Education pour la vie - édition N°5 - Montessori

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Lefebvre Alain <[email protected]> Education pour la vie - édition N°5 Webmaster <[email protected]> Mon, Mar 2, 2009 at 1:33 PM To: [email protected] Education pour la vie - Edition N°5 Sommaire de cette édition : 1) Editorial 2) Liberté et autonomie 3) Les débuts de la coordination œil/main chez le tout petit 4) Les travaux de Kayra 5) Les annonces thématiques Des problemes pour lire ce texte (image absente et/ou caracteres bizarres) ? Voyez a la fin de ce message... ============================ Editorial par Murielle Lefebvre Autonomie et Liberté Toutes les personnes qui prennent soin d’un ou plusieurs enfants aujourd’hui prétendent être attentifs à les rendre autonomes. Que signifie vraiment « autonome », nous pourrions nous lancer dans une dissertation en traitant les différentes acceptions du terme « autonomie ». En France actuellement, ce concept est galvaudé et souvent réduit au fait de savoir s’habiller seul, manger seul, se débrouiller seul, mais uniquement dans nos limites culturelles d’adultes. Cela nous est bien utile que nos enfants « se gardent seuls » en attendant que nous rentrions du travail ou des courses. En revanche, ils ne peuvent choisir leur domaine d’intérêt, leur moment de fatigue ou ce qu’ils aiment manger car là les adultes sont rois. Réfléchissons et observons les limites de nos enfants et nos limites d’adultes. Nous asseyons le bébé dès son plus jeune âge en le calant avec des coussins, nous coupons sans cesse la concentration des enfants pour d’excellentes raisons : c’est l’heure de déjeuner, de la récréation ou celle d’aller au lit. Nous leur faisons subir nos rythmes d’adultes : lever très tôt, pour se précipiter dans des milieux stressants de pollution, d’anxiété et d’accélération complètement inadaptée aux enfants. Observons les adolescents par exemple, sont-ils autonomes ? On les conduit au lycée, on leur prépare leur repas ou le paie, on les aide à travailler ou on leur paie des cours de soutien scolaire, on les emmène en vacances, on choisit leurs thèmes d’études et leurs vêtements, etc. Ne parlons pas de l’autonomie des étudiants… Lisez plutôt ce que Maria Montessori a écrit sur les étudiants de son époque, c’est aussi la nôtre, car rien n’a changé, hélas. D’ailleurs sommes-nous adultes, des êtres autonomes ? Si l’on s’intéresse à l’autonomie sous l’angle montessorien des besoins fondamentaux, l’homme aujourd’hui n’est pas autonome dans sa nourriture, son habitat, ses vêtements : il ne cultive ou n’élève pas lui-même, ne construit pas son toit et ne fabrique ni ne coud ses vêtements. 1 sur 15

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Lefebvre Alain <[email protected]>

Education pour la vie - édition N°5

Webmaster <[email protected]> Mon, Mar 2, 2009 at 1:33 PM

To: [email protected]

Education pour la vie - Edition N°5

Sommaire de cette édition :1) Editorial2) Liberté et autonomie3) Les débuts de la coordination œil/main chez le tout petit4) Les travaux de Kayra5) Les annonces thématiques

Des problemes pour lire ce texte (image absente et/ou caracteres bizarres) ?Voyez a la fin de ce message...

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Editorial par Murielle Lefebvre

Autonomie et Liberté

Toutes les personnes qui prennent soin d’un ou plusieurs enfants aujourd’hui prétendent être attentifs à les rendreautonomes.

Que signifie vraiment « autonome », nous pourrions nous lancer dans une dissertation en traitant les différentesacceptions du terme « autonomie ».

En France actuellement, ce concept est galvaudé et souvent réduit au fait de savoir s’habiller seul, manger seul, sedébrouiller seul, mais uniquement dans nos limites culturelles d’adultes. Cela nous est bien utile que nos enfants« se gardent seuls » en attendant que nous rentrions du travail ou des courses. En revanche, ils ne peuvent choisirleur domaine d’intérêt, leur moment de fatigue ou ce qu’ils aiment manger car là les adultes sont rois.

Réfléchissons et observons les limites de nos enfants et nos limites d’adultes.

Nous asseyons le bébé dès son plus jeune âge en le calant avec des coussins, nous coupons sans cesse laconcentration des enfants pour d’excellentes raisons : c’est l’heure de déjeuner, de la récréation ou celle d’aller aulit. Nous leur faisons subir nos rythmes d’adultes : lever très tôt, pour se précipiter dans des milieux stressants depollution, d’anxiété et d’accélération complètement inadaptée aux enfants.

Observons les adolescents par exemple, sont-ils autonomes ?On les conduit au lycée, on leur prépare leur repas ou le paie, on les aide à travailler ou on leur paie des cours desoutien scolaire, on les emmène en vacances, on choisit leurs thèmes d’études et leurs vêtements, etc.Ne parlons pas de l’autonomie des étudiants… Lisez plutôt ce que Maria Montessori a écrit sur les étudiants de sonépoque, c’est aussi la nôtre, car rien n’a changé, hélas.

D’ailleurs sommes-nous adultes, des êtres autonomes ?

Si l’on s’intéresse à l’autonomie sous l’angle montessorien des besoins fondamentaux, l’homme aujourd’hui n’estpas autonome dans sa nourriture, son habitat, ses vêtements : il ne cultive ou n’élève pas lui-même, ne construitpas son toit et ne fabrique ni ne coud ses vêtements.

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L’autonomie nous conduit à réfléchir au concept de liberté. Peut-on dire qu’un enfant est libre dans notre sociétéactuelle ?

Maria Montessori a beaucoup réfléchi à la liberté et l’autonomie de l’enfant. A son époque, dans son mondeculturel, tout était différent. Elle s’est concentrée sur les enfants dont les parents partaient travailler toute la journéeafin de nourrir leurs enfants livrés à eux-mêmes durant ce laps de temps. Elle a observé que la construction de

l’être se fait intérieurement grâce à une ambiance extérieure adaptée dans laquelle l’enfant est libre dedévelopper sa personnalité unique.

Notre ambiance est-elle adaptée à la construction de l’être unique de l’enfant que l’on observe et qui veut devenirun être autonome ?

Murielle LEFEBVRE

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Notre association a le plaisir de vous annoncer notre dernière publication : « 365 jours d’école à la maison » selonla pédagogie Montessori.

Ce livre est, tout comme le premier ouvrage édité par notre association, « la pédagogie montessori illustré » lepremier document richement illustré sur ce sujet.

L’objectif premier de notre association depuis 9 ans bientôt n’a pas changé : nous voulons vulgariser la pédagogiede Madame Maria Montessori.

Même si cette pédagogie n’a pas été créée pour être appliquée en famille ; en absence de structures adaptées

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actuellement en France, l’éducation à la maison demeure une alternative positive pour l’enfant.

Vous découvrirez dans ce livre plus de 150 photos, des thèmes académiques tels les mathématiques ou lessciences. Nous espérons participer activement au développement de cette pédagogie afin qu’elle soit accessibleenfin à un grand nombre d’enfants.

Nous avons ouvert un site internet dédié à ce sujet et attendons vos avis :

www.ecolealamaison.org

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Liberté et autonomie par Elisabeth.

L’autonomie est souvent assimilée au fait de savoir faire seul. Mais ce principe est bien réducteur. Un adulte quidemande par exemple à un enfant de mettre seul ses chaussures : peut-on vraiment parler d’autonomie ? Cettedernière consiste plutôt à connaître ses besoins, à savoir par soi-même ce que l’on a à faire. L’enfant n’a alors pasla nécessité d’être dirigé par l’adulte. Il prend en charge sa vie d’enfant. Il connaît ses limites, il discerne sesbesoins. Dans une classe Montessori, si l’enseignant, de par son attitude de guide a su créer une ambiance sereinefaite de respect et de bienveillance et qu’il ne se comporte donc pas comme un maître qui impose, dirige, et punit,l’enfant sera alors heureux, épanoui, à sa place, et prêt à être autonome.C’est là une mission primordiale pour un Educateur Montessori. Et la liberté dans tout cela ? Elle est pour beaucoup synonyme de laxisme, d’abandon de l’adulte. Alors qu’aucontraire elle permet à l’enfant de s’épanouir, d’être autonome. La liberté ne doit pas être une prise de pouvoir. Sil’enfant subit toujours la répression de l’adulte et qu’un jour on lui permet d’être libre. Qu’en fera-t-il ? Il utilisera saliberté pour faire subir aux autres ce qu’on lui a toujours imposé. Et tous ceux qui subiront alors auront perdu à leurtour le vrai sens du mot liberté. Tandis que si on crée toutes les conditions favorables pour que l’enfant grandisse dans le respect, l’autonomie,et qu’il puisse choisir entre ce qui est bon pour lui et ce qui ne l’est pas, entre ce qu’il a envie de faire et ce qu’il neveut pas ; toute la différence est là. Je pense que lorsque l’on a éveillé son esprit à la liberté, tout le comportementde l’enfant et son attitude envers les autres en bénéficieront.

La question en réalité est de savoir quel genre d’adulte désire-t-on que l’enfant devienne ?Car la liberté peut faire peur …

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Elisabeth, éducatrice Montessori formée par l’AMIS travaillant auprès des enfants âgés de 3- 6 ans, dans une écoleMontessori en région parisienne

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Les débuts de la coordination œil/main chez le tout petit

Chez l’être humain, le mouvement de la main se décompose en 3 étapes distinctes : - Diriger - Attraper - Lâcher

Pour diriger la main, nous avons besoin d’être guidé par la vision. La coordination O/M est donc le résultat de lacombinaison des mouvements de l’œil et de la main, l’interaction entre les mouvements de l’un et de l’autre. Leterme de coordination induit qu’il s’agit du « travail d’équipe » de deux parties du corps. La vision dirige la main,assurant l’ajustement constant des mouvements des doigts et de la main, en fonction de la tâche à accomplir.C’est l’habileté manuelle, action sensorielle et motrice (fine en particulier) fondamentale pour manipuler, jouer,apprendre dans tous les domaines et tout au long de sa vie et qui peut souvent soit se manifester par une grandeadaptation soit au contraire par des difficultés.

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C’est à partir du moment où le petit enfant peut s’asseoir que ses mains fournissent une activité différente cardans cette position, elle sont vraiment libérées.

Mais revenons ensemble sur les signes qui précèdent le début de la coordination O/M vraiment observable auxenvirons de 4 mois.

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Entre la naissance et 2 mois, il n’y a pas vraiment de coordination O/M : les mains du bébé sont le plus souventfermées en poing (réflexe d’agrippement) puis s’ouvrent peu à peu (cf article précédent). En ce qui concerne les yeux, vers 1 mois, quand il est couché sur le dos, l’enfant commence à fixer un objet placédans son champ visuel puis tourne la tête pour en suivre les déplacements. Yeux et tête se déplacent alorsensemble, mais ensuite les yeux pourront bouger indépendamment de la tête. C’est très important que lesmouvements des yeux acquièrent leur indépendance vis-à-vis de ceux de la tête. Sinon chaque mouvement fait parl’enfant entraînera également ses yeux qui, de ce fait, ne pourront rester fixés sur leur objectif sinon au prixd’efforts importants, de tensions, de fatigue visuelle importante voire de maux de tête. Ceci influenceraconsidérablement les apprentissages.

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Une des raisons pour lesquelles cela se produit est la non-inhibition des réflexes primitifs. En effet, la maturité dusens de l’équilibre est un préalable indispensable au bon fonctionnement du système visuel de l’enfant. La manièredont il utilise ses yeux dépend pour beaucoup de l’inhibition de ses réflexes primitifs et de l’émergence des réflexesreliant le système vestibulaire (équilibre) aux mouvements des yeux. C’est un domaine passionnant… Maisrevenons à nos tout petits .

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Parmi les objets qui attirent l’attention du bébé, ses mains sont une source d’attraction particulière : elless’ouvrent, se touchent, s’animent, l’enfant les porte à sa bouche puis fixe son regard sur une main et peut suivreson déplacement. Au cours des premiers mois, on pourrait presque croire que c’est la main qui dirige l’œil ! Plustard, si l’on prend l’exemple d’un enfant qui remplit un contenant avec des graines, on verra bien que c’est lavision qui intervient pour localiser la graine, évaluer sa grosseur et ensuite aider l’enfant à placer ses doigts de labonne façon pour la prendre (dextérité manuelle). Il en sera de même beaucoup plus tard pour les touches sur leclavier d’un ordinateur où la vision occupe un très grand rôle (les doigts se p osent séparément et successivementsur les touches localisées visuellement). Ce qui fait ressortir l’importance du développement des habiletéspsychomotrices pour assurer une plus grande liberté du corps et de l’esprit permettant entre autres l’attention et laconcentration.

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Entre 4 et 6 mois, quand l’enfant regarde un objet et désire le prendre, il réagit par des mouvements de bras endirection de cet objet. Puis, vers 6 mois, grâce à l’acquisition de la position assise, l’enfant pourra bouger ses braset ainsi prendre les objets avec beaucoup plus de facilité qu’il ne le faisait dans ses positions précédentes. Il exercealors sa coordination oculo-manuelle, de même qu’il développe de plus en plus sa dextérité, par l’évolution de ladissociation des mouvements (épaules /coudes/poignets/mains) ce qui favorise les manipulations variées, fines etplus précises.L’approche de l’objet devient de plus en plus précise et la préhension adroite et fine apparaît vers la fin de la 1èreannée. Entre 1 et 2 ans, le développement de la motricité fine se poursuit par le besoin intense d’exploration et demanipulationà travers lesquelles l’enfant acquiert de nouvelles compétences. La coordination O/M s’accroît avec la maturationde son cerveau et avec le contrôle des mouvements de ses bras qui contribuent à une manipulation plus habile desobjets (exemple de l’habileté de l’enfant à manger seul avec une cuillère).

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Voici quelques activités que Maria Montessori propose aux petits enfants pouvant tenir en position assise,rampant, à 4 pattes ou se soulevant, pour stimuler leur coordination O/M : - à partir de 7 mois, des anneaux de différentes couleurs, avec un grand diamètre intérieur, à enfiler sur une basemouvante (type culbuto). - de 8 à 9 mois, une boîte percée d’un trou dans lequel l’enfant peut introduire des petites balles qu’il pourrarécupérer ensuite en ouvrant un petit tiroir. - à cette même période, un style « petit établi » avec des orifices de tailles différentes dans lesquels l’enfantintroduira des balles qui disparaîtront pour mieux réapparaître ensuite, lui permettant ainsi d’appréhender la notionde « permanence de l’objet ». - vers 8 à 10 mois, des anneaux de même diamètre à enlever et remettre sur une base stable.

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Pour que les activités puissent être réussies, il est important de les adapter au niveau de l’enfant tout enconservant la notion d’effort si importante pour progresser. C’est pourquoi, lorsque la même activité est réussieplusieurs fois (importance de la répétition), on peut y ajouter un nouvel élément (élément pensant). Et c’est ainsi que peu à peu le petit enfant constatera que le succès est possible, qu’il est capable de faire seul,installant ainsi en lui les bases d’une confiance progressive en lui-même.

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Remarques, observations et questions seront toujours les bienvenues.

Josette G, Enseignante Formatrice Enfance====

LES TRAVAUX DE KAYRA

Kayra est fillette de trois ans. Sa maman est docteur en marketing à l’université et son papa professeur d’anglaisau lycée. Tous les deux s’intéressent à leur fillette. C’est en général sa maman qui la laisse chez une puéricultricependant la journée et la ramène le soir. Le soir, Kayra joue avec sa maman à la maison jusqu’ à ce que son papase soit rendu. Après l’arrivé du papa, on dîne et après le repas elle joue un peu de temps avec les parents et puiselle dort.Voilà ce que sa maman m’a raconté concernant Kayra : elle aime bien « le jeu de chat ». Elle devient la chatte,s’approche de moi et miaule comme une chatte. Et moi, je dis « Ah ! Voilà ma petite chatte ! » et je la prends dansmes bras et nous nous embrassons. De temps en temps, on répète ce jeu pendant les repas. C’est elle qui dirige lejeu.Kayra : « Aujourd’hui, aucune chatte n’est venue » dis-moi maman, dit-elle derrière un fauteuil.Maman : « Aujourd’hui, aucune chatte n’est venue, moi j’ai cuisiné le poisson et les chats l’aiment bien».Puis Kayra s’approche de moi en marchant à quatre pattes en même temps qu’en miaulant et mange un morceaude poisson. Elle devient parfois un petit chien ou un petit dinosaure pendant le repas.Nous avons encore un autre jeu : « la liste des achats ». On choit un panier d’achats et une liste. Dans le panier, il ya des cartes en carré sur lesquelles il y a des images des marchandises. Sur la liste, il y a des images des articles(marchandises). Kayra et moi, nous rangeons les marchandises sur le tapis dans le salon. Moi, je deviensmarchande, et elle la cliente. Elle prend la liste et en regardant les images sur la liste et sur les cartes me demandeune marchandise. Je lui donne ce qu’elle a montré. On continue le jeu jusqu'à ce que la liste se soit complétée.Après l’achèvement de la liste, elle va chez elle, une maisonnette à jouer dans un coin du salon. Selon le désire deKayra, je deviens à la fois maman et papa chez elle. Elle sonne la porte et je l’accueille. Elle range soigneusementles marchandises à leur place. C’est- & agrave;-dire, elle met le lait, les fruits, les légumes etc. dans le réfrigérateuret les serviettes et des autres dans les placards à jouer. On répète le jeu deux ou trois fois en changeant les rôles.

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Kayra aime bien aussi tracer le dessin. Elle a une petite table, les cahiers de dessin et les crayons de couleur. Engénérale, chaque soir elle trace le dessin qui a un thème. Par exemple, aujourd’hui, elle a dessiné les poissonsdans un aquarium sur le papier à dessin. Après l’achèvement du dessin, on l’a mis sur le panneau près de la ported’entrée.Kayra aime bien aussi jouer à la pâte de jeu. Le dernier jour, elle avait tracé quelque chose sur un papier et avaitmis de la pâte entre les traces. Elle l’avait nommé le cerf-volant. Il m’a plu et je l’ai mis sur le panneau ledit. Un jour,en jouant à la pâte avec son papa, elle a fait quelque chose et me l’a emporté. « Qu’est-ce que c’est ? Kayra » luiai-je dit. Elle m’a dit : « un cochon sauvage qui a mis le ruban sur sa tête ».Kayra s’influence de temps en temps du petits-enfants de sa puéricultrice. Car elle a grandi avec lui. Il s’appelleAtahan, il a sept ans et va à l’école. C’est pourquoi, il a naturellement le devoir et il le prépare près de Kayra. Elleaussi, elle veut faire le même devoir que celui d’Atahan. « Aujourd’hui, je dois écrire « Ela (couleur marron de l'ìil) »me dit-elle et elle tente de l’écrire sur le papier quand on est arrivé à la maison. Elle connaît encore quelqueslettres, mais nous, nous ne l’encourageons pas à les travailler comme nous pensons qu’elle est encore toute petite.

La Pédagogie Montessori et Les Travaux de Kayra

Selon Montessori, il y a cinq étapes du développement de l’enfant. La première, c’est celle de 0 à 3 ans. Dans cettepériode, le jeune enfant absorbe d’une manière inconsciente les informations de son environnement. La deuxième,c’est celle de 3 à 6 ans. Dans cette période, le jeune enfant absorbe, au contraire de la première étape, d’unemanière consciente les informations de son environnement et voudrait bien dominer son entourage. La troisième,c’est celle de 6 à 12 ans. Dans cette période, l’enfant est un inventeur de nouvelles notions. Il tente de développerl'imagination et d’améliorer le pouvoir d'abstraction. Il utilise tous ses savoirs pour découvrir et étendre sonenvironnement. La quatrième, c’est celle de 12 à 15 ans. Dans cette période, le pub&egrave ;re vit plusieurschangements physiques. Il tente de comprendre son statut dans la société où il vit. Il passe du stade dépendant austade autonome. Il commence désormais à être confronté aux résultats de ses comportements. La cinquième, c’estcelle de 15 à 18 ans. Dans cette période, l’adolescent comprend qu’il est un être social et il cherche les résolutionsdes problèmes sociaux.Kayra vit naturellement la deuxième étape selon la pédagogie Montessori. On observe bien, chez elle, lesobservations de Dr. Montessori. On peut expliquer toutes ses activités avec les principes de l’éducation Montessori.Ses parents ne connaissent peut- être pas la méthode Montessori mais ils assistent d’une manière patiente auxtravaux de Kayra lorsqu’elle leur demande une aide.

Dr. Eriman TOPBA!Gazi Üniversitesi Ticaret ve Turizm E"itim FakültesiANKARA /TÜRK#YE [email protected]

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Rendez-vous dans un mois pour une nouvelle édition de "Education pour la vie" et si vous avez une idée d'article,vous pouvez l'envoyer à Murielle à [email protected]

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