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SPÉCIAL BIÈRES LES BIÈRES BELGES SE FONT MOUSSER C’est le site américain de cotations de bières ‘Ratebeer’ qui le confirme : douze bières belges figurent dans le top 100 des meilleures bières du monde ! Parmi les breuvages belges plébiscités par les internautes, on retrouve des références déjà présentes ces dernières années à commencer par deux Westvleteren 8 et 12 (élue deux fois meilleure bière au monde en 2005 et 2013), les Rochefort 10 et 8 et la Sint-Benardus 12. La Westvleteren 12 possède d’ailleurs toujours la note la plus élevée des cent références, à égalité avec une bière de l’Iowa (Toppling Goliath Kentucky Brunch), mais cette dernière n’a été goûtée que par une centaine d’amateurs à peine, contre plus de 3.000 cotes attribuées à la Trappiste belge !

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Carnet Bières PM 29/10

Transcript of Cnt 151029 biere bd

S P É C I A L B I È R E S

LES BIÈRES BELGES SE FONT MOUSSER

C’est le site américain de cotations de bières ‘Ratebeer’ qui le confirme : douze bières belges figurent dans letop 100 des meilleures bières du monde ! Parmi les breuvages belges plébiscités par les internautes, onretrouve des références déjà présentes ces dernières années à commencer par deux Westvleteren 8 et 12 (éluedeux fois meilleure bière au monde en 2005 et 2013), les Rochefort 10 et 8 et la Sint-Benardus 12. La Westvleteren12 possède d’ailleurs toujours la note la plus élevée des cent références, à égalité avec une bière de l’Iowa (TopplingGoliath Kentucky Brunch), mais cette dernière n’a été goûtée que par une centaine d’amateurs à peine, contreplus de 3.000 cotes attribuées à la Trappiste belge !

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Beer brewed carefully, to be consumed with care. anthonymartin.comBeer brewed carefully, to be consumed with care. anthonymartin.com

Avis à MM. les détaillants:La s.a. JOHN MARTIN p/a HighCo DATA Benelux sa, Kruiskouter 1, 1730 Asse, s’engage à vous rembourser la valeur de ce bon pour autant que les conditions de l’offre aient été remplies. Le remboursement peut être refusé si les achats ne peuvent être prouvés. TVA incluse. Offre non cumulable avec d’autres promotions. Valable jusqu’au 30/01/2016. Valable uniquement dans les supermarchés en Belgique et GD Luxembourg. Valable pour le 4 pack (3+1) Gordon Xmas.

Beer brewed carefully, to be consumed with care.Beer brewed carefully, to be consumed with care.Avis à MM. les détaillants:La s.a. JOHN MARTIN p/a HighCo DATA Benelux sa, Kruiskouter 1, 1730 Asse, s’engage à vous rembourser la valeur de ce bon pour autant que les conditions de l’offre aient été remplies. Le remboursement peut être refusé si les achats ne peuvent être prouvés. TVA incluse. Offre non cumulable avec d’autres promotions. Valable jusqu’au 30/01/201630/01/2016Luxembourg.

Loin de l’image traditionnelle habituellement véhi-culée par nos brasseurs nationaux, l’actualitébrassicole de ces dernières semaines en Belgique

est en pleine ébullition.

De tous les niveaux de la pyramide constituée par les 258brasseries belges comptabilisées fin 2014 par la banquenationale, des nouveautés affluent. D’un point de vue éco-nomique la plus importante vient d’AB Inbev qui conso-lide son leadership au niveau mondial. Une nouvelle quipermettra de faire rayonner encore davantage l’imaged’une Belgique brassicole au-delà de nos frontières.Cette image qui aide également les nombreuses micro-brasseries à trouver dans l’exportation un moyen dedévelopper leurs activités. Paradoxalement, alors que laconsommation de bière est en chute libre, le nombre demicro-brasseries connaît une croissance exponentielle. Unsigne qui ne trompe pas, nous sommes de plus en plusamateurs de bières spéciales, et de bières identitaires.Chaque jour sort une nouvelle bière et chaque mois unenouvelle brasserie est inaugurée. Tous les belges connais-sent une brasserie dans leur région à quelques kilomè-tres de chez eux à laquelle il s’identifie. Même à Bruxellesdans un tissu urbain pourtant dense, Beer Project a réussià pousser les murs d’une petite boutique de la rue AntoineDansaert pour y loger ses cuves qui pourront produire plusde 600.000 bouteilles de 33 cl. Les nouveaux projets de

brasseries sont aussi nombreux que diversifiés ce qui ravirales zythologues, mais aussi les professionnels du tou-risme à qui n’échappe pas l’intérêt de développerBruxelles et la Belgique comme destination touristique bras-sicole. L’ouverture en 2019 du temple de la bière sur lesite prestigieux de la bourse sera déterminante pourvaloriser notre patrimoine brassicole. 2016, proclaméeannée du vélo par la Wallonie devrait voir se concréti-ser un itinéraire touristique des brasseries en deux roues.Avec près de 1.200 bières inscrites en compétition,Brussels Beer Challenge, se profile comme le plus impor-tant concours international, dont les résultats serontconnus ce 8 novembre sur le site www.brusselsbeer-challenge.com. L’autre grand phénomène social, est l’in-trusion des bières dans notre gastronomie ou sur lescartes de nos restaurants. Des chefs étoilés et sommeliersréputés se jouent des aprioris et se livrent à de passion-nantes associations mets et vins.

Cette édition spéciale s’inscrit dans cette grande ten-dance de l’intérêt croissant des consommateurs pours’informer, apprendre et découvrir ce qui bouge dans cesecteur. La consommation bière ne répond plus seulementà un besoin alimentaire, mais à l’égal du vin est consi-dérée comme un acte culturel.

A déguster avec modération.

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Cover : © Shutterstock - Ed. responsable: François Le Hodey. Rédacteur en chef : Marc Deriez. Responsable éditorial : Jean-Pierre Tordeurs - Tel: +32 2 211 29 11. Publicité IPM Advertising Michel Druart 02 211 29 10. Dominique Flamand - 02/211 31 55. Chis Dreesen 0497/804 352. Supplément promotionnel détachable et gratuit de Paris Match n°738 du 29 octobre 2015. Ne peut être vendu séparément.

P A R BAUDOU I N H AVAUX

LES BIÈRES S’INVITENT À TABLE

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EncorE lEs mEill EursTrois bières belges se sont imposéesdans leur catégorie respective lors desWorld Beer Awards dévoilés le dernierjeudi de septembre. La meilleure bièredu monde, selon un jury à l'aveugle,est l'Américaine Beyond The Pale Ale,de la brasserie Fish Tale Ales. Elle suc-cède à la Tongerlo blonde, seule bièrebelge à avoir remporté l'ensemble duconcours britannique. La RodenbachRosso a été désignée meilleure bièrearomatisée ; la VanderGhinste OudBruin meilleure bière brune alors quela Oude Geuze de Timmermans aremporté la catégorie bières acidulées(sour beer).

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LE PARADOXE DES MICROBRASSERIES

‘Small is beautiful’ Un titre que pourrait emprunter le secteur brassicole belge àl’économiste Schumacher pour écrire le nouveau chapitre relatant son histoire.Malgré une consommation globale de bière en chute libre en Belgique, on observeune augmentation exponentielle du nombre de nouvelles microbrasseries.

En se basant sur les chiffres de 2014 de laBanque Nationale, notre patrimoine bras-sicole se composerait de 258 brasseries. Ce

nombre a littéralement explosé aux cours de ces 10dernières années. En 2003, on n’en dénombrait que129, soit la moitié d’aujourd’hui. Mais qu’est-ce quipeut bien pousser ces jeunes entrepreneurs à se lan-cer en tant que brasseurs ?Ce n’est certainement pas l’évolution de la consom-mation de bière en Belgique qui suit la même ten-dance à la baisse que les pays voisins. Une baissequi se chiffre à 16% au cours de ces 10 dernièresannées alors que le nombre de brasseries a doubléet la production totale a augmenté de 16,5%. Deux facteurs ont contribué à cette diminution de laconsommation. Le premier provient de la volonté despouvoirs publics de lutter contre les excès d’ab-sorption de boissons alcoolisés. Deuxièmement,lorsqu’il s’agit de soulager sa soif, le Belge se tourneplus facilement aujourd’hui vers des sodas et vers deseaux embouteillées quand il se préoccupe de sonhygiène de vie. Il est toutefois important de remar-quer que cette diminution touche principalement laconsommation des Pils et des Blanches qui repré-sentent 70% du marché actuellement, alors qu’elless’élevaient encore à 90% il y a 20 ans.

MMM : Moins Mais Mieux La consommation des bières spéciales (abbaye,trappiste, triple…) a quant à elle gagné du terrain.De plus en plus, le consommateur est à la recherched’authenticité, de qualité, de produits régionaux etde nouvelles expériences gustatives. En deux mots,le Belge boit moins mais mieux. Les microbrasseries surfent donc sur cette vague endéveloppant des bières plus originales, à l’identitélocale comme l’atteste le nom de nombreuses nou-

P A R QU EN T I N H AVAUX

Qu’Est-cE Qu’unE microBrassEriE ?Actuellement, il n’existe pas à proprement parlerde définition catégorisant ce type de brasserie enBelgique, ce qui ne permet pas un recensementprécis de l’ampleur du développement des micro-brasseries. Il réside toutefois un consensus au seinde la Fédération Belge des Brasseurs, qui consi-dère qu’une brasserie avec une productionannuelle inférieure à 3.000 hectolitres ne peutêtre considérée comme membre actif de la fédéra-tion. On pourrait donc en déduire qu’en dessous dece seuil une brasserie serait une microbrasserie.

BrussEls BEEr challEngELes bières belges sont-elles toujours lesmeilleures du monde ? Réponse le 8novembre. Pendant 2 jours, 60 expertsinternationaux se réuniront pour évaluer les1000 bières réparties dans des catégorieshomogènes basées sur leur origine, leurtypicité et leur style.L'édition 2015 se déroulera du 5 novem-ber au 8 novembre dans la salle de bras-sage de la Brasserie De Koninck à Anverswww.brusselsbeerchallenge.com

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EN BELGIQUE.

velles bières (Goliath, La Diole,Bastogne, Djean D’Nivel, Brogne…).La petite structure et la faible produc-tion des microbrasseries permettentaux brasseurs une plus grande capa-cité d’innovation, pour développer aujour le jour et au gré de leurs fantaisiesdes bières aux goûts originaux et plusaccentués, offrant une alternative auxbières standardisées des grandsgroupes brassicoles.

ViVe le Monde globalisé !

Une autre explication au développe-ment des microbrasseries est évidem-ment l’exportation. La vente des bièresbelges hors de nos frontières est flo-rissante. Le volume de bière exporté aété multiplié par 4 depuis 1990.Actuellement, 60% de la production estvendue à l’étranger.

Ce phénomène est le résultat d’unevéritable stratégie mise en place par lesbrasseurs belges qui ont vu dans l’ex-portation un moyen efficace de com-penser la diminution de la consom-mation en Belgique. De plus, nos bras-seurs nationaux jouissent d’une répu-tation d’excellence auprès des consom-mateurs du monde entier. Cet attrait estperçu comme un nouvel eldorado parnos nouveaux microbrasseurs pourpouvoir vendre leurs bières, alors quecelles-ci sont de parfaites inconnues àplus de 20 km de leur brasserie.

Une étude récente réalisée auprèsd’une trentaine de microbrasseriesbelges a mis en évidence 3 types demicrobrasseries. Le premier groupe applique une stra-tégie dite ‘néolocaliste’ en se concen-trant sur son marché local et en pro-duisant de très petit volume.L’appellation de leurs bières est très sou-vent en lien avec la région danslaquelle leurs brasseries opèrent.

Profitant du gage de qualité ‘madein  Belgium’, le second groupe ras-semble des brasseurs tournés essen-tiellement vers le marché internationalpour écouler leur production. Malgréles nombreux obstacles administratifs,logistiques, financiers et commerciaux,on observe qu’un grand nombre demicrobrasseries réalisent la plus grandepartie de leurs chiffres d’affaires horsde nos frontières.

Finalement, d’autres brasseurs privilé-gient notre marché national en jouantdes coudes pour se faire faire réfé-rencer au-delà de leur région de pro-duction. Ils rentrent ainsi en concur-rence avec des brasseurs plus impor-tants capables de dépenser des bud-gets colossaux en promotion. Ils sontalors obligés de faire preuve d’ingé-niosité pour se démarquer. Notonsnéanmoins un point commun entre cesbrasseurs, ils sont tous guidés par lamême passion, la recherche d’au-thenticité.

la Vlawa, unE BEllE aVEnturEL’union fait la force, la Vlawa la renforce ! Cette idéesaugrenue, trois jeunes bruxellois (NicolasVandenbosch, Mathieu et Nicolas Tordeurs) l’ontconcrétisée en 2012 en élaborant cette blonde àdouble fermentation avec la complicité de BenoîtJohnen, maître-brasseur hombourgeois et biérophilede la brasserie Grain d’Orge. Pensée à Bruxelles,conçue en Flandres et élaborée en Wallonie, la Vlawaest brassée avec des ingrédients et des épices dechez nous. Composée de malt et de houblon, unparfum de réglisse se manifeste en fin de bouche...Un seul conseil: prenez le temps d'apprécier toutesles saveurs de cette bière 100% artisanale. Son

amertume est agréable à savourer et son goûtreste longtemps en bouche. Petit clin d’œil surl’étiquette : un lion noir et un coq rouge, aussimalicieux l’un que l’autre, tiennent une pompejaune décorée d’un iris! Bien dans l’esprit de la belgattitude ! Plus d’infos au 02 772 47 13 ou pour toutelivraison de 5 backs minimum chez Drinks Michelau 0475 907 404

Denys Van Elewyck et Samuel Languy (24 ans), deux inséparables amis, ont décidé de s’associer pour créer la Curieuse Neus :une bière triple aux reflets roux à 7,5 degrés.

Nicolas Vandenboschentouré des deuxfrères, Nicolas (à g.) et Mathieu Tordeurs

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Plus que centenaire, cette brasserie qui allie méthode de fabrication à l’ancienne et outils modernes performants estd’abord une histoire de famille dont les bières Hopus, Barbãr et Floreffe Prima Melior constituent le plus savoureuxfleuron. Une histoire reconnue bien au-delà de nos frontières, stimulée par Paul et Céline Lefebvre qui incarnent unesixième génération plus motivée que jamais.

P A R PH I L I P P E F I É V E T

Dans cette histoire, il y a l’aïeul fondateur: on est en1876 et Jules Lefebvre qui multiplie les casquettes,dont celle de garde-chasse, met à profit sa ferme

et, surtout, la force motrice dont il dispose pour se lancerdans la production de bières locales, essentiellement àdestination des ouvriers de la carrière du village. A l’époque,c’est une bière plate, tirée à la pompe mécanique, et nonpas carbonatée comme aujourd’hui. La brasserie se situaitalors au centre du village, en bord de Senne. Un démé-nagement prudent la fera gagner les hauteurs, en 1921.Elle n’a plus changé d’endroit depuis.

brassée depuis les années FollesEntretemps, après le décès prématuré d’Auguste, son filsGaston prend le relais. Sous son ère est lancé un vérita-ble plan de modernisation, tant au niveau de la bouteillerieque de la cuve de fermentation. Cette cuve dite « cylindriqueconique » est alors unique en son genre, « une véritable révo-lution propice à la fermentation principale, explique l’arrièrepetit-fils, Paul Lefebvre ; celle-ci présente en effet un doubleavantage : un brassage naturel autorisant une fermentationhomogène et, au terme de celle-ci, une maturation effectuéedans la même cuve. » Ces deux phénomènes participentà l’élaboration du goût, incomparable, au point que c’estle même procédé et la même cuve qui sont encore utilisés100 ans plus tard, sinon que l’acier inoxydable a remplacél’ancien matériau. « En 1953, Pierre, notre grand-père, ren-force le côté négoce de l’entreprise, en livrant à domicileeaux et bières de table. Il y ajoute son grain de sel,quelques bières spéciales légères dont une Scotch, laPorphale, bière houblonnée à 5° d’alcool, et la Saison1900, brassée en hiver pour être bue aux récoltes. Celle-ci existait déjà chez nous dans les années 20, ce qui en faitnotre bière la plus ancienne. »

de la France jusqu’en russie

et aux etats-unisOn approche maintenant de la géné-ration actuelle, juste après PhilippeLefebvre, le père de Céline et de Paul.De toute évidence, les enfants lui doi-vent beaucoup. Car le père voit clairet voit loin : il exploite sa formation enmarketing, mise sur les bières fortes etspécifiques et n’hésite pas à leur ima-giner un avenir international avec desidées exportatrices totalement inéditesdans les années 80 notamment versl’Italie. Avec la sixième génération,ces fameuses bières spéciales ont défi-nitivement pris leur envol, en Belgique,

BRASSERIE LEFEBVREUN TRIO DE BIÈRES TRÈS SPÉCIALES

mais aussi et surtout en France, enRussie et aux Etats-Unis. Paul, ingé-nieur de formation spécialisé en indus-trie de fermentation gère les produits– une dizaine de spécialités en plus dequelques bières fruitées – alors queCéline met à profit sa licence en ges-tion pour s’occuper du bagage admi-nistratif et marketing. En plus de lafamille qui compte également une sœurconseillère en prévention, quaranteouvriers et employés participent au suc-cès de l’entreprise qui produit 115.000hectolitres de bières parmi lesquellesnous épinglons trois fleurons Hopus,Barbãr et Floreffe Prima Melior, 100%naturelles, sans additifs ni édulcorants.-

mémoirE du passéCela fait plus d’un siècle quela brasserie à Quenast existe,comme en témoignent cesdocuments d’époque.

histoirE dE famillE

Philippe Lefèbvreet ses enfants Paul

et Céline qui ontrepris l’entreprise

et incarnent la 6ème génération.

la BarBãr, à la façon dE gamE of thronEsQu’elle soit blonde ou brune, la Barbãr ne laisse aucun doute surson identité : elle remonte aux sources de l’art brassicole àl’époque où l’Europe ne connaissait que le miel comme seul sucre.La Barbãr blonde est la digne héritière de cet âge de fer, avec sarobe orangée aux reflets cuivrés et ses arômes doux de levure etde miel. Quant à la brune, la Barbãr Bok, tout aussi miellée, elleprésente plus de complexité, avec une fine amertume en fin de

bouche et, au nez, des nuances de malts, de caramel etd’épices. C’est une grande bière de dégustation quisemble venir du fond des âges et reste particulièrementappréciée en hiver, au pied du Mur ou au coin du feu,en regardant, en famille, un épisode plus sauvageencore que le fond de son verre.

prima mElior, unE florEffE monastiQuEDans la plus pure tradition des bières d’Abbaye, voilàune Floreffe qui a beau rappeler les chants grégoriens,elle n’en demeure pas moins inclassable dans le marchédes Trappistes et des bières de couvent.« l’accent est mis sur des caractéristiques différentes »,explique Paul, en commentant, le nez sur la mousse,les vertus de cette bière presque noire, conjuguant desarômes complexe d’anis, de réglisse, de chocolat et decafé, mais aussi d’épices et de fruits blancs : « labouche est robuste, chaude mais pas liquoreuse, surfond d’une légère âcreté apportée par des malts torré-fiés. avec son taux d’alcool contenu, sa fin endurante etsensiblement acide, la floreffe prima melior est unebière de connaisseur, richement fournie, tout en restantaccessible. conservée dans de bonnes conditions, lesnotes anisées feront place à des notes boisées, voiremadérisées, un must pourles amateurs de vieillesbières. » Car, vertu raredans l’univers brassicole,cette Floreffe Prima Meliorbonifie avec le temps,comme le ferait un bon unvin de garde. Elle se boitdonc, selon les goûts,en pleine jeunesse oudans la fleur de l’âge,soit un an ou mêmedavantage après samise en bouteille.

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la hopus, souVEnirdE nocEs EtannonciatricE duprintEmpsNée sous les meilleurs aus-pices, voici dix ans, elle a étéspécialement créée pour lemariage de Paul Lefebvre;classée dans les ‘blondes amèresfortes’, l’Hopus joue sur l’amertume et l’opulence, mais aussi sur le sys-tème de son bouchon mécanique munie d’une rondelle vulcanisée afin derendre la fermeture totalement étanche. Cette dimension technologiqueest d’autant plus importante que l’Hopus fermente une seconde fois enbouteille, ce qui explique la raison pour laquelle il convient de ne pas cou-cher la bouteille au frigo, mais de la maintenir en position verticale pouréviter le goût de levure du dépôt. Originellement baptisée « la Cuvée desMariés», les Lefebvre ont longtemps tâtonné pour lui trouver un nom plusuniversel et c’est finalement la connotation latine qui l’a emporté poursanctifier à la fois le fruit de la terre et le travail du brasseur. En tout cas,le succès a été immédiat, particulièrement en France où l’on apprécie sonoriginalité, son mélange de notes végétales, d’agrumes et de fruits exo-tiques. Le 21 mars prochain, une Hopus Primeur verra le jour pour saluerle printemps. Riche de cinq houblons différents provenant d’Europe, laHopus Primeur est agrémentée d’ un sixième houblon – belge cetteannée. Cet houblon lui conférera un arôme spécifique avec un festival denotes fruitées et houblonnées incomparables.

BrassEriE lEfEBVrEChemin du Croly, 54 à 1430 Quenast. 067/670.766www.brasserielefebvre.be - [email protected]/brasserielefebvre - twitter.com/hopus_beer

Les bières Lefebvre, dont la Barbãr blonde, la Floreffe et l’Hopus sontdisponibles à la Brasserie Lefebvre, auprès de tous les bons détaillants etestaminets et dans les magasins Colruyt.

les noisettes de biche à la conFiture de Myrtilles parFuM léger de chocolat

classEmEnt dE réalisation : Difficulté : ***Coût moyen : 12 €/persTemps de cuisson : 20 minTemps de préparation : 30 minSaison : hiver et automne

ingrédiEnts :Pour 4 personnes800 gr de filet de biche 2 dl de vin rouge3 dl de fond de veau1 carré de sucre1 cuillère à soupe de confiture myrtilles 20 gr de chocolat noir2 à 3 belles pommes de terre 2 œufs Sel et poivre

rEcEttE1. Epluchez les pommes de terre et les lavez. Râpez-les et mélangez-les avec

2 œufs entiers. Salez et poivrez.2. Confectionnez dans une poêle, avec de l’huile d’olive ou de la graisse d’oie ou

de canard les petites galettes de pommes de terre avec une fourchette pourles aplatir. Les réserver sur une plaque recouverte d’un papier aluminium.

3. Nettoyez le filet de biche, ôtez la petite peau qui recouvre le filet .Coupez leen morceaux.

4. Préparez la sauce, mettez à réduire le vin rouge avec le morceau de sucre,après réduction ajoutez le fond de veau et la confiture, mettez à consistancepar la réduction. Ajoutez le chocolat noir pour lustrer la sauce. Réserver auchaud.

5. Cuisez la biche au beurre salé et poivrez avant cuisson 6. Dressez sur assiettes chaudes les galettes de pommes de terre et la biche.

Arrosez les deux morceaux avec la sauce

Recette élaborée par Alain BoschmanRestaurant "Le Grand-Ryeu" - 060.45.52.10Accompagnements : Compote de pommes fruits ou pommes au sirop Conseil bière : la Floreffe Prima Melior

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LA BEER PROJECT SORT DE SES CUVES !

En avant première nous avonspoussé la porte du 188 rueAntoine Dansaert, à deux pas ducanal, dans le quartier historiquedes brasseries bruxelloises. Onparle de la fin du XIXe siècle, autemps où Bruxelles... brusselaitavec près de 150 brasseries.

Depuis le 24 octobre, la capitaledu pays de la bière pourra sevanter d’accueillir sur son territoire

quatre brasseries : Cantillon, la Brasseriede la Senne, la micro-brasserie EnStoemelings et, finalement, la Brasseriede Brussels Beer Project. Une brasserie quise définit elle-même comme créative etcollaborative. S’inspirant de ce qui se passe de l’autrecôté de l’Atlantique - dans les CraftBreweries – les responsables du projetont un peu bousculé les habitudes de nosbrasseurs traditionnels. Innovateurs auniveau des techniques de communication,ils proposent des styles de bières avant-gar-distes dans un pays assez conservateur enterme de recettes brassicoles. Ils n’ont pashésité à brasser une Black IPA, une oysterStoot, une Camomile Pale All, etc. En 2013, au début de leurs activités, ilsavaient déjà créé le buzz en sollicitant lespapilles des consommateurs pour élire ausuffrage universel parmi quatre proto-types, le brassin qui sera commercialisé.Delta, la première bière cocréée était née.Ensuite, vint le financement participatif‘Beer For Live’ qui permit de récolter lesfonds nécessaires à la commercialisationde la Delta et ensuite de nombreusesautres marques comme Babeleir de Saint-Jean, Dark Sister, Grosse Bertha et biend'autres.

P A R BAUDOU I N H AVAUX

En février 2015 s’est clôturé le secondcrowdfunding ‘Beer For Live’ réunis-sant 1.200 ‘investisseurs’ qui ont placéchacun 160 €. En échange de cettemise, la brasserie leur garantissait à viechaque année 12 bouteilles de bièregratuites. La somme récoltée fut inves-tie dans cette toute nouvelle brasseriede 500m² dont nous venons de pous-ser la porte. Accoudé au long bar en aluminiumOlivier de Brauwere nous accueilledevant un piano mural qui compte pasmoins de 15 pompes à bière et autantde fûts en perce. Treize pompes débi-tent des bières de la brasserie et 2sont réservées à des brasseurs ‘invités’.C’est ici que les crowdfunders vien-nent enlever leur dotation et que lesamateurs dégustent dans de petitsverres de 12,5 Cl. les nouvelles bières.Cette fois encore on sollicite sous forme

de vote l’avis des consommateurs pourdéterminer le choix des bières quiseront mises sur le marché. A l’occa-sion de l’inauguration trois nouvellesbières, élaborées en éditions limitées,seront disponibles exclusivement à labrasserie. A/ Bloody-Pumpkin. Une Pumpkin DeepAmber de 7% Vol. Une bière à lacitrouille inspirée de la fête d’hallo-ween aux USA. 34 kg de citrouilletoastée on été ajoutés dans la cuved’empâtage. 2/ Bohème. Une Bohemian Sessia de4%. Une bière de fermentation haute,assez légère, dont la saveur herba-cée trouve son origine dans la sélectiond’houblon de Tchéquie. 3/ Chove Chuva. Une Tonka Bean Stout.Une bière aux arômes puissant de tor-réfaction de chocolat et d’amande quis’explique en partie par une infusionde fèves de Tonka.

Olivier de Brauwere devant son piano mural qui compte pas moins de 15 pompes à bières et autant de fûts en perce

Pendant la phase de fermentation, onajoute une infusion de baies de Tonka quidotera la bière Chove Chuva d’un goûtchocolaté et toréfiés

www.beerproject.be

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L’OMMEGANG DE PLUS EN PLUS BELGE

Depuis 2012, Malting Pot vous propose un choixde bières artisanales belges et étrangères sélec-tionnées pour leur goût, leur originalité et laqualité de leurs matières premières. Situé à deux pas de la place Flagey, le magasinvous accueille pour vous faire découvrir quelque

200 bières sélectionnées avec soin. Des nouveautés sont régulièrement proposées,afin d’élargir la palette des arômes et saveurs.Des coffrets et des chèques cadeau ainsi quequelques produits dérivés complètent cette offredéjà très riche.

Malting PotRue ScaRRon 50 -1050 BRuxelleS. tél/Fax :02 646 79 66

[email protected] – www.MaltingPot.Be Du MaRDi au venDReDi De 12h à 19h30, SaMeDi De 11h à 19h30

La brasserie Haacht, qui produit l'Ommegang, a désormais recourt à du houblonbelge. Récemment couronnée du Crystal Taste Awards, en obtenant 3 années d’af-filée le maximum de 3 étoiles aux Superior Taste Awards, elle joue un rôle de pre-mier plan de nombreux concours.

Avec un nom comme celui-là,peu de doute sur l'origine dece breuvage. L'Ommegang

est LA bière de cette gigantesque fêtequi remonte à 1348 qui impliqueaujourd’hui 1.400 figurants : une véri-table attraction qui draine chaqueannée un public innombrable sur laGrand-Place.Parmi les productions à succès, la bras-serie Haacht proposait depuis de nom-breuses années ses célèbres bièresestampillées Charles Quint, en versionblonde dorée et rouge rubis. Au fil dutemps, en commençant par la distri-bution de quelques bouteilles, puis par

une présence plus visible sous forme de tonneaux et enfinpar la distribution de l’agréable breuvage, un partenariats’est établi entre la brasserie et la société de l’Ommegang. En juillet 2011, une nouvelle étape était franchie avec lelancement d’une bière carrément baptisée Ommegang.La spécificité de ce brassin si spécial ? « Le brassage est com-posé de 3 types de houblon différents et est réalisé avec del’orge clair et plus de 50% de houblon cultivé en Belgique,nous confie Baudouin van der Kelen. Et c’est une levure toutà fait spéciale qui lui confère son goût floral et épicé, son carac-tère sec et robuste et cette amertume complexe avec desarômes d’agrumes.»Toutefois, idéalement refermentée en bouteille, elle fut lan-cée à titre permanent au printemps 2012 et allait rapide-ment voire sa réputation s’établir au point de décrocher, enjuin 2012, trois étoiles au cours des célèbres SuperiorTaste Awards. Aujourd’hui normalement distribuée exclu-sivement en bouteille en raison de la nécessité de refer-mentation (sauf sur un évènement comme l’Ommegang oùla version au tonneau non refermentée, et donc plus douce,est au programme) cette bière de caractère connaît unremarquable succès. Un succès qui ne pousse pourtant

pas le brasseur à s'endormir sur seslauriers, ni sur son... houblon. “C'estune manière pour nous de soutenir lescultivateurs qui produisent encore duhoublon chez nous. Ils ne sont plus trèsnombreux et doivent faire face à uneconcurrence terrible de certains grandsacteurs internationaux. Il ne nous estpas possible aujourd'hui de produirenotre bière avec 100% de houblonbelge. Pas pour une raison écono-mique, même si le houblon noir-jaune-rouge nous revient plus cher, maisparce qu'il existe différentes qualitésde houblon et que certaines qualités,comme le houblon aromatique dontnous avons besoin pour l'Ommegang,n'est pas cultivé en Belgique. Mais jepeux vous assurer que chez Haacht,on fait le maximum pour utiliser unmaximum de matière première belge.”

www.haacht.com

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D’une belle couleur jaune paille, c’est

vraiment une bièrequalitative qui se

déguste !

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P A R PH I L I P P E F I É V E T

C’est à Buggenhout, centre géographique de la Flandre, que la Brasserie Bosteelsexiste sans interruption depuis 1791. Aujourd’hui, pas moins de 40 millions deKwak, de Triple Karmeliet et de DeuS sont dégustées chaque année dans lemonde. Un succès dû à un subtil équilibre de tradition et d’innovation, jalonné demédailles d’or et de distinctions internationales.

224 ans, voilà un âge vénérable qui force d’autant plus lerespect que la famille Bosteels brasse toujours, au mêmeendroit, ses bières de renom. Et c’est non sans un orgueillégitime que les portraits de la lignée des Bosteels se suc-cèdent dans le salon d’apparat du châtelet récemmentclassé.

KwaK, la bière au Verre suspendu,coqueluche des cochers

C’est au XVIIIème siècle que la Flandre orientale adopte àl’unanimité cette bière ambrée locale brassée à l’origine parun aubergiste-brasseur de renom, Pauwel Kwak. L’histoireraconte qu’une loi napoléonienne interdisait aux cochersde quitter leur diligence à l’arrêt, sorte de ‘Don’t drinkand drive’ avant la lettre. Mais l’ingéniosité flamande

contourna l’interdit en proposant auxcochers de suspendre le verre de Kwakà même la diligence. Ainsi naquit à lafois la bière frondeuse et le verre étrier.La Brasserie Bosteels les a remis à lamode, ce qui explique la raison pourlaquelle le verre à la base convexe doitêtre posé sur la table lové dans son sup-port de bois. Quant aux vertus de laKwak, elles restent, elles aussi, inchan-gées. La Pauwel Kwak a gardé sacouleur ambrée foncée, avec son goûtde malt, de réglisse et de nougat, surune note finale de banane caramélisée.C’est gourmand, typique et unique enson genre. Fière de sa tradition, labrasserie Bosteels a d’ailleurs gardé decette époque héroïque une collectionde calèches et de diligences équipéesde ces verres ingénieux pour cocherassoiffé.

BRASSERIE BOSTEELSPLUS ANCIENNE QUE LA

La Kwak, uniqued'apparence,unique de saveur.

La Triple Karmeliet,une bière de caractèreaux trois céréales.

DeuS, le divinnectar pétillant.

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BELGIQUE

la triple KarMelietélue la Meilleure

au MondeC’est beaucoup plus récemment, en1996, qu’est née cette bière à troisgrains selon une recette de la maisonBosteels qui, à quelques grains près,rejoint une antique recette de 1691 desCarmélites de Termonde. « De la mêmemanière qu’il existe des pains multi-grains à la boulangerie, nous avonsréinventé cette bière d’orge, d’avoineet de froment, dorée et crémeuse àsouhait qui est la meilleure Triple aumonde par le site Ratebeer, explique,non sans fierté Antoine Bosteels, sep-tième du nom. L’obtention du titre de‘World Best Ale Award à la WorldBeer Cup en fait une des référencesinon la référence en matière deTriple. » Gustativement, cette Karmelieta une grande finesse et une belle com-plexité. « C’est dû non seulement aux

grains, mais aussi à un houblonnage prudent, un dosagegénéreux d’épices ainsi que le caractère fruité de la levuremaison. » Et d’expliquer ce processus quasi magique, àsavoir que la vanille se mélange avec l’arôme orangé duhoublon, tout en maintenant la présence perlée du fromentet celle, plus crémeuse de l’avoine, jointe à un citronné évo-quant presque la quinine. Cette bière est, en tout cas, ser-vie dans un des verres les plus élégants de Belgique, avecsa fleur de lys si joliment stylisée.

deus, une bière du tonnerre de dieu

La dernière née ne fait pas dans la dentelle ! « C’est un pro-duit niche, prévient d’emblée Antoine Bosteels, mais uniqueet qui illustre à merveille que la bière n’a pas de limite etqu’elle eut très bien dépasser les frontière pour se situer entreà la croisée du monde brassicole et vinicole. » DeuS, Brutdes Flandres, tel est son nom complet, mais en haut lieu onn’hésite pas à la qualifier de ‘bulles de grains divins’.Cette bière dont la blondeur confine à l’or clair est d’abordbrassée et fermentée à Buggenhout. Elle prend ensuite laroute du nord de la France où elle est successivementembouteillée, refermentée à l’horizontale, avant de subir lestraitements spécifiques aux vins effervescents. Aprèsremuage, dégorgement et habillement, la DeuS rentre à lamaison dans la fleur de l’âge. « Elle possède alors une satu-ration de bulles minuscules parfaitement éblouissante »,constate Antoine Bosteels en présentant la Belle : couron-née d’une mousse éclatante qui rappelle la meringue, celle-ci révèle, dès la première lampée, des arômes de pommesfraîches, de menthe, de thym, mais aussi de gingembre, demalt, de poires et de piments exotiques. Une belle complexitéagrémentée d’un fruité rappelant le raisin et la pomme. Entreapéritif et bière spéciale, cette bière brute aux précoces dis-tinctions internationales, notamment en Angleterre, enFrance et aux Etats-Unis, incarne à merveille la symbioseentre deux traditions, celle de la bière et celle du vin quilui confèrent des qualités insoupçonnées: un nectar doré etdélicieusement pétillant.

BrassEriE BostEElsKerkstraat, 96 à 9255 Buggenhout. 052/33.23.23, fax : 052/33.59.56

www.bestbelgianspecialbeers.beLa Triple Karmeliet, la Kwak et la DeuS sont disponibles

chez les meilleurs dépositaires ainsi que chez Delhaize, Cora et Carrefour

unE époQuEhéroïQuEC’est dans cette bâtisseaujourd’hui classée que lafamille Bosteels a forgé salégende dans les bièresspéciales. Le salond’apparat a gardéprécieusement sa décorationd’époque, notamment lesportraits des six générationsdont AntoineBosteels est le septièmereprésentant.

La Brasserie Bosteelsest une symbioseentre la tradition et la modernitébrillamment incarnéeaujourd’hui parAntoine Bosteels quel’on voit au cœur de la cuverie

PARIS MATCH DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE 2015

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UN GOÛT AUTHENTIQUELe Pays de Herve est réputé pour soncélèbre fromage. Il l’est aussi, de plus en plus, pour une jolie blonde toute enrondeur rentrée au pays voilà 18 ans. P A R MARC S AMA I N

C’est en effet en 1997 qu’AlainPinckaers et Benoît Humbletont rapatrié la production de la

Triple de Val-Dieu au sein même del’abbaye de Val-Dieu, un petit joyauarchitectural qui a survécu à la révo-lution française, qui lui permet d’êtrela seule bière brassée dans les mursmêmes d’une véritable Abbaye. Cen’est pas vraiment un hasard si le sitede la brasserie mentionne justement‘Val-Dieu La bière d’abbaye’… Au pays de Liège, c’est la Blonde quia les faveurs des amateurs de bière, deplus en plus nombreux. « Les ventes ontprogressé de plus de 30% dans larégion, où nous avons voulu nous ren-forcer, nous confie Alain Pinckaers.Des 2.000 hectolitres produits au coursde l’année 2000, on en est aujourd’huià plus de 12.000. La barre des15.000 hectolitres est l’objectif pour2016. Et j’’ai l’impression que l’onfera plus ». En plus de la conquête desmarchés étrangers (qui se développetrès bien au Japon), l’arrivée de laVal-Dieu dans la grande distributionsoutient bien entendu la croissance.A l’exportation, ce sont la Triple et laGrand Cru qui connaissent le plus desuccès. L’un des atouts des bières de Val-Dieuest justement l’Abbaye. « Les consom-mateurs veulent de l’authentique. Quantils viennent nous visiter, ils le voient toutde suite ». Ce jour là, Alain Pinckaersattend des visiteurs chinois. « L’Abbayeest un atout commercial indéniable.J’irai même jusqu’à dire que la trans-action est bien souvent réalisée avantmême qu’ils n’arrivent, tant ils sontséduits par le site lorsqu’ils le décou-vrent ».

Les deux fondateurs de la brasserieont en fait signé un bail emphytéo-tique d’une durée de 99 ans avec lacommunauté cistercienne qui est tou-jours propriétaire des lieux. L’abbayefêtera justement les 800 ans de sonexistence en 2016. La brasserie sejoindra aux célébrations en proposantune nouvelle bière. « Nous pensonsbien entendu à lancer une nouvellebière pour les 800 ans de l’abbaye.». Val-Dieu, c’est aussi une gamme de fro-mages, fabriqués cette fois par l’en-treprise Herve Société, qui produitaussi un véritable Herve lavé à la Val-Dieu brune. Un délice. Mais c’est duHerve…www.val-dieu.com/brasserie

coup de jeune à l'abbaye d’aulne

Le changement a été radical à l’ombrede l’Abbaye d’Aulne, où l’ADA (pourAbbaye d’Aulne) était à nouveau bras-sée depuis 2004, après un long péri-ple loin de son berceau. Brassée pen-dant de longues décennies à Dinant,puis à la brasserie Bavery à Couillet etenfin, à la fin des années 70, dans lescuves de la brasserie De Smedt àOpwijk, l’Ada était finalement reve-nue dans l’enceinte de l’Abbaye en2000 grâce à la volonté d’un homme,Jacques Wauthy, entrepreneur de géniecivil.Mais voilà, Jacques Wauthy a pris saretraite en 2014 et la majorité desparts de la brasserie a été rachetée parun groupe espagnol, Frutapac, biendécidé à booster les ventes de l’ADA.Les murs de la brasserie étant tropétroits pour assumer les nouvelles ambi-tions commerciales, la bière de

l’Abbaye d’Aulne a une fois de plus repris son bâton de pèle-rin pour être aujourd’hui brassée sous licence par deux bras-series partenaires de la région ainsi qu’à la brasserie duVal de Sambre devenue brasserie de l’Abbaye d’Aulne, alorsque les bouteilles et les étiquettes étaient modifiées. Ce quin’a pas changé : la recette de l’ADA est la même depuistrois siècles. Voilà les quatre bières de l’Abbaye d’Aulne(Blonde, Brune, Premier Cru et Cuvée Royale) prêtes àpartir à la conquête de nouveaux marchés. La volonté affi-chée lors du rachat de la Brasserie du Val de Sambre étaitde porter la part des exportations de 20 à 80%. « En deuxans, nous sommes entrés dans douze nouveaux pays »,explique Frédéric Collinet, maître brasseur et filleul deJacques Wauthy. L’ADA est désormais vendue en Chine, enAustralie ou encore en Amérique Latine, grâce aux réseauxde Frutapac.La brasserie propose aussi d’autres bières : la Chérie en pleindéveloppement et la Blanche de Charleroi prête à décol-ler ! Logée dans l’enceinte de l’Abbaye, la brasserie n’a paspour autant mis la clé sous le paillasson. « Nous brassonstoujours une bière, la Merlette, une bière ambrée à 7° ».La production est modeste, de l’ordre de 60 à 70 hectoli-tres. Elle est uniquement vendue à la brasserie et dans lescafés jouxtant les ruines de l’Abbaye d’Aulne, un site ô com-bien enchanteur lorsqu’il est bercé d’un rayon de soleil, quece soit en été ou en automne. www.valdesambre.be

la BièrE d'aBBayE.Les bières de Val-Dieu sont aujourd’hui aunombre de quatre : la Blonde, la Brune, laTriple, mais aussi la Grand Cru.

Qui sont lEs trappistEs ?Jef Van den Steen est l'expert en bière par excel-lence. Il a créé De Glazen Toren, une brasseriequi, de hobby est devenue, en dix ans, une entre-prise à succès. Richement illustré, Les Trappistes.Bières de tradition est l'ouvrage de référenceconsacré aux trappistes dans lequel il retrace l'his-toire et la vie des abbayes tout en abordant labière trappiste dans toutes ses variantes. Edition Racine 264 pages- 29,95 €.

BIÈRES D’ABBAYE

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On change de siècle en entrant auPoechenellekelder - la cave auxmarionnettes en brusseleir - et c'estmagique. Tellement magique, deuxou trois bières venant parfaire l'illu-sion, qu'on pense faire un bond de 125ans dans le passé. Ne le dites à per-sonne, ce kaberdouche fêtera ses...25 ans en 2016.

D'ailleurs, personne ne vouscroirait tant l'illusion est forte.Michel De Triest, le patron,

est un sorcier de l'ambiance. Ce chi-neur compulsif, amoureux du folklorede sa ville, a bourré l'endroit d'une telleaccumulation de gravures, d'objets,de reliques du Grand Serment desArbalétriers de St-Georges, comme deManneken-Pis, du ConservatoireAfricain ou des Joyeux Turlurons, qu'onne sait où donner du regard. Il y a lesmarionnettes de Toone, les manne-quins en uniforme d'époque, les arba-lètes, les plaques de brasserie émail-lées, les plaques de cuivre nomina-tives au nom des ‘gewueners’, les habi-tués... Il y a d'ailleurs bien plus d'ha-bitués que de touristes dans ce sta-menei pourtant situé en plein cœur duquartier le plus touristique de Bruxelles.Ce sont eux qui, avec le patron et lespassionnés de bière qui l'entourent,confèrent à ce joli décor l'authenticitéd'un café centenaire. Et c'est exacte-ment ce que voulait Michel , ‘Michke’,pour son ‘Pouch’": "Je voulais qu'enentrant ici, ne serait-ce que le temps deboire une bière, les gens se sentent envacances!" Il a réussi son coup, par l'authenticitéd'un décor plus vrai que nature et

PARENTHÈSE INATTENDUE AUPOECHENELLEKELDER

P A R S T È V E P O L U S

aussi, en étant intransigeant sur ce qui compte pour lui leplus: la qualité de l'accueil et la qualité de ce qui est servi.Les serveurs et serveuses du ‘Pouch’ ne sont pas en vacances,eux. Efficaces, aimables, ils conseillent avec gentillesse leclient parfois dérouté par une carte de plus de 130 bières,sans compter les bières du mois qui figurent sur un tableau.Ils prennent le temps de vous situer une Saint-Feuillien parrapport à une Taras Boulba, de vous expliquer ce qui faitle goût d’une Quintine d’Ellezelles, d’une Witkap ou d’uneJan Van Gent. Ils ne sont pas de la race des "ayatollahs dela bière", ces intégristes du goût qui vous regardent de tra-vers si vous commandez une pils très ordinaire... parce quevous avez tout simplement soif. Michel De Triest, qui les aformés, estime qu'il n'y a pas de mauvaises bières, pas tropd'amertume ou d'agrumes, ou de ceci et de cela: "il n'y aque des clients aux goûts différents. Et chacun a le droit d'êtreservi au mieux".C'est la recette du succès et Michel, après bientôt vingt-cinqannées de bon et joyeux service, n'a qu'un seul souhait àformuler: "Surtout, que tout continue comme ça, que rienne change..." On sera d'accord avec lui. Le Poechenellekelder est en tout point digne de la traditionbruxelloise des vrais cafés où tirer à la pompe est encoreun art vivant, où lasagnes et spaghettis sont généreuxcomme au temps des "guindailles" d’étudiants, où bièrefraîche et chaleur de l'ambiance délient les langues et rap-prochent les tables. Dans cette cave aux marionnettes, onse sent vraiment en vacances. En fait de cave, il faut mon-ter quelques marches pour y entrer. Ce n’est pas plus mal,ça facilite la descente...

5, rue du Chêne, en face de Manneken-Pis.1000 Bruxelles - 02/511.92.62 - www.poechenellekelder.be

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rMichel De Triest, le sorcier de l’ambiance

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BIÈRES ET FROMAGES DE CHIMAYTRADITION ET SAVEURS

La Chimay est une authentique Bière Trappiste, c’est-à-dire qu’elle est brassée dans l’enceinte d’un monastère Trappiste, sous le contrôle et la responsabilité de la communauté monastique et dont la majorité des revenus est consacrée à l’entraide sociale. En Belgique, pays leader en la matière, seules 6 bières peuvent porter l’appellation « Trappiste ».

La Chimay Dorée, caractère, fraîcheur et légèreté. Autrefois réservée à la communauté monastique, à ses hôtes et à ses collaborateurs, elle est maintenant disponible en grande surface, pour le plus grand plaisir des amateurs.

La Chimay Rouge, nommée aussi « Première » en bouteille de 75 cl, est la plus ancienne bière de Chimay. Cette bière brune possède une belle couleur cuivrée et un goût fruité très savoureux.

La Chimay Triple, dernière-née de l’abbaye, est étiquetée « Cinq Cents » en bouteille de 75 cl. D’une couleur dorée, elle allie douceur et amertume avec un rare équilibre.

La Chimay Bleue, « Grand Réserve » en bouteille de 75 cl, est une bière foncée à l’arôme puissant, dont la saveur complexe continue à se bonifi er au fi l du temps.

L

CHIMAY, DÉJÀ UNE LONGUE HISTOIREL’origine de l’abbaye Notre-Dame de Scourmont remonte à 1850. Un groupe de 17 moines de Westvleteren commence, sur le « Mont du Secours »,à défricher une terre offerte par le Prince de Chimay. Pour vivre du travail de leurs mains, les moines de Scourmont exploitent un domaine agricole. C’est en 1862 que mousse la première bière trappiste à Chimay. Depuis lors, la brasserie n’a pas quitté l’enceinte de l’abbaye cistercienne. Les bières de Chimay, aujourd’hui appréciées bien au-delà des frontières belges, y sont toujours brassées, sous le contrôle des moines. Et si la technologie a bien sûr évolué, c’est au service de la qualité et de la tradition brassicole séculaire, tout en conservant avec simplicité le goût unique des bières de Chimay.

Dès 1876, la communauté monastique se lance dans la production de fromages issus du lait de ses vaches. Aujourd’hui, cette expertise vit toujours au travers d’une gamme complète et variée de fromages trappistes de Chimay.

Dès 1876, les moines Trappistes de Scourmont ont retrouvé les secrets de fabrication de ce fromage à pâte demi-dure élaboré à base du bon lait de leur ferme et affi né dans les caves voûtées de l’abbaye. Aujourd’hui, les moines Trappistes ont modernisé leur outil de production, tout en préservant la tradition, pour le plus grand bonheur des connaisseurs.

Chaque fromage de Chimay est produit à base de lait sélectionné avec soin dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de Chimay. Grâce à l’herbe tendre de ces purs pâturages, les fermes de la région produisent un lait de qualité supérieure.

LES FROMAGES TRAPPISTES DE CHIMAY, UNE TRADITION DEPUIS 1876

LES BIÈRES TRAPPISTES DE CHIMAYUN SAVOIR-FAIRE AUTHENTIQUE

Servez les carbonnades accompagnées de compote de p

LE GRAND CHIMAYDOUX ET ONCTUEUXC’est un authentique fromage trappiste au bon lait frais et crémeux du Pays de Chimay. Sa douceur et son onctuosité en font un produit hors du commun.

À LA CHIMAY ROUGEFRUITÉ ET INTENSEFromage lavé à la bière trappiste de Chimay, il est produit à base de bon lait frais et crémeux du Pays de Chimay. Il offre un délicieux goût abricot-pêche rehaussé d’une pointe d’amertume.

À LA CHIMAY BLEUEPUISSANCE ET FINESSELe Chimay à la Bleue est un fromage qui allie caractère et douceur. Il bénéfi cie de quatre lavages à la bière Chimay Bleue durant son affi nage, lui conférant un goût prononcé qui compense idéalement la légère amertume apportée par le houblon.

LE POTEAUPRÉLA CRÈME DES FROMAGES TRAPPISTESSa forme ronde, sa croûte fl eurie, sa texture onctueuse et fondante, son goût prononcé, franc et net font de ce fromage la crème des fromages trappistes.

LE VIEUX CHIMAY FRUITÉ ET FERMEFromage à pâte dure affi né pendant six mois minimum, il est produit à base de bon lait du Pays de Chimay récolté exclusivement à la belle saison. Il dégage un goût de noisette et une légère pointe d’amertume.

Le « pairing » ou jumelage de produits est un phénomène culinaire qui a pris de l’ampleur ces dernières années. Il s’agit tout simplement de l’association de plusieurs produits qui s’accordent au mieux dégustés ensemble, grâce à leurs saveurs complémentaires.Chimay cultive l’art du jumelage depuis ses tout débuts, grâce à son activité conjointe de brassage, depuis 1862 et de production de fromage, depuis 1876.C’est ainsi que le fromage « A la Chimay Rouge » a trouvé en la Chimay Rouge son compagnon de route idéal et que le Vieux Chimay s’accorde merveilleusement avec la Chimay Triple, la bière blanche de l’abbaye. Le Poteaupré s’accorde à merveille avec la Chimay Dorée, et offre une complémentarité gourmande et fraîche entre produits de qualité.Enfi n, l’association de la Chimay bleue, bière emblématique de l’abbaye, avec son fromage attitré, À la Chimay bleue, à la croûte lavée plusieurs fois à la bière pendant son affi nage. D’autres associations sont évidemment possibles. Le jumelage n’a de limite que l’imagination.

Au rythme des saisons : En plus d’une offre permanente, Chimay propose aussi des fromages saisonniersqui viennent rythmer l’année.

LES BIÈRES ET LES FROMAGES DE CHIMAY ACCORDS PARFAITS

L

Servez les carbonnades accompagnées de compote de pommes. Une portion de frites croquantes rehaussera votre plat.

Préparation

Ingrédients pour 4 pers.

pommes. Une portion de frites croquantes rehaussera votre plat.

CARBONNADESET FRITES

Présentation

la brasserie de laMbicla plus ancienne du

MondeFondée en 1702 à Itterbeek, la bras-serie Timmermans est la plus anciennebrasserie de lambic encore en fonctionaujourd’hui et fidèle à ses origines,puisqu’elle brasse depuis toujours uni-quement des bières à base de lam-

Pour le Maître-brasseur Willem Van Herreweghen :« c’est un grand honneur de remporter ce titre dela meilleure Oude Gueuze du monde, après tous

les efforts que nous avons fourni ces dernières annéespour développer nos lambics ». Son parfum unique avaitdéjà conquis le reste du monde, puisqu’au mois de juin, elleavait reçu la médaille d’or lors des Australian Beer Awardset plus récemment, elle était reconnue ‘Belgium’s BestGueuze Sour Beer’, donc meilleure gueuze du pays.Si cette bière bien de chez nous, qui ravit les amateursdepuis 1702 fait cette année tant parler d’elle, c’est grâceà de récents développements qui lui ont apporté une noteplus boisée. Depuis 1993 Anthony Martin s’efforce de res-taurer ce fleuron brassicole, terminé en 2012 par la res-tauration des foudres de chêne et l’achat de centaines detonneaux de châtaigne, ce qui a encore amélioré le goûtdes lambics. Et depuis, chaque année, la complexité desgoûts et les notes boisées s’intensifient.

la Vallée de la senneIl n’est aucun autre endroit sur terre que la Belgique pourfaire une vraie gueuze à fermentation spontanée, car lesmicro-organismes responsables de cette fermentation setrouvent uniquement autour de Bruxelles et de la vallée dela Senne. En effet, c’est cette composition mystérieuse del’air, véritable privilège ‘made in Belgium’, qui permet dela brasser. Le processus de création d’une Oude Gueuzeest souvent comparé à celui du champagne, mais ici c’estle maître-brasseur, Willem Van Herreweghen, qui marie leslambics pour arriver à l’équilibre idéal entre fraîcheur etamertume, parfums fruités et notes boisées. Cette bièretrès particulière est un mélange de différents lambics, dontles plus vieux auront maturé durant trois ans en fût de boisde chêne et châtaigné. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait raviles coeurs depuis si longtemps !

bic. Depuis 1993, elle fait partie de laFinest Beer Selection créée par AnthonyMartin. Véritable perle dans l’histoirede la bière en Belgique, la brasserieaccueille les curieux et les amoureux depatrimoine et de bonnes gueuzeschaque deuxième dimanche du mois(réservation via le site www.brtim-mermans.be )

Rue de l’église 11, 1701 Itterbeek - 02 569 03 57

PARIS MATCH DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE 2015

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Elue ‘World’s Best Sour Beer’ aux prestigieux World Beer Awards 2015, laTimmermans Oude Gueuze peut s’enorgueillir d’être la meilleure des gueuzes.

P A R MARC S AMA I N

AU PAYS DE LA GUEUZEUN SAVOIR-FAIRE ANCESTRAL, UNE RECONNAISSANCE MONDIALE

lamBic ou guEuzE ?Quelle est exactement la différence ? Le lambic est une bière de fermentationspontanée sans pétillant, brassée à partir d’orge, de froment et de houblon,d’une couleur blond cuivré à ambrée et avec un volume d’alcool de 4,5 à 6%.Contrairement au lambic, la gueuze n’est pas une bière brassée, mais une bière‘coupée’, obtenue à partir de l’assemblage de différentes bières lambic. Unassemblage typique se compose de 60% de lambic d’un an, 30% de deux anset 10% de trois ans. La gueuze est une bière trouble à la robe dorée et mate,avec des bulles fines. Elle a un goût suret et titre 5 à 8% d’alcool.

ViEillE guEuzEDepuis quelques années, ce nom est protégé auniveau européen : il indique que le lambic utilisé aau moins trois ans d’âge, qu’il a mûri dans des fûtsen bois et qu’aucun édulcorant n’a été ajouté. Cettegueuze artisanale se reconnaît immédiatement à sabouteille de type champagne, avec un bouchon enliège coiffé d’un muselet et maintenu par une cageen métal pour l’empêcher de sauter sous la pres-sion.

flEuron BrassicolELa restauration desfoudres de chêne etl’achat de centaine detonneaux de châtaigneont encore amélioré legoût des lambics

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L’UNE D’ELLE EST LA MEILLEURE AU MONDEDES BIÈRES QUI FONT UN MALHEURPour les superstitieux, il y a le vendredi 13, mais aussi des mots qui font mouche. Comme ‘Malheur’ qui, à Buggenhout, est le patronyme de bières renommées dont le nom n’est pas tombé dans l’oreilled’un sourd, mais plutôt dans le gosier d’un amateur de vraies bières naturelles. Car les Malheur sonttoutes des breuvages d’exception.

Non, on n’est pas dans unebande dessinée, mais dansla vraie vie ! Une vie qui

commence avec Balthazar DeLandtsheer, en plein XVIIIè siècle.Ce digne citoyen de Baasrodeest aussi le fondateur d’une bras-serie qui s’appellera ‘De HalveMaan’ pour devenir au sièclesuivant ‘Brouwerij De Zon’,c’est-à-dire la Brasserie LeSoleil. Surviennent les deuxguerres mondiales qui incite-ront les descendants à sereplier sur le négoce de bièresjusqu’à ce que le virus reprennede plus belle sous le nom fati-dique qui est encore le sienaujourd’hui.

La Brasserie Malheur est restéeaujourd’hui une brasserie familialeindépendante, attachée à créer desbières typées et originales, avec cetteseconde fermentation en bouteille ouen fût qui leur confère leur goût typique.Si les bières Malheur blondes sontbrassées selon la méthode ancestrale,avec de l’orge, du houblon et de lalevure, la production fait néanmoinsappel à des installations hypermo-dernes. Les bières brunes, quant àelles, sont brassées selon une ancienneméthode flamande, avec du houblonet des épices.

Malheur 10°, bièreblonde MillénaristeElle a été commercialisée tout audébut du XXème siècle et, à cetitre, les connaisseurs l’appel-lent la Malheur Millenium, dou-ble M en chiffres romains.Disponible en fût ou en bou-teilles de 33 cl et 75 cl, voilàun bouquet généreux de fleursde houblon, tout en amertumetempérée. Les spécialistes ydiscernent « un arôme depêche aux soupçons de rose,avec des notes épicées dezestes d’orange et de citron ».

C’est une bière si blonde qu’oncroirait du soleil liquide, avec une

texture mielleuse. Elle a évidemmentconquis bien des podiums, sans doutepour la complexité de ses arômes, sonattaque en bouche généreuse auzeste d’orange omniprésent. Avecses 10 % de volume d’alcool, elleséduit les amateurs du mondeentier.

Malheur 12°, le joyau Mondial

des brunesCouronnée meilleure bière brunedu monde en 2013 et 2014,avec son volume d’alcool de12 % et sa robe rouge-brun pro-fonde, la Malheur 12° est unjoyau de la famille des bièresspéciales Malheur. Cette bièrebrune vineuse très foncée offreun délicieux bouquet d’épiceset de fleurs de houblon, pour un

goût rond et un arôme plein. L’attaqueest généreuse, la finale subtile, avec duhoublon, du sorbet au citron, et cettesensation aigre-douce longue et récon-fortante.

Malheur ‘bière brut’,une prouesse

planétaireLa bière Brut Malheur ‘à la méthode ori-ginale’ est une bière riche et exclu-sive à 11 % en volume d’alcool,embouteillée et refermentée jusqu’àtrois reprises en bouteille. Malheur estparvenu à développer un procédéselon lequel la levure est accumuléedans le goulot de la bouteille.

Elle est ensuite gelée pour être éliminéelors du ‘dégorgement’». Le résultat ?Une bière pétillante raffinée, avec un

col de mousse corsé et un arrière-goûtélégant. Le spécialiste MichaelJackson a décrit la bière BrutMalheur comme un nouveau’WorldClassic’, convenant comme apéritif,dessert ou digestif : un goût pro-noncé mais doux, avec une arrière-bouche énergique, aux for tsarômes teintés de pêche et derose, d’abricot, de vanille,d’orange et de zeste de citron,bien liés et tranquillement inhi-bés. A déguster, comme sesdevancières, avec la sagessequi convient pour déjouer lesort…

BrassEriE malhEurMandekensstraat 179 - 9255 Buggenhout .

052/ 33.39.11, fax 052/[email protected] - www.malheur.be

trio dE malhEur La Blonde, la Brune et laBrut! Ce n’est pas un filmde Sergio Leone, maistrois bièresexceptionnelles qui raflenttoues les médaillesinternationales.

P A R PH I L I P P E F I É V E T

Blonde, Brune, Christmas ainsi que laBlanche de Namur et la Deugniet enmagnum, et nous enregistrons de trèsgros volumes à l’exportation ». Nousconnaissons une belle croissance denos flacons exclusifs de 1,5 litre etplus, qui sortent du lot », note le porte-parole des bières de Chimay.« De telles bouteilles, c’est un cadeausouvenir idéal», estime Frédéric Adant.« Des collectionneurs achètent aussi laBig Chouffe», précise Sophie Massart.Et vous ne devez pas forcément ladéboucher tout de suite, comme lerappelle Jérôme Goffinet. «La personne

qui reçoit en cadeau unebouteille de GrandeRéserve peut l’oublierquelques années en

cave avant de la sortiret de la dégustercomme un grand vinqui a bonifié »

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PORTÉS SUR LA BOUTEILLE ?Magnum, jéroboam, mathusalem, salmanazar.... C’est la bouteille associée parexcellence à la fête, que ce soit pour l’offrir ou tout simplement… faire la fête entreamis. Ou, mieux encore, pour l’oublier en cave et la déguster plus tard comme ungrand vin. Avis aux collectionneurs !

P A R MARC S AMA I N

Les fêtes de fin d’année quiapprochent à grands pas cor-respondent avec la période de

vente traditionnelle. « La moitié desventes de magnum de St-Feuillien Triplesont réalisées sur le seul mois dedécembre et, pour la Chimay Bleue enmagnum, c’était environ un tiers desventes sur le seul mois de décembre en2014 », explique Jean-Marc Beka,responsable chez Cora. Même si l’of-fre en grande surface est limitée -Carrefour ne met en vente que laChimay Bleue dans ce format, Makroles propose surtout en fin d’annéealors que Colruyt n’a sélectionné quele seul magnum de Big Chouffe – lesventes continuent plutôt de croître àl’exportation. Il est vrai que le prix desgrands formats n’est pas forcémentdonné. Un magnum de Super desFagnes coûte environ 12 €. Un prixélevé, car le contenant coûte pluscher que le contenu, remarqueFrédéric Adant, administrateur-délégué de la Brasserie desFagnes. La Brasserie St-Feuillien est l’unedes rares à consigner ses bou-teilles. Cela donne une idée duprix des vidanges : 8 € pour unJéroboam (3 litres) et 36 € pourun Mathusalem (6 litres), contre20 cents pour une bouteille de75 cl. « Les bouteilles sont fabri-quées en France et sont, au préa-lable, destinées aux producteurs

de champagne. Le coût d’une bouteille de 9 lites dépasseles 150 €, uniquement pour le contenant. Au-delà du mag-num, plus banalisé, les autres grands formats restent sou-tirés et étiquetés manuellement, bouteille par bouteille.C’est presque de la haute couture ! », note Dominique Friart.Sur l’année 2014, la famille des bouteilles de 1,5l et plusa représenté une production de 700 hectolitres. St-Feuillienn’en a pas moins vendu près de 1.000 bouteilles de 9 litres(Salmanazar).Un Mathusalem de Chimay Bleue vous reviendra à environ140 €, soit plus de 20 € par litre de bière. « Le prix se jus-tifie principalement par la main d’œuvre très coûteuse,souligne Jérôme Goffinet, porte-parole. En effet, beaucoupse fait de manière manuelle et non sur notre grande ligned’embouteillage, d’autant que nous n’apposons pas d’éti-

quette mais faisons décorer nos bouteilles à l’émail». Malgré son prix élevé, Chimay écoule environ100 Mathusalems par an, contre un peu plus de6.000 Jéroboams et 50.000 Magnums.Ce côté unique est aussi développé par la Chouffe.« Nous proposons depuis 2005 un magnum séri-graphié par un auteur de bande dessinée »,

explique Sophie Massart, Brand Manager de laBrasserie d’Achouffe. Cette année, la Brasserie

a confié le projet à Malik, le dessinateur deCupidon. La production de Magnums de BigChouffe sera d’environ 100.000 bouteilles. « Le marché belge reste toutefois limité,car le consommateur reste fort attachéà la bouteille de 75cl », constate à cesujet Frédéric Adant.« Notre production est en croissance,témoigne pour sa part Olivier Degehet,Commercial Manager à la Brasserie duBocq, qui commercialise la Gauloise

flacons ExclusifsPour certaines bouteilles de St-Feuillien, soutirées etétiquetées manuellement, c’est presque de la hautecouture !

du grand artLe Mathusalem de Chimay Bleueest décoré à l’émail

magnum sErigraphiéChaque année, leMagnum de Big Chouffeest décoré par unauteur de bandedessinée. En 2015, le projet a été confié à Malik.

cuVéE impérialE hors du communL’occasion rêvée de combler les amateurs et les connaisseurs. Brassée à Waterloo, la Waterloo CuvéeImpériale est le fruit délicat du mélange de plusieurs brassins. Cette bière haut de gamme, charpentéeet savoureuse, offre malgré sa force de caractère, une grande note de douceur. Les arômes de sucrede canne et de moka sont teintés d’une touche de chocolat amer et de réglisse. Des notes qui se retrou-vent dans sa robe chaleureuse, couleur rubis foncé. Veloutée, élégante et noble, elle développe une moussedense, un parfum puissant de malts torréfiés et une belle longueur en bouche. www.waterloo-beer.com

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A Bruxelles, les bières des quatre coins du royaume ont leur palais de marbre et de cristal. Au-delà du bar spécifiquementdédié à bon nombre d’entre elles, la cuisine puise son inspiration dans les bouquets d’orge et de houblon et célèbre notrepatrimoine culinaire national au rythme des saisons. Un tango raffiné, entre terroir et belgitude.

AU BELGA QUEENLA BIÈRE FAIT CHANTER LES CASSEROLES

P A R PH I L I P P E F I É V E T

C’est dans l’ancienne banque « Crédit du Nord »qu’Antoine Pinto a logé les bières belges dans unsomptueux bijou architectural des années 30, avec

ses colonnades, ses escaliers dérobés et son dôme deverre coloré qui confère à l’ensemble des allures de sallede bal. Mais plus qu’un restaurant qui affectionne les orset les effets de style, le « Belga Queen » est un véritable uni-vers où se côtoient banc d’écailler, bar à bières et à cham-pagne, et son club cigare nouvellement baptisé Le Coffrequi accueille tous les mois des meilleurs DJs de la capitale. La fête de la vie et des beaux produits s’y célèbre doncde manière permanente et en toute magnificence, avec, enpoint de mire, cette Belgique joyeuse, éminemment créativequi adore les plaisirs de l’existence et les distille avec unart consommé.

une cuisine qui a du goût et de l’accent

Voilà donc une cuisine royale, originale, allégée, épicée detouches très nationales avec de beaux élans brassicoles etdes produits labellisés glanés chez des artisans locaux res-pectueux de la qualité et la tradition. Du coup, jambon dela Sûre, sirop de Liège, moutarde de Gand et crevettes grisesostendaises s’en donnent à cœur joie pour célébrer, àl’unisson, cette profession de foi. Du vin belge, du cham-pagne belge, du café belge, et, évidemment, des bièresbelges sont de la partie alors que la cuisine multiplie les réfé-rences nationales : de la Gueuze pour parfumer lespalourdes à la coriandre et à l’ail doux, une réduction de

Duvel pour relever des coquilles StJacques, de la Rodenbach pour impré-gner en douceur un saumon à la mou-tarde tempérée, une sauce à l’Orvalpour un contre filet de Charolaisbelge… Doubles, triples, fruitées, mal-tées, fermentées, ce florilège de bièresspéciales colore, parfume et envoûteune cuisine de caractère qui a du goûtet de l’accent. Pas étonnant qu’ AntoinePinto se soit bien entendu avec JanToye, grand patron des Brasseries Palm(Palm, Rodenbach, Triple de Bruges,Gueuze Boon, ...) en compagnie dequi s’est concrétisé ce beau défi, celuid’améliorer l'image classique de notrebreuvage national et de lui conférer denouvelles lettres de noblesse.

perles raresDans sa quête de l’excellence, AntoinePinto a pris son bâton de pèlerin pourles rivages d’Oléron. il en a rapportédeux variétés d’huîtres à nulle autrespareilles :’l’Oyster Queen’, une révé-

lation pour le public belge et une exclu-sivité pour le Belga Queen et l’huître‘Cuvée Prestige’, une fine de claireraffinée élevée, en partie, au larged’Oléron et, les six mois restant, dansles bassins des côtes irlandaises oùelle profite d’un biotope particulière-ment riche en plancton et en oligo-élé-ments. La quête de l’huître parfaitedont rêve tant d’écaillers est ici réalitéavec ces variétés élevées dans le niddouillet de Marennes Oléron et que lesclients du Belga Queen ont le privilègede déguster, au comptoir ou à table.A ces perles rares s’ajoute tout ce quela mer peut offrir en guise de coquil-lages et crustacés de première fraî-cheur : de délicieux plateaux de fruitsde mer ainsi qu’un homard qui estvéritablement le prince des marées,grillé, rôti ou sur taque, mais, toujours,préparé minute ! Ainsi, tout comme labière mousse, la mer écume au BelgaQueen et fait, elle aussi, partie dupatrimoine de la maison.

Rue Fossé-aux-Loups, 32 à 1000 Bruxelles. 02/217.21.87 www.belgaqueen.be - reservation.brussels @belgaqueen.beMenu Light 35 € (3 services), menu Brasseur 38 € ( 3 services), menu dégustation 52 € (4 services). Business lunch à

20€. Ouvert tous les jours excepté le samedi midi et le dimanche; bar à bières ouverts sans discontinuer, écailler etrestaurant principal ouverts du Lundi au jeudi de 12h à 14h30 et de 18h30 à 23h, le vendredi de 12h à 14h30 et de

18h30 à Minuit et le samedi : 18h30 à Minuit . Plateaux et huîtres disponibles sur place ou à emporter.

PARIS MATCH DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE 2015

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Depuis le 10 décembre 2013, la Spencer Trappist de l’abbaye Saint-Joseph à Spencer dans le Massachusetts estofficiellement la première trappiste américaine reconnue comme A.T.P (Authentic Trappist Product). Depuis cettedate, l’abbaye Saint-Joseph a rejoint l’A.I.T. ( Association International Trappiste), une association sans butlucratif fondée en 1998 par neuf abbayes (Westmalle, Westvleteren, Chimay, Rochefort, Orval et Clairefontaine enBelgique; Venlo et Koningshoeven aux Pays-Bas; Mariawald en Allemagne). Son rôle étant d’administrer lamarque collective figurative A.P.T. Aujourd’hui l’A.I.T compte vingt membres originaires de 20 pays actifs dansdivers domaines également autres que brassicole.

P A R BAUDOU I N H AVAUX

L’histoire commence en 1994,lorsque les moines à larecherche d’un lieu où la paix

et la sérénité seraient garanties, achè-tent une propriété à Spencer. Une col-line de 800 ha. sur laquelle s’érige laseule abbaye non murée. Quelquesannées plus tard, les moines se rendentcompte qu’il devient urgent de déve-lopper d’autres secteurs d’activités

''SPENCER''LA PREMIÈRE TRAPPISTE AMÉRICAINE

lucratives. En 2008, le frère Isaacemmène incognito (déguisés en civil)une petite délégation de moines à laBelgian Beer Fest de Boston, un salonoù l‘on vendait des bières artisanalesbelges. Là, ils rencontrent François deHarenne, le directeur des ventesd’Orval. Petit à petit l’idée de pro-duire une trappiste germe.

Les trappistes belges sont rapidement mis au courant de leursintentions et sont assez sceptiques, redoutant qu’à l’échelledu marché américain, le projet ne soit trop grand etn’avance trop vite. Sans l’avouer, on peut également s’ima-giner qu’ils redoutaient la concurrence sur un marché où lesbières trappistes belges sont très bien positionnées et réa-lisent des marges confortables.En 2009 Frère Isaac se rend au Monk’s cell, un bar deBrooklyn près de Boston et déguste une St Bernardus Abt

B o u t i q u eMALT ATTACKSà l ’assaut !

On peut à la fois être Namurois, licencié en Histoireet passionné de bière… Antoine Pierson, qui aouvert voici un an sa boutique Malt Attacks en estun vivant exemple. L’enseigne, en clin d’œil au célè-bre film de Tim Burton Mars Attacks, brosse immé-diatement le paysage : on est ici dans le monde dela brasserie, dans tout ce que celui présente de pas-sionnant… et de savoureux !

Le maître des lieux, qui a travaillé pendant prèsde dix ans dans le secteur bancaire et du voyaged’affaires, a toujours développé un amour passionnépour la bière. Aussi, lorsque, victime d’une restruc-turation, il s’est retrouvé à la tête d’un petit capi-tal à investir, il ne s’est pas longtemps interrogé.C’est ainsi qu’est née une des boutiques les plusattachantes du secteur brassicole bruxellois.

A deux pas du célèbre marché du ParvisSaint-Gilles, Antoine Pierson y propose unincroyable choix de brassins découverts aucours de ses pérégrinations et lectures. Ainsi,en rayon, on a accès à pas moins de 150 créa-tions belges artisanales et environ 200 pro-duits en provenance de toute la planète.Avec, en prime, un sympathique dispositifd’origine américaine, le « growler » qui per-met d’emporter à la maison une des deuxbières disponibles à la pression – toujours unebelge et une étrangère – en flacons d’1,89 l.

Avec, en plus, la qualité du conseil, pas malde livres et de revues sur la bière et, pour cou-ronner le tout et la possibilité de se procurerégalement tout le matériel de micro-brasse-rie pour s’amuser chez soi, voici assurémentune boutique qui ne peut que plaire aux véri-tables amateurs.

MALT ATTACKS18 AVENUE JEAN VOLDERS À

1060 BRUXELLES (SAINT-GILLES)

02/534.96.88.WWW.MALTATTACKS.COM Ouvert du mardi au samedi

de 11 à 19h.

spécialbièresmatch

12 au fût. Sous le charme de cettemagnifique bière, il est convaincu dela pertinence de son projet.Expérimentalement, il réalise un pre-mier brassin de 10 gallons. En 2010,les Frères Isaac et Brian sont autoriséspar leur hiérarchie à traverserl’Atlantique pour visiter les 6 abbayestrappistes en Belgique et celles desPays-Bas. Finalement, Il y eut peu deréticence et l’aide est venue principa-lement de l’abbaye de Scourmont àChimay où le directeur technique de labrasserie dessina le projet et lesconseilla. Ensuite, une délégation d’ex-perts de la brasserie de Chimay sesont rendu à Spencer, et finalementen 2011, après avoir conclu un pactede non agression et un engagement dene pas brader les prix, la décision estentérinée : ''Il existera bien une trap-piste américaine''. La brasserie Saint-Joseph déniche unorfèvre en la personne de Hubert deHalleux, Maître brasseur, riche d’unelongue expérience en Afrique et d'uneformation à Chimay. C'est à lui quesera confiée les destinées de la pre-

"In 't Spinnekopke" ce n'est pas de la petite bière

Mais dans quel monde vivons-nous? Trop souvent, la réponse est unegrimace. Les clients du "Spinnekopke", eux, découvrent un petit mondetrès différent et son patron qui, tant mieux, a le don de les faire sourire...

Dans la foulée des valeurs du terroir, les bonnes bières de chez nous- et d'ailleurs - ont retrouvé ces dernières années leur place à latable des gourmets. Mais s'il y a un endroit où elles n'ont pas eu àlutter pour reconquérir cette place, c'est bien au "Spinnekopke" deJean Rodriguez. Elles y sont depuis toujours! Qui mieux est, il est tel-lement convaincu depuis longtemps du parfait mariage bière-hautecuisine qu'il ne s'est pas contenté de peaufiner de délicieusesrecettes à la bière: il a carrément créé sa propre brasserie et y déve-loppe une lignée de mousses qui n'ont rien à envier aux meilleuresproductions artisanales. Goûtez une Betchard blonde ou brune, uneBlanche de Tubize, une Forgeronne ou encore une Abbaye deBoneffe, il n'y a rien de plus simple: même si elles sont natives deTubize (sa brasserie y loge dans un bâtiment à l'entrée de la ville),elles sont toutes à la carte du "Spin".

Ses bières et sa cuisine sont à l'image de Jean, généreuses, sin-cères, authentiques. Aussi authentiques que le magnifique estami-net de 1762, vieux relais de la poste aux chevaux, qui fait tout lecharme de la Place du Jardin aux Fleurs, en plein centre deBruxelles. "In 't Spinnekopke" (A la petite araignée), ce n'est passeulement une façade vénérable, c'est un vieux, vieux café qui a su- grâce à Jean Rodriguez - garder son âme. Depuis les pompes àbières au chrome vieilli jusqu'aux petites tables aux nappes à car-reaux blanc et rouge, en passant par les banquettes à l'ancienne,les boiseries, les plaques émaillées et les magnifiques verres gra-vés, c'est un régal pour les yeux. Régal aussi à la carte avec des"ballekes mè gueuze saus", des "Peure Verkes", ou filet de porc à laCarolus, et de tant d'autres plats dont le nom a le don de vous fairesourire. Sourire, c'est ouvrir son cœur. Quand cela ouvre l'appétit,en plus, que demander d'autre? Une p'tite bière, peut-être bien.

1, place du Jardin aux Fleurs - 1000 Bruxelles - 02 511 86 95 - www.spinnekopke.be

mière A.T.P. américaine. La formation de deux moinesbrasseurs américains a été réalisée au sein de l’abbayede Scourmont. Et finalement, conformément aux statuts del’A.I.T. qui prévoit une procédure de parrainage et unaudit de l’A.I.T., une délégation belgo-hollandaise s’étantrendue sur place a remis un rapport favorable nécessaireà l’obtention du fameux sésame autorisant l’impression surles étiquettes de ces 3 lettres mythique ATP.

une petite westVleterenLa brasserie a une capacité de production de 10.000 fûtset produit actuellement une unique bière inspirée des bièresde table que consommaient les moines. La recette a été miseau point par Hubert de Halleux. C’est une bière blonde assezlégère (6,5%Vol), de fermentation haute, dont le degréalcoolique est cependant légèrement supérieur aux normesaméricaines. Bien qu’ayant un profil aromatique bien mar-qué, c’est une bière adaptée au marché américain et assezclassique comparée aux nombreuses bières ''trendy'' bras-sées aux Etats-Unis. La bière n’est ni filtrée, ni pasteurisée

ce qui provoque un léger picotementdû à la charge en CO2. Comparéeà la Westvleteren (non disponible auxEtats-Unis) qui présente un degréalcoolique similaire (6%Vol), Jef VanDen Steen la décrit comme plus douceet moins amère, assez complexe auxparfums de fruits d’abricot et depapaye.La bière est embouteillée dans desbouteilles brunes de 33cl (type apo)typiques des trappistes de Chimay etd’Orval, scellées par une capsule.Assez étonnamment, l’abbaye deSaint-Joseph s’est engagée à ne pro-duire qu’une seule bière pendant les 5premières années qui suivent l’accré-ditation A.T.P. Comme quoi les moinesarrivent à ne pas déroger aux valeurschrétiennes de charité et fraternité maisils n’en perdent pas pour autant lesnotions basiques du commerce. Pourplus d’informations sur la trappiste deSpencer on ne peut que vous recom-mander le remarquable ouvrage deJef Van Den Steen Les Trppistes, paruaux éditions racine (voir encadré).

www.spencerbrewery.com

PARIS MATCH DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE 2015

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UNE EXPÉRIENCE Les bières de la Brasserie Dubuisson, avec leurs caractéristiquesgustatives et leur taux d’alcool élevé se dégustent seules en apéritif, en digestif ou à d’autres moments de la journée, mais égalementaccompagnées de fromage, seul ou cuisiné. Afin de réussir au mieux ces accords, la brasserie a réuni autour d’elle deux experts. Un maîtrefromager, Pascal Fauville (A table !, Hannut) qui a sélectionné lesfromages en fonction des caractéristiques des différentes bières et ungrand chef, Pierre Résimont (L’eau Vive) qui a imaginé et réalisé unerecette exclusive. Pour reproduire ces expériences gastronomiques, unfromage de la même famille fera l’affaire.

bush blonde triple  et son espuMa de saint nectaire en croûte

bush de noël preMiuM et sa tartelette de Mont d’or, dériVés de lard et bettes aux petits oignons

P A R MARC S AMA I N

ingrédiEnts : fromage Saint Nectaire (pâte pressée non cuite), pommes de terre ‘Bintje’, vinde Xérès, gelée Agar Agar, croûtes de pain, crème fraîche.

rEcEttE1. Faire suer des oignons avec un peu de matière grasse.2. Faire revenir des petits lardons dans une poêle à part.3. Pour la garniture :

a. Disposer de très fines tranches de lard séché entre 2 silpat que l’on passe au four à 150° entre 20et 30 min.b. Détailler des bettes en fines brunoises et les faire suer très doucement.c. Faire des petites tartelettes avec de la pâte à croûte au fond desquelles on disposera les lardons, lesbettes, puis le Mont d’Or. Les mettre au four à 180° pendant 10 min.d. Dresser sur l’assiette des bettes, des lardons et le lard séché ainsi que des rouelles d’oignons fritesen fritures à 180°.

L’association : c’est une bière à forte densité aromatique et alcoolique. Nous retrouvons des goûts relati-vement caramel et de sucre candi. Nous l’avons donc associé au Mont d’Or car c’est un fromage avec unemême densité aromatique.

rEcEttE :1. Faire des pommes maxime : pour cela, prendre des pommes de terre bintje, les couper en tranches très

fines, puis à l’emporte-pièce et les mettre sur un silpat graissé (si possible avec du beurre clarifié).Ensuite, rajouter un silpat par-dessus et mettre au four à 140° pendant 20min.

2. Préparer une gelée de vin de Xérès : pour 100 gr de vin, prendre 1 gr d’Agar Agar. Faire bouillir le toutet laisser refroidir jusqu’au lendemain. Mixer ensuite la gelée et la mettre en burette.

3. Préparer un crumble de pain (croûtes de pain brûlée) en guise de garniture.4. Disposer l’Espuma de Saint Nectaire sur les pommes de terre :

a. 140gr de Saint Nectaire, 200gr de crème et 40 de pulpe de pommes de terre (pommes de terrecuites à la vapeur et épluchées). b. Faire bouillir la crème et y ajouter la pulpe de pommes de terre ainsi que le Saint Nectaire (jusqu’àce qu’il soit fondu). c. Passer le tout au chinois, le mettre en siphon et ajouter deux cartouches. d. Finalement, soit remplir les paniers de pommes de terre, soit les disposer en mille-feuilles sur lespommes maximes.

L’association : c’est une bière d’une fine acidité qui est fraîche et complexe et dispose de beaucoup degoûts et d’arômes différents. Ici nous retrouvons de l’orange, de la noisette et de nombreuses touches flo-rales. Nous l’avons associée à un Saint Nectaire qui est un fromage qui commence à avoir une belle com-plexité, qui est très crémeux et qui dispose lui-aussi d’arômes différents.

ENTRE BIÈRES ET FROMAGE

ingrédiEnts : fromage Mont d’Or (fromage à pâte molle croûte lavée), oignons, lardons,lard séché, bettes.

Eric Boschmann et le double étoiléPierre Résimont réunis pour

le meilleur de la bière

GASTRONOMIQUE

bush aMbrée triple et son Feuilleté ardennais au paVé bioFerMe

ingrédiEnts : fromage Bioferme (pâte mi molle type ‘abbaye’), pâte feuilletée, jambond’Ardenne, salade frisée, huile d’olive, vinaigre de Xérès, sirop de liège, noix.

rEcEttE : 1. Prendre une tranche de pâte feuilletée sur laquelle on dispose une tranche de fromage, une

tranche de jambon d’Ardenne et recouvrir d’une très fine tranche de pâte feuilletée.2. Mettre le tout dans un moule à gaufres pour rôtir les croque-monsieur avant de les détailler

en rectangle.3. En guise de garniture : disposer une petite

frisée à laquelle on ajoute de l’huile d’olive,du vinaigre de Xérès, du sirop de liège etquelques noix.

L’association : c’est une bière qui a beaucoupde caractère, de rondeur, de moelleux et qui adonc beaucoup de corps. Nous avons décidé del’associer au pavé bioferme qui est un fromageconsistant et qui dispose de beaucoup de volumeen bouche.

PRESSION

CAFÉ LA POMPEPrenez deux jeunes passionnés d’Horeca et une ancienne station-ser-vice désaffectée. Cherchez ce qui est commun au monde de l’essenceet à celui de la bière. La solution de l’équation est toute simple : vousarrivez directement au concept de La Pompe, le nouveau café bar qui,depuis son ouverture le 20 février dernier, fait courir le tout Saint-Gilles.Ayant magnifiquement réhabilité ce qui ressemblait de plus en plusà un véritable chancre urbain, Jalel Pousseur et Johnny Maffait ontréussi à faire en quelques mois de leur établissement « the place tobe » d’un public aussi éclectique que sympa. Avec sa large terrasseagrémentée de chaufferettes et une salle au look urbain tout à fait dansl’air du temps, La Pompe accueille ses clients tout au long de la jour-née, dès le petit déjeuner jusqu’à 1 h du matin en semaine et 3h levendredi et le samedi.Avec tous les soirs une offre de hot-dogs personnalisés mais aussi tousles jours deux plats mijotés et une suggestion, ainsi que, chaquevendredi, un hamburger différent, la maison propose une carte «solide » aussi savoureuse que contemporaine, ceci sans même évo-quer les délicieux brunchs. Toutefois, pour pouvoir réellement com-prendre le véritable sens de l’enseigne, c’est bien évidemment dansles verres qu’il faut regarder, avec en permanence pas moins deneuf bières différentes à la pression, mais aussi tout une série deconsommations on ne peut plus dans l’air du temps.Alors, fort de la présence d’un DJ les vendredis soirs et deux same-dis par mois, plus des petits concerts de jazz les premiers et troisièmesmardis du mois, ainsi qu’en d’autres occasions, voilà bien une nou-velle adresse appelée à devenir réellement incontournable.

CAFÉ LA POMPE211 chaussée de Waterloo à 1060 Bruxelles.

02/851.71.27. - [email protected] www.cafelapompe.be

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ingrédiEnts : fromage Cru des Fagnes (croûte fleurie), pain congelé, miel de fleur, truffes,figues de solliès, vinaigre de vin rouge, sucre brun Candy, bâton de vanille, bâton de cannelle.

rEcEttE : 1. Prendre un pain qui était préalablement au congélateur et en faire de très fines tranches. 2. Rouler ces fines tranches après y avoir déposé des morceaux de Cru des Fagnes. 3. Passer les petits sandwichs roulés au four à 150° pendant 10 minutes4. Arroser ensuite avec un miel de fleur et une râpée de truffes. 5. Garniture : figues de Solliès au vinaigre.

a. Faire bouillir 1L de vinaigre de vin rouge, 250gr de sucre brun Candy, 1bâton de cannelleet un bâton de vanille.b. Ajouter les figues pendant 5 à 10 minutes puis laisser refroidir avant de les stocker sousvide.

6. Décorer le tout de quelques figues et de feuilles de pourpier.L’association : cette bière légère, fraîche et blonde doit être associée à un fromage lui aussiléger et pas trop expressif afin de conserver une balance des goûts entre les deux produits.

cuVée des trolls triple et ses petites roulades au cru des Fagnes, Miel et Figues

Vous pouvez visionner la réalisation de cesrecettes sur de courtes vidéo sur le site :

www.dubuisson.com

www.charlesquint.be

L’OMMEGANGCULT(UR)E DE HOUBLON

BELGE

L’OMMEGANGCULT(UR)E DE HOUBLON

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