Even armé pour le futur · Consolider les quatre axes du projet stratégique p.6 Coopérer pour...

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Ploudaniel, le 6 avril 2018

DOSSIER DE PRESSE

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Even armé pour le futur

Even a mis l’année 2017 à profit pour consolider ses activités de l’amont à l’aval, et rechercher de nouveaux relais de croissance dans un esprit d’ouverture. Le Groupe et ses filiales renforcent leurs performances économiques, sociales et environnementales pour que l’Ouest de la France demeure un bassin laitier de référence au niveau mondial.

Repères 2017, en bref :

- une belle croissance du chiffre d’affaires : 2,2 milliards d’euros (+ 4 % par rapport à

2016) ;

- un niveau record d’investissements corporels : 90 millions d’euros ;

- l’accélération du nombre d’installations de jeunes adhérents : 30 à l’échelle de la

Coopérative.

- à nouveau, une dynamique soutenue de création d’emplois : 90 créations nettes

d’emplois portant le nombre de salariés Even à plus de 6 100.



SOMMAIRE ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Communiqué de synthèse p.3 Zooms : Dynamiser le renouvellement des adhérents p.4 Consolider les quatre axes du projet stratégique p.6 Coopérer pour accélérer la création de valeur p.10

Ils ont dit… p.12

L’année en images p.13

Repères p.15



COMMUNIQUÉ DE SYNTHÈSE ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Even armé pour le futur Even a mis l’année 2017 à profit pour consolider ses activités de l’amont à l’aval, et rechercher de nouveaux relais de croissance dans un esprit d’ouverture. Le Groupe et ses filiales renforcent leurs performances économiques, sociales et environnementales pour que l’Ouest de la France demeure un bassin laitier de référence au niveau mondial.

Renouveler les forces vives L’avenir du groupe coopératif Even se construit d’abord et avant tout avec ses producteurs laitiers adhérents. Or, la génération en place, dont la moyenne d’âge s’élève, doit assurer son renouvellement. Pour attirer de nouvelles recrues vers la production laitière, Even déploie une politique d’installation volontariste. Elle suscite l’intérêt puisqu’une trentaine de jeunes agriculteurs ont rejoint la Coopérative en 2017. C’est une performance remarquable qui porte à plus de 80 le nombre de jeunes installés ces trois dernières années. Soutenir le revenu des adhérents Ces derniers ont perçu sur l’année écoulée 325,43 € / 1 000 litres, auxquels il conviendra d’ajouter 10 € / 1 000 litres de retour sur résultat après le vote par l’Assemblée générale de juin prochain. Cela représente un montant global de plus de 4 millions d’euros à l’échelle de la Coopérative. Even continue donc à soutenir directement le revenu de ses adhérents dans un esprit de partage, de solidarité et d’équité. Sa santé financière le lui permet avec un chiffre d’affaires qui progresse de 4 %, malgré un contexte toujours plus incertain. Deux phénomènes antinomiques et improbables ont créé une onde de choc sur les marchés laitiers internationaux : la chute du prix des protéines laitières et la flambée du prix de la matière grasse allant jusqu’à créer une pénurie de beurre qui, à son paroxysme, a affolé distributeurs et consommateurs. Consolider le projet d’entreprise et s’ouvrir des opportunités Pour amortir les effets de la volatilité et créer de la valeur en filière, Even consolide son projet d’entreprise : innover, investir, internationaliser et être efficient. Le Groupe s’ouvre aussi de nouveaux relais de croissance par la voie d’alliances, d’actionnariats et de croissances externes. Sur ces axes stratégiques, l’année 2017 et le premier trimestre 2018 auront été riches en événements au sein du Groupe et de ses filiales. Parmi eux, citons quelques concrétisations prometteuses pour l’avenir : - le recentrage et la diversification des activités amont en nutrition animale, - la prise de participation chez Cocorette, l’un des leaders français en œufs bios et plein air, - la mise en service, à Créhen (22), de la nouvelle unité Laïta de production de poudres de lait

infantiles et premium, - le rachat de Gabopla, la naissance de l’alliance Atlanterra, la segmentation et la digitalisation des

offres dans le pôle distribution, - la prise de participation dans le fonds d’investissement FrenchFood Capital, - l’engagement dans une plateforme collaborative favorisant l’émergence de start-up agricoles et

agroalimentaires, - l’organisation du concours d’innovation Even’Up.

En 2017, 90 millions d’euros d’investissements corporels ont été réalisés à l’échelle du Groupe. Créer des richesses du local à l’international Dans un monde globalisé où tout va vite, Even accélère le pas, garde le cap sur sa stratégie et les yeux ouverts sur les opportunités de développement. Le Groupe entend ainsi préparer sereinement l’avenir des producteurs laitiers du grand Ouest. Il crée des richesses, en premier lieu sociales, sur l’ensemble des territoires qui accueillent ses activités en France et à l’international. 90 emplois nets ont encore été créés en 2017, portant à 6 110 le nombre salariés. Cela fait d’Even le 9e employeur de Bretagne, tous secteurs d’activité confondus, et le 1er groupe coopératif breton.



ZOOM : DYNAMISER LE RENOUVELLEMENT DES ADHÉRENTS ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Even veut assurer le renouvellement des générations agricoles en déployant une politique d’installation attractive. Une trentaine de jeunes producteurs laitiers ont rejoint la Coopérative en 2017, portant à 1 370 le nombre d’adhérents. La vitalité de la production laitière exprimée par la croissance des installations de jeunes adhérents Even participe, de fait, à ce que la Bretagne figure encore demain parmi les grands bassins laitiers mondiaux. De nombreux départs, trop peu de candidats dans la filière française Un exploitant agricole sur deux va cesser son activité sous 10 ans. Les départs en retraite des agriculteurs « baby-boomers », nés entre l’après-guerre et le début des années 60, ne sont plus et ne seront plus compensés à l’avenir par les installations. Le taux de renouvellement (ratio du nombre d’installations sur le nombre de départs) est seulement d’un tiers même si la production ne diminue pas. Dans ce contexte, les exploitations se restructurent et s’agrandissent. Elles sont confrontées à des difficultés de recrutement de personnel qualifié, et sont souvent dans l’obligation d’investir pour automatiser les tâches les plus pénibles et gourmandes en main d’œuvre. Une politique Even d’installation volontariste et couronnée de succès Conscient que le renouvellement des générations est un enjeu majeur pour l’avenir de la Bretagne laitière et de ses activités, le groupe Even a renforcé sa politique en faveur de l’installation. Attribution de volumes de développement Tout jeune agriculteur devenant adhérent de la Coopérative peut bénéficier d’un volume de lait payé au prix A (200 000 litres sur la campagne 2017/2018) et, en complément, d’un volume de lait payé au prix B. Les conditions à réunir sont les suivantes : - être âgé de 18 à 40 ans (une année est ajoutée par enfant) ; - avoir la capacité professionnelle pour s’installer (diplôme agricole de niveau IV ou équivalent) ; - avoir le statut d’agriculteur à titre principal ; - avoir bâti un projet viable. Une aide financière Le jeune perçoit également une aide financière forfaitaire de 7 500 euros, versée au cours des cinq premières années suivant l’installation, et conditionnée à son engagement dans la démarche de progrès Écolait, développée en partenariat avec le Bureau Technique de Promotion Laitière. Le coût de cet accompagnement technico-économique est pris en charge à 100 % par la Coopérative pendant les trois premières années après l’installation, et à 50 % pendant la quatrième et la cinquième année. Au total, l’accompagnement financier s’élève à 13 500 euros pour chaque éleveur. Un accompagnement technico-économique Un ingénieur expert du Bureau Technique de Promotion Laitière accompagne la réflexion stratégique des adhérents et vient renforcer les équipes amont. Il développe des méthodes novatrices permettant de donner à chaque producteur, notamment aux jeunes, des repères pour bien piloter leur exploitation.

Repères adhérents, en bref :

- 30 installations de jeunes producteurs en 2017, 81 depuis 2015 (une hausse de 15 % ces trois

dernières années par rapport aux années précédentes) ;

- 1 370 adhérents producteurs de lait au sein de la Coopérative ;

- 325,43 € / 1 000 litres : c’est le prix moyen du lait payé aux adhérents en 2017 ;

- 10 € / 1 000 litres de retour de résultat versés aux adhérents en juillet 2018 après approbation en

Assemblée générale.



Parmi elles : - Écolait, prestation d’appui technico-économique rare en production laitière. Écolait permet aux producteurs de se situer et se comparer vis-à-vis d’autres élevages laitiers français et européens, de prendre du recul et d’échanger pour maîtriser leurs coûts de production et faire progresser leurs performances. - Pistil, démarche personnalisée d’accompagnement de projet. Elle permet aux producteurs, en dressant un bilan atouts et contraintes de l’exploitation, d’analyser la cohérence de leur projet d’entreprise pour mieux le faire évoluer. Plus de 80 jeunes installés depuis 2015, nette augmentation en 2017 Cette politique incitative à l’installation porte ses fruits. Depuis début 2015, 81 jeunes ont rejoint la Coopérative, dont une trentaine sur la seule année 2017. Even enregistre 15 % d’installations supplémentaires sur les trois dernières années. L’âge moyen à l’installation avoisine les 31 ans, avec une majorité de jeunes agriculteurs et seulement 14 % de jeunes agricultrices. Tous ou presque font le choix de s’installer en société pour partager le travail, les risques, les décisions et les résultats. L’installation en individuel régresse. Elle n’est choisie que par 1 jeune sur 10. La référence laitière moyenne des exploitations sur lesquelles les jeunes adhérents Even se sont installés depuis 2015 s’affiche à 981 000 litres de lait. Le volume de lait moyen attribué à chacun par la Coopérative est de 234 000 litres de lait. La technique au service de l’économique S’il est essentiel de sécuriser les premières années d’activité, Even n’en néglige pas pour autant la poursuite de carrière de ses adhérents. Des réunions d’information, des sessions de formation et des voyages d’études sont régulièrement organisés. Différentes thématiques y sont abordées avec l’appui d’experts. Au programme des mois à venir : la conduite du troupeau et les productions animales, la gestion et la stratégie de l’exploitation, les énergies et l’environnement, ou encore, la gestion des ressources humaines et le développement personnel. Hormis les jeunes installés, une quarantaine d’exploitations ont d’ores et déjà adopté la démarche de progrès Écolait. Les partages d’expérience sur différentes thématiques (évolution des systèmes de production, réduction des intrants, maîtrise du coût alimentaire, etc.) et la comparaison des résultats au sein des groupes permettent aux producteurs de faire évoluer leurs pratiques en vue d’améliorer leurs conditions de travail et la rentabilité de leur élevage. De nouveaux groupes sont en cours de constitution, avec l’ambition d’atteindre plus de 100 exploitations engagées dans Ecolait fin 2018. Un retour de résultat de plus de 4 millions d’euros proposé en Assemblée générale Outre le fait de mettre la technique au service de l’économique, la Coopérative soutient directement la rentabilité des exploitations adhérentes en rétribuant le lait avec la plus grande équité possible en regard des marchés : 325,43 € / 1 000 litres payé en 2017. Le retour de résultat, qui sera soumis à l’approbation de la prochaine Assemblée générale, s’élève à 10 € / 1 000 litres. Ce retour de résultat conséquent représente un montant global de 4,1 millions d’euros et porte le prix du lait à 335 € / 1 000 litres en moyenne.



ZOOM : CONSOLIDER LES QUATRE AXES DU PROJET STRATÉGIQUE --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Face à la volatilité des marchés, à la mutation des modes de consommation et de distribution, Even se renforce sur les axes de son projet stratégique : innover, investir, internationaliser et être efficient restent les maîtres-mots dans toutes les branches d’activités et filiales du Groupe. Résister à la volatilité des marchés Les marchés internationaux sont le lieu de tous les paradoxes. 2017 en témoigne avec, d’un côté, l’effondrement de la valeur des protéines laitières et, de l’autre, la flambée du prix de la matière grasse. Cet effet de ciseau a déstabilisé les grands groupes laitiers généralistes qui collectent et transforment le lait en France, pénalisant leur résultat. Ceci d’autant que le principal marché français, la GMS, a tardé à répercuter la hausse mondiale du prix du beurre. Par ailleurs, bien que le marché soit porteur, l’année écoulée n’aura pas été un bon cru dans les métiers de la restauration où les marges se sont tendues. Malgré ces perturbations dues à la volatilité des prix des matières premières désormais structurelle, le groupe Even termine l’exercice sur une note honorable. Le chiffre d’affaires s’affiche en hausse de 4 %. Il s’établit à 2,2 milliards d’euros contre 2,1 milliards l’année précédente. Ce résultat satisfaisant s’explique notamment par les efforts constants réalisés au sein du Groupe et de ses filiales pour consolider tous les axes clés du projet d’entreprise. Une centaine d’emplois nets créés chaque année depuis sept ans Chaque année, depuis sept ans, Even crée une centaine d’emplois nets en France. Cette performance sociale mérite d’être soulignée dans le contexte économique actuel où nombre d’entreprises agroalimentaires sont à la peine. La dynamique de recrutement s’est confirmée en 2017, avec la création de 90 emplois nets et l’embauche de plus de 480 salariés en CDI à périmètre constant. A noter également que les deux tiers des salariés Even ont bénéficié d’une formation en 2017 pour un budget total de près de 4 millions d’euros correspondant à plus de 70 000 heures de formation dispensées sur l’année. La seule mise en route de la nouvelle usine Laïta de Créhen s’est assortie de la création de 80 emplois. Laïta a sélectionné les candidats, en partenariat avec Pôle Emploi, selon la méthode de recrutement par simulation qui évalue leurs aptitudes et leur motivation plutôt que leur niveau de diplôme. L’acquisition et la montée en compétence des personnels, notamment en termes d’hygiène et de qualité, a fait l’objet de 17 500 heures de formation, avec la mise en place de parcours individualisés par métier allant jusqu’à 400 heures et débouchant sur des Certificats de Qualification Professionnelle. Innover pour aller plus loin En interne, le groupe Even ne conçoit pas l’innovation comme une révolution, mais comme des évolutions continues en termes d’organisation, de procédés, de technologie, de marketing, de commerce et de produits. Dans le pôle amont, la fertilisation et la nutrition de précision gagnent du terrain. En 2017, Even Agri a doublé les surfaces de céréales et de colza pilotées par drone qui sont passées de 900 à 1 800 hectares. Pour la campagne 2018, l’objectif visé est de 2 500 hectares. Dans le même temps, Even Nutrition Animale développe sa gamme d’aliments pour ruminants Sabrilactis. Formulée sur le profil en acides aminés efficaces, elle améliore les performances des vaches laitières, tout en limitant les rejets d’azote et de phosphore dans l’environnement.

Repères Groupe, en bref :

- 6 110 salariés : 90 créations nettes d’emplois en 2017 ;

- 9e employeur de Bretagne, tous secteurs d’activité confondus, et 1er groupe coopératif breton ;

- 2,2 milliards € de chiffre d’affaires en croissance de 4 % par rapport à 2016 ;

- 90 millions € d’investissements corporels.



À l’aval, la distribution adapte son offre aux nouvelles tendances de consommation en matière de santé, bien-être, naturalité, quête de sens, praticité, etc. En témoigne notamment le Réseau Krill qui, pour ses 10 ans d’existence, propose de multiplier les expériences consommateurs et de créer des émotions dans l’assiette avec son catalogue « Vente au comptoir ». Les conseillers en clientèle ont suivi des formations pour accompagner leurs clients dans ces changements : segmentation et digitalisation de l’offre, valorisation et mise en œuvre des produits, etc.

Dans le domaine laitier, Laïta a engagé, suite à une étude qualitative réalisée auprès des consommateurs, un travail collectif en recherche et développement, sourcing, achats, ingrédients, packaging pour lancer 12 concepts produits inédits dans le segment des pâtes molles. Ils répondent notamment à de nouveaux instants de consommation comme le snacking, l’apéritif, le fromage cœur de repas. Autre exemple, la filiale ECI s’est imposée comme une entreprise de pointe sur le marché convoité du colostrum. Sur le plan technologique, l’entreprise a développé des process innovants pour filtrer et sécher le colostrum. Au niveau commercial, cela lui ouvre les portes des marchés du feed (nutrition animale), du food (alimentation humaine), de la pharmacie et de la cosmétique.

En externe, Even élargit son horizon de recherche et développement en empruntant des voies d’innovation ouvertes. Le Groupe a participé en 2017 à la création du nouveau fonds d’investissement FrenchFood Capital. Il soutient également le Village by CA Finistère, une pépinière de start-up située à Brest. En ce début 2018, il lance Even’Up, un concours d’innovation à l’intention des porteurs de projet en agriculture et alimentation (lire le détail dans le Zoom 3.) Investir pour servir la croissance Pôle distribution : croissance et alliance Le pôle distribution a connu deux évènements marquants en 2017. Dans la continuité des croissances externes réalisées en 2016, Even a investi dans les services avec le rachat de Gabopla. Basée dans la région nantaise, cette entreprise est spécialisée dans la distribution de produits de boulangerie, pâtisserie et chocolaterie. Elle rejoint les sociétés Bondu, (29) Legeay (16) et Bertin (44) pour densifier les activités Boul’Pât dans l’Ouest. Autre fait notable : la naissance de l’alliance Atlanterra, issue de l’union des Professionnels du Surgelé : Bernat (33), Boncogel’Adour (64), Gel Côte de Beauté (17), Kenty (22) et Charles Martin (13). Ces cinq entreprises, spécialistes régionaux de la distribution alimentaire auprès des professionnels des métiers de bouche, emploient 290 salariés. Elles ont mutualisé leurs moyens au service de leurs 12 700 clients répartis sur tout l’arc atlantique français, la Provence-Alpes-Côtes d’Azur et le Languedoc. Cette « alliance à fort accent local » revendique toujours plus d’expertise, de souplesse et de proximité. Laïta diversifie son mix produits Dans la branche laitière, Laïta investit toujours à rythme soutenu - en moyenne 50 millions d’euros par an depuis 2012 - pour accompagner le dynamisme des producteurs laitiers du grand Ouest et mieux servir ses clients sur des marchés en croissance. Les investissements dans le matériel, l’immatériel et l’humain visent à rendre le mix produits plus résistant face à la volatilité des marchés. En 2017, Laïta a : - développé les fromages en GMS et pour les industriels, avec des formats nouveaux. Laïta a pris la décision de lancer un plan d’investissement de 20 millions d’euros à la fromagerie de Ploudaniel (29), qui fabrique de l’emmental, pour mettre en place un nouvel atelier de râpage, découpe et conditionnement ; - donné de la valeur à la protéine laitière, en diminuant la part de poudre de lait écrémée non différenciée, et en augmentant celle du lait infantile, des poudres de lait à cahier des charges, des poudres de yaourts produites sur le site d’Ancenis (44), du cracking des protéines sur Landerneau (29) et Yffiniac (22). Dix millions d’euros ont été notamment investis à Ancenis dans la construction d’un nouvel atelier de conditionnement en big bag des poudres dry mix ; - amplifié les résultats des filières moins dépendantes des marchés laitiers et mettant en œuvre des savoir-faire différenciants : nutrition santé avec Even Santé Industrie, pâtes fraîches, crêpes, nutrition animale à forte valeur ajoutée (aliments Celtilait, valorisation du colostrum), etc. - mis en service le nouvel ensemble infantile et poudres prémium de Créhen (22), fleuron de sa filière ingrédients laitiers. À l’échelle du Groupe, 90 millions d’euros d’investissements corporels ont été réalisés en 2017.



Internationaliser pour répartir les risques Une demande mondiale laitière en croissance Si Even innove et investit, c’est pour trouver les relais de croissance nécessaires pour grandir. Le choix d’internationalisation repose sur un constat simple. Le terrain de jeu européen est limité, ceci d’autant que l’offre en produits laitiers y est supérieure à la demande, et que la collecte laitière ne cesse de progresser. L’international, c’est une priorité pour les produits de grande consommation chez Laïta que ce soit : - en Europe via ses filiales (Eurilait, Fromka, Laïta Italia, Laïta Iberia et Iber Conseil) et principalement des marques de distributeurs, - dans les DROM ou au grand export depuis les bureaux Laïta de Rungis et plus récemment ses implantations en local en Nouvelle-Calédonie et Polynésie, en Chine ou encore au Vietnam. Cela se traduit par l’adaptation et l’enrichissement de ses gammes, sa capacité à rendre les marques Laïta incontournables dans chaque pays à l’instar de l’ouverture d’un compte Paysan Breton sur le réseau social chinois WeChat, au printemps 2017. La dynamique de croissance que l’on perçoit pour les produits de grande consommation existe également pour les ingrédients laitiers et la nutrition santé. Dans ce contexte, le Groupe a inauguré, en décembre dernier, sa nouvelle usine laitière Laïta à Créhen, part majeure d’un investissement de 80 millions d’euros, destinée à nourrir les enfants du monde et à fabriquer des poudres spéciales pour les chocolatiers notamment. L’Asie, Chine en tête, tire la demande mondiale de lait infantile en poudre. La qualité des produits d’origine européenne, et française en particulier, est reconnue et recherchée. Rappelons qu’en octobre 2016, Even Santé Industrie avait obtenu des autorités chinoises compétentes l’agrément de produire des laits infantiles liquides pour la Chine. Elle figure ainsi parmi les 10 premières entreprises au monde à détenir ce sésame. Un outil high-tech La mise en service de l’unité de Créhen est une étape essentielle dans le développement international d’Even et de Laïta. Cet outil high-tech doit en effet permettre une valorisation de la protéine laitière stable et moins sensible aux variations du marché mondial. L’investissement, d’un montant global de 80 millions d’euros, est un acte fort et symbolique pour l’avenir de l’agroalimentaire breton et des exploitations laitières du grand Ouest. La conception de cet ensemble industriel s’inspire des normes pharmaceutiques. Il présente un niveau élevé d’assurance qualité, préalable indispensable à la fabrication d’aliments infantiles. L’unité se compose : - d’une tour de séchage d’une capacité de production de 30 000 tonnes de poudre par an ; - d’un atelier de conditionnement d’une capacité de 15 000 tonnes par an (en boîtes de 400 et 900 grammes) ; - et d’un laboratoire dernière génération. Le bâtiment en béton, dominé par la tour de séchage qui culmine à près de 50 mètres de hauteur, a été pensé pour faciliter le respect des règles d’hygiène et de sécurité. L’air y est traité et adapté à la sensibilité de chaque zone de production. Le process, orienté produits, respecte l’intégrité des matières premières : mélanges, dosages, traitement thermique, etc. Il répond aux plus hauts standards internationaux de sécurité alimentaire : conception hygiénique, nettoyabilité, gestion des risques de corps étrangers, etc. Les fabrications sont encadrées par un système qualité répondant aux cahiers des charges internationaux les plus exigeants. Un zoning strict a été établi selon la criticité des produits fabriqués, avec des tenues de travail spécifiques à chaque zone et des vestiaires adaptés. Des matières premières aux produits finis, en passant par les emballages, tout est tracé et contrôlé. Les analyses internes sont réalisées dans un laboratoire séparé des ateliers de production et équipé de matériel de dernière génération. La production de lait infantile nécessite des analyses physiques et microbiologiques nombreuses, précises et poussées. 1 500 sont réalisées au laboratoire de Créhen chaque jour. Être plus efficient : le dénominateur commun Even innove, investit, internationalise. Pour le faire bien aujourd’hui et encore mieux demain, l’efficience s’invite, du champ à l’assiette, dans toutes les branches d’activités et filiales du Groupe. Objectif : optimiser les ressources de l’entreprise au service d’un résultat collectif pour les adhérents, clients et salariés.



Repositionnement à l’amont À l’amont, Even a entrepris de repositionner ses activités de nutrition animale pour renforcer sa compétitivité industrielle et logistique. Le Groupe a cédé son usine d’Hennebont (56) à Sanders (Groupe Avril) et signé un accord pour sous-traiter une partie de la fabrication de ses aliments. Ce partenariat industriel et logistique lui permet de mieux servir les éleveurs costarmoricains, tout en saturant ses usines Cobrena et Tecnor-Sofac situées dans le Finistère, au cœur de sa zone historique d’activité. Leader en aliments porcs auprès des éleveurs en libre du Finistère, Even s’est lancé, avec sa filiale Tecnor-Sofac, dans la vente de matières premières et compléments vitaminiques minéraux pour la fabrication d’aliments à la ferme. De plus, pour capter de la valeur dans des filières en devenir, Even a pris une participation dans la société Cocorette. Le Groupe est ainsi devenu le partenaire exclusif sur la Bretagne de l’un des leaders français en œufs bios et plein air. Amélioration de l’empreinte écologique des exploitations Toutes les exploitations laitières adhérentes à la Coopérative ont achevé leur bilan carbone (audits selon la norme AgriConfiance version NF V01-007 et la version 1 de la charte de qualité et de développement durable Passion du Lait®). Il en ressort que l’exploitation Even nourrit en moyenne 2 215 personnes par an. Elle entretient 48 hectares en équivalent de biodiversité. Elle affiche une empreinte carbone nette de 0,87 kg équivalent CO2/litre de lait qui est significativement moins élevée que la moyenne française supérieure à 1. Un second cycle d’audits a démarré en juillet dernier. Il doit permettre de mettre en place un plan d’amélioration chez chaque producteur laitier adhérent, en lien avec la version 2 de la charte Passion du Lait® et le partenariat pilote signé entre Even et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Pour cette nouvelle étape, une attention particulière est portée aux pratiques agronomiques visant à protéger la qualité de l’eau et à préserver la biodiversité. Sécurité et éco-efficience à l’aval À l’aval, Laïta a pris nombre d’initiatives pour améliorer l’efficience avec un pré-requis : la sécurité. L’entreprise a initié les visites comportementales de sécurité, appelées TOP pour « Tous en Observation Préventive ». Afin d’abaisser l’accidentologie, tous les salariés sont formés à une démarche permettant d’identifier les écarts de sécurité sur les postes de travail et de généraliser les bonnes pratiques. TOP va se déployer sur l’ensemble des bassins Laïta. Objectif : diviser par deux, tous les deux ans, le taux de fréquence (nombre d'accidents avec arrêt de travail supérieur à un jour, survenus au cours d'une période de 12 mois). Autre illustration parlante en matière d’efficience, la conception de la nouvelle unité de poudres de lait premium de Créhen qui allie performances techniques et environnementales avec : - la recherche de la meilleure efficacité énergétique dans le choix des sources d’énergie et des équipements : mise en place d’une Recompression Mécanique des Vapeurs (RMV), utilisation de filtres à manches pour limiter les pertes de matière en cheminée, installation de compteurs sur les flux principaux ; - la préservation de la ressource en eau : installation d’évaporateurs de haute technologie qui permettent de recycler les condensats de vapeur ; - le tri sélectif et la réduction des déchets.



ZOOM : COOPÉRER POUR ACCÉLÉRER LA CRÉATION DE VALEUR ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Dans un monde ouvert, Even conçoit l’innovation dans un esprit d’ouverture. Partenariat, actionnariat et soutien aux porteurs de projets illustrent la volonté du Groupe de coopérer pour accélérer la création de richesses au bénéfice des producteurs, des consommateurs et du territoire. Innover en mode collaboratif Axe stratégique majeur du projet d’entreprise, l’innovation prend une nouvelle dimension chez Even avec plusieurs initiatives remarquées. Le Groupe élargit son champ de recherche et de développement en mode collaboratif. Son ambition : prendre une longueur d’avance sur quatre thématiques majeures pour la pérennité de ses activités : - la nutrition de précision en lien avec les protéines en général et les protéines laitières en particulier ; - le digital et les nouveaux modes de distribution ; - les nouveaux usages alimentaires ; - les technologies amont économiquement et environnementalement performantes.

Un pied dans les FoodTech À la rentrée 2017, Even s’est porté fondateur de FrenchFood Capital. Ce nouveau fonds d’investissement indépendant soutient les projets innovants des PME. Créé par quatre associés experts en agroalimentaire et développement entrepreneurial, FrenchFood Capital a levé 100 millions d’euros pour accompagner la croissance de PME innovantes du secteur de l’alimentation. Christian Couilleau, Directeur général d’Even, est membre du comité stratégique du fonds. Le premier investissement a été réalisé dans « Thierry Marx - La Boulangerie ». Outre son approche financière, ce fonds est aussi la courroie de transmission d’un vrai savoir-faire opérationnel grâce à l’expérience de ses fondateurs et aux multi-compétences du réseau de ses actionnaires, au rang desquels le groupe Even, désireux de soutenir des projets innovants et de conforter son positionnement sur le dynamique secteur des FoodTech. D'ici à 2022, ce dernier devrait générer plus de 250 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'échelle mondiale. En devenant actionnaire de FrenchFood Capital, le groupe Even souhaite trouver des occasions de co-investissements avec le fonds. Il se donne les moyens de satisfaire des consommateurs qui veulent manger mieux et différemment en mettant la confiance, la santé, l’environnement et l’éthique au centre de leur expérience alimentaire. Un Village pour voir plus loin En mai dernier, Even devenait l’un des premiers adhérents et ambassadeurs du Village by CA Finistère. Basé à Brest, ce lieu, créé par le Crédit Agricole du Finistère, favorise les échanges entre les acteurs locaux et de jeunes talents. Une vingtaine de start-up y sont accueillies en résidence chaque année autour de quatre domaines d’avenir : l’agriculture et l’agroalimentaire, la santé et le bien vieillir, la mer, la cyber sécurité.

Un appel aux porteurs de projets En complément de sa prise de participation dans French Food Capital qui soutient la croissance d’entreprises innovantes déjà matures, Even a lancé, en février dernier, avec le soutien du pôle de

Repères open innovation, en bref :

Pour s’ouvrir de nouveaux territoires d’innovation et accélérer la dynamique de création de valeur,

Even devient :

- actionnaire de FrenchFood Capital,

- ambassadeur du Village by CA Finistère,

- promoteur du concours Even’Up.



compétitivité Valorial et du Village by CA Finistère, un appel aux porteurs de projets des secteurs de la nutrition santé, de la distribution et des nouvelles technologies. Ce concours d’innovation, baptisé Even’Up, vise à favoriser l’émergence de start-up agroalimentaires. À la clé : une dotation globale de 150 000 euros, un accompagnement par des experts et un accès au marché avec, en prime, l’adhésion à Valorial et l’intégration au Village by CA, tous deux partenaires de l’opération. Even’Up s’adresse à tous ceux qui souhaitent développer des concepts, produits et services innovants dans le secteur agroalimentaire : étudiants, salariés, entrepreneurs, retraités, start-up françaises et internationales, collaborateurs du groupe Even, etc. Les participants peuvent s’inscrire dans la catégorie des projets en incubation (émergents) ou des projets en accélération (création/développement). Les dossiers de candidatures sont à déposer pour le 4 mai dernier délai et les lauréats seront dévoilés le 30 juin prochain. Quatre challenges sont proposés : - Nutri’Up : le défi de la nutrition de précision Pour nourrir le futur sainement, Even souhaite développer de nouvelles solutions nutritionnelles techniques pour un apport journalier alimentaire adapté à tous les stades de la vie. Le Groupe s’attache également à valoriser les protéines (laitières notamment) et à en diversifier les sources. - Distri’Up : le défi des nouveaux modes de commerce et de services aux consommateurs. Ce challenge porte sur les nouveaux modes de distribution (high tech restaurant, optimisation de la chaîne de valeur, désintermédiation, etc.), le e-commerce alimentaire, les solutions d’optimisation logistique, l’intelligence clients (smart data, IOT, computer learning). - Techni’Up : le défi des nouvelles technologies au service de l’industrie agroalimentaire. Il s’agit de repenser les outils en améliorant le génie industriel avec des solutions technologiques en matière de robotisation, packaging, traçabilité, qualité… - Country’Up : le défi de l’AgriTech pour connecter le monde agricole Even veut accompagner de nouvelles solutions digitales permettant d’optimiser la production agricole (performances, respect de l’environnement, bien-être animal…) mais aussi soutenir l’agriculture écologiquement intensive, la démédication des élevages, l’économie collaborative. Avec ce concours d’innovation, Even se rappelle à ses origines en créant une passerelle entre le passé et le futur. Née il y 90 ans à la pointe du Finistère, l’entreprise n’était à l’origine qu’une « petite start up » qui a bien grandi. Constituée d’une fédération de PME, le Groupe a toujours placé l’Homme et les projets au cœur de sa dynamique coopérative.



ILS ONT DIT … ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- « En 2017, nous avons réalisé une performance correcte illustrée par une croissance de 4 % de notre chiffre d’affaires ayant permis une augmentation du prix du lait payé à nos adhérents proche de 15 %, et la création, pour la 7e année consécutive, de près de 100 emplois nets. Cette belle résistance dans un univers agroalimentaire perturbé, et particulièrement dans un monde laitier volatil, illustre l’équilibre fin du Groupe, entre ses métiers matures et ses relais de croissance, entre son expression nationale et ses activités internationales, entre son industrie et ses services, entre la complexité acceptée pour l’innovation audacieuse et la simplicité recherchée pour l’efficience quotidienne, entre son identité bretonne et sa volonté d’ouverture. L’engagement des équipes appuyé sur le fort bilan du Groupe permet à Even de maintenir sa dynamique d’investissement dans un environnement incertain ». Christian Couilleau, Directeur général du groupe Even « Le monde des marchés des matières premières est durablement inscrit dans une grande volatilité. Le marché laitier avec une évolution croisée des valeurs matières grasses et matières protéiques n’échappe pas à cet état de fait. Dans ce cadre et en relation avec nos standards de filière haut de gamme, notre Coopérative se doit de faire le maximum pour dégager de la valeur tant sur le marché intérieur qu’à l’international ». Guy Le Bars, Président du Conseil d’administration du groupe Even et de Laïta

Even, Groupe agroalimentaire coopératif breton,

exprime son dynamisme et manifeste sa stabilité dans ses positions fortes de laitier européen, de distributeur spécialisé français, d’opérateur de l’amont agricole breton.

6 110 salariés 1 370 agriculteurs adhérents 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires www.even.fr

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Even armé pour le futur · Consolider les quatre axes du projet stratégique p.6 Coopérer pour...

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