Harry Juste, passioné de music

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2 28 février 2012No 594

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEFStéphanie ANDRÉ

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONRosemond LORAMUSJoël FANFANWendy SIMONAceline RENEDimitry Nader ORISMAToussaint Jean François TOUSSAINTGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREDuckenson LAZARDMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée Décembre

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEPhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEU

Publicité: 3782-0905 / 3782-0893Rédaction: 3456 1920

Agenda du week-endPour Insertion

Phone: 3922-3006E-mail : [email protected]

C’EST LEUR ANNIVERSAIRE

MERCREDI 29 FEVRIER 2012-Kayel ‘Mikaelle A Cartright’ (Quartier

Latin) Dès : 7 hres pm

JEUDI 1er MARS 2012-JEDI MIZIK (IFH) Dès : 7 hres pm-Les Jeudis de la Danse (Espace Lard,

rue Clerveaux, P-ville) Info : 3463-4367-Ram (Hôtel Oloffson) -Vente aux enchères de gravures, li-

vres, dessins, du 18 ème et 19 ème siècle de la bibliothèque de feu colonel Robert Heinl info : www.swanngalleries.com

- Hommage à Jean Claude Bajeux (Fokal) Dès : 4 hres 30 pm

VENDREDI 2 MARS 2012 -Attie Brothers (Garden Studio, Tète

de L’eau, après Les Délices) De : 8 hres pm à 11 hres 30 pm

-Belot, Fabrice Rouzier, Keke Bélizaire (Hôtel Montana) De : 8 hres pm à 11 hres pm

-Septentrional (Distinction) De : 9 hres pm à 11 hres pm

SAMEDI 3 MARS 2012 -Darline Normil (Quartier Latin, rue

Goulard, Place Boyer) De : 7 hres pm à 11 hres pm

-Ambiance avec Dj’s Konvict, Snatch, Valmix (2 ème rue Jérémie, # 5)

-Chaque Samedi, Show de Mode, Show de Danses, Animation Dj (O Bra-silleira, Social Club, 103, rue Louverture, Pétion-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes Info : 3610-9125 / 3922-0188

DIMANCHE 4 MARS 2012-Rebel Layonn (Rustik, Furcy) De : 3

Mercredi 29 févrierJeff ‘Ja Rule’ Atkins (Acteur/ rappeur),

Antonio Sabato, Jr. (Acteur/model/écri-vain), Tony Robbins (Ecrivain), Sharon Dahlonega Bush (Présentatrice), Gretchen Christopher (Chanteuse), Dinah Shore (Chanteuse).

Jeudi 1 mars Justin Bieber (Chanteur/publiciste),

Kesha Sebert (Chanteuse), Marcelle Jean- Louis, Jensen Ackless (Acteur/Chanteur), Milliams Melaza, Donovan Patton (Acteur), Luciano PI Sadik, Mark-Paul Gosselaar (Acteur), Yanique Prosper, Javier Bardem (Chanteur), Jude Cerene, Booker T (Sportif ), Marjorie Louis, Russel Wong (Acteur), Nik Kershaw (Chanteur), Ron Howard (Scénariste), Alan Thicke (Acteur).

Vendredi 2 marsDaniel Craig (Acteur), Luke Pritchard (Chanteur/guitariste), Bryce Dallas

Howard (Actrice), Myriam Roselien, Chris Martin (Chanteur/musicien), Beatrice Decade, Jon Bon Jovi (Chanteur/musicien), Mentor Esther Nathalia, Laraine Newman (Artiste), Wesly Renaud Jean, Daniel Alouidor (Journaliste).

Samedi 3 marsAdolphe Janvier (Animateur/manager), Alpha Michel Daunay (Chanteur),

Vanessa Exil, Jessica Biel (Actrice), Jason Curtis Newsted (Chanteur/musicien), Jackie Joyner-Kersee (Sportive), Herschel Walker (Artiste), Ira Glass (Présenta-teur), Doc Watson (Chanteur/musicien), James Doohan (Acteur).

Dimanche 4 marsToppy X RockFam (Rappeur), Jameson Sylvestre (Sportif ), Angel Bernadel,

Margo Harshman (Actrice), Whi-tney Port (Artiste), Saskya Beli-zaire, Landon Donovan (Sportif ), Chaz Bono (Célébrité), Patsy Kensit (Actrice), Patricia Heaton (Actrice), Chris Squire (Musicien).

C’est aussi leur anniversaireValéry Daudier, Lovensky

Grégoire, Franklin Alfred, Naomie Vanessa Pierre Louis, Naphtalie Innocent, Joseph Adeline

Justin Bieberné le 1er mars

Pour les abonnements : 2945-4646

198, Rue du Centre Local: Le Nouvelliste

hres pm à 8 hres pm -« Bicha Malfektè » (Nu Moving

Club) Dès : 4 hres pm -Festival des Jeunes Talents

(Cercle Bellevue, Bourdon) De : 10 hres am à 5 hres pm

-Fètes des Grands-mères (Café de l’Europe) De : 1 hr pm à 5 hres pm

-Ambiance animation avec Al-mando Keslin et un groupe invité (Café Antillais, Santo 1) Info : 3876-4608 / 3420-1183

M. Nan tout sòsM. Nan tout sòs

Bonkanaval fini wap kriye pou cha toujou !

Désormais, tu retrouveras dans les pages de ton Ticket du mardi, cet étrange petit personnaage. Il te commentera l’actualité d’une manière assez spéciale. Prépare toi, car, comme son nom l’indique, li «nan tout sòs»!

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328 février 2012No 594

Les amants du livre, ça vous dit d’essayer une nouvelle combinaison cette semaine ? Oui ? ! La librairie J’imagine est l’espace qu’il vous faut. Mercredi, passez un bon moment dans votre univers préféré, tout en vous servant un petit en-cas : sandwich, café, jus… Eh oui ! C’est ça à J’imagine. Qui a dit que la nourriture et les livres ne faisaient pas bon ménage ? 49, rue Chavannes, Complexe Louverture, Pétion-ville.

Jeudi, juste pour casser le rythme avant de vous mettre dans l’am-biance du week-end, passez au Fior di Latte et commandez leur savou-reuse glace fait maison. Vanille, citron, fraise, chocolat, etc., c’est selon votre choix. Vous la dégustez seul ou accompagné. Sinon vous pouvez toujours l’emporter et la manger devant la télé. Choucoune Plaza, angle des rues Lamarre et Chavanne, Pétion-Ville.

Il commençait à se faire trop rare sur la scène musicale, Bélo. Et puisqu’il vous manquait, vous serez ravis de le revoir au Karibe vendredi 2, en compagnie de Keke et de Fabrice, ses principaux mentors. Allez-y en foule.

J.S.M. Production et ElectroADS présentent ce même jour, les Frères Attie au Garden Studio de 8 h à 11 h 30 p.m., avec She DJ, O Gun, Steves J Bryan, et Samar Handal.

Pour ceux qui s’y connaissent, le slam est un genre assez nouveau en Haïti. Mais il a déjà ses adeptes. Le Popey’s Fried Chicken donne samedi une grande soirée de slam avec 5 poètes, dont Grand Corps Malade. 17, rue Rigaud, Bois-Verna. De 7 h à 11 h p.m. Le genre de soirée qu’on ne peut pas manquer.

Les affiches pour spectacle de reggae manquent dans notre paysage. Heureusement que des efforts sont faits. Dimanche, à 3 h p.m., Rustic à Furcy reçoit Rebel Layonn pour un show en live. Et ce n’est pas tout : vous ne payez rien au guichet. Cool, non?

Plus près de vous, au Cercle Bellevue, a lieu la première édition du Festival des Jeunes Talents, de 10 h a.m. à 6 h p.m. Vous connaissez sans doute la programmation : peinture, musique, photographie, etc., mais sûrement les nouveaux talents. Alors allez-y.

Et une activité de plus. Décidément ! Le Café de l’Europe fête les grands-mamans ce jour-là aussi. Enfin quelqu’un y a pensé! Quand on sait qu’il n’y a pas de maman sans les grands-mères, ce n’est que justice rendue. Emmenez grand-mère « se dérider » de 1 h à 5 h p.m.

Péguy F. C. [email protected]

L’agenda de PéguyFini le carnaval. Retour à la vie normale : trafic ; boulot ; responsa-bilités ; et bien entendu le stress. Mais ce n’est pas pour autant que vous allez cesser de vous amuser n’est-ce pas ? Ne vous prenez pas trop au sérieux. La vie est faite d’obligations certes, mais de petits moments d’insouciance aussi. Parce que comme on dit, il faut un peu de tout pour faire un monde. Et vous êtes du monde, car vous existez pleinement. Avec les bons tuyaux de l’agenda bien sûr !

Buzzpar Aceline René

Bélo en concert à l’Hôtel Montana

Le chanteur Bélo sera en concert à l’hôtel Montana le vendredi 2 mars. L’interprète de « Kote moun yo » profitera également de cette soirée pour dévoiler au public son tout nouveau clip, « M’Damou », un dernier gravé sur son album « Haïti debout » sorti l’année dernière.

Le clip filmé exclusivement à Paris, en France, sera disponible sur Youtube à partir du 5 mars. Ce vendredi, à l’hôtel Montana tous les acteurs de la presse culturelle sont attendus pour la grande première de « M’ Damou ».

La toute première édition de Haïti Compas Festival de Guadeloupe

La toute première édition de Haïti compas Festival de Guade-loupe est prévue pour les 27, 28 et 29 avril de cette année au Palais des Sports de la ville du Gosier, en Guadeloupe.

A ce festival prendront part bien évidemment plusieurs groupes musicaux haïtiens tels que Carimi, T-Vice, Shleu-Shleu, Djakout #1, Kreyòl La, Kompakila, T-Kabzy, et bien encore.

Amateurs de compas et de voyage, marquez ces dates dans vos calendriers.

L’Orchestre Philarmonique de Ste-Trinité en concert à St-Louis de Gonzague

Le dimanche 4 mars 2012, à compter de 11 h 30 a.m, l’Orchestre Philarmo-nique de Ste-Trinite offre au public un concert de musiques de style baroque à la chapelle St Louis de Gonzague sise à Delmas 31.

Ce concert sera tenu également dans le cadre de la Journée internationale de la Femme le 8 mars, d’où l’intégration d’une présentation interprétée exclusi-vement par les femmes de l’orchestre au programme.

« Cette représentation de l’Orchestre Philarmonique est aussi un bon moyen pour tous les chrétiens de commencer la saison de la Carême dans la prière et la musique pure », précise le révérend père David César, l’un de ses principaux dirigeants.

à Ticket Magazine

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4 28 février 2012No 594

The Artist fait l’honneur des FrançaisLa France a rarement autant attendu

une cérémonie des Oscars. Avec 10 nominations au compteur, The Artist, de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo, était parti pour accu-muler les statuettes. Et c’est finalement 5 Oscars qui reviendront au film français de Michel Hazanvicius : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure bande originale, meilleurs costumes. Les amateurs de foot français avaient comme date de référence le 12 juillet 1998, date de la première victoire des Bleus en Coupe du monde. Pour le cinéma français, c’est celle du 26 février 2012 qui rentrera dans l’histoire, celle du sacre de The Artist. On se souviendra en effet longtemps que ce jour-là un film français s’est hissé sur le toit du monde cinématographique en remportant cinq Oscars. La France devient donc le pre-mier pays non anglo-saxon à décrocher la statuette du meilleur film.

L’idée de cet hommage au Hollywood des années 30 est venue de Michel Haza-navicius. Mais ce dernier a dû faire face à certaines difficultés, notamment le refus des producteurs qui ont jugé impossible la viabilité d’un film en noir et blanc et

muet, jusqu’à ce que Thomas Langmann y mette toute son énergie puis sa foi, suivi plus tard par Harvey Weinstein et porté par un fabuleux accueil cannois couronné d’un prix pour Dujardin.

Devenu favori des bookmakers, The Artist offre donc à Hazanavicius le doublé film-réalisateur pour lequel il a battu des pointures comme Scorsese, Spielberg et Malick. Il est le deuxième metteur en scène français à recevoir la récompense suprême de meilleur réalisateur après Roman Polanski pour Le Pianiste en 2003. Mais pour son interprète principal, son George Valentin, il s’agit bel et bien d’une première. Maurice Chevalier, Char-les Boyer et Gérard Depardieu avaient déjà été nominés dans la catégorie du meilleur acteur. Mais celui qui a dû s’incliner vendredi aux César face à Omar Sy n’a pas déjoué les pronostics et repart avec une statuette qui, là encore, salue un parcours atypique.

Les autres gagnantsHugo Cabret a fait une razzia sur les

Oscars techniques avec cinq trophées: meilleurs décors, meilleures photogra-phies, meilleures effets spéciaux, meilleur mixage son et meilleur montage son.

Comme aux Golden Globes et aux SAG Awards, Octavia Spencer (La Couleur des sentiments) et Christopher Plummer (Beginners) ont été consacrés en second rôle. Césarisé vendredi, Une Séparation a reçu, lui, l’Oscar du film en langue étrangère. Et Rango celui du meilleur film d’animation face à une très faible oppo-sition américaine (Kung Fu Panda 2 et Le Chat potté). Et du côté de l’écriture, The Descendants a été couronné de l’Oscar de l’adaptation et Minuit à Paris du scé-nario original. Meryl Streep s’est imposée en meilleure actrice pour sa composition en Margaret Thatcher face notamment à Michelle Williams (My week with Marilyn) et Viola Davis (La Couleur des senti-ments). Après Kramer contre Kramer et Le Choix de Sophie, une victoire pour La Dame de fer fait un peu tache. Mais on l’a vu lors de l’ovation qu’elle a reçue sur scène, l’amour d’Hollywood pour elle est plus fort que l’impact d’avoir joué dans un mauvais film.

Look des artistesS’il y a bien une cérémonie sur

laquelle se focalisent tous les stylistes et maisons de couture du monde, c’est bien la cérémonie des Oscars. Entre glamour

et fashion faux-pas, cette 84e cérémonie a réservé de bonnes et de mauvaises surprises.

Les tops :Comme d’habitude, Gwyneth Paltrow,

sculpturale en Tom Ford, n’a laissé per-sonne de glace. Emma Stone en Gianba-tista Valli a fait fureur. En robe magenta, impossible de passer à côté de la sublime rouquine. Fabuleuse, Michelle Williams a foulé le tapis rouge en robe fourreau Louis Vuitton corail. Une couleur qui lui sied à merveille. Meryl Streep, quant à elle, s’est fendue d’une robe Lanvin do-rée, histoire de mettre toutes les chances de son côté dans la course à la statuette. Milla Jovovich en robe fourreau Elie Saab immaculée et rebrodée de perles n’a laissé personne indifférent. La classe à l’état pur.

Les flops :Plus le temps passe, et plus Angie

maigrit à vue d’œil. Cette posture « regar-dez ma jambe comme elle est fine » n’est pas autorisée. Un excès de bodybuilding a achevé de transformer Cameron Diaz en icône des quadragénaires dont la seule occupation journalière se résume à faire trois cents pompes et quinze séries de cents abdos. Sa robe fourreau Gucci Première laissant ses (trop) larges épaules nues ne fut pas le choix le plus judicieux.

George Clooney est quant à lui venu avec sa propre statuette, Stacy Keibler en robe Marchesa dorée. Moins classe que potiche, Stacy n’avait pas fait le choix le plus judicieux.

Harvey Weinstein, le ‘’dieu’’ qui terrorise Hollywood

Pendant que Jean Dujardin, Michel Hazanavicius et Thomas Langmann venaient recevoir tour à tour un Oscar sur la scène de Los Angeles, un homme beaucoup moins médiatisé savourait le succès de The Artist dans les coulisses de la cérémonie, une énième victoire pour cet acteur de l’ombre, qui a redistribué les cartes du jeu hollywoodien au cours des trente dernières années.

À 59 ans et une centaine de kilos, Har-vey Weinstein est considéré avec crainte et respect comme l’un des producteurs incontournables du cinéma américain.

Oscars 2012The Artist triomphe

La 84e cérémonie des Oscars s’est tenue le dimanche 26 février à Los Angeles. Cette soirée a marqué le triomphe de The Artist et de Hugo Cabret, qui ont chacun remporté 5 Oscars.Billy Crystal a lancé la soirée - la 9e qu’il présentait - avec la traditionnelle vidéo où il appa-raît dans les films nominés aux différents prix. Cette 84e cérémonie des Oscars avait pour mot d’ordre «Célébrez le cinéma qui est en chacun de nous». D’intéressantes vidéos mon-trant des acteurs tels que Adam Sandler, Tom Cruise, Angelina Jolie et Reese Witherspoon racontant les premiers films qu’ils ont vus au cinéma, ou les sentiments que leur procurent leur métier ont ainsi ponctué la soirée.

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528 février 2012No 594

Amis de longues dates, anciens condisciples de classes, les deux compères Pastè Blaze et Pastè Williams, après leur très po-

pulaire méringue carnavalesque 2012 titrée « Bokit san lans » ne fonctionnent plus ensemble après 7 ans d’une come-die musicale qui a fait succès. Selon ce qu’a déclaré Philippe Jean Fanfan dit Pastè Blaze, c’est Pécoste Marcelin a.k.a. Pastè William qui a choisi de prendre ses distances de lui. « Depuis quelques temps, il est très distant de moi et il y a quelques jours, il m’a envoyé un message pour me dire que si je vois qu’il n’est pas trop impliqué dans les activités, c’est qu’il reprend le chemin de l’église et que sa foi chrétienne ne lui permet plus de faire ces choses-là. Comme à chaque fois que je jouais pendant les festivités carnava-lesques, il n’était pas là et les gens me demandaient toujours pour lui, j’ai cru bon de tout clarifier, mais je dois préciser qu’on n’a pas de problèmes personnels et ce n’est surtout pas à cause de l’ar-gent que cette situation se présente », a déclaré Pastè Blaze.

Déjà, Blaze semble avoir trouvé quelqu’un pour remplacer son ancien compère Pastè William et c’est un pas-teur qui s’appelle Hippongo Hekeke, qui habitait le même quartier que lui, qui, désormais, va être avec Blaze.

Polémique entre Pastè Blaze et l’église Shalom

Dans cette interview qu’a accordée Pastè Blaze à l’émission « Mizik Magik » sur radio Magik 9,100.9 FM, le lundi 27 février 2012, il a répondu aux respon-sables de Shalom qui l’ont vertement critiqué. « J’ai appris que lors d’une de leur prêche, Marc Maurice et un certain pasteur Mica ont dit qu’il y a quelqu’un qui s’appelle Pastè Blaze qui utilise le nom de Dieu pour régler ses affaires. » Il ne sera rien dans sa vie. Comme il ‘appelle Blaze, il sera toujours « blaze ». Il blasphème, mais, Dieu l’a puni puisque comparativement, aux autres artistes, il n’a pas d’argent et il ne voyage jamais », auraient-ils déclaré selon ce qu’a expli-qué Pastè Blaze. Pour sa part, l’artiste n’a pas tardé pour donner la réplique aux responsables de cette église. Dans sa toute dernière « prêche » qui était diffu-sée en exclusivité sur radio Magik 9 au début de cette semaine, Blaze a répondu aux pasteurs et églises qui se coalisent et utilisent le nom de Dieu et leurs radios et églises qu’il appelle « Souse l’homme » (Shalom) surtout après le séisme du 12 janvier 2010, pour faire leur million dans la « collecte » et la dîme au détriment des fidèles malheureux et peureux.

A la question de savoir si les respon-sables de cette église ont parlé de lui

Pastè Blaze& Pastè William :C’est fini !

pour le ramener à Dieu, Pastè Blaze dit que ce n’est pas comme ça qu’on ramène quelqu’un à la repentance. « Ce n’est pas en souhaitant du mal à quelqu’un, « ba l madichon », qu’on le ramène à Dieu », conclut Pastè Blaze.

Pastè William réagitEnviron 24 heures après l’interview

exclusive que nous accordée Pastè Blaze pour annoncer que Pastè William ne fonctionne plus avec lui, ce dernier a réagi. D’entrée de jeu, William repro-che à Blaze d’en parler à la presse alors qu’ils pouvaient traiter le problème sans toutefois l’étaler sur la place publique. Cependant, Pastè William précise qu’il n’a vraiment de problème avec Pastè Blaze. « Effectivement, ces derniers temps, j’étais un petit peu désintéressé aux activités, mais, contrairement, à ce qu’a déclaré Blaze, je n’ai pas quitté vraiment. Je lui ai seulement demandé de chercher d’autres alternatives quand les choses ne marchent pas, car, parfois, ça peut arriver que nous ne signions pas de contrat

pendant plusieurs mois. Je lui ai même suggéré de faire des choses parallèles parce que si depuis 7 ans, on a toujours de bons produits et de bonnes merin-gues pendant que cela ne nous rapporte pas d’argent, on doit repenser les choses. On fait trop pour être toujours à ce stade. Peut-être que c’est parce que je lui ai dit cela qu’il dit que j’ai abandonné, ajouté à cela, il est très émotif. C’est parallèlement à cela que je cherche d’autres horizons, parce qu’on a des obligations, mais s’il y a un grand évènement et qu’il fait appel à moi, je participerai », a expliqué Pastè William.

Plus loin, Pastè William s’inscrit en faux contre les déclarations de son com-père Blaze selon lesquelles il l’a aban-donné pour sa foi chrétienne. « C’est vrai que je vais à l’église, mais ce n’est pas le problème de l’église que se pose, c’est une question de rentalibilité », conclut Pécoste Marcelin alias Pastè William.

Gilles Freslet([email protected]

Venus de la scène musicale, lui et son frère Bob se lancent dans la distribution et la production en 1979 avec la société Miramax, du nom de leurs parents Max et Miriam. Entre la cinéphilie de Harvey et le sens des affaires de Bob, Miramax se présente comme le refuge du cinéma d’auteur, jusque-là cantonné aux salles d’art et essai.

Guerrier instinctif, Harvey Weinstein use des faiblesses de l’audience pour attirer l’attention. En 1989, il achète Pelle le Conquérant, un film d’auteur danois récompensé à Cannes qu’il calibre sur deux valeurs sûres : le sexe et la violence. Ainsi, l’apparition furtive de la poitrine d’une actrice est mise en avant et Pelle est présenté comme un «héros de film d’action». À l’époque, absolument personne ne s’aventure sur ce terrain, convaincu que ce cinéma n’intéresse personne. Persuadé du contraire, Harvey Weinstein sort Pelle le Conquérant dans les multiplexes squattés par les superpro-ductions et mise tout sur le prestige des Oscars.

Quelques mois plus tard, Pelle le Conquérant décroche une nomination comme meilleur acteur pour Max Von Sydow et repart avec l’Oscar du meilleur film étranger. À la recherche d’un succès pour véritablement lancer Miramax, les frères mettent la main sur Sexe, menson-ges et vidéo (1989) de Steven Soderber-gh, récompensé au festival de Sundance. Après une Palme d’or, le film sort en salles et devient le plus gros succès du ci-néma indépendant. Le règne de Miramax s’ouvre à peine.

Mais l’ascension fulgurante des frères W. se double d’un appétit vorace. En plus d’acheter à tout va dans un chaos qui provoque la discorde dans le milieu, Mi-ramax s’attire les foudres des réalisateurs avec leurs méthodes carnassières. Car pour maximiser le potentiel commercial, Miramax remonte et charcute les films

d’auteur. En l’espace de quelques mois, Harvey Weinstein est surnommé «Harvey aux mains d’argent», en hommage au film de Tim Burton où Johnny Depp ci-saille son environnement avec ses mains de fer. Armé des résultats de projections-test devant un public inadapté, le pro-ducteur se met ainsi à dos James Ivory (Mr and Mrs Bridge) et Bernardo Bertol-lucci (Little Buddha). L’intéressé explique ne pas couper «par plaisir. Je coupe pour que les trucs fonctionnent. Toute ma vie, je n’ai servi qu’une chose : le film. J’aime les films». Un paradoxe qui illustre à mer-veille la personnalité de l’homme.

Néanmoins, l’enfant terrible sait com-ment récolter l’amour dans les coulisses d’Hollywood.

Conscient de la valeur primordiale des Oscars, il use de tous les moyens possibles pour permettre à ses films de décrocher un maximum de nomina-tions - quitte à s’affranchir de quelques règles. L’Oscar de Daniel Day-Lewis pour My Left Foot (1989) est le premier d’une longue somme de statuettes récoltées par Miramax au fil des années - environ 250 à ce jour.

Fort de la présence de Quentin Taran-tino - Palme d’or pour Pulp Fiction (1994) - parmi les poulains de leur écurie, Harvey et Bob Weinstein façonnent lentement le paysage hollywoodien dans la violence et la discorde. En partie rachetée par Disney en 1993, Miramax crée la filiale Dimension Films, spécialisée dans le cinéma de genre - une des meilleures idées du studio puisque c’est là que naîtra Scream. Et peu à peu, le studio indépendant se métamorphose en simple studio hollywoodien.

Acharnés, ils entrent dans la cour des grands avec Le Patient anglais (1996) et Shakespeare in Love (1998), oscarisés comme meilleurs films parmi un nom-bre impressionnant de récompenses. La victoire du film avec Gwyneth Paltrow sur Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spiel-

berg et La Ligne rouge de Terrence Malick est restée dans les mémoires comme le symptôme ultime de la puissance absurde des Weinstein. Car le mythe de l’Oscar comme trophée ultime du septième art est un leurre : les nominations sont une affaire d’argent, de publicité, de relations et de lobbying. En ça, les Weinstein sont devenus les maîtres incontestés d’Hollywood.

Mais la réputation du duo est à double tranchant. Capables du meilleur comme du pire, Harvey et Bob sont responsables de beaucoup de carrières fulgurantes et au moins autant de chutes vertigineuses. Lan-gue de bois ou franche animosité, les avis sur les Weinstein sont rarement explicites - seul Spike Lee déclare ouvertement : «Ce gros con ne me fait pas peur, il ne peut pas m’empêcher de travailler».

Pourtant, un coup d’oeil au palmarès des Oscars 2012 prouve encore une fois la mainmise des frères sur Hollywood. De Meryl Streep au meilleur documentaire, un nombre incroyable de personnes sont redevables du nabab du cinéma. Assis entre Michelle Williams et Meryl Streep lors de la cérémonie des Golden Globes, il était même cité par les deux actrices lors de leur discours de remerciement - La Dame de Fer en parlait même comme «Dieu, Harvey Weinstein, le Punisher». Plus tard, Madonna venait recevoir le trophée de la meilleure musique ori-ginale et chantait le même refrain en remerciant Harvey Weinstein «d’avoir cru en [son] film».

Sur la scène des Oscars, les remercie-ments étaient nettement plus discrets. Loin d’être boudé, Harvey Weinstein aurait demandé à ses «pantins» de ne pas le citer, pour ne pas alimenter la haine à son égard. Ce qui n’a pas empêché la journaliste de Deadline Nikki Finke de renommer Hollywood «Harveywood», en hommage à cet homme de plus en plus exposé à la lumière des projecteurs.

Le palmarès des Oscars 2012 :Meilleure photographie : Hugo Cabret de Martin ScorseseMeilleurs décors : Hugo Cabret de Martin ScorseseMeilleur costumes : The Artist, Michel HazanaviciusMeilleurs maquillages : La Dame de Fer de Phyllida LloydMeilleur film étranger : Une séparation, d’Asghar Farhadi (Iran)Meilleure actrice dans un second rôle: Octavia Spencer pour La couleur des sentiments.Meilleur montage : The Girl with the Dragon Tattoo (Millenium) de David FincherMeilleur montage son : Hugo Cabret de Martin ScorseseMeilleur mixage son : Hugo Cabret de Martin ScorseseMeilleur documentaire : Undefeated, de TJ Martin, Dan Lindsay et Richard Middlemas.Meilleur film d’animation : Rango, de Gore Verbinski.Meilleurs effets spéciaux : Hugo Cabret de Martin ScorseseMeilleur second rôle : Christopher Plummer pour BeginnersMeilleur musique originale : The Artist, de Michel Hazanavicius (Ludovic Bource)Meilleure chanson originale : Man or Muppet de Bret McKenzie dans The Mup-pets ( écouter ici)Meilleur scénario d’adaptation : The Descendants, Alexander Payne et Nat FaxonMeilleur scénario : Midnight in Paris, de Woody AllenMeilleur court métrage de fiction : The Shore de Terry et Oorlagh GeorgeMeilleur court-métrage documentaire :Saving Face de Daniel Junge et Shar-meen Obaid-Chinoy.Meilleur réalisateur : Michel Hazanavi-cius, The ArtistMeilleur acteur : Jean Dujardin, The ArtistMeilleure actrice : Meryl Streep, La dame de ferMeilleur film : The Artist

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6 28 février 2012No 594

A eu lieu, le dimanche 26 février 2012, au restaurant Auberge de la TNH, la phase d’audition du concours de talents dénommé Podium Ecolier. Pour figurer sur

la liste des dix finalistes du de cette deuxième édition de « Podium Ecolier », il fallait interpréter une musique de son choix mais acapella. Rien que pour la présélection, devant un jury composé de François Caleb de Jaleb, Evencsky Dorzelma du Trio Dorzel, de Joseph An-nie Alerte et du roi du rabòday Fresh La, environ quarante jeunes postulants ont été auditionnés. Parmi eux, des écoliers et des universitaires des deux sexes, accompagnés de leurs parents. Ont été également présents dans l’assistance, Ré-ginald Georges, Tamara Bélisaire, Reggie Dee, le principal initiateur du concours, Real Louis, et autres.

Si pour certains participants, cette audition reste un moment de gloire qui vient de rentrer dans les annales de leur carrière, c’est tout le contraire pour d’autres. Particulièrement, ceux qui n’ont pas assuré et qui se sont vu ironiser par les rires moqueurs et les regards hautains de l’assistance.

Le résultat du jury a été publié le lundi 27 février sur la TNH. Des qua-rante postulants inscrits, les jurés ont fait choix des dix finalistes suivants : Bateau Charlin C.P, Mercier Dayana H., Printemps Erickson, Pierre Mitcheica, Désir Samuel, Wagnac Magdala, Octa-vius Stéphania, Jean-Louis Ariette, Al-tieri Fatima Genise, Destine Rosemana.

Deux candidats qui concouraient dans la dernière phase du concours de l’année dernière se sont encore pré-sentés cette année. Malheureusement, Charles Kerby n’a pas été retenu.

Selon Real Louis, « Podium Ecolier » restera une tradition annuelle pour les jeunes talents. Cette compétition a vu le jour suite à l’importance gran-dissante du concours « Concours de chants interscolaires de la Caraïbes » qui se fait depuis dix ans en Guade-loupe, à la Martinique et à la Guyane française. Le principal but de Podium Ecolier est d’envoyer des représen-tants haïtiens à ce concours duquel Joseph Annie Alerte a raflé la première place. A l’instar d’Haïti dans lequel on choisit notre représentant selon le ré-sultat de « Podium Ecolier », les autres pays qui y participent en font idem via

leur concours baptisé « Tremplin jeu-nes ». Real Prod Entertainment a tenu compte du succès de l’année dernière et, dans le souci de créer un rapport de proximité entre écoliers et univer-sitaires pouvant valoriser le talent des jeunes artistes haïtiens, il a lancé cette 2e édition de « Podium Ecolier ».

Contrairement à la première édi-tion qui a eu lieu l’année dernière, bien des changements ont été opérés dans le concours. Par exemple : il n’y a pas eu de frais d’inscription ; face à la demande du public ces inscriptions se sont échelonnées sur une semaine au lieu d’un mois ; le concours est aussi ouvert aux universitaires ; les dix finalistes recevront des visitées télévi-sées de la TNH chez eux et dans leurs établissement respectifs ; le concours est passé de 13 à 18 ans à 15 à 20 ans.

Jusqu’à date, les seuls supporteurs du « Podium Ecolier » sont la TNH, Tic-ket Magazine, Tripp Tv, Haïti en direct et Reggie Dee show.

Real Louis souhaite voir naître du concours une jeune étoile capable de vendre l’image du pays ailleurs. Il aimerait que cet artiste améliore et alimente la vision que des gens ont

Podium Ecolier 2012Postulants, c’est reparti…

du « Podium Ecolier », afin de créer un espace approprié pour l’émergence des nouveaux artistes. Car, cela aurait été bénéfique à plus d’un si la musi-que avait une place dans l’éducation classique et universitaire, dit t-il.

La finale du concours « Podium Ecolier » est fixée pour le dimanche 18 mars. Le lieu sera divulgué sous peu. Mais avant, il y aura des rencontres pour des séances de répétitions avec les 10 finalistes avec l’orchestre Jaleb. Le/la gagnant(e) ira en Guadeloupe le 28 mars de cette année, ensuite, en Martinique au mois de mai à une date qui sera communiquée sous peu. Ensuite, il/elle doit représenter notre bicolore à la Guyane française l’année prochaine.

Wendy Simon

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728 février 2012No 594

Au beau milieu du crépuscule, la porte de la programmation de la 5e édition concours Miss Orchidée de Mirebalais s’est ouverte avec les propos de bienvenue de Ange Yvelie Bien-Aimé qui furent suivis d’une courte prière et de la présentation des membres du jury. Pour l’occasion, la salle principale de l’hôtel et bar-restaurant Mamouse, qui a hébergé la finale, a eu un décor digne de l’évènement. La sonorisation était à point et la ville de Mirebalais a répondu à l’invitation. Quelques minutes après, le trio qui animait la soirée, Valdy, Ronald Louis-Jeune, Edson Jerôme, a ouvert une parenthèse dans laquelle se trouvait un défilé des postulantes, un chant de l’artiste Sadrack Rateau dit Sardou, une chorégraphie de la troupe Fallow Star. Le tout précédait le discours de l’acteur et publiciste Smoye Noisy.

La première série d’épreuves ques-tions-réponses reposait sur les connais-sances générales. Bien avant la choré-graphie de la troupe Flanm de Feu et l’interprétation de Cynthia, le maire de la ville de Mirebalais prononça ses propos de circonstances. Par la suite, il incombait aux postulantes d’exhiber leur potentiel artistique pour faire place à un autre chant de Sadrack Rateau.

La genèse des questions objecti-ves auxquelles devaient répondre les postulantes attendit la coordonnatrice Minouche P.T. Louis dans l’historique et la raison d’être de Miss Orchidée.

Des finalistes, les membres du jury, Wally, Ruth, Richard, ont retenu cinq postulantes (Marseille Mitchelita, Pelette Danika Skat, Leger Katina, Fleurijean Lovelyna, Délice Béatrice Slanta) avant de donner le verdict final. Le morceau qu’in-terprétait la chanteuse Cynthia calma la montée d’adrénaline des postulantes et celle de leurs proches.

Mais comme tout commencement connait une fin, le jury proclama Délice Béatrice Slanta Miss Ochidée, Leger Ka-tina première dauphine et Marseille Mit-chelita deuxième dauphine du concours Miss Mirebalais.

Sourire aux lèvres, la ravissante Miss de la 4e édition, Joseph Goldsmith, couronna la nouvelle icône de sa ville natale. Via le concours, la Miss Orchidée Délice Béatrice Slanta a reçu une moto, un visa d’une durée de un an en Républi-que Dominicaine, une bourse d’études à Institut de Formation des Cadres (IFC) et beaucoup d’autres prix.

Cette 5e édition du concours Miss Orchidée de Mirebalais a été rendue possible grâce au support des comman-ditaires : Mirage Hotel, M.Yves Germain III, Emile Ravix de Boston, Sogebank de Mirebalais (un compte épargne Soge-cash), Institut de Formation des Cadres (IFC), Institut de Technologie Médicale (ITME), Mamousse Hôtel Bar-Restaurant, Ministère de la Jeunesse des Sports et de l’Action Civique, l’ingénieur Colls, le bureau du député Abel Descollines, Succès Info 100% Bon Click, Bureau de

A l’initiative de l’Organisation des Femmes pour l’Evolution du Bas Plateau Central (OFEBAPLAC), la 5e édition du concours Miss Or-chidée qui s’est déroulée en dé-cembre de l’année dernière a fait des heureux. Malgré le poids des nombreux problèmes qui reposait sur le dos du comité organisateur, ses membres se sont sacrifiés pour réaliser cette édition sous des no-tes de convivialité, de fraternité et de joie. Petit tour d’horizon.

Construction d’Etude et d’Aménagement (BCEA), Zanmi Lasante, Dr. Maxi Ray-monvil, le Consulat Dominicain, GRAPT, M.Waking Novembre, Sénateur Gregory Chevry, BVK Shop, Université Internatio-nale d’Haïti (UNIH), New Tech Computer, MJ’s Fashion Design, Senat Denas, RTNH et Ticket Magazine.

La coordonnatrice de Miss Orchidée, Minouche P.T. Louis, a remercié l’aide des sponsors, la ville pour avoir foulé l’es-pace de l’hôtel en vue de contribuer à la réussite de l’évènement avant d’assurer l’assistance que son équipe travaille déjà à une meilleure édition pour cette année 2012.

Wendy Simon

Béatrice Slanta Délice

Miss Orchidée 2011

Fiche Technique de la MissNom : DélicePrénom : Béatrice Slantha Date de Naissance : 16 juin 1989Lieu de Naissance : MirebalaisNiveau d’étude : Terminale (Philo)Statut Matrimonial : CélibatairePosition dans sa famille : 3eCouleur préférée : NoirNourriture préférée : Riz, purée de pois avec légumesBoisson préférée : Jus d’orangeActeur préféré : Brad Pitt/Réginald LubinChanteur préféré : Sean PaulAmbition : Devenir une diplomate, une mannequin et une danseuse de renom.

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8 28 février 2012No 594

Harry Juste passionné de musique

Il s’appelle Harry Juste. Si vous êtes un habitué des restaurants huppés de la capitale, ce nom ne peut vous paraître innocent. Toute son existence il a vécu pour la musique, et tous les jours de sa vie il continue à parfaire son travail avec comme seule formule une passion débordante… Il croit en Dieu tout comme il croit en la musique haïtienne. Ren-contré au cours de cette semaine, Harry juste se met à nu pour les lecteurs de Ticket.

Qui est Harry Juste ?Je suis né un 9 Janvier en Haïti, à

Pétion ville, l’aîné d’une famille engen-drée par Joseph Gérard JUSTE et Clotilde Dumornay Juste. J’ai trois frères et une sœur. J’ai fait toutes mes études en Haïti. J’ai d’abord commencé avec des études en médecine, ensuite je me suis orienté vers la gestion, avant de me spécialiser en marketing et en relations publiques. Depuis trois ans, j’ai entamé des études en Diplomatie et en Relations interna-tionales. Je suis un musicien (guitariste, chanteur) professionnel, peintre à mes heures perdues. Je ne rate jamais mes réunions de prière hebdomadaires.

Raconte ton histoire avec la musi-que, comment y as-tu débuté ?

J’ai débuté avant ma naissance (rires). En fait, j’ai d’abord commencé à écouter de la musique, car tout petit, mon père faisait jouer tous les matins des disques de tous les grands artistes haïtiens, fran-çais, latinos et américains. C’est peut-être cette attitude qui m’a prédisposé à jouer de la musique. Mes oncles tant maternels que paternels jouaient tous à un instru-ment et chantaient en même temps. J’ai commencé à prendre des leçons de guitare classique pour ensuite m’accom-pagner tout seul, grâce aux leçons que je prenais avec un de mes oncles.

Quels sont les albums ou les mor-ceaux que tu comptes à ton actif ?

A cette date, je compte déjà trois opus, deux CD live et un album studio titré « Souvenirs d’un été ». Il date de 2011 et est disponible chez prati-quement tous les disquaires et sur les comptoirs de certaines librairies de la place. Egalement, j’ai prêté, ces dernières années, mes services (voix et guitare) à quelques amis musiciens tels que Chan-tal Drice (Kreyololo), le groupe Vokalis de Monique Rocourt Martinez, Raoul Denis Jr…

Quel style de musique joues-tu ?Je dirais mieux « quels styles », car je

touche à divers genres à la fois. Au fil du temps je me suis adapté aux exigences de la musique, mais j’excelle surtout dans les genres slow, jazz, boléros, salsa, cha-cha-cha et autres rythmes tradition-nels haïtiens que j’ai appris à apprécier avec le Super Jazz des Jeunes, Guy Du-rosier ; je chante aussi le genre religieux.

Appartiens-tu à un groupe ou joues-tu en solo ?

J’ai commencé en solo, mais au fil du temps, je me suis joint à des musiciens de renom avec qui j’évolue depuis quel-ques bonnes années. C’est un groupe que nous avons nommé « Blue Combo » et qui performe à toutes les occasions et de façon régulière chaque vendredi au Tropical Bar & Grill, au bois Verna.

Qui est derrière toi ? Qui s’occupe de ton management ?

Tout au début, j’ai été aidé par un ami, un grand mélomane aussi, qui me supportait, un salut spécial à Eddy Eveillard. Pour le moment, je fais mon propre management, et grâce à Dieu tout va bien. En décembre dernier, par exemple, le groupe a performé presque tous les jours.

Relate-nous ton parcours musical ?J’ai commencé avec des amis du

quartier et on chantait tous les soirs de weekend. On se déplaçait pour perfor-mer dans les fêtes de salon chez nos amis. Par la suite, j’ai eu un contrat pour chanter au Pizza Garden à Pétion-ville une fois par semaine, aidé d’un ami au tambour, Gilbert Pierre. Tout le monde était content de savourer les chansons en espagnol, anglais, français et créole que je chantais. J’ai décroché ensuite un contrat à l’Hôtel Montana tous les ven-dredis où j’animais, aidé de quatre amis (Dady, Jean Robert, Tony et Gilbert), leurs soirées « fruits de mer ». Le même groupe jouait aussi au Café des Arts tous les jeudis. Après l’amplification du groupe, je jouais avec un seul accompagnateur au synthétiseur tous les dimanches au

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« Harry’s Pizzeria », puis venait le temps de Cassagne Restaurant, jusqu’à mon at-tachement avec mes amis d’aujourd’hui : Felix Lamothe et Jean Delince Beau-séjour, avec lesquels j’ai une sorte de « complicité musicale ». Nous animons actuellement toutes les occasions, et un peu partout dans le monde. Nous avons joué trois années de suite à bord d’un des plus grands bateaux de croisière du monde, le Liberty of the Seas de la Royal Caribbean Cruise Line.

A part la musique que fais-tu d’autre dans la vie ?

A part la musique, je travaille de façon régulière à une institution où j’occupe le poste d’Assistant directeur de marke-ting. Je fais de la peinture à mes heures perdues. Je suis aussi un mordu du bri-colage. Je lis beaucoup aussi et de façon régulière le « Livre des livres ». J’écris. Je prie.

Quelle est la dernière fois que tu as donné un concert à Port au Prince ?

D’une façon générale, je joue tou-jours en privé et sur demande. Je me rappelle qu’une fois un ami a organisé une soirée régulière que le groupe a animée au Ritz Kinam II, ce fut une assez bonne initiative. La toute dernière fois, c’était à Moulin-sur-Mer, le 31 décembre 2011 : superbe soirée, malheureusement raccourcie à cause de l’accident tragique survenu à cette même date vers 10 heu-res PM où deux jeunes ont perdu la vie.

Quel a été d’après toi ton plus grand exploit dans la musique ?

Il y en a eu quelques-uns, mais le plus grand pour moi reste mon engagement sur les bateaux de croisière. Je pourrais aussi citer l’accomplissement de mon dernier CD, que j’ai financé à plus de 60% de mes propres fonds. Je profite de cette occasion pour remercier M. Alphonse Fatini qui m’a aidé à cette réalisation.

Harry Juste a-t-il un contact direct

Première fois sur scène C’était sur les planches du Rex Théâtre au cours d’une fête traditionnelle

qu’organisaient les étudiants de la Faculté de médecine.

Première déception Des déceptions, je n’en ai gardé que des leçons, mais la seule que je pour-

rais citer c’est la perte de mon premier-né. Mais ayant grandi spirituellement, j’ai vite compris que Dieu a et aura le contrôle de tout.

Première grande joie La naissance (sans complication) de ma fille ainée Leila

Première voiture Ça remonte à quelques années, et c’était un cadeau de celle qui a été

témoin à mon mariage.

Premier accrochage avec la police Je n’en ai jamais eu et je souhaite ne jamais en avoir.

Première scène de jalousie Très jeune adolescent, j’ai dû manifester mon tempérament possessif à ma

petite amie d’alors. Nous étions dans la même classe.

Première nuit avec une fille C’était une demi-nuit car je ne pouvais, à cette époque dormir hors du toit

familial, c’était le 25 février 1986.

Première relation sexuelleTrès jeune, la jeune fille, un peu plus âgée que moi m’en a enseigné les

principes

Premier baiser C’était en jouant à cache-cache que cette même jeune fille m’a embrassé

sur la bouche.

Première bastonnade Je ne m’en rappelle plus, mais j’ai eu à recevoir de bonnes fessées.

Premier instrument musical C’était ma première guitare, que m’avaient offerte mes parents.

Première composition C’est une chanson que j’ai écrite mais qui n’a pas encore été gravée, son

titre est « Fè m bliye w »

Premier hitJe suis un artiste qui ne joue que des hits mais de façon personnelle, je n’ai

pas encore un hit proprement dit.

Proposé recueillis parAceline René

Les premières fois d’Harry JusteHarry Juste, chanteur et guitariste, partage avec nous ses toutes premières expériences

avec la diaspora ?Le terme « diaspora » est tellement

vaste ! Il y a des Etats aux USA comme New York, Floride (Miami), New Jersey, Maryland où beaucoup d’Haïtiens me connaissent. J’y ai performé dans des restaurants et clubs appartenant à nos compatriotes et fréquentés par eux aussi.

A Pembroke Pines (Floride), dès que je suis sur place, je joue à Casa Chanpèt, au club Feathers et au Café antillais. A New York, c’est la même situation avec le club « Labadee Manor », mais il arrive aussi que j’anime des fêtes privées dans ces Etats-là.

Quel est l’artiste avec lequel tu rêves de travailler ?

J’aurais apprécié être accompagné un jour par un orchestre classique (à cordes), celui par exemple dirigé par Dickens Princivil, qui est un ami.

Coté famille, qu’en est-il ?Je peux dire que je ne suis plus un

cœur à prendre. Je me sens bien comme je suis et comme je vis, je peux dire que le bonheur existe.

Quelle lecture fais-tu de la musique haïtienne de nos jours ?

C’est une musique qui marche avec le temps, certes nous avons de très bons musiciens et instrumentistes, ainsi que de très bons groupes musicaux mais le travail doit être un peu plus réfléchi, notamment sur les textes. Je salue en passant un grand poète, Syto Cavé, ainsi que son frère Guy qui est mon mentor.

A ton avis, quel serait la meilleure façon de rehausser l’industrie musi-cale haïtienne ?

La seule voie pour rehausser l’indus-trie musicale haïtienne c’est de rehausser la musique haïtienne elle-même ; ce qui doit nécessairement passer par la forma-tion des musiciens. Je pense qu’il faudra penser à créer des écoles de musique au niveau de tous les départements du

pays, et l’on pourra avoir de meilleures productions musicales en ayant de meilleurs musiciens.

Propos recueillis parAceline René

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10 28 février 2012No 594

Connu pour ses tubes « Donner le monde aux femmes » et « ballade max », le jeune chanteur Jean Jean Roo-sevelt a enflammé les spectateurs le 12 février 2012 lors d’un concert de la reconstruction,à l’initiative du curé de la paroisse du Sacré-coeur de Turgeau, le père Han’s Alexandre. Avec pour thème « une église à bâtir en deux. Une communauté à édifier en tout temps », ce concert visait à collecter des fonds pour la reconstruction prochaine de cette église, détruite par le séisme du 12 janvier 2010.

Si l’artiste n’a pas cessé de reven-diquer son appartenance à la lutte pour l’équité de genre, sa participation au concert de la reconstruction de la paroisse de Turgeau constitue-t-elle une façon pour l’Eglise catholique d’affirmer sa position concernant la lutte pour l’éga-lité des sexes ? Pour sa part, l’interprète de « Agoye » croit qu’il est normal de mettre ses aptitudes vocales au service de l’Eglise, en rappelant qu’il a reçu de sa mère, directrice de chorale, une éduca-tion chrétienne dont il récolte encore les bienfaits.

Un style variéRecommence, son premier album,

offre une place non négligeable aux expressions musicales métissées. Son deuxième opus, Pinga, est doté d’une expression musicale fortement marquée par ce qu’il appelle lui-même « Tchyaka », une tendance musicale proche de la world-beat, mais ponctué des rythmes nago, ibo, yanvalou, etc. Son troisième CD, ti moun anvan, engage une véritable plaidoirie en faveur de la promotion des droits de l’enfant. À la fois chanteur et compositeur, l’univers musical de Jean

Musique/ Paroisse Sacré-Coeur de Turgeau

Jean Jean Roosevelthonoré pour son talentAprès sa tournée triomphale dans les « Alliances françaises », Jean Jean Roosevelt est de retour sur la scène musicale, mais cette fois pour être honoré pour son talent par la paroisse de l’église du Sacré-coeur de Tur-geau.

Jean Roosevelt peut tout aussi bien vous entraîner là où la chanson rime avec les cris les plus profonds de l’âme. Il fait de la world-beat une affaire d’éducation pour tous sans omettre le côté jubilatoire de la vie. En utilisant la langue française comme support, sa musique nous révèle sa vision d’un monde où les droits de la personne humaine ne seront plus violés ou relégués au second plan.

Un musicien engagéArdent défenseur des droits humains,

son engagement social lui a valu, en 2007, le titre d’ambassadeur de Volon-tariat pour le développement d’Haïti (VDH). Le concert de la reconstruction de la paroisse sacrée nous a permis de dé-couvrir en Jean Jean Roosevelt un artiste confirmé, qui sait où il va et comment s’y prendre. Les morceaux interprétés s’en-chainaient avec des couleurs différentes pour enfin créer un échange riche avec le public en rendant la soirée mémorable. Plus qu’un concert, les spectateurs n’ont pas caché leur joie quant à la prestation humoristique donnée sur mesure par le comédien Kako. Patrick Zamort a, lui aussi, ajouté sa partition pour faire de ce concert une vraie réussite.

Sachant que la sortie du prochain album de Jean Jean Roosevelt est prévue pour bientôt, surtout que l’artiste quitte le pays cette semaine pour les prépara-tifs, doit-on s’attendre à des morceaux religieux dans ce dernier ? A ce stade, il revient à Jean Jean Roosevelt d’ap-précier, à sa façon, ce grand geste de la paroisse du Sacré-coeur de Turgeau tout en souhaitant que ce ne soit pas le der-nier hommage de cette paroisse à une star qui n’a pas l’étiquette d’un artiste religieux.

Dans cette même optique, nous souhaitons que d’autres concerts, ne serait-ce que sans la délivrance d’un certificat Honneur et Mérite comme c’est le cas pour le guitariste et percussion-niste Jean Jean Roosevelt, puissent voir le jour afin d’accélérer le processus de reconstruction de cette paroisse qui a la grande tâche d’édifier la communauté, comme nous l’a fait remarquer le curé

Han’s Alexandre. Jean Jean Roosevelt vient d’allonger

la liste d’artistes de référence de la nou-velle génération en matière de couleur locale à côté des talentueux composi-teurs et chanteurs B.I.C., Bélo, pour ne citer que ces deux-là.

Jean Antoine [email protected]

Le dimanche 4 mars prochain, le Cercle Bellevue hébergera la première édition du Festival des Jeunes Talents. seulemrnt 500 gourdes permettront à chaque

participant de jouir pleinement de cette mini-foire qui s’annonce riche. Le menu de ce festival sera assaisonné de jeux, de séances de maquillages, d’expositions photos, de musique et de peinture. A en croire les dires de Stéphanie Douillon, le festival recevra les fêtards dès 10h de la matinée avec les expositions de photographies avec Frédérick Alexis, des graffeurs, Martine Valsaint s’occupera des designers. Pour ceux qui auront un petit creux, Jean Stéphane Durand sera à la hauteur de leur demande y compris la dégustation des sucreries de Tanya Lemaire. Durant toute la matinée il y aura de l’animation musicale. Environs sept djs assouviront le désir de tous, mais, les principaux dj du festival restent Jenill et Nos. Deux compagnies de danse et notre Cynswaag présenteront des chorégra-phies. Les organisateurs promettent de décorer le Cercle Bellevue afin de

satisfaire tous les participants. Le staff de Party Mania viendra avec des clowns. Des châteaux gonflables seront mis à disposition des enfants, il y aura un stand de prévention contre le VIH avec la Croix-Rouge Haïtienne. La première partie de la journée sera assurée par : Frede-rick Alexis (Ayiti Foto), la Miss Anedie Azaël, des dessins avec Jerry Boursiquot (atwork Bousiko), de la poésie avec Alim Colin (Art Scream), de la peinture avec Igor Jean-Elie (Art scream), Matti Domin-gue, Zoule makeup, Milsah (Duchesse).

Cette première phase de la journée n’est qu’une façon de tenir le public sur sa soif de plaisir jusqu’au spectacle musical qui débutera vers 4h p.m pour prendre fin à 6 heures de l’après- midi.

Pour la 2e partie, les artistes et grou-pes P-jay, O-Gun, Brigand-JP, Trouble Boy, MC, Cash Morby, TeeVee (From New York), 45 soldiers (de Jacmel), Geraldo, Teddy Ted, Timber G, Kurty laine, Quenn Malie, Miu, Team Lòbèy, Hybrid, Madmax, Yohann Doré, Sniper (Steves J’ Bryan), Azis, Open( groupe de reaggae), Izolan, Eud et Dead Krazy useront de leur génie

Festival des Jeunes TalentsUn coup d’essai prometteur

A pas de tortue, les activités culturelles de la ville reprennent leur animation massive. Un peu partout dans la capitale, des gens cherchent délibérément le moyen de se détendre, de faire des retrouvailles dans des festivi-tés et de chasser les nuages de difficultés qui planent sur leurs fronts. Pour descendre du train de la similitude festivalière du pays, de concert avec Mobil, le staff Koi D’9 vient de lancer son Festival des Jeunes talents.

pour la satisfaction des fans. « Le Festival des Jeunes Talents s’ef-

fectuera rien qu’avec de jeunes artistes et non les mêmes figures de proue, ce sera idem pour les exposants et les DJ. Ce sera un festival par les jeunes, mais nous re-cevrons toutes les personnes désireuses d’y participer. C’est pour la première fois qu’un festival se déroulera dans ce nou-veau contexte. Actuellement, plusieurs formations musicales se forment, que ce soit dans le hip-hop créole ou le com-pas, nous découvrons pleins de talents, de nouvelles musiques et des supers vidéos clips. Ce que les jeunes apprécient puisque ces derniers connaissent le goût du nouveau. Forts d’une telle constation, nous autres à KOI D’9, qui, ayant pour mission de les aider, de les encadrer afin qu’ils arrivent à performer davantage, nous avons décidé d’organiser ce Festival avec eux. Question de mettre l’emphase sur leur potentiel. De ce fait, nous exhor-tons tout un chacun à comprendre avec nous combien il est capital qu’ils sachent que nous leur accordons de l’importance autant que les anciens. Puisque ces

groupes représentent l’avenir de la mu-sique haïtienne. Ainsi, ce show qui aura lieu le dimanche 4 mars 2012 au Cercle Bellevue aura pour but de les aider à garder confiance en eux mais surtout à travailler davantage afin de plaire à leur public. Nos exposants sont tous des jeunes d’une vingtaine d’années, ils sont talentueux et veulent contribuer au développement du pays. Notre jeunesse a plein de talents, et bon nombre d’entre eux travaillent beaucoup pour plaire à la société, KOI D’9 vise essentiellement à mettre en valeur l’effort fournis par ces artistes sous le thème Festival des jeunes talents.», dixit Stéphanie Douillon.

Derrière le Festival de Jeunes Talents on retrouve Stéphanie Douillon, Adneïka Jean et Matti Domingue. Sans oublier Christi Marcelin, Jessica Lahens et Marly, qui, ensemble, forment le staff de Koi D’9. A savoir que la production KOI D’9 s’est donnée pour objectif de travailler avec tous les secteurs de la vie nationale afin de donner aux artistes la place qu’ils méritent dans la société. Elle veut orga-niser des spectacles dans la perspective de multiplier la prestation des artistes. Ce qui rehaussera la popularité de ces artis-tes de toutes catégories. KOI D’9 compte à son actif plusieurs soirées organisées dans des clubs à Port-au-Prince avec des groupes de rappeurs différents. Le staff s’est mis au travail après le tremblement du 12 janvier 2010.

Le Festival des Jeunes Talents sera possible grâce à NinoCell, Blu Products, Bongú, RTVC, Ticket Magazine, RFM, Télé Superstar, Sky FM, Radio Eclair, Toujoula.

Wendy Simon

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1128 février 2012No 594

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12 28 février 2012No 594

Le temps passe vite. Jimmy Moïse, l’un des responsables de « Le P’tit Club », agence de promotion de la

musique haïtienne, basée aux Etats-Unis d’Amérique, et aussi MC de la soirée, est accueilli sous une pluie d’applau-dissements. Tout y est pour faire la fête. Mikaelle Cartright, toujours aussi sublime et époustouflante avec sa guitare, et sa voix un peu feutrée, offre la première prestation. Avec entrain, elle interprète « Sole », une chanson très connue tirée du repertoire des musiques tradition-nelles du pays. Et le public composé d’Haïtiens et d’étrangers ne cache pas sa liesse. On chante. On danse. La bonne humeur luit sur tous les visages et de toutes les cordes vocales sortent à l’unis-son « Latibonit o yo voye rele mwen, Yo dim Sole malad… » De cette chanson émane de l’énergie.

Lòlò et Manzè, les deux icones de la soirée ne cachent pas non plus leur joie. Ils se laissent entraîner par ce tourbillon de plaisir qui les conduit jusque devant la scène. Avec ses locks au vent, Lòlò esquisse des pas. Des pas irréguliers qui suscitent l’admiration de plus d’un. Man-zè, pour sa part, en un premier temps, assise avec des fans tenant son long instrument en bambou appelé Goutte de

pluie, se lève. Avec sa robe multicolore, son visage rayonnant de sourire, elle savoure bien cet instant.

Le talent confirmé de Philippe Montas est soumis à ce public qui, lui-même, ne lésine pas sur sa folie et son envie de se laisser emporter vers les succès de Boukman Eksperyans, avec une magie acoustique des plus spectaculaires. Une guitare qui chante, qui parle et qui pleure.

A ce menu attrayant servi aux fans de la musique Rasin, le groupe ASAKIVLE, venu des Gonaïves , avec daomé, petro et yanvalou, met un peu de piment. Et la flamme se ravive. Des roulements de tambours dans un mélange de reggae et d’autres styles. Avec de petits sauts qui rappellent bien Robert Nesta Marley, le lead vocal de cette formation dièse le tempo et porte le bonheur à son apogée.

Une manifestation d’amour. Voilà une manière intelligente de traduire cette ambiance à nulle autre pareille qui a fait trépider ce club dont le décor raffiné et attirant est idoine à satisfaire les goûts les plus difficiles.

Lord Edwin [email protected]

Soirée d’Hommage à BoukmanEksperyans

Le milieu cinématographique haïtien, nous a permis de décou-vrir de talentueux jeunes acteurs qui n’ont rien à envier à ceux de

l’étranger. Riquet Michel, décédé lors du cataclysme de janvier 2010, réalisateur de « Ma Femme et le voisin » pru entre 2001- 2002, a entres autres mis sou les projecteurs les talents de Marie Yolène Felisma aux côtés de Ricky Juste, ainsi que d’autres acteurs de cette tragi-co-médie.

Quelques années plus tard, Marie Yolène Felisma a confirmé son talent dans « Chocolat », un film de Richard J. Harens, rencontré sur le plateau lors de sa première expérience avec Riquet Mi-chel au tournage de « Ma femme et le voisin ». Marie Yolène estime que c’était un coup d’essai qui s’est révélé un coup de maître.

Bien qu’elle n’ait pas beaucoup d’expérience dans le domaine cinéma-tographique, l’actrice a su s’imposer de par son tempérament et ses am-bitions de collégienne, puisqu’ayant débuté très jeune dans le théâtre, ce qui lui permets d’embrasser facilement la carrière cinématographique.

Que fait-elle de nos jours ? Les années ont passé, et Marie Yolè-

ne est entre temps devenue réception-niste, travaillant depuis plus de 14 ans à Radio-Télé Métropole en y assurant parallèlement aussi la fonction d’Opé-ratrice de mise en ondes. Elle affirme

n’avoir pas abandonné le plateau « J’ai bien d’autres obligations qui ne me permettent pas de continuer dans le cinéma haïtien comme j’ai envie ».

Il faut croire que la vie est faite de hauts et de bas, Marie Yolène a connu aussi de mauvaises expériences au cours du peu de temps qu’elle a passé dans les couloirs du cinéma. « Oui, j’ai eu de mauvaises expériences qui m’ont donné des appréhensions de retourner sur le plateau. Mais je n’ai pas abandonné pour autant. Mon emploi du temps est vraiment surchargé. Les obligations familiales sont devenues beaucoup plus nombreuses, parce que maintenant j’ai trois enfants. Je pro-mets quand même que dans peu de temps on me retrouvera sur le grand écran.

L’absence des salles de cinéma dans l’aire métropolitaine est l’une des principales causes dans la démotiva-tion de certains de nos acteurs, a fait remarquer Marie Yolène. « Autrefois il y avait plusieurs salles de cinéma ; mais cela a changé. Même si cela n’empê-che pas aux cinéastes de continuer à produire ».

L’actrice remercie ses fans de leur support, ainsi que ceux qui évoluent dans le domaine cinématographique ; elle les exhorte à ne pas baisser les bras, ce pour le bien du cinéma haïtien.

Loramus RosemondLoloramus [email protected]

Bam’n Ti Nouvèl

Marie Yolène Felisma

Il est 8h 45 p.m. Déjà à l’intérieur de Garden Studio un beau public commence à siroter un agréable instant de plaisir. Le décor fascinant du club, les éclats de rire, les va-et-vient des gens, tout se ligue pour assurer un bon prélude à ce rendez-vous baptisé « Soirée d’hommage à Boukman Eksperyans ».

Une troupe de danse en l’honneur de la bande à Lòlò! Ayi-

bobo

Michaëlle Aimée Cartright prêtait sa voix pour

l’occasion

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1328 février 2012No 594 136 août 2011No 535

La tradition s’est maintenue cette année encore : la grande rencon-tre annuelle précédant les trois jours gras a eu lieu le 17 février

dernier, cette fois à l’Académie Nationale de Police (Pernier). Et c’est avec grand plaisir que artistes, journalistes, étu-diants, photographes, fans, enseignants, fonctionnaires, entrepreneurs, socio-pro-fessionnels, particuliers, etc. ont répondu au rendez-vous avec toutes les têtes d’affiche haïtiennes : STARS PARADE.

L’événement qui réunit chaque année les grandes figures de tous les secteurs influents de la communauté (culture, media, sport, entreprise, enseignement, gouvernement, etc.) a une fois de plus

atteint son objectif qui est la création d’un espace de rencontres, d’échanges et de convivialité. Tout le monde était heureux de revoir tout le monde, et celui qui ne pouvait pas rester pour tout le programme repartait quand même les yeux brillants de plaisir, soit pour avoir admiré les produits exposés, apprécié les défilés de mode, les exhibitions du corps des pompiers ou de la BIM ; soit pour avoir côtoyé les artistes, les sportifs, les présentateurs radio/télé, les créateurs de mode, les policiers, des postulantes au titre de Miss Univers (invitées surprises, surprise agréable, si je m’en réfère aux cris de joie de l’assistance), les metteurs en scène, Manmy=i-Doudou, la troupe

STARS PARADE

Bakoulou, les acteurs, les photographes de renom, etc ; etc.

Ouf, je ne crois pas avoir cité la moitié des têtes d’affiche présentes, mais une chose est certaine, tout le monde n’était que sourires, chaleur et sympathie ! Ce n’était pas une parade au cours de laquelle les stars saluent de la main et de loin. Oh non ! Toutes les stars du jour étaient plus qu’heureuses de saluer et d’étreindre les fans et amis, de poser - large sourire sincère - avec qui le voulait bien.

En somme, un vendredi agréable, un rendez-vous à ne pas manquer les années suivantes. «Nou chak gen yon talan », tel était le thème retenu pour

l’édition 2012. Bravo à Caribgroup, qui a su montrer des talents de rassembleur et d’organisateurs. Stars Parade est bel et bien confirmée comme une initiative au bénéfice de la collectivité.

Et c’est vraiment le cas de dire : sak pat la pèdi !

CharMy.*

2012

Retraite Bénie à Maissade

Miss Haiti et les Miss Universes étaient aussi de la prtie! un vrai défilé de stars!

Joe Damas, Fresnel Larosillière et le

présentateur vedette de Télémax

Les 60 partcipants de la retraite bénie et les membres organisateurs posent pour une photo souvenir

En plus d’alimenter la foi, on travaillait

aussi les muscles!

Pascales Solages a profité pour s’évader

aussi!

Gade bèl pòz me-

dam yo!

et pour cloturer en beauté, un gala

a permis aux retraités de se dé-

gourdir

Karl Fister Candio et sa femme,

membres organistaeurs de la

retraite bénie

Page 14: Harry Juste, passioné de music

14 28 février 2012No 594

Cela semble une tradition, un rituel : chaque lauréat du prix Prince Claus reçoit sa distinction dans son propre pays. Jeanguy Saintus, le deuxième créateur haïtien à être distingué en 2008 après Frankétienne pour l’ensemble de son oeuvre chorégraphique, a réalisé, lors de la remise du prix en 2009 par le consul général des Pays-Bas en Haïti, Rob Patberg, une grande soirée de danse à son studio-théâtre à Pétion-Ville. Quant à Kettly Mars, elle s’est vue honorée, le samedi 25 février au Karibe. Cette voix puissante de la littérature contemporaine haïtienne a été distinguée en septem-bre 2011 parmi 10 autres lauréats par la fondation Prince Claus pour la culture et le développement.

Kettly Mars saluée avec solennité La cérémonie de réception du prix

Prince Claus à l’auteure de « Saisons sauvages » a été une vraie célébration de son oeuvre (poétique et romanes-que) et de sa personnalité. Ce fut aussi une soirée où le jazz (apporté par le duo formé du pianiste néerlandais Mike del Ferro et de la chanteuse Nadège Tippen-hauer), la danse, les chants traditionnels et les rythmes de tambour de l’Ensemble rythmique d’Ayikodans, se sont succédé, enchaînés, ce pour rendre le plus bel hommage à Kettly Mars. Guerline Pierre, de sa belle voix expressive, à la fois éclatante et frémissante, l’a saluée avec solennité dans des chants sacrés, comme on en chante à une Majesté. En témoi-gne son entrée en scène où, vêtue d’une robe blanche cérémoniale et bouteille perlée aux motifs de « vèvè de loas », elle marchait à pas feutrés, à la tête de la pro-cession de danseurs, de percussionnistes d’Ayikodans. On eût dit un officiant qui ouvre la danse pour, écrit le poète René

Honneur et respectà Kettly Marsprix Prince Claus 2011 !

L’écrivaine et poétesse Kettly Mars a reçu, samedi soir au Karibe, des mains de l’ambassadeur des Pays-Bas, le prix Prince Claus (catégorie littérature). Elle a été récompensée pour la qualité de son oeuvre et sa contribution à la littéra-ture. Une soirée culturelle, ponctuée de discours élogieux, lui a été dédiée.

Philoctète, des « fêtes de coeurs ! »

Que d’éloges ont couvert Kettly Mars !

La cérémonie a été l’occasion pour les officiels de couvrir l’écrivain Mars d’éloges. L’ambassadeur des Pays-Bas, Rita Dulci Rahman, voit en Kettly Mars « une écrivaine audacieuse et éloquente », dont les romans « traitent du quoti-dien et de l’être humain ». « La Fonda-tion Prince Claus, explique-t-elle, rend hommage à Kettly Mars pour avoir mis l’universalité des conditions humaines au coeur de son oeuvre. Elle fait partager la complexité de la réalité de son pays à travers son écriture. »

Le ministre Pierre-Raymond Dumas, en sa qualité de critique littéraire, s’est voulu éloquent. Dans son discours -une analyse critique- l’auteur de « Panorama de la littérature haïtienne de la diaspora » résume l’oeuvre de Mars à ceci : « l’amour et la haine, la vie et la mort, le courage et la lâcheté, le pouvoir et le sexe, l’argent et la misère, le mal et le bien, ce sont, entre autres, ces réalités récurrentes, exacerbées à travers l’homosexualité, l’inceste, la prostitution, la violence politique, qui nourrissent sa plume, aussi dense que mordante, une plume incan-descente tout empreinte de miel.»

Quant au président du jury, Peter Ges-chiere, il rélève dans les romans de Kettly Mars des thèmes comme la postcolonia-lité, les effets négatifs du néolibéralisme, l’exploitation coloniale, les traumatismes de la traite et de l’esclavage. « Tous ces thèmes, précise-t-il, reviennent dans les romans de Kettly Mars, mais avec une configuration assez différente. » Ce qu’il y apprécie, c’est bien « la finesse de son

Ce qu’ils ont dit de Kettly Mars...Des écrivains, qui ont assisté à la cérémonie de remise du prix, ont témoigné

sur l’oeuvre de Kettly Mars - qui est d’une richesse foisonnante - et aussi sur ses qualités humaines, sa personnalité, celle d’une écrivaine humble.

Evelyne Trouillot, romancière et poétesse : « Je pense que c’est une écriture qui apporte beaucoup à la littérature en général. C’est une façon nouvelle de regarder les choses. Kettly a su développer son style, une thématique qui n’est pas réductri-ce. Elle a une façon propre d’aborder les choses. Elle a trouvé, comme tout écrivain, sa marque. »

Gary Victor, romancier et nouvelliste : « Kettly est un regard extrêmement pointu sur la société haïtienne. Son oeuvre est ancrée dans un moment historique précis. Ce que j’aime chez elle, c’est sa liberté d’écriture, cette grande liberté de dire ; c’est aussi cette expression sans retenue. Il n’y a aucun tabou chez elle. C’est une voix personnelle. Kettly est ma romancière préférée, après Marie Chauvet. »

Frankétienne, écrivain, poète, peintre : « Kettly Mars est une grande travailleuse, qui accepte les conseils, les critiques. Elle n’a jamais fait de grosse tête. C’est une femme d’une grande humilité. »

De g. à dr : Peter Geschiere, président du jury Prince Claus, l’époux de Kettly Mars, Louis-Henri Mars, la récipiendaire Kettly Mars, Fariba Derakhshani, coordonatrice du Prix, Rita Dulci Rahman, ambassadeur des Pays-Bas, Pierre Raymond Dumas, minis-tre de la Culture, et Rob Patberg, consul général des Pays-Bas en Haïti. Photographe: Fabienne Douce/Haiti Report-ers

La romancière, nouvelliste et poétesse Kettly Mars, lors de la cérémonie de remise du prix Prince Claus, samedi soir, au Karibe, en présence de sa famille, des officiels haïtiens et néerlandais et de ses confrères écrivains.

langage et l’élégance avec laquelle elle dépasse toujours les stéréotypes faciles ». Pierre Raymond Dumas a en outre révélé l’érotisme, la tendresse, la sensualité ca-ractérisant la poésie de Mars. Il y décèle un véritable travail langagier. En attes-tent notamment ses fameux recueils de poèmes : « Feu de miel » et « Feulement et sanglot », qu’il qualifie de « vérita-bles bijoux ». Kettly Mars, conclut Pierre Raymond Dumas, est « une auteure, une romancière dont la modernité est indéniable ».

« L’art se fout de la couleur de nos yeux et de la texture de nos che-veux ».

de la texture de nos cheveux ». Par ailleurs, la lecture des extraits de

textes de l’oeuvre de Kettly Mars a été un des grands moments de la soirée d’hom-mage. Le diseur Pierre Brisson et la comé-dienne et narratrice Myrtho Casséus ont convié l’assistance à un voyage de régal dans la poésie et les romans de Kettly Mars qui compte parmi ses quatre ré-compenses : prix Jacques-Stephen Alexis de la nouvelle, pour « Soleils contraires » (1996) ; prix Senghor de la Création littéraire, pour « L’Heure hybride » (2006) ; Bourse Barbancourt (2011).

Chenald Augustin

D’une voix posée, pleine d’émotion et peu triste, Kettly Mars a, d’entrée de jeu, donné à voir, dans son discours, sa fille Tesa Mars, accidentée, hospitalisée, dans « une salle commune d’environ huit mètres carrés, où des hommes et des femmes allongés ou assis sur des lits de douleur, des tubes au travers du corps [...] » Kettly Mars a voulu montrer que l’écrivain ou l’artiste ne doit pas rester, comme l’écrit René Depestre, « indifférent aux appels désespérés de la souffrance humaine ». Ecrire doit être, pour Mars, un acte de solidarité, un acte d’amour, de partage et d’humilité envers tous ceux qui souffrent, pleurent, se meurent... C’est, poursuit-elle, « l’engage-ment de dire la vérité, nos vérités, même au risque de déplaire ». Car l’art, pense-t-elle, « se fout de la couleur de nos yeux et

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1528 février 2012No 594

DE VOUS A MOI

Non, lecteurs, il n’y a pas de lapsus, c’est un néologisme, ma création. C’est la réunion des trois mots diplomatie, masca-

rade et hypocrisie. Notez que je n’ai pas voulu les mettre dans cet ordre : mas-carade, hypocrisie et diplomatie, ce qui aurait fait de mon néologisme : mashytie et gênerait celui qui a un cheveu sur la langue. A propos, en français on dit « avoir un cheveu sur la langue » pour traduire « pale sou lang ».

La scène… pas la peine de même se déplacer pour chercher un théâtre : le spectacle se joue sous nos yeux tous les jours, et comme toujours, quand nous n’en sommes pas le public, nous faisons partie de la troupe. Oui ou non, qui peut nier que pas un jour ne se passe sans que l’une ou l’autre de ces actions ne soit posée par lui (mis pour le genre humain) ou par un prochain (ou un lointain)?

Parlant de diplomatie, laissez-moi feindre de croire que vous connaissez déjà les définitions des trois mots choisis, et de supposer que juste un petit nom-bre de lecteurs en ont « oublié » le sens; donc permettez-moi de rafraichir vos lisières. Selon le dico :

La diplomatie est la conduite de négociations entre les personnes. Autre sens : Tact, habileté dans les relations avec autrui, dans la négociation d’une affaire .

Mascarade: Sens Mise en scène trompeuse. Synonyme hypocrisie Anglais masquerade (A masquerade ball (or bal masqué) is an event which the parti-cipants attend in costume wearing a mask).

Hypocrisie : Comportement par lequel on exprime des sentiments, des opinions que l’on n’a pas, que l’on n’approuve pas. Synonymes comédie, dissimulation, duplicité, faux-semblant, fourberie, manège…

Voyez donc comment les éléments d’un théâtre se retrouvent tout simple-ment dans ces définitions. Est-ce que cela voudrait dire que ces trois compères

Diplomashy

marchent toujours ensemble. A mon avis, oui, et j’aimerais ajouter le mot qui manque à ce trio : énervement !

S’il vous plaît, loin de moi l’idée qu’un diplomate est forcément un acteur et qu’il joue bien ! J’ai d’ailleurs chanté avec quelques-uns… mais quel rapport ? on chante aussi sur scène ! L’affaire c’est que ce mot est courant dans notre vocabu-laire ici. D’ailleurs – avec tout le respect que je dois à qui se l’est procuré – avec quelle fierté beaucoup de jeunes, sans talents, la classe inexistante, la personna-lité absente vous disent qu’ils étudient la diplomatie. L’école des fans ! Quelqu’un m’a dit un jour que dès qu’on voyait une jeune dame conduisant un Tracker, on pouvait avec certitude supposer qu’elle avait un amant dans la diaspora… Ce même quelqu’un (qui ne s’était pas trop trompé sur la première assertion) m’a dit (il parle beaucoup…) que c’était pareil pour 70% des jeunes filles qui fréquen-taient les cours de « diplomatie » : la subvention était assurée par un parle-mentaire.

Bon, comme dirait Mina, moi je ne sais pas, je suis tout à fait d’accord avec ma tante !

Une responsable de discipline à mon église m’a dit un jour que je ne faisais pas bien de porter des robes sans manches pour assister aux cultes. Gentiment (c’est mon grand défaut), je lui ai fait compren-dre que nous étions dans un pays tro-pical, en plus du fait que mon église est contemporaine donc anti-conservatrice et non-conventionnelle. Oh que non ! Ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre. Et j’ai eu droit à un sermon en règle ponc-tué de versets de référence… Très bien, le service commence et on annonce que le message du jour sera porté par la femme du pasteur. Oh! joie dans l’église, elle est bonne prédicatrice, rien à redire.

Que porte madame pasteur ? Une robe sans manches bien moulante. A côté de la sienne, la mienne ressemble à un grand torchon de cuisine chiffonné ! Au milieu du sermon, je me retourne et

je dis à la préfète de discipline (toujours aussi gentille, hein moi !) : « Je suppose tu vas lui faire la même recommandation,

sinon plus sévère, que tu m’as faite ? » N’étant pas très certaine d’avoir compris, elle me demande : « Madan pasteu-a ? » Je réponds : « OUI, li menm menm », et elle de me dire « oh mais elle est étran-gère! DONC elle a le DROIT de s’habiller suivant sa culture ». Et moi : « Enben, considérons que je copie sa culture puisque je suis dans son église »… Le bon côté des cours de « diplomatie », on apprend les cultures.

Et je pourrais remplir le magazine de cas comme celui-ci ! Une malheureuse traine dans un bogi ayant au moins 17 ans de service - levier de vitesses au volant entre autres choses - au point qu’on ne sait plus de quelle marque est le véhicule, on se moque d’elle, on chuchote dans le quartier qu’elle devrait parquer cette horreur et « se placer » avec un grannèg pour la remplacer ; cer-tains font même le geste de l’arrêter puis ils s’excusent « o padon, m-konprann se t-on taksi ! » Ma voiture est au garage, je ne veux pas manquer un certain évène-ment et le seul véhicule disponible dans ma cour est un pickup tout bas de 20 ans que mon mari (ex, merci le ciel) ne conduit plus. Je l’emprunte, en cours de route je regrette d’avoir mis un foulard Versace autour du coup vu que le clima-tiseur décide qu’il ne fera pas la route avec moi. Le bogui fait tous les sons et bruits possibles, je me retrouve à tapoter le dash en lui parlant pour qu’il monte la pente de Delmas 48. Naturellement je croise tous les gens que je connais, et tout ce que je récolte comme remarques c’est des trucs du genre : »kote-w sot de-tere antikite sa-a Sista? Ou pap vann ?» ou bien « Diva, w-ap pran plezi-w ? «, ou bien « Sister, ou trip wi ! Al-on ou menm sa-a ! »

Je suis d’accord que rien ne saurait fonctionner sans l’engagement des humains à respecter les consignes, les règlements, les principes établis. Mais de vous à moi, est-ce une raison pour faire toutes ces mascarades autour de chose simples ? Selon Ambrose Bierce, la politesse est la forme la plus acceptable de l’hypocrisie… et dire que je voulais prendre poliment congé…

Sister M*

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16 28 février 2012No 594