ETTUDE, MODELISATION ET SIMULATION DE L’USINAGE...
Transcript of ETTUDE, MODELISATION ET SIMULATION DE L’USINAGE...
Faculté des Sciences de l’Ingéniorat
Département de Génie Mécanique
MEMOIRE
Présentée en vue de l’obtention du diplôme de MASTER
DOMAINE : Sciences Techniques
FLIERE : Génie Mécanique
SPECIALITE : PRODUCTIQUE MÉCANIQUE
PRESENTE BOUAITA Mounir
DIRECTEUR DE MEMOIRE : MEKHILEF Slimane MCA Université Annaba
DEVANT LE JURY PRESIDENT : BOUCHLAGHEM A. Prof. Université Annaba EXAMINATEURS : MEKHILEF S. MCA Université Annaba NEHAL A. MCA Université Annaba AYAD A. MCA Université Annaba
Année : 2016 / 2017
العلمي والبحث العالي التعليم وزارة
عنابة - مختار باجي معة جا
BADJI MOKHTAR - ANNABA UNIVERSITY UNIVERSITE BADJ MOKHTAR - ANNABA
ETTUDE, MODELISATION ET SIMULATION DE L’USINAGE ORTHOGONAL PAR LA METHODE
DES ELEMENTS FINIS
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier en premier lieu ALLAH, le tout puissant,
de
m’avoir donné autant de courage, de patience et de volonté pour atteindre ce
but.
La première personne que je tiens à remercier est mon encadreur Monsieur
MEKHILEF Slimane, pour sa confiance et ses conseils qui ont
constitué un apport considérable dans la réalisation de ce travail.
Je remercie également les examinateurs de l’honneur qu’ils me font
en acceptant de lire mon travail, de le
juger et de débattre de son contenu.
Ma reconnaissance à tous les enseignants du département de génie
mécanique
qui ont contribué à ma formation.
Index de figures
Fig. I. 1 Type d’usinage (a) orthogonal (b) oblique ……………………………………………………………01
Fig. I. 2 exemple de coupeau : (a) discontinue (b) continue ……………………………………………..02 (c) coupeau avec arrête rapporté
Fig. I. 3 Variable de la coupe orthogonale…………………………………………………………………………03
Fig. I. 4 les zones de déformation dans l’usinage ……………………………………………………………..04
Fig. I. 5 Principaux acteurs de la modélisation analytique des procèdes d’usinage……………05
Fig. I. 6 Approche de Marchant (1945) …………………………………………………………………………….08
Fig. I. 7 Approche d’Oxley (1989) ………………………………………………………………………………..……10
Fig. I. 8 Condition aux limites dans la simulation (ALE) …………………………………………………..…15
Fig. I. 9 Raffinement (a) maillage initiale (b) réduction de la taille de l’élément ……………….16
Fig. I. 10 lissage : (a) maillage initial (b) réallocation des nœuds……………………………………….17
Fig. I. 11. Séparation géométrique………………………………………………………………………………….…21
Fig. I. 12. Simulation de la coupe orthogonal avec abaqus………………………………………………..24
Fig. I. 13. Modélisation avec Advantage : (a) Tournage 2D, (b) Tournage 3D ……………………25 (c) Forage (d) Fraisage Fig. I. 14. Simulation de l’usinage avec Ls-Dyna ………………………………………………….…………….26
Fig. II. 1. Eprouvettes utilisées …………………………………………………………………………………….……28
Fig. II. 2. Tour parallèle SN 40 C………………………………………………………………………………………..29
Fig. II. 3. Plaquette de coupe utilisé…………………………………………………………………………..………29
Fig. II. 4. Porte outil utilisé ………………………………………………………………………………………….……30
Fig. II. 5. Capteur d’effort de coupe KISTLER …………………………………………………………….………31
Fig. II. 6. Chaîne de mesure des efforts de coupe ……………………………………………………..………33
Fig. II. 7. Evolution des efforts de coupe en fonction de la vitesse de coupe…………..…………35
Fig. II. 8. Evolution des efforts de coupe en fonction de la profondeur de passe……………….36
Fig. III. 1. Configuration de la coupe orthogonale 2D ………………………………………………….……39
Fig. III. 2. Caractéristiques géométriques du modèle de la coupe orthogonale 3D ……….…..42
Fig. III. 3. Géométrie de l’outil……………………………………………………………………………..……………44
Fig. III. 4. Géométrie de la pièce………………………………………………………………………………………45
Fig. III. 5. Définition du matériau (X38CrMoV5-1) ……………………………………………………………46
Fig. III. 6. Module assemblage (outil + pièce) ………………………………..…………………………………46
Fig. III. 7. Définition de configuration ………………………………………………………………….……………47
Fig. III. 8. Contrainte de l’outil en corps rigide …………………………………………………….……………48
Fig. III. 9. Création du contact surface-to-surface entre l'outil et pièce …………………….………49
Fig. III. 10. Création des conditions aux limites …………………………………………………………………50
Fig. III. 11. Définition des caractéristiques des éléments …………………………………….……………51
Fig. III. 12. Maillage de l’outil et la pièce …………………………………………………………..………………52
Fig. III. 13. Définition des paramètres de sortie ………………………………..………………………………53
Fig. III. 14. Forme du coupeaux continue …………………………………………………………….……………55
Fig. III. 15. Répartition des contraintes dans la zone de déformation ………………………….……56
Index des Tableaux
Tableau II. 1. Information relative à la plaquette utilisée …………………………………………………30
Tableau II. 2. Caractéristiques de porte outil utilisée ……………………………………………………… 30
Tableau II. 3. Condition de coupe pour les essais d’effort de coupe …………………………………34
Tableau II. 4. Résultat de l’effort de coupe résultant ……………………………………………………… 34
Tableau III. 1. Caractéristiques mécaniques de l’acier X38CrMoV5-1 ………………….……………42
Tableau III. 2. Coefficients de Johnson-Cook de l’acier X38CrMoV5-1 ………………………………42
Tableau III. 3. Coefficients d’endommagement de Johnson-Cook de ……………………….………43 l’acier X38CrMoV5-1.
Tableau III. 4. Caractéristiques mécanique de d’outil ………………………………………………………43
Tableau III. 5. Comparaison entre les valeurs numériques ………………………………………………54 et expérimentales des efforts résultant
Nomenclature
tc épaisseur de coupeau
α Angle de dépouille
rε Rayon de bec de l’outil
τ contrainte de cisaillement
Fs l’effort de cisaillement
t1 profondeur de coupe
w largeur de coupe
Fp efforts de coupe
Fq efforts d’avance
φ L’angle de cisaillement
λ l’angle de frottement
σ contrainte équivalente de Von Mises
ε déformation plastique cumulée
ἐ vitesse de déformation
θ température absolue
Tr température ambiante
Tm température de fusion
μ coefficient de frottement
k contrainte d’écoulement de cisaillement
Vc Vitesse de coupe
ap profondeur de passe
f avance par tour
χ Angle de direction principal
Angle d'inclinaison de l'arête tranchante
Angle d'attaque
Introduction générale
L’usinage par enlèvement de matière est l’une des techniques de production
les plus utilisées dans l’industrie pour l’obtention des formes désiré de pièce
avec une qualité de surface élevé et une excellente précision dimensionnelle.
L’approche expérimental d’étude de l’usinage par enlèvement de matière est
couteuse et prend beaucoup de temps, surtout quand en fait l’étude sur une
grande gamme de paramètre tel que : la géométrie de l’outil, les matériaux, les
conditions de coupe etc. Pour cela des approches mathématique en été
développé pour simuler l’usinage en utilisant des méthodes numériques, parmi
ces méthode en à la méthode des éléments finis
Dans cette étude, la modélisation et la simulation de la coupe orthogonale est
réalisé avec la méthode des éléments finis, Dans le premier chapitre en
présente le mécanisme de la coupe orthogonale, les modèles analytiques de
cette coupe et les aspects fondamentaux de la simulation de l’usinage par la
méthode des éléments finis. Dans le deuxième chapitre la procédure
expérimental de l’usinage de l’acier X38CrMoV5-1 et les résultats sont
présenté. Au chapitre, en présente le modèle réalisé lors de cette étude et en
discute les résultats obtenus. En dernier lieu, nous avons élaboré une
conclusion générale suivie d’une liste de références bibliographiques.
Résumé : ce travail consiste à évaluer les performances de la céramique mixte
revêtue CC6050 en tournage dur à sec de l’acier X38CrMoV5-1 en termes effort
de coupe. D’autre part, ce travail est réservé à la modélisation de la coupe
orthogonale par la méthode des éléments finis sur le code de calcule ABAQUS en
se basant sur les modèle de comportement et d’endommagement de Johnson
Cook. En dernier lieu nous avons comparé les résultats expérimentaux avec les
résultats numériques.
Abstract : this work consists of evaluating the performance of CC6050 coated
mixed ceramic in hard dry turning of X38CrMoV5-1 steel in terms of cutting effort.
On the other hand, this work is reserved for the modeling of the orthogonal cut
by the finite element method on the ABAQUS calculation code based on the
behavior and damage models of Johnson Cook. Finally, we compared the
experimental results with the numerical results.
: ملخص
CC605 في الخراطة على الحديد X38CrMoV5-1 ك قوة من حيث ة ةالمغلف مختلطة السيراميك اداء هو تقييم العمل هذا
قارنا أخيرالمحددة باستخدام برنامج المحاكات اباكوس و تعامد بطريقة العناصر االقطع, عالوة على ذلك هو نمذجة للقطع الم
النتائج التجريبية و النتائج الرقمية
Table des matières
Remerciment ………………………………………………………………………………………………..……….I
Index des figures ……………………………………………………………………………………………..……II
Idex des tables …………………………………………………………………………………………………….III
Nomenclature……………………………………………………………………………………………………...IV
Indtroduction générale……………………………………………………………………………………….…V
Chapitre I .…………………………………………………………………………………………….…….…….. 01
I.1 Mechanisme de la coupe orthogonal………………………………………………………..……02
I.2 Modèle analytique de la coupe orthogonal ………………………………………………..… 05
I.2.1 Introduction………………………………………………………………….……………….… 05
I.2.2 Modèle de Merchant (1945) ………………………………………………………….…06
I.2.3 Modèle d’Oxley …………………………………………………………………………..... 09
I.3 Modèlisation numérique de la coupe orthogonale…………………………………………13
I.3.1 Introduction ……………………………………………………………..……………………. 13
I.3.2 Modèle de formulation …………………………………………………………………....13
I.3.3 Le maillage ……………………………………………………………………………………... 16
I.3.4 Modèle de comportement de la pièce à usiné …………………………………17
I.3.5 Modèle de frottement …………………………………………………………………..…20
I.3.6 Critère de séparation de coupeau …………………………………………………… 21
I.3.7 Logiciel commercial …………………………………………………………………..… 22
Chapitre II .……………………………………………………………………………………….……………….. 27
I.1 Introduction …………………………………………………………………………………………………. 28
II.2 Équipements utilises ………………………………………………………………………….………… 29
II.3 Conditions éxperimentales ……………………………………………………………………………34
II.4 Discusion des résultat …………………………………………………………………….…………… 34
II.5 Conclusion ………………………………………………………………………………………………..… 37
Chapitre III ……..…………………………………………………………………………………………………. 38
III.1 Introductiion ……………………………………………………………………………………………….39
III.2 Problematique………………………………………………………………………………………….…. 39
III.3 Modele ………………………………………………………………………………………………….…… 40
III.4 Application au modele numerique ……………………………………………………………… 40
III.5 Resultats et discussion ……………………………………………………………………………….. 53
III.6 Conclusion………………………………………………………………………………………….…………56
Conclusion générale …………………………………………………………………………………………. 57
Perspectives ……………………………………………………………………………………………………… 57
Bibliographie……………………………………………………………………………………………………… 58
2
I.1 Mechanisme de la coupe orthogonal
Introuction
Il existe deux types d’analyse du mécanisme de l’usinage par enlèvement de matrière :
la coupe orthogonal et la coupe oblique . Dans la coupe orthogonale, la matière est
enlevé de la pièce avec une arrête de coupe qui est perpendiculaire a la directrion du
mouvement relative entre l’outil et la piéce a usiné
Fig. I. 1 Type d’usinage (a) orthogonal (b) oblique
Dans la coupe orthogonal, l’enlèvement de matriére est supposé être uniforme tout le
long de l’arrete de coupe, donc c’est un problème a déformation plane, dans la coupe
oblique, l’arrête de coupe est incliné à une direction de la vitesse de coupe avec un
angle comme le montre la figure (I.1) Bien que la majorité des opération d’usinage par
enlèvement de matière sont oblique, la coupe orthogonal a été largement étudié a
cause de ça simplicité et les bonnes aproximation qu’elle procure.
La formation de coupeau dans la coupe orhthogonal et oblique est approximativement
identique. Dans les opérations d’usinage par enlèvement de matière exsite trois types
de coupeaux, les coupeaux discontinues, les coupeaux continues et les coupeaux avec
arrête rapporté.
3
Le coupeau discotinue se produit lors de l’usinage des matériaux fragile tel que la fonte
ou quand matériaux ductile sont usiné avec de faible vitesse de coupe. La vibration des
machines peut causer aussi ce type de coupeaux. Le coupeau continue se produit lors de
l’usinage des matérieux ductile ou pendant l’usinage avec de vitesse de coupe élevé. Ce
type de coupeau est considéré comme idéal pour l’usinage parce qu’il donne des
bonnes états de surface en finition. Les coupeaux continues avec arrête rapporté se
produit lors de l’usinage d’un acier faible en carbonne avec un acier fort en carbonne
sous une faible vitesse de coupe, ce type de coupeau donne une mauvaise état de
surface et réduit la durée de vie de l’outil.[01]
Fig. I. 3 Variable de la coupe orthogonale
Les variable de la coupe orthogonal et la géométrie de l’outil sont montré dans la figure
(I.3). t est l’épaisseur de coupeau non usinée il est appelée la profondeur de coupe, tc
Fig. I. 2 exemple de coupeau : (a) discontinue (b) continue (c) coupeau avec arrête rapporté
4
est l’épaisseur de coupeau. Face d’attaque est la face de contact entre l’outil et la piéce.
L’ange d’attaque (α) est l’angle entre la surface d’attaque et la normale à la surface à
usiné.la surface de dépouille est la surface qui passe au-dessus de la face usiné. L’angle
de dépouille (c) est l’angle entre la surface usinée et la surface de dépouille. Ces
variables sont importante car il détermine les caractéristique du processus de
l’usinage.[00]
Il existe trois zones de déformation dans le processus de l’usinage
La zone de cisaillement primaire (a-b) : la formation de coupeau commence dans
cette zone quand l’arrête de l’outile penétre dans la pièce a usiné.
La zone de cisaillement secondaire (a-c) : le coupeau et la surface d’attaque de
l’outil sont en contacte de A à C. quand la contrainte de frotement dans la surface
d’attaque atteint une valeur égale a la limite élastique de cisaillement de la pièce à
usiné, il se produit un écoulement de matrière dans cette zone
La zone de cisaillement tertiaire (a-d) : quand la surface de dépouille de l’outil
frotte la surface usiné une déformation peut se produire dans cette zone. [01]
Fig. I. 4 les zones de déformation dans l’usinage
5
I.2 Modèle analytique de la coupe orthogonal
I.2.1 Introduction :
Afin de modéliser des procèdes de coupe industriels tels que le tournage, le fraisage ou
le perçage, il est nécessaire de comprendre les phénomènes existants dans des
opérations de coupe simples telles que la coupe orthogonale ou oblique avec une arête
droite. De nombreux auteurs se sont appliques à étudier l’usinage et développer des
modèles analytiques. De Zvorykin a Molinari et al. En passant par Merchant, Oxley ou
Gilormini, tous se sont intéresses a la modélisation de la coupe (Figure I.5).
Dans ce chapitre nous proposons une étude bibliographique de quelques uns des
modèles analytiques les plus couramment cites dans la littérature. Devant la complexité
des phénomènes rencontres lors de l’usinage, les différents auteurs ont tout d’abord
cherche à simplifier le problème (comportement du matériau purement plastique, outil
suppose parfaitement pointu, contact a l’interface outil-copeau ...).
Fig. I. 5 Principaux acteurs de la modélisation analytique des procèdes d’usinage.
6
Merchant (1945) s’est intéresse au procède de coupe orthogonal stationnaire avec un
copeau non segmente. Son approche purement mécanique est basée sur l’équilibre des
efforts appliques au copeau.
Lee et Schaffer (1951) utilisent la méthode des lignes de glissement pour décrire
l’écoulement du copeau a travers la bande de cisaillement, puis le long de la face de
coupe. Ces auteurs suppriment ainsi l’hypothèse d’un outil suppose parfait, et intègrent
le rayon d’arête. Néanmoins, la méthode des lignes de glissement impose que le
matériau usine soit parfaitement plastique.
De 1969 à 1989, Oxley propose en s’appuyant sur les travaux de Boothroyd (1963), un
modèle ≪ thermomécanique ≫. Il est le premier auteur a proposer une modélisation
complète du procède de coupe orthogonale. Oxley utilise un comportement thermo-
viscoplastique pour le matériau usine et prend en compte a la fois les zones de
cisaillement primaire et secondaire en supposant un contact collant a l’interface outil-
copeau.[00]
Une revue détaillée des modèles de Merchant (1945) et d’Oxley (1989) est présentée
par la suite.
I.2.2 Modèle de Merchant (1945) :
Merchant est l’un des précurseurs de la modélisation de la coupe. Dans son modèle, la
formation du copeau est supposée être due a un intense cisaillement le long d’un plan
incline d’un angle appelé ≪ angle de cisaillement ≫ (φ), par rapport a la direction de la
vitesse de coupe Vc (Figure I.6). L’auteur suppose également que l’on se place dans des
conditions stationnaires en déformation plane. L’objet de l’étude est de prédire les
efforts de coupe lors d’une opération simple de coupe orthogonale avec une arête
droite. Le modèle est base sur les principales hypothèses suivantes :
(i) le matériau usine a un comportement parfaitement plastique,
(ii) la zone de cisaillement primaire est assimilée a un plan,
7
(iii) l’interface outil-copeau est le siège d’un frottement de type Coulomb (angle de
frottement λ) suppose constant quelles que soient les conditions de coupe, (iv)
le contact est suppose glissant.
En supposant, la contrainte de cisaillement τ uniforme dans le plan de cisaillement,
l’effort de cisaillement Fs, dans la zone de cisaillement primaire est donne par la
relation:
Ou w désigne la largeur de coupe, t1 la profondeur de coupe (ou avance) et lOA la
longueur de OA (Figure 2).
Les efforts de coupe sont alors calcules a partir de l’équilibre du copeau :
Ou Fp et Fq représentent respectivement les efforts de coupe et d’avance et Ns la
résultante des contraintes normales le long du plan de cisaillement OA. L’angle α est
l’angle de coupe (Figure I.6).
L’angle de cisaillement φ est détermine en minimisant la puissance totale P dissipée
pendant la coupe :
La recherche du minimum de P, en supposant que la contrainte de cisaillement τ et
l’angle de frottement λ sont constants, donne la relation :
(I.1)
(I.2)
(I.3)
(I.4)
(I.5)
(I.6)
8
Fig. I. 6 Approche de Marchant (1945)
Les relations précédentes permettent alors de donner les expressions des efforts de
coupe.
L’épaisseur du copeau est calculée en écrivant la conservation du flux de matière avec
l’hypothèse que la vitesse est uniforme de part et d’autre du plan de cisaillement.
L’hypothèse du comportement parfaitement plastique induit l’uniformité de la
contrainte normale le long de la face OA. En écrivant l’équilibre des moments appliques
(I.7)
(I.8)
9
au copeau isole (OA étant la frontière par rapport à la pièce), Merchant détermine la
longueur de contact lc entre l’outil et le copeau :
Limites du modèle :
Les résultats obtenus par ce modèle montrent que les efforts de coupe sont
proportionnels a la limite d’élasticité en cisaillement τ, a la largeur de coupe w, et a
l’avance t1. Or, Il a été montre expérimentalement que ceci n’est pas en accord avec la
réalité. A titre d’exemple, il est possible de citer l’effet de la vitesse de coupe qui n’est
pas reproduit par le modèle de Merchant.
Contrairement a ce que propose Merchant, l’écoulement de la matière ne peut se faire
brusquement a travers le plan OA, mais de manière progressive.
De plus, Merchant suppose que le matériau usine est parfaitement plastique. Ainsi, il n’y
a pas de prise en compte des effets de la vitesse de déformation et de la température
sur la contrainte et donc, sur les efforts de coupe.
L’auteur néglige également les effets des paramètres de coupe (V, α, t1) sur les
conditions de frottement. Or, de nombreuses études tribologiques ont montre que le
coefficient de frottement a l’interface outil-copeau est très sensible aux conditions de
coupe et a la température lors des essais. [02]
I.2.3 Modèle d’Oxley :
I.2.3.1 Présentation du modèle
Oxley est le premier à présenter une approche thermomécanique de l’usinage. Le
modèle donne, en fonction des conditions de coupe, les efforts et les températures
moyennes dans les zones primaires et secondaires ainsi que la géométrie du copeau
(longueur de contact et épaisseur du copeau).
(I.9)
10
Son modèle comprend une partie mécanique et une partie thermique issue des travaux
de Boothroyd (1963). Le modèle s’appuie sur deux observations fondamentales faites a
partir de micrographies :
(i) le cisaillement primaire s’effectue dans une zone d’une certaine épaisseur,
(ii) le copeau s’écoule le long de la face de coupe de l’outil, ce qui induit une
zone de cisaillement secondaire d’épaisseur constante δt2 (Figure I.7.). [02]
Fig. I. 7. Approche d’Oxley (1989)
Les hypothèses de déformation plane et d’état stationnaire sont prises en considération
et l’arête de l’outil est supposée parfaitement tranchante. Pour définir le comportement
thermomécanique du matériau usine, l’auteur s’appuie sur la loi de comportement
suivante :
Ou σ et ε représentent respectivement la contrainte équivalente de Von Mises et la
déformation plastique cumulée. ἐ est la vitesse de déformation équivalente associée a
(I.10)
11
σ, θ représente la température absolue, n est le paramètre d’écrouissage et σ1 une
quantité ayant la dimension d’une contrainte.
La résolution du problème revient a déterminer dans un premier temps les contraintes
d’écoulement dans chacune de deux zones puis a écrire les équations d’équilibre ainsi
que l’équation énergétique afin d’obtenir l’angle de cisaillement φ, la longueur de
contact outil-copeau lc et l’épaisseur de la zone de cisaillement secondaire δt2. [02]
I.2.3.2 Points forts de la modélisation d’Oxley :
Oxley est le premier auteur à proposer une modélisation thermomécanique de la coupe.
En effet, il utilise pour le matériau usine une loi de comportement thermomécanique et
prend en compte les zones de cisaillement primaire et secondaire.
Une comparaison de la modélisation à des mesures expérimentales a été faite sur deux
aciers à 0.18 et 0.38% de carbone. Le modèle permet de reproduire certaines tendances
expérimentales telles que la décroissance des efforts de coupe ou l’augmentation de
l’angle de cisaillement avec l’augmentation de la vitesse.
I.2.3.3 Points faibles de la modèlisation d’oxley :
Le comportement du matériau a été identifie a partir d’essais de compression
dynamique (ε = 500 s-1). Les vitesses de déformation observées dans la zone de
cisaillement primaire sont de l’ordre de 104, 106 s-1. La loi ainsi obtenue n’est donc pas
valable pour ces hautes vitesses de déformation. De plus, la formation du copeau se fait
principalement par cisaillement. Il aurait donc été préférable d’identifier la loi sur des
essais faisant intervenir les mêmes types de déformations.
De nombreuses relations empiriques (Boothroyd, 1963), ainsi que des résultats
numériques valables pour des conditions particulières de coupe (Tay et al, 1976) ont été
introduites afin de déterminer la vitesse de déformation dans le plan de cisaillement ou
la température dans le copeau. Des questions se posent alors sur la validité de ces
12
hypothèses dans le cadre de nouvelles conditions de coupe, ou pour de nouveaux
couples outil-matière.
De plus, le modèle ne permet pas de déterminer la distribution de température le long
de la face de coupe de l’outil. Or sa connaissance permettrait, à l’aide de modèles
d’usure, de prédire la durée de vie des outils en fonction des conditions de coupe.
Oxley détermine le coefficient de frottement a partir de l’estimation de la pression le
long du plan OA et ce indépendamment du comportement thermomécanique du
matériau usine, des conditions de coupe ou des relations physico-chimiques à l’interface
outil-copeau. Or, on peut montrer facilement que la vitesse ou la température sont des
paramètres influant sur le coefficient de frottement moyen.[02]
13
I.3 Modèlisation numérique de la coupe orthogonale
I.3.1 Introduction
Les chercheurs en usinage se concentrent sur la détermination des meilleures
conditions de coupe et géométrie des outils pour l'efficacité des processus. Des travaux
expérimentaux sont nécessaires pour obtenir des résultats par contre ils coûtent cher et
prend beaucoup de temps. En plus de cela, des analyses simplifiées les méthodes ont
des applications limitées et ne peuvent pas être utilisées pour des processus de coupe
complexe processus. À ce stade, les méthodes numériques deviennent importantes. Au
cours des deux dernières décennies, la méthode des éléments finis (MEF) a été utilisée
le plus souvent dans l'analyse de la coupe de métaux.
La méthode des élément finis nous permi de prédir plusieurs paramètre de sortie de
l’usinage tels que les efforts de coupe, les contraintes, les températures, la forme de
coupeau, ect. Sans pour autent faire des expérience.
Dans ce chapitre, on va présenter les aspects fondamentaux de la simulation de
l’usinage par la méthode des éléments finis.
I.3.2 Modèle de formulation
Il existe trois types de formulation majeur utilisé dans la simulation de l’usinage par la
méthode des élément fini : formulation Lagrangienne, formulation Eulerienne et
formulation arbitraire Lagrangienne – Eulerienne.
formulation de Lagrange
La formulation de Lagrange est principalement utilisée dans les problèmes de
mécanique solide. Le maillage est fixé au matériau de la pièce à usiné et couvre
l'ensemble de la région sousanalyse, Cela est préférable lorsque le flux de matériaux
sans contrainte estimpliqué
La formulation de Lagrange est largement utilisée dans la simulation de la coupe pour ça
14
Capacité à déterminer la géométrie de coupeau d'une étape incipiente à un état stable
et cette géométrie est fonction des paramètres de coupe, du processus de déformation
plastique et despropriétés de matériel
Par conséquent, les conditions aux limites et la forme de coupeau ne doivent pas être
connues a priori. En outre, les critères de séparation des copeaux peuvent être définis
pour simuler des copeaux discontinus ou des fractures matérielles dans des modèles de
coupe de métal qui sont basés sur la formulation Lagrangienne.
Bien qu'il existe de nombreux avantages de la formulation de Lagrange, il a également
Lacunes. Le métal en cours de coupe est exposé à une déformation plastique sévère et
cela provoque la distorsion des éléments. Par conséquent, une régénération de maille
est nécessaire. Deuxièmement, des critères de séparation de coupeau doivent être
fournis. Cet inconvénient de la formulation peut être éliminé en utilisant une
formulation Lagrangienne mise à jour avec une adaptation de maille ou des technique
remaillage automatique.[03]
formulation eulérienne
Dans la formulation eulérienne, le maillage est réparé spatialement du flux de matière
qui coule à travers le volume de contrôle qui élimine la distorsion de l'élément pendant
le processus. En outre, moins d'éléments nécessaires à l'analyse, réduisant ainsi temps
de calcule. La coupe est simulée à partir de l'état d'équilibre et, par conséquent, il n'est
pas nécessaire de critères de séparation dans les modèles à base d'Euler.
L'inconvénient de la formulation eulérienne est le besoin de déterminer les limites et la
forme de coupeau avant la simulation, aussi l'épaisseur des copeaux et la longueur de
contact outil-coupeau, en plus les conditions de contact entre l’outil et le coupeau
doivent être maintenues constantes au cours de l'analyse ce qui rend la formulation
eulérienne ne correspond pas à la réalité du processus de déformation lors de la
coupe.[04]
15
Formulation arbitraire Lagrangienne-Eulerienne
Les meilleures caractéristiques des formulations lagrangiennes et euleriennes ont été
combinées et appelé arbitraire Lagrangian-Eulerian (ALE). Dans la formulation ALE, le
maillage est ni répartis spatialement ni attachés au matériau de la pièce. Le maillage suit
l’écoulement de matière et les problèmes sont résolus pour les déplacements à l'étape
lagrangienne, tandis que le maillage est repositionné et le problème est résolu pour les
vitesses dans l'étape Eulerienne. L'idée utilisée dans la simulation de l’usinage consiste à
utiliser l'approche eulérienne pour la modélisation de la zone autour de la pointe de
l'outil où se déroule le processus de coupe. Par conséquent, les distorsion des
l'éléments sont évitée sans utiliser le remaillage. L'approche lagrangienne est utilisée
pour l'écoulement sans contrainte de matière à des limites libres. En outre, la forme de
coupeau se produit en fonction de la déformation plastique du matériau.Cette approche
est présentée dans la figure (I.8)
Fig. I. 8 Condition aux limites dans la simulation (ALE)
16
I.3.3 Le maillage
Le maillage est la procédure de diviser une région continue a des regions discontinues
appellée élément. Le maillage initiale ne peut pas garder ça forme et il sera distordue à
cause de la déformation plastique que subit le métal lors de l’usinage. La distortion
provoque des erreurs pendant le calcule numérique. Afin de gérer ce problème, un
nouveau maillage doit être généré dans des mesure de changer la taille et la répartition
des élément, c'est ce qu'on appelle un maillage adaptatif.
Le remaillage est une des procédures de maillage adaptatif, il comprend la génération
d'un maillage complètement nouveau sur le maillage déformé existant.
La deuxième procédure est appelée technique de raffinement qui est basée sur
l'augmentation de la densité de maille locale en réduisant la taille de l'élément local
comme le montre la figure (I.9)
Fig. I. 9 Raffinement (a) maillage initiale (b) réduction de la taille de l’élément
La dernière technique de maillage adaptative est le lissage qui comprend la
réaffectation des nœuds pour fournir de meilleures formes d'éléments, comme le
montre la figure (I.10)
17
Fig. I. 10. lissage : (a) maillage initial (b) réallocation des nœuds
Les procédures de maillage adaptatif diminue les erreurs pendant le calcul donc, elle
augmente la précision de la simulation, pour ces raisons, une procédure de maillage
adaptatif doit être utilisée dans les simulations par élements finis qui comprend une
déformation plastique sévère tels que la coupe de métal et la formation de coupeau.
I.3.4 Modèle de comportement de la pièce à usiné
L'un des sujets les plus importants dans la simulation de coupe de métal est la
modélisation correcte du champ de contraintes de la pièce afin d'obtenir de vrais
résultats. La contrainte d’écoulement est une limite élastique instantané qui dépend de
la déformation, de la vitesse de déformation et de la température, elle est représenté
par des formes mathématiques d'équations constitutives. Entre autres, les exemples les
plus utilisés dans les simulations de coupe de métal sont les modèles constitutifs des
matériaux : Oxley, Johnson-Cook et Zerilli-Armstrong.
Modèle oxley :
Oxley (1990) et ses collègues ont utilisé une loi de puissance pour représenter la
contrainte d’écoulement pour l'acier au carbone.
18
ou σ et ε sont la contrainte d’écoulement et la déformation, σ1 est la contrainte
d’écoulement de matière à ε = 1.0 et n est l'exposant de durcissement de la contrainte.
σ1 et n dépendent de la température modifiée par la vitesse (Tmod) Donnée par
Macgregor et Fisher. Tmod est défini comme.
Où ν et ε0 sont des constantes de matériau de la pièce usinée et elles ont des valeurs de
0,09 et 0,1 pour l'acier au carbone [02]
Modèle de Johnson-Cook
Johnson et Cook (1993) ont développé un modèle de contraintes basé sur la torsion et le
test de barre dynamique de Hopkinson sur les large déformations et grande
températures. L'équation constitutive a été établie comme suit
La première parenthèse est un terme élasto-plastique et représente un durcissement
par déformation. le deuxième est le terme de viscosité et il montre que la contrainte
d'écoulement du matériau augmente lorsque le matériau est exposé à des taux de
contrainte élevés, le dernier terme est de ramollissement due à la température
(I.11)
(I.12)
(I.13)
19
A B,C, n et m sont des constantes matérielles trouvées par des tests de matériaux. T est
la temprérature instantanée, Tr est la température ambiante et Tm est la température
de fusion du matériau donné.
Le modèle de Johnson-Cook suppose que la contrainte d’écoulement est affecté
indépendamment par la déformation,le taux de déformation et la température.[03]
Modèle Zerilli-Armstrong
Zerilli et Armstrong (1987) ont développé deux équations constitutives micro
structureIles, ils ont travaillé sur le cubique à face centré (c.f.c.) et sur le cubique
centré(c.c.) pour analyser leur température et le taux de déformation. Ils ont constaté
une différence significative entre ces matériaux. Par conséquent, ils ont développé deux
modèles distincts
L'équation constitutive pour les matériaux cubique centré s’écrits comme suit :
L'équation constitutive pour les matériaux cubique à face centré s’écrits comme suit :
Dans ces équations, C0 est une composante de contrainte qui explique la densité de
dislocation sur la contrainte d'écoulement, C1-C5 n sont des constantes matérielles et T
est la température absolue. [03]
(I.14)
(I.15)
20
I.3.5 Modèle de frottement
La modélisation de frottement joue un rôle important sur les résultats tels que les
efforts de coupe,température et usure des outils dans la simulation de l’usinage. Par
conséquent, les chercheurs se sont concentrés pour déterminner un modèle de
frottement pour représenter le comportement réel du processus. Les modèle les plus
utilisé dans la simulation de coupe de métal peuvent être listées comme suit.
Modèle de Coulomb
Dans la première simulation de coupe de métal, le modèle simple de frottement
Coulomb a été utilisé sur toute la zone de contact avec un coefficient de frottement
constant
Ce modèle est définie comme :
Ici, τ est la contrainte de frottement, σn est la contrainte normale et μ est le coefficient
de frottement.[04]
Modèle de frottement par cisaillement
Dans le modèle de frottement par cisaillement, on suppose que la contrainte de
frottement sur la face d’attaque de l’outil est constante et les faibles variations de
contrainte de τ et de σn sont négligées
Ce modèle est définie comme :
Où m est un facteur de frottement et k est une contrainte d’écoulement de cisaillement
du matériau de travail. [04]
(I.16)
(I.17)
21
I.3.6 Critère de séparation de coupeau
Dans les opérations d'usinage réelles, les coupeau continu, discontinus ou segmentés
peuvent se produire. Deux méthodes de base sont utilisées pour fournir une véritable
formation de copeaux dans un cadre numérique. La premiere métthode est de définir
les critères de séparation des copeaux selon une ligne prédéfinie et la deuxième est
d'utiliser un remaillage continu basé sur une grande déformation plastique.
Un certain nombre de critères de séparation peuvent être regroupés comme critères
géométriques et critères physiques. selon des critères géométriques, la séparation des
copeaux commence lorsque la pointe de l'outil approche un noeud le long de la ligne de
séparation à une distance critique. Ensuite, ce nœud est séparé de la pièce et devient
une partie de coupeau
Ce processus peut être vu en détail dans la Figure
Fig. I. 11. Séparation géométrique
22
Lorsque la distance D entre la pointe de l'outil et le noeud E devient égale ou inférieure
à la distance critique Dc, la connectivité de l'élément 2 change et un nouveau noeud E
'se produit dans cet élément, ensuite, le nœud E se déplace vers le haut le long de EB
par une petite distance, tandis que le nœud E' se déplace vers le bas à une petite
distance le long de E'G
Ce critère repose uniquement sur des considérations géométriques et la distance
critique est choisie arbitrairement. Pour cette raison, il n’exprime pas de mécanisme
physique réel de formation de copeaux. D'autre part, la séparation des copeaux peut
être facilement contrôlée
Selon les critères physiques, la séparation des noeuds se produit lorsque la valeur du
paramètre physique critique prédéfini est atteinte à un noeud ou à un élément, ce
paramètre physique critique peut être sélectionné comme une déformaton, une énergie
de contrainte ou une énergie de déformation en fonction des propriétés du matériau de
la pièce et des conditions de coupe. [05]
I.3.7 Logiciel commercial
Les chercheurs ont généralement écrit leurs propres codes élement finis pour des
processus spécifiques tels que l'analyse de coupe de métal jusqu'au milieu des années
1990. Au cours des dernières années, des modules élement finis commerciaux tels que
Deform 2D / 3D, Abaqus, Advantedge, Ls-Dyna et etc. ont été utilisés de manière
excessive dans le monde académique et industriel pour l'analyse de processus.
Le choix du logiciel FE pour l'analyse du découpage des métaux est très important pour
la qualité des résultats. C'est parce que les différents modules élement finis
commerciaux ont des capacités différentes et des techniques de résolution différentes.
23
Deform(Design Environment for Forming) est un système basé sur les éléments finis qui
peut être appliqué à plusieurs processus de fabrication tels que le forgeage, le laminage
et l'usinage.Deform dispose d'un module d'usinage spécifique pour configurer
rapidement les opérations de tournage, fraisage, perçage et forage, la géométrie des
pièces d'outils et les conditions de coupe doivent être fournies par l'utilisateur.En outre,
le logiciel permet à l'utilisateur d'ajuster des variables de modélisation spécifiques telles
que la taille du maillage, les conditions aux limites et les conditions d'interface des
pièces d'outils. Le programme comprend une bibliothèque de matériaux comprenant
différents types d'acier, super alliage, aluminium, titane. De nouveaux matériaux
peuvent être créés en utilisant des modèles de matériaux
Abaqus est un programme d'analyse par élements finis qui peut être utilisé pour divers
problèmes tels que la coupe des métaux, comme le montre la figure (I.12) Abaqus n'a
pas de module pour des processus de formage spécifiques. Par conséquent, l'utilisateur
doit définir les géométries des outils et des pièces de travail, les conditions de coupe, la
technique de résolution, les conditions aux limites et la taille des mailles, ce programme
n'a pas de bibliothèque de documents, mais il permet aux utilisateurs de configurer des
matériaux en utilisant divers modèles. L'avantage important de l'utilisation de ce logiciel
est de modéliser un système à haut niveau de détail. Cependant, la configuration d'une
analyse nécessite beaucoup de temps et l'utilisateur doit être expérimenté.
24
Fig. I. 12. Simulation de la coupe orthogonal avec Abaqus
Advantedge : a été développé pour les opérations d’usinage par enlèvement de matière
telles que le tournage, le fraisage, le forage, comme le montre la figure (I.13). Le logiciel
possède des interfaces d'entrée simples pour fournir des pièces de travail et des
géométries d'outils ainsi que les conditions de coupe. Advantedge dispose également
d'une vaste bibliothèque de matériaux. Le contrôle de l'utilisateur sur les entrées de
solveur et de matériau n'est pas autorisé dans ce programme.
25
Fig. I. 13. Modélisation avec Advantage : (a) Tournage 2D, (b) Tournage 3D (c) Forage (d) Fraissage)
Ls-Dyna : est un programme d'éléments finis explicite et implicite utilisé pour l'analyse
de sécurité et de crash, les problèmes d’usinage. Ls-Dyna peut être utilisé pour des
simulations de l’usinage par enlèvement de matière, comme le montre la figure (I.14)
Cependant, ce programme n'inclut pas le module d'usinage et il consomme beaucoup
de temps pour modéliser les opérations de coupe de métal. En plus de cela, Ls-Dyna n'a
pas l'habilité de faire le remaillage de l'outil et de la zone de contact de la pièce de
travail ce qui affecte les résultats dans les simulations de coupe de métal. [06]
28
I.1 INTRODUCTION
Des essais de chariotage ont été réalisé au niveau du hall de technologie (laboratoires
de coupe des métaux, de soudage et de tournage) du département de génie mécanique
à l'université 8 Mai 1945 de Guelma.
II.2 ÉQUIPEMENTS UTILISES
II.2.1 Éprouvettes
Les éprouvettes sont en acier fortement allié travaillant à chaud de nuance
X38CrMoV51. Cet acier possède une excellente résistance aux chocs thermiques, sa
ténacité, sa résistance à haute température, son aptitude au polissage et sa résistance à
la fatigue thermique, lui permettent de répondre aux sollicitations les plus sévères dans
les domaines suivants : matriçage à chaud, moules sous pression… [07].
Pour les essais, nous avons usiné des éprouvettes de diamètre Ф ≈ 80mm et de
longueur L = 400mm (Figure II.1).
Fig. II. 1. Eprouvettes utilisées
II.2.2 Machine-outil
La machine-outil qui a servi pour effectuer nos essais est un tour parallèle de la société
Tchèque «TOS TRENCIN», modèle SN 40 C de puissance sur la broche égale à 6,6KW
(Figure II.2). Pour le réglage de la vitesse, nous avons fait des combinaisons entre le
diamètre des ébauches et les fréquences de rotation disponibles sur la machine (45; 63;
29
90; 125; 180; 250; 355; 500; 710; 1000; 1400; 2000) tr/min. Les avances disponibles
sont: (0,08; 0,10; 0,11; 0,12; 0,14; 0,16; 0,18; 0,20; 0,22; 0,24…0,80) mm/tr.
Fig. II. 2. Tour parallèle SN 40 C
II.2.3 Plaquettes de coupe
les opérations d’usinage ont été faites par une plaquette (Sandvik Coromant). Cette
dernière est amovibles, de forme carrée et possède huit arêtes de coupe. Elle se fixe
mécaniquement par levier et trou central. La figure II.3 illustre la plaquettes de coupe.
Fig. II. 3. Plaquette de coupe utilisé
La plaquette CC6050 est une nuance de céramique mixte à base d’alumine,
additionnées de carbure de titane (70% Al2O3 + 30% TiC). Principalement recommandée
pour l’usinage de finition des aciers trempés et des superalliages réfractaires, requérant
une bonne résistance à l’usure associée à de bonnes propriétés thermiques. Les
informations relatives à ces plaquettes sont mentionnées dans le tableau II.1.
30
Tableau II. 1. Information relative à la plaquette utilisée
Matériau de coupe Désignation Géométrie Composition r
Céramique mixte revêtue
CC6050 SNGA120408 70% Al2O3+ 30%TiC + revêtement en TiN
0.8m
II.2.4 Porte-outils
Pour la réalisation des essais, nous avons utilisé dun porte-outils sur lesquels se fixe la
plaquette mécaniquement soit par bride de serrage pour plaquette sans trou soit par
levier pour plaquette avec trou. Les caractéristiques de ce porte-outil sont indiquées
dans le tableau II.2.
Tableau II. 2. Caractéristiques de porte outil utilisée
La figure II.4 présente le porte-outil utilisé.
Fig. II. 4. Porte outil utilisé
II.2.5 Dynamomètre
Pour connaître l'amplitude des efforts de coupe, nous avons utilisé un dispositif
moderne (dynamomètre KISTLER), qui compte parmi les équipements les plus fiables
pour la mesure des trois composantes de l'effort de coupe. Ce dispositif comporte
plusieurs éléments dont on en site : la plateforme, l'amplificateur de signaux, le PC avec
le logiciel et enfin une imprimante pour tracer les courbes.
Le principe de la mesure est basé sur le phénomène piézo-électrique. Lors du tournage,
le mouvement de rotation est généralement attribué à la pièce, par contre l'outil est
31
fixe. Ce dernier est monté sur la plateforme, appelée aussi table, qui elle-même est fixée
sur le chariot transversal de la machine outil. La plateforme représente l'élément le plus
intervenant lors de la mesure. Cette dernière est constituée de quatre capteurs en
quartz (Figure II.5).
Les forces qui agissent sur cette plaque lors de la coupe sont converties en charges
électriques. Ces dernières sont alors amplifiées par l'amplificateur des signaux. Ces
signaux amplifiés sont ensuite acquis par le PC grâce à la carte d'acquisition installée
spécialement sur l'unité centrale de ce dernier. Un logiciel (DYNOWARE) analyse et
traite ces signaux et la force produite lors du processus du tournage est alors
directement exprimée en trois composantes :
1. force axiale : Fx (Fa).
2. force radiale : Fy (Fr)
3. force tangentielle : Fz (Ft).
Fig. II. 5. Capteur d’effort de coupe KISTLER
32
Le dynamomètre est à 3 composantes (9257B) : le porte-outil type 9403 vissable est
employé pour des outils de tournage avec une section carrée maximale de côté 26mm.
Ses principales caractéristiques sont :
― grande rigidité, fréquence propre très élevée ;
― large gamme de mesure ;
― bonne linéarité, sans hystérésis ;
― faible interaction (<1%) ;
― utilisation simple (prêt à l'emploi) ;
― construction compacte ;
― résistant au lubrifiant selon mode de protection IP 67 ;
― câble spécial à haute isolation de la connexion entre le dynamomètre et
l'amplificateur (5m de longueur, 8mm de diamètre).
La figure (II.6) présente la chaîne de mesure des efforts de coupe.
34
II.3 CONDITIONS EXPERIMENTALES
Parmi le grand nombre de facteurs qui influent sur le système d'usinage, on peut citer
les éléments du régime de coupe (Vc, f, ap), la géométrie de la partie active de l'outil (α,
γ, λ, χ, rε ), ainsi que les conditions de travail (rigidité de la machine…). Les conditions de
coupe utilisées pour les différents essais sont indiquées dans les tableaux II.3 et Tous les
essais d'usinage ont été réalisés sans lubrification.
Tableau II. 3. Condition de coupe pour les essais d’effort de coupe
Condition de
coupe
Vc m/min
f mm/tr
ap mm
Matériaux
90;135 ;180 0.08 0.15 ;0.30 ; 0.45
CC6050
II.4 Discusion des résultat :
Dans cette partie, nous présentons les résultats de l’étude de l’influence des paramètres
de coupe (vitesse de coupe, avance par tour et profondeur de passe) sur les efforts de
coupe lors de tournage (chariotage) de l’acier X38CrMoV5-1 [08] par le matériaux de
coupe (CC6050)
Tableau II. 4. Résultat de l’effotr de coupe résultant
N Vc
ap Effort résultant FR
1 90 0,15 146.5
2 0,30 231.70
3 0,45 379.45
4 135 0,15 139.14
5 0,30 221.79
6 0,45 367.54
7 180 0,15 134.54
8 0,30 203,81
9 0,45 341.54
35
II.4.a Influance des vitesses de coupe sur les efforts de coupe
Fig. II. 7. Evolution des efforts de coupe en fonction de la vitesse de coupe
Les résultats obtenus sur la figure II.7 illustrent l’évolution des efforts de coupe en
fonction de la vitesse de coupe pour l’outils CC6050 à f = 0,08 mm/tr et ap = [0,15 ;
0,30 ; 0,45] mm . Les résultats présentés dans la figure II.7 montrent qu’une
augmentation de la vitesse de coupe conduit généralement à une diminution des
composantes de l’effort de coupe. Ceci est dû à l’élévation de la température dans la
zone de coupe qui rend le métal usiné plus plastique et par conséquent les efforts
nécessaires à la coupe diminuent [09]
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Effo
rt r
ésu
ltan
t (N
)
Vc (mm/min)
ap = 0.15 mm ap = 0.30 mm ap = 0.45 mm
36
II.4.b Influance de la profondeur de passe sur les effort de coupe
Fig. II. 8. Evolution des efforts de coupe en fonction de la profondeur de passe
Les résultats présentés dans la figure II.8 illustre l’évolution des efforts de coupe en
fonction de la profondeur de passe pour l’outil de coupe (CC6050) à f = 0.08 mm/tr et
les vitesses de coupe [90 ;135 ;180] mm/min. Ces résultats montre qu’avac
l’augmentation de la profondeur de passe, l’épaisseur de coupeau devient très
importante ce qui conduit à une augmentatioin du volume de métal à déformer et cela
nécessite des efforts de coupe importantes pour l’enkèvemenr du coupeau.[10]
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Effo
rt r
ésu
ltan
t (N
)
ap (mm)
Vc = 90 mm/min Vc = 135 mm/min Vc = 180 mm/min
37
II.5 Conclusion :
Ce chapitre traite la démarche du Couple-Outil-Matière avec l’acier X38CrMoV5-1, usiné
en tournage dur à sec par les matériaux de coupe suivant : céramique mixte revêtue
CC6050. Ces essais nous ont permis d’évaluer les performances de ces outils de coupe
en termes effort de. Il est à noter que :
La profondeur de passe affecte directement les efforts de coupe d'une manière
importante
La vitesse de coupe affecte inversement les efforts de coupe d’une manière
modéré
39
III.1 INTRODUCTIION
L’utilisation de la simulation numérique est un moyen efficace pour étudier les procédés
d’usinage. Ce choix requiert des hypothèses concernant le comportement du matériau
usiné (loi de comportement ne prenant pas forcément en compte toutes les
caractéristiques,...), et le contact outil-copeau (coefficient de frottement constant ou
variable,...). Les moyens numériques permettent un gain économique en comparaison
aux coûts d’essais expérimentaux qui sont souvent élevés. Les simulations numériques
demandent des moyens informatiques plus importants lorsqu’elles sont réalisées en 3D
en comparaison à celles faites dans une configuration 2D. Lorsque les simulations
numériques de la coupe sont réalisées en 2D, il faut convertir les efforts 2D en efforts
3D afin de pouvoir effectuer des comparaisons avec des résultats expérimentaux qui
sont en 3D. Cette simulation sera effectuée à l'aide du logiciel de simulation par
éléments finis ABAQUS/Explicit.
III.2 PROBLEMATIQUE
III.2.1 Coupe orthogonale
En raison de la complexité des phénomènes thermomécaniques intervenant lors des
différents procédés d’usinage, ceux-ci sont étudiés en émettant des hypothèses, ces
dernières ont pour objectif d’avoir une approche simplifiée et de permettre ainsi une
facilitation des études menées. Dans ce contexte, les procédés de coupe sont souvent
étudiés sous des hypothèses de la coupe orthogonale 2D illustrée sur la figure (III.1), où
la direction d'avance et la vitesse de coupe sont perpendiculaires à l'arête de coupe
[11].
Fig. III. 1. Configuration de la coupe orthogonale 2D
La coupe orthogonale a l’avantage de simplifier la modélisation tout en réduisant le
nombre de paramètres mis en jeu. Sous l’action de l’arête de coupe de l’outil, le
matériau de la pièce usinée subit une forte compression et se déforme plastiquement
[12]. Un cisaillement intense est alors généré entre la pointe de l’outil engagée dans la
40
matière et la surface brute de la pièce; nous assistons alors à la formation du copeau
(Figure III.1).
III.3 MODELE
III.3.1 Choix de Lois de comportement de l’outil et du matériau usiné
Le choix de la loi de comportement du matériau usiné est capital en simulation
numérique de l’usinage. En effet, pour bien simuler le comportement du matériau
usiné, il faut choisir un modèle qui colle au mieux à celui-ci sous les diverses
sollicitations thermomécaniques auxquelles il fait face dans des conditions réelles
d’usinage, Il existe divers modèles performants de comportement des matériaux
utilisables en simulation numérique de l’usinage. Cependant, leurs utilisations exigent
l’identification de paramètres quand ils ne sont pas disponibles, une identification qui a
des coûts non négligeables. Nous pouvons choisir parmi les lois de comportement
disponibles en simulation numérique de l’usinage, celle de Johnson-Cook l’une des plus
utilisées et très répandu.
III.3.2 Modèle de comportement de type Johnson-Cook
En usinage, ce modèle est très souvent utilisé pour modéliser le comportement du
matériau usiné. Le modèle de Johnson–Cook est un modèle empirique qui prend en
considération l’effet de l’écrouissage, de la viscosité et de l’adoucissement thermique
selon l’équation (I.13).
Avec A, B, n, C et m des constantes du matériau usiné à déterminer expérimentalement,
est la vitesse de déformation de référence, Tf et T0 sont respectivement la
température de fusion et la température de référence [11].
Pour décrite l’initiation de l’endommagement, le modèle de Johnson–Cook est souvent
couplé à une loi d’endommagement sous la forme suivante :
Avec d 1, d2, d 3, d 4 et d 5 les paramètres d’endommagement du modèle de Johnson–
Cook associés au matériau usiné [12].
III.4 APPLICATION AU MODELE NUMERIQUE
Dans cette modélisation nous avons utilisé le code de calcul Abaqus afin d’étudier le
comportement mécanique du couple outil-pièce lors de l’usinage orthogonal.
(III.1)
41
III.4.1 Présentation du code de calcul ABAQUS
ABAQUS est un code de calcul par la méthode des éléments finis créé en 1978. Le code
de calcul ABAQUS est un code commercial généraliste. Il se distingue par son grand
champ d’action qui varie de la thermomécanique à l’acoustique en passant par la
mécaniqu e des fluides. Deux grands codes :
―ABAQUS/Standard : résolution par un algorithme statique implicite.
― ABAQUS/Explicit : résolution par un algorithme dynamique explicite.
Nous utiliserons pour notre démarche de simulation, la version explicit du logiciel
ABAQUS. La version explicit d’ABAQUS est un produit d’analyse d’élément fini qui
emploie un schéma d'intégration explicite pour résoudre des problèmes dynamiques ou
quasi-statiques nonlinéaires.
L’habilité d’ABAQUS/Explicit pour supporter des comportements non linéaire comme
des contacts, le rend intéressant pour notre simulation. La méthode explicite se
caractérise également par une grande facilité de mise en œuvre dans le cas de
problèmes non linéaires. La contrepartie est un pas de temps nécessairement très
petits. Le caractère direct de l’intégration explicite permet aussi de faciliter la gestion
des contacts et donc des frottements [13].
III.4.2 Caractéristiques géométriques du modèle
Pour mettre en place un modèle de calcul fiable pour les essais d’usinage, un modèle EF
3D a été développé. Une seule condition de coupe, a été retenue dans cette étude
(l’avance linéaire), du fait que c’est l’influence des paramètres numériques du modèle
EF qui feront l’objet de cette étude. Ce qui permettra d’ajuster ces paramètres et par
conséquent de réduire leur influence sur le résultat final (efforts de coupe, morphologie
du copeau,…). La configuration outil-pièce est représentée dans la figure (III.2.) où les
caractéristiques géométriques de l’outil de coupe et de la pièce usinée sont spécifiées.
42
Fig. III. 2. Caractéristiques géométriques du modèle de la coupe orthogonale 3D
III.4.3 Caractéristiques de matériaux
Notre étude porte sur un bloc d’acier de nuance X38CrMoV5-1 définie par les
paramètres suivants :
Tableau III. 1. Caractéristiques mécaniques de l’acier X38CrMoV5-1
Module d’Young (GPa) 210
Coefficient de poisson 0.29
Densité (Kg/m3) 7800
― Les coefficients des lois de Johnson-Cook [14]:
Tableau III. 2. Coefficients de Johnson-Cook de l’acier X38CrMoV5-1
A B N C M
674,80 239,20 0,28 0,027 1,30
43
― Les coefficients du critère d’endommagement de Johnson-Cook [14]:
Tableau III. 3. Coefficients d’endommagement de Johnson-Cook de l’acier X38CrMoV5-1
d1 d2 d3 d4 d5
0,05 3,44 -2,12 0,002 0,61
― La température de fusion : 1760,15 °C
― La température de transition : 298,15 °C
― L’outil de coupe est en céramique mixte revêtue par TiN (Nitrure de titane) [15] :
Tableau III. 4. Caractéristiques mécanique de d’outil
Paramètre Céramique CC6050
Module d’Young (GPa) 400
Coefficient de poissin 0,23
Densité (Kg/m3) 3700
III.4.4 Procédure à suivre
Nous allons décrire toutes les étapes à suivre pour intégrer les caractéristiques
nécessaires à la modélisation d’une coupe orthogonale avec ABAQUS. Nous
procéderons en paramétrant chaque module du logiciel dans l’ordre suivant :
Part (création)
Property (Propriété)
Assembly (Assemblage)
Step (Configuration)
Interaction
Load (Charge)
Mesh (Maillage)
Job (Exécution)
44
a) Module : part (création)
C’est dans ce module qu’est définie la géométrie des entités du modèle. Elles
comprennent à la fois les parties rigides (l’outil, Figure III.3) et les parties déformables
(la pièce, Figure III.4). On commence par créer deux « parts » (outil, pièce) en 3D. On
crée une pièce outil en 2D avec la caractéristique « discret Rigid ». On y ajoute un point
de référence pour pouvoir déplacer l’outil dans le module chargement. On dessine
ensuite le bloc que l’on souhaite usiné en 3D avec la caractéristique «déformable».
Fig. III. 3. Géométrie de l’outil
45
Fig. III. 4. Géométrie de la pièce
b) Module : propriety (propriété)
Dans ce module On y définit les propriétés du ou des matériaux. Pour la pièce à usiner,
on définit les caractéristiques du matériau. C’est dans ce module que l’on insère les
coefficients des lois de comportement et d’endommagement de Johnson-Cook propre
au matériau. Il faut aussi renseigner la densité du matériau, module de Young et le
coefficient de poisson. Pour l’outil de coupe on définit juste la densité du matériau, sont
module de Young et le coefficient de poisson par ce que l’outil est rigide ( Figure III.5).
46
Fig. III. 5. Définition du matériau (X38CrMoV5-1)
c) Module : Assembly (assemblage)
Dans ce module, on importe nos deux pièces et on positionne l’outil par rapport au bloc.
Nous laissons un espace d’environ (0,15 à 0,45 mm) entre la pointe de l’outil et la
surface haute de la pièce pour avoir une profondeur de passe raisonnable (voir, Figure
III.6).
Fig. III. 6. Module assemblage (outil + pièce)
47
d) Module : step (configuration)
Dans le module « step », nous créons une procédure dynamique-explicite, et on définit
le temps de calcul ainsi que l’incrémentation. Pour notre projet, nous avons spécifié un
temps de simulation de 1 ms.
Fig. III. 7. Définition de configuration
e) Interaction (Module)
Dans ce module nous allons définir le contact entre l’outil et la matière à usiner. A cette
étape nous définissons l’outil comme un corps rigide en créant une contrainte de type
«Rigid Body » (voir, Figure III.8.). De plus, on sélectionne le point de référence
précédemment créé.
48
Fig. III. 8. Contrainte de l’outil en corps rigide
Ensuite pour définir le contact entre l’outil et le bloc on crée une interaction de type
« surface to surface contact » dans notre (voir, Figure III.9. ).
On définit alors l’outil comme surface maitre et la pièce à usiner comme seconde
surface.
49
Fig. III. 9. Création du contact surface-to-surface entre l'outil et pièce
f) Module : load (chargement)
Dans ce module nous allons définir les deux chargements nécessaires à la simulation.
Tout d’abord nous commandons l’outil en déplacement en ajoutant une condition à la
limite dans le « step ». Ensuite nous appliquons un encastrement au niveau des nœuds
sous le bloc de matière comme condition initiale (Figure III.10.).
50
Fig. III. 10. Création des conditions aux limites
g) Module : mesh (maillage)
Dans ce module nous intégrons le maillage à notre ensemble. On définit les éléments du
maillage de forme quadrilatère pour simplifier le calcul avec l’outil « Mesh controls ». Il
est important d’activer l’option « Element deletion » et de spécifier une dégradation
maximum au-delà duquel l’élément sera supprimé de la géométrie (Figure III.11). En
général la dégradation max Dmax est égale à 1 pour les éléments cohésifs (voir aide
ABAQUS).
52
Fig. III. 12. Maillage de l’outil et la pièce
h) Module: Job (exécution)
Dans ce module nous allons lancer le calcul et aussi on définit les paramètres de sortie
(voir, Figure III.13. ).
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Fig. III. 13. Définition des paramètres de sortie
III.5 RESULTATS ET DISCUSSION
Cette étude porte sur l'élaboration d’un modèle de coupe orthogonale simulant
l’usinage de l’acier X38CrMoV5-1 usiné par la céramique mixte revêtue CC6050 à sec.
L’objectif principal est d'apporter une contribution aux approches et aux méthodologies
numériques existantes. Ceci permettra d’une part, la modélisation de la formation du
copeau et d’autre part, l’étude des conséquences induites sur l’effort résultant. Pour ce
faire, un modèle de coupe orthogonale a été élaboré sous ABAQUS/Explicit. Le
comportement thermo-visco-plastique est décrit par le modèle de Johnson & Cook. Le
travail s’est focalisé sur la modélisation de l’influence des conditions opératoires sur
l’évolution des efforts de coupe générés par le procédé. La morphologie du copeau a
54
également été étudiée en fonction du régime de coupe. Les résultats numériques
obtenus ont été comparés aux résultats expérimentaux en termes d'effort de coupe
résultant et de la morphologie du copeau.
III.5.1 Influence de la vitesse de coupe et de la profondeur de passe
Dans cette partie, on s’intéresse à l’étude de l’évolution de l’effort de coupe résultant
lors d’une opération de chariotage. L’analyse des résultats numériques de l’effort de
coupe résultant en fonction de la profondeur de passe, montre que ce paramètre a une
influence très significative. Les conséquences sur le plan pratique sont comme suit :
avec l’augmentation de la profondeur de passe de 0,15 à 0,45 mm conduit à une
augmentation de l'effort coupe résultant de 128,19 %. Par contre, l’augmentation de la
vitesse de coupe de 135 à 180 m/min, conduit à une légère diminution de l’effort de
coupe résultant de 13,07 %. Alors ce paramètre a un effet très faible par rapport à celui
de la profondeur de passe. On observe une bonne adéquation des résultats numériques
pour l’effort de coupe résultat comparés aux résultats. Finalement, le tableau III.5
illustre la différence moyenne entre les deux résultats.
Tableau III. 5. Comparaison entre les valeurs numériques et expérimentales des efforts résultant
N0
Vc (m/min)
ap (mm)
Effort résultant FR (N)
Erreur (%)
Résultat expérimentaux
Résultat Numérique
1 90 0,15 146.5 171.3 16.9
2 0,30 231.70 234.8 1.3
3 0,45 379.45 390.9 3.01
4 135 0,15 139.14 153.9 10.6
5 0,30 221.79 210.6 5.04
6 0,45 367.54 320.1 12.9
7 180 0,15 134.54 148.9 10.6
8 0,30 203,81 181.4 10.9
9 0,45 343.54 338.3 1.52
55
III.5.2 Type de coupeau
Dans cette partie en s’interesse au type du coupeau en cariotage de l’acier X38CrMoV5-1,
ce dernière ce présente continue lors de la simulation avec Abaqus (Vc = 180 m/min,
ap=0.45mm), (Figure III. 14.), qui est similaire à la forme réel du coupeau.
Fig. III. 14. Forme du coupeaux continue
56
III.5.3 Répartition des contraintes
Dans cette partie à la définition des trois zones cisaillement :
(a) La zone de cisaillement primaire
(b) La zone de cisaillement secondaire
(c) La zone de cisaillement tertiaire
Fig. III. 15. Répartition des contraintes dans la zone de déformation
III.6 CONCLUSION
Grâce à cette étude, nous avons élaboré un modèle de coupe approprié à l’usinage de
l’acier X38CrMoV5-1 par CC6050 à sec. La prédiction de la forme de coupeau,
répartition des contrainte et l’effort de coupe résultant semble être adéquate
57
Conclusion générale
L’étude de l’évaluation des performances du matériaux de coupe utilisés : la céramique
mixte revêtue CC6050 en tournage dur à sec de l’acier X38CrMoV5-1, nous a permis
d’une part, de mettre en évidence l’impact des conditions de coupe (vitesse de coupe,
et profondeur de passe) sur les efforts de coupe. D’autre part un modèle numérique de
la coupe orthogonale à été réalisé sur le ligiciel Abaqus, le modèle développer permet
de prédire les efforts de coupe, la formation de coupeau et les contrainte dans la zone
de déformation. En dernier lieu nous avons comparé les résultats expérimentaux et les
résultats numérique
Perspectives
Ce travail ouvre de nouvelles perspectives :
tester de nouveaux matériaux de coupe et voir leur comportement vis à vis du
matériau à usiner;
évolution de l’usure ;
étudier l’impact de l’usure sur les paramètres technologiques d’usinage ;
étudier l’impact des vibrations sur les paramètres technologiques d’usinage.
58
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