Bulletin de musées no 71

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M L U A S U E S E A S NNOIS E I X N P F O O 7 S S 1 juin - septembre 2015 mudac

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Juin-septembre 2015 www.lausanne.ch/musees

Transcript of Bulletin de musées no 71

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Couverture:Exposition L'Eloge de l'heureMaarten Baas, “Grandfather Clock”, de la série Real Time, installation vidéo, 2009 (détail)© Carpenters Workshop GalleryPhoto Adrien Millot

Impressum

Editeur:Commune de Lausanne Responsables de la publication:Services Culture-Développement de la Ville et communicationConception:ADN Werner Jeker, Ramón LópezRédaction (magazine):Françoise Jaunin, responsable Dominique Guindani, Luigi MarraMise en pageAnnick ChiariImpressionPCL Presses Centrales SA

La publication Musées lausannois – expos infos est disponible dans les bureaux de Lausanne Tourisme et d'info cité, place de la Palud 2, ainsi que dans les musées lausannois.

Editorial«L’accès aux expositions permanentes est gratuit. Un droit d’entrée fixé par l’institution patrimoniale cantonale concernée est perçu pour les expositions temporaires». Cette petite phrase constitue l’alinéa 2 de l’article 34 de la toute nouvelle Loi sur le patrimoine mobilier et immatériel (LPMI), qui vient d’entrer en vigueur. Il y a 20 ans, en 1995, le Grand Conseil amendait la Loi sur les activités culturelles dans le sens contraire. Vingt ans après, il a fait le choix de l’ouver-ture, de la facilitation de l’accès aux expositions pour le plus grand nombre. C’est un choix politique important, qui donne un signal fort à la population et aux institutions patrimoniales.Ainsi la mise en valeur “quotidienne” des collections permanentes est considérée comme une mission de base de l’institution, propre à éviter tout obstacle à l’accès au patrimoine culturel cantonal.La production d’expositions temporaires, qui exigent des moyens financiers parfois importants pour le financement de commissariats d’exposition, d’experts, de frais de publication exceptionnels, d’actions spécifiques de médiation culturelle, justifie l’établissement d’une finance d’entrée.

«Les institutions patrimoniales cantonales mettent en œuvre, en fonction des moyens disponibles, des mesures favorisant l’accès aux prestations muséographiques et à leur compréhension pour toutes les formes de handicap».Cette autre phrase constitue quant à elle l’alinéa 3 du même article 34. Sur cette problématique, qu’il s’agisse d’expositions expressément conçues pour un public spécifique ou qu’il s’agisse d’actions de médiation particulières permettant l’accès de certaines expositions à des personnes en situation de handicap, le champ des possibles doit permettre à nos musées d’imaginer des actions de ce type et de les développer, en concertation avec les spécialistes, notamment en médiation culturelle.Si j’ai souhaité mettre en exergue ces deux éléments en introduction au nouveau Bulletin des musées, c’est qu’ils illustrent l’esprit de la LPMI, en confortant nos institutions patrimoniales cantonales dans leurs missions fondamentales et en plaçant le patrimoine mobilier (et immatériel!) au cœur de la loi. Bienvenue donc à toutes et à tous dans nos musées!

Anne-Catherine Lyon, cheffe du département de la formation, de la jeunesse et de la culture

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sommaire

4 mudac L'Eloge de l'heureLe verre vivant II

6 musée de l'Elysée reGeneration3

8 musée cantonal des beaux-arts Kader Attia. Les blessures sont làGiuseppe Penone. Desseins

10 espace ArlaudNoirs desseinsDes Seins à Dessein 2015

12 f'ar Objectif gare: un parcours artistique événement vers le futur pôle muséalSaint-Martin: concours pour la construction d’un bâtiment

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de logements sociaux, locaux administratifs et ateliersCFF Renens: concours pour le développement du secteur dit des “entrepôts”Chacun sa maison et “Ingénieuse Eugénie”

13 archizoom-epflBuilding in Context

14 fondation de l'Hermitage Marius Borgeaud

16 collection de l'art brutGuy Brunet réalisateur – Les studios Paravision

18 musée romain de Lausanne-VidyY en a point comme nousLOVSONNA passé présent

20 musée historique Christian Coigny, photographies

22 Le musée olympiqueJO: L'envers de l'écran

24 musée cantonal d'archéologie et d'histoireLa préhistoire, du retrait glaciaire à l'âge de BronzeL'histoire, des Celtes aux temps modernes

25 musée monétaire cantonalCollections monétaires

26 vivarium de Lausanne

27 musée et jardin botaniques cantonaux Aussi vrai que nature!Fleurs d'abeilles

28 musée cantonal de zoologie Aqualogue – Des petites bêtes nous parlent de l'eau

28 musée cantonal de géologieFluo & Flashy

29 espace des inventionsL'œil nu

30 musée de la main UNIL-CHUVViolences

32 ... et en coulisse

35 ... à vos agendas

39 carte blanche

40 clin d'œil

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L'Eloge de l'heureJusqu'au 27 septembre 2015

Place de la Cathédrale 6CH-1005 LausanneTél. 021 315 25 30

[email protected]

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18hFermé le lundi (sauf juillet et août)

Ouvert les jours fériés

Michael Sans, “Cuckoo Clock”, 2008© Dominik Butemann

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Heures vagabondes, heures du voyageur, heures mystérieuses, heures digitales, bras-en-l’air, heures sautantes, heures chantantes: le vocabulaire horloger exprime de manière poétique et évocatrice la mul-tiplicité des solutions proposées au fil des siècles pour afficher l’heure. L’exposition L’Éloge de l’heure place côte à côte pièces historiques et œuvres d’artistes et de desi-gners contemporains qui ont toutes en commun cette volonté de donner l’heure. L’inventivité des horlogers du passé est

fréquemment reprise et adaptée dans des créations récentes. Quant aux artistes et aux designers, ils partent de l’affichage de l’heure classique pour en proposer des détournements souvent teintés d’humour. Toutes ces pièces disent l’heure qu’il est et, ce faisant, nous rappellent l’inexorabilité de l’écoulement du temps.

Entre passé et présentL’Éloge de l’heure rassemble aussi bien les créations d’une tradition horlogère pointue

et internationalement reconnue que les recherches de designers industriels ou des nouveaux acteurs issus du monde numé-rique. Chacun de ces territoires – horloge-rie, art, design – apporte une résonnance singulière. L’exposition inscrit ainsi des pas-serelles souvent ludiques d’une époque à l’autre, d’un sujet à l’autre, tout en démon-trant une cohérence et une harmonie entre l’histoire passée et l’histoire présente. Elle se veut inédite, curieuse, drôle.

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Le verre vivant IIAcquisitions récentes de la collection d’art verrier 2012-2014 Jusqu'au 1er novembre 2015

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Katharine Coleman, “Broken China Bowls”, 2013Verre soufflé et gravé© Atelier de numérisation de la Ville de Lausanne

Le verre vivant II, second volet de l’expo-sition des acquisitions récentes du mudac dans le domaine de l’art verrier, offre au public une large sélection d’oeuvres et d’installations réalisées par des créateurs contemporains – suisses, européens, américains et asiatiques. De la sculpture, témoin de la notion d’art verrier, à l’édi-tion de design et à l’art contemporain, les objets présentés reflètent l’approche ouverte et évolutive qui préside au tra-vail de l’équipe de conservation, avec le concours et le soutien précieux de la mécène de la collection.

Scène contemporaineCe vaste programme de prospection – 135 œuvres acquises depuis l’ouverture du mudac en 2000 – a permis de mettre en lumière l’incroyable diversité et le dyna-misme de la scène contemporaine autour de cette matière si particulière et si exi-geante. Ce nouvel ensemble permet de rendre compte d’un vaste panorama de la production contemporaine en matière d’art verrier. Aux régions et pays pionniers des premiers grands mouvements ayant réhabilité le verre sur la scène interna-tionale, répondent aujourd’hui d’innom-brables initiatives d’artistes et de designers n’ayant pas eu, à l’origine, de formation leur permettant de maîtriser cette matière. De la nécessaire collaboration entre eux et les artisans spécialisés se fait jour un enrichissement constructif et réciproque parfaitement d'actualité.

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Jusqu'au 23 août 2015

Avenue de l’Elysée 18CH - 1006 Lausanne

Tél. 021 316 99 11 [email protected]

Ouvert du mardi au dimanchede 11h à 18h

Fermé le lundiLundi du Jeûne ouvert

Marek Kucharski et Diana Lelonek, “There’s nothing there, anyway”, 2014, vue d’installation © Marek Kucharski et Diana Lelonek

reGeneration3: quelles approches pour la photographie?reGeneration – un projet international et innovant consacré à la scène photogra-phique émergente initié en 2005 – repré-sente l’une des marques de fabrique du musée de l’Elysée. Si de nombreux pro-jets similaires sont nés depuis, le musée de l’Elysée a choisi de se lancer dans une troisième édition à l’occasion de son 30e anniversaire, avec l’ambition de rendre compte du caractère polymorphe de la photographie.Près d’une centaine d’écoles d’art du monde entier ont répondu à notre appel à candidatures et nous ont envoyé jusqu’à cinq dossiers de leurs meilleurs étudiants récemment diplômés. A la lecture des 400 dossiers reçus, trois grandes théma-tiques qui semblent représentatives de la production artistique émergente ont été identifiées: la variété des approches pour traiter le sujet documentaire, la question de la mémoire et la richesse des expres-sions esthétiques inspirées par l’histoire du médium et l’histoire de l’art.reGeneration3 réunit 50 artistes de 25 nationalités représentant une quaran-taine d’institutions. Leurs œuvres se distinguent par leur multidisciplinarité, depuis les tirages ou séries photogra-phiques, livres d’artistes, installations multimédias, vidéos, projections, films, performances jusqu’aux installations sur site.

La publication reGeneration3

Le format de la publication associée à reGeneration3 prend en compte l’essor de l’édition photographique. L’ouvrage de 184 pages, conçu avec les graphistes de l’atelier Supero et coproduit par la maison d’édition Skira, témoigne de l’intérêt du musée pour le livre-objet et de sa volonté de donner priorité à l’image. L’intégration de la réalité augmentée dans les deux versions

de l’ouvrage – française et anglaise – permet d’accéder aux travaux vidéos et multimé-dias présentés dans l’exposition.Les textes figurent en fin d’ouvrage. Ils regroupent une postface de Tatyana Franck, la présentation de cette nouvelle édition par Anne Lacoste et des notices biographiques et descriptives des œuvres des 50 artistes sélectionnés écrites par Lydia Dorner, Emilie Delcambre et Saida Bondini.

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Laurence Rasti, sans titre, de la série Il n’y a pas d’homosexuels en Iran, 2014 © Laurence Rasti/ECAL

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Palais de RuminePlace de la Riponne 6

CH - 1014 Lausanne

Tél. 021 316 34 [email protected]

www.mcba.ch

Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 18hSamedi et dimanche de 11h à 17h

Samedi 1er août ouvert de 11h à 17hFermé le lundi,

excepté le 8 juin ouvert de 11h à 18h

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Kader Attia. Les blessures sont làJusqu'au 30 août 2015

Giuseppe Penone. DesseinsDu 25 septembre 2015 au 3 janvier 2016

Kader Attia, “Oil and Sugar”, 2007 Vidéo, couleur, avec son, 4 min. 30 Institute of Contemporary Art/Boston, don de James et Audrey Foster

Kader AttiaPoursuivant sa série d’expositions monogra-phiques consacrées à des artistes contem-porains de renom international, le musée des beaux-arts présente en première suisse une exposition majeure de l’artiste franco-algé-rien Kader Attia (né en 1970 à Dugny, vit et travaille à Berlin et Alger). Faisant usage de médias aussi divers que l’installation, la photographie et la vidéo, Kader Attia traite de façon saisissante les collisions et les échanges entre culture, politique, et identité. Sa recherche artis-tique est influencée par sa propre expé-rience, l’artiste ayant grandi entre la France et l’Algérie, et plus tard par ses années passées au Venezuela et au Congo. Son travail aborde de façon à la fois poétique et très explicite les relations entre la pensée occidentale et les cultures extra-occiden-tales, notamment par le biais de l’architec-ture, du corps humain, de l’histoire et de la culture.Depuis près de 20 ans, Kader Attia s’inté-resse plus particulièrement à la question de la réparation, comprise dans sa double acception de réparer – un objet, une bles-sure –, et de rendre compte de cette même blessure. D’où l’importance dans son tra-vail de l’objet, de l’archive comme traces tangibles de l’Histoire et des blessures qui exigent réparation. L’espace de l’instal-lation devient dès lors espace mémoriel, mais aussi espace pour repenser les liens intrinsèques entre des histoires – politiques, personnelles, esthétiques – apparemment

distinctes. L’exposition lausannoise offre un riche panorama de l’œuvre de l’artiste, à travers ses installations, ses vidéos, ses projections de diapositives et ses collages.Un catalogue monographique bilingue (fr./angl.), sous la direction de Nicole Schweizer, avec des textes de Noémie Etienne et Kobena Mercer, et une interview de l’artiste par Monique Jeudy-Ballini et Brigitte Derlon, paraît à l’occasion de l’exposition.

Giuseppe Penone. DesseinsÀ l’automne, le musée des beaux-arts pré-sente une exposition de Giuseppe Penone,

protagoniste majeur de l’arte povera, en prenant pour point de départ le dessin – dessins de la main de Penone mais aussi travaux sur papier issus de sa collection, de Giacometti, Bonnard, Malevitch ou Soutter. Le dessin évoque ici par homonymie le double sens du mot français “dessein” en tant que projet ou support de la pensée et geste fixé sur un support, la plupart du temps le papier. Pour l’artiste italien, le dessin et l’écriture ne signifient en effet pas seulement «recherche d’une forme, mais aussi plus grande liberté de l’imagination».

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Kader Attia, “Asesinos ! Asesinos!”, 2014Installation (détail)Courtoisie l’artiste et Galerie Lehmann Maupin, New York & Hong KongPhoto Elisabeth Bernstein

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Place de la Riponne 2 bisCH - 1005 Lausanne

Tél. 021 316 38 50www.musees-vd.ch

Ouvert du mercredi au vendredide 12h à 18h

Samedi et dimanchede 11h à 17h

Fermé les lundi et mardi

Noirs desseinsExposition Heinz EdelmannDu 12 juin au 2 août 2015

Des Seins à Dessein 2015Troisième exposition d’artistes contemporains en faveur de la fondation Francine Delacrétaz pour les femmes atteintes du cancer du sein Du 12 septembre au 8 novembre 2015

Matthieu Gafsou, “Flash I”, de la série Only God Can Judge Me, 2012-201480 x 100 cm Matthieu Gafsou/Courtesy Galerie C

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Artiste allemand, Heinz Edelmann est né en Tchécoslovaquie en 1934 et mort aux Pays-Bas en 2009. Peintre, dessinateur, typographe et graphiste, il laisse une œuvre qui va des images psychédéliques du Yellow Submarine (1968) à un art plus âpre, souvent sarcastique, imprégné aussi d’émotion et de mélancolie, développant de brillantes métaphores visuelles immé-diatement perçues par le public.Qu’il crée des films d’animation, des cen-taines d’affiches de théâtre et de concerts, un millier de couvertures de livres pour l’édi-teur allemand Klett-Cotta, ou des mises en scènes d’une rare force pour le magazine Twen et le supplément hebdomadaire de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Edelmann élabore un “art graphique” qui regarde son époque avec une redoutable acuité – et qui pourtant traversera le temps.Il fut aussi un pédagogue qui marqua fortement deux générations d’artistes par son enseignement à la Fachhochschule de Francfort et de Cologne, puis à l’académie d’art de Stuttgart.Cette large rétrospective, la première à présenter ses peintures, ses dessins et ses affiches, est organisée par la fondation La Littérature en couleurs, auprès de laquelle sa veuve Anna Edelmann a déposé les originaux de plusieurs livres.

Des Seins à Dessein 2015Une troisième édition, c’est le début d’une tradition. Une belle et nécessaire tradition qui, en souvenir de Francine Delacrétaz que le crabe a emportée tragiquement en 2006, permet par le biais de l’art d’aider les femmes atteintes d’un cancer du sein. La chirurgienne Marie-Christine Gailloud-Matthieu a refait la tournée des ateliers et réuni une quarantaine d’artistes de haut vol, tous sexes, générations, techniques et approches confondus. Certains pour la première fois, d’autres pour la 2e ou la 3e. A noble cause, belle distribution: de

Silvia Bächli à Omar Ba, Vincent Kohler à Luo Mingjun, Sandrine Pelletier à Denis Savary, Anne Rochat, Katja Schenker et les autres, ils ont placé haut la barre de leur art comme de leur engagement!Près de 5500 nouveaux cas chaque année, un peu plus de 15 par jour: les statistiques du cancer du sein sont terribles. Comment y rester indifférent, d’autant que la tumeur frappe toujours plus tôt! Peinture, dessin, sculpture, céramique, bijou ou – pour la première fois – performance, tous les

médias sont convoqués. Mais les artistes ne viennent pas tant illustrer la cruelle réalité de la maladie que renvoyer, avec leurs regards inventifs et singuliers, empa-thiques, tendres, graves, mélancoliques, lyriques ou décalés, aux grands thèmes de l’éternel féminin, aux mythes ou à la poésie du quotidien, au fragment ou à la quête de l’intégrité perdue, à la douleur du corps blessé ou à l’élégie de la disparition.

Texte de Françoise Jaunin

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OBJECTIF  GARE

LAUSANNE 05 — 14 JUIN 2015

WWW.POLEMUSEAL.CH

UN PARCOURS ARTISTIQUE  ÉVÉNEMENT VERS LE PÔLE MUSÉAL

INSTALLATIONS URBAINES ATELIERS / CINÉMA / AFTERWORKS ANIMATIONS / EXPOSITIONS ENTRÉE LIBRE

LA FONDATION FÉLIX VALLOTTON LA FONDATION TOMS PAULI  LA COLLECTION D’ART  BCV

facebook.com/polemuseal.vd

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instagram.com/polemusealvaud

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Objectif gare: un parcours artistique événement vers le futur pôle muséalDu 5 au 14 juin 2015

Saint-Martin: concours pour la construction d’un bâtiment de logements sociaux, locaux administratifs et ateliersDu 19 au 28 juin 2015

CFF Renens: concours pour le développement du secteur dit des “entrepôts”Du 21 au 30 août 2015

Chacun sa maison et “Ingénieuse Eugénie”Du 9 au 27 septembre 2015

f'arAv. de Villamont 4

CH - 1005 Lausanne

Tél. 021 323 07 [email protected]

Ouvert du mercredi au vendredi de 16h à 19hSamedi et dimanche de 14h à 17h

Fermé les lundi et mardiFermé en dehors des expositions

Saint-Martin: le site d’intervention du concours pour la construction d’un nouveau bâtiment

f'ar Objectif gare: un parcours artistique évé-

nement vers le futur pôle muséalDans la perspective stimulante de leur réunion sur un seul et même site, les trois musées partenaires du futur pôle muséal partiront à la rencontre de leurs publics en investissant la ville avec un parcours artis-tique aboutissant aux anciennes halles CFF aux locomotives. Le parcours du mudac passera par le f’ar qui occupe les locaux de l’ancien musée des arts décoratifs de la Ville de Lausanne (prédécesseur du mudac). Plus d’informations sur: www.polemuseal.ch

Saint-Martin: concours pour la construction d’un bâtiment de logements sociaux, locaux administratifs et ateliersLe long de la rue Saint-Martin, deux par-celles seront remaniées pour accueillir à terme 7000 m2 de surface de plancher. Le

bâtiment abritera “L’Espace” (lieu d’accueil et d’orientation des populations vulné-rables), la soupe populaire (repas chauds pour les démunis) et des logements sociaux de plusieurs types seront contruits pour le compte de la Ville de Lausanne. Un hangar d’entretien pour les véhicules communaux complètera l’ensemble.

CFF Renens: concours pour le dévelop-pement du secteur dit des “entrepôts”Un quartier à vivre au cœur d’une ville en mouvement. L’Ouest lausannois connaît un fort développement. La Ville de Renens est au cœur de ce développe-ment. Le secteur dit des “entrepôts” est aujourd’hui une zone d’activités artisanale et de stockage située à 300 mètres de la gare. En accord avec la Municipalité, les CFF, propriétaire de ces terrains, ont lancé un concours de projet sous la forme

d’un mandat d’études parallèles afin de valoriser ce secteur en développant un quartier intégré à la ville et un cadre de vie de qualité. Ce projet prévoit une profonde restructuration de cette partie de la ville au travers d’une nouvelle offre de loge-ments, de surfaces de bureaux, de locaux commerciaux de proximité et d’activités artisanales.

Chacun sa maison et “Ingénieuse Eugénie”Le f’ar présentera l'exposition Chacun sa maison de Paul Chemetov et le livre Ingénieuse Eugénie d’Anne Wilsdorf. Plus d’informations et mise à jour sur www.archi-far.ch.

Couverture du livre Ingénieuse Eugénie d’Anne Wilsdorf, paru aux éditions La Joie de lire, en avril 2015

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ArchizoomEPFL

Faculté ENAC Bâtiment SG - Ecublens

CH - 1015 Lausanne

Tél. 021 693 32 [email protected]

http://archizoom.epfl.ch

Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30Samedi de 14h à 18h

Building in ContextL’architecture contemporaine japonaise en SuisseDu 14 septembre au 1er octobre 2015

Visulation du bâtiment Under One Roof sur le campus EPFL @ Kengo Kuma & Associates

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La Suisse et le Japon sont deux pays reconnus pour la qualité de leur architec-ture qui s’exporte avec succès. Depuis quelques années, notre petit pays s’est particulièrement ouvert aux architectes japonais qui projètent des ouvrages inno-vants et emblématiques sur le territoire helvétique. L’occasion pour Archizoom de réfléchir aux causes et aux effets de ces échanges afin de comprendre comment s’articule ces affinités créatives.

Quatre grands architectes japonaisA l’occasion des 150 ans des relations diplomatiques entre la Suisse et le Japon,

l’EPFL et l’ambassade de Suisse au Japon, en collaboration avec la HEAD à Genève, ont présenté à Tokyo en octobre 2014 les réalisations et les projets de quatre grands architectes japonais en Suisse. Le Rolex Learning Center de SANAA (Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa), un nouveau bâtiment dédié à la culture et la science sur le cam-pus EPFL par Kengo Kuma, les sièges sociaux de Tamedia à Zurich et Swatch et Omega à Bienne par Shigeru Ban, ainsi que l’agrandissement de l’aéroport de Zurich par Riken Yamamoto.Au delà de la présentation des bâtiments, l’exposition Building in Context présente

l’architecture comme un phénomène cultu-rel qui se nourrit des échanges et des contextes.

Fermeture estivaleL’espace d’exposition Archizoom sur le campus de l’EPFL est fermé durant la période estivale. Le programme commence à la rentrée universitaire.

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Marius BorgeaudDu 26 juin au 25 octobre 2015

Marius Borgeaud, “Les joueurs de boules”, 1918Huile sur toile, 63 x 81 cmMusée d'art de Pully© Musée d’art de Pully/photo Creatim, Renens

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eRoute du Signal 2

CH - 1018 LausanneTél. 021 320 50 01

[email protected]

Ouvert du mardi au dimanchede 10h à 18h

Jeudi jusqu’à 21hFermé le lundi

Ouvert les jours fériés

Visites commentées publiquesParcours-jeu gratuit pour les enfants

Café-restaurant et librairie

La fondation de l’Hermitage consacre une grande rétrospective à l’un des acteurs les plus importants de la création artistique vaudoise du début du XXe siècle: le peintre Marius Borgeaud. Né à Lausanne, actif en France et resté très populaire auprès du public helvétique, Marius Borgeaud figure parmi les artistes suisses les plus emblé-matiques de sa génération aux côtés de Ferdinand Hodler et Félix Vallotton. A l’âge de 40 ans, après avoir dilapidé l’héritage laissé par son père, Borgeaud décide de se consacrer à la peinture. D’abord lié au mouvement impression-niste, il ne tarde pas à suivre sa propre voie, loin de toute école picturale. Son style réaliste, parfois proche de l’art naïf, s’oriente peu à peu vers un art plus dépouillé et synthétique. Marius Borgeaud vit entre la Bretagne et Paris, où il expose dès 1904. Il meurt en 1924, laissant der-rière lui plus de 300 tableaux.

Scènes intimesLa sélection présentée à l’Hermitage s’arti-cule autour des thèmes principaux explo-rés par Borgeaud: les figures et les lieux, les paysages, les points de vue sur la ville, les natures mortes, les scènes de la vie bretonne (cafés, pharmacies, mairies), et surtout les intérieurs. Une part essentielle de l’œuvre de Marius Borgeaud est, en effet, composée de scènes intimes, mysté-rieuses, animées par des objets quotidiens, des figures souvent immobiles ou pensives, des chiens et des chats qui semblent à l’écoute de cette vie silencieuse. Borgeaud avait pour habitude d’ajouter des acces-soires à ses sujets, et notamment de suspendre des images d’Epinal dans ses intérieurs. Signe de sa fascination pour les registres populaire et naïf, cette démarche

est évoquée dans l’exposition à travers une série de gravures et d’objets ayant appartenu à l’artiste. Sont également pré-sentées dans les salles du musée des œuvres de contemporains, d’amis, de connaissances, mais aussi de modèles (Francis Picabia, Alfred Sisley, le Douanier Rousseau, Camille Pissarro et surtout Félix Vallotton), qui entrent en résonance avec le travail de Borgeaud.

Dans l'atelier du peintreOrganisée avec le soutien de l’associa-tion des amis de Marius Borgeaud, et le concours exceptionnel du musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, ainsi que

du musée d'art de Pully, l’exposition, qui comprend une centaine d’œuvres, permet au public de se glisser dans l’intimité de l’atelier du peintre grâce à des documents de travail, des archives, ainsi qu’un film documentaire. Le commissariat de l’exposition est assuré par Philippe Kaenel, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université de Lausanne, commissaire de nombreuses expositions, dont Eugène Burnand, peintre naturaliste (2004) et Théophile-Alexandre Steinlen, l’œil de la rue (2009) au musée cantonal des beaux-arts à Lausanne, ainsi que Gustave Doré, l’imaginaire au pouvoir au musée d’Orsay à Paris (2014).

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Marius Borgeaud, “Intérieur au chat”, 1918 Huile sur toile, 65 x 54 cm Collection privée © Photo Jacques D. Rouiller

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Guy Brunet réalisateur – Les studios ParavisionUne exposition organisée en partenariat avec le lieu unique (Nantes) et les musées du Grand Rodez (Rodez) Du 5 juin au 4 octobre 2015

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Avenue des Bergières 11CH - 1004 Lausanne

Tél. 021 315 25 [email protected]

www.artbrut.ch

Ouvert du mardi au dimanchede 11h à 18h

Fermé le lundi, sauf juillet et aoûtLundi du Jeûne ouvert

C’est à l’âge de 16 ans que Guy Brunet (1945) commence à écrire ses premiers scénarios (plus de 350 au total) sur des cahiers d’écolier, avant de se consacrer progressivement au dessin. Il emploie d’abord des crayons de couleur pour réali-ser ses story-boards. Par la suite, il dessine et peint ses propres affiches de films au verso d’affiches de cinéma héritées de son père, autrefois projectionniste et exploitant d’une petite salle. L’auteur utilise de la peinture employée habituellement pour la construction, qu’il remplace progressive-ment par de l’acrylique. Enfin, il découpe dans du carton des silhouettes qui repré-sentent une multitude d’actrices, acteurs, réalisateurs et producteurs auxquels il donne chair et voix en les animant devant d’imposants décors créés par lui-même. C’est la dernière étape avant la réalisation du film à proprement parler, tourné en prise directe avec une petite caméra numérique préalablement fixée sur un trépied.

Supports de récupérationAutodidacte, l’auteur emploie essentielle-ment des matériaux et des supports de récupération, comme de vieux téléviseurs qu’il démembre pour n’en garder que la carcasse qui servira de boîte à ses décors miniatures, le revers d’affiches de cinéma, ou encore des boîtes cartonnées de choco-lat en poudre ou des pochettes de 33 tours.

Tous les sujets et thèmes de ses travaux sont tirés de la culture cinématographique de son enfance, qu’il a intégrée en vision-nant quantité de films sur le grand écran du cinéma Le Plaza, à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, dont ses parents ont été les gérants entre 1949 et 1963. C’est cette époque à laquelle Guy Brunet redonne vie par amour et nostalgie, car elle a bercé toute sa jeunesse.

Une autre dimensionAvec la vaste fresque murale qu’il a peinte sur la façade extérieure de sa maison, illus-trant sa vision de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, des années 1930 aux années 1960, Guy Brunet marque la frontière entre le monde qui l’entoure – un environnement gris et industriel – et cet univers imaginaire que l’on découvre dès le seuil de sa porte franchi. On entre alors dans une autre dimension, faite de paillettes, de lumière et de couleurs.L’exposition est accompagnée de films de Guy Brunet et de photographies de Mario Del Curto.Commissariat: Mario Del Curto, photo-graphe – Charles Soubeyran, chercheur indépendant.

CatalogueGuy Brunet réalisateur – Les studios Paravision, sous la direction de Mario Del Curto, Charles Soubeyran, Sarah Lombardi

et Till Schaap. Graphisme: Werner Jeker, Lausanne/Berne, collection de l’art brut/Till Schaap, 2015 (232 pages, 200 illustrations).Avec des écrits de Guy Brunet, des photo-graphies de Mario Del Curto et des textes de: Christophe Boulanger (chargé de la collection d’art brut au LaM), Benoît Decron (directeur du musée Soulages et des musées du Grand Rodez), Patrick Gyger (directeur du lieu unique ), Sarah Lombardi (direc-trice de la collection de l’art brut), Frédéric Maire (directeur de la cinémathèque suisse), Charles Soubeyran (chercheur indépendant) et Pierre-Jean Wurtz (président du festival de cinéma Hors-Champ).

Les jardins de l’art brutPour la troisième année consécutive, la collection de l’art brut ouvre ses jardins au public pour une soirée de projections en plein air, le samedi 4 juillet.L’art brut a inspiré plusieurs documentaires qui révèlent des mondes où la créativité s’exprime sans limites. Ces films sont des témoignages inestimables sur des environ-nements ou des constructions architectu-rales réalisés par des créateurs singuliers, et voués pour la plupart à la destruction.Projection de Guy Brunet, la fabuleuse his-toire de la Paravision, de Renée Garaud & Lilian Bathelot, 2013, 57’.En présence de Guy Brunet.Entrée du musée et soirée gratuite.

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Guy Brunet, “La main gauche du seigneur”, 2012Acrylique sur papier, 174 x 119 cmPhoto Charlotte Aebischer, atelier de numérisation – Ville de LausanneCollection de l’art brut, Lausanne

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Y en a point comme nousDu 13 juin 2015 au 14 février 2016

LOVSONNA passé présentExposition permanente

Chemin du Bois-de-Vaux 24CH - 1007 Lausanne

Tél. 021 315 41 [email protected]

www.lausanne.ch/mrv

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h

Fermé le lundi (sauf juillet et août)Lundi du Jeûne ouvert

Visites guidées du musée et de la promenade archéologique de Vidy sur demande

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y Y en a point comme nous«On a un bien joli canton», écrivait Jean Villard Gilles au début de La Venoge. Dans d’autres textes, il dépeignait les Vaudois comme des «épicuriens inquiets quoique nonchalants, bien-pensants mais tolé-rants, modestes et malicieux, indécis sauf pour trois décis: des “tout bons types” en somme».Mais un bon demi-siècle après, en 2015, existe-t-il réellement une identité, une culture, une mentalité vaudoise? Et si oui, comment les définir? Entre traditions et globalisation, histoire et terroirs, paysage et langage, accent et sarments, poètes et topettes, pâté et papet, Liberté et Patrie, qu’est-ce qui aujourd’hui dessine la “vau-doisitude”? Voilà qui soulève une épeclée de questions.

L'esprit vaudoisA l’heure où la notion de patrimoine imma-tériel est à l’honneur, le musée romain de Lausanne-Vidy consacre donc une exposition maison, plus ethnographique qu’archéologique, à la culture et à l’esprit vaudois. Il faut dire que les Vaudois, davantage sans doute que leurs voisins, ne cessent de s’interroger sur leur identité, leur caractère, leur différence. C’est sans doute que le territoire et l’histoire y incitent.Géographiquement, avec le “milieu du monde” entre bassins du Rhône et du Rhin, avec «des lacs, des vergers, des forêts, même un glacier aux Diablerets», le canton peut sans outrance se désigner comme “pays” de Vaud. Vaste et varié, son sol est depuis toujours ouvert au passage

et donc au brassage. D’où peut-être le besoin accru de se fabriquer un por-trait, périodiquement rafraîchi au gré des menaces réelles ou supposées qu’apporte le changement... Mais l’identité vaudoise est forcément, avant tout, une affaire collective, populaire, où jouent les sentiments. Elle se nourrit de références au paysage, au terroir, à l’his-toire. Elle se décline en mots, en tournures et en accent, en recettes traditionnelles et en verrées. Elle se décante en une philoso-phie complexe où se conjuguent fatalisme (qui ne peut ne peut), insouciance (ça veut déjà bien jouer), épicurisme retenu (on a eu été plus mal), emphase dans l’adversité (une soif épouvantable), prudence dans le bonheur (on veut le repayer), refus de la hâte (on arrivera ensemble à Nouvel An), pragmatisme, bonhommie, obstination, rejet viscéral du conflit et de la vanité… Le tout sans crainte des paradoxes. Mais ce sympathique portrait, hérité de Gilles et d’autres chantres, est-il authentique ou factice? Les deux, sûrement. Et quelle est sa pertinence en 2015? A l’heure de la globalisation, l’identité vau-doise ne peut subsister qu’en évoluant: la figer en clichés nostalgiques la condamne-rait. Et pour qu’elle survive, il faut d’abord qu’elle soit reconnue et appréciée. Avec le bienveillant concours de personna-lités du canton et du dehors (Pierre-Yves Maillard, Nuria Gorrite, Isabelle Chevalley, Guy Parmelin, Raymond Burki, Jean-Marc Richard, Michel Buhler, Bastian Baker, Laetitia Guarino, Pascal Couchepin et une vingtaine d’autres) qui tous livrent leur vision personnelle sur la question, l’exposi-

tion aborde la “vaudoisitude” d’aujourd’hui en se fondant sur une approche sociolo-gique menée pour l’occasion. Au fil de son parcours, elle tente de brosser le portrait d’une culture locale confrontée au monde moderne, et tout le chenit. Bref: une exposition où pédzer une tapée de quarts d’heure vaudois!Lire également la “Carte blanche”, p. 39.

CatalogueUn catalogue sera publié en marge de l’exposition.

LOVSONNA passé présentLes nombreuses trouvailles archéolo-giques du site de Vidy brossent le portrait vivant d’une bourgade gallo-romaine au bord du Lacus Lemannus. Comme les Suisses d’aujourd’hui, les Helvètes d’alors vivent une période de profondes muta-tions. Englobés dans l’empire romain 15 ans avant J.-C., ils appartiennent désor-mais à un monde nouveau, centré sur la Méditerranée. Et rapidement, la vie change: l’usage du latin et celui de l’écri-ture se répandent, de nouvelles techniques et des denrées auparavant inconnues bouleversent le quotidien. Gens, idées et images voyagent. On adopte de nouveaux loisirs comme les thermes ou le théâtre, on cuisine à la romaine, on vénère de nouveaux dieux. L’ancestrale culture gau-loise ne disparaît pas pour autant: vivace, elle se conjugue avec celle de Rome pour composer la civilisation gallo-romaine. Intégration, nouvelles technologies, globa-lisation, brassage culturel…: l’antiquité est d’actualité!

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Christian Coigny, photographiesJusqu'au 28 juin 2015

“Pudeur”, 1993

Place de la Cathédrale 4CH - 1005 Lausanne

Tél. 021 315 41 [email protected]

www.lausanne.ch/mhl

Ouvert du mardi au jeudide 11h à 18h

Du vendredi au dimanche de 11h à 17hFermé le lundi

Combien de nouveaux clichés publiés chaque jour sur le site Facebook? 350 millions!Antidote au règne de la pléthore et de l’amnésie, les photographies de Christian Coigny percutent le jeu de la culture horizontale. Elles sont l’exception selon Godard. «… il y a la culture qui fait partie de la règle. Il y a l’art qui fait partie de l’exception…». On les suppose classiques, mais elles font dissidence. Elles semblent silencieuses, mais elles parlent. Elles sont d’une noblesse qui n’est d’aucune élite, d’une rigueur qui n’appauvrit pas, d’un équilibre infiniment prêt à basculer…Tour à tour, Christian Coigny plonge aux sensibilités cristallisées durant son enfance intime et réservée, remonte aux maîtres du Quattrocento, revient aux formes de l’archi-tecture apparues en Europe entre 1925 et 1940, feuillette ses souvenirs emplis de silhouettes et de corps admirés, regagne la peinture américaine d’après la Seconde Guerre mondiale, s’exhausse jusqu’au présent pour y repérer quelques motifs d’enthousiasme et de désolation, redes-cend, remonte et recommence. Tels sont les voyages de Christian Coigny.

D’après Christophe Gallaz, “L’exception”, in Christian Coigny, Ides et Calendes, 2014

Noir et blancPour cette première exposition du pho-tographe à Lausanne depuis 1993 (Etat de siège Vitra au musée de l’Elysée), le musée historique présente quelque 70 tirages argentiques – portraits, nus, natures mortes et paysages – tous en noir et blanc et évoque les travaux de Christian Coigny pour la publicité et la mode, au service de marques prestigieuses séduites par son esthétique.

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Quai d’Ouchy 1CH - 1006 Lausanne

Tél. 021 621 65 11www.olympic.org/musee

Ouvert du lundi au dimanche de 9h à 18h

JO: L’envers de l’écran Jusqu'au 26 janvier 2016

JO Beijing 2008, athlétisme, 100m femmes - finale, Shelly-Ann Fraser (JAM) 1e fait un tour de piste avec le drapeau jamaicain, suivie par des cameramen© 2008/Comité international olympique (CIO)/Tobler, Hélène

JO: L’envers de l’écran Comment diffuser les images des Jeux aux quatre coins de la planète? Comment construire un spectacle capable de faire vibrer à l’unisson des milliards d’individus? A quoi ressemblera le futur de la diffusion de Jeux? L’exposition JO: L’envers de l’écran vous entraîne dans une extraordi-naire expérience multimédia.

Hier...Vous rêvez de vous replonger dans la dif-fusion des Jeux d’hier? Les pionniers de la radio, les glorieux champions du passé et les images exceptionnelles du fonds d’ar-chives du CIO vous attendent. Nostalgie et émotions garanties…

Aujourd’hui...Vous souhaitez comprendre comment sont retransmis les Jeux contemporains? Vous voilà transporté à Londres, le 29 juillet 2012, pour vivre intégralement une heure des Jeux. Suivez 33 compétitions sur un seul mur d’écrans. L’International Broadcast Centre vous ouvre ses portes. Attention, c’est (presque) du direct!

Demain...Vous brûlez d’en savoir plus sur la façon dont vous regarderez les Jeux à l’avenir? L’évolution de la technologie, les caméras du futur, l’émergence des réseaux sociaux et les nouvelles façons de filmer le sport sont au rendez-vous. Demain commence aujourd’hui… Via des dispositifs interactifs et innovants, JO: L’envers de l’écran vous fait vivre une aventure inédite au croisement de la per-formance technique et de la performance humaine. Entrez dans les fascinantes cou-lisses de la diffusion des Jeux!

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JO Londres 2012, répétition de la cérémonie d'ouverture - coulisses, un caméraman suspendu par des câbles© 2012/Comité international olympique (CIO)/EVANS, Jason

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ePalais de Rumine

Place de la Riponne 6CH- 1005 Lausanne

Tél. 021 316 34 [email protected]

www.mcah.ch

Du mardi au jeudi de 11h à 18hDu vendredi au dimanche de 11h à 17h

Fermé le lundi

La préhistoire, du retrait glaciaire à l’âge du BronzeL'histoire, des Celtes aux temps modernesExposition permanente (salles Frédéric Troyon et Albert Naef)

Marmite, jarres, jatte et petit pichet en céramique. Néolithique moyen, entre 4500 et 3700 av. J.-C.Chavannes-le-Chêne “Vallon-des-Vaux”. Hauteurs comprises entre 9 et 39 cm

Le musée d’archéologie et d’histoire a mis à jour ses expositions permanentes en 2012-2013 et publié en 2014 un nouveau catalogue intitulé 15 000 ans d’histoire. 20 regards sur les collections du Musée. Une vingtaine de notices, de la préhistoire aux temps modernes, mettent en évidence une série d’objets emblématiques du passé vaudois.

Céramiques néolithiquesParmi les innovations techniques qui caracté-risent le Néolithique, la fabrication de récipients en terre cuite occupe une place de choix. Avec l’adoption de l’agriculture, le besoin de stocker les céréales, comme réserve de nour-

riture ou en vue des semailles, est impératif. La céramique répond parfaitement à cette exigence. Elle introduit également un nouveau mode de cuisson des aliments et permet la conservation d’autres denrées, comme le lait, les baies ou les fruits.L’argile utilisée pour confectionner la céra-mique est facilement accessible et les savoir-faire requis pour la réalisation des poteries à usage domestique à la portée de chaque unité familiale, qui assure ainsi sa propre production. Sur la base d’obser-vations ethnographiques, on suppose que cette tâche était dévolue aux femmes.Profondément ancrée dans les traditions des sociétés néolithiques, la céramique

est par conséquent un excellent mar-queur culturel. L’analyse des formes et des décors, des techniques de fabrica-tion et de cuisson, constitue un domaine d’étude privilégié, permettant aux archéo-logues de caractériser les différentes communautés, de les regrouper en unités géographiques et de les ordonner dans le temps.

Pour en savoir plus: Jérôme Bullinger, Pierre Crotti, Claire Huguenin, Gilbert Kaenel et André Yves (photographies). 15 000 ans d’histoire. 20 regards sur les collections du Musée. Lausanne: musée cantonal d’archéologie et d’histoire, 2014.

Vue de la salle d’exposition, avec les vitrines consacrées au Néolithique© Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, Lausanne, photos Yves André

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Palais de Rumine Place de la Riponne 6

CH- 1005 Lausanne

Tél. 021 316 39 [email protected]

www.musees.vd/musee-monetaire

Ouvert du mardi au jeudi de 11h à 18hDu vendredi au dimanche de 11h à 17h

Fermé le lundi

Visites guidées sur demande

Collections monétairesExposition permanente

Médaille en or offerte par Berne aux membres du Conseil de Lausanne pour lui avoir livré le major Davel, 1723. La jeune femme assise personnifie la Ville de Lausanne. Elle enserre le tronc d’un chêne symbolisant la force et la fidélité, et se couronne de l’une de ses branches

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L’exposition permanente offre aux visiteurs un voyage dans le temps en dévoilant près de 2000 ans de production monétaire. Une place majeure est donnée aux monnaies régionales dont l’évolution au fil des siècles est étroitement liée aux régions et pays avoisinants. Dès la fin du Moyen Age, le Pays de Vaud connaît de grands change-ments politiques. En 1536, Berne chasse le duc de Savoie de l’Arc lémanique avec l’aide des Fribourgeois et des Valaisans et fait de même avec l’évêque de Lausanne. Elle prend alors possession du territoire en le divisant en plusieurs bailliages. La puissante république impose dès lors son administration, sa monnaie et la Réforme jusqu’en 1798.

Les bailliages et baillis bernoisLes villes et campagnes sujettes du canton de Berne sont administrées par des baillis, choisis parmi les familles dirigeantes ber-noises. Dans le Pays de Vaud, les bailliages sont créés dès 1536 et leurs responsables sont nommés pour six ans. Leurs seconds, les lieutenants baillivaux, appartiennent à la noblesse locale et sont nommés à vie.

Au milieu du XVIIIe siècle, les 16 bailliages comptent environ 120 000 habitants.

La domination et la Réforme Lors de la dispute de religion de Lausanne, organisée du 1er au 8 octobre 1536, les protestants menés par les deux prédica-teurs Guillaume Farel et Pierre Viret, sont victorieux. Les autorités civiles annoncent le passage du Pays de Vaud à la Réforme le 19 octobre suivant. Le régime bernois impose des contraintes qui ne recueillent pas les faveurs de tous les habitants du Pays de Vaud, en parti-culier des bourgeois des villes, dépour-vus de droits politiques, administratifs et judiciaires. Les nobles et députés des villes vaudoises organisent des assemblées annuelles pour discuter et trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Berne voit d’un mauvais œil ces revendications d’indépendance et s’efforce de les anéan-tir. La dernière tentative d’autonomie est menée par le major Davel en 1723. Il entre à Lausanne à la tête de près de 600 mili-taires et fait part au conseil municipal des reproches de ses compatriotes contre le

gouvernement bernois. Quatre jours après la décapitation de l’insurgé, les notables du Conseil lausannois qui l’ont dénoncé reçoivent une médaille de Berne en recon-naissance de leur fidélité.

Le Pays de Vaud au cœur des différents systèmes monétairesSuite à la conquête de 1536, “Leurs Excellences de Berne” s’emparent du droit de frappe et imposent leurs Kreuzer, Batzen, Dicken et Taler. L’ours a remplacé l’effigie de saint Vincent sur beaucoup de monnaies, depuis l’adoption du protes-tantisme par Berne. L’atelier monétaire de Lausanne est fermé, mais le numéraire épiscopal circule encore. Le peuple conti-nue à faire ses échanges en monnaies de Lausanne, mais aussi de Savoie, de France et du nord de l’Italie en raison de la péren-nité des transactions commerciales avec ces Etats. Toutefois, le Pays de Vaud est un sujet de Berne et doit par conséquent payer ses redevances en Batzen. Plusieurs systèmes monétaires différents sont donc utilisés dans la région et rendent les opéra-tions de comptabilité complexes.

Taler en argent de la République de Berne, 1679

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Vivarium de LausanneCh. de Boissonnet 82

CH-1010 Lausanne

Tél. 021 652 72 94Fax 021 652 73 69

[email protected]

Ouvert tous les jours de 10h à 18hJeudi après-midi, nutrition

de certaines espèces en public

Vivarium de Lausanne

Le vivarium de Lausanne va très pro-chainement mettre en place une exposi-tion spectaculaire sur de minuscules, mais non moins surprenantes créatures, que les enfants adorent: les fourmis.

Des insectes si proches de nous, dans tous les sens du terme!En effet, tout comme pour les humains, la capacité des fourmis à s’entraider et à s’or-ganiser en société constitue un facteur clé de leur essor. Pour cette raison, elles ont toujours fasciné le public et ont été l’objet de nombreuses études universitaires. Cette exposition, axée sur les incroyables capa-cités des fourmis, présentera différentes espèces dont la plupart sont présentes dans la faune Suisse: Les fourmis des forêts, qui ont développé un impressionnant mode d’organisation sociale: les super-colonies dont la plus célèbre et la plus grande d’Europe se situe au cœur du jura vaudois.Les spectaculaires fourmis des plaines allu-viales du Rhône, capable de s’organiser en radeau afin de surmonter les inondations.

Les fourmis-parasol, qui modifient leur environnement en coupant et transportant des feuilles jusqu’à leur propre culture de champignon, source de nourriture.

Pour tous les âgesA la fois didactique et surprenante, cette nouvelle exposition permanente sera inaugu-rée à l’occasion de la journée des fourmis, le samedi 6 juin 2015. A l’aide de nombreux terrariums interconnectés par des tubes transparents, vous pourrez ainsi admirer, juste sous vos yeux, de véritables colonies de fourmis en plein travail. Ces espaces seront accompagnés par des panneaux et vidéos didactiques. De plus, un atelier “création de terrarium à emporter” ravira les plus jeunes.Pour les passionnés de sciences, deux groupes de recherche fondamentale du département d’écologie et évolution de l’UNIL présenteront leurs travaux de recherche au public à l’occasion de la jour-née des fourmis. Ils dévoileront notam-ment une surprenante technique employée en laboratoire afin d’étudier les interactions

sociales: l’utilisation de puces à code unique apposées sur le dos de chaque fourmi.

Venez découvrir nos pensionnaires dans un cadre champêtreCette nouvelle exposition permanente vien-dra enrichir les rangs de la présentation actuelle, composée entre autres, de la plus grande collection européenne de rep-tiles venimeux, d’un charismatique dragon de Komodo, de couples de crocodiles jeunes et adultes, ainsi que de nombreuses tortues, lézards, amphibiens, mygales, et scorpions…De plus, nous mettons à votre disposition notre tout nouveau barbecue. Vous pour-rez ainsi apporter et déguster vos propres grillades et profiter entre deux nourrissages et entrainements de reptiles, d’un espace détente sur les rives du Flon, au milieu de la forêt de Boissonnet. Nous vous attendons nombreux cette année!Pour plus d’infos, rejoignez-nous sur Facebook ou consultez notre site: www.vivariumlausanne.ch

Trois fourmis coupeuses de feuilles, rapportant des fragments de feuilles jusqu'à leur colonie. Ces fourmis sont aussi appelées fourmis-parasol ou champignonnistes

L'utilisation de “tags”, ou puces a code unique, sur le dos de chaque fourmi permet de les identifier afin d'étudier leurs interactions

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Montriond, place de MilanAvenue de Cour 14bis

CH - 1007 Lausanne

Tél. 021 316 99 88 [email protected] www.botanique.vd.ch

Ouverture du jardintous les jours de 10h à 18h30

Serres fermées de 12h à 13h30 Exposition ouverte tous les jours de 11h à 18h

Les collections du musée et la bibliothèque sont ouvertes

toute l'année sur rendez-vous

Aussi vrai que nature!L’illustration botanique au fil des sièclesJusqu'au 27 septembre 2015

Fleurs d’abeillesJusqu'au 31 octobre 2015

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uxAussi vrai que nature!De la Renaissance jusqu'à nos jours, le rôle de l'illustration a été essentiel pour la bota-nique. En effet, dès sa naissance, au XVIe siècle, la science du végétal est intimement liée et dépendante des progrès de l'illustra-tion. C'est grâce au «dessin sur le vivant» et à la naissance de la représentation réaliste, inspirée par les artistes de la Renaissance, que la botanique se libère de la médecine et devient une discipline scientifique basée sur l'observation. Dès lors, on représente les plantes avec un réalisme encore incon-nu dans les herbiers. Au cours des siècles suivants, les techniques d'observation et de reproduction évoluent et se diversifient. Elles accompagnent, notamment grâce à l'avènement du microscope, la genèse puis l'épanouissement de plusieurs disciplines telles la morphologie, l'anatomie et la sys-tématique. On étudie la forme des plantes, leur développement, leur reproduction, leur biologie.Aussi vrai que nature! se propose de mon-trer comment l'art s'est mis au service de la science, et par quel procédé l'évolution du dessin et des techniques de reproduction a forgé puis nourri l'étude des végétaux. Herbiers peints, planches gravées et livres anciens guident et colorent le discours. Ils permettent au visiteur de suivre les progrès de l'illustration végétale au fil du temps et d'admirer la virtuosité des artistes botanistes.

Fleurs d’abeillesUne exposition du jardin botanique de Neuchâtel en collaboration avec la Ville de Lausanne, à découvrir en extérieur, en cheminant dans le jardin botanique et sur la colline de Montriond. Elle concerne le monde des abeilles – sauvages et domes-tiques –, les dangers qui les menacent,

Planche lithographiée de Charles-Louis Depierre (XIXe siècle)

ainsi que leurs interactions avec les plantes. Les thèmes suivants sont abordés: les abeilles sauvages ou domestiques, une fleur pour chaque abeille, des abeilles et des hommes, sans abeilles pas de fruits,

la vie en société, où sont passées nos abeilles?, des abeilles dans nos jardins.De nombreuses animations autour de l’exposition sont proposées. Programme complet sur www.botanique.vd.ch

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Musée cantonal de géologieFluo & FlashyExposition permanente

Palais de RuminePlace de la Riponne 6

CH - 1005 Lausanne

Tél. 021 692 44 [email protected]

www.unil.ch/mcg

Ouvert du mardi au jeudi de 11h à 18hDu vendredi au dimanche de 11h à 17h

Fermé le lundi

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Hyalite fluorescente, Monts Tokay, HongrieCollection du musée cantonal de géologie© Photo S. Ansermet

Musée cantonal de zoologieAqualogue – Des petites bêtes nous parlent de l’eauJusqu'au 26 avril 2016

Flashy et déroutants, le musée cantonal de géologie propose aux visiteurs une vaste palette de minéraux fluorescents dans sa boite noire au palais de Rumine. Parmi ceux-ci, la hyalite, un verre naturel aussi limpide que l’eau et qui exhibe une vive fluorescence vert poison sous l’action de la lumière noire.

Les insectes aquatiques sont les vedettes de la nouvelle exposition temporaire du musée de zoologie. Venez découvrir leurs brèves vies intimes, au travers de photo-graphies aussi belles que surprenantes. Extrêmement sensibles à la qualité de l’eau, ces insectes sont les principaux indi-cateurs de la santé des rivières et des lacs. Cette exposition, qui allie art et science, permet d’aborder des sujets cruciaux tels que la biodiversité et la protection de l’eau.

Dans la peau d'un explorateurAqualogue est basée sur un concept muséographique original qui met le visi-teur dans la peau d’un explorateur. Celui-ci découvre la diversité des insectes aquatiques au travers d’une quarantaine

d’aquascopes. Les aquascopes ont été inventés pour cette exposition; ils per-mettent de présenter, dans un même tube, la photo d’un insecte prise dans son milieu naturel et le même insecte tel qu’il est conservé dans les collections scientifiques.

AnimationsDe nombreuses animations et activités sont proposées autour d’Aqualogue: visites de terrain, ateliers d’écriture ou de photo pieds dans l’eau, visites commentées, … Le programme complet est disponible sur www.zoologie.vd.ch.Des visites commentées gratuites de l’ex-position ont lieu les premiers jeudis du mois à 18h. Fermeture du musée à 20h.

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Espace des inventionsVallée de la Jeunesse 1

CH - 1007 Lausanne Tél. 021 315 68 80

[email protected]

Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18hDimanche et jours fériés de 10h à 18h

Pour les écoles:ouvert du mardi au vendredi

de 9h à 18h, réservation obligatoireFermé le lundi

Lundi du Jeûne ouvert

L'œil nuJusqu'au 25 octobre 2015

Photos Francesca Palazzi

Avec l’exposition interactive L’œil nu, on entre d’emblée dans le vif du sujet: accueilli par un œil géant, on découvre de façon ludique le fonctionnement et l’anatomie de l’œil. Puis, à travers une scénographie dynamique, ludique et forcément très visuelle, le visiteur expérimente largement en plongeant dans le monde de la lumière, des couleurs, des ombres et des miroirs. Une forêt de petites cabanes lui posent par exemple des questions sur ses yeux via des petites expériences frappantes afin de mieux les connaître et les comprendre. La visite est, en outre, agrémentée de démonstrations à heures fixes: l’une permet d’observer les détails de ses iris tandis que l’autre propose une expérience de vision extracorporelle. En s’adressant à toutes les mirettes dès 7 ans, cette exposition vous permettra d’avoir enfin vos yeux à l’œil…

Le club des petits inventeursL’été est l’occasion de participer à des ateliers de bricolage scientifique. Ainsi, l’espace des inventions et le centre vaudois d’aide à la jeunesse (CVAJ) proposent 15 ateliers répartis en quatre thématiques. Les enfants entre 7 et 12 ans expérimentent, réalisent leur bricolage, prennent le goûter ensemble et repartent à la maison avec leur construction. Au pro-gramme (voir p. 38): chambre noire, émetteur-récepteur, bateau solaire et fusée à hélice et à eau. Plus d’infos sur notre site internet.

Kit “Mon œil”A l’occasion de ses 15 ans d’existence, l’espace des inventions a produit un kit d’expériences et de jeux en lien avec l’exposition L’œil nu. Une jolie petite boîte qui renferme des activités à faire seul, en amoureux ou en famille, dans la cuisine ou à la montagne. En bref, un petit concentré d’expériences sympas et rigolotes 100% suisse! En vente à la boutique de l’espace des inventions au prix de fr. 26.-.

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ViolencesDu 1er juillet 2015 au 19 juin 2016

Rue du Bugnon 21CH - 1011 Lausanne

Tél. 021 314 49 [email protected]

www.museedelamain.ch

Ouvert du mardi au vendredide 12h à 18h

Samedi, dimanche, jours fériés de 11h à 18hFermé le lundi

Pour les écoles, ouvert également le matin (sur réservation)

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UV La violence est sans doute un fléau dont

nous souffrons toutes et tous à des degrés divers. Part sombre de l’humanité, elle scande la grande Histoire de ses horreurs et elle s’insinue dans les parcours de vie individuels. Ses manifestations sont plurielles et protéiformes, visibles ou par-fois cachées et honteuses, dénoncées ou banalisées.

Idées reçues et paradoxesAu travers de regards multiples, l’exposition questionne les diverses formes et sphères de la violence. Elle interroge des idées reçues et des paradoxes: notre société est-elle réellement de plus en plus violente, comme le laisserait supposer la (sur)média-tisation de certains faits divers? Comment expliquer une sensibilité accrue à ces phé-nomènes et, dans le même temps, une fascination pour le spectacle violent?Des dispositifs interactifs, des témoi-gnages audio, des avis d’experts, comme de courtes fictions filmées ainsi que des photographies interpellent le visiteur et l’amènent à se positionner. Il réalisera que la perception de la violence varie d’un indi-vidu à l’autre, et en fonction des contextes historiques, géographiques ou encore culturels.

La patronne avait donné une liste de mots: «oui, merci, bonjour et au revoir». C’était les seuls qu’Aina, 18 ans, avait le droit de prononcer. La journée commençait à 6 heures: préparer le petit déjeuner pour les deux enfants de la famille, puis repassage, aspirateur, lessive, vaisselle, jardinage, cuisine... Jusqu’à minuit. Aina mangeait dans une assiette “à part” les restes du repas de la famille. Elle dormait sur le car-relage de la salle de bains. Aina avait quitté Tananarive, capitale de Madagascar, sur une promesse: «un travail, de l’argent pour envoyer à ma famille, la possibilité de poursuivre mes études». Prisonnière pen-dant deux ans, agressée, menacée, elle n’a touché aucun salaire. Une voisine a finalement remarqué dans le jardin cette «jeune fille maigre qui ne parlait pas». Elle lui a donné de la crème pour soigner ses mains déformées par les crevasses. Elle a appelé le CCEM. Aujourd’hui, Aina est aide-soignante en région pari-sienne. Ses “employeurs” ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, et 4500 euros d’amende.Raphaël Dallaporta, de la série “Esclavage domestique”, 2006Textes Ondine Millot, www.esclavagedomestique.fr

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Gabriele Galimberti, “Li Yi Chen - Shenyang”, Chine, de la série “Toy Stories”, 2014

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Un regard transversal et gourmand sur l'image

Le labo de l'uni: les sciences en s'amusant

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(LM) Se glisser, deux heures durant, dans la peau d’un scientifique: voilà ce que propose aux enfants, mais aux adultes aussi, l’Eprouvette, le laboratoire public de l’université de Lausanne.

Démystifier le monde des sciences, favoriser le dia-logue autour des enjeux de la recherche et, pourquoi pas, créer des vocations. Pour rem-plir sa mission, l’Eprouvette à

(FJ) De l’enthousiame, du punch et des projets à revendre, Tatyana Franck est depuis le 2 mars aux commandes du musée de l’Elysée. Bardée de diplômes, battante et très internationale, elle empoigne la destinée de l’institution à un moment charnière de son histoire.

Avec un père galeriste et une tante et un oncle photographes illustres: Martine Franck et Henri Cartier-Bresson, vous avez baigné dans la photo depuis toute petite. Qu’est-ce qui vous a décidée d’en faire votre histoire à vous aussi: une évidence? un déclic?D’être entourée d’artistes a certainement aiguisé mon regard. Mais je voulais être biologiste marine quand j’ai été, à 17 ans, happée par une image de l’Américaine Nan Goldin. Un vrai choc, je n’en dormais plus! C’est alors que j’ai décidé de me lancer dans des études d’art et de droit, l’art pour prendre un peu de champ par rapport à la photo et le droit pour son côté très structuré.

Vous arrivez dans un musée qui dispose d’une équipe perfor-mante. Quelles y sont vos priorités?La première a précisément été de rencontrer chacun des membres de cette équipe magnifique et, grâce à eux, de comprendre le fonctionnement du musée. La seconde, c’est le Pôle muséal. Dès ma nomination, j’ai empoigné le projet à bras-le-corps. C’est pour moi une chance incroyable d’être d’emblée projetée dans l’avenir. En même temps, l’Elysée fête en 2015 ses 30 ans et nous en préparons le livre anniversaire. J’arrive donc à un moment char-nière: à son ouverture en 1985, la photographie n’était pas encore vraiment considérée comme un art. Aujourd’hui, tout le monde est photographe et des centaines de millions d’images sont téléchar-gées chaque jour.

Qu’apportez-vous de neuf à l’Elysée?Le regard transversal qui est le mien. Il me donne une vision pano-ramique et globale. Je pense qu’il est bon pour un musée d’avoir à sa tête des regards qui changent et que dix ans est la bonne temporalité pour un directeur. Je bâtis ma vision sur dix ans: cinq dans le bâtiment historique de l’Elysée, puis à peu près autant dans le nouveau bâtiment.

Les grands axes de cette vision?Trois types d’expositions: une rétrospective historique d’un artiste majeur par année, une exposition collective thématique, et un fort accent porté sur la valorisation des 100 000 pièces de nos collec-tions. Ne me demandez ni noms ni titres, il est encore trop tôt pour les dévoiler ... Je suis en train d’organiser des partenariats avec l’ECAL et l’école de Vevey mais aussi avec les musées photogra-phiques de Winterthur et d’autres institutions d’ici et d’ailleurs. En effet, la photographie m’intéresse à tous les niveaux: local (je visite activement des ateliers d’artistes suisses) et international. Je vou-drais enfin souligner les atouts tant culturels que technologiques de Lausanne: elle a une taille humaine et un rayonnement interna-tional. Son potentiel est énorme, j’y crois profondément!

Dorigny propose une trentaine d’ateliers à la fois ludiques et instructifs. Les intitulés de ces rencontres sont accrocheurs: “Sur les traces de la police scientifique, analyse d’une scène de crime”, ou “A la découverte de l’ADN”. Et ça marche! Plus de 6000 parti-cipants chaque année depuis l’ouverture du labo en 2005. Il y a les classes, mais pas seulement; des associations aussi (de malades atteints de maladies rares par exemple) ou encore des entreprises désireuses de proposer à leurs employés une sortie atypique. La force de ces rendez-vous, à en croire Delphine Ducoulombier co-responsable des lieux, c’est de permettre aux participants de rencontrer de “vrais” chercheurs dans

toutes sortes de domaines, et de dialoguer avec eux en partant de cas concrets. Des discussions qui démarrent autour d’une question scien-tifique: par exemple, à quoi ressemble notre ADN? Et qui s’élargissent ensuite à des considérations plus sociétales: doit-on créer des banques de données universelles d’ADN? Les animateurs de ces ateliers sont donc des scientifiques, principalement des étudiants, qui reçoivent une brève forma-

tion pour remplir au mieux leur rôle de médiateur.

Un laboratoire ambulantEt pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’à Dorigny, L’Eprouvette a ingénieusement créé un laboratoire ambulant. Un bus, muni notamment d’un espace de microscopie, qui parcourt la Suisse romande et permet ainsi de découvrir cer-tains des ateliers dans les préaux d’écoles, devant les maisons de quartier ou encore auprès d’associations. Quant au prix de ces rencontres, «il ne doit pas être un frein», nous dit Delphine Ducoulombier. Il faut compter environ fr. 10.- par participant avec un minimum de 6 personnes.

Les dates des prochains ateliers sur: wp.unil.ch/mediationscientifique.

Se glisser, deux heures durant, dans la peau d'un scientifique

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Le musée de la main à rendez-vous avec son public

Vers la naissance d'un pôle botanique sur la colline de Montriond

En 1997, la fondation Claude Verdan inaugurait à Lausanne le musée de la main, dédié à la main et à la culture scientifique et médicale. Cet outil de sen-sibilisation et de débat sur des enjeux de société est devenu au fil des ans un lieu de ren-contre incontournable. Depuis 2013, son appellation “musée de la main UNIL-CHUV” traduit la mue officielle d’une collabo-ration de longue date avec ces deux institutions.

Nouvelle identitéA l’aube de ses 20 ans, le musée a voulu donner une nouvelle identité à son espace polyvalent qui pourra accueillir bientôt une cafétéria et les nombreuses animations liées aux expos. Sol en bois, murs colorés, mobilier élégant et vintage, bar et petite cuisine transformeront les 150 m2 en lieu d’accueil convivial, destiné aussi bien aux visiteurs du musée qu’aux travailleurs et

(DG) Pour mettre en valeur leurs collections, les musée et jardin botaniques cantonaux de Lausanne, situés au pied de la colline de Montriond, débutent la mise en œuvre de leur programme scientifique et culturel, et veulent se donner une plus grande visibilité.

Au milieu du siècle passé, Alphonse Laverrière nourrissait de grandes ambitions pour l’ensemble de la colline de Montriond, en projetant de créer une circulation qui ras-semblerait la place de Milan, le jardin botanique et le crêt de Montriond. Le tout chapeauté par une entrée monumentale au nord du parc. De manière beaucoup plus modeste, les musée et jardin botaniques lausannois souhaitent initier aujourd’hui un projet dans le même esprit.

(DG) A l’approche de ses 20 ans, l’institution lausannoise crée un nouvel espace de convivialité et d’animations. Tout le monde pourra en profiter, visiteurs et voisins immédiats.

étudiants des institutions envi-ronnantes, une petite ville dans la ville qui compte aujourd’hui près de 10 000 “habitants”.

Les “Nights du musée”L’équipement technique de la nouvelle salle sera également optimisé pour accueillir les “Nights du musée”, qui ren-contrent un énorme succès, notamment auprès des jeunes de 18 à 35 ans. Ce concept importé des Etats-Unis par Francesco Panese, directeur de l’institution, consiste à distiller science et savoir lors d’une soirée ludique et décoiffante. Depuis cinq mois le public répond présent à ces invitations, “Night d’amour” ou “Night de rêve” ont drainé jusqu’à 550 personnes chacune. «Nous sommes nous-mêmes surpris de l’ampleur de ce succès» avoue Francesco Panese. «Par exemple, un soir nous avions prévu une seule séance d’hyp-nose collective pour 25 per-

sonnes et ce sont plus de 200 personnes qui ont participé à cette activité que nous avons dû répéter tout au long de la Night».

Toucher de nouveaux publicsCette animation phare offre au musée l’occasion de toucher de nouveaux publics, tout en gardant le cap de ses ambi-tions scientifiques servies par les expositions thématiques, des conférences et des débats. «Deux conditions sous-tendent ce type d’animation-événement»

Premier acte: près d’un million de francs vient d’être attribué par les autorités vaudoises pour améliorer leurs infrastruc-tures, comme première étape de la mise en œuvre du pro-gramme scientifique et culturel finalisé en 2013 par l’institution.

de la serre datant de 1971, rénovation du bâtiment dessiné par Alphonse Laverrière, amé-lioration des infrastructures, accès facilités.Ce renouveau est aussi l’occa-sion de se projeter vers une vision plus large en imaginant un pôle botanique qui mettrait en valeur les arbres de la col-line et le jardin botanique, sur son versant sud. Une collabo-ration est déjà bien entamée avec la Ville de Lausanne pour ce qui concerne l’étiquetage des arbres. Des activités de médiation seront également développées pour les différents publics.

Une carte à jouerA l’heure à laquelle Lausanne avance à grands pas vers la création d’un pôle muséal à la gare, les musée et jardin botaniques de Lausanne ont certainement une carte à jouer. Comme le montrent

régulièrement les statistiques de l’association des musées suisses, les jardins botaniques font partie des institutions les plus visitées en Suisse après les parcs zoologiques. Mais tout n’est pas gagné d’avance: l’institution a pris du retard sur la modernisation de ses infrastructures et des espaces d’accueil sont à créer. En particulier, des solutions restent encore à trouver pour le remplacement du bâtiment administratif qui ne répond plus aux normes actuelles. D’autres défis à relever ces prochaines années!

précise encore le directeur, «il faut une programmation souple et rapide, et établir un rituel à la fois festif et culturel comme les premiers jeudis du mois».Le musée et son nouveau lieu d’accueil réouvriront leurs portes le 18 juin prochain avec une expo consacrée à la vio-lence. Une nouvelle occasion d’imaginer des animations originales en collaboration, notamment, avec la police cantonale et les maisons de quartier. A suivre …

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Les travaux sont prévus dès cette année et s’achèveront en 2016, coïncidant avec le 70e anniversaire de l’institution. Différents axes sont explorés: construction d’une serre pour l’accueil des collections de plantes carnivores, succulentes et tropicales en remplacement

Un mardi botanique dans les plantes alpines

Le pavillon Laverrière et la serre tropicale de 1971

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Une collection unique de vitres de flippers rejoint le mudacLes réserves du mudac viennent de s’enrichir d’une collection exceptionnelle de 125 vitres de flippers, datant de 1953 à 1994, déposées par leur propriétaire à long terme au musée. En 2006, le musée avait déjà exposé une cinquantaine de vitres de cette collection privée lors de l’exposition TILT! qui avait rencontré un formidable succès auprès du public. Une nouvelle sélection sera exposée au mudac dès le 5 juin 2015.La grande mode des flippers naît aux États-Unis à la fin des années 20, mais ce n’est que dix ans plus tard que ces machines à jeux s’ornent d’un fronton servant à afficher le score, tout en attirant le joueur avec une image aguichante. Se destinant à un public majori-tairement masculin, les illustrations, inspirées notamment du cinéma et de la bande dessinée, mettent en scène héroïnes légèrement vêtues, créatures mythiques, cow-boys et indiens, ou les grands évé-nements tels que la conquête de l’espace ou les Jeux olympiques. Autrefois indétrônables des bars et salles de billard, ces vitres, mer-veilleux témoignages d’une expression visuelle populaire et parfois naïve, trouvent désormais leur place dans les musées.

Quoi de neuf dans les collections?

Au mudac

Au musée botanique

A la collection de l'art brut

“Disco Fever,” 1978, WilliamsVitre de flipper, 73 x 65 cm, illustrateur inconnuCollection Pierre Gonset – Lausanne. Fonds déposé au mudac

Capsules de pavot

Des radiophotographies pour les collections du musée botaniqueDu 13 mars au 26 avril 2015, le musée botanique de Lausanne accueillait Transparences, une exposition de la photographe fran-çaise Cosima Lucotte.Réalisées à partir de films radiographiques utilisés comme des négatifs, ces radiophotographies du monde intime des végétaux offrent un voyage extraordinaire à l’intérieur de fleurs aux formes mystérieuses et de coquillages surprenants, révélant une vérité différente, une image autre, souvent insoupçonnée. Le président de l’association des amis des musée et jardin botaniques de Lausanne, M. Jean-Michel Bornand, séduit par l’originalité, la délicatesse et l’élégance qui se dégageait de ces photographies a acquis une dizaine de tirages qu’il a généreuse-ment offert au musée botanique pour étoffer sa collection, déjà riche en herbiers de plantes séchées et en herbiers peints (visible sur rendez-vous).

Deux donations exceptionnelles d’œuvres d’Aloïse CorbazUn dessin de très belle qualité (image), réalisé au crayon de couleur, a été remis par un collectionneur en mémoire de Jacqueline Porret-Forel, décédée en 2014. Spécialiste de l’œuvre d’Aloïse, c’est notamment à elle que l’on doit la réalisa-tion du catalogue raisonné de cet auteur, mis en ligne en 2012 en collaboration avec l’institut suisse pour l’étude de l’art. Ce catalogue accompagnait les deux expositions monographiques Aloïse. Le ricochet solaire réalisées simultanément au musée cantonal des beaux-arts de Lausanne et à la collection de l’art brut.Deux splendides rouleaux inédits, exécutés au pastel gras et mesurant 289 x 42 cm chacun, on été offerts par un couple de donateurs. Ils sont restés jusqu’à aujourd’hui inconnus et ne figurent pas dans le catalogue raisonné. Ces dessins complètent le fonds actuel de la collection de l’art brut qui comprend 188 pièces, ainsi que le dépôt d’œuvres d’Aloïse Corbaz provenant du musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, effectué en 1986.

Aloïse Corbaz“Le baiser du brantard”, entre 1951 et 1960Crayon de couleur sur papier récupéré, 59,5 x 42,5 cmCollection de l’art brut, Lausanne

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mudac pp. 4-5Jusqu'au 27 septembre 2015L’Eloge de l’heure•Visites guidées:mardi 23 juin, 12h15.Samedis 27 juin et 5 septembre, 16h.Gratuit (entrée au musée payante).•Visite commentée:mardi 8 septembre,18h.Dans le cadre de l’exposition L’Eloge de l’heure, visite commentée de l’exposition L’heure qu’il est au centre d’art contemporain Yverdon-les-Bains par Chantal Prod’Hom, directrice du mudac.•Jeudis design:Jeudi 25 juin, 18h.Table ronde, Notre rapport au temps.Entrée gratuite, inscription obligatoire au 021 315 25 30 ou [email protected] 2 juillet, 18h.Visite commentée à deux voix par Karine Tissot, historienne de l’art, et Fabienne Xavière Sturm, conservateur honoraire du musée de l’horlogerie et de l’émaillerie de GenèveJeudi 27 août, 18h.La montre du futur.Prix: fr. 15.-/étudiants/AVS: fr. 10.-. Inscription obligatoire au 021 315 25 30 ou [email protected].•Excursion design:mercredi 9 septembre.Visite d’une manufacture horlogère et conférence d’un professionnel de l’horlogerie.Programme détaillé sur www.mudac.ch.Places limitées. Inscription obligatoire au 021 315 25 30 ou [email protected].

Jusqu'au 1er novembre 2015Le verre vivant IIAcquisitions récentes de la collection d’art verrier 2012-2014•Visite guidée:samedi 12 septembre, 15h.Gratuit (entrée au musée payante).

Depuis le 1er février 2015A la fortune du potRécipients d'Extrême-Orient

Jusqu’au 31 décembre 2015Mort sur le Nil

Expositions permanentes:Collection J.-E. Berger •Visites guidées de la collection:Mort sur le Nil, par Audrey Eller:dimanches 28 juin et 30 août, 15h.

A la fortune du pot, par Geneviève Barman:dimanche 26 juillet, 15h. Gratuit (entrée au musée payante).

Ma-di, 11h-18hLundi ouvert en juillet et aoûtOuvert les jours fériésEntrée: fr. 10.- AVS/AI, étudiants, apprentis: fr. 5.-Enfants, chômeurs: gratuitPremier samedi du mois gratuitMétro m2, arrêt: BessièresBus n°6, 7,16, arrêt: Bessières

musée de l’Elysée pp. 6-7Jusqu'au 23 août 2015 reGeneration3

•Visites guidées:mercredis 10 juin, 8 juillet et 12 août, 12h30.Incluses dans le billet d’entrée.•Visites guidées, entrée gratuite:les premiers samedis du mois, profitez de la journée entrée libre pour découvrir les expositions du musée à travers une visite guidée offerte. Sans inscription.•Visites en famille:les premiers dimanches du mois, découvrez les expositions en famille, à travers des propositions ludiques et éducatives. Cette activité est proposée aux enfants de 6 à 12 ans accompagnés d’un adulte. Enfants: gratuit. Adultes: visite incluse dans le billet d’entrée. Sans inscription. •Spécial 30 ans:parcours découverte, 17h-18h30.Date à venir (plus d’information sur www.elysee.ch).Découvrez les coulisses d’un mon-tage d’exposition lors d’une visite gui-dée inédite par l’équipe du musée.8 personnes maximum. Inscription en ligne. Dans la limite des places disponibles.

Ma-di, 11h-18h Lundi du Jeûne ouvertEntrée: fr. 8.-; AVS: fr. 6.- Al, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 4.-Premier samedi du mois gratuitMétro m2, arrêt: DélicesBus n°2, arrêt: Croix-d'OuchyN°4, 8, arrêt: MontchoisiN°25, arrêt: Elysée

accès limité

musée cantonal des beaux-arts pp. 8-9Jusqu’au 30 août 2015Kader Attia. Les blessures sont là•Visites commentées publiques:jeudi 2 juillet, 18h30.Jeudis 23 juillet et 6 août, 12h30.•Conférence:jeudi 18 juin, 18h30.Par Kader Attia. Entrée libre.•Les premiers samedis du mois:Entrée gratuite et guide à disposition du public de 14h à 17h: une historienne de l’art répond aux questions des visiteurs et leur propose des échanges libres autour des œuvres de l’exposition.

Du 25 septembre 2015 au 3 janvier 2016Giuseppe Penone. Desseins

Programme complet sous www.mcba.ch.

Ma-ve, 11h-18hSa-di, 11h-17hLundi 8 juin, 11h-18hEntrée: fr. 10.-AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs, militaires: fr. 8.-Jeunes jusqu'à 16 ans: gratuit Du 5 au 14 juin gratuitPremier samedi du mois gratuitAmis du musée: gratuitMétro m2, arrêt: Riponne-M. BéjartBus n°1, 2, arrêt: rue NeuveN°7, 8, arrêt: Riponne-M. Béjart

espace Arlaud p. 10Du 12 juin au 2 août 2015Noirs desseinsExposition Heinz Edelmann

Du 5 au 14 juin 2015Objectif garewww.polemuseal.ch

Du 12 septembre au 8 novembre 2015 Des Seins à Dessein 2015Troisième exposition d’artistes contemporains en faveur de la fondation Francine Delacrétaz pour les femmes atteintes du cancer du sein

Me-ve, 12h-18h; sa-di, 11h-17hEntrée: fr. 6.-; AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 4.-Premier samedi du mois gratuitMétro m2, arrêt: Riponne-M. BéjartBus n°1, 2, arrêt: rue NeuveN°7, 8, arrêt: Riponne-M. Béjart

f'ar p. 12Du 5 au 14 juin 2015Objectif gare: un parcours artistique événement vers le futur pôle muséal

Du 19 au 28 juin 2015Saint-Martin: concours pour la construction d’un bâtiment de logements sociaux, locaux administratifs et ateliers

Du 21 au 30 août 2015CFF Renens: concours pour le développement du secteur dit des “entrepôts”

Du 9 au 27 septembre 2015 Chacun sa maison et “Ingénieuse Eugénie”

Programme sur www.archi-far.ch

Me-ve, 16h-19hSamedi et dimanche, 14h-17hFermé en dehors des expositionsEntrée libre aux conférences et vernissagesEntrée: fr. 5.-; AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 3.-Bus n°1, 2, 4, 8, 9, arrêt: Georgette

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LAUSANNE 05 — 14 JUIN 2015

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UN PARCOURS ARTISTIQUE  ÉVÉNEMENT VERS LE PÔLE MUSÉAL

INSTALLATIONS URBAINES ATELIERS / CINÉMA / AFTERWORKS ANIMATIONS / EXPOSITIONS ENTRÉE LIBRE

LA FONDATION FÉLIX VALLOTTON LA FONDATION TOMS PAULI  LA COLLECTION D’ART  BCV

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le musée olympique pp. 22-23Jusqu'au 26 janvier 2016JO: L’envers de l’écranPrix: fr. 5.- (tarif unique).

Jusqu'au 15 octobre 2015100 ans ensemble...Le CIO et Lausanne En 2015, le musée propose de retracer les liens centenaires qui unissent le Comité international olympique et la Ville de Lausanne. Bateau l’Helvétie, exposition gratuite. Balade dans Lausanne, en 6 étapes.•Autour de l'exposition:Vendredi 26, samedi 27 et dimanche 28 juin.Le week-end olympique qui débute le 26 juin avec une course populaire et se poursuit les samedi et dimanche avec des animations sur tous les sites. Les portes ouvertes des sites symboliques sont également au programme.

Du 5 juillet au 29 novembre 2015Bougez!

Exposition permanenteL'expérience olympique

Lu-di, 9h-18h Entrée: fr. 18.- De 6 à 16 ans: fr. 10.- AI, étudiants: fr. 12.-; AVS: fr. 16.-Tarifs spéciaux pour familles avec enfants (max. 2 adultes) et groupes dès 10 personnesMétro m2, arrêt: OuchyBus n°2, arrêt:OuchyN°4, arrêt: MontchoisiN°8, 25, arrêt: Musée olympique

musée cantonal d'archéologieet d'histoire p. 24Exposition permanente (salles Frédéric Troyon et Albert Naef) La préhistoire, du retrait glaciaire à l'âge du Bronze

L'histoire, des Celtes aux temps modernes

Ma-je, 11h-18h; ve-di, 11h-17hGratuitMétro m2, arrêt: Riponne-M. BéjartBus n°1, 2, arrêt: rue NeuveN°7, 8, arrêt: Riponne-M. Béjart

collection de l’art brut pp. 16-17Du 5 juin au 4 octobre 2015Guy Brunet réalisateur – Les studios ParavisionUne exposition organisée en parte-nariat avec le lieu unique (Nantes) et les musées du Grand Rodez (Rodez) •Visites commentées gratuites: samedis 13 juin et 12 septembre, 14h.Durée: 1h (entrée au musée payante).•Soirée spéciale à la cinémathèque: mardi 2 juin, 20h.Au cinéma Capitole, projection de Un américain à Paris, de Vincente Minnelli, 1951, 112’, copie numérique restaurée.En présence de Guy Brunet.•Les jardins de l'art brut: samedi 4 juillet, dès 18h.Entrée du musée et soirée gratuite. Petite restauration et rafraîchissements sur place par le Café de Grancy à partir de 18h.Ouverture des portes, 18h.Fermeture du musée, 21h.Projection, 22h.Guy Brunet, la fabuleuse histoire de la Paravision, de Renée Garaud et Lilian Bathelot, 2013, 57’.En présence de Guy Brunet.En cas de pluie la manifestation est annulée (renseignements dès le mercredi 2 juillet, 17h, au 021 315 25 70 ou sur www.artbrut.ch).

Ma-di, 11h-18hLundi ouvert en juillet et aoûtLundi du Jeûne ouvertEntrée: fr. 10.- AVS/AI, étudiants, apprentis: fr. 5.-Enfants jusqu'à 16 ans, chômeurs: gratuit; groupes à partir de six personnes: fr. 5.-Premier samedi du mois gratuitBus n°2, 3, 21, arrêt: Beaulieu-Jomini Les expositions sont partiellement accessibles aux personnes à mobilité réduite

musée romainde Lausanne-Vidy pp. 18-19Du 13 juin 2015 au 14 février 2016Y en a point comme nous•Visites guidées: sur demande au 021 315 41 85.•Conférences: mercredi 24 juin, 18h.Vaudoiseries dans l’assiette par Philippe Ligron, historien de la gastronomie et

archizoom-epfl p. 13Du 14 septembre au 1er octobre 2015Building in ContextL'architecture contemporaine japonaise en Suisse•Conférences: Programme publiques sur http://archizoom.epfl.ch.

Lu-ve, 9h30-17h30 Sa, 14h-18hEntrée libreMétro m1, arrêt: EPFL

fondation de l’Hermitage pp. 14-15Du 26 juin au 25 octobre 2015Marius Borgeaud•Visites guidées:jeudi, 18h30; dimanche, 15h.Prix: fr. 5.- (en plus du billet d’entrée). •Visites “cinq sens”:dimanches 30 août et 13 septembre, 11h.Samedis 3 et 10 octobre, 16h.Prix: fr. 5.- (en plus du billet d’entrée). •Soirées art & gastronomie:vendredis 10 juillet, 7 août et 11 septembre, 18h45.Samedis 25 juillet, 29 août et 19 septembre, 18h45.Prix: fr. 89.- (visite et repas, boissons non comprises).Sur réservation au 021 320 50 01.Menu disponible sur www.fondation-hermitage.ch.•Dimanches art & brunch:26 juillet, 16 et 30 août, 6 et 13 septembre, 10h.Prix: fr. 62.- (exposition et brunch).Sur réservation au 021 320 50 01.•Atelier de peinture en plein air:samedis 5 septembre, 10h-17h.Prix: fr. 150.- par personne comprenant la visite guidée, le cours, le matériel et le pic-nic (tous niveaux, dès 16 ans).Sur réservation au 021 320 50 01.

Programme détaillé des animations sur www.fondation-hermitage.ch.

Ma-di, 10h-18h; je, 21h Ouvert les jours fériésEntrée: fr. 18.-; AVS/AI: fr. 16.- Etudiants, apprentis, chômeurs: fr. 7.-Jeunes jusqu'à 18 ans: gratuit Bus n°3, 8, 22, 60, arrêt: MotteN°16, arrêt: Hermitage

maître d’enseignement à l’école hôtelière de Lausanne.Mercredi 1er juillet, 18h.Histoire du papier découpé au Pays-d’Enhaut par Corinne Karnstädt, artiste découpeuse.Mercredi 26 août, 18h.Autour de la vigne et du vin: découverte des productions viticoles de la Ville de Lausanne par Tania Gfeller, œnologue HES, responsable des vins de Lausanne.

Exposition permanenteLOVSONNA passé présent •Visites guidées: sur demande au 021 315 41 85.

Ma-di, 11h-18hLundi ouvert en juillet et aoûtLundi du Jeûne ouvertGroupes dès 6 personnes: fr. 5.-Jeunes jusqu'à 16 ans, étudiants, apprentis, chômeurs: gratuitPremier samedi du mois gratuitMétro m1, arrêt: BourdonnetteBus n°1, 2, 6, arrêt: Maladière Bus n°25, arrêt: Bois-de-Vaux

musée historique de Lausanne pp. 20-21Jusqu'au 28 juin 2015Christian Coigny, photographies•Visites commentées: sur inscription, sans supplément.Programme détaillé sur www.lausanne.ch/mhl.

•Les concerts du MHLProgramme détaillé sur www.lausanne.ch/mhl.

Dès le 29 juin 2015, le musée sera fermé pour transformations

Ma-je, 11h-18h; ve-di, 11h-17hEntrée: fr. 8.- AVS/AI: fr. 5.- ; groupes: fr. 5.-Enfants, étudiants, apprentis,chômeurs: gratuitBillet commun avec le mudac: fr. 15.- AVS/AI, étudiants, apprentis: fr. 8.-Premier samedi du mois gratuitMétro m2, arrêt: BessièresBus n°6, 7,16, arrêt: Bessières

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musée historique de Lausanne6 mars > 28 juin 2015

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musée monétaire cantonal p. 25Exposition permanenteCollections monétaires•Visites guidées: sur réservation au 021 316 39 90.

Ma-je, 11h-18h; ve-di, 11h-17hGratuitMétro m2, arrêt: Riponne-M. BéjartBus n°1, 2, arrêt: rue NeuveN°7, 8, arrêt: Riponne-M. Béjart

vivarium de Lausanne p. 26Exposition permanentePlus de 100 espèces de reptiles, soit plus de 250 animaux du monde entierSerpents, geckos, varans, tortues, lézards, iguanes, crocodiles, amphibiens, mygales

Ouvert tous les jours, 10h-18hJeudi après-midi, nutrition de certaines espèces en publicDimanche après-midi, activités diverses

Entrée fr. 12.-AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 8.-Enfants de 5 à 14 ans: fr. 6.-Famille: fr. 30.-Bus n°16, arrêt: Vivarium

musée et jardins botaniques cantonaux p. 27Jusqu'au 27 septembre 2015Aussi vrai que nature!L'illustration botanique au fil des siècles

Jusqu'au 31 octobre 2015Fleurs d'abeillesUne exposition du jardin botanique de Neuchâtel en collaboration avec la Ville de Lausanne

Les collections du musée et la bibliothèque sont ouvertes toute l'année sur rendez-vous

Jardin ouvert tous les jours, 10h-18h30 Serres fermées, 12h-13h30Exposition ouverte tous les jours, 11h-18hEntrée libre Métro m2, arrêt: DélicesBus n°1, 25, arrêt: Beauregard ou Cour

accès partiel

musée cantonal de zoologie p. 28Jusqu'au 26 avril 2016Aqualogue – Des petites bêtes nous parlent de l'eau•Visites commentées gratuites: premiers jeudis du mois ,18h. Fermeture du musée, 20h.•Ateliers: samedi 27 juin, 14h-17h.Carnet de rivière.En balade au bord d’une rivière, découvrez les insectes aquatiques en compagnie d’un scientifique du musée puis créez votre propre carnet d’observations. Animé par Emmanuelle Ryser, créatrice d’ate-liers d’écriture et Michel Krafft, photographe du musée de zoologie. Prix: fr. 20.- par adulte, fr. 5 par enfant, sur inscription au 021 316 34 60 ou [email protected] 5 septembre, 14h-17h.Photos de rivière.Initiez-vous à la photo macro des insectes aquatiques avec Sandro Marcacci, photographe d’Aqualogue, et découvrez leurs vies secrètes avec un scientifique du musée. Prix: fr. 20.- par adulte, fr. 5.- par enfant, sur inscription au 021 316 34 60 ou [email protected].

Programme détaillé sur www.zoologie.vd.ch.

Exposition permanenteFaune du monde entier et anatomie comparée

Ma-je, 11h-18h; ve-di, 11h-17hGratuit pour l'exposition permanente, les écoles et les enfants jusqu'à 16 ansMétro m2, arrêt: Riponne-M. BéjartBus n°1, 2, arrêt: rue NeuveN°7, 8, arrêt: Riponne-M. Béjart

musée cantonal de géologie p. 28Expositions permanentes Fossiles, archives de la vie Des cristaux plein la vue Les dessous des Alpes

Ma-je, 11h-18h; ve-di, 11h-17hEntrée: fr. 6.-; AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 4.-Gratuit

espace des inventions p. 29Jusqu'au 25 octobre 2015L'œil nu

Ma-sa, 14h-18hDi et jours fériés, 10h-18hLundi du jeûne ouvertEcoles: ma-ve, 9h-18h (réservation)Entrée: fr. 7.-; AVS/AI, enfants, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 5.- Enfants jusqu'à 7 ans: gratuitPremier samedi du mois gratuitBus n°1, 2, 6, 25, arrêt: MaladièreMétro m1, arrêt: Malley

musée de la main UNIL-CHUV pp. 30-31Du 1er juillet 2015 au 19 juin 2016ViolencesProgramme des activités surwww.museedelamain.ch

Ma-ve, 12h-18h Sa, di, jours fériés, 11h-18hPour les écoles, ouvert également le matin (sur réservation)Entrée: fr. 9.- AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs, enfants: fr. 5.-Premier samedi du mois gratuitMétro m2, arrêt: CHUV

musée d'art de Pully Jusqu'au 27 septembre 2015 Zao Wou-ki, la lumière et le souffle •Visites guidées:samedis 4 juillet et 5 septembre 15h (français).Dimanches 28 juin et 26 juillet, 15h (anglais).Gratuit sur présentation du billet d'entrée.

•Visites-lunch:jeudi 4 juin et mardi 1er septembre, 12h15-13h.Prix. fr. 12.- (avec lunch box). Sur incription.•Brunch découverte:dimanche 21 juin, 10h30.Zao Wou-ki et Paul Klee: entre signe et poèsie.Gratuit, brunch offert, sur inscription.•Soirée au musée:mercredi 10 juin, 18h30.Lecture de poèmes et cérémonie du thé dans les jardins du musée (à l’intérieur en cas de pluie).Gratuit, thé et douceurs offerts, sur inscription.

Incriptions: [email protected] détaillé des animations sur www.museedepully.ch

Villa romaine de PullyJusqu'au 29 novembre 2015Archéo-testA la recherche des gestes perdus•Visites guidées:samedis 6 juin, 4 juillet, 1er août et 5 septembre, 14h30. Gratuit.•Visites-lunch:mardi 2 juin et jeudi 3 septembre, 12h15-13h.Prix. fr. 12.- (avec lunch box). Sur incription.•Brunch découverte:dimanche 21 juin, 10h30.Les saveurs du vin romain.Gratuit, brunch offert, sur inscription.•Dimanches dévouverte:14 juin, 6 et 13 septembre, 14h-18h, en continu.Rencontres inédites avec les chercheurs qui collaborent à l’exposition.Gratuit, tous publics.

Incriptions: [email protected] détaillé des animations sur www.villaromainedepully.ch.

Musée d'art: me-di, 14h-18hVilla romaine: sa et di, 14h-18h (et pendant les activités, selon le programme) Entrée fr. 7.-AVS/AI, étudiants, apprentis, chômeurs: fr. 5.-Billet combiné villa romaine et musée d'art: fr. 10.-Enfants jusqu'à 16 ans: gratuitPremier samedi du mois gratuitBus n°4, 25, arrêt: Pully-Gare

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Programme complet et détaillé de toutes les animations pour enfants dans les musées sur www.lausanne.ch/musees

fondation de l'HermitageExpositionMarius Borgeaud

Atelier Attention, ça penche!Visite-découverte de l’exposition et réalisation d’une œuvreAteliers graines d'artistes

Ateliers enfants

Ateliers familles

Septembre: sa 12,10h

Juillet: je 9, 14h; me 22, 10hAoût: je 13, 10h et ma 18, 14hSeptembre: me 9, 14h

Juillet: me 29, 14hAoût: me 12 et me 19, 14h Septembre: me 16, 14h

De 4 à 6 ans

De 6 à 12 ans

Prix: fr. 12.-/enfant; fr. 23.-/adulte Inscription obligatoire: 021 320 50 01 www.fondation-hermitage.ch

mudac ExpositionL'Eloge de l'heure

Ateliers autour de l’exposition:

Entre le temps qu’il reste et le temps qui passe…

Quelle heure est-il?Fabriquez une swiss brain clock® en famille

Mercredi 17 juin, samedi 12 septembre et mercredi 16 septembre, 14h-16h

Dimanche 13 septembre, 14h – 17h

De 8 à 13 ansPrix: fr. 10.-

FamillesPrix: fr. 15.-Inscription obligatoire: 021 315 25 30 ou à [email protected] ateliers du mudac sont ouverts aux enfants en situation de handicap

Ateliers sur le monde de la fiction:Boum! Clac!

Paf! Bing!

Dates sur www.museedelamain.ch

Dates sur www.museedelamain.ch

De 6 à 8 ans, prix: fr. 10.-

De 9 à 12 ans, prix fr. 10.-Inscription: 021 314 49 55

musée de la mainExposition Violences

espace des inventionsLe club des petits inventeurs

Ateliers:

Chambre noireEmetteur-récepteurBateau solaireFusée à hélices et à eau

De 7 à 12 ansPrix: fr. 30.- De 7 à 12 ansPrix: fr. 15.-Inscription obligatoire: 021 315 68 80

21, 29 juillet et 6 août, 9h-17h22, 30 juillet et 7 août, 9h-17h23, 31 juillet et 4 août, 14h-17h24, 28 juillet et 5 août, 14h-17h

musée cantonal des beaux-artsExpositionKader Attia

Visites dessinées parents-enfants Une occasion de croiser les regards des petits et des plus grands pour parler d’art, carnet de dessin à la main

Dès 6 ans Prix: billet d'entrée pour les adultesSur inscription: 021 346 34 45 ou [email protected]

Mercredis 17 juin et 1er juillet, 15h

musée de l'ElyséeExpositionreGeneration3

Atelier Déclic – quatre jours pour découvrir et comprendre la photographie tout en s’amusant

Les P’tits explorateursMunis de la brochure découverte disponible à l’accueil du musée, petits et grands partent à l’aventure dans l’exposition pour résoudre puzzle et énigmes qui s’y cachent

De 8 à 12 ansPrix: fr. 100.- pour les quatre joursInscription sur www.elysee.ch/ mediation-culturelle/enfants/

De 6 à 12 ansGratuit, sans inscription

Du 7 au 10 juillet, 14h-17h

Tous les jours selon les horaires du musée

collection de l'art brutExpositionGuy Brunet réalisateur – Les studios Paravision

Samedis 13 juin et 12 septembre, 14hAteliers autour de l’exposition De 6 à 12 ansPrix: fr. 10.-

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Il faut être un peu toyet pour s’embrier dans un projet d’exposition sur la “vaudoisitude” aujourd’hui. D’abord, la démarche rebouille une tapée de notions souvent mal aboclées: “peuple”, “identité collective”, “culture”, “mentalité”, “appartenance” et tout le chenit. Ensuite, elle ringue des clichés largement désuets, entre papet et carnotzet, qui réduisent le Vaudois à une éternelle caricature paysanne: un polichinelle dans le terroir. Enfin, un portrait collectif n’est que l’aguillage de perceptions, de ressentis, de références et de critères individuels, donc joliment variables et quelquefois divergents. Appondues, ces difficultés risquent bien d’engendrer la coffia et de mettre l’entreprise dans la gonfle.

Mettre l'église au milieu du villageSi le langage, on l’aura compris, peut au besoin servir de marqueur culturel, il ne saurait suffire à dessiner la “vaudoisitude” en 2015. L’accent, le quart d’heure, l’amour du boutefas ou le rite sacré de la verrée non plus. A l’heure où neuf Vaudois sur dix vivent en ville, à l’ère de la mondialisation et de la toile, ne faut-il pas revoir le tableau et mettre l’église au milieu du village global? Vaste pro-gramme, qui imposerait une enquête ethnographique approfondie et de grande ampleur, fondée sur l’observation et l’audition de milliers de gens dans tout le canton. C’est ce qui fut fait voici plus de 30 ans pour l’Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud. A l’évi-dence, un petit musée n’en a pas les moyens: qui ne peut ne peut.L’approche choisie s’avère donc moins ambitieuse et scientifique que pragmatique et subjective. Séverine André a d’abord retracé les touches littéraires qui, depuis deux siècles, brossent le portrait du Vaudois type, terre-à-terre, bon-vivant, un peu lent, méfiant, malicieux, fataliste, fier quoique modeste, viscéralement rétif au conflit et à la vanité... Un portrait un brin fabriqué mais très familier,

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sans doute parce qu’il intègre de l’authenticité et qu’il attendrit les concernés.

Un regard extérieurEn parallèle, des entretiens ont été conduits avec 30 personnes dûment sélectionnées: des connaisseurs du canton, ses autorités, ses représentants, ses chantres, ses acteurs, vaudois de souche ou plus ou moins assimilés, d’âges et d’horizons variés. Sans oublier un regard extérieur, celui de Pascal Couchepin. Tous ont livré avec enthousiasme leur sentiment sur le Pays de Vaud, ses traits spécifiques, la manière d’être de ses habitants, le présent et l’avenir de la culture locale. Compilées et triturées, leurs réponses retouchent le vieux portrait des Vaudois, non sans en décalquer le fond et les contours.

Identité collectiveLe tout fournit à l’exposition Y en a point comme nous, ainsi qu’à l’ouvrage à paraître dans la foulée, un propos à la fois touffu, impressionniste, orienté et empirique. Après tout, ces épithètes valent pour toute tentative de cerner une identité collective, à plus forte raison une mentalité… Et comme que comme, loin des savantes analyses, la “vaudoisitude” se décline en intuitions et en sensibilité. Elle s’imbibe de tendresse, de plaisir, d’ironie. Tout l’enjeu consiste donc à l’embrasser, à l’apprécier, à s’en amuser.«Vaudois, un nouveau jour se lève», clame l’hymne cantonal. Très juste. Pour peu qu’on ne la fige pas en nostalgie ringarde, la “pâte vaudoise” est à la fois assez bonne, assez résistante et assez souple pour accueillir l’avenir. C’est le propos de l’exposition. Venez seulement!

Y en a point comme nous, mais comment sommes-nous?

Séverine André Commissaire de l'exposition Y en a point comme nousLaurent Flutsch Directeur du musée romain de Lausanne-Vidy

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ADN vaudois: création d’une fontaine à chasselas en vue de l’expositionEnquête de vaudoisitude dans une classe yverdonnoise

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