Brochure Sud de France Languedoc-Roussillon 2011

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description

Bienvenue sur la brochure Sud de France, le magazine du tourisme en Languedoc-Roussillon. Le vrai luxe, c'est ici ! Camargue : entre terre et mer. Côte Vermeille : un littoral préservé. Cévennes: la nature à l'état brut. Aubrac : le vertige des grands espaces. Hérault : le plus grand vignoble du monde.

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ÉDITORIAL SUD DE FRANCE

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Hors-série édité par la sociétédu journal Midi LibreSA au capital de 6 350 350 €

Principaux actionnaires :GSO-SA - FCPE GMLASiège social : rue du Mas-de-Grille34430 Saint-Jean-de-Védas cedexAdresse postale :34438 Saint-Jean-de-Védas cedexTél : 04 67 07 67 07Directeur de la publication :Alain PlombatCoordination éditoriale :Didier Thomas-Radux (Pôle Éditions)Rédactrice en chef adjointe :Christelle ZamoraRédaction : Prisca Borrel, Claire Mondrian,Géraldine Pigault, Christelle ZamoraReportages photographiques :William TruffyArchives photos : Alissandre Allemand,Vincent Andorra, Alexis Béthune,Jean-Luc Bobin, Jean-François Gallier,Olivier Got, Yves Estivals, Ferran Freixa,Nicolas Guyonnet, Bernard Liégeois,Dominique Quet, Paul Palau, Michel Pieyre,Guillaume Roujas, Pierre Saliba,Jean-François Salles, Didier Thomas-Radux,Robin Towsend, William Truffy,Christelle Zamora, Franck Valentin, BIM,Montpellier Agglo, Comité Régionaldu Tourisme Languedoc-Roussillon.Photo de couverture : Paul PalauMaquette : Studio IDMSaint-Jean-de-Védas. Imprimé en Europe.Dépôt légal : à parutionNuméro ISSN : 2112-7468Commission paritaire : 0413K 90782Midi Libre - juin 2011 ©

PleinlesyeuxLe Languedoc-Roussillon est la région française qui sollicite tous les sens.

D'abord, parce qu'on y compte un minimum de 300 jours de soleil par an,

ensuite parce qu'on ne sait plus où donner de la tête, tant il y a à découvrir.

Des Pyrénées-Orientales à la Lozère, de l'Aude au Gard, en passant par l'Hé-

rault, ici les liens intimes entre le paysage et l'architecture, entre les villages

et les hommes sont une évidence.

Outre cinq sites majestueux inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité par

l'Unesco (la cité de Carcassonne, le Canal du Midi, les forteresses Vauban de

Villefranche-de-Conflent et de Mont-Louis, les chemins de Saint-Jacques-de-

Compostelle et le Pont du Gard), le Languedoc-Roussillon est une terre de

contrastes où la beauté sauvage de sites comme l'Aubrac ou le cirque de Na-

vacelles, n'a d'égal que le charme apaisant de ses 220 km de plages de sable

fin et de ses centaines de kilomètres de rivières et canaux. Entre villes dyna-

miques riches en musées et en festivals et villages de l'espace rural, entre ter-

roirs viticoles et auberges heureuses de faire découvrir la gastronomie

régionale, c'est toute l'authenticité d'une terre d'accueil qui s'ouvre à vous.

Bienvenue dans ce Sud, où l'on peut cesser de se désirer ailleurs.

En Languedoc-Roussillon, Sud de France, le vrai luxe c'est d'être là !

Christian BourquinPrésident de la Région Languedoc-Roussillon

Président du Comité Régional du Tourisme

Languedoc Roussillon www.sunfrance.com

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Patrimoine

Ville d’art

Témoignage antique

Station thermale

Plan d’eau

Golf

Parc animalier

Aquarium

Station de montagne

Port de plaisance

Halte fluviale

Aéroport

Gare TGV

Jardin remarquable

Parc naturel régional

Visite d’entreprise

Station verte de vacances

Plus beau village de France

Unesco

Pavillon bleu

Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

Rivières et canaux du Midi

Voie Domitienne

Légende

5-15 - SPLENDEURS

LES CINQ SITES INSCRITS AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉ

PAR L’UNESCO

• 24 H EN SUIVANT LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

16-55 - SENTEURS

MÉDITERRANÉE

DE COLLIOURE À AIGUES-MORTES, BALADE AUTOUR DU GOLFE DU LION

• 24 H AU BORD DE L’ÉTANG DE THAU

• 48 H SUR LA CÔTE VERMEILLE

TERROIR

DE L’AUBRAC AU CANIGOU, DES AMBIANCES AUTHENTIQUES

• 24 H DANS LES GORGES DU TARN EN LOZÈRE

• 24 H AU PAYS CATHARE

VILLES

DE NÎMES À PERPIGNAN, 25 SIÈCLES D’HISTOIRE

56-71 - SAVEURS

DE LA RÉGLISSE D’UZÈS AUX ANCHOIS DE COLLIOURE,UNE PALETTE DE SENSATIONS

• RECETTES

• LES VINS SUD DE FRANCE

72-96- COULEURS

• ART DE VIVRE

DES SÉJOURS DE CHARME SUR MESURE

• CULTURE

ART CONTEMPORAIN OU CLASSIQUE, FESTIVALS DE MUSIQUE

OU DE PHOTOGRAPHIE, UN LARGE CHOIX

• TRADITIONS

DES JOUTES À LA FÊTE DE L’OURS, TOUT UN LOT

DE FÊTES TRADITIONNELLES

• ARTISANAT

DES SAVOIR-FAIRE RARES

• ACTIVITÉS

PARCS À THÈMES, RANDONNÉE, SKI : À VOUS DE CHOISIR

SOMMAIRE SUD DE FRANCE

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Comment lire ce magazine ?

Afin de compléter votre lecture et votre découverte du Languedoc-Roussillon, le Comité Régional du Tourisme dispose de plusieurs outilscomplémentaires :Une application iphone pour le Cercle Prestiqe, (“Sud Prestige” télé-chargeable sur itunes). Une application ipad pour le téléchargement desbrochures (“Sud LR” téléchargeable sur itunes). Une adaption du sitesunfrance.com pour les terminaux mobiles (sunfrance.mobi)

Enfin, sur certaines pages vous trouverez un petit carré noir :un QR code permettant de se connecter directement sur lesite www.sunfrance.com. En scannant ce code avec votresmartphone, vous arriverez directement sur la page concer-

née (hébergement de prestige, gastronomie, etc.) du site du Comité Ré-gional du Tourisme Languedoc-Roussillon.som

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Le Languedoc-Roussillon a cinq sites majeursgravés à jamais dans la mémoire deshommes : le pont du Gard depuis plusde trente ans, le Canal du Midi, les cheminsde Saint-Jacques-de-Compostelle,la cité de Carcassonne et depuis peules forteresses fortifiées par Vaubande Villefranche-de-Conflent et de Montlouis.Autant de royaumes de pierres inscritsau patrimoine mondial de l’Unesco.Un héritage architectural hors normes,dans un état de conservation assez raremalgré les turpitudes de l’histoire.Du temps de la Rome antique auxsoubressauts du Moyen-Age, en passantpar les guerres de religion, le Languedocet le Roussillon gardent bien ancrésces traces d’un naguère qui ont forgéle monde.

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Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/unesco

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LepontduGard,unvaisseaudepierreengarrigue

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Construit vers 50 après Jésus-Christ, le pont du Gard est lapièce maîtresse d’un aqueduc de 50 km, alimentant Nîmes.Et le symbole majestueux du génie humain.

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SPLENDEURS PONT DU GARD

Deux mille ans que cettesentinelle de pierres’élance au-dessus du Gar-don, presque aux limitesdu département du Gard,non loin de Nîmes etd’Avignon. Symbole du

génie architectural romain, le pont du Gardn’est pourtant qu’un infime maillon d’unouvrage long de 50 kilomètres, reliant lessources d’Eure près d’Uzès à Nîmes, qui, auIer siècle après Jésus-Christ, était une desplus importantes villes gallo-romaines. Laréalisation de l’aqueduc visait à donner à lacité de nouvelles possibilités pour créer fon-taines et thermes, et accroître son prestigedans l’empire romain. Le joyau de cet en-semble reste ce pont de 64 arches répartiessur trois niveaux et qui s’élèvent à 48,77mètres au-dessus de la rivière pour 490 mè-tres de long. Faisant du pont du Gard lepont aqueduc le plus haut du monde ro-main. Une hauteur commandée par le res-pect de la pente, afin de mettre l’eau souspression dans l’ouvrage, même si la déclivitén’est pas partout régulière.Au final, les Romains ont réussi la prouessede construire un ouvrage de plusieurs mil-lions de tonnes (le pont, à lui seul, est estiméà 50 000 tonnes) dont la pente est de moinsde 25 centimètres au kilomètre… Mais en

fait, ce sublime ouvrage n’a fonctionné plei-nement qu’à peine 140 ans. Sa dégradationcommence dès le IIIe siècle et l’aqueduc estdéfinitivement abandonné et partiellementépierré au VIe siècle. Si, au contraire du restede l’ouvrage, le pont n’a pas été démoli,c’est parce que ce viaduc transporteur d’eaua vite été transformé en pont de franchisse-ment, même si l’outrage des ans et deshommes le mit plusieurs fois en péril. Sapremière réparation remonte aux années1700, afin d’éviter sa ruine prochaine. Lespremières restaurations débutent en 1745et dès 1840 le pont figure sur la liste desmonuments majeurs.Inscrit au patrimoine mondial de l’Humanitépar l’Unesco en 1985, le pont du Gard a ététotalement réaménagé depuis une décenniepour devenir le joyau d’un écrin de 165 hec-tares avec espaces aménagés, musée dupont et de l’aqueduc, ludothèque et arbo-retum dans la garrigue, tandis que les ma-nifestations (concerts, feux d’artifice...) s’ymultiplient. Plus d’un million de personnesarpentent chaque année le pont, monu-ment antique le plus visité de France.

Site du pont du Gard, à Vers-Pont-du-Gard.Tél. 0 820 903 330. www.pontdugard.fr

Le joyaud’unécrinde165hectaresavecespaces

aménagésdans lagarrigue

Le jour où le pont faillit sauterSi déjà en 1913 le propriétaire du château de Saint-Privat, situé en amont du pont,avait menacé de faire sauter la roche sur laquelle s’appuie l’ouvrage afin d’élargir laroute d’accès à sa demeure, c’est durant la Seconde guerre mondiale que l’ouvrageantique faillit partir en fumée.La Wehrmacht avait installé entre la route de Castillon et la gare du pont du Gard unimportant dépôt de munitions où sur 159 îlots étaient répartis bombes, torpilles, gre-nades et autres munitions. La proximité du pont garantissant selon les Allemands, detout risque de bombardements alliés. A la suite du débarquement de Provence, le15 août 1944, le commandement allemand tenta de faire sauter le dépôt avant deprendre la fuite. Avertis, les habitants de Vers-Pont-du-Gard avaient fui le village. Pourune raison mal connue - accident ou sabotage - la rupture d’un poteau avait provoquéla coupure de la ligne électrique installée pour déclencher l’explosion en chaîne desmunitions.Les villages de Vers et Castillon auraient pu être rayés de la carte, et le pont du Garden aurait certainement été impacté. A la Libération, il a fallu deux ans pour trier les48 000 tonnes de munitions du stock.

Un aqueduc quia toujours fui…Dès sa mise en eau aux alentours de 50 ansaprès Jésus-Christ, des fuites sont repéréesdans les points les plus périlleux de l’aque-duc, au niveau du pont du Gard et du boisde Remoulins.La cause : une pente insuffisante de l’ou-vrage à ces endroits. L’eau circulant pluslentement a tendance à s’accumuler dansla canalisation, au point de déborder.Il a ainsi fallu ôter les dalles recouvrant lecanal au dernier étage du pont, afin de lerehausser de 60 cm.Si le débit de l’aqueduc pouvait atteindre35 à 40 000m3 d’eau par jour, au IIIe sièclepeu avant sa décrépitude, le débit n’étaitplus que de 10 000m3 à cause des fuites.

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Faut-il avoir le pied marin pour ten-ter l’aventure du Canal du Midi ?Le miroir d’eau sous les platanes,qui déroule ses courbes entre Mé-diterranée (Sète) et Atlantique sur241 km, est un paradis… pourtous. Pénichiers habitant à l’année

sur l’eau, touristes, navigateurs à pied sec,tous briguent une place sur le canal inscrit aupatrimoine mondial de l’Humanité parl’Unesco en 1996. Cette route des vacances,paisible et silencieuse, reprend du serviced’avril à octobre. L’été, des Anglais, des Hol-landais, des Russes viennent chercher leurpart de bonheur et prendre un cours d’his-toire… magistral ! « Carcassonne et Mont-pellier, tout le monde connaît. Simplementparce qu’au milieu, il y a le canal », s’amuse

CanalduMidiunparadisbucoliqueEté comme hiver, le chef d’œuvre de Pierre-Paul Riquet,inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco,aimante les foules.

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SPLENDEURS CANAL DU MIDI

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Françoise Bousquet, vigneronne à Capestangen Minervois. Depuis le rivage, cette “ter-rienne” observe le défilé incessant des pé-niches : « jusqu’à une toutes les trois minutesau plus fort de l’été ».

328ouvragesd’art sur241kmLe chef d’œuvre de Pierre-Paul Riquetconstruit entre 1666 et 1681 pour faire lajonction entre la Garonne et la Mer Médi-terranée (d’où sa dénomination première de“canal des deux Mers”), cache dans sesméandres 328 ouvrages d’art : tunnels,écluses, épanchoirs, ponts, etc. Le défi, àl’époque, était d’amener l’eau depuis laMontagne Noire jusqu’au seuil de Nau-rouze, le point le plus élevé du parcours. Le

génie civil de Pierre-Paul Riquet a donné,après 14 ans de travail acharné (un sacer-doce pour le bâtisseur, qui y consacre sa vieet y dilapida sa fortune), cette route ponc-tuée d’ouvrages d’art techniques, qui sontun défi aux lois de la physique et une ode àla beauté. Les chefs d’œuvre, un peu par-tout, défilent sur l’eau, et même quelques“bizzareries architecturales” comme l’écluseronde d’Agde, l’épanchoir de Gailhousty surle canal de la Robine, ou le tunnel du Mal-pas, qui fait la jonction avec Béziers.Le tronçon languedocien, au départ de Cas-telnaudary, rejoint l’étang de Thau via Mar-seillette, Homps, le petit port de Colombierset Portiragnes. On peut également suivre,après le Somail, la jonction de Narbonne parle canal de la Robine : dans un décor encore

plus sauvage, bordé de pins parasols. Maissi le canal déroule, un peu partout, son trainde sénateur, les chemins de halage offrentune alternative pittoresque : jadis emprun-tés par les chevaux, ils obligent tantôt à tra-verser la rive droite du canal, tantôt àrejoindre la rive gauche. C’est une autrefaçon d’aborder la vie sur le canal, toujourstrès animé malgré le calme apparent. Par-tout, ce sont des villages, des caveaux ou-verts à la dégustation, des guinguettes surl’eau où l’on vient savourer les soirées d’été,avant la couchée.

www.sunfrance.com/canaldumidi

* Épanchoir : ouvrage d’art par lequels’écoule le trop-plein d’un canal.

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Fonsérannes,ascenseurpourBéziers,tout lemondedescend!Magnifiques ascenseurs que les écluses de Fon-sérannes, qui donnent l’impression de descendrevers Béziers (Hérault)… en montant ! De la col-line jusqu’à la rivière l’Orb, le dénivelé est de25 mètres. Une montagne d’eau, mais le géniecivil du XVIIe siècle a triomphé : les écluses, cesont 9 vannes qui s’ouvrent successivement, 8 sas(des bassins ovoïdes) sur une longueur d’environ315 mètres, flanqués à l’extérieur de quatorze vo-lées d’escaliers.C’est l’arrivée triomphale qu’offre Pierre-Paul Ri-quet à sa ville natale, Béziers. Les écluses de Fon-sérannes attirent chaque année 320 000 visiteurssur l’escalier d’eau.Le spectacle du franchissement, qui alterne vi-dange et remplissage des sas est toujours très im-pressionnant. C’est d’ailleurs le troisième site leplus visité en Languedoc-Roussillon, après le pontdu Gard et la cité de Carcassonne. Parking, pointd’accueil tourisme et buvette sur place.

LaRedorte,l’épanchoirdeVauban« J’eus préféré la gloire d’en être l’auteur, à tout ce que j’aifait ». C’est l’hommage du maréchal Vauban à Riquet, pour lapostérité. Loin de s’épancher, l’ingénieur militaire contribua àl’embellissement du chef d’œuvre de son prédécesseur, en iso-lant notamment le canal des ruisseaux qui le croisent, pour évi-ter son ensablement. On doit à Vauban l’épanchoir del’Argent-Double, terminé en 1694. Avec ses onze arches enpierre de taille, cet ouvrage technique situé sur la rive gauchedu canal, à 4 kilomètres à l’ouest de La Redorte (Aude), est ins-crit au titre des Monuments Historiques. Il attire les visiteursqui font ensuite le crochet vers le village. Le petit port La Fa-brique sur le canal est charmant. Au temps des barques deposte, on accueillait ici la dînée du troisième jour.Aujourd’hui, le restaurant Le Rivassel, à pont de quai, sert unegastronomie régionale généreuse : foie gras et confits de ca-nard, crêpes et gaufres. La couchée est assurée avec le gîte,d’une capacité de 4 à 6 personnes.

Le Rivassel - 11 port la FabriqueTél. 04 68 32 35 90www.rivassel.com

LeSomailC’est l’ancienne étape de la barque de poste, premier service postal et de transportdes passagers. Le temps des diligences est fini, même sur le canal, mais Le Somail(Aude) demeure incontournable. Ce hameau sur l’eau pittoresque, où cohabitent pé-niche-épicerie (Le Tamata), péniche-menuiserie, péniches-hôtels… est riche de guin-guettes et bonnes tables. Le Comptoir nature, à pont de quai, est l’adresse la pluscomplète : location de vélos, de bateaux promenade, gîte d’étape (dans le village).Mais le cœur, c’est le restaurant aménagé dans l’ancienne écurie des gardes-canal.Sur la terrasse ensoleillée, les pieds dans l’eau, on y sert une cuisine mettant à l’hon-neur les bons produits de l’Aude, dressés simplement dans l’assiette. On craque pourles glaces artisanales au muscat de Saint-Jean-de-Minervois, au pain d’épices.À visiter, l’étonnante librairie de livres anciens “Le trouve tout du livre”, dansle village.

Le Comptoir Nature1, chemin de Halage11120 Le SomailTél. 04 68 46 01 61www.comptoirnature.free.fr

SPLENDEURS CANAL DU MIDI

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L’ancien monastère ne se visite pas, en attendantun projet de réhabilitation.A l’extérieur de la com-mune, dans la partie haute, se trouvent plusieursdomaines viticoles de renom international. A com-mencer par le fameux Mas Daumas Gassac, oùAimé Guibert a été précurseur du renouveau du vi-gnoble languedocien. Les chais se visitent et l’ongoûtera avec délectation leur fameux vin blanc.

Office du Tourisme intercommunalde Gignac : tél. 04 67 57 58 83Mas Daumas Gassac à Aniane (34)Tél. 04 67 57 71 28www.daumas-gassac.com

3 - Gignac,pause à la guinguettePassage obligatoire par La Famourette pour lesplus langoureux prêts à un petit détour. Cetteguinguette bucolique, sur les berges de l’Héraultavec son jardin luxuriant, ravira les yeux. Et dansl’assiette, la cuisine fraîcheur satisfera les plus exi-geants.

La Famourette, D32 entre Anianeet Gignac (34). Tél. 06 09 22 25 38

4 - Enjamberle Pont du DiableConstruit au XIe siècle au-dessus de l’Hérault parles moines d’Aniane et de Gellone, destiné à fairecommuniquer les deux abbayes et à faciliter l'accèsdes pélerins à celle de Saint-Guilhem, cet ouvrageest l’un des rares ponts médiévaux de France. Des

aménagements signés de l’architecte Rudy Ricciottidont une étonnante passerelle ont été récemmentouverts.

Maison du Grand Site à Aniane (34)Tél. 04 67 57 58 83

5 - La Clamouse,visite sous terreTout à côté, le superbe ensemble de galerie de lagrotte de la Clamouse. Certes, les pélerins ne s’yarrêtent pas forcément, mais la fraîcheur peut êtreappréciable. Et le spectacle des concrétions en vautla peine. La grotte a la particularité d’avoir uneforte activité de ses eaux souterraines qui envahis-sent les lieux lors des crues et resculptent en per-manence la grotte.

Grottes de Clamouse (34)Tél. 04 67 57 71 05.

Ouvert toute l’année. Tarifs : 9 €,TR 7,70 €. Gratuit - 4 ans.

6 - Saint-Guilhem,séduitpar l’abbayeEngoncé dans cet étroit vallon, lesite de Saint-Guilhem-le-Désert estd’une saisissante beauté, construitautour des oscillations de la rivière

Verdus. En son centre, l’abbaye deGellone - toujours habitée par la

communauté du Carmel Saint-Josephet symbole du premier art roman

languedocien, draine les pélerins dumonde entier.

Construite au XIe siècle, elle abrite un anciencompagnon d’armes de Charlemagne devenumoine et béatifié. Le cloître, partiellement déman-telé et reconstitué aux USA, est étonnant avec saconstruction en deux niveaux. Des randonnéessont proposées au départ des lieux et permettentune superbe vue plongeante sur Saint-Guilhem etles gorges de l’Hérault.

Office du Tourisme Intercommunal (34)Tél. 04 67 57 58 83Ouvert toute l’année.

1 - Saint-Gilles,une belle abbatialeDépart dans la belle lumière du matin de Saint-Gilles, petite commune à mi-chemin entre Arles etNîmes, en pleine petite Camargue au milieu des ri-zières et des vignes. Au Moyen-Age, Saint-Gillesétait un port important car le plus oriental duroyaume (l’autre rive du Rhône n’était pas dansle royaume) et disputait à Aigues-Mortes leprivilège d’être le lieu de départ des croi-sades. Et l’on est sur l’itinéraire Via Tolo-sana, au départ d’Arles versSaint-Jacques-de-Compostelle. Joyaude l’art roman, l’abbatiale de Saint-Gilles est réputée pour son portailsculpté du XIIe siècle représentantde scènes de l’Ancien et du Nou-veau testament.Après une visite dela vieille ville et éventuellement uncrochet à la Sarl Benoit, riziculteursdepuis quatre générations, sur laroute pour vous rendre à la secondeétape de ce chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, inscrit au Patrimoinemondial de l’Humanité par l’Unesco, vouspourrez apercevoir de nombreux taureaux,élevés dans des manades qui se visitent.

Sarl Benoit, riz de Canavere.Chemin de Mérieux à Saint-Gilles (30).Tél. 04 66 87 10 03Manades : www.camargue.fr

2 - Aniane, nourrituresspirituelles et autres…En empruntant la N113 et en passant devant lasource Perrier,Aniane se rejoint en une heure depuisSaint-Gilles.Au centre du village, l’ancienne abbaye fondée en782 n’existe plus et les bâtiments actuels datent duXVIIe siècle. Mais on peut apprécier la façade im-posante de l’église Saint-Sauveur, de style baroque.L’intérieur possède une allure imposante avec unesuccession d’arcades supportant une corniche ornéed’une frise de style corinthien.

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SPLENDEURS 24 H LE CHEMIN DE ST-JACQUES-DE-COMPOSTELLE (GARD-HÉRAULT)

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LaCitédeCarcassonne,unbijoumédiévalaupieddelaMontagneNoireDerrière les remparts de la Cité de Carcassonne se cachentmille et une merveilles d'histoire, d'art et d'architecture.

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En arrivant devant la porte prin-cipale, les visiteurs sont littéra-lement happés par le dédale deses ruelles pavées. On connaît laCité pour son célèbre et impres-sionnant embrasement le soirdu 14 juillet. On la connaît aussi

pour son festival de musique. Mais on ou-blie parfois l'histoire de ce monument, ins-crit au patrimoine mondial de l’Humanitépar l'Unesco en 1997. Ils sont pourtant plusde 3 millions à fouler son sol chaque année.Les enfants, munis d’épées inoffensives etde boucliers au blason incertain, prouventque l’esprit des lieux fascine encore. Achaque coin de rue, si l'on porte attentionà certaines bâtisses, on peut apercevoir destraces de cachots, d'oubliettes ou encore demeurtrières, en mémoire à son passé guer-rier. Cependant, la Cité de Carcassonnen'est pas qu'un musée à ciel ouvert. Unecentaine de personnes loge toujours dansses maisons, protégées contre tout assautpar les 3 kilomètres de murailles et les52 tours.

UnebasiliquebénieetunchâteaucomtalMais pas question de s'y rendre pour s'entenir à flâner dans ses ruelles et déguster lefameux cassoulet maison qui a participé à larenommée de la ville. Car la basilique Saint-Nazaire, dont les pierres furent bénies par lePape Urbain II en 1096, a tout pour susciterl'émerveillement des curieux. Et d'abord sesvitraux. Son magnifique "Arbre de Jessé",ornant la chapelle de la Vierge, dans le brasnord de la basilique, daterait de la fin du13e siècle. Elle représente une allégorie dupeuple chrétien imagée par l'ascendance deJésus Christ. On peut également y admirerun orgue datant du XVIIe siècle, des voûtesromanes au dessus de la nef, ou encore le

tombeau supposé de Simon de Montfort, fi-gure centrale de la croisade contre les Albi-geois. Autre passage obligé : le Châteaucomtal fondé par la dynastie des Trencavelen 1150. Le bâtiment tenait lieu de logis sei-gneurial. Puis, lors de la prise de la cité parles croisés, les Sénéchaux du roi de Franceen firent une véritable forteresse dans la for-teresse. Aujourd'hui, le château comtal faitoffice de musée lapidaire et abrite une im-portante collection de statues, de sarco-phages et d'objets typiques des périodesgallo-romaine et médiévale.

1000ansd'histoireetdeconquêtesCe haut lieu touristique dominant la valléede l'Aude, tire en effet ses origines del'époque gallo-romaine. C'est à la fin duIer siècle avant Jésus-Christ que Carcassonneprend enfin les atours d'une petite ville. Acette époque, il s'agissait d'un oppidum,sorte de refuge, niché en lieu sûr, sur leshauteurs d'une colline. Si elle se destinait à

La visite de la Cité de Carcassonneest libre et gratuite toute l'année.

La Château comtal est ouvert tous les joursde 10 h à 18 h 30. Tarif : 8,50 € pour lesadultes, gratuit pour les moins de 26 ans.Tél. 04 68 11 70 70www.carcassonne.culture.frLa basilique Saint-Nazaire est aussi ou-verte toute l'année. Elle se situe place del'Église, dans la Cité. De 9 h à 11 h 45 et de13 h 45 à 18 h en semaine. De 9 h à 10 h 45et de 14 h à 17 h le dimanche. Entrée libre.Le Musée de l'école est également ouvertau public de 10 h à 19 h, au 3, rue du Plô.3,50 €. Gratuit pour les moins de 12 ans.Ainsi que le Musée Mémoires du moyenâge, près de la porte Narbonnaise, en de-hors de la Cité. Ouvert tous les jours de 10 hà 19 h.Tarifs : 5 € pour les adultes, 3 € pourles enfants.Et le Centre culturel de la mémoire com-battante, situé 102, rue Trivalle. Ouvert dulundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à18 h. Entrée libre.

Oppidum durantl’antiquité,

Carcassonne (Aude)est devenue une

forteresse à partirdu XIe siècle

SPLENDEURS CARCASSONNE

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être développée, c'est grâce à sa situationidéale. Carcassonne se situe en effet aubeau milieu d'un axe stratégique reliant leLauragais, les Corbières ou encore l'Atlan-tique aux rives de la mer Méditerranée. Parses nombreux attraits, au fil des siècles, laCité va éveiller l'intérêt d'envahisseurs d'ho-rizons divers. A commencer par les Wisi-goths qui s'emparent de ses remparts au Vesiècle. Puis ce fut au tour des Sarrasins des'approprier ses murs. En 1082 Carcassonnedevient propriété de la famille des Trencavel.Mais cette dynastie ne fera pas non pluslong feu. Deux siècles plus tard, les fameuxcroisés s'en accaparent et construisent ladeuxième muraille qui donnera à la Cité son

aspect extérieur actuel. Au XVIIIe siècle, elleest abandonnée, comme bon nombre demonuments datant du Moyen Age. Ses mai-sons et ses murs tombent en ruine. Ce n'estqu'au milieu du XIXe siècle que les travauxde restauration d'un certain Eugène Viollet-le-Duc sauveront ces veilles pierres vouées àune mort certaine.Aujourd’hui, la Cité de Carcassonne attiredes foules... bien mieux intentionnées. Pasd’envahisseurs à l’horizon. Juste des visi-teurs en quête de pavés, de tours et de ves-tiges, parsemés au cours des mille ansd'histoire qui ont fait de la Cité ce qu'elleest aujourd'hui.

QuandDameCarcassonne!

A l'entrée de la porte narbonnaise de la citéveille dame Carcas. Selon la légende, c'estcette princesse sarrasine, femme du défuntprince Balaach, qui aurait donné son nom àla ville.L'histoire se déroule à la fin du VIIe siècle. Laville est entre les mains des Arabes. Suite àla mort de son époux, c'est la musulmaneDame Carcas qui gère la vie de la Cité. Acette époque, Charlemagne et les Francs ten-tent de reprendre le pouvoir. Ils assiègent laville pendant près de cinq ans. Les habitantssont à bout de souffle. La famine règne dansles chaumières. Les chevaliers sont massa-crés les uns après les autres. Pour gagner dutemps, Dame Carcas fabrique alors des che-valiers de paille qu'elle place sur les cré-neaux des remparts. Elle en appelle à lapopulation, qu'on lui apporte toutes les vi-vres restantes ! Bien maigre résultat... Seulsun porc et une mesure de blé sont apportésau château. Dame Carcas élabora alors undernier stratagème, mais des plus inventifs.Elle gava le porc avec la mesure de blé. Aupetit matin, alors que Charlemagne et sestroupes patientaient au pied des murailles,elle fit jeter le porc gavé par dessus bord.Voyant ce porc éviscéré et cette grandequantité de bon blé sortir de son ventre,Charlemagne fut décontenancé. Il s'étonnaque les habitants de la Cité disposent detant de vivres et qu'ils en sacrifient une par-tie en la jetant par dessus les remparts. Dés-espéré, il ordonna à ses troupes de lever lesiège et d'abandonner la partie. Folle de joie,Dame Carcas fit alors sonner toutes lescloches de la Cité. Au loin, un chevalier ditalors à Charlemagne : “Sire, Dame Carcassonne !”.Bien sûr, ceci n'est qu'une légende, imaginéeet reprises maintes fois au cours Moyen-Âge.Charlemagne n'a jamais fait le siège de Car-cassonne. C'est son père, Pépin le bref, qui àla fin du VIIIe siècle réussit à faire reculer lessarrasins et à reprendre la cité.

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UndécordecinégrandeurnatureLes remparts de la Cité représentent un lieu detournage privilégié pour les cinéastes et ce, de-puis les débuts du 7e art. Preuve en est le nom-bre d'affiches de cinéma qu'elle compte à sonactif.En 1928, Jean Renoir choisit ces décors pourune partie de son film “Un tournoi dans laCité”. “La merveilleuse vie de Jeanne d'Arc”comporte aussi quelques scènes de combattournées à Carcassonne, par Marco de Gastyne,

en 1929. Dans ce cas,-là, elle est utilisée pour rejouer le siège d'Orléans... On la retrouve aussi dans“Le Miracle des Loups”, sorti en 1961, avec Jean-Louis Barrault, Jean Marais et Roger Hanin. Ouencore dans “Le corniaud” avec Bourvil et Louis de Funès. Un peu plus récemment, en 1991, desscènes de “Robin des Bois”, avec Kevin Costner, y sont tournées. Jean Reno, Christian Clavier et Va-lérie Lemercier s'y retrouvent pour jouer “Les visiteurs”, un film à succès de Jean-Marie Poiré. Commesouvent, ce n'est pas pour elle-même que les cinéastes la sollicitent. Mais cette actrice invétérée seprête au jeu des caméras avec grand plaisir, quand elle n’est pas au cœur de l’intrigue et ouvrages,comme le thriller médiéval “Labyrinthe”, de Kate Mosse.

SPLENDEURS CARCASSONNE

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Villefranche-de-Conflent,inscrite au patrimoinemondial de l’Humanitépar l'Unesco, fait aussi partiedes 14 sites répertoriés“Forts Vauban”.

On reconnaît Ville-franche (Pyrénées-Orientales) au marbrerose qui la revêt. Maisaussi et surtout auxfortifications qui l'en-tourent et qui lui ontvalu le surnom de Vil-

lefranche "la bien gardée". Cette cité médié-vale a été fondée en 1092 par le comte deCerdagne, pour protéger les vallées alentourdes invasions.C'est en 1654 que les Français conquièrentla commune. Le pouvoir espagnol doit battreen retraite. Ses fortifications sont alors dé-mantelées par les sujets du roi de France.Puis, en 1669, d'autres remparts sont érigésselon les plans d'un certain marquis de Vau-ban. Ce dernier fut nommé maréchal deFrance par Louis XIV pour avoir doté la Franced'une "Ceinture de fer", version imagée desmultiples fortifications dont cet architecte mi-litaire est l'auteur, Villefranche compris.En flânant le long de ses rues pavées, le visi-teur peut encore apercevoir des vestiges de

la commune telle qu'elle était au Moyen-Age. La tour du Diable, près de l'église, tireen effet ses origines de l'époque médiévale.Tout comme la porte du Roussillon ou encorela porte de France. De la période Vauban , ilreste les fortifications, mais aussi le célèbreFort Libéria. Créé par l'architecte en 1681, cefort se situe à l'extérieur de la cité, à flanc demontagne. Il domine la ville, mais lui est aussireliée par un passage souterrain, communé-ment nommé l'escalier “des mille marches”.Il n'en compte en réalité que 734... Mais lecharme des légendes l'emporte.

www.villefranchedeconflent.comwww.mont-louis.net

Villefranche-de-Conflent,“labiengardée”

L'affairedesempoisonneusesSi Fort Libéria a marqué l'histoire de France, c'est aussi parce que ses cachots ont abrité de célèbresprisonnières.Au beau milieu du XVIIe siècle, la cour de Louis XIV est secouée par une série de crimespar empoisonnement. Une certaine Marie-Madeleine Dreux d'Aubray fut impliquée dans l'affaire. Acette époque, alors mariée à Antoine Gobelin, marquis de Brinvilliers, elle succombe au charme d'unofficier de cavalerie. Outré, le père de la jeune femme utilise quelques connaissances haut placéespour faire emprisonner l'amant et taire le scandale. Mais c'était sans compter sur la déterminationde la marquise. Ayant appris l'art de l'empoisonnement par un voisin de cellule de son amant, lamarquise de Brinvilliers tue son père et ses deux frères à grands coups d'arsenic... On lui attribuaégalement d'autres meurtres. Elle fut exécutée en 1676. Suite à son arrestation, plusieurs femmessont accusées de complicité. Parmi ces criminelles présumées, il y a Anne Guesdon, la premièrefemme de chambre de la marquise de Brinvilliers, qui meurt en 1717 après 36 ans de captivité. Maisaussi La Chapelain, femme à tout faire et entremetteuse qui passera 43 ans entre ces murs.

Mont-Louis,laplaceforteduRoussillonAlors que la France reprend le Roussillon desmains du pouvoir espagnol en 1659 et signele traité des Pyrénées mettant fin à la guerre,l'architecte militaire Vauban est chargé detrouver la nouvelle place forte du Conflent.Après maintes recherches, ce sera ici, à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales), au carrefour duConflent, du Capcir et de la Cerdagne. Les tra-vaux démarrent en 1679. Depuis la citadelle,les militaires peuvent garder un œil sur laplace forte rivale, Puigcerdá, en terre espa-gnole. Sous la citadelle, la partie civile attendraquelques dizaines d'années avant d'être habi-tée. Mont-Louis compte à présent près de300 habitants. Perchée à 1600 mètres d'alti-tude, elle est considérée comme la ville forti-fiée la plus haute de France. Ses fortificationsont également été inscrites au patrimoinemondial de l'Unesco. Et elles abritent,aujourd'hui encore, l'une des dernières forma-tions militaires à occuper un site conçu parVauban : le Centre National d'entraînementcommando, qui voit près de 4000 stagiairess'aguerrir chaque année en ces lieux.

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SPLENDEURS LES FORTERESSES VAUBAN

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RS Des Cévennes aux Corbières, de l’Aubrac

à la Montagne Noire, de la Camargueà la Côte Vermeille, le Languedocet le Roussillon sont une alliance entre cielet terre, entre mer et montagne.L’inattendu est partout,même dansdes zones a priori semblables :que de différences entre Collioure la fauveet Aigues-Mortes la camarguaiseautour du même arc méditerranéen.Quel contraste entre Uzès la fière éléganteet Minerve la cathare ! De Montpellierl’impétueuse à Narbonne la romaine,de Perpignan la catalane à Béziersl’insoumise , de Nîmes la rebelle à Mendela discrète, la diversité est le maître mot.Autant de paysages, d’ambiances,de senteurs aux mille subtilités.

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La petite Camargue,entre terre et mer

La petite Camargue,entre terre et mer

Si la façade maritime du département du Gard est réduite - 17 kilomè-tres - par rapport à l’Hérault, à l’Aude ou aux Pyrénées-Orientales, ellen’en est pas moins majestueuse grâce à cette plage sauvage bordéede dunes voisinant avec des pins parasols : l’Espiguette. Sur presqueonze kilomètres se déroule un des plus beaux espaces naturels de larégion avec des kilomètres de nature vierge. Un lieu prisé l’été, maisson immensité fait qu’on peu aisément se retrouver quasi seuls aumonde. Du Grau-du-Roi (Gard) à la rive ouest du petit bras du Rhône,c’est l’univers de la petite Camargue, zone marécageuse et parseméed’étangs.D’allure austère, cette région préservée se mérite et reste difficile d’ac-cès. Depuis des millénaires, l’homme s’y bat à la fois pour canaliser leseaux parfois tempétueuses du Rhône et ce vent incessant qui dévorele paysage. Sur ces 20 000 hectares, ce sont des roseaux et des rizièresà perte de vue, des canaux qui déambulent au milieu des plaines oùpâturent chevaux et taureaux de Camargue. Royaume des flamantsroses, des canards et des hérons cendrés, la petite Camargue bénéficied’un écosystème extraordinaire et unique que préservent jalousementles hommes qui l’habitent, que ce soient des manadiers, des sagneurs*,des pêcheurs ou des riziculteurs. Ici, le temps semble avoir suspenduson vol et les hommes continuent de pratiquer des activités ancestrales.Ce petit coin du bout du monde continue avec fierté et passion de setenir à l’écart du temps.

* Les sagneurs coupent et ramassent les roseaux utilisés notammentpour la couverture des toits.

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SENTEURS MÉDITERRANÉE

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/mediterranee

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Ici comme nulle part ailleurs, l’homme adû dompter les caprices de la nature.Pêcheurs et sauniers ont construit l’his-toire de la cité. Résistante elle demeurepar ses tours et ses remparts, éluecomme un mystère, caprice d’un autretemps planté dans l’indomptable Ca-

margue. Un temps d’échanges, de guerreset de croisades. Un temps d’histoire. A l’ori-gine au XIIIe siècle, elle est choisie parLouis IX, qui deviendra Saint-Louis, commeport d’embarquement en Méditerranée. Autemps où la Provence appartient à l’empiregermanique et le Roussillon aux rois d’Ara-gon, elle est échangée contre des terres deSommières. La cité des eaux mortes, alorssituée sur les rivages d’une immense lagune,communique avec la mer par les graus etavec le bras le plus occidental du Rhône parses immenses marais.Louis IX fait construire une chaussée endi-guée, seul accès terrestre entre Aigues-Mortes et la terre ferme, défendueultérieurement par la Tour Carbonnière. Ilembarque pour la septième croisade en1248, puis une ultime fois à Aigues-Mortesen 1270, lors de la huitième croisade, peuavant sa mort. Mais Aigues-Mortes devien-dra un centre d’échanges de tout premierplan avec les pays du Levant. Le roi saint y aérigé la Tour de Constance - longtempsseule défense de la cité - afin de protégerle port et la ville. Dans cette tour du roi fu-rent enfermés durant les guerres de religiondes protestants de Nîmes, dont le chef desCamisards Abraham Mazel qui réussit à s’en

Ville forteresse,Aigues-Mortes (Gard)

agardéuncharmefou.Construitepar

Saint Louis,lamédiévalecitédes

eauxmortesdemeureaupremierplan.

Aigues-Mortes,laforteet lasplendide

Leplusvieuxsalinde laMéditerranéeEntre sel et mer, le plus vieux salin dela Méditerranée s’étend au piedd’Aigues-Mortes, dessinant de fait unepartie du paysage économique de laville. Car la vocation salinièred’Aigues-Mortes remonte à l’Anti-quité. Il y a quatre cents ans, il existaitune quinzaine de petits salins qui s’as-socièrent, sous l’aile d’un négociantmontpelliérain, pour fonder en 1856 lacompagnie des Salins du Midi. L’im-

plantation même des salins rappelle que la Camargue est pour la France le plus important centrede production du sel. Ecologique avant l’heure, l’activité des Salins du Midi s’étire dans un milieunaturel protégé au cœur de la Camargue gardoise, puisant son énergie des éléments qui l’en-tourent. En été, la fleur de sel donne cette couleur rosée aux salins. Sa culture participe au main-tien des zones humides et à la biodiversité. Un petit train permet la visite du site, égalementpossible en 4x 4.

Salins du Midi, Aigues-Mortes. Tél. 04 66 73 40 24

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SENTEURS AIGUES-MORTES - LE GRAU-DU-ROI

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échapper en 1705, puis de nombreusesfemmes dont Marie Durand qui, refusantd’abjurer sa foi, y fut détenue 38 ans.Autre monument ancien de la ville, l’égliseNotre-Dame-des-Sablons, ainsi nommée enraison des marécages sablonneux qui en-touraient la ville.De style gothique, un œil avisé y reconnaîtrale travail sur verre antique des artistescontemporains Claude Viallat et BernardDhonneur, des verres soufflés à la bouchecomplétés d’une démarche plastique abou-tissant à des vitraux dénués de plomb. A vi-

siter également, la chapelle des PénitentsBlancs et celle des Pénitents Gris, cette der-nière renferme des fresques classées de Xa-vier Sigalon et des œuvres d'Auguste Glaizeretraçant le cycle de la vie de la Vierge.Quant aux remparts qui entourent la ville, ilsse déroulent sur 1634 mètres.Mais n’oublions par le port d’Aigues-Mortes, lui aussi auréolé d’histoire.Quoiqu’il en soit, flâner dans la ville au grédes galeries d’art est un plaisir pour les yeuxet la bouche tant Aigues-Mortes foisonnede créateurs et de bons cuisiniers.

www.sunfrance.com/aiguesmorteswww.ot-aiguesmortes.fr

LeVindesSablesAutre joyau d’Aigues-Mortes, le vin des sa-bles élaboré par les domaines Listel. Le do-maine historique couvre 2 435 hectaresdont 1 325 d’espaces naturels qui bordentplus de 1 100 hectares de vignes.Premier vigneron d’Europe, Listel est au-jourd’hui la propriété du champenois Vran-ken Pommery qui a mis sa patte à la biennommée cuvée Pink Flamingo. Mais on yva aussi pour son petit train et la visite dusite très agréable en été.

Domaine de Jarras, à Aigues-Mortes.Tél. 04 66 51 17 00

AuGrau-du-Roi,lamerestpartoutAu milieu des eaux, Le Grau-du-Roi (Gard) baigne dans une atmosphère po-pulaire. Dans ce port royal fondé par Saint-Louis, les habitants ont un drôlede nom (les Graulens et les Graulennes). Et l’accent qui chante. Autour del’ancien chenal qui ouvre un passage (un grau) de la mer vers le port asséchéd’Aigues-Mortes, la cité s’est forgée une double identité : balnéaire (c’est leplus grand port de plaisance d’Europe, initié en 1968 dans le cadre du PlanRacine) et populaire. Cette localité, fondée par des immigrants italiens auXIXe siècle, s’est enrichie au fil du temps avec l’arrivée d’une communauté depêcheurs et d’agriculteurs affluant de toute la région. Mais le destin du villageprend un nouveau tournant avec le développement de la balnéothérapie auXIXe siècle : les médecins vantent les bienfaits de l’air marin et des bains d’eausalée, les convalescents affluent et la cité change.Au Grau-du-Roi, toute l’an-née on se nourrit du brassage culturel dû à son port. L’ambiance est animéeau retour de la pêche : la vie s’organise le long du canal, dans le ballet inces-

sant des chalutiers. Les traditions autour de la mer sont d’ailleurs l’occasion de fêtes colorées, qui rythment le calendrier des Graulens : Fête du nautisme enmai, Vogua mostra (fête de la rame et des cultures méditerranéennes) et fête de la Saint-Pierre en juin. Chaque année, ces journées religieuses et populairesrassemblent les pêcheurs autour de leur saint patron et honorent la mémoire des marins disparus en mer. Plus loin dans la cité, les maisons de maîtres rap-pellent les débuts de la villégiature balnéaire : la maison dite du dauphin, face à l’église, typique de “l’architecture 1900”, ou la villa Parry sur la rive droite,attirent les curieux. Mais la vie au Grau s’étend rive gauche au-delà du centre-ville, en direction du quartier du Palais de la Mer, puis de Port-Camargue. C’estla station balnéaire incontournable pour les “baigneurs” venus de Nîmes, des Cévennes et du proche Vaucluse. Et le lieu des plaisirs infinis, sous le soleil aumilieu des commerces et des restaurants, ou sur le sable fin des plages voisines. Au Grau-du-Roi, le paradis est partout, à portée de main.www.sunfrance.com/legrauduroi - www.vacances-en-camargue.com

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SENTEURS AIGUES-MORTES - LE GRAU-DU-ROI

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SENTEURS LA GRANDE-MOTTE - PALAVAS-LES-FLOTS

Située à peine à dix kilomètres ausud de la ville préfecture, Palavas(Hérault) est depuis toujours lequartier d’été de Montpellier. Ni-chée entre mer et étang, entou-rée d’une nature riche et d’uneflore exceptionnelle, cette ville

balnéaire au bord du golfe du Lion est pourcertain le symbole peu enviable des vacancespopulaires, pour d’autres le chantre de la dé-contraction.C’est le dessinateur Albert Dubout qui popu-larise l’image de cette commune balnéaire, aumoment de la création des congés payés etqu’il représente en plage bondée et fou-traque. Avec une prédilection pour le petittrain qui fonctionna jusqu’en 1968, effec-tuant la navette entre Palavas et Montpellieret drainant ses flots de citadins venant pren-dre les eaux ou se délasser au casino le temps

d’une après-midi ou d’un week-end. Le cam-ping à Palavas, symbole de vacances à bonmarché, fut longtemps l’autre symbole deslieux. Dans les années 70, le chanteur MarcCharlan chanta même avec dérision lescharmes des lieux dans “Je me casse à Pala-vas”. Mais cet ancien village de pêcheurs pos-sède bien d’autres charmes. A commencerpar ses 7 kilomètres de plages en pentedouce, idéal lorsque l’on a des enfants. Lacommune est dotée d’un nombre respectablede restaurants concentrés autour du canal oùdéambulent les estivants, et de paillotes où ilfait bon manger des fruits de mer les piedsdans l’eau. Symbole visuel de la ville, l’ancienchâteau d’eau construit dans les années 40,a été réhabilité avec à son sommet un restau-rant tournant, offrant une vue panoramiqueexceptionnelle sur le littoral. Enfin Palavas,que l’on peut désormais rejoindre de Mont-

pellier par une piste cyclable, dispose du seulport de plaisance en eaux profondes de laMéditerranée et accueille plus d’un millier debateaux.

www.sunfrance.com/palavaswww.palavaslesflots.com

Palavas, lecharmedelamerpourtousRendue célèbre par le dessinateur Dubout, la petite villede Palavas-les-Flots possède un charme inimitable.

LaGrande-Motte,prouessearchitecturaleDifficile d’imaginer qu’il y a à peine 45 ans, le territoire de La Grande-Motte (Hérault) n’était qu’un vaste ma-récage infesté de moustiques et laissé à la seule jouissance des flamants roses, des chevaux et des hérons.C’est pour stopper la longue transhumance des Français vers les côtes espagnoles que l’Etat a décidé, à la findes années 50, l’aménagement des 200 kilomètres de littoral du Languedoc-Roussillon. Ce vaste plan s’esttraduit par la construction de cinq stations balnéaires, dont La Grande-Motte, voulue comme une “ville de va-cances”. Le projet est confié à l’architecte Jean Balladur, qui décide de se démarquer totalement de l’esthétiquefonctionnalistes alors en vigueur. En associant des volumes inusités comme des pyramides à des logiques decourbes, il a donné une identité plastique à cette ville nouvelle qui a reçu en 2010 le label “Patrimoine du XXe

siècle” pour la qualité de son architecture. La commune dispose de nombreuses structures d’accueil et de loisirscomme un port, un golf, des restaurants gastronomiques, etc.

www.sunfrance.com/lagrandemotte - www.lagrandemotte-tourisme.com

Petit trainMis en service en 1872 alors que Palavascomptait à peine 550 habitants, le petittrain à vapeur prenait son départ de Mont-pellier, de la gare de l’Esplanade transfor-mée aujourd’hui en Office du Tourisme.Circulant sur une voie unique, la distanceetait couverte en une demi-heure. Très po-pulaire, le train était très utilisé, on y croi-sait les Montpelliérains de tous milieux serendant à la mer, les chasseurs du di-manche mais aussi les poissonnières de Pa-lavas qui allaient vendre leur marchandisesaux halles de Montpellier, le tout dans uneambiance bon enfant. La ligne a transportéjusqu’à 2 millions de voyageurs par an. Lemusée du train à vapeur fait revivre l’épo-pée de la ligne tandis qu’à côté le muséeAlbert-Dubout renferme les œuvres du des-sinateur qui croquait avec brio les scènesd’un quotidien joyeux.

Musée Albert-Dubout et musée du petittrain, redoute de Balestras à Palavas.Entrée 5 €, TR 2,30 €, gratuit -12 ans.04 67 68 56 41.

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Poséentre l’étangdeThauet lagrandebleue,Sète (Hérault)possèdeuneidentitéculturelleaussi fortequecolorée.

Ballets de chalutiers, marchés àla criée, halles remplies de pois-sonniers, Sète bénéficie de l’at-traction d’un port en pleineville. A l’origine de son nomqui fut longtemps Cette, peut-être la forme du mont Saint-

Clair qui surplombe la ville, “une baleine”,aux yeux des marins : “ceta” issu du latin“cetus”. Ceux-là habitent la Pointe-Courte,le quartier pittoresque des pêcheurs del’étang, les petits métiers, comme on dit ici.Dans le jargon sétois, on les appelle les“pointus”. Le long des quais, où se tiennentles joutes, les petites embarcations côtoientles chalutiers. Quand les marins déboulent,ça parle fort et ça sent l’iode.Et puis, il y a ceux de la colline, ceux des quar-tiers plus résidentiels. De tous temps, cettecolline a constitué un repère pour les naviga-teurs. Mais, c’est Paul Valéry qui le premier ladésigna comme “l’île singulière”. Son actede naissance, Sète le doit à trois personnalitéspour être née en 1666 de la volonté de Paul

Riquet, Louis XIV et du chevalier de Clerville.L’un cherchait une ouverture sur la Méditer-ranée pour le canal du Midi, l’autre un portd’exportation des produits du Languedoc, ledernier identifia le cap de Sète comme le plusapproprié. Et le port fut créé. L’édification dumôle Saint Louis qui protégera l’entrée duvieux port abrite les bateaux depuis cettedate. C’est encore en 1666, le jour de la SaintLouis que naissent les premiers tournois dejoutes, une tradition toujours enracinée dansla culture sétoise. A la grande époque du né-goce du vin, Sète était le premier port de ton-nellerie du monde et une ville florissante.L’actuel théâtre de la Mer, à l’acoustique re-marquable, a été bâti suite à une attaque dela flotte anglaise, qui a failli bien prendre laville en 1710. Quarante ans plus tard, la faimpousse les pêcheurs italiens du port de Gaèteà quitter l’Italie, beaucoup s’installent à Sète.Ils donneront toute sa couleur à ce port, oùils ont leur quartier. Cette même populationd’origine italienne donne à la cuisine localeses couleurs. Parmi les spécialités culinaires :la bourride de baudroie, la bouillabaisse, lamacaronade, la rouille de seiches dont ilexiste une recette par famille ! Sète est richede ses racines.

www.sunfrance.com/setewww.tourisme-sete.fr

D’illustresSétoisVille d’artistes, Sète a toujours été entrela tradition et l’avant-garde. Il y a ceux quine sont plus : Paul Valery (enterré au ci-metière Marin), Georges Brassens (cime-tière du Py, dit des pauvres), le créateurdu festival d’Avignon Jean Vilar (enterrédans la partie basse du cimetière marin),Roger Thérond (le patron de Paris Match,entré au journal en 1949).A voir à ce sujetle recueil du photographe Jean-Loup Gau-traeu intitulé “Le Cimetière Marin”. Etpuis il y a ceux qui y vivent : le sculpteurPierre Noca qui fit couler autant d’encrequ’un poulpe pour avoir réalisé - entre au-tres dans les années quatre-vingt - lasculpture monumentale située sur unefontaine du cœur de ville. Le peintre PierreSoulages, son voisin, caresse tous les joursla grande bleue du regard lui qui peintsurtout du noir. Parmi ceux qui n’y viventplus mais qui en sont natifs : les frères DiRosa, artisans du mouvement “figurationlibre” avec le peintre Robert Combas etfondateurs du Musée International desArts modestes de Sète. Manitas de Plata,“l’homme aux doigts de fée” est lui ausside Sète, où il est né dans une caravane.

LapetiteVeniseduLanguedoc

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SENTEURS SÈTE

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3 - Promenadeau montSaint-Clair

Après cette petit virée culinaire, depuis les halleson peut se rendre à pied au Mont Saint-Clair pouradmirer la ville de ce point culminant. Outre unpoint de vue exceptionnel, on fait la découvertede la croix de Saint-Clair et de la chapelle Notre-Dame-de-la-Salette. Parcours un peu difficile pourles plus petits ou les plus âgés car il faut envisa-ger un heure pour l’atteindre. L’accès en voiturereste possible. De là, le domaine des pierresblanches est très agréable à parcourir en famille,comptez une demi-heure à pied.

Arboré, il offre une balade sur les hauteurs deSète. On peut se rafraîchir sur place à L’Endroit,la guinguette du lieu.

4 - Sur les tracesde Brassens

« C’est pas la ronde des jurons » mais c’est l’an-née du poète, compositeur et chanteur Georges

Brassens. Toute l’année, on va lui fêter les qua-tre-vingt dix ans de sa naissance, les trente

ans de sa disparition et les vingt ansd’existence de l’espace Brassens de

Sète. Alors, “Le sauve qui peut”,l’embarcation avec laquelle il allaitpêcher sur l’étang de Thau ou sebaigner au phare de Roquerols,a été rénovée et remise à l’eauà La Plagette de Sète. Pour ceuxqui ne le connaissent pas en-core, l’espace Georges-Bras-sens de Sète, est un bel espaced’exposition dédié à cette per-sonnalité. Il offre plusieurs pistes

de lecture : la jeunesse de Bras-sens au milieu des copains, la vie

à Paris, le travail d’écriture, l’hommede scène ainsi que des espaces

d’écoute de ses chansons.

Espace Georges-Brassens,67, boulevard Camille-Blanc, Sète.Tél. 04 99 04 76 26

5 - A la découvertedes dinosaures

Départ pour Mèze à la rencontre des dinosaures,au Musée-Parc des dinosaures. C’est ici que lesscientifiques ont retrouvé des œufs de dinosaure,sans rire, et même des ossements. Ce parc a étéouvert à l’initiative d’un scientifique, un vrai gi-sement d’informations sur le genre et les espècespuisque l’animal se retrouvait ici pour pondre. Lesminots adorent et pourraient même développerune vocation de paléontologue à la sortie !

Musée-Parc des dinosaures, RN 113, Mèze.Tél. 04 67 43 02 80.www.musee-parc.dinosaure.com

1 - Soirée à La VoileBlanche

Cet hôtel restaurant situé sur le port de Bou-zigues face au bassin de Thau et ses tablesd’huîtres s’est déjà taillé une réputation.Avec ses huit chambres, il bénéficied’une jolie vue sur Sète. Mais surtoutdès votre arrivé, vous pourrez vousrestaurer d’une cuisine pleine d’au-thenticité, et pourquoi pas quelquesgambas flambés au whisky, un ma-gret de canard au gingembre et autressavoureux petits plats. Ne vous y trom-pez pas la façade de La Voile Blancheest … rouge. De 65 € la nuit en bassesaison à 190 € pour une suite en hautesaison. Toutes les chambres sont climati-sées.

La Voile Blanche, quai du port à Bouzigues.Tél. 04 67 78 35 77

2 - Les halles, le ventrede Sète

Petit déjeuner à l’hôtel avec vue sur l’étang deThau, puis départ pour Sète. On se dirige vers lecentre ville, pour atteindre les halles où bat lecœur de l’île singulière. Les étals de poissons sontà faire pâlir, mais surtout ce qu’on aime c’estl’ambiance, on y sirote un Picpoul accompagnéde quelques huîtres pour finir attablé à L’Enton-noir, une sacrée cantine qui cuisine selon l’arri-vage de poissons du jour des plats raffinés àsouhait servis sur des nappes fleuries. La noten’est pas salée et on en sort comblé. Les accrosdu comptoir peuvent aussi se délecter d’une toutautre cuisine, plus contemporaine et légère aucomptoir de Halles & Manger, juste à côté.

Les Halles de Sète, rue de Metz, Sète.L’Entonnoir, réservation au 06 73 14 91 43.

SENTEURS 24 H AU BORD DE L’ÉTANG DE THAU(HÉRAULT)

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Al’image de sa ville, il esten tenue d’Adam et Ève,depuis… le IVe siècle av.J.-C ! L’Éphèbe d’Agde(Hérault), statue debronze antique trouvéeen 1964 dans le Grau

d’Agde, exhibe son “postérieur princier” de-puis son retour aux sources en 1986 (il fut ex-posé au musée du Louvre pendant plus devingt ans). Si l’original est conservé au muséede l’Éphèbe, construit spécialement à ceteffet, la copie fait tourner les têtes des auto-mobilistes empruntant, chaque jour, le rond-point routier près de la rocade sud. C’est leparadoxe agathois. Jadis appelée “la perlenoire de la Méditerranée” à cause de ses mo-numents en pierre basaltique, la citéconstruite sur les vestiges d’un ancien volcandominés par le mont Saint-Loup, a le tempé-rament volcanique ! Ville portuaire depuisl’Antiquité (elle est fondée au VIe siècle av. J.-C.), à partir des années 1970-80 Agde a misle cap vers les plaisirs balnéaires, avec laconstruction de la station du Cap-d’Agde.Aujourd’hui, le centre héliotourisme, quartierentièrement naturiste, en fait le plus impor-tant site naturiste du monde en capacitéd’accueil. C’est ici que se pratique, dans levillage naturiste et sur les plages “réservées”,la nudité en commun. Mais ce n’est pas le

seul visage d’Agde, riche d’un important pa-trimoine : la cité et ses remparts, parmi lesplus anciens de France, la cathédrale Sainte-Étienne, le musée de l’Éphèbe ou l’écluseronde d’Agde sur le Canal du Midi, sont desdestinations très prisées.Et puis il y a les plages de sable fin, paradisdes “textiles” (toute personne qui n’est pasadepte du naturisme) au plus fort de l’été. Enpentes douces, favorables aux activités debaignade, elles s’étirent d’Est en Ouest sur 14km : plage Richelieu, plage du Môle, de Ro-

chelongue, plage de la coquille couverte decoquillages, plage de la Conque au sablenoir… À la pointe du cap, l’îlot du Brescou,un rocher basaltique portant le fort du mêmenom, est un spot prisé pour la pratique de laplongée sous-marine. Tandis que sur les flots,les adeptes de sports nautiques slalomententre les planches, les kitesurf et les voiles.

www.sunfrance.com/capdagdewww.capdagde.com

Agde,capsurlesplaisirsbalnéaires

AmnesiapourJohnnyet LaeticiaJohnny et sa madone, Laeticia Hallyday, sont des adeptes de lastation balnéaire. La jolie blonde, Biterroise d’origine, a passéson enfance au Cap-d’Agde où son père gérait une boîte de nuit,l’Amnesia. C’est au paradis des night-clubbers, que la jeune“Letti” rencontre le monstre sacré, en 1995. Autres temps, au-tres mœurs. À 36 ans, l’épouse du rocker français ne craint ja-mais personne, lors du grand rassemblement de motosHarley-Davidson, chaque premier week-end de septembre.Johnny y fait des apparitions rares, mais il y a son sosie, l’Albi-geois Richard Tarroux, révélé au Cap-d’Agde lors de la fameuseconcentration, en 1986. Il y a aussi le vin de Jojo. Là encore, cesont les attaches agathoises de Laeticia qui ont donné au chan-teur “l’envie de faire du vin”. En 2006, Johnny créait une société

de diffusion de vins du Languedoc par le biais de la société Hallyday Wines Diffusion.Aujourd’hui en-core, la cuvée Terre d’Aumes, coteaux du Languedoc-Roussillon commercialisée sous la mention “vindécouvert par Johnny Hallyday”, a ses fans.

SENTEURS AGDE

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SENTEURS LA CLAPE

Ce petit massif (17 km delong sur 7 de large), prolon-gement de la chaîne desCorbières et qui plonge sesfalaises blanches dans lamer et les étangs (Pisse-Vache, l’Ayrolle, Bages-Si-

gean), était une île autrefois. Au XIVe siècle,une crue de l’Aude a changé le cours deschoses : l’Insula Laci romaine est devenue LaClape, clapas en occitan : un “tas decailloux”, chéri comme un diamant par lesNarbonnais, les habitants de Gruissan et lesautres. Et surtout par les vignerons, qui ontcolonisé depuis longtemps une partie des 13500 ha calcaires du site, puisque la vigne y estprésente depuis plus de deux mille ans. D’ail-

leurs, au temps de l’Empire Romain, le vin dela Clape bénéficiait déjà d’une notoriétéconséquente, à tel point que ses vigneronsavaient été les premiers à bénéficier du privi-lège de plantation que le Sénat de Rome ré-servait aux citoyens romains de Narbonne.Terroir exceptionnel, il est l’objet de toutes lesattentions des viticulteurs qui y produisent desvins régulièrement distingués. L’Institut natio-nal de la recherche agronomique, l’Inra, amême installé ici une station viticole expéri-mentale. Avec sa garrigue flanquée d’une pi-nède de pins d’Alep, le site, classé depuis1973 puis intégré au Parc Naturel Régional dela Narbonnaise, est un paradis pour les pique-niqueurs, vététistes et grimpeurs : parcourude ruisseaux souterrains, le massif est criblé

de grottes et de gouffres. La balade dans lemassif, au milieu des parfums de thym, de fe-nouil sauvage, de genêts, est somptueuse !Depuis le Pech-Redon, qui culmine à 214 mè-tres, le regard plonge vers Gruissan et lesétangs et embrasse le bleu de la Méditerra-née. Au nombre des curiosités locales, il fautvisiter le cimetière marin de Notre-Dame-des-Auzils, qui fait l’objet d’une processionchaque lundi de Pentecôte. Ce jour-là, les pê-cheurs de Gruissan, le village en circulade quitrône, en bas, au milieu des étendues lagu-naires, gravissent le caillou. La procession em-prunte l’allée des Naufragés, chemin pentuplanté de stèles édifiées à la mémoire des ma-rins morts en mer, et s’en va prier tout là-haut,dans la chapelle édifiée en 1634.

LaClape,lediamantdesNarbonnaisLe massif de la Clape entre Narbonne (Aude) et la mer, attire lesamoureux de nature sauvage… Et de vins, car la vigne est partout.

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Leucate, stationcharnièrePointe orientale des Corbièresmaritimes, Leucate (Aude)tient son nom du grec “leu-kos” qui signifie “blanc”, soit“Laucata” en languedocien.Ici, le vent venu du nord dé-gage l’horizon. Place fortestratégique, pendant cinq siè-cles Leucate servira de pointd’observation privilégié desFrançais afin de contenir leroyaume d’Aragon. Et pardeux fois dans son histoire,aux XVIe et XVIIe siècles, la ville

résista victorieusement aux assauts des Ibères. Ce qui fait le charme de Leucate, c’est sa pluralité (Leucate c’estaussi en effet Leucate-Plage, La Franqui et Port-Leucate) et son attachement à l’étang et à la mer. Ancienne île,Leucate est resté au milieu d’un environnement marin qui est sa terre nourricière. Grâce à l’élevage d’huîtresd’abord (l’étang est riche en huîtres et autres coquillages) et à la tramontane, qui attire à La Franqui des milliersde "fils du vent" venus se mesurer aux éléments en char à voile, planche à voile, kitesurf et autre windsurf…Chaque année depuis 15 ans, des centaines de fanas viennent se défier à la fin du printemps devant plus de100 000 spectateurs au “Mondial du Vent” pour un impressionnant ballet de voiles au-dessus de l’étang. Et lecharme et le paradoxe de ce lieu tiennent dans cette cohabitation entre au sud une station balnéaire des années60, et au nord la plage des Coussoles, immaculée de tout béton.

www.sunfrance.com/leucate - www.leucate.fr.

70000hapréservés

Étiré sur les Corbières et un vastecomplexe lagunaire en bordurede Méditerranée, le territoiredu Parc naturel régional de la

Narbonnaise (70 000 ha) constituel’un des derniers sites naturelspréservés de cette ampleur et

de cette diversité. Ici, on bichonneles sauterelles “magicienne

dentelée”, les libellules “Cordulieà corps fin”, les papillons “Diane”,

mais aussi les renards, lièvres,blaireaux, sangliers qui taillent

la garrigue au milieu de laCentaurée en corymbe, espèce

endémique du massif de la Clape,en floraison de mi-mai à juillet.

On a un œil aussi sur les paysagesde vignes, les villes et villages,

les pratiques locales autourdes étangs (pêche à l’anguille,etc.). Le milieu, à cheval entre

zones humides et garrigue sèche,mais fragile dans son ensemble,

a nécessité protection etclassement depuis 2003,

pour une durée de douze ans.

www.parc-naturel-narbonnaise.fr

Argelès,dubleuauvert

Logé au pied du massif desAlbères, là où les Pyrénées

plongent dans la Méditerranée,le village d’Argelès-sur-Mer

(Pyrénées-Orientales) est unestation balnéaire réputée, parmi

les plus importantes duLanguedoc-Roussillon. Il faut dire

que le site a des atouts :7 kilomètres de côte sablonneuse

depuis la réserve naturelle dumas Larrieu jusqu’au Racou et

2 kilomètres de côte rocheuse ainsiqu’un bois de pins de 12 hectares.

De quoi satisfaire les enviesde détente et de sports

aquatiques. Entre le bleu du cielet le vert de la mer, le village, lui,

a su garder son authenticitéavec ses ruelles ombragéeset reste un lieu de vie coloré

à l’accent catalan,à portée de vue de Collioure.

www.sunfrance.com/argeleswww.argeles-sur-mer.com

Gruissan,touteenrondeurEntre les étangs et la mer, Gruissan (Aude) est un petit village construit autour d’une petite colline rehausséed’un château fort, à 35 mètres au-dessus de la mer. De celui-ci, il ne reste que la tour Barberousse, construite auXIIIe siècle, pour garder les abords de Narbonne.Pourquoi cette appellation ? Mystère. Un village s’est peu à peu construit aux pieds de l’édifice. Ce phénomèneurbanistique mal connu est assez répandu dans l’Aude et dans l’Hérault, puisqu’une quinzaine de villages d’ori-gine médiévale y sont construits sur ce mode. Mais l’autre particularité de Gruissan, ce sont ses chalets surpilotis sur la grande plage. Remontant à une pratique de plusieurs siècles, ces bâtisses - on en compte aujourd’hui1300 - se sont répandues au XIXe siècle où elles furent d’abord abris de pêcheurs puis résidence temporaire desCarcassonnais et Narbonnais venant prendre le bain. C’est ici qu’en 1986, Jean-Jacques Beinex tournait 37,2°le matin, avec Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade.

www.sunfrance.com/gruissan - www.gruissan-mediterranee.com

SENTEURS LA CLAPE - LEUCATE

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Perle du Roussillon,Collioure semble dormirdans un écrin bleu.

Côté mer, elle est sculptée decriques qui lui donnent desairs de princesse. Tout au-tour, du côté de la terre, cesont les vignobles qui ryth-ment et colorent le paysagede leurs terrasses. Souvent

citée comme un village typique, une cartepostale, Collioure (Pyrénées-Orientales) a desallures de village crétois, ressemble à l’Italie,prend de grands airs de catalanes. Mais ellereste incomparablement poétique. D’abordpar son histoire, parce que la cité portuaireraconte au fil des ruelles qu’elle a un lien avecles arts.Des maisons baignées de couleurs invitent àla promenade et à la rêverie. Collioure estune ville fauve pour avoir inspiré les peintresde sa lumière. Sa palette et ses profils sontmultiples. Collioure est lumineuse, heureuse,elle chante les cigales et baigne dans le pa-radis. Ici les ocres, les orangés, les roses re-couvrent les maisons de cet ancien port decommerce de la méditerranée. Pour sabeauté, on se l’est disputée. Elle a été tour àtour résidence d’été des rois de Majorque au

XIIe siècle, avant de passer aux mains des roisde France : Louis XI, Charles VIII. Elle sera suc-cessivement sous la couronne des royaumesd’Aragon, de Majorque puis de France.C’est Vauban qui a donné à Collioure son al-lure actuelle juste avant que le traité des Py-rénées de 1659 ne rattache définitivement leRoussillon à la France. Si au cours des cesconquêtes, le château a été agrandi, la villemodifiée, Collioure garde encore les tracesde son passé médiéval. Pièce maîtresse dudispositif défensif, le château royal classé mo-nument historique en 1922 a été aménagéau cours des XIIIe et XVIIIe siècles. Le fort deSaint-Elme, l’église Notre-Dame-des-Angesdont les fondations baignent dans la Médi-terranée ou la tour de Madeloc participent àla réputation de Collioure. La ville conserveun charme fou, entourée de calanques,d’une plage de galets, d’un petit port, debarques catalanes et de ruelles fleuries. Mais,ne vous y trompez pas ! A Collioure, on parlecatalan, on pêche la sardine, on sale les an-chois et même on fait la sieste. Partout dansla ville, petits restaurants de fêtes et galeriesattendent les curieux. Un trésor de la côteVermeille où il fait bon trouver une petitepension pour dormir.

www.sunfrance.com/colliourewww.collioure.com

SENTEURS COLLIOURE

Collioureet le fauvismeCollioure a été une terre d’accueil. Elle a reçul’exil du poète espagnol Antonio Machado(1875-1939) qui repose dans le cimetière dela vieille ville. Mais elle est surtout connuepour être le berceau du fauvisme.Collioure est une diva qui se pare tout le jourde couleurs, elle baigne dans la lumière. Rai-son pour laquelle, les peintres Matisse et De-rain ont ici ouvert la brèche du fauvisme.D’abord en 1905, Matisse viendra s’y res-sourcer.Le peintre trouvera ici un style vif et décalé.La cité posée sur le contrefort des Pyrénéesdétonne face à la grande bleue ! La belle vainspirer la palette du peintre. Matisse invitealors le peintre autodidacte André Derain àle rejoindre.Collioure leur a donné un autre sens de lacouleur, et c’est avec elle qu’ils se sont libé-rés des carcans des modèles trop acadé-miques et anciens, qui pèsent alorslourdement sur la peinture française. Unnouveau mouvement pictural était né dontCollioure reste une pierre angulaire.

LaperleduRoussillon

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Et on dort sur place…

Toujours dans la baie de Paulilles, après le dîner,on loue un petit appartement dans un mas cata-lan de charme. Situé au cœur du vignoble des closde Paulilles, entre Port-Vendres et Banyuls. On està 5 km de Collioure mais on ne reprend pas devéhicule, l’appartement se trouve à deux pas durestaurant.

Ferme Auberge Les Clos de PaulillesBaie de Paulilles, à Port-VendresTél. 04 68 98 07 58

2e JOUR - 4 - Collioure :à la mer en petit train

C’est dimanche et à Collioure, il y a le marché. Çatombe bien, on prend justement le petit train de lacôteVermeille qui part de Port-vendres. Premier dé-part : 10 h 40. Après un arrêt de quelques instantsau Fort Saint-Elme, qui surplombe la baie de Col-lioure, la plaine du Roussillon et la côte, vous repar-tirez découvrir une vue panoramique dePort-Vendres et de ses alentours pour ensuite longerles quais du petit port de pêche et de commerce.Arrivée à Collioure par la corniche, vous pourrez ap-précier la côte rocheuse avec ses criques, sa plagede galets. Prenez votre maillot !

Le 1er petit train part à 10 h 40, tarif enfantde 4 à 12 ans : 4,50 Adulte 7 - le dernierà 20 h le soir. Pensez à réserver vos tickets.Tél. 04 68 98 02 09 et 06 15 15 66 04.

5 - Des saveursétonnantes auCinquième Péché

Parce qu’il propose une cuisine inattendue, lejeune chef japonais Masashi Iijima est un phéno-mène au village pour sa cuisine fusion. En France,il a notamment travaillé avec les frères Pourcel àMontpellier et Michel Bras à Laguiole. Sa cuisinese distingue par des temps de cuisson très courts,

le mélange du cru et du mariné, des sucrés-salés,des intonations culinaires importées et cata-

lanes. Une façon créative de concevoir leduo des arômes nippons et des saveurs

méditerranéennes. Pensez à réserver.

Le Cinquième Péché18, rue de la Fraternitéà Collioure. Tél. 04 68 98 09 76

6 - A la découvertede l’anchois

Avant de partir on file visiter l’écomusée de lamaison Desclaux pour tout savoir des ateliers desalaison d’anchois. Et on rentre, le dernier petittrain est à 20 h, et cela tous les jours de Pâquesà Toussaint. L’été, il faut réserver pour aller dePort-Vendres à Collioure, alors prenez dès lematin les tickets du soir. Pour les groupes, le petittrain se loue sur réservation.

Anchois Desclaux - 3, route d’Argelès-sur-MerCarrefour du Christ à CollioureTél. 04 68 82 05 25.Anchois Roque - 17, route d’Argelès-sur-Merà CollioureTél. 04 68 82 04 99

1er JOUR1 - Banyuls-sur-Mer :les œuvres de Maillol

Arrivée à Banyuls, cap sur la maison de l’artisteAristide Maillol. Une quarantaine de statues enbronze ou en terre cuite y sont présentées ainsique dessins et peintures. De retour à la ville, onpeut admirer plusieurs de ses œuvres sur l’alléequi porte son nom, monument aux morts paci-fiste, juste derrière la maire.

Musée Maillol - Vallée Roume,à Banyuls-sur-Mer Tél. 04 68 88 57 11

2 - Le sentiersous-marin deCerbère-Banuyls

Au départ de la plage de Peyrefite,on trouve l’accueil du sentier sous-marin. La réserve naturelle marinede Cerbère-Banuyls est un site si re-connu par la communauté scientifiquequ’elle en a fait un laboratoire d’étudessur le milieu marin. Cette réserve couvre650 hectares de mer entre Banyuls et Cer-bères, juste au nord de la frontière espa-gnole. Un site d’observation protégé quicomprend 1200 espèces animales et 500 espècesvégétales.

Réserve Marin de Banyuls-Cerbère18, avenue du Fontaul, à Banyuls-sur-Mer.Tél. 04 68 88 09 11. Tout juillet et août.

3 - Un dîneraux chandellesau Clos de Paulilles

Le soir venu, on sort de Banyuls direction Port-Vendres. On atteint La baie de Paulilles qui se dé-roule dans les vignes face à la mer. Jusqu’à la finseptembre, la ferme auberge du Clos de Paulillesde Port-Vendres offre une farandole de gourman-dises à déguster. 80 % des produits présentés aumenu sont issus de la ferme.

Tous les jours sauf le dimanche soir,du 30 mai au 30 septembre,réservation conseillée. Tél. 04 68 98 07 58

Collioure

Espagne

SUDDEFRANCE 28 -

SENTEURS 48 H SUR LA CÔTE VERMEILLE (PYRÉNÉES-ORIENTALES)

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Pyrénées-Orientales

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delacommunica

tionde

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gionLanguedoc-Ro

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-©Sudde

France

-05/2011

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Avec ses allures désertiques évoquant la steppe mongole, son climat etses tempéraments volcaniques, l’Aubrac (Lozère) détone ! Terre de ba-salte façonnée depuis la fin de l’ère tertiaire par les éruptions volcaniques,c’est le domaine par excellence du marcheur, du skieur ou du pêcheur.Ici, au bout du bout du monde, la magie est tout entière contenue dansla beauté des paysages “sans frontières”. Le long des petites routes quitraversent ces landes de mille verts, seules les drailles délimitent le pay-sage. De temps en temps, en plus des vaches, le regard butte surd’étranges blocs rocailleux érodés par le temps, figurant de loin des men-hirs ou des dolmens.Plus loin, des petits villages aux maisons robustes parsèment le pays, deNasbinals à Saint-Germain-du-Teil. Partout, l’accueil y est idéal, le gîteconfortable et le couvert… délicieux ! L’Aubrac réputé pour sa gastro-nomie, est aussi une terre de tradition, avec la transhumance en mai, quiest toujours l’occasion de fêtes très colorées. À cette occasion, les trou-peaux sont emmenés par les bergers à l’estive dans les burons où ils pas-seront l’été : c’est là que se fabriquait et se stockait jadis le fromage latome, qui rentre dans la composition de la spécialité locale : l’aligot.La Margeride limitrophe présente une nature ciselée dont les reliefs ontété sculptés au cours de l’ère primaire. L’ancien comté du Gévaudan,théâtre des méfaits de “La Bête” du Gévaudan à la fin du XVIIIe siècle,est le royaume au contraire de la forêt (des pins sylvestre, des hêtres etdes boisements artificiels d’épicéas), dense et mystérieuse. Le plateauabrite des parcs animaliers (le parc à loups de Sainte-Lucie, la réserve deBisons à Sainte-Eulalie, le belvédère des vautours dans les gorges de laJonte), dans une nature traversée de torrents et de rivières. Ici, la popu-lation la plus représentée en plus des pêcheurs, c’est… le randonneur !En effet, le pays est traversé de part en part par l’ancien chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle devenu sentier de grande randonnée : les lieuxincontournables du Camino frances et de la via Podiensis jalonnent leshautes terres :Aumont-Aubrac, Malbouzon, Rieutort-d’Aubrac, Marchas-tel, Nasbinals, avant de rejoindre Aubrac en Aveyron… Une autre terrede miracles.

Abracad’Aubrac !

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4 - La majestédes Gorges du Tarn

Dans la même direction, à Carnac, prendre la pe-tite D43 en direction de La Malène. La route des-cend du causse Méjean vers le fond des Gorges :un spectacle sublime.Vous dominez les Gorges duTarn qui s’étendent sur 53 km entre Ispagnac etLe Rozier. Dans le tendre calcaire, ce qui est encorela petite rivière Tarn a creusé un sillon rompant lafalaise hautes parfois de 500 m. La partie entre LaMalène et les Vignes, plus étroite, est réputée pourêtre la plus belle. Arrivé en bas des gorges, où denombreux sportifs pratiquent le canoë et le kayak,vous pouvez faire une petite descente tranquilleen barque d’1 heure jusqu’au cirque des Baumes.

Bateliers des gorges du Tarn à La Malène (48).20,50 € par personne (barques de 6 personnes).Tél. 04 66 48 51 10. www.gorgesdutarn.com

5 - Vue sublimedes Baumes

Ceux qui ont renoncé aux bateliers peuvent se ren-dre à 12 km de La Malène, par la D 43 en directionde La Canourgue, au point sublime des Baumes.Situé à 400 mètres au-dessus de la rivière sur lecausse de Sauveterre, ce belvédère offre le spectacledes falaises ocres plongeant dans les eaux éme-raudes du Tarn, qui à cet endroit effectue un virageà angle droit permettant de dominer les gorges desdeux côtés.

6 - Déjeuner chicà La Caze

Après tant de beauté, autant continuersur le registre de l’émerveillement. ASainte-Énimie, se dresse au bord desgorges un château dont l’origine re-monte au XVe siècle, transformé enélégant hôtel-restaurant. Jean-PaulLecroq propose une cuisine contem-poraine que l’on peutdéguster en salle ou

sur la terrasse domi-nant les douves du châ-

teau. L’hôtel quatreétoiles dispose de magni-

fiques chambres à la vue in-croyable.

Hôtel-restaurantdu château de la Caze,route des Gorgesà Sainte-Énimie (48).Menus de 29 à 90 €. Tél. 04 66 48 51 10.chateaudelacaze.com

7 - Les bulles de Quézac

Dernière étape avant le retour à Florac à l’usined’embouteillage de Quézac (48), eau finement pé-tillante, exploitée depuis 1901 et dotée d’unenouvelle usine d’embouteillage depuis 1989.

Eau de Quézac, visite du lundi au jeudi.Sur réservation uniquement.Tarif 3 €, TR 1,50 €, gratuit -12 ans.Tél. 04 66 45 47 15

1 - La beauté du CausseMéjean

Au départ de Florac (48), prendre la D907 en di-rection de Meyrueis. Dans un décor de splendidesolitude, vous traversez le Causse Méjean etcontemplez 33 000 hectares indociles de prairies,parsemées de hameaux aux toits de lauzes et decazelles, petits abris de bergers. Vous arrivez ra-pidement à proximité du chaos de Nîmes-le-Vieux.

2 - Dans le chaoscalcaire

Inscrit en zone cœur du Parc National desCévennes (48), le chaos de Nîmes-le-Vieux est un étrange amas de pierrescalcaires, pouvant faire croire à unecité ruinée. C’est au scalpel del’érosion avec l’action de l’eau, dugel, du soleil et du vent que cepaysage s’est sculpté, créant desformes étranges et fantastiquesdans le calcaire dolomitique. Lesite est accessible par le col duPerjuret. Un sentier pédagogiquetraverse le chaos entre les ha-meaux de Hom et Gally au départde Veygalier.

3 - Les stalagmitesde l’Aven Armand

Après avoir passé le petit village de Meyrueis, aucarrefour entre les Cévennes et les causses, laissezsur votre gauche la route des Gorges de la Jontepour prendre la D986. Rapidement vous voilàprès de l’aven Armand, qui en vue aérienne ap-paraît comme un entonnoir de 10 à 15 mètres dediamètre. On accède à cet antre souterrain par unfuniculaire descendant dans la roche jusqu’à unpuits de forme ovale. Dans cette immense sallesouterraine, où logerait sans problème la cathé-drale Notre-Dame de Paris, on peut observer 400stalagmites façonnés durant des millions d’an-nées.

Aven Armand à Meyrueis (48).Ouvert tous les jours, de mars à novembre.Entrée : 9,10 €, TR 5,60 €.Tél. 04 66 45 61 31.www.aven-armand.com

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SENTEURS 24 H DANS LES GORGES DU TARN (LOZÈRE)

48 LOZÈRE

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Il figure aujourd’hui parmi les plus bellesforêts françaises. Et pourtant, le massif del’Aigoual était jusqu’en 1860… une mon-tagne pelée ! On rapporte même qu’au-trefois, on voyait étinceler son sommetdepuis la place du Peyrou à Montpellier !Le caillou de granit lessivé par le surpâtu-

rage et l’industrie (l’exploitation de la forêtpour le bois de chauffage s’y intensifie finXIXe), engendrant crues et inondations dansla vallée de Valleraugue à chaque nouvel“épisode cévenol”, a depuis repris du “poilde la bête”.C’est ici qu’a été entrepris la plus grande opé-ration de reforestation antiérosive en France.A partir de 1875, le forestier Georges Fabre,assisté du botaniste Charles Flahault, consa-crera sa vie à la constitution d’une forêt deprotection. Aujourd’hui, l’Aigoual a retrouvéson couvert forestier : c’est le paradis deschercheurs de champignons qui passent aupeigne fin chaque automne les épais sous-bois imbriqués de pins noirs à crochets, pinssylvestres, épicéas ou mélèzes. L’été, les mar-cheurs prennent le relais et grillagent le mas-sif. La montée des 4000 marches, au départde Valleraugue, est l’une des randonnées lesplus sportives de la région, l’ambitieuse grim-pette cumulant 1210 mètres de dénivelé surmoins de 8 km de distance ! Mais l’effort

consenti est à la mesure des paysages. Sur dif-férents niveaux, on passe d’une végétation dechâtaigneraies (“l’arbre à pain” embléma-tique des Cévennes), à des hêtraies, des forêtsplantées de conifères ou des pâturages carac-téristiques des causses. Tout en haut, le pa-norama sur la chaîne des Cévennes estspectaculaire : par temps clair, le regard em-brasse la mer Méditerranée, la barre massivedu Mont Lozère au nord, les monts du Cantalet la chaîne des Pyrénées à l’est. Sur ce toitdes Cévennes, fut d’ailleurs implanté en 1897l’Observatoire Météorologique du Mont Ai-goual, sur le modèle original d’un châteaufort, pour résister aux assauts du climat. Au-jourd’hui, c’est le dernier observatoire françaisde montagne habité. Toute l’année dans levent, la neige, le brouillard, cinq météorolo-gistes se relayent ici pour prendre la tempé-rature du temps qu’il fait. La station estouverte au public depuis 1985 : 500 m2 d’ex-position font vivre le lieu (de mai à septembre)et connaître la climatologie particulière del’Aigoual et les activités de Météo France. Plusde 800 clichés du sommet au fil des saisons ysont rassemblés.

Station météo du Mont AigoualTél. 04 67 82 60 01www.cevennes-tourisme.fr

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Aigoual, lacimedesCévennes

LeroyaumedelabiodiversitéDepuis sa création le 2 septembre 1970, leParc National des Cévennes constitue unecuriosité dans le paysage des parcs à lafrançaise : il est le seul parc habité !41 600 habitants vivent à l’année sur ceterritoire devenu un refuge pour les es-pèces menacées : sur ces 321 380 ha pro-tégés, les habitants côtoient le cheval dePrzewalski, un petit cheval rustique origi-naire de Mongolie, en pouponnière sur lecausse Méjean depuis 2004.On y croise aussi des castors, des vautoursfauves (figure emblématique planant surles Gorges du Tarn et de la Jonte) et descerfs. Chevauchant les départements de laLozère et du Gard, le PNC fait l’objet detoutes les attentions. C’est aussi le royaumede l’interdiction : ni feu, ni camping-car, nicaravaning, ni déchets, ni cueillette sau-vage, respectez les clôtures, refermez lesbarrières… Ce qui s’avère payant : la re-montée biologique observée ces trente der-nières années est spectaculaire : 2410espèces y sont actuellement répertoriées.

ColucheauVigan,cherchezl’erreur !Il est toujours surprenant de tomber, dans cevillage de 4000 âmes, sur la statue de Co-luche, qui devait initialement être implantéedans la commune où il a trouvé la mort. Maisle Vigan (Gard) n’en est pas à une surpriseprès. Longtemps, la sous-préfecture du Garddû sa prospérité à l’industrie bonnetière (fi-lature de soie et tricotage de bas). Si Well, leprincipal acteur économique local, délocalise,la cité cévenole coule toutefois des jours heu-reux. Ses ruelles foisonnent d’hôtels particu-liers, de châteaux et de curiositésarchitecturales. La plus remarquable étantl’ancienne filature Maison rouge, en bordurede l’Arre. C’est ici que dans les prochainesannées, devrait être créé un grand musée dela soie en Cévennes. En attendant, on peutadmirer une partie des collections au muséeCévenol.

www.cevennes-meridionales.com

SENTEURS MONT AIGOUAL - CÉVENNES

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C’est le Saint-Tropez du Lan-guedoc. À l’image descampaniles qui sonnent lesheures dans la campagnetropézienne, Uzès (Gard) asa tour Fenestrelle, le clo-cher de la cathédrale Saint-

Théodorit qui fend le paysage avec sa toitureen tuiles vernissées jaunes et vertes.Tout un symbole pour la petite cité langue-docienne, qui avec seulement 8000 habi-tants, est “the city of Languedoc” qu’il fautavoir vu. Absolument ! Uzès, classée en sec-teur sauvegardé dès 1965, a ses places auxarcades et aux fontaines, ses cafés et ses res-taurants, ses ruelles moyenâgeuses étroiteset pittoresques, sa douceur de vivre, ses stars(l’acteur Samuel Benchetrit, Guy Lagache leprésentateur de Capital sur M6, Jean-LouisTrintignant, etc.) et mérite pleinement cetaveu de Jean Racine à un destinataire pari-sien, après un séjour uzétien : « Et nousavons des nuits plus belles que vos jours… »

(Lettres d’Uzès). Uzès, le premier duché deFrance, a même quelque chose en plus : unevraie Duchesse et un vrai Duc, Jacques deCrussol d'Uzès, 17e Duc d'Uzès. Hommed'affaires international, diplômé d'un MBA àl'université américaine de Columbia, le nota-ble s’attache depuis vingt ans à restaurer lechâteau ducal, pour le grand bonheur destouristes. Ceux-ci courent l’été à son marché,tous les samedis matin, à la rencontre desproducteurs qui viennent ici vendre les pro-duits du terroir. L’artisanat, très ancien danscette région, connaît un renouveau avec l’ac-tivité potière et céramique de Saint-Quentin-la-Poterie. Mais c’est au pont du Gard quel’on vient l’été chercher la fraîcheur et rassa-sier son âme dans cette région qui rappelleun peu, grâce à ses cyprès et à son relief val-lonné, la Toscane.

www.sunfrance.com/uzeswww.uzes-tourisme.com

Uzès,belledepierre

LecharmediscretdeTrintignantActeur de ci-néma français etde théâtre, onconnaît davan-tage ses qualitésde conteur etses lectures pu-bliques : commeles Poèmes à Lou(lettre d’amourde GuillaumeApollinaire à sabien aimée), quile révèlent en2003 sur la scène régionale. Retiré progres-sivement des feux de la rampe, Jean-LouisTrintignant mène des jours discrets dans samaison d’Uzès.Vigneron à partir de 1996, il produit dansson domaine Rouge Garance (ainsi nomméen hommage à Arletty) chaque année20 000 bouteilles de Côtes du Rhône en ap-pellation villages AOC.À l’occasion, le vigneron ne s’interdit pas unretour à l’écran. On le verra cette année dansAmour de Michael Haneke, ou L'Instructeurde Santiago Otheguy. Quand il n’est pasdans ses vignes, Jean-LouisTrintignant lit despoèmes de Jacques Prévert, Boris Vian,Robert Desnos sur les scènes régionales :à Alès, Uzès, Lodève ou Nîmes.

Unetourdrôlement rondeSituée près de l’hôtel de Castille, la cathédrale Saint-Théodorit suprendpar ses proportions. Construite à la fin du XIe siècle à l’emplacement d’untemple romain, l’église a été maintes fois détruite et la tour actuelle datedu milieu du XVIIe siècle.La cathédrale est surtout flanquée sur sa droite d’une tour Fenestrelle,étonnante par sa hauteur et son plan circulaire, extrêmement rare enFrance et peut-être inspirée des campaniles italiens.Vestige de l’anciennecathédrale, sa construction remonterait au XIIe siècle, en tout cas pour sapartie basse et sa “vis de saint-Gilles”, escalier dont les marches sontportées par une voûte en berceau hélicoïdal.

Joyau émergeant dans unpaysage de vignes et d’oliviers,la cité ducale trône dansl’arrière-pays gardois. Et dansle cœur des touristes.

SENTEURS UZÈS

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La capitale des Cévennesgardoises, posée sur les rivesdu capricieux Gardon,est en plein regain.

Nous sommes au pays des“Gueules noires”, des“chemises blanches” (lesParpaillots*) et des vertesforêts. Les basses Cé-vennes, lieu de villégiaturepour people lassés de la

foule (Ysabelle Lacamp, Patrick Timsit,Charlie Watts le batteur des Rolling Stones,l’actrice Bernadette Laffont, etc.), terre d’ac-cueil pour soixante-huitards aventureux,terre des miracles en général. Après la finde l’épopée minière, c’est ici que dans lesannées 1960, la vague néo-rurale est venuese “mettre au vert”, redynamisant une ré-

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Alèsla“noire”passeauvert!Muséedelamine:l’expériencedunoir

“Voyage au fond de la mine”, une idée de sortiepour les vacances, dit la pub. Sans faire d’humournoir, on peut dire que ça bouge du côté de la MineTémoin d’Alès. Cet ouvrage d’art minier unique enFrance, propose une immersion totale dans la viedes “gueules noires”, en multipliant les visites “in-solites”. Ici, on entre par la “cage” (ascenseur) dupuits, on parcourt les 700 m de galerie en suivantle guide dans les entrailles de la terre, on partagemême “Le cabas du mineur”, une pause “casse-croûte” au fond de la mine, avec les produits duterroir cévenol. On n’a jamais extrait l’once d’uncharbon au QMT (Quartier Mine Témoin de Roche-belle). Dans cet ancien Centre de Formation des

Houillères des Cévennes de 1945 à 1968, plusieurs générations d’apprentis mineurs se sont succé-dées, pour apprendre leur métier ou se perfectionner.

Chemin de la Cité Ste-Marie / Rochebelle à Alès - Tél. 04 66 30 45 15 - www.mine-temoin.fr

SENTEURS ALÈS

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gion affaiblie par l’exode rural. Alès, la ca-pitale des Cévennes, était alors ville blessée.La ville y a perdu sa place aux arcades et sonauberge du Coq Hardi, qui selon la légendehébergea en 1629 la signature de la “Paixd’Alais” (liberté de culte) par Richelieu. Unépisode décisif pour la ville protestante.Avec la fermeture des dernières mines tra-ditionnelles en 1982 et 1986 (celles à cielouvert suivront au début des années 2000),la cité ouvrière, qui à son apogée (1947)employait 24 000 mineurs, exploitait 21puits regroupés sous le nom des Houillèresdu Bassin des Cévennes (3 millions detonnes de houille furent extraites en 1950),a petit à petit tiré le rideau sur son passéhouiller. L’ancienne “cité dortoir” posée surles rives du capricieux Gardon se réveille.Alès aujourd’hui est une ville foisonnanteculturellement. On accourt des centres ur-bains voisins (Nîmes, Montpellier, Arles)pour suivre la programmation de son théâ-

tre Le Cratère, Scène Nationale ; les ciné-philes viennent d’encore plus loin pour l’in-contournable festival du cinéma Itinérances(chaque année en mars). Surtout, la ville semet au vert. Depuis 2007, Alès cumule lesrécompenses écolos : Rubans nationaux dudéveloppement durable, capitale françaisede la biodiversité, Marianne d’or, etc. Alès,c’est aussi la féria de l’Ascension chaqueannée en juin : on y perpétue la traditiontaurine (corridas et spectacles taurins),tandis que la ville s’anime au rythme desbodegas.

* Papillon en occitan. Péjoratif, le termedésigne les Camisards, ces paysans en blousesblanches qui vivaient la nuit, à la manièredes papillons.

www.sunfrance.com/aleswww.villes-ales.fr

MuséeduDésert :culteaumasSoubeyranDans la cuisine du mas Soubeyran à Mialetdans le Gard (l’ancienne maison de Rolland,chef camisard), le clou de la visite est… unecachette d’hommes ! Elle exprime l’état declandestinité permanente qui accompagnala période du Désert en Cévennes. Pendantun siècle, de la révocation de l’Édit deNantes (1685) à l’Édit de Tolérance (1787),c’est ainsi que s’est forgé le protestantismefrançais. Dans la lutte et la privation des li-bertés (de culte, de libre-arbitre, de mouve-ment pour les prisonniers ou ceux qui furentenvoyés aux galères). En Cévennes, pays demontagnes et de caches, une résistance apu s’organiser, emmenée par les Camisards(les insurgés). Pour commémorer cette pé-riode, chaque premier dimanche de septem-bre depuis 1911, l’assemblée du Désertcélèbre cultes, mariages et baptêmes sousles chênes du mas Soubeyran. On peut visi-ter le musée attenant, consacré à l’histoiredu protestantisme français.

Le mas Soubeyran à MialetTél. 04 66 85 02 72www.museedudesert.com

LoulouetChouchouchezlesCamisards

L’humoriste Patrick Timsit possède une mai-son à Fons-sur-Lussan dans le Gard. L’anti-people co-auteur de “Paparazzi” fuit lesflashs des photographes dans la campagnecévenole.Mais “l’épisode cévenol” (fortespluies orageuses), c’est surtout Jean Dujardinqui connaît ! En épousant Alexandra Lamy àAnduze en 2009, l’acteur de la série télévisée“Un gars une fille”, a noué son destin avecune native d’Alès. Le couple le plus glamourdu PAF possède même une maison dans lacampagne d’Anduze. Un environnement quinourrit la réflexion d’Alexandra Lamy : depuistrois ans, la comédienne planche sur un pro-jet de film historique illustrant la révolte desCamisards dans les Cévennes en 1702.

En pleines Cévennes à Anduze(Gard), dans ce paradis de ver-dure aux allées bordées de bam-bous aux fragrances de séquoias,l’exotisme partout se fond dansles écorces et les feuillages de laforêt de bambous. Le décor pay-sager du site impressionnant parsa beauté est d’ailleurs inscrit àl’inventaire supplémentaire desmonuments historiques. Un su-perbe ginkgo biloba surplombela vallon du dragon et un laby-rinthe végétal attend le prome-neur.Une boutique et une jardineriecomplètent les installations pay-sagères. La visite du parc d’unetrentaine d’hectares permet deprendre la mesure du projetd’Eugène Mazel, commerçantd’épices, qui a acheté le domainede Prafrance en 1855. Des expo-sitions permanentes et tempo-raires s’y nichent tout au long del’année.

www.sunfrance.com/parcs_jardins

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Navacelles,danslesméandresdelaVis

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SENTEURS CIRQUE DE NAVACELLES - SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT

Depuis la corbeille de cal-caire sur le causse de Blan-das, le regard plonge dansle canyon de la Vis, unméandre asséché depuis6000 ans, qui accueille au-jourd’hui un étonnant

oasis de verdure. En face, le plateau du Lar-zac. En bas dans l’amphithéâtre, Navacelles(Hérault) et sa rivière qui tombe en cas-cades, très claire, très froide.Le village en amphithéâtre, accroché aux ro-chers face aux gradins dessinés par lesbarres calcaires, fait son show chaque annéedevant des centaines de milliers de touristes.Ils viennent admirer le travail de Dame Na-ture et la force de l’érosion, qu’il faut comp-ter ici en années géologiques. La rivièrelocale, la Vis, a mis 2 à 3 millions d’annéespour se frayer un chemin dans le calcaire,

entre les deux causses ! Il en résulte au-jourd’hui ce canyon unique creusé sur27 km de long et 800 mètres de large d’unrebord à l’autre du plateau. Depuis, la rivièrea quitté son lit, quand au Quaternaire lesoulèvement du Massif Central et de la ré-gion des causses a entraîné un changementdans la direction des cours des rivières. LaVis s’enfonce sous terre après Alzon et re-jaillit de façon spectaculaire quelques kilo-mètres plus loin, en amont du cirque deNavacelles : c’est la résurgence karstique dela Foux que l’on peut rejoindre par le caussede Blandas, après deux heures de randon-née. Car ici, la nature ne se “livre” pas faci-lement. Dans la gorge, très encaissée,qu’emprunte aujourd’hui la rivière, la des-cente est souvent piégeuse. Il faut emprun-ter des chemins de chèvre ou d’escaladepour rejoindre l’eau d’un bleu turquoise qui

bondit en bas entre les marmites. Arrivée àbon port, une eau froide et limpide (mêmel’été), peu de voisins, des petites marmitesgargouillantes, sont le paradis des baigneursaventureux.À découvrir dans les méandres de la gorge,le petit village de Gorniès, puis plus bas lacascade sur la Vis à l’embouchure de Saint-Laurent-le-Minier (beaucoup plus faciled’accès). En bas, à l’entrée de Ganges, lapuissance du débit de la rivière alimentaitautrefois les manufactures de Cazilhac, re-tapées et aujourd’hui habitées.L’été, le touriste a le choix : d’un côté l’Hé-rault charriant ses eaux vertes et qui va sontrain de sénateur du côté de Laroque, del’autre la Vis, incarnant la fraîcheur et l’im-pétuosité des rivières de montagne. Dans lesdeux cas, il n’y a qu’à se jeter à l’eau !

PassésoyeuxàSaint-Hippolyte-du-FortÉlevage du ver à soie, travail du fil, tissage, tricotage, etc. Tout est réuni dans ce petit musée « vivant » qui a remonté le filde la production séricicole en Cévennes. À Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), on peut renouer le temps d’une visite avec ceriche passé, à une époque où les Cévennes constituaient l’une des toutes premières régions productrices de soie au monde.Dans la magnanerie vivante du musée, on perpétue l’élevage du ver à soie à des fins pédagogiques. Dans la filature attenante,on dévide les cocons et l’on apprend les différentes techniques de tissage traditionnelles (fils de bourrette, fils de shappe,filés de soie grège, etc.). Le musée accueille aussi un espace de ventes de créations contemporaines, où acheter des vers àsoie pour l’élevage et des soieries confectionnées dans les ateliers de Gréfeuilhe, toujours en activité à Monoblet (visitessur rendez-vous).

Ouvert tous les jours d’avril à novembre, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.Place du 8-Mai à Saint-Hippolyte-du-Fort - Tél. 04 66 77 66 47 - www.museedelasoie-cevennes.com

La Vis a creusé dans le calcaire des caussesun canyon merveilleux. Trois millionsd’années plus tard, l’eau ruisselle toujourssur le cirque de Navacelles.

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SENTEURS SAINT-GUILHEM – PONT DU DIABLE

Saint-Guilhem-le-Désert(Hérault) accueille chaqueannée 700 000 visiteurs,en béatitude devant l’héritagede son abbaye de style roman.

Depuis l’autoroute A75 auxabords de Gignac, le paysaffiche d’emblée la couleur,avec son incroyable cheminde croix à ciel ouvert et sonéglise Notre-Dame-de-Grâce du XVIIe siècle. Ici

selon la légende, la Vierge aurait rendu sessens à un aveugle, sourd et muet ! Et c’estun peu l’effet qui saisit le touriste, à l’entréede cette vallée des merveilles touchée par lagrâce et la beauté.Ici, il faut lever les yeux constamment : par-tout, les villages touchent le ciel, dressés surleur pioch (mamelon) au milieu d’un écrin deverdure, enroulés autour d’une église ou dequelque château. Mystique entre tous, le vil-lage de Saint-Guilhem-le-Désert rayonne àtravers les âges, depuis l’époque des grandspèlerinages médiévaux vers Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est ici qu’en l’an mil, lespèlerins convergeant d’Orient et d’Italie versl’Espagne, marquaient une halte à l’abbayede Gellone (804), après les étapes de Saint-Gilles et Montpellier. Ce joyau de l’art roman,dont une partie du cloître est aujourd’hui vi-sible au musée des cloîtres de New York(USA), accueille les reliques de Saint-Guilhemet des fragments de la vraie croix du Christ(un don de Charlemagne) !Aujourd’hui, les dévots ont troqué leur bâtonde pèlerins pour de robustes chaussures derandonneurs. Le GR 653 attire par milliers lestouristes sur cette Via Tolosana (itinéraired’Arles) entre garrigue et oliviers. Depuis1999, Saint-Guilhem-le-Désert est d’ailleursinscrit au Patrimoine mondial par l’Unesco,au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Et depuis juin 2010, le villagefigure parmi les Grands Sites de France avec

le cirque de l’Infernet, les gorges de l’Héraultet la grotte de Clamouse. Avec son incroya-ble diversité de cristaux de calcite et d’arago-nite, cette cavité considérée comme l’une desplus belles de France pétrifie les touristes par-courant ses 900 mètres de galeries aména-gées. Tandis que l’esprit de Saint-Guilhem,preux chevalier et fondateur de l’abbayemort en 812, plane sur cette vallée peupléede légendes, tout autour, les abords immé-

diats de Saint-Guilhem sont le paradis desamoureux de nature. Ils n’ont que l’embarrasdu choix entre la randonnée, les balades àVTT, mais aussi la baignade, le canoë-kayakou la pêche en eaux vives dans les gorges del’Hérault qui serpentent sous le village.

www.sunfrance.com/stguilhemwww.saintguilhem-valleeherault.fr

Saint-Guilhem-le-Désert:c’estunbeauroman!

LepontduDiable :indestructibleIl est le plus ancien pont roman de France, et neuf siècles decrues n’ont pas eu raison de ce roc de pierre enjambant l’Hé-rault, au débouché des gorges sur la plaine de Gignac. Les deuxarches en plein cintre qui constituent son ossature enjambentle « Gouffre Noir », un abîme profond de 70 m creusé par l’éro-sion dans le calcaire jurassique. Mais le folklore local veut quecette construction (une prouesse architecturale et techniquepour l’époque) soit l’œuvre du Diable ! Construit au XIe sièclepar les moines des abbayes de Gellone et d’Aniane en vue de

faciliter le passage des pèlerins d’Aniane vers Saint-Guilhem-le-Désert, le Pont du Diable serait néd’un pacte passé entre Saint Guilhem et le Malin : à lui la construction du pont, à lui le don d’uneâme (celle du premier passant) pour paiement de sa peine. Mais le diable manqua cruellement d’espritd’à propos : Saint Guilhem envoya un chien, et le diable, de rage, se jeta à l’eau… En écho au pont,l’architecte Rudy Ricciotti a conçu la « passerelle des Anges », qui vient d’être inaugurée près de là.Cet ouvrage en béton ultra-haute performance, d’une portée de 72 m outre le fait d’être une prouessetechnologique, permet de se rendre plus facilement au pont du Diable et à la Maison du Grand Site.

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Salagou, son lac artificiel et savallée éponyme. Le barrage enenrochements de basalteconstruit sur la petite rivière duSalagou a englouti des ha-meaux. Au pays on racontemême que par grand vent, on

entend sonner la cloche de l’église englou-tie… Mais 40 ans après la mise en eau dusite, il règne ici un petit air de paradis.Le “Grand Rouge” comme on l’appelle,

créé en 1969 par les pouvoirs publics pourirriguer la vallée et permettre la reconversiondu vignoble en vergers, a trouvé son public !Dans cette vallée aux ocres (les ruffes, uneargile rouge riche en oxyde de fer) évoquant

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SENTEURS HAUT LANGUEDOC

Salagou,paradislunaireCréé en 1969 dans le lit d’une ancienne rivière, le Salagourègne sur ce pays d’ocres - les ruffes - qui cernent de rougel’eau, partout présente.

Les tapisde laRépubliqueIls ornent les parquets des ministères, des ambassades à l’étranger et du palais de l’Élysée… Maisc’est à Lodève (Hérault) qu’ils sont fabriqués ! Chaque année depuis 1966, date de leur rattachementà l’État, les ateliers de la “Savonnerie de Lodève”, produisent des tapis d’exception qui rejoignent en-suite les collections du Mobilier National. À Lodève, une trentaine de lissiers fabriquent ces tapis aupoint noué, d’après des dessins d’artistes contemporains (Paulin, Hajdu, Lalane, Morellet, etc.) ou desrééditions des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cette tradition des métiers de haute lice a pu être relancéeavec l’arrivée en 1962 des femmes de harkis, tisseuses émérites. Dès 1964, un atelier de tissage estcréé par le Ministère de l’Intérieur pour employer une trentaine de ces femmes, la technique algériennetraditionnelle étant peu à peu remplacée par la tradition des métiers de haute lice. L’atelier de Lodèveest ouvert à la visite.Manufacture Nationale de la Savonnerie - Impasse des Liciers - 34700 Lodève.Tél. 04.67.96.41.34

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les étendues désertiques d’Arizona oud’Afrique, ils sont de plus en plus nombreuxà venir goûter les joies de ce splendide pland’eau. Véritable mer intérieure avec ses125 millions de mètres cubes d’eau, le Sala-gou s’étale sur 7,5 km de long dans un pay-sage cerné d’étranges collines, qui sontautant d’anciens volcans. Les peupliers, lesfrênes et les saules surplombent avec indo-lence les rosellières, sous le regard curieuxdu grèbe huppé.En quarante ans, ce site lunaire et aride, estdevenu la destination privilégiée des amou-reux de nature et de baignade. Aux heureschaudes, ils viennent chercher ici la fraî-cheur (l’été, la température de l’eau atteint

les 28°). Sur le plan d’eau quotidiennementbaigné par deux vents dominants, la Tra-montane et le Marin, on pratique assidû-ment la voile et tous les sports de glisse (lesmoteurs sont interdits). Ce spot très prisédes funboarders, est aussi le royaume du ca-tamaran, de l’optimiste, du pédalo et ducanoë-kayak ! La faune de plaisanciers affé-rée sur le plan d’eau croise la communautédes pêcheurs... venus de toute l’Europe !Car le Salagou est un haut lieu de pêche, lesespèces introduites par l’homme au mo-ment de la mise en eau du site s’étant for-midablement adaptées : carnassiers, carpes,sandres, brochets, perches et quantité d’au-tres “belles pièces” évoluent aujourd’huidans ces eaux. Juste à côté, on se pro-mène… à pied ou à VTT, les particularitésgéologiques de la vallée faisant de ce sportl’activité terrestre de prédilection : 8 circuitsbalisés à 4 niveaux de difficulté permettentde découvrir les abords immédiats du lac.Randonnées à cheval ou pédestres sont uneautre manière d’aborder les terres rougespeuplées par une faune et une flore trèsparticulière. Au-delà, des hameaux, des cha-pelles, des capitelles, et toujours, de splen-dides paysages. Tandis que se dessinent plusloin les pitons de calcaire gris du cirque deMourèze, tout autour, les villages authen-tiques de Clermont l’Hérault, Liausson,Octon, Salasc, Celles et le Puech invitent àla découverte du Haut Pays d’Oc.

ParcNaturelRégionalduHautLanguedocQuels points communs entre le massif du Caroux, la Montagne Noire (photo), les montsde Lacaune, les monts d’Orb, le plateau des Lacs, le Sidobre et la garrigue méditerra-néenne ? Ils sont tous partie intégrante du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc,créé en 1973 en zone de moyenne montagne. Dans cet ensemble paysager remarqua-

ble, à cheval entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et soumis àune double influence climatique, méditerranéenne et atlantique, la di-versité paysagère règne : châtaigneraies, tourbières, landes, gorges (no-tamment de l’Héric), lacs et rivières y sont une invite à la découvertepermanente. Entité exceptionnelle dans le panorama du tourisme fran-çais, la montagne du Haut Languedoc est un paradis pour le tourismevert, pour la randonnée ou le tourisme gastronomique (salaisons, char-cuterie, apiculture, viticulture). www.parc-haut-languedoc.fr

Voyageurmais fidèleauxracines

Romancier, scénariste, conteur, acteur… On necompte plus les métiers qu’exerce Jean-ClaudeCarrière. Ce touche-à-tout de talent qui a tra-vaillé notamment avec Bunuel, Godard, MilosForman ou encore Louis Malle, et grand voya-geur reste cependant fidèle à la maison de sonenfance à Colombières-sur-Orb. Dans « le vinbourru », il a raconté son enfance dans ce petitvillage du Haut-Languedoc dans l’immédiataprès-guerre. Tous les ans, il revient dansl’Hérault. « Quand j’arrive au début de l’été,j’ai deux préoccupations : l’une est de planterdes fleurs, l’autre est d’aller chercher des vinsdans les caveaux des vignerons, pour pouvoirpasser un été convenable », explique mali-cieux celui qui aime se balader dans la hautevallée de l’Hérault et suivre cette gorge acci-dentée. Et il reste d’ailleurs impliqué dans lavie culturelle régionale en organisant réguliè-rement des lectures publiques et en présidantle festival montpelliérain “le Printemps desComédiens”.

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SENTEURS PÉZENAS

L’art et les métiers ont unegrande place dans l’his-toire de la ville dont lesMontmorency et le PrinceConti, gouverneurs duLanguedoc, en avaientfait leur capitale. Pézenas

(Hérault) conjugue les arts : de la danse, authéâtre à la musique. Une trentaine d’ar-tistes créateurs, de costumiers, marionnet-tistes, mosaïstes, ferronniers, tailleurs depierre ou ébénistes font encore la réputationde la ville. Au-delà de ses hôtels particulierscomme l’Hôtel de Peyrat, la ville accueilledes métiers d’arts comme ceux de la scène,du patrimoine, mais Pézenas sait encoreconjuguer le souvenir de Molière et de BobyLapointe. La ville attire les brocanteurs, elleen compte une concentration importante.Des foires annuelles s’y tiennent à ce sujetdès le mois de mai et en octobre. Des per-

sonnages illustres ont jalonné son histoire.Jean-Baptiste Poquelin alias Molière est ar-rivé à Pézenas en 1650. Il y resta trois moispour amuser les États Généraux du Langue-doc. Il y reviendra séjourner par deux fois,successivement en 1653 et 1656. Cetteville-étape a été importante pour l’hommede théâtre. Dom Juan reflète en réalité leportrait du Prince de Conti qui était le mé-cène de Molière à Pézenas. Des person-nages piscénois inspireront certaines figuresdes pièces de Molière comme l’abbé Rou-quette, confesseur du Prince qui inspireraTartuffe. Au cours des siècles qui ont suivi,de vrais mouvements et monuments autourde Molière virent le jour si bien que la villedéveloppa toute une politique culturelle au-tour de l’homme et du théâtre.

www.sunfrance.com/pezenaswww.pezenas-tourisme.fr

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BobyLapointe,l’autre illustrepiscénoisC’est l’autre personnage illustre de Pézenaset celui-là est vraiment né dans la ville enavril 1922. Bien plus loufoque encore, c’estBourvil qui pousse notre Boby à choisir savoie de compositeur. "La maman des pois-sons", "La peinture à l'huile" ou encore "TaKatie t'a quitté" sont de très connus titresde chansons de sa composition.Avec sa pe-tite famille et ses deux enfants, il s’installeraà Pézenas avant de partir à Paris faire duspectacle, de la chanson. Pézenas lui rendhommage annuellement au cours du festivalmusical « Printival Boby Lapointe ». Unmusée Boby Lapointe et un chemin ludiqueconstruit autour de sept sculptures baptisé“Boby sur la pointe des pierres” a été ins-tallé à la demande de la ville par le Centrelocal d’art contemporain, le Clac.

Musée “Au Pays de Boby”,1, place Gambetta, à PézenasTél. 04 67 21 02 87www.bobylapointe.com

LeScénovisionMolièreen3DUtilisant la dernière technologie 3D au seindu merveilleux cadre de l’hôtel de Peyrat,la ville de Pézenas a mis en place un par-cours ludique et pédagogique sur Molière.La vie trépidante de l’homme de théâtre yest abordée en cinq actes. Le décor dechaque salle représente un éclat de vie deMolière, de sa troupe, de son siècle. C’estun peu le cinéma qui raconte le théâtre en3 dimensions et en cinquante-cinq minutes.Ce spectacle sensoriel se parcourt en fa-mille. Ouvert tous les jours de l’année, lelieu est accessible aux personnes à mobilitéréduite sur réservation. Un départ toutesles quinze minutes.

Tél. 04 67 98 35 39www.scenovisionmoliere.com

Pézenas,paradisdelachinePézenas est lethéâtre de richeshôtels particulierset de rues pavéesd’histoire.

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SENTEURS MINERVE - MONTOLIEU

Cité martyre,Minerve(Hérault) ancien refuge deshérétiques cathares détruitpar Simon de Montfort,semble vouloir toucher le cielpour toujours.

Certains le voient terré aucœur des causses, d’au-tres encerclé de gorgesvaincues par laconfluence du Brian etde la Cesse. Ce site mé-diéval incontournables’élève à deux pas des

Corbières et du Parc Régional du Haut Lan-guedoc. Accrochée aux contreforts cévenolsde la Montagne Noire, la cité se croyait im-prenable. « Aucun château, hormis Termes etCabaret, n’était plus fort que Minerve », avaitécrit un chroniqueur au moment du drame.Les Parfaits - nom donné aux Cathares, qui sedonnèrent des règles fondées sur les notionsdu Bien et du Mal, plus strictes que celles de

l’Eglise qui considéra ce mouvement commeune hérésie à éliminer - y seront pourtant prisau piège par Simon de Montfort en 1210.C’est après sept semaines de siège que Guil-laume, le seigneur de Minerve capitula face àla soif et à la maladie. Dans ce décor sauvage,les Parfaits refuseront d’abjurer leur foi atti-

rant sur eux les foudres du bûcher, le premierbûcher collectif de la bataille contre les Albi-geois. Histoire et situation font de la cité aussibelle que fatale, un temps fort de la croisade.La ville exhibe encore voûtes accortes et pontsnaturels taillés dans le calcaire ; un décor aussigrandiose que son passé funeste.La cité généreuse a donné son nom au Mi-nervois, terre de vignerons. C’est d’ailleurs àun couple de vignerons que l’on doit l’exis-tence du musée Hurepel du village de Mi-nerve, qui propose un récit de la tragiqueépopée des cathares occitans sous forme defigurines d’argile. Au fil des ruelles du village,le promeneur va à la rencontre de ce lieu demémoire, où subsistent enceinte, portes for-tifiées, poternes, ruelles pavées de galets derivière, tours et vestiges du château. L’égliseSaint-Étienne au dépouillement roman épuré,la maison des Templiers, le monument auxmartyrs et sa colombe de lumière taillée dansle roc par l’artiste minervois Jean-Luc Séverac,appellent le promeneur. Ce village de vigne-rons isolé et marqué par l’histoire figure parmiles plus beaux de France.

Musée Hurepel, rue des Martyrs, à Minerve.Tél. 04 68 91 12 26www.sunfrance.com/minerve

Minerve,beautéfataleaudestinfuneste

Montolieu,levillageéruditEntre le piémont de la Montagne Noire et le sud du Cabardès,Montolieu (Aude) se déploie entre des gorges escarpées. En-touré de vignes et de leurs capitelles - ces petites cabanesen pierres sèches - Montolieu s’est enrichi de nombreuses li-brairies, d’artisanat d’art et d’un musée des métiers et desarts du livre.Tout ici incite à la lecture, à la découverte du pa-pier, de l’imprimerie traditionnelle, à la reliure. Des ateliers in-vitent à conduire de véritables projets de livres. Le village dulivre a été créé à l’initiative de Michel Braibant, relieur installéà Carcassonne, qui entend construire un village du livrecomme ceux d’Hay-on-Wye en Grande-Bretagne ou de Redu,en Belgique. Le projet a pris corps à la fin des années quatre-vingt. Dès 1991, un musée des métiers du livre a ouvert aupublic. Aujourd’hui, la renommée de Montolieu n’est plus à

faire avec sa quinzaine de libraires, son musée-conservatoire, ces ateliers d’art et d’artisanat.

La coopérative, Centre d’art et de littérature. www.lacooperativemontolieu.com

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Cir

cuit

SENTEURS 24 HEURES EN PAYS CATHARE (AUDE)

3- Vertige du tempsà Peyrepertuse

Après 40 km de route de montagne, voici l’un desplus importants et majestueux vestiges de l’épo-pée cathare. Avec ses 2500 mètres de murs depierre, la citadelle des Hautes Corbières estépoustouflante : sur une arête rocheuse, les rem-parts blanchis par les ans semblent se confondreavec le roc et sur certains angles la forteresse ale profil d’un navire à l’étrave acérée. C’est le plusgrand château de montagne jamais construit enEurope médiévale. Paradoxe, cet extraordinairebâtiment construit au XIe siècle n’eut pas la vietumultueuse que l’imagination lui prête : durant

l’épopée cathare, le seigneur des lieux livra sanscombattre son château après la défaite deGuilhem de Trencavel. Devenu possession royale,Peyrepertuse servit longtemps à surveiller la fron-tière espagnole.

Château de Peyrepertuse. Ouvert de févrierà décembre. Entrée 5 à 8,50 € .Tél. 04 82 53 24 07

4 - La farine du moulinde Cucugnan

Petite pause à Cucugnan pour se remettre des dé-nivelés.Avec visite du splendide moulin à vent surle toit du village, remis en activité au début desannées 2000 après deux siècles de sommeil ! Au-jourd’hui les “Maîtres de mon moulin” disposent

de la totalité de lachaine de productionpour réaliser une fa-rine ancestrale mou-lue sur meules depierre, et bio ! Lespains et fougasses dumeunier sont à tom-ber. Les moins gourmands auront préféré aller authéâtre d’Achille Mir qui reprend l’histoire du ser-mon du curé de Cucugnan rendu célèbre par Al-phonse Daudet.

Les maîtres de mon moulin, ouverttous les jours en saison. Tél. 04 68 33 55 03www.farinedemeule.comThéâtre Achille Mir. Tél 04 68 45 03 69

5 - Le nid d’aiglede Quéribus

Difficile d’imaginer citadelle plus auda-cieuse que Quéribus, qui en dominant

Cucugnan du haut de ses 730 m d’alti-tude, tourne le dos à l’Aude pour sefaire la vigie du Roussillon et domi-ner Pyrénées et Corbières. Datant duXIe siècle , ce “rocher des buis”comme signifie son nom, défia lapuissance royale. A tel point que lechâteau fut l’un des derniers îlot derésistance cathare et ne fut vaincu

qu’en 1255 du fait du roi d’Aragon,qui avait vendu les lieux au roi de

France.

Château de Quéribus.Tél. 04 68 45 03 69

6 - Nuit décaléechez Riberach

C’est dans l’ancienne cave coopérative de lacommune qu’un couple d’architectes a eu l’idéede créer un hôtel haut de gamme, une tablegastronomique et une cave de vinification. Ouvertdepuis fin 2010, l’établissement propose18 chambres, dont 7 dans les anciennes cuves devinification en béton devenues des suites éton-nantes ! Côté table, le résultat est à la hauteurdes prétentions des créateurs.

Hôtel cave restaurant Riberach, à Belesta.Tél. 04 68 50 30 10. www.riberach.com

1 - A Carcassonne,la majesté des pierres

Départ avec visite incontournable de la cité mé-diévale, forteresse incroyable érigée du Xe au XIIe

siècle par la famille de Trencavel qui régnait éga-lement sur Albi, Béziers et Nîmes. Mais les sei-gneurs des lieux ayant pris sous leur protectionles cathares, le pouvoir royal assiéga la cité, quitomba en 1240 entre les mains de Simon deMontfort. Oubliée pendant des siècles, l’incroya-ble forteresse, restaurée par Violet le Duc, recèlemille recoins à visiter, des lices - les anciens che-mins de ronde - à la basilique Saint-Nazaire enpassant par les tours et le château comtal. Dequoi faire phosphorer son imagination !

Visite de la Cité gratuite. Château comtal :8,50 € . Tél. 04 68 11 70 70

2 - Les secretsbien gardés deRennes-le-château

A 45 km de là, en faisant une halte àLimoux, réputé pour son Crémant et son car-naval, voici le fameux belvédère de Rennes-le-Château, commune d’une centaine d’âmes qui auVe siècle abritait une ville de 30 000 habitants !C’est ici que les Wisigoths établirent une placeforte en 410, après avoir pillé Rome en emportantle trésor de Jérusalem. Plus que pour son glorieuxpassé antique, Rennes est mondialement connupour son curé, l’abbé Saunière qui en 1885 aprèsavoir fait réalisé des travaux de restauration dansl’église du village, devint subitement riche. Trésorde Jérusalem,Arche d’Alliance de Moïse ? Depuisplus d’un siècle les spéculations vont bon trainpour savoir ce qu’a pu trouver l’abbé. Et la fré-quentation de l’église reste importante ! En touscas pas possible de fouiller : il est désormais in-terdit de faire des trous sur le territoire de la com-mune…

Eglise Sainte-Marie-MadeleineDomaine de l’Abbé Saunière.Tél. 04 68 74 72 68

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SENTEURS CANIGOU - TRAIN JAUNE

Le Canigou (Pyrénées-Orientales)est source de légendes et attirechaque année de nombreux visi-teurs. En effet, ses chemins si-nueux offrent un large choix debalades, accessibles aussi bien aumarcheurs du dimanche, qu'aux

randonneurs les plus expérimentés. Ici, à seu-lement 5 km de la mer, de multiples curiosi-tés du patrimoine roussillonnais ont étéconstruites. Comme l'abbaye de Saint-Mar-tin-du-Canigou, fondée au Xe siècle par uncomte de Cerdagne et juchée à 1096 mètresd'altitude. Ou encore le prieuré de Serra-bone, composé d'une tribune dont les sculp-tures et les détails de marbre rosereprésentent un véritable chef d'oeuvre del'art roman roussillonnais. Mais il offred'abord un belvédère fascinant. On racontequ'il est possible d'observer son sommet de-puis Barcelone, voire même depuis Marseillepar temps clair. L'une des plus belles tradi-tions qui l'animent se déroule le week-endprécédent la Saint-Jean, soit quelques joursavant le 24 juin. Il s'agit de la Trobade, réu-nissant tous les amoureux du Canigou. Cesderniers grimpent jusqu'à sa cime, chargésde fagots de bois ficelés, et dotés de mes-sages d'espoir et de paix. Le 23 juin, veille dela Saint-Jean, l'un d'eux rapporte la flammeoriginelle, conservée traditionnellement auCastillet, à Perpignan. Le soir, à minuit, la fa-

meuse Flamme du Canigou est enfin régéné-rée. Les pèlerins y passent alors une nuit à labelle étoile dans une ambiance chaleureuse.On peut d'ailleurs observer l'embrasementdu pic depuis plusieurs villages du Conflent.Le jour J, les marcheurs récupèrent la flammeet redescendent les sentiers du Pic en uneétonnante et lumineuse procession. Puis laconduisent jusqu'aux villages pour alimenterles feux de la Saint-Jean.

www.sunfrance.com/canigou

LeCanigou,unemontagnesacrée

LeTrainJaune,lemontagnarddelaSNCFLe Train Jaune est autre institution du pays catalan. Il roulesur la plus haute voie ferrée de France, sans crémaillère. Il aété créé en 1910 pour désenclaver les zones montagneusesdes Pyrénées-Orientales, regroupées sur les hauts plateau de

Cerdagne et du Capcir. Il dessert d'ailleurs Bolquère, la plus haute gare SNCF de France juchée à1592 m d'altitude. Cette voie pittoresque a pour point de départ Villefranche-de-Conflent, où ellerejoint le réseau SNCF classique. Elle dessert ensuite de nombreux villages catalans, sur 62 km delong, tels Mont-Louis, Odeillo-Via-Font-Romeu, Saillagouse ou encore Osseja, pour finir sa course àLatour-de-Carol. L'été, de nombreux visiteurs affluent pour emprunter ce train si typique, et voir dé-filer le majestueux paysage qui l'entoure, à la vitesse moyenne de 30 km/h...

Undragondans le lacL'histoire raconte que ce fut le roi Pierre IIId'Aragon qui grimpa le premier au sommetdu Pic du Canigou en 1280.A cette époque,tout le monde pensait qu'il s'agissait là duplus haut sommet des Pyrénées. Accompa-gné de deux chevaliers, le roi les pria defaire preuve de courage. A mi-chemin,l'orage gronda.Effrayés et exténués, ses compagnonsabandonnèrent leur ascension. Pierre IIId'Aragon décida alors de poursuivre seul,et demanda aux chevaliers de l'attendrejusqu'au lendemain soir. Une fois à la cimedu Pic, le roi aperçut un lac.Il raconte avoir lancé une pierre au milieude cette étendue d'eau qui semblait si pai-sible. Mais un énorme dragon surgit de sesprofondeurs, vola haut dans les airs et cra-cha du feu, recouvrant le ciel de ténébreuxnuages. La tempête passée, le roi put redes-cendre et raconter à ses chevaliers cetteétrange rencontre.

Le Pic du Canigou est le joyau du pays catalan.Culminant à 2784 mètres d'altitude, il regroupede multiples curiosités locales.

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Dans la haute vallée du Lot dans la région des grands causses, Mende(Lozère) est frappée par le sceau de l’histoire. L’arrivée au pied de labasilique-cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat (elle fut édifiée auXIVe siècle selon la volonté de Guillaume de Grimoard, qui devint en1362 le sixième pape d’Avignon sous le nom d’Urbain V) est toujoursfascinante, par le contraste créé entre cet imposant édifice trônant aucœur du centre ancien et l’aspect resserré de l’habitat local, avec sestoits en lauze de schiste. Démesure et grandeur passée d’une ville quifut siège épiscopal, jusqu’à la Révolution. Au XVIe siècle, Mende fi-gurait comme l’un des diocèses les plus riches du Languedoc. Mais laprincipauté ecclésiastique connut de sombres heures : malgré la ré-forme protestante qui convertit une partie du Gévaudan, Mende restafidèle à la foi catholique. Sa devise d’ailleurs lui vient de là : “les ténè-bres ne m'ont pas envahi”. Assiégée et prise en 1579 par les troupesdu capitaine huguenot Merle, la ville fut brûlée et rasée en grande par-tie. Aujourd’hui, cette petite ville surprend ceux qui la découvrent. Lapopulation est en augmentation, des universités et centres de forma-tions ont décidé de s'y implanter, des industries non polluantes égale-ment. Forte de cet élan, Mende embellit ses boulevards, ses ruellesbordées d’édifices anciens et son image de “ville à la campagne”. Onprofite du vieux centre, au pied de montagnes d'où jaillissent un grandnombre de sources qui s'en vont serpentant à travers les jardins et lesprairies des bastides éparses. Canalisées et alimentant le réseau d’eausouterrain de Mende, ces sources se retrouvent en surface autour del’ancien lavoir et dans les nombreuses fontaines qui parsèment lesruelles. Mende est un excellent point de départ pour visiter la régiondes Grands Causses, ou le mont Mimat qui la surplombe, imposantavec son épaisse forêt de pins noirs. Cette ville profondément spor-tive, accueille par ailleurs de nombreuses manifestations :Trèfle lozérien(rallye international de moto tout-terrain), rallyes automobiles, GrandeFête du Sport (fin juin une année sur deux), semi-marathon Marvejols-Mende...

www.sunfrance.com/mende - www.ot-mende.fr

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Mende, ville aux champs

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SENTEURS MENDE

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/villes

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SENTEURS NÎMES

Entre la rigueur protestante etl’exubérance camarguaise,Nîmes (Gard) a décidé de nepas choisir. A la fois extravertieet secrète, Nîmes est une villepolychrome. Riche d’une his-toire de plus de 2500 ans,

Nîmes devint colonie sous l’empire romainet fut couverte de somptueux monuments,qui témoignent de l’importance de la cité.La tour Magne, partie de l’enceinte ro-maine, la Maison Carrée, temple qui domi-nait le forum de la cité antique, le temple de

Diane et les anciens thermes romains, laporte d’Auguste et les arènes bien sûr, sontles témoins immobiles de cet âge d’or. Sansoublier le castellum, point d’arrivée del’aqueduc construit pour affirmer la munifi-cence de la ville et dont il reste aujourd’huiun monument à nul autre pareil : le pont duGard. Aucune autre ville française ne dis-pose d’un tel patrimoine. Vestiges gran-dioses, ces bâtiments élégants font la fiertéd’une ville qui a su continuer de vivre avecson histoire. C’est bien le cas des arènes,construites au Ier siècle après Jésus-Christ,

longues de 133 mètres et haute de 21 mè-tres, qui accueillait les jeux antiques et qui2000 ans après continue d’être le cœur bat-tant de la ville au moment des concerts etopéras qui y sont donnés, mais aussi durantles fameuses ferias à la Pentecôte et en sep-tembre. Si plus de 10 000 passionnés s’y en-tassent sur les gradins de pierre pour suivreles corridas, dans les rues de la ville ce sontdes dizaines de milliers de personnes quiviennent vivre à l’heure de cet événement,dans une ambiance mi-espagnole mi-ca-marguaise, totalement atypique.

Nîmeslalatine,àl’accentespagnolCitéauglorieuxpasséantique,place importantede l’histoireduprotestantisme,Nîmesest fièredesonpatrimoineet cultivesesdifférencesavec,entoiledefond,cetartdevivresiparticulier.

SUITE

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Facétieuse, Nîmes la romaine, sait être aussiNîmes la méridionale, avec ses cafés où l’ons’interpelle d’une terrasse à l’autre, seshalles réputées où s’affairent plus d’unecentaine de commerçants et artisans talen-tueux, ses boulevards bordés de micocou-liers et de platanes où il fait bon déambuler,ses places escamotées comme l’Ilôt Littré. Laville aussi sait être Nîmes la discrète, avec sesélégants immeubles du XVIIIe siècle où ré-side la HSP - la haute société protestante -dans le quartier de la Fontaine où l’on soup-çonne à peine l’élégance des cours inté-rieures, près des Jardins du même nom.

Jalouse de son passé, Nîmes sait aussi conju-guer le présent et malgré son riche patri-moine, la ville est un terreau pour de grandsnoms de l’architecture qui ont fait naître làquelques bâtiments qui ont fait date commeNemausus de Jean Nouvel, et surtout leCarré d’Art, audacieux immeuble de Nor-man Foster en écho à l’antique Maison car-rée. Une symbiose de la ville et de cedialogue perpétuel passé-présent.

www.sunfrance.com/nimeswww.ot-nimes.fr

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MIDI TOURISME NÎMES

DeBernadetteLaffontàCaroleBouquetVille solaire, Nîmes est une ville où s’épanouissent les caractères. La passion est un élément structurantdans les rapports avec cette ville, dont on tombe amoureux. Ce fut le cas de l’actrice Clémentine Célarié,

qui vient même habiter quelques années dans la capitale gardoise. Lejournaliste star des années 80 Yves Mourousi fut un autre aficionadode la cité des Augustins, au point de se marier en grandes pompesdans les arènes ! Bernadette Laffont qui y est née et a tourné sur placeson premier film, sous la caméra de François Truffaut pour “les Mis-tons”, revient régulièrement dans se ville natale.Moment phare de la vie locale, c’est durant les ferias qu’on voit dé-bouler bon nombre de “people” comme l’architecte Jean Nouvel oul’acteur Christian Clavier. D’autres préfèrent plus d’anonymat commeGérard Depardieu et surtout Carole Bouquet, qui possède même sachambre attitrée dans la superbe demeure du boulevardTalabot d’uneamie très chère.

Un“carré”aucentrede lavilleEh oui, elle a beau s’appeler “Maison Car-rée”, elle n’est pas carrée ! D’ailleurs, ellemesure 26 mètres de long et seulement 15de large. Pourquoi ce nom alors ? Parce qu’enlatin le terme a d’abord désigné une forme àangle droit… Edifié toutes premières annéesde l’ère chrétienne, le monument était dédiéaux “princes de la jeunesse” et particulière-ment aux fils adoptifs de l’empereurAuguste,premier empereur romain qui fit de Nîmesune sorte de vitrine des colonies romaines,construisant de somptueux bâtiments pu-blics, dont ce sanctuaire étonnant. Inspiréedu temple d’Apollon de Rome, la MaisonCarrée fait partie des temples les mieuxconservés du monde romain. Et ce sont lesutilisations que lui ont trouvées ses proprié-taires qui lui ont valu sa survie à travers lessiècles. Utilisée sans discontinuer depuis leXIe siècle, la Maison Carrée a successivementservi de maison consulaire, d’écuries, d’ap-partement, d’église, de lieux de stockage desarchives départementales. Il semble mêmequ’au XVIe siècle, la duchesse d’Uzès aitvoulu en faire un mausolée pour elle et sonmari ! Musée depuis 1823, le temple - quiaurait inspiré les concepteurs de la Made-leine à Paris - vient de subir un patient toi-lettage achevé début 2011 et qui autant quele choc provoqué par la pureté retrouvée dubâtiment, permet une relecture de celui-ci.Aujourd’hui la Maison Carrée abrite un filmen 3D, “les princes de la jeunesse”, qui dugladiateur au torero, fait replonger le spec-tateur dans 2000 ans d’une riche histoire.

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SENTEURS MONTPELLIER

Auparavant petit ensemblede bourgades rurales àquelques dizaines de kilo-mètres des gallo-romainesNîmes et Narbonne, laville de Montpellier va naî-tre en 985 après Jésus-

Christ. Placée près de la voie domitienne etdu chemin de Saint-Jacques de Compostelle,doté d’un port à Lattes, la ville va se dévelop-per autour du commerce, attirant pélerins etvoyageurs qui donneront à la cité sa traditioncosmopolite. Cette activité permet d’y déve-lopper un foyer intellectuel et s’y crée la pre-mière faculté de médecine du royaumeréputée où étudièrent notamment Nostrada-mus et Rabelais. Le Jardin des Plantes jouxtantl’établissement universitaire, crée en 1593 par

Henri IV afin de disposer de plantes médici-nales, est lui aussi le plus ancien de France.La prospérité de Montpellier va aller cres-cendo pendant plus de deux siècles, d’abordavec la famille des Guilhem les fondateurs dela ville, puis en tant que possession duroyaume d’Aragon grâce au mariage deMarie de Montpellier avec Pierre II d’Aragon,qui établiront la charte de 1204 confiant legouvernement de la cité à douze bourgeoisélus. Mais durant la guerre de Cent Ans, laville sera victime de crises graves et sombreradans une certaine décadence. Elle reprendraensuite une nouvelle dimension sous l’impul-sion de Jacques Cœur, nommé en 1441 com-missaire du roi auprès des Etats du Languedocafin de relever l’économie régionale. Lesguerres de religion seront une autre époque

Montpellier,lavilleenmouvementDotée d’une histoire récenteau regard de ses voisines plusde deux fois millénaire,Montpellier (Hérault)a connu, et connaît, unecroissance et un dynamismeatypiques.

SUITE

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douloureuse, où la plupart des églises et tem-ples de la cité seront tour à tour incendiés. Lesiècle des Lumières réussit mieux à Montpel-lier, grâce notamment à Jean-Jacques-Régisde Cambacérès, natif de la ville et qui aprèsdes études de droit devint membre de laConvention à la Révolution et sera la chevilleouvrière du Code Civil voulu par Napoléon.La ville passe un peu à côté de la révolutionindustrielle et la région reste agricole, mêmesi la vigne fera sa fortune au XIXe siècle.Petite ville de province après la Deuxièmeguerre mondiale, Montpellier a connu undéveloppement extraordinaire grâce à deuxéléments : d’abord le rapatriement des“pieds-noirs” car la ville a su construire sur cetapport démographique, au point de voir sapopulation doubler en quarante ans. Ensuiteavec l’installation du siège européen du géantinformatique IBM, qui a été un accélérateuréconomique.Ville universitaire bénéficiant d’un bel enso-leillement et de la mer, Montpellier capitalisesur son pouvoir d’attraction tout en gardantune taille humaine qui lui permettent d’êtrerégulièrement en tête des classements sur laqualité de vie. L’Ecusson, quartier historique,reste le poumon de la ville grâce à une piéto-nisation de grande envergure qui incite à la

flânerie. Le Musée Fabre, l’un des plus beauxmusées des Beaux arts de France, est un écrinsomptueux pour des œuvres de premier plancomme celles de Courbet ou Delacroix, sansoublier la salle superbe consacrée à Soulageset draine des milliers de visiteurs depuis saréouverture.Les rues étroites, bordées de discrets hôtelsparticuliers des XVIIe et XVIIIe siècles irriguentle centre vers de superbes édifices comme lacathédrale Saint-Pierre, le jardin du Peyrou etsa vue sur l’arrière-pays, la charmante placeSaint-Anne ou la vrombissante place de la Co-médie et ses immeubles “pâtissiers” du pros-père XIXe siècle. A peine plus loin, les Arceauxsont le lieu d’expression charmant des bou-listes, à l’ombre de l’aqueduc tandis que lesquartiers Boutonnet et Beaux Arts cultiventleur côté village quelque peu “branché”. Delà, on peut faire une apaisante balade vers lecimetière Saint-Lazare où repose notammentla Reine d’Italie, venue en exil en 1946 aprèsla proclamation de la République et qui choisitde finir ses jours à Montpellier. C’est lecharme indolent de cette ville, moderne maistoujours un peu terrienne. D’ailleurs la com-mune abrite quelques domaines viticoles ré-putés, classés en AOC Grès de Montpellier !Mais à Montpellier, le classicisme tutoie l’ur-

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SENTEURS MONTPELLIER

Montpellierentrompe-l’œil

S e r a i t - c e u nchien qui at-tend près dumur ? Et qui estcette personneà sa fenêtre ?De loin, onpourrait sefaire prendreau trompe l’œilde la placeSaint-Roch. Den o m b r e u s e sfresques de ce

genre habillent les murs de Montpellier. La ruede la Méditerranée, la rue de la Saunerie, laplace Edouard-Adam sont ainsi égayées.Ces oeuvres, réalisées par Mad’Art Conceptnotamment, utilisent les techniques de la pein-ture classique et beaucoup de recherche deperspective. Cet art mural permet au publicd’entrer dans l’univers de l’art au coin de larue et d’introduire un peu d’onirisme dans lavie quotidienne.

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banisme moderne avec le fameux quartierd’Antigone réalisé par Ricardo Boffil au débutdes années 80, qui a conçu son projet commeun hommage à l’Antiquité en utilisant lebéton compact pour des formes classiquesmises en perspective. De cette époque, la villeest devenue un matériau unique pour deprestigieux architectes : Christian de Portzam-parc, Claude Vasconi ont travaillé à Montpel-lier, de même que Jean Nouvel qui achève lanouvelle mairie dans le quartier de Port Ma-

rianne. En vingt ans, de nombreux quartiersont poussé, attirant la ville vers la mer tandisque des tramways aux couleurs pétaradantesconçues par les plus grands designers (Ga-rouste et Bonetti, Christian Lacroix), accom-pagnent cette expansion territoriale.Montpellier est une ville qui bouge, mêmephysiquement !

www.sunfrance.com/montpellierwww.ot-montpellier.fr

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Plongéedans leMoyen-AgeDans le sous-sol d’une vieille maison du centre historique, unétroit escalier mène à une piscine de petite dimension, aux eauxd’un vert profond car provenant directement de la nappe phréa-tique. Ce réservoir est en fait un mikvé, un bain rituel juif datantdu XIIe siècle probablement, découvert par hasard dans les an-

nées 70. Chassés d’Andalousie, des lettrés juifs se sont installés en Egypte mais aussi dans le Midide la France.A Montpellier, terre de tolérance et de dialogue, ils se regroupent dans quelques ruesprès de l’actuelle place de la Canourgue et participent activement au rayonnement intellectuel dela cité. Le mikvé découvert est l’un des rares bains juifs du Moyen Age retrouvés en Europe.

1, rue de la Barralerie. Accès dans le cadre des visites guidées de l’Office du Tourisme.Tél. 04 67 60 60 60

«IciestmortlepèredeNapoléonIer»Placée à troismètres du sol,la plaque estdiscrète sur cetimmeuble sansoriginalité du 3rue du Cheval-Vert, non loinde la tour de laBabotte : “Iciest mort le 24février 1785 Charles Bonaparte père de Na-poléon 1er”. Fait peu connu, Charles-MarieBonaparte, né à Ajaccio en 1746, député dela noblesse et proche de l’indépendantistePascal Paoli, s’était rendu fin 1784 à Mont-pellier où se trouvait la fameuse faculté demédecine afin de se faire soigner de sesmaux d’estomac. Il eut le temps d’appelerun prêtre avant de mourir dans ces lieux audébut de l’année 1785, d’une tumeur à l’es-tomac. Enterré au couvent des PénitentsBlancs, il reposa dans la crypte de l’actuelRockstore jusqu’à ce que Napoléon III fitrapatrier sa dépouille en Corse.Autre icône du bonapartisme, la comtesseAlbine de Montholon, née de Vassal àMontpellier où elle est décédée en 1848,repose dans la chapelle des Pénitents Bleusrue des Etuves, après une vie aventureuseoù elle fut à Sainte-Hélène la très procheconfidente de Napoléon, avec l’assenti-ment de son époux le comte de Montholonqui avec Gourgaud, Bertrand et Las Casesfurent les derniers fidèles de l’empereur.

Terreaud’artistesTerre de brassages, Montpellier l’est aussipour les personnalités : si Thierry Ardissonou Christian Lacroix y ont fait leurs études,tout comme le champion de F1 Jacques Vil-leneuve, ils n’étaient pas languedociens.Laurent Blanc y a joué au football.La chanteuse Juliette Gréco et l’actrice Ca-roline Cellier sont elles, nées à Montpellier.Aujourd’hui, la Montpelliéraine la plusconnue est sans doute Emilie Simon, bril-lante musicienne récompensée par plu-sieurs Victoire de la Musique notammentpour la bande son de “la Marche de l’em-pereur”. La trentenaire mène une belle car-rière internationale dans la musiqueélectronique depuis New York, où elle ré-side dorénavant.

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Inaccessible quand on l’appréhende de-puis le pont-canal qui enjambe l’Orb, Bé-ziers (Hérault) trône du haut de samajestueuse cathédrale (Saint-Nazaire)sur un passé vieux de vingt-sept siècles.Pour monter jusqu’à elle, la ville offre aupromeneur un lacis de rampes et d’esca-

liers qui lui font grimper les quelque soixante-dix mètres séparant la rivière des deuxcollines, les quartiers Saint-Jacques et Saint-Nazaire, où elle s’est implantée. La cité, enri-chie dans la seconde moitié du XIXe siècle parl’essor de la viticulture, garde jalousement sestrésors architecturaux : ici un pinacle go-thique, là une fenêtre Renaissance, et un peupartout, de lourdes portes cachant de somp-tueux hôtels particuliers, signes de la “folie”passée qui enfiévra le Biterrois au XIXe siècle.En ce temps-là, le “Tout Paris” descendaitdans cette province. Épargnée en partie parl’oïdium, le mildiou et surtout le phylloxéra,

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SENTEURS BÉZIERS

ChâteauxpinardiersElles sont le témoin de l’essor économique que connutBéziers grâce à la culture du vin, ces “folies biter-roises”. Alors que le cépage “saint Aramon” abreuvaitles masses ouvrières des industries minières et sidé-rurgiques à la fin du XIXe siècle, à l’extérieur de la ville,dans un océan de vignes, fleurissaient les “Palais del’Aramonie”. La campagne biterroise se couvrit ainside ces “châteaux pinardiers”, rivalisant d’audace ar-chitecturale (frôlant parfois le mauvais goût). À cetteépoque, on raconte que le bénéfice d’une seule récolte

suffisait à payer la construction d’un de ces châteaux, en faisant appel aux plus grands architectesde l’époque comme le bordelais Garros. Baïssan, La Gayonne (photo), La Devèze, Lirou figurent aunombre de ces “folies”. Parmi elles, le château de Raissac est le seul de l’agglomération à commer-cialiser ses vins. Restauré depuis plus de 20 ans dans le style anticonformiste de ses propriétaires,Christine et Jean Viennet, Raissac abrite un musée de la faïence.

www.sunfrance.com/raissac

Béziers,l’insoumiseDominant l’Orb et le Canal du Midi, la cité rendue prospèreau XIXe siècle par l’essor du vignoble, recèle des trésors cachés.

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avec l’aide du Canal du Midi et l’arrivée duchemin de fer, Béziers devient la ville la plusriche du Languedoc. Autoproclamée “Capi-tale mondiale du vin”, elle se forge un destinà sa démesure. Témoin de ce passé, les bou-levards édifiés dans la grande tradition hauss-manienne.Les Allées Paul-Riquet, colonne vertébrale dela ville, ornées en 1838 de la statue de PaulRiquet (œuvre de David d’Angers) et plantéesde platanes en 1848, en sont un exemple. Àchaque extrémité, un symbole de réussite :au nord le splendide théâtre Bonbonnièreconstruit en 1844, une salle à l’italienne. Ausud, le plateau des Poètes est un agréable jar-din à l’anglaise, dessiné par Bühler. Ici les al-lées ombragées, les pièces d’eau et lesfontaines gazouillantes célèbrent l’un desplus célèbres enfants du pays, le sculpteur In-jalbert qui y a laissé une colonie de tritons etnaïades, aux côtés de son monumental Titan.

Chaque année, 700 000 visiteurs descendentces allées en direction des arènes gallo-ro-maines enchâssées dans les immeubles duquartier Saint-Jacques. Ou de celles, plus mo-dernes, construites en 1905 sur le modèledes arènes espagnoles par Fernand Castel-bon de Beauxhostes, mécène féru de théâtreet d'art lyrique. Les plus grandes arènes deFrance (13 100 places) accueillent les corridaslors de la célèbre feria du 15 août. Ville d’art,de théâtre et de culture, l’ancienne cité pi-nardière se prête merveilleusement à la miseen scène de son patrimoine.Proche de la mer, située sur un axe straté-gique de communication à la jonction de l’A9et de l'A75 (facilitant l'accès vers les hautesterres) et desservie par le TGV, Béziers sou-haite développer son tissu économique etuniversitaire. Au-delà du bâtisseur Pierre-PaulRiquet, du résistant Jean-Moulin ou du pein-tre Gustave Fayet, de grands hommes ontpoussé la ville à se construire. Mais, c'est l'his-toire qui a donné son qualificatif “d'insou-mise” à Béziers où lors de la premièrecroisade des Albigeois (1209), ArnaudAmaury déclara "Massacrez-les, car le sei-gneur connaît les siens", citation légèrementtransformée mais devenue célèbre depuis :“Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens”.

www.sunfrance.com/bezierswww.beziers-tourisme.fr

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Etaumilieucoule…l’OrbLe petit fleuve qui prend sa source dans le ParcNaturel du Haut Languedoc entre les monts duCarroux et de l’Espinouse, pour se jeter ensuitedans la grande bleue à Valras, a donné son nomà une vallée miraculeuse. L’Orb sillonne sur135 km l’arrière-pays biterrois dans des paysagesmagnifiques. Un chapelet de villages ponctuentici le parcours, avant d’atteindre les gorges : La-malou-les-Bains, Hérépian, Bédarieux, Poujol-sur-Orb, Puisserguier… Tous ces villages méritent ledétour. De Vieussan à Roquebrun commence lapartie la plus encaissée du fleuve, les eaux verteset rafraîchissantes des gorges accueillant leskayakistes et baigneurs l’été. Plus bas, Roquebrunqualifié de “petit Nice” des hauts cantons, en rai-son du caractère exceptionnel de son climat. Dansce village poussent en abondance mimosas etorangers. Cette végétation typiquement méditer-ranéenne se découvre au “jardin méditerranéen”,véritable conservatoire de plantes médicinales etaromatiques. À découvrir entre autres, une im-pressionnante collection de succulentes, cactées,plantes exotiques (4 000 plantes représentant unensemble de 400 espèces) qui s’épanouissent icigrâce à la passion de quelques jardiniers.

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SENTEURS NARBONNE

Narbonne,unfortaccentromain…

Si Narbonne (Aude) a reçu lelabel “Ville d'art et d'histoire”,c'est en grande partie grâce àcette forte identité romaine quila caractérise. Elle fut en effet lapremière ville romaine de Gaule,avant même la conquête de

Jules César. Fondée en 118 avant JésusChrist, Narbonne était un véritable carrefourde par sa situation géographique, en bord deMéditerranée et à la croisée des chemins.Narbo Martius profitait pleinement du portconstruit par les Romains, ainsi que de la ViaDomitia (Voie Domitienne) créée lors de safondation, pour relier l'Italie à l'Espagne.Cette route a d'abord été conçue pour faci-liter la circulation des garnisons romaines,

mais les commerçants les ont rapidementadoptées. Narbonne était alors un passageobligé. Dès la conquête des Gaules, la villeconnaît donc un essor économique impor-tant. On y développe le commerce du vin, dublé, de la céramique... Devant l'hôtel de Ville,on peut admirer un morceau pavé de la ViaDomitia, telle qu'elle se présentait 100 ansavant J.-C. Cette voie arrivait au cœur de lacité par l'actuelle rue de Lattre. Elle traversaitla place Bistan, ancien Forum romain, pourdéboucher sur l'actuel Pont des Marchands,au-dessus du canal de la Robine.A Narbonne, on dit que les sols regorgent en-core de multiples trésors antiques. Même sila plupart des monuments romains ont étédétruits, certains musées et centres de

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fouilles perpétuent le souvenir de Narbo Mar-tius. Au Clos de la Lombarde, des fouillessont menées depuis 1974. Les archéologuesy ont révélé la présence de tout un quartierromain composé de thermes, de rues et demaisons. Un peu plus loin, sur la place del'hôtel de Ville, l'ancien Palais des Arche-vêques abrite aujourd'hui un musée archéo-logique. Celui-ci dévoile nombre d'objetshérités de l'histoire romaine : des peintures àfresque, des mosaïques, du petit mobilier, dessarcophages... Le fruit d'un long travail derecherches et de fouilles. Autre lieu inévitable: le musée lapidaire, situé dans l'ancienneéglise de Notre-Dame-de-Lamourguier. Il dé-voile près de 1300 éléments gallo-romainsprovenant d'anciens monuments antiques dela ville. Enfin, c'est en s'engouffrant au finfond du musée de l'Horreum que le visiteurpourra apercevoir le seul exemple françaisd'entrepôt de marchandises souterrain gallo-romain. La conservation des lieux est éton-nante. Un véritable voyage dans le temps !

Musée archéologique04 68 90 30 65.www.sunfrance.com/narbonnewww.mairie-narbonne.fr

L’âme des HallesPlus qu'un simple marché, les Halles de Narbonnereprésentent l'un des centres névralgiques de lacité. Créé il y a tout juste 110 ans, à l'heure où lescentres commerciaux n'existaient pas, ce marchécouvert est, aujourd'hui encore, plus vivant que ja-mais. Son immense structure métallique abrite prèsde 70 commerces de bouches : charcutiers, bou-chers, pâtissiers, bars, maraîchers, restaurants...Unique en son genre, ce lieu de rencontre fait to-talement partie du patrimoine local. Il est devenu,au fil des ans, une véritable institution. Dans les al-lées, au beau milieu des multiples étals, on raconteque les halles ont une âme. Un esprit chaleureux.Et 2800 m2 d'odeurs alléchantes, d'épices, d'olives,de légumes frais, de saucisson, voire même, auxheures adéquates... de pastis. Car les Narbonnaisse rendent aux halles pour faire leurs courses, bienentendu, mais aussi pour flâner et se retrouverentre amis. Un endroit plein de charme, ouvert365 jours par an, et dans lequel on aime prendreson temps...

L'abbayedeFontfroide,deviedemoineàvied'artiste

Nichée au beau milieu desCorbières, l'abbaye de Font-froide fait partie des grandsmonuments du patrimoinenarbonnais. Fondée à la findu XIe siècle par des moinesbénédictins, l'abbaye de Font-froide devient cistercienne en1145. Rapidement, son auradépasse les frontières au-doises. Elle est alors considé-rée comme l'une des plusimportantes abbayes cister-ciennes de la chrétienté. Ettient lieu de bastion d'ortho-doxie catholique face à unpays sensible aux idées ducatharisme. Les moines veil-lent au grain. On y fabrique

du vin et élève des troupeaux.Au milieu du XIVe siècle, alors en plein essor, l'abbaye regroupe uncheptel de 20 000 bêtes. C'est suite à la Révolution Française qu'elle perd peu à peu de sa splen-deur. Les moines y sont de moins en moins nombreux. Une première fois abandonnée en 1791,elle est ensuite réinvestie par une petite vie monastique à la fin du XIXe siècle. Mais cela ne durerapas. En 1901, les derniers moines la quittent définitivement. C'est en grande partie grâce à la fa-mille Fayet, qui la rachète en 1908, alors qu'elle est à l'abandon, que l'abbaye est si bien conser-vée. Madeleine Fayet tombe sous le charme de la bâtisse et de ses vieilles pierres. Mais ses murssont délabrés. Gustave Fayet et son épouse entament alors des travaux qui dureront près de 10ans. A l'opposé de la vie monastique qui régnait quelques années auparavant, les Fayet firentde l'abbaye un haut lieu culturel où se sont succédés de nombreux artistes comme le peintreOdilon Redon, le sculpteur Aristide Maillol ou encore le compositeur Maurice Ravel... Tous deproches amis de Gustave Fayet. En effet, ce dernier est lui-même peintre et grand mécène. La fa-mille d'Odilon Redon et la sienne ont par ailleurs entretenu une amitié sans faille. En 1910, Gus-tave Fayet demande à son ami de décorer la bibliothèque de l'abbaye. Elle abrite désormais lesdeux plus grands tableaux du célèbre peintre, l'un intitulé “Le jour”, l'autre “La nuit”.Aujourd'hui,c'est Nicolas d'Andoque, petit fils de Gustave Fayet, qui gère l'abbaye.

Abbaye de Fontfroide, tous les jours de 10 h à 12 h 15, de 13 h 45 à 16 h 45.Tarif : de 3,50 € à 9,50 €. Tél. 04 68 45 50 71.www.sunfrance.com/fontfroide

CharlesTrenet,l'enfantdeNarbonneLe célèbre chanteur Charles Trenet est né le 18 mai 1913 au 2 rue Anatole-France, à Narbonne.Celui que l'on surnomme le “Fou chantant” a passé son enfance entre l'Aude, où vivait sa mère,et Perpignan, où se réfugie son père suite à leur divorce.L'auteur de “Douce France”, “La Tramontane”, “Narbonne mon amie”, “La mer” ou encore “Lejardin extraordinaire” n'a eu de cesse de donner à ses chansons les accents de son pays natal.Chaque année, au mois d'août, un festival de musique lui est consacré.Aujourd'hui, la rue qui l'a vu naître a été rebaptisée avenue Charles Trenet. Et la maison qui l'avu grandir vaut également le détour puisqu'elle a été transformée en musée à sa mémoire. Onpeut la reconnaître aux volets verts qui eux, n'ont pas changé. On y retrouve l'atmosphère quilui a inspiré tant de mélodies, de paroles et de tableaux. Le musée dévoile un peu de l'intimitéde l'artiste. Des visites commentées sont proposées au public. Le tout, bien sûr, en chanson !

Maison de Charles Trenet, rue Trenet. Tél. 04 68 90 30 65.

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SENTEURS PERPIGNAN

Ses atouts : un brassage des cul-tures et des populations qui ontfait sa richesse, sa façade médi-terranéenne et la beauté desmonts pyrénéens qui l'entou-rent. Longtemps acquise à lacause des Espagnols, c'est bel et

bien sous le royaume de Majorque que la villevit son âge d'or. Elle est alors capitale conti-nentale du royaume. Ses principaux monu-ments en témoignent. L'ère des rois deMajorque, s'étendant de 1276 à 1344, laissederrière elle une architecture de style go-thique, un palais, une cathédrale... Le Palaisdes Rois de Majorque est l'un des monu-ments-symboles de la ville. C'est le roi JacquesII de Majorque qui commande cette construc-tion, achevée en 1309, après sa mort. A lafois palais et forteresse, la bâtisse sert aussi

Perpignan,capitaledela CatalognefrançaiseL'essence même de Perpignan(Pyrénées-Orientales), c'estson identité catalane. Elle estaujourd'hui une passerelleprivilégiée entre Barceloneet la France.

Salses-le-Château,la limitenorddupayscatalanSitué à une quinzaine de kilomètres au nord de Perpignan, le villagede Salses le château attire par la beauté pittoresque de ses étangset ses fameuses cabanes de pêcheurs, mais aussi par la grandeur desa forteresse. Cette dernière date du XVe siècle. Elle fut construitesous l'impulsion du roi Ferdinand II d'Aragon et de son épouse, Isa-belle de Castille, pour faire face aux assauts des Français, soucieuxde reprendre le Roussillon. Les travaux se sont échelonnés entre

1497 et 1502. Et la fiabilité de sa bâtisse a fait ses preuves... Pour l'époque, son architecture est eneffet révolutionnaire. Elle est conçue sur la base des châteaux forts médiévaux, mais dispose de tousles atours techniques des bastions modernes, résistants aux boulets de métal et autres inventionsde l'artillerie naissante. Un bel exemple d'architecture militaire dite de "transition". D'une capacitéde plus de 2000 hommes, le fort s'étend sur 115 m de long et 90 de large. C'est en 1886 qu'il estclassé monument historique. Aujourd'hui, il voit défiler près de 100 000 visiteurs, chaque année.

www.sunfrance.com/salses

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Perpignan,capitaledela Catalognefrançaise

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bien de siège du pouvoir politique, que de ré-sidence royale et de chapelle. De style go-thique, le Palais dispose également, dans sonenceinte, d'un jardin verdoyant. D'ici, le visi-teur surplombe toute la plaine du Roussillon.Le royaume de Majorque signe également lanaissance d'un autre monument importantpour le patrimoine local : la cathédrale SaintJean-Baptiste, sise rue de l'Horloge. Les tra-vaux commencent donc sous le règne de sesrois en 1324. Sa base est de type gothique,et ses premiers plans visaient la constructionde trois nefs. En 1344, la guerre fratricide faceaux rois d'Aragon et l'épidémie de peste quiva ravager le pays, freinent considérablementl'avancée des travaux. Au fil des ans, ses planssont modifiés. Elle n'aura finalement qu'uneseule et grande nef, flanquée de chapelles etd'un cloître funéraire, le Campo Santo. La

première messe y est célébrée en 1509. L'au-tre emblème de la ville, c'est le Castillet. Celui-ci est conçu en 1368, sous l'autorité des roisd'Aragon. L'idée ? Doter Perpignan d'un châ-teau fort pour la défendre contre toute inva-sion venant du Nord. Après la signature duTraité des Pyrénées, en 1659, Perpignan passeaux mains des Français. Ce célèbre fort debriques rouges fait alors office de prison, danslaquelle sont enfermés les opposants au ré-gime en place. En 1697, le Castillet est offi-ciellement déclaré prison d'État. Au début duXXe siècle, les fortifications qui entouraient laville furent démolies pour désenclaver le cen-tre, mais le Castillet fut épargné in extremis.Aujourd'hui, il abrite le Musée Catalan desArts et Traditions Populaires.www.sunfrance.com/perpignanwww.perpignantourisme.com

Cali :quedubonheur !Natif de Perpignan, Buno Caliciuri alias lechanteur Cali a grandi à Vernet-les-Bainsoù il a passé de bons moments dans le petitrestaurant de son père et a même tentéd’entrer en politique. Ce jeune et dyna-mique quadra conjugue sa passion durugby à la scène et à la musique. Lui qui aanimé de nombreux bals et écumé lesscènes de la région avant d’être découvertaux Francofolies il y a dix ans. L’artiste en-gagé porte souvent les couleurs catalanespour soutenir l’Usap et avoir une histoirefamiliale ancrée dans ce territoire.Son dernier album, “La vie est une truitearc-en-ciel qui nage dans mon cœur” a étéenregistré à Rivesaltes, village près duquelil vit avec sa compagne et ses deux enfants.La pêche à la ligne, il y allait avec songrand-père mais surtout, il est encore en-traîneur de rugby d’une équipe de cadet àMillas, pour avoir pratiqué ce sport pendantdix-sept ans ! Son plat préféré ? C’est lacargolade, des escargots grillés avec un peude lard et du piment de Cayenne,cuits sur le gril.

LagaredePerpignan,lecentredumonde?Le peintre surréaliste Salvador Dalì, originaire de Figueras, s'estun jour écrié que la gare de Perpignan était “le centre dumonde”. C'était en 1965. Deux ans auparavant, il aurait vécuune expérience cosmique exceptionnelle. Celle-ci lui aurait sou-dain révélé l'idée de réaliser ses toiles en troisième dimensionstéréoscopique. Pour l'artiste, une nouvelle technique de pein-ture était née.A partir de ce moment là, Dalì attribuera à la garel'inspiration de ses plus grandes idées artistiques. « C’est tou-jours à la gare de Perpignan, au moment où Gala fait enregistrerles tableaux qui nous suivent en train, que me viennent les idées

les plus géniales de ma vie. Quelques kilomètres avant déjà, au Boulou, mon cerveau commence à semettre en branle, mais l’arrivée à la gare de Perpignan est l’occasion d’une véritable éjaculation mentalequi atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative », assurait-il. Le tableau de Salvador Dallìintitulé "Mystique de la gare de Perpignan" (1965) en découle. Ce sera l'un des thèmes récurrents del'artiste. Même si ses allégations prêtent à sourire, elles n'ont eu de cesse d'inspirer les Perpignanais.Dalì décorera par ailleurs le plafond de la gare. Et sur le quai, on peut lire une inscription en lettresblanches, signifiant aux voyageurs qu'ils patientent, ici, au “Centre du Monde” !

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Territoire pluriel, le Languedoc-Roussillonest constitué d’une multitude de terroirs.De la montagne à la mer, des hauts cantonsà la Méditerranée, de la Camargue à laCôte vermeille, ce sont ainsi une multitudede spécialités qui sont proposées et forgentune cuisine ensoleillée et raffinée. Si onconnaît le cassoulet de Castelnaudaryet Carcassonne, les anchois de Collioure,les huîtres de Leucate, Gruissanet Bouzigues, la brandade de Nîmes,le pélardon, l’oignon doux des Cévennes,les rousquilles du Vallespir, la palettedes saveurs est loin de s’arrêter en si bonchemin. Autant de produits qui permettentaux ambassadeurs du goût que sont lesnombreux chefs cuisiniers de talentde porter haut les couleurs d’une régiongourmande, tandis que la tradition viticolefait du Languedoc-Roussillon, qui produitdes vins parmi les meilleurs du monde,une zone de jubilations !

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Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/saveurs

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SAVEURS PETITS PÂTÉS, OLIVES ET BERLINGOTS

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Les petits pâtés de NîmesParmi les spécialités nîmoises, le petit pâté fait aussi des émules. Celui-là se déguste aussi en amuse-bouche. In-venté au XIXe siècle par un boulanger nîmois, la recette avait été oubliée avant d’être remise au goût du jouraux halles de Nîmes (Gard) il y a une cinquantaine d’années. Le pâté farci de veau et de porc est enroulé dansune pâte brisée qui forme une croûte blonde. Il se déguste chaud uniquement. Pour le trouver, se rendre auxhalles de Nîmes ou chez Christophe Brunetti, le roi du petit pâté nîmois. Le jeune garçon a inventé quelques va-riantes dont une à la brandade de Nîmes et une autre au foie gras de canard et aux truffes d’Uzès qui font untabac jusque chez Fauchon à Paris. Les

berlingotsde Pézenas

Il y a longtemps, peut-être auXVIIe siècle, un Africain du pays

vendait des morceaux de pains desucre sur les marchés de la ville. Lalégende dit même qu’il cuisait sespains de sucre aux parfums de son

Afrique natale, à la banane, àl’anis, à la menthe, au citron…Lorsqu’il fut âgé, notre hommeconfia la recette au pâtissier qui

l’avait hébergé et celui-ci en conti-nua la fabrication. Le berlingot dePézenas était né. A la confiserie

Boudet, la fabrication du bonbon,cousin de la Bêtise de Cambrai, sefait au chaudron. Les enfants peu-

vent en découvrir la fabricationpuisque du lundi au vendredi, la

confiserie travaille le sucre et il estpossible de la visiter. Une trentainede saveurs aux parfums tradition-nels, fruits du Midi ou exotiques

sont utilisées dans la confection deces sucreries. La visite est gratuite

mais pensez à prendre rendez-vous d’avril à décembre.

Confiserie Boudet, cheminSaint-Christol, à Pézenas.

Tél. 04 67 98 16 32

Les petits pâtésde PézenasA Pézenas (Hérault), on enferme de petits pâtés dansdes tours ! Les préparations en forme de bobines,spécialités de la ville, ont été introduites au XVIIIe

siècle par Lord Clive, le gouverneur des Indes alorsen villégiature au village. Le cuisinier de cet anglaisfit connaître la préparation sucrée-salée dans toutela région. Aujourd’hui, il existe même une Confrériedu petit pâté de Pézenas créée en 1991 au sein del’association “Les amis de Pézenas”, chargé de ladéfense et de l’illustration de la spécialité, et quicompte 550 membres. Viande de veau, graisse derognon et zeste de citron finement haché composela farce de ce pâté. A cette préparation vient s’ajou-ter de la muscade, de la cannelle et du sucre roux.

L’olive vertede NîmesDans le Gard, la fameuse Picholine est récoltée dès lemois de septembre. Une olive charnue, croquante, etdotée de l’AOP, aussi bonne que rare. Elle est cultivéedans le Gard sur les terres de Remoulins,Uzès,Bagnols-sur-Cèze,Ganges,Sommières,Garons,Beaucaire et l’Hé-rault. Une aire géographique de culture très ancienne,qui a permis à cette drupe - le nom savant de ce fruitcharnu à noyau - de Picholine d’obtenir l’appellationd’origine contrôlée en 2006 et en 2004 pour l’huiled’olive. Quant à la Lucques de Bizes-Minervois, elle estrécoltée aux portes de Narbonne.A Clermont-l’Hérault,à proximité de Montpellier, la cave oléicole l’Oli d’Ocpropose des huiles et produits dérivés de l’olive.www.sunfrance.com/saveurs

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Latielle:ungâteaudepoulpes!

Recettede la tiellePour 4 à 5 personnes

1 kg de poulpes - 1 kg de farine250 g de concentré de tomates1 gousse d’ail - 1 poignée de persil1 feuille de laurier - 1 brin de piment1 oignon - 1 verre de vin blanc

La pâteFaites une simple pâte à pain avec de la fa-rine, de l'eau et une pincée de levure.

La farceFaites cuire les poulpes au court bouillon.Faites dorer l'oignon coupé en julienne dansune poêle avec un peu d’huile d’olive.Ajou-tez l'ail, le persil et le concentré de tomates.Faites revenir. Mouillez avec le vin blanc etun peu d'eau. Salez, poivrez et laissez cuirequelques minutes. Lorsque les poulpes sontcuits, passez-les sous l'eau et coupez-les enmorceau. Une fois la sauce légèrement ré-duite, ajoutez les poulpes, la feuille de lau-rier, un brin de piment. Laissez cuire¼ d’heure jusqu’à épaississement. Etalez lapâte en un grand rectangle et découpezdeux ronds de trente centimètres de diamè-tre. Posez le premier morceau sur un moulede vingt-huit centimètres. Garnissez avec lafarce puis posez le second cercle de pâte encouvercle. Soudez bord à bord avec un peud'eau. Pour la soudure des bords, incisezavec un couteau le pourtour des deux cer-cles de pâte tous les deux centimètres etdemi, puis intercalez des bandelettes depâtes. Badigeonnez le dessus avec de l’huiled’olive. Enfournez quinze minutes à ther-mostat 7. La tielle est prête lorsqu'elle a unejolie couleur jaune orangée.

En 1937, Adrienne Virduci (1896-1962) - femme de pêcheur - lancela tielle, dont elle fera commercesur les quais de la marine puis auxhalles de Sète (Hérault) durant

vingt-cinq ans. De ce plat de famille importéde Gaète - un village de pêcheurs situé entreRome et Naples - les petits-enfantsd’Adrienne, les Cianni, Paradisio et Dassé,tous installés à Sète, portent la réputation.Tous, à l’exception de Patrice Virduci quivend ses tielles à Frontignan. Que ceux quine jurent que par l’un de ces quatre nomsse rassurent, il en va de ce savoir-faire culi-naire comme de celui des numéros desgrandes familles du cirque, il a une originecommune. Dans la boutique de ThierryCianni, à l’angle des rues Pierre-Sémard etHonoré- Euzet, on ne badine pas avec latielle. Afféré depuis sept heures du matinavec ses six ouvriers,Thierry raconte ses ori-gines italiennes mais ne compte pas se lais-ser convaincre de lâcher la recette « pour lacause publicitaire. » Tous les jours, il repro-duit les mêmes gestes et veille ses tielles

comme une tigresse ses petits, chassant lemoindre regard indiscret. Notre homme estune forte tête, interrogé sur les tielles de fa-brication industrielle que l’on trouve un peupartout dans le sud de la France, ce qu’ilconsent à dire tient en quelques mots : « Lanôtre est artisanale et réalisée en petite pro-duction. Elle est faite à la main, mijotée à l’an-cienne, uniquement avec des produits frais etsurtout elle n’est vendue qu’à Sète ! » A che-val sur les horaires, cachottier sur la formule,ce quinquagénaire amoureux de la merourle bord à bord les ronds de pâte à paintravaillée à l’huile d’olive qu’il farcit d’unesauce composée de poulpes, tomates etépices, avant de les enfourner avec ses brasd’Hercule.Tout juste sorties du four et encore fu-mantes, les tielles prennent une couleurjaune doré et dégagent une bonne odeurpimentée. Consommée froide ou tiède, gé-néralement en entrée, elle prendra tour àtour une taille de circonstance ; du plus petitmodèle à déguster seul, à la tielle pour huit

à dix personnes. De la tourte à la tielle, il n’ya qu’un pas mais la tielle de Sète entend res-ter maritime même si celle de Gaète se cui-sine à d’autres sauces. Notre Sétoise netolère que le poulpe !

Tielles Cianni, halles centrales de Sète,étal 31. Tél. 04 67 74 16 23Tielles Paradisio, 11, quai de la Résistanceà Sète. Tél. 04 67 74 26 48

SAVEURS TIELLE - MACARONADE

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A Sète, ce gâteau de poulpes originaire d’Italie se transmetde génération en génération depuis plus de soixante-dix ans.

LamacaronadeL’autre spécialité de Sète, c’est la macaro-nade ! Et là encore, chaque famille sétoisea son secret sur la réalisation de ce platcomposé de macaronis et de brageoles, unmélange de viande de bœuf et de sauce to-mate. Comme la tielle, la macaronade estoriginaire de Gaète et de Cetera, d’où elleest venue avec les pêcheurs immigrants ita-liens. De nombreuses recettes existent,d’abord parce que la macaronade peut seréaliser avec de la chair à saucisse, des pau-piettes de veau, un mélange de viandes…

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Unhommeaussiréputéqueseshuîtres!

Sétois d’origine,le conchyliculteurJean-Pierre Molina est un de ceuxqui ont pris la balle au bond.D’abord footballeur profession-nel, il signe pour Nîmes Olym-

pique en 1963 avant d’être suspendu deuxans plus tard pour avoir voulu changer declub.Ce sportif de haut niveau s’est alors laisséséduire par Jean-Claude Archimbeau - pa-reillement footballeur professionnel dontle père, René, était propriétaire de La CôteBleue à Bouzigues - de se convertir à laconchyliculture. Et depuis le 1er avril 1968,se plaît-il à dire le sourire charmeur de lasoixantaine épanouie, Jean-Pierre Molinaexerce donc ce petit métier autour du Bas-sin de Thau (Hérault).« A l’époque, il suffisait de trouver un ven-deur, j’ai donc acheté ma concession : cin-quante ares soit quatre tables.Aujourd’hui, acquérir des tables ne suffitplus à entrer dans le métier. Il faut soit sor-tir de l’école maritime, soit avoir pratiquédeux cents quarante heures pour êtreadmis par la commission », explique-t-il.Et puis, les choses se sont plutôt bien pas-sées et notre homme a pris la présidencedu syndicat des conchyliculteurs de Sèteen 1975. « Car le bassin de Thau est en-core géré par cinq ports : Bouzigues,

Mèze, Marseillan, Sète et Loupian »,ajoute-t-il. Et il a tant ramé pour la profes-sion, qu’il a reçu l’Ordre du Mérite mari-time. Raison de plus pour ne pas le rater !Chez lui, à L’Arseillère - du nom de l’ins-trument qui sert à pêcher les palourdes -on déguste des oursins d’octobre à mai,puis à l’année des moules et des huîtresdes quatre saisons. Y aller, c’est déjà trans-mettre un brin d’histoire de ces petits mé-tiers si fragiles qu’on en dénombreaujourd’hui 540 contre 840 il y a encorequelques années.

SAVEURS HUÎTRES - COQUILLAGES

Dans l’Hérault, le joli petit port de Bou-zigues est un trésor gourmand au décorplanté au bord de l’étang de Thau.Tout en-tier voué à la conchyliculture, le village re-gorge de producteurs qui proposent desdégustations les pieds dans l’eau. Unebonne idée pour sortir des sentiers battuset déguster plateaux de fruits de mer, bra-sucades et autres spécialités les yeux plan-tés sur le Mont Saint-Clair. Le Récantou, LaTchèpe, Demoiselles Dupuy, La Côte Bleue,Les Rives de Thau, et quinzaine d’établis-sements offrent de déguster coquillages etcrustacés. Un joli port, un petit musée, unclocher pour voir au loin et raconter l’his-

toire des coquillages du bassin s’ouvrent encoreau visiteur. Une route de l’huître permet la dé-couverte des mas conchylicoles. L’huître fait safête tous les ans à la mi-août.Dans l’Aude, entre Port-Leucate et Leucate, ledécor est un peu différent mais l’accueil toutaussi charmant. Une multitude de petites ca-banes sont posées le long de l’étang où les pro-ducteurs servent huîtres et coquillages àlongueur de temps. Une idée fraîche que devenir s’y attabler à la bonne franquette. Les huî-tres de Bouzigues, de Leucate et de Gruissansont de la même espèce mais gustativement unpeu différentes. C’est ouvert toute l’année et çareste vraiment dépaysant.

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Descoquilles :deBouzigues àLeucate

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L’aligot,platsymboledel’Aubrac

Lesburons,l’âmedesgrandsespacesBâtiments en pierre couverts de lauzes oud’ardoises, les burons sont à l’origine des re-fuges construits à peu de frais et assez rudi-mentaires, que les éleveurs exploitaient defaçon saisonnière sur les plateaux de l’Au-brac pour surveiller les vaches conduitesdans les pâturages, et qui servaient à abriterla fabrication du fromage. L’estive étaitassurée au buron par quatre buronniers quise répartissaient les tâches entre la gardedes veaux et du troupeau et la fabricationde la tome fraîche. Au lendemain de laDeuxième guerre mondiale, il y avait encore264 burons en activité sur l’Aubrac, véritablemontagne à fromage. La modernisation del’agriculture a sonné le déclin de cette acti-vité et les normes européennes ont eu raisondes deux derniers burons lozériens en 2002.Plusieurs burons ont été reconvertis en ta-bles d’hôtes ou en auberges, proposant lacuisine du terroir avec comme plat vedette,l’aligot. Ambiance conviviale garantie !

Il ne faut pas se fier aux paysage buco-liques de cette partie de la Lozère. Car icibeauté se conjugue aussi avec rigueur.Plateau juché à plus de 1000 mètres d’al-titude, l’Aubrac est une terre exigeante,

qui demande des forces. Et l’aligot possèdeces vertus réparatrices nécessaires sur cesterres. Préparé à l’origine avec des morceauxde pain et de la tome fraîche, ce plat dontles origines remontent au XIIe siècle, étaitservi par les moines de l’Aubrac aux pélerinsqui traversaient ces monts pour se rendre àSaint-Jacques-de-Compostelle par la via Po-diensis. Plat de subsistance famille, l’aligotest aujourd’hui préparé avec des pommesde terres transformées en purée et dans la-quelle on mélange de la crème, du beurreet de la tome fraîche, avec un peu d’ail.Toute la difficulté est d’avoir le tour de main- et la patience - pour brasser et étirer l’ali-got afin d’en faire un fin voilage. Une opé-ration spectaculaire que les spécialistesréalisent dans des chaudrons avec 30 kilosde pommes de terre d’un coup ! Le mot ali-got est un dérivé du latin aliquod, signifiantquelque chose. Et après un bon aligot, il estclair qu’on a quelque chose de copieux dansle ventre !

SAVEURS ALIGOT - BURONS

C’est dans ce pays de pâturages entouré de murets de pierres qu’est né ce plat rustiqueà base de pommes de terre et de tome fraîche.

LeburonduBès,unejeuneaffairedefamilleC’est en 2002, que Martine et Bernard Bessière se lancent un défi un peu commun : ouvrir un buron, aubord de la rivière du Bès et y raviver l’atmosphère traditionnelle d’autrefois. Inviter les clients à prendreplace sur les grandes tablées de bois et à participer aux animations (telle la soirée “accordéon”), le pariétait risqué, mais le couple a su réinventer un véritable espace de sociabilité, chaleureux et enjoué :« Jeune, j’ai travaillé un été dans un buron et le folklore de l’endroit m’avait plu. L’ambiance qui y règnen’a rien à voir avec celle d’un restaurant. Ici, les gens acceptent de s’asseoir à la même table et bavardentles uns avec les autres » se réjouit Martine. Ainsi, du 1er avril au 11 novembre, l’agricultrice se consacreentièrement à l’activité du buron. Et, durant la période estivale, quand mari et enfants mettent la mainà la pâte, ce sont tous les authentiques plats lozériens qui défilent dans les colonies d’assiettes : aligot,pounti, truffade, coupétade et, fierté de la maison, la génisse élevée dans la ferme familiale près de Prin-suéjols. Désormais, saveurs et traditions du buron ne sont plus l’apanage des fromagers !

Buron du Bès : Martine et Bernard Bessière, pont du Gournier à Recoules-d’Aubrac.Tél. 04 66 32 41 75

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Lesapéritifsdusoleil

Byrrh :le populaireCette marque a fait la richesse du Roussillon.Entre les deux guerres, elle a envahi les mursde France avec sa publicité en cinq lettres :BYRRH. Véritable saga familiale, l’histoire desdeux frères Pallade et Simon Violet qui nevoulaient pas devenir muletier - comme leurpère - a fait briller Thuir de mille feux. Rien neles prédestinait ces petits fabricants de draps,à grandir dans le monde du vin. Pourtant, leurhistoire a soulevé des montagnes. Cesconnaisseurs de plantes ont créé une boissonà partir de Malaga, un vin fort comme le soleilibérique, additionné de quinquina, qui feraun tabac. A Thuir, on peut toujours visiter lacave qui comptait en 1910 près de 750 ou-vriers. Sur trois générations, la marque a prisun essor extraordinaire et la plus grande cuvedu monde à la contenance de 420 000 litresy sera construite en 1934 ! Byrrh devient alorsla plus grande cave du monde ! La visite descaves rappelle encore l’impact de la réclamede l’époque que la marque à largement uti-lisé. Bien que la marque n’ai pas surmonté lesecond conflit mondial du XXe siècle, elle afait rayonner le Roussillon. Vendue au groupeDubonnet Cinzanno en 1961, elle appartientdésormais à Pernod-Ricard depuis 1977. Legroupe y élabore encore ses apéritifs à basede vin. La cave se visite et dévoile, outre la re-cette de Byrrh, un extraordinaire hall de gare

dont la marquise a été réalisée par GustaveEiffel. Des allées gigantesques laissent appa-raîtrent six cents foudres qui témoignent en-core aujourd’hui de l’ambition de la familleViolet. Un bijou que ce site labellisé site re-marquable du goût. Incontournable et ouvertau public !

Caves Byrrh, 6 boulevard Violet, à Thuir.Tél. 04 68 53 05 42. www.byrrh.com

Noilly Prat :l’intelloL’autre aventurier de l’apéritif de la région,c’est Noilly-Prat. La famille fondatrice de lamarque est originaire de Marseille. Elle estspécialisée dans le commerce des vins versl’Amérique dès le XVIIe siècle. Dans la famille,c’est l’herboriste et œnologue, Jospeh Noilly,qui découvre que les barriques exposées à lachaleur et aux embruns donnaient un vinblanc puissant. En 1813, il imagine de repro-duire ce phénomène de vieillissement à cielouvert mais à terre. Le résultat fût un ver-mouth, de l’anglais wormwood, une espèced’absinthe. C’est en 1855 que son fils Josephet son gendre exploiteront le procédé près de

Sète, à Marseillan, non loin des vignobles dePicpoul et de clairette. Noilly Prat se posi-tionne différemment de Byrrh, ce dernier estpopulaire alors que Noilly Prat est élitiste. EtNoilly Prat connaît un succès internationalpour exporter sa production sur des marchéstrès stratégiques. Aujourd’hui propriété deBaccardi-Martini, la marque incarne toujoursle luxe à la française. En 2008, elle lance unconcours de sculptures et en profite pour re-looker son flacon. La maison Noilly Prat parti-cipe elle aussi, depuis 150 ans, de l’histoiredes plus anciennes entreprises du Languedoc-Roussillon.

Noilly Prat, 1, rue Noilly, à Marseillan.Tél. 04 67 77 75 19. www.noillyprat.fr

www.sunfrance.com/vins

SAVEURS VINS DOUX

LesVinsDouxnaturels :untrésor !Qualifiés de spécialité méridionale, les VinsDoux Naturels (VDN) - Muscats de Fronti-gnan, de Lunel... - sont élaborés dans le Lan-guedoc-Roussillon, et plus particulièrementdans les Pyrénées-Orientales pour les Mus-cat de Rivesaltes, Maury, Banyuls et Rive-saltes (ambré, tuilé…). Ces Vins DouxNaturels sont des vins mutés dont la fermen-tation est arrêtée par addition d’alcool, cequi permet d’augmenter la richesse alcoo-lique en conservant les sucres naturels duraisin. Les plus curieux pourront visiter toutela région en suivant le tracé des lieux de pro-ductions que sont Lunel, Mireval, Fronti-gnan, Saint-Jean-de-Minervois, Rivesaltes,Maury ou Banyuls. Depuis peu, les vins douxnaturels du Roussillon ont réintroduit le rosédans l’appellation Rivesaltes, trois caves ontété autorisée officiellement à produire du Ri-vesaltes Rosé pendant la vendange 2010,dont Les Vignerons Catalans, un gros opéra-teur des Pyrénées-Orientales.

Ces apéritifs ont marqué l’histoire de la région et au-delà. A commencer par le très populaireByrrh apéritif aromatisé au quinquina. Le british Noilly Prat, est vieilli en fût à ciel ouvert. Deuxtraditions, l’une catalane et l’autre héraultaise,aux sites de production uniques ouverts au public.

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GillesGoujon,laquêtedessens

Si la gastronomie est quelque chosequi se mérite, alors déjeuner oudîner à l’auberge du Vieux puitss’annonce d’office comme un mo-ment d’exaltation garanti ! Car il

faut la trouver la route de de Corbières me-nant au village de Fontjoncouse (100 habi-tants), là où se trouve l’auberge tenue depuis1992 par Gilles et Marie-Christine Goujon.Entré en apprentissage à Béziers à 17 ans,après avoir fait ses armes dans de nombreuxétablissements il a relevé le défi de reprendreune auberge où trois restaurateurs successifsavaient fini par baisser le rideau. On est en1992. Gilles Goujon et son épouse s’instal-lent donc à l’auberge de Fontjoncouse, avecbeaucoup d’allant et beaucoup d’ambitions.Le prix de l’exigence est élevé : les débutssont terribles, surtout psychologiquement.Mais la volonté de réussir et l’intransigeancefinissent par payer. Après deux années devaches maigres, la reconnaissance com-mence à s’installer. On est au milieu des an-nées 90. Le millésime suivant, 1996, Gillesdécroche avec brio le titre de meilleur ouvrierde France. Moment extatique. En 1997, levoilà récompensé d’une étoile au Guide Mi-

chelin. Tout devient possible dans ce petit vil-lage du bout du monde. Mais il faut encoretravailler. Goujon noircit des pages et despages de croquis, d’idées de recettes. Maisgare : Goujon le têtu n’est pas un apothi-caire des fourneaux. C’est l’idée, la fulgu-rance qu’il piste, pas le poids comptable dela farine dans une recette. « Je fais goûter ceque je veux obtenir et je demande à mes cui-siniers de reproduire la même chose », ex-plique-t-il.Donc du travail, encore et encore, avec en2001 la deuxième étoile. Et puis, en mars

2010, son établissement décroche l’impossi-ble : trois étoiles au guide Michelin. Ils nesont même pas trente en France à avoir cettedistinction. D’ailleurs, personne d’autre n’adécroché sa troisième étoile depuis la sienne.Et dans ce cénacle, Goujon est presque unoriginal : une cuisine hyper créative mais pastape à l’œil, des prix relativement serrés pourun tel niveau. Et puis le titre de plus grandetable, dans le plus petit village ! Ce qui n’em-pêche pas Gilles Goujon, avec la même sin-cérité que lorsque qu’il n’était pas une star,de continuer de vouloir servir la cause de lagastronomie régionale. Avec cette fringaled’idées. En complicité avec les produits..« Mon travail, c’est de magnifier le produit.Et je dois trouver une entente parfaite avecle producteur », confie-t-il. Dans le Langue-doc-Roussillon, ce n’est pas ce qui manque !Huître juste pochée au fumoir, emprisonnéedans une cloche de caramel salé, œuf poule« pourri » de truffes sur une purée de cham-pignons, poitrine de caille sur escalopine defoie gras, font partie des tours de magie duchef. Car qu’est-ce qu’un grand cuisinier sice n’est un être capable de rendre étincelantce qui n’aurait pu être que brillant ? Goujona ce talent. En plus, dans le ciel dégagé desCorbières, on voit bien luire les étoiles partrois. Longtemps.

www.aubergeduvieuxpuits.fr

SAVEURS TROIS ÉTOILES

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Installé dans l’Aude, Gilles Goujon est pour l’instant, le seul chef trois étoiles du Languedoc-Roussilllon. Car pour en arriver là, il faut un talent et une force de travail hors normes.

Les26étoilésde larégionAuberge du Vieux Puits***, Fontjoncouse - Alexandre**, Nîmes-Garons - Le Castellas**, Collias -Le Jardin des Sens**, Montpellier - L’Ambassade*, Béziers - Octopus*, Béziers - Hôtel de la Cité*,Carcassonne - Domaine d’Auriac*, Carcassonne - Le Parc Franck Putelat*, Carcassonne - La Bergerie*,Aragon - L’Ambrosia*, Pezens - Le Puits du Trésor*, Lastours - La Réserve Rimbaud*, Montpellier -Le Vieux Castillon*, Castillon-du Gard - Le Prieuré*, Villeneuve-lès-Avignon - De Lauzun*, Gignac -L’almandin*, Saint-Cyprien - Les Palmiers*, Laroque-des-Albères - Le Lisita*, Nîmes - La Table Saint-Crescent*, Narbonne - Hostellerie du Château de la Pomarède*, La Pomarède - Pascal Borell*, Maury -La Galinette*, Perpignan - La Balette*, Collioure - Les Demeures du Ranquet*, Tornac - Entre Vigneet Garrigue*,Villeneuve-lès-Avignon. www.sunfrance.com/guidemichelin

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Ledouxfumetducassoulet

Que ce soit une spécialité régio-nale du Languedoc à base deharicots secs, tout le mondeen convient. Mais c’est aprèsque ça se corse : le vrai cas-

soulet est-il celui de la voisine Toulouse, deCastelnaudary ou de Carcassonne ? Car enterre cathare, la polémique sur qui est dé-positaire de la recette sacrée, tourneraitpresque à la guerre de religion… La querelleporte sur l’origine mais aussi sur sa compo-sition et les qualités gustatives des cassou-lets préparés dans chacune des villes quirevendique la paternité de ce plat ancestral.Dans la lointaine Toulouse, on y met duconfit de canard. Le cassoulet de Castelnau-dary est fait, lui, à base de haricots blancsdu Lauragais (le haricot lingot) et contientdu confit d’oie, du jarret ou de l’épaule deporc, de la saucisse et de la couenne, ma-

tières agrémentées d’une carotte, un oi-gnon piqué de deux clous de girofle et unbouquet garni. Le cassoulet de Carcassonnepeut, quant à lui, contenir de la perdrixrouge et un morceau de mouton.La légende fait remonter l’origine du plat ausiège de Castelnaudary, lors de la guerre deCent Ans, où les villageois affamés auraientréuni tous les vivres disponibles pour confec-

tionner un gigantesque ragoût servi aux as-siégés. Ainsi revigorés, ils auraient mis lapâtée aux Anglais. Mais cette image d’Epi-nal, très cocardière et colportée par le cuisi-nier Prosper Montagné, ne résiste pas trèslongtemps à l’analyse, ne serait-ce parceque les haricots, originaires d’Amérique duSud, ne sont apparus en Europe qu’au XVIe

siècle !Cela dit, il reste sûr et certain que ce savou-reux ragoût cuit dans une cassole de terrecuite - d’où son nom - est un plat occitan« inventé par nécessité par les paysans, mê-lant les restes longtemps mijotés afin d’enfaire un plat roboratif », explique Jean-Claude Rodriguez, cuisinier carcassonnais etcréateur de l’Académie universelle du cas-soulet. Depuis quelques années, on assisteà un retour en grâce de ce plat, cuisiné avecplus d’attention et plus subtil qu’il n’y paraît.Si à Carcassonne on crée des émules aveccette Académie, à Castelnaudary c’est une“route du cassoulet” qui a été mise en placeregroupant producteurs de haricot, restau-rateurs, viticulteurs et conserveurs. Alors,haro sur le haricot !

Académie universelle du cassoulet.Tél. 04 68 71 09 53.www.academie-du-cassoulet.comRoute du cassoulet de Castelnaudary.Tél. O4 68 23 05 73.www.castelnaudary-tourisme.com

SAVEURS CASSOULET

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Symbole de la cuisine occitane,l’invention du cassoulet est re-vendiquée par plusieurs ter-roirs. Cela a l’avantage de faireredécouvrir un plat plus subtilqu’on ne pense.

Meilleurcuit laveille- Pour faire un bon cassoulet il faut, pour4 personnes : 400 g de haricots blancstype lingot, 400 g d’échine de porc,100 g de couenne de porc, 4 tranches depoitrine de porc ou de lard salé, 1 jarretde porc, 1 confit de canard, 4 saucissespur porc, 1 ou 2 gousses d’ail, 1 ou 2 oi-gnons, 100 g de carottes, du sel, du poi-vre, du clou de girofle, du thym, dulaurier et du persil.- La veille, préparer un bouillon avec lespieds, les jarrets, les couennes et les bou-

quets garnis. Faire revenir l’échine de porc coupée en cubes à la graisse de canard.Ajouter ail et oi-gnon hachés, enlever les excédents de gras. Blanchir les haricots 5 à 8 min.- Egoutter les haricots, les mélanger avec le bouillon, la fricassée de porc, les couennes, l’ail et l’oi-gnon haché. Rectifier l’assaisonnement.- Mouler en cassole, ajouter la saucisse et le confit sur la surface et passer au four 1 h 30. Pendantla cuisson, enfoncer la surface crouteuse six ou sept fois et réhydrater.- Le cassoulet du jour se prépare utilement la veille. Dans ce cas prévoir pour le réchauffage environ1 h 30 à 2 h au four à 150°.

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DelaréglisseàHariboSAVEURS RÉGLISSE - PERRIER

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Dans le Languedoc, la réglissepousse à l’état sauvage. Et Mo-lière en parlait déjà dans Le Tar-tuffe : « Vous toussez fortMadame… Vous plaît-il un mor-

ceau de ce jus de réglisse ? » Si la culture decette plante vivace remonte au Xe siècle, ellea d’abord été employée comme médica-ment. Jusqu’au jour où Georges Dunhill, unapothicaire anglais, ajouta du sucre au suc,le transformant en une sucrerie. Dès le XVIIIe

siècle, son commerce se développe dans larégion mais il faut attendre encore un sièclepour voir naître une industrie autour de laréglisse du Languedoc. Pourtant, il semble-rait que l’origine des bonbons à la réglissede Montpellier date du XVe siècle. Certainsconfiseurs racontent même que du tempsde Rabelais et Rondelet, les confiseursmontpelliérains fabriquaient des dragéesdéjà fameuses, à base de réglisse. Avant laSeconde guerre mondiale, six entreprises defabrication de pâte de réglisse existaient surMontpellier. Les maisons Chabernac et Au-zier étaient déjà bien connues lorsqu’ellesont fusionné quarante ans plus tard. AuzierChabernac est actuellement une des rares àfabriquer encore pâtes de réglisse, réglisseau miel, pâtes vanillées à la réglisse. Cetteindustrie s’est développée ensuite avec lacrise de la soie. Les industriels entreprirentalors de se reconvertir dans la réglisse. AMoussac, dans le Gard, Ernest Barre installeson usine d'extraction de suc de réglisse en1838, puis se fut le tour de Zan à Uzès, quifera de la ville la capitale de la réglisse. Quin’a pas le souvenir d’avoir un jour pris plaisir

à dérouler un de ces fameux rubans noir etsouple ? Inoubliable. L’ancienne réglisserieZan d’Uzès devenue Ricqlès-Zan a ensuitefusionné en 1987 avec le géant allemandHaribo. Cette multinationale est née en1893 en Allemagne. La famille Riegel s’estintéressée voilà déjà longtemps à la réglisse,en rachetant d’abord la société marseillaiseLorette en 1967, puis Ricqlès-Zan en 1987.A Uzès, elle a conservé l’usine et ouvert unmusée du bonbon dans un ancien moulinoù étaient stockés des ballots de bois de ré-glisse. Hans-Jürgen Riegel, l’un des fonda-teurs du musée, s’est attaché à retracer lafabuleuse épopée de la réglisse exploitéedans l’Uzège, comme palliatif à la crise del’industrie de la soie. Le musée du bonbon

en a conservé les affiches et son histoire re-tracée. Les curieux y retrouvent des disposi-tifs à faire remonter le temps de l’enfance.Le musée offre 1000 m² d’exposition et unvoyage sensoriel au pays des merveilles. Lesmômes adorent rechercher les arômes defruits avec lesquels la marque confectionneses friandises. A la sortie, la boutique dé-borde de ces douceurs trop irrésistibles oùl’on hésite entre la fraise Tagada et les nou-nours en gélatine !

Musée du Bonbon, pont des Charettes,à Uzès. Tél. 04 66 22 74 39www.haribo.com

Perrier :la follehistoired’uneeaugazeuseCe sont, semble-t-il, les Romains qui prirent conscience de l’importance de cette source située prèsde Vergèze, entre Nîmes et Montpellier, puisqu’ils y ont installé des aménagements pourune recherche thermale. Beaucoup plus tard, un décret de Napoléon III classe cette eau minérale puis,en 1769, elle devient la propriété de la famille Granier. Cette dernière fera reconnaître la sourcecomme Eau Minérale Naturelle. En 1898, un certain docteur Perrier rachète la sourcepour en faire une société des eaux minérales, élaborant même une bouteille avec un bouchon her-métique. Mais c’est un Anglais qui créa la marque Perrier pour en faire un succès dans l’empire bri-tannique, donnant au fameux flacon d’eau gazeuse sa forme actuelle. Aujourd’hui, le site deproduction s’explore comme un musée retraçant tour à tour la saga de la marque - qui fête les35 ans de son slogan “Perrier, c’est fou” - , le process et l’histoire de la source.

Source Perrier, RN 113 Les Bouillens, à Vergèze. Tél. 04 66 87 61 01 - www.perrier.com

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Unehistoirequinemanquepasdesel

BrandadedemoruetrufféePréparation : 15 minTemps de pause : 1 nuitCuisson : 30 min

1 truffe mélanosporum4 filets de cabillaud ou morue salée1 kg de pommes de terre à purée½ litre de lait20 cl de crème liquidehuile d’olive, sel, poivre

La veille, râper le truffe et la mettre dans lacrème liquide. Réservez au frais. Cuire lespommes de terre dans une eau salée. Leséplucher et les écraser dans la marmite.Dans la sauteuse, mettre du lait et faire po-cher le poisson. L’égoutter sur un plat etbien vérifier qu’il n’a pas d’arêtes. L’émiet-ter et l’ajouter aux pommes de terre, écra-ser le tout et monter l’huile d’olive et à lacrème liquide infusée aux truffes. Servir letout et garnir avec une lamelle de truffe. Onpeut éventuellement servir avec une petitesalade de jeunes pousse d’épinards aroma-tisées avec une huile de truffe.

EXTRAIT DE “LA TRUFFE, MÉTAMORPHOSES

DÉLICIEUSES”, BÉNÉDICTE APPELS ET MIREILLE

ROOBAERT, ÉDITIONS GRAMOND - 2010.

Pour être largement cuisinée en pé-riode de carême, la morue n’est pasmorose. Celle de Nîmes (Gard) a laréputation d’être sans ail mais bonnombre de cuisiniers et cuisinières lui

donnent un tour de préparation aux anchois,à la pomme de terre ou en feuilleté. Dans lesud, on l’adore crue simplement toastée.Quant à l’histoire de la brandade de Nîmes,elle remonte à la fameuse route du sel. En cetemps là, les terre-neuvas de l’Ouest venaients’approvisionner à Aigues-Mortes, port de sel,pour mieux préparer et conserver la morue.Pour payer les négociants, ils troquaient unpeu de leurs stocks de morues contre dessacs de sel. C’est aux alentours de 1830, quela brandade de Nîmes est née de l’imagina-tion d’une nîmoise qui eut l’idée de broyer sachair dans un mortier, de la délayer dans du

lait avec des huiles fines et des aromates desgarrigues environnantes. La brandade oubrandado était née. C’est un dénommé Du-rand, natif d’Alès et cuisinier de l’évêque, quila rendit populaire. Le métier de brandadierétait né et avec lui apparaissent des maisonsde fabrication dont la maison Raymond fon-dée en 1879, plus que centenaire, qui devien-dra Raymond-Geoffroy en 1950. La brandadeest devenue une vraie spécialité nîmoise. Al-phonse Daudet, nîmois d’origine, en étaitl’ambassadeur à Paris. Si par la suite, on luiattribua de nombreux assaisonnements, tra-ditionnellement la brandade de Nîmes se pré-pare sans ail et sans pommes de terre, froideou chaude et même avec de la truffe commechez Michel Kayser, le chef double étoilé durestaurant Alexandre de Nîmes-Garons !

Où la trouver ?On l’achète toute prête chez Raymond Geof-froy, le roi de la brandade ! Sa maison, fondéeen 1879, a toujours été spécialisée dans labrandade de morue, un produit phare et his-torique pour la marque. Il fabrique l’authen-tique brandade de Nîmes. La maison offre del’acheter directement à la Maison des produc-teurs. Tél. 04 66 27 11 98. L’autre grand pro-ducteur est la maison Coudène, installée en1936 et située à Saint-Christol-lez-Alès.Tél. 04 66 60 77 50.

SAVEURS BRANDADE DE NÎMES

Plat emblématique de Nîmes, la brandade de morue n’apourtant pas grand-chose à voir à l’origine avec le Gard.

UnetruffesehumeduCabardèsàUzèsLe Languedoc Roussillon se place parmi les sept régions françaises productrices de truffes. C’est en janvier-février que le champignon atteint une parfaite maturité. Une fois par an, Uzès réunit ses trufficulteurs et deschefs étoilés pour un grand repas autour du tubercule. Moment festif et gustatif, cet événement se dérouledans le Gard le troisième week-end de janvier. Jean-Pierre Cazals (Le Carré des Gourmets au Grau-du-Roi),Olivier Douet (Le Lisita à Nîmes), Jérôme Nutile (Le Castellas à Collias) ou Bernard Roth (Le Vieux Castillonà Castillon-du-Gard et désormais Vatel à Nîmes) y concoctent chaque année de nouvelles alliances avec latruffe mélanosprorum le temps d’un dîner, véritable théâtre du goût. L’occasion de découvrir, en un week-end, traditions et folklore autour du diamant noir. Tél. 04 66 22 68 88. A la même époque, dans l’Aude setient les Ampélofolies du Cabardès, voyage gastronomique autour de la truffe et du vin à Montolieu et Mous-soulens, qui ravit les amateurs.Tél. 04 68 24 92 46

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Au sel,mariné au vinaigre,à l’huile, en crème ou entapenade, l’anchois restela spécialité de Collioure(Pyrénées-Orientales).

Collioure est célèbre pour sonport, son clocher, le fauvisme etses anchois. Le poisson bleud’une dizaine de centimètres delong reste un emblème pour Col-

lioure, devenu site remarquable du goût en1994. Dix ans plus tard, l’anchois de Colliouredécrochait le label européen et devenait Indi-cation Géographique Protégée.Il faut dire que dans le petit port de la côteVermeille, on a trouvé trace de ces prépara-tions d’anchois depuis le Moyen-Age. Unespécialité que Louis XIV reconnaîtra en sontemps, lui qui avait exempté les saleurs col-liourencs de “gabelle”, l’impôt sur le sel. Au-jourd’hui, les normes européennes ontréglementé et modifié l’univers des ateliers desalaisons.Sur la dizaine, il n’en reste que deux, ceux desfamilles Desclaux et Roque qui produisent àelles seules environ trois cents tonnes d’an-chois préparés chaque année. Les deux fa-milles ont toutes deux de petits ateliers dedémonstration en ville, et pour la maison Des-claux, un espace d’exposition à découvrir enfamille sur l’histoire de ces métiers. Mais leursateliers de production respectifs sont désor-mais excentrés.La saison des anchois dure de mai à octobre,période au cours de laquelle ils sont pêchésau filet. Pour mériter l’Indication Géogra-phique Protégée (IGP) Anchois de Collioure,il faut respecter un certain nombre decontraintes comme saler les anchois une pre-mière fois dans les douze heures qui suiventleur capture.Acheminés frais aux ateliers, les poissons sontensuite glacés et salés, étêtés et éviscérés à lamain avant d’être placés en phase de matu-ration dans des fûts, en couches croisées avecdu sel, pour une période qui ira de trois moisà un an. C’est dans le sel que l’anchois pren-dra sa couleur, son goût et son parfum. Lesamateurs préfèrent l’anchois de Méditerranéeet côtier à celui du large pour des raisons or-ganoleptiques.

SAVEURS ANCHOIS DE COLLIOURE

Lepetitpoissonbleuenfilets

AnchoisRoqueChez les Roque, cela fait un siècle et demi quela famille perpétue la tradition des ateliers desalaisons, si bien que la cinquième générationporte aujourd’hui cet héritage culturel. Legrand-père Alphonse Roque a fondé la maisonRoque en 1870, il était tonnelier saleur, fabri-cant de fûts pour l’expédition d’anchois et desardines salés. La petite façade rose de la mai-son Roque se remarque à l’entrée de la ville.Dans sa boutique, tous les produits transfor-més à base d’anchois y sont proposés à lavente. Un petit atelier de démonstration existeencore à l’étage.

Ets Roque, 17, route d’Argelès-sur-Mer,à Collioure Tél. 04 68 82 04 99

AnchoisDesclauxChez Desclaux, l’autre survivant des maisonsde conservation de l’anchois, les visiteurs sontpareillement accueillis dans la boutique de lamarque mais les ateliers ont laissé place à unéco-musée qui retrace l’histoire de l’Anchoisde Collioure, un film expliquant cette traditionet son rayonnement.Trente minutes suffisent pour découvrir l’uni-vers de la pêche de l’anchois, les ateliers desalaison. Du matériel ancien et des photos per-mettent de retrouver la mémoire de cette tra-dition. Dégustations et démonstrations àl’appui.

Ets Desclaux : 3, route d’Argelès-sur-Mer,à Collioure - Tél. 04 68 82 05 25

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Rouilleà la sétoiseLa rouille est à Sète ce que la bouillabaisse est à Marseille.Un plat facile à faire et délicieux.

2 kg de seiches - 1 boîte de tomates en purée3 carottes - 25 cl de vin blanc - 1 verre de cognac1 dose de safran - 1 bouquet garni - 1 jaune d'œuf1 cuillère à soupe de moutarde - 5 gousses d'ail pour l'aïoli - 2 oignons

Couper la seiche en morceaux. Mixer les oignons, les carottes épluchées,le céleri. Mélanger le tout et faites revenir dans l’huile d’olive. Ajouter latomate en purée, le bouquet garni, le safran. Laisser mijoter 10 min.Ajou-ter la seiche et laisser à nouveau mijoter une 10 minutes. Verser le vinblanc et le cognac. Attendre 10 min puis saler et poivrer à votre conve-nance. Laissez cuire 10 dernières minutes avant d’arrêter le feu. Monterl’aïoli avec 1 jaune d’œuf, la moutarde, les gousses d’ail, sel et poivre.Monter la rouille à ébullition dans le plat de service, en y incorporant unpeu d’aïoli, le reste étant à servir à part. Accompagner de riz blanc.

Tourte lozérienneà la saucisse d'herbesUne recette classique de la Lozère, facile et bon marchépour un plat familial et nourrissant.

Pour 8 personnes - Préparation : 20 min - Cuisson : 45 min

100 g de blettes - 1 échalote ciselée - 10 g d’épinards100 g gras de porc : 100 g - 1 jaune d'œuf (pour la dorure)1 cuillère à soupe Noilly Prat - 1œuf50 g d’oseille : 50 gr - 300 g de pâte feuilletée1 pincée de poivre - 300 g de porc maigre - 10 g de sel

Pour la préparation de la farce, dans de l'eau bouillante salée, blanchir lesherbes et les égoutter (bien les presser). Hacher le maigre de porc et legras, ainsi que les herbes. Dans un saladier, mélanger la farce en y ajoutantl'œuf entier, le poivre et l'échalote. Recouvrir d'un papier film.Dans le feuilletage, découper 2 cercles de pâte. Un de 22 cm et un autrede 25 cm de diamètre.Piqueter le plus petit, le poser sur une plaque à pâtisserie côté piqué. Dres-ser la farce sur ce feuilletage. Poser le second cercle de pâte dessus et fer-mer la tourte en collant bien les bords. Faire une cheminée au centre etdorer au jaune d'œuf. Enfourner dans un four préchauffé à 180°C et cuire45 min.

www.sunfrance.com/recettes

Tapenade d’olives vertesRecette facile très répandue dans le pourtour méditerra-néen, la tapenade est idéale pour un apéritif ensoleillé.

Pour 6 personnesPréparation : 10 min

400 g d’olives vertes dénoyautées - 100 g de filets d’anchois1 pincée de thym - 1 cuillère à café d’ail haché1 cuillère à café de persil et de basilic - 20 à 30 g de câpres1 citron - Poivre - Huile d’olive - Tabasco

Essorer les olives. Les mettre dans un mixeur, puis les réduire en morceaux.Attention à ne pas en faire de la purée.Ajouter de l'huile d'olive progres-sivement selon la consistance voulue. Ajouter le sel, le poivre et un peude Tabasco.

Pour 6 personnesPréparation : 10 minCuisson : 40 min

SAVEURS RECETTES

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Mille-feuilles d’aubergineset d’anchoisCette recette de la Côte Vermeille (Argelès à Cerbère)marie magnifiquement les saveurs de la mer et du potager.Une entrée légère qui sublime les grillades de l’été.

1 quarantaine de boquerones (gros anchois non salés)1 aubergine de belle taille - 1 tomate très mûre3 gousses d’ail pelées - 1 bouquet de basilicAmandes effilées - Vinaigre - Huile d’olive - Gros sel, sel, poivre

La veille. Étêter, vider et rincer les anchois. Les recouvrir de gros sel etd’une rasade de vinaigre.Le jour même. Essuyer les anchois et les mettre à l’huile.Faire dégorger l’aubergine : une fois épluchée et coupée en lamelles lon-gitudinales, la scarifier avec la pointe du couteau avant de la saler. Aubout de 30 minutes elle aura rendu son eau. L’essuyer et la faire grillersur une poêle antiadhésive sur les deux faces.Ébouillanter et peler la tomate. Faire griller les amandes - à sec dans unepoêle anti-adhésive ou bien sous le gril d’un four - et en réserver la moitié.Mixer la tomate, l’ail, le basilic et la moitié des amandes.Dresser en alternant une couche d’aubergine et une couche d’anchois, re-couvrir avec la sauce et parsemer du reste des amandes grillées.Servir à température ambiante.

EXTRAIT DE “LE CARNET DE CUISINE DU PAYS CATALAN”, MARIE COSTA, CLAUDE

ET FRANÇOISE PRIGENT, CHRISTOPHE LEVILLAIN, ÉDITIONS SUD-OUEST - 2011

Boles de picolatElles sont le symbole absolu du Pays catalan. On les sert avecdes haricots secs, des pâtes, du riz ou des pommes de terre.

500 g de chair à saucisse - 500 g de bœuf haché500 g de veau haché - 200 g de cèpes secs200 g d’olives vertes dénoyautées - 2 oignons - 2 gousses d’ail1 gros quignon de pain - 1 verre de lait - 1 jaune d’œuf1 bouquet de persil - 1 verre de rancio½ litre de côtes-du-roussillon villages2 cuillerées à soupe de concentré de tomates1 cube de bouillon lyophilisé½ tasse de café très fort - Farine - Huile d’olive - Sel, poivre

Faire tremper le pain dans le lait. Confectionner une persillade. Mélanger lesviandes hachées et y ajouter mie de pain, persillade et jaune d’œuf. Saler,poivrer, malaxer longuement, ajouter un peu de farine. Former des boulettesrégulières de 4 cm de diamètre, les presser pour qu’elles soient bien com-pactes et ne s’émiettent pas à la cuisson. Les rouler dans la farine. Réserver.Mettre les cèpes et les olives à tremper dans le rancio jusqu’à ce que lescèpes se soient réhydratés.Dans une cocotte, faire dorer à l’huile d’olive les oignons coupés en fines la-melles, ajouter les olives et les cèpes égouttés (réserver le rancio). Poser lesboulettes de viande dans la cocotte et les faire dorer sur tous les côtés.Dans un bocal muni d’un couvercle, mettre le concentré de tomates, 2 cuil-lères à soupe de farine et de rancio. Secouer jusqu’à obtention d’un mélangehomogène.Verser cette sauce sur les boulettes en les détachant bien au fond,puis incorporer le vin. Faire en parallèle un bouillon avec le cube lyophilisédilué dans un verre d’eau chaude. Ajouter ce bouillon, fermer partiellementla cocotte et laisser cuire à feu moyen une bonne heure.Ajouter le café. Bais-ser l’intensité de la flamme ou de la plaque et laisser cuire 15 min de plus.www.sunfrance.com/recettes

Pour 4 personnesPréparation : 1 hCuisson : 10 minAttente : 24 h + 30 min

Pour 4 personnesPréparation : 35 minCuisson : 1 h 30

SAVEURS RECETTES

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Desvinsalliantqualité

IIl fallait oser, voici maintenant trente ans,explorer ces deux voies parallèles désor-mais si complémentaires. Tout vigneronpeut désormais prétendre à la marqueSud de France et la région a vu naître

l’appellation générique Languedoc, produitesur l’ensemble du vignoble du Languedoc-Roussillon, qui va de Nîmes à la frontière es-pagnole.C’est d’un vignoble de masse composé deterroirs à forts rendements et où il a falluchanger les habitudes - arrêter de faire “pis-ser” la vigne en baissant la quantité de vinproduite par hectare - pour arriver au niveau

de qualité atteint aujourd’hui. Une qualitéempreinte de diversité, sur un territoire quicultive les vins doux naturels (muscats deFrontignan, Lunel, Mireval, Saint-Jean-de-Minervois, Rivesaltes, Banyuls et Maury), leseffervescents (dont la Blanquette et le Cré-mant de Limoux) et une offre de rouges, deblancs et de rosés multiple.Sa notoriété actuelle, cette terre de vigno-bles la doit aux hommes qui l’ont bâtie enétant innovants. C’est ici que les vins demasse se sont rués vers la qualité, que sontnés des concepts. Vinifier le raisin cépagepar cépage et inviter le consommateur à la

SAVEURS VINS SUD DE FRANCE

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Région viticolepionnière, le

Languedoc-Roussillonest parvenu à fairecoexister une offre

de vins d’appellationstypée et des paysd’Oc singuliers.

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etdiversitédécouverte simple d’une syrah, d’un caber-net ou d’un sauvignon a été l’initiative de lamaison Skalli à Sète. La région promise à desmutations n’en reste pas moins la premièrerégion viticole du monde, avec un vignoblede près de 240 000 hectares, 25 000 vigne-rons, 2 500 caves particulières.Depuis cinq ans, la marque “Sud de France”réunit sous cette bannière l’ensemble del’offre régionale, afin de valoriser les cou-leurs des vins de la région dans l’Hexagoneet au-delà. Des couleurs aussi diverses queses terroirs de schistes qui fortifient les vinsde Saint-Chinian, des Côtes du Roussillon etdes Coteaux du Languedoc. Aussi richesque ses terroirs de galets - appelés grès enoccitan - qui rendent les vins du domainePuech Haut inoubliables, encore à l’originede l’appellation grés de Montpellier, illustréeavec brio par le domaine Clavel. Ces grèscaractéristiques des Corbières, ces vinsrouges épicés issus d’une appellation de

celles des plus grandes de France, dont lesterroirs de Lézignan, Boutenac ou Lagrasserésonnent aux sens.Et pourtant, après avoir subi les politiquesd’arrachages, la concentration de son tissuéconomique coopératif, servi les ambitionsd’un négoce grossissant, la région a engagéla reconversion de son vignoble. La marchequalitative du Languedoc-Roussillon s’ac-compagne donc d’une conversion des vi-gnerons à l’agriculture biologique, quitouche plus de 30% de ses superficies. Unerégion exemplaire à ce titre, pour concentrerplus de 12 000 hectares de domainesconvertis et près de 8 000 en conversion. Lesuccès du domaine d’Aupilhac à Montpey-roux en est le meilleur exemple avec les pro-ducteurs de vins bios qui bougent, telschâteau l’Hospitalet, château de Cazeneuveou Villa Tempora.

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DesvinsrenommésL’appellation régionale AOP du Languedocest le socle référent des appellations d’ori-gine, dont les principaux cépages pour lesrouges et rosés sont le grenache, la syrah,le cinsault et le carignan.Pour les blancs, le grenache blanc, le bour-boulenc, le viognier, le picpoul, la mar-sanne, la roussanne, le vermentino et l’ugni.Dans la dynamique Sud de France, cetteappellation est un pont entre la notion decépages défendue par les vins Pays d’Oc(IGP) et la typicité des terroirs.Sur les départements de l’Aude, du Gard, del’Hérault et des Pyrénées-Orientales, levignoble languedocien se compose de18 appellations d’origine protégées (AOP) :Cabardès, Clairette du Languedoc, Cor-nières, Corbières-Boutenac, Faugères,Languedoc, Limoux, Malepère, Minervois,Minervois la Lavinière, Muscats, Saint-Chinian, Muscat de Rivesaltes, Rivesaltes,Banuyls et Banyuls grand cru, Maury, Côtesdu Roussillon.

SuddeFrance,lessaveursd’iciSud de France est une marque ombrelledont la création en 2006 a identifié les vinset les produits gastronomiques du Langue-doc-Roussillon. Près de 2 000 entreprisesadhèrent à la démarche. Et c’est environ8 000 produits qui signifient ainsi leur en-gagement sur une production et des savoir-faire régionaux.Sud de France est une approche méditerra-néenne de la consommation. Tous les pro-duits agroalimentaires et les spécialités dela région griffés Sud de France - nougats deLimoux, pâte de fruits du Languedoc, bou-chon Cévenol, Brousse de brebis, gardiannede taureau… - sont distribués par lesgrandes enseignes nationales.

www.sud-de-france.com

Une région vouée à l’œnotourisme

Envie de participer à des événements autour du vin ? A Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), le do-maine Cazes à décroché le 1er prix national de l’œnotourisme pour la mise en valeur de son siteviticole. Cet acteur organise stages de dégustation, visites de son vignoble cultivé en biodynamieet de ses chais. On y mange une cuisine locale, du marché et bio, à La Table d’Aimé. Les vigneronsde Frontignan (Hérault), de Lunel ou du pic Saint-Loup proposent des balades vigneronnes. Enmai, le rallye œnotouristique de Quissac (Gard) démarre. Les vins du Roussillon font danser lesrosés dans les guinguettes de l’été, le pôle œnotouristique de Lunel se profile tandis que celui dela cave coopérative de Florensac (Hérault) surfe sur la vague. Alors que Montpellier (Hérault) faitses “estivales”, les passionnés d’histoire bâtiront des visites autour du vin et d’anciennes citéscathares. Les mordus de patrimoine se régaleront d’un séjour au Château Pennautier (Aude), pro-priété de la famille Lorgeril classée monument historique du XVIIe, à quelques encablures de Car-cassonne et du Canal du Midi.

www.sunfrance.com/pennautier

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/vins

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Région encore par endroits semi sauvage,le Languedoc-Roussillon a su préserverson caractère qui en fait aujourd’huiune destination authentique.Outre l’offre d’hébergement classiqueavec nombre d’hôtels, de campings,de chambres d’hôtes, d’hôtelleriede plein air, la région comptedes établissements haut de gammerassemblés au sein du “Cercle Prestige”où la qualité du service le disputeà la beauté du cadre. L’authenticitése traduit également par une identitéculturelle vivace, au travers de traditionsaffirmées. Tant dans l’artisanat d’artque dans les festivités, le Languedoc-Roussillon est synonyme de créationet de jubilations. Enfin, pour les plus actifsla palette d’activités de plein air, du kite-surf au ski alpin, est des plus diversifiée.

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votre smartphone ou connectez-vous directement au site Internet duCRT aux adresses suivantes :www.sunfrance.com/sejours

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Si la façade maritime du département du Gard estréduite – 17 kilomètres - par rapport à l’Héraultou aux Pyrénées Orientales, elle n’en est pasmoins majestueuse grâce à cette plage sauvagebordée de dunes voisinant avec des pins parasols :l’Espiguette. Sur presque onze kilomètres se dé-roule un des plus beaux espaces naturels de la ré-

gion avec des kilomètres de nature vierge. Un lieu prisé l’été,mais son immensité fait qu’on peu aisément se retrouver quasiseuls au monde.Du Grau du Roi à la rive ouest du Petite-Rhône, c’est l’universde la Petite Camargue, zone marécageuse et parseméed’étangs.D’allure austère, cette région préservée se mérite et reste diffi-cile d’accès. Depuis des millénaires, l’homme s’y bat à la foispour canaliser les eaux parfois tempétueuses du Rhône et cevent incessant qui dévore le paysage. Sur ces 20.000 hectares,ce sont des roseaux et des rizières à perte de vue, des canauxqui déambulent au milieu des plaines où pâturent chevaux ettaureaux de Camargue. Royaume des flamants roses, des ca-nards et des hérons cendrés, la Petite Camargue bénéficie d’unécosystème extraordinaire et unique que préservent jalouse-ment les hommes qui l’habitent, que ce soient des manadiers,des sagneurs, des pêcheurs ou des riziculteurs. Ici, le tempssemble avoir suspendu son vol et les hommes continuent depratiquer des activités ancestrales. Ce petit coin du bout dumonde continue avec fierté et passion de se tenir à l’écart dutemps.

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La petite Camargue,entre terre et merSéjourneren Languedoc-Roussillon

Territoire pluriel, comprenant à la fois une côte littorale donnant sur leGolfe du Lion et un arrière-pays vert et vallonné, le Languedoc-Rous-sillon dévoile de superbes endroits, représentatifs de l’art de vivre local,où séjourner est une véritable panacée.Surtout, les possibilités d’hébergement sont extrêmement variées.Ainsi,le séjour en gîte ravira les visiteurs désireux de retrouver une ambiancefamiliale dans une ancienne bâtisse traditionnelle, décorée avec soinpar ses hôtes, ambassadeurs privilégiés du terroir.En bord de mer, les villages de vacances, les hôtels tout confort ou lescampings, véritables clubs de vacances, apparaissent comme la solutionidéale pour profiter tout aussi bien de la plage et que de services mo-dernes, tels la piscine, le spa ou la salle de gym. Garantis par le labelQualité Sud de France, ces établissements permettent donc de poserses valises dans la région, en tout sérénité.D’autre part, une cinquantaine d’établissements retenus pour leurs cri-tères exceptionnels, forment le Cercle Prestige, initié par le Comité Ré-gional du Tourisme pour un tourisme d’exception. Les destinations sontmultiples : échappée verte dans un authentique mas catalan ou céve-nol, nuit mystique dans l’enceinte d’un monastère bénédictin, soiréeaux chandelles dans un château fortifié, dégustation savante dans undomaine viticole... La quintessence du raffinement capable de satisfairetoutes les envies de découvertes, gage de vacances grandioses.

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COULEURS HÉBERGEMENTS DE CHARME

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Page 77: Brochure Sud de France Languedoc-Roussillon 2011

SUDDEFRANCE 75 -

Ce label garantit un accueil chaleureux etprofessionnel, de la qualité et du confort parmiplus de 600 établissements et sites touristiques.Qu'il s'agisse d'hébergements, de restaurants,de caveaux de dégustation, de points de ventede produits du terroir, de sites touristiques et

culturels, tous s'engagent dans une démarcherigoureuse. Tous ces établissements maîtrisentles bases pour accueillir la clientèle en anglaiset pour favoriser l'accueil des personnes àmobilité réduite, sans compter un engagementferme à informer clairement et efficacement sur

toutes les activités culturelles et de loisirs àpratiquer en Languedoc-Roussillon.

En savoir plus sur :www.sunfrance.com/qualite

ThermalismeDe l’époque

romaineà la stationthermalemoderne

Dans la Haute Vallée de l’Aude,en pays Cathare,

Rennes-les-Bains combineles attraits : entre son arrière-pays

au passé à forte résonancehistorique et ses sources

d’eau chaude, la station thermaleattire un nombre croissant

de visiteurs. Jouxtant les premierscontreforts pyrénéens,

au niveau du mont Cardouet du pic de Bugarach.

La diversité de ses émergencesnaturelles est exemplaire :

car, si la source du Bain-Fortdoit son nom à son débitde quatre-vingt-un litres

par seconde et que la sourcedes Bains doux puise le sien

de par ses eaux froidesde surface, la station thermale

compte également la source saléede Sougraine et, plus loin,

les sources de la Madeleine,très riches en souffre.

Une offre de détente et bien-êtreen constante évolutionEn bord de mer ou dans l’arrière-pays, de nombreuses structures permettent de goûter aux bienfaitsde l’eau en Languedoc.

Loin d’être un concept tout neuf, l’ancestrale thalassothérapie (littéralement en grec ancien : “soigner par lamer”) diffuse ses atouts le long de la côte méditerranéenne : de La Grande-Motte à Port-Barcarès, il n’y a quel’embarras du choix. Mais surtout, ces établissements, la plupart du temps “all inclusive”, tendent à devenirde plus en plus haut de gamme et à proposer des prestations aussi diverses et variées que leur clientèle, deplus en plus hétérogène. De la remise en forme à la cure minceur, du massage à la boue marine au hammam,les propriétés thérapeutiques de l’eau de mer, déclinées à l’envi, font tout l’attrait d’un séjour dédié aubien-être. Ambiance moins salée dans l’arrière-pays languedocien, au cœur duquel douze stations thermalesse partagent les bienfaits d’innombrables sources naturelles, donnant ainsi au Languedoc-Roussillon latroisième place des régions thermale en France. Chaque année, se sont donc près de 88 000 curistes de tousâges qui viennent se détendre dans ces havres de bien-être que l’on ne présente plus, tels qu’Avène ouLamalou-les-Bains.Du côté des Pyrénées, l’insolite côtoie les sommets, été comme hiver, avec les sources d’eaux chaudes sulfurées.En plein air, les bains de Saint-Thomas, de Dorres et de Llo possèdent des températures s’échelonnant entre30 et 42°C ! Enfin, de nouveaux établissements, entièrement consacrés à la détente, fleurissent aux quatrecoins de la région. Si des spas raffinés offrent une large gamme de prestations à Agde et en Aubrac, la versionthermale de Balaruc-les-Bains innove et mise beaucoup sur les apports d’une eau riche en oligo-élémentsdans le centre de bien-être O’Balia (premier spa thermal en Méditerranée), ouvert il y a tout juste un an. Depuisl’Antiquité, le temps méridional et l’omniprésence de l’élément minéral ont fait du Languedoc-Roussillon unedestination idéale pour se ressourcer.

COULEURS THALASSO - BALNÉO

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Qualité Sud de France, c'est bon signe !

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Si la façade maritime du département du Gard estréduite – 17 kilomètres - par rapport à l’Héraultou aux Pyrénées Orientales, elle n’en est pasmoins majestueuse grâce à cette plage sauvagebordée de dunes voisinant avec des pins parasols :l’Espiguette. Sur presque onze kilomètres se dé-roule un des plus beaux espaces naturels de la ré-

gion avec des kilomètres de nature vierge. Un lieu prisé l’été,mais son immensité fait qu’on peu aisément se retrouver quasiseuls au monde.Du Grau du Roi à la rive ouest du Petite-Rhône, c’est l’universde la Petite Camargue, zone marécageuse et parseméed’étangs.D’allure austère, cette région préservée se mérite et reste diffi-cile d’accès. Depuis des millénaires, l’homme s’y bat à la foispour canaliser les eaux parfois tempétueuses du Rhône et cevent incessant qui dévore le paysage. Sur ces 20.000 hectares,ce sont des roseaux et des rizières à perte de vue, des canauxqui déambulent au milieu des plaines où pâturent chevaux ettaureaux de Camargue. Royaume des flamants roses, des ca-nards et des hérons cendrés, la Petite Camargue bénéficie d’unécosystème extraordinaire et unique que préservent jalouse-ment les hommes qui l’habitent, que ce soient des manadiers,des sagneurs, des pêcheurs ou des riziculteurs. Ici, le tempssemble avoir suspendu son vol et les hommes continuent depratiquer des activités ancestrales. Ce petit coin du bout dumonde continue avec fierté et passion de se tenir à l’écart dutemps.

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La petite Camargue,entre terre et mer

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COULEURS ART CONTEMPORAIN

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Les artistes du sud : entreabstraction et figuration

Ils ont marqué les années 60. Les Viallat, Dezeuze, Devade, Dolla,Bioulès et les autres, tous ont voulu sans exception démystifier l'objetartistique en jouant avec les différentes techniques qui participent àson élaboration. Vingt ans plus tard, les Di Rosa, Combas, Blanchard,Boisrond créent La Figuration Libre, à Nice, chez Ben.Loin de la peinture conceptuelle des autres sudistes des années 60, latrès célèbre exposition Finir en Beauté présentée dans un loft parisienen 1981 scelle l’histoire de ce mouvement où Robert Combas et HervéDi Rosa - entre autres - exposent ensembles.Toiles rock et arabisantes,papiers découpés genre Matisse Africain, bande dessinée, graffitis, pein-ture volontairement “grossière” ou “bad painting” feront fureur. Cefaisant, ils font sauter après Dubuffet les frontières de l’art brut et dansla foulée Hervé Di Rosa invente l’art modeste et fonde le Miam - MuséeInternational des Arts Modestes - à Sète.En 2002, les dix-sept vitraux de la cathédrale Villeneuve-lès-Mague-lone, signés par l’Américain Robert Morris, rappellent l’invention duconcept de l’Antiforme des années 60/70. Un travail qui se rapprochede celui de Pierre Soulages lorsqu’il réalise, entre 1987 et 1994, centquatre vitraux pour l’église abbatiale de Conques.Aura-t-il inspiré aussiClaude Villat qui se livre à son tour à la restauration des vitraux del’église Notre-Dame-des-Sablons à Aigues-Mortes entre 1990 et 1996.A Sérignan, dans les années 2000, l’artiste international Daniel Burenapportera sa vision du pourtour de la scène de La Cigalière. Et ce choixd’art vivant n’est pas sans rappeler l’époque du mouvement d’avant-garde BMPT où l’artiste était associé à Olivier Mosset, Michel Parmen-tier, Niele Toroni, dans les années 60.Les peintures mono pigmentaires de Pierre Soulages, toutes fondéessur la réflexion de la lumière et les états de la surface du noir, amène-ront ce Sétois à exposer au Centre Georges-Pompidou à Paris, au muséede l’Hermitage de Saint-Pétersbourg avant qu’en 2007, le musée Fabrede Montpellier ne lui consacre une salle suite à une donation de vingtœuvres de l’artiste à la ville. Outre les artistes, les musées connaissentaussi des évolutions.Depuis qu’il est devenu Musée Régional d’Art Contemporain, le muséede Sérignan (MRAC) s’est inscrit dans le réseau des grands établisse-ments structurants de la région aux côtés du musée de Céret, du CentreRégional d’Art Contemporain de Sète (CRAC), du Carré d’Art de Nîmes,du Fonds régional d’Art Contemporain et du musée Fabre de Montpel-lier. Des lieux et des hommes qui font du Languedoc Roussillon un ter-ritoire attractif en termes d’art contemporain.

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Le musée Fabreà MontpellierL’architecture du musée Fabre mêle - depuis sarestauration en 2007 - architecture ancienneet contemporaine comme ses choixd’exposition. Le musée Fabre raconte l’art dela Renaissance à nos jours avec huit centsœuvres, neuf cents gravures et plus de troismille dessins, déroulés sur plus de neuf millemètres carrés d’exposition.Ces cimaises accueillent les grands maîtres dela peinture européenne dont Allori, Véronèseou Ribera des œuvres de François-Xavier Fabre,Ingres, David et des collections modernes,contemporaines, de Delacroix à Courbet.Des impressionnistes tels Bazille, Staël, VanDongen sont également exposés. Enrichi d’unbâtiment neuf dont une façade verrière quis’illumine la nuit, un pavillon est réservé auxœuvres du XXe siècle parmi lesquelles lesartistes majeurs du groupe Supports/Surfaceset notamment Pierre Soulages (photo) qui a luimême supervisé la conception des lieux etSimon Hantaï.

Musée Fabre, 13, rue Montpelliéret,à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00

Le muséede SérignanA Sérignan, l’art contemporain est partout. Acommencer par la scène de La Cigalière dontl’artiste contemporain Daniel Buren a aménagéle pourtour en collaboration avec l’architecteNicolas Guillot.Quant au Musée d’Art Contemporain deSérignan, il est devenu régional en 2010. Ilpropose au public un regard sur la création desannées 60 puis la période contemporaine touten mettant des accents sur des périodes tellele paysagisme abstrait, la figuration libre,Supports/Surfaces, l’art conceptuel, la scèneartistique d’aujourd’hui.Collections permanentes et temporaires sedéroulent sur 2 500 m2 de surface d’exposition.Cette dernière se construit encore autour d’uncabinet d’arts graphiques, d’une salle vidéo, devitrines expérimentales, d’un salon-bibliothèque, d’une librairie-boutique.

MRAC, Musée Régional d’Art ContemporainLanguedoc-Roussillon,146, avenue de la Plage à Sérignan.Tél. 04 67 32 33 05

Le Carré d’artà NîmesInstallé au dernier étage du très élégantbâtiment conçu par Lord Norman Foster, face àla Maison Carrée, la collection du musée d’artcontemporain se construit autour d’un espaced’exposition qui va de 1960 à nos jours. Les troisaxes majeurs abordés - panorama de l’artfrançais et de ses mouvements, l’identitéméditerranéenne et enfin les tendances anglo-saxonnes et germaniques - réunissent quatrecents œuvres. Des expositions temporairess’échelonnent toute l’année.

Carré d’Art, Musée d’Art Contemporain,16, place de la Maison-Carrée, à Nîmes.Tél. 04 66 76 35 70

Le musée de CéretInitié par les deux peintres Franck Burty et PierreBrune en 1948, le musée de Céret est né de l’ArtModerne. Il y sera prioritairement exposé lesœuvres de Picasso et Matisse. Mais son véritabletournant vers l’art contemporain, le musée deCéret le prendra en 1966 à l’arrivée de ClaudeMassé - conservateur durant trois années - quiorganisera une exposition valorisant de trèsjeunes artistes. Lorsque le musée est rénové en1987, deux voies se dessinent dans les choixartistiques de la nouvelle structure. Commeactualisée, elle s’impliquera dès lors dans uneréflexion scientifique et culturelle sur le passagedes artistes à Céret et leur intérêt dans l’écrituredes pages “picturales” de la ville. Restaurées, lacollection historique s’agrandit pour la périodeallant de 1910 à 1950 d’œuvres accomplies àCéret. Les mouvements picturaux du sud de laFrance y sont aujourd’hui représenté : VincentBioulès, Daniel Dezeuze ou Claude Viallat. Degrands noms de la peinture catalane tels Tapiès,Brossa, Perejaumees y sont encore exposés.

Musée d’Art Moderne de Céret,8, bd Maréchal-Joffre, à Céret.Tél. 04 68 87 27 76. www.musee-ceret.com

COULEURS MUSÉES

SUDDEFRANCE 77 -

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Musée des Beaux-Arts à NîmesPrès d’arènes, ce lieu évoque l’art italien du XIVe au XVIIIe siècle avec des œuvres de Bassano etLelio Orsi. Il abrite des peintures flamandes et hollandaises du XVIe et XVIIe siècles de Rubens,Fabritius, Coeke et des peintures françaises du XVIIe au XIXe siècle de Subleyras, Sigalonet ouDelaroche. L'Atrium comprend des toiles du cycle de l'histoire de Marc-Antoine et Cléopâtre, parle peintre Charles Natoire (XVIIIe). Le musée intègre la belle mosaïque romaine découverte àNîmes en 1883, figurant les “Noces d’Admète”. A voir, Le tondo Foulc du XVe siècle - Madoneen faïence par Andra della Robbia.

Musée des Beaux-Arts - Rue de laCité-Foulc à Nîmes. Tél. 04 66 67 38 21

MuséesFayet et

du biterroisà Béziers

Le musée du biterrois installé dansl’ancienne caserne Saint-Jacques,datée du XVIIIe siècle, relate toutel’histoire de Béziers de l’antiquitéà nos jours. Deux autres musées

situés dans des hôtels particuliers,Fayet et Fabrégat, présentent despeintures anciennes avec pour le

premier une collection d’artmoderne ayant appartenue à JeanMoulin composée entre autres deChirico, Soutine et Dufy. Le second

abrite des sculptures de JeanAntoine Injalbert (1845-1933),

natif de Béziers.

• Musée du BiterroisCaserne Saint-Jacquesrampe du 96e à Béziers

Tél 04 67 38 81 61• Hôtel Fabrégat

Place de la Révolution à BéziersTél. 04 67 28 38 78

• Hôtel FayetRue du Capus à Béziers

Tél. 04 67 49 04 66

Musée Fleuryà Lodève

Lodève, l’ancienne cité dedrapiers, accueille le musée dansun ancien hôtel particulier, celuidu Cardinal Fleury, précepteur de

Louis XV. Ces dernières années, lesexpositions estivales ont fait lanotoriété du lieu qui a prêté ses

cimaises à de nombreusesexpositions temporaires dont

Sonia Delaunay, Kees Van Dongenont créé l’événement. De façon

permanente, le musée dévoile uneexposition en deux temps avec,d’une part, les collections quiprésentent Lodève depuis 540millions d’années, à la période

gallo-romaine, et, d’autre part, desœuvres d’artistes contemporains.

Musée FleurySquare Georges-Auric à Lodève

Tél. 04 67 88 86 10

Musée Aristide-Maillol à BanyulsAristide Maillol - né à Banyuls en 1861 - est connupour ses sculptures de femmes aux formes accorteset généreuses. Parmi ses œuvres, la statue Laméditerranée (photo ci-contre) mais aussi descéramiques, des bronzes et de nombreuses toiles. Lavisite de la métairie de l’artiste - située dans une fermeisolée de la vallée de Roume à Banyuls-sur-Mer -conduit de son atelier à sa vie quotidienne. Unequarantaine de statues en bronze et en terre cuite y

sont présentées ainsi que des dessins et des peintures.A Banyuls, on peut admirer La jeune fille allongée, surl’allée qui porte son nom, le Monument aux morts pacifiste derrière la mairie.

Musée Maillol - Vallée Roume à Banyuls-sur-Mer - Tél. 04 68 88 57 11

COULEURS MUSÉES

SUDDEFRANCE 78 -

Du CRAC au MIAM à SèteConçu comme un lieu de recherche et de création, le CRAC entend produire et de diffuser l’art contemporain.Il déploie son activité à travers un programme annuel d’expositions, des éditions et un travail de médiationauprès des publics les plus larges. Les premières expositions de bons nombre d’artistes y sont portées, maillageessentiel dans le paysage local de l’art contemporain. Conférences, expositions, rencontres complètent ledispositif. La ville de Sète abrite également le Musée International desArts Modestes, le Miam, lecture incongrueet rafraîchissante de l’art marginal et populaire imaginé par Bernard Belluc et le peintre sétois Hervé Di Rosa.

CRAC-LR, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, 26, quai Aspirant-Herberà Sète. Tél. 04 67 74 59 57MIAM, Musée International des Arts Modestes, 23 quai Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny à Sète.Tél. 04 99 04 76 44www.crac.lr.free.fr - Tél. 04 67 74 94 37 - www.miam.org. Tél. 04 99 04 76 44

La jeune création au FRACAprès “Chauffe Marcel !”, en 2006 ; “La dégelée Rabelais”, en 2008 et “Casanova forever” en 2010, le FRACenvisage sa prochaine grande exposition itinérante régionale pour 2012.Tous les deux ans, le FRAC initie uneexposition estivale à la fois régionale et thématique.Au-delà de cet événement relayé par des lieux d’expositionsmaillés sur tout le territoire régional, le FRAC possède une collection publique d’art contemporain quiambitionne de soutenir et diffuser la création. Aussi, développe-t-il encore un programme d’expositionsannuelles extra et intra-muros sur l’art d’aujourd’hui et la jeune création. Un millier d’œuvres représentativesde l’actualité du monde de l’art actuel et ce de toutes nationalités sont ici regroupées.

FRAC-LR, 4-6, rue Rambaud et FRAC-LR, 12, rue Castillon à Montpellier. www.fraclr.org

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COULEURS FESTIVALS

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FestivalRadio FranceCe grand festival de musique classique estdevenu incontournable pour tous lesmélomanes : du jazz, du classique, de l’électro,des musiques du monde. Tout le mois de juillet,il hisse la ville sur un immense plateau musicalbien souvent inédit. De nombreux événementssont organisés un mois durant dansl’agglomération de Montpellier, dans la villeéponyme et au domaine d’O. Uneprogrammation très dense avec des rencontres,des conférences et la projection de filmsmusicaux dans tout Montpellier et parfois au-delà.

www.radiofrancemontpellier.com

Printempsdes Comédiens :le réputéDepuis vingt-cinq ans, le Printemps desComédiens est une référence du théâtre enrégion et en France. Il déroule habituellement saprogrammation au domaine d’O de Montpellierau mois de juin, précédant d’un mois le festivald’Avignon. Créé de toute pièce par Daniel Bedos,ce festival vient juste de changer de direction etdonc de style. Très marqué jusqu’ici par lescultures du monde et l’univers circassien, sonnouveau directeur entend le conduire versd’autres rivages.

www.printempsdescomediens.com

Montpellier Danse:le tempoDu haut de ses trente ans passés, ce festival alargement cheminé dans l’histoire de la danseparce qu’il a su s’associer à des chorégraphesmarquants. Pour être l’un des plus anciensfestivals de la ville, il brille par sa programmationsélective et éclectique. Montpellier Danse, c’estun peu l’histoire de Georges Fraîche - L’hommequi aimait la danse - lui qui avait invité en 1977Dominique Bagouet au festival que Jean-PaulMontanari dirigera six ans plus tard. Période àlaquelle Montpellier créé le premier CentreChorégraphique National français que MathildeMonnier dirige encore à ce jour. MontpellierDanse a dit beaucoup sur le sida, les années 80,la gestuelle de Merce Cunningham ou de PinaBausch, la danse conceptuelle, la non danse etles années Bagouet. Ce festival trentenairedialogue cette année avec le cirque.

www.montpellierdanse.com

Nîmes : musiquesactuellesDepuis quatorze ans, le festival de Nîmes s’esttaillé une petite réputation dans le monde desgrands événements. D’abord parce qu’il sedéroule dans un cadre exceptionnel, les arènesde la ville. Ensuite, parce que c’est le rendez-vousdes musiques actuelles et qu’il n’exclut aucunstyle.Ainsi, a-t-on pu y voir Bjork, Placebo, DavidBowie, The si bien que l’événement s’inscritdésormais, dans les rendez-vous incontournablessous le ciel étoilé d’un été gardois.

www.festivaldenimes.com

Nîmes : flamencoDepuis vingt ans déjà, le mois de janvier s’ouvreà Nîmes sur la chaleur du sud ibérique. Le Festivalde Flamenco de la ville est au cœur de Nîmes unéclat de chant et de danse qui a pris toute sonimportance dans l’univers culturel local. Héritage,tradition et partage marquent ce moment festifet passionné. Recommandé à tous les âges !

www.theatredenimes.com

Carcassonne :énormeEvénement majeur du Languedoc Roussillon,le festival de Carcassonne se déroule tous lesans de juin à août. C’est sans doute le plus long

de la région. Sa programmation réunit toujoursdes thématiques éclectiques allant de l’opéraclassique à la danse contemporaine, au théâtreet au cirque. Ce temps fort réunit des têtesd’affiches tous les soirs et des variétés detoutes nationalités, de Bowie à Gotan Projectde Bertignac à Texas.

www.festivaldecarcassonne.fr

Perpignan :la Mecque duphotojournalisme

En l'espace de 23 ans, Visa pour l'image àPerpignan est devenu la Mecque duphotojournalisme. Expositions photos,projections au sein du fameux cloître du CampoSanto, s’ajoutent aux rencontres et récompensesdes meilleurs clichés de l'année. Dans toute laville, les cimaises invitent à la découverte del’actualité - parfois terrifiante - de notre monde.Le Couvent des Minimes accueille la plus grossepartie du festival, puis le Palais des Corts, leCastillet ou encore l'église des Dominicains.L’occasion est ainsi donnée de découvrir les plusgrands photoreporters contemporains. La visionde clichés parfois si graves de Santley Greenespécialisé dans les zones conflictuelles,d’Alexandra Boulat et ses éclats de guerre ou despoétiques images de Willy Ronis invitent à laréflexion sur l’histoire de notre siècle.

www.visapourlimage.com

Région de soleil, c’estprincipalement l’été quele Languedoc-Roussillondevient terre d’accueilde festivals bénéficiantde cadres splendides : lesarènes de Nîmes, la citéde Carcassonne, le théâtrede la Mer de Sète...Petit florilègede quelques pépitespour l’œil et la vue.

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Si la façade maritime du département du Gard estréduite – 17 kilomètres - par rapport à l’Héraultou aux Pyrénées Orientales, elle n’en est pasmoins majestueuse grâce à cette plage sauvagebordée de dunes voisinant avec des pins parasols :l’Espiguette. Sur presque onze kilomètres se dé-roule un des plus beaux espaces naturels de la ré-

gion avec des kilomètres de nature vierge. Un lieu prisé l’été,mais son immensité fait qu’on peu aisément se retrouver quasiseuls au monde.Du Grau du Roi à la rive ouest du Petite-Rhône, c’est l’universde la Petite Camargue, zone marécageuse et parseméed’étangs.D’allure austère, cette région préservée se mérite et reste diffi-cile d’accès. Depuis des millénaires, l’homme s’y bat à la foispour canaliser les eaux parfois tempétueuses du Rhône et cevent incessant qui dévore le paysage. Sur ces 20.000 hectares,ce sont des roseaux et des rizières à perte de vue, des canauxqui déambulent au milieu des plaines où pâturent chevaux ettaureaux de Camargue. Royaume des flamants roses, des ca-nards et des hérons cendrés, la Petite Camargue bénéficie d’unécosystème extraordinaire et unique que préservent jalouse-ment les hommes qui l’habitent, que ce soient des manadiers,des sagneurs, des pêcheurs ou des riziculteurs. Ici, le tempssemble avoir suspendu son vol et les hommes continuent depratiquer des actiités ancestrales. Ce petit coin du bout dumonde continue avec fierté et passion de se tenir à l’écart dutemps.

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La petite Camargue,entre terre et mer

Joutes languedociennes,des combats titanesques

Invariablement, depuis l’inauguration de son port en Juillet 1666, Sète(Hérault) devient, chaque été, la grande scène des joutes nautiques.Autour du Cadre Royal (le canal principal de la ville), les tournois ras-semblent toujours locaux inconditionnels et novices, tous subjuguéspar le spectacle des deux barques adversaires propulsées l’une versl’autre, au son des hautbois et tambours, embarqués à la proue de cha-cune d’entre elles. Tout de blanc vêtus, lance aiguisée et pavois solide-ment harnaché, les deux jouteurs s’affrontent donc, juchés du haut dela tintaine, sous les acclamations de la foule et ce, jusqu’à ce que l’und’eux tombe à l’eau. Le vainqueur est bien évidemment celui qui restedebout après la passe. La coutume veut également, qu’un défilé de jou-teurs soit organisé avant chaque tournoi.Ainsi, les rues sétoises se rem-plissent d’un parfum d’antan lorsque déambule le cortège desparticipants coiffés d’un canotier, lance à la main. Mais ce folklore pu-rement méridional atteint son point d’orgue lors du grand prix de laSaint Louis : instauré en 1743, il se déroule fin Août et prend fin avecle grand tournoi des « lourds », dont le vainqueur voit son nom gravésur un pavois, dans la salle des joutes du Musée Paul Valéry. Ce jour là,férié dans la cité lagunaire, on peut ainsi compter plus de 10 000 per-sonnes venues faire la fête de part et d’autre du canal et, assister à cespectaculaire combat de titans. A l’instar de Mèze ou Marseillan, LeGrau-du-Roi possède aussi sa propre école de joutes, pour enfants.Entre la Grande Bleue et l’étang, la terre camarguaise célèbre aussicette tradition locale, notamment durant la fête de la mer, au mois deJuin. Plus qu’un sport, les joutes reflètent ainsi une identité languedo-cienne profondément ancrée dans la Méditerranée.

COULEURS JOUTES

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Retour de l’étéet ascensionvers les sommetsChaque année, invariablement fin mai, lorsque lesrayons printaniers se font plus intenses, les maîtresbergers des Cévennes et de l’Aubrac emmènentleurs troupeaux sur les hautes terres. Depuistoujours, c’est donc en rangs serrés que descentaines de bêtes (des moutons au MontAigoual, des vaches en Aubrac et à la Margeride)convergent de la plaine vers les pâturages et,traditionnellement, jusqu’au mois d’octobresuivant. Même si, depuis la fin du XIXe siècle,l’activité est en déclin, les grandes drailles sonttoujours empruntées et l’ascension vers les sommets marque un temps fort de l’année. En Lozère, au mois demai, les vaches donnent le rythme au défilé, accédant au col de Bonnecombe. Bénédiction du troupeau, paruresde fête et sonnailles bruyantes sont la marque de cette marche ancestrale vers les pâturages d’altitude.Acheminés par camion à une quinzaine de kilomètres de leur destination, les bêtes franchissent la dernièreétape par elles-mêmes.A l’heure du déjeuner, on file l’aligot pour le plaisir des yeux et des papilles. On boit uncoup. On chante aussi. En somme, une grande symphonie pastorale.

QuandLangogne

mêle à l’envifiction

et tradition

Depuis 1884, durant tous lesderniers week-ends du mois dejuin, la commune de Langogne

(Lozère) célèbre Gargantua,l’insatiable géant du roman

éponyme de Rabelais.Car, il faut dire

que ce démiurge maladroitaurait bouleversé les terresqu’il a foulées à tel point

qu’aujourd’hui encoreil reste de nombreux toponymes

indélébiles dansla France entière.

Mais, en Lozère, particulièrementautour de Langogne (nord-est

du département), les traces de sonfantastique passage sont légion :à Grizac, il aurait formé des îlotsavec la boue calcaire dont sessabots s’étaient chargés sur les

Causses ; à Villeneuve, les pierresdu géant ne seraient autres que

celles qu’il portait sous les bras et,dans les gorges du Tarn, la grotte

de Rocheblave serait apparueaprès qu’il eut éprouvé le sol, avec

une colonnette qu’il venait toutjuste de détacher des roches.Il était donc naturel que lesLozériens rendent hommageà ce géant à la fois gauche etfantasque, un peu topographe

malgré lui.Ainsi, avec son marchémédiéval en juillet, ses chants

folkloriques, ses défilés encostumes d’époque et ses

démonstrations de savoir-faired’antan, Langogne raviveallègrement l’imaginaire

gargantuesque.Fiction et réalité se mélangent

donc pendant ces fêtes,notamment à travers des agapes

nocturnes, véritable clin d’œilà ce héros singulier qui vint au

monde par l’oreille de sa mère…durant un banquet !

Office du Tourismede Langogne.

Tél. 04 66 69 01 38

La bête duGévaudan, récitd’une férocitélégendaireEn 1764, une jeune fille de quatorze ans est tuée parune bête féroce, à Hubacs, tout près de Langogne(Lozère). S’ensuivent alors une centaine de mortssuspectes dans l’est du Gévaudan, agitant et terrifiantl’ensemble du territoire.Alors que l’inspection des corps décapités et saignéslaissent apparaître des blessures carnassières peucommunes, les autorités royales dressent le portaitd’un animal de la taille d’un jeune taureau “qui désolele Gévaudan” en s’attaquant principalement auxfemmes et aux enfants.Les rumeurs les plus folles circulent alors quant à lanature de cette créature : des sévices d’un loup-garouà l’hypothèse du complot avec une hyène dressée pardes notables du pays, rien ne semble impossible.Pendant plus de trois ans, malgré les battues menéespar les dragons, les massacres ne cessent et sontapparentés à un fléau par le corps ecclésiastique.Officiellement mise à mort par un chasseur, JeanChastel, le 20 Juin 1767.

Au delà des nombreuses gravures de l’époque, la puissance de ce fait divers en a fait une légende (à tel pointqu’apparaissent deux loups sur le blason de Paulhac en Margeride). L’histoire, aux précipices du fantastique,de la bête du Gévaudan, a notamment traversé les âges par la tradition orale et essaimé nombre dereprésentations signifiantes, aux quatre coins de la Lozère. Outre la stèle élevée à la gloire de Jean Chastel,dans son village natal de La Besseyre-Saint-Mary, un musée de la bête du Gévaudan retrace la terrible épopéeà Saugues et de multiples statues à l’effigie de l’animal trônent dans les villes du département, comme àMarvejols, où elle n’a pourtant jamais pénétré. Terriblement fascinante, la bête a fait l’objet de plusieurscréations littéraires et audiovisuelles. En Juillet, elle est aussi le thème de randonnées théâtralisées sur lacommune de Langogne.

COULEURS TRADITIONS

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Un dragon dans les rues de BeaucaireAu mois de juin, les cris d’enfants effrayéset fascinés par le monstre raisonnentdans Beaucaire (Gard). Car il faut direque le Drac, c’est son nom, est unebestiole impressionnante. La légende, quiremonte au XIIe siècle, dit qu’un dragonse rendait invisible aux humains et senourrissait de filles et de garçons quiavaient le malheur de trop s’approcherdu rivage, hantait les bords du Rhônevoisin. Mais un jour, il s’approcha d’unefille-mère qui lavait son linge. Il la capturapour en faire la nourrice de sa femelle quivenait d’avoir un bébé dragon.

Durant sept ans, la jeune femme s’occupa du dragon mais un jour après avoir accidentellement frottéses yeux avec l’onguent qu’elle devait mettre sur l’animal, elle put voir le monstre. Libérée, elle rentrachez elle à Beaucaire. Un jour qu’elle aperçut le dragon sur la place de Beaucaire, elle s’en alla lesaluer. Celui-ci, irrité de ne plus être invisible à ses yeux, lui mit un coup de griffe et s’en retournadans le fleuve. On ne vit plus jamais la bête, qui ne dévora plus personne. Chaque année, les enfantsarmés de lampions accompagnent les pérégrinations du monstre de carton-pâte dans les rues del’ancienne cité marchande qui avec sa foire de la Madeleine au XVIIe siècle avait un rayonnementinternational.

Le mimosas’épanouit

à RoquebrunRéputé pour la clémence encore plusmarquée ici qu’ailleurs de son climat,Roquebrun (Hérault) est même parfois

dénommée le “Nice de l’Hérault”.Dans ce joli bourg médiéval arrosé par

l’Orb - qui arrose une terre riche enschiste, minerai qui retient l’eau et

emmagasine la chaleur - les mimosasfleurissent avec bonheur aux côtés descactus et des figuiers. Chaque année

donc, au mois de février, la petitecommune héraultaise se met aux

couleurs du jaune avec corsos fleuriset danses folkloriques, afin de fêter

dignement le mimosa qui a trouvé icisa capitale. Messe chantée,

bénédiction du mimosa, animationsmusicales animent les rues

depuis deux décennies.

A Roquemaure, dans la vallée du Rhône, auxconfins du Gard, on célèbre la fête desamoureux devant les reliques de Saint-Valentin.Plusieurs saints ont en charge de veiller sur lavigne, bien que la corporation vigneronne ait élu

Saint Vincent comme protecteur “officiel”. Etcurieusement, Saint Valentin, largementmédiatisé le 14 février comme patron desamoureux, a en d’autres temps rempli cettefonction… sans grand succès. Il faut dire que la

période était funeste. En plein crise duphylloxera, un riche propriétaire deRoquemaure, Maximilien Richard, s’en fut àRome en 1868 afin d’acquérir quelques reliquessanctifiées. Toute relique étant supposéeposséder des vertus protectrices, il s’en revintavec celles de Saint Valentin. Celui-ci devintmartyr de l’Empire Romain pour avoir marié ensecret de jeunes couples alors que l’empereuravait interdit les mariages afin de pouvoirenvoyer plus d’hommes jeunes et en bonnesanté à l’armée.Chaque année, le week-end le plus proche de lafête de Saint Valentin, Roquemaure se parede ses atours du XIXe siècle pour unecommémoration costumée au son des hautbois,cornemuses et autres tambourins et qui attirechaque année près de 20 000 personnes. Messe,concert, repas de gala figurent au programmedes festivités, mais aussi visite des saintesreliques qui reposeraient toujours dans laCollégiale, et leur sortie en procession dans lesrues du vieux village.Aujourd’hui lors de cette manifestation, plusaucune référence n’est faite aux vignes et à leurmaladie. L’amour en est, dit-on, une autre àlaquelle le saint pourvoirait davantage ! Selonl’encyclopédie catholique, trois saints portent lemême nom de Valentin. La ville de Dublinpossède les reliques de l’un d’entre eux,Roquemaure en possède d’autres. Qu’importe,puisqu’ils sont fêtés l’un et l’autre le 14 février !

COULEURS TRADITIONS

De la vigne à l’amour…

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Ferias en terrelanguedocienneS’il faut remonter au IXe siècle pour voirapparaître les premières corridas, durant lesfêtes données par les rois de la péninsule

ibérique, c’est qu’il s’agit d’un spectacle qui n’acessé d’évoluer tout au long des époques. EnLanguedoc, la corrida est apparue auXIXe siècle et dès lors, n’a eu de cesse desusciter l’enthousiasme d’un public devenu deplus en plus friand, d’autant que la feria estavant tout une fête qui se passe dans la rue.

Partie intégrante du patrimoine culturellanguedocien depuis avril 2011, les ferias sedéroulent, pour la plupart, au printemps et enété, dans le Gard et l’Hérault mais aussi lesPyrénées-Orientales.Temps fort de la vie locale,les ferias mettent à l’honneur chevaux ettaureaux, durant toute une semaine defestivités : à Nîmes, celles de Pentecôte et desVendanges rassemblent la foule au grand air,tout comme à Béziers, Céret, Palavas ou encoreAlès.Ainsi, ces journées, synonymes de fêteflamboyante, sont minutieusement ritualisées :la corrida en fin d’après midi pour lesamateurs, dans des arènes qui sont comme àNîmes des lieux chargés d’histoire. Puisl’apéritif, moment sacré où les aficionados etles visiteurs viennent fraterniser, allant d’unpoint à un autre au gré de leurs envies. Pourl’occasion les bars sortent leurs comptoirs àl’extérieur et les bodegas se multiplient, tandisque des concerts et des spectacles dans lesrues attirent des milliers de spectateurs.

Bouvine, quandles taureauxn’en fontqu’à leur têteEn Languedoc-Roussillon, les fêtes localesautour du cheval et du taureau rythment lasaison estivale.

Comprenant tradition taurine et chevaline, labouvine n’est autre que le terme génériqueregroupant ce qui touche la civilisationcamarguaise et ses jeux. En ces terresmarécageuses, le cheval a souvent trouvé saplace dans l’escorte et les fêtes locales du Gardet de l’Hérault. Ainsi, abrivados et coursescamarguaises, font partie intégrante d’uneidentité locale forte et animent le territoirelanguedocien dès le printemps. Si autrefois,l’abrivado désignait le déplacement destaureaux des pâturages vers les arènes de laville, il s’agit désormais d’une simulationpurement festive, dans laquelle le cheval et letaureau mènent la danse. Encadré d’unedizaine de cavaliers (les gardians), le bétail estdonc emmené au pas de course à travers lesrues de la ville en fête. Spectacle et ambiancegarantis !Tant et si bien qu’aujourd’hui, des coursesd’abrivados sont même organisées afin queles “attrapeurs”, ramènent le plus de taureauxavec eux. Après l’entrée des bêtes dans l’arène,annoncée par “l’èr di biou”, commence la

course camarguaise. Jeu d’adresse sans mise àmort et sans chevaux, elle ne manque pasmoins de piquant puisque son principe veutqu’un taureau camarguais, petit et vif, affubléd’une cocarde, d’un pompon de laine blancheet d’une ficelle, se voit pourchassé par unraseteur, chargé de les lui subtiliser. Pendant le“raset”, les participants tout de blanc vêtus,redoublent ainsi d’agilité pour s’emparer desprécieux attributs. Et, la confusion règne quant

à savoir qui de la bête ou de l’humainpourchasse l’autre, puisque les taureaux lesplus féroces acculent sans mal le raseteurjusqu’à la barrière ! A Nîmes, les afeciounas (lespassionnés) attendent chaque années le Bioud’or et encouragent leurs futurs vainqueursavec ferveur. D’ailleurs, une fédération françaisede la course camarguaise dont le siège est dansle Gard, régie les règles de ce sport à partentière.

COULEURS BOUVINE - CORRIDA

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La sardane,le pas de

danse catalanSymbole d'unité et de cohésion

des Catalans, cette dansetraditionnelle a parcouru les

siècles. Tous les bals roussillonnaisdignes de ce nom offrent au

public une sardane exécutée dansles règles de l'art. Qui n'a jamais

rencontré, en fin d'après-midi, lorsd'une fête locale, un cercle de

danseurs, main dans la main, lesbras levés et tournant lentement,par petits pas, sur une place devillage... Traditionnellement, lesdanseurs sont accompagnés par

un groupe de musique nommé "lacobla", composé d'un flaviol

(sorte de flûte), d'un tambourin etde plusieurs instruments de cuivre.La fameuse sardane, c'est la danse

des catalans.Certains prétendent qu'elle tire

ses origines de l'antiquitégrecque. Des experts ontcependant recueilli des

témoignages datant du XIVe

siècle, décrivant cette fameuseronde, aujourd'hui typique de la

culture du Roussillon.Aux XVIIe etXVIIIe siècles, cette danse est trèsprisée par l'aristocratie locale et

celle du nord de l'Espagne. Durantla première moitié du XXe siècle,côté français, elle tombe un peu

dans l'oubli. Et c'estparadoxalement la dictature de

Franco, de 1940 à 1975, qui va luidonner un second souffle, car il

l'interdit. Ce puissant symbole dela culture catalane était considéré

comme un affront à l'identiténationale espagnole. C'est doncau cours de cette même période,

suite à la Retirada, qu'elle estremise au goût du jour en

Catalogne française. Son symbolede cohésion et d'union se

renforce.Aujourd'hui, même si elleentre dans le registre des dansesfolkloriques, la sardane est plus

vivante que jamais.

Dans les Pyrénées-Orientales,le chasseur, l'ourset le barbierLa fête de l'ours est l'un des temps forts de Prats deMollo. Ses origines ? Une légende mêlant humour,dérision et tradition.Chaque année, à la fin du mois de février, la fête del'ours débute sur le Fort Lagarde, dominant Prats-de-Mollo. C'est ici que les protagonistes se préparent. D'uncôté, il y a les ours, affublés d'un curieux pelage etmaquillés de cirage noir. De l'autre, il y a les chasseursainsi que les barbiers, tout de blanc vêtus. Le principedu jeu est simple. Le village est pris d'assaut par cespersonnages à la fois drôles et terrifiants. Les ourschoisissent leur proie parmi les visiteurs, en lançant unbâton à leur pied. S'ensuit alors une danse festive, lorsde laquelle la proie tente de combattre l'ours ou de lefuir. Les victimes, jeunes femmes et enfants d'abord,sont souillés par le cirage visqueux de la bête. En fin

de journée, les chasseurs capturent les ours et les bâillonnent sur la place du village.Viennent alors les barbiers,hache à la main, en charge de les peler et de leur donner un visage plus humain...Cette tradition s'inspire directement d'une légende locale. L'histoire raconte qu'un ours, à la recherche d'unecompagne, aurait enlevé une jeune bergère du village. Le maire décida alors d'organiser une grande chasse àl'ours pour sauver la bergère. Paysans, chasseurs et villageois ont parcouru les forêts jours et nuits. Jusqu'à cequ'il retrouvent la trace de l'ours et découvrent la jeune femme, saine et sauve, au fin fond d'une grottesauvage. Après un affrontement sanglant, les habitants ligotèrent la bête pour la conduire jusqu'au village.L'ours fut rasé à la hache pour lui donner une apparence humaine.Au fil des ans, la bête fut apprivoisée, et lesvillageois la mirent au travail pour accomplir les plus lourdes tâches.La fête de l'ours rejoue ces quelques scènes. A l'origine, elle a pu représenter un bon moyen d'exorciser lescraintes des villageois. Aujourd'hui, également perpétuée dans les villages d'Arles-sur-Tech et Saint-Laurent-de-Cerdans, elle est une tradition culturelle que l'on ne saurait oublier.

COULEURS SARDANE - SANCH - FÊTE DE L’OURS

La Sanch,un hommageà la PassionUn spectacle impressionnant que celui de laprocession de la Sanch, qui se déroule chaqueannée le vendredi saint en pays catalan.On la retrouve à Perpignan, Collioure et Arles-sur-Tech. Cette tradition se perpétue depuis1416 avec la même ferveur, et porte un

hommage à la Passion du Christ. Elle doit ses origines au dominicain espagnol Saint Vincent Ferrier. Cetteannée là, la confrérie du "Précieux Sang Notre Seigneur Jésus-Christ", dite de la Sanch, est créée en l'égliseSaint-Jacques, à Perpignan. Elle est fondée sur trois objectifs : le perfectionnement des pratiques pieuses deses membres, la commémoration de la Passion du Christ et l'aide aux condamnés à morts. Historiquement, lesmembres de la confrérie avaient pour vocation de soutenir le condamné, en proie à la solitude, avant sonexécution. Ils le conduisaient donc jusqu'à l'échafaud, vêtus du même habit que lui, le “Caperutxa”, longvêtement noir surmonté d'une capuche pointue. Le but : éviter tout lynchage public. Aujourd'hui, lors desprocessions les membres de la confrérie revêtent les Caperutxas noirs et rouges pour représenter pénitents etcondamnés. Tout au long de leur parcours, ils portent les Misteris sur leurs épaules, représentations grandeurnature des différentes scènes de la Passion. Et ils déambulent au son des Goigs, chants dédiés à la souffrancede la Vierge Marie et du Christ. Une tradition étonnante !

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Le tambourin,entre tenniset jeude paumeTrès prisé dans l’Hérault depuis lemilieu du XIXe siècle, le tambourin estune discipline sportive dont les originesremontent au XIIe siècle.Descendant du jeu de paume, letambourin est un sport de balle prochedu tennis mais qui est tout de mêmeplus complexe. Les équipes sontcomposées de cinq joueurs et s’affrontent sur un terrain sans filet, où le but du jeu est de faire ensorte que l’adversaire ne soit pas en mesure de renvoyer la balle. Celle-ci est en caoutchouc, de couleurblanche ou rouge et pèse 78 grammes, ce qui lui permet d’atteindre la vitesse de 250 kilomètres parheure… Les joueurs sont équipés d’un tambourin dont le cercle était autrefois fait de bois et réalisépar des tonneliers de Mèze. D’un diamètre de 28 centimètres, équipé d’une poignée en cuir, l’objets’utilise comme une raquette. Le jeu nécessite donc adresse et rapidité.Véritable sport, très pratiquéà Pignan, Pézenas ou encore Gignac, il dispose d’une fédération et d’un championnat où les Héraultaisdominent puisque le département représente 85 % des 5 000 pratiquants recensés en France ! Depuispeu, il existe même une tambourithèque afin d’expliquer les règles et l’histoire de ce jeu.

Tambourithèque de Gignac, 100, chemin Galtier. Tél. 04.67.42.50.09

Les Pailhasses,version “hard”

du carnavalA quelques kilomètres de Montpellierdans la bourgade de Cournonterral, se

déroule tous les ans, le jour duMercredi des Cendres, un carnaval des

plus étranges et des plus rustiques,dans un village ce jour-là coupé du

monde ! Le cérémonial consiste en unaffrontement entre les “blancs”, les

femmes et jeunes hommes vêtusd’une tenue immaculée d’une part, et

les Pailhasses habillés d’un sac depaille, d’un chapeau haut de forme et

le visage dissimulé derrière unfeuillage de laine noire d’autre part.

Après s’être vautrés dans la lie de vinà l’odeur musquée, les Pailhasses ontpour mission de mettre dans le mêmeétat qu’eux les “blancs”. Un exutoire

ancestral impressionnant,réservé aux initiés !

Le carnavalde Limoux,c'est blanquetteet confettis !Dans l’Aude, entre Noël et le Carême, c’est latrinité des réjouissances. Partout se déroulent descarnavals. Mais à Limoux, celui-ci remonte à lanuit des temps.A quelques encablures de Carcassonne, Limouxest une petite ville pittoresque, dont la réputationn'est plus à faire. On la connaît pour sablanquette, mais aussi et surtout pour soncarnaval, l'un des plus longs au monde. Il sedéroule en effet de janvier à mars et égaye lacommune de mille et un confettis, de musiques,et de bandes costumées défilant tous les week-ends sur la place de la République. Une véritableinstitution. Les bandes de carnavaliers sepréparent tout au long de l'année. Chacuned'entre elle confectionne ses costumes, appliquequelques retouches à ses habits de Pierrotlimouxin et choisit ses masques.Cette tradition remonterait au XIVe siècle. Elle estdéfinie par des règles strictes. Tous les week-ends, trois bandes quittent leur tanière une à unepour animer la sortie de 11 h, de 17 h ou de22 h. Le parcours est toujours le même. Ilss'arrêtent dans chaque café, sous les arcadesmédiévales de la place et se déplacent en fanfare

après quelques verres de blanquette. Entrechaque bar, ils brandissent leurs longs fouetspailletés, appelés carabènes et avancent auxrythmes lancinants des percussions et des cuivresqui les accompagnent. Leur danse, c'est lefécos : une succession de petits pas, les mainslevées tels des pantins articulés. Sans jamais

dévoiler leur identité, ni faire entendre le son deleur voix, dans le respect des 10commandements de Carnaval, ils se laissentapprocher par le public, lançant ça et là despoignées entières de confettis.Une atmosphère à la fois étrange, poétique etfestive.A vivre au moins une fois dans sa vie !

COULEURS CARNAVALS - TAMBOURIN

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Si la façade maritime du département du Gard estréduite – 17 kilomètres - par rapport à l’Héraultou aux Pyrénées Orientales, elle n’en est pasmoins majestueuse grâce à cette plage sauvagebordée de dunes voisinant avec des pins parasols :l’Espiguette. Sur presque onze kilomètres se dé-roule un des plus beaux espaces naturels de la ré-

gion avec des kilomètres de nature vierge. Un lieu prisé l’été,mais son immensité fait qu’on peu aisément se retrouver quasiseuls au monde.Du Grau du Roi à la rive ouest du Petite-Rhône, c’est l’universde la Petite Camargue, zone marécageuse et parseméed’étangs.D’allure austère, cette région préservée se mérite et reste diffi-cile d’accès. Depuis des millénaires, l’homme s’y bat à la foispour canaliser les eaux parfois tempétueuses du Rhône et cevent incessant qui dévore le paysage. Sur ces 20.000 hectares,ce sont des roseaux et des rizières à perte de vue, des canauxqui déambulent au milieu des plaines où pâturent chevaux ettaureaux de Camargue. Royaume des flamants roses, des ca-nards et des hérons cendrés, la Petite Camargue bénéficie d’unécosystème extraordinaire et unique que préservent jalouse-ment les hommes qui l’habitent, que ce soient des manadiers,des sagneurs, des pêcheurs ou des riziculteurs. Ici, le tempssemble avoir suspendu son vol et les hommes continuent depratiquer des activités ancestrales. Ce petit coin du bout dumonde continue avec fierté et passion de se tenir à l’écart dutemps.

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La petite Camargue,entre terre et mer

Des toiles ensoleillées

A une heure de route pittoresque de Perpignan, la manufacture du vil-lage frontalier de Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales) tissedepuis 1873. Et pour tisser, il faut du métier. Depuis dix-huit ans, Fran-çoise et Henri Quinta ont repris “Les Toiles du Soleil”, toute dernièremanufacture textile du Roussillon. Ils créent des toiles aux jeux derayures étourdissants pour linge de table, toile à transat et tissusd’ameublement. La manufacture perpétue une tradition plusieurs foiscentenaire puisque le tissage artisanal catalan s'est développé à la findu XIXe siècle, au moment où Saint-Laurent-de-Cerdans est devenu levillage de l'espadrille. L’usine de textile avait été créée par les famillesSans & Garcerie, alors associées. A l’époque, le tissage de petites lar-geurs suffisait pour fournir aux ateliers voisins le tissé et les semellesdes espadrilles.Dans les années 40, la maison se lancera dans le linge de maison maiscinquante ans plus tard, la manufacture est à l’agonie. Menacée de fer-meture, c’est alors que l’usine est finalement rachetée avec neuf de sessalariés par Françoise et Henri Quinta. Un rachat salutaire pour la viedu village et qui a sauvé la manufacture textile de la menace d’extinc-tion qui la guettait. Aujourd’hui, “Les Toiles du Soleil” comptent deuxcents références. Ses tissus portent les couleurs catalanes à travers lemonde.Aucune toile, même pas les unies, n’est plongée dans un bain :seuls les fils sont teints et il en faut plus d’un millier pour certaines lar-geurs. La marque a cinq boutiques exclusives au Japon et a ouvert unrécent magasin à New York. Outre son échoppe parisienne de la ruedu Bac, dans le très chic 7e arrondissement, elle s’affiche dans de nom-breux hôtels-restaurants de la région, à la maison Quinta à Perpignan,et dans une certaine Maison Pic à Valence, trois étoiles au Michelin.

Les Toiles du Soleil, avenue Jean-Jaurès,à Saint-Laurent-de-Cerdans Tél. 04 68 39 50 02

SUDDEFRANCE 86 -

COULEURS TISSUS

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/artisanat

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Les vigatanesSaint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales)a été la capitale de ces espadrilles catalanesappelées “Vigatanes”. Ces chaussures souplesparfois nouées sont portées pour danser lasardane et ont été le fleuron de l’industrie dudépartement pendant plus d’un siècle. Pourtantoriginaire de catalogne du Sud près deBarcelone, la chaussure est arrivée dans levillage par contrebande au milieu du XIXe siècle.Même si la production d’espadrilles n’est plusce qu’elle était au pays, elle s’inscrit dans lepatrimoine local. Depuis 2008, la fabriqueartisanale est ouverte au public. En corde, fil delin et toile de coton, la Vigatane s’inscrit dans latradition catalane. A voir également, la Maisondu patrimoine et de la mémoire André Abet deSaint-Laurent-de-Cerdans, située dans lesanciens locaux de l’usine d’espadrilles del’Union Sandalière, et qui retrace l’histoire de cepatrimoine.

Création Catalane - Chemin du Baynat-d'en-Pouly à Saint-Laurent-de-Cerdans.Tél. 04 68 54 08 68www.espadrille-catalane.com

Bijou :le grenatcatalan

Depuis plus de deux siècles,le pierre Grenat est un joyaude la bijouterie catalane etreprésente une production

prestigieuse de l’artisanat d’artpour le Roussillon.A Perpignan -

seul endroit en France quiconserve une méthode

d’estampage et de serti clos -la confrérie du grenat réunie

quelques artisans qui perpétuentce savoir-faire.

Ce dernier - hérité de techniquesdes XVII et XVIIIe siècles - confèreau bijou un ajustement optimal

entre la pierre et l’or, gagede qualité. Ce procédé a disparu

partout ailleurs au profit desprocédés de fonte.

Parmi les bijoux de la villecatalane, la croix badine, la baguemarquise d’ailleurs fréquemment

réalisée en taille “perpignan”c’est-à-dire plate dessous et

facettée dessus.Le Grenat de Perpignan est encore

décliné en bracelets, colliers,boucles d’oreille, pendentifs

ou broches. Il existe aujourd’huiune fête du grenat catalan

au mois de décembrequi rend honneur à Saint Eloi,

A noter, une nouvelle applicationSmartphone sur le thème du bijou

vient d’être créé par l’officedu tourisme de Perpignanet la société Furet Compny.

Le grenat, c’est fou !

Institut du Grenatet de la bijouterie

traditionnelle22, boulevard Wilson

à Perpignanwww.institutdugrenat.com

Des lustres en…cotte de maillesC’est aux confins de la zone artisanale d’Agde (Hérault),dans un entrepôt ordinaire que se trouve une véritablecaverne d’Ali Baba. Dans un local anonyme aux murs deparpaings d’une centaine de mètres carrés, PhilippeMontels réalise là toutes ses créations, qui pour la plupartseront envoyées au bout du monde pour décorer unrestaurant chic, des boutiques de mode, le showroomd’un grand parfumeur ou le salon VIP d’un club select.Voilà presque dix ans qu’il y triture le métal, fait souderdes tubes pour créer des objets étonnants.Le principe est simple : de petites plaquettes de métalrectangulaires, d’un peu plus de 3 cm de large, sontassemblées en écailles et jointes par des anneaux soudésen inox. A la fois souples et rigides, ces assemblagesétaient déjà utilisés au Moyen-Age pour fabriquer lesarmures des chevaliers. Créée en 1999, c’est en 2005 quesa société décolle. Un de ses lustres est acheté pour uneécole de musique en construction à Châteauroux. Etsurtout l’agence d’Andrée Putman, la célèbre décoratricede renommée internationale, utilise une de ses

réalisations pour la nouvelle boutique Guerlain des Champs-Elysées : un lustre montgolfière de 2,35 mètresde haut. Depuis, le “book” de Philippe s’est étoffé puisque Philippe Starck a commandé un lustre pour ladécoration iconoclaste et exubérante du très branché restaurant “The Lan”, à Pékin, tandis que Jacques Garcia,autre décorateur star des hôtels et restaurants à la mode, a commandé un de ses plafonniers pour l’HôtelMétropole de Monaco. Il imagine ainsi une dizaine de nouvelles pièces par an, tous azimuts comme descoussins en cotte de mailles ou encore une écaille murale métallique, qui a été récemment posée dans lenouveau concept d’agence d’une grande banque parisienne. www.pm67.fr

COULEURS BIJOUX - LUSTRES

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SUDDEFRANCE 88 -

COULEURS VASES - FOURCHES

A Uzès, Pichon dépote la céramiqueLa maison Pichon, manufacture de poterie fine d’Uzès (Gard),existe depuis plus de deux siècles. Dans son atelier,Christophe Pichon, septième du nom, créé de la vaissellefestonnée de tradition. Notre homme a le « coup de main » !Dans la famille Pichon, on est céramiste potier depuis 1802.Un nom qui s’est fait à Uzès dans l’ancien atelier au centreville puis, désormais, à la lisière de cette dernière. Vue del’extérieur, l’antre de cet artisan ne paye pas de mine pourêtre située dans une zone industrielle. Mais, aussitôt la portefranchie, le visiteur découvre la caverne d’Ali Baba grandeurnature. Depuis l’âge de dix-sept ans, ce céramiste uzétien

travaille la terre. Une terre à faïence commandée à Limoges et identique à celle qu’on utilise pour la porcelaine.Des matières nobles pour de la céramique haut de gamme. Parmi la centaine de pièces posée pêle-mêle, unœil attentif devine tous les stades de la fabrication. De la vaisselle pour toutes les grandes occasions, despichets ici s’amoncèlent, des bols, des coquetiers et une multitude de soupières aux formes anciennes. On yvient surtout pour la tradition, les céramiques sont moulées, tournées, émaillées à la main.

Z.A. Pont des Charrettes, à Uzès, Tél. 04 66 22 11 86 - www.ceramique-pichon.fr

Un conservatoire pour la fourche à SauveLe très charmant village de Sauve (Gard) avait un secret, jalousement conservé pendant dix siècles, celui de lafabrication de la fourche à trois becs de micocoulier. Depuis maintenant huit ans, le conservatoire du villagedévoile cette tradition ancestrale. Le visiteur peut y flâner à travers galeries et salles, s’informer sur le sujetauprès de bornes et des murs d’images. Il plonge encore dans les secrets de culture du micocoulier et defabrication de ses fourches. Ce conservatoire perpétue donc la tradition avec un atelier de fabrication defourches en bois de micocoulier d’ailleurs toujours vendues aux professionnels qui les utilisent dans l’élevageou l’agriculture. Les particuliers s’en emparent plutôt comme d’un élément décoratif pour des décorationsrustiques, certains professionnels pour des reconstitutions d’époque. Sachez dès à présent que ces fourchessont cuites. Une fête de la cerise et de la fourche est organisée chaque année, fin mai, dans le village.

Conservatoire de la fourche, rue des Boisseliers, à Sauve. Tél. 04 66 80 54 46.www.lafourchesauve.com

Vallabrèguesà l’heure dela vannerie

Le nom de ce village, situé aubord du Rhône, signifie “Valléedes Brigands”. C’est le villageemblématique de la vannerie

du Gard, où un seul vannier surles quatre cents d’autrefois

perpétue aujourd’hui la tradition.Un isolement qui donne à Daniel

Benibghi, ce vannier, un air derescapé tendance bobo chicd’aujourd’hui dans ce village

adossé à la Provence mais dontl’histoire reste rattachée à laCamargue. Car les vanniers

y partaient régulièrement pourla récolte de l’osier. Cet osier -la pousse de l’année du sole -

leur servait à fabriquer des cabasdestinés au transport des denrées

et surtout des fruits produitslocalement. La vannerie a nourritle village et son histoire durant

des siècles. Pour dévoiler l’histoirede ces artisans,Vallabrègues a

installé un musée dans un anciencafé. S’y trouve une étonnante

collection d’outils anciens, utilisésà la fois pour la récolte et letravail de l’osier. Un parcours

pédagogique y explique commentconfectionner des objets en osier,en jonc ou en matière végétale.

Musée de la vannerieGrand Café du XIXe siècle

à Vallabrègues.Tél. 04 66 59 48 14.

Le légendairevase d’Anduzedans le GardAnduze n’a jamais failli à sa réputationde capitale cévenole de la poteriedepuis le XVIIe siècle. Car la ville resteconnue dans le monde entier pour sonVase. Un vase qui agrémentait lesriches demeures méridionale et a suconquérir l’orangeraie royale àVersailles depuis qu’un maître potier

anduzien trouvant ce vase type Médicis élégant se décida à en fabriquer. Depuis ce jour de l’année 1610, sarenommée s’est étendue à toute l’Europe, en Amérique et désormais à tous les continents. Le vase vernisséexhibe un corps trapu orné de décors fait de fleurs de lys, d’angelots ou de anses. Depuis des siècles, les terresnécessaires à leur réalisation étaient des terres locales en provenance d’Anduze même ou de Tornac, ce qui sefait plus rare aujourd’hui. Plusieurs ateliers fabriquent aujourd’hui le fameux vase, la Poterie de La Madeleineest l’une de celles qui perpétuent cette tradition. Du traditionnel flammé au vase patiné, cet atelier proposeaussi des pièces plus contemporaines.

Poterie de la Madeleine, à Anduze. Tél. 04 66 61 63 44. www.poterie.com

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SUDDEFRANCE 89 -

Montpellier, capitale de la lutherieLe stradivarius, c’est “la Joconde des violons”. Loin de Crémone (Italie) pourtant, les instrumentistesont trouvé leur place forte de lutherie en France : Montpellier, considérée comme la première ville del’hexagone pour la fabrication des violons.Avec une dizaine d’ateliers de lutherie et archèterie installésen son centre, la ville dénote par la concentration de ses fabricants.En trente ans à peine sous l’impulsion de quelques-uns, un artisanat d’exception a pu être relancé,perpétrant des gestes vieux de 400 ans ! Au milieu des odeurs de colles et de vernis, des essences debois rares (l’érable dur employé pour le fond des instruments, le bois des Balkans pour les éclisses etle manche, l’épicéa desAlpes pour la table d’harmonie) on fabrique continuellement dans les ateliers.Des violons, mais aussi des violoncelles et altos. Cette concentration professionnelle rare qui faitrayonner la ville à l’étranger, vient à la rencontre du public.Cette année, les luthiers du quartier Sainte-Anne, dans l’Écusson, dont Frédéric Chaudière, ont lancéleur première fête des luthiers pour faire connaître la facture instrumentale où l’association de lutherieet d’archèterie pour le développement de la facture instrumentale (ALADFI) organise désormais uneexposition de lutherie contemporaine. Régulièrement, l’Office du Tourisme de Montpellier proposedes visites guidées de leurs ateliers.

www.ot-montpellier.fr

Passionné d’histoire de l’art, Serge Ivorra a toujours eu soif de connaissance.Une connaissance qu’il prend plaisir à transmettre à Pézenas (Hérault).Ce menuisier ébéniste natif d’Adissan, le berceau de la Clairette, a quittéPézenas à l’âge de dix-sept ans pour réaliser son tour de France descompagnons mais c’était pour mieux y revenir sept ans plus tard. Depuistrente cinq ans, il vit et travaille à Pézenas, intervient à l’Ecole d’architecturede Montpellier.Cela fait maintenant une vingtaine d’années que Serge Ivorra est le seulmenuisier héraultais à être spécialisé dans la rénovation du patrimoine. Ila donc la délicate tâche d’intervenir sur des monuments classés. Pasétonnant que sa petite entreprise soit encore labellisée Entreprise dupatrimoine vivant : « Cela signifie que l’on travaille dans les règles de l’art,comme il y a un siècle et demi. » Seulement une poignée d’entreprises estconcernée par ce label dans la région, elles ont en commun de posséderun savoir-faire spécifique et exceptionnel, une histoire parfois séculaire.Pour en arriver là, cet amoureux du travail sur bois, cet “accro” du détailancien, a pris des cours pendant sept ans afin de se sensibiliser à l’art. SergeIvorra estime que c’est une démarche qui l’a autorisé à envisager beaucoupde créations, même contemporaines.Une expérience pas si fréquente dans le métier si bien qu’aujourd’hui avecson bleu de travail et son certificat d’étude, il enseigne son savoir àl’Université. Notre homme reste persuadé qu’« il faut apprendre le métiertrès jeune. C’est surtout le chemin qui compte. Le diplôme ne fait pas tout. »Ce sexagénaire a toujours envisagé la transmission comme un atout. Soncarnet de commandes est plein pour les deux années à venir. Descommandes prestigieuses parmi lesquelles l’Hôtel Dieu de Marseille. Unbâtiment daté des XVe et XVIIIe siècles, dont il devra dessiner les plans,rechercher les motifs religieux afin de bâtir les portes à l’identique. Autrecommande plus proche, le théâtre de Pézenas - lui aussi classé aumonument historique - et le grand salon de la Préfecture de Montpellier,pareillement classé.Avec son “bleu de travail”, ses cheveux hirsutes, il inspecte avec un natureldéconcertant l’âge et la façon de chaque pièce, en recherche les origines,s’interroge sur le parcours de certaines et décèle leur histoire. S’il préfèretravailler avec des bois locaux plutôt qu’exotiques - c’est un défenseur du

platane - sa curiosité semble toujours insatisfaite, lui qui attache uneimportance particulière à l’histoire de l’art, au dessin et à la musique. Notrehomme s’étonne enfin que ces matières ne soient pas enseignées auxapprentis menuisiers, une connaissance qu’il estime être une synthèse dumétier. Et l’apprentissage, ce menuisier ébéniste sait ce que ça signifie ! Luiqui a en permanence quatre apprentis, des compagnons itinérants et desstagiaires à son atelier. Il lui arrive même de conduire des projets de créationdans des écoles primaires - avec la Sema, la société d’encouragement desmétiers d’art - et de s’étonner encore de l’immense créativité des gamins.

www.ot-pezenas-valdherault.com

COULEURS ÉBÉNISTERIE - LUTHERIE

Le menuisier ébénistede Pézenas

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Si la façade maritime du département du Gard estréduite – 17 kilomètres - par rapport à l’Héraultou aux Pyrénées Orientales, elle n’en est pasmoins majestueuse grâce à cette plage sauvagebordée de dunes voisinant avec des pins parasols :l’Espiguette. Sur presque onze kilomètres se dé-roule un des plus beaux espaces naturels de la ré-

gion avec des kilomètres de nature vierge. Un lieu prisé l’été,mais son immensité fait qu’on peu aisément se retrouver quasiseuls au monde.Du Grau du Roi à la rive ouest du Petite-Rhône, c’est l’universde la Petite Camargue, zone marécageuse et parseméed’étangs.D’allure austère, cette région préservée se mérite et reste diffi-cile d’accès. Depuis des millénaires, l’homme s’y bat à la foispour canaliser les eaux parfois tempétueuses du Rhône et cevent incessant qui dévore le paysage. Sur ces 20.000 hectares,ce sont des roseaux et des rizières à perte de vue, des canauxqui déambulent au milieu des plaines où pâturent chevaux ettaureaux de Camargue. Royaume des flamants roses, des ca-nards et des hérons cendrés, la Petite Camargue bénéficie d’unécosystème extraordinaire et unique que préservent jalouse-ment les hommes qui l’habitent, que ce soient des manadiers,des sagneurs, des pêcheurs ou des riziculteurs. Ici, le tempssemble avoir suspendu son vol et les hommes continuent depratiquer des activités ancestrales. Ce petit coin du bout dumonde continue avec fierté et passion de se tenir à l’écart dutemps.

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La petite Camargue,entre terre et mer

A pied, à chevalou sous terre, des baladesen tout genre

A six pieds sous terre, la région - tamisée de grottes et d’avens - recensele réseau souterrain le plus important au niveau national. Une quin-zaine de ses sites aux formes curieuses, aux étroites galeries ou auxvastes salles souterraines est accessible au public. Ces grottes surpren-nent offrent des tableaux comme les cent mille soldats de la grotte deTrabuc ou la vierge à l’enfant de la grotte des Demoiselles. Dans la ca-verne de Labeil surgit un cour d’eau tandis que les site Armand et Dar-gilan, au cœur de la Lozère, cachent des trésors séculaires.Tout proche,la grotte de Trabuc - aux portes d’Anduze - est incontournable tandisque la Cocalière - aux confins du Gard - est une des trois plus bellesgrottes de l’Hexagone.A Saint-Guilhem-le-Désert, Clamouse - la grotteclassée « site scientifique pittoresque » - se fait l’écrin d’un spectacleson et lumière le temps d’une saison, tandis que Les Canalettes et Fon-trabiouse offrent à voir des galeries hors du temps. En plein air, les ba-lades en région prennent des chemins mythiques - de Saint-Jacques deCompostelle à la route de l’écrivain Robert Louis Stevenson - de l’Au-brac, des Cévennes, au Canigou à la méditerranée. Près de Montpellier,les dolmens et menhirs de l’Hortus sont inévitables. Centres et fermeséquestres jalonnent la région, dont La Goutarende, village audois ducheval à deux pas de Carcassonne.

Comité Régional de la Randonnée Pédestre L.R., Parc Clubdu Millénaire - Bât. 31, 1025, avenue Henri-Becquerel,Montpellier. Tél. 09 72 19 52 86

COULEURS PLEIN-AIR

SUDDEFRANCE 90 -

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votresmart phone ou connectez-vous directement ausite Internet du CRT à l'adresse suivante :www.sunfrance.com/activites

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Etre un Asdu BolideOuvert depuis deux ans, le “Pays des Carrioles”est unique en France. Et pour cause, son créateurest professeur de mécanique automobile, deceux qu’on nomme un as du bolide ! Ici, on peutdonc louer sa caisse à savon, un jeu écologiquequi développe l’appréhension de la vitesse et destrajectoires. Pour éviter d’être un chauffard plustard, c’est un bon début. Différents modes detransports sont ici en vigueur et adaptés auxâges de nos futurs pilotes. Filles et garçonsmontent dans les caisses à savon seulementaprès 5 ans.Avant, ils abordent le “poussAutos”ou la carriole qui rend chèvre, réellement tiréepar l’animal. Ce serait trop bête de s’en priver !

Au Pays des Carrioles, Mas Amadouà La Boissière. Tél. 04 67 59 64 14

AbracadabrancheDans un petit hameau au cœur des Cévennesbaptisé Le Moina, les jeux aériens vous attendentà Abracadabranche, un parcours dans les arbresdoublé d’un environnement planté au milieud’une ferme. Une journée digne d’un film à laEmir Kusturica avec des baignoires dans lesbranches, des bidons de lait musicaux et autreschoses bizaroïdes. Depuis six saisonsmaintenant, entre Anduze et Lasalle, plusieursparcours évolutifs sont à disposition du public.

Un parcours enfant y est accessible dès 2 ansavec pas moins de trente ateliers.Tyrolienne, filetà marcher, filet à grimper, passerelle en rondinsseront l’univers des bambins. La ferme est situéeen bordure d’une rivière. Les adultes ont aussileurs parcours avec soixante-dix ateliers. Il estencore possible de passer sa journée sur le siteet de pique-niquer au bord de la rivière laSalendrinque.

Parc Abracadabranche - Le Moina, Thoirasà Anduze. Tél. 04 66 85 04 71

Mordu de golf !22 parcours de golf sont parsemés en Languedoc-Roussillon*. Le département de Hérault n’est pasmal doté avec le golf de Saint-Thomas à Béziers.Aux portes de Montpellier, le golf de Coulondresprès du pic Saint-Loup, niché entre la merMéditerranée et les Cévennes. Le golf deMontpellier-Massane à Baillargues a été conçu parl’architecte américain Ronald Fream comme celuidu Cap d’Agde, sur le littoral. La Grande Motteexhibe un terrain au concept floridien dessiné par

l’américain Trent Jones. Dans les Pyrénées Orientales, les sportifs de haut niveau s’entraînent au golf de Font-Romeu au panorama montagnard tandis qu’à Lamalou-les-Bains, le parcours boisé est une agréable alternativeà un séjour thermal.A la frontière espagnole, le domaine de Falgos de Saint-Laurent-de-Cerdans - capitale dela vigatane - dévoile un beau tracé sous le soleil catalan.Au pied du Canigou, le golf de Montescot a une vueimprenable. Dans l’Aude, le golf de Carcassonne offre une vue panoramique sur les Pyrénées et la MontagneNoire au milieu des lapins et des écureuils. Aux portes de la Camargue, à Nîmes, le golf de Vacquerolles et leGolf Club de Campagne, un des plus beaux parcours français, a été envisagé par Leonard Morandi et DonaldHarradine. Uzès dispose aussi d’un golf accessible toute l’année. Enfin, le golf des Gorges du Tarn à LaCanourgue en Lozère dessiné par l’architecte Chris Pittman évolue dans un site boisé.

*Liste complète des golfs sur : www.sunfrance.com/golfwww.liguegolflanguedocroussillon.org

COULEURS PARCS DE LOISIRS - GOLF

Randonneravec

les ânesPetits Sabot” située à Berlou,

petit village viticole descontreforts des Cévennes,

développe un élevage d’ânes.On y fait en famille de multiplesactivités comme la randonnée

mais on y découvre aussi l’élevagedes ânes, la production de

cosmétique au lait d’ânesse. Surce site de production, des circuitssont établis pour des randonnéesthématiques d’une durée de 2 à6 jours. Les ânes se chargeront

des enfants les moins grands et devos bagages. En pension, les petits

hôtes pourront être hébergés,accéder aux installations car laferme propose de recevoir lesclasses scolaires, mais aussi

d’envisager des anniversaires,des stages âniers. Une ferme auxmultiples facettes, un exemple

pédagogique, ludique de surcroît.

Aux Petits Sabots à Berlou.Tél. 06 32 41 80 50

Une ferme àcontretempsLes enfants viennent au Vieux

Mas découvrir ce qu’était la vied’un fermier de 1900 à 1950. Lepublic est accueilli en costume

d’époque ! Mais ici l’habit ne faitpas le moine car tout est à

l’ancienne. Le Vieux Mas estdifficile à classer, il est à la fois unécomusée pour les uns, une fermepour d’autres.Ainsi, « le jardin duPapé » l’enclos des ânes ou celui

des chèvres donnent-ils auxenfants un écho de la vie de nosancêtres. Parmi les animations :

l’atelier du forgeron, les moutonsà quatre cornes, les courses auxœufs, la féerie de Noël et bien

d’autres surprises dont unspectacle médiéval.

Le Vieux Mas - Route deFourques (D15) à Beaucaire.

Tél. 04 66 59 60 13www.levieuxmas.com

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SUDDEFRANCE 92 -

COULEURS PARCS ANIMALIERS

Le zoo deMontpellierDepuis peu Chester, Enide et Yoda sont les quatregirafes pensionnaires du zoo. Les bambins sepressent depuis un bout de temps maintenant, pourvoir ces grands mammifères dans leur robe beigeclair tachetée. Comme tous les grands zoos, le parcs’oriente vers la protection d’espèces menacées afinde réintroduire les animaux dans leur milieu naturel.Des visites guidées sont organisées jusque dans lesbox, mais à condition d’être en âge de comprendreles consignes de sécurité. De nombreusesnaissances se produisent chaque année, on peut yrencontrer des ours, un couple de tapir, des otaries,des singes hurleurs, des cerfs et une fausse auxlions. Des panneaux didacticiels sont installés dansle parc, ainsi que des moulages marquant lesempreintes des animaux et bien d’autres chosesencore. Chose importante : le zoo est gratuit.

Parc zoologique - 50, avenue Agropolisà Montpellier. Tél. 04 67 54 45 23

La cité marinedes requins

Le Seaquarium du Grau-du-Roi,au Palais de la Mer, réalise des

zooms sur les espèces menacées,les tortues de mer ou les

hippocampes. Et depuis toujourscet aquarium possède le premier

tunnel à requins d’Europe.Désormais, il s’est équipé d’un

parcours enfants et toutrécemment d’un espace

thématique Muséo Tortues,et d’un étonnant Requinarium. Ilest encore possible d’y voir une

réplique d’un grand blanc !On y fait la rencontre du requin

dormeur, phoques et otaries jouentderrière les vitres de l’observatoire.

Le Seaquarium permetl’observation de vingt-cinq espèces

de requins vivants et decomprendre leur évolution à travers

moulages, films et illustrations.Des bornes interactives, des jeux

donnent au sujet un aspect ludique.

Seaquarium - Port-Camargueau Grau-du-Roi.

Tél. 04 66 51 57 57

Le parcanimalier

des AnglesSur le site de Pla del Mir, le parcanimalier des Angles s’étend sur

une trentaine d’hectares. Il entendprotéger les animaux qui ont vécu

un jour ou l’autre sur la chaînePyrénéenne. Des actions

d’informations, de vulgarisation etde pédagogie sur la flore et la

faune pyrénéennes, y sont menéesce qui n’exclut pas la conduited’études scientifiques. L’idée a

germé, voici plus de vingt ans, dansla tête de Laurent Balaguer,bucheron et « patron » de la

station de la Quillane. L’initiativedonne au Capcir et à la montagne

catalane, la possibilité depromouvoir un tourisme proche de

l’environnement.

Parc Animalier des AnglesTél. 04 68 04 17 20

La serreamazonienneà MontpellierUnique en France, cette serre a la spécificité derecréer en milieu confiné la forêt amazonienne.Elle regroupe cinq cents animaux et trois foisplus d’espèces végétales. Cette vue del’écosystème amazonien interroge sur lesmenaces qui pèsent sur ce milieu. La végétationluxuriante exhibe ses fougères arborescentes, sesracines à vue, ses orchidées, et pose la questiondu transfert d’espèces si fragiles. La luttebiologique s’insère dans le décor. Au milieu defigures ornementales, les caïmans côtoienttortues et un boa arboricole. Lors de visitesguidées, les enfants pourront admirer l’habiletédes soigneurs avec des animaux d’une grandedangerosité. Un orage artificiel plus vrai quenature clôture la visite !

Serre amazonienne - 50, av. d'Agropolisà Montpellier. Tél. 04 67 54 45 23

Gévaudan : Surla piste des loupsCe parc à loups situé en Lozère - le départementle plus “nature” de France - vient de fêter ses25 ans ! La présence des loups sur ce territoire,à la fois légendaire et sauvage, permet auxscientifiques d’observer les prédateurs dans unmilieu naturel et au public de se familiariser avecle grand méchant loup. C’est Gérard Ménatory,journaliste à Midi Libre, qui récupérera les deuxpremiers loups du parc en Pologne. Le parc àLoups du Gévaudan compte aujourd’hui unecentaine de pensionnaires, programme desexpositions et développe des thématiques touspublics. Pour les enfants, journées pédagogiques,ateliers grimaces, sculptures, contes se déroulenttout au long de l’année.

Parc des loups de Gévaudan Sainte-Lucie,Saint-Léger-de-Peyre. Tél. 04 66 32 09 22www.loupsdugevaudan.com

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COULEURS PARCS ANIMALIERS

La réserveafricainede Sigean

Entre Narbonne et Perpignan, la Réserveafricaine de Sigean abrite près de quatremille espèces sur trois cents hectares deterre. Les liens de ce parc animalier avec lemonde de la recherche et la protection desespèces durent depuis près de vingt ans. Lemonde sauvage est si bien reconstitué queles espèces connaissent une évolutionproche de leur milieu originel. Denombreux chercheurs effectuent ici leurspremiers travaux d’observation sur lesgrands primates. Il y a deux façonsd’organiser la visite : suivre un circuit envoiture ou en faire la découverte à pied !Calme et respect des consignes de sécuritésont obligatoires.Visites guidées possiblessur demande.

Réserve de Sigean - RD 6009,à Sigean. Tél. 04 68 48 20 20www.reserveafricainesigean.fr

Le ranchRandals BisonC’est au début des années 90 que la ferme desRandals a importé ses premiers bisonsd’Amérique pour les élever en Cévennes, dans leGard. La ferme s’est très vite attelée à desactivités touristiques organisant des week-endswestern, des visites guidées de l’élevage. Laferme-auberge organise spectacles, concertscontry, visites équestres estivales, accueillant lepublic en chambres d’hôtes. Propice aux vastesespaces, l’élevage prend place sur trois centshectares en bordure du Parc national desCévennes. Cet élevage accueille des petitsbisons, si bien qu’une vingtaine de naissances seproduisent annuellement. Mais attention, leranch n’est ouvert que le week-end.

Randals Bison à Lanuéjols.Tél. 04 67 82 73 74

Mare NostrumOuvert depuis trois ans à Odysseum - nouveau quartier de Montpellier - et récemment agrandi,l’aquarium Mare Nostrum entraîne d’abord le visiteur dans un décor de grottes sous-marines enMéditerranée. Il offre à voir de nombreux pensionnaires notamment un poulpe géant et depuis peu,un nouvel espace d’exposition où neuf bassins supplémentaires accueillent une centaine d’espèces.Cet espace va permettre de recevoir des pensionnaires temporaires tels le requin tapis tacheté, la raiebouclée… De façon permanente, la visite serpente des courants océaniques à la Patagonie. Prendrele cargo Roméo fait courir le risque d’un avis de tempête à bord du chalutier. Le théâtre marin s’animelaissant au corps les traces de la traversée. Le voyage s’achève dans l’exotisme avec la forêt tropicale.Trois cents espèces et trente mille animaux marins se côtoient dans ses eaux. De réalisation récente,cette vision donne un cadre intelligent et renouvelé de la vie aquatique. Des espaces sont réservésaux enfants tout au long du parcours. La scénographie évoque “Vingt mille lieux sous les mers”.

Mare Nostrum - Odysseum à Montpellier. Tél. 04 67 13 05 50

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Les férus de sport aquatique n’ont qu’àchoisir dans le dédale de lacs, rivières,torrents que compte la région : canoë-kayak, rafting ou canyoning… À chacun sapagaye !

L’image d’Épinal du Languedoc-Roussillon, cesont les gorges duTarn ! Le long ruban turquoisecreusé dans le calcaire, figurant par moments unvéritable canyon, est la destination fraîcheur del’été.Le canoë de randonnée y est depuis longtempsl’activité la plus pratiquée. Mais d’autres sitesexistent pour la pratique des sports d’eau vive :l’arrière-pays regorge de rivières et torrents, l’eauayant à peu près partout, creusé son lit dans lecalcaire des causses ou en plaine.En famille, on recherchera la tranquillitérafraîchissante des lacs de haute montagne :ceux de Villeneuve-de-la-Raho ou desBouillouses dans les Pyrénées-Orientales, deNaussac en Lozère ou le lac artificiel du Salagou,dans l’Hérault, sont réputés. On peut leur préférerla fraîcheur des rivières : le Gardon près d’Uzès,déroulant son lacet paisible sous les arches duPont du Gard. Ou les gorges de l’Hérault audépart de Ganges (Gard) jusqu’à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) : la rivière des Héraultais estle paradis des canoës ondulant dans l’eau vertele long des rochers - des bans calcaires

jurassiques très compactes, où viennent lézarderles baigneurs. Mais les amateurs de sensationsplus sportives préfèreront, au voyage “peinard”,la descente en eaux tumultueuses : attention,certaines rivières, soumises à un régimetorrentiel, sont accessibles uniquement auxpagayeurs avertis ou encadrés ! La techniquemixte du canyoning, qui associe spéléologie,

plongée et escalade pour descendre le lit destorrents, compte parmi les nouvelles disciplinesen vogue chez les sportifs. Mais on peutégalement pratiquer le rafting, l’hydrospeed oula nage en eau vive dans ces torrents.Si la Lozère, souvent appelée “château d’eau”de la France, offre plusieurs rivières réputées (leTarn, le Lot, l’Allier), chaque département est unedestination en soi. Dans le Gard, les parcoursnavigables se concentrent sur la Cèze, leVidourleet le Gardon. Dans l’Hérault, les fleuves Héraultet Orb sont des destinations très prisées. Lefleuve Aude, par sa diversité, offre aux sportifsplusieurs tronçons de rivières en fonction dudébit d’eau et du niveau de difficultés recherché,tandis que dans les Pyrénées-Orientales, lespagayeurs se concentrent sur deux fleuvescôtiers : le Tech et la Tet. Par ailleurs, les gorgesdu Llech dans ce département sont idéales pourla pratique du rafting. Dans la plupart de cescours, il est possible de louer son embarcation etde partir seul, le canyoning et le rafting étant desdisciplines qui s’exercent toujours en groupe, ouaccompagné d’un guide de haute rivière breveté.Plusieurs topos guides ont été édités par lescomités départementaux de canoë-kayak : àchaque fois, le degré global de difficulté desrivières et les niveaux de passages les plusdifficiles sont indiqués.

Renseignements auprès du Comité Régio-nal de Canoë-Kayak du Languedoc-RoussillonTél. 04 67 82 16www.sunfrance.com/eauxvives

COULEURS CANOË - RAFTING

Eaux vives : que de sport !

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Des villages préservés aux stations les plusmodernes, le domaine skiable fait valoir sescontrastes : 18 stations, 18 possibilités pourla pratique de toutes les glisses !

Inspirez, expirez… Vous êtes sur le toit desPyrénées, à Font-Romeu la reine des stationscatalanes : 3000 heures de soleil par an,40 pistes entre 2000 et 2500 mètres d’altitude,66 remontées, des téléskis, des télésièges. Cettestation, c’est la douceur des Pyrénées catalanesà l’état pur… Mais elle n’est pas la seule !Des plateaux de l’Aubrac et de Margeride auxsommets enneigés des Pyrénées, 18 stations demontagne invitent à goûter les joies de la neige.Entre 1500 et 3000 mètres d’altitude, ledomaine skiable déroule son grand manteaublanc pour pratiquer la gamme complète dessports d’hiver : ski de piste et de fond, luge, freeride, surf des neiges, mais aussi randonnée enraquettes ou avec des chiens de traîneaux et,pourquoi pas, plongée sous la glace. L’essor dessports d’hiver a favorisé le développement detoutes les formes de glisse en région. Si les plusmordus fréquentent les stations des Pyrénées,notamment avec le forfait des “Neigescatalanes” (neuf stations, un forfait), d’autrespréfèrent les petites stations de montagne, pourla tranquillité ou pour des vacances familiales.En Cévennes, les adeptes du ski de fond mettentchaque hiver le cap sur l’Aigoual et la stationPrat-Peyrot (1500 m d’altitude, 14 pistes sur60 km). Dans le même registre, le Mas de laBarque possède un agréable domaine de ski defond, avec 28 km de pistes. Dans le magnifiquecadre du Mont Lozère, cette station propose desgîtes récemment rénovés dans de belles bâtissesen pierre du pays. Les plus sportifs et aventureux

pourront aussi sortir leurs skis de randonnéenordique pour s'élancer vers les crêtes du MontLozère pour rejoindre par exemple le col deFiniels, le domaine nordique du Bleymard ou sediriger vers le Pont du Tarn.Toujours côté Lozère,les stations de l’Aubrac et de Nasbinals offrentaux vacanciers tout le confort d’une petitestation, dans un cadre sauvage encore préservé,un luxe en soi !Pour les inconditionnels d’altitude, onrecommandera évidemment les neigespyrénéennes. Si Camurac est l’unique station desPyrénées audoises, Font-Romeu/Pyrénées 2000reste le plus grand domaine skiable du massifpyrénéen, Les Angles la station la plus branchée,Cerdagne-Puigmal, l’espace Cambre-d’Aze,Formiguères, La Quillane, Porte-Puymorens,Puyvalador, ou l’espace Nordique du Capcir.

www.sunfrance.com/montagnes

COULEURS SKI

Des Pyrénées à la Margeride, faites le plein d’altitude

Les stationsPyrénées• Les Angles. 1600-2000 m.Tél. 04 68 04 32 76• Bolquère –Pyrénées 2000.1800-2250 m. Tél. 04 68 30 12 42• Camurac. 1400-1800 m.Tél. 04 68 20 31 77• Cerdagne Puigmal. 1800-2700 m.Tél. 04 68 04 72 94• Espace Cambre-d’Aze(Eyne - Saint-Pierre-dels-Forcats).1600-2400 m. Tél. 04 68 04 08 01• Espace Nordique du Capcir.1500-2400 m. Tél. 04 68 04 49 86• Font-Romeu. 1600-2250 m.Tél. 04 68 30 68 30• Formiguères. 1500-2400 m.Tél. 04 68 04 47 35• Porté-Puymorens. 1600-2500 m.Tél. 04 68 04 82 41• Puyvalador. 1700-2400 m.Tél. 04 68 04 44 83• La Quillane. 1600 m.Tél. 04 68 04 22 25

Cévennes• Aubrac Sud - Bonnecombe1350-1470 m. Tél. 04 66 32 39 53• Le Bleymard-Mont-Lozère.1400-1700m. Tél. 04 66 48 66 48• Les Bouviers - Grandrieu.1400-1500 m. Tél. 04 66 47 41 54• Laubert-Plateau du Roy.1200-1450 m. Tél. 04 66 47 71 37• Mas de la Barque. 1340-1680 m.Tél. 04 66 46 92 72• Mont Aigoual, Prat-Peyrot.1200-1500 m. Tél. 04 67 73 19 80• Nasbinals. 1400-1500 m.Tél. 04 66 32 55 73

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COULEURS KITE-SURF - VOILE

Raphaël Salles, 1er homme volantL’ancien champion de windsurf a lancé en 1997 les premières planches de kite-surf.À Carnon, Raphaël Salles vend et développe ses modèles sous la marque F-one. Entre deuxsorties kite-surf.

Fous d’ÉoleFlysurf, kite-surf,kiteboard, cerf-volant detraction… Qu’importe lenom et l’inventeur. C’estsur les plages duLanguedoc que le kite-surf est né, tel qu’on lepratique aujourd’hui auxquatre coins du globe.Elles sont devenues lasignature de nos plages :les ailes multicolores deskite-surfers, qui peuplentl’azur local. S’il est difficiled’établir l’origine du kite-surf, c’est ici qu’en 1996,émergent des eaux lespremiers prototypes à peu près stables. Le concept de navigation tractée par cerf-volant imaginé dansles années 1980 par les frères Legaignoux, prend de l’altitude : en région, les premiers “pilotes d’essai”de la discipline, non contents de glisser sur l’eau, se mettent à voler dans les airs ! Aujourd’hui, ilssont 50 000 en France adeptes du kite-surf, et peut-être 5000 à pratiquer ce sport sur nos plages. Cesnouveaux fils d’Éole se pressent de la pointe de l’Espiguette, en Camargue, jusqu’à Saint-Cyprien dansles Pyrénées-Orientales. Dans l’Hérault, les spots les plus fréquentés courent entre la magnifique plagede l’Espiguette, Port-Camargue, Carnon, Palavas, lesAresquiers, le Cap d’Agde et Sète. Seule restrictionpour la pratique de la discipline, l’arrivée des baigneurs l’été. Mais les kite-surfers depuis quelquesannées ont leurs zones réservées : Villeneuve-lès-Maguelone, l’Espiguette et dès cet été quelquesmètres carrés de plages au Petit Travers (Carnon) et au Grand Travers (La Grande-Motte).

Comment est née F-one ?J’ai mené pendant quinze ans une carrière dewindsurfer professionnel, d’abord commecoureur, puis à partir des années 1990 commepilote d’essai, en enchaînant les tests deperformance et de résistance sur planches àvoile pour les fabricants. En 1995, je me suisinstallé à mon compte et j’ai lancé les premièresplanches F-one. Mais j’arrivais le dernier sur unmarché en déclin.

Et le kite-surf, comment cela vous est venu ?La grande époque des voyages à Hawaï étaitfinie, je traînais pas mal à Montpellier. EtMontpellier, ça n’est pas Hawaï : pas le mêmevent, pas les mêmes vagues (rires). J’ai eu envied’une autre façon de glisser sur l’eau, où l’onutilise la force du vent pour voler.Durant l’été 1996 avec Laurent Ness (championde France de char à cerf-volant), j’ai planché surun prototype de planche, qu’on a testé avec des

ailesWipika. J’ai lancé les premières planches dekite-surf de série. Cette fois, j’étais le seul aumonde sur un marché totalement vierge. Depuis,près de 150 000 planches F-one ont été venduesdans le monde, dans cinquante pays du monde.La gamme évolue chaque année.

Vous avez arrêté le windsurf ?Il a suffi d’un test et le virus ne m’a plus jamaisquitté : depuis 1997, je n’ai plus touché à laplanche à voile ! En planche, il faut une vaguequi serve de rampe de lancement. En kite, mêmesur une mer d’huile, on peut s’envoler… Lessensations sont décuplées. C’est un sport qui esttotalement adapté à nos plages, les ères dedécollage et de retour imposant une superficielibre au sol de 25 mètres. Les spots ici sontnombreux, même si l’été bien sûr, la présence desbaigneurs impose des restrictions. C’est quandmême le paradis du kite-surf ici.

VoileTout aussi redoutée que vénérée parles marins, la Méditerranée, et tout

particulièrement le Golfe du Lion quibaigne le Languedoc-Roussillon, offreun vaste " terrain de jeu " pour tous

les amoureux de la voile.Des vents changeants, du soleil tout

au long de l'année, des eaux chaudesen été, le Languedoc-Roussillon est

véritablement une région de voile avecses 21 ports de plaisance, dont PortCamargue, le plus grand d'Europe.Des loueurs de bateaux à voile ou àmoteur, avec ou sans skipper, des

installations portuaires adaptées auxplaisanciers, des activités touristiquesà portée de ceux qui font escale, desrégates organisées été comme hiver,

des salons nautiques, desmanifestations sportives d'envergure

nationale et internationale, la présencede grands navigateurs... autant

d'atouts pour considérerdéfinitivement le Languedoc-

Roussillon, commeune " terre " de mer !

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