Etude de Cas Marketing Des Services

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1 ÉTUDE DE CAS MARKETING DES SERVICES PROFESSEUR : Mr AZOUAOUI Hassan Agrégé d’économie et Gestion Enseignant-chercheur- Université Ibn Tofail- FSJES- Kénitra [email protected] Matériels autorisés : - Calculatrice électronique, AVERTISSEMENT Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie. DOSSIER : Analyse d’un segment de marché ANNEXE N°1 : Le concept de luxe ANNEXE N°2 : Les excursionnistes du luxe ANNEXE N°3 : Les attributs du luxe ANNEXE N°4 : Quatre mentalités

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Analyse d'un segment de marché.Le Marketing des services est une approche du marketing spécifique des entreprises du secteur tertiaire.Pour donner quelques exemples : Axa, La Poste, Leroy Merlin, ErdF, Sfr, Orange, Société Générale, Air France, Ratp, Vinci, Monoprix

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    TUDE DE CAS MARKETING

    DES SERVICES

    PROFESSEUR : Mr AZOUAOUI Hassan

    Agrg dconomie et Gestion

    Enseignant-chercheur- Universit Ibn Tofail- FSJES- Knitra

    [email protected]

    Matriels autoriss :

    - Calculatrice lectronique,

    AVERTISSEMENT Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit formuler une ou plusieurs hypothses, il vous est demand de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.

    DOSSIER : Analyse dun segment de march

    ANNEXE N1 : Le concept de luxe

    ANNEXE N2 : Les excursionnistes du luxe

    ANNEXE N3 : Les attributs du luxe

    ANNEXE N4 : Quatre mentalits

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    ANALYSE DE MARCHE

    Le directeur marketing de lhtel dont la cible est : les touristes de luxe ; veut analyser son activit

    et voulu largir sa gamme de produits en intgrant une nouvelle activit : les excursions. De ce fait

    il vous demande, aprs avoir mis votre disposition les informations prsentes en annexes:

    1. Quelles sont les volutions principales du march de luxe ?

    2. A laide des annexes ci-jointes, vous prsentez les principales caractristiques de la

    clientle de lhtellerie de luxe.

    3. Prsenter les caractristiques principales de loffre sur le march de luxe.

    4. Afin daider un htelier qui veut se lancer dans le march touristique de luxe, on vous

    demande de proposer les grands axes de la stratgie marketing adopter par ce

    promoteur.

    ANNEXE N1 : Le concept de luxe

    Le luxe se caractrise par labsence de toute dfinition objective. Deux critres qualitatifs

    servent principalement de rfrence pour dterminer le caractre luxueux dun produit ou

    dune marque :

    o La notion de raret, relle ou entretenue, qui renvoie aux lments suivants :

    La crativit garante dune certaine identit ;

    La qualit par lemploi de matires nobles, confortables ou durables

    Un savoir faire humain, encore pour partie artisanal

    Une production limite (petites sries voire ditions limites)

    Un prix de vente lev justifi par la qualit du produit, la recherche de fortes

    marges, limage de la marque et le besoin de reconnaissance du client (effet

    Veblen)

    Une distribution confidentielle, traditionnellement dans les boutiques en

    propre et dans quelques points de vente multimarques slectionns ;

    Des emplacements de prestige (les artres prestigieux des plus grandes villes).

    o Limaginaire cre autour de la marque et du produit qui sincarne essentiellement

    dans :

    Les attributs des marques qui jouent un rle de rassurance et, de plus en

    plus, dappartenance une tribu ,

    Les campagnes de communication devraient prendre en considration la

    nature du produit sans oublier les caractristiques de la cible.

    ANNEXE N2 : Les excursionnistes du luxe

    Le march du luxe n'est plus rserv une lite. Depuis une quinzaine d'annes, la plupart

    des achats sont effectus par des clients occasionnels. Dans de telles conditions, la gestion

    d'une entreprise de luxe constitue un exercice dlicat.

    En laborant leur stratgie marketing au niveau mondial, les responsables d'entreprises de

    luxe doivent dcider quelle vision du march anime leurs efforts. Certains considrent que,

    pour l'essentiel, leur clientle s'identifie un noyau relativement limit et homogne de

    clients privilgis qui ont rig le luxe en art de vivre . Avec ses quelque 4.000 clients

    rpartis de par le monde, la haute couture illustre, mieux que tout autre secteur, une telle

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    exclusivit.

    Les managers qui adoptent cette vision ne voient aucune raison d'adapter tout ou partie de

    leur politique commerciale. Les produits vendus sont identiques partout, de mme que les

    campagnes de communication. En outre, un rel effort d'harmonisation des prix de vente et

    des circuits de distribution est entrepris. On s'efforce de toujours bnficier de la meilleure

    qualit et de la meilleure crativit possible et d'tre prsent dans les meilleurs points de

    vente et les mdias les plus prestigieux.

    D'autres managers du luxe, en revanche, ne partagent pas ce point de vue. Ils observent que,

    depuis une quinzaine d'annes, le march du luxe a beaucoup chang. Des produits et des

    marques longtemps rservs une lite sont aujourd'hui acquis par une clientle beaucoup

    plus large, et les happy few se sont vus rejoints, parfois leur corps dfendant, par les

    happy many .

    Pour une large part, ce courant de diffusion rsulte de la dcision d'entreprises

    comme Cartier, Cardin ou Yves Saint Laurent de rendre leur offre plus accessible en

    proposant des accessoires qui abaissent le prix du ticket d'entre dans la marque. Mme

    les joailliers de la place Vendme ont ouvert, ct de leurs magasins traditionnels, des

    boutiques dans lesquelles ils commercialisent des bijoux moins chers, souvent destins un

    public plus jeune.

    On peut dfendre l'ide qu'avec la poursuite de cet largissement, l'homognit qui

    caractrisait le style de vie de la clientle traditionnelle s'estompe progressivement. A

    mesure que les taux de pntration des produits et marques de luxe progressent dans les

    diffrents pays, le profil de la clientle du luxe se diversifie, pousant davantage les

    caractristiques de chaque culture. Au lieu de vendre beaucoup de produits peu de

    personnes, qui les considraient d'ailleurs souvent comme leurs fournisseurs attitrs, les

    maisons de luxe se retrouvent ainsi en position de vendre moins chaque client, mesure

    qu'ils deviennent plus nombreux. Paralllement, l'achat et la consommation de luxe

    deviennent, pour les nouveaux venus, plus occasionnels. Tmoins de la vie ordinaire des

    personnes exceptionnelles, les objets de luxe deviennent l'exception des gens ordinaires.

    Il existe hlas fort peu d'tudes publies illustrant, chiffres l'appui, une telle volution. Les

    ventes enregistres sur scanner et les panels de consommateurs, outils habituels de mesure

    des marchs dans la grande consommation ou mme dans l'industrie pharmaceutique, font

    ici dfaut ; et les quelques tentatives de quantification du march du luxe (McKinsey en

    1990, le ministre de l'Industrie en 1994) souffrent d'approximations et de dfinitions

    parfois arbitraires.

    Au dbut de la dcennie, RISC, un institut international spcialis dans le suivi du

    changement social, dcida toutefois de lancer un programme de recherche sur les

    perceptions et les comportements l'gard des produits et des marques de luxe, d'abord en

    Europe, puis aux Etats-Unis et au Japon.

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    En nous appuyant sur la base de donnes recueillie en 1991, alors limite aux cinq grands

    marchs europens (Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, France et Italie), nous

    cherchmes savoir si l'on pouvait parler d'un euroconsommateur du luxe . Nous

    aboutmes deux conclusions.

    La premire fut que, comme nous le pensions, les facteurs socio-conomiques habituels tels

    que l'ge, le revenu, le niveau d'instruction et la profession affectaient indniablement la

    demande (saisie travers les achats de marques de luxe dclars sur deux ans). Dans tous

    les pays, les personnes dtenant les revenus et les diplmes les plus levs dclaraient

    acheter davantage de marques (sur une liste de trente grands noms). De mme, partout en

    Europe, la relation l'ge prenait la forme d'une courbe en U, les jeunes et le seniors se

    rvlant moins actifs que les catgories intermdiaires. Dans cette mesure, nous fmes donc

    capables d'tablir un profil type du consommateur europen du luxe.

    Mais nous dcouvrmes aussi que le nombre moyen de marques achetes tait trs bas, de

    l'ordre de deux (en deux ans). Si les deux tiers des 25.000 sonds avaient achet au moins

    une marque de luxe, moins d'un sur cinq en avait acquis cinq ou plus. A l'vidence, le march

    ne se rsumait plus une lite, et la plupart des achats taient effectus par des clients

    occasionnels que, pour cette raison, nous appelmes les excursionnistes du luxe .

    ANNEXE N3 : Les attributs du luxe

    Nous cherchons depuis analyser les circonstances qui font qu'un individu devient un

    excursionniste. Pour cela, il est ncessaire de bien comprendre la signification attache au

    mot luxe , et donc la nature des attributs qui rendent dans l'esprit d'une personne un

    produit ou un service luxueux . Six attributs se dgagent de nos recherches :

    * D'abord, la perception d'une excellente qualit, confre soit par la singularit des

    matires (comme dans le cas du diamant), soit par l'expertise et la minutie du

    processus d'laboration (comme dans le cas d'un restaurant toiles).

    * Ensuite, la perception d'un prix trs lev, soit dans l'absolu, soit en relatif (par

    comparaison avec un produit non luxueux fonctionnellement quivalent). Pour

    l'excursionniste, une telle perception signifie, que, compte tenu de la dpense,

    l'achat du produit de luxe ne pourra jamais tre considr comme un acte naturel

    , mais plutt comme une transgression , occasionnant souvent, mais aprs coup,

    un sentiment de culpabilit.

    * En troisime lieu, la certitude d'une raret, non seulement dans l'offre, mais aussi dans la

    demande. Pour un excursionniste, un produit de luxe ne peut ni tre vendu en grande

    surface, ni tre possd par trop de gens.

    * Un appel tous les sens est galement ncessaire. Idalement, tous les produits de luxe

    devraient, pour les excursionnistes, tre beaux, sentir bon, tre agrables au toucher comme

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    au palais et mettre des sons harmonieux. Consommer un produit de luxe prend ainsi la

    forme d'une exprience hdonique et sensuelle. De ce fait, le monde du luxe entretient des

    rapports difficiles avec la haute technologie, que les excursionnistes jugent froide et

    dshumanise. Et lorsqu'il leur arrive de citer des marques de luxe technologiques, les

    excursionnistes choisissent Bang & Olufsen pour la beaut de son design, et non pour ses

    qualits techniques.

    * Le monde du luxe entretient galement un rapport privilgi avec le pass.

    L'excursionniste ne conoit pas de luxe qui n'aurait pas d'histoire et qui ne se nourrirait pas

    de traditions. C'est pourquoi il hsite y associer la mode, par dfinition passagre. Seuls les

    matres de la haute couture - des crateurs comme Christian Dior ou Coco Chanel - semblent

    avoir la lgitimit ncessaire. A ses yeux, le vrai luxe est immortel. Il a toujours exist, et

    toujours existera.

    * Enfin, pour tre vraiment luxueux, un produit ou un service doit, pour l'excursionniste, tre

    un peu inutile et futile, en tout cas ne pas asseoir sa valeur sur sa seule fonctionnalit. Les

    produits que les excursionnistes mentionnent spontanment lorsqu'ils parlent du luxe sont

    ainsi les bijoux et les parfums. Lorsqu'ils parlent de produits utilitaires comme les voitures,

    ce sont justement les caractristiques non fonctionnelles qu'ils mettent en avant pour en

    justifier le caractre luxueux. Ainsi, les performances d'une Jaguar comptent moins que son

    amnagement intrieur.

    Une telle liste d'attributs est utile pour comprendre que, dans le luxe, mme lorsque le

    niveau d'achat est identique, les motivations peuvent diverger, certains attributs comptant

    davantage que d'autres pour les consommateurs concerns.

    En 1993, RISC eut l'ide d'ajouter son enqute des questions sur les attributs perus des

    produits et des marques de luxe. Si le pourcentage d'excursionnistes fut peu prs le mme

    partout (environ un tiers pour 10 % de happy few et le reste d'exclus), les perceptions

    des produits et des marques taient diffrencies.

    Concernant les produits, l'extrme qualit tait plus valorise en Angleterre et aux Etats-

    Unis (avec respectivement 76 % et 70 % des personnes interroges plaant cet attribut

    parmi leur quatuor de tte) qu'en Italie (58 %), en Allemagne (56 %) ou en France (56 %).

    Inversement, l'association au prix lev tait moins prononce en Angleterre (62 %) et au

    Japon (54 %) qu'en Italie (74 %), en Allemagne (75 %) ou en Espagne (77 %). Le sentiment de

    produits rservs aux lites tait peu prsent au Japon (15 %) et aux Etats-Unis (21 %), et

    plus fortement marqu en Espagne (49 %) et en Allemagne (37 %), tandis que leur caractre

    exceptionnel tait ressenti en Allemagne (44 %) beaucoup plus qu'en Italie (27 %).

    Les perceptions relatives aux marques taient encore plus contrastes. Aux Etats-Unis, une

    marque de luxe se devait d'abord d'offrir des produits de trs haute qualit (64 %) prix

    lev (60 %), tandis que la reconnaissance internationale tait moins ncessaire (43 %). Au

    Japon, les marques de luxe devaient surtout avoir une longue histoire (44 %) et un savoir-

    faire traditionnel (37 %). La reconnaissance internationale (66 %) et un style inimitable (45

    %) taient prioritaires en Italie tandis qu'en France ce dernier aspect tait le moins

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    important (26 %). Enfin, une marque de luxe devait entretenir une atmosphre magique en

    Allemagne (35 %), une forte relation de confiance en Angleterre (48 %) et un sentiment

    d'exclusivit en Espagne (70 %).

    ANNEXE N4 : Quatre mentalits

    Pour lucider ces perceptions, nous avons mis en place une enqute internationale centre

    sur le concept mme de luxe. Douze pays (Allemagne, Australie, Autriche, Belgique,

    Danemark, Espagne, Etats-Unis, France, Pays-Bas, Hongrie, Norvge, Pologne) ont ce jour

    t analyss. Plutt que de travailler avec des chantillons reprsentatifs nationaux, nous

    avons prfr nous concentrer sur une population homogne dans chaque pays de faon

    mieux contrler l'effet de variables telles que l'ge ou le niveau d'ducation.

    Nous avons ainsi choisi d'tudier les tudiants en gestion, qui, d'accs facile pour nous,

    prsentent en outre, pour les entreprises de luxe, l'intrt de comporter de nombreux futurs

    acheteurs, et donc de faciliter l'identification des tendances porteuses d'avenir. Le

    questionnaire que nous utilisons s'inspire directement des recherches qualitatives voques

    prcdemment et reprend, sous la forme de trente-quatre questions, les diffrentes facettes

    de la relation au luxe. Des formulations gnrales telles que je m'intresse beaucoup au

    luxe ou le luxe, je n'y connais pas grand-chose alternent avec des thmes plus

    spcifiques ( une bonne copie, c'est finalement aussi bien qu'une vraie marque ou les

    produits de luxe devraient tre davantage taxs ), les personnes interroges tant invites

    indiquer leur degr d'accord ou de dsaccord avec chaque proposition. Quatre principales

    mentalits mergent de nos rsultats :

    * La premire, l'aversion, est facile dcrire et interprter. Comme son nom

    l'indique, cette mentalit s'appuie sur des jugements systmatiquement ngatifs. Le

    luxe n'est pas intressant, il est inutile, dmod et l'on doit tre un peu snob pour

    s'y adonner. Les hostiles au luxe pensent galement que le luxe, c'est trop cher

    pour ce que c'est et, par consquent, ne l'achtent pas.

    * L'litisme s'appuie, en revanche, sur l'ide que le luxe est agrable et de bon got,

    mais ne concerne que les happy few . Les litistes ne pensent pas que le luxe se

    dmode ou soit tape--l'oeil, mais ils estiment que les objets de luxe ne devraient ni

    tre produits en grande srie ni tre commercialiss dans les grandes surfaces.

    Naturellement, ils pensent qu'une certaine ducation est ncessaire pour pouvoir

    apprcier le luxe.

    * Aussi enthousiastes que les litistes, les dmocrates jugent au contraire que l'accs

    au luxe devrait tre le plus large possible. Ils revendiquent pour chacun un droit

    au luxe et ne voient donc pas d'objection ce que les produits de luxe soient

    fabriqus et vendus en masse. Ils rejettent l'ide que peu de gens possdent un vrai

    produit de luxe .

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    * Enfin, pour certaines personnes, le luxe, bien qu'agrable et dsirable, leur apparat

    comme distant. Le luxe, disent-elles, ce n'est pas leur style . Aussi admettent-elles

    ne pas y connatre grand-chose et ne le pratiquer que de loin. Elles s'estiment mal

    l'aise dans une boutique de luxe et ont l'impression d'tre dguises lorsqu'elles

    doivent s'habiller dans un souci d'lgance.

    Aversion, litisme, dmocratie et distance constituent donc les quatre points

    cardinaux du luxe mme si, en dehors de l'Australie, seules les trois dernires

    mentalits sont vritablement prsentes dans nos rsultats. La France mais

    galement les pays d'Europe centrale (Hongrie et Pologne) avouent leur penchant

    pour un luxe slectif, tandis que les dmocrates se recrutent en priorit dans l'Europe

    du Nord (Danemark, Norvge, Pays-Bas). C'est en Espagne, mais aussi en Belgique,

    que le sentiment de distance est le plus sensible. Enfin, aux Etats-Unis, en Allemagne

    et en Autriche, les trois mentalits occupent chacune un tiers du terrain.

    Dans de telles conditions, la gestion d'une entreprise de luxe reste un exercice

    dlicat. Trois principales routes sont envisageables :

    * La premire consiste s'en tenir l'approche slective, traditionnellement utilise

    dans ce domaine. Lorsqu'elle se diversifie dans la joaillerie, la maison Chanel le fait

    par le haut, construisant ainsi pas pas sa lgitimit dans ce domaine, nouveau pour

    elle. D'o l'ide d'ouvrir un magasin de prestige sur la place Vendme et de mettre

    en avant dans sa communication des produits d'exception vendus pour plusieurs

    millions de dollars.

    * La seconde est exactement inverse. Elle consiste diffuser son offre principalement

    auprs des excursionnistes. Aujourd'hui, mme une marque aussi ancienne que Van

    Cleef & Arpels n'hsite plus lancer une collection Alhambra dont les produits sont

    promus dans la presse quotidienne des prix infrieurs 800 dollars.

    * Finalement, la troisime option, peut-tre la plus prilleuse, cherche concilier les

    deux voies : saisir l'opportunit de dveloppement ouverte par les excursionnistes

    sans heurter la clientle d'origine. L'quilibre est instable entre le risque d'un

    malthusianisme strile et des dbordements du mass-market. Il semblerait qu'une

    maison comme Cartier soit passe matre dans l'art de rconcilier les contraires ; en

    continuant largir sa collection des must , mais aussi en organisant, de temps

    autre, une prestigieuse exposition retraant l'histoire de la maison.

    A chaque entreprise de trouver sa juste voie dans un march aussi volutif. La

    stratgie choisie devra bien sr tenir compte la fois des volutions de la demande

    et des spcificits et comptences qui font de chacune d'elles une aventure unique.