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Maurice FABBRETTI [email protected] Raphaël ORTIS [email protected] Natascha GAILLARD [email protected] INFORMATIQUE ET ENVIRONNEMENTS D’APPRENTISSAGE Cours de Monsieur Pierre DILLENBOURG Professeur Monsieur Elia De IACO Assistant Association Réalise Essai virtuel 1

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Maurice FABBRETTI [email protected]ël ORTIS [email protected] GAILLARD [email protected]

INFORMATIQUE ET ENVIRONNEMENTSD’APPRENTISSAGE

Cours deMonsieur Pierre DILLENBOURG

Professeur

Monsieur Elia De IACOAssistant

Association RéaliseEssai virtuel

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SOMMAIRE

Chapitre 1   : PRESENTATION p. 3

Chapitre 2   : LES BESOINS EN FORMATION p. 5

Chapitre 3   : LES DIDACTICIELS p. 6

Chapitre 4   : LES MICRO-MONDES p. 9

Chapitre 5   : SIMULATION ET MODELISATION p. 11

Chapitre 6   : LES HYPERTEXTES p. 13

Chapitre 7   : LES COLLECTICIELS p. 17

Chapitre 8 : LES CAMPUS VIRTUELS p. 20

Chapitre 9   : CONCLUSIONS p. 23

BIBLIOGRAPHIE p. 25

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Chapitre 1   : PRESENTATION

Réalise est une association à but non lucratif qui s'engage pour le maintien des liens sociaux et pour que chacun trouve sa place dans la société. Exclusion professionnelle et exclusion sociale se conjuguent souvent dans un mouvement de démobilisation, de fragilisation, d'isolement et de précarisation, dont il peut devenir difficile de s'extraire seul.

ButLe but de Réalise est d'appuyer les personnes qui entreprennent un processus de réinsertion et de prévenir les risques de marginalisation liés au chômage de longue durée. Pour atteindre ses objectifs, Réalise développe des stages de remise au travail dans différents programmes-entreprise.

StagesUn stage à Réalise donne la possibilité de retrouver une identité de personne active, de sortir de l'isolement, de renouer des liens sociaux, de développer et valoriser ses compétences, de reprendre confiance en soi et de redonner un sens à son existence. Une fois ce premier pas indispensable franchi, la phase de réinsertion peut s'engager. Le stage est une mesure limitée dans le temps. C'est un tremplin entre une période d'inactivité et un emploi, une formation ou une nouvelle orientation.

Réalise offre une nonantaine de places de stage, d'une durée de six à dix-huit mois. Les conditions et règles du stage sont définies par un contrat. Des indemnités sont versées, soit directement par Réalise, soit indirectement par les organismes placeurs.

Depuis le 1er avril 2001, Réalise collabore également avec Copyrart pour les stages proposés dans le cadre des programmes d'emplois temporaires fédéraux.

Pour qui ?Réalise s'adresse en particulier à des hommes et des femmes peu ou pas qualifiés, fragilisés par des problématiques diverses et souvent interdépendantes (rupture familiale, état dépressif, toxicomanies, etc.).Toute personne sans qualification particulière peut faire un stage à Réalise. Ce stage s'articule autour d'une double prestation : la remise au travail dans l'un des programmes-entreprise et un encadrement individualisé. L'objectif est d'aider chacun à se situer, à trouver des repères, à prendre conscience de ses compétences - tant techniques que

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sociales - ainsi que de ses lacunes, afin d'améliorer ses chances pour l'avenir.Par le biais d'entretiens individuels et de travaux de groupe, le stagiaire est ainsi amené à bâtir un projet personnel, qui soit à la fois proche de ses aspirations et réaliste dans le contexte économique.Réalise, qui travaille en réseau avec d'autres organisations publiques et privées du canton, offre également à ses stagiaires un appui technique et stratégique en vue de trouver un emploi.Réalise regroupe deux entreprises de réinsertion - Rapid Service et Ateliers Service - qui sont actives sur le marché, et un programme d'emploi temporaire fédéral - Communauté Service. Les stagiaires sont encadrés par une quinzaine de professionnels expérimentés. Ainsi, Réalise peut à la fois offrir des prestations de qualité à ses clients et assurer un encadrement formateur aux stagiaires. Voici la composition de ces différents services :

Rapid Service

• Secteur voirie et nettoyage : entretien de places de jeux, entretien de déchetteries, nettoyage d'appartements, de fins de chantier, de remise de bail, conciergerie.

• Secteur jardinage : aménagement paysager, création d'étang, tonte, taille, plantation, entretien saisonnier.

• Secteur transports : petits déménagements, débarras, gestion des conteneurs de récupération de textiles.

Ateliers Service

• Atelier de conditionnement : adressage, routage, mise sous pli, mise sous film plastique.

• Atelier de recyclage informatique : récupération d'ordinateurs, re-conditionnement et vente de matériel d'occasion.

Communauté Service

C'est un programme d'emploi temporaire fédéral qui est composé de trois volets : Atelier Femmes, Environnement et Copyrart. Pour des raisons légales, ce programme propose des prestations uniquement à des services publics, des collectivités ou des organisations reconnues d'intérêt général.

• Atelier Femmes : tri et remise en état de vêtements usagés pour la Croix-Rouge genevoise.

• Environnement : réhabilitation écologique d'espaces naturels, entretien de cours d'eau et de forêts, aménagement et entretien de réserves naturelles

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• Copyrart : conception et organisation de manifestations socioculturelles.

Chapitre 2   : LES BESOINS EN FORMATION

L’association regroupe une grande diversité de personnes dont les besoins sont très divers.Pour certains, il faut acquérir ou renforcer des connaissances basiques surtout en langue française. Pour d’autres, les besoins sont plus complexes et divers selon les projets de réinsertion qu’ils ont. Les points communs face à l’apprentissage de tous les stagiaires fréquentant Réalise, sont qu’ils sont très peu sûrs d’eux, que leur image n’est pas très valorisée et la plupart d’entre eux ont subi de graves échecs scolaires. De ce fait, ils ont de la peine à travailler dans des groupes classe, car ils peuvent avoir du mal à supporter le regard des autres et celui d’un professeur.Après avoir regardé les besoins des utilisateurs de Réalise, nous nous sommes rendu compte que les collaborateurs pourraient aussi bénéficier des nouvelles technologies, même si ce n’est pas dans un but d’apprentissage pur. En effet, le partage de certaines formations ainsi que le suivi des apprentissages des stagiaires sont deux domaines où les besoins sont très importants dans cette association.

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Chapitre 3   : LES DIDACTICIELS

Pour introduire ce chapitre, il convient de donner une petite définition du didacticiel, qui est la transposition la plus simple d’activités didactiques. Selon le dictionnaire de l’informatique, un didacticiel est : « un néologisme d’origine québécoise désignant l’ensemble des programmes qui constituent les différentes phases d’un système d’enseignement assisté par ordinateur dans un domaine précis de connaissance. »1

Le didacticiel est un logiciel spécialement conçu pour l’enseignement assisté par ordinateur (EAO). C’est un logiciel programmé sur un ou plusieurs thèmes présentant des écrans interactifs avec, éventuellement, le son et contenant un enseignement déterminé.Le but des didacticiels est de faire acquérir des nouvelles connaissances sur un sujet spécifique, mais surtout d’exercer et de renforcer des savoirs qui sont déjà en partie acquis.Pour aboutir à ce but, il faut proposer des exercices répétitifs qui reprennent plusieurs fois un même point jusqu’à ce qu’il soit compris. «  Un didacticiel est un logiciel destiné à des fins purement pédagogiques. Il est développé dans un but unique : faire acquérir les compétences ou de les renforcer. »2

Dans le cadre de Réalise, il nous semble qu’un didacticiel permettant l’acquisition et le renforcement de la langue française écrite pourrait s’avérer particulièrement opportun. En effet, souvent les usagers de cette institution sont confrontés à de graves lacunes dans ce domaine et cela les handicape dans la recherche d’un emploi. D’autre part, le fait que cela soit fait en interaction avec un ordinateur permet de rajouter une deuxième compétence, à savoir l’utilisation de l’ordinateur. Enfin, il nous apparaît utile que cet apprentissage soit de par la confrontation à soi-même face à un écran, déchargé de la part très affective que peuvent prendre des exercices de français en groupe, sachant que le regard d’autrui peut avoir un effet négatif sur l’estime de soi.Il s’agira donc de proposer des exercices progressifs et partant des compétences déjà présentes permettant aux usagers de se confronter à

1 Etude de la place et du rôle de l’informatique à l’écolehttp://w03.auvergne.iufm.fr/verdier/MEMOIRES/dossier/DOSIUFM.htm2 Idem

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l’écrit. Selon le niveau, cela pourra passer par la reconnaissance visuelle de l’orthographe des mots, puis de mettre des noms sous des images pour passer ensuite à des exercices de dictée où un mot ou une phrase est proposé par la machine; l’usager doit ensuite écrire le mot ou la phrase proposés. Ensuite, il pourra avoir la possibilité de corriger par lui-même ses erreurs et de revenir sur l’exercice jusqu’à ce qu’il soit bien acquis.

Description du didacticiel :Les participants vont interagir avec le didacticiel, en utilisant le clavier et la souris.« Le concept d’environnement d’apprentissage informatisé englobe pour soutenir la démarche des apprenants, l’idée d’une vision cognitiviste et constructiviste de l’apprentissage et l’idée d’un lieu réel ou virtuel qui loge des « systèmes » en interaction »3

Le didacticiel se présente sous la forme de x modules répartis en plusieurs niveaux de difficultés. On peut éventuellement envisager de trouver des exercices qui soient classés par thèmes professionnels afin de permettre aux usagers de se familiariser surtout avec l’écrit concernant leur métier et ainsi les aider ensuite dans leur vie professionnelle.Dans les exercices de niveau de base, il s’agit de reconnaître visuellement puis de retranscrire des mots présentés successivement. A l’intérieur de ce premier niveau, il y a une échelle progressive, qui part de mots simples et qui se complexifie au fur et à mesure de la progression.Le second niveau permettrait de se passer de la visualisation du mot pour passer directement du son à l’écrit cela se ferait sous forme de « dictée ». Là aussi, on passera par une difficulté progressive passant d’un mot à plusieurs phrases. Le mode de correction sera lui aussi différencié en trois étapes :

1) Essai de réécrire sans aide le mot souligné.2) Plusieurs orthographes sont proposées, puis l’usager choisit celle qui

lui paraît correcte.3) La solution est donnée.

Le troisième niveau, s’adresserait déjà plutôt à des « experts » de l’écrit, leur permettant de s’exercer dans des genres de textes dont la maîtrise est utile dans divers postes de travail : lettre de motivation, rapport de travail, bon de commande etc.En ce qui concerne le mode d’évaluation, le parcours est individualisé : chaque participant possède un code personnel qui lui permet de consulter pour chaque module ses taux de réussite. A la fin de chaque exercice, un résumé des erreurs est donné avec des conseils pour une meilleure réussite.

Arguments en faveur de l’utilisation de ce logiciel :Ce type de logiciel part du niveau de chaque utilisateur et permet d’individualiser le parcours d’apprentissage. Chaque usager peut revenir aussi souvent que nécessaire sur les exercices jusqu’à ce qu’il l’ait bien intégré puis passer au suivant. Il est indépendant face à ses

3 « Le concept d’environnement d’apprentissage informatisé » J.BASQUE, S. DORE, Revue de l’enseignement à distance (1998).

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apprentissages, mais un formateur reste bien entendu à sa disposition pour l’aider en cas de besoin, car la présence d’un enseignant reste toutefois indispensable, en effet : « En effet, l’informatique ne peut en aucun cas remplacer le rôle du maître dans les phases de réflexion.»4

D’autre part, cela permet d’éviter que les usagers soient freinés dans leur progression par la peur de montrer leurs lacunes dans un groupe ou face à un formateur. En termes d’image de soi, ce type de didacticiel peut s’avérer très utile car comme nous le disions déjà plus haut, le fait d’avoir à faire à une machine plutôt que d’être confronté à un groupe classe ne met pas en jeu le côté affectif de l’apprentissage. De plus, le fait d’être capable d’utiliser une nouvelle technologie ajoute à la valorisation sociale et renforce probablement l’image positive que Réalise essaye de donner aux participants à ses ateliers.

Arguments en défaveur de l’utilisation de ce logiciel :Les exercices proposés dans notre didacticiel sont simplement une transposition sur ordinateur de supports en papier comme c’est souvent le cas des didacticiels. Les exercices proposés pourraient être faits sans logiciel, sur papier, avec un formateur qui les corrige et qui donne des conseils en rapport aux besoins du client.D’autre part, l’utilisation de l’ordinateur, le dialogue avec la machine n’est pas chose aisée pour tout le monde ce qui constitue aussi un obstacle puisque pour certains, la situation semblera trop artificielle et complexe. Il faut se demander si l’utilisation du didacticiel n’est pas plus difficile que son contenu. L’intérêt didactique devrait primer sur l’intérêt informatique sans toutefois se borner à la simple « mise en machine » d’exercices.

Pertinence du didacticiel pour notre public cible :Ce didacticiel est pertinent pour le public auquel nous nous adressons car il répond à un besoin réel des usagers de Réalise et il leur permet de faire des apprentissages sans devoir se référer continuellement à l’aide d’un formateur. Ceci aura comme effet de soulager le travail des formateurs qui pourront s’occuper de leurs étudiants de manière plus individualisée.

4 Etude de la place et du rôle de l’informatique à l’école. http://w03.auvergne.iufm.fr/verdier/MEMOIRES/dossier/DOSIUFM.html

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Chapitre 4   : LES MICRO-MONDES

Le micro-monde est un environnement d’apprentissage ouvert car l’apprenant ne doit pas suivre un scénario préalablement établi. Il est orienté vers l’acquisition de connaissances générales, le but étant pour l’apprenant de résoudre un problème en le décomposant. A ce sujet Seymour Papert a écrit :  « Enseigner une notion qui se développe sans enseignement préalable ne peut que perturber la genèse naturelle de cette notion… les enfants s’enseignent eux-mêmes beaucoup plus élégamment que ne le pourraient faire les adultes… . C’est en jouant avec les structures qu’on les apprend. »5

Il s'agit de laisser libre cours au raisonnement de l’individu sans le contraindre à un programme et à des instructions qui bien souvent l’empêchent de progresser.Les micro-mondes se distinguent par le fait que l’on entre dans une fenêtre vide, à l’intérieur de laquelle on dispose d’un certain nombre d’objets, à partir desquels il est possible de construire quelque chose. La construction se fait avec des manipulations simples.Les objectifs de ce programme sont de permettre à l’apprenant d’acquérir de nouvelles compétences, lesquelles seront transférables à d’autres domaines (logique de raisonnement, etc.).Le micro-monde devrait permettre à l’usager de pénétrer au cœur même de la matière qu’il doit intégrer. Ce chapitre répond donc à un besoin de prise d’initiative de la part de l’individu, dont cherche à développer la capacité de raisonnement et ses capacités naturelles de découverte.

Description du micro-monde spécifique :Les micro-mondes se distinguent par le fait qu’on entre dans une fenêtre vide, à l’intérieur de laquelle on dispose d’un certain nombre d’objets, à partir desquels il est possible de construire quelque chose. La construction se fait avec des manipulations simples.Nous avons pensé que ce serait un logiciel utilisable pour les stagiaires de Réalise afin de réussir à construire un curriculum vitae. Il y aurait ainsi un 5 Demaizière F., Enseignement assisté par ordinateur, page 56.

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certain nombre d’items possibles à utiliser et qui peuvent s’agencer selon le parcours de la personne et au gré de sa personnalité.

Par exemple : Identité Scolarité Expérience(s) professionnelle(s) Points forts Hobbies Langues Etc.

Il peut ensuite y avoir plusieurs possibilités à l’intérieur de chaque paragraphe, on y trouverait différentes rubriques plus ou moins élaborées.

Par exemple sous identité : Nom Prénom Adresse Téléphone Date de naissance Nationalité Etat civil Famille

Le stagiaire ne doit pas forcément choisir toutes les catégories, mais choisit celles qu’il veut faire apparaître ou celles qui lui conviennent.Pour la présentation on pourrait imaginer plusieurs possibilités de polices, d’encadrements, de titres et autre qui permettraient aux usagers d’exercer en partie leur imagination.

Arguments en faveur de l’utilisation de ce logiciel :Le micro-monde permet entre autre de « faire faire », soit de laisser  à l’apprenant trouver son propre raisonnement, ce qui n’était pas possible dans un didacticiel. Du point de vue de la motivation, cette forme d’enseignement par ordinateur offre une personnalisation des parcours et des performances. En effet, chaque apprenant aura une manière différente de construire ses connaissances sur le contenu. Le logiciel que nous pensons proposer permet ainsi aux stagiaires de construire leur propre CV en utilisant les rubriques qui les concernent sans devoir éliminer toutes les rubriques inutiles tel que cela serait le cas sur les modèles existant sur Word par exemple. D’autre part, il seraient obligés de faire une réflexion sur eux-même et sans doute se trouver étonnés de la quantité d’informations qu’ils seraient en mesure de mettre sur ce document augmentant ainsi leur estime de soi.

Arguments en défaveur de l’utilisation de ce logiciel :Il peut être un peu difficile pour des personnes qui ont de la peine à se trouver des atouts et à les mettre en valeur. De plus, il faut pour ce type de travail bien maîtriser la lecture et la langue écrite, ce qui n’est de loin pas le cas de tous les usagers de Réalise.

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Pertinence de ce logiciel pour notre public cible :Ce logiciel est pertinent pour le public auquel nous nous adressons car il répond à un besoin réel des usagers de Réalise et il leur permet de faire des apprentissages de manière très ludique tout en leur permettant d’acquérir des connaissances de haute utilité pour la suite de leur parcours.

Chapitre 5   : SIMULATION ET MODELISATION

Pour cette partie, nous allons plutôt parler de la simulation. La simulation est « un ensemble de techniques permettant d’étudier le comportement futur d’un système à partir d’un modèle mathématique approprié, programmé de manière à étudier l’évolution de différentes variables représentatives du phénomène que l’on cherche à analyser. »6

La simulation peut éventuellement remplacer quelques cours, elle permet à l’apprenant de se sensibiliser aux divers paramètres de la réalité. Le souci premier est de pousser l’individu à formuler des hypothèses qui seront confirmées ou non. Pour vérifier ses hypothèses, l'apprenant apprend donc par l'expérimentation.

Description de la simulation :Dans le cadre de Réalise, les usagers peuvent participer à des cours leur permettant de viser l’obtention du permis de conduire. Nous avons pensé qu’un logiciel de simulation de conduite permettrait aux participants de mieux intégrer la pratique tout en évitant les risques et les coûts élevés inhérents à l’exercice en « live » du moins dans un premier temps !En effet, les participants de Réalise, sont des personnes généralement confrontées à un manque de confiance en leurs capacités d’une part et d’autre part, du fait de l’exclusion partielle ou totale du circuit économique n’ont pas les moyens de payer de nombreuses leçons de conduite. Il serait dès lors fort utile pour elles de pouvoir s’exercer sur des simulateurs de conduite, non pas tellement sur la maîtrise du volant, mais bien plus sur l’intégration des nombreuses règles de la circulation qu’il s’agit de repérer visuellement sur un parcours (limitations de vitesse, dangers etc.) ou d’appliquer (priorités, passage de piétons, giratoires etc.).Il s’agirait pour l’usager de choisir des situations type afin d’entraîner sa capacité à analyser les informations et les intégrer dans sa conduite. Il y aurait une progression, partant d’une situation simple : rouler sur une route secondaire en campagne, puis traverser un village pour rejoindre une route principale, se rendre dans une bourgade plus importante en franchissant des giratoires etc.

6 http://dicofr.com/def2/h/h020.html

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Nous pensons qu’il serait utile en plus du logiciel, de pouvoir disposer d’une mini-cabine de conduite avec volant, commandes principales (clignotants, ceinture de sécurité etc.) et les pédales.Il nous semble que nous devrions proposer 5 différents niveaux de difficultés :

Avant le départ : toutes les opérations permettant un départ en sécurité( attacher la ceinture, vérifier les niveaux d’essence, d’huile etc.).

Route de campagne en route vers un village. Traversée du village, rejoindre la route principale en direction d’une

petite ville. En ville. Sur l’autoroute : bretelle d’entrée, situation de dépassement,

travaux, sortie… .D’autre part, comme vous le verrez au chapitre suivant, nous avons pensé relier ce simulateur à un hypertexte afin de permettre la résolution des problèmes et des erreurs. Nous pensons utiliser la métaphore des aires de repos pour permettre au conducteur de faire appel à l’aide de l’hypertexte. En effet, avant chaque passage délicat, nous ferions apparaître une aire de repos qui permettrait de cliquer sur une icône amenant à l’hypertexte. A chaque fois que surgit une erreur de conduite, l’utilisateur ne pourra pas continuer sa route avant d’avoir résolu le problème ; le logiciel sera en effet programmé pour le faire entrer directement dans l’hypertexte à la rubrique concernant la situation concernée.Nous pensons aussi que toutes les consignes seront mieux comprises si nous les donnons sous forme parlée plutôt que par des textes, car les usagers de Réalise ont souvent des problèmes avec la lecture.

Les arguments en faveur de la simulation :Le fait de les tester d’abord sur un logiciel, donne la possibilité de s’entraîner à la conduite tout en rendant peut-être l’usager plus sûr de ses capacités à gérer les nombreuses règles à respecter afin d’être plus à l’aise lorsqu’il s’agira de se mettre au volant pour de vrai. En ayant une certaine maîtrise des codes, l’élève conducteur pourra alors se concentrer plus sur les automatismes à acquérir concernant la conduite du véhicule en lui-même. Cela devrait aussi renforcer l’image positive de la personne sur elle-même en n’arrivant pas complètement ignorant aux premiers cours. De plus, cela permet aussi d’économiser passablement d’argent en diminuant considérablement le nombre d’heures de conduite avec un moniteur d’auto-école sachant les prix exorbitants pratiqués.

Les arguments en défaveur de la simulation :D’aucuns pourraient trouver la situation trop artificielle et arguer que le futur conducteur, face à la situation en vrai n’aura pas les mêmes réactions et sensations en étant plongé dans la réalité que devant un écran.

Pertinence de ce type de logiciel pour notre public cible :

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Comme nous l’avons déjà dit plus haut, la simulation dans ce cadre particulier nous semble tout à fait adaptée aux besoins de l’association Réalise et de ses stagiaires. En effet, même si l’investissement pour ce logiciel peut paraître élevé, il permettrait toutefois une prise de confiance des stagiaires qui rendrait plus facile ensuite l’adaptation à la vraie situation de conduite, tout en évitant des frais élevés inhérents à de longues périodes d’auto-école.

Chapitre 6   : LES HYPERTEXTES

Ce terme a été inventé par Ted Nelson dans les années soixante pour décrire sa vision de l’information représentée et accessible à partir de liens actifs intégrés dans les documents. Le Web repose entièrement sur cette technologie. Selon la définition du journal officiel du 16 mars 1999, Vocabulaire de l’informatique et de l’Internet, un hypertexte est « un système de renvois permettant de passer directement d’une partie d’un document à une autre ou d’un document à d’autres documents choisis comme pertinents par l’auteur. »7

Un hypertexte est un système ouvert qui propose une structure d’information interactive. Il offre la possibilité à l’utilisateur de naviguer librement. Les hypertextes ont une organisation non linéaire des informations qui permet à l’utilisateur de se construire son propre cheminement.Il est de coutume de distinguer 3 grands types d’usage des hypertextes en éducation selon Nonard, (1995), Bruillard, (1997) :- L’extraction d’information dans des bases d’informations (métaphore

de la mine) : explorer un réseau d’informations important ou accéder précisément à des noyaux d’informations.

- L’organisation d’informations existantes afin de mieux la valoriser (métaphore de la transformation) : opérer (annoter, extraire, etc.) sur un réseau d’informations.

- La production d’informations ou de structures de connaissances nouvelles (métaphore du jardinage) : construire un réseau d’informations.

Description de notre hypertexte :En ce qui concerne notre projet, nous avons imaginé qu’un hypertexte pourrait s’utiliser en parallèle avec le simulateur de conduite. En effet, afin de pouvoir comprendre les raisons d’erreurs commises lors de la simulation, le simili conducteur pourrait ensuite se référer à des explications qui se présenteraient à la suite d’une erreur. Il ne pourrait 7 http://dicofr.com/def2/h/h020.html

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ensuite continuer sa route sans avoir pu expliquer au moyen de l’hypertexte les causes de ce qui s’est passé. Pour éviter les difficultés liées à la lecture à l’écran, nous avons choisi de favoriser l’image et le son pour permettre à des personnes ne maîtrisant pas bien la langue écrite de pouvoir tout de même utiliser de manière efficace notre logiciel.Avant de commencer la simulation, la personne qui se trouve face à la machine, à la possibilité de lancer l’hypertexte afin de connaître les consignes précises et peut faire appel à une démo. Quand elle est prête à partir, elle doit faire toute une série d’opérations avant le départ. Au cas où elle commettrait une erreur, la machine dit : Impossible de démarrer ! Dans un premier temps, la personne peut tenter de corriger son erreur seule et démarrer. Au cas où elle ne trouverait pas, la machine dit : erreurs possibles : vérification des paramètres, attacher la ceinture etc. . La personne trouve l’erreur et elle peut démarrer.Sur l’écran apparaît alors, le menu et la personne choisit la partie qu’elle veut accomplir. Toutefois, elle ne peut pas accéder à des étapes supérieures sans avoir terminé le niveau précédent.Durant le parcours, si une question se pose ou que la personne ne sait pas quoi faire, elle peut aller cliquer sur l’icône de l’aire de repos qui permet d’accéder à l’hypertexte.

De là, elle peut accéder au code de la route, à la démo ou à la recherche d’erreurs.Une fois la situation éclaircie, il suffit de cliquer sur l’icône continuer pour

retourner dans la simulation.

Lorsque la personne commet une erreur en route dans sa simulation, elle est immédiatement renvoyée sur l’hypertexte afin qu’elle puisse rechercher ses erreurs et les corriger pour pouvoir continuer.

Sur la page suivante, nous avons tenté une mise en image de la page route de campagne. Pour des raisons d’économie et de grandeur de fichier, nous avons renoncé à mettre aussi le son et l’animation sur la page, mais vous y trouverez :

Sur la droite, une barre de menu avec tous les tableaux possibles.

Sur la gauche en haut, la situation actuelle Route de campagne

Sur la gauche au milieu diverses possibilités d’accès à des ressources

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P

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Code de la route Recherche d’erreur Démo

Sur la gauche en bas, continuer. Retour à la simulation

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Plan

Démarrage

Route de campagne

Route principale + village

Ville

Autoroute

Code de la route

Recherche d’erreur

?

Démo

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Continuer

Arguments en faveur de l’hypertexte :Dans le cadre précis de notre travail, l’hypertexte permet d’enrichir la simulation. D’autre part, pour éviter les difficultés liées à la lecture à l’écran, nous avons choisi de favoriser l’image et le son pour permettre à des personnes ne maîtrisant pas bien la langue écrite de pouvoir tout de même utiliser de manière efficace notre logiciel. Enfin, le fait que cet hypertexte soit lié à la simulation va nous permettre de diminuer l’errance puisqu’une grande partie du recours à l’hypertexte est guidé par la simulation.

Arguments en défaveur de l’hypertexte :L’utilisateur de ce logiciel est appelé à naviguer un peu et risque éventuellement de se perdre dans les dédales de l’hypertexte, même si nous avons tenté de tout mettre au point pour éviter une trop grande errance.« Tout système complexe comporte des dangers d'orientation mais la nature même des hypertextes et hypermédias peut rendre ces problèmes particulièrement aigus. L'intégration de divers médias (films, sons, animations affichés parfois dans des fenêtres indépendantes) ainsi que la combinaison d'un système hautement flexible au sein duquel l'utilisateur doit se tracer ses propres pistes peut rapidement générer la confusion. En plus d'avoir à faire du sens des différents stimuli présentés, associés à diverses informations, l'utilisateur doit de plus prendre des décisions et faire des choix, entre autres sur l'information qui est importante et celle qui l'est moins et qu'il convient d'ignorer. »8

Pertinence de ce logiciel pour notre public cible :

Nous pensons que ce logiciel, dans la mesure où il est mis en relation avec la simulation et avec tous les aménagements que nous avons fait pour simplifier au maximum la navigation, devrait s’avérer très utile pour compléter la formation des stagiaires de Réalise.

8Preece, J., Hypermédia, multimédia et facteurs humains. In Interactive multimedia, practice and promise, 1993

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Chapitre 7   : LES COLLECTICIELS

Un collecticiel ou Groupeware permet un travail collectif, en collaboration et à distance afin de rassembler ainsi des groupes de personnes éloignées sur un projet commun. Ce logiciel permet comme l’explique P. Dillenbourg dans sa définition des interactions collaboratives « I hence review several criteria for defining collaborative interactions : interactivity, synchronicity and 'negotiability' ”9. C’est à la fois, un instrument de dialogue, d’apprentissage, de mise en commun et une mémoire collective totalement souple en structure et en taille, toujours susceptible d’être remaniée.Les collecticiels impliquent donc un apprentissage collectif des utilisateurs sur un projet commun. La collaboration se fait à distance de manière synchrone ou asynchrone. L'objectif premier d'un collecticiel est donc d'optimiser la prise de décision et la transmission d'informations entre plusieurs personnes qui ne se trouvent pas au même endroit. On parle de collaboration « if peers are more or less at the same level, can perform the same actions, have common goal and work together. »10.

Il faut néanmoins faire une distinction entre collaboration et coopération: “In cooperation, partners split the work, solve sub-tasks individually and then assemble the partial results into the final output. In collaboration, partners do the work 'together'. However, some spontaneous division may occur even when two people do really work together, for instance one partner taking responsibility for the low levels aspects of the task while the other focuses on strategic aspects (Miyake, 1986).”11

Description du collecticiel:Nous avons imaginé que pour Réalise, le collecticiel serait plus adapté aux besoins des collaborateurs qu’à celui des stagiaires. En effet, dans leurs

9 Dillenbourg P. (1999) What do you mean by collaborative learning?. In P. Dillenbourg (Ed) Collaborative-learning : Cognitive and Computational Approaches, University of Geneva, Switzerland.10 Dillenbourg P., (1999) What do you mean by collaborative learning?. In P. Dillenbourg (Ed) Collaborative-learning : Cognitive and Computational Approaches, Elsevie.11 Dillenbourg, P., op.cit.

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tâches de mise au point de programmes de formation, il arrive fréquemment que plusieurs personnes soient concernées par un même travail. De par la distance géographique, même relativement faible (tout le monde est à Genève mais dans différents endroits) et le temps minime à disposition pour des réunions, nous avons pensé qu’un travail collaboratif à distance serait très utile pour cette équipe. Le collecticiel que nous proposons est un espace de type forum de discussion asynchrone. Toutefois, nous proposons qu’au départ d’un projet, une réunion en présence de tous les collaborateurs soit organisée. Etant donné que tous les collaborateurs ont la possibilité de se retrouver, une rencontre physique nous semble plus conviviale et permettrait un partage plus vivant pour lancer le projet. Ensuite, chacun avec les tâches qui lui sont imparties et les idées qu’il a, mettra son travail sur le forum afin d’aider à faire avancer le projet. En fait, ce forum devient un outil de formalisation du projet pour les différents participants. Les discussions peuvent s’engager entre deux ou plusieurs personnes, chacune proposant des aménagements, des idées pour construire le projet ensemble. Il serait peut-être utile selon les projets de proposer un modérateur ou responsable de projet qui règle la circulation des informations et des transformations du projet pour éviter que les intervenants finissent par ne plus savoir à quelle version du projet se vouer ! On pourrait aussi imaginer qu’il y aura une signature pour chacun des intervenants qui permette de retracer le parcours des idées et de leur mise en place. Une boîte aux lettres pour chacun des participants serait très utile pour des messages plus personnels de la part d’un autre participant et un espace bureau pour chacun où il peut « entreposer certains documents. Nous serions d’avis qu’une fois que le programme est complet, l’équipe qui l’a mis sur pieds collectivement aurait tout intérêt à se retrouver une fois à la fin du projet en présence. Cela permettra aux personnes de se sentir partie prenante plus physiquement et permettra aussi de diminuer la frustration que peut générer parfois la communication électronique asynchrone.

Arguments en faveur des collecticiel :Nous pensons que le collecticiel peut se montrer très efficace, car il permet à chacun d’amener ses idées et ses savoirs. L’approfondissement du savoir se fait dans la collaboration avec les collègues et l’enseignement peut devenir réciproque.Les échanges sont rapides et directs et peuvent amener des débats vivants. En ce qui concerne les interactions, ce système apporte un plus non négligeable, puisque l’utilisateur ne se trouve pas seul face à la machine mais en communication avec une ou plusieurs autres personnes qui ne se trouvent pas au même endroit. Le fait de devoir écrire, oblige l’utilisateur à structurer sa pensée. Ainsi, contrairement à ce qui peut se passer dans une réunion en présence, tout le monde ne parle pas en même temps et l’on ne se laisse pas aussi facilement distraire.Nous pensons que le fait qu’il y ait un régulateur lorsque le projet engage un plus grand nombre de personnes, permet d’éviter les cafouillages et de s’assurer que tout le monde ait l’opportunité de collaborer.

Arguments en défaveur du collecticiel :

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Comme tout autre système informatique, le collecticiel diminue les contacts humains cela peut générer une certaine frustration dans la communication et parfois entraîner des agacements : « We observed (Dillenbourg, in press) that learners were not very 'tolerant' with the computer : firstly, they had difficulties in accepting that the computerised partner makes silly mistakes, then, when the computer was repeatedly wrong, they stopped making suggestions altogether. »12 . D’autre part, on se prive de toute la partie sensuelle et chaleureuse que peut apporter la présence. En effet, un regard ou une intonation en disent parfois plus long que plusieurs pages dactylographiées.

Pertinence pour notre public cible :Etant donné les aménagements que nous proposons, nous pensons diminuer tout de même une partie des désavantages. En effet, le fait de commencer et terminer le projet en live, permet de diminuer les frustrations possibles des participants. D’autre part, le fait de pouvoir travailler à distance et à plusieurs permet aussi de gagner du temps perdu en déplacements et en réunions qui sont plus difficiles à canaliser qu’un travail en collecticiel. Il permet aussi aux collaborateurs de partager leurs savoirs et leurs expériences de façon plus structurée.

12Dillenbourg, P., Baker, M., Blaye, A.. & O'Malley, C. The evolution of research on collaborative learning. In E. Spada & P. Reiman (Eds) Learning in Humans and Machine : Towards an interdisciplinary learning science. (pp. 189-211). Oxford: Elsevier,1996

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Chapitre 8 : LES CAMPUS VIRTUELS

Un campus virtuel désigne tout site web ayant pour but de s'adresser à une communauté d'apprentissage en mettant à sa disposition les ressources pédagogiques et les fonctionnalités de communication collaboratives correspondantes. Certains de ces sites vont jusqu'à choisir une métaphore graphique représentant un campus physique : bibliothèque, salle de travail, cafétéria, salle de cours.« Il s’agirait donc d’une plate-forme unique, intégrative, multidimensionnelle ou multifonctionnelle mettant à disposition des outils spécifiques susceptibles de réaliser les objectifs de base du projet de formation. On peut déjà avancer qu’il s’agira des fonctions d’information, de communication, de collaboration, de gestion et d’apprentissage. ».13

Description du campus virtuel proposé :Même si l’on peut considérer que Réalise n’est pas une université, on se rend compte qu’il s’agit tout de même d’une communauté d’apprentissage ce qui justifierait amplement le recours à un campus virtuel.Nous pensons que le campus pourrait contenir toutes les autres activités proposées dans les chapitres précédents, en les intégrant dans un plus grand ensemble qui serait décrit comme une métaphore spatiale. On pourrait y trouver plusieurs espaces :

Plan du site

Où trouver :

Ressources

13 Peraya D. Qu’est-ce qu’un campus virtuel ? in Charlier B. & Peraya D. Apprendre les technologies aux futurs enseignants, Bruxelles, De Boeck, p.5

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Bibliothèque

Administration, informations

Panneau d’affichage Les cours : Didacticiel de français Micro-monde construction de CV

Simulation de conduiteHypertexte lié à la simulation

Salle de cours

Accès au dossier personnelBoîte à lettresPorte-documents persoDossier d’évaluation

Coin perso

Contacts Espace de communication entre profs et stagiairesEspace de discussion pour les stagiairesEspace Profs (collecticiel)

Contacts

Liens divers

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Liens

Il va sans dire que toutes les parties personnelles ne sont accessibles qu’avec un mot de passe.La métaphore pourrait se présenter comme une entrée d’école avec divers lieux.

Arguments en faveur du campus virtuel :Il nous semble que dans la mesure où le campus permet de combiner toutes les possibilités de logiciels, il peut s’avérer utile à une communauté d’apprentissage. Il permet de rassembler les divers documents, logiciels etc. tout en ajoutant des possibilités interactives entre tous les participants. Par divers outils de communication et des verrous placés aux bons endroits, on peut assurer la confidentialité tout en privilégiant la communication.Si l’on en croit Daniel Peraya, « les campus virtuels semblent s'imposer comme le dispositif prototypique –technologique, pédagogique et communicationnel- de tout système de formation exclusivement ou partiellement à distance. »14

Arguments en défaveur du Campus virtuel : La variété des "logiciels" que peut regrouper un campus virtuel complexifie l'accès aux différents espaces. On peut imaginer que certaines personnes débutantes en informatique passent plus de temps à comprendre la procédure du logiciel que le contenu qu'il présente. De plus il s’agit de prendre en compte le prix relativement élevé de ce type de site et aussi la nécessité de l’entretenir minutieusement pour éviter qu’il soit encombré et devienne difficilement utilisable.

Pertinence pour notre public cible :Il nous semble que ce site serait très pratique pour Réalise, car il permettrait d’éviter certains déplacements aux stagiaires et aux collaborateurs. Dans certains cas, et dans la mesure où le site serait mis sur le Web, il permettrait même à certains de travailler de la maison. On pourrait se demander toutefois, s’il ne serait pas plus utile d’en faire un Intranet.Il est aussi utile dans le sens qu’il permet d’allier les besoins de formation des stagiaires avec ceux des collaborateurs. D’autre part, il peut s’il est bien utilisé, permettre un enseignement différencié et une communication plus personnalisée entre le prof et son stagiaire à propos du travail fourni.

14 Peraya D. Qu’est-ce qu’un campus virtuel ? In : Charlier, B. & Peraya, D. (Ed.). Apprendre les technologies aux futurs enseignants. Bruxelles : De Boeck. pp 4-5.

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Chapitre 9   : CONCLUSIONS

Un avis des « experts » :Nous avons tout d’abord analysé les différents besoins potentiels de l’entreprise Réalise, aidés en cela par l’un des auteurs de ce travail qui est lui-même collaborateur de l’association. Nous avons ensuite cherché pour les différents types de logiciels proposés, celui qui serait le plus approprié aux besoins définis. Les points qui nous sont apparus essentiels sont les suivants :

Les stagiaires de Réalise ont des difficultés à se trouver dans des situations « scolaires ».

Les niveaux de connaissances préalables des stagiaires sont disparates.

La plupart des personnes concernées ont un niveau de lecture faible, voire inexistant.

Les stagiaires de Réalise ont besoin de revaloriser leur self image. Ce sont des personnes qui ont de faibles revenus. Les collaborateurs de Réalise ont des besoins en formation et en

collaboration importants. Les profs doivent pouvoir jongler entre individualisation des

parcours de formation des élèves et temps imparti pour s’occuper d’un groupe plus ou moins grand.

C’est pourquoi, après avoir regardé tous ces points, nous avons pensé que l’informatique peut apporter des réponses à ces besoins et à ces divers handicaps. En effet, le recours à l’ordinateur permet en travaillant seul face à la machine de ne pas se trouver confronté au jugement d’un groupe classe. D’autre part, les outils d’auto évaluation que nous proposons permettent aux stagiaires de savoir où ils en sont sans passer par le regard du prof qui peut être ressenti comme jugeant. Les compétences

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informatiques sont de nos jours valorisées, ce qui peut s’avérer important pour aider ces personnes à améliorer leur opinion d’eux même. Les appuis tant visuels que sonores que nous proposons devraient permettre l’accès aux logiciels même aux stagiaires ne maîtrisant que très partiellement, la lecture. Pour des personnes disposant de moyens faibles, la possibilité d’avoir accès à une simulation de conduite, permet des économies substantielles pour l’obtention du permis de conduire, papier qui permet à ces stagiaires de se réinsérer plus facilement. Il nous paraît très important aussi de favoriser à travers ces technologies, la possibilité pour un prof de s’occuper d’un seul stagiaire pendant un laps de temps suffisant, pendant que les autres pourront continuer à avancer à leur rythme.En ce qui concerne la mise en place et la gestion de nouveaux programmes de formation, il nous semble que le recours à un collecticiel peut être très favorable pour stimuler les énergies des collaborateurs tout en réduisant les temps de déplacement et de réunion.Enfin, il nous semble que la mise en place d’un campus intégrant les diverses propositions que nous avons faites dans les chapitres précédents nous semble particulièrement intéressante.Il faut tout de même bien évaluer la situation, car les investissements de départ peuvent paraître relativement élevés. Il nous semble pourtant qu’en regard des coûts, les bénéfices que peuvent en tirer les stagiaires et les collaborateurs sont très grands. D’autre part, une fois la première mise en place effectuée, tout le système est modulable et permet ainsi une réévaluation régulière des besoins et une adaptation des moyens.

Un avis des étudiants :Ce travail a été particulièrement intéressant, car il nous a permis, même si ce n’est qu’un exercice virtuel, de passer de la théorie à la pratique. Cela a été très profitable de mettre en regard technologie et pédagogie. Bien sûr, il ne s’agit ici que d’une ébauche de réflexion, mais ce qui nous a paru très utile, c’est de pouvoir s’appuyer sur un terrain réel et d’avoir l’avis de quelqu’un qui travaille sur place.Les lectures, les discussions intéressantes avec Elia ont titillé notre créativité et nous ont poussés à chercher parfois ailleurs. Finalement, piqués au jeu, nous avons même fini par nous amuser avec les images… .Nous avons tout de même quelques regrets :

Le travail fourni pour monter ce dossier est relativement important et c’est un peu frustrant de ne pas pouvoir tester les propositions faites.

Par manque probable de modestie, nous prétendons que ce projet serait tout à fait réalisable dans son idée générale, même si le côté technique demande à être creusé sérieusement.

Malgré ces petits regrets, il nous reste à la fin de ce travail le sentiment d’avoir appris beaucoup.

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Maurice, Raphaëlet Natascha

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