DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 [email protected]...

28
- DOSSIER DE PRESSE - Université Toulouse III - Paul Sabatier / Direction de la communication et de la culture / Pôle communication 27 JUIN 2014 à 14H30

Transcript of DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 [email protected]...

Page 1: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

- DOSSIER DE PRESSE -U

nive

rsité

Tou

lous

e III

- P

aul S

abat

ier

/ D

irect

ion

de la

com

mun

icat

ion

et d

e la

cul

ture

/ P

ôle

com

mun

icat

ion

27 JUIN 2014 à 14H30

Page 2: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le
Page 3: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

2

DOSSIER DE PRESSE

1er anniversaire martien du robot Curiosity : bilan d’une mission « extrême »

27 juin 2014

Page 4: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

3

Page 5: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

4

Sommaire

Invitation presse ....................................................................................................................... 5  

ChemCam et SAM : les instruments scientifiques français impliqués dans la mission Mars Science Laboratory (MSL) ....................................................................................................... 7  

Les résultats scientifiques de Curiosity .................................................................................... 9  

Curiosity : avenir et perspectives du projet ............................................................................ 16  

L’aventure du robot martien Curiosity partagée avec le grand public à la Cité de l’espace ... 17  

Formations et recherche à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier dans le domaine du spatial ..................................................................................................................................... 19  

Institutions impliquées ............................................................................................................ 20  

Laboratoires français impliqués ............................................................................................. 23  

Page 6: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

5

Invitation presse

Invitation presse Premier anniversaire martien du robot Curiosity : bilan d’une mission « extrême » 27 juin 2014, 14h30 à la Cité de l’espace, Toulouse Depuis un an martien, soit 687 jours terrestres, le rover Curiosity de la NASA mène une aventure technologique et scientifique inédite à la surface de la planète rouge. À sa tête, ChemCam, la caméra franco-américaine détermine la composition chimique des roches grâce à son laser de puissance. Les échantillons prélevés sur Mars sont analysés par le laboratoire embarqué SAM, auquel la France contribue aussi à bord du rover Curiosity. Cette première année martienne est un remarquable succès scientifique, un succès programmatique pour l’implication de la France, dans l’exploration du système solaire : premières opérations et premières données françaises à la surface de Mars. Sept kilomètres parcourus, 150 000 tirs laser de ChemCam sur des roches martiennes, trois forages analysés par SAM et le travail de toute une équipe de scientifiques et d’ingénieurs passionnés ont permis de découvrir que Mars fut dans le passé une planète habitable. Pour célébrer cet anniversaire, la Cité de l’espace, l’Université Toulouse III - Paul Sabatier, le Centre National d’Études Spatiales (CNES) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) organisent une journée événement autour de la mission Curiosity et des résultats scientifiques de ChemCam et SAM,

le 27 juin 2014 de 14h30 à la Cité de l’espace. À 14h30, à la Cité de l’espace, conférence de presse « 1er Anniversaire martien du robot Curiosity » à Toulouse, au cœur de l’exposition « Explorations Extrêmes » : décor martien, réplique mobile grandeur nature du rover Curiosity. Les résultats scientifiques de l’exploration de Curiosity à la surface de Mars seront présentés par les scientifiques et les ingénieurs des instruments ChemCam et Sam et notamment :

• Sylvestre Maurice, astronome à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier (IRAP- Université Toulouse III – Paul Sabatier /CNRS) co-concepteur et responsable français de l’instrument ChemCam,

• Michel Cabane, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie et co-responsable de l’instrument SAM (LATMOS – CNRS/UPMC/UVSQ),

• Violaine Sautter, directrice de recherche CNRS (IMPMC-CNRS/MNHN/IRD/UPMC), • Muriel Saccoccio, chef de projet pour le développement de l’instrument ChemCam au

CNES et à l’IRAP,

Page 7: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

6

• Olivier Gasnault, chercheur CNRS et responsable des opérations scientifiques de ChemCam (IRAP – Université Toulouse III – Paul Sabatier / CNRS),

• Éric Lorigny, responsable du centre d’opérations français de Curiosity, FIMOC, au CNES.

À 18h à la Cité de l’espace, dialogue avec Sylvestre Maurice Événement grand public, gratuit, animé par Philippe Droneau de la Cité de l’espace. Contacts presse Merci de confirmer votre présence. Université Toulouse III – Paul Sabatier

Virginie Fernandez / Marie Lemaire 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 [email protected] [email protected] @UT3PaulSabatier

Cité de l’espace Florence Seroussi 06 08 96 96 50 [email protected] @CiteEspace @florencseroussi

CNES Nathalie Journo 05 61 27 39 11 / 06 08 87 45 41 [email protected] @CNES_France

CNRS Alexiane Agullo [email protected] 01 44 96 51 51 @CNRS

Page 8: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

7

ChemCam et SAM : les instruments scientifiques français impliqués dans la mission Mars Science Laboratory (MSL)

Les instrument scientifiques : rôle et fonctionnement

La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le Centre spatial de Toulouse Mars Science Laboratory (MSL) est une mission du programme d'exploration de la planète Mars de la NASA. Son principal objectif est de comprendre si la planète est - ou a été - « habitable », c'est-à-dire avec un environnement propice au développement de la vie. Cette mission est réalisée grâce au rover Curiosity. Lancé le 26 novembre 2011, Curiosity s’est posé à la surface de Mars le 06 août 2012 dans le cratère Gale. De la taille d’une petite voiture, Curiosity embarque 80 kg d’équipements scientifiques répartis en 10 instruments et 17 caméras au total. Deux de ces instruments sont issus de développements conjoints entre les Etats-Unis et la France. Les contributions instrumentales françaises à la mission concernent :

• l'instrument ChemCam (Chemistry Camera) qui analyse par spectrométrie la lumière d'un plasma issu d'un tir laser (jusqu'à 7 m de distance) sur des roches martiennes, développé en collaboration entre le CNES, l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP - CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et le LANL (Los Alamos National Laboratory, USA),

• le chromatographe en phase gazeuse de la suite instrumentale SAM (Sample Analysis at Mars) qui réalise des analyses minérales et atmosphériques pour détecter une large gamme de composés organiques issus de l'atmosphère et du sol, et qui recherche les isotopes du carbone et des autres atomes ainsi détectés, ainsi que des isotopes des gaz rares. L’instrument SAM-GC (SAM-Gas Chromatograph) a été fourni en coresponsabilité par le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (LATMOS – CNRS / Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines / Université Pierre et Marie Curie) et le GSFC (Goddard Space Flight Center).

À eux deux les instruments SAM et ChemCam représentent plus de 60% de la masse des instruments présents sur le rover. Le CNES a assuré la maîtrise d'ouvrage de la contribution instrumentale française à MSL pour le compte de l'ensemble des partenaires nationaux (laboratoires IRAP et LATMOS). Le CNES a également mis en place le FIMOC (French Instrument Mars Operations Center), situé au sein du Centre Spatial de Toulouse, pour assurer les opérations des instruments ChemCam et SAM. Pour ChemCam, il traite les données (spectres, images et données de santé de l’instrument) issues des mesures in situ pour obtenir des produits utilisables par les scientifiques et s’assurer du bon fonctionnement de l’instrument. Il a également la responsabilité de la préparation quotidienne des télécommandes pour l’exécution du plan de travail de l’instrument. Le centre fonctionne en permanence, mais les opérations sont assurées en alternance (une semaine sur deux) avec son homologue américain installé au LANL. Le FIMOC est également en charge de la production des données exploitables par les équipes SAM. Le CNES a développé un certain nombre d’outils utilisés lors des opérations du FIMOC mais aussi par les équipes américaines. Il s’intègre parfaitement dans le cycle d’opérations quotidiennes définies par le JPL. Après un an martien passé à la surface de Mars (soit près de deux ans terrestres), le rover Curiosity continue son périple. Il a parcouru près de 7 km sur les 12 qui le séparent de sa destination au pied du Mount Sharp haut de 5500 mètres. L’objectif de la mission est l’analyse in situ des flancs en basse altitude du Mount Sharp où se trouvent des strates d’argiles.

Page 9: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

8

Tous les instruments embarqués continuent de fonctionner parfaitement. ChemCam a franchi le cap des 150 000 tirs lasers et permis l’analyse d’un peu plus de 800 cibles martiennes. Pour sa part, SAM a réalisé une vingtaine d’analyse de l’atmosphère et d’échantillons de sol ou de roches. Malgré quelques inquiétudes sur l’état d’usure des roues lors du passage dans une zone « hostile », le rover est lui aussi en bonne santé. Après quelques semaines de dur labeur pour les conducteurs du rover, Curiosity a pu reprendre son chemin sur un terrain plus favorable. Le rover vient tout juste de quitter une région appelée Kimberley où il a effectué son troisième forage. La zone du forage, appelée Windjana, a été choisie pour essayer de comprendre le processus aqueux à l’œuvre dans la transformation du sable en roche dans cette région. Cette chimie fait partie intégrante de l’histoire de l’habitabilité martienne que Curiosity tente de retracer.

©ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) / Doug Ellison / NASA / JPL-Caltech / IRAP (W. Rapin) / LPGN (L. Le Deit) Curiosity est maintenant en route vers sa destination finale par une route lors de laquelle il devrait croiser canyons et dunes de sable en direction sud-sud-ouest. Le point d’entrée pour le Mount Sharp, appelé Murray Buttes, devrait être atteint d’ici la fin de l’année 2014. Commencera alors une nouvelle phase scientifique avec l’exploration des flancs du Mount Sharp.

Page 10: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

9

Les résultats scientifiques de Curiosity

Septembre 2013 : Curiosity identifie la nature de l’hydratation du sol martien

Pendant les 100 premiers jours passés à la surface de Mars, l’instrument ChemCam à bord du rover Curiosity a pu analyser à distance un grand nombre d’échantillons du sol martien, avec une précision spatiale inédite. Ces premières analyses effectuées par des chercheurs de l’IRAP (OMP – Université Toulouse III – Paul Sabatier / CNRS) en collaboration avec les équipes franco-américaines de ChemCam1 ont révélé une grande diversité chimique des grains du sol martien, mais surtout le fait que les grains les plus riches en fer et magnésium sont hydratés. Pour les auteurs, cette hydratation pourrait constituer une partie importante du réservoir d’eau présente à la surface de Mars et observée lors des missions précédentes. L’origine de ce réservoir est l’une des clés de la compréhension de l’évolution du climat martien. Ces travaux sont publiés dans la revue Science du 27 septembre 2013, dans une série de cinq articles dédiés aux premiers résultats de Curiosity.

Images du sol martien avant et après les tirs lasers de ChemCam. 1 : image Mastcam 2 : images RMI ChemCam Crédits : NASA/JPL-Caltech/LANL/CNES/IRAP/IAS/CNRS La composition chimique, la minéralogie et les propriétés physiques du sol martien sont des indicateurs des processus d’érosion, d’altération et de transport qui ont modifié la surface de la planète au cours des temps géologiques. L'analyse du sol martien permet donc d’étudier l’évolution de l'environnement et du climat de la planète, lui-même étroitement lié à l’évolution du cycle de l’eau dont dépendent les conditions d’habitabilité de la planète. De plus, le bombardement météoritique et l’érosion éolienne ayant également contribué à homogénéiser la composition de la surface, l'analyse des sols permet peut-être d’accéder à la composition moyenne de la croûte de la planète. Le rover Curiosity, qui arpente le fond du cratère Gale depuis le 6 août 2012, possède à son bord des instruments inédits pour caractériser le sol martien, dont l’instrument ChemCam. Ce spectromètre de plasma induit par laser (Laser Induced Breakdown Spectrometer) couplé à une caméra (Remote Microscopic Imager) permet d’effectuer des analyses d'échelle submillimétrique de la composition chimique du sol martien, et ainsi de révéler de possibles mélanges entre pôles chimiques différents et de déterminer sa genèse. Au cours des 100 premiers jours de la mission, ChemCam a analysé à distance environ 140 échantillons de sol, le long d’une traverse de près de 400 mètres. Ces analyses révèlent une grande diversité chimique associée à des tailles de grains différentes. Les graviers les plus grossiers (quelques millimètres) sont riches en silicium, aluminium et en alcalins (composition felsiques). Cette première catégorie, à proximité du site d’atterrissage, semble résulter de l’érosion mécanique de conglomérats d’origine fluviatile, vraisemblablement

Page 11: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

10

charriés depuis les bords du cratère Gale par la rivière Peace River. Ce type de composition n’avait pas encore été rencontré par les missions orbitales précédentes.

L'instrument ChemCam de Mars Curiosity au travail pour analyser la composition du sol martien. © NASA/JPL-Caltech Le deuxième pôle chimique analysé, plus riche en fer et magnésium (composition mafique), est quant à lui associé aux grains de sable les plus fins, que l’on retrouve incorporés dans tous les sols analysés, mais particulièrement dans les formations éoliennes. Les instruments ChemCam et APXS (Alpha Particle X-ray Spectrometer) ont montré que sa composition chimique était proche de celle des sols analysés dans d’autres régions par les rovers Sojourner, Spirit et Opportunity, et proche de la composition de la poussière atmosphérique. Néanmoins, cette composition diffère de celle des roches alentours. Ces résultats suggèrent soit des processus de mélange à l'échelle globale ayant homogénéisé les grains les plus petits du sol martien, soit la prépondérance de régions de composition basaltique similaire. Par ailleurs, les analyses effectuées par ChemCam ont révélé que cette fraction fine des sols et la poussière atmosphérique étaient hydratées. Curiosity s’est immobilisé plusieurs semaines pour analyser plus finement une petite dune de sable appelée Rocknest sand shadow. Cette étape a été l’occasion d'utiliser les capacités d'analyse des deux instruments CheMin (diffraction X) et SAM (Sample Analysis on Mars, mesure des composés volatiles organiques et inorganiques). Leurs analyses combinées indiquent que l’hydratation du sol fin est associée à une phase amorphe, et non pas à des phases cristallines hydratées. La similarité chimique entre ces échantillons et ceux analysés en d’autres endroits de la planète permet probablement d’extrapoler les résultats obtenus par Curiosity à une échelle plus globale. Ainsi, les variations de la teneur en hydrogène de la surface de Mars, mesurée depuis l’orbite pas la sonde Mars Odyssey, pourraient s’expliquer par des proportions différentes de ce type de sol et de cette phase hydratée. Enfin, les analyses réalisées par ChemCam suggèrent que les échanges diurnes de vapeur d’eau avec l’atmosphère sont limités.

Page 12: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

11

Les mesures effectuées par ChemCam, couplées aux analyses des autres instruments de Curiosity, permettent donc de mieux comprendre la diversité chimique du sol martien, son hydratation, et sa relation avec le contexte géologique du cratère Gale et de Mars dans sa globalité. Source(s): Soil Diversity and Hydration as Observed by ChemCam at Gale Crater, Mars, P.-Y. Meslin et al., Science, Vol. 341, http://dx.doi.org/10.1126/science.1238670 La collection des cinq articles sur le site Science : http://www.sciencemag.org/site/extra/curiosity/index.xhtml

Page 13: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

12

Décembre 2013 : Curiosity analyse les roches sédimentaires de Mars

Curiosity, le véhicule martien de la NASA, après son atterrissage en août 2012 dans le cratère d’impact Gale, s’est dirigé vers une petite dépression, à 500m de là environ, baptisée « Yellowknife Bay ». Cette zone intéresse au plus haut point les chercheurs, car celle-ci semble héberger des dépôts fluvio-lacustres. Les équipes internationales, auxquelles participent les chercheurs français, en collaboration avec le CNES1, viennent d’étudier en détail les premiers échantillons prélevés de ces roches sédimentaires. Les analyses de ces roches révèlent un environnement martien ancien distinct de l’environnement actuel et peut-être plus proche de celui de la Terre d’il y a plus de 3 milliards d’années. Ces travaux font l’objet de quatre publications qui paraissent cette semaine dans la revue Science2.

Photo de l’environnement de travail du rover Curiosity. © NASA/JPL-Caltech/MSSS

I - Un environnement fluvio-lacustre habitable observé à Yellowknife Bay, Gale crater, MarsA

Le rover Curiosity a observé des roches sédimentaires dont la finesse des grains indique qu'elles se sont jadis déposées au fond d'un lac du cratère Gale. Cet environnement de dépôt aurait pu subvenir à une éventuelle vie primitive présente à la surface en raison de conditions chimiques favorables telles qu'un pH neutre, une faible salinité et une oxydo-réduction variable du fer et du soufre. Les éléments clefs constituant les organismes vivants que sont le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, le soufre, l'azote et le phosphore ont, de plus, été détectés dans ces sédiments par le rover. Les conditions favorables pourraient avoir perduré de quelques centaines à quelques dizaines de milliers d'années, mettant en évidence l'intérêt du contexte fluvio-sédimentaire observé par Curiosity.

Page 14: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

13

II - Géochimie élémentaire des roches sédimentaires de Yellowknife Bay, Gale crater, MarsB

Les sédiments fluvio-lacustres analysés proviennent de l'érosion de roches magmatiques, de composition proche de la croûte martienne moyenne, qui étaient présentes sur les remparts du cratère Gale. Les sédiments lacustres fins, à la base de la série, ne contiennent pas de signes d'altération prononcés, indiquant un contexte de dépôt aride, peut-être en condition froide. L'absence de variations chimiques suggère que la magnétite et les minéraux argileux identifiés par l'instrument CheMin [cf. article Vaniman et al., ci dessous], et qui signent une altération notable, se sont formés après le dépôt des sédiments, par des circulations de fluides de pH relativement neutre. Une seconde phase d’altération a par la suite donné lieu à de nombreuses structures comme des veines claires, des rides en relief et des nodules, analysés par ChemCam, révélant respectivement des compositions de type sulfates de calcium (comme le gypse) et des enrichissements en magnésium et chlore. Ainsi, la géochimie de Yellowknife Bay révèle une histoire complexe depuis le dépôt des sédiments jusqu'à leur modification par des fluides pendant leur enfouissement (diagenèse).

Forages du sol martien par Curiosity. On notera la couleur grisâtre des roches sédimentaires, preuve d’une non-oxydation de celles-ci dans un passé lointain. © NASA/JPL-Caltech/MSSS

III - Composition minéralogique des roches forées à Yellowknife BayC

Les sédiments forés par Curiosity ont été analysés par l’instrument CheMin qui a effectué une analyse de diffraction aux rayons X révélant la minéralogie des dépôts. Ceux-ci présentent une diversité importante avec des minéraux typiques des roches basaltiques habituels (feldspaths, pyroxènes, olivine) mais aussi des sulfures de fer, des sulfates de calcium, des minéraux argileux (de type smectite) et des phases amorphes. La faible quantité d’olivine par comparaison aux sédiments environnants suggère une transformation in situ de l’olivine en smectite et magnétite pendant la diagénèse précoce des sédiments.

Page 15: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

14

De gauche à droite, photos de la foreuse de Curiosity par la caméra de ChemCam et du bac d’analyse de SAM par la caméra MastCam. © IAS/CNRS/NASA/JPL Caltech/MSSS/ChemCam/LANL/IRAP/CNRS/LPGNantes

IV - Composition organique et volatile des roches sédimentaires de Yellowknife BayD

À Yellowknife Bay, les forages (profondeur 6,4 cm) de l’unité stratigraphique sédimentaire a permit de prélever des roches non altérée présentant des dépôts de sulfate de calcium (CaSO4) provenant de précipitation d’une phase liquide riche en sels. Le forage de ces roches rougeâtres a fait apparaître une poudre grise verdâtre, témoin d’une absence d’oxydation en profondeur. La chauffe des échantillons par l’instrument SAM (Sample Analysis at Mars) a produit de l'eau en deux phases. La première est attribuable au dégagement de l’eau adsorbée lors de la déshydratation de minéraux (tels que la bassanite CaSO4(H2O)0.5). La seconde, à température plus élevée, provient en grande partie de la déshydroxylation d’argiles (smectite, saponite). Une partie de ces minéraux a été observée par CheMin qui analysait, par diffraction X, la même poudre. Le second pic n’avait pas été observé dans le sable de Rocknest, il fait ressortir le caractère sédimentaire aqueux des roches analysées à Yellowknife Bay. Comme à Rocknest, les scientifiques ont observé la production de O2 et de HCl et la présence de perchlorates (par ex. CaClO4), précédemment observés par le rover Phoenix, en 2009, mais près du pôle nord. Des hydrocarbures chlorés (CH3Cl, CH2Cl2, etc.) sont également présents. Ils s’interprètent par des réactions entre les perchlorates et des traces de composés organiques lourds embarqués à bord de SAM pour permettre l’analyse de molécules complexes. Il apparaît cependant des différences entre les quantités d’hydrocarbures chlorés observées lors de l’analyse de Rocknest (sable, a priori pauvre en matière organique) et celles observées à Yellowknife (roche sédimentaire). Les travaux sont en cours sur d’autres types de molécules organiques, afin de conclure sur la présence ou l’absence de molécules organiques appartenant à Mars. Notes : 1 - Liste des laboratoires français partis prenants dans le projet Mars Curiosity, via les instruments ChemCam (Chemical Camera) et SAM (Sample Analysis at Mars). Le CNES, le Centre Nationales d’Études Spatiales assure la maîtrise d'ouvrage de la contribution française à Curiosity. Scientifiques et ingénieurs pilotent ensemble ChemCam et SAM, en particulier depuis un centre de mission basé au centre du CNES à Toulouse, le FIMOC (French Instrument Monitoring Operating Center). Cf. p.23 2 - La collection des quatre articles sur le site Science : http://www.sciencemag.org/site/extra/curiosity/index.xhtml 3 - Liste des instruments de Curiosity (en anglais) : http://mars.nasa.gov/msl/mission/instruments/ 4 - Cf. L.A.Leshin et al. DOI 101126/science.1238937 (2013) : http://www.sciencemag.org/content/341/6153/1238937.abstract Source(s): A : Grotzinger et al., A Habitable Fluvio-Lacustrine Environment at Yellowknife Bay, Gale Crater, Mars. Contribution française : N. Mangold, S. Maurice, G. Dromart.

Page 16: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

15

B : Source : Mc Lennan et al., Elemental Geochemistry of Sedimentary Rocks in Yellowknife Bay, Gale Crater, Mars. Contribution française : A. Cousin, G.Dromart, C. Fabre, O. Forni, O. Gasnault, S. Le Mouelic, N. Mangold, S. Maurice, M. Nachon. C :Vaniman et al., Mineralogy of a mudstone on Mars. Contribution française : S. Maurice, G. Berger. D : Ming et al., Volatile and Organic Compositions of Sedimentary Rocks in Yellowknife Bay, Gale crater, Mars. Contribution française : M. Cabane, P. Coll, P. François, C. Szopa, S.Teinturier.

Page 17: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

16

Curiosity : avenir et perspectives du projet La prochaine étape pour Curiosity est de gravir le Mount Sharp pour en explorer les couches sédimentaires. Les prochaines explorations permettront d’approfondir les recherches et de tenter de répondre à certaines questions dans plusieurs domaines : Caractérisation de « l’habitabilité » passé de Mars

• Quel potentiel « biogénique » ? • À quelle époque Mars fut-elle habitable ? • Pendant combien de temps fut-elle habitable ?

Évolution du climat et de l’environnement

• À quelle époque l’eau liquide fut présente ? • Quels paramètres ont contrôlé le changement de climat ?

Géologie

• Comment les sédiments se sont mis en place ? • Sous quelles conditions ? • Ont-ils préservé des traces de chimie organique ?

Préparation du retour d’échantillons

• Comment choisir et caractériser les échantillons à ramener ?

Page 18: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

17

L’aventure du robot martien Curiosity partagée avec le grand public à la Cité de l’espace

La Cité de l’espace, lieu unique de partage de l’aventure spatiale internationale

Ouverte en 1997, la Cité de l’espace est aujourd’hui le site leader européen en matière de diffusion de la culture spatiale et astronomique auprès du grand public. Capitale européenne de l’espace, Toulouse, au sein de Midi-Pyrénées, constitue le premier pôle spatial en Europe avec 25 % des emplois du domaine spatial. La Cité de l’espace agit en grande interaction avec les plus grandes organisations spatiales françaises, européennes et internationales. La Cité de l’espace s’adresse à tous les publics, curieux, rêveurs, passionnés, adultes ou enfants en offrant des expériences concrètes, inédites, vivantes, accessibles et les plus réalistes possible. Elle a accueilli 304 000 visiteurs en 2013 et près de 5 millions depuis son ouverture en juin1997.

Vivre l’aventure spatiale en marche : la Cité de l’espace met en place une médiation originale autour du robot d’exploration martien Curiosity

Médiation par l’objet : le robot Curiosity grandeur réelle s’anime dans un décor martien

Depuis février 2012 la Cité de l’espace présente au grand public la seule maquette du robot Curiosity taille réelle et mobile dans le monde (mise à disposition par le CNES) dans un décor martien. Le grand public peut ainsi apprécier les dimensions du rover et son fonctionnement en direct grâce à un animateur qui réalise des démonstrations des instruments (notamment ChemCam et Sam, les instruments français du robot, présentés grandeur nature). Le public peut activer les caméras télécommandées du mât principal, et se prendre un moment pour les pilotes du robot. Plus de 600 000 visiteurs ont pu voir le robot CURIOSITY à taille réelle à la Cité de l’espace depuis le début de sa présentation (février 2012) grâce à 2 expositions

temporaires « Explorez Mars » (février 2012 à novembre 2013) et « Explorations Extrêmes » (avril 2014 à fin 2015) Cf. vidéo

http://www.enjoyspace.com/fr/news/explorations-extremes-a-la-cite-de-l-espace Et, la Cité de l’espace présente à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, une exposition temporaire sur l’aventure Curiosity « Explore Mars » (de janvier à août 2014).

Page 19: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

18

Médiation humaine

Animation-Rendez-vous avec Curiosity. Chaque jour à la Cité de l’espace des rencontres ont lieu entre un animateur et le public. Ce sont des milliers de rendez-vous qui ont été organisés et qui le seront encore jusqu’à fin 2015. Une interaction vivante, des explications simples et animées, des démonstrations du laser, des caméras, une mise en situation, des images de Mars et des informations réactualisées en continu qui « transportent » petits et grands aux côtés du robot, sur la planète rouge.

Médiation par l’événement et l’actualité spatiale

Avec les experts de la mission Curiosity qui travaillent dans les organismes toulousains (CNES, IRAP, Université Toulouse III - Paul Sabatier Toulouse, OMP), la Cité de l’espace réalise depuis le début de l’aventure Curiosity des rencontres et des événements en direct.

Le lancement du robot, l’atterrissage sur Mars le 6 août 2012 dès 6h30 du matin a été suivi à la Cité de l’espace par plus de 1200 personnes et près de 80 000 personnes en direct sur son site internet. Près de 3h de commentaires, réactions et images en direct de l’événement ont été partagés avec le grand public. L’atterrissage sur Mars le 6 août 2012 cf. vidéo http://youtu.be/i6AZM9Z3jds Tout au long de l’aventure Curiosity de nombreux autres rendez-vous se sont tenus et vont se tenir à la

Cité de l’espace avec un relai web sur le site d’actualité spatiale de la Cité de l’espace www.enjoyspace.com. La montée du Mount Sharp d’ici quelques mois sera aussi un moment que la Cité de l’espace souhaite partager avec le grand public.

L’aventure Curiosity partagée avec le public de la Cité de l’espace et sur le web

Quelques vidéos réalisées par www.enjoyspace.com (site d’actualité spatiale de la Cité de l’espace) par ordre chronologique inverse (la plus récente en premier).

• 1 an terrestre avec Curiosity : Sylvestre Maurice (IRAP) http://youtu.be/jvKjDNs3OOI • Mars et Curiosity : conférence de Sylvestre Maurice à la Cité de l’espace - « best of »

100 premiers jours sur Mars http://youtu.be/omLIP9FFwI0 • Atterrissage du rover Curiosity sur Mars (enregistrement du direct web du 6 août

2012 à la Cité de l’espace) http://youtu.be/i6AZM9Z3jds • et le récapitulatif vidéo

http://www.youtube.com/watch?list=PL763B1426719F47DB&v=WQcoUITlbhM De multiples articles sur Curiosity rédigés par enjoyspace.com disponibles sur http://www.cite-espace.com/#presse www.cite-espace.com Twitter @CiteEspace Twitter presse : @florencseroussi Facebook : cite.espace.toulouse

Page 20: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

19

Formations et recherche à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier dans le domaine du spatial En ayant des laboratoires de haut-niveau impliqués dans des projets scientifiques internationaux tels que l’instrument ChemCam, l’Université propose des formations de qualité et en lien avec les recherches scientifiques actuelles à travers ses enseignants – chercheurs. Ainsi de nombreuses formations de l’Université permettent d’accéder à des métiers en lien avec le spatial : Dans le domaine de l’environnement spatial et mécanique spatiale · DUT Génie Electrique Informatique Industrielle · Licence Professionnelle Métrologie et Qualité de la mesure · Master 2 Professionnel Conception calcul productique en aéronautique · Master 2 Recherche et Professionnel Signal imagerie et applications Parcours Télédétection · Master 2 Recherche Astrophysique, Sciences de l'Espace et planétologie · Master 2 Recherche Océan, Atmosphère et Surfaces Continentales Dans le domaine de l’architecture et technologies des systèmes spatiaux embarqués · DUT Génie Electrique Informatique Industrielle · DUT Génie Mécanique et Productique · Licence Professionnelle Techniques Industrielles en Aéronautique et Spatial · Licence Professionnelle - Conception et Commande de Systèmes Electriques Embarqués · Licence Professionnelle - Electricité et électronique (option : ingénierie des Systèmes de Radiocommunication) · Master 2 Professionnel Matériaux : Elaboration, Caractérisation et traitements de Surface · Master 2 Professionnel Matériaux et Structures pour l'Aéronautique et le Spatial · Master 2 Professionnel Techniques Spatiales et Instrumentation · Master 2 Recherche et Professionnel Systèmes et microsystèmes intelligents · Master 2 Professionnel Modélisation et simulation en mécanique et énergétique · Master 2 Recherche Dynamique des fluides, énergétique et transferts · Master 2 Recherche Océan, Atmosphère et Surfaces Continentales Dans le domaine des satellites, sondes spatiales et ballons · DUT Génie Electrique Informatique Industrielle · Licence Professionnelle - Conception et Commandes de Systèmes Electriques Embarqués · Master 2 Professionnel Techniques Spatiales et Instrumentation · Master 2 Recherche et Professionnel Systèmes et Microsystèmes intelligents Dans le domaine de la gestion de projets spécifiques aux systèmes spatiaux et qualité associée · Licence Professionnelle Métrologie et Qualité de la mesure · Licence Professionnelle Techniques Industrielles en Aéronautique et Spatial · Licence Professionnelle Conception et Commande de Systèmes Electriques Embarqués · Master 2 Professionnel Matériaux : Elaboration, Caractérisation et traitements de Surface · Master 2 Professionnel Matériaux et Structures pour l'Aéronautique et le Spatial Les stages de master 2 et la poursuite d’études en doctorat s’effectue dans des laboratoires de l’Université tel que l’IRAP qui accueille actuellement au sein de l’équipe ChemCam cinq doctorants et post-doc.

Page 21: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

20

Institutions impliquées

Université Toulouse III – Paul Sabatier

L’Université Toulouse III – Paul Sabatier a pris part à l’instrument ChemCam à travers ses structures de recherches : l’Institut de recherches en astrophysique et planétologie et le groupe d’instrument scientifique de l’Observatoire Midi-Pyrénées. Depuis l’amarsissage du rover sur Mars en août 2012, Le président de l’Université, Bertrand Monthubert et son équipe, s’attache à mettre en avant cette aventure auprès de sa communauté universitaire et du grand public. L’événement « Cap sur Mars » organisé le 12 mars 2013 a permis de mettre à l’honneur l’équipe de ChemCam et de faire découvrir aux lycéens accueillis les métiers et formations du spatial en présence des scientifiques et des ingénieurs de l’instrument. Des conférences grand public avec Sylvestre Maurice et son équipe sur ce sujet ont également été organisées sur le campus. Héritière directe de l’ancienne Université de Toulouse fondée en 1229, l’Université Toulouse III – Paul Sabatier est née officiellement en 1969 de la fusion des Facultés de médecine, de pharmacie et des sciences. Elle se situe aujourd’hui parmi les premières universités françaises, grâce à son rayonnement scientifique et à la diversité des laboratoires et des formations qu’elle propose en sciences, en santé, en sport, en technologie et en ingénierie. Identité et modernité La science est au cœur des transformations de la société et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier a pour objectif d’être le catalyseur des découvertes de demain. Grâce à son ancrage dans la société, grâce au rôle majeur qu’elle joue auprès des acteurs du monde économique, social et culturel, l’Université Toulouse III – Paul Sabatier crée l’avenir, forte de son histoire, au service du progrès humain. Les priorités scientifiques de l’Université se situent au cœur du savoir et l’innovation pédagogique y est fortement soutenue. Une université au cœur de la communauté scientifique de Midi-Pyrénées L’Université Toulouse III – Paul Sabatier est partenaire des organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRA, IRD) et des autres universités et écoles de Midi-Pyrénées, au sein de la Communauté d’universités et d’établissements (COMUE). En coordonnant leur stratégie de recherche et leur offre de formation, la communauté scientifique de Midi-Pyrénées devient un partenaire de premier plan au niveau national, européen et mondial. Un ancrage territorial Implantée à Toulouse, communauté urbaine de 710 000 habitants qui compte plus de 110 000 étudiants, mais aussi dans plusieurs autres villes, l’Université Toulouse III – Paul Sabatier est au cœur de la région Midi-Pyrénées, carrefour naturel entre la Méditerranée, l’Atlantique et les Pyrénées. L’Université se trouve ainsi placée au centre stratégique d’un réseau d’échanges scientifiques, économiques et culturels. Une attractivité au-delà des frontières Le rayonnement de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier s’étend cependant bien au-delà de la région Midi-Pyrénées : le tiers des néo-bacheliers qu’elle accueille chaque année est issu d’autres régions de France, d’Europe et du monde. Les étudiants étrangers représentent plus de 10% de la population étudiante de l’Université. www.univ-tlse3.fr Twitter : UT3PaulSabatier Facebook : ut3PaulSabatier

Page 22: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

21

CNES

Le CNES, le Centre National d’Études Spatiales assure la maîtrise d'ouvrage de la contribution française à MSL Curiosity (Laboratoires IRAP et LATMOS). Scientifiques et ingénieurs pilotent ensemble ChemCam et SAM, en particulier depuis un centre de mission basé au centre du CNES à Toulouse, le FIMOC. Créé en 1961, le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) est l’établissement public chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale française et de la mettre en œuvre au sein de l’Europe. Il conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; il favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien. Le CNES est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites, qu’il fait réaliser par l’industrie. Il s’entoure également de partenaires scientifiques et est engagé dans de nombreuses coopérations internationales. La France, représentée par le CNES, est le principal contributeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), chargée par ses 20 Etats membres de conduire la politique spatiale de l’Europe. Les activités du CNES se répartissent en cinq domaines d’intervention, qui recouvrent l’ensemble des compétences nécessaires à la définition et la mise en œuvre de notre politique spatiale :

• Ariane : l’autonomie d’accès à l’espace est un enjeu de souveraineté garanti par la gamme des lanceurs européens.

• Les sciences : l’exploration de l’espace recherche les réponses aux questions fondamentales de l’humanité sur l’origine du système solaire, des galaxies, de la vie, etc.

• L’observation : la planète Terre vit sous le regard constant des satellites qui l’observent, étudient son atmosphère et fournissent des données indispensables pour la météorologie, l’océanographie, l’altimétrie, etc.

• Les télécommunications : les satellites jouent un rôle irremplaçable pour les télécommunications à haut débit, la localisation, la collecte de données environnementales, la recherche et le sauvetage.

• La défense : l’observation optique à très haute résolution, l’écoute, les télécommunications hautement sécurisées, la surveillance de l’espace, contribuent à la paix et à la sécurité des citoyens.

www.cnes.fr Twitter : CNES_France / CNES_Techno Facebook : CNES

CNRS

Le CNRS contribue de façon importante, en partenariat avec le CNES et les universités, à la mission Mars Science Laboratory de la Nasa, notamment via deux instruments : ChemCam et SAM. Au travers d’une quinzaine de laboratoires situés sur tout le territoire national (cf. carte-ci dessous), les chercheurs et ingénieurs du CNRS participent à l’exploitation et à l’analyse des données scientifiques, sur les aspects géologiques, chimiques ou d’imagerie. Les personnels CNRS participent également au pilotage des instruments depuis le FIMOC, un centre de mission basée au CNES à Toulouse. Créé en 1939, le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche (Établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société. Sa gouvernance est

Page 23: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

22

assurée par Alain Fuchs, président du CNRS, assisté de deux directeurs généraux délégués, Philippe Baptiste à la science et Xavier Inglebert aux ressources. Avec près de 33 000 personnes (dont 24 955 statutaires - 11 204 chercheurs et 13 751 ingénieurs, techniciens et administratifs), un budget pour 2013 de 3,415 milliards d'euros dont 802 millions d'euros de ressources propres, une implantation sur l'ensemble du territoire national, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s'appuyant sur plus de 1100 unités de recherche et de service. Des chercheurs éminents ont travaillé, à un moment ou à un autre de leur carrière, dans des laboratoires du CNRS. Avec 19 lauréats du prix Nobel et 11 de la Médaille Fields, le CNRS a une longue tradition d’excellence. Il marque également sa volonté d’être ouvert aux partenariats, notamment industriels. En témoignent 4 521 familles de brevets principaux fin 2012 et 959 licences actives en portefeuille fin 2012 ainsi que 704 entreprises innovantes créées depuis 2000. www.cnrs.fr Twitter : CNRS / CNRSMip (CNRS de Midi-Pyrénées) Facebook : CNRS

Page 24: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

23

Laboratoires français impliqués Liste des laboratoires français partis prenants dans le projet Mars Curiosity, via les instruments ChemCam (Chemical Camera) et SAM (Sample Analysis at Mars).

ChemCam

• Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS / Université Toulouse III - Paul Sabatier) de l’Observatoire Midi Pyrénées L’IRAP a assuré la maitrise d’œuvre de l’instrument ChemCam en France. Il coordonne les opérations scientifiques de cet instrument sur Mars et en laboratoire. Il développe les logiciels d’analyse des mesures et contribue à l’exploitation des données et aux discussions scientifiques. L’OMP a contribué à la conception, à la réalisation et aux tests de l’instrument ChemCam. Il assure la maintenance du modèle utilisé en laboratoire. • Laboratoire de géologie de Lyon, Terre, planètes, environnement (CNRS / Université Claude Bernard / ENS Lyon) Participe à l’exploitation des données ChemCam, en particulier sur les aspects sédimentaires. • Laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes (CNRS / Université de Nantes / Université Angers)

Page 25: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

24

Participe aux expériences en laboratoire, aux opérations sur Mars et à l’exploitation des données, en particulier pour les mettre dans leur contexte géologique. Il réalise aussi des mosaïques d’images. • Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (CNRS / Muséum National d'Histoire Naturelle / Université Pierre et Marie Curie / Institut de Rechercher pour le Développement) Participe à l’interprétation des observations ChemCam en faisant le lien avec la composition de la croûte martienne et les météorites. • Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) Le CEA a participé à la mise au point de la technique LIBS (laser) utilisée par ChemCam, à la définition et aux tests de l’instrument, puis aux techniques d’analyse de spectres. • Géoressources (CNRS / Université de Lorraine) Participe aux opérations sur Mars et à l’analyse des mesures ChemCam, en particulier pour la détection des éléments chimiques mineurs (peu abondants). • Géosciences environnement Toulouse (CNRS / Université Toulouse III - Paul Sabatier/Institut de Recherche pour le Développement) Le GET a participé à la définition des objectifs scientifiques des observations ChemCam. • Institut d'astrophysique spatiale (CNRS / Université Paris Sud) L’IAS a fourni la caméra qui permet aussi à ChemCam de faire des images (RMI). Il contribue à la chaîne de traitement des images et à l’analyse de données. • Institut de physique du globe de Paris (CNRS / Universités de Paris-Diderot) L’IPGP a participé à la définition des objectifs scientifiques des observations ChemCam. • Institut des sciences de la Terre (CNRS / Universités de Savoie / Université Joseph Fourier / Institut de Recherche pour le Développement / Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux) Participe aux opérations de ChemCam sur Mars et à l’analyse statistique et géologique des données. • Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux (CNRS / Université de Bordeaux) Le LAB a contribué au développement instrumental de ChemCam sur les circuits électroniques programmables.

SAM

• Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS / Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines / Université Pierre et Marie Curie) • Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS / Université Paris-Est Créteil / Université Paris Diderot) • Laboratoire Biominéralisations et paléoenvironnements (CNRS / Université Pierre et Marie Curie) • Laboratoire de génie des procédés et matériaux (École Centrale de Paris) • Laboratoire synthèse et réactivité des substances naturelles (CNRS / Université de Poitiers)

Page 26: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

25

Contacts :

Intervenants à la conférence de presse

Sylvestre Maurice, astronome, IRAP-OMP (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), co-concepteur et responsable français de l’instrument ChemCam / [email protected] Violaine Sautter directrice de recherche CNRS (IMPMC, CNRS/CNRS/ Muséum National d'Histoire Naturelle/ Université Pierre et Marie Curie / Institut de Recherche pour le Développement)/ [email protected] 01 44 27 52 17 Muriel Saccocio, chef de projet pour le développement de l’instrument ChemCam au CNES et à l’IRAP / [email protected] Olivier Gasnault, responsables des opérations scientifiques de ChemCam, IRAP (CNRS / Université Toulouse III – Paul Sabatier) / [email protected], 05 61 55 75 53 Michel Cabane, professeur à l’université Pierre et Marie Curie et co-responsable de l’Instrument SAM (LATMOS, Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines/Université Pierre et Marie Curie) / [email protected], 01 44 27 49 70 Éric Lorigny, responsable du centre d’opérations français de Curiosity, FIMOC, au CNES [email protected]

Contact chercheur du communiqué scientifique de septembre 2013 : « Curiosity identifie la nature de l’hydratation du sol martien »

Pierre-Yves Meslin, IRAP-OMP (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) [email protected], 05 61 55 66 72

Communication / presse

Université Toulouse III – Paul Sabatier

Virginie Fernandez / Marie Lemaire 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 [email protected] / [email protected] @UT3PaulSabatier

Cité de l’espace Florence Seroussi 06 08 96 96 50 [email protected] @CiteEspace @florencseroussi

CNES Nathalie Journo 05 61 27 39 11 / 06 08 87 45 41 [email protected] @CNES_France

CNRS Alexiane Agullo [email protected] 01 44 96 51 51 @CNRS

Page 27: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le

 

Page 28: DOSSIER DE PRESSE · 06 09 70 77 33 / 06 07 77 68 94 virginie.fernandez@univ-tlse3.fr marie.lemaire@univ-tlse3.fr ... La France pilote deux instruments sur le sol de Mars depuis le