Expérience concluante à Verdun

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Canoe – Infos – Québec-Canada: Expérience concluante à Verdun S'il y a une polyvalente où l'utilisation des technologies pour lutter contre le décrochage scolaire des garçons commence à porter ses fruits, c'est bien l'École secondaire Monseigneur-Richard, dans l'arrondissement Verdun. Il y a quelques mois, l'établissement a amorcé la troisième année de son programme «Garçons branchés», qui vise à lutter contre le décrochage scolaire chez les gars. En 2008, un élève sur deux inscrit dans cette polyvalente ne terminait pas ses études secondaires. Pour renverser la tendance, l'école Monseigneur-Richard a créé un groupe exclusivement réservé aux garçons et les a tous équipés d'ordinateurs portables reliés à un réseau Internet sans fil. Les jeunes se servent de leur ordinateur en classe, comme le font de plus en plus d'ados fréquentant les écoles secondaires de l'Iowa, l'État nord-américain où les garçons réussissent le mieux. Les deux premières années de ce programme ont donné des résultats fort encourageants, indique Marc-André Viens, le directeur adjoint de l'école Monseigneur-Richard. Seuls deux élèves ont officiellement décroché parmi les quelque 75 à avoir eu accès au programme. Les autres ont tous persévéré, tantôt en progressant d'une année, tantôt en optant pour un programme mieux adapté à leurs besoins. «Notre premier objectif, qui était de maintenir les jeunes à l'école, a été grandement atteint, confie M. Viens. Ce qu'on souhaite, maintenant, c'est augmenter le niveau de performance.» «C'est plus le fun» Les garçons rencontrés par le Journal affirment tous que l'utilisation d'un ordinateur portable en classe a augmenté leur motivation pour aller à l'école.

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S'il y a une polyvalente où l'utilisation des technologies pour lutter contre le décrochage scolaire des garçons commence à porter ses fruits, c'est bien l'École secondaire Monseigneur-Richard, dans l'arrondissement Verdun.

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Canoe – Infos – Québec-Canada: Expérience concluante à Verdun

S'il y a une polyvalente où l'utilisation des technologies pour lutter contre le

décrochage scolaire des garçons commence à porter ses fruits, c'est bien l'École

secondaire Monseigneur-Richard, dans l'arrondissement Verdun.

Il y a quelques mois, l'établissement a amorcé la troisième année de son

programme «Garçons branchés», qui vise à lutter contre le décrochage scolaire

chez les gars.

En 2008, un élève sur deux inscrit dans cette polyvalente ne terminait pas ses

études secondaires.

Pour renverser la tendance, l'école Monseigneur-Richard a créé un groupe

exclusivement réservé aux garçons et les a tous équipés d'ordinateurs portables

reliés à un réseau Internet sans fil.

Les jeunes se servent de leur ordinateur en classe, comme le font de plus en plus

d'ados fréquentant les écoles secondaires de l'Iowa, l'État nord-américain où les

garçons réussissent le mieux.

Les deux premières années de ce programme ont donné des résultats fort

encourageants, indique Marc-André Viens, le directeur adjoint de l'école

Monseigneur-Richard.

Seuls deux élèves ont officiellement décroché parmi les quelque 75 à avoir eu

accès au programme. Les autres ont tous persévéré, tantôt en progressant d'une

année, tantôt en optant pour un programme mieux adapté à leurs besoins.

«Notre premier objectif, qui était de maintenir les jeunes à l'école, a été

grandement atteint, confie M. Viens. Ce qu'on souhaite, maintenant, c'est

augmenter le niveau de performance.»

«C'est plus le fun»

Les garçons rencontrés par le Journal affirment tous que l'utilisation d'un

ordinateur portable en classe a augmenté leur motivation pour aller à l'école.

«C'est plus le fun que d'écrire sur du papier», explique Olivier Arseneau, 14 ans.

«Ça donne plus le goût de venir à l'école, ajoute un autre élève, Samuel Jones.

Même si on est fatigué, on veut venir.»

Les enseignants constatent eux aussi que le recours à ces nouvelles technologies a

un impact évident sur les jeunes.

«Ils sont toujours présents. Et, quand ils sont absents, c'est pour des raisons

valables», dit l'enseignante titulaire du groupe, Nathalie Allard-Mousseau.

À son avis, il faudra peut-être «impliquer encore plus l'informatique» à l'avenir,

si on souhaite améliorer les résultats des garçons inscrits à ce programme.

La solidarité plus importante

Marc-André Viens estime toutefois que le recours aux ordinateurs portables

n'explique pas, à lui seul, le succès du programme.

«L'aspect bébelle de l'ordinateur devient un prétexte, lance-t-il. Ce n'est pas

l'ordinateur qui fait qu'ils sont là. C'est le fait d'être ensemble et qu'une solidarité

se soit développée entre eux», croit le directeur adjoint.

Nos écoles en retard

Pendant qu'en Iowa des écoles équipent tous leurs élèves d'ordinateurs portables

reliés à un réseau Internet sans fil, le Québec est en retard, a révélé un récent

rapport du ministère de l'Éducation.

32,8% des ordinateurs installés dans nos écoles secondaires ne sont pas reliés à

Internet.

52,7% des ordinateurs ne sont pas aptes à l'utilisation performante du

multimédia.