter le diagnostic. Le diagnostic d'ethmoïdite est confirmé par le scanner. Une ethmoïdite aiguë impose une hospitalisation pour mettre en route un traitement le scanner. Une ethmoïdite aiguë impose une hospitalisation pour mettre en route un traitement antibiotique rapide, par voie intra veineuse, et pour rechercher d'éventuelles complications. antibiotique rapide, par voie intra veineuse, et pour rechercher d'éventuelles complications.

• La sinusite frontale :La sinusite frontale :se traduit par des douleurs situées au dessus des orbites, augmentées lorsqu'on se penche en avant ou se traduit par des douleurs situées au dessus des orbites, augmentées lorsqu'on se penche en avant ou lorsque l'on exerce une pression au niveau du rebord orbitaire. lorsque l'on exerce une pression au niveau du rebord orbitaire.

• La sinusite sphénoïdale :La sinusite sphénoïdale :est rare mais de pronostic grave.Elle se traduit par des maux de tête intenses et permanents dont la est rare mais de pronostic grave.Elle se traduit par des maux de tête intenses et permanents dont la localisation préférentielle est en arrière des yeux (céphalées rétro orbitaires).Elle nécessite un traitement localisation préférentielle est en arrière des yeux (céphalées rétro orbitaires).Elle nécessite un traitement antibiotique le plus souvent en urgence, administré par voie intra veineuse, en milieu hospitalier. antibiotique le plus souvent en urgence, administré par voie intra veineuse, en milieu hospitalier.

• L'évolution est en règle favorable avec guérison spontanée en quelques jours de l'infection virale initiale : L'évolution est en règle favorable avec guérison spontanée en quelques jours de l'infection virale initiale : • La surinfection bactérienne complique une infection initialement virale des voies aériennes supérieures La surinfection bactérienne complique une infection initialement virale des voies aériennes supérieures

ayant altéré la fonction d'épuration de l'appareil muco-ciliaire qui tapisse la muqueuse sinusienne. ayant altéré la fonction d'épuration de l'appareil muco-ciliaire qui tapisse la muqueuse sinusienne. • L'évolution vers une sinusite chronique peut être en rapport avec un facteur anatomique local : problème L'évolution vers une sinusite chronique peut être en rapport avec un facteur anatomique local : problème

dentaire, malformation, corps étranger, allergie.qu'il conviendra de rechercher. dentaire, malformation, corps étranger, allergie.qu'il conviendra de rechercher. • Les complications neuro-méningées : méningite, thrombophlébite, abcès cérébral sont rares. Les complications neuro-méningées : méningite, thrombophlébite, abcès cérébral sont rares. • Les complications au niveau de l'orbite sont l'apanage de l'ethmoïdite (phlegmon, abcès.).Les complications au niveau de l'orbite sont l'apanage de l'ethmoïdite (phlegmon, abcès.).

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L'angine L'angine est une inflammation du pharynx et des amygdales. En fonction de l'aspect de est une inflammation du pharynx et des amygdales. En fonction de l'aspect de cette inflammation, on distingue : cette inflammation, on distingue : les angines érythémateuses : les angines érythémateuses : le pharynx est rouge le pharynx est rouge (inflammatoire), les amygdales sont augmentées de volume. (inflammatoire), les amygdales sont augmentées de volume. les angines érythémato-pultacées :les angines érythémato-pultacées : le pharynx est inflammatoire, les amygdales sont recouvertes d'un enduit blanchâtre (points le pharynx est inflammatoire, les amygdales sont recouvertes d'un enduit blanchâtre (points blancs).blancs).Les angines érythémateuses et érythémato-pultacées peuvent être d'origine virale (dans 60 à 90% Les angines érythémateuses et érythémato-pultacées peuvent être d'origine virale (dans 60 à 90% des cas) ou d'origine bactérienne. L'agent infectieux principal des angines bactériennes est un des cas) ou d'origine bactérienne. L'agent infectieux principal des angines bactériennes est un streptocoque bêta hémolytique du groupe A. Certaines souches de SBHA produisent une toxine. streptocoque bêta hémolytique du groupe A. Certaines souches de SBHA produisent une toxine. Lorsque cette toxine est secrétée dans l'organisme, elle provoque la scarlatine. Lorsque cette toxine est secrétée dans l'organisme, elle provoque la scarlatine. les angines les angines pseudo membraneuses :pseudo membraneuses : les amygdales sont recouvertes d'un enduit blanchâtre épais les amygdales sont recouvertes d'un enduit blanchâtre épais ressemblant à des membranes (fausses membranes).ressemblant à des membranes (fausses membranes).La mononucléose infectieuseLa mononucléose infectieuse est la cause la plus fréquente d'angine pseudo membraneuse. Elle est la cause la plus fréquente d'angine pseudo membraneuse. Elle est liée à un virus, le virus Ebstein-Barr ou EBV(7). est liée à un virus, le virus Ebstein-Barr ou EBV(7). La DiphtérieLa Diphtérie est également une angine est également une angine pseudo-membraneuse. pseudo-membraneuse. les angines vésiculeuses : les angines vésiculeuses : elles se caractérisent par la présence de petites elles se caractérisent par la présence de petites vésicules au niveau du pharynx. Elles peuvent correspondre à plusieurs maladies dont les plus vésicules au niveau du pharynx. Elles peuvent correspondre à plusieurs maladies dont les plus fréquentes sont : fréquentes sont : L'HerpangineL'Herpangine, qui est liée au virus coxsakie A. L'angine peut être associée à , qui est liée au virus coxsakie A. L'angine peut être associée à une éruption au niveau des mains et des pieds : on parle alors de syndrome mains-pieds-bouche. une éruption au niveau des mains et des pieds : on parle alors de syndrome mains-pieds-bouche. La gingivo-stomatite herpétique, qui est liée à un virus herpès. Elle correspond au 1er contact du La gingivo-stomatite herpétique, qui est liée à un virus herpès. Elle correspond au 1er contact du virus avec l'organisme, et touche donc le jeune enfant. Elle se traduit par une éruption de virus avec l'organisme, et touche donc le jeune enfant. Elle se traduit par une éruption de vésicules pouvant s'étendre à l'ensemble de la cavité buccale, souvent très douloureuse et génant vésicules pouvant s'étendre à l'ensemble de la cavité buccale, souvent très douloureuse et génant l'alimentation(7). l'alimentation(7). les angines ulcéreuses ou ulcéro-nécrotiques :les angines ulcéreuses ou ulcéro-nécrotiques : elles se caractérisent par la elles se caractérisent par la présence d'ulcérations.présence d'ulcérations.

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• En France, on dénombre annuellement 9 millions de diagnostics d'angine par an : c'est donc une En France, on dénombre annuellement 9 millions de diagnostics d'angine par an : c'est donc une maladie très fréquente. La plupart des angines sont d'origine virale. Les angines bactériennes sont le maladie très fréquente. La plupart des angines sont d'origine virale. Les angines bactériennes sont le plus souvent en rapport avec un SBHA.plus souvent en rapport avec un SBHA.

• Les principaux symptômes de l'angine sont une fièvre, des douleurs au niveau de la gorge avec des Les principaux symptômes de l'angine sont une fièvre, des douleurs au niveau de la gorge avec des difficultés à déglutir, des maux de tête, un écoulement nasal, la présence de ganglions au niveau du difficultés à déglutir, des maux de tête, un écoulement nasal, la présence de ganglions au niveau du cou. Parfois, on peut être en présence de signes trompeurs : douleurs au niveau des oreilles, raideur cou. Parfois, on peut être en présence de signes trompeurs : douleurs au niveau des oreilles, raideur de la nuque, vomissements, douleurs abdominales. de la nuque, vomissements, douleurs abdominales.

• A l'examen, le pharynx est inflammatoire, les amygdales, habituellement roses et lisses, sont A l'examen, le pharynx est inflammatoire, les amygdales, habituellement roses et lisses, sont augmentées de volume avec des aspects divers (rougeur, points blancs, dépôts blanchâtres...).augmentées de volume avec des aspects divers (rougeur, points blancs, dépôts blanchâtres...).

• Face à une angine érythémateuse ou érythémato-pultacée, l'important est d'éliminer une angine Face à une angine érythémateuse ou érythémato-pultacée, l'important est d'éliminer une angine bactérienne à SBHA, car celle-ci nécessite la prescription d'un traitement antibiotique. Ceci justifie bactérienne à SBHA, car celle-ci nécessite la prescription d'un traitement antibiotique. Ceci justifie l'utilisation de tests de diagnostic rapide (TDR) qui doit être réalisé de façon systématique chez l'utilisation de tests de diagnostic rapide (TDR) qui doit être réalisé de façon systématique chez l'enfant de plus de 3 ans.Face à une angine pseudo-membraneuse, le diagnostic de mononucléose l'enfant de plus de 3 ans.Face à une angine pseudo-membraneuse, le diagnostic de mononucléose infectieuse est orienté par la Numération Formule Sanguine(6) (elle montre un syndrome infectieuse est orienté par la Numération Formule Sanguine(6) (elle montre un syndrome mononucléosique, c'est-à-dire que certains globules blancs ont un aspect très particulier et très mononucléosique, c'est-à-dire que certains globules blancs ont un aspect très particulier et très évocateur) et est affirmé par des tests sérologiques (recherche d'anticorps vis-à-vis de ce virus). Les évocateur) et est affirmé par des tests sérologiques (recherche d'anticorps vis-à-vis de ce virus). Les angines virales régressent spontanément, le plus souvent en quelques jours.La Mononucléose angines virales régressent spontanément, le plus souvent en quelques jours.La Mononucléose Infectieuse peut donner une fatigue persistant pendant plusieurs semaines. Les angines à SBHA Infectieuse peut donner une fatigue persistant pendant plusieurs semaines. Les angines à SBHA peuvent donner lieu à un certain nombre de complications, c'est pourquoi elles doivent être traitées peuvent donner lieu à un certain nombre de complications, c'est pourquoi elles doivent être traitées par antibiotiques. Parmi ces complications, on distingue : par antibiotiques. Parmi ces complications, on distingue : les complications liées à la sécrétion les complications liées à la sécrétion d'une toxine : d'une toxine : certaines toxines seront responsables de la scarlatine, d'autres toxines pourront certaines toxines seront responsables de la scarlatine, d'autres toxines pourront donner une maladie parfois grave appelée « choc toxique »(6). donner une maladie parfois grave appelée « choc toxique »(6). les complications liées à une les complications liées à une suppuration locale :suppuration locale : Phlegmon, abcès, cellulite(6). Phlegmon, abcès, cellulite(6). le rhumatisme articulaire aigu(8) : il s'agit d'une maladie inflammatoire auto-immune secondaire à le rhumatisme articulaire aigu(8) : il s'agit d'une maladie inflammatoire auto-immune secondaire à une infection à SBHA, qui atteint : une infection à SBHA, qui atteint : – les articulations, d'où le terme de rhumatisme les articulations, d'où le terme de rhumatisme – le cour : c'est ce qui fait la gravité de cette maladie, avec des possibilités de séquelles graves le cour : c'est ce qui fait la gravité de cette maladie, avec des possibilités de séquelles graves – la peau : on parle d'érythème noueux (peau rouge avec nodules) la peau : on parle d'érythème noueux (peau rouge avec nodules) – certaines régions du cerveau pouvant être responsables de mouvements anormaux : il s'agit de certaines régions du cerveau pouvant être responsables de mouvements anormaux : il s'agit de

la chorée. la chorée.

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L'otite moyenne aiguëL'otite moyenne aiguë • Il s'agit d'une inflammation aiguë de l'oreille moyenne (partie de l'oreille Il s'agit d'une inflammation aiguë de l'oreille moyenne (partie de l'oreille

située en arrière du tympan). C'est l'une des premières causes de située en arrière du tympan). C'est l'une des premières causes de prescription d'antibiotiques.prescription d'antibiotiques.L'otite moyenne aiguë est pratiquement toujours virale à sa phase L'otite moyenne aiguë est pratiquement toujours virale à sa phase initiale : c'est en fait l'extension d'une rhino-pharyngite.initiale : c'est en fait l'extension d'une rhino-pharyngite.Une otite moyenne aiguë survient au cours de 10% des rhino-pharyngites. Une otite moyenne aiguë survient au cours de 10% des rhino-pharyngites. Il existe un gonflement de la trompe d'Eustache (conduit reliant l'oreille Il existe un gonflement de la trompe d'Eustache (conduit reliant l'oreille moyenne au pharynx) ce qui provoque l'accumulation des sécrétions dans moyenne au pharynx) ce qui provoque l'accumulation des sécrétions dans l'oreille moyenne. Une suppuration bactérienne peut apparaître : on parle l'oreille moyenne. Une suppuration bactérienne peut apparaître : on parle alors d'otite moyenne purulente. Plusieurs bactéries peuvent être en alors d'otite moyenne purulente. Plusieurs bactéries peuvent être en cause, dont les plus fréquentes sont : le pneumocoque, cause, dont les plus fréquentes sont : le pneumocoque, Haemophilus Haemophilus influenzaeinfluenzae, , Branhamella catarrhalisBranhamella catarrhalis Ces bactéries sont de plus en plus Ces bactéries sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques. Il est donc important de rechercher le résistantes aux antibiotiques. Il est donc important de rechercher le traitement le mieux adapté.Douleur au niveau de l'oreille (= otalgie) se traitement le mieux adapté.Douleur au niveau de l'oreille (= otalgie) se traduisant chez le nourrisson par une irritabilité, des pleurs, une insomnie. traduisant chez le nourrisson par une irritabilité, des pleurs, une insomnie. Fièvre, Fatigue, Troubles digestifs : diarrhée, douleurs abdominales, refus Fièvre, Fatigue, Troubles digestifs : diarrhée, douleurs abdominales, refus alimentaire, vomissements. Parfois, le tympan peut se perforer et alimentaire, vomissements. Parfois, le tympan peut se perforer et l'observe alors un écoulement de pus (6% des cas). L'examen otoscopique l'observe alors un écoulement de pus (6% des cas). L'examen otoscopique : il permet de visualiser le tympan à l'aide d'un otoscope. Cet examen est : il permet de visualiser le tympan à l'aide d'un otoscope. Cet examen est la clé du diagnostic. Il montrera un tympan inflammatoire, rouge, parfois la clé du diagnostic. Il montrera un tympan inflammatoire, rouge, parfois bombé, avec du liquide derrière. Les complications surviennent au bombé, avec du liquide derrière. Les complications surviennent au décours des otites moyennes aiguës purulentes négligées ou traitées de décours des otites moyennes aiguës purulentes négligées ou traitées de façon inadéquates. Elles sont plus rares grâce à l'antibiothérapie. Parmi façon inadéquates. Elles sont plus rares grâce à l'antibiothérapie. Parmi les complications, on distingue : la méningite, la , les thrombophlébites les complications, on distingue : la méningite, la , les thrombophlébites cérébrales et les abcès du poumon cérébrales et les abcès du poumon

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La laryngiteLa laryngite

est une inflammation du larynx. est une inflammation du larynx. Le larynx est la partie la plus rétrécie de la filière respiratoire, situé à Le larynx est la partie la plus rétrécie de la filière respiratoire, situé à

l'extrémité supérieure de la trachée, c'est le principal instrument de l'extrémité supérieure de la trachée, c'est le principal instrument de la voix. Plus le larynx est étroit, plus les laryngites seront fréquentes. la voix. Plus le larynx est étroit, plus les laryngites seront fréquentes. En cas de terrain allergique, la réactivité du larynx est plus grande, ce En cas de terrain allergique, la réactivité du larynx est plus grande, ce qui peut provoquer des laryngites à répétition. Les laryngites peuvent qui peut provoquer des laryngites à répétition. Les laryngites peuvent être d'origine infectieuse, mais pas exclusivement.Les laryngites être d'origine infectieuse, mais pas exclusivement.Les laryngites donnent 2 groupes de symptômes : des anomalies de la voix : raucité donnent 2 groupes de symptômes : des anomalies de la voix : raucité puis extinction progressive de la toux et de la voix. Une gène puis extinction progressive de la toux et de la voix. Une gène respiratoire, essentiellement chez l'enfant : cette gène respiratoire respiratoire, essentiellement chez l'enfant : cette gène respiratoire est assez caractéristique. L'inspiration est ralentie et bruyante : on est assez caractéristique. L'inspiration est ralentie et bruyante : on parle de cornage. La plupart des laryngites cèdent en quelques parle de cornage. La plupart des laryngites cèdent en quelques heures, mais parfois, la gène respiratoire peut être sévère et heures, mais parfois, la gène respiratoire peut être sévère et nécessiter une hospitalisation en urgence. La forme la plus grave des nécessiter une hospitalisation en urgence. La forme la plus grave des laryngites de l'enfant est l'épiglottite. Elle est en rapport dans 95% laryngites de l'enfant est l'épiglottite. Elle est en rapport dans 95% des cas avec une bactérie : des cas avec une bactérie : Haemophilus influenzaeHaemophilus influenzae. L'épiglottite . L'épiglottite associe une température élevée, des signes infectieux, une gène associe une température élevée, des signes infectieux, une gène respiratoire sévère pouvant évoluer rapidement vers l'asphyxie en respiratoire sévère pouvant évoluer rapidement vers l'asphyxie en l'absence de traitement.l'absence de traitement.

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Les infections des voies respiratoires Les infections des voies respiratoires • La bronchite aiguëLa bronchite aiguë est une maladie inflammatoire de la paroi tapissant les bronches. Son origine est est une maladie inflammatoire de la paroi tapissant les bronches. Son origine est

principalement virale. Elle s'installe habituellement au décours d'un rhume, d'une rhinopharyngite ou d'une principalement virale. Elle s'installe habituellement au décours d'un rhume, d'une rhinopharyngite ou d'une laryngite. La vie en collectivité est un facteur favorisant. En cas d'insuffisance respiratoire ou cardiaque, il faut laryngite. La vie en collectivité est un facteur favorisant. En cas d'insuffisance respiratoire ou cardiaque, il faut être particulièrement vigilant car une banale bronchite aiguë peut décompenser la maladie sous-jacente. Si les être particulièrement vigilant car une banale bronchite aiguë peut décompenser la maladie sous-jacente. Si les épisodes de bronchites se répètent régulièrement, ou sont accompagnés de sifflements ou surviennent dans un épisodes de bronchites se répètent régulièrement, ou sont accompagnés de sifflements ou surviennent dans un contexte allergique, il faudra évoquer un asthme et assurer une prise en charge adaptée. La toux, initialement contexte allergique, il faudra évoquer un asthme et assurer une prise en charge adaptée. La toux, initialement sèche, devient productive au bout de quelques jours (glaires parfois suivies de vomissements). Des douleurs à sèche, devient productive au bout de quelques jours (glaires parfois suivies de vomissements). Des douleurs à type de brûlures au niveau du thorax. Une fièvre habituellement modérée (38°C), non constante. Une respiration type de brûlures au niveau du thorax. Une fièvre habituellement modérée (38°C), non constante. Une respiration parfois rapide et difficile. Des courbatures, une fatigue. Lors de l'auscultation des poumons, le médecin entend des parfois rapide et difficile. Des courbatures, une fatigue. Lors de l'auscultation des poumons, le médecin entend des bruits typiques.Les examens biologiques sont le plus souvent inutiles. Une fièvre élevée (= 38,5°C) persistante au-bruits typiques.Les examens biologiques sont le plus souvent inutiles. Une fièvre élevée (= 38,5°C) persistante au-delà de 3 jours d'évolution doit faire rechercher une autre cause ou une complication. Le plus souvent, la guérison delà de 3 jours d'évolution doit faire rechercher une autre cause ou une complication. Le plus souvent, la guérison survient spontanément en une dizaine de jours, mais la toux peut persister quelques semaines. Une surinfection survient spontanément en une dizaine de jours, mais la toux peut persister quelques semaines. Une surinfection bactérienne doit faire discuter un traitement antibiotique. Parfois, en cas de répétition des épisodes, l'évolution bactérienne doit faire discuter un traitement antibiotique. Parfois, en cas de répétition des épisodes, l'évolution peut se faire vers une hyperréactivité des bronches et entraîner un asthme, surtout s'il existe des facteurs peut se faire vers une hyperréactivité des bronches et entraîner un asthme, surtout s'il existe des facteurs prédisposants (terrain familial...). prédisposants (terrain familial...).

• La pneumonieLa pneumonie. Il s'agit d'une atteinte infectieuse du poumon, souvent consécutive à une infection préalable des . Il s'agit d'une atteinte infectieuse du poumon, souvent consécutive à une infection préalable des voies aériennes supérieures. Les germes le plus souvent en cause sont les virus, le pneumocoque.ou la voies aériennes supérieures. Les germes le plus souvent en cause sont les virus, le pneumocoque.ou la mycoplasme. Dans les formes typiques, le diagnostic est généralement facilement évoqué devant : Une fièvre mycoplasme. Dans les formes typiques, le diagnostic est généralement facilement évoqué devant : Une fièvre élevée (avec des pics > 40°C) accompagnée de frissons et d'un malaise général. Une toux Des douleurs élevée (avec des pics > 40°C) accompagnée de frissons et d'un malaise général. Une toux Des douleurs thoraciques Une gène respiratoire thoraciques Une gène respiratoire

• Parfois, des signes atypiques peuvent être présents : Des signes digestifs : nausées, vomissements, douleurs Parfois, des signes atypiques peuvent être présents : Des signes digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées (les signes digestifs sont fréquents chez le nourrisson). Des maux de tête, des douleurs abdominales, diarrhées (les signes digestifs sont fréquents chez le nourrisson). Des maux de tête, des douleurs musculaires ou articulaires. Le médecin entend à l'auscultation des bruits spécifiques lui permettant d'évoquer le musculaires ou articulaires. Le médecin entend à l'auscultation des bruits spécifiques lui permettant d'évoquer le diagnostic. L'examen clé pour confirmer le diagnostic est la radiographie pulmonaire. Les images radiographiques diagnostic. L'examen clé pour confirmer le diagnostic est la radiographie pulmonaire. Les images radiographiques peuvent être très variées. Le plus souvent, il n'est pas possible d'isoler le germe responsable. Souvent, sur la peuvent être très variées. Le plus souvent, il n'est pas possible d'isoler le germe responsable. Souvent, sur la Numération Formule Sanguine, il existe une forte augmentation des globules blancs (hyperleucocytose). Numération Formule Sanguine, il existe une forte augmentation des globules blancs (hyperleucocytose). L'évolution est en règle favorable sous traitement antibiotique adapté. Certaines complications peuvent émailler L'évolution est en règle favorable sous traitement antibiotique adapté. Certaines complications peuvent émailler l'évolution de cette maladie : La dissémination du germe dans le sang : on parle alors de septicémie. Des l'évolution de cette maladie : La dissémination du germe dans le sang : on parle alors de septicémie. Des localisations infectieuses secondaires suite à la dissémination du germe dans le sang : au niveau du système localisations infectieuses secondaires suite à la dissémination du germe dans le sang : au niveau du système nerveux (méningite), des os (infection osseuse). La décompensation d'une maladie sous-jacente (diabète, nerveux (méningite), des os (infection osseuse). La décompensation d'une maladie sous-jacente (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire.). La constitution d'un abcès (abcès pulmonaire), l'extension à la plèvre insuffisance cardiaque ou respiratoire.). La constitution d'un abcès (abcès pulmonaire), l'extension à la plèvre (pleurésie). (pleurésie).

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Les infections du système nerveux Les infections du système nerveux

centralcentral Une méningiteUne méningite est une inflammation des méninges, c'est-à-dire des enveloppes entourant le cerveau. Les méningites sont est une inflammation des méninges, c'est-à-dire des enveloppes entourant le cerveau. Les méningites sont

généralement en rapport avec une infection liée à un virus, une bactérie voire un champignon. Seules les méningites généralement en rapport avec une infection liée à un virus, une bactérie voire un champignon. Seules les méningites bactériennes (ou méningites purulentes) seront abordées. Ce sont des infections potentiellement graves. Malgré les bactériennes (ou méningites purulentes) seront abordées. Ce sont des infections potentiellement graves. Malgré les antibiotiques, elles restent grevées d'une mortalité et d'une morbidité importante, surtout chez le petit nourrisson(17). Les antibiotiques, elles restent grevées d'une mortalité et d'une morbidité importante, surtout chez le petit nourrisson(17). Les bactéries les plus fréquemment en cause sont les suivantes(17) : le méningocoque, le pneumocoque, l'bactéries les plus fréquemment en cause sont les suivantes(17) : le méningocoque, le pneumocoque, l' Haemophilus influenzae, Haemophilus influenzae, la Listéria la Listéria

La vaccination systématique de tous les nourrissons contre les infections à Haemophilus influenzae depuis une quinzaine La vaccination systématique de tous les nourrissons contre les infections à Haemophilus influenzae depuis une quinzaine d'années a quasiment fait disparaître les méningites à d'années a quasiment fait disparaître les méningites à HaemophilusHaemophilus qui étaient très graves chez les nourrissons. qui étaient très graves chez les nourrissons.

La généralisation actuelle à tous les nourrissons de la vaccination contre le pneumocoque devrait avoir un impact très fort sur La généralisation actuelle à tous les nourrissons de la vaccination contre le pneumocoque devrait avoir un impact très fort sur la fréquence des méningites à pneumocoques.En ce qui concerne les méningites à méningocoques, le sous-groupe le plus la fréquence des méningites à pneumocoques.En ce qui concerne les méningites à méningocoques, le sous-groupe le plus souvent en cause en France est le sous-groupe B, or aucun vaccin n'est actuellement disponible contre ce sous-groupe. Par souvent en cause en France est le sous-groupe B, or aucun vaccin n'est actuellement disponible contre ce sous-groupe. Par contre, une vaccination efficace est possible contre les sous-groupes A et Ccontre, une vaccination efficace est possible contre les sous-groupes A et C : : Le syndrome méningé regroupe: des maux de tête Le syndrome méningé regroupe: des maux de tête intenses et diffus, des nausées et/ou des vomissements, le plus souvent une fièvre supérieure à 38,5°C et une altération de intenses et diffus, des nausées et/ou des vomissements, le plus souvent une fièvre supérieure à 38,5°C et une altération de l'état général, couché en chien de fusil, et évite le bruit et la lumière. l'état général, couché en chien de fusil, et évite le bruit et la lumière.

A l'examen, la nuque est raide et douloureuse. Devant toute suspicion de méningite, une hospitalisation s'impose rapidement. A l'examen, la nuque est raide et douloureuse. Devant toute suspicion de méningite, une hospitalisation s'impose rapidement. Le diagnostic est confirmé par la réalisation d'une ponction lombaire. On prélève un peu de liquide céphalo-rachidien que l'on Le diagnostic est confirmé par la réalisation d'une ponction lombaire. On prélève un peu de liquide céphalo-rachidien que l'on envoie rapidement au laboratoire pour rechercher dans ce liquide la présence de bactéries ou de signes d'inflammation. envoie rapidement au laboratoire pour rechercher dans ce liquide la présence de bactéries ou de signes d'inflammation. L'évolution est en règle favorable si la prise en charge de la maladie est rapide. Néanmoins, un certain nombre de L'évolution est en règle favorable si la prise en charge de la maladie est rapide. Néanmoins, un certain nombre de complications peuvent survenir. Pour cela, il est recommandé de consulter un médecin dès l'apparition des symptômes complications peuvent survenir. Pour cela, il est recommandé de consulter un médecin dès l'apparition des symptômes suivants : des troubles sévères de la conscience, des convulsions, un oedème cérébral, des hémorragies intra-craniennes, une suivants : des troubles sévères de la conscience, des convulsions, un oedème cérébral, des hémorragies intra-craniennes, une surdité (observée dans 10% des cas), des séquelles neuropsychiques avec déficit intellectuel (observé dans 5 à 15% des cas) surdité (observée dans 10% des cas), des séquelles neuropsychiques avec déficit intellectuel (observé dans 5 à 15% des cas)

EncéphalitesEncéphalites On distingue : les encéphalites aiguës, les encéphalites post-infectieuses qui surviennent plus tardivement après On distingue : les encéphalites aiguës, les encéphalites post-infectieuses qui surviennent plus tardivement après l'infection. Elles résultent habituellement d'une infection virale. Soit le virus contamine directement les cellules cérébrales : l'infection. Elles résultent habituellement d'une infection virale. Soit le virus contamine directement les cellules cérébrales : c'est le cas du virus herpès (encéphalite herpétique). Soit le virus entraîne une dysrégulation immunitaire contre certains c'est le cas du virus herpès (encéphalite herpétique). Soit le virus entraîne une dysrégulation immunitaire contre certains constituants du cerveau mais sans contamination directe des cellules cérébrales par le virus. L'encéphalite herpétique est une. constituants du cerveau mais sans contamination directe des cellules cérébrales par le virus. L'encéphalite herpétique est une. Cette infection se manifeste par une fièvre presque constante, par des troubles de la vigilance ou de la conscience, par des Cette infection se manifeste par une fièvre presque constante, par des troubles de la vigilance ou de la conscience, par des convulsions, par des paralysies. ; et traduit une souffrance cérébrale diffuse. Le virus rougeolleux peut entraîner, lorsqu'il convulsions, par des paralysies. ; et traduit une souffrance cérébrale diffuse. Le virus rougeolleux peut entraîner, lorsqu'il existe un déficit de l'immunité, une encéphalite. Celle-ci peut apparaître plusieurs années après une rougeole, elle est alors existe un déficit de l'immunité, une encéphalite. Celle-ci peut apparaître plusieurs années après une rougeole, elle est alors constamment mortelle. constamment mortelle.

Les abcès cérébraux Les abcès cérébraux peuvent être secondaires à une infection de voisinage (sinusite, otite.) ou peuvent résulter d'une peuvent être secondaires à une infection de voisinage (sinusite, otite.) ou peuvent résulter d'une septicémie, c'est-à-dire de la dissémination d'un microbe (le plus souvent une bactérie) par voie sanguine avec un déficit septicémie, c'est-à-dire de la dissémination d'un microbe (le plus souvent une bactérie) par voie sanguine avec un déficit immunitaire ou une malformation cardiaque, etc. Les abcès cérébraux peuvent donner de la fièvre, des signes infectieux, des immunitaire ou une malformation cardiaque, etc. Les abcès cérébraux peuvent donner de la fièvre, des signes infectieux, des maux de tête, des convulsions, des signes neurologiques très variés en fonction de leur localisation. maux de tête, des convulsions, des signes neurologiques très variés en fonction de leur localisation.

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Les infections desLes infections des voies urinaires voies urinaires

• On distingue 2 types d'infection urinaire: On distingue 2 types d'infection urinaire: • les infections urinaires « basses » :les infections urinaires « basses » : elles se limitent à la vessie. Elles ne s'accomelles se limitent à la vessie. Elles ne s'accompagnent pas de fièvre. pagnent pas de fièvre. • les infections urinaires « hautes » appelées également pyélonéphrites : les infections urinaires « hautes » appelées également pyélonéphrites : elles elles

intéressent le rein et les voies d'excrétion de l'urine à partir du rein. Elles intéressent le rein et les voies d'excrétion de l'urine à partir du rein. Elles s'accompagnent souvent d'une fièvre élevée. s'accompagnent souvent d'une fièvre élevée.

• La contamination se fait le plus souvent par voie ascendante, à partir des bactéries La contamination se fait le plus souvent par voie ascendante, à partir des bactéries des matières fécales qui vont remonter dans les voies urinaires. Les infections des matières fécales qui vont remonter dans les voies urinaires. Les infections urinaires représentent 5 à 10% des admissions dans les services medicale. Chez urinaires représentent 5 à 10% des admissions dans les services medicale. Chez l'enfant plus grand il existe souvent des brûlures urinaires qui évoquent le l'enfant plus grand il existe souvent des brûlures urinaires qui évoquent le diagnostic. La confirmation du diagnostic d'infection urinaire passe par la diagnostic. La confirmation du diagnostic d'infection urinaire passe par la réalisation d'un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU). Il s'agit du recueil réalisation d'un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU). Il s'agit du recueil d'un échantillon d'urines après désinfection soigneuse, afin de le faire analyser au d'un échantillon d'urines après désinfection soigneuse, afin de le faire analyser au laboratoire à la recherche de microbes.laboratoire à la recherche de microbes.Normalement, l'urine ne contient pas de microbes : on dit qu'elle est stérile.Normalement, l'urine ne contient pas de microbes : on dit qu'elle est stérile.

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• Les infections digestivesLes infections digestives sont représentées sont représentées essentiellement par les gastroentérites. Les essentiellement par les gastroentérites. Les gastroentérites se traduisent le plus souvent par une gastroentérites se traduisent le plus souvent par une diarrhée aiguë, pouvant parfois aboutir à une diarrhée aiguë, pouvant parfois aboutir à une déshydratation aigue ou à une dénutrition. La meilleure déshydratation aigue ou à une dénutrition. La meilleure prévention des complications consiste à lutter contre la prévention des complications consiste à lutter contre la déshydratation. Les gastro-entérites aiguës hivernales déshydratation. Les gastro-entérites aiguës hivernales observées dans les pays développés sont observées dans les pays développés sont principalement d'origine virale. En particulier pour les principalement d'origine virale. En particulier pour les populations à risque (bébé, jeune enfant, personne populations à risque (bébé, jeune enfant, personne âgée), il est important de consulter rapidement un âgée), il est important de consulter rapidement un médecin, en cas de diarrhée, vomissements et fièvre. médecin, en cas de diarrhée, vomissements et fièvre.

• Les maladies éruptivesLes maladies éruptives sont le plus souvent d'origine sont le plus souvent d'origine infectieuse. Elles s'accompagnent fréquemment de infectieuse. Elles s'accompagnent fréquemment de fièvre, et leur diagnostic est en règle générale facile. fièvre, et leur diagnostic est en règle générale facile. Elles sont la plupart du temps hautement contagieuses, Elles sont la plupart du temps hautement contagieuses, peuvent survenir par épidémie au sein des collectivités. peuvent survenir par épidémie au sein des collectivités. Un certain nombre d'entre elles peuvent être prévenues Un certain nombre d'entre elles peuvent être prévenues efficacement par la vaccinationefficacement par la vaccination

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Les infections cutanées et des tissus mousLes infections cutanées et des tissus mous • L’ImpetigoL’Impetigo. Il s'agit d'une infection cutanée bactérienne très contagieuse, liée soit à . Il s'agit d'une infection cutanée bactérienne très contagieuse, liée soit à

un staphylocoque doré soit à un streptocoque du groupe A. Cette infection peut un staphylocoque doré soit à un streptocoque du groupe A. Cette infection peut survenir sur une peau déjà lésée, par exemple par de l'eczéma, une varicelle, une survenir sur une peau déjà lésée, par exemple par de l'eczéma, une varicelle, une gale. L'impétigo s'observe parfois sous forme d'épidémie familiale ou de collectivité gale. L'impétigo s'observe parfois sous forme d'épidémie familiale ou de collectivité d'enfants. Il peut être favorisé par une hygiène précaire.La localisation la plus d'enfants. Il peut être favorisé par une hygiène précaire.La localisation la plus fréquente est le visage, principalement autour des orifices. Chez le nouveau-né, la fréquente est le visage, principalement autour des orifices. Chez le nouveau-né, la localisation la plus fréquente est la région péri-ombilicale. localisation la plus fréquente est la région péri-ombilicale.

• La celluliteLa cellulite. Il s'agit d'une infection bactérienne des tissus cutanés et sous-cutanés, . Il s'agit d'une infection bactérienne des tissus cutanés et sous-cutanés, plus fréquente chez le jeune nourrisson, dont le siège préférentiel est au niveau de la plus fréquente chez le jeune nourrisson, dont le siège préférentiel est au niveau de la face. Plus rarement elle se situe au niveau des extrémités. Avant 3 ans le germe face. Plus rarement elle se situe au niveau des extrémités. Avant 3 ans le germe responsable est dans la majorité des cas Haemophilus influenzae de type B.responsable est dans la majorité des cas Haemophilus influenzae de type B.Chez le plus grand, on peut également rencontrer le pneumocoque et staphylocoque. Chez le plus grand, on peut également rencontrer le pneumocoque et staphylocoque. Le début est brutal, marqué par une fièvre élevée, des signes généraux et une Le début est brutal, marqué par une fièvre élevée, des signes généraux et une modification locale : au niveau de la joue, la peau oedématiée, chaude, rouge-modification locale : au niveau de la joue, la peau oedématiée, chaude, rouge-violacée et douloureuse. violacée et douloureuse. La galeLa gale. Il s'agit d'une infection cutanée liée à un parasite : . Il s'agit d'une infection cutanée liée à un parasite : les Sarcoptes scabiei, dont la femelle creuse des sillons dans l'épiderme où elle pond les Sarcoptes scabiei, dont la femelle creuse des sillons dans l'épiderme où elle pond ses oeufs. La gale s'accompagne de démangeaisons intenses. Les réactions ses oeufs. La gale s'accompagne de démangeaisons intenses. Les réactions allergiques locales sont responsables du prurit intense. Les localisations allergiques locales sont responsables du prurit intense. Les localisations préférentielles sont les espaces interdigitaux, les aisselles. Si la gale est rare chez le préférentielles sont les espaces interdigitaux, les aisselles. Si la gale est rare chez le nourrisson elle est plus fréquente chez l'enfant d'âge scolaire.nourrisson elle est plus fréquente chez l'enfant d'âge scolaire.Cette infection parasitaire est hautement contagieuse à l'intérieur d'une famille ou Cette infection parasitaire est hautement contagieuse à l'intérieur d'une famille ou d'une communauté d'enfants. d'une communauté d'enfants.

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Le syndrome sépticémiqueLe syndrome sépticémique

L'état septicémique est la présence d'une bactérie L'état septicémique est la présence d'une bactérie pathogène et de ses toxines dans le sang, à partir d'un pathogène et de ses toxines dans le sang, à partir d'un foyer cliniquement décelable ou non, responsable de foyer cliniquement décelable ou non, responsable de localisations secondaires par décharges bactériennes localisations secondaires par décharges bactériennes et d’un état clinique grave qui peut se manifester par et d’un état clinique grave qui peut se manifester par un choc infectieux dit septique. un choc infectieux dit septique.

• Trois types de septicémies : Trois types de septicémies : ••Type thrombophlébitique (à staphylocoque) Type thrombophlébitique (à staphylocoque) ••Type endocarditique (à streptocoque) Type endocarditique (à streptocoque) ••Type lymphatiqueType lymphatique

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LA SEPTICÉMIE DE TYPE THROMBOPHLEBITIQUE :LA SEPTICÉMIE DE TYPE THROMBOPHLEBITIQUE :• Inoculation à partir d'une plaie accidentelle. Pénétration dans les vaisseaux du derme de Inoculation à partir d'une plaie accidentelle. Pénétration dans les vaisseaux du derme de

germes pathogènes (ex : staphylocoque). germes pathogènes (ex : staphylocoque). • Il se forme, par union des plaquettes sanguines et des germes, un caillot septique. Il se forme, par union des plaquettes sanguines et des germes, un caillot septique. • Les staphylocoques sécrètent, au cours de leur multiplication, 3 sortes d'enzymes : Les staphylocoques sécrètent, au cours de leur multiplication, 3 sortes d'enzymes :

••La coagulase qui assure la formation du caillot La coagulase qui assure la formation du caillot ••La hyaluronidase qui dissout l'acide hyaluronique La hyaluronidase qui dissout l'acide hyaluronique ••La fibrinolysine qui fait exploser le caillot et disperse des micro-caillots, ou embols, qui se La fibrinolysine qui fait exploser le caillot et disperse des micro-caillots, ou embols, qui se dispersent dans le système, entraînant de nombreux gènes. dispersent dans le système, entraînant de nombreux gènes.

• Ces micro-caillots vont provoquer par exemple des embolies cérébrales. Ces micro-caillots vont provoquer par exemple des embolies cérébrales. • Procède par décharges bactériennes et provoque une fièvre désarticulée. Procède par décharges bactériennes et provoque une fièvre désarticulée. LA SEPTICÉMIE DE TYPE ENDOCARDITIQUE :LA SEPTICÉMIE DE TYPE ENDOCARDITIQUE :• À partir d'une inoculation directe dans les vaisseaux (ex : shoot du toxicomane), les germes À partir d'une inoculation directe dans les vaisseaux (ex : shoot du toxicomane), les germes

vont aller directement se fixer sur les valves cardiaques. vont aller directement se fixer sur les valves cardiaques. • Ensuite, ils vont se détacher régulièrement et se répandre, par le sang, dans tout l'organisme. Ensuite, ils vont se détacher régulièrement et se répandre, par le sang, dans tout l'organisme. • Peut aboutir à la destruction des valves Donne une fièvre plus régulière. Peut aboutir à la destruction des valves Donne une fièvre plus régulière. LA SEPTICÉMIE DE TYPE LYMPHATIQUE :LA SEPTICÉMIE DE TYPE LYMPHATIQUE :• La contamination est digestive. La contamination est digestive. • Les germes se réfugient dans les ganglions mésentériques liés au tube digestif qui vont leur Les germes se réfugient dans les ganglions mésentériques liés au tube digestif qui vont leur

servir de réservoir (fièvre typhoïde, par exemple). servir de réservoir (fièvre typhoïde, par exemple). • Multiplication plus lente des germes. Multiplication plus lente des germes. • Déversement des bactéries dans l'organisme, régulier ou cyclique. Déversement des bactéries dans l'organisme, régulier ou cyclique. • Donne une fièvre en plateaux. Donne une fièvre en plateaux.

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ATTITUDE A TENIR :ATTITUDE A TENIR :

• *Identifier le ou les agent(s) pathogène(s) : hémoculture, *Identifier le ou les agent(s) pathogène(s) : hémoculture, quand le malade frissonne quand le malade frissonne

• *Identifier le ou les mécanisme(s) de l'infection *Identifier le ou les mécanisme(s) de l'infection • *Identifier la ou les porte(s) d'entrée : pas de traitement *Identifier la ou les porte(s) d'entrée : pas de traitement

efficace si ce n'est pas repéré efficace si ce n'est pas repéré • *Identifier la ou les localisation(s) secondaire(s) *Identifier la ou les localisation(s) secondaire(s) • On fait alors des prélèvements à plusieurs endroits pour vérifier On fait alors des prélèvements à plusieurs endroits pour vérifier

la concordance des germes entre les différents foyers. la concordance des germes entre les différents foyers. • On n'attend pas d'avoir le résultat des hémocultures pour agir. On n'attend pas d'avoir le résultat des hémocultures pour agir. • On procède de façon probabiliste en utilisant des associations : On procède de façon probabiliste en utilisant des associations : • • • b-lactamines : dérivés de pénicilline b-lactamines : dérivés de pénicilline • ••Aminosides ou fluoro-quinolones Aminosides ou fluoro-quinolones • Administré en IV : pose immédiate d'une voie d'abord. Administré en IV : pose immédiate d'une voie d'abord.

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Choc septiqueChoc septique• choc septiquechoc septique est une défaillance circulatoire aiguë, entraînant des est une défaillance circulatoire aiguë, entraînant des

désordres hémodynamiques, métaboliques et viscéraux, déclenché par un désordres hémodynamiques, métaboliques et viscéraux, déclenché par un agent infectieux.agent infectieux.

• C'est une cause de C'est une cause de collapsuscollapsus cardio- cardio-vasculairevasculaire..• Il est défini par l’apparition ou la persistance d'une Il est défini par l’apparition ou la persistance d'une hypotensionhypotension (PAS < 90 (PAS < 90

ou PAD < 40 mmHg) ou de signes francs d’hypoperfusion périphérique ou PAD < 40 mmHg) ou de signes francs d’hypoperfusion périphérique (Lactatémie ≥ 4 mmol/L, oligurie) malgré un remplissage vasculaire (Lactatémie ≥ 4 mmol/L, oligurie) malgré un remplissage vasculaire adéquat, au cours d’un adéquat, au cours d’un sepsissepsis grave, ou d’emblée chez un malade ayant des grave, ou d’emblée chez un malade ayant des signes d’signes d’infectioninfection..

• Le choc septique est une urgence médicale qui requiert des soins visant à Le choc septique est une urgence médicale qui requiert des soins visant à hausser rapidement la pression artérielle systémique (en augmentant le hausser rapidement la pression artérielle systémique (en augmentant le volume sanguin et en administrant des volume sanguin et en administrant des vasopresseursvasopresseurs tels que les tels que les catécholaminescatécholamines) ainsi que des ) ainsi que des antibiotiquesantibiotiques par voie intraveineuse. par voie intraveineuse.

• Le choc septique reste une pathologie grave, associé à un fort taux de Le choc septique reste une pathologie grave, associé à un fort taux de mortalité.mortalité.

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Les infections nosocomialesLes infections nosocomiales• Les Les infectionsinfections nosocomialesnosocomiales sont les infections contractées dans un établissement sont les infections contractées dans un établissement

de santéde santé • , ", "une infection est dite nosocomiale siune infection est dite nosocomiale si elle était absente à l'admission à elle était absente à l'admission à

l'hôpital (l'hôpital (un délai d'au moins un délai d'au moins 48 heures après l'admission48 heures après l'admission))• Les infections nosocomiales sont reconnues comme des problèmes majeurs de Les infections nosocomiales sont reconnues comme des problèmes majeurs de

santé publique de par leur fréquence, leur co ût, leur gravité. santé publique de par leur fréquence, leur co ût, leur gravité. • Le risque de contracter une infection à l'hôpital est de 7%Le risque de contracter une infection à l'hôpital est de 7% c'est à dire que c'est à dire que

sur 100 personnes hospitalisées, sept d'entre elles auront une infection sur 100 personnes hospitalisées, sept d'entre elles auront une infection nosocomiale. nosocomiale.

• Des origines multiples: les infections endogènes (Des origines multiples: les infections endogènes (c'est à dire que le malade c'est à dire que le malade se contamine par ses propres germes) et se contamine par ses propres germes) et exogènes (exogènes (qui sont soient des infections qui sont soient des infections croisées transmises d'un malade à l'autre, soient des infections provoquées par les croisées transmises d'un malade à l'autre, soient des infections provoquées par les germes du personnel porteur, soit des infections liées à la contamination de germes du personnel porteur, soit des infections liées à la contamination de l'environnement hospitalier) . l'environnement hospitalier) .

• Fréquence des infections nosocomialesFréquence des infections nosocomiales- les infections de - les infections de plaies opératoiresplaies opératoires superficielles ou profondes superficielles ou profondes- les- les infections urinaires infections urinaires qui sont les plus fréquentes (bactériurie symptomatique qui sont les plus fréquentes (bactériurie symptomatique et asymptomatique)et asymptomatique)- la thrombophlebite, la - la thrombophlebite, la bactériémiebactériémie / / septicémie primairesepticémie primaire- les - les infections respiratoiresinfections respiratoires (pneumonie) (pneumonie)- les - les infections sur cathéterinfections sur cathéter

• Les services les plus touchés sont par ordre décroissant : Les services les plus touchés sont par ordre décroissant : la réanimationla réanimation, , la la chirurgiechirurgie, et , et la médecinela médecine. .

• Les bactéries responsables d'infections, la proportion de souches multirésistantes: Les bactéries responsables d'infections, la proportion de souches multirésistantes: 35% 35% staphylocoquesstaphylocoques; puis les ; puis les KlebsiellesKlebsielles. les . les entérobactériesentérobactéries, les , les Pseudomonas aeruginosaPseudomonas aeruginosa

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Les modes de Les modes de transmissiontransmission]]

• Auto-infectionAuto-infectionLa malade s'infecte avec ses propres germes, les « portes d'entrée » sont les lésions des La malade s'infecte avec ses propres germes, les « portes d'entrée » sont les lésions des muqueuses, les lésions cutanées (muqueuses, les lésions cutanées (plaiesplaies, , brûluresbrûlures, , maladies de peaumaladies de peau). Les germes seront ceux de la peau, ). Les germes seront ceux de la peau, des muqueuses, du tractus digestif, etc. Ce mécanisme est favorisé par différents facteurs, la des muqueuses, du tractus digestif, etc. Ce mécanisme est favorisé par différents facteurs, la dissémination des germes du patient dans son environnement (comme par exemple le lit), par l'utilisation dissémination des germes du patient dans son environnement (comme par exemple le lit), par l'utilisation de traitement pouvant altérer l'de traitement pouvant altérer l'immunocompétenceimmunocompétence ( (corticostéroïdescorticostéroïdes, , immunosuppresseursimmunosuppresseurs…), par …), par l'administration de traitements sélectionnant certaines bactéries (l'administration de traitements sélectionnant certaines bactéries (antibiothérapieantibiothérapie à spectre large…). Enfin, à spectre large…). Enfin, les patients les patients immunodéprimésimmunodéprimés ( (sidasida, , aplasiquesaplasiques…) sont les personnes les plus à risque du fait du défaut de …) sont les personnes les plus à risque du fait du défaut de vigilance immunitaire de leur organisme, développant ainsi des pathologies strictement endogènes.vigilance immunitaire de leur organisme, développant ainsi des pathologies strictement endogènes.

• Hétéro-infection Hétéro-infection Dans ce cas, le germe responsable de l'infection nosocomiale provient d'un autre Dans ce cas, le germe responsable de l'infection nosocomiale provient d'un autre malade, malade, la transmission étant le plus souvent manuportéela transmission étant le plus souvent manuportée, par le personnel soignant intervenant auprès , par le personnel soignant intervenant auprès de plusieurs patients, disséminant ainsi les germes d'une personne à l'autre. Ces infections sont dites de plusieurs patients, disséminant ainsi les germes d'une personne à l'autre. Ces infections sont dites « croisées ». C'est le mode de contamination le plus fréquemment retrouvé lors d'épidémies. Cependant « croisées ». C'est le mode de contamination le plus fréquemment retrouvé lors d'épidémies. Cependant certains germes, comme celui de la certains germes, comme celui de la tuberculosetuberculose, sont transmis par voie aérienne. Il peut en outre arriver , sont transmis par voie aérienne. Il peut en outre arriver plus rarement que les germes soient transmis par contact direct entre deux patients.plus rarement que les germes soient transmis par contact direct entre deux patients.

• Xéno-infection Xéno-infection Ce mode de transmission est un peu à part, dans ce cas les agents pathogènes sont Ce mode de transmission est un peu à part, dans ce cas les agents pathogènes sont transmis par des personnes venant de l'extérieur (personnel soignant, visiteurs, sous-traitants), et transmis par des personnes venant de l'extérieur (personnel soignant, visiteurs, sous-traitants), et présentant eux-mêmes une pathologie infectieuse, déclarée ou en cours d'présentant eux-mêmes une pathologie infectieuse, déclarée ou en cours d' incubationincubation. Ce mode de . Ce mode de transmission n'est cependant pas à négliger, car il peut être dévastateur pour les patients particulièrement transmission n'est cependant pas à négliger, car il peut être dévastateur pour les patients particulièrement fragiles. Ainsi, les professionnels de santé sont de plus en plus encouragés à se faire fragiles. Ainsi, les professionnels de santé sont de plus en plus encouragés à se faire vaccinervacciner contre la contre la grippegrippe..

• Exo-infection Exo-infection Ce mode de transmission est dû soit à un dysfonctionnement technique d'un matériel (filtre Ce mode de transmission est dû soit à un dysfonctionnement technique d'un matériel (filtre à air, autoclave…) destiné à la protection des patients qui, ne remplissant plus son office, les laisse en à air, autoclave…) destiné à la protection des patients qui, ne remplissant plus son office, les laisse en contact avec des germes qui ne devraient, en principe, pas faire l'objet d'une infection, au vu des mesures contact avec des germes qui ne devraient, en principe, pas faire l'objet d'une infection, au vu des mesures prises pour les prévenir (prises pour les prévenir (aspergilloseaspergillose, , légionellelégionelle…), soit à une erreur commise dans l'exécution des …), soit à une erreur commise dans l'exécution des procédures de traitement du matériel médico-chirurgical. procédures de traitement du matériel médico-chirurgical.

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Formes cliniquesFormes cliniques

En France :En France :

• Infections urinaires : 44 % des cas Infections urinaires : 44 % des cas

• Infections post-opératoires : 45 % des cas Infections post-opératoires : 45 % des cas

• Infections pulmonaires : 10-30 % des cas Infections pulmonaires : 10-30 % des cas

• Infections généralisées : 5-10 % des cas Infections généralisées : 5-10 % des cas

• Infections viralesInfections virales

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Causes des infections nosocomialesCauses des infections nosocomiales• Pour développer une infection nosocomiale, il faut que trois éléments soient réunis :un agent infectieux ; un mode de transmission ; un sujet Pour développer une infection nosocomiale, il faut que trois éléments soient réunis :un agent infectieux ; un mode de transmission ; un sujet

réceptif. réceptif. • L'agent infectieux L'agent infectieux Les infections nosocomiales sont généralement dues à des Les infections nosocomiales sont généralement dues à des bactériesbactéries :  : commensalescommensales, c'est-à-dire des germes qui ne , c'est-à-dire des germes qui ne

peuvent vivre qu'au contact de notre organisme ; ces bactéries sont souvent utiles au bon fonctionnement du corps humain, ainsi la flore peuvent vivre qu'au contact de notre organisme ; ces bactéries sont souvent utiles au bon fonctionnement du corps humain, ainsi la flore bactérienne résidant dans notre tube digestif (bactérienne résidant dans notre tube digestif (staphylocoque doréstaphylocoque doré, , pseudomonaspseudomonas aeruginosaaeruginosa…) est indispensable à la digestion ; en revanche, …) est indispensable à la digestion ; en revanche, si pour une raison ou pour une autre lors d'une intervention chirurgicale, ces germes sont déversés dans la cavité abdominale, ils deviennent si pour une raison ou pour une autre lors d'une intervention chirurgicale, ces germes sont déversés dans la cavité abdominale, ils deviennent dangereux, dangereux, pathogènespathogènes ;  ; saprophytessaprophytes, c'est-à-dire vivant dans l'environnement de l'homme (l'eau, l'air…) et pouvant le coloniser dans , c'est-à-dire vivant dans l'environnement de l'homme (l'eau, l'air…) et pouvant le coloniser dans certaines conditions. certaines conditions.

• L'hôpital, milieu favorisanL'hôpital, milieu favorisantt• Le Le milieu hospitaliermilieu hospitalier met en présence des individus sains et de nombreux patients présentant des pathologies variées, infectieuses ou non. met en présence des individus sains et de nombreux patients présentant des pathologies variées, infectieuses ou non.

Chacun en se déplaçant dans les locaux, et en déplaçant du matériel disperse des germes qui peuvent notamment se retrouver nombreux sur Chacun en se déplaçant dans les locaux, et en déplaçant du matériel disperse des germes qui peuvent notamment se retrouver nombreux sur les chaussures, poignées de porte, interrupteurs, surfaces (« les chaussures, poignées de porte, interrupteurs, surfaces (« fomitesfomites ») et dans l'air… faisant de l'environnement hospitalier un véritable « pot  ») et dans l'air… faisant de l'environnement hospitalier un véritable « pot pourri » de germes. Ceux-ci évoluent selon leurs capacités intrinsèques de résistances intrinsèques, et selon les désinfectants et pourri » de germes. Ceux-ci évoluent selon leurs capacités intrinsèques de résistances intrinsèques, et selon les désinfectants et antiseptiquesantiseptiques utilisés pour le nettoyage et les soins. Face à ces produits et aux utilisés pour le nettoyage et les soins. Face à ces produits et aux antibiotiquesantibiotiques prescrits dans l'établissement, des microbes subissent une forte prescrits dans l'établissement, des microbes subissent une forte pression de sélectionpression de sélection : seuls les plus résistants survivent. Les germes hospitaliers sont de ce fait souvent capables de survivre dans un milieu  : seuls les plus résistants survivent. Les germes hospitaliers sont de ce fait souvent capables de survivre dans un milieu hostile et de développer de multiples hostile et de développer de multiples résistances aux antibiotiquesrésistances aux antibiotiques les plus utilisés. Certains hôpitaux sont ainsi confrontés à des problèmes les plus utilisés. Certains hôpitaux sont ainsi confrontés à des problèmes liés à l'liés à l'émergenceémergence de de staphylocoquesstaphylocoques, d', d'entérocoquesentérocoques et de bacilles Gram- résistants à de multiples et de bacilles Gram- résistants à de multiples antibiotiquesantibiotiques..

• La sur-utilisation d'antibiotiques. La sur-utilisation d'antibiotiques. Les antibiotiques administrés sans raison valable sont la cause principale des infections nosocomiales. Les antibiotiques administrés sans raison valable sont la cause principale des infections nosocomiales. En effet, ils rendent certains micro-organismes résistants et contribuent à la sélection des souches hospitalières multirésistantes qui peuvent En effet, ils rendent certains micro-organismes résistants et contribuent à la sélection des souches hospitalières multirésistantes qui peuvent se transmettre d'un patient à l'autre. Ces germes, même résistants, ne sont pas forcément pathogènes pour les individus en bonne santé, mais se transmettre d'un patient à l'autre. Ces germes, même résistants, ne sont pas forcément pathogènes pour les individus en bonne santé, mais ils le sont pour ceux dont l'état de santé est altéré. La gravité des infections peut être exacerbée par l'utilisation d'ils le sont pour ceux dont l'état de santé est altéré. La gravité des infections peut être exacerbée par l'utilisation d' antibiotiquesantibiotiques. Des patients . Des patients peuvent aussi arriver avec des bactéries résistantes à des antibiotiques qu'ils ont utilisé dans leur vie professionnelle (éleveurs industriels de peuvent aussi arriver avec des bactéries résistantes à des antibiotiques qu'ils ont utilisé dans leur vie professionnelle (éleveurs industriels de porcs ou volaille par exemple, dont les animaux abritent eux-mêmes des microbes antibiorésistants). Les bactéries pouvant échanger entre porcs ou volaille par exemple, dont les animaux abritent eux-mêmes des microbes antibiorésistants). Les bactéries pouvant échanger entre elles des gènes de résistance, notamment quand elles sont stressées, ce qui est le cas quand on les expose à des désinfectants ou antibiotiques, elles des gènes de résistance, notamment quand elles sont stressées, ce qui est le cas quand on les expose à des désinfectants ou antibiotiques, une souche bactérienne non pathogène mais résistante peut aussi rendre une souche pathogène résistante.une souche bactérienne non pathogène mais résistante peut aussi rendre une souche pathogène résistante.

• Causes écologiques et comportementales Causes écologiques et comportementales Des travauxDes travaux1212 récents ont montré que les maladies nosocomiales ont connu une très forte récents ont montré que les maladies nosocomiales ont connu une très forte augmentation parmi les augmentation parmi les maladies émergentesmaladies émergentes Ce sont souvent d’anciennes maladies (réémergentes), devenues antibiorésistantes, dont par Ce sont souvent d’anciennes maladies (réémergentes), devenues antibiorésistantes, dont par exemple la tuberculose).exemple la tuberculose). La croissance exponentielle des transports longue distance, par avion et bateau notamment est un autre facteur d'exacerbation du risque. La croissance exponentielle des transports longue distance, par avion et bateau notamment est un autre facteur d'exacerbation du risque. L'exposition chronique d'animaux ou d'humains à certains L'exposition chronique d'animaux ou d'humains à certains polluantspolluants est également susceptible de diminuer leur immunité. est également susceptible de diminuer leur immunité.

• Réceptivité du patient Réceptivité du patient Les patients hospitalisés ont souvent - par nature - des défenses immunitaires altérées, du fait de pathologies portant Les patients hospitalisés ont souvent - par nature - des défenses immunitaires altérées, du fait de pathologies portant directement atteinte à leur compétences immunitaires (directement atteinte à leur compétences immunitaires (diabètediabète, , insuffisance respiratoireinsuffisance respiratoire, pathologies immunitaires, , pathologies immunitaires, grands brûlésgrands brûlés…), ou en …), ou en raison de leur état général. Ainsi les personnes dénutries ou aux âges extrêmes de la vie sont plus réceptives aux infections en général, et raison de leur état général. Ainsi les personnes dénutries ou aux âges extrêmes de la vie sont plus réceptives aux infections en général, et nosocomiales en particulier.nosocomiales en particulier.

• Autres traitements, dispositifs médicaux propices aux infections à l'hôpitalAutres traitements, dispositifs médicaux propices aux infections à l'hôpital

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La lutte contre les infections nosocomialesLa lutte contre les infections nosocomiales• On estime que 30 % des infections nosocomiales pourraient être évitées : « On estime que 30 % des infections nosocomiales pourraient être évitées : « Au total, compte Au total, compte

tenu des origines multiples des infections nosocomiales, on estime à 70 % la proportion de tenu des origines multiples des infections nosocomiales, on estime à 70 % la proportion de celles qui ne pourraient pas être évitées par une meilleure prévention (mesures d'hygiène, celles qui ne pourraient pas être évitées par une meilleure prévention (mesures d'hygiène, locaux adaptés, etc.), notamment en raison de leur origine endogènelocaux adaptés, etc.), notamment en raison de leur origine endogène . » . »

• Mesures de préventions possiblesMesures de préventions possibles• Les principales mesures pour combattre les infections nosocomiales relèvent de l'hygiène :Les principales mesures pour combattre les infections nosocomiales relèvent de l'hygiène :• hygiène des mains des soignants, des patients et de leur entourage (Souvent par friction hydro-hygiène des mains des soignants, des patients et de leur entourage (Souvent par friction hydro-

alcoolique en l'absence de cas de Clostridium ou de souillure sur les mains) ; alcoolique en l'absence de cas de Clostridium ou de souillure sur les mains) ; • Dépistage à l'arrivée dans l'hôpital des patients considérés comme les plus à risques ( tranches Dépistage à l'arrivée dans l'hôpital des patients considérés comme les plus à risques ( tranches

d'âge extrêmes, patients ayant déjà subi de nombreuses hospitalisations, immunodéprimés, d'âge extrêmes, patients ayant déjà subi de nombreuses hospitalisations, immunodéprimés, etc, transferts venus d'autres hôpitaux ) en particulier pour les SARM, comme pratiqué aux etc, transferts venus d'autres hôpitaux ) en particulier pour les SARM, comme pratiqué aux Pays-Bas, en Finlande et au Danemark ; Pays-Bas, en Finlande et au Danemark ;

• Isolement septique (en particulier dans une chambre individuelle) des malades susceptibles de Isolement septique (en particulier dans une chambre individuelle) des malades susceptibles de propager l'infection ; propager l'infection ;

• Isolement protecteur des sujets anormalement susceptibles aux infections ; Isolement protecteur des sujets anormalement susceptibles aux infections ; • Surveillance de l'usage des antibiotiques dans l'hôpital ; Surveillance de l'usage des antibiotiques dans l'hôpital ; • Surveillance de l'environnement par un technicien biohygiéniste (Surveillance de l'environnement par un technicien biohygiéniste (traitement d'air:traitement d'air: au bloc au bloc

opératoire, chambres de greffes; opératoire, chambres de greffes; contrôle de l'eaucontrôle de l'eau: eau bactériologiquement maîtrisée, eau : eau bactériologiquement maîtrisée, eau chaude sanitaire (Légionelles), eau pour soins standards, chaude sanitaire (Légionelles), eau pour soins standards, Contrôle de la désinfection des Contrôle de la désinfection des endoscopesendoscopes, , Contrôle de la qualité microbiologique des surfacesContrôle de la qualité microbiologique des surfaces. .

• Actions préventives techniques: traitement des conduites transportant les fluides, notamment Actions préventives techniques: traitement des conduites transportant les fluides, notamment l'eau (choc thermique / choc chloré) des tours aéro-réfrigérantes et l'air (nettoyage des gaines, l'eau (choc thermique / choc chloré) des tours aéro-réfrigérantes et l'air (nettoyage des gaines, chauffage, climatisation); chauffage, climatisation);

• Formation et contrôle médical périodique du personnel de l'hôpital : lavage des mains entre Formation et contrôle médical périodique du personnel de l'hôpital : lavage des mains entre chaque patient (détersion avec du savon si nécessaire, et friction à la solution hydro-chaque patient (détersion avec du savon si nécessaire, et friction à la solution hydro-alcoolique), utilisation de gants stériles et de masques si nécessaire, désinfection du matériel alcoolique), utilisation de gants stériles et de masques si nécessaire, désinfection du matériel (notamment à l'autoclave), obligation pour le personnel soignant de retirer tout bijou et (notamment à l'autoclave), obligation pour le personnel soignant de retirer tout bijou et ornement corporel transportant idéalement des germes même après détersion, destruction du ornement corporel transportant idéalement des germes même après détersion, destruction du matériel à usage unique… matériel à usage unique…

Page 43: Infections: généralités; infections nosocomiales Dr Mihai Glod.

Plan de lutte contre les Plan de lutte contre les infections nosocomialesinfections nosocomiales

• L'objectif d'un tel plan est de réduire les infections nosocomiales et L'objectif d'un tel plan est de réduire les infections nosocomiales et la fréquence des bactéries multi-résistantes aux antibiotiques. la fréquence des bactéries multi-résistantes aux antibiotiques. Plusieurs axes sont à prendre en compte dans cette lutte contre Plusieurs axes sont à prendre en compte dans cette lutte contre les infections nosocomiales : les infections nosocomiales :

- - l' instauration obligatoire des comités de lutte contre les l' instauration obligatoire des comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)infections nosocomiales (CLIN) dans les cliniques privées, au dans les cliniques privées, au même titre que l'obligation à laquelle sont soumis les hôpitaux.même titre que l'obligation à laquelle sont soumis les hôpitaux.- - la mise en place de documents de référencela mise en place de documents de référence sur les sur les précautions à prendre à l'égard des patients atteints de maladies précautions à prendre à l'égard des patients atteints de maladies infectieuses et sur la désinfection des dispositifs médicaux infectieuses et sur la désinfection des dispositifs médicaux - - un plan d'inspectionun plan d'inspection lancé dans l'ensemble des régions pour lancé dans l'ensemble des régions pour contrôler l'application des procédures et des bonnes pratiquescontrôler l'application des procédures et des bonnes pratiques- - des moyens budgétairesdes moyens budgétaires consacrés aux actions spécifiques consacrés aux actions spécifiques d'hygiène dans les hôpitaux (formation du personnel)d'hygiène dans les hôpitaux (formation du personnel)- - un mécanisme de recueil et de signalement un mécanisme de recueil et de signalement des infections des infections nosocomiales instauré par la loi au début 1999nosocomiales instauré par la loi au début 1999- - la surveillance épidémiologique la surveillance épidémiologique des infections nosocomiales des infections nosocomiales par des experts rendant compte de la situation de chaque service par des experts rendant compte de la situation de chaque service - - un guide d'accréditationun guide d'accréditation diffusé par l'ANAES consacrant un diffusé par l'ANAES consacrant un volet important à l'hygiène hospitalièrevolet important à l'hygiène hospitalière