Bulletin PEPS Aude en Bref 2ème Trimestre 2015
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Transcript of Bulletin PEPS Aude en Bref 2ème Trimestre 2015
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Bulletin Trimestriel Association PEPS Aude
Avril – mai - juin 2015 24 av Léon Bourgeois
11200 Lézignan Corbières Tél : 09 52 13 45 36
www.associationpepsaude.com [email protected]
PEPS AUDE EN BREF Dernières nouvelles | A ne pas louper | Rendez-vous | Clin d’œil | Portrait
Dernières nouvelles
Préparez vos formations 2016 ! Notre cataogue 2016 est sorti ! Vous le trouverez en ligne sur notre site : www.associationpepsaude.com, onglet Formation, avec les dates et le bulletin d’informations à nous renvoyer. N’oubliez pas : toutes nos formations peuvent être prises en charge dans le cadre de la formation professionnelle continue !
A ne pas louper
Les ateliers de PEPS Aude « un temps d’échanges et de bien être, rien que pour nous, parents ». Conçus par et pour les parents, juste pour les parents, ceux-ci nous permettent le temps d’une pause, de ne penser vraiment qu’à nous, en tant que personne, avec plaisir, sérénité et convivialité. Rendez-vous le vendredi 02 octobre 2015 de 9h à 11h : coiffure, groupe sanguin et alimentation, maquillage, à l’essai et en débat avec Marlène, conseillère en image.
Rendez-vous
Le prochain module de “Etre Parents aujourd’hui, si on en discutait?” a pour thème “ Les devoirs, est-ce que je m’en mêle ? » et aura lieu en 2015 : Le mardi 15 septembre à 21h Le vendredi 18 septembre à 14h
Sur le lieu d’activité de l’association PEPS Aude.
Clin d’œil
Les incertitudes de parents sont souvent douloureuses, désagréables et déclenchent des réactions incontrôlées : difficulté à suivre les programmes scolaires, inquiétude pour l’avenir, pour le présent, malentendus divers, harcèlement inconscient… Rapidement la tension monte, certains moments deviennent ingérables (les devoirs par exemple, ou le temps passé devant un écran, ou les activités autres…), d’autres incompréhensibles (Préadolescents
Etre parent aujourd’hui… Le soutien
à la parentalité à PEPS Aude.
Etre un « bon parent » relève de plus en plus de la
prouesse. À l’heure où l’avenir de l’enfant semble se jouer
de plus en plus tôt, chaque étape de son développement
suscite des questionnements existentiels : combien de
temps laisser pleurer bébé le soir avant d’intervenir ? Les
fessées sont-elles à proscrire absolument ? Faut-il le
pousser à faire une activité sportive ou culturelle, ou bien
le laisser libre d’occuper son temps comme il l’entend ?
Quel est le bon moment pour réagir face à un ado qui n’a
envie de rien ?
Bref, s’il n’a jamais été aussi important d’être un bon
parent, il n’a peut-être jamais été aussi difficile de l’être !
La parentalité actuelle s’affiche donc comme une véritable
épreuve, face à laquelle chaque couple ou individu en
charge d’enfants doit trouver des solutions pratiques (qui
va garder les enfants ?), la bonne attitude éducative,
écouter les nombreux avis (grands-parents, amis, pédiatre,
médias, experts) sur ce qu’il convient de faire dans telle ou
telle situation… sans qu’il n’existe de solution « clé en
mains ».
Être parent ne peut plus être vu comme un rôle qu’il
suffirait d’endosser mais davantage comme « une activité
à construire au quotidien, aux contours flous, au contenu
multiforme ». Anne Verjus et Marie Vogel (respectivement
politiste et sociologue) ont même proposé récemment de
parler de « travail parental » pour désigner cet ensemble
« considérable en termes de tâches pratiques (occupation
matérielle) et de charge mentale (préoccupation,
disponibilité) » qui « engage la définition de soi comme
parent, père ou mère, et la perpétuation “réussie” de
soi ». On ne naît pas parent, on le devient. Et pour cela, on
a tous besoin d’être écouté, conseillé, on recherche tous à
s’informer et à voir auprès d’autres si on est les seuls à se
poser des questions et à rencontrer des doutes.
(Source : les cahiers pédagogiques).
Bulletin imprimé par nos soins – ne pas jeter sur la voie publique - merci copyright@pepsaude
révoltés ou effacés, adolescents
provocateurs ou déprimés, solitaires ou harcelés…).
Les parents expriment alors le besoin de faire une pause, non pas en parlant de ses difficultés mais en créant, en manipulant, en partageant des « trucs et astuces » avec d’autres, en expérimentant des nouveautés (culinaires, sportives ou autres) qu’ils s’empresseront ensuite de partager en famille avec sérénité
et joie.
Portrait :
Les actions de soutien à la parentalité s’intègrent parfaitement dans le schéma fonctionnel et les valeurs pédagogiques de PEPS Aude (actions CLAS et actions REAAP existant depuis 2010) et permettent une attention plus soutenue aux parents qui nous confient leurs enfants, souvent pour se reposer eux-mêmes : l’idée est de créer du sens entre les actions animées par PEPS Aude, dont certaines ciblent le public enfant écolier (aide aux devoirs et activités culturelles) et d’autres le soutien à la parentalité pur (Rencontres-débats axées sur l’adolescence et la préadolescence, Lieu Ressource de soutien à la Parentalité). Mais aucune ne laissait vraiment la place aux parents demandeurs de « occupez-vous aussi de moi comme une personne à part entière et non plus comme le parent d’un tel ». L’écoute et l’attention portées par PEPS Aude depuis sa création aux besoins exprimés par les familles (parents et jeunes) lui permettent d’élaborer des projets en partenariat avec le réseau socioprofessionnel et éducatif du territoire. Les actions de Soutien à la Parentalité sont entièrement gratuites pour les familles. Elles sont financées par le REAAP 11
.
A PEPS Aude, les parents que nous rencontrons
régulièrement ou qui nous contactent ont tous une
caractéristique commune : la certitude de ne pas être à la
hauteur dans leur rôle de parents, ou de ne plus savoir
comment faire, qu’ils soient face à un enfant petit, un
préado ou un ado.
Pose question et trouble la relation nouvelle qui se crée
entre le parent et son enfant, de plus en plus tôt, cette
relation inconnue au début qui affole, cette relation ensuite,
conflictuelle, voire hostile, qui rend le quotidien familial
insupportable, entre le « lâcher prise » quasi obligatoire
auquel beaucoup de parents ne se résolvent pas et le besoin
de distance auquel tout préadolescent et adolescent
aspirent. Les parents expriment alors le besoin d’en parler,
avec des professionnels, oui, mais aussi avec d’autres
parents : s’apercevoir qu’on n’est pas tout seul à vivre des
situations complexes rassure, voir que des solutions
existent et que certains développent des trésors
d’ingéniosité pour s’en sortir réconforte, se rendre compte
que finalement la situation vécue n’est pas si terrible que
cela apaise…
Les parents que nous rencontrons expriment le besoin
d’échanger et de partager des expériences, que ces
dernières soient bonnes ou mauvaises, d’une manière la
plus conviviale possible : la bonne humeur et la confiance
sont des paramètres essentiels à la libération de la parole.
Avoir un thème et en parler semblent correspondre à une
attente. Car peu d’endroits offrent ces rencontres
formalisées, thématiques, régulières, ouvertes à tous,
accessibles en journée, en soirée et animées par des
professionnels qualifiés. Habituellement les discussions
s’amorcent davantage dans de l’informel ou du spontané
(sortie des écoles, loisirs, rencontre parents/profs…).
Les groupes de discussion et les groupes d’activités de
parents sont les actions qui semblent répondre le mieux à
la demande. Car elles s’adressent particulièrement à eux en
tant que parents, sans le regard inquisiteur des enfants
(parfois ça aide et soulage), et avec des personnes
susceptibles de donner de l’écoute (parfois ça suffit), des
conseils (c’est toujours précieux et apprécié), des
orientations (enfin, on sait à qui on peut s’adresser) ou des
pistes de solutions (c’est rassurant).
La question de « comment être un bon parent » relève d’un
enjeu énorme, porté par la pression sociale, exacerbé par
les institutions. Et parfois cela peut être vraiment lourd à
porter. Découragement, désinvestissement, ou au contraire
harcèlement, colère se profilent à l’horizon du relationnel
familial. Il est bon alors de poser les choses, de se reposer
un temps afin de prendre du recul et « oublier » le
quotidien.
Corinne Giacometti, psychopédagogue