Hors série Manche mag'
-
Upload
conseil-general-de-la-manche -
Category
Documents
-
view
235 -
download
1
description
Transcript of Hors série Manche mag'
Février 2013
Le magazine du conseil général de la Manche
Portraitsp.5 à 10
Animationsp.11
Chiffres clésp.4
L’AGRICULTURE A SON SALON !La Manche au Salon International de l’Agriculture de Paris, du 23 février au 3 mars 2013
Manche mag’ hors série - Février 2013
Sommaire
ÉditoLa Manche, la force de la ruralité
Interview de Rémi BailhachePrésident de la chambre d'agriculture de la Manche
Claudine LepetitUne « figure » du lait
Philippe Connefroy Un spécialiste de la mâche et des jeunes pousses
Yvan Fourré Un éleveur de porc à la pointe
Alain Dauget La passion du cidre
Catherine Besselièvre L’éleveuse des prés-salés
Pascal Thévenin Le pêcheur des Minquiers
Les animations
3
4
5
6
7
8
9
10
2
11
2
T V M A N C H E - V OT R E W E B T V
dans les coulisses de la nouvelle campagnede communication de la Manche au Salon
International de l’Agriculture, en compagniede quelques-uns de ses protagonistes
gesticulants, sur
Retrouvez Pénélope
Février 2013
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHE /Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex
Directeur de la publication : Jean-François Le GrandDirecteur de cabinet : Michel ChopinDirectrice de la communication : Catherine Cousin Rédactrice en chef : Lucile KerguenoRédaction : Jean-Christophe ColletOnt participé à ce numéro : Sandra Poulain-Stein, David LetortPhotographies : CG50 - David Daguier sauf mentionConception et réalisation : Libre coursImpression : Imaye GraphicDistribution : La Poste/MediapostTirage : 220 000 exemplaires
ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : mai 2009
Contact Manche mag’ : • Tél. : 02 33 055 550 • Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : [email protected]
Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l'une des deux versions, téléphonez à l'association « Donne-moi tes yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : [email protected]
Légende fenêtre de liberté : Le tourteau doit son nom
à la forme et aux couleurs de sa coquille, évoquant la
tourte. Très apprécié pour sachair savoureuse, le crustacé
brun chamois aux nuancesorangées est un habitué
des casiers manchois.
Retrouvez le Manche mag’ sur manche.mobi
Face à un urbanisme parfoisgalopant, gardons à l’espritle besoin d’espace qu’ilnous faut savoir préserverpour notre agriculture. LaManche est nôtre, sa richesseréside en ce que nous avonsde plus précieux, sa terre, etla manière avec laquellenous l’exploitons, nous latravaillons, nous la modelons.
Cette prise de conscience générale nous a amenés àsigner, en fin d’année 2012, une charte pour une« gestion économe et partagée de l’espace rural ». Toutest dit dans cet intitulé : « économe » car c’est uneressource qui, bien qu’importante, reste limitée. « Partagée »car nombreux sont ceux qui y vivent ou qui en vivent,avec des attentes et des besoins différents. Ce territoire,nous devons anticiper son utilisation, le projeter dans letemps, limiter son morcellement. Notre territoire ruraldoit avant tout être dédié à son utilisation première,celle de nourrir ses habitants. C’est peut-être une visionpasséiste diront certains, nous y voyons plutôt unencouragement à tenir un cap au regard de l’évolutionde nos sociétés.
2012 a été l’année charnière de notre politique agricoledépartementale 2010-2014, nous nous étions engagés àlever 50 millions d’euros en faveur de l’agriculture aucours de cette période, et nous tenons nos engagements.Nous poursuivons en particulier notre politique enfaveur des jeunes agriculteurs, ceux qui s’installent.Cette orientation nous paraît être un levier parmi lesplus forts ; ils sont l’agriculture de demain et en celanotre devoir est de les soutenir, de les accompagner.
Manche mag’ hors série - Février 20133
L’édito
Jean-François Le Grandprésident du conseil général de la Manche
Philippe Ripouteauconseiller général délégué à l’agriculture,
aux ressources marines, à la sécurité sanitaire
La Manche, la force de la ruralité
par Jean-François Le Grand
et Philippe Ripouteau
Nous n’oublions pas non plus les travailleurs de la mer,ceux du littoral. Nous avons cette chance dans la Manched’avoir deux facettes, deux façades, qui donnent cettedouble lecture bleue et verte de nos paysages. Avec tousces professionnels qui font des produits de la mer l’unedes marques de fabrique et de notoriété de notredépartement.
Nous tenons à saluer également notre partenaireprivilégié sur les questions agricoles, la chambred’agriculture de la Manche. Ensemble, nous travaillonsau quotidien pour ce que nous aimons rappeler être lapremière économie du département.
Au fil des pages de ce Manche mag’ hors série, noussaurons mettre en avant les filières de ceux qui cultivent,chacun à leur manière, notre territoire.
Nous espérons vous croiser nombreux sur l’espace« Manche », lors du prochain Salon International del’Agriculture à Paris, pour notre département qui cetteannée encore y sera « producteur d’innovations » !
Manche mag’ hors série - Février 20134
Interview...
L A M A N C H E , D É PA R T E M E N T A G R I C O L E PA R E XC E L L E N C E
les domaines de la transformation et dela production.
Comment se concrétise votre action sur le terrain ?
Nous sommes les interlocuteursprivilégiés des agriculteurs pour toutequestion pratique ou administrative. À un autre niveau, la chambre s'impliquebeaucoup dans la recherche appliquéepar sa station expérimentale de laBlanche maison (à Pont-Hébert) et lesréseaux de référence en élevage,production végétale et filières spéci-fiques. Tout autant, elle est engagéedans les études et les réflexionsprospectives, qui permettent la gestionet la construction de l’avenir de notreterritoire agricole. En fait, nous faisonsde l'accompagnement individuel etcollectif.
La présence de la Mancheau Salon International de l'Agriculture est-elle importante ?
Par la présence du conseil général auSalon, les agriculteurs, les producteurset les éleveurs voient la reconnaissancede leur travail. Ils ont la certitude queles élus et la collectivité sont à leurscôtés pour soutenir leur secteur. LeSalon est aussi la reconnaissancenationale de l'excellence et du savoir-
La chambre d’agriculture, porte-parole du monde agricole ?
Établissement public géré par des élusprofessionnels, son statut lui confèreune position particulière parmi lesorganisations agricoles. Pour mener àbien nos actions, les agriculteurs etpropriétaires participent financièrementau travers d’un impôt. Nous jouonsl'interface entre eux et les pouvoirspublics. Porte-parole de l'agriculture,la chambre intervient pour ses ressor-tissants dans tous les secteurs, tant auniveau de la mise en œuvre de stratégiesagricoles que dans l’innovation, dans
faire manchois. Tous les ans, nouscollectons des moissons de médailles.Ce n'est pas un hasard !
Le public connaît-il les produits manchois ?
L'image des produits manchois estassociée à la Normandie. Ici, nousproduisons de la très grande qualité.Notre mouton de pré-salé est bon, trèsbon. Il l'est encore plus quand il estaccompagné par la crème d'Isigny etles carottes de Créances ! Aujourd'hui,notre production est reconnue partouten France. Nous sommes des « faiseux »,mais malheureusement, nous ne savonspas toujours promouvoir nos produits.Nous sommes peut-être un peu trop« taiseux ».
Par quoi passe l’avenir de l’agriculture ?
Par l’innovation ! Nous avons parexemple tout intérêt à diversifier nosproductions et à organiser des circuitsde proximité. C’est là que résiderontnotre chance et notre valeur ajoutéedans les années à venir.
Les chiffres clés del’agriculture manchoise
462 000 ha de surfaces agricoles (77 % du territoire)
11 330 exploitations agricoles
20 000 actifs agricoles
36 000 emplois directs et indirects générés
10 000 emplois dans l’industrie agroalimentaire
un produit agricole départemental avoisinant
1 milliard d’euros166 installations de jeunes agriculteurs en 2012
(PLUS D’INFOS : Chambre d'agriculture de la Manche :avenue de Paris, 50009 Saint-Lô02 33 06 48 48 - manche.chambagri.fr
À l'occasion du Salon, Rémi Bailhache, président de la chambre d'agriculture de la Manche, revient surles atouts de notre département agricole et le dynamisme de ses acteurs.
Interview du président de la chambre d'agriculture
— Rémi Bailhache —
Ê
ÊÊ
ÊÊ
les agriculteurs et les raresbadauds. « C’est une figurelocale », reconnaît un pro-fessionnel.
À deux pas de là, à Saint-Aubin-du-Perron, ClaudineLepetit est à la tête d'unchepte l de 35 vacheslaitières (220 000 litres delait par an). « Je me suisinstallée avec mon mari le26 juillet 1975 ». Presque40 ans plus tard, elle s'ensouvient comme si c'étaithier. « Aujourd’hui, je neregrette pas du tout monchoix, bien au contraire ».
Une vie de labeur
En revenant sur sa carrière,l'agricultrice jette un regardpresque nostalgique surses années de labeur. Dumatin au soir, la fille d'agri-culteurs de Marigny soignaitses vaches, s'occupait de la
traite, tenait les registres et le cahiersanitaire. En femme courageuse, elleélevait également ses trois enfants. « Jene chômais pas. Je rentrais souventtard et ne comptais pas mes heures ».
5Manche mag’ hors série - Février 2013
Du 23 février au 3 mars prochain, elle devrait participer à son dernier Salon de l'Agriculture. Claudine Lepetitpartira en effet bientôt à la retraite. Une page se tourne dans le monde agricole de Saint-Sauveur-Lendelin.
Claudine Lepetit, une « figure » du lait
Zoom sur...
La Manche présente à Paris
L’employée de l’annéeLe manager •
Pho
tos
Alic
e B
ertr
and
and
e B
ertr
os A
lic
on de la Normandie - hall 7.2 - allée F - savillPA’’Aernational de lon IntSal
managerLe
e Manche - Pand n° 55 - espacton de la Normandie - hall 7.2 - allée F - svrier au 3 mardu 23 féeAgriculture
employée de l’annéeL’manager
saillere de Vortaris Expo - Pe Manche - Ps 2013vrier au 3 mar
employée de l’année
essaill
os A
lic•
Pho
t
e matin-là, elle assure le secrétariatdu comice agricole derrière lamairie de Saint-Sauveur-Lendelin.
Emmitouflée dans une grosse veste delaine, elle salue tout le monde, le maire,
C
(CONTACT : La Bedelière50490 Saint-Aubin-du-Perron02 33 46 70 22
Le lait en chiffresLa Manche détient le record national du nombre de vaches laitières (232 000)et se place dans les premiers rangs en nombre d’exploitations laitières(4 000) et en termes de production de lait (1,4 milliard de litres). Cette filière compte par ailleurs 3 575actifs permanents dont 900 salariés.
Aussi engagée dans le milieu associatif,Claudine Lepetit est devenue bien vitela trésorière de la CUMA. « C'est toujoursune charge de travail importante. Enrevanche, dans les coups durs, on ne sesent jamais seule. La solidarité paysanneest en action ».Dans quelques temps, elle et son marilaisseront leur exploitation à MathieuPépin, non sans un pincement aucœur. La transition devrait se faire endouceur. Le jeune homme bénéficied'un contrat de parrainage et d'aidesdépartementales à l'installation.
Cherbourg-Octeville
Saint-Lô
Avranches
Connefroy a changé de cœur demétier. « Nous avons abandonnéles cultures traditionnelles pournous spécialiser dans lessalades. » Pour améliorer saproduction, l'agriculteur ainvesti dans un parc de serresde six hectares. Il consacreégalement 10 hectares en pleinchamp aux jeunes pousses deroquette et d'épinard. « Laterre légère et filtrante et leclimat tempéré du Cotentinsont des atouts favorables pournotre culture. »
Une filière dynamique, créatrice d'emplois
Avec six salariés, PhilippeConnefroy fait de la mâchetoute l'année et les jeunespousses de mars à octobre.« Nous obéissons à un planningde semis établi à l’avance en
fonction des ventes prévisionnelles.Tout est planifié et contractualisé à lasemaine. Notre devise, c'est vendre pourproduire ».Répondant à la demande des marchés,le légumier pratique une agricultureraisonnée et certifiée (1). « Je suis aidé
Depuis 35 ans, Philippe Connefroy n'a jamais hésité à varier ses productions légumières pour répondreà la demande. Il cultive en particulier aujourd'hui de la mâche et des jeunes pousses.
Philippe Connefroy, un spécialiste de la mâche et des jeunes pousses
La Manche présente à Paris
La nouvelle collectionLe créateur •
Pho
tos
Alic
e B
ertr
and
and
e B
ertr
os A
lic
on de la Normandie - hall 7.2 - allée F - savillPA’’Aernational de lon IntSal
créateurLe
e Manche - Pand n° 55 - espacton de la Normandie - hall 7.2 - allée F - svrier au 3 mardu 23 féeAgriculture
nouvelle collectionLa créateur
saillere de Vortaris Expo - Pe Manche - Ps 2013vrier au 3 mar
nouvelle collection
essaill
os A
lic•
Pho
t
(CONTACT : 1, route de la mer - 50340 Le [email protected]
Les légumes en chiffresLa Manche est le 1er producteur françaisde poireaux (35 000 tonnes) et de navets(15 000 tonnes), le 2e pour le céleri-rave et la chicorée-scarole, le 3e pour la carotte(66 000 tonnes), et le 4e pour le chou-fleuret le persil. Ces quantités représententenviron 10 à 15 % de la production nationale pour chaque légume. L’activitélégumière regroupe 600 maraîchers, quiemploient 450 salariés à temps plein.
Manche mag’ hors série - Février 20136
Zoom sur...
ans le Nord-Cotentin, au Rozel,il a repris le flambeau familialvoilà quelques années déjà. À
l'origine, il cultivait essentiellementdes carottes, des pommes de terre, desc h o u x - f leur s , avec son épouseBernadette. Mais bien vite, Philippe
D
par notre coopérative AGRIAL, au seinde laquelle je suis très impliqué ». Avec lui, la production légumière doitêtre diversifiée, rentable et respecterle développement durable. Un avispartagé par Bernard Guillard, présidentde l'organisation de producteurs delégumes. « La force de notre filièreréside dans la divers i té de nosproducteurs et de nos territoires ». Deslégumes qui sont vendus aujourd'huipartout en France, sous les marquesPriméale, Vert-frais et Florette. (1) global-gap, leaf : référentiels de qualitédemandés par les grandes et moyennes surfaces.
Cherbourg-Octeville
Saint-Lô
Avranches
Manche mag’ hors série - Février 20137
Dans le Mortainais, à Saint-Clément-Rancoudray, Yvan Fourré élève des porcs depuis plus de 25 ans.Naisseur et engraisseur, il croit beaucoup au développement de sa filière dans la Manche.
Yvan Fourré, un éleveur de porc à la pointe
Zoom sur...
La Manche présente à Paris
La dream teamLe coach •
Pho
tos
Alic
e B
ertr
and
and
e B
ertr
os A
lic
on de la Normandie - hall 7.2 - allée F - savillPA’’Aernational de lon IntSal
coachLe
e Manche - Pand n° 55 - espacton de la Normandie - hall 7.2 - allée F - svrier au 3 mardu 23 féeAgriculture
eam teamdrLa coach
saillere de Vortaris Expo - Pe Manche - Ps 2013vrier au 3 mar
eam team
essaill
os A
lic•
Pho
t
Dans un pays où les agri-culteurs élèvent plutôt desvaches, le pari n'était pasimpossible, bien au contraire.25 ans plus tard, il estdésormais à la tête d'uncheptel de 300 truies etproduit pas loin de 6 500porcs par an. « Notreproblème n'est pas tant deproduire, souligne l'éleveur.Il est ailleurs. Nous avonsbesoin de terres pour épandrenotre lisier et compléterl'alimentation de nos bêtes.En quelques années, j'ai étécontraint d'acheter quelquesterrains supplémentaires, soitplus de 40 hectares. »
Fier de son métier
Avec l’installation derniercri d’Yvan Fourré, on estbien loin des soues à co-chons des siècles passés.Chez lui, tout est automatisé,
compartimenté et respectueux desnormes sanitaires. « Nous avons besoind'exercer notre métier, mais nousdevons tenir compte de notre environ-nement. Aujourd'hui, ces contraintes nenous empêchent pas de développernotre filière. »
(CONTACT : La Margrivault50140 Saint-Clément-Rancoudray02 33 69 46 05
Le porc en chiffres
Avec plus de 1,2 million de porcs charcutiers produits par an, la Normandiese situe au 3e rang des régions françaises(5 % de l'effectif porcin national).
Dans la Manche, 35 000 truies mères produisent 713 000 porcs charcutiers par an.
Fier de son métier, le producteurencourage les jeunes agriculteurs às'installer dans le département. « C'est une production assez facile àrationaliser ». Un jour peut-être, son filsle remplacera à la tête de l'exploitation.Mais pour l'heure, il a encore beaucoupà faire pour sa filière. Président de lasection porc de la FRSEA* de Basse-Normandie, il défend sa professioncontre la concurrence étrangère.Il est ainsi un fervent partisan del'utilisation du porc français dans lespréparations charcutières, voire dansles plats cuisinés. « Sur ce dernier point,nous avons encore beaucoup de margede manœuvre. »* Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles
Cherbourg-Octeville
Saint-Lô
Avranches
ntre Sourdeval et Mortain,l'exploitation du producteur seniche dans le bocage. Au pied
d'une colline verdoyante, au lieu-ditLa Margrivault, Yvan Fourré s'est installécomme producteur de porc en 1985dans la ferme de ses parents.
E
Manche mag’ hors série - Février 20139
Catherine Besselièvre, l’éleveuse des prés-salés
Zoom sur...
La Manche présente à Paris
• P
hoto
s A
lice
Ber
tran
d
Le community manager
Les followers
community Le community
and
e B
ertr
os A
lic
on de la Normandie - hall 7.2 - allée F - savillPA’’Aernational de lon IntSal
e Manche - Pand n° 55 - espacton de la Normandie - hall 7.2 - allée F - svrier au 3 mardu 23 féeAgriculture
managercommunity Le
saillere de Vortaris Expo - Pe Manche - Ps 2013vrier au 3 mar
managercommunity
followersLes
essaill
os A
lic•
Pho
t
"mères" qui paissent sur lesherbus.» En reprenant lechemin de sa bergerie,Catherine Besselièvre confie :« L'élevage de brebis est unepassion de jeunesse. » À Brix, où elle passe sonenfance, elle élève unedouzaine de bêtes. « À cetteépoque, elles appartenaientà mon père. » Dès sa majorité,elle s'installe à son compte,à Saint-Jacques-de-Néhou,non loin de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Du petit troupeaude son enfance, elle passeà 120 brebis. Mais la jeunefemme a besoin de grandlarge pour elle et ses animaux. À Saint-Germain-sur-Ay, en1992, elle tombe sous lecharme des prés-salés. « Jen'ai jamais pu en repartir. »
Un goût iodé
Depuis, le havre est devenuson domaine, où ses brebis
mangent de l'herbe salée à satiété.« C'est un régime idéal pour leurs petits.Leur goût devient tendre, fin et iodé. »Appréciés pour leur chair (labeld’appellation d'origine contrôlée), ces
un geste brusque, la jeunefemme arrache de la puccinellie.« Les brebis en raffolent ». Devant
elle, ses trois chiens border collierassemblent le troupeau. « J'ai 400
D
‘(CONTACT :
87A, rue Fenouillère50430 Saint-Germain-sur-Ay02 33 17 17 30lespresalesdecatherine.com et aocpressalesdumontsaintmichel.fr
Les ovins en chiffresDans la Manche, 39 000 brebis produisent65 000 agneaux par an, dont 10 000 labellisés"Prés-Salés du Mont-Saint-Michel" (AOC).
agneaux se retrouvent sur toutes lestables de France. « J'en vends beaucoupen direct, notamment à la boucherieCortezon à Paris (qui fournit notammentl'Élysée) », souligne l’éleveuse, qui concèdenéanmoins vivre chaque vente ouabattage un peu difficilement : « Jepleure souvent ».En quelques années, Catherine Besse-lièvre est devenue incontournabledans le paysage des havres du Cotentin. « C'est un endroit que j'aime et que jerespecte. De mars à septembre, j'y suispresque tous les jours ». Un espacequ'elle protège et auquel elle tientplus que tout.
Cherbourg-Octeville
Saint-Lô
Avranches
À Saint-Germain-sur-Ay, sur le littoral de la côte ouest, Catherine Besselièvre élève ses brebis. Elle est laseule à pratiquer la transhumance dans notre département. Cela méritait un petit détour par chez elle !
Manche mag’ hors série - Février 201310
Fils et petit-fils de pêcheur, Pascal Thévenin vit à Bréville-sur-Mer, à deux pas de la baie de Granville. À borddu Joker, il pêche homards et autres crustacés tout au long de l’année. Un sacré tempérament !
Pascal Thévenin, le pêcheur des Minquiers
La Manche présente à Paris
Les bleusLe sélectionneur
• P
hoto
s A
lice
Ber
tran
dan
de
Ber
tros
Alic
Le
on de la Normandie - hall 7.2 - allée F - savillPA’’Aernational de lon IntSal
sélectionneurLe
e Manche - Pand n° 55 - espacton de la Normandie - hall 7.2 - allée F - svrier au 3 mardu 23 féeAgriculture
bleusLes sélectionneur
saillere de Vortaris Expo - Pe Manche - Ps 2013vrier au 3 mar
essaill
os A
lic•
Pho
t
ouest, « c’est un hommediscret et généreux, assureun patron granvillais. Il nese mettra jamais en avant.Ce n’est vraiment pas songenre.»
Un artisan de la mer
« Je me considère commeun artisan de la mer »,complète le pêcheur. Lapassion chevillée au corps,il aime parler de son « boulot ».« On n’a rien à cacher. Quandon aime son métier, on atoujours envie de le fairedécouvrir».
Pourtant, rien n’est facilesur les flots, où les marinssont mis à rude épreuve.Les tempêtes et le froidsont parfois sans pitié avecles équipages. Mais du côtéde Granville, les pêcheursn’ont pas l’habitude de seplaindre. « Il faut parfois
s’accrocher », concède le Chausiais toutsimplement.
Sur le plateau des Minquiers, qu’ilconnaît comme sa poche, Criquet
onnu comme loup de mer et…comme le loup blanc, PascalThévenin est un enfant de
Chausey. Pêcheur réputé et respectépar les marins du littoral de la côte
C
(CONTACT :27, rue Patrouillard50290 Bréville-sur-Mer02 33 50 27 44
Le homard en chiffres
À noter : La pêcherie de homarddu Cotentin et de Jersey (110 pêcheurs, jusqu’à 280 tonnes de homards par an) a obtenu, en juin 2011, l’écolabel internationalMSC, récompensant la pêche durable.
(son surnom) pêche aujourd’hui lehomard, les araignées, les tourteaux etle bulot. « Être polyvalent nous permetde vivre. » Cinq jours dans la semaine,voire sept durant les fêtes de find’année, Pascal Thévenin sillonne labaie de Granville. En homme responsable et respectueuxde la ressource, il ne badine pas avecla règlementation. « On fait toujourstrès attention. C’est le cas pour le homard.L’effort de pêche est devenu beaucoupmoins intensi f depuis que nousrespectons les tailles et le nombre decasiers. »
Zoom sur...
Cherbourg-Octeville
Saint-Lô
Avranches
soignés des produits phares de laManche et slogans dans l’air dutemps, démontrant que notre secteuragro-alimentaire est tout aussi à lapointe que le tertiaire des grandscentres d’affaires urbains. Une carottefigurant « nos produits high-tech »aux côtés de rangées de cultures
Pratique
Manche mag’ hors série - Février 201311
« LA MANCHE, PRODUCTEUR D’INNOVATIONS »
Coup double pour la campagne de communication de la Manche !
rebaptisées « nos business centers »,une vache incarnant « nos meilleurscadres » et le bocage « nos bureauxopen space »… des images et desmots impactants, au service d’undépartement dont l’agriculture s’illustrepar sa qualité et sa modernité. En novembre, les Trophées de laCommunication, qui sacrent depuis11 ans les meilleurs outils, acteurs ouactions de communication, toussecteurs confondus, ont ainsi désignéla Manche « meilleure campagne decommunication réalisée par unorganisme public » sur 640 candidats.Une reconnaissance confortée peuaprès par le « prix de la Création » du24e Grand Prix Cap’Com, qui récom-pense la communication engagéepar les collectivités territoriales etorganismes publics. Choisie parmi les240 campagnes présentées au jury, laManche a été élue grâce au vote dupublic, qui a mobilisé 1 700 internautes.Fort de ce double succès national, leconseil général a décidé de reprendrele concept dans sa nouvelle campagne,en déclinant « la Manche, producteurd’innovations » avec l’humain au cœurde ses filières.
vec deux distinctionsnationales, la campagne decommunication de la Manche,
menée par le conseil général au SalonInternational de l’Agriculture 2012, aséduit le public comme les profes-sionnels. Originale et décalée, ellejuxtaposait photos et graphismes
A
Au programme Chaque jour,
dégustations de produits locaux
jeux concoursrencontresanimations
Nouveautéun espace Jersey
Connaissez-vous nos derniers produits high-tech ?
and
e B
ertr
os A
lic•
Pho
t
Conn
on de la Normandie - hall 7.2 - allée F - savillP
ouvRetrnos der
and n° 55 - espacton de la Normandie - hall 7.2 - allée F - svrier au 3 mardu 23 féon Intau Salez la Manche ouv
naissez-vous oduits high
aris Expo - Pe Manche - Pand n° 55 - espacs 2013vrier au 3 mar
Agricultu’’Aernational de lon Intniers prnos der h-tech ?
essaillerrse de Vortaris Expo - P
arise à PAgricultur
es
h que
imat
ersey
ouveaespaceouveautépaceerespace
Jean-François Le Grand, président du conseil général de la Manche, Catherine Cousin, directrice de lacommunication, Michel Chopin, directeur de cabinet