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COMPTE RENDU DU CA Samedi 24 Novembre 2007
Étaient présents : Daniel LAMERAND
— Jean Michel GINESTET — Yves
SOUDIT (représentant également l’AS-
PAC) — Jean MARAT — Peter
URSCHELER — Denis AUGER —
Benoît AUGER — Jacques
BOULANGER — Didier PATAILLE —
Jean Claude JAHANT — Jean Claude
NEGLAIS – Christian MATHIEU –
Gérard SAINT DENIS – Gérard MARIE
(et son fils) – Joseph BOCCIARELLI –
Marc WEIBEL
Soit environ un cinquième des inscrits
à DEDALE.
0 — PréambuleAu jour du conseil d’administration,
soit ce 24 novembre 2007, l’association
DEDALE compte 91 membres. Pour
mémoire l’objectif fixé en début d’an-
née était de 85. Cela démontre l’intérêt
croissant pour les planeurs anciens et
pour notre association.
1 — Rassemblement deBRIOUDE en MAI 2008 — In-tervention de Jean MichelGINESTETLe rassemblement est organisé par
l’aéro-club de Brioude sur son aéro-
drome de Brioude (en Haute Loire -
43) : ce club, dans lequel on y pratique
l’avion et le planeur, nous y attend à
bras ouverts, n’hésitez donc pas à
venir, même pour un bref passage.
¬ La plate-forme de Brioude se situe à
environ 60 km au Sud de Clermont
Ferrand, dans la plaine de la Limagne,
entre le Forez et le Cézallier-Cantal :
l’accès routier y est très facile.
¬ La particularité du terrain de Brioude
est qu’il est situé sur un plateau un
peu “ porte-avion ” au Nord de l’ag-
glomération de Brioude, sans que cela
occasionne des effets dangereux de
rouleaux ou de rabattants sauf par fort
vent de Sud : l’altitude est de 450 m.
¬ Il comporte deux pistes en herbe,
côte à côte, une de 1000 x 80 m pour
les planeurs (située la plus près des in-
stallations), une de 850 x 40 m pour les
avions.
¬ La superficie du terrain est de 32
hectares, dont 27 sont la propriété du
club.
¬ Il n’y a pas de zone réglementée à
proximité immédiate.
¬ Les fréquences sont 123.05 et 123.50.
¬ Le remorquage s’effectuera avec un
MS 893 de 180 CV.
¬ Le club possède également 4 pla-
neurs et un deuxième avion.
¬ Les hangars (environ 1500 m²) per-
mettent de ranger 10 planeurs
DEDALE, les 4 planeurs club ainsi que
le remorqueur. Le club accepte de dé-
monter ses planeurs chaque soir pour
libérer de la place supplémentaire
pour nos planeurs. La météo clémente
permettra sûrement d’éviter ces nom-
breuses manipulations !
¬ Le club house comporte une grande
salle, dans laquelle se tiendra l’AG
2008 de DEDALE, un coin détente ainsi
qu’une cuisine.
¬ Le camping, sur le terrain, est vaste,
desservi en eau et électricité, dis-
posant de sanitaires (3 WC et 3
douches).
¬ Le restaurant La Carlingue est situé
sur l’aérodrome, à quelques dizaines
de mètres des installations : les petits
déjeuners ainsi que les déjeuners sont
en cours de négociation.
¬ Des hôtels à proximité immédiate du
terrain, de nombreux gîtes dans la ré-
gion mais il faudra réserver tôt.
¬ Toutes les informations utiles sur le
club sont disponibles sur son site In-
ternet [email protected]. L’adresse
du terrain est Plateau de Chaumaget
43100 BRIOUDE.
Le téléphone 04 71 50 13 53.
EDITORIAL
2007 est derrière nous avec encore une
fois de multiples occasions de nous ren-
contrer lors de nos rassemblements natio-
naux ou internationaux avec de plus en
plus de machines en « super »état de vol.
91 c’est le nombre de Dédaliens à fin dé-
cembre. Ce résultat est la preuve que notre
association est de plus en plus reconnue et
à son utilité pour ces adhérents.
Les heures de vol 2007 ? je vais dire que
j’attends encore les retardataires … donc
à vos stylos, à vos courriels … mais cela
devient urgent
2007 : notre dernière rencontre au Congrès
Historique du vol à voile où nous avons
confirmé que le rassemblement national
de Dédale se déroulera à Brioude du 26
avril au 4 mai. Encore merci à Jean Michel
Ginestet qui a orchestré cette organisation.
2008 : cette année commence mal : Jean
Paul Robin nous a quitté. Dédalien depuis
l’origine, vélivole confirmé, j’avais eu le
plaisir de faire un vol avec Bernadette sa
compagne lors de notre dernier rassem-
blement du 1er mai 2007 à Montluçon-Gué-
ret. Nous lui rendons hommage dans cette
LI. Nous perdons un ami, un passionné, un
spécialiste. Je présente à Bernadette, à sa
famille et à ses proches toutes nos sincères
condoléances.
Merci encore à Peter, à Denis et à tous ceux
qui envoient des articles sans qui une fois
encore cette LI ne serait pas parue et RDV
à Brioude.
Nb : cette LI sera consultable sur notre site
internet http://dedale-planeur.org
2
Didier Hosatte nous signale un très bon livre édité fin 2007,qui relate les aventures des pionniers du vol à voile lors dupremier stage montagne à Llagogne dans les années 50.A commander sur amazon.frPrix : 20,90 € livraison gratuite
Compte tenu de deux ponts “ en suiv-
ant ” (1er et 8 mai), il se tiendra du 26
avril au 4 mai 2008, avec un temps fort
pour le pont du 1er mai : donc, les pre-
mières arrivées le samedi 26 avril, les
départs le dimanche 4 mai.
L’AG de DEDALE se tiendra le
jeudi 1er mai matin.
Le 1er mai au soir, ce sera la
soirée de dégustation des spé-
cialités régionales apportées
par les pilotes.Comme pour les années précédentes,
il faudra prévoir une projection de
photos avec vidéo-projecteur (Peter).
De même, il y aura prise en charge
d’une partie des frais de transport pour
ceux qui amènent un planeur.
2 — Heures de vol 2007Les heures de vol 2007 sont à envoyer
à DEDALE d’ici le 31 décembre 2007.
3 — Autres rassemblements
2008- Avec le calendrier de 2008, le 1er mai
tombe aussi sur l'ASCENSION. En
conséquence le rassemblement
Franco Suisse de Bellegarde devenu
presque habituel n'aura pas lieu
cette année.
- L’APARAT en liaison avec
DEDALE organise, cette année
encore, un stage sur le Causse
Méjean, du 21 au 27 juin 2008.
- Vincenzo PEDRELLI organise un
rassemblement à PAVULLO, du 28
juin au 4 juillet 2008
- Le rassemblement international
des "Spatz" et "Fauconnets" se tien-
dra cette année à Birrfeld en Suisse.
- Le 36ème rassemblement interna-
tional du VGC se déroulera à WELS,
en Autriche, du 30 juillet au 10 août
2008 Il sera précédé du traditionnel
Rendez-Vous qui aura lieu à Gun-
delfingen en Allemagne.
- Concernant le déplacement des
planeurs français en CDNR (ou en
CNRA) à l’étranger, suite à une ques-
tion de Jean Claude JAHANT, Didier
FULCHIRON indique à Christian
RAVEL que l’EASA considèrerait
comme toujours en vigueur l’accord
de réciprocité de reconnaissance des
titres de navigabilité restreinte au sein
de l’Espace Economique Européen. Si
tel est le cas, il n’y a aucune démarche
à mener pour aller voler cet été en
Allemagne et en Autriche. Christian
RAVEL vérifiera et nous communi-
quera le résultat.
3
Image devinette :par Manouche
C'est quoi ce truc ?
... le premier qui don-
nera le réponse sur le
forum de Dédale aura
droit à mon sucre !...
http://www.dedale-planeur.org/phpBB2/index.php
Est-ce une niche ? Une ruche ? Une armure ?
Un barbecue ? Une cheminée ?....ou autre chose ?
Alors qui donnera sa langue au chien ?
Non !
l’Edelweiss
n’a pas de
moteur, le
bruit c’est les
ronflements
du pilote qui
fait la sieste
Haha! le Zident installe
un mini bar
dans son planeur ?
PETITES ANNONCES
A vendre un lot de deux bijaves +
un super javelot et une remorque
wasmer C'est vendu en lot, avec
leurs instruments et prêt à voler -
Situation V pour les deux biplaces
+ mono et remorque 2500 €
Ces machines sont en trés bon etat,
le club se dirige vers le plastique.
Tél : Jean-Paul Montignac président
du club d’Angoulème 06 81 90 23 65
ou email : [email protected]
Christian Ravel vend son Air 102
Email : [email protected]
4
Un ami nous a quitté....
Jean-Paul ROBIN nous a quitté
brusquement le 5 janvier 2008 ter-
rassé par une crise cardiaque à l'âge
de 61 ans à son domicile d'Espinasse
dans les bras de sa compagne
Bernadette.
C'était un dédalien de la première
heure. Tous se souviendront de son
splendide Castel 25s F-CRML n° 115
qu'il avait restauré aux couleurs de
l'armée et avec lequel il faisait voler
inlassablement tous ceux qui en
avaient envie au cours de nos rassem-
blement et balades.
Sur les terrains, beaucoup se souvien-
dront aussi de sa caisse à outils bien
garnie qui était en permanence dans
le coffre de sa voiture et avec laquelle
il a pu les dépanner avec efficacité.
En 2007, nous l'avons encore vu le 1er
mai au RNPA de Montluçon-Gueret.
Puis en septembre il était venu à
Mauborget pour assister avec
Bernadette aux décollages avec
sandow chez nos amis et voisins de
l'OSV en Suisse et ou il paraissait en-
core en pleine forme.
Claude Visse, en tant que "presque
voisin" de Jean-Paul est probablement
le dédalien qui connaissait le mieux
les activités de ce dernier. Il nous a
transmis ses souvenirs dans le texte
qui suit :
Jean-Paul Robin s'était très tôt in-
téressé aux choses de l'air... Déjà,
étant enfant, n'avait-il pas balancé, du
haut des étages de l'immeuble qu'il
habitait, un "Nounours" suspendu à la
toile d'un vieux parapluie?...
Après un début de carrière à l'armée
(au cours de laquelle il avait notam-
ment fait partie du fameux team para-
chutiste "Phénix") il habita à Gap où il
complétait sa retraite en travaillant
aux P et T dans les services de distri-
bution du courrier.
Pilote de vol à voile confirmé, à cette
époque, il volait surtout sur le terrain
d'Aspres-sur-Buech, tout en participant
à la maintenance du matériel du club
local, effectuant en particulier les ré-
parations, avec une compétence
unanimement reconnue. Il remit en
état de vol un certain nombre de ma-
chines, dont le Castel-25 S / F-CRML du
Patrimoine Aéronautique que lui avait
confié le président Pierre Prinet... et
avec lequel il participa au Rassemble-
ment International de Bourges en 1988
(ayant pu obtenir de l'armée l'autori-
sation de le peindre aux couleurs de la
Section Militaire de Salon-de-
Provence). C'est aussi à cette époque
qu'il remit en état la Fauvel AV-36 de
Pierre Prinet, que le souffle d'un hélico
manœuvrant au parking avait re-
tournée comme une crêpe, lors d'un
meeting...
Déjà, il avait rejoint le mouvement
DEDALE dès l'AG du 3 mai 1986 et, à
partir de là, devint un fidèle de nos
Rassemblements Planeurs Anciens,
tant en France qu'à l'étranger. En mai
1987, il était au Blanc pour le Rassem-
blement National et en juillet il faisait
le déplacement en voiture jusqu'à
Aalen-Elchingen, en Allemagne, pour
assister comme visiteur au 15e Rallye
International.
En 1988 il proposa, à partir d'Aspres,
une rencontre amicale, plus spéciale-
ment destinée aux planeurs de type
Ailes-Volantes (grandeur et modèles
réduits, car il était aussi un modéliste
de grand talent et avait construit beau-
coup de modèles, dont certains assez
originaux). Mais le mauvais temps et
une faible participation ne récompen-
sèrent pas cette initiative...ce qui ne le
découragea cependant pas, car ce fut
encore à cet endroit qu'eut lieu en mai
1989 le 5eme Rassemblement National
de planeurs anciens (et qui réunit cette
fois un certain nombre d'appareils
divers). À signaler au passage que lors
de l'AG, l'idée avait été émise de créer,
en vue des travaux à effectuer sur les
planeurs, un groupement d'achat et
J.P.Robin s'était proposé pour en pren-
dre la responsabilité.
En juillet 1991, il participa, toujours
avec le C-25 S, aux Rallyes Interna-
tionaux de Schaffhausen et de Herren-
berg (Allemagne)...se faisant
notamment quelques frayeurs lors
d'un certain départ en remorqué der-
rière un "Chipmunk", avec largage pré-
maturé au ras des sapins qui
bordaient la piste!...
Toujours à l'affût de choses originales,
il chercha de la documentation sur le
planeur biplan Sablier "Grand Sport"
(type Chanute), avec l'intention d'en
construire un...mais orienta ensuite
son choix sur un biplan cellulaire Max
William "Jeunesse" (de type Chanute
lui aussi), qu'il construisit et dont les
"heures de vol" furent cependant, par
la suite, prises en compte dans l'activ-
ité de DEDALE de 1991, avec...2 min-
utes et 27 secondes, en 24 glissades!...
dont une d'ailleurs lui provoqua
quelques soucis sérieux (un bras
cassé) car, un certain jour, après avoir
fait voler quelques jeunes sous la
pente des Apôtres (avec le planeur
centré-avant, vu leur faible poids), il
partit à son tour...mais en oubliant de
reculer le point d'attache de son har-
nais!
Il commença aussi la construction
d'un planeur-école à fuselage-poutre
de type "Sablier-14", dont il présenta la
partie arrière en tubes d'acier soudés,
lors d'un Congrès Historique de la
FFVV...car c'était aussi un assidu de
cette manifestation annuelle. En effet,
en plus de pratiquer le vol à voile, il
s'intéressait beaucoup à l'histoire de
notre sport et possédait une bonne
documentation, tant technique que
historique...et c'est en connaisseur
averti qu'il avait pu amener quelques
éléments de réponse lorsqu'en 1988
l'ami J.C.Néglais nous avait intrigué
avec quelques images inédites, ex-
traites d'un film court-métrage de
35mm (en très mauvais état d'ailleurs)
dont lui avait fait cadeau un de ses col-
lègues, qui l'avait trouvé vers Brienne-
le-Château, dans les environs d'une
ancienne base U.S.
En 1992, il fait voler le "Super-Javelot"
F-CCKQ remis en état par ses soins,
mais c'est son C-25 S qu'il aligne au
départ de la 1e Balade de planeurs an-
ciens, initiée par Jean-Michel Ginestet
au départ d'Angers.
En 1993, ayant accepté d'organiser la
2e Balade de planeurs anciens à partir
d'Aspres, il fut quelque peu dépassé
par la tâche...Pas suffisamment sec-
ondé et à cause d'un manque d'organ-
isation, cette manifestation n'obtint
pas le succès escompté, les partici-
pants se trouvant quelquefois égayés
dans la nature ou obligés de se re-
grouper chaque soir au point de dé-
part... Cependant, parmi les planeurs
présents on put y admirer une nou-
velle "bête", le Castel-311 P / F-CAYM,
récemment restauré par ses soins (et
qui eut besoin de surcroît d'une petite
attention supplémentaire, suite à une
mauvaise vache).
Suite à des mutations d'activités sur
l'aérodrome d'Aspres, J.P.Robin quitta
ce site et en 1995, installa ses deux pla-
neurs sur la vélisurface de La Motte-
du-Caire, où il s'activa parallèlement à
l'entretien des planeurs (pour le club
et pour des particuliers). C'est encore
sur ce site qu'il invita, à plusieurs
reprises, ceux qui étaient intéressés, à
venir faire un stage d'une semaine
pour s'initier aux joies subtiles du dé-
collage au treuil...
Entre 1999 et 2001, Il fut aussi présent
à Bellegarde aux 3 premières Rencon-
tres franco-suisses de planeurs an-
ciens avec son C-25 S qui procura
beaucoup de plaisir à ses nombreux
passagers, heureux de voler "le coude
à l'air" !...
Après le tragique accident de Jean-
Pierre Gilly au dessus de La Motte-du-
Caire, Robin ne s'entendit plus suff-
isamment bien avec le club local et
préféra s'établir ailleurs...Il acheta une
maison à Espinasse, dans laquelle des
travaux de rénovation lui prirent beau-
coup de temps. Cette maison possé-
dant un garage suffisamment grand, il
envisagea de le transformer en atelier
pour travailler à la remise en état d'un
ULM à ailes en tandem dont il avait fait
l'acquisition à Montélimar en novem-
bre 2000... ce qui ne l'empêchait pas
d'aller voler de temps en temps sur le
petit terrain de Seynes-les-Alpes.
Mais, ces derniers mois, d'assez
sérieux problèmes de santé lui
gâchèrent l'existence...Tout dernière-
ment (le 11 décembre 07, il me rendait
encore visite chez moi à Tallard, sortant
de l'hôpital pour une série d'examens,
sans que les toubibs aient pu déter-
miner les causes exactes de ses prob-
lèmes). Aussi, l'annonce de son décès
brutal nous a surpris et fait beaucoup
de peine...il avait encore tellement de
projets en tête...Et toutes ces histoires
qu'il savait si bien raconter...même si
elles n'étaient pas toutes entièrement
vraies!...
"Ah!...Jean-Paul, tu vas nous man-
quer!..."
Il n'y a rien d'exhaustif dans ce petit
topo...(ma mémoire n'étant pas celle
d'un éléphant!). Il y a certainement
des périodes de sa vie qui m'ont
échappé. J'ai recherché dans mes
archives et dans mes souvenirs per-
sonnels, les événements les plus mar-
quants que nous avons partagés avec
lui, ou qu'il a vécus de son côté.
Claude Visse
5
6
à Jean PaulC'est avec infiniment de tristesse que
j'ai appris par un coup de téléphone de
Claude le décés subit de Jean Paul
Robin. Je l'avais retrouvé avec plaisir à
Mauborget cet automne et ma foi, s'il
m'avait conté quelques ennuis de
santé il paraissait avoir retrouvé la
forme et avait des projets à la pelle.
Nouveau dédalien, j'avais fait sa con-
naissance au rassemblement du Blanc
en 87 et nous avions sympathisé au-
tour de l'intérêt commun pour la
menuiserie aéro. Il était reparti avec la
bagnole remplie de nervures d'ASK 13
récupérées chez Rangeon à Centrair ;
c'est qu'il avait plusieurs de ces pla-
neurs à réparer chez Chantou à Vinon
où il travaillait alors, dont celui avec
lequel j'avais appris à piloter à
Malzéville. Sans que j'ai mémorisé où
il vivait, nous nous sommes retrouvés
par hasard aux vacances suivantes
que nous avons passées à Gap. Avec
Colette son épouse, Il nous a fait dé-
couvrir la région, et à moi la pente des
Apôtres à Aspres en Bijave. C'est là
aussi que j'ai fait la connaissance de
Jacques Ménéï qui était alors le chef
pilote. Il m'a aussi emmené chez
Weiss, chez Félicien Noin, chez Claude
et Paule Visse… la totale ! Nous y
sommes revenus et comme la météo
n'était pas toujours géniale, je lui don-
nais ces jours là un coup de main sur
le 25 S qu'il retapait alors sous un
hangar à Aspres. En 88 à Angers puis à
Bourges, j'ai pu lui faire essayer mon
901. Ah, cet orage à Bourges, moi à
califourchon sur la queue du Breguet
et Jean Paul et Marc à chaque bout
d'aile à le retenir dans la tourmente et
sous la douche dantesque ! Ensemble
nous avons fait notre lâcher AV 36 sur
les Apôtres grâce à Jean Michel
Ginestet qui y avait amené celle de
l'ASPAC. Il m'y a fait découvrir le 25 S
et même faire à son bord la première
étape de la ballade organisée là. As-
pres Gap par Bures, beau souvenir !
Ce 25 S nous en avons refait à Pont
Saint Vincent où il était venu pour un
rassemblement annuel, à Herrenberg
au "Rendez vous" où effectivement le
Chipmunk chauffait et obligeait parfois
à des largages improbables, mais
quelle bonne ambiance au camping
contre le petit bois de sapins, mais
quels vols nous avons fait sur la Forêt
Noire, croisant Firmin dans son Röhn-
lerche, puis à Schaffhausen au "Rally"
du VGC. Quand je dis nous, toute la
famille en a fait au moins un tour et
beaucoup d'autres aussi, c'est même
à son bord avec Jean Paul que Ben-
jamin a pris ses vraies premières
leçons de pilotage, c'était à Romilly, et
elles ont porté leurs fruits ! Il avait son
côté agaçant, on en a tous un, lui c'é-
tait son aplomb à raconter comme lui
étant arrivé personnellement toutes
les aventures réelles ou supposées
courant dans l'Armée de l'Air et à se
faire passer pour une sorte de "bar-
bouze dormant"… bien bavard. Ce tra-
vers "mytho" faisait partie intégrante
du personnage et on y a tous cru un
peu. Mais on peut être ainsi et excel-
lent pilote et il nous en faisait
régulièrement la démonstration sans
ostentation. Et puis nous avions tous
les deux un passé modéliste et un petit
faible pour les ailes volantes, chacun
comprenait le cheminement de la
réflexion de l'autre. Et un jour, le cou-
ple de nos amis s'est séparé, Jean Paul
a ensuite quitté Aspres puis La Motte
du Caire et pendant des années je n'ai
plus eu de nouvelles directes. Jusqu'à
ce samedi ensoleillé en Suisse.
Jusqu'à ce coup de fil terrible.
Va y avoir un grand vide dans la
pompe !Jean Claude Néglais
J'ai le regret de vous faire part du
décès de Jean-Paul ROBIN ce samedi
dernier d'une crise cardiaque à son
domicile d’Espinasse dans les bras de
Bernadette.
Jean-Paul sera incinéré à Manosque
Jeudi prochain, le 10 janvier. Une céré-
monie religieuse sera organisée à GAP
mercredi prochain à 14 h.
Merci de faire part de cette triste nou-
velle à tous les Dédaliens.
PA Ruffieux
Aou !, ca fait mal !
C'était mes premiers pas dans les pla-
neurs anciens, (stage VV à Aspres en
89) le C25S à Aspres puis les rassem-
blements, balades...tout ca grâce a lui,
il m'a prêté aussi AV36, C310P...
Je n'y serai pas, mais je vais penser a
lui toute la journéeDidier Sales
Ces dernières années ont été trèsdures ...après Yves Pollet, Henri Jam-bon, Pierre Plane, André Baradon,Jean Bioley, Guy Uriot, Bert Strijks,Jacques Ménéï,... Jean-Paul Robin lesrejoint ; ça me console de penser quepeut-être, tous cachés au ”coin d’uncumulus”, s’amusent de nous voir“batailler” dans la pompe pour pou-voir gratter quelques mètres...
Merci à eux pour les beaux souvenirsqu’ils nous ont laissés !
D. Auger
7
Par un beau jour de février, alors que mon
âme de vélivole se prépare à sortir de son
hibernation pas très tranquille (Est-ce qu’il
y aura de l’onde ce we ? Ou de la pente ?
Juste un peu de pente ???), je scrute le ciel
comme à mon habitude (ou devrais-je dire
“ notre habitude ” ?) et que vois-je là sur
les crêtes ? UN CUMULUS ?!? Oui, un vrai,
pas un de ces rabougris, sorte d’avorton de
l’azur. Non, c’est un vrai cumulus ! Et si
mon regard se porte un peu plus loin, j’en
vois d’autres ! Chacun rivalisant d’imagi-
nation et de grandeur pour attirer “ son ”
vélivole ! Ce ne sont certes pas des pur-
sangs, des cumulus de
course, mais enfin, on ne va
pas faire le difficile pour les
premiers cumulus de la sai-
son. Et me voici en train de
spiraler, en train d’essayer de
centrer ce thermique. Il est
faible, à peine perceptible.
Pourtant, à force de per-
sévérance, d’ouvrage et de
cette once de chance qui se
doit d’être dans les bagages
de chaque vélivole, j’arrive
d’abord à réduire ma chute,
puis à grimper gentiment. Il
est franchement maigrichon,
mais enfin, il est ! Petit à petit, au fur et à
mesure que je quitte les turbulences des
basses couches et que le soleil réchauffe le
sol encore gelé, le thermique s’accentue
pour arriver à un “ fier ” 0,5 m/s. On se
contente de peu lorsque cela fait 4 mois
qu’on est cloué au sol. Comble du bon-
heur, une magnifique buse vient participer
à mon ballet aérien et nous formons alors
un magnifique duo, que personne ne re-
marque du sol. C’est un privilège que seul
la buse et moi avons que de profiter de
cette symbiose nature/homme/machine.....
POUM !
Comment ça POUM ? Quel est ce faux-
pas de danse ? Qui ose ainsi me déranger
pendant mes œuvres ? Mon genou me rap-
pelle bien vite à la réalité. Il n’a pas appré-
cié que je spirale à toute vitesse sur ma
chaise de bureau, trop près de celui-ci....
Florian Boeckle
(texte trouvé sur le site du CVVN ... club de
vol à voile de Neuchâtel)
Apprenez bien les paroles de cettechanson, car lors du prochain rassem-blement, à Brioude notre "Barde" vavous demander de la chanter ! ( vousêtes donc prévenus ) Marche historique des “BANNIARDS” 1934
Composée un soir de “Grande Tenue” de
la Confrérie Lampiste, sous la présidence
du Père Lampiste MARTIN, et en présence
de nombreuses bouteilles.
Allez, Banniards ... marchons au pas !
( Air : “Les Gars de la Marine” )
Refrain
C’est nous les As du vol à voile,
Partout où y a d'l’ascendance
Nous allons tâter les pentes.
Giclés sur nos pièges de toile,
Tour à tour nous montons,
Parfois “aux vaches” atterrissons.
En descendant de la carlingue,
Au Mont-Dore on va faire la bringue,
C’est nous les As du vol à voile,
Les petits, les grands, les gros
Voilà la bande des rigolos !
1) A la Banne d’0rdanche,
Au camp des moniteurs,
Il n’y a rien qui flanche
Chacun est plein d’ardeur.
Pour remonter la pente, nous mettons un
temps fou,
Et toute la descente,
S’résume à rien du tout.
Les plus belles performances,
Ne sont pas celles qu’on pense,
Et le record de l’heure
Se bat au bar du “Docteur” !
au refrain
2 ) Nous les durs, les Lorrains,
Les “Saint-Vincent-Pontins”
Sur nos AVIA 40, nous forçons le destin.
Du Puy Mary au Puy Gros,
De Laqueuille au...bistrot,
Nous sillonnons l’azur...quand le temps est
au beau.
Pompant sous les nuages,
Nous grimpons sous l’orage,
Amis des cumulus
Et mêm’ des stradivarius !
au refrain
3) Quand Mad’moiselle Sardou,
Rabote les cailloux
Et qu' le XI-A crashe dans le creux du
Puy Loup
Ses équipiers déçus,
Se disent ”c’est le Dahu
Cet animal terrible
Qui sur ’ment l’a mordue!
Mais un bon Marseillais
Ne s’en fera jamais,
Quand même il cassera
Tout ’une série d' XI-A .
au refrain.
Retransmise aux générations futures par
le Petit Frère Lampiste REY (A.P.V.V. 1933-
1939) à Bouchillou Président Fondateur du
Club Albatros Bergerac
Re-retransmise à Guy Uriot par Pierre
Labonne et à Claude Visse le 9 juin 1993
Albert MARTIN et Célestin REY (Cdt
responsable de la section militaire en 1934
et 1935)...
Dans l'article concernant la
renaissance du Castel 3010 immatriculé
CREJ j'ai écrit que cette machine était un
exemplaire hybride unique car dans la liste
des fabrications figurant dans le livre de
Christian Castello j'avais trouvé aucune
trace concernant la construction de pla-
neurs type Castel 3010.
Or j'ai découvert depuis que le GPPA pos-
sédait un autre Castel 3010 (N°1026 imma-
triculé CRMG) et qu'un 3ème Castel 3010
était à l'ASPAC de Paray le Monial (le
CRFQ) ... et il en existe certainement
d'autres
La bizarrerie vient du fait que sur les Castel
C301 S et sur les Castel C310 P les fuse-
lages et fixations d'aile sont identiques.
Donc les ailes sont interchangeables. A un
certain moment, il était même possible de
se procurer des paires d'ailes de Castel
310. Ainsi, le possesseur d'un planeur d'en-
traînement type Castel 301 pouvait le
transformer au moindre coût en planeur
dit "de performance".
... Il suffisait de le savoir !
Peter
Rêve de cumulus...
Marche historique des “BANNIARDS” 1934
RECTIFICATIF
Li 90
8
Pour répondre à Laurent Passemard ausujet de l'article sur son "Javelot", parudans la dernière Lettre d'information deDEDALE, notre honorable "BARDE",(alias Claude Visse, qui est aussi unlecteur attentif et un archiviste méti-culeux) nous a transmis le texte suivantélaboré à partir des articles parus dansle "Dauphiné Libéré" et dans V.S.D. àl'époque de ce tragique événement.
Alain Prieur, cascadeur professionnel
de haut niveau, avait imaginé qu'un
homme pouvait passer d'un planeur à
un autre en plein ciel, sans parachute...
Déjà, en mars 1991, en Andalousie,
pendant un vol à haute altitude, il
passa, sans parachute, de la place ar-
rière d'un planeur biplace tandem
(verrière enlevée) à la place arrière
d'un autre planeur biplace volant en
formation sous le premier, s'étant au
préalable assis sur le bord d'attaque
de l'aile avant de descendre par une
courte échelle de corde!...
Au départ de l'aérodrome de Sisteron-
Vaumeilh, il s'était entouré d'une
équipe de professionnels et s'était
déjà exercé à plusieurs reprises à
répéter l'opération.
Il s'agissait pour lui de s'extraire de la
place arrière du "Bijave" F-CCZU, de se
laisser descendre le long d'une double
élingue de quatre mètres, les jambes
à l'équerre, se présentant de dos au
"Javelot" F-CCHF qui avait comme
mission de le réceptionner en douceur
en position assise sur le bord d'at-
taque de l'aile...après quoi il récupérait
le parachute fixé sur le dos du fuselage
du monoplace, juste derrière la ver-
rière, s'en harnachait, puis se laissait
tomber dans le vide et chutait
quelques instants avant d'ouvrir pour
se poser normalement...
Le 4 juin 1991, il décida de tenter l'ex-
ploit dans les conditions réelles (la
cascade devait être
filmée pour An-
tenne 2, dans le
cadre de l'émission
"Envoyé spécial"...)
Les planeurs furent
remorqués jusqu'à
l'altitude de 3.500
mètres et, aussitôt
après le largage,
Alain Prieur sortit
du cockpit du "Bi-
jave" et commença
sa descente le long
des cordes...et c'est
à ce moment-là que
les problèmes se
présentèrent : déjà,
il lui avait fallu un certain temps pour
sortir du biplace et ses gestes sem-
blent s'être mal enchaînés...
Il aurait dû être stable au bout des
cordages, mais, à l'instant où le WA-21
arriva sous le WA-30 par l'arrière, les
deux brins s'étaient croisés et le cas-
cadeur se présentait de face au pla-
neur. Il perdit du temps à tenter de
démêler les cordes, s'ag-
itant beaucoup, mais en
vain...
Or, lors des briefings, des
consignes strictes
avaient été données à
tous les acteurs du projet
: à partir de l'altitude de
2.500 mètres, Alain ne
pouvait plus se permettre
d'attendre et il était im-
pératif d'appliquer la
procédure de secours, à
savoir que, tandis que le
"Javelot" dégageait de
son côté, il devait lâcher
les cordes et se laisser
tomber en prenant une position de
freinage maximum pour attendre que
ses deux
assistants parachutistes aient le temps
de s'élancer depuis l'avion-largueur
(qui suivait de très près) et
puissent le rejoindre rapidement...
Il lâcha donc les élingues, mais il n'é-
tait plus qu'à 2.200 mètres environ
quand les paras arrivèrent à son con-
tact. Aussitôt il s'agrippa à l'un des
deux, comme envisagé, mais après
une perte de temps de une ou deux
secondes, déjà plus bas (entre 800 et
1.000 mètres) que l'altitude prévue.
Il parvint cependant à fixer l'un des
mousquetons du harnais mais n'eut
pas le temps d'accrocher le deuxième
avant de réaliser qu'il était trop tard,
car déjà très près du sol, pour ouvrir la
voilure spécialement adaptée pour
supporter le poids de deux hommes
lors du choc à l'ouverture...Leur seul
espoir de s'en sortir étant d'utiliser le
parachute de secours.
Mais au moment de l'ouverture de
celui-ci, le choc fut à ce point violent
que Alain Prieur se détacha de son
coéquipier et tournoya un instant au
bout de la seule sangle à laquelle il
était accroché...ce qui vrilla la sécurité
du mousqueton, provoquant sa rup-
ture et la chute fatale...
Le Javelot F-CCHF par Claude Visse
Qui se rendra au 1er mai à Brioude ?Une rubrique a été ouverte sur le forum deDédale pour vous y inscrire (rubrique ma-nifestation).Ceux qui n’ont pas de connection, mercide signaler votre intention et la durée duséjour auprès de Didier Pataille.
pour rester en vie,
mieux vaut partir
avec son “sac à dos”
En août 2006, à Angers puis à Angoulême,
beaucoup de vélivoles et modélistes se
sont intéressés à cette machine. Les mod-
élistes de Retroplane ont réalisé un remar-
quable "photopack" avec les images de
tous ses détails de construction. Christian
Ravel a même pu l'essayer, sans rien
savoir sur son histoire et ses origines (CF :
son article paru dans la revue du musée ré-
gional de l'air. N°91). Il m'a donc semblé
intéressant d'apporter avec ce texte mes
connaissances sur le sujet glanées depuis
mon enfance.
Le premier "Hol's der Teufel" est apparu en
1923. Il a été dessiné et réalisé durant
l'hiver 1922/23 à la Wasserkuppe dans l'ate-
lier Weltensegler par Alexandre Lippisch,
aidé de 2 jeunes étudiants suédois pas-
sionnés par le vol sans moteur (... pour la
petite histoire, l'un d'eux Rolf Berg-
wik aurait eu comme motivation le
désir de devenir le premier pilote
suédois à obtenir le diplôme "C"...
!). Ces étudiants étaient encore très inex-
périmentés dans le travail manuel. En util-
isant leur marteau pour planter des clous
il leur arrivait très souvent de se taper sur
leurs propres doigts et chacune de leurs
maladresses était suivie d'un juron en sué-
dois "Djävlar-Anamma". Et les suédois ju-
raient à longueur de journée chaque fois
que quelque chose allait de travers. Quand
le planeur a été terminée, ils ont inscrit ce
juron DJÄVLAR-ANAMMA à l'avant de la
nacelle du pilote. Quand on leur a de-
mandé ce que cela voulait dire en alle-
mand ils ont traduit par "Hol's der Teufel",
(en français quelque chose comme "va
chercher le diable" ou "que le diable t'em-
porte")... et le nom est resté attaché à l'ap-
pareil.
Le "Djävlar Anamma" alias Hol's der Teufel
de 1923 avait une envergure de 10.5m , sur-
face alaire 16.8m2 et allongement 6.56.
Les ailes rectangulaires étaient haubanées
uniquement par câbles sur une structure
triangulaire en forme de A. Des câbles re-
liant les ailes à la partie supérieure du A et
d'autres reliés à la partie inférieure près du
patin de la machine. Comme on peut le
voir sur les images jointes, le pilote était in-
stallé sur un petit siège sous l'aile au mi-
lieu de cette structure dont la barre
oblique devant le pilote faisait partie. Un
légère nacelle entoilée entourait le poste
de pilotage pour améliorer l'aérody-
namique. Le tout reposait sur le patin de
l'appareil. A l'arrière, une poutre porte em-
pennages rigide en treillis qui était
haubané latéralement avec les ailes.
Cette machine a été l'archétype des pla-
neurs de début, en influant jusqu'au début
des années 50 pratiquement tous les con-
structeurs mondiaux. Par la suite, sa tra-
duction de Hol's der Teufel a été souvent
reprise pour désigner des répliques plus
ou moins ressemblantes.
Quelques dates et explications concernant
son développement ultérieur :
Fin août 1924 il y a eu la création de la
"Rhön-Rossitten-Gesellschaft" (initiales :
RRG)
Fin novembre 1925 : entrée d'Alexandre
Lippisch dans la RRG
En août 1927, Hans Jacobs est entré dans
la RRG sous les ordres de Lippisch
En novembre 1927, le menuisier Alexandre
Schleicher a crée son entreprise à Poppen-
hausen au pied de la Wasserkuppe et dé-
cide d'y construire des planeurs pour des
clubs et des particuliers.
Quelques chiffres sur les premières pro-
ductions de Schleicher :
9
MONOGRAPHIE par Peter
Histoire du "Djävlar Anamma" devenu "Hol's der Teufel"
Le pilote est
probablement
un des étudiants
qui l'a construit
Wolf Hirth sur une
machine construite
par la suite.
la machine transportée sur un chariot est certainement un "Anfänger" construit
par Schleicher (version 10 m avec haubannage rigide et sans nacelle).
Le "Hol's der Teufel" type Alexandre Lip-
pisch + Alexandre Schleicher -. 8 exem-
plaires livrés entre 1927 et 1931. (Certains
écrits indiquent que ce sont des versions
type "Djävlar Anamma" ... mais on peut
penser que la production a évolué ensuite
vers la version Jacobs à haubanage
rigide).
Le "Zögling" (apprenti) type Fritz Stamer
+ Alexandre Lippisch - 15 exemplaires
livrés entre 1928 et 1935. Des ailes
haubanées par câbles et envergure 10m.
(Pour mémoire, en 2001 le hongrois Laszlo
Revy a construit une réplique de ce mod-
èle immatriculé HA1929. On trouve une
photo de cette machine en page de cou-
verture de la Li n°79 de Dédale. Nous
avons aussi pu la voir voler aux rassem-
blements VGC à Zbrazlawice et à Achmer).
Le "Anfänger" (débutant) type Hans Ja-
cobs + Alexandre Schleicher - 60 exem-
plaires livrés entre 1929 et 1936 - Selon la
notice descriptive un "Hol's der Teufel" sim-
plifié, sans nacelle et dont les ailes d'une
envergure de 10,2m étaient maintenues
par un haubanage rigide.
Sources de ces chiffres : le site Internet de
Schleicher, à l'adresse suivante :
http://www.alexander-schleicher.de/ga-
lerie/typen_galerie/galerie_45.htm
Le "Hol's der
Teufel" version
Hans Jacobs
En 1928 Hans Ja-
cobs qui travail-
lait alors sous la
direction de Lip-
pisch dans le bu-
reau de la RRG a
publié le pre-
mière édition
d'un livre traitant
de le construc-
tion et de la répa-
ration des
planeurs "Werk-
stattpraxis" (en
français = pra-
tiques d'atelier) chez Otto
Maier Verlag Ravensburg.
Dans une pochette an-
nexée à ce volume il y avait
un jeu de 3 plans d'un pla-
neur qui ressemblait à l'an-
cien Hol's der Teufel, mais
qui avait été complètement
redessiné. Envergure
12.568m surface alaire
19.52m2 et
allongement
8.1. Dans
cette ma-
chine, les
ailes avaient un double
haubanage rigide les reliant
à la partie inférieure de la na-
celle, près du patin. Les ex-
trémités des ailes étaient
arrondies. L'appareil com-
portait une nacelle rigide
pour le pilote . Seule la par-
tie arrière supportant les em-
pennages était construite
sous forme treillis de poutres
et haubanée latéralement
par des câbles reliés aux
ailes. Les ailes de la version
Hans Jacobs étaient rallongées de 2
mètres et son fuselage rallongé de 1 mètre.
Les performances de cette machine étaient
bien meilleures que celles des appareils
précédents. La finesse de ses
prédécesseurs était de l'ordre de 8 à 9.
Celle de la nouvelle machine était de l'or-
dre de 13 ... de quoi étendre sensiblement
le domaine de vol !.
Le livre de Hans Jacobs a eu beaucoup de
succès et un bon nombre de clubs et parti-
culiers ont utilisé ces plans pour constru-
ire la machine.
A titre d'exemple, le groupe de vol à voile
de Schaffhausen à Schmerlat en Suisse
s'est crée en 1933 autour d'un petit groupe
de 6 copains qui ont construit leur "Hol's
der Teufel" pour pouvoir voler de leurs pro-
pres ailes ! ... et maintenant, dans peu de
temps : du 30 au 31 Août 2008, ce groupe
de vol à voile va fêter les 75 ans de sa créa-
tion ! .
En 2004, l'allemand Gerhard Maleschka et
le tchèque Jiri Lénik ont terminé la con-
struction d'un Hol's der Teufel sur plans
Hans Jacobs qui a volé sous l'immatricula-
tion OK A415 à plusieurs rassemblements
VGC, à Jelenia Gora et Gliwice (Pologne),
Angers et Angoulême (France) puis Rana
(CZ) et Nitra (SK).
Autre machine dérivée du "Djävlar-
anamma"
10
Le "Grunau 9" ou "ESG 29" ou
"Schädelspalter" (fendeur de crânes)
... 3 noms pour une même machine con-
struite sous l'influence du menuisier Gott-
lob Espenlaub (un ancien de la
Wasserkuppe) et produit dans les ateliers
d'Edmund Schneider à Grunau. Dimen-
sions et structure triangulaire similaire à
celle du "Djävlar Anamma", mais pas de na-
celle. Le pilote tenait le manche à balai
d'une main et pouvait se cramponner avec
l'autre main à la barre oblique devant lui.
Cette barre étant sensée protéger le pilote
en cas de collision avec des obstacles (clô-
tures, buissons...) ... mais pouvait aussi en
cas de crash brutal lui causer des blessures
au crâne, d'ou son surnom de "Schädelspal-
ter".
En France, les premier planeurs "Avia" 10 et
11A inspirés des exemples allemands sont
apparus seulement à partir de 1930.
Citons pour mémoire le SG38 produit à par-
tir de 1938 plus de 9000 exemplaires sur
ordre des hitlériens pour formation mas-
sive de pilotes de
guerre ... tristement
un outil de malheur !.
Quelques dates repères
● En 1948 ... il y a 60 ans le deux-ième vol de la "Louisette" ... (pla-neur actuellement chez MarcWeibel en attente de fin de restau-ration) et aussi premier vol du CM-7 n°1 (le biplace F-BBBR à ailes demouette) Le C25s de Jean-PaulRonin était à l'époque tout neuf,car construit en 1947.
● En 1958 ... il y a 50 ans le pre-mier vol du proto de la "Fauvette"(F-WCDY) ... également le premiervol du WA-30 "Bijave"
11
Mon histoire de remorquesDix huit ans de vol à voile, quinze d'instruction et
cinq de vieilles plumes, et toujours le même constat
: quelle galère pour faire voyager un planeur par la
route! Depuis mes premiers concours et mes pre-
mières vaches, le fait était entendu, les remorques
de planeurs sont toujours des nids à problèmes. La
découverte du monde des planeurs anciens et de
ces multiples rencontres aux quatre coins de l'Eu-
rope pose le problème sous la forme d'un énoncé à
deux équations. D'une part, il faut se déplacer pour
se rendre aux rencontres sans être bloqué par la
première averse, d'autre part il faut monter, dé-
monter et ranger nos reliques sans les mettre en
péril.
Dès nos premiers contacts avec la Suisse, lors des
rencontres de l'OSV, une évidence : sur la trentaine
de machines du plateau, toutes sont transportées
par des remorques fermées en dur. Seules excep-
tions, les trois remorques françaises. A Mollis, nos
amis nous ont gracieusement offert des bâches
pour couvrir nos fauconnets: le spectacle devait être
anachronique !!! Merci à Max pour sa gentillesse et
son aide, qui, a l'époque, furent appréciées à leur
juste valeur.
De retour en France, la situation était des plus nor-
males : une douzaine de planeurs présents sur les
manifestations, la quasi totalité avec des remorques
de fortune, non fermées évidemment. Le constat est
douloureux, mais en grande partie lié aux difficul-
tés d'avoir une remorque homologuée en France: la
suite de l'article nous le démontrera...
Premier Fauconnet en 2003, acheté avec une re-
morque plateau de moins de 500kg, donc sans carte
grise. Premier essai pour la passer à 750kg et la bâ-
cher: premiers déboires, puisque la construction
était trop vieille pour être aux normes en vigueur.
Achat en 2004, d'un Bergfalke sur remorque tube
homologuée en allemagne pour 650 kg. Une nou-
velle fois, impossible d'homologuer cette remorque
construite 50 ans plus tôt. Je roule donc hors la loi,
ou plus exactement, j'évite de rouler: c'est la raison
pour laquelle vous n'avez jamais vu mon Bergfalke
sur les rencontres de vieilles plumes. Un comble
pour un propriétaire de belle machine ancienne que
d'être bloqué à domicile. Je cherche donc sur inter-
net, mais le constat est dur:
pas de marché en France,
surtout lorsque les cotes de
la machine ne sont pas
standard, comme c'est le
cas sur nos vieux pièges.
En Allemagne, tu trouves
en permanence ton bon-
heur, mais impossible de le
ramener en France pour les
éternelles raisons adminis-
tratives. Mon ami Pascal
trouve, sur le net, une base
plateau avec carte grise
qu'il transforme en re-
morque fermée: après une
saison de travail, et un pas-
sage à l'hôpital, sa re-
morque est enfin prête. Je veille les petites
annonces dans l'espoir de trouver, moi aussi, la so-
lution miracle. Un an sans touche et je me jette sur
la première remorque fermée disponible: une
grosse remorque importée par le précédent pro-
priétaire. J'ai enfin un outil pour les rencontres,
mais à l'usage il ne se révèle pas formidable: Très
lourd, pas étanche, trop gros pour le fauconnet et
trop petit pour le Bergfalke. Quelques problèmes de
stockage au sein du
club provoquent la
vente du bergfalke et,
du même coup, celle
de la remorque. Me
voilà revenu au point
de départ.
Nouvelle donne: j'ai
vendu mes anciens
planeurs et j'achète
celui de Peter en ex-
cellent état. Je me
dois donc de lui trou-
ver une remorque
fermée opérationnelle, qui, en cas de problème de
stockage, puisse servir de hangar. J'explore toutes
les pistes: Internet en France, marché quasi nul, en
Allemagne, problème pour l'homologation. Je dé-
cide d'étudier les solutions sur le
neuf: Sigma refuse de prendre en
compte ma demande de rehausse
obligatoire pour le fauconnet, chez
Cobra les prix sans rehausse dépas-
sent de loin mon budget. Les artisans
franc-comtois de remorques refusent
mon cahier des charges invoquant les
problèmes de DRIRE. Jean Michel Gi-
nestet, qui cherche comme moi, m'in-
vite à contacter les établissements
Bouveret : à deux, on devrait tomber
les prix, mais le devis en euros (7400€
HT) et en masse (1000kg à vide) ren-
dent la solution caduque.
La solution passera par l'étranger: je
relance un devis vieux de deux ans,
chez Swan, qui me répond sans augmenter ses ta-
rifs. Cette fois, je fais appel à Francis, mon copilote
habituel de Janus, qui parle allemand bien mieux
que moi. En quelques coups de fil, l'affaire est né-
gociée: remorque en kit, complète, rehausse à la
cote demandée, papiers pour la douane et homolo-
gation européenne, le tout livré en trois semaine:
5500€ HT. Banco !!! C'est parti, 50% à la commande
le reste à la livraison avant Toussaint : impératif, car
je veux faire la route avant l'hiver: La société, petite
entreprise familiale, est située en Allemagne de
l'est, à 200 km au nord-ouest de Berlin. Il me faudra
21 heures de route en solo pour ramener l'outil,
mais la motivation efface les kilomètres. Début no-
vembre, j'ai donc une remorque avec tous les pa-
piers allemands. C'est du bel ouvrage, la version kit
est livrée à finir soi même, mais elle comporte la to-
talité des éléments: berceau, chariot, puit de roue,
support d'aile, traverse de dévers, buées, vis, tôles,
rivets... il ne manque rien.
Je pensais avoir fait le plus dur, mais l'administra-
tion française allait me prouver le contraire. Premier
bug en préfecture où on m'impose un certificat
douanier. Passage obligatoire à l'Hôtel des impôts
où on me demande une TVA (déjà acquittée en Alle-
magne). Après vérification, les papiers imposés ne
concernent que les véhicules à moteur. Reset. Je re-
tourne donc en préfecture, où second bug, les pa-
piers de conformité allemands ne sont pas
reconnus: donc passage à la DRIRE. Après la rédac-
tion d'un épais dossier, j'envoie le paquet au centre
de Belfort. Après quinze jours sans nouvelles, je té-
léphone et on m'informe que pour les importations,
il faut un technicien supérieur agréé qui n'existe
plus dans le département. Le dossier part pour Be-
sançon où le technicien ad hoc, parti en retraite, n'a
pas été remplacé. Le dossier fini à Vesoul, où, oh mi-
racle, il y a encore un technicien agréé pour ce type
d'opération, mais... il est en congé maladie ! J'ar-
rive enfin à le joindre et ,après étude du dossier,
nous convenons d'une date pour présentation de la
remorque. J'obtiens donc le coup de tampon, à 86€,
qui me permet de demander une carte grise, à 48€.
Bilan: alors que Swan me fabrique la remorque en
trois semaines, je mets, sans chômer, sept semaines
pour avoir une carte grise !?!
Pour tout connaître des subtilités du dossier et des
prestations Swan, reportez vous à ma page web
http://a60planeur.free.fr/swan/, ou rejoignez nous
lors des prochaines rencontres de vieilles plumes.
Didier -Janvier 2008
Remerciements à Francis pour sa gentillesse et sa
disponibilité ainsi qu'à Markus pour son travail et
sa réactivité.
12
Par Didier Hosatte