dossier-titanic

35
Dossier thématique Titanic Médiathèque de La Cité de la Mer Mai 2012 1 TITANIC, UN NAVIRE HORS NORME Crédits photographies : RMS Titanic - National Oceanic and Atmospheric Administration/Department of Commerce - Collection Jean-Marie Lezec Mai 2012 DOSSIER MEDIATHEQUE

description

http://mediathequedelamer.com/wp-content/uploads/dossier-titanic.pdf

Transcript of dossier-titanic

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

1

TITANIC,

UN NAVIRE HORS NORME

Crédits photographies : RMS Titanic - National Oceanic and Atmospheric Administration/Department of Commerce - Collection Jean-Marie Lezec

Mai 2012

DO

SS

IER

ME

DIA

TH

EQ

UE

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

2

I. NAISSANCE D’UN GÉANT ............................................................................................................ 3

A. TROIS "SUPER-PAQUEBOTS" POUR LA WHITE STAR LINE............................................................... 3 B. UN PAQUEBOT MODERNE ET SÉCURISÉ ..................................................................................... 4

II. LE TITANIC FACE A SON DESTIN................................................................................................ 5

A. LE GRAND DÉPART ................................................................................................................ 5

B. LE NAUFRAGE ...................................................................................................................... 7

III. TITANIC À 3 800 MÈTRES DE FOND .......................................................................................... 12

TITANIC 87... PAUL-HENRI NARGEOLET RACONTE... ......................................................................... 12

Comment avons-nous localisé le Titanic ? ............................................................................. 13 Une plongée test avec le Nautile ........................................................................................... 13

Mon rôle à bord du Nautile ................................................................................................... 13

Mes premières impressions .................................................................................................. 14

C’est une épave magnifique ................................................................................................. 14 Ma première plongée sur l’épave du Titanic à 3 800 mètres de profondeur ............................... 15

Le Nautile et le Robin ........................................................................................................... 16 Comment avons-nous récupéré les objets ? .......................................................................... 18

Mon objet préféré ................................................................................................................ 19

Comment sont restaurés les objets ? .................................................................................... 19

Une épave et des histoires... ................................................................................................ 20 IV. BIBLIOGRAPHIE – WEBOGRAPHIE DES DOCUMENTS EN FRANÇAIS ................................. 21

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

3

I. NAISSANCE D’UN GÉANT A. TROIS "SUPER-PAQUEBOTS" POUR LA WHITE STAR LINE

L’idée de la construction du Titanic germe dans les esprits de J. Bruce Ismay et de James Pirrie en 1907 lors d’un dîner à Londres. Le premier est directeur général de la compagnie de navigation White Star Line tandis que le second est associé senior de la société Harland et Wolff, qui a construit tous les navires de la White Star Line. Leur objectif : contrer leur principal concurrent la Cunard Line qui vient de lancer le Lusitania et le Mauretania. Ces deux compagnies britanniques, la White Star Line et la Cunard Line, se partagent le marché du transport transatlantique de passagers sur les lignes d’Amérique du Nord.

Le paquebot "Queen Mary" en escale à Cherbourg (entre 1933 et 1939)

La White Star Line souhaite construire 3 "super-paquebots" : plus grands, plus sécurisants et plus luxueux qu’aucun autre au monde. Leurs entrées en service s’échelonneront de 1911 à 1914. Ces bâtiments devront transporter 2 400 passagers, 2 000 tonnes de fret à une vitesse moyenne d’environ 22 nœuds. La White Star Line mise sur la capacité et le luxe des installations ainsi que sur la régularité et la sécurité plutôt que sur la vitesse. C’est en effet l’époque du "Ruban Bleu" : une course de vitesse où les paquebots doivent traverser le plus vite possible l’océan Atlantique. Avec ces navires, la White Star Line pourra proposer un départ de Southampton tous les mercredis et une arrivée à New-York 6 jours et demi plus tard. Les chantiers navals Harland et Wolff situés à Belfast (Irlande du Nord) sont chargés de la construction des 3 "super-liners". Ils emploient plus de 14 000 personnes et peuvent fabriquer simultanément 8 navires. Pour mener à bien le projet, ils entreprennent de transformer 3 formes de radoub en 2 bassins géants. Un pont roulant haut de près de 75 mètres, le plus grand jamais réalisé, est construit au-dessus des nouvelles cales sèches. L’architecte Alexander Carlisle et l’ingénieur en chef des chantiers Thomas Andrew définissent les caractéristiques générales des 3 bâtiments. Avec 268 mètres de long et 45 000 tonnes, les 3 nouveaux paquebots surclassent le Lusitania et le Mauretania. Ils seront les plus grands navires du monde et leurs noms sont parlants : Olympic, Titanic et Gigantic. Dans le même temps, J. Bruce Ismay, directeur général de la White Star Line, engage des pourparlers avec les responsables du port de New-York qui ne disposent pas de quais assez longs pour accueillir ces nouveaux navires. Le 16 décembre 1908, les ouvriers posent le 1er élément de la quille du futur Olympic. Le 31 mars 1909, c’est au tour du Titanic. Le 20 octobre 1910, l’Olympic est lancé et remorqué au bassin où son armement sera achevé. Le 31 mai 1911, le Titanic est lancé devant des milliers de spectateurs. L’achèvement des travaux a lieu en mars 1912. Les essais se déroulent le 1 er avril. Deux jours plus tard, le navire arrive à Southampton d’où il appareillera une semaine après pour New-York.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

4

B. UN PAQUEBOT MODERNE ET SÉCURISÉ

Le Titanic mesure 269 mètres de long (une trentaine de mètres de moins que la tour Eiffel). Large de 28 mètres de large, il possède 10 ponts, dont 4 ponts promenades privés. Il mesure, de la quille aux cheminées, 53 mètres de hauteur.

Un graphique comparant la taille du Titanic (269 mètres) avec des monuments célèbres de l'époque comme le gratte-ciel Woolworth (New-York) et ses 228 mètres de haut ou la grande pyramide de Guizèh ("Kheops") et ses 137 mètres de hauteur.

En comparaison, le Lusitania et le Mauretania mesurent respectivement 262 et 264 mètres de long. Il possède en outre trois énormes ancres dont le poids total est de 31 tonnes ! J. Bruce Ismay décide de le doter de 4 énormes cheminées (dont une factice) car cela lui confère, selon lui, une ligne plus harmonieuse. La sécurité est de mise sur le Titanic avec une coque à double fond et 16 compartiments étanches. La fermeture des portes étanches s’effectue depuis la passerelle par commande électrique. Le navire peut continuer à flotter avec 2 compartiments principaux envahis. Tous les organes majeurs (chaufferies, machines, turbine) sont placés dans des compartiments indépendants. En cas de voie d’eau, 5 pompes de ballast, en liaison avec 3 pompes de cale ont une capacité d’évacuation de 400 tonnes d’eau à l’heure. Par ailleurs, des détecteurs de fumée et de chaleur ont été installés dans tous les locaux névralgiques directement reliés à un centre de sécurité capable d’intervenir dans les plus brefs délais. Côté propulsion, le Titanic possède 3 immenses hélices mues par des moteurs à vapeur développant 46 000 chevaux pour une vitesse de croisière d’environ 22,5 nœuds (environ 42 km/h). La vapeur est fournie par 29 chaudières et 159 foyers. L’énergie électrique (10 000 ampoules, sans compter les appareils culinaires, le chauffage, le système de réfrigération et d’aération !) qui dépasse celle consommée par une ville moyenne de l’époque est fournie par 4 dynamos d’une puissance de 400 kilowatts. Le Titanic dispose également d’une installation téléphonique moderne utile pour les passagers (les cabines de luxe peuvent ainsi entrer en communication avec le bar, le restaurant) et pour l’équipage (le mécanicien-chef a la possibilité d’entrer en liaison avec la salle des machines et avec chacune des 6 chaufferies situées dans des compartiments étanches).

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

5

Pour communiquer avec la terre, le paquebot possède une installation TSF (Télégraphie Sans Fil) de grande puissance. Il est équipé de 2 grands mâts de 62 mètres de haut qui portent les antennes utilisées pour la transmission des messages radio. Il semble par ailleurs offrir une grande sécurité de navigation : équipements « dernier cri » (compas, table traçante...), et dispose par ailleurs d’un appareil de détection acoustique d’obstacles immergés. II. LE TITANIC FACE A SON DESTIN

A. LE GRAND DÉPART Le 4 avril 1912, dans le port de Southampton, l’équipage du Titanic achève les derniers préparatifs avant le grand départ prévu le 10 avril. Couverture du livre de Logan Marshall "The Sinking of the Titanic and Other Great Sea Disasters" (littéralement "Le naufrage du Titanic et autres grandes catastrophes maritimes") paru en 1912.

Côté provisions : 34 000 kilos de viande, 7 000 laitues, 40 tonnes de pommes de terre, 6 810 litres de lait, 36 000 oranges et 20 000 bouteilles de bière sont embarqués. De grandes quantités de vaisselle, couverts, verrerie sont également prévues : 12 000 assiettes plates, 2 500 carafes à eau, 8 000 fourchettes, 1 200 plats à pudding… ! Côté linge, on embarque 6 000 nappes, 25 000 serviettes de toilette et 45 000 serviettes de tables… Le Titanic est si imposant que les réserves de charbon de 3 bateaux sont nécessaires pour le voyage, soit 13 000 m3 répartis dans 12 soutes. Il consomme en effet 1,5 kg de charbon pour chaque mètre parcouru. Le Titanic a la capacité d'embarquer 2 435 passagers et 885 hommes d’équipage (3 320 personnes au total) mais "seulement" 2 201 personnes (1 316 passagers et 885 hommes d’équipage) prendront place à bord du paquebot. Le 10 avril, vers 10h, les premiers passagers montent à bord du paquebot.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

6

Ils sont répartis sur différents niveaux selon qu’ils sont en 1ère, 2ème ou 3ème classes : chaque classe possède sa propre passerelle et des ponts séparés. Il faut rappeler qu'en 1912, le monde était divisé en classes sociales nettement partagées en fonction du milieu d'origine, de la fortune et de l'éducation reçue. Le bateau est luxueux et sa décoration raffinée. Les 4 suites royales offrent de somptueux aménagements. Chaque suite comporte ainsi un salon, deux chambres à coucher, deux garde-robes, une salle de bains avec toilettes attenantes. Les passagers de 1ère classe composés d'aristocrates et de personnes fortunées disposent d’un gymnase, d’un bain turc, d’une piscine, de cafés et de fumoirs (réservés aux hommes). Les femmes se rendent dans les salons de lecture et de correspondance. Deux salons de coiffure (l’un en 1ère classe et l’autre en 2ème) sont également accessibles : les passagers peuvent également y acheter des souvenirs de voyages tels que des cartes postales, des fanions… Pour se rendre dans la vaste salle à manger (30 mètres de longueur) richement décorée avec des alcôves et des fenêtres à vitraux, les passagers de 1ère classe empruntent un grand escalier de style Art nouveau, surmonté d’un dôme en verre... Les passagers de 2ème classe, où l'on compte des professeurs et des commerçants, disposent d’installations comparables à celles de la 1ère classe sur d’autres paquebots. Les repas servis aux 2èmes classes sont d'ailleurs préparés dans les mêmes cuisines que ceux des 1ères classes ! Les 3èmes classes sont le plus souvent des émigrants européens partis chercher fortune dans le Nouveau Monde. Sur le Titanic, ils voyagent dans de meilleures conditions que sur la plupart des autres paquebots. Bien que cantonnés dans les parties basses du navire, ils logent dans des compartiments de 4 à 6 couchettes (à la place des dortoirs traditionnels) et disposent d’une salle à manger où leur sont servis 3 repas par jour (sur les autres bateaux, ils doivent emmener leur nourriture). Ils disposent également d’un salon et d’un fumoir. Un passager déboursera un minimum de 40 dollars pour une couchette dans une cabine de 3ème classe, 65 dollars en deuxième et 125 en première. Les cabines de luxe et les suites atteignent des prix fabuleux. Ainsi, un appartement avec 3 ou 4 domestiques coûte 4 500 dollars.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

7

Embarquement de passagers à bord du transbordeur Nomadic

Le Titanic appareille le 10 avril pour son voyage inaugural à destination de New-York. Il effectue auparavant 2 escales à Cherbourg en France et à Queenstown en Irlande. A Cherbourg, il mouille en grande rade le 10 avril entre 18h30 et 20h10 et embarque 274 passagers. Ils sont transportés jusqu'au paquebot via les transbordeurs Nomadic (réservé aux 142 passagers de 1ère classe) et Traffic (pour les passagers de 3ème classe, les sacs postaux et les bagages). Parmi les passagers fortunés embarqués à Cherbourg, on peut citer John Jacob Astor IV, l'un des hommes les plus riches d'Amérique. Le lendemain, le jeudi 11 avril, le Titanic mouille devant Queenstown à 11h30. 113 passagers montent à bord. Le Titanic lève l'ancre à 13h30 pour entamer sa traversée de l'Atlantique nord.

B. LE NAUFRAGE

Entre le 12 et le 14 avril, le Titanic reçoit différents messages radio émanant d'autres navires lui signalant la présence d'icebergs. Le 12 avril, c'est le navire français La Touraine puis le 13 avril, c'est le tour du Rappahannock qui a d'ailleurs endommagé sa proue et son gouvernail au contact des glaces. Le dimanche 14 avril à 13h40, les 2 opérateurs radio reçoivent un message du Baltic, un autre navire de la White Star Line : "[...] le vapeur grec Athinai signale avoir croisé des icebergs et une grande banquise ce jour, dérivant par 41°51 de latitude nord et 49°52 de longitude ouest [...]" Le message est immédiatement donné au commandant Smith qui, au lieu de le transmettre aussitôt aux officiers de quart, le glisse dans sa poche. Il a précédemment communiqué au second lieutenant, Charles Lightoller, un message similaire provenant du Caronia. Ce télégramme est affiché dans la salle des cartes des officiers de quart. Selon le témoignage du président de la White Star Line, Bruce J. Ismay (qui fait partie des passagers lors de ce voyage inaugural), le commandant Smith lui aurait remis le message du Baltic sans faire aucun commentaire. Il l'aurait ensuite récupéré vers 19h et l'aurait affiché dans la salle des cartes.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

8

Gravure tirée du livre de Logan Marshall "The Sinking of the Titanic and Other Great Sea Disasters" (littéralement "Le

naufrage du Titanic et autres grandes catastrophes maritimes") paru en 1912.

A 13h45, le navire allemand Amerika, signale 2 grands icebergs dans une zone proche du Titanic. Ce message ne sera pas transmis au commandant Smith.

Les phases successives du naufrage du Titanic. Ces croquis ont été réalisés le 15 avril par L. D. Skidmore à bord du

Carpathia à partir du récit de l'un des naufragés, Jack Thayer.

Suivront les messages du Californian à 19h30 et du Mesaba à 21h40. Ce dernier radiogramme donne la position des glaces (de 42° à 41°25 latitude nord et de 49° à 50°30 de longitude ouest) et signale

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

9

une banquise très épaisse avec un grand nombre de gros icebergs ainsi que des champs de glaces. Il ne sera pas non plus transmis au commandant. Il semble que l'opérateur était submergé de travail : il devait en effet envoyer les nombreux messages adressés par les passagers à leurs amis, familles ou relations d'affaires... Il a par ailleurs transmis plusieurs radiogrammes à la passerelle et ce dernier message ne lui paraît pas spécialement important. A 21h20, le commandant Smith discute avec le 2ème lieutenant Lightoller : la nuit est claire, la mer est calme, il n'y a pas un souffle de vent. Les deux hommes se demandent à quel moment ils risquent de rencontrer la banquise et comment ils pourront la repérer. Le commandant Smith quitte son adjoint en lui indiquant que si le temps se voile, il faudra réduire la vitesse du bateau. Il lui demande également de le prévenir immédiatement s'il éprouve le moindre doute. Dix minutes plus tard, Lightoller donne instruction aux deux veilleurs postés dans le nid-de-pie de faire particulièrement attention aux icebergs et glaces dérivantes. Une instruction qui sera renouvelée à 22 heures lors de la relève.

Les derniers adieux

Artist's rendition of "Heartbreaking farewells" on the TITANIC. In: "The Sinking of the TITANIC and Other Great Sea Disasters" Logan Marshall, 1912. P. 41.

Image ID: expl3043, Voyage To Inner Space - Exploring the Seas With NOAA Collect

Vers 22 heures, tandis que certains passagers regagnent leurs cabines, d'autres bravent le froid de la nuit (la température est de 1°C) pour une dernière promenade sur le pont. Le fumoir de 1ère classe grouille de monde, plusieurs tables sont occupées par des joueurs de bridge. Une heure plus tard, les salles et salons du Titanic sont presque vides.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

10

Vers 23h30, les 2 veilleurs postés dans le nid-de-pie remarquent une masse noire devant eux, ils sonnent alors la cloche 3 coups, indiquant une présence sur l'avant. L'un des deux veilleurs empoigne le téléphone. Au bout du fil, dans la timonerie, le 6ème lieutenant Moody lui répond. - "Un iceberg, droit devant ! " Moody transmet le message au 1er lieutenant Murdoch qui au même moment aperçoit l'iceberg. Il se jette alors sur le télétransmetteur relié à la salle des machines pour donner l'ordre de faire machine arrière et ordonne en même temps au quartier-maître Hichens de virer à tribord. Celui-ci réagit immédiatement en tournant vivement la roue. Murdoch actionne également le levier de fermeture des portes étanches. Tous retiennent leur souffle tandis que la masse sombre se rapproche rapidement. Le changement de cap s'amorce. Il semble que le Titanic va éviter l'obstacle mais, au moment où l'iceberg commence à défiler le long du flanc tribord, le bruit d'une déchirure se fait entendre.

Les passagers embarquent à bord des canots de sauvetage Artist's rendition of the lowering of the lifeboats from the TITANIC.

In: "The Sinking of the TITANIC and Other Great Sea Disasters" Logan Marshall, 1912. P. 104. Image ID: expl3049, Voyage To Inner Space - Exploring the Seas With NOAA Collect

L'iceberg a ouvert une brèche à tribord sur plus de 90 mètres au-dessous de la ligne de flottaison. Des blocs de glace tombent sur le pont. Les 6 premiers compartiments étanches et la chaufferie sont submergés en moins de 10 secondes. Les barrières automatiques n'atteignant pas le plafond, l'eau passe de salle en salle. Le commandant Smith alerte alors l'ingénieur en chef Andrews qui confirme l'ampleur des dégâts. L'avant du navire, près de l'endroit heurté par l'iceberg, s'enfonce dans l'eau. Andrews estime qu'il reste environ 1h, 1h30 avant le naufrage (en fait 2h30 s'écouleront entre le moment de l'impact et sa disparition). Les réactions des passagers varient selon l'endroit où ils se trouvent et de leur activité au moment de l'impact. La plupart d'entre eux sont endormis et ne se sont aperçus de rien. Quelques passagers inquiets de ne plus entendre le bruit des moteurs sortent de leurs cabines. Néanmoins, pour l'ensemble des passagers, il semble inconcevable que le Titanic, surnommé l'insubmersible, ait pu subir des dommages irréparables. Cependant, pour les quelques passagers de 3ème classe qui logent dans les cabines situées à l'avant, près de la zone d'impact, la réalité est tout autre : ils ont bien entendu le choc et se retrouvent déjà les pieds dans l'eau. À Minuit, le commandant Smith donne l'ordre de lancer un SOS. À 00h05, le commandant Smith ordonne le rassemblement de l'équipage et donne l'ordre d'amener les canots à hauteur du pont. A l'époque, les règles instituées par le ministère du commerce britannique

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

11

n’obligeaient pas l'installation de canots en nombre suffisant à bord des paquebots. A bord du Titanic, il y avait 14 grands canots de sauvetage pouvant contenir chacun 64 personnes, 2 canots de secours et 4 radeaux pliables de 38 places chacun - soit une capacité totale de 1 176 personnes. Or, il y a à bord 2 201 personnes (1316 passagers et 885 hommes d’équipage). Les passagers sont invités à enfiler leurs gilets sauvetages. Composés de flotteurs en liège recouverts d'une toile épaisse, ils assuraient le maintien en surface d'une personne mais ne la protégeaient pas du froid glacial de l'eau.

À 00h25, le 1er canot est mis à l'eau. Ordre est donné de faire embarquer les femmes et les enfants d'abord. Malheureusement, des canots seront mis à l'eau alors qu'ils ne sont pas remplis. À 2h15, tandis que l'avant du Titanic plonge de plus en plus, l'arrière du paquebot se soulève presque jusqu'à la verticale.

A bord des canots de sauvetage In the drifting lifeboats of the TITANIC. In: "The Sinking of the TITANIC and Other Great Sea Disasters" Logan Marshall, 1912. P. 72. Image ID: expl3046, Voyage To Inner Space - Exploring the Seas With NOAA Collect

Trois minutes plus tard, les immenses chaudières explosent et traversent les cloisons étanches ; la détonation est assourdissante. Quelques secondes après l'effondrement de la seconde cheminée, le Titanic se brise en deux. A 2h20, la poupe se dresse à la verticale avant de s'enfoncer à son tour à 3 800 mètres de profondeur et de reposer à quelques centaines de mètres de la proue. Sur les 1 316 passagers, 499 seront sauvés (soit 37,94%) (dont 203 sur les 325 embarqués en 1ère classe soit 62,46% ; 118 sur 285 en 2ème classe soit 41,40% ; 178 sur 706 en 3ème classe soit 25,21%). 212 des 885 hommes d'équipage (23,95%) survivront au naufrage du Titanic (soit au total 711 personnes sur les 2 201 embarquées). Les pertes subies par les 3ème classes sont dues au fait qu'elles étaient logées dans les ponts inférieurs plus difficiles d'accès et que beaucoup d'immigrants ne comprenaient pas l'anglais. Une majorité de femmes (296 sur 402 soit 73.63%) et d'enfants (57 sur 109 soit 52.29%) seront sauvés. On dénombre en effet 146 hommes sauvés sur les 805 embarqués (soit 18,14%).

Certains passagers qui s'étaient jetés à la mer ont été recueillis par un canot. Artist's rendition of the lifeboats pulling away from the sinking TITANIC.

In: "The Sinking of the TITANIC and Other Great Sea Disasters" Logan Marshall, 1912. P. 105. Image ID: expl3050, Voyage To Inner Space - Exploring the Seas With NOAA Collect

Entre 4h10 et 8h50, le Carpathia qui, à 150 km de là, a capté un des SOS, recueille les rescapés. Il accostera à New-York le 18 avril.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

12

III. TITANIC À 3 800 MÈTRES DE FOND

TITANIC 87... PAUL-HENRI NARGEOLET RACONTE...

Paul-Henri Nargeolet a passé 22 ans dans la Marine Nationale comme Officier de Marine spécialisé dans le déminage, la plongée et l’intervention sous–marine profonde. Pendant 10 ans (de 1986 à 1996) il a dirigé les engins sous- marins de l’Ifremer puis pendant 7 ans, la société Aqua+ (de 1996 à 2003). Il a participé au cours de ses périodes à de nombreuses campagnes de recherche scientifiques, à des missions techniques ou archéologiques sur de nombreuses épaves de toutes sortes, en particulier sur l’épave du Titanic. Il est actuellement installé aux Etats-Unis où il dirige des opérations en mer. Il nous raconte SA 1ère expédition en 1987... "En 1985, l’Ifremer (France) et le Woods Hole Oceanographic Institution (Etats-Unis) ont organisé une expédition pour localiser l’épave. C’était une expédition technique, c’est-à-dire que les Américains et les Français testaient du matériel. Il s’agissait pour les premiers de matériel fabriqué essentiellement pour la Marine américaine et pour les seconds du SAR, un sonar remorqué qui était un engin extraordinaire pour l’époque. Les Américains étaient financés par la Marine américaine. Pour essayer ces nouveaux matériels, les ingénieurs se sont lancés un défi : essayer de localiser le Titanic ! C’était une bonne idée car si vous faites des essais en promenant votre sonar au large de Toulon, tout marche forcément bien ! Tandis que rechercher une épave, ce sont vraiment des tests opérationnels sérieux. En 1986, la campagne aurait dû être menée conjointement par Ifremer et le Woods Hole Oceanographic Institution avec les 2 sous-marins Nautile et Alvin. Mais pour des raisons budgétaires, l’Ifremer a renoncé à la dernière minute à cette campagne. En 1987, l’Ifremer a trouvé le budget extérieur (il ne s’agissait pas d’utiliser le budget de l’Institut pour réaliser ce genre de campagnes), les opérations ont en effet été financées par un groupe d’américains. La première campagne a duré 45 jours, de fin juillet à début septembre 1987. Il y a eu un arrêt au milieu car nous sommes retournés à St Pierre et Miquelon pour changer les équipages du sous-marin et débarquer des personnes du Nadir. Nous avions un autre navire l’Abeille Supporter qui servait de bateau-support pour une partie des équipes américaines, les médias ou les sponsors. C’était une sorte de bateau-hôtel. Sur zone, il y avait donc les bateaux : le Nadir, l’Abeille Supporter ; le sous-marin habité Nautile et le robot Robin. Nous étions une centaine de personnes sur place dispatchées entre l’équipage des bateaux, des sous-marins et les invités. Durant cette expédition, il y a eu beaucoup d’opérations médiatiques (réalisation d’un documentaire, d’une émission journalière sur Europe 1...).

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

13

Sur le Nadir, l’équipage comprenait une quinzaine de personnes pour le fonctionnement du bateau et 12 ou 13 pour la bonne marche du sous-marin. Les équipes étaient renforcées pour cette campagne. La nuit, il fallait en effet fabriquer des outils spécifiques pour pouvoir récupérer des objets vus au fond. Le bateau est parti de France, a fait escale aux Açores où il a embarqué les équipes du sous-marin et celles qui devaient participer à la première partie de la campagne.

Poisson-lune sur le site de l’épave du Titanic

Comment avons-nous localisé le Titanic ? Nous avons localisé l’épave rapidement mais nous avons eu beaucoup de chance. Même si nous avions sa position (elle avait en effet été découverte 2 ans auparavant), ce n’était pas gagné d’avance. Nous avions les moyens de 1987, que ce soit au niveau de la navigation ou du positionnement du Nadir. Pour retrouver l’épave, on travaillait avec un balbutiement du GPS qui nous donnait une position quelques heures par jour, le reste du temps il fallait travailler à l’estime. C’était beaucoup plus difficile que maintenant. Aujourd’hui, on arrive directement sur l’épave. Autre difficulté : positionner le sous-marin au fond. C’était une étape difficile parce que nous utilisions des systèmes de navigation acoustiques beaucoup moins fiables et précis que ceux d’aujourd’hui. A 3 800 mètres de profondeur, l’ensemble (l’épave et le champ de débris) s’étend sur une surface de 2 000 mètres par 800 mètres. C’est une grande zone. Il y a 600 mètres entre l’avant et l’arrière, ça paraît énorme mais quand tout tombe de 4 kilomètres de haut, ça fait un angle qui n’est pas si important que cela. Une plongée test avec le Nautile Lorsque nous sommes arrivés sur zone, nous avons organisé une 1ère plongée d’essais afin de tester le Nautile. Il y a d’ailleurs une petite anecdote : lors de cette plongée, le sous-marin était à 500 mètres et il y avait un bruit épouvantable. En effet, des bancs de globicéphales empêchaient toute communication entre le sous-marin et le bateau (un téléphone acoustique relie le bateau et le sous-marin). Nous nous sommes dit "Si c’est comme ça pour le reste des opérations, nous sommes fichus". Mais ça ne s’est produit que ce jour-là. Mon rôle à bord du Nautile Mon rôle n’était pas d’être le pilote du Nautile (même si de temps en temps, pour me faire plaisir, je fauchais la place du pilote…). Les pilotes officiels étaient bien plus performants que moi au niveau de la manipulation des bras car ils avaient beaucoup plus d’expérience. Moi, j’étais l’observateur, je préparais et dirigeais la plongée : on fait ci, on va là ou on récupère tel objet, …

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

14

Mes premières impressions J’ai eu la chance de faire partie de l’équipe lors de la première plongée sur l’épave : c’était la découverte pour tous ! Les premières images qu’on a remontées, les premiers objets qu’on a récupérés... Nous sommes arrivés sur l’avant : la très belle partie du bateau. C’est vraiment la partie extraordinaire de l’épave. Quand on est dans le sous-marin, on n’arrête pas de parler de techniques, de ce qu’on fait, de ce qu’on voit etc. Mais là quand nous sommes montés le long de la coque sur la plage avant du Titanic, le silence s’est fait. On a des bandes vidéo, tout est enregistré en permanence dans le sous-marin que ce soit le son ou l’image, pendant 10 minutes, silence total : il n’y a pas un bruit, pas un mot. Nous étions 3 dans le sous-marin mais nous nous sommes retrouvés seuls avec nos propres pensées. C’était vraiment un choc émotionnel !

La proue du Titanic

C’est une épave magnifique J’ai eu la chance de voir des centaines d’épaves dans tous les pays mais là c’est une épave très profonde, très belle. Son aspect est différent des épaves qu’on peut trouver par plus petits fonds parce qu’il n’y a ni rouille ni concrétions marines. Les phénomènes de destruction sur l’épave du Titanic, ce sont des bactéries - nous ne le savions pas à l’époque - qui rongent l’acier. Il y a des espèces de constructions (rusticoles en anglais) qui sont fabriquées par ces bactéries, c’est très particulier et les couleurs sont très différentes des couleurs habituelles que l’on voit sur les épaves. On ne rencontre pas tous les jours des épaves de cette taille. A travers le hublot du sous-marin, on n’a pas une grande visibilité : les hublots font 9 cm de diamètre à l’intérieur, 30 à 40 cm à l’extérieur. Nous avions donc un champ de vision qui est assez important mais nous n’avions pas une vue d’ensemble de l’épave. En plus c’est le noir complet, on avait, à l’époque, des projecteurs qui éclairaient à 10 ou 15 mètres – vous imaginez une voiture en codes qui se balade dans le noir absolu ! Nous avons d’ailleurs mis au point en pensant au Titanic des projecteurs qui portaient plus loin et dont la lumière s’estompe peu à peu. Nous arrivions donc à deviner des objets de beaucoup plus loin. Nous avons aussi plus tard construit des lampadaires pour éclairer des parties entières de l’épave. Ces nouveaux systèmes changent beaucoup la qualité des images prises et la perception de l’équipage qui est dans le sous-marin.

Nautile, le sous-marin de l’Ifremer, a réalisé 120 plongées sur l’épave du Titanic

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

15

Ma première plongée sur l’épave du Titanic à 3 800 mètres de profondeur Le but de la première plongée était de voir les conditions de sécurité et de plongée en fonction des courants (risques d’écroulement…). J’avais, en effet, rencontré des pilotes du Woods Hole Oceanographic Institution qui avaient participé à la campagne de 1986. Ils m’avaient dit qu’il y avait des parties de l’épave sur lesquelles ils n’avaient pas pu aller à cause des courants. Mais nous avons eu des conditions de plongée complètement différentes de celles des Américains et finalement il n’y avait pas de gros dangers. Nous mettons 1h15 pour descendre sur l’épave, à 3 800 mètres de profondeur. C’est très rapide car le Nautile monte et descend à 1 mètre/seconde alors que quasiment tous les autres sous-marins évoluent à 2 mètres/seconde. Ça fait donc de grandes différences quand on additionne ces temps de remontée et de descente sur 1 mois. Nous avons visité la plage avant puis nous sommes remontés le long du mât principal qui est couché et qui s’appuie sur le haut de la passerelle. La passerelle n’existe plus parce que les cloisons en bois ont disparu mais nous avons vu l’emplacement du mécanisme de la barre. Nous avons également vu les plinthes qui marquaient le dessin de la passerelle et les ailerons passerelles des 2 côtés très abîmées. Nous sommes ensuite allés vers l’arrière de cette partie avant avec l’entrée des cheminées et les locaux des officiers. Derrière la première cheminée, nous sommes arrivés à un point de repère le joint d’expansion (sur les bateaux de la taille du Titanic, il y en a en général 2 joints d’expansion, un à l’avant un à l’arrière) où sont localisés le PC radio et le grand escalier du Titanic – ce fameux escalier qu’on voit dans le film de James Cameron. Toute la partie en bois a disparu mais c’est une grande ouverture dans le bateau par laquelle le robot Robin est descendu. Il a visité la salle à manger, les ascenseurs et un certain nombre de pièces adjacentes à ce grand escalier.

Un cylindre du moteur principal

Nous n’avons pas pu accéder aux cabines des 3èmes classes parce qu’elles étaient principalement situées dans la partie arrière qui a été partiellement détruite. Par contre, nous sommes allés dans les cabines de 1ère classe comme l’appartement de Bruce J. Ismay, le directeur de la White Star Line. Il occupait une des 2 plus belles suites du bateau (celle de bâbord). Nous nous y sommes intéressés parce que c’était la sienne et que nous avons pu y accéder

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

16

directement par une porte située sur le côté. Nous avons fait de très belles images de la salle de bains et de ce qui restait d’un meuble équipé de vasques… Nous sommes ensuite partis en direction du sud vers la partie arrière qui est très endommagée par rapport à la partie avant (il y a eu très certainement une violente implosion près de la surface). On a pu déterminer que l’arrière était descendu à la verticale parce que nous avons retrouvé autour des chaudières de 80 tonnes qui sont forcément descendues comme des blocs de marbre. Nous sommes restés à peu près 6h au fond. En général, nous restions entre 6h et 8h en fonction de l’utilisation des projecteurs, des moteurs qui sont les plus gros consommateurs d’énergie. C’est une question d’autonomie des batteries. La montée et la descente sont des périodes pendant lesquelles on ne consomme quasiment aucune énergie : le sous-marin descend par gravité et remonte par flottabilité. Le Nautile et le Robin Durant cette expédition et les 4 suivantes, nous avons effectué toutes les plongées avec le sous-marin habité Nautile. Nous avons ainsi exploré l’extérieur de l’épave et le champ de débris. Pour explorer l’intérieur de l’épave, nous avons utilisé un robot : le Robin (pour ROBot d’Intervention du Nautile). C’est un petit engin de 50 centimètres de côté. Il peut pénétrer dans des endroits étroits et dangereux. Il n’est en effet pas question d’aller à l’intérieur de l’épave avec le Nautile, il n’y a pas la place et les conditions de sécurité ne sont pas remplies.

L'astronaute Buzz Aldrin et PH Nargeolet en plongée à bord du Nautile !

Il y a 3 personnes à bord du Nautile : un pilote, un co-pilote et un observateur – c’est celui qui dirige la plongée. Piloter le Nautile est assez facile. Par contre, utiliser les bras manipulateurs pour récupérer les objets, c’est très difficile car même si ces bras sont sophistiqués, ce ne sont pas des bras humains ! Par exemple, pour attraper une assiette, nous utilisons des outils pour ne pas la casser avec la pince, il faut ensuite la mettre dans un panier… ce sont des manipulations difficiles et longues. C’est pour ça que très souvent les pilotes permutent pour se reposer un peu. Six heures au fond, c’est fatigant et ça demande beaucoup de concentration même dans des opérations passionnantes comme le Titanic… Je ne veux pas dire qu’on a en marre mais il y a tellement de tensions pendant ces périodes de manipulations que ça fait du bien de faire une pause. A bord du Nautile, suivant les jours et les activités, soit nous mangions tout en continuant nos tâches soit nous nous arrêtions pour déjeuner pendant une vingtaine de minutes. Puis de temps en temps, nous mangions une barre de chocolat. Il ne fait pas très chaud dans le sous-marin parce que la température de l’eau à cette profondeur est d’environ 1°C, la température intérieure dans le Nautile tourne autour des 15/16°C grâce à la chaleur humaine (on est dans une sphère de 2 mètres de

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

17

diamètre) et aux équipements électriques. Mais après des heures sans bouger, il faut quand même être bien couvert... Pour les gens qui ont des problèmes de vessie, c’est prévu. Ça arrive assez rarement parce que les gens qui sont habitués à plonger évitent de boire dès la veille et les nouveaux plongeurs sont avertis. Dans la sphère du Nautile, 2 personnes sont allongées et regardent à travers les hublots. La troisième personne est assise, c’est le navigateur, il a aussi un rôle important : il gère les caméras, les enregistrements et il s’occupe du sonar (les yeux du sous-marin !), de contrôler les paramètres de la plongée. Le sonar permet en effet de détecter les objets, avant que le sous-marin n’arrive dessus. Le Nautile pèse 18 tonnes, c’est une sorte de semi-remorque. Il n’a pas de frein, et même si on veut faire marche arrière, ça prend un certain temps. Il faut donc anticiper (surtout avec une visibilité très limitée !) : vous n’arrêtez pas un sous-marin de 18 tonnes en 15 mètres surtout s’il est à pleine vitesse.

Un lustre dans le Grand Escalier

Le robot sous-marin Robin a été conçu spécifiquement pour le Titanic. C’était vraiment les balbutiements. Le Woods Hole Oceanographic Institution avait fait la même chose pour leur sous-marin Alvin. Les 2 sous-marins (Alvin et Nautile) étaient équipés de 2 petits robots qui ont été faits pour aller à l’intérieur de l’épave. Ce sont des technologies qui ont été développées spécialement pour le Titanic. En 1998, on a aussi utilisé un gros robot (ROV), le Magellan qui pesait 500 ou 600 kg. Il était mis en œuvre à partir de la surface sur un autre navire support. On utilisait en parallèle le Nautile et ce robot. On ne travaillait jamais dans les mêmes zones pour des raisons de sécurité au cas où le câble du robot se casse. Quand vous êtes dans un sous-marin et que vous avez 4 km de câble au-dessus de la tête qui tombent, vous pouvez être piégé. On respectait donc des règles de sécurité : quand l’un travaille à l’avant, l’autre travaille à l’arrière en fonction du courant. Le Robin, lui, est un robot qui est mis en œuvre à partir du sous-marin lui-même : c’est une caméra avec des petits moteurs, un câble et qui peut se balader partout car il est tout petit ! Lorsqu’on utilise le robot, il est positionné sur l’avant du sous-marin Nautile à la place du panier. Robin a son propre treuil, ses propres circuits vidéo etc. Il est indépendant et se pilote comme un jeu vidéo : il y a une petite console avec un manche « avant/arrière », « droite/gauche », « tourner/monter/descendre ». C’est assez amusant à piloter ! Il est relié au sous-marin par un câble qui fait au maximum 70 mètres de long, ce qui permet d’aller assez loin à l’intérieur de l’épave mais attention il faut toujours se rappeler exactement de son trajet !

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

18

Par exemple quand le robot est allé dans la salle à manger du Titanic, il y avait plein de colonnes dont il a fait le tour etc. C’est facile d’avancer mais quand il a fallu faire demi-tour pour repartir, c’était autre chose... Il a fallu alors bien se souvenir par où on était passé pour pouvoir ressortir. Il y a certainement des objets à l’intérieur du bateau mais nous ne sommes pas capables d’aller les chercher même avec le Robin. S’il attrapait un objet, le robot s’alourdirait, il faudrait alors faire marcher son moteur vertical, ce qui soulèverait des sédiments et entraînerait une mauvaise visibilité (vase et sédiments à l’intérieur de l’épave) et nous risquerions de ne plus retrouver la sortie. Comment avons-nous récupéré les objets ? On n’a quasiment pas touché à l’épave. On a récupéré les objets dans le champ de débris. Comme le bateau s’est cassé en 2 - il s’est même cassé en 4 en réalité – il s’est vidé pendant la descente et tout un tas d’objets sont tombés plus ou moins loin, en fonction de leurs poids, du courant etc.

Un fragment de la coque pesant 20 tonnes est remonté (expédition 1998)

Le Nautile récupère les objets avec ses bras au bout desquels le pilote met en place un outil. Ces outils sont situés à l’avant du sous-marin. Dans le cadre de la campagne sur le Titanic, nous avions développé des outils spécifiques comme une ventouse, une pelle, une fourche. Nous avions donc différentes possibilités en fonction du type et de la taille de l’objet. La ventouse (un outil qui est devenu maintenant incontournable !) permet de récupérer, sans les abîmer, aussi bien une tasse à café qu’un objet de 30 ou 40 kg. Autre outil : le panier. Dans le champ de débris, on déposait des paniers à différents endroits ce qui permettait au Nautile (qui lui n’a qu’un petit panier pour les petits objets) de déposer des objets lourds et encombrants. Ces paniers peuvent avoir des formes spécifiques, être équipés de couvercles… Le Nautile peut déplacer un panier quand il travaille dans une zone définie. Il peut également, lorsqu’il trouve un objet, aller le déposer dans un panier situé dans une autre zone. Quand les paniers sont pleins, il y a des systèmes de largage acoustique qui les font remonter, ça peut se faire pendant la plongée. Le panier est vidé à la surface puis est renvoyé au fond. On a donc, dans une plongée, la possibilité de remonter bien plus d’objets que la seule capacité du panier du Nautile. Lors de cette campagne (et les suivantes), nous emportions à bord des navires de surface des matières premières (du bois, des cornières en aluminium, des tiges métalliques…) pour construire ou améliorer des outils afin de récupérer des objets spécifiques.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

19

Le soir quand nous remontions, nous dessinions un outil et nous en discutions avec les mécaniciens qui l’imaginaient et le construisaient pendant la nuit et nous pouvions alors l'utiliser le lendemain. Par exemple, en 1987, on a trouvé un vitrail en assez bon état, il fallait trouver une solution pour le remonter. Nous avons donc fabriqué une pelle que nous avons glissée sous le vitrail tout en prenant du sédiment pour faire un « matelas ». Nous avons ensuite vissé un couvercle recouvert de mousse par-dessus. Le vitrail était pris en sandwich et nous avons pu le déposer dans un panier et le remonter à la surface dans son état initial. Mon objet préféré Sur les 1 800 objets remontés lors de cette campagne, il y en a un que j’aime bien et qui a été présenté plusieurs fois dans des expositions, c’est un tout petit arrosoir en porcelaine avec noté dessus "Souvenir de Folkestone" (ville située en Angleterre). C’est probablement un petit objet que quelqu’un a acheté dans un magasin de souvenirs. Il n’est même pas beau mais il me fait repenser à plein de choses. Nous avons remonté de la belle vaisselle mais c’est un petit peu impersonnel alors que cet objet qui devait appartenir à un passager, je l’aime bien. Il n’a rien d’extraordinaire, on a trouvé des choses bien plus belles comme le chérubin qu’on voit dans le film de Cameron en bas du grand escalier, une petite statue qui porte un flambeau. Ce sont des objets qui sont beaux mais ce ne sont pas mes préférés. Comment sont restaurés les objets ? Nous avons retrouvé des documents papier sur site en partie protégés dans des serviettes ou des portefeuilles. C’est extraordinaire non pas de les récupérer mais de réussir à les restaurer et de leur redonner leur aspect initial.

Restauration d'une bitte d’amarrage qui en 1912 était fixée sur le pont du Titanic

Les conservateurs arrivent à les remettre en état, en particulier des lettres écrites à l’encre qui seraient illisibles sans traitement et que nous pouvons maintenant lire. Les conservateurs les déplient tout doucement en les rinçant et par un tas de procédés … arrivent à les restaurer. La conservation et la restauration sont mises en route dès la remontée de l’objet. Quand on récupère quelque chose qui a séjourné longtemps dans l’eau de mer, on le remet immédiatement dans de l’eau douce parce qu’à l’air libre, des processus chimiques se déclenchent et dégradent très rapidement les objets en fer, le papier, le cuir ou le bois. Seuls la vaisselle ou les objets en bronze ou en cuivre ne demandent que peu de traitement pour se conserver. Ils sont ensuite photographiés, répertoriés et remis dans des containers dans de l’eau douce avant d’être envoyés dans des laboratoires où des spécialistes des tissus, des cuirs, des métaux etc. les stabilisent et les restaurent. Différentes techniques sont mises en œuvre pour restaurer les objets comme l’électrolyse ou

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

20

l’électrophorèse (pour les objets qui ne sont pas conducteurs de l’électricité). Pour les tissus, il y a des techniques de rinçage, de séchage à une certaine vitesse et à une certaine température. Vous avez aussi des procédés de lyophilisation parce que le bois se détériore dans l’eau et encore plus dans l’eau salé : certains composants disparaissent, les restaurateurs les remplacent par des résines après avoir complètement séché le bois pour lui redonner une consistance et une résistance suffisante. Le temps de restauration pour un livre c’est une page par jour. Ça vous donne une idée du temps de travail pour un ouvrage de 500 pages ! D’ailleurs un conservateur m’avait dit : "Si tu peux éviter les dicos… !" Je me suis régalé à les voir travailler. Une épave et des histoires... Grâce aux documents papier (lettres que les passagers avaient écrites avant le naufrage) retrouvés sur le site, nous avons pu "remonter" aux familles des passagers. C’est ce qui est très intéressant dans ces recherches : on voit un petit bout de ficelle qui dépasse, on tire dessus et on déroule toute une histoire. Même encore aujourd’hui…

Paul-Henri Nargeolet et Melvina Dean, la dernière rescapée alors en vie

Elle est décédée à l’âge de 97 ans en mai 2009.

Je pense à une famille en particulier. Elle regardait à la télévision un documentaire sur le Titanic. Par un concours de circonstance, les personnes ont fait un arrêt sur image sur le sac d’un passager et ils y ont lu le nom d’un de leurs parents. Grâce à eux, nous avons pu retracer l’histoire de ce sac et de ce passager dont le nom n’apparaissait pas sur les listes d’embarquement. En fait, cette personne aurait dû embarquer sur le Titanic. Un de ses amis avait fait enregistrer son bagage mais lui, avait raté le bateau... Il y a eu aussi des survivants français, il y en a un avec qui j’ai eu beaucoup de contacts et qui est même venu en 1996 sur l’épave. C’est nous qui lui avons appris que le corps de son père était enterré à Halifax (Canada), sa famille ne le savait même pas. Ce passager avait en effet embarqué sous un faux nom car il avait divorcé et kidnappé ses enfants. Tout un tas d’histoires extraordinaires sont attachés aux objets ou au naufrage lui-même."

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

21

IV. BIBLIOGRAPHIE – WEBOGRAPHIE DES DOCUMENTS EN FRANÇAIS Nous avons limité cette bibliographie aux documents français (hors articles de revues). Une bibliographie des documents en anglais est disponible sur simple demande. Tous ces documents sont disponibles à la Médiathèque THEME : LE TITANIC - DOCUMENTS EN FRANÇAIS DE LA CONSTRUCTION AUX TEMOIGNAGES DES RESCAPES LIVRES DOCUMENTAIRES ADULTES Nous étions à bord du Titanic : du 27 mars au 15 avril 1912 / Gérard Piouffre. - Paris : First-Gründ, 2012. (Histoire). Lorsque le RMS Titanic quitte le port irlandais de Queenstown (aujourd'hui Cobh) le jeudi 11 avril 1912, il transporte 2 228 hommes, femmes et enfants de toutes conditions sociales. Le dimanche 14 avril 1912 à 23h40, il heurte un iceberg et coule 2 heures et 40 minutes plus tard. Dans la catastrophe, 1 523 personnes disparaissent ; 705 d'entre elles se retrouveront, toutes barrières sociales effacées, dans de petits canots dérivant en plein Atlantique Nord. À travers les destins d'une vingtaine de personnes, la courte existence du Titanic est reconstituée de l'intérieur. S'inspirant de leurs témoignages et de celui de leurs compagnons, la parole a été donnée à quelques-uns des acteurs du drame pour mieux le comprendre et revivre les derniers moments du majestueux paquebot. Marins, soutier, chef opérateur, hôtesse, architecte naval, passagers, ils s'appelaient William, Joseph, Hugh, Violet, Thomas, Madeleine, Anna Sofia... Certains ont disparu avec le Titanic, d'autres ont survécu. Leur histoire ne va durer que quelques jours. Un ouvrage vivant et vibrant, qui fait revivre avec intensité et précision les derniers jours et les dernières heures, fatales, du Titanic. Titanic : deux rescapées, une malle Vuitton et un collectionneur / Genevièvre Fontan. - Toulouse : Arfon, 2012. Mahala et Walter Douglas étaient en France pour acheter le mobilier qui allait meubler leur demeure de Waldon, construit selon le plan d’un château de style Renaissance française, à Deephaven dans le Minnesota. Leur voyage arrivait à son terme et le moment était venu de retourner aux Etats Unis. Les billets de retour étaient pris pour le 14 avril 1912 à bord du Titanic, en 1re classe. C’était la traversée inaugurale. Très attachés à la culture française ils avaient emmené avec eux une gouvernante qu’on leur avait présentée, Berthe Leroy- Bourlard, qui avait accepté de quitter son pays et sa famille pour une vie meilleure. A peine sorite de l’adolescence Berthe va vivre une aventure incroyable qui commence par un voyage en 1re classe avec ses patrons à bord de l’insubmersible… Tragiques destins des paquebots transatlantiques / Rosine Lagier. - Rennes : Ouest-France, 2012. Dès 1820, les compagnies maritimes rivalisent dans la démesure pour répondre à la demande de millions d'émigrants et de quelques riches héritiers en quête du "rêve américain". L'Atlantique ! Le trajet qu'empruntent ces palais flottants, pour aller d'Europe en Amérique, est le plus court, mais aussi celui de tous les dangers. Sur la seule route de New York, d'effroyables tragédies s'enchaînent. La plus célèbre d'entre elles a lieu dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 le naufrage du Titanic occultera, pendant des décennies, toutes les autres catastrophes ! Cet ouvrage nous fait revivre les tragiques destins des "lévriers de l'Atlantique" et ceux des milliers de passagers remplis d'espérance qui n'ont jamais atteint l'Amérique tant désirée.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

22

Le dictionnaire du Titanic / François Codet. - Rennes : Marines Editions, 2012. De A comme acier (du Titanic) à Y comme Yasbeck Celiney (passagère de 3e classe), en passant par glace, épave ou violoniste, ce dictionnaire de plus de 500 entrées répond à toutes les questions soulevées depuis 100 ans par le tragique naufrage du paquebot réputé insubmersible. Sa construction à Belfast, sa traversée inaugurale avec escale à Cherbourg et toutes les circonstances de sa collision avec un iceberg dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 sont éclairées ici sous un jour nouveau et original. Compilation de faits connus et moins connus, cet ouvrage "titanesque" est une référence pour les passionnés d’histoire et, pour tous, une mine d’informations et d’anecdotes à piocher au hasard des pages. Titanic, des vies dorées : Le destin des passagers de première classe / Hugh Bremster. - Paris : Jean-Claude Gawsewitch, 2012. Avril 1912. Près de 2 200 passagers embarquent à bord du Titanic pour une traversée inaugurale qui promet d’être exceptionnelle. Dans les salons du palace flottant se presse la fine fleur de la High Society d’une époque encore dorée : magnats et artistes américains, aristocrates anglais. On côtoie le fringant milliardaire John Jacob Astor IV et sa jolie épouse Madeleine, l’industriel Benjamin Guggenheim, accompagné de Ninette, sa maîtresse parisienne. On croise le journaliste anglais Stead, connu pour ses prises de position militantes, ou encore le peintre et écrivain Francis Millet. D'autres hôtes brillants peuplent les couloirs du paquebot, l’ « insubmersible Molly Brown » ou le Major Archibald Willingham Butt, conseillé de Théodore Roosevelt. S'appuyant sur des témoignages de rescapés, Hugh Brewster fait revivre un moment très particulier à l’aube du vingtième siècle, quand le miracle industriel permettait de croire que tout était possible, que le progrès n'était qu'une irrésistible avancée triomphante semblable à celle du Titanic, sur les flots de l'Atlantique. On sait ce qu'il advint... du paquebot et de ce siècle. Les grands naufrages : Du Titanic au Costa Concordia / Gérard Piouffre ; Alain Coz. - Paris : First, 2012. "Une belle manœuvre est souvent un accident évité de justesse", disent les marins. Les naufrages des paquebots sont plutôt rares, tout étant fait pour assurer aux passagers une sécurité maximale. Cette obsession de la sécurité ne date d'ailleurs pas d'hier ! En 1912, par exemple, le Titanic possédait l'équipement le plus moderne de son temps pour combattre l'ennemi numéro un des navires de l'époque le feu. C'est finalement la glace qui eut raison de lui, non sans l'aide d'une incroyable accumulation de malchances. Cent ans plus tard, la mauvaise fortune aurait cette fois laissé un rocher ouvrir la coque du Costa Concordia... Mauvais temps, incendies, iceberg, échouements, voici l'histoire de 38 catastrophes maritimes, de 1873 à 2012. Au cœur de cette traversée historique figurent en bonne place les naufrages du Georges Philippar, du Lusitania ou de l'Estonia. Du Titanic au Costa Concordia, toutes ces catastrophes ont frappé les esprits, rappelant ainsi que la mer, bien que plus sûre qu'elle ne le fut au cours des 2 siècles passés, demeure une étendue sacrée, imprévisible et parfois terriblement dangereuse. Les enfants du Titanic : l'histoire vraie de deux rescapés / Elisabeth Navratil. - Paris : Hachette Education, 2012. Le 10 avril 1912, Michel Navratil et ses 2 fils embarquent sur le Titanic. Tous 3 partent vers l’Amérique à bord du plus beau paquebot du monde surnommé « L’Insubmersible ». Mais le 14 avril, à 23 h 40, le Titanic heurte un iceberg. La tragédie commence pour tous les passagers et Michel n’a alors plus qu’une idée en tête : sauver ses enfants. Lolo a 4 ans, Monmon en a 2 : pour l’Histoire ils seront désormais « les Enfants du Titanic ». Dans son récit, Élisabeth Navratil mêle réalité et fiction, s’appuie à la fois sur les souvenirs de son père, l’aîné des 2 frères rescapés, et sur une riche documentation sur le naufrage du plus célèbre des paquebots.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

23

Titanic, l’épopée écrite / René Moniot Beaumont.- La Découverte : La Rochelle, 2012 Après l'anéantissement du paquebot Titanic, le 15 avril 1912, le choc qui s'ensuivit a donné lieu à de nombreuses interrogations, supputations, imaginations. Puis, les progrès techniques et la découverte récente de son épave ont à nouveau réveillé le traumatisme. Avec originalité, René Moniot Beaumont relate et illustre cette tragédie son avant et son après à l'aide de nombreux textes empruntés à la littérature ou à la presse qu'il a compulsé et rassemblé patiemment. La plupart proviennent de témoins, de journalistes et d'écrivains qui ont noirci de nombreuses pages dès la fin du dix-neuvième siècle jusqu'à nos jours. Cet ouvrage est complété par une bibliographie des livres parus et traduits en français sur le thème du naufrage du Titanic. La malédiction du Titanic / Cyril Cavelot.- Orléans : Regain de lecture : 2012 Le 15 avril 1912, le Royal Mail Steamer Titanic, fleuron de la White Star Line sombre corps et biens, au large de Terre-Neuve, lors de sa croisière inaugurale. Un fatal concours de circonstances a jeté, la veille au soir, sur l'iceberg meurtrier. Cyril Cavelot dissèque ici l'incroyable déchaînement d'infortunes qui a précipité dans les eaux glacées de l'Atlantique Nord, les deux tiers des passagers en route vers New York. Il était une fois le Titanic : 37 secondes pour changer le cours de l’Histoire / Jaeger. A Gérard.- Archipel : Paris, 2012 Un siècle après le naufrage du Titanic, l'historien maritime Gérard A. Jaeger explique qu'il était impossible d'enrayer le cours de l'histoire. Remontant à 1907, date à laquelle commence l'aventure du Titanic, il inventorie les faits, réhabilite la fiabilité du navire et se penche sur les manquements du personnel de bord. Décrit comme le symbole d'une civilisation finissante, le drame du Titanic n'est en réalité que la résultante d'un tragique concours de circonstances. La table du Titanic : 40 recettes avant l’iceberg / Xavier Manente.- Paris : Alma, 2012 Découvrez les menus proposés à bord du Titanic aux passagers de 1re, 2e et 3e classes et réalisez vous-même les plats grâce aux 40 recettes présentées dans ce savoureux livre. Titanic : l’histoire, le mystère, la tragédie / Corralo Ferruli et Patrick Mahé.- Paris : Chêne, 2012 Livre réalisé en collaboration avec La Cité de la Mer Cet ouvrage foisonnant de documents retrace l’histoire du paquebot de son départ le 10 avril à la récupération des rescapés le 15 avril 1912. Des témoignages (dont celui de l’élève-maître Munsch, témoin de l’escale à Cherbourg), des photos, des documents illustrent très largement ce bel ouvrage que l’on ouvre avec fascination et émotion. Titanic : 1912-2012 / Beau Riffenburgh.- Bagneux : Sélection Reader’s Digest, 2011 Cette édition luxueuse par sa présentation et la richesse de son contenu retrace l’histoire du Titanic, de sa conception à son naufrage en passant par les plongées sur l’épave... 2 dépliants grands formats reproduisent le plan d’origine et le plan des aménagements intérieurs. Cet ouvrage est complété par 40 fac-similés : reproductions de dessins, de plans, d'affiches publicitaires, de lettres ou de télégrammes ... Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques / sous la dir. de Marcel Clairet. - Cherbourg-Octeville : La Presse de la Manche, 2011. - (Hors-série). Ce hors-série est édité par La Presse de la Manche à l'occasion du centenaire de l'escale du Titanic à Cherbourg. L'occasion également de présenter le futur parcours muséographique qui ouvrira ses portes au printemps 2012 à La Cité de la Mer.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

24

Issu du travail du journaliste Frédéric Patard, ce numéro retrace 100 ans d'histoire du port de Cherbourg en plus de 250 pages. Parmi les nombreux documents qui illustrent cet ouvrage, on retrouve un grand nombre de photos et archives dont la plupart sont publiées pour la première fois. Grand dictionnaire des transatlantiques : du Titanic au France / François Codet (Président de l'Association française du Titanic"). - Paris : LBM, 2011. Rejoindre le Nouveau Monde en paquebot fut l'histoire de millions de migrants et la pratique de quelques milliers de personnes riches et bien nées... Et si les conditions de confort étaient bien différenciées, le destin des passagers fut parfois similaire : le naufrage du Titanic nous le rappelle. Titanic, Lusitania, Normandie, Queen Mary, Queen Elizabeth, France... Les principaux paquebots font l'objet d'une notice détaillée; mais ce n'est pas juste un ouvrage de référence. Ce livre fourmille d'anecdotes savoureuses sur les excentricités à bord, les menus de première classe, l'avitaillement en mets fins... Avec ce dictionnaire, vous plongez dans ce monde disparu et découvrez un style de vie bien particulier. François Codet s'est appuyé sur d'importantes sources anglaises et américaines, ainsi que sur des récits d'officiers ayant pratiqué ce genre de navigation.

Les Français du Titanic / François Codet ; Olivier Mendez ; Alain Dufief ; Franck Gavard-Perret. - Rennes : Marines Editions, 2011. 49 français se trouvaient à bord du Titanic. 19 d'entre eux ont survécu au naufrage du 15 avril 1912 : Qui étaient-ils ? Que faisaient-ils à bord ? Que sont-ils devenus ? L'Association française du Titanic s'est donnée pour tâche de reconstituer les vies de ces protagonistes peu connus. Ce livre raconte l'histoire de nos compatriotes embarqués sur le paquebot géant et la suite de l'existence de ceux qui ont survécu à la catastrophe. L'ouvrage évoque également le bref passage du paquebot à Cherbourg, où la plupart des passagers français ont embarqués, et les enquêtes menées à la suite du naufrage. Le naufrage du Titanic : et autres écrits sur la mer / Joseph Conrad ; trad. de l'anglais par Christophe Jaquet. - Paris : Arléa, 2009. Sont ici rassemblés 9 textes de Joseph Conrad sur la mer et les bateaux parus en 1924 et 1926, 9 textes inédits en français, où se lit l'indignation d'un marin qui assiste au bouleversement d'un monde, celui des hommes de mer sacrifiés à la nouvelle économie et au tourisme. Le personnel hôtelier féminin à bord du R.M.S. Titanic (1912) / Justine Cousin ; sous la dir. de Jean-Louis Lenhof (Maitre de conférence à l'Université de Caen). - Caen (Calvados) : Université de Caen, 2009. Dossier de recherche de master 1 Histoire. Ce mémoire présente le travail du personnel féminin à bord du R.M.S. Titanic. Sur 421 membres d'équipage seulement 23 étaient des femmes, dont 19 stewardesses et 1 matrone. Cette étude porte sur les stewardesses, personnes « requise[s] pour veiller aux besoins des passagères sur tous les navires ». Elle se divise en 3 grandes parties : les caractéristiques des stewardesses, le travail à bord, le naufrage et l'après-Titanic. Le Titanic ne répond plus / Gérard Piouffre. - Paris : Larousse, 2009. Le livre de Gérard Piouffre revient sur le naufrage du Titanic, cet événement symbolique du 20e siècle, de manière à départager idées reçues et faits avérés. L’auteur s’attarde sur les origines du paquebot, né du désir britannique de concurrencer les compagnies maritimes allemandes. Puis heure par heure, minute par minute, nous suivons le déroulement de la tragédie, de l’inévitable iceberg à la disparition de la poupe. Le livre s’achève sur l’impact médiatique et culturel de la catastrophe.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

25

Le manuscrit du Titanic: "The North Atlantic", le manuscrit autographe d'Helen Churchill Candee / Helen Churchill Candee ; trad. De l'anglais par Arnaud Bertinet. - 2007. Helen Churchill Candee est une romancière américaine, passagère de première classe à bord du Titanic. Elle laisse ici un récit manuscrit, témoignage poignant et captivant de cette incroyable catastrophe. Elle évoque les conditions difficiles de son départ (son fils a été victime d'un accident d'avion et se trouve dans un hôpital à New-York), puis elle décrit, avec de nombreux détails, la vie à bord du paquebot et les rencontres qu'elle y fait. Enfin, elle relate la collision avec l'iceberg et les derniers instants du paquebot avant que celui-ci ne sombre au fond de l'océan. Titanic : au-delà d'une malédiction / Djana Pascal ; Michel Pascal. - Paris : Editions Anne Carrière, 2004. Tout n'a pas été dit sur le Titanic. Il existe des secrets auxquels le grand public n'a jamais eu accès. Pour la première fois, une enquête dévoile ces révélations inédites... Le S/S Nomadic, petit frère du Titanic / Fabrice Vanhoutte ; Philippe Melia. - Cherbourg (Manche) : Isoète, 2004. A la fois dernier survivant de la White Star Line et émouvant témoin de l'histoire du Titanic, le transbordeur Nomadic véhicule à travers ses luxueux salons d'époque, le savoir-faire exceptionnel déployé dans la construction des grands paquebots à vapeur d'autrefois. Titanic : l'aventure, le mystère, la tragédie / Corrado Ferruli. - Paris : Hachette Collections, 2003. Cet ouvrage retrace l'épopée du transatlantique et dévoile les secrets du naufrage, avec des témoignages inédits, des portraits et des objets récupérés. C’est une édition partielle de l'encyclopédie "Réaliser le Titanic, l'histoire, le mystère, la maquette à construire". Le naufrage du Titan / Morgan Robertson ; trad. de l’Anglais par Marc Favre. - Orléans : Corsaire éditions, 2000. - En 1898, Morgan Robertson écrit un roman intitulé "Futility" et qui raconte l'histoire du naufrage de la plus grande embarcation voguant sur les flots et de la plus prestigieuse création de l'homme. Ce paquebot était pourtant décrit comme insubmersible. Ce roman préfigure étrangement le drame qui survient quatorze ans après avec le Titanic… Les rescapés du Titanic / Bernard Géniès ; France Huser. - Paris : Fayard, 1999. Le 18 avril 1912 à 21h30, le paquebot Carpathia accoste à New-York avec, à son bord, les 711 rescapés du Titanic. Ce livre, au travers de témoignages divers, retrace le film de ces journées incroyables qui ont forgé la légende du Titanic... Le drame du Titanic / Philippe Masson. - Paris : Tallandier, 1998. Le 15 avril 1912, le Titanic sombre dans l'Atlantique Nord. L'auteur, spécialiste de l'Histoire de la marine retrace l'histoire de ce navire et analyse les conséquences de ce naufrage au niveau économique, commercial, socio-culturel...

La nuit du Titanic / Walter Lord. - Paris : Archipel, 1998. L'auteur fait revivre de l'intérieur la vie à bord du Titanic et la terrible nuit du 14 avril 1912 qui vit périr 2207 personnes. Pour cet ouvrage, il a mené une grande enquête auprès des survivants, de sauveteurs et des parents des victimes.

Les secrets d'un naufrage / Walter Lord. - Paris : Archipel, 1998. A la lumière des découvertes faites sur l'épave du bateau à partir de 1985, l'auteur répond aux questions restées en suspens au sujet du naufrage du Titanic.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

26

Rescapé du Titanic / Colonel Archibald Gracie ; trad. par Viviane Mikhalkov. - Paris: Editions Ramsay, 1998. Après avoir recueilli des témoignages, des dépositions auprès des tribunaux américains et des commissions d'enquête, le colonel Archibald Gracie, survivant du naufrage du Titanic, a minutieusement reconstitué les dernières heures du paquebot allant de la brutale collision avec l'iceberg à la lente disparition dans l'obscurité glacée de l'océan.

L'album Titanic du Révérend Père Browne : Les photographies et souvenirs personnels d'un passager / E.E. O'Donnell ; préf. de Robert Ballard ; trad. de l'anglais par Pierre Roullet. - Le Touvet (Isère) : MDV, 1998. Le Révérend Père Browne a débarqué du Titanic à Cork, en Irlande, avec la plus grande collection existante de photographies prises à bord du navire. Cet ouvrage retrace l'histoire de sa traversée à bord du Titanic. Il utilise les photographies de son album personnel, pour la plupart inédites. Le récit personnel de son voyage par le Père Browne est complété par les souvenirs des correspondances reçues de la White Star Line et d'autres compagnons de voyage.

Le Titanic à Cherbourg : 10 avril 1912 / Gérard Destrais. - Cherbourg (Manche) : Isoète, 1998. Le 10 avril 1912, le Titanic fait escale en rade de Cherbourg. L'auteur retrace le déroulement de cette escale, en la replaçant dans le contexte de l'époque. Titanic : James Cameron, le livre du film / Textes de Ed. W. Marsh ; Photographies de Douglas Kirkland ; préf. de James Cameron. - Paris : Editions J'ai lu- Editions 84, 1998 Titanic, le film de James Cameron, est la reconstitution sur grand écran du plus légendaire naufrage de tous les temps, vu par les yeux d'un conteur hors pair. Dans le cadre du terrible voyage inaugural du navire, l'épopée cinématographique de James Cameron mêle amour, héroïsme, tragédie dans une fresque grandiose. Cet album dépeint l'effort monumental qu'a exigé de centaines d'artistes, d'ouvriers et d'ingénieurs la reconstitution précise du "Vaisseau de rêve", y compris sa réplique grandeur nature et le bassin de quatre-vingt-cinq millions de litres d'eau crée pour l'engloutir ; une profusion de décor somptueux ; les découvertes faites sur l'épave lors des plongées de James Cameron en 1995 par 4 000 m de fond ; un aperçu des effets spéciaux révolutionnaires du film ; et des interviews inédites des acteurs et de l'équipe de tournage, évoquant le premier et dernier voyage du Titanic. Titanic : Le dossier du naufrage / Philippe Masson (Za). - Paris : Tallandier, 1987. 75 ans après sa disparition, le 15 avril 1912, le Titanic continue de fasciner et suscite toujours la curiosité passionnée d'une foule d'artistes et d'écrivains. Naufrage-catastrophe - il y eu plus de 1 500 disparus - l'image du géant des mers s'enfonçant lentement dans les eaux noires de l'Atlantique a frappé durablement les esprits et s'est imposée comme un des signes avant-coureurs de la fragilité de notre société technique. Grand spécialiste de la marine, Philippe Masson se penche aujourd'hui sur le dossier de ce naufrage et les conclusions qu'il tire des innombrables pièces d'archives inédites qu'il a pu consulter - rapports d'ingénieurs, délibérations des commissions d'enquête, témoignage des rescapés, etc. - sont effarantes. Il reconstitue les étapes du drame et répond enfin sans détour à un certain nombre de questions troublantes. Pourquoi par exemple les canots de sauvetage furent-ils mis à l'eau aux trois-quarts vides ? Un iceberg pouvait-il seul endommager la coque du navire au point d'entraîner un naufrage aussi rapide ? Comment expliquer que les bateaux situés à proximité du Titanic n'intervinrent pas ? Les hommes d'équipage forcèrent-ils la vitesse du navire pour conquérir le Ruban bleu ? Philippe Masson éclaire d'une lumière nouvelle le plus grand fait divers du XXe siècle. Il analyse en outre les conséquences techniques, commerciales, économiques et socio-culturelles de la tragédie. Enfin, l'auteur rend compte des plus récentes explorations qui ont abouti à la découverte de l'épave légendaire, par 4 000 mètres de fond. Grâce à ces dernières investigations, grâce aussi aux cartes et aux très nombreuses photos inédites réunies en fin de volume, ce dossier du naufrage s'impose

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

27

désormais comme une somme définitive et irréfutable autant qu'attrayante, jamais constituée sur la question. Titanic, destination désastre: Les légendes et la réalité / John P. Eaton ; Charles A. Haas. - Le Touvet (Isère): MDV, 1997. John Eaton et Charles Haas -les seuls historiens qui aient plongé à plus de 4 000 mètres sur l'épave- nous racontent l'histoire du Titanic à l'aide de photographies de l'époque, de journaux de bord, de témoignages et de toutes les données techniques disponibles. Titanic : la grande histoire illustrée / Don Lynch ; Peintre Ken Marschall. - Grenoble (Isère) : Glénat, 1996 Ce livre est une restitution de l'histoire du Titanic, de sa construction jusqu'aux dernières interventions sur l'épave en passant par les circonstances de son naufrage. ROMANS ET BANDES DESSINEES ADULTES Les fantômes du passé : le condamné du Titanic. 1 / Roger Seiter et Luc Brahy.- Paris : Emmanuel Proust, 2012. Le scénariste Roger Seiter (Fog, Special Branch) et Luc Brahy (Imago Mundi, Insiders Genesis) revisitent l’histoire connue du transatlantique pour réaliser un thriller aussi captivant que surprenant. 12 avril 1912, à Southampton. Les passagers qui embarquent à bord du plus grand paquebot de tous les temps : le RMS Titanic ignorent qu'un psychopathe est enfermé à fond de cale. Pourtant surveillé nuit et jour par les fameux détectives Pinkerton, le tueur s'échappe… Le naufrage du Titanic : et autres écrits sur la mer / Joseph Conrad ; trad. de l'anglais par Christophe Jaquet. - Paris : Arléa, 2009. Contient aussi : "Aspects admirable de l'enquête sur le naufrage du Titanic, 1912 ; "En dehors de la littérature" ; "Le "Torrens", hommage personnel" ; "Livres de voyage" ; "Noël en mer" ; "De la géographie et de quelques explorateurs" ; "Le voyage océanique" Sont ici rassemblés 9 textes de Joseph Conrad sur la mer et les bateaux parus en 1924 et 1926, 9 textes inédits en français, où se lit l'indignation d'un marin qui assiste au bouleversement d'un monde, celui des hommes de mer sacrifiés à la nouvelle économie et au tourisme. Titanic / scenario de Richard D. Nolane ; dessins de Patrick A. Dumas ; coul. de Olivier Astier. - Toulon (Var) : Soleil Productions, 2009. (Terres secrètes). Sur fond de malédiction égyptienne, cette histoire s'articule autour de l'ouvrage de Morgan Robertson "Le naufrage du Titan" qui présente d'étonnantes prémonitions sur le destin du paquebot Titanic. La Titanic / Patrick Besson. - Paris : Mille et une nuits, 2006. " La devise de mes parents était de ne jamais faire les choses à moitié, surtout si ça concernait leur fils unique. La preuve : quand ils m'offraient une place de bateau, c'était sur le Titanic. En fait, il faut dire la Titanic, car en anglais les navires sont du genre féminin, les navires sont des femmes. " Patrick Besson livre sa version du plus célèbre des naufrages : et si les femmes étaient aussi à l'origine du funeste destin du transatlantique ?

A la recherche de Sir Malcolm / Floc'h ; Rivière ; coul. de Catherine Viansson Ponte. - Bruxelles (Belgique) : Dargaud, 2005. (Albany). Francis Albany attend impatiemment l'ouverture du testament de sa tante, qui devrait lui apprendre toute la vérité sur son père, ambassadeur anglais mort lors du naufrage du Titanic.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

28

Francis est anxieux et il essaie d'enquêter lui-même sur le passé familial en se remémorant le voyage sur le Titanic : espions allemands, livres rares, messages secrets... tout se mélange dans ses souvenirs et ses rêves. Renflouez le Titanic / Clive Cussler. - Paris : Livre de poche, 1976. - Pour mettre au point un système antimissile, des savants américains ont besoin d'un métal rare, le byzanium. Le seul stock existant au monde aurait été embarqué sur le Titanic qui repose à plus de 3 600 mètres de profondeur. L'ordre est alors donné à Dirk Pitt de renflouer le Titanic. LIVRES DOCUMENTAIRES JEUNESSE La Légende du Titanic / Frédérique Fraisse. - Paris : Editions Quatre Fleuves, 2012. (Collector). Livre pop-up. Le Titanic était le plus grand paquebot jamais construit au monde ! On l'avait surnommé " le géant des mers " et " l'insubmersible ". Mais par une nuit tragique, lors de son voyage inaugural en avril 1912, le navire heurta un iceberg...En moins de 3 heures, il coula corps et biens dans les eaux glaciales de l'océan Atlantique. Le Titanic : De Cherbourg au naufrage / Nathalie Lescaille ; Estelle Vidard ; Jean-Benoit Durand. - Rouen : La Petite Boîte, 2012. Livre réalisé en collaboration avec La Cité de la Mer. Le 10 avril 1912, le Titanic fait escale à Cherbourg avant d'entamer sa première traversée en direction de New-York. Ce gigantesque paquebot, luxueux et ultra-moderne pour l'époque, transporte plus de 2 000 passagers et membres d'équipage. Mais la nuit du 14 avril, c'est la catastrophe : il heurte un iceberg, se brise et coule ! Découvre les coulisses de ce drame qui a inspiré romanciers et cinéastes. Explore le Titanic / Peter Chrisp.- Paris : Gallimard Jeunesse, 2012 L’histoire du Titanic étape par étape : depuis le projet original, destiné à renouveler la flotte de la White Star Line jusqu’au récit de sa seule et tragique traversée, en passant par sa construction, son fonctionnement et ses équipements. Une mise en page qui allie photos d’époque et visuels en 3D d’un très grand réalisme, spécialement réalisés pour ce livre sur la base des plans originaux du navire. La tragédie du Titanic / Simon Adams- Paris : Gallimard, 2012 (Les yeux de la découverte ; 38) Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic, paquebot réputé insubmersible, sombre au sud de Terre-Neuve, lors de sa première traversée de l'océan Atlantique. Comment ce navire a-t-il été construit ? Quelle était la vie à bord, dans les 3 classes ? Comment le Titanic était-il propulsé ? Pourquoi a-t-il coulé si vite ? Découvrez toute l'histoire de ce palace des mers, depuis sa mise en construction jusqu'à son dramatique naufrage après avoir heurté un iceberg en plein Atlantique Nord. Titanic : Catastrophe en mer / Philip Wilkinson. - Paris : Gründ, 2011 Revivez l'histoire du célèbre paquebot britannique Titanic de sa construction au naufrage grâce à ce livre richement illustré. White Star Line Titanic : le livre et sa superbe maquette / ill. par David Hawcock, Stuart Jackson Carter, Garry Walton ; Claire Hawcock ; trad. de l'Anglais par Delphine Nègre. - Paris : Larousse, 2011. Ce livre retrace l'histoire incroyable du célèbre paquebot, avec des photographies et documents d'époque, des illustrations en 3 dimensions et une superbe maquette à construire.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

29

Le Titanic fut le plus gros paquebot du monde, considéré comme un palais flottant. Les passagers étaient divisés en 3 classes, selon leur richesse. La nuit du 14 avril 1912, les veilleurs du nid-de-pie repérèrent un iceberg, mais il était déjà trop tard. Le bateau coula avec beaucoup de passagers à son bord. A bord du Titanic : La tragique traversée d'un géant des mers / Eric Kentley ; ill. par Steve Noon. - 2e éd. - Paris : Gallimard Jeunesse, 2010. Ce livre, magnifiquement illustré, raconte l'histoire du plus célèbre des transatlantiques du XXe siècle. Le Titanic, paquebot unique de part sa construction, sa taille et ses installations ultramodernes, accueillit à son bord 899 membres d'équipage et plus de 2 000 passagers. Cet ouvrage fourni de nombreux détails sur le travail et la vie de chacun à bord et évoque le destin parfois tragique de certains personnages. Le sauvetage et les enquêtes menées après le drame sont également racontés. La tragédie du Titanic / Simon Adams. - Paris : Gallimard Jeunesse, 1999. (Les yeux de la découverte ; 82). Ce livre retrace l'histoire de ce transatlantique depuis sa construction jusqu'à son naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Titanic : En 882 questions et demie / Hugh Brewster ; Laurie Coulter. - Grenoble (Isère) : Glénat, 1999. Voici le livre qui répondra à toutes les questions que vous vous posez sur le Titanic. Il reprend également l'histoire complète de ce bateau de légende et donne des révélations sur la réalisation du film de James Cameron. Au cœur du Titanic / ill. par Ken Marschall ; Hugh Brewster. - Bruxelles (Belgique) : Casterman, 1997. L'histoire de ce géant des mers est contée à travers l'expérience vécue par deux enfants. Des illustrations en grand format (vues du paquebot en coupe, dépliant...) révèlent tous les détails insolites du Titanic, racontent le début du voyage et explique les différentes étapes du naufrage. ROMANS JEUNESSE Titanic : Collision. 2 / Gordon Korman ; trad. de l'anglais par Valérie Mouriaux. - Paris : Hachette Education, 2012. - (Hors-série roman). Le Titanic vogue vers un destin que nul n'aurait pu imaginer. Des luxueuses cabines de 1re classe aux sombres entrailles du navire, l'insubmersible n'a jamais caché autant de mystères : un assassin se serait secrètement introduit à bord ; un héritage est compromis ; un lourd secret est sur le point d’être révélé. Au milieu des intrigues, Paddy, Sophie, Juliana et Alfie poursuivent leur voyage. Leurs vies sont à présent définitivement liées au destin du paquebot légendaire... Le secret du Titanic : de la 6e à la 5e / Christophe Lambert.- Paris : Nathan, 2012 Clyde et son ami le vieux loup de mer Jordan partent explorer le Titanic. Aidés de la jolie Kim et de son singe Koum-Koum, ils vont chercher à percer l'un des nombreux mystères que recèle l'épave... Réussiront-ils à trouver la chambre forte ? Quel secret garde-t-elle dans les profondeurs de l'océan ? Une périlleuse expédition sous-marine à vivre en apnée ! Une collection qui allie histoire à suspense, exercices, corrigés et rappels de cours sur les notions abordées dans l'ouvrage !

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

30

Titanic : insubmersible. 1 / Gordon Korman.-Hachette : Paris, 2011 Embarquez à bord du Titanic avec 4 adolescents. Paddy, petit voleur des rues, s'embarque en douce pour échapper à une bande de malfrats. Sophie est la fille d'une suffragette américaine tandis que Juliana est issue de la haute bourgeoisie. Et enfin, il y a le mystérieux Alfie… Quatre jeunes gens qui vont apprendre à se connaître et à s'entraider. D'autant que Paddy doit échapper à l'équipage qui l'a repéré et à un des bandits monté à bord... Sophie, Juliana et Alfie pourront-ils le protéger ? Titanic 2.0 : la mort rouge / Colin Bateman ; trad. de l' Anglais par Antoine Pinchot. - Paris : Casterman, 2011. Le Titanic était réputé insubmersible. Une nuit d'avril 1912, un iceberg en a décidé autrement. En ce troisième millénaire, les experts assurent que rien ne pourra faire sombrer le Titanic II. Mais un mal mystérieux et incurable sème la mort sur le continent. Les passagers du plus grand paquebot de tous les temps sont-ils à l'abri de l'épidémie ? Jimmy Armstrong, passager clandestin malgré lui, et Claire Stanford, fille de milliardaire, doivent faire face à un ennemi aussi implacable qu'invisible... Le Titanic / Sally Odgers ; trad. de l'Anglais par Lucile Galliot. - Paris : Hachette Education, 2010. - (Tous lecteurs!). Le 12 avril 1912, le Titanic partit pour son premier voyage, de l'Angleterre aux Etats-Unis. Pourtant réputé insubmersible, le bateau n'arriva jamais au bout de sa traversée... Que s'est-il passé ? Pourquoi ce navire si extraordinaire n'est-il plus aujourd'hui qu'une épave ? Découvre l'histoire de ce célèbre paquebot. Les dernières heures du Titanic / Mary-Pope Osborne ; trad. de l' Américain par Marie-Hélène Delval ; ill. par Philippe Masson. - 9e éd. - Montrouge (Hauts-de-Seine) : Bayard jeunesse, 2009. (La cabane magique). Tom et Léa se retrouvent sur le pont du Titanic au moment où le paquebot heurte un iceberg. Catastrophe ! Les deux enfants vont donner l'alerte. Mais les passagers, persuadés que le célèbre navire ne peut pas couler, ne veulent rien entendre... Tom et Léa doivent recevoir quatre cadeaux pour délivrer le petit chien, Teddy, d'un mauvais sort. Aide-les ! En plus, tu apprendras plein de choses sur le Titanic. S.O.S Titanic : Journal de Julia Facchini 1912 / Christine Féret-Fleury. - Paris : Gallimard Jeunesse, 2008. (Mon Histoire). " 15 avril 1912, 2 h 20 du matin. Je suis sur le pont avec d'autres passagers qui, comme moi, s'efforcent de ne pas gêner l'équipage. Personne ne parle. Les hommes ont le visage grave et tendu ; une femme prie à voix basse. Nous marchons à pleine vitesse. Qui aurait cru que le "Carpathia" pouvait aller si vite ? Le capitaine a posté des vigies à l'avant, avec mission de guetter les glaces à la dérive, ou le moindre signe du Titanic. Tout paraît tranquille, trop tranquille : la mer est plate comme un lac, les étoiles brillent avec intensité dans le ciel noir. Il fait de plus en plus froid. Comment imaginer qu'à quelques milles d'ici un navire aussi énorme soit en perdition ? " Julia qui vient d'avoir 14 ans embarque à bord du "Carpathia" pour son premier voyage transatlantique. Alors qu'elle mène une enquête sur une voyageuse mystérieuse, le drame du naufrage du Titanic se noue à quelques milles de là. Parmi les naufragés du Titanic repêchés par la "Carpathia", Julia rencontrera Jack...

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

31

Le Titanic : Journal de bord d'un jeune passager / Duncan Crosbie ; trad. de l'anglais par Frédérique Fraisse ; ill. par Bob Moulder, Peter Kent, Tim Hutchinson. - Paris : Editions Quatre Fleuves, 2007. Avril 1912, Jack et sa famille quittent l'Angleterre et embarquent à bord du Titanic pour commencer une nouvelle vie aux Etats-Unis. Le garçon rédige son journal de bord qui oscille entre euphorie et mélancolie : il commente les escales de Cherbourg puis de Queenstown, ses explorations secrètes du luxueux paquebot, sa rencontre avec une sympathique irlandaise... Quand survient l'épouvantable catastrophe, Jack, terrassé par l'horreur, se laisse aller au chagrin. Ce livre contient des illustrations animées et en reliefs. Navratil / textes de Olivier Douzou ; ill. par Charlotte Mollet. - Rodez (Aveyron) : Editions du Rouergue, 2000. Un homme Michel Navratil raconte l’incroyable aventure qui a fait de lui un « resquilleur de vie », un « grappilleur de temps », lui que tout destinait à disparaître, comme le millier d’autres victimes qui périrent dans le naufrage du Titanic... Mystère sur le Titanic / Rowland Morgan. - Paris : Gründ, 1999. (Affaire non classée). Ce livre-jeu propose d'élucider le mystère du naufrage du Titanic. DVD Titanic / réal. par James Cameron ; avec Leonardo Di Caprio (Jack Dawson), Kate Winslet (Rose Dewitt Bukater). - Twentieth Century Fox et Paramount Pictures, 1997. - Français, 189 mn. Deux amants réunis par un coup de foudre lors du voyage inaugural du RMS Titanic, devront mener une lutte acharnée pour leur survie, lorsque ce dernier heurte un iceberg dans les eaux glacées de l'Atlantique nord. A night to remember = Atlantique latitude 41 / real. par Roy Ward Baker ; avec Kenneth More (L'officier en second Charles Herbert Lightoller), Honor Blackman (Le Capitaine Arthur Rostron) , Robert Ayres (Le Major Arthur Peuchen) , David McCallum (L'assistant opérateur radio Harold Bride) ; d'après Walter Lord. - Rank library, 1958. - 283 mn. 14 avril 1912, 23h30 : le Titanic heurte un iceberg dans l'océan Atlantique. Le paquebot de rêve, réputé insubmersible, sombre en moins de trois heures et emporte dans son naufrage 1500 des 2200 passagers présents sur cette traversée inaugurale. "A night to remember", adapté du best-seller éponyme de Walter Lord, témoigne des dernières heures de la catastrophe historique. DVD POUR LA JEUNESSE Titanic : La légende continue / real. par Camillo Teti. - Rome (Italie) : Titanic Cartoon SRL, 1999. - Français, 71 mn. Dessin animé. Angelica embarque à bord du fabuleux paquebot Titanic, bien décidée à retrouver sa mère dont elle garde le portrait dans un médaillon. Sa cruelle belle-mère et ses deux pestes de sœurs l'accompagnent sur le bateau. Hélas, dès le début du voyage, Angelica s'aperçoit que son médaillon a disparu! Dans sa recherche, Angelica est aidée par une famille de souris facétieuses, une mouette et des chiens courageux. C'est alors qu'elle fait la connaissance du beau William. Ils vont tomber amoureux l'un de l'autre sans se douter de la terrible tragédie qui se prépare...

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

32

CD L'histoire vraie du Titanic / Francis Perrin ; Serge Mazères. - Vincennes (Val de Marne) : Frémeaux & Associés, 2001. - 1 cd + Livret. Contient : 1. La Vitesse du Titanic (7'42) ; 2. Une traversée de rêve (8'49) ; 3. La route du Nord (5'30) ; 4. Au soir du drame (6'48) ; 5. Iceberg, droit devant (5'56) ; 6. Le navire est perdu (8'18) ; 7. Les chaloupes à la mer (8'57) ; 8. Le premier S.O.S de l'Histoire (4'01) ; 9. Sauve qui peut (8'56) ; 10. L'agonie du Titanic (3'02) ; 11. Le jour se lève sur la tragédie (1'25) ; 12. My heart will go on (5'08).

Découvrez l'histoire vraie du Titanic racontée par Francis Perrin et 30 comédiens, dans une mise en scène sonore pour enfants. Le 11 avril 1912 au soir, débute la première croisière du Titanic, le plus grand paquebot du monde. Au travers de l'océan Atlantique, elle doit acheminer jusqu'à New-York 1313 passagers et 894 "hommes" d'équipage. Le petit Youssef, fils de juif arméniens, rêve d'une nouvelle vie à New-York. Le 14 avril au soir, ses parents fêtent ses 10 ans et lui offrent une maquette en bois du Titanic...Mais entre le 40e et le 42e parallèle, on annonce des icebergs... Titanic : témoignages des survivants (1935-1980) = Titanic : survivors in their own voice (1935-1980) / José Sourillan ; Michel Navratil ; ... [et al.], participants ; Institut des archives sonores, éd. - Vincennes (Val de Marne) : Frémeaux & Associés, 2000. – 1 cd + Livret. CD1 : témoignages en français (44 mn 02) CD2 : témoignages en anglais (49 mn 49)

L'Institut des Archives Sonores donne à écouter des sons originaux (sifflets du Titanic, chansons...) ; des témoignages de survivants du naufrage du Titanic (Michel Navratil fils, Berthe Leroy-Bourlard...) et de personnes ayant plongé sur l'épave (Paul-Henri Nargeolet...). Ces archives sonores sont illustrées par un livret complémentaire. La moitié des témoignages sont en langue française et l'autre moitié en langue anglaise. Tous les témoignages en langue anglaise sont transcrits en français dans le livret. SITES WEB L'Association Française du Titanic (AFT) L'Association Française du Titanic a pour but de fournir des renseignements et informations à toutes personnes intéressée par l'histoire du R.M.S. Titanic, de la White Star Line, d'autres navires et compagnies de l'époque. Son but principal est, en priorité, de sauvegarder et de promouvoir la mémoire du Titanic en France, de ses passagers français, de ses membres d'équipage français, des personnalités, navires et sites directement liés à son histoire en France. En ligne : fiches d'identité des passagers ; plans du paquebot ; chronologie du naufrage... Cette association publie également une revue trimestrielle Latitude 41. Site en Français http://aftitanic.free.fr/ Le Titanic à Cherbourg Accédez aux premiers articles mis en ligne sur l'escale du Titanic à Cherbourg, les 281 passagers qui ont embarqué sur le paquebot de la White Star Line ou l'histoire des Gares Maritimes Transatlantiques de Cherbourg... Et suivez l'actualité du site grâce à la newsletter. De nouvelles informations, photos et vidéos enrichissent le site régulièrement... Site en Français http://cherbourg-titanic.com/

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

33

Titanic Ce site très complet a été crée par un membre de l’Association Française du Titanic, il contient de nombreuses informations détaillées sur la construction du paquebot, la vie à bord, les espaces de travail (salle radio,...), la chronologie du naufrage, les campagnes de recherche de l’épave, etc. Site en Français http://titanic.pagesperso-orange.fr/index1.htm Jack Phillips l’opérateur radio du Titanic Biographie très fouillée de Jack Phillips réalisée par une adhérente de l’Association française du Titanic. Site en Français http://jackphillips.new.fr/ L’EXPLORATION DE L’EPAVE LIVRES DOCUMENTAIRES ADULTE Missions Titanic : Latitude : 41°44' N - Longitude : 49°57' W. Recherches, découverte, explorations de l' Epave / Joseph Coïc. - Treglonou (Finistère) : Ar Men Du, 2006. Joseph Coïc, officier de navigation sur les navires de l'Institut Français pour l’exploration de la mer (Ifremer), fait un rappel de l'histoire du naufrage du Titanic. Il met en valeur les différentes missions de recherche et d'exploration de l'épave par les équipes franco-américaines. Cet ouvrage est, par ailleurs, richement documenté et illustré par des photos et documents inédits appartenant aux membres de l'association AFT (Association Française du Titanic). Il met aussi en parallèle d'autres récits de catastrophes maritimes. La grande aventure de l'exploration des océans : de la découverte du Titanic à la recherche des vestiges du déluge / Robert D. Ballard. - National geographic, 2001. Le récit des campagnes au cœur de l'exploration sous-marine de l'auteur, est mis en perspective par des siècles d'histoire de navigation et d'aventure. Ses plongées les plus importantes deviennent le point de départ d'une odyssée à travers le temps qui nous fait côtoyer les plus grands navigateurs et nous brosse l'évolution des navires depuis les pirogues et les premiers radeaux aux sous-marins nucléaires actuels. Matériaux : analogues archéologiques et corrosion / Daniel David ; préf. de Yves Quéré. - Paris ; Chatenay-Malabry : Bio Intelligence Service, 2001. - (Sciences et techniques , 1629-7237). L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), est chargée de mettre en place des solutions sûres pour protéger l'homme et l'environnement de la radioactivité contenue dans les déchets. Dans ce contexte, la corrosion des métaux ou alliages utilisés pour les objets archéologiques peut être comparée à celle des matériaux métalliques modernes envisagés pour les conteneurs de déchets radioactifs. Un encart est consacré à l'examen d'objets métalliques provenant de l'épave du Titanic. Trésors du Titanic / Judith B. Geller. - Atlanta (Etats-Unis) : RMS Titanic, Inc, 2001. Ce livre, réalisé à partir d'une exposition sur le Titanic, dévoile des photos du navire et des objets retrouvés sur l'épave. Titanic : l'histoire du film de James Cameron / Paula Parisi ; trad. de l' Américain par Martin Profert-Touchamp. - Paris : Presses de la Cité, 1998. L'insubmersible Titanic aura marqué l'histoire à 2 reprises. Une première fois, lorsqu'il sombra au milieu de sa croisière inaugurale, la nuit du 14 avril 1912. Puis, 85 ans plus tard, lorsque James Cameron fit de son odyssée le film le plus populaire de tous les temps.

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

34

Depuis le jour où Cameron a lancé l'idée sur laquelle repose le film jusqu'à l'avant-première mondiale à Tokyo, Paula Parisi étudie tous les aspects du travail du cinéaste : plongée par 4 000 mètres de fond pour filmer l'épave, choix des comédiens, travail sur la musique, conception des décors, prises de vues, montage, marketing et, bien entendu , production. Mémoire du Titanic / Brigitte Renaldi ; préf. de Jean-Pierre Elkabbach. - Versailles : Les 7 vents, 1990. En 1985, une expédition franco-américaine retrouvait le Titanic. En été 1987, les français retournaient sur le site avec deux bateaux et le sous-marin Nautile. Envoyée en reportage trois semaines en Atlantique Nord par EUROPE 1, Brigitte Renaldi raconte ici, sous forme de journal, la vie à bord des navires supports et sa plongée sur le Titanic par 4 000 mètres de profondeur. En annexes : fiches descriptives du "SAR" (Système Acoustique Remorqué), du sous-marin habité Nautile, du robot téléopéré Robin, et des navires Nadir et Abeille Supporter. La découverte du Titanic / Robert D. Ballard ; avec la collab. de Rick Archbold ; ill. par Ken Marschall ; trad. par Pierre Reyss. - Grenoble (Isère) : Glénat, 1987. Après des semaines de quêtes infructueuses et désespérantes, le professeur Robert Ballard et son équipe aperçoivent enfin les énormes chaudières du Titanic. Au bout de 73 ans, le plus gros des navires coulés est enfin retrouvé. Ce livre retrace l'enquête à laquelle s'est soumis le professeur Ballard pour retrouver le transatlantique. LIVRES DOCUMENTAIRES JEUNESSE Au fond des océans : un monde à explorer / Frances Dipper. - Paris : Gallimard Jeunesse, 2003. - (Onyx). La découverte des fonds marins est évoquée en quatre thèmes : les épaves, la faune des profondeurs, les villes englouties, les milieux naturels étonnants. Au fond des mers / Daniel Reyss ; Jean-Yves Blot. - Paris : Gallimard Jeunesse, 1999. - (Octavius). Aventure). Un livre qui s'ouvre et se déplie pour faire découvrir au fond des mers une faune étrange, des épaves et bien d'autres trésors engloutis. L'exploration du Titanic / Robert D. Ballard. - Grenoble (Isère) : Glénat, 1988. En juillet 1986, Robert D. Ballard plonge à près de 4 000 mètres de profondeur afin d'examiner l'épave du Titanic qu'il a localisée l'année précédente, en collaboration avec une équipe menée par Jean-Louis Michel et Jean Jarry de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). DVD Explorateurs : Au-delà de Jules Verne, du Titanic à la Lune = Explorers, Beyond Jules Verne / real. par Frédéric Dieudonné. - Paris : BQHL Editions, 2006. - Français, 52 mn. Documentaire Jean-Jules Verne, ouvre les deux célèbres romans (Vingt mille lieues sous les mers, De la terre à la lune) de son arrière-grand-père et nous présente deux hommes qui ont dépassé les rêves de l'écrivain : Edwin E. Aldrin, un des premiers hommes à avoir posé le pied sur la Lune et James Cameron, cinéaste-explorateur, qui, depuis Titanic, a entrepris d'explorer les mystères de l'océan à bord de sous-marins révolutionnaires ... Les fantômes du Titanic = Ghosts of the abyss / real. par James Cameron. - Walden Media, 2003. - Français, 60 mn. Documentaire

Dossier thématique Titanic – Médiathèque de La Cité de la Mer – Mai 2012

35

Le réalisateur James Cameron souhaite retourner sur le lieu légendaire de son plus grand succès : l’épave du Titanic. Accompagné par des historiens, des marins et l'acteur de Titanic Bill Paxton, il embarque pour ce qui est devenu la tombe des 1.500 personnes ayant trouvé la mort dans le naufrage. Pour souligner l’omniprésence des victimes, James Cameron a choisi de superposer aux images de l'épave des scènes jouées par des acteurs interprétant les occupants dans les heures qui ont précédé le drame. Titanica : L'expédition scientifique du siècle / dit par Léonard Nimoy. - Miramax, 1998. - Français, 64 mn. Après Titanic, de James Cameron, plongez par plus de 4000 mètres de profondeur dans l'Atlantique Nord et immergez-vous dans une aventure extraordinaire. Accompagné par les plus grands spécialistes mondiaux des fonds marins et des réalisateurs et producteurs nominés aux Oscars, vous revivrez une des plus terribles tragédies du siècle dernier. Tourné en Imax et sur pellicule 70 mm, agrémenté par les passionnantes interviews de deux survivants et de photos d'archives jamais dévoilées, ce documentaire est clairement considéré comme étant le film qui révéla la légendaire histoire du Titanic. Opération Titanic : les guérisseurs d'objets / réalisé par Françoise Berdot en 1989. Durée : 14 mn. in : Laboratoire EDF R&D Valectra : Le colosse ressuscité : Un éclair dans la mer : Opération Titanic : les guérisseurs d'objets / réal. Françoise Berdot, Gabriel Le Bomin. - Saint Ouen : Electricité de France. - 40mn. Depuis sa création en 1983, le laboratoire EDF R&D Valectra se spécialise dans la conservation et la restauration d'objets d'art et d'archéologie, en particulier métalliques, par traitement électrolyse. Dans le film, Opération Titanic : les guérisseurs d'objets, des restaurateurs expliquent les procédés d'électrolyse et d'électrophorèse, utilisés au laboratoire d'EDF (Electricité de France) à Saint-Denis, pour la restauration des objets prélevés sur l'épave du "Titanic" en 1987.

SITES WEB Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) – A la découverte du Titanic Le 1er septembre 1985, l'équipe de scientifiques menée par le français Jean-Louis Michel (Ifremer) et l'étatsunien Robert Ballard (Woods Hole Oceanographic Institution) a découvert l'épave du Titanic à 3 800 mètres de profondeur à environ 400 milles nautiques au sud-est de Terre-Neuve. Depuis 1987, RMS Titanic a organisé six expéditions de fouilles et de récupération sur le site de l'épave. L'Ifremer, avec son navire de recherche le Nadir et son submersible le Nautile, a joué un rôle majeur dans cinq des six expéditions. Site en Français http://www.ifremer.fr/exploration/campagne/titanic/index.htm