ENTRETIEN D’AIDE ALLIANCE THERAPEUTIQUE … · • Citer et définir les attitudes spécifiques...
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ENTRETIEN D’AIDE
ALLIANCE THERAPEUTIQUE
ENTRETIEN
THERAPEUTIQUE
Promotion 2016-2019 UE 4.2 S3 J LECLERCQ
La relation d’aide : Objectifs visés
pour l’étudiant
L’étudiant sera capable de
• Définir la relation d’aide
• Définir les concepts de base de la relation d’aide
• Citer et définir les attitudes spécifiques de l’aidant dans la relation d’aide • Identifier les éléments favorisant le processus thérapeutique au cours de
la relation d’aide
• Expliquer les effets thérapeutiques de la relation d’aide
• Expliquer les choix en lien avec la mise en place d’un entretien infirmier
d’aide
Alliance thérapeutique: Objectifs
L’étudiant sera capable de :
Définir l’alliance thérapeutique
Repérer les principaux concepts à la base de l’alliance thérapeutique
Expliquer les buts de l’alliance thérapeutique
Expliquer les principes de mise en œuvre de l’alliance thérapeutique
Repérer la responsabilité de l’infirmier dans le cadre de sa mise en
œuvre auprès du patient et /ou des aidants
Entretien thérapeutique: Objectifs
L’étudiant sera capable de :
- Définir l’entretien thérapeutique
- Expliquer sa visée
- Identifier le rôle et la posture de l’infirmier
- Repérer la responsabilité engagée par l’infirmier
1 La relation d’aide : son objet
C’est un outil de soutien psychologique s’adaptant aux situations de
soins dans lesquelles la personne présente un état de détresse morale
engendrant des conséquences sur l’état de santé de la personne, son bien
être et sa qualité de vie : cela peut être le cas de situations de maladie,
stress, angoisse, anxiété, ruptures affectives, dépression, conflits, crise,
blocages dans les relations…
C’est un soin qui se met en place à l’aide d’une relation spécifique
C’est une démarche relationnelle qui s’apprend et se met en pratique
grâce à un travail permanent sur soi et sur sa manière de gérer la relation
pour l’aidant
La relation d’aide : cadre légal
- 1ère apparition du terme de « relation d’aide » dans le décret IDE du 15 mars 1993
- Annexes de l’arrêté du 31 juillet 2009 inséré dans le code de la santé publique. Titre Ier
Profession d’infirmier et d’infirmière / notion d’aide et de soutien psychologique dans le cadre du
- rôle propre: Art R 4311-2 5°, Art R 4311 – 5 40° + 41° point : aide et soutien psychologique, Art
R 4311 – 6 Soins en santé mentale point 1°) et point 4)
- sur prescription médicale - Art R 4311-7 point 42° ) entretien individuel de médiation à visée
thérapeutique ou psychothérapeutique
- Référentiel d’activités( annexe I de l’arrêté du 31 juillet 2009 relatif au DEI) :
Point 1- Observation du comportement relationnel et social de la personne
Point 3 - Information et éducation de la personne, écoute de la personne et de son entourage :
relation d’aide et soutien psychologique, entretiens de suivi, entretien d’aide visant à la réalisation
de choix de santé pour la personne visant
Point 5 - Soins et activités à visée préventive, diagnostique, thérapeutique ; Réalisation de soins à
visée thérapeutique : entretien infirmier d’aide thérapeutique. Réalisation de soins visant au
soulagement de la souffrance : entretien spécifique de relation d’aide : verbalisation,
reformulation, visualisation positive…
1 - La relation d’aide
Origine historique – étymologie
- Aide : Dès le XIIIème siècle, aide prend son sens moderne et désigne l’action d’aider, le soutien, le secours, et aussi la personne qui est chargée d’aider.
- Relation, issu du latin relatio désigne le rapport d’indépendance entre 2 choses ou 2 personnes dans leur mode d’existence. Entre 2 personnes, on ne peut définir la relation qu’en montrant comment elle fonctionne.
La relation suppose interaction et interdépendance
- A partir de 1930 les travaux du psychologue Nord américain Carl Rogers (1902-1987) vont permettre de définir le concept de relation d’aide et d’en expliquer la méthode. Celle-ci, centrée sur le client, vise à son épanouissement grâce à la mise en place par le thérapeute d’entretiens non directifs et grâce aux attitudes d’empathie et d’authenticité qui en sont les principes directifs.
-
1 - La relation d’aide : Historique
1950 : l’apparition des psychotropes change le regard de la société sur les
maladies mentales et permet de promouvoir une prise en charge interpersonnelle
par le biais de la parole.
Courant de pensée apparu dans les années 40 et qui prend forme dans les années
60
Appartient au courant humaniste
Mise en évidence de la théorie de la motivation à partir des besoins par Abraham
Maslow
Carl ROGERS est le créateur de la relation d’aide et de la dynamique
d’approche centrée sur la personne
La relation d’aide : historique
- L’émergence des soins palliatifs et des unités qui accueillent les personnes en fin de vie amène à préciser l’accompagnement des personnes par le biais de la relation d’aide et la société française des soins palliatifs proposera une définition de l’aide mettant en évidence la relation interpersonnelle « L’aide, c’est l’action d’intervenir en faveur d’une personne en joignant ses efforts aux siens »
- De nos jours la relation d’aide est utilisée dans les métiers d’aide en sciences sociales, en psychiatrie, par les psychiatres les psychologues, les infirmiers; et dans les services généraux et l’ensemble des lieux d’exercices par les infirmiers dans le cadre de leur rôle propre aussi bien pour la personne soignée que pour leur entourage, chaque fois qu’elles vivent une situation difficile (annonce d’un diagnostic, changement de mode de vie liés à des causes sociales, à la maladie, personnes fortement éprouvées lors du décès d’un proche…
La relation d’aide : ses principaux ancrages
conceptuels
C’est une démarche qui se réfère aux paradigmes et courants issus de
la phénoménologie : l’accent est mis sur ce qui se passe ici et maintenant dans le cadre de la relation interpersonnelle
La transformation : la finalité du développement de l’homme : être en devenir = être mâture, c’est à dire disposant de
Capacité à être dans l’acceptation de soi
Capacité à être dans l’acceptation de l’autre
Tendance à l’actualisation de ses potentialités
La relation d’aide : les modèles cliniques privilégiés
Hildegard PEPLAU : le soin se fonde sur une
interaction entre deux personnes: soignant et
personne soignée et qui vise à lui permettre
de résoudre ses problèmes de santé…
Jean WATSON : infirmière qui promeut les
soins en considérant l’être humain en
devenir constant
1 - La relation d’aide
Pertinence de mise en œuvre d’une relation d’aide selon
Carl Rogers : Ce psychologue américain identifié comme chef de file de la relation d’aide précise le besoin d’aide :
« Pour une personnalité normale, les fonctions de l’ego sont de faire face aux difficultés personnelles, de résoudre les conflits intérieurs et les problèmes situationnels. Le besoin d’aide apparaît lorsque la personne tout en ayant une capacité de réflexion et de communication, éprouve à un degré variable une impuissance à comprendre et à se comprendre, à faire face et à s’en sortir »
1 - La relation d’aide : Définition
Conception de la relation d’aide selon Carl ROGERS :
« La relation d’aide consiste en un accompagnement psychologique pour les personnes en situation de détresse morale grâce au lien établi avec le thérapeute qui leur permettra de réduire l’angoisse ressentie. Les conditions de la relation d’aide autorisent une liberté émotionnelle qui favorise pour l’aidé la capacité de reconnaître et comprendre ses impulsions, son fonctionnement psychologique qu’il soit adapté ou non, s’il le désire »
.
1 - La relation d’aide : Définition
Objectifs visés par la relation d’aide selon Carl Rogers :
Dépassement de l’angoisse éprouvée par la personne soignée grâce à la construction d’un lien support avec le thérapeute(l’infirmière) avec possibilité de s’y référer
Conception de la relation d’aide selon Jacques CHALIFOUR
La relation d’aide est une « interaction particulière entre deux personnes, chacun contribuant personnellement à la satisfaction d’un besoin d’aide chez ce dernier »
1 - La relation d’aide : ses spécificités
Les attributs du concept de relation d’aide sont au nombre de 4 (cf Relation d’aide in les concepts en sciences infirmières, M. FORMARIER, L. JOVIC, éditions Mallet Conseil 2009, p 63).
La relation d’aide est une interaction entre 2 personnes qui combine 4 attitudes qui en sont ses attributs :
- l’empathie
- L’écoute active
- Le non jugement
- La congruence
La relation d’aide : spécificités
1 - L’empathie
Définition : C’est l’art de percevoir le
sentiment de l’autre et de ses points de vue
comme s’il s’agissait des nôtres et de leur
faire « une place » à l’intérieur de nous, sans
pourtant jamais perdre de vue qu’il s’agit de
l’expérience de l’autre et non de la nôtre
La relation d’aide : spécificités
L’empathie est un processus en 3 étapes pour l’aidant :
- Phase d’identification : l’aidant entend et intègre ce qui est dit
- Phase de réverbération : l’aidant expérimente l’interaction entre ses sentiments et l’expérience de l’autre (au niveau cognitif et emotionnel)
- Phase de détachement : l’aidant se déconnecte de l’expérience
La relation d’aide : spécificités
L’empathie : ses effets sur la personne aidée
- Impression de sécurité, de confiance
- Développement d’un sentiment de valeur personnelle
- Abandon de certains mécanismes défensifs en permettant d’accepter la réalité
- Acceptation dans le fait de ressentir certaines émotions
- Renforcement de la dynamique d’exploration de ses problèmes
La relation d’aide : spécificités
2 - L’écoute active: Attitude relationnelle selon une
approche centrée sur la personne
Se focalise sur les messages verbaux et non verbaux
Encourage le patient à s’exprimer, à prendre conscience de
sa nature interne et à l’accepter en mobilisant le feed back
Incite la personne a contacter ses ressources internes, à les
développer afin de devenir capable de résoudre son
problème par elle-même et de vivre en plus grande harmonie
avec elle-même, les autres, le monde.
La relation d’aide : spécificités
L’écoute active implique de - ne pas couper la parole pour répondre ou réagir ( la
personne se sent importante )
- Encourager à aller plus loin ou à préciser ce qui a été
mal perçu ou imprécis en utilisant la reformulation
- Respecter les silences qui sont des temps de pensée ou
d’écoute de ses propres émotions
La relation d’aide : spécificités
L’écoute active : attention centrée sur les
contenus du discours
- Contenu de la situation : rapporté par le patient tel qu’il
évoque l ’événement : le plus facile à évoquer par le patient
car plus détaché des affects
- Contenu de comportement : porte sur la description des
actions personnelles du patient et informe sur sa manière de
réagir, sur ce dont il se dit responsable
La relation d’aide : spécificités
L’écoute active : attention centrée sur les
contenus du discours
- Contenu des émotions : repérage des sentiments et
émotions ressentis face à l’événement et des conséquences
sur le comportement qui implique un contenu plus intime et
un niveau suffisant de sécurité pour se dévoiler
- Contenu itératif : comportement ou émotions répétitifs du
patient face à des situations difficiles entraînant des
conduites stéréotypées parfois rigides pour s’y adapter
La relation d’aide : spécificités
L’écoute active : Les 3 niveaux d’écoute
- 1er niveau : porte sur ce qui est exprimé, les mots, les
silences
- 2ème niveau : se caractérise par » l’attention flottante » :
porte sur la communication non verbale
- 3ème niveau : L’aidant écoute ce qui fait résonnance en lui
( suppose travail de prise de recul, travail d’identification de
la juste distance)
La relation d’aide : spécificités
3 - Le non jugement pose comme condition pour l’aidant :
L’acceptation positive inconditionnelle qui consiste à
- Poser un regard positif inconditionnel (et non pour ce qui peut être escompté ou en fonction de ce qu’est l’autre…)
- Concevoir et accepter que ce qui est entendu puisse se dire et être ressenti même si l’on n’est pas forcément d’accord : respect des différences
- Pouvoir différencier les ressentis et les comportements de l’aidé des siens
La relation d’aide : spécificités
3 - Le non jugement c’est aussi
- Souhaiter que l’autre s’épanouisse en fonction de ses propres
désirs, aspirations, affinités
La relation d’aide
Le non jugement : effets de l’acceptation positive
inconditionnelle chez la personne aidée
- sentiment de reconnaissance dans ce que la personne est et
ressent - Activation des ressources et des capacités à faire des choix en
accord avec ses besoins
- Amélioration du degré d’acceptation d’autrui tel qu’il est
La relation d’aide : les attitudes
4 - La congruence :
Définition : fait d’être authentique et d’apparaître à l’extérieur
comme on est à l’intérieur au niveau verbal et non verbal
grâce à une communication saine, authentique et spontanée.
Les effets de la congruence sur la personne aidée :
- manifeste elle même de l’authenticité par un phénomène
d’identification
- Développe de la confiance envers le soignant.
La relation d’aide : une démarche clinique
Pour l’infirmier (comme pour tout thérapeute), la relation d’aide est l’aboutissement d’une démarche clinique dont le but est de comprendre dans quelle dynamique se positionne la personne et comment elle évolue (référence au vécu dont Thérèse PSIUK souligne l’importance dans une visée de soin selon une approche globale et individualisée) et ainsi qu’en sont précisés les éléments par Saint Etienne :
« Il importe de comprendre comment le malade vit ce qui lui arrive, comment il se représente sa maladie, quelle est sa dynamique, si le traitement lui convient, comment il l’intègre dans sa vie, quel est son système de support relationnel et social et comment ses proches vivent aussi cette situation »
1 - La relation d’aide : les objectifs de l’aidant
On peut distinguer trois degrés dans l’établissement du soin d’aide
- 1er degré : apporter du réconfort par l’écoute, au besoin le toucher et par les manifestations de sollicitude, attention, compréhension
- 2ème degré : aider l’autre à élargir son cadre de référence, c’est-à-dire à porter sur sa vie, les choses, le monde un regard différent de celui qui limite son fonctionnement
- 3ème degré : aider la personne à prendre conscience du sens des épreuves dans sa vie afin d’assumer sa responsabilité et à ainsi pouvoir s’en sortir, l’aider à devenir autonome.
1 - La relation d’aide : les buts de l’aidé
On peut établir un parallèle entre les trois degrés de relation d’aide et les buts visés par l’aidé ses besoins relationnels :
- 1er degré : recherche d’un soutien moral (psychologique, spirituel)
- 2ème degré : recherche d’un mieux être en se connaissant soi même davantage
- 3ème degré : recherche d’autonomie
La relation d’aide : mécanisme thérapeutique
Le processus thérapeutique amène la personne aidée à passer par 4 étapes :
- L’expression
- La prise de conscience
- L’acceptation
- L’action
La relation d’aide : effets thérapeutiques
La relation d’aide est focalisée sur le processus de
changement :
- Elle accroît les potentialités de la personne aidée
- Elle favorise l’acceptation de soi
- Elle est facteur d’harmonisation des états du soi
La relation d’aide : Eléments pour un cadre éthique
A clarifier par l’aidant, par son engagement dans une posture réflexive
concernant la posture professionnelle au cours d’entretien de relation
d’aide :
pas de prise de pouvoir sur l’autre
Pas de manipulation
Ne pas attendre quelque chose en retour
Ne pas chercher à être rassuré sur sa propre valeur , valorisé, reconnu
pour donner du sens à sa propre vie
(risque de déception , d’insatisfaction, de mal être)
Démarche où l’aidant aide l’aidé à trouver ses propres solutions, à
mobiliser ses propres ressources, à reprendre le pouvoir sur sa propre vie
La relation d’aide:bibliographie
La relation d’aide In concepts en sciences infirmières Monique
FORMARIER et Ljiljana JOVIC Editions Mallet Conseil 2009
La caring, Jean WATSON, édition Seli Arslan, Paris 1999
Le développement de la personne, Carl ROGERS 1961
Jacques CHALIFOUR La relation d’aide
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
L’étudiant sera capable de : Définir l’alliance thérapeutique
Repérer les principaux concepts à la base de l’alliance
thérapeutique
Expliquer les buts de l’alliance thérapeutique
Expliquer les principes de mise en œuvre de l’alliance
thérapeutique
Repérer la responsabilité de l’infirmier dans le cadre de sa
mise en œuvre auprès du patient et /ou des aidants
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
Freud (1937) en est le précurseur dans le domaine
de la psychanalyse: il s’agit d’un pacte avec l’ego
du patient, d’un contrat psychologique entre le
patient et le thérapeute
C’est le rapport de personne à personne passant par
un « contrat » qui les lie et les engage de façon
réciproque;
Collaboration entre le patient et le thérapeute
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
Comporte 4 aspects fondamentaux selon
l’infirmière Marie Claude MATEO (concepts en
sciences infirmières):
- la négociation pour être d’accord sur le cadre
thérapeutique qui sera défini avec les objectifs précisés
- la mutualité pour agir de concert et se coordonner
- la confiance qui permet à chacun de prendre de petits
risques progressivement
- L’acceptation plus ou moins implicite d’influencer (pour le
thérapeute)et de se laisser influencer(pour le patient)
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
Suppose donc :
- l’établissement d’un lien relationnel conséquent dans lequel
entrent certains facteurs affectifs ( acceptation
inconditionnelle), avec engagement réciproque des
partenaires de la relation dans les interactions à partir des
caractéristiques de leur personnalité et de leur histoire
personnelle
- la collaboration reposant sur une motivation commune
- l’établissement d’une relation de confiance
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
Etablir une relation de confiance c’est
- S’intéresser à la personne malade dans son unicité : sa
singularité et les spécificités qui lui sont propres
- Mobiliser les attitudes relationnelles décrites par Walter
Hesbeen :
La chaleur
L’écoute l’humilité
La disponibilité l’authenticité
La simplicité La « compassion »
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
Prendre en compte les besoins relationnels essentiels de la
personne
- Etre reconnu en tant que personne dans sa différence
- Etre entendu dans ses ressentis et son expression de
soi, ses doutes, ses sentiments, ses désirs
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
L’alliance thérapeutique est mobilisée face à des situations
où le patient est atteint de problèmes de santé chroniques ou
graves qui vont nécessiter des soins et des rencontres sur une
période prolongée avec un engagement mutuel pour
permettre à la personne d’être partenaire de ses soins et de
son projet thérapeutique.
Les bénéfices pour la personne soignée sont de rechercher
un ajustement à ses problèmes de santé et de participer à
son projet thérapeutique en mobilisant ses potentialités et sa
capacité à se développer à travers ses expériences grâce à la
relation de confiance expérimentée dans l’accompagnement.
2 - L’ALLIANCE THERAPEUTIQUE
Bibliographie
Walter HESBEEN: Prendre soin à l’hôpital, inscrire le soin
dans une perspective soignante, interéditions Masson, Paris,
1997.
Monique FORMARIER et Ljiljana JOVIC Les concepts en
sciences infirmières 2009
3 - L’entretien thérapeutique
L’étudiant sera capable de :
- Définir l’entretien thérapeutique
- Expliquer sa visée
- Identifier le rôle et la posture de l’infirmier
- Repérer la responsabilité engagée par l’infirmier
3 - L’entretien thérapeutique
C’est un entretien d’aide qui se met en place dans le cadre
d’un projet à visée thérapeutique préalablement déterminé
Il mobilise la relation d’aide
Il se déroule selon une durée et une fréquence définies sur
la base de la régularité
Les psychiatres et les psychanalystes ont initié sa mise en
oeuvre
Les infirmiers sont désormais habilités à mettre en place des
entretiens thérapeutiques dans le cadre des actes sur
prescription médicale
3 - L’entretien thérapeutique
L’entretien thérapeutique est mis en place dans le cadre d’un
accompagnement thérapeutique de personnes présentant des
troubles psychiatriques ou psychologiques entraînant une
souffrance et une détresse morale à caractère le plus
souvent répétitif ou chronique ( Code santé publique titre 1er profession
d’infirmier(e)Art R4311-7 42° et 43° )
L’entretien à visée thérapeutique suppose d’établir une
relation du type de l’alliance thérapeutique où la personne
soignée donne son consentement pour le mode de prise en
soins proposé
Différentes techniques peuvent être utilisées
3 - L’entretien thérapeutique
Applications de techniques permettant de rétablir l’équilibre
affectif et pouvant être fondées sur :
La suggestion
Le catharsis (rappel sous hypnose de sentiments refoulés)
Analyse par la personne soignée de ses conflits profonds
permettant d’intégrer dans la conscience des affects refoulés
et de modifier ses mécanismes de défense
Les thérapies cognitivo-comportementales…
Les groupes de paroles = caractère collectif des entretiens
3 - L’entretien thérapeutique
Suppose des compétences relationnelles qui allient chez le thérapeute
Un cadre de référence théorique précis et vaste sur les processus et
mécanismes psychologiques
Un travail de développement personnel et de connaissance de soi
La capacité d’utiliser la relation dans une visée thérapeutique et en
particulier les ponts singuliers repérés à partir des émotions et éléments
de résonance déclenchés lors de la rencontre
La capacité à gérer et utiliser les processus transférentiels et contre-
tranférentiels