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République du Sénégal ---------- MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES Comité National de Coordination Politique Economique CNC_PCD Rapport sur la Surveillance Multilatérale au sein de la CEDEAO 2 ème Trimestre 2011 Septembre 2011

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République du Sénégal

----------

MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

Comité National de Coordination Politique Economique

CNC_PCD

Rapport sur la Surveillance Multilatérale au sein de la CEDEAO

2ème Trimestre 2011

Septembre 2011

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Sommaire RESUME ............................................................................................................................................... 2

I- ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL .................................................................................................. 5

1.1. Croissance économique mondiale .......................................................................................... 5 1.2. Prix à la consommation ......................................................................................................... 5 1.3. Marchés monétaire et financier ............................................................................................. 6 1.4. Marchés des matières premières ........................................................................................... 6

II. ANALYSE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE .................................................................... 8

2.1. Secteur réel ............................................................................................................................ 8 2.1.1. Secteur Primaire ...................................................................................................................... 8

2.1.2. Secteur Secondaire................................................................................................................... 9

2.1.3. Secteur Tertiaire ..................................................................................................................... 10

2.1.4. Inflation et Compétitivité ........................................................................................................... 12

2.2. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE .......................................................... 14 2.2.1. Recettes budgétaires ...................................................................................................... 14

2.2.2- Dons.................................................................................................................................... 14

2.2.3. Dépenses publiques ................................................................................................................ 15

2.2.4. Financement ......................................................................................................................... 15

2.2.5. Dette publique ....................................................................................................................... 15

2.3. ECHANGES EXTERIEURS ................................................................................................ 17 2.3.1 Exportations de biens ............................................................................................................... 17

2.3.2. Importations de biens .............................................................................................................. 18

2.4. Evolution de la situation monetaire ................................................................................... 20 2.4.1. Evolution des avoirs extérieurs nets ............................................................................................ 20

2.4.2 Evolution de l’encours du crédit intérieur ....................................................................................... 20

2.4.3. Evolution de la masse monétaire .............................................................................................. 20

III - PERFORMANCES AU TITRE DE la CONVERGENCE MACROECONOMIQUE ........... 21

3.1- Critères primaires ................................................................................................................ 21 3.2. Critères secondaires ............................................................................................................. 21

IV - HARMONISATION DES POLITIQUES ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ........................................ 22

4.1- Protocoles et Conventions de la CEDEAO ........................................................................ 22 4.2- Libre circulation des personnes, droit d’établissement et de résidence ........................... 22 4.3- Schéma de libéralisation des Echanges (SLE) de la CEDEAO ........................................ 22 4.4- Le Tarif Extérieur Commun (TEC) de la CEDEAO .......................................................... 23

V- PERSPECTIVES 2012 ....................................................................................................................... 24

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RESUME

Les dernières prévisions tablent sur une croissance de l’économie mondiale de 4,2% en 2011 après 5,1% en 2010. Ainsi, le ralentissement de la reprise de l’économie mondiale semble se confirmer par la faiblesse de l’activité observée durant le deuxième trimestre dans les pays de l’OCDE. Au cours de ces derniers mois, les grandes économies ont souffert du poids des plans budgétaires de relance de l’activité et de la hausse des prix des matières premières. En outre, le séisme, survenu au Japon, a fortement endommagé l’appareil productif du pays, perturbant ainsi la chaine d ’approvisionnement mondiale. Dans les grands pays émergents, le rythme de croissance économique aurait aussi perdu de son élan au deuxième trimestre 2011, après avoir culminé au premier trimestre. Les prévisions de croissance économique des pays avancés tablent sur un taux de 1,8%, à fin 2011, contre 3,1% en 2010. Le taux de croissance des pays émergents et en développement est attendu à 6,6 % en 2011 après 7,3% en 2010. En Afrique subsaharienne, le taux de croissance économique est prévu à 5,7% en 2011, correspondant à une augmentation de 0,6 point par rapport à 2010.

L’inflation mondiale est estimée à 5%, en juin 2011, en glissement annuel, soit un niveau inférieur à celui de 6% atteint durant la crise de 2008. La hausse des prix est perceptible, à la fois, dans les pays développés et les pays émergents et reste principalement liée à la flambée des cours des matières premières, particulièrement les produits agricoles et énergétiques. Au sein de la CEDEAO, dans la plupart des pays, la hausse des prix à la consommation s’est poursuivie au deuxième trimestre 2011. Toutefois, l’évolution du niveau général des prix à la consommation est mitigée. Les niveaux les plus élevés du taux d’inflation en glissement annuel à fin juin 2011 sont ressortis respectivement à 10,2% au Nigéria, à 8,6% au Ghana et à 7,2% en Guinée-Bissau. Un niveau moyen est observé au Togo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Ailleurs, dans les autres pays, l’inflation est comprise entre 1,8% et 2,6%.

Sur le marché financier international, la situation reste marquée par la crise de la dette publique des deux premières zones économiques de la planète : l'Europe et les Etats-Unis. Ainsi, les taux d’intérêt directeurs sont restés globalement bas à travers le monde : la Banque centrale européenne (BCE) maintient inchangé son taux à 1,25%, la Réserve fédérale américaine (Fed) pratique un taux compris dans une fourchette de 0 et 0,25%, 0,1% au Japon et 0,5% au Royaume-Uni. A l’opposé, le Brésil et l’Inde ont relevé leur taux respectivement à 12,5% et 7,5%. S’agissant des marchés de changes, l’euro continue de s’apprécier face aux principales monnaies. Face au dollar, à la livre sterling et au yen, la monnaie unique européenne s’est appréciée respectivement de 5%, 3% et 4%, par rapport au trimestre précédent, et de 13%, 3% et 1% comparativement à la même période en 2010. Sur le marché de change en Afrique de l’Ouest, le franc Cfa, s’est également apprécié, sur un an, relativement à la plupart des autres monnaies nationales, notamment le franc guinéen (10%), le dalasi (12%), le cedi (18%) et le naira (14%). Sur le marché mondial des matières premières, les mauvaises conditions climatiques, les turbulences politiques qui secouent le monde arabe et la faiblesse du dollar sont, entre autres, les facteurs explicatifs de la forte hausse des prix enregistrée ces derniers mois. En effet, s’agissant des céréales, les prix ont globalement connu une hausse au deuxième trimestre 2011 pour les principales graines. Les cours moyens du blé, du riz et du maïs sont estimés respectivement en hausse de 60%, 26% et 98%, en glissement annuel. En moyenne sur les six premiers mois de 2011, des augmentations respectives de 59%, 13% et 86% sont notées. Concernant les oléagineux, les cours des huiles d’arachide, de palme et de tournesol continuent d’augmenter, affichant ainsi des hausses respectives de 35%, 42%et 175% sur un an. Sur le marché du sucre, malgré la chute de 16% observée par rapport au trimestre précédent, les cours restent supérieurs à 51% de leur niveau de la même période de l’année précédente. Les prix du coton reculent de 13% en variation trimestrielle contre des augmentations de 101% et 127%, respectivement en glissement et en moyenne semestrielle. Enfin, le

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marché de l’or continue de gagner du terrain et a atteint, en moyenne, le niveau historique de 1509$/oz au deuxième trimestre de 2011, soit des hausses estimées respectivement à 26% entre les deux trimestres et 25% sur un an. Concernant le pétrole, les cours du Brent ont aussi augmenté de 7% et 41% entre les deux trimestres et en glissement annuel, atteignant ainsi une moyenne de 112$/b. Toutefois, sur le semestre, le cours moyen du baril est estimé à 109$ contre 78$ à la même période en 2010, soit une hausse de 39%.

Au plan interne, l’activité économique, mesurée par l’indice général d’activité, proxy du PIB hors agriculture, a enregistré, au deuxième trimestre 2011, une croissance de 1,1% en variation trimestrielle et de 2,6% sur un an. Ces évolutions ont été favorisées par le dynamisme des activités dans les secteurs primaire et secondaire qui ont maintenu la tendance amorcée au trimestre précédent. Quant au secteur tertiaire, les activités sont restées quasiment stables par rapport au premier trimestre. En moyenne sur le premier semestre de 2011, la croissance économique interne est estimée à 3,7%, grâce au dynamisme des secteurs secondaire (5,9%) et tertiaire (3,8%). Pour sa part, le secteur primaire affiche une progression de 3%, tirée par la production de viande (9,1%).

L’inflation, mesurée par l’Indice harmonisé des prix à la Consommation (IHPC), est ressortie au

deuxième trimestre de 2011, en légère baisse de 0,1%, en variation trimestrielle. Cette situation est tirée exclusivement par les produits alimentaires, notamment les poissons frais et les légumes dont les prix ont baissé respectivement de 8,1% et de 3,3%. Par rapport à la même période de 2010, les prix restent sur leur tendance haussière enregistrée depuis le premier trimestre de l’année, avec un renchérissement de 4,6% des prix à la consommation. Sur le premier semestre de 2011, l’inflation est ressortie à 4,1%. Quant à l’inflation sous–jacente1, elle se situe à 1,5% en moyenne sur le 1er semestre de l’année. L’inflation en fin de période s’est établie à 4,3% à fin juin 2011, et est restée en dessous du plafond communautaire de 5% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO.

En conséquence, la compétitivité de l’économie sénégalaise s’est légèrement confortée de 0,1% au second trimestre de 2011, en variation trimestrielle, en raison essentiellement du différentiel d’inflation favorable (-1,4%) atténué par l’appréciation du FCFA (1,3%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux. Par contre, en glissement annuel, comme en moyenne sur le premier semestre de 2011, la compétitivité s’est dégradée respectivement de 3,7% et de 0,9%.

Les échanges avec l’extérieur sont caractérisés au deuxième trimestre de 2011 par une baisse de 5,5% des exportations de biens, évaluées à 280,9 milliards. Toutefois, les exportations cumulées sur le premier semestre ont atteint 578,7 milliards, en hausse de 18,3%, sous l’effet notamment des exportations de produits alimentaires et d’acide phosphorique. Quant aux importations de biens, elles ont atteint 514,4 milliards au deuxième trimestre de 2011, enregistrant ainsi une baisse de 6,6% par rapport au trimestre précédent et de 3,9% en glissement annuel. Sur le premier semestre 2011, elles ont également enregistré une baisse de 1,6%, en s’établissant à 1065,0 milliards. Ainsi, le déficit de la balance commerciale s’est établi à 233,6 milliards au deuxième trimestre 2011, ramenant le déficit cumulé à fin juin 2011 à 486,3 milliards, soit une amélioration de 105 milliards par rapport à fin juin 2010.

S’agissant des échanges intra-communautaires, les exportations du Sénégal vers les pays de la CEDEAO sont évaluées à 103,2 milliards au deuxième trimestre 2011, en baisse de 12,8% par rapport au trimestre précédent et de 10,5% en glissement annuel imputable, principalement aux exportations vers le Mali. Au terme du premier semestre 2011, les exportations cumulées ont atteint 221,6 milliards, en hausse de 1,7%, tirée par les performances réalisées sur le

1 L’inflation sous-jacente est obtenue en retirant de l’indice d’ensemble les composantes volatiles, à savoir l’énergie et les produits frais

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premier trimestre 2011, notamment vers le Mali et la Côte d’Ivoire. Quant aux importations, en provenance des autres pays de la CEDEAO, elles sont estimées à 74,5 milliards au deuxième trimestre de 2011, en baisse de 7,8% en variation trimestrielle, contre une hausse de 20,7% par rapport à la même période en 2010. Globalement, sur le premier semestre de 2011, les importations ont atteint 155,3 milliards, en hausse de 28% par rapport à la même période en 2010. Au total, le Sénégal affiche un excédent commercial de 66,3 milliards au premier semestre 2011, vis-à-vis des autres pays de la CEDEAO, en amélioration de baisse de 30,3 milliards par rapport à la même période en 2010.

S’agissant des finances publiques, au terme du premier semestre de l’année 2011, la gestion budgétaire a été marquée par un recouvrement assez faible des recettes budgétaires et un bon rythme d’exécution des dépenses. En effet, les recettes budgétaires sont évaluées à 639,2 milliards contre 645,9 milliards à la même période de l’année précédente, soit un repli de 6,7 milliards. Quant aux «dépenses totales et prêts nets», ils sont estimés à 870 milliards contre 771,7 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 98,3 milliards, imputable essentiellement aux dépenses en capital sur ressources internes. Au total, le solde global (dons compris) est estimé en déficit de 106,5 milliards à fin juin 2011, contre un déficit de 64,1 milliards à la même période de l’année précédente. Quant au solde budgétaire de base, il ressort provisoirement en déficit de 81,5 milliards.

L’encours de la dette publique du Sénégal au terme du premier semestre 2011 est chiffré

à 2374,5 milliards. La dette publique extérieure est estimée à 1905,6 milliards contre 1765,5 milliards à fin mars 2011, soit une augmentation de 140,1 milliards. Cette hausse est imputable pour l’essentiel à l’emprunt obligataire international en avril 2011, l’EUROBOND, d’un montant net de 123,4 milliards. Quant à la dette publique intérieure, elle est évaluée à 468,9 milliards à fin juin 2011, soit une hausse de 29,8 milliards en variation trimestrielle.

La situation monétaire, appréciée sur la base des estimations à fin juin 2011, comparée à celle de la fin mars 2011, laisse apparaitre, en rythme trimestriel, une hausse des avoirs extérieurs nets de 47,5 milliards, un repli du crédit intérieur de 96,7 milliards et, en contrepartie, une contraction de la masse monétaire de 14,6 milliards ou 1%. En glissement annuel, à fin juin 2011, les avoirs extérieurs nets évoluent en hausse de 2% ; les crédits au secteur privé maintiennent leur tendance haussière, affichant ainsi une augmentation de 16%; en conséquence, la liquidité globale de l’économie est ressortie en progression de 11% à fin juin 2011.

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I- ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

1.1. CROISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE

La croissance du produit intérieur mondial est prévue à 4,2% en 2011 après 5,1% en 2010. Ce ralentissement reflète la faiblesse de l’activité économique dans les pays de l’OCDE au cours du deuxième trimestre. En effet, au cours des derniers mois, les grandes économies avancées ont souffert du poids des plans budgétaires de relance de l’activité et de la hausse des prix des matières premières importées. En outre, le séisme, survenu au Japon, a fortement endommagé l’appareil productif du pays, perturbant ainsi la chaine d’approvisionnement mondiale. Aux États-Unis, après l’embellie de fin 2010 et début 2011, le climat conjoncturel s’est nettement dégradé au cours des derniers mois, notamment dans le secteur manufacturier et dans celui des services. Dans la zone euro et au Royaume-Uni, le climat des affaires s’est également replié, mais dans une moindre mesure, la consommation intérieure a soutenu l’activité.

Dans l’ensemble des économies avancées, l’activité aurait nettement ralenti au deuxième trimestre 2011, à 0,1% après 0,4% le trimestre précédent. Aux Etats-Unis, la croissance se serait tassée au deuxième trimestre, avec un taux estimé à 0,4% après 0,5%. Dans la zone euro et au Royaume-Uni, les taux de croissance trimestriels sont estimés respectivement à 0,4% et 0,1%, au deuxième trimestre, contre 0,8% et 0,5% le trimestre précédent. L’économie japonaise, quant à elle, reculerait de nouveau de 1,8% après 0,9%. Ainsi, dans l’ensemble des pays avancés, l’expansion économique, en moyenne annuelle, ne serait que de 1,8% à l’horizon de la prévision pour 2011 contre une croissance estimée à 3,1% en 2010.

Dans les grands pays émergents, le rythme de croissance économique aurait perdu de son élan au deuxième trimestre 2011, après avoir culminé au premier trimestre. Toutefois, ce ralentissement est à relativiser pour la Chine (9,6%) et l’Inde (8,3%), où l’activité serait, certes, moins soutenue en 2011 qu’en 2010, mais devrait rester dynamique, portée toujours par l’investissement et la consommation. En 2011, le taux d’expansion des pays émergents et en développement est prévu à 6,6 % après 7,3% en 2010.

En Afrique Subsaharienne, le taux de croissance économique est prévu à 5,7% en 2011, en augmentation de 0,6 point par rapport à 2010.

1.2. PRIX A LA CONSOMMATION

A fin juin 2011, les prix à la consommation restent encore globalement élevés, avec un taux d’inflation de près de 5%, en glissement annuel, soit un niveau inférieur à celui de 6% atteint durant la crise de 2008. La hausse des prix est perceptible, à la fois, dans les pays développés et les pays émergents et reste principalement liée à la flambée des cours des matières premières, particulièrement les produits agricoles et énergétiques. Dans les pays de l’OCDE, l’inflation a franchi le seuil des 3%, imputable principalement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où la variation des prix est estimée respectivement à 3,6% et 4,2%. Dans la zone euro, le taux d’inflation s’est stabilisé à 2,7% en juin, alors qu’au Japon, les prix auraient baissé de 0,8%. Dans les grands pays émergents, l’inflation augmente et s’approche des 7%, tirée essentiellement par la Russie (9,4%) et l’Inde (8,6%) et, dans une moindre mesure, le Brésil (6,7%) et la Chine (6,4%). Au sein de la CEDEAO, dans la plupart des pays, la hausse des prix à la consommation s’est poursuivie au deuxième trimestre 2011. Toutefois, l’évolution du niveau général des prix à la consommation est mitigée. Les niveaux les plus élevés du taux d’inflation en glissement annuel à fin juin 2011 sont ressortis respectivement à 10,2% au Nigeria, à 8,6% au Ghana et à 7,2% en Guinée-Bissau. Un niveau moyen est observé au Togo (5%), en Côte d’Ivoire (4,6%) et au Sénégal (4,6%). Ailleurs, l’inflation est comprise entre 1,8% et 2,6%.

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1.3. MARCHES MONETAIRE ET FINANCIER

Sur le marché financier international, la situation reste marquée par la crise de la dette publique des deux premières zones économiques de la planète : l'Europe et les Etats-Unis. La zone euro a été confrontée à l'endettement croissant de ses pays les plus fragiles, avec comme principal foyer, la Grèce. Au titre des taux d’intérêt, les taux directeurs sont restés globalement bas à travers le monde, même si certains pays développés et grands pays émergents ont commencé à relever leur taux de façon prudente et graduelle. La Banque centrale européenne (BCE) maintient inchangé son taux directeur en juin, après la hausse effectuée en avril, à 1,25%, la première depuis juillet 2008. Aux Etats-Unis, malgré les pressions inflationnistes, la Réserve fédérale américaine (Fed) continue de pratiquer un taux compris dans une fourchette de 0 et 0,25%. Au Japon et au Royaume-Uni, les taux directeurs restent inchangés à respectivement 0,1% et 0,5%. A l’opposé, le Brésil et l’Inde ont relevé de 0,25 point leur taux, à respectivement 12,5 % et 7,5 %. S’agissant des marchés de changes, au deuxième trimestre 2011, l’euro continue de s’apprécier face aux principales monnaies. Face au dollar (1,4390), à la livre sterling (0,8820) et au yen (117,4), la monnaie unique européenne s’est appréciée respectivement de 5%, 3% et 4%, par rapport au trimestre précédent, et de 13%, 3% et 1% comparativement à la même période en 2010. Sur le marché de change de la sous région ouest africaine, le franc Cfa, arrimé à l’euro, s’est également apprécié, sur un an, relativement à la plupart des autres monnaies nationales, notamment le franc guinéen (10%), l’ouguiya (12%), le dalasi (12%), le cedi (18%) et le naira (14%).

1.4. MARCHES DES MATIERES PREMIERES

Sur le marché mondial des matières premières, la forte hausse des prix enregistrée, au cours des derniers mois, trouve principalement son origine dans la consolidation de la vigueur de la croissance mondiale en 2010 et au début de 2011. A cela s’ajoute l’impact d’autres facteurs liés aux mauvaises conditions climatiques, à l’abondance de la liquidité mondiale, aux turbulences politiques qui secouent le monde arabe et à la faiblesse du dollar. S’agissant des céréales, les prix ont globalement connu une hausse au deuxième trimestre 2011 pour les principales graines. Les perspectives météorologiques, incertaines dans certaines zones de production ainsi que des rumeurs d’achats chinois de blé et de maïs, confortent la hausse des prix. Ainsi, les cours moyens du blé, du riz et du maïs sont estimés respectivement à 274$/t, 419$/t et 313$/t, correspondant à des hausses respectives, en glissement annuel, de 60%, 26% et 98%. La même tendance est observée en moyenne sur les six premiers mois de 2011, comparativement à la même période en 2010, avec des niveaux de hausse respectifs de 59%,13% et 86%. Toutefois, comparés au premier trimestre 2011, les cours du blé se sont repliés de 5%, en raison de l’arrivée sur le marché des nouvelles récoltes en Russie et en Australie. En revanche, sur la période, le riz et le maïs se sont renchéris respectivement de 2% et de 11%. Concernant les oléagineux, les cours moyens de l’huile d’arachide continuent d’augmenter et ont affiché 1830$/t, au deuxième trimestre 2011, contre 1723$/t le trimestre précédent et 1352$/t à la même période en 2010, soit des hausses respectives de 6% et 35%. En moyenne sur les six premiers mois de 2011, les cours moyens ont augmenté de 31%. S’agissant de l’huile de palme, malgré une baisse de 8% au deuxième trimestre de 2011 par rapport au trimestre précédent, le marché s’est fortement raffermi de 42%, en glissement annuel. En moyenne sur les six premiers mois de 2011, le niveau d’augmentation est estimé à 48%, relativement à la même période en 2010. Concernant l’huile de tournesol, les cours ont poursuivi leur hausse au deuxième trimestre 2011, à 1671$/t, après 1645$/t, le trimestre précédent, et 607$/t à la même période un an auparavant, soit des hausses respectives de 2 % et 175%.

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Sur le marché du sucre, malgré la chute de 16% observée au deuxième trimestre de 2011 par rapport au trimestre précédent, les cours restent supérieurs de 51% à leur niveau de la même période un an auparavant. Pour les produits industriels, les cours ont nettement progressé au cours du deuxième trimestre 2011, hormis le coton dont les prix ont reculé de 13%, comparativement au premier trimestre. Toutefois, le marché cotonnier demeure toujours ferme en terme annualisé, en affichant un cours moyen estimé à 3996$/t, au deuxième trimestre, et 4283$/t, au premier semestre 2011, correspondant à des hausses respectives de 101% et de 127%. Le marché de l’or continue de gagner du terrain et a atteint, en moyenne, le niveau historique de 1509$/oz au deuxième trimestre et 1446$/oz au premier semestre 2011, soit des hausses estimées respectivement à 26% et 25% en variation annuelle. Entre les deux premiers trimestres de 2011, le niveau de progression est estimé à 9%. L’or fait actuellement, plus que jamais, office de dernière valeur refuge pour les investisseurs. Sur le marché du phosphate, le cours moyen, au deuxième trimestre 2011, est estimé à 182$/t, contre 158$/t au trimestre précédent et 125$/t, au deuxième trimestre 2010, soit des hausses respectives de 15% et de 46%. En moyenne sur les six premiers mois de 2011, le cours est estimé à 170$/t contre 114$/t à la même période en 2010, soit une hausse 50%. La fermeté du marché de phosphate serait liée à celle du marché des engrais portée par la hausse des prix des matières agricoles. Concernant le pétrole, les cours du Brent ont aussi augmenté au deuxième trimestre 2011, affichant une moyenne de 112$/b, après 105$/b le trimestre précédent et 80 $/b au deuxième trimestre en 2010, soit des hausses respectives de 7% et 41%. Au premier semestre 2011, le cours moyen du baril est estimé à 109$ contre 78$ à la même période en 2010, soit une hausse de 39%.

Sur le marché du riz, même si le cours mondial enregistre une légère hausse de 1,9% entre le premier et le second trimestre de 2011, les prix internationaux restent fermes avec 25,6% en glissement annuel et 13,1% en moyenne sur les six premiers mois de l’année.

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II. ANALYSE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

2.1. SECTEUR REEL

L’activité économique interne, mesurée par l’indice général d’activité, proxy du PIB hors

agriculture, a enregistré au deuxième trimestre 2011, une croissance 1,1% en variation trimestrielle et de 2,6% en glissement annuel. Ces évolutions ont été favorisées par le dynamisme des activités dans les secteurs primaire et secondaire qui ont maintenu la tendance amorcée au trimestre précédent. En moyenne sur le premier semestre de 2011, la croissance économique interne est estimée à 3,7%, grâce au dynamisme des secteurs secondaire (5,9%) et tertiaire (3,8%). Pour sa part, le secteur primaire affiche une progression de 3%, tirée par le sous secteur de l’élevage.

Tableau 1 : Indice Général d’Activité hors agriculture base 100 en 2006

SECTEURS D'ACTIVITES

Pond

2010 2011 Variation (%)

T1 T2 T1 T2 2011 T2/T1

T2 2011/10

6 mois

Primaire (hors agriculture et sylviculture

5,9 115,7 113,8 116,2 120,12 3,3% 5,5% 3,0%

Secondaire 22,2 119,13 119,7 124,9 127,8 2,3% 6,8% 5,9%

Tertiaire 53,2 127,1 126,6 129,9 128,9 -0,8% 1,8% 3,8%

Administration 6,2 106,3 107,3 108,5 110,0 1,4% 2,5% 2,3%

Taxes sur biens et services

12,5 100 113,5 102,4 110,2 7,6% -2,9% -0,4%

IGA (hors agriculture) 100 118,0 121,5 123,2 124,6 1,1% 2,6% 3,7% Source : DPEE

2.1.1. Secteur Primaire

Les activités du secteur primaire (hors agriculture et sylviculture) ont évolué de 3,3% en variation trimestrielle grâce à la bonne tenue des débarquements de la pêche, tandis que la production de viande a baissé de 4,7% sur la période. Toutefois, celle-ci a augmenté de 6,3% en glissement annuel, contribuant ainsi à la croissance de 5,5% du secteur primaire.

Le sous-secteur de l’élevage a enregistré une baisse de ses activités de 4,7% entre le

premier trimestre et le deuxième trimestre de 2011. Cette situation s’est reflétée sur la production contrôlée de viande qui a baissé de 261 tonnes en passant de 5 550 tonnes à 5 289 tonnes entre les deux périodes. En effet, aussi bien la production de viande bovine que celle ovine, représentant plus de 92% de la production contrôlée, ont connu des baisses respectives de 7% et 3,7%. Ce phénomène s’explique, pour une large part, par la hausse des prix de la viande observée ces derniers temps, face à la diminution du pouvoir d’achat du consommateur.

Toutefois, la moyenne sur le deuxième trimestre et celle portant sur le premier semestre laissent apparaître des hausses respectives de 6,3% et de 9,1% en glissement annuel.

Le sous-secteur de la pêche reste sous l’influence de beaucoup de facteurs qui ont un

impact sur ses performances. Les difficultés relevées au niveau des accords de pêche avec la Mauritanie, des licences octroyées à des bateaux étrangers et la rareté de la ressource sont autant de problèmes souvent décriés par les acteurs du sous-secteur. Néanmoins, il reste relativement dynamique vu les évolutions constatées tant en variation trimestrielle qu’en glissement annuel. En effet, une hausse de 8,3% des débarquements est enregistrée entre le premier et le deuxième trimestre de 2011. Ce regain d’activité s’est illustré avec l’augmentation de 9818 tonnes des débarquements qui sont passés de 117 989 tonnes à 127 807 tonnes entre les deux périodes. A

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l’exception de la région de Fatick, qui a vu ses prises diminuer de 9,4%, toutes les autres régions se sont bien comportées. La région de Thiès, principale zone de débarquement de la pêche artisanale (plus de 51% des prises) a enregistré une augmentation de 2,3% de ses mises à terre.

En glissement annuel, une hausse de 2,8% est également notée, tirée notamment par les régions de Thiès (6,1%), St Louis (18,6%), avec la levée de la suspension de l’accord de pêche par la Mauritanie en avril, et Ziguinchor (7,2%). Cependant, la moyenne des six premiers mois de 2011 comparée à celle de la même période de 2010, est en repli de 4,5% du fait essentiellement des baisses de 8,0% et 15,5% des mises à terre respectivement au niveau des régions de Thiès et Dakar qui représentent presque 65% du total des débarquements.

2.1.2. Secteur Secondaire

Les activités du secteur secondaire sont restées, au deuxième trimestre de 2011, relativement dynamiques au point de porter la croissance économique avec une contribution de 1,5% point en glissement annuel. En effet, une bonne tenue d’ensemble, marquée par une évolution positive des activités dans les différents sous-secteurs, a permis au secteur d’enregistrer une croissance de 2,3% en variation trimestrielle et de 6,8% en glissement annuel. Ces évolutions sont d’autant plus appréciables qu’elles interviennent dans un contexte caractérisé par des contraintes liées à la distribution insuffisante de l’énergie électrique. D’ailleurs pour ce sous-secteur, même si les activités du deuxième trimestre 2011 ont évolué de 2% par rapport au premier trimestre de 2011, elles sont, par contre, largement en deçà de leur niveau en 2010 à la même période. En effet, au deuxième trimestre de 2011, la production du sous-secteur de l’électricité a enregistré une baisse de 17,1% en glissement annuel.

En moyenne sur le premier semestre, les activités du secteur secondaire ont enregistré une croissance de 5,9%, à la faveur de la bonne tenue des activités de production des industries extractives (17,3%), des autres industries (7,5%), et de la construction (5,4%). Toutefois, cette croissance a été atténuée par les contreperformances des sous-secteurs de l’huilerie (-2,6%) et de l’énergie (-5,2%). Ce résultat est imputable au sous secteur de l’électricité dont la production, au premier semestre, a accusé une baisse de 15,1% entre 2010 et 2011.

Les industries extractives ont largement contribué à la croissance du secteur au deuxième trimestre de 2011, en enregistrant une hausse de 7,4% par rapport au trimestre précédent et de 23,7% en glissement annuel. Cette croissance amorcée au quatrième trimestre de 2010 s’est consolidée aux trimestres suivants grâce à l’augmentation de la production de sel et surtout de phosphates. Cette situation a été favorisée par l’augmentation des volumes de production consécutive au raffermissement des cours mondiaux de phosphates. Parallèlement, les exportations de sel ont augmenté de 19% en glissement annuel. En moyenne sur le premier semestre, les activités extractives ont évolué de 17,3% entre 2010 et 2011. Cette situation reflète la bonne tenue des exportations de sel et un début de réalisation des objectifs de production de phosphates accompagnés par un vaste programme d’investissement d’entretien et de réhabilitation des installations et équipements. En effet, après la crise que l’entreprise a connue entre 2006 et 2009, le plan d’investissement 2011-2015 qui a été mis en place, vise comme objectif, une reprise progressive de la production.

L’activité des corps gras alimentaires a enregistré au deuxième trimestre 2011, une baisse de 2,2% et de 2,8% respectivement en variation trimestrielle et en glissement annuel. Cette situation est imputable à la baisse de la production d’huile raffinée de 8,2% en variation trimestrielle et de 15,1% en glissement annuel, mais également à la hausse des importations. Pour sa part, la production d’huile brute a augmenté respectivement de 2% et de 6,9%. Cependant, la croissance

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des activités au deuxième trimestre de 2011 reste un peu en dessous de la moyenne de longue période, même si elle n’atteint pas son niveau de 2000 et 2001.

En moyenne sur le premier semestre, l’activité des corps gras a enregistré une baisse de 2,6% entre 2010 et 2011. La bonne tenue de la production d’huile brute (8%) et de tourteaux (12,1%) n’a pas compensé la baisse de la production d’huile raffinée (-14,9%).

Les autres industries, qui regroupent entre autres les entreprises alimentaires et chimiques, constituent le principal sous secteur du secondaire en termes de contribution. La croissance de 1,2% en variation trimestrielle et de 10,1% en glissement annuel a été favorisée par la bonne tenue des activités dans les principaux sous secteurs, notamment les industries alimentaires (à l’exclusion des huileries), les industries chimiques, le raffinage de pétrole et les matériaux de construction. La croissance des industries alimentaires a été favorisée par la hausse des activités de transformation et de conservation de viande et de poissons, de fabrication de tabac et des autres produits alimentaires. Par contre, la production de sucre et de confiserie a chuté durant le deuxième trimestre, du fait de l’insuffisance de la production nationale qui a suscité une hausse des importations de sucre pour satisfaire la demande locale. De manière générale, cette situation qui traduit l’insuffisance de l’offre qui, conjuguée à la demande croissante, a exercé une forte pression sur les prix.

En moyenne sur le premier semestre, le sous-secteur des autres industries a augmenté de 7,5% grâce notamment aux activités de construction, de raffinage de pétrole et de conserverie de viande et de poissons. Cependant, la hausse a été atténuée par la baisse relevée au niveau de certaines industries alimentaires, notamment la production de sucre et de boissons et des industries chimiques.

Les activités du sous secteur de l’énergie, avec une hausse de 2%, se sont améliorées par rapport au premier trimestre 2011, mais en glissement annuel, elles ont accusé une baisse de 8,3% par rapport au deuxième trimestre de 2010 et de 5,2% en moyenne semestrielle. Ces baisses sont essentiellement imputables au sous-secteur de la production et de la distribution d’électricité qui a enregistré une baisse de la consommation basse et moyenne tension de 3,9% en variation trimestrielle et de 10,6% en glissement annuel. D’ailleurs, cette contreperformance agit négativement sur l’activité des entreprises des secteurs secondaire et tertiaire. En effet, les résultats de l’enquête de conjoncture auprès des chefs d’entreprises placent le déficit dans la distribution de l’énergie électrique parmi les deux premières contraintes au développement des activités économiques.

Dans le sous secteur de la construction, le redressement de l’activité noté depuis le quatrième trimestre 2010, s’est poursuivi au deuxième trimestre 2011, traduisant ainsi le dynamisme de l’activité perceptible à travers la bonne tenue des matériaux de construction et des programmes d’investissement dans le domaine des infrastructures. Ainsi, le sous-secteur a enregistré une croissance de 5,2% et de 3,4% comparativement au trimestre précédent et en glissement annuel. En moyenne sur le premier semestre de 2011, la croissance, soutenue par la demande et les projets d’infrastructures, a atteint 5,4% par rapport au premier semestre de 2010.

2.1.3. Secteur Tertiaire

L’activité du secteur tertiaire a fléchi de 0,8% au deuxième trimestre de 2011, comparativement au trimestre précédent, suite aux contreperformances notées au niveau des activités de santé et action sociale, des services d’hébergement et de restauration et des services financiers. Sur une base annuelle, l’activité dans le secteur est en hausse respectivement de 1,8% au deuxième trimestre de 2011, et de 3,8% en moyenne sur les six premiers mois de 2011.

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Concernant le sous-secteur du commerce, l’activité s’est renforcée de 2,0% par rapport au trimestre précédent. Cette situation reflète le dynamisme noté au niveau du commerce de détail. Comparativement au même trimestre de 2010, une hausse de 0,7% est également enregistrée. En moyenne sur le premier semestre de 2011 relativement au même semestre de 2010, l’activité du sous-secteur du commerce s’est repliée de 0,5%.Cette situation serait la conséquence, d’après les enquêtes d’opinion réalisées auprès des acteurs du commerce, des perturbations dans la distribution de l’électricité, des créances non recouvrées, des difficultés d’accès au financement et de la baisse de la demande.

Le sous-secteur « transports, postes et télécommunications » a connu une évolution de 0,6% au deuxième trimestre de 2011 comparé au trimestre précédent. La croissance notée au niveau du sous-secteur est le fruit du dynamisme observé dans le transport avec une hausse de 19,6% et notamment le transport de marchandises. Avec la reprise des ICS, le transport ferroviaire s’est bien comporté durant la période. Le même phénomène est observé au niveau des gros porteurs, tout comme le transport maritime qui a bien profité de l’arrivée de nouvelles sociétés et du dénouement de la crise ivoirienne. Toutefois, au niveau des postes et télécommunications, la situation est peu reluisante avec une baisse de 5,0% enregistrée entre les deux premiers trimestres de 2011. En glissement annuel, la croissance de 3,1% est tirée essentiellement par le transport, qui a évolué de 17,7%, les postes et télécommunications accusant une baisse de 1,4%. En moyenne sur le premier semestre de 2011, l’activité du sous-secteur est en progression de 6,5% comparativement au même semestre de 2010.

Les activités des autres services, au deuxième trimestre de 2011, ont accusé une baisse de 1,5% par rapport au trimestre précédent, atténuée essentiellement par la hausse des activités immobilières (5,4%). Des contreperformances sont notées dans les services d’hébergement et de restauration (-12%) suite à la basse saison qui a démarré depuis le mois de mai. Au niveau des services financiers, une baisse de 10,4% est également notée. Par rapport à la même période de 2010, les activités des autres services ont enregistré une progression de 1,4%, imputable à tous les sous secteurs. En moyenne sur le premier semestre de 2011 comparativement à la même période de 2010, les activités des autres services se sont améliorées de 5,3%.

L’administration publique a enregistré au deuxième trimestre 2011 des résultats appréciables marqués par une croissance de 1,4% et de 2,5%, respectivement en variation trimestrielle et en glissement annuel. En revanche, les activités de recouvrement des taxes sur biens et services ont connu une évolution contrastée caractérisée par une hausse de 7,6% par rapport au trimestre précédent et une baisse de 2,9% comparativement à la même période de 2010.

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2.1.4. Inflation et Compétitivité

2.1.4.1. Inflation

L’inflation, mesurée par l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), est ressortie en légère baisse de 0,1% en variation trimestrielle, à la faveur du repli des prix des produits alimentaires, notamment les poissons frais et les légumes frais dont les prix ont baissé respectivement de 8,1% et de 3,3%. Toutefois, les prix sont restés sur leur tendance haussière amorcée la fin de l’année 2010, avec un renchérissement de 4,6% comparativement à la même période en 2010. De même, l’inflation moyenne du premier semestre de 2011 est ressortie à 4,1%. Quant à l’inflation sous–jacente2, elle se situe à 1,5% au premier semestre 2011.

Tableau 2 : Evolution des prix à la consommation

Pond T2_2010 T1_2011 T2_2011

Variation T2/T1 2011

T2 2011/10

Inflation

Indice général 10000 96,8 101,3 101,3 -0,1% 4,6% 4,1% Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 3286 94,5 105,5 104,8 -0,7% 10,8% 9,3% Céréales non transformés 577 84,7 85,8 87,3 1,8% 3,1% 2,3% Bœuf 237 102,3 105,9 106,2 0,3% 3,8% 5,0% Poissons frais 294 91,6 155,8 143,1 -8,1% 56,2% 48,4% Lait 203 91,0 99,8 102,3 2,5% 12,4% 14,0% Huiles 330 105,3 107,7 108,4 0,7% 2,9% 2,9% Légumes frais en fruits ou racine 161 90,0 89,8 86,9 -3,3% -3,5% 0,6% Logement, eau, gaz, électricité et autres combust. 1524 102,1 105,0 105,1 0,1% 2,9% 3,0% Meubles, articles de ménage et entretien du foyer 587 99,9 100,2 100,2 0,0% 0,4% 0,2% Santé 379 102,1 103,1 103,1 0,0% 1,0% 0,9% Transports 833 98,1 100,0 101,6 1,6% 3,6% 4,2% Enseignement 270 101,2 103,9 103,9 0,0% 2,7% 2,7% Restaurants et Hôtels 617 100,7 102,7 102,8 0,1% 2,1% 2,4% Biens et services divers 400 95,1 96,9 97,3 0,4% 2,3% 2,3%

Source : ANSD

Les prix des produits alimentaires se sont renchéris de 10,8% en glissement annuel et de 9,3% en moyenne sur le premier semestre de 2011 comparé à la même période en 2011.

Les prix du riz ont augmenté de 7,1% en glissement annuel et de 5,6% en moyenne sur le premier semestre de 2011, du fait de la fermeté des cours sur le marché international avec 25,6% et 13,1% en moyenne sur les six premiers mois de l’année.

S’agissant des produits halieutiques, la baisse de l’activité de pêche enregistrée au premier semestre, combinée à l’exportation non maitrisée vers la zone UEMOA (Mali et Burkina Faso) et la Guinée Conakry, fait que le marché local est de plus en plus mal approvisionné. Il va de soi que le prix du poisson augmente en fonction de cette baisse de l’offre.

Au titre des huiles, l’huile végétale a enregistré une baisse des prix en glissement annuel et en moyenne sur les six premiers mois de 2011, au moment où les cours mondiaux affichent une forte hausse, dénotant ainsi un décalage des évolutions entre les cours et les prix locaux.

En ce qui concerne le sucre, les prix affichés sur le marché local suivent la tendance des cours internationaux. Les prix du sucre se sont raffermis sur le marché local de 7,1% et 20,6% respectivement pour le sucre en morceau et celui en poudre. En moyenne semestrielle, le sucre en morceau affiche une hausse de 5,9% et celui en poudre de 20,4%.

2 L’inflation sous-jacente est obtenue en retirant de l’indice d’ensemble les composantes volatiles, à savoir l’énergie et les produits frais

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Les prix des services ont augmenté légèrement au deuxième trimestre de 2011. Toutefois, les prix des services de l’éducation et de la santé enregistrent des hausses respectivement de 2,7% et 1,0% sur un an, et de 2,7% et 0,9% en moyenne sur les 6 mois de 2011. Les prix du transport suivent l’évolution des produits pétroliers en enregistrant une augmentation sur toute la période. Ainsi par rapport à la même période de 2010, tout comme en moyenne sur les deux trimestres, des évolutions positives de 3,6% et de 4,2% ont été respectivement relevées.

Les prix de l’énergie sont restés sur leur tendance haussière au deuxième trimestre de

2011. Le gaz butane de 6kg, le plus utilisé par les ménages, s’est renchéri de 20,5% sur un an et de 21,4% en moyenne sur les six premiers mois de 2011. Celui de 12kg a également enregistré une évolution positive de son prix. L’essence et le gasoil affichent des hausses des prix à la pompe respectivement de 13,3% et 23,3% sur un an et de 14% et 23,2% en moyenne sur les six mois. Ces évolutions sont en phase avec les cours du pétrole qui ont augmenté de près de 40% en 2011.

2.1.4. 2. Compétitivité de l’économie sénégalaise

La compétitivité de l’économie sénégalaise s’est légèrement confortée de 0,1% durant le

second trimestre de 2011, en variation trimestrielle, en raison essentiellement du différentiel d’inflation favorable (-1,4%) atténué par l’appréciation du FCFA (1,3%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux. Par contre en glissement annuel, la compétitivité s’est dégradée de 3,7% en liaison avec le différentiel d’inflation défavorable (0,5%) et l’appréciation du FCFA (3,2%). En moyenne sur le premier semestre de 2011, des pertes de compétitivité estimées à 0,9% ont également été relevées. Cette détérioration résulte du différentiel d’inflation défavorable (0,2%) conjugué à l’appréciation du FCFA (0,7%) face aux monnaies des partenaires commerciaux.

Tableau 4 : Evolution des taux de change Effectif réel

2010 2011 Variation

T2 (1) T1 (2) T2 (3) (3)/(2) (3)/(1) 6 mois

TCER

Global 96,6 100,3 100,2 -0,1% 3,7% 0,9%

Pays UEMOA 96,7 98,7 98,3 -0,5% 1,7% 0,5%

Pays africains hors UEMOA 96,9 100,8 100,4 -0,4% 3,7% -0,3%

Zone EURO 102,1 105,5 103,7 -1,7% 1,6% 1,5% Pays industrialisés hors EURO 89,8 94,1 96,2 2,3% 7,2% 0,8%

TCEN

Global 102,0 103,9 105,2 1,3% 3,2% 0,7%

Pays africains hors UEMOA 122,3 128,7 129,7 0,8% 6,0% 2,5%

Pays industrialisés hors EURO 96,6 99,9 103,5 3,6% 7,2% 0,9%

Prix intérieurs 112,3 117,2 117,1 -0,1% 4,3% 4,0%

Prix extérieurs 118,5 121,5 122,8 1,1% 3,7% 3,8%

Global 118,5 121,5 122,8 1,1% 3,7% 3,8% Pays UEMOA 116,2 118,7 119,2 0,4% 2,6% 3,5%

Pays africains hors UEMOA 141,9 149,6 151,2 1,1% 6,6% 6,9%

Zone EURO 110,0 111,2 112,9 1,6% 2,7% 2,5% Pays industrialisés hors EURO 120,8 124,4 126,0 1,2% 4,3% 4,1%

Source : DPEE/MEF

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2.2. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE

Au terme du premier semestre de l’année 2011, la gestion budgétaire a été marquée par un

recouvrement assez faible des recettes budgétaires et un bon rythme d’exécution des dépenses. En effet, les recettes budgétaires sont évaluées à 639,2 milliards contre 645,9 milliards à la même période de l’année précédente, soit un repli de 6,7 milliards. Quant aux «dépenses totales et prêts nets», ils sont estimés à 870 milliards contre 771,7 milliards en fin juin 2010, soit une augmentation de 98.3 milliards, imputable essentiellement aux dépenses en capital sur ressources internes.

Au total, le solde global (dons compris) est estimé en déficit de 106,5 milliards à fin juin

2011, contre un déficit de 64,1 milliards à la même période de l’année précédente. Quant au solde budgétaire de base, il ressort provisoirement en déficit de 81,5 milliards.

2.2.1. Recettes budgétaires

Les recettes budgétaires sont évaluées à 639,2 milliards à fin juin 2011 contre 645,9 milliards à la même période en 2010, soit une diminution de 6,7 milliards (-1%). Cette baisse est imputable essentiellement au mauvais comportement des recettes fiscales notamment, l’impôt sur les sociétés, le FSIPP et la TVA de porte. En effet, l’impôt sur les sociétés, recouvré pour un montant de 85,4 milliards, a enregistré un repli de 8,9% (-8.3 milliards). Cette baisse est plus marquée à un niveau de la TVA de porte avec des moins values de 24,8 milliards par rapport au montant réalisé à fin juin 2010, soit -22,6% en valeur relative. Dans une moindre mesure, le FSIPP s’est inscrit dans cette dynamique en diminuant de 44,3% en glissement annuel, soit -5,8 milliards. En revanche, l’impôt sur le revenu, la TVA intérieure, les taxes spécifiques et les autres recettes non fiscales se sont respectivement inscrits en hausse de 12,2 milliards ; 7,5 milliards ; 5,6 milliards et 7,5 milliards. Les taxes sur biens et services intérieures ont enregistré, pour leur part, une hausse de 15,6 milliards (8,4%) par rapport au premier semestre de 2010. Cette performance est le fait des taxes sur la consommation, des taxes sur les opérations bancaires (TOB) et de la TVA intérieure. Les taxes sur la consommation (y compris pétrole), la TVA intérieure et la TOB sont évaluées respectivement à 127,6 milliards ; 50,1 milliards ; et 16,8 milliards à fin juin 2011, soit des augmentations respectives de 5,6 milliards ; 7,5 milliards et 1,8 milliard comparativement au premier semestre 2010. Les droits recouvrés au cordon douanier ont régressé de 25 milliards pour atteindre 165,5 milliards en fin juin 2011. Ce repli résulte essentiellement des contreperformances observées au niveau de la TVA à l’import qui a baissé de 24,7 milliards, en s’établissant à 84,9 milliards. La TVA de porte qui s’est chiffré à 80,6 milliards a accusé un léger repli de 0,4 milliard. En ce qui concerne les droits d’enregistrement, ils sont ressortis à 24,6 milliards à fin juin 2011, soit une baisse de 1,6% par rapport à la même période de l’année précédente. Globalement les recettes fiscales se sont établies à 607,3 milliards à fin juin 2011, soit en baisse de 2,3% par rapport à la même période de l’année précédente. Concernant les recettes non fiscales, elles sont estimées à 31,9 milliards contre 24,4 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 7,5 milliards, tirée exclusivement par les autres recettes non fiscales (7,5 milliards).

2.2.2- Dons

Le montant des dons à fin juin 2011 est évalué à 67,3 milliards réparti en dons en capital pour un montant de 31,9 milliards et 35,4 milliards en dons budgétaires. Par rapport à la même période de l’année précédente, les dons ont progressé de 26,2 milliards du fait essentiellement des dons budgétaires.

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2.2.3. Dépenses publiques

Les «dépenses totales et prêts nets » ont significativement progressé au cours du premier

semestre de 2011. Ils sont évalués à 870 milliards contre 771,7 milliards à la même période en 2010, soit une hausse de 98,3 milliards (12,7%). Cette augmentation est imputable essentiellement aux dépenses d’investissement sur ressources internes, aux dépenses de personnel et aux charges liées à la dette publique.

Les dépenses en capital sont estimées à 370 milliards contre 302,1 milliards au premier semestre de 2010, soit une progression de 67,9 milliards. Cette hausse est imputable exclusivement aux dépenses d’investissement sur ressources internes. En effet, les dépenses en capital sur ressources internes sont estimées à 247,7 milliards à fin juin 2011 contre 173,4 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 74,3 milliards. Le ratio des «dépenses d’investissement sur ressources internes rapportées aux recettes fiscales» ressort ainsi à 40,8%, soit au-dessus du plancher communautaire fixé à 20%. Quant aux dépenses en capital financées sur ressources extérieures, elles sont estimées à 122,3 milliards contre 128,7 milliards à fin juin 2010, soit une baisse de 6,4 milliards.

Pour ce qui est des charges courantes, elles sont évaluées à 491,6 milliards à fin juin 2011

contre 465,9 milliards un an auparavant, soit une hausse de 25,7 milliards (5,5%), en raison notamment de la hausse des charges d’intérêt sur la dette publique, des dépenses de personnel et des dépenses de fonctionnement, dans une moindre mesure. En effet, à fin juin 2011, la masse salariale est estimée à 205,3 milliards contre 193 milliards au premier semestre 2010, soit une augmentation de 12,3 milliards (6,4%). Le ratio «masse salariale rapportée aux recettes fiscales» est ainsi estimé à 33,8%, soit 1,2 point en dessous du plafond communautaire de 35% retenu au sein de la CEDEAO. Quant aux charges d’intérêt sur la dette publique, elles sont globalement évaluées à 42,8 milliards contre 30 milliards au premier semestre 2010, soit une hausse de 12,8 milliards imputable essentiellement aux charges d’intérêt sur la dette intérieure. Celles-ci sont ressorties à 23,5 milliards contre 11,9 milliards un an auparavant, soit une hausse de 11,6 milliards. Enfin, s’agissant des dépenses de fonctionnement (autres charges courantes), elles sont évaluées à 243,5 milliards à fin juin 2011, enregistrant ainsi une augmentation de 0,7 milliard (0,3%).

2.2.4. Financement

Le financement extérieur net est ressorti à 191,7 milliards à fin juin 2011. Les tirages se sont établis à 95,1 milliards constitués exclusivement de prêts projets. L’amortissement au titre de la dette extérieure, pour sa part, est évalué à 22,3 milliards sur la période contre 22,9 milliards un an auparavant. Pour ce qui est du financement intérieur net, il marqué par un désengagement de 83,9 milliards, vis-à-vis du système bancaire et du secteur non bancaire de respectivement 30,6 milliards et 53,3 milliards.

2.2.5. Dette publique

L’encours de la dette publique extérieure à fin juin 2011, est estimé à 1905,6 milliards contre 1765,5 milliards à fin mars 2011, soit une augmentation de 140,1 milliards (7,9%). Cette hausse est imputable pour l’essentiel à l’emprunt obligataire international en avril 2011, l’EUROBOND, d’un montant net de 123,4 milliards. En glissement annuel, la dette publique

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extérieure a progressé de 14,6% à fin juin 2011. Quant à la dette publique intérieure, elle est estimée à 468,9 milliards à fin juin 2011, soit une hausse de 29,8 milliards en variation trimestrielle. Globalement, la dette publique du Sénégal est chiffrée à 2374,5 milliards, à fin juin 2011.

Les tirages sur ressources extérieures sont ressortis à 95,1 milliards portant exclusivement sur les prêts projets. En variation annuelle, les tirages ont diminué de 4,4 milliards.

Le service de la dette publique extérieure est évalué à fin juin 2011 à 41,6 milliards dont 22,3 milliards en principal et 19,3 milliards en intérêts et commissions. Par rapport à la même période de l’année précédente, il est noté une hausse de 0,6 milliard.

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2.3. ECHANGES EXTERIEURS

Les échanges avec l’extérieur au deuxième trimestre de 2011 sont caractérisés par une

baisse de 5,5%, des exportations de biens, évaluées à 280,9 milliards contre 297,3 milliards le trimestre précédent. Toutefois les exportations cumulées sur le premier semestre ont atteint 578,7 milliards, en hausse de 18,3%, sous l’effet notamment des exportations de produits alimentaires et du ciment qui ont progressé respectivement de 54% et de 28,9% entre les deux périodes. Quant aux importations de biens, elles se sont établies à 514,4 milliards, au deuxième trimestre de 2011, enregistrant ainsi une baisse de 6,6% par rapport au trimestre précédent et de 3,9% en glissement annuel. Toutefois, cette tendance baissière a été atténuée par la progression des importations de produits alimentaires (25,4%). Sur le premier semestre 2011, les importations globales, estimées à 1065 milliards, ont aussi baissé de 1,6% comparativement à la même période en 2010. Ainsi, le déficit de la balance commerciale s’est établi à 233,6 milliards, ramenant le déficit cumulé à fin juin 2011 à 486,3 milliards, en amélioration de 105 milliards par rapport à fin juin 2010. Au niveau communautaire, le Sénégal affiche, par contre, un excédent commercial de 66,3 milliards au premier semestre 2011, vis-à-vis des autres pays de la CEDEAO, en détérioration de 30,3 milliards par rapport à la même période en 2010.

2.3.1 Exportations de biens

La valeur des exportations de biens est évaluée à 280,9 milliards au deuxième trimestre de 2011 contre 297,3 milliards au premier trimestre de 2011, soit une baisse de 16,4 milliards (-5,5%), sous l’effet notamment des produits pétroliers (-49,3%), des engrais minéraux et chimiques (-47,4%) et du ciment hydraulique (-11,6%). Cette baisse a été, toutefois, atténuée par les exportations de produits alimentaires et d’acide phosphorique qui ont progressé respectivement de 13,7% et de 32,2% entre les deux périodes. En glissement annuel, les exportations ont progressé de 25,8 milliards (14,5%), en raison notamment des ventes à l’étranger de produits alimentaires, d’engrais minéraux et chimiques et de ciment hydraulique. Cette progression a été, cependant, atténuée par la baisse des exportations de produits pétroliers et d’acide phosphorique.

Les exportations de produits alimentaires se sont chiffrées à 71,9 milliards au second trimestre de 2011 contre 63,3 milliards au premier trimestre de 2011, soit une hausse de 8,6 milliards, due essentiellement aux produits halieutiques (5,3 milliards) et aux produits arachidiers (8,4 milliards). Toutefois, un repli de 60,7% a été noté au niveau des exportations de légumes frais entre les deux périodes. Par rapport à la même période en 2010, les ventes à l’étranger de produits alimentaires ont également enregistré une hausse de 51,3%, tirée principalement par les produits arachidiers (77,7%) et les produits halieutiques (68,7%).

Pour ce qui est des produits pétroliers, la valeur des exportations s’est établie à 27,7 milliards au deuxième trimestre de 2011 contre 54,6 milliards le trimestre précédent, soit une baisse de 26,9 milliards (-49,3%). Comparativement à la même période de 2010, elle a également chuté de 49,2%. En ce qui concerne les exportations de ciment hydraulique, elles ont affiché une baisse de 11,6% par rapport au premier trimestre de 2011 en s’établissant à 30,5 milliards. Par contre, en glissement annuel, elles ont augmenté de 31,6%. Enfin, les exportations d’acide phosphorique, estimées à 32,3 milliards au deuxième trimestre de 2011 ont augmenté de 32,2%, en variation trimestrielle et de 53,7% en glissement annuel.

Les exportations du Sénégal vers les pays de la CEDEAO sont évaluées à 103,2 milliards au deuxième trimestre 2011, en baisse de 12,8% par rapport au trimestre précédent et de 10,5% en glissement annuel imputable, principalement aux exportations vers le Mali. Au terme du premier semestre 2011 les exportations cumulées ont atteint 221,6 milliards, en hausse de 1,7%, tirée par les performances réalisées sur le premier trimestre 2011, notamment vers le Mali et la Côte d’Ivoire. Au regard de la structure, les exportations vers la CEDEAO représentent 38,3% des exportations

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totales. Le Mali reste la principale destination au sein de la CEDEAO avec 48,3% de ces exportations qui portent majoritairement sur les produits pétroliers et le ciment qui en ont représenté respectivement 61,5% et 12,3% au premier semestre 2011. La Guinée (12,6%) et la Gambie (12,2%) occupent respectivement la deuxième et la troisième place.

Tableau 13 : Exportations en valeur (millions F C FA)

PRINCIPAUX PRODUITS EXPORTES

2010 TRIM2

2010 Cumul JUIN

2011

TRIM 1 2011

TRIM2 2011

Cumul JUIN

2011 TRIM2/ TRIM1

TRIM2 2011/10

Cumul JUIN 2011/10

Produits alimentaires 47 540 87 551 63 255 71 912 135 167 13,7% 51,3% 54,4%

- Produits halieutiques 29 516 60 942 44 466 49 785 94 251 12,0% 68,7% 54,7%

- Légumes frais 6 615 8 411 7 989 3 142 11 131 -60,7% -52,5% 32,3%

- Produits arachidiers 9 022 13 414 7 606 16 028 23 634 110,7% 77,7% 76,2%

Ciment hydraulique 23 170 50 407 34 481 30 496 64 977 -11,6% 31,6% 28,9%

Produits pétroliers 54 467 100 561 54 611 27 663 82 274 -49,3% -49,2% -18,2%

Engrais minéraux & chimiques

1 118 1 994 3 134 1 650 4 784 -47,3% 47,6% 139,9%

Acide phosphorique 21 053 54 901 24 475 32 358 56 833 32,2% 53,7% 3,5%

Autres produits 75 828 171 428 117 327 100 581 217 908 -14,3% 32,6% 27,1%

TOTAL 245 304 488 695 297 283 280 864 578 747 -5,5% 14,5% 18,3%

Source : ANSD

2.3.2. Importations de biens

La valeur totale des importations de biens s’est établie à 514,4 milliards au deuxième trimestre de 2011, enregistrant ainsi une baisse de 36,2 milliards (-6,6%) par rapport au trimestre précédent. De même, en glissement annuel, elle a baissé de 20,8 milliards (-3,9%).

Les importations des principaux produits ont globalement enregistré une baisse de 6,5% en variation trimestrielle. Cette baisse est le fait notamment de celle observée au niveau des importations de « véhicules, matériel de transport et pièces détachées d’automobiles » (-40%) et, dans une moindre mesure, aux « machines, appareils et moteurs » (-1,8%). Cette tendance baissière a, toutefois, été atténuée par la progression notée au niveau des importations de produits alimentaires (3,6%). Quant aux importations de produits pétroliers et pharmaceutiques, elles sont restées quasi-stables entre les deux périodes avec respectivement, 199,7 milliards et 15,4 milliards au deuxième trimestre 2011.

En glissement annuel, les importations des principaux produits ont globalement subi une baisse de 1,4%, imputable aux produits pétroliers (-9,9%), aux «véhicules, matériel de transport et pièces détachées d’automobiles» (-17,9%) et aux produits pharmaceutiques (-1,1%), dans une moindre mesure. Ce repli a été atténué principalement par la hausse de 3,6% des importations de produits alimentaires.

Les importations de produits alimentaires sont marquées au deuxième trimestre de 2011 par une hausse de 20,2%, comparativement au premier trimestre de 2011. Celle-ci est essentiellement liée aux importations d’huiles et graisses animales et végétales qui ont augmenté de 70,5%. Cependant, cette tendance haussière a été atténuée par le repli des importations de fruits et légumes comestibles, de riz et de blé, respectivement de 52%, de 5,4% et de 28,2% entre les deux périodes. Par rapport à la même période en 2010, les importations de produits alimentaires ont augmenté de 20,6 milliards (20,2%), du fait notamment des importations de blé, de maïs de riz et des huiles et graisses animales et végétales.

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Pour ce qui est des produits pétroliers, la valeur des importations de pétrole brut a augmenté de 12,8% tandis que celle portant sur les « autres produits pétroliers » a enregistré une contraction de 8,6% entre le premier et le deuxième trimestre de 2011. Globalement, les achats à l’étranger de produits pétroliers se sont chiffrés à 119,7 milliards au deuxième trimestre de 2011, soit quasiment au même niveau qu’au trimestre précédent. En glissement annuel, un recul 9,9% a été enregistré, en liaison avec la baisse de 19,1% des importations des « autres produits pétroliers », ralentie par la progression de 4,9% des importations de pétrole brut.

En ce qui concerne les importations de produits pharmaceutiques au cours du second trimestre de 2011, elles sont estimées à 15,4 milliards, soit quasiment le même montant qu’au premier trimestre de 2011. La même évolution est observée en glissement annuel.

Les achats à l’extérieur de « machines, appareils et moteurs», estimés à 62,4 milliards au deuxième trimestre de 2011, ont reculé de 1,8% en variation trimestrielle et de 17,9% en glissement annuel.

Enfin, les importations de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées d’automobiles », sont estimées à 41,7 milliards au second trimestre de 2011 contre 69,6 milliards au trimestre précédent, soit une chute de 40%. Comparativement au second trimestre de 2010, les achats à l’étranger de véhicules, matériels de transport ont progressé de 1,2 milliard, soit 3% en valeur relative.

S’agissant des importations en provenance des autres pays de la CEDEAO, elles sont estimées à 74,5 milliards au deuxième trimestre de 2011, en baisse de 7,8% en variation trimestrielle, contre une hausse de 20,7% en glissement annuel. Globalement, sur le premier semestre, les importations ont atteint 155,3 milliards, en hausse de 28% par rapport au premier semestre 2010. Elles représentent 14,6% du total des importations sénégalaises. Le Nigéria reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de la CEDEAO avec une part de 58,3% de ces importations, portant essentiellement sur les produits pétroliers. Le Ghana et la Côte d’Ivoire, avec respectivement 24% et 17% sont les deuxième et troisième fournisseurs du Sénégal.

Tableau 14 : Importations en valeur (millions F CFA)

PRINCIPAUX PRODUITS IMPORTES T2 2010 (1) CUMUL 2010 (2)

T1 2011 (3) T2 2011 (4)

CUMUL 2011 (5)

Variation en %

(4)/(3) (4)/(1) (5)/(2)

PRODUITS ALIMENTAIRES 101 986 192 058 118 343 122 553 240 896 3,6% 20,2% 25,4%

Dont : - FRUITS ET LEGUMES COMESTIBLES 3 768 10 036 7 912 3 798 11 709 -52,0% 0,8% 16,7%

- FROMENT ET METEIL 14 765 27 074 24 476 17 573 42 049 -28,2% 19,0% 55,3%

- MAIS 2 482 6 411 3 699 4 456 8 155 20,5% 79,5% 27,2%

- RIZ 35 714 59 457 42 403 40 103 82 506 -5,4% 12,3% 38,8%

- HUILES ET GRAISSES ANIM. & VEGE. 10 553 26 596 10 086 17 195 27 281 70,5% 62,9% 2,6%

PRODUITS PETROLIERS 132 861 253 117 119 906 119 666 239 571 -0,2% -9,9% -5,40%

-HUILES BRUTES DE PETROLE 50 540 87 962 47 013 53 033 100 046 12,8% 4,9% 13,7%

-AUTRES PRODUITS PETROLIERS 82 320 165 155 72 893 66 633 139 526 -8,6% -19,1% -15,5%

PRODUITS PHARMACEUTIQUES 15 530 30 118 15 454 15 357 30 811 -0,6% -1,1% 2,3%

MACHINES, APPAREILS & MOTEURS 76 014 162 211 63 535 62 415 125 950 -1,8% -17,9% -22,4%

VEH. MAT.TRANSP. & PIECES DETACHEES 40 509 84 982 69 566 41 731 111 297 -40,0% 3,0% 31,0%

TOTAL PRINCIPAUX PRODUITS 366 900 722 486 386 803 361 723 748 525 -6,5% -1,4% 3,6%

AUTRES PRODUITS 168 262 357 060 163 753 152 723 316 476 -6,7% -9,2% -11,4%

TOTAL 535 162 1 081797 550 556 514 445 1 065 001 -6,6% -3,9% -1,6%

Source : ANSD

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2.4. EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE

La situation des institutions monétaires, appréciée sur la base des données provisoires à fin juin 2011, comparée à celle de la fin du premier trimestre 2011, est marquée par une hausse des avoirs extérieurs nets, un repli du crédit intérieur et, en contrepartie, une contraction de la masse monétaire.

2.4.1. Evolution des avoirs extérieurs nets

Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires progresseraient de 47,5 milliards en rythme trimestriel pour se situer à 980,9 milliards à fin juin 2011. Cette situation serait imputable à la Banque Centrale, les avoirs extérieurs nets des banques primaires s’étant contractés sur la période sous revue. En effet, la position extérieure nette de la BCEAO s’améliorerait de 126,5 milliards ou 5%, passant de 747,6 milliards à fin mars 2011 à 874,1 milliards à fin juin 2011. En revanche, celle des banques primaires se positionnerait à 106,8 milliards à fin juin 2011, se détériorant de 79 milliards par rapport à fin mars 2011. Le rythme de croissance, en glissement annuel, des avoirs extérieurs nets des institutions monétaires s’est décéléré, passant d’une hausse de 2,5% au premier trimestre à une évolution de 2% au second trimestre 2011. A l’échelle de l’UEMOA, le taux de couverture de l’émission monétaire est ressorti à 114,3% à fin juin 2011 contre 114,6% un trimestre auparavant. Rapportés aux importations de biens, les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires couvriraient 5,5 mois contre 5,2 mois à fin mars 2011.

2.4.2 Evolution de l’encours du crédit intérieur

L’encours du crédit intérieur se replierait de 96,7 milliards en variation trimestrielle pour s’établir à 1857,9 milliards à fin juin 2011, en liaison avec une forte baisse de 173,3 milliards des créances nettes du système bancaire à l’Etat qui se chiffreraient à 85,7 milliards à fin juin 2011. Pour leur part, les crédits au secteur privé se situeraient à 1772,2 milliards à fin juin 2011, augmentant de 76,6 milliards par rapport à la fin du trimestre précèdent. Cette situation traduirait essentiellement la hausse de 73,2 milliards des crédits ordinaires qui passeraient de 1682 milliards à 1755,2 milliards entre fin mars et fin juin 2011. En glissement annuel, le rythme de croissance des crédits au secteur privé maintient sa tendance haussière, passant de 12,3% à fin mars 2011 à 16% à fin juin 2011. Cette accélération du crédit à l’économie traduit en partie la poursuite des difficultés de trésorerie des entreprises. La structure des crédits au secteur privé montre une prédominance des crédits à court terme qui représenteraient 63% de l’encours. S’agissant des crédits à moyen et long terme, ils se situeraient, respectivement, à 33% et 4%, dénotant la faiblesse des crédits destinés à l’investissement. En outre, l’essentiel des crédits bancaires au secteur privé serait destiné au secteur tertiaire (66,5%) et à l’industrie (25,8%).

2.4.3. Evolution de la masse monétaire

Reflétant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire passerait de 2611,5 milliards à fin mars 2011 à 2596,9 milliards à fin juin 2011, soit une contraction de 14,6 milliards ou 1%. Cette situation serait perceptible à travers la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banque) qui diminuerait de 24,3 milliards, sur une base trimestrielle, pour s’établir à 562,8 milliards à fin juin 2011. Sur la même période, les dépôts du secteur privé s’accroitraient de 9,7 milliards passant de 2024,5 milliards à fin mars 2011 à 2034,2 milliards à fin juin 2011. En glissement annuel, la masse monétaire poursuit sa décélération entamée au premier trimestre. En effet, le rythme annuel de progression de la liquidité globale de l’économie est ressorti à 11% à fin juin 2011 contre 13,5% à fin mars 2011 et 14,1% à fin décembre 2010.

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III - PERFORMANCES AU TITRE DE LA CONVERGENCE

MACROECONOMIQUE

3.1- CRITERES PRIMAIRES

1- Le solde budgétaire global (hors dons) est ressorti déficitaire de 173,8 milliards au premier semestre de 2011. Comparé à l’objectif de fin d’année, le solde budgétaire global devrait ressortir en déficit de 474 milliards (6,9% du PIB) et à 636 milliards (9,3%) hors dons, soit au dessus du seuil de 4% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO.

2- Le taux d’inflation en fin de période est ressorti à 4,3% à fin juin 2011, soit en-dessous du seuil de 5% fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO.

3- Aucun financement n’a été contracté auprès de la Banque Centrale au premier trimestre de 2010. (FBCDB/RFn-1) ≤ 10% ;

4- Les réserves de change sont estimées à 5,5 d’importations, au premier semestre 2011, inférieur à la norme (RCEMI) ≥ 6, retenue dans le cadre de la surveillance multilatérale ;

5- Le critère relatif à la non-accumulation des arriérés de paiement intérieur sur la période de la gestion courante est respecté à fin juin 2011. Aucun arriéré de paiement aussi bien interne qu’externe n’a été enregistré sur cette période au premier semestre de l’année 2011.

3.2. CRITERES SECONDAIRES

6- La pression fiscale devrait ressortir à 19,2% à fin décembre 2011, soit en-dessous du seuil communautaire de 20%.

7- Le ratio masse salariale sur recettes fiscales s’est établi à 33,8%, à fin juin 2011, inférieur au plafond communautaire de 35%, fixé par la CEDEAO ;

8- Le ratio investissements publics financés sur ressources internes/recettes fiscales est à 40,8% à fin juin 2011, soit au-dessus de l’objectif de 20% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale de la CEDEAO ;

9- Le Taux de Change Effectif Réel : Le TCER s’est inscrit en amélioration de 0,9% au premier semestre 2011, du fait du différentiel d’inflation favorable et la dépréciation du FCFA par rapport aux monnaies des partenaires commerciaux. Cette variation est comprise dans le seuil de -/+ 5% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale.

10- Le Taux d’escompte Réel est évalué à 2,65% et le taux de prise en pension réel à 0,65%, (TIR positif).

Au total, si la tendance du premier semestre de 2011 se confirme, le Sénégal devrait respecter les sept (07) critères de convergence sur les dix retenus dans le cadre de la cadre de la surveillance multilatérale.

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IV - HARMONISATION DES POLITIQUES ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS

4.1- PROTOCOLES ET CONVENTIONS DE LA CEDEAO

Le Sénégal a pris part, du 18 au 20 mai 2011 à Abuja, au Nigéria, à la deuxième réunion annuelle de concertation et de sensibilisation des Etats membres sur la mise en œuvre effective des Conventions, Protocoles et Actes additionnels de la CEDEAO. La situation faite, au cours de cette rencontre, sur l’état de ratification de ces instruments juridiques au 23 mars 2011, confirme que le Sénégal demeure parmi les premiers Etats membres de la CEDEAO au regard du nombre de textes ratifiés. En effet, le pays a ratifié et applique intégralement quarante-trois (43) Protocoles et Conventions sur un total de cinquante-trois (53) signés au 23 mars 2011. Concernant les dix (10) textes non-ratifiés par le Sénégal, il convient de noter que sept (07) sont des amendements à des textes ratifiés; trois (03) constituent de nouvelles normes, dont l’un est devenu caduc (Protocole A/P2/01/03, relatif à l’Application des Procédures de Compensation des Pertes de Recettes Subies par les Etats Membres de la CEDEAO du fait de la Libéralisation des Echanges). Pour les nouvelles normes, il s’agit du Protocole sur la lutte contre la Corruption et de celui relatif à la création de l’Office de Renseignement et d’Investigation en matière criminelle des Etats membres de la CEDEAO. De plus, sur ces dix (10), deux (02) sont pleinement entrés en vigueur, cinq (05) provisoirement et trois (03) non encore en vigueur. 4.2- LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES, DROIT D’ETABLISSEMENT ET DE RESIDENCE

Le Sénégal a signé et ratifié tous les protocoles et autres textes communautaires pris dans ce domaine. En effet, en matière de libre circulation des personnes, le Sénégal est allé au-delà de la réglementation communautaire en acceptant l’accès à son territoire à des ressortissants de la CEDEAO sur simple présentation de la carte d’identité nationale. En outre, les droits de séjour, de résidence et d’établissement sont tout aussi garantis conformément aux lois et règlements du pays avec beaucoup de facilitations pour les ressortissants de la région. Cette politique a permis l’accueil et l’installation d’hommes d’affaires, d’étudiants et de professions libérales venant des Etats membres de la CEDEAO. Toutefois, des tracasseries existent sur le terrain et le Sénégal s’emploie à les lever de façon méthodique dans le cadre des Directives sur les points de contrôle. 4.3- SCHEMA DE LIBERALISATION DES ECHANGES (SLE) DE LA CEDEAO

Le Sénégal a mis en œuvre le schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO depuis le 1er janvier 2004. A cet égard, tous les textes communautaires en la matière sont effectivement appliqués. Ainsi, les produits du cru, de l’artisanat traditionnel ainsi que les produits industriels originaires des pays membres de la CEDEAO et agréés, bénéficient, lors de leur importation au Sénégal, de la franchise totale des droits et taxes d'entrée applicables aux produits de l'espèce importés des pays tiers, sans restrictions quantitatives. La franchise des droits et taxes d’entrée concerne les droits inscrits au Tarif extérieur commun (TEC) de l’UEMOA (Droit de douane, Redevance statistique, Prélèvement communautaire de solidarité) et du Prélèvement communautaire CEDEAO, à l’exclusion des taxes intérieures spécifiques ou ad valorem (Taxe sur la

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valeur ajoutée et droits d’accises) frappant les produits identiques ou similaires, fabriqués localement ou importés. Les produits relevant de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que les articles faits à la main, avec ou sans l’aide d’outils, d’instruments ou de dispositifs actionnés directement par le fabricant, sont dispensés de la présentation du certificat d’origine lors de leur dédouanement au Sénégal. Toutefois, pour faciliter davantage la libre circulation des marchandises dans la zone CEDEAO, il convient de trouver des solutions aux entraves qui persistent encore dans certains Etats membres et qui pénalisent nos exportations. En effet, il est constaté des prohibitions sur des produits originaires et agréés ou l’application systématique du droit de douane sur des produits originaires du Sénégal. Le non respect des dispositions relatives au règlement des litiges entre les Etats dans le cadre des échanges intra-communautaires, est également source d’entrave dans la mesure où dans certains Etats membres, en cas de doute sur l’origine des produits, les exportateurs sénégalais n’ont pas la possibilité de constituer une caution comme stipulé par les dispositions du Protocole N°A/P1/1/03 du 31 janvier 2003; le droit commun étant systématiquement appliqué. L’absence de possibilité d’agrément au Schéma de Libéralisation de la CEDEAO des produits obtenus en régimes suspensifs constitue également un frein aux échanges intracommunautaires. Ces produits, n’étant pas agréés, sont soumis au droit commun et par conséquent moins compétitifs dans leur marché traditionnel d’exportation constitué des pays de la CEDEAO. Le maintien en l’état des dispositions de l’article 7 du Protocole n°A/P1/1/03 du 31 janvier 2003, affecte considérablement les entreprises travaillant sous régimes douaniers économiques ou suspensifs des droits et taxes. Concernant la fiscalité intérieure, la réflexion pour l'application du Protocole portant harmonisation de la TVA et des droits d'accises est en cours et est en cohérence avec la Directive appliquée au niveau de l'UEMOA pour ces mêmes taxes indirectes. 4.4- LE TARIF EXTERIEUR COMMUN (TEC) DE LA CEDEAO

Le Sénégal a adopté le TEC de la CEDEAO basé sur le modèle de l’UEMOA avec une cinquième bande tarifaire au taux de 35%. Le pays est fortement engagé dans les négociations en cours pour sa mise en œuvre effective et a déjà soumis à la Commission de la CEDEAO une liste de 212 produits devant être inclus dans cette cinquième bande dont 181 ont été retenus. Le Sénégal suit attentivement ce dossier en raison de ses implications sur les négociations avec l’Union Européenne concernant les Accords de Partenariat Economique.

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V- PERSPECTIVES 2012

En 2012, dans un contexte de repli du cours du baril (100$ en moyenne contre 103 $ en 2011) et d’une baisse des cours des produits non combustibles, les dernières prévisions du FMI tablent sur une croissance de l’économie mondiale de 4,3%, soit légèrement au dessus de celle estimée pour 2011 (4,2%). Celles-ci restent toutefois exposées à des risques majeurs tels que la persistance des problèmes de la dette publique en Europe et aux Etats-Unis ainsi que les tensions sociopolitiques dans le monde arabe.

Le redressement de l’activité économique en 2012, devrait se poursuivre dans ce contexte de regain de croissance attendu au niveau de l’économie mondiale. Ainsi, le taux de croissance du PIB réel est prévu à 4,4% en 2012 contre 4% en 2011 ; celui-ci devrait être tiré par le dynamisme des secteurs primaire (4,3%), secondaire (6,2%) et tertiaire (4,4%), sous l’hypothèse notamment d’une amélioration de la fourniture d’électricité à la faveur du « Plan TAKKAL ». Par ailleurs, l’activité devrait bénéficier de la mise en œuvre du Document de Politique Economique et Sociale (DPES). L’investissement resterait vigoureux avec la poursuite des travaux de l’autoroute à péage et de l’Aéroport International Blaise Diagne ainsi que de l’exécution des projets retenus dans le Millenium Challenge Account (MCA).Ces investissements publics, conjugués à une implication accrue du secteur privé dans l’activité économique, pourraient renforcer significativement la capacité de production de l’économie sénégalaise.

L’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, est projetée à 2,7% en 2012 contre 3,3% attendue en 2011, sous l’hypothèse d’une légère détente sur les cours du baril du pétrole et des autres matières premières de base.

S’agissant de la gestion budgétaire, elle devrait refléter en 2012, la poursuite des efforts importants consentis par le Gouvernement en vue de satisfaire la demande sociale, de résoudre les difficultés dans le secteur de l’électricité et de moderniser les infrastructures. Ainsi, les ressources budgétaires sont projetées à 1498 milliards en 2012 contre 1396 milliards en 2011, soit une augmentation de 7,3% tandis que les dépenses totales et prêts nets sont prévus à 2074 milliards en 2012, soit en progression de 2% par rapport à 2011 (2033 milliards). Au total, le solde budgétaire global devrait ressortir en déficit de 410 milliards (5,6% du PIB) contre 474 milliards en 2011 (6,9% du PIB), soit une amélioration de 1,3 point de PIB.

Concernant la situation extérieure, il est attendu en 2012, un solde global excédentaire de 138,1 milliards, en dépit d’une légère détérioration du solde des transactions courantes (-8,5% du PIB, contre -8,2% en 2011).

La situation monétaire, quant à elle, serait caractérisée par une consolidation de la position extérieure nette de 138,1 milliards, un accroissement du crédit intérieur de 13,2% et une expansion de 14,4% de la masse monétaire.

Au titre des réformes, le Gouvernement entend poursuivre ses efforts en matière de bonne gouvernance notamment dans la gestion des finances publiques. Par ailleurs, il devrait veiller à la préservation de la soutenabilité de la dette publique à travers une gestion prudente des dépenses conjuguée aux performances de recouvrement des recettes. Pour une implication accrue du secteur privé dans l’activité économique, les réformes structurelles visant notamment l’amélioration de l’environnement des affaires devraient se poursuivre dans le cadre du programme ISPE (2010-2013) conclu avec le FMI en 2010. A ce titre, le redressement du secteur de l’énergie a été hissé au premier rang des priorités.

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ANNEXES

ANNEXES 1 : SECTEUR EXTERIEUR

Tableau 1 : Importations du Sénégal des autres pays de la CEDEAO

2010 2011 SEM1 2010 SEM2 2011 Variation en %

Importations TRIM1 TRIM2 TRIM1 TRIM2

Val CAF Poids

net Val CAF Poids

net MILS FCFA T Val CAF

Poids net Val CAF Val CAF TRIM2/TRIM1 TRIM2

MILS FCFA T

MILS FCFA T Val CAF

Poids net

MILS FCFA T MILS FCFA MILS FCFA 2011/10 6 MOIS

MALI 5 173 32 200 33 1317 1689 67616 38 1722 5034% 5116% 4470% BURKINA FASSO 15 7 56 7 0 72 0 -100% -100%

NIGER 0 0 1 0 0 1 0 -100% -100%

CAP VERT 0 0 15 75 4 1 6 1 15 10 29% -62% -33%

GAMBIE 15 70 0 0 40 146 38 139 15 78 -5% 416%

GUINEE BISSAO 10 55 4 1 4 3 0 0 14 4 -94% -95% -73% GUINEE REPUBLIQUE 699 5184 145 885 19 25 16 22 844 36 -14% -89% -96%

SIERRA LEONE 0 0 0 0 6 6 13 13 0 19 128%

LIBERIA 0 0 0 0 0 0 0

COTE D'IVOIRE 13540 29460 7920 19700 14067 30600 12403 26980 21460 26470 -12% 57% 23%

GHANA 1813 4255 1480 3123 19429 3878 1178 235 3293 20607 -94% -20% 526%

TOGO 378 1099 723 2582 29 70 155 375 1101 183 438% -79% -83%

BENIN 247 844 91 224 7 22 5652 17929 338 5659 1575%

NIGERIA 42867 145972 51253 131199 47141 123251 53328 139425 94120 100469 13% 4% 7%

TOTAL CEDEAO 59589

61720

80779 74478 121309 155257 -7,8% 20,7% 28,0%

TOTAL 546635 535162 550556 514445 1081797 1065001 -6,6% -3,9% -1,6%

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Tableau 2 : Exportations du Sénégal vers les autres pays de la CEDEAO

2010 2011 SEM1 2010 SEM2 2011 Variation en %

Exportations TRIM1 TRIM2 TRIM1 TRIM2

Val FAB Poids

net Val FAB Poids

net Val CAF Poids

net Val CAF Poids net Val CAF Val CAF

TRIM2

MILS FCFA T MILS FCFA T MILS FCFA T MILS FCFA T MILS FCFA MILS FCFA TRIM1 2011 2011/10 6 MOIS

MALI 52756 459681 67481 494536 57147 566828 48128 477377 120237 105275 -16% -29% -12%

BURKINA FASSO 3712 9556 1805 6743 5652 10364 4120 5516 9771 -27% 128% 77%

NIGER 2176 2052 738 1435 1376 1712 1478 2914 2854 7% 100% -2%

CAP VERT 542 257 434 98 961 1515 423 666 976 1383 -56% -3% 42%

GAMBIE 10533 112912 8841 105200 14447 149412 9873 102101 19375 24320 -32% 26%

GUINEE BISSAO 5579 12276 6461 18111 5568 14931 8515 22833 12040 14082 53% 32% 17% GUINEE REPUBLIQUE 8356 15712 11516 68648 14902 45387 13371 40723 19871 28273 -10% 16% 42%

SIERRA LEONE 1868 3187 1618 722 2889 9383 1295 4207 3486 4185 -55% 20%

LIBERIA 3542 10081 2080 4027 1404 1151 990 5622 2394 -29% -57%

COTE D'IVOIRE 7017 44316 6219 34585 5119 24527 6515 31213 13237 11634 27% 5% -12%

GHANA 2123 1173 695 1048 821 1800 3049 6684 2818 3870 271% 339% 37%

TOGO 1802 2670 2505 3980 4610 4776 2543 2635 4307 7153 -45% 2% 66%

BENIN 1753 4921 4622 15145 1825 14602 2350 18796 6374 4175 29% -49% -35%

NIGERIA 778 875 366 1334 1622 1752 599 647 1144 2221 -63% 64% 94%

TOTAL CEDEAO 102538 115380 118344 103249 217918 221593 -12,8% -10,5% 1,7%

TOTAL 245304 245304 297882 280864 488864 578746 -5,5% 14,5% 18,3%

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ANNEXE 2 : FINANCES PUBLIQUES

Tableau : 1 Evolution des recettes budgétaires à fin JUIN 2011

GLISSEMENT TOFE Trésor

Cumul fin

Juin 2010

TOFE -Trésor

Cumul fin

Juin 2011

TOFE

trésor

Ecart en

Mds

Evolution

en %

Cum. juin

(2011/10)

Cum. juin

(2011/10)

1- IMPOTS DIRECTS 205,7 206,9 1,2 0,6%

Impôts sur les sociétés 93,7 85,4 -8,3 -8,9%

Impôts sur le revenu 90,6 102,8 12,2 13,5%

dont RAS CCAP

IRVM / IRCM 14,3 11,0 -3,3 -23,1%

Taxe sur la plus value immobilière 0,9 1,2 0,3 37,8%

CFCE 6,2 6,4 0,2 3,2%

2- IMPOTS INDIRECTS (hors Fsipp) 377,7 368,6 -9,1 -2,4%

2.1 TAXES SUR BIENS ET SERVICES (yc.TVA porte) 297,0 288,0 -9,0 -3,0%

Taxes sur biens et services intérieurs 187,4 203,1 15,7 8,4%

TVA intérieure hors pétrole 111,8 108,1 -3,7 -3,3%

TVA intérieure pétrole 8,3 19,6 11,2 134,5%

Taxe sur les opérat. Bancaires (TOB) 15,0 16,8 1,8 12,0%

Taxe sur la Consommation Hors pétrole 12,7 17,1 4,4 34,3%

dont RUTEL 8,2

Taxe spécifique pétrole (hors TUR) 31,8 33,1 1,3 4,1%

Taxe sur les véhicules 5,1 5,6 0,5 8,9%

Taxe sur les contrats d'assurance 2,6 2,9 0,3 9,8%

Pm : TOTAL DGD Douanes 190,3 165,5 -24,9 -13,1%

TVA à l'import 109,6 84,9 -24,8 -22,6%

Tva import hors pétrole 56,8

Tva import pétrole 28,1

2.2 DROIT DE PORTE 80,7 80,6 -0,1 -0,1%

Droit de porte hors pétrole 71,5

Droit de porte pétrole 9,1

3- DROITS ENREGIST. ET TIMBRE 25,0 24,6 -0,4 -1,6%

Droits enregistrements 18,3

Droits de timbre 6,3

4- FSIPP 13,1 7,3 -5,8 -44,3%

RECETTES FISCALES 621,5 607,3 -14,2 -2,3%

Revenus du domaine 6,5 5,4 -1,1 -16,9%

Dividendes et produits financiers 16,2 17,3 1,1 6,8%

Autres recettes non fiscales 1,7 9,2 7,5 441,2%

RECETTES NON FISCALES 24,4 31,9 7,5 30,7%

FSE 18,3

TOTAL RECETTES 645,9 657,5 11,6 1,8%

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Tableau 2 : Evolution du Tableau des Opérations Financières de l’Etat Juin 2011

( en Milliards F CFA )

Réal.

Estimation Fin juin (2011/10)

juin10 Juin-11 Ecart Mds

Gliss. en %

1. RECETTES ET DONS 687,0 724,8 37,8 5,5% 1.1 Recettes budgétaires et du FSE 657,5 Recettes 645,9 639,2 -6,7 -1,0%

111 -Recettes fiscales 621,5 607,3 -14,2 -2,3% 112 -Recettes non fiscales 24,4 31,9 7,5 30,7% 113 -FSE 18,3

1.2 Dons 41,1 67,3 26,2 63,8%

121 -Budgétaires 7,9 35,4 27,5 348,1% 122 - En Capital 33,2 31,9 -1,3 -3,9%

2. DEPENSES TOTALES ET PRETS NETS 771,7 870,0 98,3 12,7% 2.1 Dépenses courantes 465,9 491,7 25,8 5,5% 211 - Traitements et salaires 193,0 205,3 12,3 6,4%

212 - Intérêts sur la dette publique 30,0 42,9 12,8 42,6% 2121 Exterieure 18,1 19,4 1,2 6,7% 2122 Interieure

11,9 23,5 11,6 97,5%

213 - Autres dép. courantes 242,8 243,5 0,7 0,3%

Fournitures, entretien et autres (y comp. Régions et Ambassades)

103,0 122,6

Transferts et subventions 139,7 120,9 dont Dépenses courantes PPTE prog 9,1 0,0

dont remboursement droits et TVA suspendus

2.2. Dépenses en capital 302,1 370,0 67,9 22,5%

221-financées/ressources Intérieures 173,4 247,7 74,3 42,8% dont PPTE & IADM prog 16,50 0

hors PPTE & IADM 156,9 247,7 dépenses liées au plan

Takkal

0,0

222-financées/ressources Extérieures 128,7 122,3 -6,4 -5,0%

2.3.Prêts Nets 3,7 8,3 4,6 125,1%

231-Prêts rétrocédés 4,0 8,7 232-Remboursement dette rétrocédée -0,3 -0,3

Solde Administration centrale -84,7 -145,2 -60,5 71,4%

Revenues 138,9 154,5

Dépenses 118,3 115,7 Solde Global des entités non financieres du

secteur public 20,7 38,7

Solde Global de l'Adm. Centrale et des entités non fin. du secteur public -64,1 -106,5

-42,4 66,2%

Dons non compris -105,2 -173,8 -68,6 65,2% Balance primaire -34,0 -63,6 -29,6 86,9%

Solde de base 6,6 -81,5 -88,1

-1339,1%

Solde de base hors PPTE & IADM et CTRS Solde de base hors PPTE & IADM et hors prêts concessionnel

Variations des arriérés (réd.=-) 0,0 0,0 5. Excédent ou déficit (-) -64,1 -106,5 -42,4 66,2%

Dons non compris

-105,2 -173,8

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( en milliards F CFA ) Réal. Estimation Fin Juin (2011/10)

juin10 juin-11 Ecart Mds

7. BESOIN DE FINANCEMENT: 64,1 106,5 42,4

8. FINANCEMENT EXTERIEUR 113,9 191,7 77,8

81-Tirages 106,8 95,1 -11,7

811- Trésorerie 7,3 0,0 -7,3

812 - Prêts-projets * 99,5 95,1 -4,4

82 Amortissements -22,9 -22,3 0,6

83 Assistance PPTE (intérêt . et amortissements) 8,7 7,1 -1,6

84 Rééchelonnement obtenu 0,0 0,0 0,0

85 Différé (Club de Paris) 0,0 0,0 0,0

86 Autres (Bons du trésor UEMOA) 21,3 111,8 90,5

0,0

9. FINANCEMENT INTERIEUR ( I+ II ) -52,0 -83,9 -31,9

I Financement bancaire ( A+B+C ) -12,7 -30,6 -17,9

A- BCEAO ( 1+2+3 ) -5,6 -44,6 -39,0

1-Concours -4,4 -6,7 -2,3

Dont: Avance statutaire -3,9 -4,0 -0,1

Titres d'Etat -0,5 0,0 0,5

Variation nette FMI 0,0 0,0 0,0

dépôt koweitien 0,0 -2,7 -2,7

2-Dépôts -1,1 -38,6 -37,5

Dont ressources affectées 0,0 0,0 0,0

compte PPTE 0,0 0,0 0,0

autres dépôts 0,0 0,0 0,0

3-Encaisse du Trésor -0,1 0,6 0,7

B- Banques Commerciales (1+2 +3) -7,1 14,0 21,1

1-Concours -14,9 8,8 23,7

Dont Titres d'Etat -0,5 0,0 0,5

dont bons du Trésor -26,2 -18,0 8,2

Emprunt obligataire 30,6 30,6

2-Dépôts et Obligations cautionnées 7,8 5,2 -2,6

C - Centres Chèques Postaux 0,0 0,0 0,0

0,0

II Financement non bancaire (A+B+C+D ) -39,3 -53,3 -14,0

A-Titres d'Etat hors système .bancaire 0,0 0,0 0,0

B- Ressources Privatisations 0,0 0,0 0,0

C- Arriérés extrabudgétaires 0,0 0,0 0,0

D- correspondants -4,7 99,3 104,0

E- Autres -34,6 -152,6 -118,0

Emprunts d'équipement à long terme (PBE) 0,0 0,0 0,0

Fonds de soutien coton 0,0 0,0 0,0

Bons du Trésor 0,0 0,0 0,0

Autres -34,6 -152,6 -118,0

0,0

10 .Erreurs et omissions 2,2 -1,3 -3,5

0,0

11 .Ecart de financement 0,0 0,0 0,0

0,0

Source : DGCPT/MEF

Page 31: Comité National de Coordination Politique Economique CNC …...CNC_PCD Rapport sur la Surveillance Multilatérale au sein de la CEDEAO 2ème Trimestre 2011 Septembre 2011 ----- Rapport

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 2ème trimestre 2011 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC_PCD DPEE/MEF

30

Source : BCEAO/Agence

ANNEXE 3 :

SITUATION MONETAIRE

2010

2011 Variation absolue

Variation relative

12/9/11 MARS JUIN MARS JUIN

2010 2010 2011 2011

Juin11

/Mars 11

Juin11/

Juin 10

Juin11/

Mars 11

Juin11/

Juin 10

Prov Prov

- AVOIRS EXTERIEURS NETS 911,0 963,3 933,4 980,9 47,5 17,6 5,1% 1,8%

. BCEAO 737,4 745,3 747,6 874,1 126,5 128,8 16,9% 17,3%

. BANQUES 173,5 218,0 185,8 106,8 -79,0 -111,2 -42,5% -51,0%

- CREDIT INTERIEUR 1 652,9 1 601,1 1 954,6 1 857,9 -96,7 256,8 -4,9% 16,0%

. POSITION NETTE DU GOUVERNEMENT 144,9 62,4 259,0 85,7 -173,3 23,3 -66,9% 37,4%

. CREDITS A L'ECONOMIE 1 508,0 1 538,7 1 695,6 1 772,2 76,6 233,5 4,5% 15,2%

* CAMPAGNE 20,3 21,4 13,6 17,1 3,5 -4,3 25,7% -20,2%

* ORDINAIRES 1 487,8 1 517,3 1 682,2 1 755,2 73,0 237,9 4,7% 16,0%

ACTIF = PASSIF 2 563,8 2 564,4 2 563,8 2 564,4 0,5 0,0 0,0% 0,0%

- MASSE MONETAIRE 2 300,4 2 337,3 2 611,6 2 337,3 -274,3 0,0 -10,5% 0,0%

. CIRCULATION FIDUCIAIRE 498,1 525,1 587,1 562,8 -24,3 37,7 -4,1% 7,2%

. DEPOTS EN C.C.P. 6,1 6,1 6,1 6,1 0,0% 0,0%

. DEPOTS EN BANQUES 1 796,2 1 806,1 2 018,4 2 028,1 9,7 222,0 0,5% 12,3%

- AUTRES ELEMENTS NETS 263,4 227,0 263,4 227,0 29,6 64,6 -13,8% 0,0%