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2 3Franck Besingrand à l’orgue de Saint-Genès en 1973

À la mémoire de mes parents

J’ai redécouvert il y a trois ans, avec émotion, l’orgue de la Chapelle Saint-Genès de Bordeaux, magnifié, transfiguré et véritablement très inspirant. Je rends hommage à la Manufacture d’Orgues Robert Frères pour son tra-

vail exemplaire de restauration de l’instrument attribué à Georges Wenner. Élève du Collège Saint-Genès entre 1968 et 1976, j’ai eu l’immense privilège

de disposer librement de l’orgue de la chapelle, d’en faire le fidèle compagnon de mes années d’études à tel point sans doute, et peut-être à mon insu, qu’il devint vite une partie de moi-même et de mes rêves musicaux.

En cela, il reste le véritable initiateur de ma vocation musicale et d’organiste.

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du Ciel vers la Terre au temps de César Franck

L’ orgue a toujours su évoluer et s’adapter au gré des époques, des modes, de l’évolution musicale et des innovations technologiques de la facture des instruments. Enraciné depuis des siècles dans les édifices

religieux, il a prêté sa voix aux besoins de la liturgie, serviteur souverain et royal sous l’Ancien Régime, par de sublimes Livres d’Orgue. Descendu de ses hautes sphères lors du déclin de la spiritualité dès le début du XIXe siècle, il s’adapta alors au goût d’un public plus friand de mondanités, de frivolités, avec des Sor-ties pittoresques, des Marches aux effets théâtraux et des Romances sur des airs en vogue.

L’orgue nouveau imaginé pour la Basilique de Saint-Denis en 1841 par le gé-nial facteur d’orgues Aristide Cavaillé–Coll (1811-1899), dans une conception vé-ritablement orchestrale et novatrice, va inspirer les compositeurs français et tout particulièrement César Franck. La voie est ouverte pour cette formidable école symphonique qu’illustreront les organistes-compositeurs tels Widor, Guilmant, Gigout, Boëllmann…

Les romantiques prêtent à l’orgue une voix mystique, même si la musique est encore redevable au faste et au décorum propres aux Sorties pompeuses (Marche Pontificale de Guilmant) ou aux Offertoires brillants, tels celui en ut majeur de Benoist.

De fait, les compositions pour orgue de l’époque conjuguent grandeur, mys-tère et poésie (Prélude, Fugue et Variation de Franck ou Romance de Salomé), sans oublier quelque touche de mysticisme parfois avec un rien de suavité (Prière à Notre-Dame de Boëllmann).

Si l’orchestre symphonique s’apparente à un tableau avec ses formes et ses reliefs, l’orgue qui lui répond se pare du miroitement des couleurs d’un vitrail. Il sait se métamorphoser suivant la lumière : éclatant dans ses jeux d’anches ou en demi-teintes (palette des jeux de fonds onctueux, si chers à Franck, jeux de dé-

César Franck médaillon sur son tombeau par Auguste Rodin

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tails comme le hautbois et la clarinette) pour chanter l’harmonie du soir ou appe-ler les ombres errantes de la nuit.

L’orgue parle ainsi à notre âme en lui permettant mieux de prendre part au mystère divin : « Orgue : Elève l’âme vers Dieu » (Flaubert). Pour Victor Hugo, si la voix de l’orgue devient le médiateur désigné entre le ciel et la terre (Les Chants du crépuscule 1835), il ne faut pas cependant « chercher des bornes aux sons de l’orgue, à cette musique de l’au-delà, au-delà des limites du monde et de l’âme ». (Emile-Michel Cioran).

Alors du ciel vers la terre, une passerelle peut-elle vraiment se dessiner ?...César Franck (1822-1890) devint organiste de l’orgue Cavaillé-Coll de la Ba-

silique Sainte-Clotilde de Paris en 1859. Il y restera jusqu’à sa mort, intimement lié à l’instrument : « Si vous saviez comme je l’aime mon orgue. Il est si souple à mes doigts et docile à mes pensées ». Liszt, connaissant et appréciant la musique de Franck, exprima une vive émotion en l’écoutant jouer et improviser à Sainte-Clotilde en 1868, lui disant avec effusion qu’il lui apparaissait comme « l’égal de leur maître à tous, le grand Sébastien Bach »

Sensible à l’harmonie wagnérienne comme ses élèves et futurs disciples tels Duparc, Chausson, d’Indy, et au souffle puissant de la musique du composi-teur allemand, il sut s’en imprégner au travers d’un chromatisme expressif, de nombreuses modulations (souvent, comme chez Wagner, dans des tonalités éloi-gnées), d’un élargissement de la forme cyclique déjà présente chez Beethoven ou Liszt. Recherchant la plénitude de l’harmonie, Franck n’a de cesse d’élargir les formes musicales qu’il connaissait, déployant ses phrases mélodiques dans de grandes envolées lyriques (Mélancolie, Adagio du Troisième Choral), parvenant à « ouvrir des fenêtres » (Norbert Dufourcq) par de riches modulations. Son har-monie généreuse, mouvante, dense, reflète, ô combien, une âme profonde, contemplative et sensible : « Il n’avait pas besoin d’introduire de la lumière dans son cœur » (Romain Rolland).

Le grand recueil des Six Pièces pour orgue (1862) montre diverses facettes de son art, particulièrement dans Prélude, Fugue et Variation, véritable chef-d’œuvre. L’équilibre de son architecture apparaît au travers d’une construction symé-

trique, magnifiée par l’inspiration et la densité du langage : bel andantino au rythme berceur, chanté par le hautbois de l’orgue à la main droite et repris dans la variation finale avec un accompagnement où la main gauche dessine des ara-besques volubiles. La deuxième partie débute par un saisissant et bref lento, poi-gnant par son dramatisme, avant que la fugue au plan classique se mue dans une saisissante progression.

Mélancolie est également une œuvre très inspirée : nous sommes plongés dans les hautes sphères du compositeur où tout est concis et concentré. Cette partition datant des années 1880 peut se rapprocher, par son lyrisme pénétrant, de la Sonate pour violon et piano. Le simple fait qu’elle soit destinée à un recueil de leçons de solfèges de l’éditeur Lemoine, explique la méconnaissance dont elle a fait l’objet jusqu’à ces dernières années. Mais cela « ne doit pas nous tromper sur sa valeur. Car elle est de la même veine que la Sonate et, comme elle, reste unique dans le catalogue du compositeur », selon Joël-Marie Fauquet. Mélancolie fut édi-tée sous ce vocable en 1911, conjointement dans les versions violon ou violon-celle et piano. L’écriture de la partie d’accompagnement, par son aspect orches-tral et ses larges accords, semble aussi appeler l’orgue et il nous a paru légitime de la restituer comme telle.

Au sujet des Trois Chorals, chant du cygne du compositeur, rappelons-nous ce désir qu’il confia à ses disciples : « Avant de mourir, j’écrirai des chorals d’orgue ainsi qu’a fait Bach, mais sur un autre plan. » Il réalisera ce vœu au cours de l’été 1890.

Le Choral n°3 en la mineur s’apparente à une sonate, dans une perspective beethovenienne ou lisztienne de sonate quasi una fantasia : deux allégros enca-drant un adagio. La première partie Quasi Allegro oppose deux idées musicales : une toccata brillante, dramatique, reposant sur deux motifs contrastés : le pre-mier en arpèges brisés pouvant rappeler le début du flamboyant Prélude en la mi-neur BWV 551 de Bach, le second étirant la phrase d’un choral homorythmique. La deuxième partie Adagio, considérée à juste titre comme l’un des plus purs moments d’élévation franckiste, progresse au fil de tensions harmoniques et des marches d’harmonies chromatiques vers un épilogue complexe, mêlant rappels

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aux superpositions de thèmes et conduisant à une lumineuse et victorieuse coda.L’Offertoire en ut appartient au recueil de pièces pour harmonium ou orgue

nommé l’Organiste. Franck écrivit pour l’harmonium dès 1865 et en 1889 l’édi-teur Enoch lui commande un recueil de 100 pièces. Le musicien travaille à l’éla-boration de ce recueil conjointement à la composition des Trois Chorals pour orgue. Mais il ne livrera que 63 pièces. L’Offertoire, avec dans sa dernière partie des tournures harmoniques proches de celles des Chorals, apparaît bien repré-sentatif des préoccupations stylistiques du compositeur, livrant parfois dans ces pièces courtes des perles de son art.

Si François Benoist et son contemporain Alexandre-François Boëly restent éblouis par l’art rayonnant du contrepoint de Bach, plus encore la tradition de Bach et de l’art allemand seront transmises par le belge Nicolas Lemmens aux tra-vers de ses concerts marquants à Paris et de son enseignement donné au Conser-vatoire de Bruxelles. Ses élèves Clément Loret, Charles-Marie Widor, Alexandre Guilmant sauront développer auprès de lui une virtuosité incontestable et une technique du pédalier de l’orgue, jusqu’alors ignorée en France.

Clément Loret (1833- 1909), d’origine belge comme Franck, occupa les postes d’organiste de Saint-Louis d’Antin puis de Notre-Dame des Victoires à Paris. Il fut professeur d’orgue à l’École Niedermeyer fondée en 1853 par le pédagogue suisse Louis Niedermeyer (1802-1861), pour restaurer à Paris la musique reli-gieuse grâce au plain-chant et à la polyphonie de Bach. Cette école proposait, outre l’orgue et le piano, un enseignement assez vaste en matière de musique re-ligieuse et compta des professeurs fameux dont Saint-Saëns, Fauré, Gigout.

L’œuvre pour orgue de Clément Loret comprend Douze Pièces (1891) dont est tirée la Chacone, trio assez classique de facture mais séduisant par son écriture équilibrée et ses tournures mélodiques.

François Benoist (1794-1878), Grand Prix de Rome, fut organiste de la Cha-pelle Royale et le premier professeur d’orgue au Conservatoire de Paris. On peut le considérer à juste titre comme le fondateur de l’école d’orgue française qui, du XIXe siècle à nos jours, sera étincelante. Benoist n’aura de cesse de déplorer la dispari-tion de l’école d’orgue classique et « de son art menacé de l’oubli le plus absolu ».

De 1841 à 1861, il publie inlassablement des Suites de pièces pour orgue, constituant la Bibliothèque de l’organiste. L’Offertoire en ut majeur rappelle les grands jeux de l’orgue français classique, avec toutefois un langage n’évitant pas les effets théâtraux et quelques facilités d’écriture. Cependant, on peut observer dans la dernière partie des tournures harmoniques et quelques modulations sus-ceptibles d’influencer le jeune César Franck.

Camille Saint-Saëns (1835-1921) étudia l’orgue avec Benoist au Conserva-toire de Paris et enseigna le piano à l’Ecole Niedermeyer où il eut comme élèves Fauré et Gigout. Organiste à la Madeleine, compositeur fécond dans tous les genres, il laisse une œuvre assez importante pour l’orgue, conjuguant une écri-ture classique (Préludes et fugues) et plus pittoresque et moderne (Fantaisies, sept Improvisations). La Prière pour violoncelle et orgue, datant de 1919, témoigne d’un style épuré et plutôt intériorisé marquant le terme d’une longue carrière créa-trice.

« Virtuose hors pair, professeur remarquable, éminent compositeur » : Alexandre Guilmant (1837- 1911) est ainsi salué par Louis Vierne. Organiste de la Trinité à Paris, Guilmant succède à Widor en 1896 à la classe d’orgue du Conser-vatoire. Son œuvre d’orgue est abondante et variée : des grandes constructions symphoniques propres aux Huit Sonates où se révèle le grand virtuose, aux dix-huit recueils de Pièce d’Orgue de style varié et plus intimiste, sans oublier l’Orga-niste liturgique en dix cahiers.

Tirée du deuxième recueil (op. 41) de l’Organiste Pratique, La Marche de Proces-sion en la majeur (1874) évoque avec pompe quelque solennité de grande messe. Dans ce même recueil, le Prélude en mi bémol majeur déploie une belle polypho-nie permettant de savourer la pâte onctueuse des jeux de fonds de l’ensemble de l’orgue.

Théodore Salomé (1834-1896), élève de Benoist, Prix de Rome, fut organiste de l’orgue de chœur de la Trinité (et parfois suppléant de Guilmant au grand-orgue). S’il reste un compositeur apprécié de son vivant, il n’en demeure pas moins quelque peu oublié aujourd’hui. Son corpus pour orgue, abondant, nous apparait bien marqué par le style de l’époque avec ses faiblesses et ses charmes.

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On peut être sensible à l’expression un rien surannée, mais toutefois teintée d’une touche mélancolique, de cette Romance (extraite de Douze Pièces nouvelles op. 59, 1894).

Eugène Gigout (1844- 1925) étudia à l’École Niedermeyer avec Loret et Saint-Saëns et sera condisciple de Fauré. Organiste durant plus de soixante ans de l’orgue Saint-Augustin, il enseignera à l’École Niedermeyer avant d’être nommé Professeur d’orgue au Conservatoire de Paris, succédant à Guilmant.

Attaché à la tradition du contrepoint, Gigout partage avec Saint–Saëns une certaine élégance classique de l’écriture, comme en témoigne ce Minuetto extrait des Dix Pièces (1890). Fauré, dont il fut très proche, lui rendra ce vibrant hom-mage : « Génie fin, délicat, homme au cœur simple et bon… »

Léon Boëllmann (1862-1897) reste l’héritier direct de Gigout, son disciple. En effet il se forma principalement auprès de lui à l’École Niedermeyer, avant de devenir son neveu par alliance. Il fut organiste de Saint-Vincent-de-Paul à Pa-ris. Son œuvre est assez prolixe, en dépit de sa courte vie, dépassant largement le cadre de l’orgue (musique de chambre, deux œuvres concertantes, une sym-phonie…)

Sa production pour orgue marquée par son maitre, constitue une étape entre l’art de Franck, Widor et celui très personnel de Vierne. La célèbre Suite Gothique op.25 (1895) est ici illustrée par deux mouvements : tout d’abord la Prière à Notre-Dame, dans une version pour orgue et violoncelle, montrant une belle élévation de pensée avec une sensibilité quelque peu sulpicienne. La célébrissime Toccata en ut mineur, d’une belle facture, se caractérise par un rythme pointé et omnipré-sent au pédalier avec batteries à la main droite et accords à la main gauche. La saisissante progression dans un large crescendo conduit à une brillante coda sur la pleine puissance de l’orgue.

C’est bien l’orgue symphonique dans toute sa grandeur qui est ici mis en lu-mière !

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C’est le 3 janvier 1874 qu’ouvre le Pensionnat Saint-Jean-Baptiste de La Salle de Bordeaux. Les bâtiments sont construits dans les années 1888 par l’ar-chitecte Alphonse Ricard. La chapelle Notre-Dame du Rosaire demeure

un chef-d’œuvre où l’architecte associe brique et fer. Elle abrite en outre une ex-ceptionnelle suite de vitraux consacrés au Fondateur des Frères des Écoles Chré-tiennes et due au maître verrier bordelais Gustave Pierre Dagrand.

L’ensemble scolaire actuel a connu nombre d’adjonctions de bâtiments mo-dernes pour répondre à l’évolution du nombre d’élèves et de la pédagogie. Ce sont donc écoles, collèges, lycée général, lycée professionnel et Campus La Salle qui se répartissent sur trois sites.

Frédéric Perroy

Cour d’Honneur de Saint-Genès

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GRAND-ORGUE (54 notes) POSITIF intérieur (54 notes) PÉDALE (30 notes) Bourdon 16 Bourdon 8 Contrebasse 16 Bourdon 8 Flûte harmonique 8 Basse 8 Montre 8 Flûte octaviante 4 Flûte 4 Kérolophone 8 Octavin 2 Trompette 8 Prestant 4 Larigot 1 1/3 Bombarde 16 Doublette 2 Fourniture III rangs Quinte 2 2/3 Clarinette 8 Fourniture II rangs Plein Jeu III rangs RÉCIT EXPRESSIF (37 notes) Cornet V rangs Bourdon 8 Accouplements : Trompette 8 Flûte harmonique 8 R/GO, R/POS Clairon 4 Violoncelle 8 POS/GO Voix céleste 8 Tirasse GO et POS Flûte harmonique 4 Trémolo Hautbois 8 Expression R Machine Barker au GO

L’orgue de la Chapelle Saint-Genès de Bordeaux

On sait peu de choses sur la construction exacte de cet orgue. On peut la da-ter autour de 1860 et l’attribuer à la Manufacture d’Orgues Georges Wen-ner, très active à Bordeaux et dans toute l’Aquitaine. Le successeur de

Wenner, Gaston Maille, reprend en 1880 la composition de l’instrument et sa mé-canique. Une intervention plutôt malencontreuse en 1970, par la maison Orga-niera Espagnola, défigure quelque peu l’orgue, modifiant son harmonisation et sa composition, l’orientant vers une esthétique néo-classique.

En 2015, une restauration complète de l’instrument est décidée et confiée à la Manufacture d’Orgues Robert Frères de Nantes. L’orgue restauré fut inauguré en décembre 2016. La réussite exemplaire de cette réalisation a permis à cet ins-trument de retrouver toutes ses qualités d’origine par l’homogénéité et la poé-sie de ses timbres.

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Né à Bordeaux, Franck Besingrand étudie au CNR de Toulouse et obtient plusieurs récompenses, notamment le Prix de Composition.

Lauréat de concours d’orgue (dont le Prix d’Honneur UFAM) et de composition (entre autres le Prix Lonfat-Stalder, 2010), il donne de nombreux concerts d’orgue en France : à Paris (Notre-Dame, La Madeleine, Saint Roch…), participant aux festivals d’orgues internationaux de Toulouse, Bordeaux, Le Mans, Albi, Saint-Bertrand de Comminges, Orgues en Avignon, Les Scènes du Nord …), en Europe (Festivals Internationaux de Bruxelles, Valencia, Bamberg, Kultur Sommer Rheinland…), enfin au Canada où il a donné plusieurs séries de concerts : Festival Lachine, Festival des Couleurs et Festival Bach de Montréal 2017, Les Amis de l’orgue de Québec, St Michaels’s Concerts of Toronto…

Il a réalisé 6 CD dans un large répertoire du Baroque à nos jours, dont une réalisation unanimement plébiscitée pour un programme original autour de Rameau sur l’orgue historique de Cintegabelle (Pavane, 1998), puis pour Hortus une intégrale de la musique pour voix et orgue de Vierne (2017).

Plusieurs de ses œuvres sont éditées chez Combre et Robert Martin (Paris). En tant que musicologue, ses recherches le portent actuellement davantage dans le domaine de la musique française romantique et contemporaine et cela se confirme par la publication chez Bleu nuit éditeur (Paris) de deux ouvrages, consacrés respectivement à Louis Vierne (2011) et Henri Duparc (2019).

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Née à Castres, Estelle Besingrand étudie le violoncelle aux Conservatoire à Rayonnement Départemental du Tarn puis de l’Aveyron, avant de se perfectionner au CNR de Toulouse en particulier, pour la pratique du

violoncelle baroque, auprès de Tormod Dallem. Très éclectique, elle aborde avec bonheur plusieurs styles et pratiques notamment ceux des musiques actuelles, après avoir suivi une formation diplômante.

Plusieurs disques auxquels elle a participé ont vu le jour ces dernières an-nées. Son activité artistique lui permet de collaborer à divers projets aux seins d’ensembles instrumentaux et vocaux, à géométrie variable ; elle a eu ainsi ces derniers temps le privilège de travailler auprès de la Compagnie des Chants de Garonne. En 2017, elle crée son propre ensemble de musique baroque Lyra, avec lequel elle se produit dans de nombreux concerts.

Egalement passionnée par l’enseignement, elle donne des cours dans diffé-rentes structures.

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César Franck (1822-1890)Prélude, Fugue et Variation (des Six Pièces 1862) 1 Prélude 4΄27 2 Fugueetvariation 6΄54 3 Mélancolie pour orgue et violoncelle (1880) 6'05 4 TroisièmeChoralenlamineur(1880) 13΄35 5 Offertoire en ut (extrait de L’Organiste, 1890) 5΄37

Clément Loret (1833-1909) 6 Chacone (des Douze Pièces, 1898) 2΄47

FrançoisBenoist(1794-1878) 7 Offertoire en ut Majeur 5΄50

CamilleSaint-Saëns(1835-1921) 8 Prièreop.158pourorgueetvioloncelle(1919) 4΄46

AlexandreGuilmant(1837-1911) 9 MarchedeProcessionenlamajeurop.41n°5(1874) 3΄28 10 Préludeenmibémolmajeurop.41n°1(1871) 3΄11

du Ciel vers la Terreau temps de César Franck

Franck Besingrand orgueEstelle Besingrand violoncelle

Accord de l’orgue : Olivier Robert Direction artistique, prise de son, montage, mastering : Laurent Pelissier

Graphisme : Christophe SzczepanskiCrédits photograhiques : Franck Besingrand, Pascal Copeaux

Visuel de couverture : Chapelle de Saint-Genès, photo Pascal CopeauxCouverture du livret : Franck Besingrand à Saint-Genès

Boutique en ligne : www.editionshortus.com

© HORTUS 2020

Théodore Salomé (1834-1896) 11 Romance (des Douze Pièces nouvellesop.59,1894) 3΄53

EugèneGigout(1844-1925) 12 Minuetto (des Dix Pièces pour orgue,1890) 4΄55

LéonBoëllmann(1862-1897) 13 PrièreàNotre-Damepourvioloncelleetorgue 4΄36 14 Toccata (extraits de la Suite Gothique op.25,1895) 4΄46

T.T. 75΄08

Enregistrement réalisé sur l’orgue Georges Wenner de Saint-Genès de Bordeaux

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