Devenons les témoins - Theatre-contemporain.net

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Devenons les témoins de la merveille du monde créé

et non les témoins perfides et consentants de son naufrage.

Christiane Singer

SOMMAIRE ÉDITO

Vous avez été 49 119 spectateurs dont 26,60 % d’abonnés supplémentaires à suivre la saison 2014-2015. Ces chiffres témoignent sans aucun doute de la volonté de chacun de main-tenir une relation à la culture et à l’art vivant où se nourrit notre perception de nous-mêmes et des autres.Cette volonté commune se trouve encouragée et confortée par la construction programmée d’un théâtre entièrement dédié à la scène natio-nale, théâtre attendu depuis bientôt vingt ans par les publics et les artistes.Ce bâtiment, qui va apparaître dans les toutes prochaines années, sera un foyer de reconnais-sance, d’échanges d’imaginaires, de partages d’expériences sensibles pour tous ceux qui souhaitent et souhaiteront voir exister ce qui donne davantage de sens et de valeur aux flots qui traversent nos vies.Dans ce pays où diminuent drastiquement les subventions allouées aux lieux de culture, aux festivals, aux compagnies, nous connaissons à Clermont-Ferrand une exception culturelle municipale.Première ville à signer le pacte mis en place par le ministère de la Culture et de la Communication garantissant les apports finan-ciers de chacun jusqu’en 2017, elle bénéficie

de l’élan impulsé par un Maire et ses élus qui portent le projet magnifique d’un théâtre neuf, affecté au mieux vivre ensemble et dont la conception sera confiée à un grand architecte.Ces perspectives et appuis nous donnent confiance et espoir pour franchir une période agitée de profondes mutations de la société, où l’on voit la recomposition de l’organisation territoriale, et une révision des missions de l’État.Il est par ailleurs réconfortant de constater que des spectateurs de plus en plus nombreux souscrivent au mécénat, marquant leur attache-ment à cette vigueur artistique qui parcourt nos saisons. Cet engagement, au-delà d’un apport financier, devient mouvement de personnes privées et d’entreprises qui veulent affirmer la nécessité d’un droit à la culture pour tous, en renforçant la place et le rôle de la scène natio-nale sur notre territoire.De nos femmes et de nos hommes politiques, nous attendons bien sûr qu’ils nous suivent, mais aussi qu’ils nous guident, qu’ils nous poussent avec enthousiasme et responsabilité sur les chemins aventureux et passionnants de la création artistique, dans sa plus libre expression.

Jean-Marc Grangier

ÉDITO.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Le Mariage de Figaro .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 4

Portrait Sasha Waltz .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Körper .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. 8

Les Songes de Léo .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MUSIQUE. 10

L’Avare .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 12

Répétition .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 14

Dialogue with Rothko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. 16

Tempus Fugit ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CIRQUE. 18

The Valley of Astonishment.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 20

Interview Marie-Hélène Estienne .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Ces gens là .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 24

My Rock .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. 26

Avant que j’oublie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 28

Dancing Grandmothers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. . 30

Portrait Krzysztof Warlikowski .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Les Français .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 34

Notre Faust – Saison 1.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 36

Les Sonates du rosaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MUSIQUE. . 38

Badke .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. . 40

Retour à Berratham .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE-THÉÂTRE. . 42

MMMM .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LECTURE-MUSIQUE-VIDÉO.. 44

Roberto Zucco .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 46

Interview Richard Brunel .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Voyage dans l’univers d’Antoni Gaudí .. . . . . MUSIQUE. 50

Bosque Ardora .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. 52

Marcel .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 54

Alcool, un petit coin de paradis .. . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 56

¡Esmérate! .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE-DANSE. 58

Guests .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DANSE. 60

Interview Josette Baïz .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Brad Mehldau Trio .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MUSIQUE. 64

Phèdre(s) .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THÉÂTRE. 66

COPRODUCTIONS./.CRÉDITS.PHOTOS.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

ABONNEMENT. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

BULLETINS.D’ABONNEMENT. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

BILLETTERIE. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

INFORMATIONS.POUR.LE.PUBLIC. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

LIEUX.DES.REPRÉSENTATIONS.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

SITE. INTERNET./.BOUCHE.À.OREILLE./.À.GAGNER... . . . . 8 1

AUX.CÔTÉS.DES.ENSEIGNANTS. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

AUTOUR.DES.SPECTACLES. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83

MÉCÉNAT.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

CALENDRIER.DE.LA.SAISON.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

ÉQUIPE.DE.LA.COMÉDIE.ET.CONTACTS. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

« Le public assiste au spectacle, mais en même temps,

l’acteur assiste le public. »Peter Brook

« Vous ne vous êtes donné que la peine de naître… ». Il a suffi de cette réplique, adressée à son seigneur et maître le comte Almaviva, pour que le barbier Figaro devienne un mythe, un héros applaudi sur toutes les scènes où il s’est produit, quasiment sans interruption, du mois d’avril 1784 jusqu’à nos jours. Deux cent trente et une années de bons et loyaux services pour défendre un théâtre jubila-toire qui se moque des règles, joue avec le feu pour séduire encore et toujours ceux qui aiment assister à cette guerre des classes doublée d’une guerre des sexes. Triomphant de la censure, la pièce est devenue un hymne à la liberté et à l’égalité des droits, dépas-sant les frontières de son pays d’origine, hommage léger et efficace à l’esprit critique, à la défense des petits contre les grands, ces gens de pouvoir qui méprisent et écrasent.

C’est cette simplicité, cette adresse directe au public qui ont séduit la compagnie du Petit Théâtre Dakôté. Tour à tour acteurs-musi-ciens-chanteurs-serveurs-cuisiniers-régisseurs, la troupe envahit ce théâtre de tréteaux pour faire entendre les mots d’un auteur en veine d’effets comiques, derrière lesquels se joue un combat sans pitié. Un combat partagé avec Jean-Jacques Rousseau, lorsqu’il écrit dans son Contrat social : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. » L’incroyable talent de Beaumarchais est de révéler cette violence comme s’il n’y prenait pas garde, dans un jeu où les mots sont des armes, en privilégiant l’aspect ludique d’un théâtre fait de pirouettes et d’esquives. Ici le « plaisir de l’esprit » est un plaisir joyeux, qui se partage sans modération.

Mise en scène Christophe Bihel Assistant à la mise en scène Cédric Jonchière Musique Marguerite SaunierScénographie, costumes, accessoires Laure Guilhot, Christophe BihelCréation lumière Michel Druez

Avec Séverine Berthias, Valère Bertrand, Christophe Bihel, Bénédicte Flatet, Agnieszka Kolosowska-Bihel, Haris Resic, Marguerite Saunier, Dominique Terramorsi, Isabelle Védie

LE MARIAGE DE FIGAROBEAUMARCHAIS

CHRISTOPHE BIHEL

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Spectacle en tournée en Auvergne

Vendredi 18 septembre à 20:30à Mozac (63) salle de l’Arlequin En coréalisation avec la Ville de Mozac.Réservations au Leclerc d’Enval, Office de tourisme de Riom ou sur place le jour du spectacle

Dimanche 20 septembre à 15:30Domaine royal de Randan (63) En coréalisation avec l’Association des amis de RandanRenseignements 04.70.41.57.86

Vendredi 13 novembre à 20:45à Brioude (43) Halle aux grains En coréalisation avec la Ville de Brioude Renseignements 04.71.74.56.01

Dimanche 15 novembre à 15:00à Chabreloche (63) salle Fernand-BernardEn coréalisation avec la Communauté de communes de La Montagne Thiernoise, avec le soutien de la Commune et des amis de la bibliothèque de Chabreloche. Renseignements 04.63.62.30.00 ou 04.73.51.87.89

Mardi 24 novembre à 20:30Lycée agricole de Rochefort-Montagne (63). En coréalisation avec le lycée agricole Renseignements 04.73.65.82.89

Vendredi 27 novembre à 20:30à Gerzat (63) salle Le GalionEn coréalisation avec la Ville de GerzatRenseignements 04.73.25.76.27

Coproduction la Comédie de Clermont-FerrandRéservation uniquement auprès des lieux ci-dessous

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Raconter la vie artistique de Sasha Waltz, faire son portrait, n’est pas chose aisée tant son parcours est riche d’expériences et d’aventures qui se sont enchaînées. Si l’on devait résumer en deux mots les trente ans pendant lesquels elle s’est consacrée à la danse, il faudrait choisir « fidélité » et « rupture ». Fidélité à une façon unique de travailler avec ses danseurs et ses collaborateurs artistiques, rupture quand elle a le sentiment qu’elle n’a plus les moyens de sa liberté et de ses choix.L’histoire débute à Karlsruhe en 1968 lors-qu’elle commence les cours de danse à l’âge de cinq ans, dans l’école de Waltraud Kornhaas comme élève de Mary Wigman – tous deux maîtres incontestés de la danse expression-niste allemande – ce qui lui donne une solide formation classique. Mais, certaine de ne pas vouloir devenir une danseuse « classique », elle choisit de partir en 1983 pour Amsterdam afin de s’inscrire à la « School for New Dance Development », école dont l’enseignement est axé sur la danse post-moderne américaine, qui privilégie beaucoup l’improvisation. Après avoir obtenu le diplôme décerné par cette école réputée, elle décide une nouvelle fois de s’exiler, convaincue qu’elle ne pourra pas, artistiquement parlant, développer son propre projet dans cette ville. Elle choisit cette fois New York, à la recherche d’expériences au sein de compagnies mais aussi pour travailler avec des chorégraphes différents et s’enrichir à leur contact. Elle croise Pooh Kaye, Yoshiko

Chuma, Lisa Kraus, avant de revenir en Europe pour rencontrer encore et toujours d’autres artistes, chorégraphes, danseurs ou musiciens comme Mark Tompkins, Laurie Booth, Tristan Honsinger, Frans Poelstra, Josef Nadj… En 1992 lui arrive une invitation qui va changer radicalement ce parcours de rencontres, celle du Künstlerhaus Bethanien de Berlin – la rési-dence d’artistes – qui lui propose de diriger un projet interdisciplinaire d’improvisations nommé Dialoge. Ce sera le début de son installation quasi définitive dans cette ville, où elle va mener successivement la plupart de ses créations.Au terme de ce projet, elle décide de consti-tuer sa propre compagnie, Sasha Waltz & Guests, administrée par celui qui deviendra son mari, Jochen Sandig. Acteur incon-tournable de la vie artistique alternative berlinoise, il découvrira le lieu où s’installe la compagnie en 1996, Les Sophiensæle, ancienne maison des artisans construite en 1904 dans le quartier de Berlin Mitte. Mais avant de s’établir dans ces murs, Sasha Waltz va travailler à une première trilogie, la Travelogue-Trilogie, qui la fera reconnaître comme l’une des personnalités les plus en vue du monde chorégraphique allemand. Elle développe alors ce qui constituera le socle de ses propositions artistiques futures : « un envi-ronnement concret, narratif et des personnages bien définis, inspirés de la vie quotidienne ». On retrouve dans ce travail une filiation avec celle

qui incarne le renouveau de la danse allemande, Pina Bausch et sa « danse-théâtre », mais avec un regard sur le corps très différent, venu sans doute de l’admiration que Sasha Waltz porte aux peintres Jérôme Bosch, Michel-Ange, Marcel Duchamp ou Brueghel l’Ancien, à partir duquel elle imagina Na Zemlje (Sur terre), qui brossait le quotidien d’un village après Tchernobyl.Entre 1996 et 2000 se succèdent à Berlin toute une série de chorégraphies présentées dans différents espaces, sans doute parce que, fille d’architecte, elle entretient un lien très étroit avec les bâtiments dans lesquels elle travaille, recherchant inlassablement comment ils peuvent agir sur ses créations, proposant sans cesse un aller-retour entre l’œuvre chorégra-phique et le lieu de représentation. L’expérience la plus marquante de cette démarche sera la présentation de la première partie d’une seconde trilogie, sur le thème du corps, dans le Musée juif de Berlin en cours de finition, conçu par son ami l’architecte Daniel Libeskin. Intitulée Körper, la pièce sera reprise en 2000 dans le théâtre de la Schaubühne, qu’elle codirige alors depuis peu avec le metteur en scène Thomas Ostermeier. Pièce phare de son répertoire, elle se joue aujourd’hui encore en tournée dans le monde entier. Cette nomination à la tête du plus grand théâtre de Berlin va permettre à Sasha Waltz de développer des projets ambitieux – sa troupe regroupant à l’époque 26 danseurs –, mais assez vite, elle se rendra compte des difficultés que représente la gestion d’un lieu aussi lourd, avec ses deux cent cinquante permanents et le partage de cet outil de production.Elle reprend donc sa liberté en 2005. Après quelques mois de silence et de réflexion, elle réinstalle sa compagnie aux Sophiensæle et joue dans tous les lieux provisoires pouvant accueillir ses spectacles, en particulier les musées encore vides comme le Neues Museum

de Berlin dessiné par David Chipperfield – où elle présente Dialoge 09 Neues Museum (2009) – ou dans les lieux interdisciplinaires comme le ZKM de Karlsruhe (2013). Cette étape dans son parcours professionnel lui donne des possibilités et des envies nouvelles. Invitée par les directeurs d’opéras, elle propose des « opéras-chorégraphiques » ou des œuvres de « musique-théâtre-chorégraphies ». D’abord Didon et Énée au Grand Théâtre de Luxembourg et au Staatsoper de Berlin, puis en 2007 Médée, sur une musique de Pascal Dusapin et un livret de Heiner Müller, Roméo et Juliette sur une musique d’Hector Berlioz à l’Opéra de Paris. Suivront Passion de Pascal Dusapin, Matsukaze du compositeur japonais Toshio Hosokawa au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, Le Sacre du printemps (2013) et Tannhäuser de Richard Wagner (2014) avec le chef d’orchestre Daniel Barenboim, Orfeo de Monteverdi (2015).Mais le cœur de son travail reste la danse, cet art qu’elle questionne sans relâche avec sa compagnie, une troupe cosmopolite de danseurs venus du monde entier, avec lesquels elle effectue toujours une très longue prépa-ration, parfois de plus d’un an. Pendant ces périodes, les phases de recherche et les entre-tiens avec les interprètes constituent la matière première du projet et représentent une des caractéristiques essentielles de son travail. Ce socle fondamental à partir duquel elle crée ses spectacles n’exclut pas une évolution constante, la recherche d’esthétiques nouvelles, de confrontations avec les autres formes artis-tiques : vidéo, peinture, architecture, musique, littérature… Artiste d’une exigence absolue, privilégiant l’interdisciplinaire plutôt que le repli sur ses propres pratiques, Sasha Waltz est aujourd’hui l’une des références capitales du monde chorégraphique européen.

Sasha Waltz

Portrait

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KÖRPERSASHA WALTZ

Le corps dans tous ses états, le corps dans toutes ses expressions, le corps exposé dans des tableaux vivants hors de tout élément narratif. Corps concrets, corps manipulés, chacun de ces corps raconte une histoire, celle de son inter-prète, telle qu’elle a pu être racontée à Sasha Waltz dans les entretiens préliminaires qu’elle a menés avec chaque danseuse et danseur, avant de les choisir pour réaliser avec eux cette étonnante chorégraphie. « Ceci est mon corps », semblent-ils dire, un corps que l’on peut découper organe par organe, muscle par muscle, que l’on peut acheter et vendre, que l’on peut reconstituer en pièces et morceaux. Des corps qui racontent aussi le quotidien quand ils sont mis en scène dans les activités banales d’une vie au jour le jour. Ils chutent, effleurent le plateau et le traversent, en solo ou en groupe, dans des figures toujours spec-taculaires, troublantes, audacieuses, violentes parfois, comme peut l’être la confrontation

de ces danseurs qui se touchent, s’affrontent, se prennent à pleines mains, se choquent et s’entrechoquent. À vue d’œil le corps se trans-forme et se métamorphose, devient animal et explose au gré des lumières qui créent sur le plateau des espaces dramaturgiques d’où sont bannis tout lyrisme, toute beauté formelle gratuite, toute illustration. On est loin des corps exposés sur le papier glacé des magazines de mode tant les tableaux vivants ainsi compo-sés se succèdent, se chevauchent ou glissent lentement les uns sur les autres, révélant sans fausse pudeur l’angoisse de la mort tout autant que la joie du désir partagé. On va de surprises en surprises, de visions en visions, fasciné par la révélation de ce qui est le plus intime de nos corps, ce qui peut être le plus caché, le plus enfoui. Tout s’accorde sur le plateau pour créer une tension émotionnelle sans complaisance, dont il est difficile de sortir sans être profon-dément troublé.

Vendredi 9 et samedi 10 octobre à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 30

Direction, chorégraphie Sasha Waltz

Musique Hans Peter KuhnScénographie Thomas Schenk, Heike Schuppelius, Sasha WaltzCostumes Bernd SkodzigCréation lumière Valentin Gallé, Martin HaukRépétiteurJuan Kruz Diaz de Garaio Esnaola

Avec Davide Camplani, Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, Luc Dunberry, Annette Klar, Nicola Mascia, Grayson Millwood, Michal Mualem, Virgis Puodziunas, Yael Schnell, Claudia de Serpa Soares, Xuan Shi, Takako Suzuki, Niannian Zhou

À part i r de 14 ans

SAVE THE DATE! SOIRÉE BERLINOISE – DJ SET

Samedi 10 octobre à partir de 23:00 Halle de l’école d’architecture

—Dans le cadre de l’événement lié au

déménagement de l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand.

En partenariat avec le BDEA.

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LES SONGES DE LÉOMORGANE IMBEAUD

Léo est un petit garçon-félin gracieux qui ressemble à beaucoup d’autres enfants-félins. Les yeux pleins de curiosité pour le monde qui l’entoure et le nez à l’affût des odeurs de ce qui pousse autour de lui, il serait presque banal si ce n’était une particularité, une étrangeté, quelque chose de différent : Léo n’a qu’une oreille pour entendre les bruits qui racontent l’animation de la forêt où il vit. Cette marque distinctive lui cause cependant beaucoup de problèmes car elle lui fait ressentir cruellement le rejet dont il est victime de la part des autres, les « normaux ». Jusqu’au jour où il rencontre une petite boule de plume qui va l’entraîner dans un voyage aux multiples rebondissements. Morgane Imbeaud, la remarquable chanteuse du groupe Cocoon, a écrit ce premier texte et composé les musiques qui accompagnent le

parcours initiatique de Léo, dessiné par l’illus-trateur Christophe Chabouté. En dix chapitres, beaucoup d’images et quelques chansons écrites spécialement par Jean-Louis Murat, nous seront racontés la tristesse de la solitude mais aussi l’enthousiasme de la découverte de contrées nouvelles. Cette recherche d’un monde meilleur peut parfois se transformer en peur de l’inconnu et révéler la force négative de la culpabilité et de la déception, face aux amis ou faux-amis. Cependant, au terme de son périple, le jeune Léo prend conscience de la nécessité de s’accepter tel qu’il est en dénon-çant une normalité qui brutalise ceux qui ne sont pas comme les autres. Un conte musical enchanteur, parfois sombre mais totalement féerique, comme un rêve troublant traversé de cauchemars.

Mercredi 14 et jeudi 15 octobre à 20:30Opéra-Théâtre

RÉSIDENCE DE CRÉATION À CLERMONTà la Coopérative de Mai

et à l’Opéra-Théâtre

COPRODUCTION LA COMÉDIE DE CLERMONT ET LA COOPÉRATIVE DE MAI

Écrit et composé par Morgane ImbeaudTextes Morgane Imbeaud et Jean-Louis MuratIllustrations Christophe ChaboutéDirection artistique Morgane Imbeaud et Alexis MagandArrangements musicaux Guillaume BongiraudSupervision animation Joann Guyonnet

Avec Guillaume Bongiraud (violoncelle), Yannick Demaison (basse/claviers), Morgane Imbeaud (chant et piano), Samantha Julien (percussions), Julien Quinet (trompette) (distribution en cours)

Création – à part i r de 12 ans

BOUCHE À OREILLE Samedi 3 octobre 11:00

Avec Morgane Imbeaud, Françoise Glière

et Nadège Prugnard + Live acoustique

(p. 81)

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L’AVAREMOLIÈRE

LUDOVIC LAGARDE

Inoubliable Harpagon qui depuis trois siècles et demi incarne la cruauté d’un vice dont Molière a su faire une comédie à la mécanique impa-rable, celle d’un aveuglement obsessionnel qui par instants touche à la tragédie. C’est dans un univers très contemporain que Ludovic Lagarde installe ce nouvel Harpagon, qui, dans une course effrénée, tente d’accumuler et de faire prospérer une fortune plus ou moins bien acquise. Toujours sur le qui-vive, toujours attentif et en éveil, ne laissant aucun moment de répit à ceux qui l’entourent, famille ou domes-tiques. Laurent Poitrenaux campe un avare hors des caricatures, plutôt chef d’entreprise, écrasant tout sur son passage, multipliant les activités dans une maison où la vie quotidienne est empêchée, optimisée à l’extrême pour être systématiquement de moindre coût, où il faut circuler entre caisses et marchandises en tout

genre. Cet avare désire toujours aussi amoureu-sement l’argent, mais cette passion unique et dévorante le rend parfois touchant de faiblesse, quand il expose ses blessures, ses failles, son impuissance et ses souffrances, pleurant son argent disparu comme un père pourrait le faire de son enfant. Comme toujours dans les grands textes du génial Molière, le tragique affleure dans les scènes de pure comédie et le rire s’éteint parfois pour revenir plus fort encore, plus libérateur dans les secondes qui suivent. La comédie est ici une force de combat et de polé-mique toujours aussi utile dans notre monde où l’argent « règne en despote ». Elle se présente « sans perruques et sans chandeliers », faisant résonner une parole venue d’une époque un peu lointaine qui cependant parle de la nôtre, sans qu’il soit nécessaire de la trahir.

Lundi 2, mardi 3, mercredi 4 et jeudi 5 novembre à 20:00

Maison de la culture salle Jean-CocteauDurée 2 heures 40

Mise en scène Ludovic Lagarde

Scénographie Antoine VasseurLumière Sébastien MichaudCostumes Marie La RoccaMaquillage et coiffureCécile KretschmarMusique Pierre-Alexandre « Yuksek » BussonDramaturgie Marion StouffletSon et vidéo David Bichindaritz

Avec Laurent Poitrenaux, Christèle Tual, Julien Storini, Tom Politano, Myrtille Bordier, Alexandre Pallu, Marion Barché, Louise Dupuis

Et la participation des élèves de la classe de La Comédie de Reims, promotion 2013-2015

À part i r de 12 ans

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RÉPÉTITIONPASCAL RAMBERT

Emmanuelle (Béart) actrice, Audrey (Bonnet) actrice, Denis (Podalydès) auteur et Stanislas (Nordey) metteur en scène, quatre vieux amis qui ont fait du théâtre ensemble pendant deux décennies sont réunis dans une salle de répé-tition pour écouter celui d’entre eux, Denis, qui vient d’écrire une biographie de Staline. Ce moment de travail pourrait se dérouler très classiquement si, par hasard, Audrey n’avait pas vu Denis jeter un regard à Emmanuelle dans lequel elle a lu autre chose qu’un regard profes-sionnel, un regard amoureux. C’est à partir de ce petit incident que Pascal Rambert construit les quatre monologues qui vont se succéder en créant une tension si forte qu’elle risque de faire exploser ce petit monde d’artistes relati-vement confortable. Au fur et à mesure que la parole se libère, on perçoit derrière la crise sentimentale que traverse un groupe d’amis l’expression plus profonde d’une crise géné-rationnelle, d’une crise qui remet en cause les pratiques artistiques traditionnelles. Mais en choisissant de mettre au cœur du projet de

ses artistes un livre sur Staline, Pascal Rambert élargit son propos et pose un regard critique sur l’effondrement d’un système. Un système idéologique qui portait l’espérance de millions d’hommes trahis par ceux qui, pour assurer et maintenir leur pouvoir, ont construit des remparts de cadavres et rempli des fleuves de sang. Crise émotionnelle individuelle et crise de l’engagement politique – ces crises que traverse une génération orpheline de ses espérances – se rejoignent pour dire un aujourd’hui où il est nécessaire mais difficile de reconstruire, d’in-venter, de se projeter dans un avenir que l’on voudrait radieux. Les mots puissants de Pascal Rambert sont ici à l’égal de ceux qu’il faisait éclater dans Clôture de l’amour, jamais teintés de cynisme ou de pessimisme, mais le plus souvent d’une auto-ironie pleine d’humour. Ils résonnent avec force dans la bouche d’ac-teurs habités, précis, émouvants, qui portent cette superbe autobiographie à quatre voix, véritable appel aux nouvelles générations, celles qui devront « mordre » pour se faire entendre.

Vendredi 13 et samedi 14 novembre à 20:00Dimanche 15 novembre à 15:00

Maison de la culture salle Jean-CocteauDurée 2 heures 25

COPRODUCTION LA COMÉDIE DE CLERMONT

Texte, mise en scène, chorégraphie Pascal Rambert

Scénographie Daniel JeanneteauLumière Yves GodinMusique Alexandre MeyerCostumes Raoul Fernandez, Pascal RambertAssistant à la mise en scène Thomas Bouvet

Avec Emmanuelle Béart,Audrey Bonnet,Stanislas Nordey,Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Françaiseet Claire Zeller

Le texte Répétition est publié aux Solitaires Intempestifs

BOUCHE À OREILLE Samedi 14 novembre 11:00Avec l’équipe artistique

(p. 81)

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DIALOGUE WITH ROTHKOCAROLYN CARLSON

C’est à une rencontre au sommet entre deux formes d’art que nous convie Carolyn Carlson, pour rendre compte du choc qu’elle a ressenti en admirant pour la première fois une œuvre du peintre Mark Rothko. Cet artiste américain d’origine lettone, devenu célèbre dans les années 50 avant de se suicider en 1970 à l’âge de 67 ans, a laissé une œuvre majeure recon-nue dans le monde entier. Caractérisée par la superposition d’aplats rectangulaires aux limites imprécises sur un fond de couleur, cette œuvre en constante évolution s’est toujours fixé un but, peindre ensemble « le fini et l’infini ». La toile qui est à l’origine de la proposition choré-graphique de Carolyn Carlson, Black, Red over Black on Red, date de 1964 et appartient aux collections du Centre Pompidou à Paris. Elle est totalement exemplaire de la démarche de Mark Rothko puisqu’elle correspond au travail sur la couleur rouge qui marquera ses ultimes recherches picturales. Une couleur choisie tant

pour la force des émotions qu’elle suscite que pour sa symbolique cérémonielle et qui permet tous les jeux possibles entre ombre et lumière, surtout quand il l’associe à son autre couleur fétiche, le noir. L’intensité visuelle de cette œuvre, sa beauté, son étrangeté, sa profondeur, ont amené la chorégraphe à publier un texte poétique, Dialogue avec Rothko, avant d’ima-giner un spectacle qui permettrait peut-être de pénétrer « les plus intimes secrets » que la toile conserve en elle. Seule en scène, Carolyn Carlson crée un univers de sons, d’images et de lumières qui donne à cette silhouette élégante à la présence magnétique une grâce et une puissance qui habitent aussi bien les amples mouvements fluides de son corps que les gestes saccadés qui caractérisent son art. Le peintre et la danseuse, qui ne se sont jamais rencontrés, sont unis dans cette méditation hors du temps et dans le présent d’un hommage sensible et mystérieux.

Mercredi 18 et jeudi 19 novembre à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 10

Chorégraphie, interprétation, textes Carolyn Carlson

Conseil à la mise en scène Yoshi OïdaComposition des musiques de scène et violoncelle live Jean-Paul DessyVoix homme Juha MarsaloCréation lumière et scénographie Rémi NicolasCostumes Chrystel Zingiro

Le texte Dialogue avec Rothko est publié aux Éditions Invenit, collection Ekphrasis

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TEMPUS FUGIT ?UNE BALLADE SUR LE CHEMIN PERDU

CIRQUE PLUME

Trente ans c’est peut-être le plus bel âge de la vie pour le Cirque Plume qui semble vieillir sans aucune ride, sans avoir perdu aucun de ses désirs, de son talent, de son originalité. Mâts chinois, travail sur fil, danse, magie, numéros d’équilibre et de cabaret se succèdent dans un programme fidèle à la tradition de ce cirque célèbre pour avoir renouvelé dans les années 80 les pratiques circassiennes. Une tradition avec un souffle nouveau apporté par les jeunes inter-prètes de ce spectacle refusant une fois encore le cadre habituel de la piste en rond pour préfé-rer la boîte noire, ici très colorée, du théâtre ou du music-hall, celle de l’illusion et du rêve. Assumant la fragilité, l’équilibre instable, la légèreté, la poésie pure et l’humour, véritables marques de fabrique de ce cirque trentenaire, les artistes de la nouvelle troupe du Cirque

Plume sont bien sûr dans le souvenir du passé mais un souvenir réinterprété pour les specta-teurs d’aujourd’hui. Pas besoin de connaître l’histoire de cette compagnie pour apprécier ce qui est offert sans retenue sur ce plateau multi-colore. Pas de nostalgie, pas de regrets d’un âge d’or s’effaçant doucement mais la virtuosité, la générosité investies dans une aventure toujours en mouvement faite des improvisations de chacun des participants aux talents multiples. « Acteurs de cirque », comme ils aiment à se nommer, les treize musiciens, clowns, danseurs, acrobates, passent d’un registre à l’autre sans un instant de répit, disparaissant et réapparais-sant sans cesse pour amuser petits et grands. Moment d’échange rare entre les générations qui se trouvent réunies pour partager cette « ballade » sensible, drôle et émouvante.

Samedi 28 novembre et samedi 5 décembre à 19:30Dimanche 29 novembre et dimanche 6 décembre à 15:00

Mardi 1er, mercredi 2, jeudi 3 et vendredi 4 décembre à 20:30

Maison de la culture salle Jean-CocteauDurée 1 heure 40

Écriture, mise en scène, scénographie et direction artistique Bernard KudlakComposition, arrangements et direction musicale Benoit Schick et un petit peu de Robert Miny

Création costumes Nadia Genez Création lumière Fabrice Crouzet Création son Jean-François MonnierInventions et machinerie Yan BernardCoaching animal Cyril Casmèze

Avec Nicolas Boulet, Marie-Ève Dicaire, Grégoire Gensse, Mick Holsbeke, Sandrine Juglair, Pierre Kudlak, Alain Mallet, Maxime Pythoud, Diane-Renée Rodriguez, Molly Saudek, Benoit Schick, Brigitte Sepaser, Laurent Tellier-Dell’ova

Tout publ ic – à part i r de 5 ans

L’ATELIER DU CIRQUE PLUMEProjection du documentaire d’Antoine Page, 85 minsamedi 28 novembre à 17:00 salle Georges-Conchon

Séance en partenariat avec le festival du film documentaire Traces de vies, l’Itsra et l’association

des amis de Traces de vies. Tarifs du festival

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THE VALLEY OF ASTONISHMENT

PETER BROOK ET MARIE-HÉLÈNE ESTIENNE

Il y a quelque chose de miraculeux dans le théâtre de Peter Brook et de Marie-Hélène Estienne qui réussit à rendre légère la gravité, à faire rire et à émouvoir presque en même temps, à nous rendre passionnant et ludique un voyage dans le cerveau d’une « synesthète », une femme qui associe tous les sens et possède une mémoire surdéveloppée… Cette traversée de « la vallée de l’étonnement » s’accomplit grâce à trois comédiens saisissants qui nous permettent de pénétrer dans les visions de cette femme dont la mémoire, une mémoire qui ne peut oublier, devient une machine à rêve permanente, une femme pour qui le A est noir, le E est blanc et le I est rouge… Poétesse malgré elle, supportant avec douleur cet état de phénomène qu’on exhibe dans les music-halls, Sammy nous devient extrêmement proche par la grâce fascinante de son inter-prète, Kathryn Hunter. Dans un décor épuré, une table et quelques chaises, en quelques

scènes courtes qui se succèdent, nous sommes entraînés avec humour et intelligence dans une réflexion sur la différence, sur la souf-france d’être autre, sur l’isolement qui en résulte. Tout ce qui est dit sur le plateau a été entendu par les deux metteurs en scène lors de rencontres avec les médecins qui soignent ou les patients qui subissent. Tout est vrai, tout est scientifiquement vérifié mais la magie du théâtre nous permet de l’entendre autrement, à hauteur d’homme et non de spécialiste, dans un partage nous associant pleinement à cette excursion en terre étrangère. Une fois encore « le théâtre de l’invisible rendu visible » fonctionne totalement, et comme cette femme qui mélange « sons et couleurs, goûts et mots, mémoires et images » nous passons « en un instant de l’enfer au paradis », saisis par une mise en scène où tout concourt à nous émer-veiller, l’espace, les lumières, la musique et le jeu des comédiens.

Texte et mise en scène Peter Brook et Marie-Hélène EstienneLumière Philippe Vialatte

Avec Kathryn Hunter, Marcello Magni(distribution en cours)et les musiciens Raphaël Chambouvet et Toshi Tsuchitori

Spectacle en anglais surtitré

Marcel avec Marcello Magni : du 6 au 10 avril (p. 54)

TELL ME LIES Projection du film de Peter Brook

Première séance mardi 8 décembre à 20:00Cinéma Les Ambiances – 7, rue Saint-Dominique

Tarif spécial 5,70 € avec la carte d’abonné de la Comédie

Jeudi 10 et vendredi 11 décembre à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 10

Pourquoi ce désir de revenir à un tra vail initié il y a quelques années ?Marie-Hélène Estienne : Parce que Peter Brook et moi-même avons toujours le sentiment d’une sorte d’inachevé. Ce sentiment est valable pour beaucoup de spectacles dont le sujet est très fort . C’est le cas aujourd’hui avec La Conférence des oiseaux qui est à l’origine de The Valley of Astonishment et ce sera bientôt le cas avec le Mahabharata. Il y a un fil ténu qui nous relie sans cesse à ces spectacles et parfois aux acteurs qui les ont interprétés, sans doute parce que ces spectacles sont très riches, et inépuisables comme source de réflexions nouvelles.

Pourquoi ce titre ? M.-H. E : C’est le nom de la sixième vallée que les oiseaux traversent au cours de leur périple.

Avec The Valley of Astonishment vous retournez vers un domaine que vous parcourez depuis longtemps : le cerveau humain…M.-H. E : Parce qu’on n’en finit jamais avec ce mystère, qu’il est impossible de cerner complètement. Pendant que nous préparions ce spectacle, nous pensions déjà à celui que l’on pourrait proposer ensuite sur le même sujet parce qu’une chose en amène toujours une autre et que notre curiosité est sans cesse en éveil. Pour construire The Valley of Astonishment nous avons d’abord fait des rencontres en compagnie des acteurs puis d’autres pendant la période des représentations, rencontres qui nous ont questionnés et nous questionnent encore et encore.

De quelle nature étaient-elles ?M.-H. E : De nature très diverse bien sûr. Nous avons d’abord beaucoup parlé avec des synesthètes, parce que nous savions ce qu’était la synesthésie mais surtout de façon livresque. Très souvent les rencontres se font par un enchaînement de rebondissements, chaque personne nous parlant d’une autre personne et ainsi de suite. Parfois ce sont les hasards d’une lecture ou d’une séance de cinéma. Un jour, par exemple, j’ai vu un film avec un magicien qui m’a beaucoup impressionnée et qui sert maintenant de modèle au personnage du magicien que joue Marcello Magni. Il s’appelait René Lavand. Quand nous avons travaillé avec un autre magicien pour préparer le spectacle, il nous a dit avoir été son élève, qu’il lui devait tout et en particulier son intérêt pour les sciences cognitives, très utiles pour lui quand il doit « duper » le public. En étudiant ces sciences cognitives, il

avait croisé des personnes que nous-mêmes avions rencontrées par d’autres biais. Ce sont tous ces entrelacs qui nous ont permis d’avancer dans ce territoire du cerveau et de la mémoire qui ne semble pas avoir de fin.

Les acteurs sont-ils associés à ce travail de recherche préalable ?M.-H. E : Le plus possible en fonction de nos moyens et de leur liberté d’acteurs. Ils participent parfois aux entretiens que nous avons avec les personnes que nous interrogeons. Mais bien sûr, il ne s’agit aucunement pour eux de copier ces interlocuteurs, de les représenter sur scène tels qu’ils les ont vus. Nous avons fait ensemble beaucoup de visites dans un hôpital de New York où les patients nous préféraient aux médecins car nous prenions le temps de les écouter attentivement, ce qui parfois est difficile pour des médecins peu nombreux par rapport aux patients. À cette occasion nous avons véritablement mesuré les terribles difficultés de ces synesthètes chez qui tous les sens se mélangent en permanence.

Quand vous parlez de ce travail on a le sentiment que vous devenez tous des chercheurs ?M.-H. E : Certainement puisque nous nous impliquons véritablement dans ces recherches… En sachant que chacun de nos spectacles n’est qu’un aboutissement temporaire qui va nous mener vers d’autres recherches, nous mener dans d’autres chemins, d’autres voies, d’autres découvertes.

Vous dites continuer à travailler pen dant les représentations ?M.-H. E : Bien sûr. Peter Brook fait des notes après chaque spectacle même si les représentations se déroulent sur plusieurs années. On peut ajouter ou supprimer, on peut creuser davantage, affiner. J’ai le souvenir d’un acteur de La Tempête de William Shakespeare que Peter Brook a fait travailler pendant près de 5 ans pour arriver à une sorte de perfection. Aucun des deux ne s’est lassé de ce travail en profondeur.

Est-ce ce travail permanent qui fait, selon vous, le succès que vous ren contrez avec le public ?M.-H. E : Oui, mais ce que vous appelez le succès de nos spectacles, je crois que cela vient des sujets que nous traitons et retraitons au fil des années. Pour moi, il ne peut y avoir de bon théâtre que s’il y a d’abord un bon « sujet ». Je vois souvent des spectacles de qualité dont on sort sans qu’il ne nous reste autre

chose qu’un bon moment de passé. Je crois que nos spectateurs sortent avec le souvenir du plaisir partagé mais aussi avec un questionnement, une interrogation qui continue à faire son œuvre une fois les lumières du plateau éteintes. C’est le choix du sujet qui est essentiel et je pense que tous ceux qui ont vu le Mahabharata en gardent encore des traces, comme nous-mêmes, ce qui d’ailleurs nous empêche de le reprendre intégralement tant nous en sommes encore habités. Nous pouvons seulement revenir sur une séquence dont nous avons le sentiment qu’elle n’avait été que survolée à la création.

Comment trouvez-vous vos sujets ?M.-H. E : C’est un processus assez complexe, ce qui explique que tous les projets de Peter Brook mettent des années à voir le jour. Il nous est arrivé de créer un spectacle plus de quinze ans après en avoir parlé pour la première fois. Nous mettons de côté un projet quand il ne nous semble pas entièrement réalisable, parfois il y a des événements extérieurs qui interviennent, certains projets ne trouvent pas les moyens de production nécessaires par exemple… Mais étrangement ils reviennent quelques années plus tard et trouvent le financement. Nous ne travaillons jamais à la commande mais au désir. Peter Brook est d’une très grande curiosité et les choix que nous pouvons faire correspondent toujours à une nécessité d’aborder certains sujets en pensant que si nous sommes intéressés, il y aura toujours des spectateurs pour nous suivre dans notre recherche, à condition de proposer un travail de qualité. Les acteurs sont visiblement essentiels dans votre travail…M.-H. E : Sans eux rien n’existerait, sans eux notre recherche serait totalement vaine. Ils sont l’élément essentiel de transmission et c’est la raison pour laquelle Peter Brook et moi-même prenons un très grand soin dans les choix que nous faisons. C’est une grande part de mon propre travail dans ma collaboration avec lui. Il arrive qu’entre le moment où nous voyons un comédien avec le désir de l’associer à notre travail et le moment où il va jouer avec nous il se passe plusieurs années. C’est le cas pour Kathryn Hunter qui joue dans The Valley of Astonishment que nous avions admirée dans des spectacles du Théâtre de Complicité mis en scène par Simon McBurney. Avant de collaborer aux mises en scène de Peter Brook, j’étais essentiellement chargée de lui présenter des acteurs car mystérieusement ma tête « enregistre » les acteurs quand je les vois et que je les aime.

Comment avez-vous cheminé de l’activité de casting-director à celle de metteuse en scène associée ?M.-H. E : Au tout début j’étais journaliste, critique de théâtre, mais je m’ennuyais beaucoup quand je voyais les spectacles. Il fallait donc que j’aille voir de plus près ce qui se passait dans le théâtre et en particulier dans celui de Peter Brook pour qui j’avais une très grande admiration. Cette curiosité m’a amenée

à devenir attachée de presse du Théâtre des Bouffes du Nord, puis assistante à la mise en scène au moment de La Conférence des oiseaux. Auparavant j’avais surtout été associée à la préparation en amont des spectacles : castings, voyages, rencontres. Il m’a fallu quinze ans pour faire ce chemin qui est devenu une aventure commune fondée sur une immense complicité. Je crois que mon propre désir d’être associée plus étroitement au travail de Peter Brook a correspondu pour lui au désir de partager son travail de metteur en scène car une certaine solitude lui pesait. Bien sûr tous les spectacles sont marqués de la « patte » de Peter Brook et je suis là pour préserver l’exigence que nous devons au public, en particulier pendant nos longues tournées. Comment définissez-vous le travail du metteur en scène ? M.-H. E : Peter Brook et moi n’aimons pas ce titre de metteur en scène. Nous lui préférons celui de « director » qui est le mot anglais pour signifier metteur en scène. On pourrait utiliser « timonier » qui me semble plus juste ou « guide ». C’est cette conception que nous défendons quand nous faisons, ensemble ou séparément, des stages dans des écoles, en France ou à l’étranger avec de jeunes metteurs en scène.

Vous dites accorder une attention particulière aux acteurs. Comment les choisissez-vous ?M.-H. E : Nous aimons les acteurs organiques, ceux qui sont des travailleurs acharnés car Peter en est vraiment un… Nous choisissons ceux qui ne sont pas dans la performance mais dans la profondeur d’une recherche qui n’exclut pas la légèreté. Nous travaillons beaucoup avec des acteurs étrangers, ce qui nous permet de proposer des spectacles dans plusieurs langues. Nous aimons les acteurs qui sont engagés dans le monde, qui observent ce qui les entoure, qui vivent aussi en dehors des plateaux de théâtre.

Et comment s’élabore le texte défi nitif du spectacle ?M.-H. E : J’écris des textes en français à partir des tous les matériaux recueillis (nous n’enregistrons jamais nos entretiens mais nous prenons des notes), Peter Brook fait ensuite une version en anglais. On pourrait dire qu’on « bricole » un texte avant les répétitions, qui ne correspond qu’à environ deux tiers de ce qui sera le texte final. Chaque acteur reçoit une sorte de partition correspondant au rôle que nous pensons juste pour lui. Mais il y a toujours la possibilité d’échanger en cours de travail voir au fil des représentations et on ne peut donc pas véritablement parler de texte définitif. Sur le travail précis de The Valley of Astonishment nous avions une masse de documents témoignant des souffrances accumulées. Il nous était possible de cheminer dans tout cela sans trop avoir peur de se tromper.

Interview menée par Jean-François Perrier le 23 mars 2015, pour la Comédie de Clermont.

Marie-Hélène EstienneInterview

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CES GENS LÀFRANÇOISE GLIÈRE

À ceux qui pensent que les artistes sont souvent hors du monde, presque inconscients des mouvements et des embrasements qui les traversent, perdus dans leur univers propre, Ces gens là apporte un démenti formel. Parce que Françoise Glière, auteure et metteuse en scène de ce spectacle, est en contact régulier avec les populations des quartiers, dans ces ZEP où sont souvent regroupées les familles qui se sont installées depuis peu sur le sol français, amenant avec elles des cultures différentes. C’est à partir de cette expérience qu’elle a souhaité faire partager ses questionnements sur le rapport que nous avons avec ces « étrangers » que nous croisons sans vraiment les connaître. Il ne s’agit pas d’un théâtre documentaire, plein de bonne volonté et de bons sentiments, mais d’un théâtre destiné aux adultes et aux enfants, qui sait faire surgir la poésie pour mieux dire et donc faire partager la difficulté de chaque jour.

Utilisant des marionnettes et des objets usuels, deux comédiens-manipulateurs ont inventé un langage qui leur permet de raconter l’histoire de ces vies livrées aux aires d’accueil, dans le bruit du vent, des routes, des trains. Celles de ces femmes et de ces hommes, de ces enfants, qui conservent un imaginaire propre tout en rêvant d’un autre monde. La carriole qui arrive sur la scène devient une malle aux trésors, ceux d’un quotidien réduit au minimum, chaque objet se chargeant « d’une valeur vitale ». Parents et enfants s’aiment, se chamaillent, pleurent, jouent, dorment, souffrent de la faim et de la soif. On ne sait pas d’où ils arrivent, on ne connaît pas leur histoire mais on les découvre simplement, sur le plateau du théâtre, non pas comme des « étrangers » mais comme des êtres humains confrontés aux mêmes joies et aux mêmes peines que tous les hommes.

Lundi 14 décembre à 20:30Mardi 15 et mercredi 16 décembre à 19:30

Jeudi 17 décembre à 14:30 et 19:30Maison de la culture salle Boris-Vian

(entrée rue Abbé-de-l’Épée)Durée 1 heure 10

Conception et mise en scène Françoise GlièreLili Label Compagnie

Jeu et manipulation Fabrice Roumier et Claudia UrrutiaScénographie Françoise Glière et Violette GravelineMarionnettes Françoise Glière

Objets Violette GravelineConstruction Fabrice CoudertCréation lumière Catherine Reverseau

Tout publ ic – à part i r de 8 ans

BOUCHE À OREILLE Samedi 3 octobre 11:00

Avec Morgane Imbeaud, Françoise Glière

et Nadège Prugnard + Live acoustique

(p. 81)

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MY ROCKJEAN-CLAUDE GALLOTTA

En recréant My Rock, dix ans après avoir proposé un workshop assez confidentiel sous le même titre, Jean-Claude Gallotta revient à ses années d’adolescence, marquées par les mythiques années 50, qui ont connu aux États-Unis, puis ensuite en Europe, une double révolution. Celle de la musique, avec l’arrivée percutante d’un chanteur blanc – Elvis Presley – qui fait entendre le rythme des musiques noires du Sud profond, celle de la danse, avec la créa-tion de la Merce Cunningham Dance Company qui va révolutionner la danse contemporaine et inspirer les chorégraphes européens, dont Jean-Claude Gallotta. Étrangement, ces deux mouvements ne se croiseront jamais et pour-suivront leur route au gré des évolutions, des apports successifs des héritiers ou des disciples. En quinze courtes séquences, Jean-Claude Gallotta fait partager son enthousiasme person-nel pour cette musique et ces chansons qui

témoignent toutes d’un moment inoubliable pour ceux qui les ont écoutées au fil du temps, apportant la preuve qu’elles ont survécu dans nos mémoires, devenant une part d’un patri-moine culturel collectif. Elvis, l’idole populaire devenue une légende, les Beatles, les Rolling Stones, Bob Dylan, les Who et tant d’autres jusqu’à Patti Smith, Wilson Pickett ou Nirvana reviennent sur le plateau qu’ils partagent avec Jean-Claude Gallotta et les douze danseurs du centre chorégraphique de Grenoble. Mais la danse n’illustre pas les chansons, ce sont les corps, les gestes, qui s’imprègnent des univers sonores successifs pour rendre compte de ce qui dépasse le cadre de l’entertainment, du divertissement et qui fait de la musique rock une sorte « d’absolu », menant parfois ceux qui la pratiquaient intensément sur les chemins de la souffrance et parfois de la mort.

Mardi 15, mercredi 16 et jeudi 17 décembre à 21:00Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 15

Chorégraphie Jean-Claude GallottaAssistante à la chorégraphie Mathilde AltarazTextes Jean-Claude Gallotta, Claude-Henri Buffard

Costumes Marion Mercier et Jacques SchiottoMontage vidéo Benjamin Houal

Avec Les danseurs du centre chorégraphique national de Grenoble : Alexane Albert, Agnès Canova, Ximena Figueroa, Paul Guello, Ibrahim Guétissi, Georgia Ives, Bruno Maréchal,

Bernardita Moya Alcalde, Jérémy Silvetti, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Béatrice Warrand et Jean-Claude Gallotta

Création

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AVANT QUE J’OUBLIE VANESSA VAN DURME

RICHARD BRUNEL

Deux femmes, une mère et sa fille, dans une chambre de maison de retraite. Un dialogue entre deux générations, avec ces retours en arrière qui sollicitent la mémoire à la recherche de moments marquants, mais qui ne ressus-citent plus que par petites touches un peu floues. Deux femmes, mais une seule comé-dienne, à la fois mère et fille, une comédienne qui a fait de sa propre vie le cœur de cette confrontation. Une drôle de vie comme on dit, mais pas si drôle que ça. Une vie qui l’a séparée de cette mère incapable de la soutenir face à un père qui l’a rejetée. Une vie en deux parties, une vie de garçon, imposée à la naissance, puis une vie de fille, choisie dans la certitude d’une erreur initiale. Devant nous se déroule la succession des drames, des échecs, des refus qui ont parsemé cette relation filiale. Et face à cette mère qui perd sa mémoire, sa fille qui tente de reconstituer les morceaux manquants.

Une curieuse comédie humaine se dessine à l’initiative de Vanessa Van Durme, artiste aux talents multiples, comédienne, danseuse – remarquable interprète du spectacle de Lies Pauwels, White Star et de Gardenia chorégra-phié par Alain Platel – et ici auteure de ce texte qu’elle incarne pour raconter l’histoire de ces deux femmes se retrouvant par instants dans des souvenirs communs, avant que la mémoire de nouveau se refuse. Ce qui pourrait n’être qu’un récit scientifique, qu’un constat médical sur la maladie d’Alzheimer, devient par la grâce d’un texte jouant sans cesse sur le langage et les mots, un questionnement affectif touchant profondément chaque spectateur. Sans aucun misérabilisme, sans peur de faire rire quand la fiction prend le pas sur le réel, la visite hebdo-madaire d’une fille à sa mère devient alors un moment d’intense humanité.

Mardi 5, mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8 janvier à 20:30

Maison de la culture salle Boris-Vian (entrée rue Abbé-de-l’Épée)

Durée 1 heureTexte Vanessa Van Durme incluant des extraits de Je suis perdue de Geneviève Peigné

Adaptation et mise en scène Richard Brunel

Collaboration artistique Griet Debacker Costumes et scénographie Benjamin Moreau

Son Michaël Selam Lumière Kévin Briard

Avec Vanessa Van Durme

Le texte Avant que j’oublie suivi de Regarde Maman je danse est publié aux Solitaires Intempestifs

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DANCING GRANDMOTHERS

EUN-ME AHN

Sur le dance floor imaginé par Eun-Me Ahn, se croisent plusieurs générations de danseuses et de danseurs coréens pour un voyage dans le temps léger et joyeux, excentrique et entraînant. Un voyage en deux temps, que cette chorégraphe amie de Pina Bausch – qui l’invita souvent à danser dans son théâtre de Wuppertal – construit entre tradition et modernité. La tradition, qu’elle a rencontrée très jeune en Corée dans ses études de danse et son exploration des pratiques chamaniques, la modernité, qu’elle découvre à New York où elle passe de nombreuses années à la Tisch School of Arts pour compléter sa formation. En réunissant les neuf jeunes danseurs de sa compagnie et douze grands-mères rencontrées dans sa traversée des provinces coréennes, loin de la capitale, elle crée une confrontation chorégraphique qui associe une grande rigueur

technique à la liberté de ses interprètes. Ces femmes âgées de soixante à quatre-vingt-dix ans, paysannes, marchandes, pharmaciennes, coiffeuses, apparaissent d’abord sur écran, dans une sorte de reportage sociologique qui raconte leur quotidien et leur environnement. Elles semblent ensuite descendre de l’écran pour arriver sur scène et s’associent aux jeunes danseurs pour, avec eux, redécouvrir la joie de la danse inspirée par la musique techno et les chansons populaires des années 60. C’est tout un monde très kitsch, très coloré, qui s’installe sur le plateau où s’échangent les souvenirs et se construit un présent exubérant, parfois hallu-ciné, énergique et envoûtant, dominé par une grande tendresse et une étrange douceur. Cette incroyable rencontre entre hier et aujourd’hui est un moment de pur bonheur partagé.

Mercredi 13 et jeudi 14 janvier à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 30

Chorégraphie, direction artistique et scénographie Eun-Me Ahn

Composition Young-Gyu JangCréation lumière Jin-Young JangVidéo Tae-Seok Lee

Avec Eun-Me Ahn, Hyosub Bae, Ji-Hye Ha, Youngmin Jung, Hyekyoung Kim, Hyung-Kyun Ko, Ei-Sul Lee, Kibum Kim, Hyun-Woo Nam, Sihan Parket la participation de 12 grands-mères coréennes

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Krzysztof Warlikowski est l’une des figures majeures du théâtre européen et appartient aux rénovateurs du langage théâtral. Avec une dizaine de mises en scène de Shakespeare, il a créé un nouveau canon de réalisation des œuvres du dramaturge de Stratford. Il explore aussi intensément les possibilités contemporaines de la tragédie antique. Sa lecture de Purifiés de Sarah Kane a révolutionné la réflexion sur les limites du théâtre.(A)pollonia est devenu un spectacle emblématique du règlement de comptes avec l’histoire polono-juive de l’époque de la guerre et de l’après-guerre, appelé le théâtre polonais de l’extermination. Dans ses spectacles, Warlikowski ne cesse de renouveler son alliance avec le spectateur, en entraînant le public dans un processus commun de découverte de sens et de significations. Ses spectacles constituent des débats théâtraux dont le résultat n’est pas acquis d’avance. Depuis quelques années, il travaille aussi pour l’opéra où il transfère ses découvertes théâtrales pour œuvrer en faveur de la re-théâtralisation de l’opéra. Il est né en 1962 à Szczecin. Il a mené des études de philosophie et d’histoire à l’université Jagellonne de Cracovie avant de s’installer

à Paris pendant quatre ans où il étudie la philosophie, la littérature française, les langues étrangères et l’histoire du théâtre à l’École pratique des hautes études. Puis il revient en Pologne pour commencer des études de mise en scène à l’École supérieure de théâtre de Cracovie, où il présente ses premiers spectacles – Nuits Blanches d’après Dostoïevski et L’Aveuglement d’Elias Canetti – tout en continuant de parcourir l’Europe à la rencontre des maîtres incontestés de l’époque, Peter Brook, dont il sera l’assistant sur Impressions de Pelléas (1992) et Giorgio Strehler qui supervisera son travail sur Périclès présenté au Piccolo Teatro de Milan en 1994. Ces allers-retours, ces voyages, ces rencontres, lui donnent un regard particulier sur son propre pays. Dans cette société en reconstruction, il constate une relative désaffection pour l’art dramatique et s’interroge alors sur ce qu’il convient de faire pour être plus en adéquation avec les réalités et les désirs de ces jeunes générations, qui n’ont plus à contester le nouveau régime « démocratique ». Il prend conscience que le théâtre doit devenir celui des questionnements plus intimes, en particulier sur les tabous qui persistent dans cette Pologne libre, mais profondément dominée par une

église catholique relativement conservatrice. Antisémitisme, liberté et identité sexuelle, anti-féminisme, racisme, spiritualité, tout ce qui peut être dérangeant devient le champ de son intervention artistique.

Depuis 2008, il dirige le Teatr Nowy (Théâtre Nouveau) à Varsovie qu’il a fondé avec un groupe de collaborateurs permanents. À partir de 2009, sans abandonner son travail sur les grands textes dramatiques, il s’engage dans une voie qui le conduit à proposer des spectacles constitués de fragments littéraires juxtaposés, organisés, venus d’auteurs aussi différents qu’Hanna Krall, Jonathan Littell et surtout John Maxwell Coetzee qui deviendra son auteur fétiche, une sorte de fil rouge qui traversera successivement (A)pollonia (2009), La Fin (création française à la Comédie de Clermont-Ferrand en janvier 2011), les Contes africains d’après Shakespeare (2011), Kabaret warszawski (2013) et Phèdre(s), sa prochaine création, en mars 2016.

Des spectacles de théâtre mais aussi des spectacles d’opéra, puisqu’il a mis en scène dix-sept œuvres lyriques sur les quinze dernières années, Verdi, Gluck, Berg, Wagner,

Stravinsky, Strauss, Tchaïkovski, Janàcek, Mozart qui permettent à Krzysztof Warlikowski de poser, ailleurs, avec d’autres contraintes, les mêmes questions existentielles.

Ce travail en profondeur, qui ne refuse pas la radicalité, ne laisse jamais indifférent. Mais cette « perturbation » volontaire des spectateurs n’est pas pure provocation. Elle est nécessaire pour faire entendre des voix discordantes au moment où la peur de l’avenir, la peur des « autres », des étrangers en particulier, poussent à rechercher une sorte de consensus mou, réconfortant mais trompeur. Refusant un théâtre qui ne se nourrirait que de la beauté factice des images, qui n’aurait pour but que de conforter le public dans ses habitudes, qui ne serait plus qu’un produit marchand au milieu de tous les produits marchands, Krzysztof Warlikowski privilégie un théâtre de la parole, de l’échange exigeant, de la confrontation des désirs.

Krzysztof Warlikowski

Portrait

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LES FRANÇAISKRZYSZTOF WARLIKOWSKI

Samedi 23 janvier à 18:00Dimanche 24 janvier à 15:00

Maison de la culture salle Jean-Cocteau

COPRODUCTION LA COMÉDIE DE CLERMONT

Œuvre monumentale s’il en est, À la recherche du temps perdu a donné lieu à quelques tenta-tives d’adaptations cinématographiques ou théâtrales. Luchino Visconti avait écrit un scénario qu’il n’a jamais pu réaliser. Celui de Joseph Losey et Harold Pinter a connu le même destin, à la différence près que Harold Pinter utilisa ce travail en publiant une pièce de théâtre intitulée Le Scénario Proust. À son tour Krzysztof Warlikowski, lecteur assidu de Marcel Proust depuis ses années d’adolescence, a construit au fil du temps un projet qui puisse rendre compte de son rapport personnel à cette saga romanesque. Un projet qui ne consiste pas simplement à présenter sur le plateau du théâtre les scènes les plus célèbres du génial écrivain, ni à proposer une reconstitution historique de la société aristocratique et bour-geoise des débuts du XXe siècle. C’est pour les spectateurs d’aujourd’hui que Krzysztof Warlikowski et ses acteurs travaillent, pour

faire surgir de l’œuvre de Proust ce qui peut les questionner encore et toujours : la peur de la vieillesse et de la mort, la jalousie, le désir amoureux contrarié, ces thèmes qui irriguent quelques-unes des plus belles pages de la littéra-ture française. À cela s’ajoute la volonté de faire entendre ce qui est aussi présent dans l’œuvre mais travesti, dissimulé, camouflé, tout ce qui a traversé l’époque et la vie de Proust mais qui ne pouvait être dit avec franchise : l’homophobie et l’antisémitisme par exemple, sujets encore brûlants au XXIe siècle, véritables mécanismes de violence et d’exclusion qui continuent à agir. En amenant ses acteurs à pénétrer l’état d’esprit « proustien », Krzysztof Warlikowski dépasse la présentation d’une « ménagerie » de personnages excentriques qui dansent sur un volcan qui gronde, pour atteindre le cœur d’une œuvre, décrivant avec une force inégalée une société en crise qui cherche à se sauver du désastre qui menace.

Inspiré de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust

Mise en scène Krzysztof WarlikowskiAdaptation Krzysztof Warlikowski, Piotr GruszczynskiCollaboration à l’adaptation Szczepan OrłowskiScénographie et costumes Małgorzata Szczesniak

Musique Jan Duszynski, Paweł MykietynDramaturgie Piotr Gruszczynski Collaboration à la dramaturgie Adam Radecki Lumière Felice Ross

Chorégraphie Claude BardouilVidéo Denis Guéguin Animations graphiques Kamil Polak

Avec Agata Buzek, Magdalena Cielecka, Ewa Dałkowska, Małgorzata Hajewska-Krzysztofik, Maria Łozinska, Maja Ostaszewska, Claude Bardouil, Mariusz Bonaszewski, Bartosz Gelner,

Wojciech Kalarus, Marek Kalita, Zygmunt Malanowicz, Piotr Polak, Jacek Poniedziałek, Maciej Stuhr

Violoncelle Michał Pepol

Spectacle en polonais surtitré

Création f rançaise

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NOTRE FAUST SAISON 1 – SÉRIE DIABOLIQUE EN 5 ÉPISODES

ROBERT CANTARELLA

Une série diabolique en cinq épisodes, un feuil-leton à la mode télévisée, autour de la figure de Faust, le savant qui a pactisé avec le diable, venu des tréfonds de la littérature populaire allemande et immortalisé par Goethe au début du XIXe siècle. En transposant ce personnage mythique au XXIe siècle, Robert Cantarella et son collectif d’auteurs et de comédiens réinter-rogent le mythe en le confrontant aux enjeux de notre époque. L’amour, le sexe, l’argent se trouvent au cœur d’une enquête policière faite de révélations et de coups de théâtre qui tiennent en haleine les protagonistes de cette histoire fleuve. L’alchimiste de Goethe devient un kinésithérapeute de talent qui soigne des patients parfois étranges – comme cet homme nommé Méphisto dont les omoplates semblent les séquelles d’ailes rognées – et qui supporte une famille avec père, femme, sœur et fils… Un homme de son temps qui soigne gratuitement

tous les jeudis matins, entre sept et huit heures, les oubliés de ce monde en souvenir de son engagement de jeunesse dans l’ultra-gauche. Autour de lui, un univers loufoque ou ultra-réaliste inventé par des auteurs virtuoses qui roulent en toute liberté, avec une fraîcheur décapante, alternant la mélancolie d’une jeunesse enfuie et la confrontation aux angoisses du jour. Respectant les traditions du feuilleton, chaque épisode commence par un résumé de l’épisode précédent et se termine par une intrigue qui relance la curiosité dans l’at-tente de l’épisode suivant. Les acteurs – dont trois Clermontois invités par Robert Cantarella pour ces représentations – ne reculent devant rien pour cultiver le suspense d’une histoire mystérieuse faite de rebondissements, parse-mant d’indices une intrigue qui se construit au fil du temps.

Samedi 30 et dimanche 31 janvier à 15:00Maison de la culture salle Boris-Vian

(entrée rue Abbé-de-l’Épée)Durée 7 heures avec entractes

Texte Stéphane Bouquet, Robert Cantarella, Nicolas Doutey, Liliane Giraudon, Noëlle Renaude

Mise en scène Robert CantarellaScénographie Élodie DauguetLumière Philippe GladieuxSon Alexandre MeyerCostumes Constance de CorbièreChanson générique Rebecca Meyer

Avec Julie Binot, Charlotte Clamens, Rodolphe Congé, Orphée de Corbière, Michel Corvin, Rachel Dufour, Cécile Fisera, Julien Lacroix, Sabine Macher, Nicolas Maury, Fréderic Moulin,

Olivier Papot, François-Xavier Rouyer, Emilien Tessier, et une gymnaste

BOUCHE À OREILLE Samedi 30 janvier 11:00

Invité Robert Cantarella (p. 81)

FAUST, UNE LÉGENDE ALLEMANDE Projection du film de Friedrich Wilhelm Murnau

Première séance jeudi 28 janvier à 20:00Cinéma Les Ambiances – 7, rue Saint-Dominique

Tarif spécial 5,70 € avec la carte d’abonné de la Comédie

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LES SONATES DU ROSAIRE

HEINRICH IGNAZ FRANZ BIBERARS ANTIQUA AUSTRIA

C’est en 1681, à Salzbourg, que Heinrich Ignaz Franz Biber compose les quinze sonates sur les mystères du rosaire et la passacaille finale, qui vont devenir son œuvre la plus célèbre. Dédiées à l’ange gardien qui, dans la tradition chrétienne, protège chaque baptisé, elles constituent un ensemble unique, véritable monument élevé à la gloire d’un instrument, le violon, qu’elles glorifient en multipliant la diversité des formes musicales, des tonalités, des accords et des rythmes, pour le faire résonner d’une façon étonnamment moderne. Chaque sonate correspond à un épisode de la vie de Jésus et de Marie et participe au renouveau du culte marial, de plus en plus présent dans le cérémonial catholique. Le rosaire, cycle de 150 « Je vous salue Marie » entrecoupés de quelques « Notre Père », est encouragé comme pratique simple et méthodique de prière, en particulier

à Salzbourg où est célébré chaque année, en octobre, un mois du rosaire. Utilisant la scorda-tura, la méthode qui consiste à « désaccorder » le violon, Biber construit une œuvre à la fois globale et très nuancée, puisque chaque sonate a des teintes différentes, ce qui demande des interprètes particulièrement brillants, capables de rendre tout à la fois la richesse de la compo-sition musicale et ce qui en est à l’origine. C’est cette dualité qui, aujourd’hui encore, crée l’émotion. Le très talentueux violoniste Gunar Letzbor, spécialiste de musique ancienne et plus spécifiquement de la musique baroque autrichienne, interprétera, avec quatre membres de son ensemble Ars Antiqua Austria, sept des quinze sonates et la passacaille, pour exprimer la puissance lyrique et méditative d’une œuvre faite d’élégance et de délicatesse.

Mardi 2 et mercredi 3 février à 20:30Église Saint-Genès-les-Carmes

Durée 2 heures avec entracte

Direction musicale, violonGunar Letzbor théorbeHubert HoffmannvioloneJan Krigovskyguitare baroqueDaniel Omanclavecin, orgueSergej Tscherepanov

Les Sonates du rosaire par Gunar Letzbor et Ars Antiqua Austria sont éditées chez Arcana

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BADKEKOEN AUGUSTIJNEN,

ROSALBA TORRES GUERRERO, HILDEGARD DE VUYST

Badke est une inversion du mot « dabke », qui désigne une danse populaire du Moyen-Orient qui se partage lors d’événements familiaux ou de réunions publiques festives. Venus de Palestine à l’invitation des ballets C de la B du chorégraphe Alain Platel, quatre danseuses et six danseurs ont été choisis pour constituer une troupe et montrer, par la pratique de leur art, un autre visage de leur pays, de leur terre. Issus de formes chorégraphiques différentes, hip-hop, danse contemporaine, danses tradi-tionnelles, capoeira brésilienne, ils se sont intégrés au cadre dramaturgique et musical proposé par deux chorégraphes et une drama-turge belges, puis ont improvisé sur des thèmes communs apportant leur propre histoire, leur nostalgie et surtout leur extraordinaire envie de danser. En s’attachant à témoigner à la fois de

leur appartenance au monde et de la singularité de leur quotidien, ces artistes se sont engagés dans une étonnante aventure métissée. La puis-sance émotionnelle de ces corps en mouvement vient de leur vitalité, de leur virtuosité, de leur fantaisie, mais aussi de ce qui se dessine, sans insistance, en arrière-fond de cette danse endiablée : sirènes d’alerte, arrêt provoqué par une panne électrique, entassement des corps dans un abri. La peur est présente et la mort frappe, mais la vie reprend avec la danse, des corps s’élancent dans l’espace, d’autres perdent leur équilibre. Dans cette salle de répétition, au cœur de la ville palestinienne, ces artistes nous disent avec force la résilience d’un peuple et leur infini et toujours renouvelé désir de vivre, vivre, vivre envers et contre tout.

Lundi 29 février à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heureConcept et création Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero, Hildegard De Vuyst

Musique Naser Al-Faris éditée par Sam SerruysCostumes Britt AngéLumière Ralf Nonn

Création et danse Salma Ataya, Maali Maali, Ayman Safiah, Mohammed Samahnah, Samer Samahnah, Samaa Wakeem, Fadi Zmorrod (distribution en cours)

Participation à la créationAta Khatab,Yazan Eweidat,Farah Saleh et Ashtar Muallem

Tout publ ic – à part i r de 12 ans

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RETOUR À BERRATHAMBALLET PRELJOCAJ

Mercredi 9 et jeudi 10 mars à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée estimée 1 heure 45

Après avoir proposé une première adapta-tion chorégraphique d’un texte de Laurent Mauvignier, Ce que j’appelle oubli, Angelin Preljocaj, toujours au carrefour entre la danse et le théâtre, affirme de nouveau son désir de mettre le texte littéraire au cœur d’un éton-nant parcours chorégraphique. Danseurs et acteurs s’associent pour écrire sur scène une captivante tragédie épique qui exprime les états du corps après la guerre. Cet après-guerre, ce moment suspendu entre la guerre et la paix, entre la violence vécue et la tran-quillité recherchée, s’inscrit pour Laurent Mauvignier dans le domaine du tragique et de la douleur. Il réunit dans son « scénario choré-graphique » des personnages de combattants, ou de simples victimes qui subissent l’onde de choc de cet après-guerre où vainqueurs et vaincus conservent en mémoire la violence des combats, les haines attisées, les traumatismes

de toutes sortes. Faut-il oublier les exactions ou les révéler, garder le silence ou parler, dire la peur et la lâcheté qui souvent vont de pair ? Comment libérer son cœur, son âme et son corps de ces traces de haine qui perdurent et empêchent de croire à un futur radieux ? À la danse d’Angelin Preljocaj d’apaiser les plaies. Pour lui, il s’agit aussi d’une quête, celle de ce jeune homme qui revient à Berratham à la recherche de celle qu’il aime. Il se retourne sur son enfance, sur son passé, dans cette ville qu’il ne reconnaît plus. Créée dans la Cour d’honneur du Palais des papes dans le cadre du Festival d’Avignon 2015, cette pièce pour onze danseurs et trois comédiens donnera à voir l’état de ces corps meurtris, ceux de ces hommes et de ces femmes qui doivent traverser l’après-guerre « avec la force de l’innocence et le courage des faibles ».

Texte Laurent Mauvignier sur une commande d’écriture d’Angelin Preljocaj

Chorégraphie et mise en scène Angelin PreljocajScénographie Adel AbdessemedLumière Cécile Giovansili-Vissière

Avec Virginie Caussin, Laurent Cazanave, Aurélien Charrier, Fabrizio Clemente, Baptiste Coissieu, Margaux Coucharrière, Emma Gustafsson, Caroline Jaubert, Émilie Lalande, Barbara Sarreau, Niels Schneider, Cecilia Torres Morillo, Liam Warren, Nicolas Zemmour

EXPOSITION BALLET PRELJOCAJ À découvrir au Centre national du costume

de scène de Moulins Visite organisée avec la Comédie

dimanche 6 mars(voir p. 83)

Créat ion

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MARIE MADELEINE MARGUERITE DE MONTALTE

JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT & THE DELANO ORCHESTRA

Projet unique en son genre d’un écrivain devenant l’homme-orchestre d’un spectacle qui réunit textes, musique et vidéos. Né d’une rencontre entre l’écrivain Jean-Philippe Toussaint et Alexandre Rochon, compositeur, chanteur et guitariste du Delano Orchestra, Marie Madeleine Marguerite de Montalte se présente comme un concert littéraire ou une lecture musicale avec projection d’images vidéos, dont l’origine se situe dans la tétralogie que Jean-Philippe Toussaint a consacrée à son héroïne, cette « MMMM » créatrice de mode, présentée comme la compagne du narrateur. Quatre volumes d’une saga itinérante entre la France, la Chine, le Japon et l’île d’Elbe, au gré des amours et des désamours de ce couple qui ne cesse de s’unir et de se désunir. Commencé avec Faire l’amour, le cycle s’est

poursuivi avec Fuir, puis La Vérité sur Marie et enfin Nue. Sur scène, l’auteur-lecteur, tout autant vidéaste et cinéaste, fait alterner ou se superposer des extraits de ses romans avec la musique, librement inspirée par les textes, et des images de précédentes réalisations vidéo, conçues comme des adaptations de scènes emblématiques tirées des quatre romans. Cette confrontation entre la littérature, la musique, les chansons, les arts plastiques et la vidéo, déplace chacun des éléments sur un autre territoire que celui qui lui est naturellement réservé, questionnant sans cesse la force du verbe romanesque, lui-même générateur d’images et de sons qui vont résonner entre eux dans une sorte de chant d’amour passionné et vivifiant.

Lundi 14 et mardi 15 mars à 20:30Maison de la culture salle Boris-Vian

(entrée rue Abbé-de-l’Épée)Durée estimée 1 heure 20

CRÉATION EN RÉSIDENCE À CLERMONTdu 9 au 13 mars

à la maison de la culture

PRODUCTION LA COMÉDIE DE CLERMONT

Textes, vidéos, voix Jean-Philippe ToussaintComposition Alexandre Rochon/ The Delano Orchestra

Guillaume Bongiraud, (violoncelle)Julien Quinet (trompette, clavier)Alexandre Rochon (chant, guitare, machines)

Costumes agnès b.

Les textes Faire l’amour, Fuir, La Vérité sur Marie et Nue de Jean-Philippe Toussaint sont publiés aux Éditions de Minuit

BOUCHE À OREILLE Samedi 12 mars 11:00

Avec Jean-Philippe

Toussaint et Alexandre Rochon

+ lecture de Jean-Philippe

Toussaint + live acoustique

du Delano Orchestra (p. 81)

Créat ion

LECTURE

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ROBERTO ZUCCOBERNARD-MARIE KOLTÈS

RICHARD BRUNEL

Jeudi 17 et vendredi 18 mars à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Exemple parfait d’un « classique » contempo-rain, l’ultime pièce de Bernard-Marie Koltès, Roberto Zucco a sans doute échappé aujourd’hui à ses origines scandaleuses, à son modèle quasi éponyme Roberto Succo – insaisissable meurtrier récidiviste – pour devenir un texte dramatique d’une étonnante richesse à partir duquel chaque metteur en scène peut mettre en lumière sa propre vision. Richard Brunel privilégie les affres d’une impossible histoire d’amour qui fait voler en éclats les codes tradi-tionnels, faits de soumission et d’obéissance, dans lesquels s’inscrivent les rapports familiaux. Se révèle alors la nécessaire – et parfois tragique – remise en cause de ce lien familial invisible mais toujours contraignant. Roberto et La Gamine entament un road trip, passant d’un lieu à un autre, d’une rencontre à une autre, qui va s’accélérant, détruisant tout sur son passage, y compris les deux héros, eux-mêmes engagés dans une voie sans issue. C’est une

tragédie au parfum shakespearien qui se raconte, énigmatique puisqu’elle n’apporte pas de réponse au mystère d’une vie qui déraille. Une tragédie qui présente l’individu dans toute son humanité, un homme perdu plutôt qu’un monstre, un jeune homme qui ne maîtrise pas ses pulsions et rêve de « lacs gelés en Afrique », qui voudrait être partout ailleurs que là où son destin le maintient attaché. Cet homme qui voudrait tant être invisible se cogne sans cesse contre les murs du réel, jusqu’au moment où il décide de grimper sur le toit d’une prison pour être plus près du soleil et disparaître, accep-tant cette mort inéluctable dont il a toujours eu une conscience très aiguë. Interprété par Pio Marmaï, Roberto Zucco s’offre au spec-tateur dans toute sa complexité, séduisant ou repoussant, drôle ou pathétique, hors de tout héroïsme, dans une langue unique, celle du grand poète de la scène que fut, et est encore, Bernard-Marie Koltès.

Texte Bernard-Marie KoltèsMise en scène Richard Brunel

Dramaturgie Catherine Ailloud-Nicolas Scénographie Anouk Dell’Aiera Lumière Laurent Castaingt Son Michaël SelamCostumes Benjamin Moreau

Avec Axel Bogousslavsky, Noémie Develay-Ressiguier, Évelyne Didi, Valérie Larroque, Pio Marmaï, Babacar M’Baye Fall, Laurent Meininger, Luce Mouchel,

Tibor Ockenfels, Lamya Regragui, Christian Scelles, Samira Sedira, Thibault Vinçon

Le texte Roberto Zucco est publié aux Éditions de Minuit

Créat ion

Roberto Zucco, œuvre majeure de Bernard-Marie Koltès est-elle une étape indispensable, une référence dans le parcours d’un metteur en scène ?Richard Brunel : Indispensable je ne sais pas, disons essentielle. Une étape que j’aborde en étant intimidé car le premier spectacle que nous avons produit quand je suis devenu directeur de la Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche, était La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau avec Romain Duris. Ils sont venus répéter à Valence et j’ai donc vu Chéreau, la référence absolue en ce qui concerne Koltès, travailler sur un texte de cet auteur, insistant sur la précision de cette langue dramatique, ses images, ses mouvements, sur la nécessité d’être toujours au présent sans anticiper ce qui allait advenir.

Vous aviez déjà fait un premier travail autour de cette œuvre en Russie…R. B. : Oui, quand l’Institut français m’a proposé de faire un workshop sur Quai ouest au Théâtre dramatique de Pskov. J’ai proposé Roberto Zucco. C’est une pièce polysémique d’une telle richesse de jeu, d’énigmes, de construction, avec un rythme infernal dû au séquençage imaginé par l’auteur. J’ai été séduit et passionné. J’ai donc voulu également monter la pièce en France, dans sa langue originale et avec des comédiens français.

La présence possible de Pio Marmaï à vos côtés a-t-elle participé à ce choix ?R. B. : Certainement, puisqu’il a manifesté le très fort désir de

jouer le rôle quand il a su que j’avais cette intention, proposant de prendre un vrai temps, de mettre momentanément entre parenthèses sa carrière au cinéma pour revenir au théâtre qui est son milieu d’origine, puisqu’il a été élève à l’École de La Comédie de Saint-Étienne avant de faire un passage rapide par la Comédie-Française. Il y a des pièces que l’on ne peut mettre en scène que si l’on trouve l’acteur « idéal » pour la jouer. Il y a alors une sorte d’évidence puisque l’adéquation de plusieurs désirs autour d’un même texte est un facteur favorable. Je voulais aussi sans doute m’affranchir du poids des aînés et des maîtres. Je me suis dit qu’il fallait dépasser ces craintes et se mettre au travail. Antonio Gramsci écrit : « Quand les vieux ne veulent pas mourir, les jeunes hésitent à naître ». C’est vrai en politique et parfois dans le monde du théâtre, pas seulement par la volonté des « anciens » mais aussi par une peur des jeunes générations d’affronter des domaines que l’on croit réservés.

Cette pièce est tellement riche que l’on peut privilégier plusieurs axes de recherches quand on la met en scène. Quelle est votre vision personnelle de Roberto Zucco ?R. B. : Même s’il est évident que le titre de la pièce privilégie le personnage principal, je suis convaincu que c’est le duo Zucco-La Gamine qui est au cœur de la pièce. Ce couple de jeunes gens traverse toute la pièce et leur chute finale, même différente, les unit encore plus. Bien sûr le seul à avoir un prénom et un nom patronymique, c’est Roberto, tous les autres sont des archétypes ou des représentants de statuts sociaux ou familiaux. Mais ils sont indispensables pour la construction du personnage principal puisqu’ils sont

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à l’origine de toutes les étapes de la tragédie. En y regardant de très près comme j’ai pu le faire en Russie, on s’aperçoit qu’entre la première scène de l’évasion et la dernière scène de la chute, il y a presque toujours une alternance entre scène avec Zucco et scène avec La Gamine.

La pièce n’est pas construite dans une logique de temps ou d’espace. Qu’est-ce que cela implique pour vous ?R. B. : Elle est en effet d’une grande complexité. Dans un premier temps on peut avoir la tentation de la mettre en scène séquence après séquence, avant de faire le choix de la globalité, c’est-à-dire de faire une lecture analytique avant de passer au synthétique. Après des tentatives diverses, avec ma scénographe, nous avons choisi de créer un lieu unique dans lequel on peut raconter le parcours de Zucco dans un labyrinthe, dans un dédale de couloirs qu’il emprunte seul ou avec La Gamine. Chaque scène requiert des éléments scéniques particuliers et, en même temps, il faut faire en sorte qu’il y ait concomitance entre les scènes, qu’elles puissent se croiser ou se superposer. Par la synthèse, on peut rendre plus ludique et plus mentale ce parcours de Zucco tout en gardant une forme de segmentation.

Est-ce pour la même raison d’unité et de superposition que vous faites jouer deux rôles à certains acteurs ?R. B. : En effet les acteurs, exceptés Zucco et La Gamine, joueront plusieurs rôles. Comme si Zucco revoyait dans ses rencontres diverses des visages de sa propre famille. On peut ainsi imaginer que le vieux monsieur dans le métro lui évoque son père.

Qu’avez-vous envie de faire entendre de cette pièce ?R. B. : Le mystère du déraillement de Zucco… On ne sait pas pourquoi il prend à plusieurs reprises le chemin de la mort. C’est une interrogation permanente sur les causes de ses pulsions mortifères mais aussi sur cette course effrénée vers sa propre mort.

Que représente le personnage de Zucco pour vous ? R. B. : Je ne veux en faire ni un martyr ni un héros. Il faut faire entendre la violence qu’il opère sur le monde, qui le mène vers la destruction. C’est la raison pour laquelle je ne veux pas raconter seulement le parcours de Zucco, mais le parcours du couple qu’il forme avec La Gamine jusqu’à la scène finale où elle sera entraînée dans la chute de son amant. De la même façon je veux vraiment mettre en scène la famille, les familles, en choisissant de les installer dans un monde « méditerranéen » où les valeurs de virginité, de pureté sont très présentes. Il ne faut donc pas isoler Zucco mais le considérer comme un révélateur. Partout où il passe

il transforme, il révèle, il détruit. C’est une pièce où tout se dit, se formule assez directement, d’une façon immédiatement compréhensible et cependant derrière les mots, il reste en permanence un mystère. On comprend tout mais tout reste mystérieux. C’est paradoxale. Il ne faut pas tenter de résoudre les mystères mais faire entendre les brèches par lesquelles le public peut pénétrer ce dédale.

Bernard-Marie Koltès parle souvent de son rapport plein d’admiration à Shakespeare…R. B. : La première scène de Zucco est une référence directe à Hamlet. Les gardiens de prison « croient » voir Zucco mais ils n’en sont pas sûrs, comme les soldats qui croisent le fantôme du roi dans Hamlet. C’est la thématique du visible et de l’invisible qui traverse toute la pièce. La mère ne veut plus voir son fils, Zucco voudrait être invisible… Cette pièce est un grand poème dramatique et il est difficile en en parlant de ne pas penser à Shakespeare. Zucco a une dimension poétique étonnante, qui parle et rêve en même temps. Même les choses les plus triviales qui sont énoncées ouvrent la porte de l’imaginaire du spectateur. Presque derrière chaque mot il y a un mystère… Comme pour mettre en scène Shakespeare, il faut rester très humble face à Koltès, il est inutile de faire le malin.

Roberto Zucco est la dernière pièce écrite par Bernard-Marie Koltès. La voyez-vous comme une sorte de testament littéraire ?R. B. : Il y a une grande différence de style dans cette pièce en comparaison avec celles qui la précèdent. Si on lit La Nuit juste avant les forêts, son quasi premier texte dramatique, on perçoit des allusions très claires à l’époque dans laquelle elle est inscrite, on reconnaît les lieux de ce parcours nocturne. Avec Roberto Zucco on est dans une écriture totalement ouverte, polysémique, qui traverse le temps sans aucune référence au moment où elle se déroule. C’est aussi une pièce très dialoguée par rapport à celles construites autour de monologues. Koltès savait bien sûr que c’était sa dernière œuvre, d’ailleurs une scène se nomme « Juste avant de mourir ». C’est peut-être pour cela qu’on y perçoit une liberté absolue.

Interview menée par Jean-François Perrier le 26 février 2015, pour la Comédie de Clermont.

Richard Brunel

Interview

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VOYAGE MUSICAL DANS L’UNIVERS D’ANTONI GAUDÍCHRISTOPHE DAL SASSO ORCHESTRE D’AUVERGNE

Mercredi 23 mars à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

À la fin du XIXe siècle le « Dante de l’archi-tecture », Antoni Gaudí, parsème Barcelone de monuments extraordinaires, érigés dans un style baroque très personnel, classés à la fin du XXe siècle au fameux patrimoine mondial de l’Humanité protégé par l’Unesco. C’est en référence à quatre de ces chefs-d’œuvre qui le fascinent, que le compositeur Christophe Dal Sasso a écrit ce voyage musical, suite pour orchestre à cordes et deux pianos, conçu comme une visite dans les dédales d’une œuvre archi-tecturale, synthèse entre plusieurs pratiques artistiques, puisqu’Antoni Gaudí maîtrisait aussi l’art de la céramique, de la ferronnerie et de la verrerie. Christophe Dal Sasso, qui a beaucoup étudié les œuvres de musiques russes et fran-çaises des XIXe et XXe siècles – Fauré, Debussy, Prokofiev, Bartók – construit sa pièce selon les

règles très classiques de cette musique savante, mais réadaptées pour le jazz. Pour les vingt et un instruments à cordes – violons, violoncelles, altos, contrebasses – de l’Orchestre d’Auvergne, à l’origine de ce projet, il propose une partition pour solo, trio, quatuor, qui dialoguera avec les propositions de deux pianistes improvisateurs, Baptiste Trotignon et le Clermontois Philippe Monange, tous deux familiers de musiques africaines ou afro-américaines. En imaginant cette profusion musicale très colorée et variée, il s’inscrit pleinement dans l’œuvre multiforme de son inspirateur. À l’étonnante architecture composite du Palau Güell, de la Casa Batlló, de la Casa Milà (La Pedrera) et de l’incroyable cathédrale de la Sagrada Família, répondra une œuvre musicale elle-même au carrefour de différentes traditions.

Suite pour orchestre à cordes et deux pianos

Composition Christophe Dal SassoDirection Bastien Stil

Pianos Philippe Monange, Baptiste Trotignon

Avec les musiciens de l’Orchestre d’Auvergne

Création

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BOSQUE ARDORAROCÍO MOLINA

Jeudi 31 mars et vendredi 1er avril à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 30

Incroyable histoire que celle du flamenco, mais impossible histoire à raconter tant les influences qui aujourd’hui le constituent se sont mêlées sans que l’on puisse déterminer une chrono-logie de ces apports successifs. Aujourd’hui le flamenco est plus vivant que jamais, renouvelé, mélange explosif d’inspirations arabes dans les voix, de rythmes berbères ou juifs, souve-nirs des liturgies byzantines de Cordoue sans oublier les références à la traite négrière qui faisait escale à Cadix. Rocío Molina s’inscrit dans cette tradition d’un flamenco bigarré, mais elle y ajoute sa touche personnelle faite de feu et de flamme qui amène le spectateur dans un univers entre animalité et humanité, entre passion et domination, entre affrontement et séduction. Seule femme sur le plateau, elle se confronte à deux danseurs et à six musiciens dans le huis clos d’un jardin. Dominatrice ou

proie fragile, chasseresse ou femme soumise, elle traverse son aire de jeu en exposant, sans pudeur mais avec une grande sincérité, les contradictions de sa féminité. Au milieu des chants, des danses et de la musique émerge alors la magie qui transcende ces artistes, ce charme mystérieux et ineffable, le fameux duende qui frôle ici le sublime d’une satisfac-tion impossible et donc d’un recommencement permanent. Dans la répétition des approches et des fuites, du petit jour à la nuit qui tombe, les corps en mouvement racontent à la fois la douleur du manque, de la perte et la force du désir. Derrière la pureté des gestes et le respect des codes du flamenco se dessine la partition chorégraphique très personnelle d’une artiste passionnée qui se dévoile, affirmant : « si on me demande ce que je ne ferai jamais, c’est mentir. Et je suis prête à en payer le prix ».

Chorégraphie, direction artistique et musicale Rocío Molina

Dramaturgie et direction artistiqueMateo FeijooDirection musicale, composition et arrangements pour le chant Rosario « La Tremendita » MusiquesEduardo Trassiera, David Dorantes et Pablo Martín Caminero

Danseurs Rocío Molina, Eduardo Guerrero, Fernando Jiménez

Musiciens José Ángel Carmona (chant et basse électrique), Pablo Martín Jones (batterie et électronique),

Agustín Orozco (trombone),José Vicente Ortega (trombone),José Manuel Ramos « Oruco » (palmas-compás), Eduardo Trassiera (guitare)

Conception lumière Carlos MarquerieConception espace sonore Pablo Martín JonesCostumes Josep AhumadaRéalisation vidéo Gerard Gil, David Fernández

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Mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 avril à 20:30 dimanche 10 avril à 15:00

Maison de la culture salle Boris-Vian(entrée rue Abbé-de-l’Épée)

Durée 1 heure

MARCELJOS HOUBEN ET MARCELLO MAGNI

De et avec Jos Houben et Marcello MagniScénographie et costumes Oria PuppoLumière Philippe Vialatte

Qu’il est dur de maintenir son équilibre dans un monde qui vacille, qu’il est triste de constater que le temps file inexorablement, qu’il est diffi-cile d’accepter la fragilité d’un corps qui vieillit et vous échappe… Mais heureusement il y a le théâtre et alors cela peut devenir merveilleux de voir comment deux comédiens célèbrent la difficulté de vivre et de vieillir, imaginant gags à répétition, manipulant le burlesque pour nous faire sourire, ou rire franchement. Ces deux comédiens, Jos Houben, inou-bliable auteur et interprète de L’Art du rire, et l’inénarrable Marcello Magni, ont travaillé ensemble des années au sein du Théâtre de Complicité, troupe anglaise qu’ils ont fondée avec le metteur en scène Simon McBurney, ainsi qu’avec Peter Brook à Paris. Forts de cette longue aventure commune, ils ressuscitent devant nous la poésie d’un Buster Keaton,

la drôle de méchanceté de Laurel et Hardy, l’humanité profonde de Charlie Chaplin. Ils racontent avec finesse l’universalité de la condi-tion humaine, la difficulté du quotidien quand il n’est plus aussi aisé de le maîtriser. En totale connivence avec le public, ils traversent l’es-pace du plateau, courant, tombant, se relevant sans cesse, sautant les obstacles, se cognant à une porte invisible, glissant sur une rampe qui les mène on ne sait où, sans doute dans un endroit plus propice au bonheur. Infatigables tout en jouant sur l’épuisement, s’accrochant à une lune de carton-pâte avec l’énergie du désespoir, ces deux grands clowns créent un univers beckettien, parfois inquiétant, absurde mais si irrésistiblement drôle. Ils triomphent des embûches de toutes sortes pour continuer à rêver, à se battre, grâce à cet esprit de l’enfance qui ne les quitte jamais.

Tout publ ic – à part i r de 12 ans

Marcello Magni dans The Valley of Astonishment de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne :

10 et 11 décembre (p. 20)

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ALCOOL, UN PETIT COIN DE PARADIS

NADÈGE PRUGNARD

Mardi 26, mercredi 27 et jeudi 28 avril à 20:30Maison de la culture salle Boris-Vian

(entrée rue Abbé-de-l’Épée)Durée 1 heure

De et par Nadège Prugnard

Création lumière Jean-Louis Fié Création musicale Lembe Lokk, Géraud Bastar et Lux Bas-fondsAssistante à la mise en scène Mâya Heuse Defay Regards extérieurs Nouche Jouglet-Marcus et Jean-Luc Guitton Costumes Marianne Mangone

Elle parle, elle parle beaucoup, dans un torrent de mots qui coulent en cascade, car elle a l’impérieuse nécessité de se faire entendre, de faire savoir que la vie est trop puissante, trop pleine de chagrins et qu’il faut par tous les moyens s’en échapper. Cette « héroïne » que l’auteure, metteuse en scène et comé-dienne Nadège Prugnard a imaginée et qu’elle incarne, cette Fanny-peau-de-whisky comme elle se surnomme elle-même, est une femme alcoolique qui ne s’en cache pas. Dans sa soli-tude extrême, elle énonce « ses » vérités, dos tourné au public pour ne pas montrer son visage marqué par ses années d’errance dans les bars qu’elle fréquente assidûment. Elle est là comme en cachette. Elle sait qu’on l’écoute, elle sait que « ses » mots sont ceux d’un auteur de théâtre avec qui parfois elle dialogue, elle n’est pas dupe et poursuit son chemin pour aller vers ce à quoi elle aspire par-dessus tout :

atteindre le champ de l’ivresse, du vertige, de l’état comateux qui vous éloigne du réel. Une fois encore, Nadège Prugnard propose une « écriture de terrain » qui se construit à partir de rencontres, de témoignages, de récits du quotidien, mais qui dépasse le documentaire pour devenir œuvre dramatique, une fiction à jouer. À la différence de Gilles Deleuze, de Marguerite Duras, de Malcom Lowry ou de Charles Bukowski, qui ont raconté avec leurs mots cet alcoolisme qu’ils assumaient pleine-ment, Nadège Prugnard ne fait pas un autopor-trait, mais « invente » un personnage de théâtre à partir d’un ensemble de paroles de femmes, paroles souvent rageuses, rendues autres par un travail d’écriture sans complaisance. On entend alors cette « langue des comptoirs » de bars, faite de métaphores poétiques tout autant que de langage populaire, un parlé-chanté brûlant, bouleversant et émouvant.

BOUCHE À OREILLE Samedi 3 octobre 11:00

Avec Morgane Imbeaud, Françoise Glière

et Nadège Prugnard + Live acoustique

(p. 81)

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¡ESMÉRATE! (FAIS DE TON MIEUX !)

ROSER MONTLLÓ GUBERNA ET BRIGITTE SETH

Mardi 3 mai à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 30

Texte Élisabeth Gonçalves

Mise en scène et chorégraphie Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth Assistante à la mise en scène Jessica FouchéScénographie Emmanuelle Bischoff

Lumière Dominique Mabileau Musique Hugues Laniesse Costumes Sylvette DequestRégisseur généralOlivier Mendili

Avec Sébastien Amblard, Jim Couturier, Louise Hakim, Frédérique Loliée, Roser Montlló Guberna, Christophe Pinon, Brigitte Seth, Élise Vigier

Si Pina Bausch a inventé la danse-théâtre, Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna ont développé le théâtre-danse depuis plusieurs années, en mettant au cœur de leur projet artistique le texte dramatique. Amoureuses et grandes lectrices de tous les genres possibles de littérature, elles ont déjà traversé les œuvres de Max Aub, Louis Aragon, Shakespeare, Robert Walser, Herman Melville, avant de faire de nouveau appel à Élisabeth Gonçalves pour ce spectacle qu’elles considèrent comme le second volet d’un projet initié avec Coûte que coûte, présenté la saison dernière à la Comédie. ¡Esmérate!, que l’on peut traduire par « Fais de ton mieux ! », se déroule dans une sorte de laboratoire, possible clinique pour humains ayant atteint la fameuse borderline, où des chercheurs-cobayes expérimenteraient les

voies possibles vers le bonheur, dans un monde chaotique et perturbé. Seul, à deux, à trois, en chœur ils traversent tous les états possibles des relations humaines, tantôt acteurs tantôt spectateurs des actions qui sont proposées. Les corps sont agis par les mots – ou par l’impos-sibilité des mots – répétés, modifiés, transfor-més, créant un malaise diffus pouvant glisser vivement vers le délire comique ou la violence tragique d’un affrontement. Euphoriques ou mélancoliques, les acteurs-danseurs s’exposent sans retenue mais toujours avec un bel humour et une grande tendresse, nous rendant très proches ces personnages partagés entre espoir et désespoir, qui veulent « vivre quelque chose d’important au bon moment », mais sans plus savoir très bien où ils sont, nous posant une question sans réponse : « Et là, vous, ça va ? ».

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GUESTS JOSETTE BAÏZ

Lundi 9 et mardi 10 mai à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 10

Ils sont passionnés ces vingt et un jeunes gens, enfants ou adolescents, qui constituent la troupe que Josette Baïz a composée pour présenter un spectacle doublement séduisant, tant par la qualité artistique de ses interprètes, que par l’histoire qu’ils racontent en dansant, celle d’une aventure qui dure depuis vingt ans entre Aix-en-Provence et les quartiers nord de Marseille. Un an de travail pour faire advenir un projet qui mêle reprises de chorégraphies marquantes et chorégraphies nouvelles, spécialement rassemblées pour ce groupe qui pratique quotidiennement la danse contempo-raine mêlée aux influences du breakdance et du hip-hop, du classique et de la danse africaine, de la danse orientale et du smurf. Ce melting pot des pratiques tient aux origines diverses des artistes réunis dans le Groupe Grenade, jeunes artistes venus des conservatoires et jeunes

gens regroupés dans des ateliers amateurs. En les confrontant à différents courants de la danse contemporaine souvent éloignés de leurs univers quotidiens, Josette Baïz leur permet de montrer la passion qui les habite, la force de leur désir d’être sur scène et de danser. On est emporté par cet appétit et cette fougue qui leur permettent d’interpréter les pièces historiques de Lucinda Childs, Dominique Bagouet ou Rui Horta tout autant que les créations plus contemporaines d’Emanuel Gat, de Wayne McGregor ou d’Alban Richard, qui a écrit spécialement pour eux l’incroyable pièce qui ouvre le spectacle : Tricksters. Avec ces jeunes artistes on comprend la richesse incomparable du métissage et l’on admire le talent de Josette Baïz qui laisse exploser les qualités personnelles de chacun de ses interprètes, dans un travail collectif minutieux et terriblement exigeant.

Chorégraphies Alban Richard, Dominique Bagouet, Lucinda Childs, Wayne McGregor, Rui Horta, Emanuel Gat, Hofesh Shechter

Avec les danseurs du Groupe Grenade

Maître de ballet Élodie Ducasse Répétitrices Élodie Ducasse, Sinath Ouk, Stéphanie Vial

Tout publ ic – à part i r de 8 ans

PROGRAMME

• Tricksters Alban Richard (création) • Déserts d’amour Dominique Bagouet (extrait)

• Concerto Lucinda Childs (extrait)• Entity Wayne McGregor (extrait) • Spotlight Solo Rui Horta (extrait)

• Brilliant Corners Emanuel Gat (extrait)• Uprising Hofesh Shechter (extrait)

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Ce métissage du recrutement de la compagnie est identique à celui de nos ateliers puisque nous rassemblons les enfants des quartiers mais aussi des centres-villes plus favorisés ou même venus d’autres villes que celles où nous sommes implantés, comme Aubagne, Salon, Toulon… Il faut éviter toute forme de ghetto et c’est la raison pour laquelle nous avons aussi dans la compagnie des danseurs venus du ballet de Genève, de Lyon ou du Conservatoire de Paris. Ils viennent poursuivre leur formation en apprenant les uns des autres, en échangeant leurs techniques et leurs envies. Certains ont des formations plus classiques, d’autres des formations en danse contemporaine plus poussées. C’est de cet échange que naît l’originalité de notre travail.

Dans votre école de formation Grenade vous enseignez le classique et le contemporain ?J. B. : Évidemment, les élèves arrivant chez nous à partir de quatre ans, il est nécessaire de leur donner toutes les approches possibles de la danse telle qu’elle se présente aujourd’hui. Ils font tous les exercices de danse classique, de danse contemporaine, qui elle-même s’intéresse au hip-hop, aux danses africaines… Mais nous n’avons pas de label national pour cette école.

Tous les élèves ne deviennent pas professionnels ?J. B. : C’est variable selon les années, mais en général une bonne moitié des enfants ont ce désir. Il faut dire aussi que nous avons de moins en moins de jeunes venant des quartiers pour différentes raisons, en particulier l’impératif de la régularité nécessaire pour obtenir la qualité que nous exigeons de nos élèves. Pour certaines filles, il y a aussi des difficultés d’ordre familial. Mais nous continuons en étant bien conscients de l’évolution du monde qui nous entoure.

Pensez-vous que ces exigences sont la raison de votre succès reconnu ?J. B. : Complètement car nous créons un vivier très hétéroclite composé d’enfants venus d’horizons très différents. Seul un travail régulier sur un temps long peut permettre la cohésion du groupe. Comme pour toute pratique artistique il faut laisser du temps au temps. On ne forme pas un danseur en deux ans. Nous avons les enfants avec nous de six à dix-huit ans, parfois plus, ce qui nous permet de leur donner une véritable formation, transmise non seulement par les professeurs mais aussi par les élèves entre eux. C’est une famille qui nous entoure sans étouffer, laissant une grande liberté à ses membres, que nous encourageons souvent à aller voir ailleurs et qui peuvent nous rejoindre avec la richesse des expériences accumulées. La longévité est donc essentielle pour nous. Elle nous offre la possibilité de travailler avec des chorégraphes venant du monde entier. Nos élèves peuvent

ainsi ouvrir leur corps et leur esprit, leur imaginaire et leur personnalité, sans a priori, sans refuser les choses nouvelles ou différentes. Nous travaillons sur l’ouverture et non sur le refus et le repli sur soi. Nos élèves peuvent ainsi danser sur des chorégraphies aussi diverses que celles de Waine McGregor, de Dominique Bagouet, de Hofesh Shechter, qu’ils réussissent plutôt très bien à interpréter.

Combien avez-vous d’interprètes dans le Groupe Grenade ?J. B. : Une cinquantaine avec des variations bien sûr dues aux déménagements, aux réorientations de vie. Mais en général nos danseurs sont fidèles à la compagnie, qui leur apporte maintenant une reconnaissance nationale et internationale. Cette fidélité tient peut-être au fait que nous leur proposons sans cesse de continuer à évoluer au sein de la compagnie, puisque nous avons toujours refusé de rester sur nos acquis. Ils découvrent donc des choses nouvelles, parfois plus difficiles, qui les amènent à se confronter à des chorégraphies d’Alban Richard comme à celles de Jérôme Bel ou de Jean-Claude Gallotta. Bien sûr il y en a qui restent un peu en retrait et qui n’arrivent pas à atteindre le niveau de qualité nécessaire pour travailler avec ces grands créateurs, mais nous essayons de ne pas les abandonner et de leur présenter des travaux moins complexes.

Pour le spectacle Guests comment avez-vous choisi les chorégraphes ou les chorégraphies ?J. B. : Pour certains, par exemple les Français de ma génération, je les connaissais par cœur. Pour les autres, je les ai rencontrés après avoir assisté à leur spectacle et ils ont accepté de venir travailler avec nos jeunes danseurs. Ce furent des moments extraordinaires pour ces jeunes gens qui ont pu être dirigés par Lucinda Childs ou Wayne McGregor. Pour les chorégraphies, j’ai choisi celles qui me paraissaient les plus pertinentes pour nos interprètes et pour la cohérence de notre spectacle. Mon apport dans ce spectacle a donc été d’organiser les enchaînements pour établir le parcours sur le plateau, en travaillant essentiellement sur la création des lumières indispensables pour rendre palpable l’univers particulier de chaque chorégraphie. Il fallait trouver une logique entre ces pièces diverses et devenir metteur en scène, ce qui me passionne actuellement.

Interview menée par Jean-François Perrier le 12 avril 2015, pour la Comédie de Clermont.

Quelles sont les personnes les plus marquantes dans votre formation de danseuse et de chorégraphe ?Josette Baïz : J’ai commencé à pratiquer la danse assez tard, vers vingt ans, et c’est à Odile Duboc que je dois tout car elle m’a encouragée dès nos premières rencontres. Je peux dire qu’aujourd’hui encore ma pratique quotidienne est très liée à sa façon de travailler. Pressions au sol, tensions, relâchements, improvisations sur les quatre éléments - eau, air, terre, feu - sont des techniques que j’utilise chaque jour dans le travail avec mes danseurs et en particulier avec les enfants. Cette référence aux éléments vient en ligne directe de l’École internationale Jacques Lecoq qui a inspiré nombre de metteurs en scène de théâtre, Ariane Mnouchkine, Simon McBurney ou Christoph Marthaler, mais aussi des chorégraphes, ceux qui les premiers ont tissé des liens entre la danse et le théâtre. Pour moi, cette formation sur deux axes – une technique très efficace et l’improvisation – est essentielle pour tous les danseurs que j’ai réunis, que ce soit pour les professionnels ou pour les amateurs. L’influence d’Odile Duboc ne s’est pas arrêtée à son enseignement car c’est elle qui m’a fait rencontrer de nombreux chorégraphes avec lesquels j’ai pu découvrir d’autres façons de travailler comme Alwin Nikolais, Carolyn Carlson, Merce Cunningham… J’ai pu ainsi pénétrer d’autres univers fascinants qui m’ont permis de développer ma propre recherche à partir de toutes ces expériences différentes extrêmement enrichissantes.

Que vous a apporté la rencontre avec Carolyn Carlson ?J. B. : Avant de faire des stages avec elle, je l’avais rencontrée pour la première fois à une époque où je ne dansais pas encore – sauf pour moi – dans les rues d’Aix-en-Provence où elle improvisait de la danse en extérieur. Je suis restée en arrêt, totalement bouleversée, devant cette femme merveilleuse, et j’ai décidé que je devais devenir danseuse.

Vous parlez souvent aussi de Jean-Claude Gallotta…J. B. : C’est le frère que je me suis choisi ! Un frère d’armes avec qui je m’entends très bien depuis les années 80, quand

nous étions à la maison de la culture de Grenoble. Sa folie, sa fantaisie, son talent, m’ont toujours séduite et j’ai dû me dégager un peu de cette fascination pour inventer ma propre aventure. Après cette période formidable de Grenoble, nous nous sommes séparés avant de nous retrouver, assez naturellement, il y a quelques années pour imaginer des projets communs.

Quelles ont été les étapes de votre parcours personnel de chorégraphe ?J. B. : Nous avons d’abord créé une association, La Place blanche, pour faire vivre une compagnie du même nom, déjà composée de danseurs, de comédiens et de musiciens. Quand, en 1989, on m’a mandatée pour aller travailler dans les quartiers nord de Marseille avec des enfants, cette compagnie est devenue, trois ans plus tard, le Groupe Grenade. À l’origine de ce projet dans les quartiers il y avait cinq chorégraphes pour cinq villes différentes et je m’étais chargée d’un projet dans l’école de La Bricarde à Marseille. C’est là que j’ai connu un grand bouleversement, aussi intense que celui que j’avais connu dans les années 80, en découvrant le multiculturalisme puisque les cent cinquante enfants avec qui nous avions cet énorme atelier de pratique représentaient le monde entier dans sa diversité.

Vous continuez encore aujourd’hui à travailler dans les quartiers? J. B. : Oui parce que c’est une aventure dont on peut difficilement se retirer tant elle est prenante et passionnante. Mes assistants et moi travaillons maintenant avec sept écoles primaires à Aix et à Marseille, parce que le projet s’est développé et a donné naissance à une école de danse à Aix et à de très nombreux ateliers temporaires dans plusieurs villes de France. Pour les enfants qui en ont le désir et pour lesquels nous pensons qu’ils ont des capacités, il y a aussi la formation Grenade qui leur permet d’entrer dans la compagnie professionnelle Grenade réunissant des danseurs venus des conservatoires ou de nos ateliers de formation.

Josette Baïz

Interview

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BRAD MEHLDAU TRIO

Vendredi 20 mai à 20:30Maison de la culture salle Jean-Cocteau

Durée 1 heure 30

Avec Brad Mehldau, pianoLarry Grenadier, contrebasseJeff Ballard, batterie

Considéré comme le pianiste de jazz le plus talentueux et le plus influent de sa génération, le quarantenaire Brad Mehldau a fondé sa renommée sur une pratique du jazz qui allie une technique de virtuose à une capacité d’im-provisation stupéfiante. Après des études très classiques de piano, il intègre à dix-huit ans la célèbre New School for Social Research de New York, où il étudie le jazz et la musique contem-poraine tout en développant ses qualités de compositeur. Fervent admirateur de Schubert et de Schumann tout autant que des Beatles, passionné de rock et de pop music, il dépasse totalement les chapelles qui divisent générale-ment les grands interprètes de jazz. Revisitant les standards de Coltrane, de Gershwin, de Thelonious Monk, il s’inscrit dans la lignée des grands. Compositeur de musiques de films,

il a travaillé pour Stanley Kubrick (Eyes Wide Shut), Wim Wenders (The Million Dollar Hotel) et Yvan Attal (Ma femme est une actrice). Après la création de son trio en 1996, il parcourt le monde entier pour des concerts préparés et interprétés avec une grande exigence et un respect absolu du public, débutant par un cérémonial épuré qui met en condition inter-prètes et auditeurs. Chaque concert est unique, recomposé chaque fois, mêlant au gré de son inspiration, compositions originales, valses jazz très lentes, bossas novas, reprises de thèmes venus de Radiohead, Nick Drake, Oasis, Simon and Garfunkel et bien d’autres. Brad Mehldau et son trio ne cultivent pas le sensationnel ou le spectaculaire, ils ont la sérénité des grands artistes et la puissance expressive saisissante des interprétations.

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PHÈDRE(S)KRZYSZTOF WARLIKOWSKI

Création

Vendredi 27 et samedi 28 mai à 20:00Dimanche 29 mai à 15:00

Maison de la culture salle Jean-Cocteau

COPRODUCTION LA COMÉDIE DE CLERMONT

Phèdre, l’héroïne aux multiples destins qui traverse l’histoire du théâtre depuis les premières tragédies de la Grèce antique, réap-paraît régulièrement sur les scènes de théâtre pour faire vivre et revivre le mythe de celle qui ne cesse de questionner les zones sombres du désir humain, tout autant que les liens conflic-tuels entre les dieux et les hommes. Krzysztof Warlikowski confie à Isabelle Huppert – fasci-nante actrice au théâtre comme au cinéma – le soin d’incarner cette femme mystérieuse dans une version toute personnelle, construite à partir de plusieurs extraits de textes anciens ou modernes, remontant aux origines en utili-sant l’Hippolyte porte-couronne d’Euripide, présenté aux concours de tragédie à Athènes en 428 av. J.-C., mais dans l’adaptation qu’en a faite récemment Wajdi Mouawad. Il y ajoute la Phèdre (connue aussi sous le titre Hippolyte) de Sénèque, écrite sans doute aux alentours de 62 apr. J.-C. et L’Amour de Phèdre de l’Anglaise

Sarah Kane (1996). Il fait appel aussi à son auteur fétiche, le prix Nobel de littérature J. M. Coetzee, dont il utilise une nouvelle fois le roman Elizabeth Costello (2003). Ces sources diverses permettent à Krzysztof Warlikowski de poser autrement la question d’une héroïne venue de si loin dans le passé pour parler aujourd’hui : quelle légitimité a-t-elle ? Comment se réfère-t-elle à la sensibilité des acteurs et des spectateurs d’aujourd’hui ? Cette Phèdre composite devient une sorte de guide à travers son propre mythe, nous offrant des points de vue différents sur ce que peuvent être la violence du désir, le franchissement des tabous, la terreur d’une femme face au vieil-lissement et in fine, sur cette manie des dieux de venir assouvir leurs pulsions sexuelles avec des mortelles, sans en tirer les conséquences. Ces Phèdres tragiques d’hier et d’aujourd’hui, réunies en un seul corps, nous disent l’éternelle folie de toute passion.

TextesL’Amour de Phèdre de Sarah KaneExtraits de Hippolyte d’Euripide,Phèdre de Sénèque,Elizabeth Costello de J. M. Coetzee

Mise en scène et adaptation Krzysztof WarlikowskiDramaturgie Piotr GruszczynskiDécor et costumes Małgorzata Szczesniak

Musique Paweł MykietynLumières Felice RossVidéo Denis GuéguinChorégraphie Claude Bardouil

Avec Isabelle Huppert, Andrzej Chyra, Alex Descas, Norah Krief, Tahar Rahim, Rosalba Torres (distribution en cours)

BOUCHE À OREILLE Samedi 28 mai 11:00Avec une partie de l’équipe artistique

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Marie Madeleine Marguerite de MontalteProduction déléguée la Comédie de Clermont-Ferrand, SN.

Roberto ZuccoProduction La Comédie de Valence, CDN Drôme-Ardèche. Avec le soutien de L’École de La Comédie de Saint-Étienne / DIESE # Rhône-Alpes.Coproduction en cours.

Bosque Ardora Production Compagnie Rocío Molina Production déléguée Mister Dante – Didier Michel et Jean-Marie Chabot. Coproduction Biennale de la danse de Lyon, Festival de Marseille – danse et arts multiples, Théâtre national de Chaillot, Théâtre de l’Olivier – régie culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence, Festival Internacional Madrid en Danza, Mercat de les Flors (Barcelone), La Bienal de Flamenco de Sevilla, Théâtre de Nîmes – scène conventionnée pour la danse contemporaine, Ballet national de Marseille, Théâtre de Villefranche. Rocío Molina est artiste-associée au Théâtre national de Chaillot.La compagnie Rocío Molina bénéficie du soutien de l’INAEM.

MarcelProduction CICT – Théâtre des Bouffes du Nord. Coproduction Tandem Douai-Arras – Théâtre d’Arras.

Alcool, un petit coin de paradisProduction Magma Performing ThéâtrePartenaires Ville et Théâtre d’Aurillac scène conventionnée, Communauté de communes Cère et Goul en Carladès, Ville de Clermont-Ferrand et conseil départemental du Puy-de-Dôme. La compagnie Magma Performing Théâtre est en convention avec le ministère de la Culture et de la Communication – Drac Auvergne, le conseil régional Auvergne et la Communauté de communes Cère et Goul en Carladès.

¡Esmérate! (fais de ton mieux !)Production Compagnie Toujours après minuit.Coproduction Le Théâtre Gérard-Philipe de Champigny, Les Subsistances à Lyon, la Briqueterie-CDC du Val-de-Marne, le Gallia Théâtre à Saintes, la SN d’Orléans, le Théâtre national de Chaillot.Aide à la création du conseil départemental du Val-de-Marne et de l’Adami. Remerciement à la compagnie La Rumeur – Patrice Bigel.

Toujours après minuit reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication – Drac Île-de-France.

GuestsProduction Groupe Grenade Josette Baïz Coproduction Théâtre de la Ville – Paris, Festival de Marseille danse et arts multiples.

Brad Mehldau TrioLoop Productions.

Phèdre(s)Production Odéon-Théâtre de l’Europe. Coproduction la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Barbican – Londres & LIFT. Avec le soutien de LVMH, du Cercle de l’Odéon, du Cercle Giorgio Strehler.

SN : scène nationaleCDN : centre dramatique nationalCCN : centre chorégraphique nationalCDC : centre de développement chorégraphique

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES

Illustrations photographiques Antoine+Manuel, incluant des photographies de :

Le Mariage de Figaro © Cécile Dureux / Körper © Bernd Uhlig / Les Songes de Léo © Bastien Chérasse / L’Avare © Pascal Gély / Répétition © Marc Domage / Dialogue with Rothko © Yoshi Omori, Laurent Paillier / Tempus fugit ? une ballade sur le chemin perdu © Yves Petit / The Valley of Astonishment © Pascal Victor – ArtComArt / Ces gens là © Violette Graveline / My Rock © Guy Delahaye / Avant que j’oublie © Jean-Louis Fernandez / Dancing Grandmothers © Young-Mo Cheo / Les Français © AFP/East News / Notre Faust © Christophe Raynaud de Lage / Les Sonates du rosaire © Ars Antiqua Austria / Badke © Danny Willems / Retour à Berratham : portrait d’Angelin Preljocaj © Joerg Letz. Dessins d’Adel Abdessemed : Retour, 2015, 184 x 130 cm, pierre noire sur papier © Adel Abdessemed, ADAGP Paris ; La Danse du soldat, 2014, 130 x 188 cm, pierre noire sur papier © Adel Abdessemed, Paris ADAGP – Photographie des dessins Marc Domage / Marie Madeleine Marguerite de Montalte © Jean-Philippe Toussaint / Roberto Zucco © portrait de Roberto Succo paru dans la presse durant sa cavale / Voyage musical dans l’univers d’Antoni Gaudí © Milena Le Mao, Fabrice Neddam / Bosque Ardora © Alain Scherer / Marcel © Pascal Victor – ArtComArt / Alcool, un petit coin de paradis © Daniel Aimé / ¡Esmérate! (Fais de ton mieux !) © Brigitte Eymann / Guests © Cécile Martini, Léo Balani / Brad Mehldau Trio © Michael Wilson / Phèdre(s) : portrait d’Isabelle Huppert par © Sylvie Lancrenon

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Le Mariage de FigaroProduction la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, Yzeurespace (scène régionale d’Auvergne), Le Petit Théâtre Dakôté. Un remerciement à la compagnie Dehors-Dedans et au Pot au noir (38). Partenaires ministère de la Culture et de la Communication – Drac Auvergne (compagnie conventionnée), conseil régional Auvergne, conseil départemental de l’Allier (compagnie conventionnée).

KörperUne production de la Schaubühne am Lehniner Platz Berlin présentée par Sasha Waltz & Guests.Coproduction Théâtre de la Ville, Paris.Sasha Waltz & Guests reçoit le soutien du Hauptstadtkulturfonds et du Land Berlin.

Les Songes de LéoProduction Caramba Spectacles.Coproduction la Comédie de Clermont-Ferrand – SN et la Coopérative de Mai.

L’AvareProduction La Comédie de Reims – CDN.Avec le soutien du Fonds d’insertion pour jeunes artistes dramatiques, Drac et conseil régional de Provence – Alpes – Côte d’Azur.

RépétitionProduction déléguée T2G-Théâtre de Gennevilliers, Centre dramatique national de création contemporaine.Coproduction Festival d’Automne à Paris, Célestins Théâtre de Lyon, Théâtre Vidy-Lausanne, TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers, Théâtre national de Strasbourg, la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, CDN Orléans/Loiret/Centre, Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon, Le phénix SN de Valenciennes.

Dialogue with RothkoProduction déléguée Carolyn Carlson Company. Production originale CCN Roubaix Nord – Pas-de-Calais. Coproduction Le Manège Mons (Belgique), Le Colisée-Théâtre de Roubaix.Avec le soutien financier du Crédit du Nord.Remerciements Editions Invenit.La Carolyn Carlson Company est subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (DGCA – délégation danse) et reçoit le soutien du Crédit du Nord dans le cadre de sa résidence au Théâtre national de Chaillot.

Tempus fugit ? une ballade sur le chemin perduProduction Cirque Plume.Aide à la production ministère de la Culture et de la Communication (aide à la création – DGCA), le conseil départemental du Doubs, La Coursive – SN de La Rochelle. Merci à Les 2 scènes – SN de Besançon, à La Rodia – scène de musiques actuelles de Besançon, au Colisée – Théâtre de Roubaix et à la Ville de Besançon pour leur soutien matériel.

The Valley of AstonishmentProduction CICT / Théâtre des Bouffes du Nord. Coproduction Theatre for a New Audience, New York, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg. Coproducteurs associés Tandem Arras Douai / Théâtre d’Arras, Théâtre du Gymnase – Marseille, Warwick Arts Center, Holland Festival – Amsterdam, Attiki Cultural Society – Athènes, Musikfest Bremen, Théâtre Forum Meyrin – Genève, CIRT, Young Vic Theatre – Londres.

Ces gens làProduction Lili Label Compagnie.Ces gens là est soutenu par le conseil départemental du Puy-de-Dôme et la Ville de Clermont-Ferrand dans le cadre de l’aide à la création théâtrale. La Ville de Clermont-Ferrand a accueilli Lili Label Compagnie en résidence à la Cour des Trois Coquins.

My RockProduction CCN de Grenoble avec le soutien de la MC2 : Grenoble.Le CCN de Grenoble est financé par le ministère de la Culture et de la Communication – Drac Rhône-Alpes, la Ville de Grenoble, le conseil départemental de l’Isère et le conseil régional Rhône-Alpes et soutenu par l’Institut français pour les tournées internationales.

Avant que j’oublieProduction déléguée La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche. Coproduction Théâtre d’Esch – Luxembourg, Diffusion Frans Brood Production et La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche.

Dancing GrandmothersProduction/Partenariat : Dancing Grandmothers a fait l’objet d’une commande du Doosan Art Center (DAC) en production partagée avec Eun-Me Ahn Company. Coproduction festival Paris Quartier d’été.

Diffusion Mister Dante – Didier Michel et Jean-Marie Chabot.Avec le soutien de la Seoul Foundation for Arts and Culture.Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016 / www.anneefrancecoree.com

Les FrançaisProduction Nowy Teatr, Varsovie.Coproduction Ruhrtriennale, Théâtre national de Chaillot, Comédie de Genève, la Comédie de Clermont-Ferrand – SN, La Filature – SN Mulhouse, le Parvis – SN Tarbes-Pyrénées.Avec le soutien du ministère de la Culture et du Patrimoine National (MKiDN) et l’Institut Adam Mickiewicz (IAM).Première le 21 août 2015, Ruhrtriennale.

Notre Faust – saison 1Série diabolique en 5 épisodes Production R&C, Théâtre Ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines. Avec le soutien de la Drac Haute-Normandie dans le cadre de la résidence de la Cie R&C à la scène nationale Évreux-Louviers, de la Ménagerie de verre dans le cadre du Studiolab.

Les Sonates du rosaireProduction Sonus Alte Musik.

BadkeProduction KVS, les ballets C de la B et A.M. Qattan Foundation. Coproduction Zürcher Theater Spektakel, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg.

Retour à BerrathamProduction Ballet Preljocaj. Coproduction Festival d’Avignon, Théâtre national de Chaillot, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Grand Théâtre de Provence, Théâtre des Salins. Avec le soutien de la Fondation BNP Paribas et de l’Association Beaumarchais – SACD.

Le Ballet Preljocaj, CCN, est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication – Drac Provence – Alpes – Côte d’Azur, le conseil régional Provence – Alpes – Côte d’Azur, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, la communauté du Pays d’Aix et la Ville d’Aix-en-Provence. Il bénéficie du soutien du Groupe Partouche – casino municipal d’Aix-Thermal, de la Fondation d’entreprise Total, des individus et entreprises membres du Carré et du Cercle des mécènes.

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COPRODUCTIONS

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TARIFS ABONNÉà partir de 4 spectacles 21 € la placeà partir de 7 spectacles 19 € la placeà partir de 10 spectacles 17 € la place

8 € la place à partir de 4 spectacles pour les bénéficiaires du tarif particulier.

RÉSERVATION PRIORITAIRE Jusqu’au 31 août, vous avez la priorité de réser-vation sur l’ensemble des spectacles.

LE MÊME TARIF TOUTE L’ANNÉETout au long de la saison, vous pouvez prendre des places pour d’autres spectacles, tout en gardant le tarif à la place défini au moment de la prise de votre abonnement (dans la limite des places disponibles).

PLACE AMIUne fois dans la saison, vous pouvez inviter une personne à vous accompagner à un spectacle de votre abonnement, au tarif de 17 € ; deux fois dans la saison si vous êtes abonné à 10 spectacles et plus. C’est aussi l’occasion de faire découvrir la Comédie.

FACILITÉS DE PAIEMENTVous pouvez régler votre abonnement en plusieurs fois, y compris l’abonnement en ligne.

UN EMPÊCHEMENT ?Vous pouvez à tout moment effectuer un change-ment dans votre abonnement (dans la limite des places disponibles), à condition qu’il soit effectué avant la représentation. Dans le cas contraire, votre billet ne pourra être repris.à partir de 4 spectacles : 1 jokerà partir de 7 spectacles : 2 jokersà partir de 10 spectacles : 3 jokers

AVANTAGES PARTENAIRESVous bénéficiez de tarifs réduits dans d’autres structures culturelles de la région sur présentation de votre carte d’abonné : les Amis de la musique, La Baie des singes – Cournon, La 2Deuche – Lempdes, le centre lyrique Clermont-Auvergne, La Coopérative de Mai, Le Fracas – CDN de Montluçon, l’Orchestre d’Auvergne, Le Petit Vélo, la saison culturelle de Riom, La COLOC’ de la culture – Ville de Cournon-d’Auvergne, le Centre national du costume de scène de Moulins (voir conditions auprès des structures).

AUTOUR DES SPECTACLESVous bénéficiez d’un tarif préférentiel pour les stages de pratiques artistiques et événements proposés par la Comédie, à découvrir dans notre newsletter mensuelle.

Toute l’équipe de la Comédie s’organise pour traiter au mieux l’enregistrement de vos abonnements, dans un sincère souci d’équité. Que vous choisissiez de vous abonner sur internet, par correspondance ou sur place à la billetterie, le seul critère pris en compte dans l’at­tribution de vos places est celui de l’ordre de dépôt de vos bulletins.

• Pour vous abonner à la Comédie, choisissez au minimum 4 spectacles. • L’abonnement vous donne droit à un tarif préfé­rentiel par spectacle. Plus vous prenez de spectacles, plus votre tarif par spectacle baisse. • Ainsi, si à la prise de votre abonnement, vous choisis­sez 4, 5 ou 6 spectacles, vous payez 21 € la place ; si vous choisissez 7, 8 ou 9 spectacles, vous payez 19 € la place ; si vous choisissez 10 spectacles ou plus, vous payez 17 € la place.• Pour les moins de 27 ans, intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, la place d’abonnement est à 8 €. • Quelle que soit la formule choisie, vous pouvez ajouter des spectacles à votre abonnement tout au long de la saison en bénéficiant du tarif de votre formule initiale.

AVANT DE VOUS ABONNER,N’OUBLIEZ PAS

ABONNEZ-VOUS ET PROFITEZ DE NOMBREUX AVANTAGES

MOINS DE 27 ANSPour les moins de 27 ans, le tarif est de 8 € la place pour un abonnement à partir de 4 spectacles.Sans abonnement, la place est à 12 ¤.

Encore plus d’avantages avec la carte Citéjeune :

CITÉJEUNE Tous les renseignements nécessaires :› billetterie t : 0473.290.814› www.lacomediedeclermont.com.› www.clermont-ferrand.fr/-Jeunes-.html › www.facebook.com/citejeune

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ABONNEZ-VOUS !

à partir du 22 juin à 12:30et tout au long de l’année

CHOISISSEZ AU MINIMUM 4 SPECTACLES

Bulletins d’abonnements à découper pages suivantes ou à télécharger sur notre site internet.

CHOISISSEZ VOTRE MODE D’ABONNEMENT

– sur www.lacomediedeclermont.comVous visualisez et choisissez les places qui vous sont proposées. Votre abonnement est pris en compte immédiatement.Paiement par CB uniquement. Possibilité de payer en 3 fois sans frais à partir de 50 €.

– par correspondancePrise en compte dès réception de votre bulletin Bulletin à retourner accompagné d’un ou plusieurs chèques bancaires, chèques vacances, bons CE et justificatifs demandés à : La Comédie de Clermont-Ferrand – billetterie80, bd François-Mitterrand63000 Clermont-Ferrand.

– sur place à la billetteriePrise en compte dès le dépôt de votre bulletin. Du 22 juin au 10 juilletdu lundi au vendredi de 12:30 à 18:00 (fermeture à 20:00 le 22 juin) 80, bd François-Mitterrand, 1er étage

Si vous souhaitez obtenir des renseignements supplémentaires, être conseillé dans vos choix, être aidé pour remplir vos bulletins, ou simplement les déposer en main propre, toute l’équipe de la Comédie vous accueille à ces dates.

RETIREZ VOTRE ABONNEMENTVos places d’abonnement sont à récupérer

auprès de la billetterie, à partir du 1er septembre ou le soir de votre premier spectacle.

ATTRIBUTION DES PLACESDu 22 juin au 10 juillet, si vous choisissez de vous abonner sur place à la billetterie ou par correspondance, les meilleures places disponibles au moment du traitement de votre bulletin vous seront attribuées. Vous ne connaîtrez votre placement en salle qu’au moment du retrait de vos billets.

MODES DE RÈGLEMENT Espèces, carte bancaire, chèque bancaire, chèques vacances, chèques culture (nous ne rendons pas la monnaie), bons CE (voir conditions en billetterie).

À NOTER Quel que soit le mode d’abonnement choisi, tout bulletin incomplet retardera son enregistrement ainsi que ceux qui l’accompagnent.

Pour tout abonnement au tarif particulier, veuillez joindre impérativement un justificatif actualisé.

Les achats de places par téléphone, courrier ou sur internet sont soumis à la législation sur la vente à distance immatérielle. Vous ne pouvez donc bénéficier d’aucun délai de rétractation.

Fermeture de l’accueil billetterie et des abonnements en ligne du 11 juillet au 31 août inclus.Pendant cette période, les bulletins envoyés par courrier seront traités par date d’arrivée.

Le 1er septembre, réouverture de l’abonnement en ligne et de l’accueil billetterie du mardi au vendredi de 12:30 à 18:30.

L’abonnement en 4 étapes

Ce bulletin est individuel. Merci de le remplir très lisiblement.

Si vous êtes plusieurs et si vous souhaitez obtenir des places contiguës, merci de nous transmettre vos bulletins ensemble.Des bulletins supplémentaires sont disponibles en télécharge-ment sur notre site internet ou sur simple demande.Les abonnements sont traités dans l’ordre de leur dépôt ou réception, y compris pendant la période de fermeture estivale.

1. CHOISISSEZ VOS SPECTACLES AU VERSO

Choisissez votre spectacle en cochant la case 1er choix pour votre date préférée. Pour les spectacles jouant plusieurs fois cochez la case 2e choix indiquant ainsi votre date de remplacement.Si vous souhaitez choisir dès maintenant votre « place ami », cochez la case « place ami » correspondant au spectacle de votre choix : une par abonnement ou deux pour les abonnés à 10 spectacles et +.Choisissez votre formule d’abonnement à partir de 4, 7 ou 10 spectacles et calculez le montant de votre règlement au recto.

2. VOS COORDONNÉES

Nom :

Prénom :

Adresse :

Code postal :

Ville :

Tél. portable :

Tél. domicile :

E-mail :

Merci d’indiquer au minimum un numéro de téléphone ou une adresse e-mail pour que nous puissions vous contacter en cas de besoin.

NEWSLETTER[ ] Je ne souhaite pas recevoir la newsletter de la Comédie, principal document d’information des nouveaux rendez-vous programmés autour des spectacles.

Conformément à l’article 34 de la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de modification et de suppression des données vous concernant.

3. VOTRE ABONNEMENT

TARIF NORMAL

4, 5 ou 6 spectacles ...... x 21 €/place = ................

7, 8 ou 9 spectacles ...... x 19 €/place = ................

10 spectacles et + ...... x 17 €/place = ................

Plus vous prenez de spectacles, plus le prix de la place diminue.

TARIF PARTICULIER

à partir de 4 spectacles ...... x 8 €/place = ................

Tarif particulier : moins de 27 ans, intermittents du spectacle, deman deurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, carte CitéjeuneJoindre un justificatif d’identité ou de situation actualisé

4. VOTRE RÈGLEMENT

coût de votre abonnement ........................

« place ami » n° 1 à 17 € ........................

« place ami » n° 2 à 17 € ........................

(pour les abonnés à 10 spectacles et +)

= votre règlement ........................

MODE DE RÈGLEMENT[ ] Espèces [ ] Carte bancaire

[ ] Chèque(s) à l’ordre de la COMÉDIE DE CLERMONT-FERRAND

(vous pouvez payer en plusieurs fois)

[ ] Bons CE, chèques vacances, chèques culture

(modalités en billetterie)

Modalités de dépôt et de retrait des abonnements p. 74

VOUS SOUHAITEZ DEVENIR MÉCÈNE (p. 84) Inscrivez ici le montant de votre don,à régler séparément et uniquement ……..…......…en CB, chèque ou espèces

NOUVEAU : DON EN LIGNE

date : . . . . . . . . ./ . . . . . . . . ./ . . . . . . . . . . .

signature : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

BULLETIN D’ABONNEMENT

OCTOBRE

Körper ven. 9 [ ] [ ] [ ]

sam. 10 [ ] [ ] [ ]

Les Songes de Léo mer. 14 [ ] [ ] [ ]

jeu. 15 [ ] [ ] [ ]

NOVEMBRE

L’Avare 20:00 lun. 2 [ ] [ ] [ ]

20:00 mar. 3 [ ] [ ] [ ]

20:00 mer. 4 [ ] [ ] [ ]

20:00 jeu. 5 [ ] [ ] [ ]

Répétition 20:00 ven. 13 [ ] [ ] [ ]

20:00 sam. 14 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 15 [ ] [ ] [ ]

Dialogue with Rothko mer. 18 [ ] [ ] [ ]

jeu. 19 [ ] [ ] [ ]

Tempus Fugit ? 19:30 sam. 28 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 29 [ ] [ ] [ ]

DÉCEMBRE

Tempus Fugit ? mar. 1 [ ] [ ] [ ]

mer. 2 [ ] [ ] [ ]

jeu. 3 [ ] [ ] [ ]

ven. 4 [ ] [ ] [ ]

19:30 sam. 5 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 6 [ ] [ ] [ ]

The Valley of Astonishment jeu. 10 [ ] [ ] [ ]

ven. 11 [ ] [ ] [ ]

Ces gens là lun. 14 [ ] [ ] [ ]

19:30 mar. 15 [ ] [ ] [ ]

19:30 mer. 16 [ ] [ ] [ ]

14:30 jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

19:30 jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

My Rock 21:00 mar. 15 [ ] [ ] [ ]

21:00 mer. 16 [ ] [ ] [ ]

21:00 jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

JANVIER

Avant que j’oublie mar. 5 [ ] [ ] [ ]

mer. 6 [ ] [ ] [ ]

jeu. 7 [ ] [ ] [ ]

ven. 8 [ ] [ ] [ ]

Dancing Grandmothers mer. 13 [ ] [ ] [ ]

jeu. 14 [ ] [ ] [ ]

Les Français 18:00 sam. 23 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 24 [ ] [ ] [ ]

Notre Faust 15:00 sam. 30 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 31 [ ] [ ] [ ]

FÉVRIER

Les Sonates du rosaire mar. 2 [ ] [ ] [ ]

mer. 3 [ ] [ ] [ ]

Badke lun. 29 [ ] [ ]

MARS

Retour à Berratham mer. 9 [ ] [ ] [ ]

jeu. 10 [ ] [ ] [ ]

Marie Madeleine lun. 14 [ ] [ ] [ ]

Marguerite de Montalte mar. 15 [ ] [ ] [ ]

Roberto Zucco jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

ven. 18 [ ] [ ] [ ]

Voyage dans l’univers mer. 23 [ ] [ ]

d’Antoni Gaudí

Bosque Ardora jeu. 31 [ ] [ ] [ ]

AVRIL

Bosque Ardora ven. 1 [ ] [ ] [ ]

Marcel mer. 6 [ ] [ ] [ ]

jeu. 7 [ ] [ ] [ ]

ven. 8 [ ] [ ] [ ]

sam. 9 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 10 [ ] [ ] [ ]

Alcool, un petit coin de paradis mar. 26 [ ] [ ] [ ]

mer. 27 [ ] [ ] [ ]

jeu. 28 [ ] [ ] [ ]

MAI

¡Esmérate! mar. 3 [ ] [ ]

Guests lun. 9 [ ] [ ] [ ]

mar. 10 [ ] [ ] [ ]

Brad Mehldau Trio ven. 20 [ ] [ ]

Phèdre(s) 20:00 ven. 27 [ ] [ ] [ ]

20:00 sam. 28 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 29 [ ] [ ] [ ]

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L’ABONNEMENT EN 4 ÉTAPES

Ce bulletin est individuel. Merci de le remplir très lisiblement.

Si vous êtes plusieurs et si vous souhaitez obtenir des places contiguës, merci de nous transmettre vos bulletins ensemble.Des bulletins supplémentaires sont disponibles en télécharge-ment sur notre site internet ou sur simple demande.Les abonnements sont traités dans l’ordre de leur dépôt ou réception, y compris pendant la période de fermeture estivale.

1. CHOISISSEZ VOS SPECTACLES AU VERSO

Choisissez votre spectacle en cochant la case 1er choix pour votre date préférée. Pour les spectacles jouant plusieurs fois cochez la case 2e choix indiquant ainsi votre date de remplacement.Si vous souhaitez choisir dès maintenant votre « place ami », cochez la case « place ami » correspondant au spectacle de votre choix : une par abonnement ou deux pour les abonnés à 10 spectacles et +.Choisissez votre formule d’abonnement à partir de 4, 7 ou 10 spectacles et calculez le montant de votre règlement au recto.

2. VOS COORDONNÉES

Nom :

Prénom :

Adresse :

Code postal :

Ville :

Tél. portable :

Tél. domicile :

E-mail :

Merci d’indiquer au minimum un numéro de téléphone ou une adresse e-mail pour que nous puissions vous contacter en cas de besoin.

NEWSLETTER[ ] Je ne souhaite pas recevoir la newsletter de la Comédie, principal document d’information des nouveaux rendez-vous programmés autour des spectacles.

Conformément à l’article 34 de la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de modification et de suppression des données vous concernant.

3. VOTRE ABONNEMENT

TARIF NORMAL

4, 5 ou 6 spectacles ...... x 21 €/place = ................

7, 8 ou 9 spectacles ...... x 19 €/place = ................

10 spectacles et + ...... x 17 €/place = ................

Plus vous prenez de spectacles, plus le prix de la place diminue.

TARIF PARTICULIER

à partir de 4 spectacles ...... x 8 €/place = ................

Tarif particulier : moins de 27 ans, intermittents du spectacle, deman deurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, carte CitéjeuneJoindre un justificatif d’identité ou de situation actualisé

4. VOTRE RÈGLEMENT

coût de votre abonnement ........................

« place ami » n° 1 à 17 € ........................

« place ami » n° 2 à 17 € ........................

(pour les abonnés à 10 spectacles et +)

= votre règlement ........................

MODE DE RÈGLEMENT[ ] Espèces [ ] Carte bancaire

[ ] Chèque(s) à l’ordre de la COMÉDIE DE CLERMONT-FERRAND

(vous pouvez payer en plusieurs fois)

[ ] Bons CE, chèques vacances, chèques culture

(modalités en billetterie)

Modalités de dépôt et de retrait des abonnements p. 74

VOUS SOUHAITEZ DEVENIR MÉCÈNE (p. 84) Inscrivez ici le montant de votre don,à régler séparément et uniquement ……..…......…en CB, chèque ou espèces

NOUVEAU : DON EN LIGNE

date : . . . . . . . . ./ . . . . . . . . ./ . . . . . . . . . . .

signature : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

BULLETIN D’ABONNEMENT

Les spectacles dont l’horaire n’est pas précisé ont lieu à 20:30

OCTOBRE

Körper ven. 9 [ ] [ ] [ ]

sam. 10 [ ] [ ] [ ]

Les Songes de Léo mer. 14 [ ] [ ] [ ]

jeu. 15 [ ] [ ] [ ]

NOVEMBRE

L’Avare 20:00 lun. 2 [ ] [ ] [ ]

20:00 mar. 3 [ ] [ ] [ ]

20:00 mer. 4 [ ] [ ] [ ]

20:00 jeu. 5 [ ] [ ] [ ]

Répétition 20:00 ven. 13 [ ] [ ] [ ]

20:00 sam. 14 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 15 [ ] [ ] [ ]

Dialogue with Rothko mer. 18 [ ] [ ] [ ]

jeu. 19 [ ] [ ] [ ]

Tempus Fugit ? 19:30 sam. 28 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 29 [ ] [ ] [ ]

DÉCEMBRE

Tempus Fugit ? mar. 1 [ ] [ ] [ ]

mer. 2 [ ] [ ] [ ]

jeu. 3 [ ] [ ] [ ]

ven. 4 [ ] [ ] [ ]

19:30 sam. 5 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 6 [ ] [ ] [ ]

The Valley of Astonishment jeu. 10 [ ] [ ] [ ]

ven. 11 [ ] [ ] [ ]

Ces gens là lun. 14 [ ] [ ] [ ]

19:30 mar. 15 [ ] [ ] [ ]

19:30 mer. 16 [ ] [ ] [ ]

14:30 jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

19:30 jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

My Rock 21:00 mar. 15 [ ] [ ] [ ]

21:00 mer. 16 [ ] [ ] [ ]

21:00 jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

JANVIER

Avant que j’oublie mar. 5 [ ] [ ] [ ]

mer. 6 [ ] [ ] [ ]

jeu. 7 [ ] [ ] [ ]

ven. 8 [ ] [ ] [ ]

Dancing Grandmothers mer. 13 [ ] [ ] [ ]

jeu. 14 [ ] [ ] [ ]

Les Français 18:00 sam. 23 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 24 [ ] [ ] [ ]

Notre Faust 15:00 sam. 30 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 31 [ ] [ ] [ ]

FÉVRIER

Les Sonates du rosaire mar. 2 [ ] [ ] [ ]

mer. 3 [ ] [ ] [ ]

Badke lun. 29 [ ] [ ]

MARS

Retour à Berratham mer. 9 [ ] [ ] [ ]

jeu. 10 [ ] [ ] [ ]

Marie Madeleine lun. 14 [ ] [ ] [ ]

Marguerite de Montalte mar. 15 [ ] [ ] [ ]

Roberto Zucco jeu. 17 [ ] [ ] [ ]

ven. 18 [ ] [ ] [ ]

Voyage dans l’univers mer. 23 [ ] [ ]

d’Antoni Gaudí

Bosque Ardora jeu. 31 [ ] [ ] [ ]

AVRIL

Bosque Ardora ven. 1 [ ] [ ] [ ]

Marcel mer. 6 [ ] [ ] [ ]

jeu. 7 [ ] [ ] [ ]

ven. 8 [ ] [ ] [ ]

sam. 9 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 10 [ ] [ ] [ ]

Alcool, un petit coin de paradis mar. 26 [ ] [ ] [ ]

mer. 27 [ ] [ ] [ ]

jeu. 28 [ ] [ ] [ ]

MAI

¡Esmérate! mar. 3 [ ] [ ]

Guests lun. 9 [ ] [ ] [ ]

mar. 10 [ ] [ ] [ ]

Brad Mehldau Trio ven. 20 [ ] [ ]

Phèdre(s) 20:00 ven. 27 [ ] [ ] [ ]

20:00 sam. 28 [ ] [ ] [ ]

15:00 dim. 29 [ ] [ ] [ ]

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BILLETTERIE INDIVIDUELLE

plein 27 € réduit 23 €particulier 12 €spécial 10 €groupes scolaires 9 €

tarif réduit : groupes de 10 et +, comités d’entreprise, carte Cezam, inscrits, adhérents ou abonnés de : pass Amathea, les Amis de la musique, Auvergne Mutualiste, La Baie des singes – Cournon, La 2Deuche – Lempdes, le centre lyrique Clermont-Auvergne, La Coopérative de Mai, Le Fracas – CDN de Montluçon, Centre national du costume de scène de Moulins, l’Orchestre d’Auvergne, Le Petit Vélo, la saison culturelle de Riom, La COLOC’ de la culture – Ville de Cournon-d’Auvergne, Fal 63, carte VIP, adhérents FNCTA.

tarif particulier : moins de 27 ans, carte Citéjeune

tarif spécial : intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA.

ATTENTION : les justificatifs actualisés (moins de 6 mois) de vos réductions vous seront demandés.

4 FAÇONS D’ACHETER VOS PLACES

SUR INTERNETwww.lacomediedeclermont.com

SUR PLACE À LA BILLETTERIE

PAR TÉLÉPHONE• règlement par carte bancaire : validation immédiate de la réservation• règlement par chèque bancaire (à l’ordre de la Comédie de Clermont-Ferrand), chèques vacances, chèques culture, bons CE (nous ne rendons pas la monnaie) : validation de la réservation à réception des chèques.

ATTENTIONLes réservations non confirmées par l’envoi du règlement sous 48 heures seront remises en vente ainsi que les réservations effectuées dans les quatre jours précédant la représentationet non réglées au plus tard une demi-heure avant le début du spectacle.

À L’ESPACE VICTOIRE POUR CERTAINS SPECTACLESmaison du tourisme, place de la Victoire,du lundi au samedi de 10:00 à 12:30 et de 13:30 à 18:00par téléphone au 0473.426.058ou par e-mail : [email protected]

BILLETTERIE

HORAIRES D’OUVERTURE• du mardi au vendredi, de 12:30 à 18:30,

80, bd François-Mitterrand, 1er étage• 45 minutes avant le début du spectacle,

sur le lieu de la représentation• exceptionnellement de 12:30 à 18:30

les jours de représentation

tél. : [email protected]

Pour tous ceux qui ne souhaitent pas s’abonner, l’achat de places est possible à partir du 1er septembre

Les spectacles dont l’horaire n’est pas précisé ont lieu à 20:30

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INFOS PRATIQUESPLACEMENTÀ partir de l’heure indiquée pour le début du spectacle, le placement est libre.Par respect du public et des artistes, les retardataires ne pourront prétendre à leur place réservée. Ils seront placés dans la salle selon les disponibilités, à un moment qui ne perturbe pas le spectacle et si l’équipe artistique le permet.Quelques spectacles ont une capacité d’accueil limitée, ceci en accord avec le projet artistique. Aussi, une partie de la salle peut ne pas être occupée.

PERSONNES À MOBILITÉ RÉDUITENous vous conseillons d’effectuer votre réservation par téléphone, afin de nous permettre de vous renseigner et de mieux vous accueillir.

NON ADMIS DANS LES SALLESLes photographies, les vidéos ou tout enregistrement sonore, la nourriture, les boissons et les animaux ne sont pas autorisés dans les salles.

ÉCHANGELes billets ne sont ni repris ni échangés. Seuls les abonnés détenteurs d’un joker ont la possibilité de procéder à l’échange d’un billet, dans la limite des places disponibles, au plus tard à 18:30 (fermeture de la billetterie) le jour de la représentation.

MODIFICATION DE PROGRAMMEL’interruption d’un spectacle en cours donne lieu à un remboursement de la place au prorata du temps effectif de déroulement du spectacle par rapport à sa durée initiale.

La programmation étant établie longtemps à l’avance, la Comédie se réserve le droit de modifier le programme, la distribution, les dates et les horaires, le lieu de représentation et les places en cas de nécessité impérieuse indépendante de sa volonté. Si le spectateur, pour un de ces motifs, n’a pas pu assister au spectacle, un remboursement pourra lui être accordé.Pour en bénéficier, le spectateur devra en faire la demande sous huit jours, en renvoyant son billet non utilisé à la billetterie de la Comédie.

LIEUX DES REPRÉSENTATIONS Maison de la cultureSalle Boris-Vian, rue Abbé-de-l’ÉpéeSalle Jean-Cocteau, boulevard François-MitterrandTram (arrêt Maison de la culture)Bus 4, 8 et 13 (arrêt Maison de la culture)

Église Saint-Genès-les-Carmesrue Neuve des Carmes

Opéra-Théâtre boulevard DesaixTram (arrêt Jaude)

CULTURES DU CŒUR ET RESTOS DU CŒUR

L’association Cultures du cœur a pour vocation de lutter contre l’exclusion et d’agir en faveur de l’insertion sociale des familles et des jeunes les plus démunis. Elle propose notamment un accès gratuit à la culture par le biais de relais sociaux. Nous réaffirmons cette saison notre enga-gement aux côtés de Cultures du cœur en ouvrant les portes du spectacle vivant à tous les publics, y compris les plus fragilisés et les plus isolés, pour leur faire découvrir la richesse et la diversité de la création contemporaine, sur scène et en coulisses.

Depuis décembre 2010, la Comédie a élargi sa démarche en offrant également des places aux publics en difficultés par l’intermédiaire des Restos du cœur.

INFORMATIONS POUR LE PUBLIC SUIVEZ-NOUS DE PRÈS !

LE SITEwww.lacomediedeclermont.com

News, vidéos, photos, infos sur les spectacles, articles de presse, podcasts, ressources pédagogiques.

NOUVEAU ! La saison en images

• Un teaser de saison réalisé par Riot House Production• Des vidéos des spectacles sur notre chaîne Youtube• Des podcasts d’émissions de webradio et des potlatchs de la saison • Des dossiers et des guides pédagogiques à télécharger ou à consulter sur nos ressources en ligne• Les albums photos des équipes artistiques, les coulisses des créations et des représentations, suivies tout au long de la saison par Jean-Louis Fernandez, photographe associé

Rejoignez-nous / Restez connectés !

Nos pages Facebook et Twitter vous informent de l’actualité et de la vie de la scène nationale.Tout au long de la saison, des jeux-concours pour gagner des places, les dernières actualités, des images inédites, des flashs presse, des brèves sur les spectacles et les artistes présents, et bien sûr la possibilité de réagir à tout moment, de partager en ligne photos, souvenirs et commentaires.

ESPACE PROFESSIONNELÀ destination des journalistes, l’espace presse propose en téléchargement tous les communiqués, dossiers et visuels de spectacles. Pour couvrir la saison, il est l’espace de référence indispensable des rédactions. lacomediedeclermont.com/saison2015-2016/professionnels/

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PARTENAIRE PRESSEGagnez des places avec le Club inRocKs

(special.lesinrocks.com/club)

PARTENAIRESBOUCHE À OREILLE

BOUCHE À OREILLEsaison 2

Émissions de webradio dédiées à la programmation de la Comédie et réalisées en partenariat avec la

librairie Les Volcans et Radio Arverne

La Comédie ouvre un espace inédit de rencontres entre les artistes et le public en s’emparant du format radiophonique. Cinq émissions enregistrées en public et dans les conditions du direct à la librairie Les Volcans et animées cette saison par Marie Serve, journaliste. Invités d’exception, sessions de live acoustiques, rencontres conviviales… Venez nombreux assister aux enregistrements !

Librairie Les Volcans80, bd François-Mitterrand – entrée libre sans réservation

Puis en écoute et en podcast sur le site et sur Radio Arverne (100.2/www.radioarverne.com)

CALENDRIER DES ÉMISSIONS

BOUCHE À OREILLE # 1 Samedi 3 octobre 11:00Présentation de la saison 2015-2016

AVEC Jean-Marc Grangier, directeur de la scène nationale, Morgane Imbeaud, Françoise Glière, Nadège Prugnard

AVANT-PREMIÈRE live acoustique de Morgane Imbeaud extrait des Songes de Léo (p. 10)

BOUCHE À OREILLE # 2 Samedi 14 novembre 11:00Autour de Répétition de Pascal Rambert (p. 14)AVEC l’équipe artistique

BOUCHE À OREILLE # 3 Samedi 30 janvier 11:00 Autour de Notre Faust de Robert Cantarella (p. 36)AVEC Robert Cantarella, metteur en scène

BOUCHE À OREILLE # 4 Samedi 12 mars 11:00Autour de la création Marie Madeleine Marguerite de Montalte de Jean-Philippe Toussaint & The Delano Orchestra (p. 44)

AVEC Jean-Philippe Toussaint, écrivain et Alexandre Rochon, musicien.

AVANT-PREMIÈRE lecture de Jean-Philippe Toussaint accompagnée d’un live acoustique du groupe The Delano Orchestra (extrait de MMMM).

BOUCHE À OREILLE # 5 Samedi 28 mai 11:00Autour de Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski (p. 66)Programmation des invités en cours.

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Tout au long de l’année, la Comédie s’engage aux côtés des établissements d’enseignement afin de sensibiliser les publics scolaires et étudiants à la création artistique contemporaine et de leur faciliter l’accès au spectacle vivant. Nous sommes à l’écoute et à la disposition des équipes pédagogiques pour les accompagner dans leurs projets en proposant des choix de spectacles et des parcours de spectateurs, une mise à disposition de dossiers d’accompagnement, l’organisation d’interventions, de rencontres ou de visites découvertes des métiers de la culture. C’est ainsi que la Comédie est déjà associée à une quarantaine d’établissements scolaires.

CONTACTLaure Canezin, chargée des relations avec les publics [email protected]

JUMELAGE AVEC LE LYCÉE AGRICOLE DE ROCHEFORT-MONTAGNE ET LE COLLÈGE GORDON-BENNETT

Depuis plusieurs années, la Comédie a instauré un échange privilégié avec le lycée agricole de Rochefort-Montagne dans le cadre d’une convention de jumelage accompagnée par les services de la Draaf et la Drac Auvergne. En 2015, le jumelage est reconduit pour trois ans et inclut désormais, grâce au soutien du rectorat, le collège Gordon-Bennett, également situé sur la commune de Rochefort-Montagne. À l’automne, dans le cadre de ce dispositif, le lycée accueillera une représentation du spectacle Le Mariage de Figaro, mis en scène par Christophe Bihel du Petit Théâtre Dakôté (voir p. 4). Les élèves, lycéens et collégiens, auront également la chance de suivre un stage en compagnie de l’équipe artistique.

JUMELAGE AVEC LE LYCÉE AMBROISE-BRUGIÈRE

À la rentrée scolaire 2015, un jumelage viendra officialiser les relations étroites qu’entretiennent depuis plusieurs années la Comédie de Clermont et le lycée Ambroise-Brugière. Grâce au soutien de la Drac et du rectorat, un projet d’envergure sera mis en place à destination des élèves de la filière littéraire de l’établissement autour des spectacles de la programmation. Les Premières découvriront ainsi les coulisses du spectacle vivant et la pratique théâtrale durant un séjour en immersion au sein de la maison de la culture, alors que les Terminales s’essayeront à l’analyse et à la critique de spectacle.

LES OPTIONS ARTISTIQUES

La Comédie accompagne les options artistiques en organisant, tout au long de l’année les interventions de comédiens, chorégraphes et metteurs en scène implantés en région Auvergne ou accueillis dans le cadre de la programmation. La scène nationale est ainsi partenaire de l’institution Fénelon pour l’option art-dramatique et du lycée Virlogeux de Riom pour l’option art-danse. Les élèves des options facultatives et obligatoires peuvent valider ces enseignements au baccalauréat.

PROFESSEUR CORRESPONDANT CULTUREL MISSIONNÉ PAR LE RECTORAT

Dans le cadre d’une collaboration avec le rectorat de l’Académie de Clermont-Ferrand, Amélie Rouher, enseignante de Lettres et d’Art-dramatique, accompagne depuis la rentrée 2013 la Comédie de Clermont-Ferrand dans ses relations avec les publics scolaires. En tant que professeur correspondant culturel missionné par le rectorat, elle travaille avec les équipes pédagogiques à la mise en place de projets au sein des classes à destination des élèves, à la conception de dossiers pédagogiques en lien avec la programmation et anime des modules de formation à l’attention des enseignants.

FORMATIONS À DESTINATION DES ENSEIGNANTS

En complicité avec Amélie Rouher, professeur correspondant culturel missionné par le rectorat, la Comédie proposera cette saison aux enseignants plusieurs cycles de formations, allant de modules courts à des sessions sur plusieurs demi-journées réparties dans l’année. Pensées autour de la programmation de la scène nationale, ces formations seront détaillées à la rentrée 2015.

PROPOSITION DE FORMATIONS 2015-2016 : • Apprendre à mener une analyse chorale avec des élèves, autour du spectacle L’Avare (4 heures)• Préparer des élèves à une représentation, autour de Retour à Berratham (4 heures)• Désamorcer les transgressions dans le spectacle vivant, avec les élèves autour des spectacles Avant que j’oublie et Alcool (4 heures)• L’univers esthétique d’un créateur : Krzysztof Warlikowski, autour des spectacles Les Français et Phèdre(s) (6 heures) • Lire et analyser les spectacles contemporains # 2 autour des spectacles Répétition, Avant que j’oublie, Les Français et Roberto Zucco (16 heures)

LA COMÉDIE AUX CÔTÉS DES ENSEIGNANTS LES POTLATCHS DE LA COMÉDIEsaison 3

RESSOURCES PÉDAGOGIQUES EN LIGNE

Dès la rentrée 2015, retrouvez sur le site de la Comédie des dossiers d’accompagnement, des articles de presse, des liens audios et vidéos autour des spectacles de la programmation afin de préparer vos élèves aux représentations ou de revenir avec eux sur l’univers d’un créateur.

PROJET FÉDÉRATEUR « ÉTRANGES ÉTRANGERS »

Cette saison, grâce au soutien de la Drac, du rectorat et de Canopé, et en complicité avec Lili Label Compagnie, la Comédie travaillera avec 8 collèges du Puy-de-Dôme sur le projet fédérateur « Étranges étrangers ». Cette action d’enver-gure s’articulera autour du spectacle Ces gens là, mis en scène par Françoise Glière, et permettra aux élèves participants de s’interroger sur les notions de différence, de tolérance et d’accueil. L’équipe artistique du spectacle sera accueillie une journée durant au sein de chaque établissement parte-naire afin de lancer ce travail. Dans un deuxième temps, les élèves viendront découvrir le spectacle, sur lequel les équipes pédagogiques prendront appui pour poursuivre la réflexion au sein des classes. Ces projets aboutiront à la réalisation par les élèves d’objets artistiques qui seront présentés à Canopé au printemps 2016.

UN PAS, UNE DANSE

Avec le soutien de la Drac Auvergne, la Comédie de Clermont-Ferrand s’associe au Conservatoire à rayonnement régional pour mettre en place des parcours chorégraphiques sur le thème de la transmission, avec la constitution de de deux groupes : une vingtaine de jeunes danseurs en formation et une vingtaine de danseurs amateurs séniors.Ces parcours, destinés à compléter la formation des participants, permettront d’explorer plusieurs univers chorégraphiques, pour que des extraits de spectacles prennent vie avec de nouveaux interprètes, de nouveaux corps, d’autres énergies. Dirigé par Milène Duhameau, chorégraphe de la compagnie Daruma, et par Stéphanie Jardin, danseuse, ce projet se déroulera au cours de la saison 2015-2016. Il sera également enrichi par des masterclasses ou rencontres avec des chorégraphes invités dans le cadre de la programmation de la Comédie et par des interventions sur l’histoire de la danse.Le travail réalisé par les deux groupes sera présenté au public en fin de saison.

Potlatch : comportement social et culturel basé sur le don.

Nous poursuivons nos rencontres saisonnières et l’envie de réunir citoyens, artistes, intellectuels, acteurs de la vie clermontoise, autour de nourritures pour le corps et l’esprit.

Trois potlatchs (automne, hiver, printemps), nés de thèmes abordés par les artistes de la programmation, que nous déroulerons autour des choix esthétiques et sociétaux dont ils témoignent et qui peuvent quelquefois dérouter, mais aussi de nos réflexions et de nos incertitudes. Le principe de la soirée est simple : après une présentation du sujet, les invités partagent leurs réflexions avec le public autour d’un verre, avant que ne s’ouvre une discussion, un échange et un repas, chacun étant convié à apporter quelque chose qu’il souhaite mettre sur la table, en fonction ou non du thème abordé. Des extraits de films, de séries télévisées, d’œuvres venues des arts de la scène ou des arts plastiques illustrent et élargissent la réflexion.

Thèmes, dates et invités annoncés fin septembre.Précédents potlatchs en écoute sur notre site, à la rubrique « Autour des spectacles ».

CNCS

À partir d’octobre 2015, le Centre national du costume de scène de Moulins consacre une exposition à la carrière d’Angelin Preljocaj, personnalité incontournable de la scène chorégraphique française, qui fête en 2015 les trente ans de sa compagnie.Choisis parmi les bal lets les plus représentat ifs du chorégraphe : Roméo et Juliette (1990), Parade (1993), Le Parc (1994), Les 4 saisons… (2005), Blanche Neige (2008), Siddharta (2010), Suivront mille ans de calme (2010), Les Nuits (2013), une centaine de costumes, éléments de décors, photographies, vidéos et archives retraceront son parcours exceptionnel. Visite de l’exposition dimanche 6 marsDépart de Clermont-Ferrand à 10:30Bus et visite au tarif unique de 20 €. Possibilité de repas au restaurant du CNCS en supplément. Places limitées.Réservation indispensable à part ir du 1er septembre au 04.73.290.814 ou [email protected]

Retour à Berratham d’Angelin Preljocaj 9 et 10 mars (p. 42)

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La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale, remercie pour leur soutien

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

MÉCÈNE PRINCIPAL

ENTREPRISES MÉCÈNES

lojelis

ENTREPRISES PARTENAIRES

MÉCÉNAT DES PARTICULIERS

Merci aux spectateurs engagés et fidèles qui ont souhaité soutenir le projet

de la scène nationale en devenant mécènes.

NOUS TENONS ÉGALEMENT À REMERCIER

l’hôtel Kyriad Prestige, l’hôtel Océania, l’hôtel Mercure, la Maison internationale

universitaire, Manganelli, Studio Blatin et Audio Technique.

La Comédie adhère à l’association Auvergne Nouveau Monde.

ENSEMBLE, EN MOUVEMENT.L’ Homme en mouvement, c’est celui qui fait aujourd’hui un pas de plus vers demain.Un pas de plus pour sa mobilité, son environnement, pour sa santé, son éducation, pour sa culture.Partout dans le monde, la Fondation d’Entreprise Michelin s’engageauprès de ses partenaires pour donner un nouvel élan à cet Hommeen mouvement.La Fondation d’Entreprise Michelin est fière de partager sa routeavec la Comédie de Clermont-Ferrand.

La Comédie de Clermont-Ferrand présente la seule programmation de spectacle vivant – théâtre, danse, cirque et musique – labellisée

scène nationale sur tout le territoire auvergnat. La Comédie de Clermont affirme son identité et souhaite accroître son rayonnement dans la perspective

de l’ouverture de son lieu dédié.

ENSEMBLE, CONSTRUISONS UN MÉCÉNAT CITOYEN ET SOLIDAIREPour accompagner nos projets

Soutenir la création de spectacles et la diffusion artistiqueParticiper à la production d’œuvres du spectacle vivant

Favoriser l’accès à l’art et à la culture du plus grand nombre.

ENTREPRISES ET PARTICULIERSREJOIGNEZ-NOUS

La loi du 1er août 2003 relative au mécénat, dispositif juridique et fiscal unique au monde, se définit comme un don en numéraire, en nature ou en compétence

à un organisme d’intérêt général.

Avec votre entreprise ou de manière individuelle, tissez des liens privilégiés avec la scène nationale et contribuez

tout au long de la saison à l’accueil des artistes et au rayonnement culturel de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne.

La Comédie est éligible au dispositif fiscal selon les principes de la loi relative au mécénat d’août 2003

NOUVEAU Don en ligne sur www.lacomediedeclermont.com

Votre contact : Sylvie Weisschargée du mécénat et des partenariats entreprises

0473.170.180 – [email protected]

ENTREPRISES Renforcez l’attractivité de votre territoire et valorisez l’image de votre entreprise en vous associant à un label de référence nationale, à un projet artistique et culturel de qualité, à des actions d’intérêt général.La Comédie de Clermont vous propose 4 niveaux d’engagement financier à partir de 1 500 €.Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt égale à 60 % du montant du don effectué et des contreparties personnalisées en termes de communication et relations publiques dans la limite de 25 % du montant de votre don.

PARTICULIERSSpectateurs, abonnés, soutenez autrement la création artistique et le projet de la Comédie de Clermont-Ferrand. Votre don, de montant libre, éligible au dispositif du mécénat individuel, vous donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66 % de son montant (dans la limite de 20 % du revenu imposable).Vous bénéficiez de contreparties favorisant la convivialité et les échanges avec l’équipe de la scène nationale.

MÉCÉNAT

création & gestion de crèches d'entreprise

Europa courses

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FÉVRIER

L 1 M 2 Les Sonates du rosaire musique 20:30M 3 Les Sonates du rosaire musique 20:30J 4 V 5 S 6D 7 L 8 M 9 M 10 J 11V 12

S 13 D 14L 15M 16 M 17 J 18 V 19 S 20 D 21L 22M 23M 24J 25V 26S 27D 28

L 29 Badke danse 20:30

MARS M 1 M 2 J 3 V 4 S 5D 6 Visite de l’exposition Preljocaj au CNCS de Moulins (p. 83)L 7 M 8 M 9 Retour à Berratham danse-théâtre 20:30J 10 Retour à Berratham danse-théâtre 20:30V 11 S 12 Bouche à oreille # 4 à 11:00 (p. 81) D 13 L 14 MMMM lecture-musique-vidéo 20:30M 15 MMMM lecture-musique-vidéo 20:30M 16J 17 Roberto Zucco théâtre 20:30 V 18 Roberto Zucco théâtre 20:30 S 19 D 20 PrintempsL 21 M 22 M 23 Voyage dans l’univers d’Antoni Gaudí musique 20:30 J 24 V 25 S 26 D 27 L 28 Pâques M 29M 30J 31 Bosque Ardora danse 20:30

AVRIL

V 1 Bosque Ardora danse 20:30S 2D 3L 4M 5M 6 Marcel théâtre 20:30J 7 Marcel théâtre 20:30V 8 Marcel théâtre 20:30 S 9 Marcel théâtre 20:30D 10 Marcel théâtre 15:00 L 11 M 12 M 13 J 14 V 15S 16 D 17 L 18 M 19 M 20 J 21 V 22 S 23D 24 L 25 M 26 Alcool théâtre 20:30M 27 Alcool théâtre 20:30J 28 Alcool théâtre 20:30V 29S 30

MAI

D 1 Fête du travail L 2 M 3 ¡Esmérate! théâtre-danse 20:30 M 4 J 5 Ascension V 6 S 7 D 8 VictoireL 9 Guests danse 20:30M 10 Guests danse 20:30M 11 J 12 V 13 S 14 D 15 L 16 PentecôteM 17 M 18 J 19 V 20 Brad Mehldau Trio musique 20:30 S 21D 22L 23 M 24 M 25 J 26 V 27 Phèdre(s) théâtre 20:00S 28 Bouche à oreille # 5 à 11:00 (p. 81)S 28 Phèdre(s) théâtre 20:00D 29 Phèdre(s) théâtre 15:00L 30M 31

JUIN

M 1J 2 V 3S 4D 5 L 6 M 7 M 8 Lancement saison 2016-2017 20:00J 9 Lancement saison 2016-2017 20:00V 10 S 11 D 12 L 13 Ouverture des abonnements 2016-2017M 14 M 15 J 16V 17 S 18 D 19L 20 ÉtéM 21 M 22 J 23 V 24 S 25D 26 L 27M 28M 29J 30

Vacances de printemps du 9 au 24 avril

Vacances d’hiver du 13 au 28 février

CALENDRIER CALENDRIER

SEPTEMBRE M 1 Réouverture de la billetterie à 12:30 M 2 J 3V 4 S 5D 6L 7M 8 M 9J 10V 11 S 12D 13 L 14M 15M 16J 17V 18 Le Mariage de Figaro 20:30 à MozacS 19D 20 Le Mariage de Figaro 15:30 au Domaine royal de RandanL 21 M 22 M 23 AutomneJ 24 V 25 S 26 D 27 L 28M 29

M 30

OCTOBRE J 1 V 2 S 3 Bouche à oreille # 1 à 11:00 (p. 81) D 4 L 5 M 6 M 7 J 8V 9 Körper danse 20:30S 10 Körper danse 20:30 Autour du spectacle Soirée berlinoise ! à l’école d’architecture à partir de 23:00D 11 L 12 M 13 M 14 Les Songes de Léo musique 20:30J 15 Les Songes de Léo musique 20:30 V 16

S 17 D 18 L 19M 20M 21J 22V 23S 24 D 25L 26M 27M 28J 29V 30S 31

NOVEMBRE

D 1 Toussaint

L 2 L’Avare théâtre 20:00M 3 L’Avare théâtre 20:00M 4 L’Avare théâtre 20:00J 5 L’Avare théâtre 20:00 V 6 S 7 D 8 L 9 M 10 M 11 Armistice J 12 V 13 Le Mariage de Figaro 20:45 à BrioudeV 13 Répétition théâtre 20:00S 14 Bouche à oreille # 2 à 11:00 (p. 81)S 14 Répétition théâtre 20:00D 15 Le Mariage de Figaro 15:00 à ChabrelocheD 15 Répétition théâtre 15:00L 16M 17M 18 Dialogue with Rothko danse 20:30J 19 Dialogue with Rothko danse 20:30 V 20 S 21 D 22 L 23 M 24 Le Mariage de Figaro 20:30 lycée agricole de Rochefort-MontagneM 25 J 26 V 27 Le Mariage de Figaro 20:30 à GerzatS 28 Projection du documentaire L’Atelier du Cirque Plume 17:00 salle Georges-ConchonS 28 Tempus Fugit? cirque 19:30D 29 Tempus Fugit? cirque 15:00

L 30

DÉCEMBRE

M 1 Tempus Fugit? cirque 20:30M 2 Tempus Fugit? cirque 20:30J 3 Tempus Fugit? cirque 20:30V 4 Tempus Fugit? cirque 20:30 S 5 Tempus Fugit? cirque 19:30D 6 Tempus Fugit? cirque 15:00L 7 M 8 Projection du film Tell Me Lies de Peter Brook à 20:00 cinéma Les AmbiancesM 9 J 10 The Valley of Astonishment théâtre 20:30V 11 The Valley of Astonishment théâtre 20:30S 12 D 13 L 14 Ces gens là théâtre 20:30M 15 > Ces gens là théâtre 19:30 > My Rock danse 21:00M 16 > Ces gens là théâtre 19:30 > My Rock danse 21:00J 17 > Ces gens là théâtre 14:30 et 19:30 > My Rock danse 21:00V 18 S 19 D 20 L 21M 22 HiverM 23J 24 V 25 NoëlS 26D 27L 28M 29M 30J 31

JANVIER V 1 Jour de l’anS 2D 3

L 4M 5 Avant que j’oublie théâtre 20:30M 6 Avant que j’oublie théâtre 20:30 J 7 Avant que j’oublie théâtre 20:30V 8 Avant que j’oublie théâtre 20:30S 9 D 10 L 11 M 12 M 13 Dancing Grandmothers danse 20:30 J 14 Dancing Grandmothers danse 20:30V 15 S 16 D 17 L 18 M 19M 20J 21V 22S 23 Les Français théâtre 18:00D 24 Les Français théâtre 15:00L 25M 26M 27J 28 Projection du film Faust, une légende allemande de F. W. Murnau à 20:00 cinéma Les AmbiancesV 29S 30 Bouche à oreille # 3 à 11:00 (p. 81)S 30 Notre Faust théâtre 15:00D 31 Notre Faust théâtre 15:00

Vacances de Toussaint du 17 octobre au 1 novembre

Vacances de Noël du 19 décembre au 3 janvier

—— Le Mariage de Figaro : tournée en région

—— Autour des spectacles

—— Vacances scolaires 88 89

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ÉQUIPE DE LA COMÉDIE

Directeur Jean-Marc GrangierSecrétaire de direction Cécile [email protected]@lacomediedeclermont.com—Administratrice Christiane [email protected] principale Nicole Huyghe Comptable Clotilde Riviè[email protected]ée du mécénat et des partenariats entreprises Sylvie [email protected]—Secrétaire générale Camille [email protected] de l’informationChristelle [email protected]ée des relations avec les publics Laure [email protected]ée des relations avec les médias Émilie [email protected]—Accueil téléphonique et secrétaire de communication Isabelle [email protected] de la billetterieJuliette BeltramoHôtesse de billetterie Djanina [email protected]—Directeur technique Julien [email protected]égisseur général Nicolas [email protected]égisseur lumière Claire [email protected]égisseur plateau Thomas [email protected]

Pendant la saison, la Comédie est accompagnée par le personnel municipal de la maison de la culture, que nous tenons à remercier, ainsi que les nombreux intermittents du spectacle auxquels nous faisons appel tout au long de la saison et l’équipe des vacataires de la ville de Clermont-Ferrand, qui nous aide à vous accueillir les soirs de spectacle.

ARTISTES ASSOCIÉS

Antoine+Manuel, graphistes et designers—Jean-Louis Fernandez, photographe

CONSEIL D’ADMINISTRATION

PrésidentMichel Rollier

Membres de droit ÉtatMichel FuzeauAnne MatheronBernard Montagne

Membres de droit conseil départementalDominique Briat et Jean-Paul Cuzin

Membres de droit VilleJean-Pierre BrenasSondès El HafidhiIsabelle LavestFrançoise NouhenDominique Rogue-SallardLaurence Schlienger

Membres associésPierre ChambertChantal DebostDidier JourdainDaniel MartinNicole Pot JalladeauJean-Dominique PrieurFrançois RobertIsabelle Wattenne

LA COMÉDIE80, bd François-Mitterrand1er étage63000 Clermont-Ferrand

Billetterie : [email protected], information, réservationdu mardi au vendredide 12:30 à 18:30

Administration : [email protected] du lundi au vendredide 9:30 à 12:30 et de 14:00 à 18:00Fax : 0473.170.196

Nº LICENCE DIFFUSEUR : 1063592Nº SIRET : 413 893 140 000 25CODE APE : 9001 Z

CRÉATION VISUELLEAntoine+Manuelantoinetmanuel.comassistés de Bettina Blanc-Penther, James Briandt, Sara Frigault

Composée enITC Galliard © AdobeTyp1451 © LinetoSTENCO ©Antoine+Manuel

TEXTESNotices des spectacles, portraits et interviews Jean-François Perrier

IMPRESSIONManufacture Deux-Ponts à BressonMagno 120 g et 240 g

www.lacomediedeclermont.comDirection Jean-Marc Grangier

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