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Partie 2/3

2012-

2014

Compte rendu rédigé par Xavier de BEAUCHESNE - CEPEC

- Travaux réalisés dans le cadre des projets de la DDEC Ille et Vilaine

Une évaluation au service de

l’apprentissage

RENNES 2012-2014

L’évaluation au service de

l’apprentissage • Partie 2

o Des outils créés pendant les deux années

Sommaire

1. Qu’est-ce qui est officiellement demandé sur la communication des évaluations ? ..... 4

2. La grille d’évaluation d’une séquence ............................................................................. 6

3. Quels outils pour communiquer les résultats ................................................................. 7

4. Des outils communs d’auto évaluation formative et ses adaptations ........................... 8

5. L’évaluation formative en séance ................................................................................. 11

6. L’auto évaluation en lecture- un travail en CM1/CM2 ................................................. 13

7. Evaluer l’oral .................................................................................................................. 16

DDEC Ille et Vilaine CEPEC

L’évaluation au service de l’apprentissage

Compte rendu du travail de recherche action

DDEC Ille et Vilaine - 3 – CEPEC

Beaucoup de travaux ont été mis en place pendant ces deux années, certains ont été finalisés et sont encore utilisés dans les classes, certains ont permis la réflexion et ont depuis évolué. Les pages qui suivent sont un aperçu des travaux de réflexion ou de production des enseignants.

On y trouvera quelques propos officiels sur l’évaluation et notamment ce qui est demandé comme communication des résultats des élèves. Nous n’avons rien trouvé qui obligeait une équipe à maintenir un système de notes. Il existe cependant un rapport de l’IGEN intéressant qui récence quelques expériences internationales à propos de la notation.1

On y trouvera également des productions théoriques (grille de critères, propos d’auteurs …) élaborées en amont du travail de préparation d’un outil, d’une séance, d’une démarche.

On y trouvera enfin quelques productions qui ont été présentées lors des rencontres ou élaborées en groupe pour être expérimentées dans les classes

1 « La notation et l’évaluation des élèves éclairées par des comparaisons internationales » juillet 2013




1. Qu’est-ce qui est officiellement demandé sur la communication des

évaluations ?

À l’école, le contenu du socle (paliers 1 et 2) s’intègre dans les programmes de l’école

À l’école, c’est le professeur des écoles qui valide les compétences du socle

1. Processus de validation et l'information des familles (cf BO SEPTEMBRE 2012) :

1) Dans le cas des élèves ne rencontrant pas de difficultés particulières, l'attribution du socle repose uniquement sur la validation des sept compétences, sans que soit exigé le renseignement des domaines et des items du livret personnel de compétences.

2) Lorsqu'il s'avère que l'acquisition d'une compétence est discutée, les équipes pédagogiques ne renseignent que les domaines et non plus les items (26 domaines, pour le palier 3, contre 97 items au total).

3) Une simple attestation de validation des compétences, en une page au lieu des 25 pages du livret actuel, sera adressée aux familles. Parallèlement, il existe le LPC simplifié.

2. Mise en œuvre du livret scolaire à l'école

Circulaire N° 2008-155 Du 24-11-2008

Le code de l'éducation prévoit, pour chaque élève du premier degré, un livret scolaire, instrument de liaison entre les maîtres, ainsi qu'entre l'école et les parents. Il permet d'attester progressivement des compétences et connaissances acquises par chaque élève au cours de sa scolarité.

Le livret scolaire suit l'élève jusqu'à la fin de la scolarité primaire. Il est transmis à l'école d'accueil en cas de changement d'école.

Dès l'école maternelle, les élèves acquièrent des connaissances et des compétences qui servent d'appui aux enseignements de l'école élémentaire. C'est pourquoi, un bilan des acquisitions de l'école maternelle, réalisé en référence aux programmes, est effectué en fin de grande section et joint au livret scolaire.

Le livret scolaire comporte :

1) Les documents d'évaluations périodiques en usage dans l'école pour suivre régulièrement les progrès de l'élève au fil de chaque année scolaire.

2) Les résultats, en français et en mathématiques, aux évaluations nationales de CE1 et de CM2 présentées selon le modèle en annexe 1.

3) Les attestations de maîtrise des connaissances et compétences en CE1 et en CM2 en référence aux programmes de l'école présentées selon le modèle en annexe 2.

En fin de cycle des apprentissages fondamentaux (CE1), ces attestations concernent :

- la maîtrise de la langue française ; - les principaux éléments de mathématiques ; - les compétences sociales et civiques.

En fin de cycle des approfondissements (CM2), ces attestations concernent :

- la maîtrise de la langue française ; - la pratique d'une langue vivante étrangère ; - les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et

technologique ; - la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication ; - la culture humaniste ;




- les compétences sociales et civiques ; - l'autonomie et l'initiative.

4) Les attestations de premier secours et de première éducation à la route présentées selon le modèle en annexe 3.

5) Le cas échéant, les attestations de compétence en langue vivante, au niveau A1 du cadre européen commun de référence lorsque l'élève maîtrise une autre langue que celle dont l'attestation de compétence figure au point 3.

6) Les propositions faites par le conseil des maîtres et les décisions prises en fin d'année scolaire sur les conditions dans lesquelles se poursuit la scolarité.

À la fin de l'école élémentaire, le livret scolaire est remis aux parents. Les éléments relatifs à la maîtrise des connaissances et des compétences en CM2, les résultats aux évaluations nationales en CM2 ainsi que les attestations figurant aux points 4 et 5 sont transmis au collège d'accueil de l'élève.




2. La grille d’évaluation d’une séquence

Nous l’avons vu, l’évaluation formative est intégrée dans la pratique d’apprentissage. Elle se déroule dans le même temps.

Nous avons réfléchit aux conditions qui faciliteraient cette évaluation formative. Le tableau ci-dessous indique

- ce qu’il faut mettre en place en pratique, dans une séquence - ce qui justifie une telle organisation

Une pratique qui permet l’évaluation formative

CRITERES/Indicateurs Justifications

• MISE EN PROJET

- Des situations complexes

- Des scénarios élaborés par l’enseignant

qui valorisent l’autonomie et la

collaboration

- Des objectifs verbalisés à partir des

besoins identifiés lors de l’évaluation

diagnostique

Pour permettre l’émission d’hypothèses,

Pour favoriser la recherche, le conflit socio cognitif.

Pour donner du sens.

• LA DIFFERENCIATION

- Des évaluations diagnostiques

- Des choix proposés (avec ou sans

support, aide, tutorat, …)

- Des apprentissages différenciés

- Du travail en ateliers

- Des temps de remédiation

Pour définir les acquis les lacunes et aider les élèves à se situer dans l’apprentissage en cours

Pour faciliter la réussite des élèves et permettre à chacun de progresser

• ELEVE ACTEUR

- Des situations problèmes

- Des temps d’interactions entre élèves

- Non validation systématique de

l’enseignant

Pour le Conflit socio cognitif

Pour apprendre à apprendre (concevoir des stratégies,

Pour développer l’autonomie

• AUTO EVALUATION

- Dialogue pédagogique

- Echanges entre élèves

- Explicitation des procédures

- Outils adaptés avec critères (pertinents,

indépendants, peu nombreux) élaborés

par les élèves

- Carnet de bord

Pour adapter au plus près des besoins, pour valoriser les réussites,

Pour demander de l’aide

Pour progresser et visualiser les progrès.

Pour identifier ses stratégies d’apprentissage et en connaître d’autres

Pour identifier ses difficultés et devenir autonome dans ses apprentissages.




3. Quels outils pour communiquer les résultats

L’évaluation formative est une démarche qui aide l’élève à apprendre. Elle se fait dans l’échange, l’interaction, l’observation, elle peut être écrite ou oral. Elle ne produit pas nécessairement de documents formels qui pourraient être regroupées dans un support qui rassemblerait les résultats.

Et pourtant, il est nécessaire qu’une mémoire des résultats existe pour l’élève qui apprend

et pour ses parents qui le suivent.

Nous avons pensé qu’il fallait pour cela deux outils dont voici une présentation

1. Un outil pour l’élève :

- Portfolio de l’élève avec ses réussites ;

o Sur le modèle du « press book » qu’un artiste, par exemple, élabore pour

présenter ses œuvres et collectionner les articles qui le complimentent, le

portfolio répertorie les réussites de l’élève. Plusieurs types de portfolio existe

mais ils ont tous comme particularité d’être rempli par l’élève et de ne

présenter que des réussites

- Un cahier de réussites

o Su le principe du portfolio, souvent utilisé en maternelle.

- Porte vues avec le travail réussi des élèves ;

o Organisé par compétences, par discipline, par périodes … c’et l’accumulation

plus ou moins exhaustive des travaux réussis

- Un outil qui permet

o d’amasser les réussites, de faire une collection et de montrer les progressions

o ou de remplacer une réussite par une réussite supérieure

o ou de cocher sur un tableau déjà existant les réussites (type livret du B2I)

Notre document actuellement utilisé montre : - Les acquis ;

- Les évolutions ;

- Ce qu’il reste à acquérir ;

2. Un outil pour les parents :

- Un outil où sont différenciés les trois objets d’apprentissage o Ce qui est complexe et indispensable ;

o Ce qui est outils pour maitriser des compétences : les connaissances, le savoir,

les techniques …

o Ce qui est de l’ordre du transversal (les procédures mentales, les stratégies,

compétences 6 et 7) ;

Notre document montre :

- Les apprentissages à acquérir




- Les niveaux de performances - Des résultats acquis

4. Des outils communs d’auto évaluation formative et ses adaptations

L’auto évaluation vise l’autonomie et en même temps s’appuie dessus. Evidemment, comme pour tout apprentissage c’est en faisant qu’on apprend à faire. C’est donc en faisant l’expérience de l’autonomie qu’on développe son autonomie.

Mais pour cela, il faut étayer le travail pour ne pas rendre l’apprentissage trop complexe.

Voilà en quelques lignes, ce qui nous semble important de préciser sur ces outils utilisés en classe pour permettre l’auto évaluation et en même temps développer l’autonomie.

1. Grille de critères d’un outil d’auto évaluation

- Un outil commun mais adapté à chaque niveau, pour que les élèves le reconnaissent - Un outil clair avec peu de critères pour éviter la surcharge cognitive - Un outil utilisé en permanence au fil de l’année scolaire (le rituel a son importance) - Un outil évolutif et personnalisable - Un outil qui facilite le dialogue pédagogique - Un outil qui permette l’apprentissage par l’entraînement et vise la validation - Un outil dont les critères sont élaborés avec les élèves - Un outil dont le vocabulaire est adapté et compréhensible par les élèves (l’utilisation

de pictogramme est favorisé lorsque cela est nécessaire) - Un outil qui permette à l’élève de visualiser ses progrès et le parcours qui lui reste à

faire (système d’escalier …) - Un outil qui permette à l’élève de connaître ses difficultés et entreprendre des

actions pour y remédier en toute conscience avec ou sans aide ce qui est de l’ordre de l’autorégulation

- Le fonctionnement de la classe doit être adapté à l’utilisation de l’outil

2. Justifions ces critères

De nombreux auteurs ont écrit à propos de l’élève qui apprend, de l’évaluation des conditions qui favorisent cet apprentissage. Lors de nos travaux, nous avons souvent cité ces auteurs pour éviter de rester dans l’intuition. Le tableau suivant regroupe les critères précédemment listés et ce qui justifie leur choix.

outil d’auto évaluation

Les critères établis doivent être élaborés avec les élèves

Partir des représentations des élèves car les élèves ont besoin de déstructurer leur représentation pour apprendre. Il faut partir de leur représentation pour les réorganiser.

Si l’enseignant donne les critères, ils ne vont pas les fixer. Un critère donné par un pair est plus discutable qu’un critère donné par l’enseignant.

CF : conflit sociocognitif Vygotsky, Doise et Mugny

La représentation du monde chez l’enfant de Jean Piaget

L’outil doit permettre l’apprentissage par l’entraînement et vise la validation

L’outil doit sécuriser l’enfant, lui donner confiance. Il doit savoir qu’il ne prend pas de risque en s’entraînant.

« Il est fondamental que l’enseignant sache accompagner




L’outil doit être en permanence utilisé au fil de l’année scolaire

les émotions liées à l’apprentissage pour libérer l’apprentissage de la peur de se tromper en particulier… »

Cf. 18 clés pour favoriser l’apprentissage de Daniel Favre

Un outil commun mais adapté à

chaque niveau, pour que les

élèves le reconnaissent

Nous pensons aussi que la

démarche peut être commune

mais l’outil différent

Apprentissage spiralaire �Jérôme Bruner

Voir aussi les travaux de J. P. Astolfi

Un outil clair avec peu de critères pour éviter la surcharge cognitive

Pour éviter la surcharge cognitive qui pourrait empêcher les apprentissages

Les outils doivent être évolutifs et personnalisables

Apprentissage en spirale de Jérôme Bruner

Voir les travaux sur la différenciation pédagogique

Les outils doivent permettre le dialogue pédagogique

Dialogue pédagogique

Favorise l’autorégulation et développe la – métacognition

voir les travaux d’Antoine de la Garanderie et Britt Mari Barth

Le vocabulaire doit être adapté et compréhensible par les élèves (ou picto)

Favorise une meilleure compréhension de l’outil.

Pour faciliter le contrat didactique

L’élève doit visualiser ses progrès et le parcours qui lui reste à faire (système d’escalier …)

Pour être acteur dans ses apprentissages

Mise en projet

Constructivisme �Piaget, Vygotsky …

L’élève doit être capable de connaître ses difficultés et entreprendre des actions pour y remédier en toute conscience avec ou sans aide ce qui est de l’ordre de l’autorégulation

Autorégulation-métacognition

Feed up : où je m’en vais, quel est le but visé, l’intention

Feed back : rétroaction, comment vais-je m’y rendre, comment vais-je m’y opprendre ?

Feed forward : qu’est-ce que je vais faire par la suite ? dans quel contexte réinvestir ou transférer ce que j’ai à faire ?

Cf. Modèle de rétroaction pour rehausser l’apprentissage de Hattie et Timberley

L’outil doit être utilisé dans un fonctionnement de classe adapté

L’autonomie ne peut se développer que dans un contexte où l’enseignant sait se mettre en retrait et instaurer un climat de confiance où l’élève trouve la possibilité de s’exprimer librement, se faire ses propres expériences, de travailler à son rythme




3. Exemple d’outil construit avec les élèves et modulable en fonction des années

4. Evaluation de cet outil à partir de la liste précédente :

- Les critères déjà présents :

o items établis par les élèves,

o Les élèves visualisent bien leurs réussites

o Il peut être évolutif, 3 marches au CP par exemple

o Présence d’un dialogue pédagogique entre l’enseignant, l’élève récitant et le

co-évaluateur

- Les limites

o tous les critères à évaluer ne sont pas présents

o Pas de visualisation globale des progrès sur le même document

o L’auto évaluation dans le cas d’une poésie est difficile car elle intervient après

mais sans support (sauf s’il y a un enregistrement …)

o Choix du co-évaluateur à préciser




5. L’évaluation formative en séance

Après 3 références pour ouvrir le débat, nous proposons une démarche pour mettre en place l’évaluation formative dans une séance d’apprentissage

Qu’en pense

- Philippe Perrenoud :

« L'évaluation formative ne renvoie pas seulement à une autre façon d'évaluer, mais à une autre façon d'enseigner ou plus exactement de concevoir la régulation des processus d'apprentissage. (…)

Les connaissances ne valent que si on est capable de s'en servir à temps, à bon escient, pour résoudre des problèmes, prendre des décisions, guider l'action ou accueillir de nouveaux apprentissages, on se trouve très proche de la problématique de compétences. . . » 2

- Gérard De Vecchi

« Les critères d'une évaluation réellement formative intègrent la recherche des représentations mentales et des obstacles contenus dans la tête des élèves (rôle d'indicateurs pour le maître et de miroir pour les apprenant) :

• Elle est construite sur un statut positif de l'erreur qui n’est plus une faute … donc évacue toute idée de jugement de la personne

• Elle implique la connaissance des objectifs par les élèves • Elle tournée vers la formation (ouvrant sur l'aide plus individualisée) • Elle débouche sur une remédiation possible différente d'une ré-explication • Elle est construite autour d'une pédagogie de la réussite et d'une valorisation du

travail des élèves, en particulier ceux en difficulté. • Elle correspond aussi à une évaluation du maitre (feed-back permettant de

constater les effet de ses choix pédagogiques et de son action)»3 - Anne Jorro

«L'évaluation formative accepte les erreurs car elles sont sources d'apprentissages. Elle favorise l'entraide en valorisant les réponses correctes et les réussites. Elle permet de mobiliser et de différencier les ressources nécessaires pour aider chaque élève vers l'atteinte des objectifs d'apprentissage…»4

L'auto- évaluation n'est pas l'auto- correction.

L’auto évaluation est une « aptitude réflexive » qui permet une prise de conscience de son action ; lucidité indispensable à tout apprentissage signifiant que seul l’élève, en tant que sujet, peut réaliser.

L’auto correction reste une activité de comparaison entre le travail effectué et une réponse formelle. Elle peut tout a fait être réalisée sans qu’il y ait de réflexion lors du constat des différences.

2 « Évaluation formative : cinquième roue du char ou cheval de Troie ? » Philippe Perrenoud

3 « Evaluer sans dévaluer » Gérard de Vecchi

4 « L’enseignant et l’évaluation des gestes évaluatifs en question », Anne Jorro




1. Pour la mettre en place

� En amont de la séance

- travail sur l'autonomie : o dans la durée o habitude de se servir des outils disponibles

- pour donner du sens et faire lien : o projet o situations complexes

- nécessité d'une évaluation diagnostique pour : o cibler les besoins et différencier (adapter tâches et critères) o envisager les diverses stratégies des élèves et proposer les aides

nécessaires - élaboration de la grille d'auto - évaluation

� Pendant la séance

- travail en petits groupes o hétérogènes (tutorat) o homogènes (ZPD de chacun proches pour faciliter les échanges sur les

stratégies) - autonomie :

o initiatives à encourager o accorder la confiance (= reconnaître l’élève comme sujet apprenant) – cf.

Cahiers pédagogiques n°393 - se concentrer sur 1 ou 2 tâches maximum dont les objectifs de la tâches et les

critères de réussites ou d’achèvement sont clairement annoncés (critères

pertinents, indépendants, peu nombreux cf. François-Marie Gérard) - élaboration des critères par les élèves - sans validation systématique du maître - travail de recherche, émission d'hypothèses ( B.M. Barth) - carnet de bord (métacognition)

� Après la séance

- autonomie : dans la durée - bilan collectif - retour sur les points forts et faibles - explication des procédures - valorisation du travail accompli - réussites à pointer - Bilan sur l'avancement du projet - + de remédiation




6. L’auto évaluation en lecture- un travail en CM1/CM2

∗ Compétence choisie : LA LECTURE A HAUTE VOIX

1. Ce que disent les instructions officielles…

- Le socle commun :

o La maîtrise de la langue française : Lire à haute voix, de façon expressive, un texte en prose ou en vers.

o La maîtrise des TICE : S’approprier un environnement informatique de travail. Créer, produire, traiter, exploiter des données.

- Le b-o :

Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un texte d’une dizaine de lignes, (CM1) et un texte de plus de dix lignes (CM2) après préparation.

2. Une définition de l’auto-évaluation des élèves

- L’autoévaluation des élèves est le processus par lequel l’élève recueille des données et réfléchit à son propre apprentissage… [c’est] l’évaluation, par l’élève, de ses propres progrès en matière de connaissances, de compétences, de processus ou de comportement. L’autoévaluation donne à l’élève une conscience

et une compréhension accrues de lui-même ou d’elle-même en tant

qu’apprenant ou apprenante (ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2002).

3. Pourquoi une auto-évaluation des élèves?

� Les avantages pour les élèves

- les élèves apprennent à mieux rectifier le travail qu’ils sont en train de faire en vue d’en améliorer la qualité (Cooper, 2006).

- Responsabilisation des élèves à l’égard de leur propre apprentissage, en raison du nombre accru de possibilités d’autoréflexion (Cyboran, 2006).

- Effets positifs sur les élèves médiocres (Black et William, 1998; Chappuis et Stiggins,2002).

� Les avantages pour les enseignants :

- Participation accrue des élèves (Bruce, 2001). - Les élèves commencent à intégrer les objectifs pédagogiques et les appliquent à leurs

futurs efforts (Herbert, 1998).

4. Mise en situation en classe

- A partir du projet du 2ème trimestre et en lien avec les ateliers de littérature, les élèves ont réalisé plusieurs auto-évaluations de leur capacité à lire à haute voix.

� La démarche :

- les élèves travaillent par deux - Les textes proposés sont des extraits de pièces de théâtre en lien avec le projet

L’évaluation

DDEC Ille et Vilaine

- chaque texte théâtral est au préalable «mots de vocabulaire, première lecture seule, compréhension du texte…)

� Première étape

- les élèves effectuent un premier enregistrement en atelier ordinateur à l’aide d’un micro.

� Deuxième étape

- les élèves commencent l’autoont posé problème lors de l’enregistrement et entourent la ponctuation non respectée.

� Troisième étape

les élèves complètent la grille d’auto

enregistrement et en s’aidant du barème indiqué sur leur feuille



- 14 –

chaque texte théâtral est au préalable « manipulé » individuellement (recherche des mots de vocabulaire, première lecture seule, compréhension du texte…)

les élèves effectuent un premier enregistrement en atelier ordinateur à l’aide d’un micro.

les élèves commencent l’auto-évaluation en s’écoutant : ils soulignentont posé problème lors de l’enregistrement et entourent la ponctuation non

élèves complètent la grille d’auto-évaluation individuelle en réécoutant leur

enregistrement et en s’aidant du barème indiqué sur leur feuille

CEPEC

» individuellement (recherche des mots de vocabulaire, première lecture seule, compréhension du texte…)

les élèves effectuent un premier enregistrement en atelier autonome sur un

soulignent les mots qui ont posé problème lors de l’enregistrement et entourent la ponctuation non

évaluation individuelle en réécoutant leur




5. Premier bilan de l’expérience

� Les points à souligner

- Bonne cohésion des élèves entre eux

- Travail en binôme efficace

- Augmentation de l’autonomie des élèves face aux TICE

- Prise de conscience du niveau de lecture de chaque élève grâce à la réécoute « je

me rendais pas compte que je lisais comme ça… »

� Les éléments à travailler

- Gestion du matériel informatique à anticiper

- Prendre du temps pour un retour individuel (malgré les 53 élèves) à envisager

- Valoriser les élèves les moins à l’aise en lecture en différenciant les textes choisis

- Valoriser les élèves les plus à l’aise en leur donnant un rôle de tuteur

� A envisager pour la suite…

- Volonté de ne pas donner une grille d’auto-évaluation trop « chargée » en objectifs (se restreindre à deux/trois pour le moment) car possibilité de surcharge cognitive pour les élèves

- Insérer des nouveaux critères d’auto-évaluation en fonction des grilles et des écoutes étudiées.

- Poursuite du développement de la métacognition pour chacun d’entre eux (penser à ce qu’ils sont capables de faire)

- Etablir une différenciation (3 niveaux avec trois textes différents) à partir d’une

lecture enregistrée (évaluation formative) qui permettra d’établir des groupes avec possibilité de faire évoluer ces groupes en fonction de leur progression.




7. Evaluer l’oral

Comment évaluer l’oral ? On en reste souvent à des observations et des commentaires sur la participation des élèves aux travaux de la classe.

Il faut dans un premier temps définir une compétence à évaluer, définir une grille de critères, avec les élèves, qui permettront d’évaluer les productions orales et définir les besoins.

Voici un exemple de grille de critères permettant d’évaluer la compétence à présenter quelque chose à l’oral. Ici, il s’agit de faire un exposé

Cette grille (page suivante) peut être donnée à des observateurs qui aideront l’élève dans son évaluation.

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