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FEMELLES Performance Théâtrale Féministe jouée par une femme ou par un homme ES3-THEATRE

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FEMELLESPerformance Théâtrale Féministe jouée par une femme ou par un homme

ES3-THEATRE

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TEXTES Benoîte GROULT // Mona ELTAHAWY Amina WADUD // Morgane MERTEUIL Megumi IGARASHI // Geena ROCEROHillary CLINTON // Chimamanda NGOZI ADICHIE

AVEC Grégory FERNANDES (version mâle) ou Marie QUIQUEMPOIS (version femelle)

CONCEPTION & MISE EN SCÈNE Matthieu DANDREAUÉCRITURE GESTUELLE Efi FARMAKIAVEC L’AIDE DE Clémentine STAB / Aurélien PULICE

DURÉE 1H15À partir de 14/15 ans.

PRODUCTION ES3-THEATRESOUTIEN Confluences - Lieu d’engagement artistique

LE FÉMINISME N’A JAMAIS

TUÉ PERSONNELE MACHISME

TUE TOUS LES JOURS

FEMELLES

Illustration en couverture : http://vaginaguerilla.com

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ÉTAPES

2015 - Projet B. // Festival Les marmites artistiques // NanterreSous un titre différent, premiers essais de performance autour du genre à partir de discours féministes .

2016 - Résidence // Confluences - Lieu d’engagement artistique // ParisLaboratoire et expérimentation de l’interprétation par une femme puis par un homme. - Festival Dégenrez-vous // Confluences // ParisPremiers tests publics de la version mâle et de la version femelle du spectacle.

2017 - Féminisme & Réseaux sociauxMise en place d’un projet périphérique au spectacle : utiliser les réseaux sociaux comme outil de partage de la présence féminine dans l’art.Présence sur Youtube // Spotify & Deezer // Senscritique // Twitter // Tumblr // Ins-tagram.

2018 - Ateliers théâtraux autour du féminisme à destination des collégiensCollège Hélène Boucher à Voisins-le-Bretonneux (deux classes de 3ème).

2018/2019 - Recherche de résidence pour élargissement du projetPériode de répétitions pour finaliser le spectacle.

2019/2020 - Diffusion du spectacleRépétitions // Confluences - Paris // 2016

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Il suffit de lire ces quelques chiffres et ce texte de Benoîte Groult, pour comprendre que le féminisme est toujours une nécessité aujourd’hui. Cet essai date de 1975, pourtant il résonne encore avec une profonde douleur : si l’écrivaine parle des Allemandes de l’Est, on pense aux pays qui veulent interdire l’avortement aujourd’hui ; aux Algériennes ou aux Iraniennes que Benoîte Groult évoque, nous sommes tentés d’ajouter maintenant les Égyptiennes dont les libertés ont reculé en dépit d’une révolution à la-quelle elles ont pris part et qui les a néanmoins oubliées ; quand elle décrit l’Assemblée Nationale de notre pays, nous sommes tristes de lui répondre que malgré une progression notable aux dernières élections, nous ne sommes toujours pas parvenus à la parité (39% de députées en 2017). On nous rétorquera, non sans raison d’ailleurs, qu’il y a tout de même eu des progrès, de grands pro-grès. Certes, mais ces avancées ne doivent pas nous faire oublier le chemin qu’il reste à parcourir.Comment se satisfaire que celles qui représentent plus de la moitié de la population mondiale soient si peu représentées dans les domaines du pouvoir ? Un coup d’œil au site internet du Groupe d’Action Féministe « La Barbe » suffit à nous faire prendre conscience que les femmes, quels que soient leurs domaines d’activités, sont, pour ainsi dire, toujours absentes des postes à responsabilité et/ou décisionnaires.A cette discrimination caractérisée s’ajoutent encore les atrocités que l’on fait subir aux femmes sur le seul critère de leur sexe : mutilations génitales, violences conjugales, agressions sexuelles...La pratique du mariage forcé (parfois pour de jeunes filles encore mineures) tout comme le port de la burqa, et plus largement l’interdiction que l’on fait à certaines femmes de jouir de leur propre corps, sont autant d’injustice qu’il reste encore à affronter.

« Les hommes sont des analphabètes du féminisme, on le sait. Mais les femmes le sont à peine moins, ce qui est beaucoup plus inquiétant.C’est pourquoi à toutes celles qui vivent dans l’illusion que l’égalité est acquise et que l’his-toire ne revient pas en arrière, je voudrais dire que rien n’est plus précaire que les droits des femmes.A celles qui ne regardent ni derrière elles ni autour, je voudrais rappeler que les Allemandes de l’Est par exemple, à la chute du mur de Berlin, ont dû s’aligner sur la législation de l’Ouest et ont vu disparaitre du jour au lendemain leur droit à l’avortement et leur système de crèches. Des libertés qu’elles croyaient acquises pour toujours.Je voudrais rappeler aussi l’exemple des Algériennes, des Iraniennes, des Afghanes et de tant d’autres, qui avaient goûté aux premiers fruits de la liberté et qui, sous des prétextes religieux ou politiques, ont été condamnées à disparaitre sous un voile de silence.A celles enfin qui font confiance aux hommes qui sont au pouvoir pour que les choses s’ar-rangent peu à peu, je voudrais citer une phrase de Virginia Woolf :« L’histoire de la résistance des hommes à l’émancipation des femmes est encore plus ins-tructive que l’histoire de l’émancipation des femmes ». Si elles ne défendent pas elles-mêmes les droits conquis par leurs mères, personne ne le fera pour elles. Et un droit qu’on n’exerce pas est un droit qui meurt. Une liberté dont on oublie le prix est une liberté en péril.C’est pourquoi il n’est jamais trop tard pour lire un livre féministe. Ni trop tôt. Ils n’ont hélas pas pris une ride depuis vingt-cinq ans !5,4% de femmes à l’Assemblée Nationale en 1945.1,6% en juin 1968 ! Vous avez bien entendu : 1,6.A cette allure, il faudra 390 ans pour parvenir à la parité. C’est ce qu’on appelle d’un air pé-nétré « la spécificité française ». Mais on répugne chez nous à employer les grands moyens. Le principe des quotas choque. L’absence de femmes ne choque pas ».

Ainsi soit-elle, BENOÎTE GROULT

DE LA NÉCÉSSITÉ DU FÉMINISMELes hommes gagnent en moyenne 19,2% de plus que les femmes.

1 seule femme dirige l’une des 40 entreprises du CAC 40.16% des maires de France sont des femmes.

A la télévision, les femmes occupent 36% du temps de présence à l’antenne.1 seule femme a obtenu la palme d’or au Festival de Cannes en 70 ans.

4% des orchestres sont dirigés par des femmes.2% des rues françaises portent des noms de femmes.

100% des femmes ont été harcelées dans les transports en commun franciliens.Décembre 2016 // Source : Ministère de l’enfance, des familles et des droits des femmes

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CHIMAMANDA NGOZI ADICHIE est écrivaine, née au Nigéria en 1977.Elle étudie aux États-Unis et publie son premier roman L’hibiscus pourpre en 2003.Elle obtient de nombreux prix littéraires, ses livres sont traduits dans 30 langues.En 2012, elle fait un discours intitulé We should all be feminists lors d’une conférence TED (Technology En-tertainment Design). Des extraits de ce discours sont repris dans une chanson de la chanteuse Beyoncé, ce qui ajoute à sa notoriété déjà grandissante. Son roman Americanah publié en 2013 est un véritable succès.

LES AUTRICES« Oui, il y a un problème avec la question du genre aujourd’hui et nous devons le régler, nous devons faire

mieux. Tous autant que nous sommes, femmes et hommes. »

AMINA WADUD est professeure d’études islamiques, née aux États-Unis en 1952. Africaine-Américaine convertie à l’islam dans les années 70, elle est l’une des figures majeures du féminisme musulman. Refusant une interprétation littérale du Coran, elle milite pour l’égalité entre femmes et hommes, et se dit même ouverte au mariage homosexuel. Elle a été la première femme à diriger le sermon introductif dans une mosquée en 1994, et en 2005, elle a soulevé une controverse aux États-Unis en dirigeant la prière du vendredi traditionnellement effectuée par des hommes.

« Je propose un djihad antisexiste parce que le temps est venu pour les musulmanes de revendiquer leurs droits. »

BENOÎTE GROULT est journaliste, romancière et militante féministe, née en France en 1920.Elle a travaillé pendant 10 ans à la RTF, a aussi écrit pour Elle ou Marie-Claire. En 1984, elle préside la com-mission de féminisation des noms de métiers. Elle a toujours mêlé sa propre vie à son œuvre et son essai féministe Ainsi soit-elle fut un grand succès. Elle ne cache pas ses nombreux avortements et son recours à la chirurgie esthétique. Elle est décédée en 2016.

« Solidaire des excisées, des voilées, des esclavagisées, des prostituées exploitées par des souteneurs, des ouvrières qui travaillent à l’usine, qui travaillent à la maison, des dames riches aussi qui du jour au lende-

main ne sont plus des dames mais des femmes, du simple fait qu’elles ont cessé de plaire. »

MORGANE MERTEUIL est travailleuse du sexe et militante féministe, née en France en 1986.Elle lutte activement contre la putophobie et milite pour la reconnaissance légale du travail sexuel.Elle a été secrétaire générale du Syndicat des Travailleurs Sexuels de 2011 à 2016.Elle sort en 2012 un essai intitulé Libérez le féminisme ! dans lequel elle reproche aux associations fémi-nistes les plus médiatiques de s’être embourgeoisées, fustige le discours bien pensant et milite pour un autre féminisme.

« Pour moi, le féminisme, cela consiste à écouter la voix des femmes, sans porter de jugement moral et sans avoir d’a priori. »

MEGUMI IGARASHI est artiste plasticienne, née au Japon en 1972.Elle se fait appeler Rokudenashiko (ce qui signifie Bonne à rien ou Mauvaise fille). Son art consiste en la mise en image de son vagin. Elle a fabriqué ainsi des dioramas, des peluches et même un kayak construit sur le modèle de son vagin. Elle est arrêtée pour obscénité au Japon. Elle affirme vouloir ainsi dénoncer les valeurs machistes et démystifier les organes génitaux féminins là où les illustrations de pénis font partie de la pop culture.

« J’ai commencé à me demander pourquoi on parlait si mal des vagins au Japon. »

GEENA ROCERO est mannequin et activiste transgenre, née aux Philippines en 1984. Elle participe à ses premiers concours de beauté dès l’âge de 15 ans. En 2005, elle emménage à New York et démarre une carrière de mannequin. En 2014, elle fait une conférence TED dans laquelle elle annonce qu’elle est transgenre, ce qu’elle n’avait jamais révélé. La même année, elle co-fonde l’association Gender proud qui vient en aide aux personnes transgenres.

« Je me souviens que je regardais mon permis de conduire californien avec le nom Geena et le genre F. C’était un moment fort. Pour certaines personnes, leur carte d’identité leur sert de permis de conduire ou

même à boire un verre, mais pour moi, c’était mon permis de vivre, de me sentir digne. »

HILLARY CLINTON est une femme politique née aux États-Unis en 1947. Elle est sénatrice démocrate de l’état de New York de 2001 à 2009, secrétaire d’état de 2009 à 2013 et candidate à l’élection présidentielle de 2016, devenant ainsi la première femme d’un grand parti américain à être candidate. En 1995, elle prononce, en tant que Première Dame des États-Unis, un discours lors de la quatrième conférence de l’ONU sur les femmes à Pékin et participe, la même année, à la création du Bureau sur la violence envers les femmes au sein du Département de la justice.

« Les droits de l’Homme sont aussi ceux des femmes.Et les droits des femmes sont, une bonne fois pour toutes, les droits de l’Homme. »

MONA ELTAHAWY est journaliste, écrivaine, militante féministe et activiste, née en Egypte en 1967.Elle a acquis la citoyenneté américaine en 2011 après avoir été violée place Tahrir alors qu’elle couvrait les évènements de la révolution égyptienne. Elle a écrit des essais et des éditoriaux qu’elle a publiés dans le monde entier et dans lesquels elle traite de l’Égypte, du monde musulman et des problèmes des femmes. Son premier livre Foulards et hymens - Pour-quoi le Moyen-Orient doit faire sa révolution sexuelle, a été publié en 2015.

« La chose la plus subversive qu’une femme puisse faire est de parler de sa vie comme si elle comptait vraiment. Car c’est le cas. »

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Chimamanda Ngozi Adichie - Les différences biologiques entre garçons et filles sont incontestables, mais la société les exacerbe. Et c’est le point de départ du processus qui s’auto-alimente. Prenez la cuisine, par exemple. De nos jours, ce sont surtout les femmes qui se chargent des tâches ménagères. Pourquoi ? Les femmes sont-elles nées avec le gène de la cuisine ou la société les a-t-elle conditionnées au fil des années à considérer que c’était leur rôle ?J’allais suggérer que les femmes sont peut-être effectivement nées avec le gène de la cuisine, puis je me suis souvenue que la plupart des cuisiniers célèbres du monde — ces « chefs », pour reprendre le nom prestigieux qu’on leur attribue — sont des hommes.

Et si, dans l’éducation que nous donnons à nos enfants, nous nous concentrions sur leurs aptitudes plutôt que sur leur sexe?Et si, dans l’éducation que nous donnons à nos enfants, nous nous concentrions sur leurs centres d’in-térêt plutôt que sur leur sexe ?

J’essaie de désapprendre nombre de leçons sur le genre que j’ai intériorisées en grandissant. Mais je reste vulnérable face au poids des conventions.Une conversation sur la question du genre n’est jamais facile. Cela gêne ou même agace les gens. Hommes et femmes. Quand on évoque la question du genre, on fait parfois face à une résistance im-médiate. J’imagine déjà certaines personnes, ici, penser : « Les femmes ! Fidèles à elles-mêmes ». D’autres hommes peuvent réagir en disant : « C’est intéressant, j’en conviens, mais ce n’est pas ma façon de penser. La question du genre, je ne me la pose jamais ».Peut-être.Et c’est un élément du problème. Que les hommes ne réfléchissent pas activement à cette question du genre, ou n’y fassent pas attention. Qu’un grand nombre d’entre eux disent que tout va bien désormais. De sorte que beaucoup d’hommes ne font rien pour améliorer les choses.

Comme la question du genre plonge dans l’embarras, il est facile de clore une conversation sur ce sujet.Certains mettront en avant la biologie évolutive et les singes, la façon dont les femelles s’inclineraient devant les mâles, ce genre de chose. Sauf que nous ne sommes pas des singes. Les singes vivent dans les arbres et se nourrissent de vers de terre au petit déjeuner. Ce n’est pas notre cas.D’autres diront que la femme est soumise à l’homme à cause de notre culture. Mais la culture est en constante évolution. J’ai deux ravissantes nièces, des jumelles de quinze ans qui vivent à Lagos. Si elles étaient nées un siècle plus tôt, on les aurait enlevées pour les tuer parce que, à cette époque-là, la culture ibo considérait la naissance de jumeaux comme un mauvais présage. De nos jours, c’est une coutume inconcevable pour les Ibos.

EXTRAITQuel est le but de la culture ?La culture est destinée à assurer la préservation et la perpétuation d’un peuple. Dans ma famille, je suis celle qui se passionne le plus pour notre histoire, notre identité, la terre de nos ancêtres, nos traditions. Mes frères y sont indifférents. Mais je ne peux participer à rien. J’ai beau être la plus intéressée, je suis exclue de ces conseils. Je n’ai pas droit à la parole. Parce que je suis de sexe féminin.

La culture ne crée pas les gens. Les gens créent la culture.

S’il est vrai que notre culture ne reconnait pas l’humanité pleine et entière des femmes, nous pouvons et devons l’y introduire.

Je pense très souvent à mon ami Okoloma. Puisse-t-il reposer en paix. Ceux qui l’ont aimé ne l’oublie-ront jamais. Okoloma avait raison de me qualifier de féministe ce jour-là, il y a bien longtemps. Je suis une féministe.Et quand j’avais cherché le sens du mot dans le dictionnaire, ce jour-là, j’avais lu : Féministe : personne qui croit à l’égalité sociale, politique et économique des sexes.

Fallen pincesses // Dina Goldstein // 2009

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Féminisme, un mot qui dérangeFÉMINISME. Ce mot ne plaît pas (ou plus) et malgré l’évidence de l’inégalité entre les femmes et les hommes, pour beaucoup, il ne signifie plus grand chose voire devient une idée négative, un qualificatif péjoratif.Moi-même, au départ, j’avais un peu de mal à me déclarer ouvertement féministe alors que j’étais fémi-niste bien avant de savoir ce que ce mot voulait dire

Bien avant les affaires Weinstein et #Balancetonporc, j’ai été un petit garçon conscient que le monde n’autorise pas les mêmes choses aux femmes qu’aux hommes. Il n’y a pas eu de déclic, j’ai toujours été en colère face aux injustices, peut-être parce qu’étant homosexuel, j’ai très vite compris que les étiquettes de genre (être soit masculin soit féminin) ne me convenaient absolument pas et qu’il fallait s’émanciper de ces catégorisations étouffantes.Aujourd’hui encore je suis scandalisé de constater que pas un jour ne passe sans que des actes ma-chistes et/ou sexistes ne soient relatés dans la presse ; que tous les jours des femmes soient agressées, battues, violées, tuées, torturées, mutilées, infantilisées…

La chose qui a changé, c’est qu’à présent je veux affirmer que je suis un homme féministe et que je n’ai plus honte ni peur de vouloir me battre contre ce que je considère être une grave erreur, une abjection. Je ne veux et ne peux pas me contenter des quelques progrès, certes réels, qui ont été réalisés dans la lutte contre les inégalités entre femmes et hommes. Face à la libération de la parole haineuse, face à la crispation collective, il faut absolument ouvrir le dialogue et tenter de convaincre.

Des textes exclusivement écrits par des femmesJe suis un homme qui veut défendre un spectacle féministe, et pour cela, j’ai fait le choix de travailler sur des textes écrits ou prononcés exclusivement par des femmes. J’aurais pu choisir les textes canoniques d’Olympe de Gouges ou de Simone de Beauvoir, ou d’autres écrits théoriques féministes, mais j’ai préfé-ré choisir des femmes moins connues. Des femmes du monde entier et de tout horizons : journaliste ou mannequin, musulmane ou profondémment athée, prostituée, artiste, première dame ou universitaire, cisgenre ou transgenre, noire ou blanche. J’ai préféré m’attarder sur cette parole peu académique, plus ancrée dans la réalité, plus accessible aussi peut-être.

L’enjeu a été de mettre en lien ces femmes, leurs mots et y trouver un écho non pas pour faire un patchwork du féminisme ou de la place des femmes dans le monde mais pour montrer le plus impor-tant : il n’existe pas qu’un seul féminisme ou qu’une seule façon de l’être. La richesse inexploitée du féminisme, c’est sa diversité et sa pluralité, et ce spectacle entend les mettre en avant. La force du féminisme, c’est aussi sa capacité à vouloir nous questionner sans cesse : - Peut-on être féministe et musulmane par exemple ? Oui, mais cela demande une relecture féminine

INTENTIONSdes textes sacrés puisque cela n’a jamais été fait, nous répond Amina Wadud. - Une travailleuse du sexe peut-elle exercer son métier en toute liberté et en toute conscience ? Ni plus ni moins qu’un ouvrier à l’usine soumis à une hiérarchie ou à une tâche avilissante, pointe Morgane Merteuil. - Parler du vagin est-il tabou ? Malheureusement oui, si l’on en croit l’arrestation de la plasticienne Megumi Igarashi qui crée des sculptures aux formes vaginales. Mais aussi parce que nous retrouvons des dessins de penis partout (dans les agendas d’écoliers, sur les murs des toilettes publiques, dans les graffitis... mais pourquoi jamais de sexes féminins ? A l’école (et ailleurs) nous pouvons dessiner ou analyser un coeur, un poumon, un os mais pas un vagin. Étrange censure.Autant de questions que l’on n’a pas toujours envie de se poser mais dont il est essentiel de pouvoir débattre sans hystérie ni émotivité. Des débats qu’il nous faut avoir avec conviction, certes, mais sans crispation ni mauvaise foi, ce qui semble particulièrement difficile aujourd’hui.

Dialoguer, débattre, échangerC’est pourquoi mon approche se veut sensible et réflexive, se défendant de toute démagogie ou dog-matisme. Je veux une parole forte, parfois dure peut-être, mais je veux avant tout une parole compré-hensible, qui laisse le temps de la réflexion, qui permet l’introspection. En mettant de côté la violence, malheureusement souvent nécessaire pour défendre une cause inaudible, j’ai voulu penser ce spectacle comme un lieu intermédiaire qui regrouperait différentes façons de vivre et d’expliquer son féminisme, que se soit par la radicalité des FEMEN ou des Pussy Riot, le raisonnement philosophique d’une Elisa-beth Badinter, le décalage et l’humour d’une Florence Foresti ou la corporalité glamour d’une Beyoncé. Il ne s’agit pas, ici, de théâtre forum où le public pourrait prendre la parole, il s’agit bien d’utiliser les différents codes théâtraux pour entrer en dialogue avec les spectateurs. Le.la comédien.ne essaiera l’art de la performance et son côté radical (performance plastique réalisée en direct), mais aussi le discours politique et sa rhétorique formelle (utilisation du discours d’Hillary Clinton prononcé à l’ONU), tout en passant par le stand-up et son apparente légèreté (l’essai de Chimamanda Ngozi Adichie à la forme divertissante voire amusante mais dont le fond évoque avec pertinence la place des femmes dans la société nigeriane et par écho dans le monde entier) ou encore l’expression corporelle sans texte aucun (par la danse, la performance physique sportive…).

Esthétique du stéréotype et détournement des clichésPour appuyer cette pensée, seront utilisés les codes de la domination masculine ou de l’hyperféminité, mais aussi des totems qui selon les uns avilissent les femmes et pour d’autres la rendent plus puissante, ou encore la sexualisation et la politisation du corps des femmes et toutes sortes de stéréotypes ou de clichés véhiculés à travers les siècles que nous allons détourner ou accentuer pour créer une esthétique propre à cette représentation féministe.Ainsi, le.la performeur.se se servira du rouge à lèvres aussi bien pour se peindre la bouche telle Marilyn

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LES PETITES FILLES SAGES

VONT AU PARADIS,

LES AUTRES VONT OÙ ELLES

VEULENT

Monroe que pour inscrire ‘’Salope’’ sur son torse comme le faisaient les chanteuses du groupe Bikini Kill durant leurs concerts ; le niqab (ce vêtement recouvrant le corps de la femme et ne laissant paraître que les yeux) se transformera lors d’une danse paradoxalement lascive et sensuelle ; les cheveux (objets politiques par excellence, surtout chez les femmes noires) seront voilés, perruqués, coiffés, couverts de boue ; la soi-disant hystérie féminine sera mêlée à des discours politiques ; l’excision deviendra une performance artistique, le personnage de Blanche-neige une représentante de la maltraitance conju-gale, le dessin d’un simple vagin un véritable acte artistique militant et le consentement l’objet d’un questionnaire intrusif adressé au public.

Corps, genre et performativité.Au plateau, la représentation sera portée chaque soir par une personne différente. Dans un premier temps, soit par une femme soit par un homme blancs dans l’attente d’ouvrir la représentation à des comédien.ne.s transgenres, noir.e.s, asiatique.s, croyant.e.s... Chacun aura la même partition, c’est à dire le même texte et les mêmes actions.Le spectacle explorera cette notion clivante qu’est le genre, et au-delà du genre, l’expression que chaque corps amène sur le plateau. Le spectateur sera informé qu’il assiste à une représentation qui comprend d’autres versions : par exemple, une jouée par un comédien blanc hétérosexuel de 50 ans, une autre par une comédienne noire homosexuelle de 25 ans, une autre encore par un jeune comédien cisgenre et musulman... Autant de versions possibles qui donneront chacune une lecture particulière du fémi-nisme.Ainsi, chaque soir, on sera en droit de se demander si un corps d’actrice est véritablement plus féminin qu’un corps d’acteur, ou de constater qu’un torse nu ne raconte pas la même chose que l’on soit homme ou femme. Un corps noir ne ressent pas le féminisme de la même façon qu’un corps blanc, un corps cisgenre n’est pas perçu de la même façon qu’un corps transgenre...Nos corps raconte une histoire, témoigne d’un héritage, d’une culture mais surtout ils sont vecteurs de stéréotypes pour celles.ceux qui les observent. Les spectateurs devront s’affranchir de leurs idées préconcues, s’ouvrir à une vision du monde non genrée, non binaire et par conséquent beaucoup plus éxitante.

The Mrs. Carter show world tour // Beyoncé // 2013

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La compagnie se structure autour d’artistes et de chercheurs issus des classes populaires.Enfants de la publicité, de la télévision, des clips et des séries télévisées, de la musique pop et des concerts, des jeux vidéos, d’internet et de la bande dessinée, nous entendons mettre cet héritage au service d’une dramaturgie multiple. Aussi bien influencés par Beyoncé que par Proust, nous pensons que ce mélange est une richesse à mettre sur le plateau, une combinaison supposée contradictoire que nous voulons assumer et défendre.

Nous avons envie de donner la parole aux minorités, aux exclu.e.s, aux marginaux.ales, aux déviant.e.s, aux monstres, aux tordu.e.s, aux inadapté.e.s, aux anormaux.ales, convaincus que cette parole nous concerne tous et fait partie de nous. Ce qui nous intéresse c’est la zone d’ombre qu’il y a en nous, la face cachée, souvent bridée, parfois obscure.Nous ne nous refusons aucun matériau. Celui-ci peut aussi bien être un texte du répertoire qu’un ro-man, un essai, un scénario de film, un article de presse ou une chanson.

ES3-THEATRE c’est aussi la volonté de mettre en œuvre notre pensée en dehors du plateau, en pensant la périphérie des spectacles. Par exemple, en utilisant les réseaux sociaux comme un outil de transmission et de partage d’une connaissance ou d’une idée plutôt que comme simple outil de diffusion massive.

ES3-THEATREOH VIERGE MARIE ! TOI QUI

L’AS EU SANS L’AVOIR FAIT.

FAIS QUE NOUS LE FASSIONS SANS L’AVOIR.

Blindsee // Jan Zwart

es3theatre.com25, rue Escudier 92100 Boulogne-Billancourt / [email protected] / 06.71.50.23.51

SIRET 812 710 473 000 16 - APE 9 001 Z

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MATTHIEU DANDREAU // MISE EN SCÈNEFormé au jeu au Conservatoire National de Région de Clermont-Ferrand , il en sort diplômé en 2006 après y avoir mis en scène le prologue de La dispute de Marivaux écrit par Patrice Chéreau & François Regnault et Angels in America de Tony Kushner. En Auvergne, il travaille en tant qu’assistant à la mise en scène auprès de Jean-Claude Gal ou d’Isabelle Krauss et met en scène Bang, Bang, you’re dead! de William Mastrosimone, texte qui parle des tueries dans les lycées américains. Il reprend ses études et obtient une Licence d’études théâtrales à la Sorbonne-Nouvelle puis un Master mise en scène & Dra-maturgie à l’université Paris-Ouest dans lequel il est formé par David Lescot, Philippe Quesne, Philippe Adrien, Dominique Boissel... En 2016, il est assistant stagiaire à la mise en scène de Krzysztof Warli-kowski sur Phèdre(s), co-présente avec Eugen Jebeleanu une lecture à la Comédie Française pour le colloque « Remettre en jeu le passé ». En 2017, il est assistant à la mise en scène D’Ivo Van Hove pour le reprise et la tournée de Vu du pont. En 2018, il est en résidence à l’Espace Icare à Issy-les-Moulineaux dans le cadre du dispositif Carte Blanche à la jeune création avec le projet Dionysos. Il est aussi assistant de Judith Depaule (Murs de Fresnes) et Charles Berling (Vivre sa vie).

EFI FARMAKI // ECRITURE GESTUELLEChorégraphe et danseuse grecque, elle suit des études en théâtre et danse contemporaine à Athènes. Elle vient s’installer en France en 2013 et poursuit à Paris sa formation professionnelle en composition chorégraphique au sein de l’Atelier de Paris/C.Carlson et du CND. Elle étudie également les danses traditionnelles grecques, indonésiennes et coréennes ainsi que le tango argentin. Son écriture chorégraphique est influencée par le butô qu’elle pratique depuis plusieurs années. En 2016, elle crée la compagnie Efi Farmaki Dance Comapny (EFDC). Elle est soutenue par la Fabrique de la Danse, L’Espace Icare et l’Abbaye de Royaumont. En parallèle de ses activités artistiques elle donne des ateliers de composition chorégraphique.

GRÉGORY FERNANDES // JEU (VERSION MÂLE)Parallèlement à des études d’Histoire de l’Art, il suit une formation de musique et de chant puis il entre au Conservatoire National d’Art Dramatique de Clermont-Ferrand dont il sort diplômé en 2006. Comme acteur, il a notamment travaillé sous la direction de Jean-Luc Guitton dans Le tribunal (Voïnovitch), Isabelle Krauss dans Avant/Après (Schimmelpfennig), Rachel Dufour dans L’annonce faite à Marie (Clau-del), Agathe Alexis et Alain Alexis Barsacq dans Huis clos (Sartre), Le pain dur (Claudel) et La nuit de l’ours (del Moral). En 2006, il adapte et met en scène L’écume des jours (Vian) qu’il créé à Clermont-Ferrand et à partir de 2007, il est assistant à la mise en scène d’Agathe Alexis. Il participe, comme collaborateur artistique du Théodoros Group, à la création de Norma Jeane m.e.s. John Arnold en janvier 2012 au Théâtre des Quartiers d’Ivry. La même année il entame une collaboration artistique avec le Deug Doen Group sur les créations de Peggy Pickit voit la face de Dieu (Schimmelpfennig) et Dans les veines ralen-ties (Granat) m.e.s. Aurélie Van Den Daele, créations en 2014, et joue dans Angels in America (Kushner)

L’ÉQUIPEm.e.s. Aurélie Van Den Daele. Il intègre la reprise de La Bande du Tabou, création collective des Brigades du Flore – Compagnie Narcisse. En 2017, avec sa compagnie : la Fabrique M7, il met en scène Tristesse animal noir (Hilling) à l’Atalante.

AURÉLIEN PULICE // COLLABORATION ARTISTIQUEEn 2008, il intègre l’École Normale Supérieure où il mène alors un double cursus en lettres classiques et d’études théâtrales. Il y est aussi formé au jeu et à la mise en scène par Brigitte Jacques-Wajeman, Caroline Marcadé ou encore Daniel Mesguich. Anne-Françoise Benhamou l’inite à la dramaturgie. La même année, il collabore à une traduction de Iphigénie à Aulis d’Euripide pour la Compagnie Iphigé-nie d’Estelle Baudou, il joue dans Philoctète (Sophocle), et met en scène Les Bonnes (Genet). En 2009, il apparaît dans le chœur des Bacchantes d’Euripide (m.e.s. Laure Petit, Caroline Marcadé) avant de partir pour le Royaume-Uni. Là-bas, il interprète en anglais les pièces de Voltaire : Mahomet et Zaire (m.e.s. Jean-Patrick Vieu, Oxford, 2011) et met en scène Les Précieuses ridicules (Molière). A son retour en France en 2013, il joue dans Legs : Grenouilles, une réécriture des Grenouilles d’Aristophane (m.e.s. Thomas Morisset, Paris, 2013), mais aussi sous la direction de Daniel Mesguich dans Rouen, la tren-tième nuit de mai 31 (Hélène Cixous) et Le Diable et le bon Dieu (Sartre). Il rédige actuellement une thèse en langue et littérature grecques sur la réception de l’historien Thucydide et enseigne les lettres classiques et le théâtre en classes préparatoires (Lycée Edouard Herriot).

MARIE QUIQUEMPOIS // JEU (VERSION FEMELLE)Formée au jeu en Martinique, elle joue pour la compagnie Théâtre Corps Beaux dans Manteca (Torriente) une création collective (prix de la presse du Festival Avignon 2007). Elle joue aussi dans Suicidame de et par Yoshvani Médina, Les Monologues du Vagin (Ensler) m.e.s. Yoshvani Medina. De retour à Paris, elle joue à deux reprises sous la direction de Quentin Defalt dans Contes (d’après Andersen et Grimm) et La Reine des Neiges (d’après Andersen). Elle s’investit par la suite dans le Deug Doen Group pour lequel elle joue dans plusieurs mises en scène d’Aurélie Van Den Daele : Top Girls (Churchill), 3X Anna B., Dans les veines ralenties (Granat), Angels in America (Kushner). En 2017, elle joue dans Tristesse animal noir (Hilling) m.e.s. Grégory Fernandes.

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INFLUENCES // RÉFÉRENCESCLIP_ These boots are made for walkin’ / Nancy Sina-tra / 1966_ Forgive me / Austra / real. Claire Edmondson / 2013_ Formation / Beyoncé / Melina Matsoukas / 2016

TELEVISION _ Girls / Lena Dunham / 2012-2017_ Transparent / Jill Soloway / depuis 2014+ Caitlyn Jenner / Élection de Miss France

PHOTOGRAPHIE_ Genitalpanik / Valie Export / 1969_ Red flag / Judy Chicago / 1971_ Like everyday / Shadi Ghadirian / 2000_ Fallen princesses / Dina Goldstein / 2009_ Judgments / Rosea Lake / 2013_ The identity project / Sarah Deragon / 2014_ Les autoportraits de Cindy Sherman

CONCERT_ The Mrs. Carter show world tour / Beyoncé / 2013

PERFORMANCE_ Reality is porno & life is but a meme / Signe Pierce / 2017

MUSIQUEYoko Ono / Beyoncé / Tina Turner / Kate Bush / Björk / Grace Jones / Bikini Kill / Nico / Joan Baez / Yelle

LITTERATURE_ Déclaration des droits de la femme et de la ci-toyenne / Olympe de Gouges / 1791_ Le deuxième sexe / Simone de Beauvoir / 1949_ Une si longue lettre / Mariama Bâ / 1979_ Femmes qui courent avec les loups / Clarissa Pinkola Estés / 1996_ King kong théorie / Virginie Despentes / 2006_ Le conflit, la femme et la mère / Elisabeth Ba-dinter / 2010_ La plus belle histoire des femmes / Françoise Héritier, Nicole Bacharan, Sylviane Agacinski & Michelle perrot / 2011_ Culottées / Pénélope Bagieu / 2016+ les poèmes de Sylvia Plath ou Louise Labé

ARTS PLASTIQUES_ Judith décapitant Holopherne / Artemisia Gen-tileschi / 1612_ Hon (Elle) / Niki de Saint Phalle / 1966_ Maman / Louise Bourgeois / 2000+ oeuvres de Sally Hewett

HISTOIRERosa Parks / Simone Veil / Les suffragettes / New York radical women

ASSOCIATIONOsez le féminisme / La barbe / FEMEN / Paye ta shnek / Vagina guerilla

° Dans la version numérique : Cliquez sur certaines références pour les retrouver sur internet °

FÉMINISME & RÉSEAUX SOCIAUXQue l’on soit féministe ou non, nos icônes et nos modèles sont malheureusement trop peu souvent des femmes. Pour remédier à cela et afin que chacun puisse enrichir son propre répertoire en (re)décou-vrant des artistes femmes, nous proposons des sélections 100 % féminines dans différents domaines artistiques :- Deux playlist musicales disponibles sur Deezer ou Spotify : l’une proposée par la compagnie, l’autre collaborative, dans laquelle chacun peut apporter sa contribution.- Un regroupement d’œuvres de photographes sur Tumblr.- Une bibliothèque & une cinémathèque idéales sur Senscritique. - Une chaîne de streaming regroupant des clips réalisés par des femmes pour des interprètes femmes sur Youtube.- Un aperçu du travail de plasticiennes, de peintres, de street artist... sur Instagram.- La diffusion régulière d’une information féministe (avancées notoires, sexisme ordinaire, slogans fémi-nistes...) sur Twitter.

FREE DANCEFLOOR // DJ SET FÉMININ & FÉMINISTEEn collaboration avec une DJ, la compagnie propose une programmation musicale entièrement fémi-nine, mixée en direct, permettant à chacun de danser tout en (re)découvrant des musiciennes ou des chanteuses. Ce moment permettant aussi de penser différemment l’après-spectacle.

AUTRES FORMES_ Lecture de poésie féminine, féministe et/ou érotique._ Performance ‘‘Ceci est mon corps ?’’. Durée : 10 min._ Exposition de pancartes et slogans féministes en partenariat avec des associations féministes.

ATELIERS_ Ecriture _ Penser et écrire son discours féministe à partir d’un corpus de textes proposés par la com-pagnie (notamment Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozi Adichie)_ Théâtre _ Initiation au jeu / Discours / Performance... à partir d’un corpus de textes proposés par la compagnie_ Pancartes & Slogans féministes _ En se servant de l’histoire des manifestations féministes, trouver son slogan propre et confectionner sa pancarte._ Web & Réseaux sociaux _ Utiliser l’ultra-connexion qu’engendre les réseaux sociaux pour en faire des outils de communication massive de la cause féministe / Réfléchir au contenu des réseaux sociaux utilisés par la compagnie pour donner à voir les oubliées de l’histoire de l’art.

EN PÉRIPHÉRIE DU SPECTACLE

°Voir le dossier ‘‘Périphérie du spectacle’’ pour en savoir plus°