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Cet ouvrage ne fait pas parti du domaine public. Selon le Centre Français d'exploitation du droit de Copie (CFC) uniquement des extraits de publications : environ 10 % d'un livre peut être proposé.

Le but de cette présentation est de promouvoir la littérature de jeunesse antillaise.

Depuis une directive européenne du 29 octobre 19934, et donc dans l'ensemble des pays adhérents de l'Union, les œuvres entrent dans le domaine public soixante-dix ans après le décès de leur auteur ou, s'il s'agit d'une œuvre de collaboration, soixante-dix ans à compter du décès du dernier auteur survivant. Cette durée de protection échue et sauf prorogation, il n'est plus obligatoire de demander une autorisation aux titulaires des droits sur ces œuvres.

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Extrait de « TIM TIM BOIS SEC » contes créoles 1er niveau, édition Didier Hatier Antilles 1981 Page 1

Quand l'élève dépasse le maitre

Une mère avait un garçon qui s'appelait Fatigué. Il lui annonça un jour qu'il partait travailler. Elle n'en crut pas ses oreilles, mais, accueillant la nouvelle avec joie, elle encouragea fortement les louables intentions de son fils. - Oui, mon fils, fais de ton mieux et que Dieu te garde!

lui dit-elle. Fatigué arriva dans la commune

voisine. Il s'arrêta devant une case délabrée qui brandissait fièrement un écriteau sur lequel on pouvait lire : « Atelier de fainéantise. » - Bonjour, mon fils, que viens-tu faire ici? lui demande le

maître de 1'atelier. - Je cherche du travail, répond Fatigué. - Ici, on apprend la fainéantise. - Ça m'a toujours plu, dit Fatigué. Ça correspond à mes

goûts. Je reste. Prenez-moi comme apprenti. Fatigué prend place sur une chaise et passe la matinée à bayer aux corneilles. A midi sonnant, on l'appelle pour manger. - Je ne peux pas me lever, dit-.il. Portez-moi mon repas,

s'il vous plaît. Fatigué est servi. Il dit qu'il ne peut pas tenir sa fourchette.

On lui donne donc à manger comme à un bébé. Il n'a pas la force de mâcher. Les adjoints du maître lui ouvrent et ferment la bouche pour qu'il mastique les aliments qu'ils ont été obligés de couper en petits morceaux. Fatigué ne fait pas l'effort d'avaler. On pousse la nourriture pour qu'elle descende dans son œsophage comme si l'on faisait du boudin. Un jour, le maître lui propose une promenade dans la campagne.

Fatigué déclare qu'il ne peut pas marcher.

A suivre….