Etude pédologique des communes de Bourguignons,...

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SOCIETE DI Al"'IENAGEHENT DES FRICHES & TAILLIS DE LIEST r-" .. --- L ETUDE PEDOLOGIQUE DES COHNUNES DE BOURGUIGNON - - BALNOT et BUXEUIL AUBE de Par P. BENOIT-JAIHN - _. ----- ---- Recherclles Princij)al ùc_lIO.R.S.T.O.N. 196}37

Transcript of Etude pédologique des communes de Bourguignons,...

SOCIETE DI Al"'IENAGEHENTDES FRICHES & TAILLIS DE LIEST

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A U B E

i'~aître dePar P. BENOIT-JAIHN -_.----- ---- ~-----...-.

Recherclles Princij)al ùc_lIO.R.S.T.O.N.

~RS 196}37

S 0 H MAI R E

l - GENERALITES r...agcs

Géologie •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 2Topographie - Hydrographie •••••••••••••••••••••••••• 3Climato16gic •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 4Végétatiol1 •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 4

II - LES SOLS

Sols calco-magnésimorphcs

Rendzines brunes .~ •••••••••••••••••••••••••••••••••• 6Sols bruns calcaires ramaniés sur matériau marneux •• 8Sols alll~viaux calcimorphes o •••••••••••••••••••••••• 11Sols bruns calcaires colluviaux •••••••••••••••••••• 14

Sols à mull

Sols bl'uns calciques et sols bruns calciques fo­resti~rs sur argiles de décalcification ••••••••••••• 16Sols bruns faiblcIilcnt lessivés marmorisés ct solsbruns fOl~csticrs lessivés marrrlOrisés sur limon der c couvr'..2rtlCn t •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 20Sols bruns argilc"l-lX peu épais sur argiles du Barré..mien illfél'lièur •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 24Sols bruns colluviaux ••••••••••••••••••••••••••••••• 27

• Podz~s et sols podzoliques

Sols ocr:::s podzoliques Sl"!.:;'~ sa-pIcs du Barrémiensupéri~l1.::'''' ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 29

Sols pcu évolué~

- SolS peu évolués

Sols minéraux bruts

d'érosion ••••••••••••••••••••• 4 ••••

•••••••••••••••••••••••••••••••••

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III AP TI TUDE S CULTURALE S •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 36

IV CONe LUSI ON •••.•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 401

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

V - ESQUISSE PEDOLOGIQUE ~U 1(100'290 des CARTES BAR/SEINE5-6 et LES RICEYS 1.2

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CARTE GEOLOGIOUE

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Les comllunes étudiées dans ce rapport sont situées dansla vallée de la Seine, au voisinage de BAR/SEINE: BOURGUIGNONà l'Ouest, POLISOT, POLISY, BALNOT ct BUXEUIL au Sud-Est. Ellesfont partie de la région agricole du Barrois de l'Aube, maisune partie dufinage de Bourguignon se rattache à la ChampagneHumide.

La surface cle ces 5 communes est de 5.000 ha dont 2.300sous for@t.

1Géologie [

D'après la carte géologique au 1/80.000 les formationssuivantes affleurent sur le périmètre d'étude

- Alluvions ~odernes : limons d'inondation avec sablesgraveleux-ët-graviërs-ëaïëaires.

- Alluvions anciennes : dépÔts de graviers incluant des"i L? ad wu =

lentilles Ilmoneuses et recouverts par place d'un manteau delimon.

Limon des plateaux: dépÔts argilo-sableux jaune con­tenan t dëSgraI'ns-ë1ë-ïimoni te •

Barrémien supérieur : sables et argiles bigarréesgrises, JaünëS:-vioïëttès-ou rouges.

- Barrémien inférieur: argiles d'un brun jaun~tre ouverdâtre-ët-iüffiaëhëïïës~-avechorizon épais de marnes hydrau­liques.

- Hauterivien : calcaires marneux assez ferrugineuxavec marnës-a;giïëüses.

- Portlandien: (calcaire du Barrois) calcaire compact,jaunâtrc-avëë-~mInceslits marneux.

- Ki~Dnéridgien : argiles grises et ~arno-calcaires aveccouches d~giïë-noire et bancs de calcaire compact.

- Séquanien (calcaire à Astartés), calcaire compact,en bancs·peü-épais, très fissuré blanc ou grisâtre.

L'Hauterivien et le Séquanien sont sans intérêt prati­que car ils nlont été observés qu'en 2 points trë::s localiséset ils ne conféren t pas aux sols qui les reCOUV1.~ent des ca­ractéristiques particulières.

.../ ...

(Topographie - HydrograPhii]

Schématiquement le calcaire dur du Portlandien donnenaissance à lli':. vaste plateau, accidenté seulement par quel­ques tahlegs secs. Ce plateau est profondément entaillé parles vallées larges et à fond très plat de la Seine et de laLaigne, qui ont recreusé leur cours actuel dans les alluvionscalcaires récentes.

En amont de BAR/SEINE les coteaux bordant ces valléessont creusés dans le Kimméridgien, ils sont très pentus ettoujours fortement accidentés par la présence de nombreuxravins. A la partie haute de ces coteaux, l'affleurement duPortlandien dOlme naissance à un talus très escarpé.

En aval de BAR/SEINE la vallée de la Seine s'évase etles coteaux deviennent mains marqués.

Au Nord de Bourguignon, les formations du Barrémiensont à l'origine d'un relief plus arrondi.

L'altitude moyenne des plateaux est de 280 à 300 m 2namont de BAR/SEINE, de 200 à 250 en aval, celle de la valléeest de 145 à 160 m.

Le périmètre d'étude est parcouru par 2 cours d'eauimportants: la SEINE et son affluent la LAIGNE; les sourcessont nombreuses dans le niveau marneux mais les eaux se ré­infil tren t irrunédia tement.

1Climatologie

Le climat est du type parisien demi-continental.

Les observations sont celles de la station climatolo­gique de CHATILLON/SEnTE.

La pluviomètrie moyelille es·t de 825 mm tombant en 175jours et sc r~partissal1t comme sui t :

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Réparti­tion desprécipi­tationsNbre jourde pluie

fJ:> Fév. Nars Avril Hai Juin Juil. A00. t 1Sept. Octob. Hov. Décemb.

55 50 60 70 72 70 70 75 78 80 70

!:17 17 13 13 14 14 12 14 15 12 16 18

Les précipitations sont à peu prés bien répartiessur toute l'année. Les mois d'automne sont les plus pluvieux,le printemps est plus sec.

La te~pérature moyenne annuelle est de 10°. Le mois leplus chaud est Juillet (moyenne 18°2, avec r.1aximv.L1. 24°7), etle mois le plus froid est Janvier (moyenne 1°6 avec minimum- 1°7).

L'indice d'aridité de de Nartonne est de 41.

Le coefficient de dratnage de Hénin et Aubert est de376.

Les fornations végétales sont en liaison étroite avecla topographie et la géologie :

- Plateaux calcaires: forêts feuillues, boisementsrésinetŒ, cultures ou friches diverses.

- Coteaux: boisements résineux ou feuillus à la par­tie supérieure et sur les fortes pentes; vignes en état deculture ou abandonnées et envahies par la friche, alternantavec des zônes sté:"iles dl empnmt de terre Stll' tous les co­teaux dont la pente n'excéde pas 30 %.

- Vallées: cultures, prairies ou peupliers selonl'état d'assainissement du sol.

- Argiles du Barrémien : prairies et cultures

- Sables du Darrémien : cultures ou prairies pauvreset for@t.

. . .1. ..L'étude de tCl'rain et la préparation du rapport ont étéréalisés par l-ionsieur ICOSSURA.

l·n-LES SOLS

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SolpeU e l(Je d érosIon

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seLS CALCO-HAGNESIMORPHES l

Rendzi:nes brunes 1Sols bl'1.ms, gru.Illeleux, limono-argileux, fortement

calcaires, très bien draînés, très riches en cailloux, peuépais sur cailloutis dense, roche ou grève alluvionnaire.

Profil type.

Il se~ait possible de distinguer 2 serles d'après lanature du matériau originel qui est, soit un calcaire dur(type AÙ0 31), soit une grève alluvionnaire (type AUE 54).

AUB 31 Exti~emité du plateau au dessus de la Seine,pente légère (10 %), friche rase, nombreux cailloux calcai­res en surfac2.

0-20 Brun, grumeleux, cohésion moyenne, texture d'ap­parence limono-argileuse, faiblement calcaire, nombreuxcailloux de calcaire lithographique.

20- •••Cailloutis dense de calcaire lithographique surroche compacte.

Ces rendzines sc distinguent par l~ densité et lataille des cailloux en surface, qui peuvent parfois recou­vrir presque entièrement le sol et par l'épaisseur de l'ho­rizon meuble :

- si le cailloutis est assez fin (moins de 3 cm),l'épaisseur est de 20 à 30 cm,

si le cailloutis est grossier (3 à 20 cm), l'épais­seur ne dépasse guère 15 cr,l.

AUB 54 : Promontoire au dessus de la Laigne. Pentelégère, friches.

0-15 Brun-gris, grumeleux, cohésion faible, textured'apparence limono-argilo-sableuse, nettelilent calcaire,quelques petits cailloux calcaires.

15-50 •• Graviers et petits cailloux faiblement émoussésou arrondis, denses: grève alluvionnaire à terre intersti­tielle beige, sableuse, fortement calcaire.

. . .j ..

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L'épaisseur du sol est de 15 à 30 cm, celle du niveaude grève de 50 cm à plus de 1 Til.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie :

La texture des rendzines sur calcaire est limoneuse(15 % d'argile, 70 %de limon dont 50 %de limon fin). Ily a peu de sables mais les éléments figurés peuvent repré­senter plus de 60 %du volume du sol. Les rendzines surgrèves ont une texture nettement plus fine (44 % d'argile,40 % de limons).

Calcaire :

Les teneurs en calcaire sont irrégulières car il sem­ble que si certains de ces sols sont bien des rendzinesissues directement de la roche sous-jacente, d'autressoient des sols bruns calciques fortement recalcarifiés.

pH Bases échangeables :

Le pH est élevé (7,4). Calcaire et potassium sontabondants dans le complexe absorbant (48 ct1,6 meq) alorsque le magnésiwn ~st nettement déficient (0,5 meq).

Phosphore - matière organique :

La teneur en phosphore assimilable est faible (10 ppm).Sous p~turage la matière organique paraît abondante (10 %)et bien minéralisée (c/N = 10), mais il est certain quesous culture les teneurs sont nettement plus faibles.

Réparti tion Végéta tion.

Les rendzines ont été observées dans 2 types de po­sition topographique:

- Sur les plateaux Portlandien en bordure des hautsde coteaux. Ce sont en partie des rendzines vraies, enpartie des sols bruns calciques recalcarifiés. Elles por­tent des friches ou des boisements résineux, rarement descul tures.

- Dans les vallées; sur quelques affleurements duSéquanien qui sont parfois recouverts par des grèves etqui correspondent à une t-ncienne terrasse de la Seine.Elles sont alors cultivées.

.../ ...

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[Sols &'Ans calcaiyes---rc;Ji~ani~ sur matériau marneux l

Sols de teinte claire (gris beige puis beige), àstructure anguleuse ou arrondie, stable, argilo-limoneux,assez riches en cailloux et graviers calcaires, à draînageinterne bon, d'épaisseur variable au dessus des calcairesmarneux ou de la marne, développés dans un matériau trèsfortement remanié et déplacé.

Le Küü",léridgien qui affleure sur tous les coteauxest un étage présentant des faciès extrêmC!;lent diverspuisqu'on y observe à côté des marnes vraies, des calcairesmarneux, des lits d'argile et des bancs de calcaire compact.La diversité des roches mères devrait entraîner une grandediversité de profils et permettre la définition de plusieursséries. Or, si on observe bien une grande diversité de pro­fils, on constate aussi que ces variations ne sont pas enrelation avec celles de la roche mère sous-jacente. Cettediversité qui paraît sans raison est en liaison avec leremaniement intense qu'ont subi les sols de cotcau et quiest d~ à la conjonction de 2 actions :

l'entraînement rapide des élémc:nts limoneux pro­venant de l'altération des marnes, favorisé par des pentessouvent supérieures à 20 %.

- les tr~lsports de terre par l'homme, pour le re­terrage des vignes qui couvraient,au début du siècle, latotalité des coteaux.

Si la premlere action contribue à homogénéiser tousles sols de coteaux, la deuxième, par contre, modifie en­tièrement l~s profils et en rend la cartographie impossible,à moins de la faire à l'échelle de parcelles dont la surfacen'excéde pas quelques arcs. Sur le terrain on observe unvéritable puzzle de parcelles ayant reçu des apports (40 cmà 1 m de sol) et de parcelles d'emprunt ou affleurent lecailloutis marneux ou la marne. Les apports de terre pro­viennent le plus souvent des parcelles voisines mais aussides vallons voisins (colluvions divers) ou m6me des pla­teaux (argiles de décalcification).

On observe donc 2 types de profils, les uns dévelop­pés dans un matériau d'apport hétérogène, les autres tron­qué s ré cemmen t •

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?..rofils types.

Il n'existc pas dc profils types véritables, lesplus fréqucr:uncHt observés sont les suivants

AUE 48 : Coteau, pente 25 %, friches rases, ancien­ne parcelle de vigne en relief sur les parcelles voisinesprovignées, meurgers de provignage en bordure.

0-5 Gris, grumeleux fin, cohésion faible, textured'apparence limono-argilo-sableuse, nettement calcaire,quelques cailloux de calcairê dur lithographique.

5-60 Br~n clair, polyédrique, cohésion moyenne, tex­ture d'apparence limono-argileuse, faiblement et irréguliè­rement calcaire, quelques cailloux de calcaire lithographi­que anguleux.

60-80 ••• Gros cailloutis dcnse de calcaire dur marneux.

Pénétration radiculaire excellente.

AUE 43 : Coteau, prairie naturelle, ancienne vigne.Terrain profondément remanié.

0-10 Gris-beige, polyédrique bien individualisé,texture d'apparence limono-argilo-sableuse, cohésion moyen­ne, nettement calcaire, quelques petits cailloux.

10-70 Gris-brun devenant beige-ocre, polyédrique,cohésion moyenne, texture d'apparence limono-argil2use,la teneur en calcaire diminue avec la profondeur, quelquescailloux de calcaire oolithique.

AUE 47 : Bas de coteau, pente 20 %, friches rases.

0-15 Brun-beige, grumeleux, cohésion moyenne, tex­ture d'apparence limono-argileuse, faiblement calcaire,quelques petits cailloux anguleux.

15-80 Brun clair, nuciforme, cohésion moyenne, mêmematériau un pcu moins riche en calcaire.

80-100 Brun sale, prismatique massif, texture d'ap­parence argilo-limoneuse, faiblement et irrégulièrementcalcaire, quelques cailloux calcaires.

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100-120 ••• Marnes à pseudo-gley beig~-jaune richeen petits ostréa virgula.

Résultats d'analys~.

GranulomÈ:trie

La texture est toujours Eine, soit du type argi­leux (40 à 46 % d'argilc, 45 à 50 % de limons), soit du typeargile limoneuse (30 à 40 %d1argilc, 50 à 60 % de limons),les sables sont en Eaibles quantités (moins de 10 %) mais leséléments grossiers (graviers et cailloux calcaires) pcuv~nt

être très abondants (10 à 30 %).

Les variations de texture avec la proIondeur sontEaibles et irrégulières.

Homogénéité du proEil ou hétérogénéité inc;:plicablcconEirment bien le caractére remanié des sols br~~s calcairesde coteau.

I-ry-drodynamique

La capacité de rétention est V02S2ne de 25 %, laproIondeur de ces sols ct la présence en proEondeur d'un ma­tériau préséntant une certaine porosité, les rend peu s~nsi­

bles à la sécheresse.

Calcaire

Contrairement à ce qu'on pourrait supposer de solsformés à partir de rflatériaux marneux, mais en liaison avec lesapports de terre non calcaire, les teneurs en calcaire n~ sontj~ais trè.s élevées mais cependant assez homogénes à l'inté­rieur d~ chaque proEil, elles varient de 5 à 30 %.

EH - Bases écha,n,gea'oles et totales

Le pH est toujours très élevé (7,3 à 7,7) et lecomplexe absorbant est saturé. Dans ce complexe, à c6té defortes teneurs en chaux (30 à 40 meq), on note des ten~urs

élevées en potasse (1 à 2 meq) et des taux de magnésie trèsirréguliers (0,2 à 1,2 rllcq).

Les sols bruns calcaires sur formation Kimmérid­gienne sont les seuls de la région qui présentent ces teneursélevées en potasse.

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Les réserves en bases totales sont élevées peurles 3 élémc:nts.

Phosphore

Les taux cle phosphorè assimilable (moins de 10 ppm)et total (500 ppTol) sont faibles.

Hatièrc organique :

Sous cul turcs, ou sous friches, la matière organiqueest toujours abondante (4 à 10 %) mais la minéralisation estplus lente dans le deuxième cas (cjn = 15) que dans le premier(CjN = 10 à 12).

Réyartition - Végétat~on.

Les sols bruns calcaires nlont pas été observés surla commLme de BOURGUIGNON où le Kimméridgicn nI affleure pas.

Sur BAI,NOT - BUXEUIL - POLISOT ct POLISY, ils l~e­

couvrent, par aontTe, l'ensemble des vastës coteauxencadr~1t

les vallées de la Seine et de: la Laigne. Voici lli1C centained'années, ils étaient totalement plantés en vigne, actuelle­ment on peut y Jistinguer 3 types de végétation

d des cultures en bas de pente,

~ des vianes sur certains coteaux bien exposését dont la pente n'cxcéde pas 30 %,

~ des friches partout ailleurs.

[Sols alluviaux calcimorpk2iC:]

Sols de teinte très claire (beige-gris) à struc­ture .grumeleuse friable, limono-sableux, très fortement cal­caires, profonQs avec niveaux organiques ou tuffeux, biendratnés bien que soumis à un engorgement saisonnier, déve­loppés dans les alluvions de la Seine.

Profils types.

AUE 35 : Vallée de la Seine, cultures.

0-25 Beige-gris clair, nuciforme, cohésion moyenne,texture d'apparence limono-sableuse, très fortement calcaire,quelques graviers d'apport.

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25-65 Gris très clair, massif, cohésion faible,texture d'apparence limono-sableuse, très fortement calcaire.A partir de 0 m 40 quelques pc;ti ts granules de concrétionscalcaires.

65-75 Gris clair, m~m.e matériau paraissan t plusriche en matière organiqu~ (ancien horizon humifère).

75-165 Blanc jaune, cohésion très faible, textured'apparence sablo-limoneuse, très fortement calcaire, pasd'éléments grossiers, horizon gorgé d'cau.

165-185 I:i~;·.le matériau avec dép8ts ferruginev.x ctcalcaire durcissant et fossilisant des fragments d'écorcede roseaux.

185-190 Gris foncé cubique, limoneux, très fortementcalcaire, nombreuses planorbes ct limnées.

190-300 ••M~me matériau gris très clair.

300-400 Grèves alluvionnaires.

400 Calcaire dur.

Tous le s profils observés (jusqu'à 1 Hl 20 seule­ment en général) présentent la même succession d'horizons.Sur les profils profonds on note toujours la présence de 2horizons organiques correspondant à d'anciens niveaux desurface, et il est mÔme possible d'observer de la tourberecouverte ou recouvrill1t des niveaux de tuf.

AUE 45 : Vallée de la Laigne. Prairie naturelle.

0-15 Gris foncé, grumeleux fin, cohésion faible,texture d'apparence limono-sableuse, t!'ès fortement calcaire,pas d'éléments grossiers, limnées et planorbes sur tout leprofil.

15-60 Gris plus clair et sale, prismatique massif,cohésion moyenne, texture d'apparence limono-sablo-argileuse,très fortement calcaire, pas d'éléments grossiers.

60-65 Gris noir, plus limoneux, mélangé à du cal­caire blanc (ancien horizon organique de surface).

65-100 Tuf alluvionnaire blanchâtre à taches jaunesmarquées et veines grises, texture d'apparence sabla-limoneu­se, très fortement calcaire.

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100-180 Tourbe spongieuse noire avec nombreuxdébris de végétaux de teint~ tabac, très faible densité,lég~rement calcaire.

180-200 •• Gley gris bleuté très clair, tr~s mas­sif, texture d'apparence finement limoneuse, faiblementcalcail'c, très riche: cn débri s organiques peu décomposésde teinte tabac.

Nappe phréatiquc à 0 m 90.

Pénétration radiculair~ bonne jusqu'à 60 cm.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie :

Les alluvions de la Seine présentent unc textureassez équilibrée où dominent les éléiîlents fins, elle estgénéralement du type limono-argilo-sableux (30 %d'argile,50 % de lir:1Ons) avec d~s niveaux plus argileux (50 %) ouplus limoneux (65 %).

Dans l~ ni veau CL''': tourbe, la matièrc minér<:tlc:(20 %) est constituée essentiellement par du limon fin.

Tous les horizons sont totalement dépourvusd'éléments d::: taille supérieure à 2 mm.

HydrodynaJ;liquc_

Par sui te: de la forte porosi té des éléments cal­caires sableux ct limoneux, la capacité de rétention estbeaucoup plus élevée (40 à 50 %) qu'on ne l'attendraitd'apr~s la seule teneur en argile.

Calcaire :

Toutes ces alluvions sont très riches en calcairedont la teneur varie de 50 à 100 %. Les niveaux de tuf sontconstitués par du calcaire pur.

pH - Bases échill1geables ct totales

Le pH est toujours nettement supérieur à 7 (7,2à 7,7) sauf dans la tourbe Où il n'est que de 6,2

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Les teneurs en calcium échangeable sont très di­verses selon les profils (10 à 45 meq), les taux de magné­sium (0,1 à 1 mcq) ct d~ potassium (0,1 à 0,4 mcq) sonttoujours trl::S fai"blcs. Dans le niveau tourbeux on note untaux de calcaire tr~s ~levé (80 neq) et une carence presquetotale en potasse.

Les :L'éscrvcs en potassiwl1 c::t magnésium totauxsont faibles.

Phosphore

Il n'y a pas de phosphore assimilable (moins de10 ppm) , les stocks de phosphore total sont très irréguliers(200 à 1.000 ppm). La tourbe est très pauvre en phosphore.

Ha tière organiS2:.1...:?_ :

Dans l' horizon de surface, les taux dé lilat'ièreorganique sont faibles sous cultures (3 à 4 %) et élevéssous prairie natl:rellc (16 %). Cette matière ol'ganiqEc estassez bien répartie ùans le profil, mai::; on constatlè desteneurs nettement plus élevées (6 %) dans h:s horizonsayan t l' apparcllc~è dl anci cns hori zons de .surface. LéI. uinéra­lisation lèst rap:i.dé: en surface (c/N =: 10 à 12), plus lenteen profondeur (Cil; = 13 à 15).

La tourbe cst t:r<.. s riche en une matière organiquepeu évoluée (80 % clN = 45).

Répartition

Les sols alluviaux calcimorphes sont limités auxv::1.11écs '..i.e la Sein,::; et de la Laigne ct aux débouchés, dansces vallées, de quelques vallons latéraux importants.

Ils SOE t général.::::ment cul ti vés i les secteurs lesplus humides portent quelques prairies et peupleraies.

[Sols bruns calcaires coiluv~

Sols développés dans un matériau colluvionnairelimono-argileux fortement calcaire, assez riche en caillouxde calcaire lithographique dans les plateaux Portlandienet en cailloux et graviers marneux dans les coteaux Kim­r,léridgien. Les p:L'cmiers reposent sur un cailloutis assezdense entre 40 ct 80 CJil, les deuxièmes peuvent avoir plusde 1 Til d'épaisseur et reposent sur un cailloutis marneuxou la marne vraie; le ùraînagc est toujours bon, on nedistingue pas d'horizon différenci6 en dehors de l'horizonhumifère de surface.

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On les observe dans les vallons et à la limiteinférieure de certains coteaux en bordure des sols alluviaux.Aucun prélèvem~1t nIa été effectué.

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uliS A MULL 1

Sols de tc:inte foncé -(brun ocre), à structurepolyédrique nette, argileux, non calcaire, bien draînés,peu épais sur cailloutis calcaire dur et roche, développésdill1S les argiles de déc~lcification.

Profils types.

AUE 46 : Plateau. Boisement résineux clair.

0-10 El~un, polyédrique bic:l1 individualisé, cohé­sion moyenne, tcxtu,-~e ct 1 apparence limono-argiL:usc, noncalcaire, pas d1éléments grossiers.

10-15 liemc JÎlél. tériau avec 20 % de cailloux de cal­caire lithographique non attaqués.

15 ••• CalccJ.ire li thographique peu fissuré.

Sous le solon observe soit directement laroche compacte, soit un cailloutis dense dont la terreinterstitielle est tantôt décalcarifiée tant6t plus oumoins calcaire.

La na turc de la vé gé ta tion n' en traîne aUClUlCmodification dans le profil. Sous forêt on constate seu­lej;lCn tune acclU:lUlation de matière organique plus accen­tuée dans les prcmicr~, ccn tim~ tres du sol.

Le plus souvent les sols bruns calciques ont1.me 6paisseur faible (5 à 25 cm) et ils différent unique­ncnt par leur teneur en cailloux. Quelques uns présententune: faible réo.ction calcaire (par points) dfie à une re­charge secondaiJ'c consécu ti ve au travai l du sol par lesoutils agricolrcs qui é\rro.chcn t des fragmcn ts à la roclle.

.../ ...

Cependant, constituant des taches aux formestrès irrégulieres ou des auréoles autour des sols brunsfaiblement lessivés sur limon des plateaux, on constatela présence de sols bruns calciques plus profonds (30 à50 cm), totalement dépourvus de cailloux, argileux, etque leur cohésion très fort·e, rend parfois difficiles à·travailler. Ce type de sol (type AUE 37) se distingue:

- des sols bruns calciques typiques par l'ab­sence de cailloux dans l~ profil et par sa profondeur.

- des sols bruns faiblement lessivés, par latexture argileuse et la structure plus stable de l'hori­zon supérieur, et par l'hydromorphic peu accentuée ~n

profondeur.

AUE 37 : Plateau, culture, grosses mottes trèsdures, impossib~s à briser.

0-20 Brun, polyédrique massif, cohésion t~ès

forte, texture d'apparence argilo-limoneuse, non calcaire,quelques cailloux c;::;lcaires ct graviers f(~rrugine'LL"(.

20-75 Ocre, prismatique massif, cohésion forte,texture d'apparence argilo-linloneuse, non calcaire, quel­ques petits oolitl1.:::s ferrugineux.

75-80 Ocre jaune, massif, cohésion forte, argi­leux, non calcaire, très lcSgers rcvttements argileux ctferrugineux.

BO-••Cailloutis dense de c;::;lcaire avec gangued'altération très marquée.

Aux sols bruns calciques typiques ont été rat­tachés des sols observés en limite de vallée (sur une hauteterrasse) et développés dans une argile de décalcificationtypique mais colluvionnéc ct reposant sur des alluvionscalcaires.

AUE 36 : Pen te très légère à la limite de lavallée et du coteau. Culture.

0-20 Brun, massif se brisant en gros polyédrestrès accusés, cohésion forte, texture d1apparcnce argilo­linloneuse, non calcaire, q~clques gravillons ferrugin~tu

et graviers calcaires.

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. . .1...

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20-55 Brun-ocr~, prismatique se brisant enp~tits polyédres, cohésion forte, même matériau.

55-S0 ••• Alluvions calcaires sableuses, tVJblanc mêlé de terre interstitielle ocre argileuse.

Résultats d'analyses.

Granulomètric

La texture est lourde: 35 à 55 %d'argile,40 à 50 %de limon, le sable est très peu abondant (3 %)sauf dans quelques profils où il atteint 10 à 15 %. Lestaux d' élémc:n ts grossiers (cai lloux de calcaires li tho­graphiques) sont très variables d'un profil à l'autre.

Certains profils paraissent plus limoneux maiscclà peut provenir de l'analyse car il est très difficilede disperser correctement au laboratoire les sols brunscalciques.

Cette difficulté de dispersion correspond àcertaines caractéristiques du sol constatées lors de laprospection :

- la texture paraît toujours plus limoneuseque celle obtenue au laboratoire.

- la structure est bien marquée; malgré le: tauxd'argile élevé, il n'y a ni jnassivité ni plasticité.

- la perméabilité est assez rapide.

Tout se: passe comme si l'argile était aggloméréeen éléments de la taille du limon par un ciment probable­ment ferrugineux. Cette liaison n'est totalement rompuequc par des méthodes de dispersion poussée au laboratoireet, peut être, lors d'engorgement prolongé du sol lorsd'une longue·pério~e pluvieuse.

Hydrodynamiquc :

La capacité de rétention est faible pour dessols aussi argileux (25 %) et lorsque la roche est à fai­ble profondeur, ils sont très sensibles à la sécheresse.

. . .1. ..

-19-

Calcaire

Les sols bruns calciqu~s sont typiquement dé­calcarifiés. Cependant, on not~ parfois W1C légère réactioncalcaire qui paraft dQc à la présence dans le sol de frag­ments calcaires de la taille du limon grossier ou du sable,arrachés aux caillot~ par le travail agricole. Dans ce cas,la teneur en calcaire n'cxcédc pas 5 %.

~H - Bases échangeables ct totales

Malgré l'absence de calcaire dans le profil,le pH est toujours supérieur à 7 (7 à 7,5) sauf dans 125

profils profonds où il est légèrement inférieur à 7.

La somme des bases échangeables ~st élevée (20à 50 meq/100::;) , le calcium est largement dominant mais lesteneurs ~n potassiUnt sont bonnes (0,6 à 1 ,6 meq) ù.lors quele magnésium ~st déficient (0,5 à 1,1 meq).

Parmi les bases totales on constate des réser­ves faibles pour le calcium (10 meq), bonnes pour le potas­sium (10 à 20 meq) et le magnésium (20 à 25 m~q).

Phosphore

Les teneurs en phosphore assimilabl~ sont fai­bIcs, mais cependant plus élevées que dans la plupart dessols observés dans la région (10 à 30 ppm). LèS réservesen phosphore total sont faibles (500 à 700 ppm).

Matière organique :

On constate que, d'aprês leur teneur en matièreorganique, les sols bruns calciques pourraient se regrouperen 2 catégories bien distinctcs :

des sols moyennement fournis en matière or­ganique à minéralisation rapide (3 %, clN = 10)sous cul turcs.

des sols très riches en matière organique àévolution lente (10 %, clN = 15), sous résineuxmais aussi, parfois, sous culture ou fricherase.

.../ ...

Répar ti ti on Végétation.

-20-

Les sols bruns calciques sont la formation ty­pique: des plateaux Portlandien. Les sols moyennement pro­fonds constituent des taches dont les contours ct les sur­faccs sont très irrégulièr~s, ou des auréoles de largeurvariable: autour des sols bruns faiblement l<=:ssivés sur li­mons de recouvrement dont ils n'ont souvent pas po. @trcdistingués sur la cart~.

Ils portent tous 10s types de végétationculture, friche, boisement résineux, forêt feuillue.

Sols bruns faiblemen t lessivés marr.LOri sés et sols bruns fores tierslessivés marmorisés sur limon de recouvrement

Sols constitués de 2 horizons

- En surface: brun, polyédrique assez friable,limono-argileux, battant, non calcaire, drainage superficiellent quand le sol est damé, drainage interne rapide.

- Au delà de 30 cm : ocre, prismatique à tcn­dance massive, argileè~, non calcaire, draînagc lent, hydro­morphie plus ou moins caractérisée (de teinte sale à pseudo­gley), dép8ts ferrugineux et argileux sur les faces des agré­gats.

Profils types.

Sols bruns faiblcmel1 t lessivés marmorisés

AUE 40 : Plateau, culture.

0-20 B:nm-gris, polyédrique, cohésion r.lOyenn2,texture d'apparence argilo-limoneuse, non calcaire, pasdl~léments grossiers.

20-35 Brun-clair, massif, cohésion forte, mêmematériau, porosité moyenne.

35-80 Ocre-brun devenant ocre sale, polyédriquenet devenant prisnatique, cohésion forte, texture d'appa­rence argilo-limoneuse, non calcaire, pas d'éléments gro­siers. Revêtements argileux nc:ts et légers rcv~tcmcnts

ferrugineux sur les faces des agrégats (apparence de con ­crétions non durcies).

. . .1. ..

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80-•••Cailloutis dense de calcaire lithogr~phi­

que très altéré en surface.

Pénétration radiculaire bonne jusqu'à 40 cm.

Les principales différences portent sur la pro­fondeur du sol (50 cm à plus de 1 ~ 50), l'intensité Œc l'hy­dromorphie et l'iMportance des dépôts ferrugineux et argi­leux qui peuvent etre très accus6s con~e dans le profilAUE 44.

AUE 44 : Plateau. Culture. Sol très battant.

0-30 Beige-gris devenant beige foncé, massifsc brisant en nuciforme, faible coh0sion, texture d'appa­rence limono-argileuse, non calcaire, pas d'éléments gros­siers, porosi té très .cùrte.

30-55 Brun clair sale, polyédrique, cohésionmoyenne, texture d'apparence argilo-limoneuse, non calcaire,p~s d'éléments grossiers, quelques légers rev~tements fer­rugineux.

55-85 Pseudo-glcy diffus beige-gris et ocre,prismatique, cohésion faible, texture d'apparence argileuse,non calcaire, pas d'Gléments grossiers, revêtements ferru­gineux très importants avec quelques petites concrétions,légers revêtements argileux.

85-120 ••• 0cre jaune marmorisé prismatique, cohé­sion moyenne, tex·rure d'apparence argileuse, non calcaire,pas d'éléments grossiers, rcvetemcnts ferrugineux légerset revêtements argileux très importants donnant l'impressiond'un glaçage très brillant.

Sols bruns forestiers lessivés marmorisés

Ils sont très proch~s des sols bruns décritsci-dessus. Ils en différent par ID1C accumulation de matièreorganique en surface ct lUl lessivage plus net et plus pro­fond; les dépôts pelliculaires de fer et d'argile sont gé­néralement très accentués.

Ils reposent en profondeur sur le calcaire dur,fortement al téré SU1~ quelques millimètres, sauf dans le voi­sinage du profil AUE 55, où on observe à 1 m des plaquetteset cailloux de grès ferrugineux.

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AUB 55 : Platct:l.u, forêt de:; ch~nes et hôtres.Li t peu épais de Trlt:l.tière végétale.

0-5 Gris-b8ig~ clair, polyédrique, cohésionfaible, texture d'apparence limoneuse, non calcaire, quel­ques petits gravillons ferrugineux.

5-55 Ocre clair sale, prismatique, cohésionmoyenne, texture d'apparence limona-argileuse, non ct:l.lcai­re, quelques grt:l.villons ferrugin~~~ et quelques légers dé­p6ts ferrugineux pelliculaires.

55-95 Ocre beige marmorisé, prismatique, cohé­sion forte, texture d'apparc~ce argilo-limoneuse, non Ct:l.l­caire, quelques g~avillons ferrugineux, dép6ts argileuxtrês nets sur les faces des t:l.grégats (aspect de glaçage)et dép6ts ferrugineux très importt:l.11.ts en masses noires nondurcies.

9 5- . . m'~mc type de matériau plus chargé en Jé­p6ts ferrugineux et contenant de nombreuses plaquettes ctcailloux de grès f~rrugineux.

Pénétrt:l.tion radiculaire profonde.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie :

L'étude de la texture fait nettement appara~­

tre la superposition de 3 horizons bien caractérisés:

~ Horizon de surface (20 à 30 cm), texturede limon argileux (25 %d'argile, 60 %de limons à domi­nance de limon fin), très pauvre en sables (3 % de sablefin, 1 % de sable grossier).

~ Horizon profond, texture argileuse oud'argile limoneuse (36 à 45 %d'argile, 50 à 60 % de li­mons), aussi pauvre ~n sables que l'horizon de surface.La teneur en argil~ cro~t jusqu'à 40, 43 %vers 1 m puissc stabilise. Il n'appara~t donc pt:l.S d'horizon d'accloou­lation d'argile; celle-ci, si elle se fait, s'effectuedonc également sur les surfaces de tous les agrégats,quelle que soit leur niveau.

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~ Horizon de contact avec la roche calcairc,texture d'argile (65 à 70 % d'argile), pauvre en limon (20 %de limon fin, 10 % de limon grossier), et surtout en sables(2 %).

Dans le profil 55, où l'horizon lc plus profondprésente une 'ten~ur notable en plaquettes et cailloux d~ grèsf-:crrugineux, la texture ~st nettement moins argileuse et en­richie en sables.

Entre les sols sous foret ct les sols sous cul­ture, il n1apparatt pas de différence notable au point devue granulomètric, si ce n'est un lessivage plus net de Ilho­rizon de surface (20 %d'argile sous foret, 25 % sous cul­ture) •

Tous ces sols sont totalement dépourvus d'élé­ments grossiers.

Hydrodynamique :

La capacité de rétention est d'environ 25 %dans les horizons limoneux et argileux, elle att<::int 35 %dans l'horizon très argileux au contact de la roche.

Calcaire :

Il nly a pas trace de calcaire dans les solsde: cc type.

pH '" Bases échangeables et totales :

L1wlalyse de la réaction et du complexe absor­bant fait appara~tre un lessivage assez net, surtout accusésous foret.

Sous culture, le pH moyen est, en surface, de5,6 (5,2 à 6,8) ct il cro~t d'environ 0,5 Lmité avec la pro­fondeur. Sous forÔt, le pH est assez variable mais plus aci­de (4,3 à 5,7).

La sonunc des bases échangeables es t extrÔme­ment diverse ct liée au pH (2,4 meq/100g à pH 4,3 - 18,9meq à pH 6,8). Tous les stades de lessivage sont donc pos­sibles sur cc type de terrain.

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La chaux cs t dominante dans L.: COTllplcxe (3 à17 meq), la nlagnésîe est assez bien représentée (0,6 à 1,8),lc:q) mais la potasse est généralement faible (0,3 à 0,5 meq).

Pour les bases totales on relève des réservesplus importantes pour le potassium et le magnésium que pourle calcium.

Phosphore:

Les teneurs en phosphore assimilable (7 à 10pp~) et total (500 pprn) sont faibles.

Matière organique

Sous culture, la matière organique est peuabondante et sc minéralise rapidement (2 à 3 %, C/IJ voisinde 10), alors que sous for~t, les teneurs sont plus élevées(4 à 6 %) et llévolutioll plus lente (C/U de 16 à 19).

Réparti tion Végé ta ti on••

Les sols bruns lessivés ou faiblement lessivésparaissent correspondre à des taches de limon argileux derecouvremc~nt très irrégulièrement distribuées à la surfacedu pl~teau Portlw1dien.

Ils portent la m~me végétation que les solsbruns calciques qui les entourent, le plus souvent culturesparfois forêt.

Sols bruns argileux pcu épais sur argiles du BV.Trémien in.f~rieur":l

Sols d~ teinte assez foncée tirant souventsur le brun jaune ou le jaune, massifs sc brisant diffici­lem2nt en polyéd~cs, argileux, très faiblement ou non cal­caires, imperméables, non hydromorphes, peu épais (20 à 40cm) sur 11 argili:: du Barrémien in..férieur dont ils sont di­rectement issus.

Profils types.

Les formations barrémicnncs n'affleurent quesur une faible surface du secteur étudié, et, du fait dela position topographique des sables au dessus de llargile,il est très rare d'observer des profils de sols bruns ar­gileux qui soient développés uniqucnlent à partir des argi­les, sans apport de sables et de limons colluvio~~és.

. . .1. ..

Seul le profil AUE 38 observé sur la rive gauchede la Seine, sur une petite tache, peu épaisse, d'argile, paraît@tre lli~ profil typique de sol brun argileux sur argile du Barré­mien inférieur.

AUE 38 : Plateau, culture. Taches de jonc à 50 m.

0-10 Beige-brun jaune, massif, cohésion très forte,texture d' apparence arsilo-limoneus'~, nettement calcaire, quel­ques cailloux calcaires et coquilles de lumachelles.

10 Semelle de labour bien marquée.

10-30 Beige-brun jaune, prismatique à tendance col­lumnaire, cohésion forte, m~me matériau.

30- •• Mélange de marnes marmorisées et de calcairespour~is blanc jatmâtre.

La réaction calcaire tient à la nature de l'argiletrès chargée en lumachelles; lorsque le niveau argileux est to­talement dépourvu de calcaire, le sol est aussi décalcarifié.

Au Nord de BOURGUIGNON, où on observe sables ctargile, on constate que tous les profils ont reçu un apport decolluvions sableux, bien que llapparcnce du profil soit à peinemodifiée.

AUE 24 : Bas de coteau, pente 10 %. Prairie natu­relle. Quelques cailloux de calcaire à lwnachelles et assez nom­breux urès ferrugineux en surface.

0-20 Beigc-jauné sale, massif, cohésion forte, tex­ture d'apparence argilo-limoneuse avec traces de sables, noncalcaire, quelques lur.lachelles et grès ferrugineux.

20-80 •. Brun jaune à taches diffuses ocres et grises,prismatique devenant cohUimaire, cohésion très forte, textured'apparence argilo-linoneusc, la teneur en calcaire croît avecla profondeur, quelques cailloux de lumachelles, granules dedépôts calcaires et oolithes ferrugineuses (niveau de l'argilebarrémien) •

Pénétration radiculaire très faible.

Cc profil ne différe du précédent que par la pré­sence de traces de sables dans le sol m~me. Mais cet apport

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sableux est souvent plus sensible ct on observe, au flanc de labutte barrémicnne, des "coulées" où l'horizon plus ou moins re­manié peut atteindre 40 cm, à caté de secteurs du type AUE 24où l'apport paraît faibl~.

Les caractéristiques essentielles du terrain sontpeu modifiées par ces apports dont l'importance est, de toutesfaçons, impossible à cartographier.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie :

Le sol formé à partir des argiles du Barrémien(type AUE 38) sc caractérise par une texture argileuse trèspauvre en éléments de taille supérieure au limon fin (46 %d'argile, 35 %de limon fin). Cette texture très lourde scretrouve dans l'argile géologique des autres profils (95 %à 99 % d'argile plus limon fin).

Les sols ayant subi un apport latéral de sable(type AUE 24) ont une texture d'argile limono-sableuse carac­térisée par de fortes teneurs d'argile (35 à 40 %) et de limon(35 à 40 %) et des taux de sables variables (7 à 25 %) selonla proximité du niveau sableux et l'importance du colluvionne­ment.

Le profil 38 contient aussi un peu de sable maisqui est de nature calcaire, lié à la présence de lumachellesdans l'argile, alors que le sable des profils remaniés cst si­liceux.

Hydrodynamique

La capacité de rétention est élevée (28 %) maisla faible épaisseur du sol au dessus de l'argile et la diffi­culté rencontrée par les radicelles à pénétrer un milieu aussicompact, contribuent à rendre ce type de sol sensible à la sé­cheresse.

Calcaire :

Selon les niveaux, l'argile du Barrémicn est peuou pas calcaire. De m~me le sol présente une réaction nulle outrès faible (moins de 5 %). Seul le profil 38 issu d'une argileriche en lumachelles présente une teneur plus élevée (15 %).

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RH - Bases échangeables .::t totales

Sauf dilllS les profils très marqués par les collu­vions sableux (pH voisin de 6), la réaction du sol est supérieu­re à la neutralité (pH 7,2 à 7,5), très voisine de celle del'argile. La sorrunc: des b<lsCS échangeables est élevée (20 à 35meq) avec une forte prédominance du calciwn et des taux de ma­gnési~~ et potassitw faibles (1 mcq de Mg, 0,4 à Oj6 de K).Parmi les bases totales, on note des réserves très élevées enpotasse et magnésie.

Phosphore

Les teneurs en phosphore assimilable (5 à 25 ppm)et total (500 à 700 ppm) sont faibles.

Matière organique :

La matière organique se concentre et évolue diver­sement scIon la nature de la végétation :

- sous friche ou vieille prairie, le sol est trèscompact, mal aéré, la matiè~e organique se concentre en surfacect évolue très lentement (7 à 12 %, c/N = 14). Seule la matièreorganique bien évoluée (c/N 9) migre en profondeur mais enfaibles quantités (1 ~s à 15 cm).

- sous culture, l'aération du sol permet une miné­ralisation rapide et la teneur est faible (3 %, c/N = 10); lescaractéristiques restent identiques jusqu'à 30 cm.

Répartition - Végétation.

Les sols bruns argileux nlont été observés quesur la commune de BOURGUIGNON

d'une part, au Nord, où ils constituent unecourOlli1e autour de la b~tte des sables Barrémiens,

d'autre part, au Sud, Où ils forment une trèspe ti te tache.

Ils sont cultivés ou portent des prairies natu­relles souvent très dégradées.

1 Sols bruns colluviaux

Sols développés dans un matériau colluvionnairelimono-sableux ayant son origine dans les sables du Barrémiensupérieul'. Sols profonds, bien draînés, non calcaires, ne p:cé­sentant pas de signe de lessïvage ou d'hydromorphie.

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On les observe dans les vallons ayant leur origineà proximité des sols ocres podzoliques sur Barrémien supérieur.

Aucun pr'élèvcmcn t nIa été effcctn.é.

. . .1. ..

PODZOLS ET SOLS PODZOLIQUES [

Sols ocresE.0dzoliques sur s~~i:du B~r~é~ien supérieur

Sols de tei~t2 tr~s claire (gris) à structure peumarquée et très friable, sableux, non calcaires, à dra~nage in­terne lent, hydromorphcs à faible profondeur, épais, avec ni­veau,"'{ argileux plus ou moins importants, développés dans lessables panachl:s du Barrémien supérieur.

Profils type:s.

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1

AUE 21petite oseillc.

Plûteau. Prairie: naturelle très riche en

0-20 Horizon de culture. Pseudo-gley, gris beigeà taches diffuses ocres brunes et blanchâtres, massif se bri­sant en polyédres, cohésion très faible, texture d'apparencesableuse, non calcaire, quelqu~s rares cailloux de grès ferru­ginis6 sur tout le profil.

20 Semelle de labour avec matière: organique non dé-composée.

20-70 Blanc avec quelques taches jaune-rouilles,massif, cohésion très faiblc:, m~me matériau avec assez nombreuxnodules ferrugineux concentrés dans des sortes de poches.

70-120 Ocre à larges veines blanchâtres verticales,massif, cohésion très faible, texture d'apparence sableuse, noncalcaire, pas d'éléments grossiers.

La pénétrél.tion radiculaire est faible au delà de20 cm.

Le plus souvent, le..: profil est moins sableux ctil est recoupé }al' des niveaux argilo-sableux mais l' hydromor­phie est toujours wlssi marquée.

AUE 20 : Plateau. Jeune plantation de résineuxdans une forêt feuillue.

0-3 Gris, polyédrique, cohésion très faible, tex­ture d1apparence finement sablo-argileuse, non calcaire, pasd'é16ments grossiers.

.../ ...

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3-45 BeiGc clair sale, ~nassif se déli taJ.1. t en po­lyédres ncts, cohésion très faible, même matériau avec quelquespetits gr~villons ferruaineux, horizon gorgé d'eau.

45-65 BciUe très clé1Ïr, même matériau avec dépôtsferrugineux en rev~tements et en nodules peu durcis.

65-120 Pseudo-gley ocre à larges veines verticalesblwlchatres, massif se délitant en polyédres, cohésion moyenne,texture d'apparence sablo-argileuse, non calcair0., quelquestaches de dépôts ferrugineux.

La pénétration radiculaire ,"s·t très dense jusqu 1 à40 cm, au delà on observe quelques rares racines jusqu'à 120 cm.

En bordure du massif sableux (ct plus bas sur lapente) le sol podzolique recouvre l'argile à lwnachelles duBarréri1Ïen inférieur (à 40 cm dans le profil AUB 33).

Résultats d'analyses.

Granulomètrie :-------"'--Les sols profonds sur sables du Barrémien, sc

distinguent par une texture très grossière allant du sable(80 %de sables, 16 % de limons) au limon sableux (25 % desables, 65 % de limons). On note toujours une augmentationde la teneur en argile avec lé:!. profondeur mais cette augmen­tation peut ~tre düc, soit à lmc accumulation d'argile, soità la présence d'un niveau plus argileux.

Dans les sols peu épais, reposant sur les argilesdu Barr6micn inférieur, la texture est plus lourde (limono­argilo-sableuse, avec 20 - 30 % d'argile et 40 %de limon).Il s'agit là de profils de transition avec les sols brunsargileux) •

Dans tous les cas la fraction sableuse est sur­tout représentée par les sables fins.

Les éléments grossiers sont irréguliers et peuabondants, ils sont constitués par des gravillons ferrugineuxd'aspect gréseux.

. . .1. · ·

Hydrodynamique :

La capacité de rétention est très faible (inféri­eure à 10 %) eth: s sols de cc type quoique fréquemment engor­gés ,~t sc draînant mal, sont en fait très sensibles à la sé­cherc:sse.

Calcaire :

Il n'y a pas trace d~ calcaire dans les sols oCrespodzoliques.

pH - Bases échangeables ct totales :

Le pH est toujours nettement acid~ (5) ct il n2varie pas av~c la profondeur (l' argi le Bal'rémi2nne sous-j acen­te a ill1 pH supérieur à 7).

La somme des bases écha~gcables est très faible(3 - 5 meq), sauf dans les sols p~u épais sur argile où desapports ont probablement lieu à partir de celle-ci (7 rneq).La déficience est nette pol}.r tous llès éléments (2,5 à 4 mcqde Ca, 0,5 de Hg ct 0, 1 à 0,3 dc K).

-31-

lcs.

Phosphore

La même déficience s'observe pour les bases tota-

Les teneurs en phosphore assimilable (moins de10 ppm) et total (300 ppm) sont très faibles.

Matière organique :

Malgré la préscncc de la for~t la teneur en ma­tière organique est toujours très faiblc, aussi bien en surface(2 - 3 %) que vc.:rs 30 cm (moins de 1 %); les sols si tués enlimite des argiles du Barrémien et moins sableux sont mieuxpourvus (5 %).

La minéralisation s'effectue toujours très len­tement (C/N supérieur à 16).

.../ ...

Réparti tion Végétation.

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Les sols ocres podzoliques couvrent au Nord Ouestde Bourguignon "LU12 bu ttc Gont IL relief est peu accidcnti2 maisqui est trav~rsée en partie par une ligne d'effondrements pro­fonds de pus de 10 m. Ces effondrements se retrouvent à la limi­te d~s 2 formations Barrémicnnes; les caux de ruissellement ydisparai ssent ct il semblerai t qu 1 à travers l'u.rgilc du Barr'~­

mien, ellcs rejoignent lU1 réseau de larges diaclases dans lecalcaire du Portlandien.

La limite avec les sols argil~ux est soulignéepar une ligne de forte hydromorphic avec sources et taches dejoncs.

Les sols Ll'/:::: sabh~ux portéCn t l,~ plus SOFI-::n ~

LUl<2 1)'",11;' {'Ol<::-i.:, parfo5.s ÙL:S pl'wil':: '.::s pélUVl',~; ou r:l2n2 des cè'l­tv~~"\ (: s •

.../ ...

SOLS PEU 3VOLUES

(j[ols pcu évolués d'érosion

Sur les talus et cot.:.;aux escarpés, on note laprésence de sols pcu évolués d'érosion constitués par quel­ques c·.:mtimetrcs de tl2rre lili.èublc assc:z riche en matière or­ganique recouvrant, soit tm cailloutis d~nse, soit directe­ment la roche calcaire.

Généralement, le sol est fortement calcaire,TI'Lais, cn bordure des plateaux, on constate qu1il est parfoisconstitué par une argile de décalcification colluvionnéc àpartir du plateau.

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] SOLS ilIlillEAUX BRUTS

Dans 12 secteur viticole au Sud de BARjSEINE,certaines parcelles situ~~s en bordure d~s plateaux ou par­fois dm1s les coteaux, ont étC dépouillées de leur terrearable; la roche ou la marne y affleurent.

Et~t doru1é l~ dispersion et le peu de surfacede Ces sols J7linéraux bruts, ils n'ant pas été cCtrtographiés.

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l III - APTITUDES CULTURALE~

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Sols très caillouteux, de inible épaisseur surroche fissur~e, ils n'ont le plus souvent qu'une valeur agri­cole médiocre. Leur qualité tient à leur structure et à leurdraînagc; 5.15 se réessuycnt vite et sonttravaillables ~n tou­tes saisons.

Sols bruns calcaires remaniés sur matériau marneux

La valeur agricole d'une p~rcelle dépend de lafaçon dont elle a été traitée par l'homme:

a) S'il s'agit d'w1e parcelle de vigne (actuelleou ancienne) elle a été rct2rr~c et le sol profond et bientravaill~ convient à toutes les spéculations agricoles, lavigne: l::st partout à sa place (sauf' condition locale de clima­tologie) ct la culture:: p2Ut etrc faite: dans d'excellentes con­ditions partout où la pente est inférieure à 20 %.

b) S'il s'asit d'une parccll,-= d'emprunt d::.: terr,-,l'~ sol cst pcu évolué ct la :L'oche (calcaire marneux ou marne)est à très faible profondeur. Dans cet état il s'agit de solsdénués d1intérôt agriccle, mais leur mise en culture en permetgénéralement une amélio:L'ation re:tpidc ct sauf dans le cas deroche CQJ;lpacte, ces ter:L~ains peuvent être:: récupérés.

(:]015 alluviaux calcimorphes

L'épaisseur' du sol évolué est Eai bIc au dessusde l'alluvion géologique où les racines pénétr"n t souventavec difficulté; la teneur très élevée en calcaire est défa­vorable Èl certaines cultu:ccs; de plus le sol es t trè:s pauVl~'~

en potass,; ct phosphore; selon la nature de l'alluvion (ar­gile et limon homogène ou lits de graviers), il est plus oumoins sensible à la sécheresse.

Leur topographie très plate en favorise le tra-vail.

Il s'agit là de bons sols de culture à conditiond'y apporter des doses d'engrais élevées et dont la producti­vité serait certainement ~nélioréc par l'irrigation.

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L Sols bruns .cll.~c.0-res colluviauxJ

Il s'agit là de sols généralement profonds ayantde OOn11(;S co.ractéristiqu\:s physiques môtis pauvres cn phosphoreet pot2.ssc. Leur import2.l1c2 est limité~. LeuT utilisation dé­pend de lôt topographie: s'ils sont assez larges ils peuventêtre.: cul ti 'lés sinon ils sont utilisés comme les coteaux voisins(culture ou bois~mcnt).

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Sols bruns calci ues et sols brunsde décalcification

Leur principal d~faut est leur manque d'épais­seur qui l~s rend assez sensiblcs à la s6ch~r~sse. Ils ontW1C bonne.: structure, sont bien dra~nés mais sont un peu pôtU­vrcs en phosphore et potassc:. Leur valeur agricole dépend dL;leur épaisseur ct de la densi té des cailloux; ils consti tucntdonc d'assez bons sols de culture sauf en bordure des plo.tcauxOù ils sont très peu épais et où il est préférable de lesboiser ou de les affecter à V.llC utilisation touristique favo­risée par leur ~mplacement.

A noter que les argiles profondes sont moinsfavorables à la culture que les sols ùe: 30 cm; cela p.:traîtdfi à l'abs~nce des cailloux qui contribuent à alléger latextur:: très lourde. CL: type de sol est difficile à travailleret l:::s cul tur,;s y dépérissent souvent après un hiver pluvieux.

Les sols profonds sur argile: colluvionnée ontpa:c contre une excellulte: structure.

Les sols forestiers, toujours peu épais doiventêtre laiss~s sous couverture "roustive.

Sols bruns faible:mont lessivés marmorisés ct sols bruns forestiers los-sivés marmorisés sur limon de recouvrement

Cc sont ~cs sols profonds à ~ra~nagc lU1 peulent, ba·~tal1t et mal pourvu en phosphor~ ct potasse. Il estpQrfois difficile d~ les travailler dans de bonnes conditionset ils sc récssuyent lentement. Ils constituent de bons solsde cul tur.::: •

Etant donné le peu de surface couverte par lessols fOl'c:sti~rs de: cr: t~TpC enclavés dans des sols bruns cal­ciques ?auvrcs, leur mise en culture ne peut être e:nvisagéc.

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[]fols bruns argileux peu épais sur argiles du Barrémien in2érieû,i]

Les sols de cc type sont très argileux et pcuépais sur une argile impc:rméablc. Ils sont donc particuliè­rement difficiles à travailler et leur meilleure utilisationest ccrtain~ment la prairie.

1 Sols bruns colluviaux

Ils couvrcnt une surface minime. Ils ont de:bonnes caractéristiques physiques et constituent de bonssols de culture mais ils doivent généralement, du fait deleur réparti tian, êtr~ trai tés CŒilJlJ.C les sols voisins.

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Sols ocres ucs sur sables

Cc sont des sols profonds mais très sableuxct trE?:s pauvres ,.::11 éléments fCi.~tilisants. De plus, ils on·cde tl't:s mauvaises caractél'i stiques hydrodynamiques; ils Sl:

réessuyen t mal et l'es t,.::n t l011!]teJ:lps gorg~s d l '~au en périodehumide, ils ont une capacité Ge rétention très faible ctsont très sensibles à la séch~ressc en été.

Leur utilisation agricole est difficile caril faudrai t assainir ct irriguer 12t, -.'n même:; t'~mps, chaulerl:t apporter une fort~ quantité d'engrais.

Ils convienn~nt par contre très bien à la forÔt •

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IV - C 0 E: C i: U S l 0 H [

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L'~tudc ré~liséc dans la région de BAR/SEINEest particulièrement intéressante car elle permet d'établirparfaitement les rapports existant entre les sols,d'une part,les formations du Portlandien, lCimméridgicn et les alluvionsmod0rncs,d ' autre pûrt.

Comme:: sur tous les plateaux calcaires de l'Est,on trouve toujours :

- Sur les calcaires durs : des sols bruns cal­ciques sur argiles de décalcification, avec enclaves de solsbruns lessivés sur limon de recouvrement.

- Sur les calcaires tendres ~t les marnesdes rcndzincs et des sols bruns calcaires.

Le plan d'aménagement de la région découle di­rectemL:nt de la carte pédologiquc.

les cultures sur les plateaux et dans l~

vallée,la vigne sur l~s coteaux.

Les for0ts doivent ôtrc maintenues ou m~mc

s'étendre dans le Nord de la commune de BOURGUIGNON.

Les rcboi'cls de coteaux, <::.yan t des sols trèspauvres mais une excellente situation topographique convien­draient parfai toment à un wm.éna~rcmcnt touris tique.

. . .1. . et

v - ESQUISSE PEDOLOGIQUE AU 1/100.000 DES CARTES

BAR/SEINE 5-6 et LES RICEYS 1-2

...L]. f-

En vue de situer l'étude pédologique de CL:S

5 comr~unes d~1s lé cadre de la cartographie générale au1.100.000 et d'estimer ainsi sa rcprés:.mtativité, il a paruintéressant d'effectuer une l'econnaissanc,c rapidl: des solsde la région avoisinante.

Cette reconnaissance a porté sur l'ensemble:des cartes au 1/25.000 d2 BAR/SEIIŒ 5-6 ct LES RICEYS 1-2.Elle a comporté un c~rtain nombre d'observations de terraincomplétées par l'interprétation des photos aériennes. Aucunprél~vcment n'a été effectué.

IL NE SI AGIT DONC LA QUE D' U"1'ΠESQUISSE

Les sols observés au cours de cette recolli1ais­S~1ce sont ceux décrits clans l'étude. SchématiqulO:T:1cnt ontrouve :

~ Sols brlills calciques et sols bruns fai­blement L:ssi vés sur les plateaux duPortlandien.

~. Sols bruns calcaires remaniés sur tousles coteaux du Kimméridgien.

~ Sols ocres podzoliques sur les sablesdu Barrémicn.

~ Sols bruns argilQux sur les argiles duBarrér;1i cn.

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2:1 Sols alluviaux calcimorph2s dans les val­lées de la Seine, de la Laigne et deI 'Ource.

L'étude de ces 5 communes peut donc ôtre con­sidérée comme parfaitement représentative des sols de larégion.

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[~;SQ~~i~E·--PC~OLOGIQUE AU 1/100.000 _]

Cartes E.N. ~v 1~09 - BARlsEIN~ 5-6 ct LES RICEYS 1-2

LEGENDE

-i-IRENDZINES BRUNES'----.--J

j---.1 SOLS BRUnS CALCAIRES REHANIES SUR liATERIAUX HARNEUX~'

). SOLS ALLUVIAUX CALCIHORPHES

l-l SOLS BRUNS CAL(;AIRES COLLlNIAUX

rzza SOLS BRUNS CALCIQŒS SUR ARGILE COLLlNIONNCE

0 SOLS BRUNS CALCIQUES SUR ARGILE DE D;::;CALCIFICATION

U21 SOLS BRl.JN·S CALCIQUES FORESTIERS SUR ARGILE DE DECALCIFICATION

,-1SOLS BRUNS FAIBLEhENT LESSIVES llARHORI SE S~'

rzz SOLS BRT.JHS FORESTIERS FAIBLEHENT LESSIVES I·;.ARi'IüRI SE S

SOLS BRUNS ARGILEUX

CJ SOLS OCRES PODZOLIQUES

f22L1 SOLS OCRES PODZO LIQUES FORESTIERS

SOLS PSU EVOLUES D'EROSION

oo 0

ESQUISSE p DOLOGIQUE

Echetl 1/100000

Sols calco magnésimo_r- phes

1 - Rendz1hes brunes sur wlro1œ dur

~~ !1endziœs brunes sur 9rr?ves

I! 1 Sols bruns O:JfaJ1res rf>/7dn1es sur 1TXY{e/"ldu 1Tt1rneux

Sols ôlluvkJux ro/c1inorphf'S

'---- "'1 Sols bruns m !w 1119s co! luvlO'Ux

1 ' Solsa Mull

L Sols bruns a::;!c1ques pa,; pro/Dnds ( < 3Ckm )

Sols bruns a:?!c19œs profènds ( 30 · 60cm )

W_--221, Sols hruns rulc19ues s urcrrgr!e colluv1onna1rE?

1 1 Sols /J1uns Id" D/emen t lessives 1TX1rrnor1ses

11 1 11 Sois bruns /Oœsl;e/'S lessives 11XYrmor1ses

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POL ISY

BUXEUIL

- Sols p eu e volues dÉ>fos1cn

~ Sols m1i1emux bru/-s

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APTITUDES CULTURALES

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