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B()X -')7-.rt I\\- II ./-,é- VOL. 36, No 5 (version anglaise) Édition de la Conférencedes Servicesgénéraux des A.A.@ Vol. 23, No 5 (version française) Octobre-novembre 1990 Munich, site du prochain Meeting du servicemondial Trente-six délégués de 21 pays seréuniront à Munich, en Allemagne de l'Ouest, du 14au 18octobre prochain, pour le onzième Meeting du servicemondial des Alcooliques anonymes. Pourqu'un pays puisse êtrereprésenté à cette ren- contre par un maximum de deux délégués, il fautqu'il ait un bureau de services généraux ou un centre de distribution. Bienque ceMeeting biennal ne soitpas un corps décision- nel, il offre unetribune de partage pour contribuer à main- tenir I'unité et la continuité d'AA dans le monde entier.Les réunions lesplusimportantes seront traduites sirnultanément en anglais et en espagnol. Le thème choisi pource 1le MSM est " Les Douze Con- cepts des services mondiaux. u Lesréunions, qui ressemblent à celles dela Conférence annuelle des Services généraux des États-Unis et du Canada, consistent enexposés iuivis dedis- cussion générale, en présentations de rapports spéciaux, en brèves causeries de service de la part desdélégués au pre- mier terme de leur mandat. en réunions de comité et enétude desrapports descomités. Lessujets d'ateliers sont lessuivants : Que faites-vous dans vofre'pays pour renseigner lesmembres des AA surlesDouze Concepts, et comrrent lesmettez-vous enpratique ? Les com- munications entre lespays ; et Sommes-nous vraiment auto- nomes financièrement ? Le mouvementdes AA grandit en Hongrie A quoi ressemble le Mouvement des AA dans un pays de l'Europe de I'Est coûrme la Hongrie? Combien y a-t-il de réunions ? De quelle façon lesalcooliques lestrouvent-elles ? Qu'en est-ildespublications ? Afin d'obtenirdesréponses directes à cesquestions et à d'autres du même ordre, Vinnie M., directrice des publica- tionsde AAV/S et Sarah P., membre du personnel du BSG, qui est responsable des services auxAA d'outre-mer, se sont rendues à Budapest en décembre dernier.(Sarah et Vinnie étaient en Europe pour conclure les derniers préparatifs du Meeting du service mondial d'octobre prochain.) Laszlo, leur hôte, a fondéle premiergroupe desAA il y a deux ans. Sarah nous apprend que " Iaszlo s'est fait traiter pour alcoolisme à maintes reprises, mais sans succès. Son médecin, Anvar Pal, qui a fait desétudes sur I'alcoolisme en Californie,lui a remis despublications desAA. Par la suite,Laszloa assisté à desréunions desAA en Autriche et en Allemagne, puis il est retourné chez lui pour former le groupe Améthyste. C'était en 1988. Aujourd'hui, la Hon- grie compte cinq groupes des AA, donttrois à Budapest, un à Bekescsaba, prèsdesfrontières de la Roumanie, et un à Pecs, à environ150kilomètres de Budapest. u De nombreux alcooliques de Budapest sontdirigésvers le Drug-Psychothérapeurtc Sntion du Natiornl Institute for Nerve and MentalDiseases (station psychothérapique de la drogue de l'Institut national des maladies nerveuses et men- tales) où, entre autres, on traite des alcooliques. Sarah expli- que: <Le but premier du traitement estcompatible avec le programme desAA. On y prône I'abstinence, I'approche d'une nouvelle orientation et d'une nouvelle façon devivre. " Aujourd'hui,lesmembres des AA deBudapest amènent une réunion dansce centre une fois par semaine. Cet hôpital a été le premierendroitvisité par les repré- sentants du BSG.Sarah ajoute : " Uneréunion a eu lieu dans une très grande salleet nousnoussommes assis en cercle en compagnie de 40 à 50 médecins, membres du personnel et patients alcooliques. Personne ne portait d'uniforme, si bien qu'il était difficile de différencier les patients du per- sonnel. Laszlonousa servi d'interprète et Vinnie et moi- même leur avons dit ce qu'étaitle Mouvement desAA, ce qu'il n'étaitpas,et comment il fonctionnait., uPendant la période de question qui a suivi, rapporte Vin- nie, les patients ont demandé plus de détails sur les Douze Etapes, pourquoi on ne peutpasrecornmencer à boire nor- malement après unelongue période d'abstinence, comment trouver AA, et bien d'autres questions. Uneheure après, tous lesprofessionnels sesontlevés, nous ont remerciées et ont quitté. Environ six patients sontrestés pendant encore une heure. Cela ressemblait à une réunion de nouveaux, corlme il y en a partoutdansle monde. " Deux joursplus tard,lesaméricains sont retournés à l'hôpi- tal pour la présentation de récompenses décernées aux gens du milieu médical qui ont contribué de façonsubstantielle autraitement deI'alcoolisme. Le premier prix dans une caté- goriea été remporté par un psychiatre de Pecs, pourun arti- cle écrit I'an derniersur les Alcooliques anonymes. " Quand on m'a demandé dem'adresser à eux,dit Sarah, j'ai commencé ainsi: 'Mon nom est Sarah et je suisune alcoolique '. Dès que j'ai eu fini deparler, un spécialiste en toxicomanie s'est écrié à voix forte: 'Ce que je donnerais

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VOL. 36, No 5 (version anglaise) Édition de la Conférence des Services généraux des A.A.@ Vol. 23, No 5 (version française)

Octobre-novembre 1990

Munich, site du prochain Meetingdu service mondial

Trente-six délégués de 21 pays se réuniront à Munich, enAllemagne de l'Ouest, du 14 au 18 octobre prochain, pourle onzième Meeting du service mondial des Alcooliquesanonymes. Pour qu'un pays puisse être représenté à cette ren-contre par un maximum de deux délégués, il faut qu'il ait unbureau de services généraux ou un centre de distribution.

Bien que ce Meeting biennal ne soit pas un corps décision-nel, il offre une tribune de partage pour contribuer à main-tenir I'unité et la continuité d'AA dans le monde entier. Lesréunions les plus importantes seront traduites sirnultanémenten anglais et en espagnol.

Le thème choisi pour ce 1le MSM est " Les Douze Con-cepts des services mondiaux. u Les réunions, qui ressemblentà celles de la Conférence annuelle des Services généraux desÉtats-Unis et du Canada, consistent en exposés iuivis de dis-cussion générale, en présentations de rapports spéciaux, enbrèves causeries de service de la part des délégués au pre-mier terme de leur mandat. en réunions de comité et en étudedes rapports des comités.

Les sujets d'ateliers sont les suivants : Que faites-vous dansvofre'pays pour renseigner les membres des AA sur les DouzeConcepts, et comrrent les mettez-vous en pratique ? Les com-munications entre les pays ; et Sommes-nous vraiment auto-nomes financièrement ?

Le mouvement des AAgrandit en Hongrie

A quoi ressemble le Mouvement des AA dans un pays del'Europe de I'Est coûrme la Hongrie? Combien y a-t-il deréunions ? De quelle façon les alcooliques les trouvent-elles ?Qu'en est-il des publications ?

Afin d'obtenir des réponses directes à ces questions et àd'autres du même ordre, Vinnie M., directrice des publica-tions de AAV/S et Sarah P., membre du personnel du BSG,qui est responsable des services aux AA d'outre-mer, se sontrendues à Budapest en décembre dernier. (Sarah et Vinnieétaient en Europe pour conclure les derniers préparatifs duMeeting du service mondial d'octobre prochain.)

Laszlo, leur hôte, a fondé le premier groupe des AA ily a deux ans. Sarah nous apprend que " Iaszlo s'est fait traiter

pour alcoolisme à maintes reprises, mais sans succès. Sonmédecin, Anvar Pal, qui a fait des études sur I'alcoolismeen Californie, lui a remis des publications des AA. Par lasuite, Laszlo a assisté à des réunions des AA en Autricheet en Allemagne, puis il est retourné chez lui pour formerle groupe Améthyste. C'était en 1988. Aujourd'hui, la Hon-grie compte cinq groupes des AA, dont trois à Budapest, unà Bekescsaba, près des frontières de la Roumanie, et un àPecs, à environ 150 kilomètres de Budapest. u

De nombreux alcooliques de Budapest sont dirigés versle Drug-Psychothérapeurtc Sntion du Natiornl Institute forNerve and Mental Diseases (station psychothérapique de ladrogue de l'Institut national des maladies nerveuses et men-tales) où, entre autres, on traite des alcooliques. Sarah expli-que : < Le but premier du traitement est compatible avec leprogramme des AA. On y prône I'abstinence, I'approched'une nouvelle orientation et d'une nouvelle façon de vivre. "Aujourd'hui, les membres des AA de Budapest amènent uneréunion dans ce centre une fois par semaine.

Cet hôpital a été le premier endroit visité par les repré-sentants du BSG. Sarah ajoute : " Une réunion a eu lieu dansune très grande salle et nous nous sommes assis en cercleen compagnie de 40 à 50 médecins, membres du personnelet patients alcooliques. Personne ne portait d'uniforme, sibien qu'il était difficile de différencier les patients du per-sonnel. Laszlo nous a servi d'interprète et Vinnie et moi-même leur avons dit ce qu'était le Mouvement des AA, cequ'il n'était pas, et comment il fonctionnait.,

u Pendant la période de question qui a suivi, rapporte Vin-nie, les patients ont demandé plus de détails sur les DouzeEtapes, pourquoi on ne peut pas recornmencer à boire nor-malement après une longue période d'abstinence, commenttrouver AA, et bien d'autres questions. Une heure après, tousles professionnels se sont levés, nous ont remerciées et ontquitté. Environ six patients sont restés pendant encore uneheure. Cela ressemblait à une réunion de nouveaux, corlmeil y en a partout dans le monde. "

Deux jours plus tard, les américains sont retournés à l'hôpi-tal pour la présentation de récompenses décernées aux gensdu milieu médical qui ont contribué de façon substantielleau traitement de I'alcoolisme. Le premier prix dans une caté-gorie a été remporté par un psychiatre de Pecs, pour un arti-cle écrit I'an dernier sur les Alcooliques anonymes.

" Quand on m'a demandé de m'adresser à eux, dit Sarah,j'ai commencé ainsi: 'Mon nom est Sarah et je suis unealcoolique '. Dès que j'ai eu fini de parler, un spécialiste entoxicomanie s'est écrié à voix forte: 'Ce que je donnerais

Le Box 4-5-9 est publié bimestriellement par le Bureau des Servi-ces généraux des Alcooliques anonymes, 468 Park Avenue South,New York, N.Y. o Alcoholics Anonymous World Services, Inc.,

1990

Adresse postale : P.O. Box 459, Grand Central Station, New York,NY 10163

Abonnement : Individuel, 3,50 $ US pour un an; de groupe, 6 $US par année pour chaque jeu de l0 exemplaires. N'oubliez pasd'inclure votre chhue ou mandat-poste payable à : A.A.W.S. Inc.

pour entendre mes patients dire ça ! Ceux qui disent qu'ilssont alcooliques commencent à se rétablir. '"

Durant leur court séjour, Vinnie et Sarah ont assisté à uneréunion du groupe Améthyste. Il y avait des patients de I'hôpi-tal, des professionnels et des membres des AA abstinentsdepuis un jour jusqu'à trente ans. Avant de se joindre auxAA, ceux qui étaient abstinents de longue date avaient appar-tenu à un des clubs que I'on trouve en Hongrie, en Russieet dans d'autres pays d'Europe de I'Est. Ces clubs sociauxoffrent un support de groupe aux alcooliques et leur exis-tence remonte à très longtemps.

Un médecin hongrois, directeur d'un programme surl'alcool et la drogue à Budapest, a écrit au BSG I'an dernierpour demander la permission de traduire des publications desAA en.hongrois. En fait, le voyage était le résultat de cettelettre. A Budapest, les membres des AA ont encore une foisexprimé leur besoin urgent de littérature. Un traducteur dansle groupe a remis à Vinnie le manuscrit en hongrois de labrochure Lettre à une femme alcoolique afin qu'elle soitimprimée aux États-Unis. Vinnie a pu leur dire que pendantson séjour à Budapest, elle avait communiqué avec des impri-meurs qualifiés pour imprimer des brochures des AA, ce quiest très difficile à trouver là-bas. La traduction du Gros Livreen hongrois (et en tchèque) a été complétée à New York -et une traduction des Douze Etapes et des Douze Traditionsest en cours.

Les membres dps AA de Hongrie et de Tchécoslovaquien'ont pas de moyens physiques d'entreposer et de distribuerles publications. En conséquence, les nouvelles traductionsont été envoyées au BSG de Munich, en Allemagne de l'Ouest,qui assumera la distribution jusqu'à ce que les groupes de cespays soient mieux structurés et en mesure de le faire.

Des groupesde langue anglaise d'outre-merforment un nouYeau territoire

[æ Bureau des Services généraux de Grande-Bretagne amaintenant un nouveau territoire (Territoire 15), qui estouvert à tous les groupes des AA européens de langueanglaise. L'administrateur du Territoire 15 est un américain.Il habite en Allemagne et voyage en Grande-Bretagne quatre

fois par année pour assister aux réunions du Conseil des Ser-vices généraux.

Ce nouveau territoire a été formé pour consolider en unseul territoire les quelque 500 groupes européens de langueanglaise. Toutefois, il est important de souligner qu'il y adiverses façons pour un groupe de langue anglaise d'êtrereprésenté par une structure de service. Par exemple, ungrand nombre de membres des forces armées américainesforment des groupes des AA et choisissent de s'associer auBureau des Services généraux de New York. Ils reçoiventrégulièrement de la correspondance du BSG et sont repré-sentés par le Comité des administrateurs sur les questionsinternationales.

Les membres des AA du Japoncélèbrent quinze ans d'existence- un jour à la fois

Le Mouvement des AA au Japon a quinze ans. En marsdernier, plusieurs centaines de membres de partout au paysse sont réunis à Osaka pour célébrer dans le cadre d'un con-grès d'une fin de semaine. Il y a eu des exposés, des ate-liers, des échanges et du plaisir.

Don P., autrefois administrateur universel des États-Unis(alcoolique de classe B), qui aparlé dans ce congrès, nousdit : " On pouvait sentir I'amour et la fraternité des mem-bres présents, tout comme dans n'importe quel rassemble-ment des AA. Le thème, 'Quinze ans - Un jour à la fois ',était approprié. La structure interne de service du Japon estencore nouvelle. Les membres de là-bas sont en mal d'avoirce qu'ils appellent 'du vrai AA', c'est-à-dire un réseau aussibien ' rodé t que celui des États-Unis et du Canada. Le thèmese voulait un rappel que tout comme la sobriété, ces choseslà s'acquièrent un jour à la fois et non subitement. "

Aujourd'hui, on compte environ 180 groupes des AA auJapon, y compris des réunions pour les jeunes et les fem-mes. Le total des membres se chiffre à près de 5 000 et laplupart se trouvent à Tokyo et à Osaka. Don ajoute: Lesréunions se déroulent sensiblement comme chez-nous. La dif-férence se situe dans l'aspect formel ou informel des réu-nions. Dans certains groupes, les membres se saluent parleur nom de famille suivi de << san r>, qui se traduit par mon-sieur, madame ou mademoiselle. Dans d'autres réunions, iln'est pas rare d'entendre des membres s'appeler par des pré-noms américains comme Joe, Nick ou Cindy, afin de proté-ger leur anonymat.

Bien qu'il y ait un petit bureau des services généraux àTokyo, situé directement au-dessus des quartiers occupés pardes " gangstsls r, la structure des AA du Japon en est encoreà ses premiers pas. Elle existe dans certaines régions et nondans d'autres, et plus souvent qu'autrement, les services sontdifficiles à obtenir, le personnel est insuffisant et les fondssont limités.

Malgré ces obstacles et grâce aux efforts de membres desAA dévoués, la participation aux services s'améliore de jour

e,n jour. Un conseil des services généraux basé sur celui desEtats-Unis et du Canada, est en voie de formation; et sixdes sept territoires du Japon étaentreprésentés par deux délé-gués à la première assemblée des Services généraux qui aeu lieu à Tokyo, en octobre 1989.

Cette rencontre, qui devrait éventuellement devenir uneConférence des Services généraux une fois la structure deservice définie, a six comités actifs : la coopération avec lesmilieux professionnels, les finances, les publications, l'infor-mation publique, politiques et réseaux.

Le travail effectué par le Comité des publications est par-ticulièrement remarquable. Il a permis la traduction en japo-nais de nombreuses pièces approuvées par la Conférence,dont le Gros Livre, Les Douze Etapes et les Douze Tradi-tions, Le Mouvement des AA devient adulte, Vivre... sansalcool ! et 17 brochures assorties. Le Japon a un bulletinbimestriel semblable au Box 4-5-9.I1 s'intitule Box 916 etson tirage dépasse 2 500 exemplaires.

Dans la causerie qu'il a prononcée au congrès d'anniver-saire et qui a été traduite simultanément, Don a expliqué saprésence aux membres des AA réunis. " En 1986, j'étais délé-gué des Etats-Unis au Neuvième Meeting du service mon-dial tenu au Guatemala et Takayuki H., délégué du Japon,se trouvait aussi sur les lieux. Deux ans après, au dixièmeMeeting du service mondial tenu à New York, nous étionsréunis à nouveau et j'ai rencontré I'autre délégué du Japon,Toshisada S. C'est suite à ces trois rencontres au niveau duservice que j'ai eu le privilège d'être invité parmi vousaujourd'hui. "

Don a parlé d'un certain nombre de sujets, des débuts dumouvement jusqu'à sa structure de service mondial, et denotre relation durable avec les milieux professionnels. Touten signalant que le Mouvement " aurait grandi beaucoup pluslentement sans I'aide et le concours de nos amis profession-nels', Don a ajouté "qu'à travers les ans, nous avons soi-gneusement évité la compétition et les conflits avec eux etnous ne leur avons pas dicté leur conduite. Et comme parle passé, une des priorités de I'information publique consiste

à aider nos amis à nous comprendre. Sinous ne renseignonspas le public sur AA, ils en entendront parler par d'autresqui ne savent pas qui nous sommes ou colnment fonctionnenotre prograrnme. >

L'expérience d'un membre rappelleI'esprit du 'mois de gratitude'

Le pouvoir généré par I'expérience partagée des membresdes AA est exprimé dans une lettre signée Julie K., membredes AA de San Juan Capistrano, Californie. Elle y décrit leseffets qu'ont eu le partage sur sa propre sobriété et sur cellede sa mère avant elle. Sa lettre évoque aussi I'esprit du 'Moisde gratitude ', qui est généralement observé en novembre parles groupes des Etats-Unis (et en octobre parles groupes duCanada) par des réunions sur les Traditions et des contribu-tions spéciales envoyées au Bureau des Services générauxpour les services AA dans le monde entier.

u Quand je me reporte au passé, écrit Julie, je me souviensd'un matin de 1948 alors que ma mère était très malade (tra-duire ivre). J'ai cherché le nom d'un médecin dans I'annuairetéléphonique et au hasard, j'ai téléphoné à un certain Dr Jel-linek qui, comme je I'ai su plus tard, était le frère d'un despremiers amis des AA, le biologiste Elvin M. Jellinek, cofon-dateur de l'école qui s'appelle aujourd'hui le Rudgers Schoolof Alcohol Studies. Le Dr Jellinek est aussitôt venu faire unevisite à domicile, comme on faisait dans ce temps-là. Il adit que ma mère était une alcoolique et a fait le nécessairepour qu'une femme membre des AA vienne lui rendre visite.

Le diagnostic n'a surpris personne. Après avoir lu lefameux article de Jack Alexander sur les AA, publié en 1941dans le Saturday Evening Post, ma mère a écrit au BSG ets'est versé un autre verre. Mais la semence avait été plantéeet elle était finalement prête à abdiquer. Elle n'a pas bud'alcool depuis et elle aura 84 ans cette année.

Quelques traductions depublications des AA en chinois,vietnamien, coréen, cambodgien,arabe et russe. Le Gros Livre encoréen, hongrois et tchèque;Vivre... sans alcool ! el Les DouzeÉtaoes et les Douze Traditions enrusse. Pour obtenir copie de cestraductions, consultez Ie bon decommande des traductions depublications.

J'avais alors seulement huit ans mais néanmoins, j'étaisconvaincue que j'en savais trop sur l'alcoolisme pour jamaisy succomber. Pendant un certain nombre d'années, j'ai menéune vie mondaine. arborant mon statut d'agent de bord inter-national et de buveuse ' sociale '. À un certain moment, j'aitraversé la 'ligne invisible' et je me suis rendue compte quele vin blanc servi dans des verres sur pied m'était devenuindispensable. "

Julie ajoute que deux ans plus tard, elle a atteint n le fond "et a assisté à une réunion des AA. Ayant rapporté chez ellele livre lcs Alcooliques anonymes, elle I'a lu d'un trait jusqu'àtrois heures du matin. Elle dit : " Je me suis identifiée com-plètement en lisant le témoignage personnel iîtitulê Doctor,Alcoholic, Addict. (Non, je n'ai pas pris de drogue durantma période active comme c'est le cas aujourd'hui pour tantde nouveaux, mais il m'aurait été facile de créer une dépen-dance à travers les ans de tous ces médicaments qui m'ontété prescrits. Si je ne I'ai pas fait, c'est tout simplement parceque ça n'était pas la mode dans les années '50, alors queI'alcool l 'était.; "

Julie continus; " Quand j'ai eu terminé ma lecture, je mesuis regardée de haut en bas dans un miroir et j'ai décidéd'aller chez les Alcooliques anonymes. Depuis, j'ai connul'auteur du témoignage Doctor, Alcoholic, Addict du GrosLivre, qui m'a tant bouleversée. "

Dans ce témoignage, I'auteur dit : " ... aujourd'hui, I'accep-tation est la réponse à tous mes problèmes. Quand je suisperturbé, c'est que je n'accepte pas quelqu'un, un endroit,une chose, une situation ou un événement dans ma vie, etje ne peux pas trouver de paixjusqu'à ce quej'accepte cettepersonne, cet endroit, cette chose ou cette situation commeétant exactement ce qui doit être à ce même moment. Rien,absolument rien n'arrive sans raison dans ce monde de Dieu.Jusqu'à ce que j'accepte mon alcoolisme, je ne pouvais pasdemeurer abstnent; tant que je n'accepterai pas la vie commeelle est, je ne pourrai pas être heureux. Je ne dois pas telle-ment mettre d'efforts à changer le monde comme à me chan-ger moi-même et mes attitudes. "

Julie commente : < Grâce au prograrnme des AA, à mesparrains, à mes guides, et à tous ceux qui ont partagé avecmoi avec tant de patience, je n'ai plus peur de la vie. J'aitrouvé une paix et une sérénité queje n'aurais pas cru pos-sible.

Je ne suis plus une madame-je-sais-tout, mais je sais com-ment demeurer abstinente un jour à la fois. Je m'impliquebeaucoup dans AA;j'assiste à au moins cinq réunions parsemaine et je profite de chacun de ces instants.

J'ai le privilège d'être marraine et je constate que plus jeme donne, plus je reçois. Cela peut paraître très égoïste, maisj'aime croire qu'au contraire, c'est de ne pas être égoiste qued'être entier par son bien-être physique, mental et spirituel.Je suis en accord avec la fin du message de Doctor, Alcoholic,Addict.' 'Je n'ai jamais été aussi bien dans ma peau. Merci,mon Dieu, pour les AA !"

Les anniversaires AApeuvent être propices au partage

Une lettre reçue au BSG comportait le message suivant:

" A la mémoire de mon parrain, qui aurait célébré son cin-quantième anniversaire d'abstinence en septembre 1989, eten signe de gratitude pour mon 33e anniversaire dans AA,voici ma contribution accompagnée de mes remerciementsà vous tous, du Bureau des Services généraux, ainsi qu'à Roy,Cliff, Al, Bill, Bob, Mury, Betty, et tant d'autres... "

Cette lettre était signée Bud T., de Santa Clara, Califor-nie. Bud, en agissant ainsi, se conformait à la vénérable tra-dition du Plan anniversaire, qui veut que bon nombre de mem-bres des AA marquent leurs anniversaires de sobriété parune contribution volontaire au BSG de un dollar pour cha-que année d'abstinence, afin d'aider à supporter les servi-ces AA aux Etats-Unis, au Canada et dans le monde entier.D'autres membres donnent un sou par jour, ou 3,65 $ pourchaque année d'abstinence.

COT]PON D'ABONNEMENT AU BOX 4-5.9publié tous les deux mois

Veuillez remplir ce coupon et I'envoyer avec votre chèque ou mandat-poste, payable en fonds américains, à I'adresse suivante :

A.A.W.S., Inc.P.O. Box 459. Grand Central Station.

New York, IYY 10163

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Abonnement de groupe (10 exemplaires) ... . 6 $ US*

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La coutume remonte à 1954 et c'est Ted R., d'OklahomaCity qui I'a initiée. Voulant manifester sa reconnaissanced'être abstinent d'alcool, il a décidé que le meilleur moyende dire " merci AA " était de partager. Ted a fait part de sonidée d'un Plan anniversaire à son délégué régional qui, à sontour, I'a soumise pour étude à la Conférence des Servicesgénéraux. Ce corps décisionnel a endossé le projet avecenthousiasme et c'est depuis ce temps que le Plan est popu-laire au sein du Mouvement.

Des membres apportent des variations en marquant I'anni-versaire de leur groupe d'attache par une contribution au BSGpour chaque année d'existence du groupe. D'autres encoreenvoient de semblables marques d'appréciation à leur inter-groupe ou à leur bureau central.

En avril dernier, dans un exposé à la Conférence des Ser-vices généraux, Michael M., directeur des Services mon-diaux des AA, a dit aux membres de la Conférence que leComité de I'autofinancement des SMAA avait proposé seizesuggestions à soumettre aux membres afin d'accroître la par-ticipation et le support de groupe. " En 1989, dit Mike, seu-lement 56.2% de tous les groupes avaient contribué. Uneaugmentation de seulement I0% éliminerait probablementtous les problèmes d'argent qui existent actuellement. " Mike,qui avait parlé plus tôt de la simplicité, thème sur lequel leDr Bob insistait, a terminé ainsi : o Nous devrions transmet-tre un message simple. Si, en 1990, nous nous concentronsseulement sur le Plan anniversaire, qui a étéIacIé du succèsde la région d'Oklahoma, nous accomplirons plus qu'en pro-posant seize solutions différentes. Le Plan anniversaire fonc-tionne. Là où il est présenté, les membres y souscrivent. "

Les enveloppes de contribution d'anniversaire du BSG sontdisponibles sur demande de la part des individus et des grou-pes des AA ; ils peuvent les commander en quantité de 500à la fois. Des groupes font part de I'existence de ces enve-loppes aux réunions d'anniversaires, ou bien ils les dépo-sent sur la table où sont étalées les publications ; d'autresen donnent à ceux qui célèbrent leur anniversaire et qui cher-chent un moyen d'exprimer leur gratitude à AA.

Des réflexions quotidiennes -par des membres des AApour les membres des AA

A.A. World Services, Inc. vient tout juste depublier DailyReflections : A Book of reflections by A.A. Membersfor A.A.Members. Cette démarche résulte d'une recommandation dela Conférence des Services généraux et le petit livre combleun besoin très longtemps négligé au sein du Mouvement, celuide disposer d'un recueil de lectures quotidiennes approuvépar la Conférence.

Chaque page contient un jour de I'année et elle coûlmencepar un extrait tiré d'une des publications des AA, suivi dela réflexion personnelle d'un membre sur I'extrait cité. Lesmembres dont la réflexion a été choisie (sur un total de 1 300textes) ne sont pas des écrivains professionnels et bien sûr,

ils ne parlent pas au nom du Mouvement mais en leur pro-pre nom.

Le livre à couverture souple dans les tons argentés mesure15 cm de haut par 10 cm de large. I1 contient 382 pages etcomport€ un index classé par ordre de sujets. Il se vend 5,25 $US I'exemplaire et des escomptes de quantité sont accordés.

Dans son introduction de As Bill Sees It, Bill disait sondésir que ses écrits " ... aideront I'individu dans ses médita-tions, stimuleront les discussions dans les groupes, et... inci-teront davantage à la lecture de nos publications. " On pour-rait répéter la même chose du livre de " Réflexions quoti-diennes ". Non seulement permettra-t-il de commencer oude terminer sa journée de façon merveilleuse, il pourra enplus contribuer à se retremper ou à s'initier à la richesse età lu ragesre contenues danJle Gros Livre,les Douze Étapeset les Douze Traditions, Réflexions de Bill, ks meilleurs ani-cles de Bill et autres publications AA.

Des membres de Toronto trouventqu'il est possible de collaborer

La " coopération, entre l'intergroupe et la structure de ser-vice locale est bien réelle à Toronto, Ontario, Canada. Ellea pris longtemps à se créer et elle n'est nulle part aussi évi-dente qu'à la Journée annuelle d'information AA, panainéeconjoinæment chaque prinæmps par les deux entités de service.

Tommy H., ancien administrateur de classe B (alcoolique)du Conseil des Services généraux, qui a longtemps æuvréà I'Intergroupe de Toronto, nous dit : " Le premier groupedes AA au Canada a été formé à Toronto, en 1943. Notrestructure régionale de service a débuté en 1951, mais I'inter-groupe existait déjà. Dès le tout début, chacune des entitésfaisait les choses différemment et il était visible que la com-munication entre eux laissait beaucoup à désirer. Il y a unedizaine d'années, quelques membres ont voulu remédier àla situation et c'est ainsi que la Journée d'information AAa vu le jour. "

Les hôtes de cette rencontre annuelle sont tour à tour larégion et I'intergroupe. Elle se tient immédiatement aprèsla Conférence des Services généraux qui a lieu à New York.Les participants prennent connaissance et discutent le rap-port du délégué à la Conférence et celui du membre du per-sonnel du BSG invité pour la circonstance. . Tous les parti-cipants prennent pleinement conscience du Mouvement desAA dans son ensemble, rapporte Tommy. Les différends sontréglés par la communication entre les participants, quand ilscomprennent que nous tendons tous vers un même objectif :aidei I'alcoolique qui souffre encore. À travers les àns, lechangement d'attitude est incomparable et la coopération entreI'intergroupe et les services généraux est au beau fixe. "

En parlant de cette journée, Brian B., président du comitéde I'intergroupe, dit : n Comme l'indique le thème de notreprogramme, ' Il est possible de collaborer efficacement '. nest important que les membres des AA impliqués dans lesservicès généraux s'intéressent aussi aux activités de I'inter-groupe. Ils peuvent ainsi constater par eux-mêmes l'étendue

des efforts déployés et les problèmes qui s'y rattachent. Ilest tout aussi important pour les représentants auprès deI'intergroupe de comprendre le fonctionnement de la struc-ture des AA à l'échelle mondiale et pas seulement à Toronto. "

Cette année, à la Journée d'information AA, ajoute Brian,

"plus de 200 membres étaient présents. Richard B., mem-bre du personnel du BSG invité pour la circonstance, ademandé 'Combien parmi nous participaient pour la premièrefois à cette rencontre ?' J'ai été étonné et comblé de joie àla vue du tiers de I'assistance qui a levé la main. Cela prouveque le message a été entendu et que notre façon d'agir attireles gens. " Cette journée comprenait un cerlain nombre d'ate-liers sur des sujets allant du fonctionnement de la structurede I'intergroupe aux relations entre I'intergroupe et les ser-vices généraux. Brian ajoute : " L'atmosphère qui règne dansces rencontres est électrisante. Chacun retourne chez lui rem-pli d'énergie et prêt à s'impliquer. C'est justement le but visé :rendre le service attrayant aux AA et leur dire ce qu'il y aà faire. Vu sous cet angle, la Journée d'information AA joueun rôle de 'parrain' très efficace. "

À l'endos du programme de cette année, Brian a noté sapropre expérience de la journée : " Le service, dans mon cas,est une bouée de sauvetage et il continue à me rattacher àla réalité... J'aime les gens et j'y ai noué des amitiés dura-bles. Venez donc vous joindre à nous. . . vous pourriez y trou-ver de nouveaux amis en même temps que matière à séré-nité. "

Date de tombée pourles curriculum vitae desadministrateurs : ler janvier

Deux administrateurs de classe B (alcooliques) seront nom-més à la Conférence des Services généraux d'avril 1991. Lescurriculum vitae des candidats à ce poste doivent nous par-venir au plus tard le ler janvier et seuls les délégués peu-vent les soumettre.

Le nouvel admnistrateur du Nord-Est des États-Unis rem-placera John S., de West Orange, New Jersey ; celui qui seraélu dans le Sud-Ouest des Etats-Unis remplacera Jan W., deEl Paso, Texas; Webb J., dont le mandat expire bientôt,cédera son poste à un nouvel administrateur universel pourle Canada.

Une solide connaissance du Mouvement des AA est la qua-lité première pour devenir administrateur de classe B. Uneabstinence continue de dix ans est souhaitable mais non obli-gatoire. Les candidats devraient être actifs au sein du Mou-vement, tant au niveau local que régionai. Et puisque lesadministrateurs se dévouent pour AA tout entier, ils doiventavoir la compétence nécessaire en plus C'être aptes à pren-dre des décisions sur des questions de politique globale affec-tant l 'ensemble du Mouvement.

Révision et nouveautéLes projets suivants sont en marche:

Les groupe des AA.' une brochure où puiser des rensei-gnements sur la façon de former et de maintenir un groupe,sur le lien qui unit chaque membre à l'ensemble du Mouve-ment. La brochure est en révision et devrait paraître ennovembre prochain.

Réflexions quotidiennes.' Un livre de réflexions écrit pardes membres pour les membres des AA. Il paraîtra égale-ment en novembre.

A la mémoire d'un amiOn devait publier dans cette édition dt Box 4-5-9 tn arti-

cle sur Tom H., un nouveau membre qui s'est joint au per-sonnel du BSG depuis le premier avril, et qui était affectéau service auprès des centres de traitement.

C'est avec un profond chagrin que nous annonçons le décèsde Tom, survenu le 19 juillet dernier, suite à une courte ma-ladie.

Tom était membre du groupe Brooklyn Heights et il étaittrès actif dans la région du Sud-Est de New York. Il a d'abordété RSG, puis MCD, pour ensuite s'intéresser au travaild'information publique et de CMP. Au cours des quatre der-nières années, il a pris une part très active dans l'Atelierd'information de l'Etat de New York.

" Pour Tom, le service AA était vraiment un plaisir, ditDorothy D., une amie de longue date. À ses yeu*, c'étaitune autre forme de Troisième Etape, c'est-à-dire I'action sansse préoccuper des résultats. Tom disait que le service lui aappris à se connaître. "

Tous les lundis matin, à 7 h 30, pendant les huit dernièresannées, Tom téléphonait à son parrain, Tad M. " C'était, ditce dernier, une façon merveilleuse de commencer la semaine.Je me contentais d'écouter Tom raconter comment il avaitsolutionné un problème, à sa manière méthodique et sûre. "

Pendant les quelques trois mois où Tom a travaillé au BSG,il a créé une très bonne impression sur tous ceux qui I'ontrencontré ou qui ont travaillé avec lui. Nous manquerons saprésencejoyeuse, son humour chaleureux, ses anecdotes sursa mère, sur ses frères et leurs familles (il devait être grand-oncle très prochainement). Nous manquerons sa façon toutesimple de mettre en pratique le programme des AA et sondévouement envers les services. Nous nous souviendrons delui pour longtemps à venir, et nous remercions le ciel deI'avoir connu, même juste un peu.

Comme le dit Tad M., Tom était nun homme ordinairetout à fait merveilleux. sauf à la fin. où il est devenu extra-ordinaire. "

La troisième édition duGros Livre se porte bien

Le Bureau des Services généraux a eu vent de rumeurs quicirculent, à l'effet qu'une quatrième edition du 8lg Book (AIco-holics Arnnyrnus) serait en préparation. Elles sont non fondees.

Dans sa réponse aux membres qui posent la question, JoanieM., préposée aux publications, dit : "Je ne sais pas cornmentde telles rumeurs ont pu prendre naissance mais chose cer-taine, c'est un signe évident de I'intérêt des membres enversnotre livre de base sur le rétablissement.

Il est possible, souligne-t-elle, que les rumeurs aient étérépandues suite à un simple questionnaire prépné par un sous-comité du Comité des administrateurs sur les finances. Il aété distribué aux délégués de la Conférence de 1989 aprèsla tenue d'un atelier sur le Big Book afrn de célébrer le cin-quantième anniversaire du livre. De retour chez eux, les délé-gués ont distribué des copies du questionnaire en incitant lesmembres à tenir des ateliers sur le Bry Book dans les ras-semblements territoriaux, régionaux, de district et de groupe.

Si le courrier reçu au BSG est une indication, le question-naire a certainement su créer un nouvel intérêt pour le BlgBook, rapporte Joanie. Elle insiste toutefois pour dire quele questionnaire n'était pas un sondage ; ni que les réponsesobtenues ne constituent une indication de la conscience degroupe collective de AA.

Les questions suggérées comme sujet de discussion auxateliers sur le Big Book étaient les suivantes : Êtes-vous enfaveur d'une nouvelle édition du Big Book ?,' Devions-nousfaire disparaître certains des témoignages actuels dans toutenouvelle édition ? ; Si oui, lesquels ? ; et, Devions-nous pré-parer une nouvelle édition en utilisant le genre neutre ?

Ce que beaucoup de membres ne réalisent pas, ajoute Joa-nie, c'est que le BSG n'est pas I'auteur de telles questions.Elles ont été posées au cours des ans par des membres etdes groupes des AA désireux d'obtenir des informations surle Mouvement. Comme toute autre question qui affecteI'ensemble de AA, une discussion à la grandeur du Mouve-ment est nécessaire, et chaque opinion compte. >

Depuis sa première parution en 1939,le Big Book a étérévisé deux fois. La deuxième édition a été publiée en 1955et la troisième en 1976, conformément à une recommanda-tion de la Conférence des Services généraux.

Dans les deux cas, des années de dialogue continu ont pré-cédéla décision de la Conférence. Parce que les déléguésdes 91 régions des États-Unis et du Canada cômprennent plusdes deux-tiers des participants à la Conférence, et parce qu'ilfaut une majorité de deux-tiers pour émettre une recomman-dation affectant I'ensemble de AA, c'est la conscience degroupe collective de l'ensemble du Mouvement, par tradi-tion, qui décide en dernier ressort.

Conséquemment, les rumeurs voulant que la troisième édi-tion du Big Book vive ses derniers moments sont non fon-dées. Une quatrième édition sera sans doute publiée un jour,mais ce ne sera pas avant longtemps.

Le point sur le système informatiséBonne nouvelle ! Le nouveau système informatisé du

Bureau des Services généraux fonctionne à 95% depuis leter septembre 1990. Le Conseil des Services généraux pré-voit une amélioration continue des services aux groupes etaux membres des AA. Les prochains numéros du Box 4-5-9diffuseront des informations sur les avantages de ce systèmepour le membre lui-même et pour son groupe d'attache.

Qu'avez-vous ù dire ?Des membres du Nevadas'inquiètent des bris d'anonymat

"Au cours des quelques dernières années, un taux alar-mant de nos membres ont brisé leur anonymat en public, etnous en sommes profondément inquiets".

Sandra D., qui écrit au nom des groupes des AA de Tono-pah, Nevada, continue : " Ce problème est-il créépar des per-sonnages connus qui se croient permis de déroger à laOnzième Tradition en raison de leur notoriété ? Pourrait-ilêtre causé par les membres des AA qui ont fait un séjourdans un centre de traitement, et où on n'a pas insisté, voiremême parlé, de I'importance de préserver l'anonymat auniveau de la presse, de la radio et du cinéma ? Ou bien avons-nous omis de parler des Traditions dans nos réunions degroupe, négligeant par le fait même d'éduquer les nou-veaux ? "

Selon Sarah, " un grand nombre de bris d'anonymat sontcausés par les nouveaux qui sortent des centres de traitement.Certains d'entre eux ne savent pas encore s'ils sont alcooli-ques, toxicomanes, ou les deux, et ils sont confus quant àla nature du Mouvement des AA, à savoir ce qu'il est et cequ'il n'est pas. I1 y a aussi les membres de la famille et lesamis qui assistent à des réunions ouvertes tout en ne sachantpas très bien, ou en ignorant tout à fait combien il est impor-tant de respecter l'anonymat. "

Quelle que soit la source du problème, dit-elle, u un grandnombre de nos membres de Tonopah croient qu'il n'y a pasde plus grand danger pour la survie d'Alcooliques anony-mes à I'heure actuelle. Notre Douzième Tradition dit:'L'anonymat est la base spirituelle de toute nos Traditionset nous rappelle sans cesse de placer les principes au-dessusdes personnalités. ' Notre programme est de nature spirituelleet si notre plus grand principe de base est érodé, la structuretoute entière s'en trouve affaiblie. "

" Il semble apparent, ajoute Sandra, que des mesures éner-giques s'imposent pour dire à nos membres, ceux qui sontconnus du public autant que les autres, qu'il y a un gravedanger à ne pas respecter la Tradition de I'anonymat. Desarticles sur le sujet ont été publiés dans le Grapevine, dansle Box 4-5-9 et dans d'autres publications, mais ils semblentsans effet pour empêcher ceux qui ne reculent devant rienni personne pour s'empresser de dire au monde qu'ils sontmembres des AA. "

læs groupes de Tonopah tentent de " changer cette attitude "en favorisant la discussion sur les Traditions. en insistant surle parrainage et en essayant d'éduquer le personnel des cen-tres de traitement sur l'importance de l'anonymat chez lesAA. Mais ce n'est pas assez. Il est certain que nous ne som-mes pas les seuls à nous préoccuper de I'avenir du Mouve-ment et à craindre pour sa survie, et nous serions très heu-reux de savoir ce que d'autres groupes font à cet égard. Nousvoulons de tout cæur faire notre part dans la recherche d'unesolution à un problème qui nous menace tous. >

L'embauche du personnel du BSGen prévision des besoins futurs

Face aux récents changements inattendus survenus au seindu personnel du BSG, nous avons eu la chance d'avoir dansnos dossiers une liste de candidats auxquels nous avons pufaire appel. Ceffe liste a été dressée petit à petit, grâce à I'aidedes délégués régionaux et aux articles publiés dans le Box4-5-9, comme celui que vous lisez présentement.

Nous commençons à mettre à jour notre liste de membresdes AA intéressés à poser leur candidature à titre de mem-bres du personnel du Bureau des Services généraux. Les exi-gences de base de la fonction sont les suivantes: un mini-mum de six ans d'abstinence continue, une solide expérienceprofessionnelle et une excellente capacité de communiquer.L'expérience de service dans AA et la possibilité de démé-nager à New York sont aussi au nombre des facteurs à con-sidérer.

Le personnel du BSG se compose de membres des AAaffectés aux différentes fonctions sur une base de rotation :ils correspondent avec les AA du monde entier sur tous lesaspects du rétablissement et du service. De plus, ils repré-sentent le BSG dans les rassemblements des AA à traversles États-Unis et le Canada, et sont les agents d'exécutiondu Conseil des Services généraux. Il y a présentement 12membres du personnel affectés à différentes fonctions tellesI'Informatiolr publique, les Publications, les Centres de trai-tement, les Etablissements pénitentiaires, le service Outre-mer et la Conférence des Services généraux.

Veuillez adresser coflrme suit votre curriculum vitae etvotre expérience de service AA: Staff Coordinator, Box459,Grand Central Station. New York. NY 10163.

Ltaide emprunte diverses formesDe nombreux alcooliques trouvent les AA par I'entremise

de leurs familles, de leurs amis, médecins, associés, mem-bres du clergé ou officiers de tribunaux. Mais pour DarleneD., de Alvin, Texas, une autre source l'a dirigée vers AA :son sergent instructeur de I'armée américaine.

Darlene écrit : "J'ai commencé à boire il y a huit ans, alorsquej'avais 18 ans. J'ai été une alcoolique depuis le début.En I'espace de quelques années, ma vie est devenue un désas-tre. Je ne pouvais pas payer mon loyer ou assumer aucune

autre responsabilité, et ma famille m'a reniée. Je me suisdonc enrôlée dans I'armée, croyant ainsi pouvoir arrêter deboire. J'avais tort. J'ai bu plus que jamais. u

Darlene, qui croyait avoir pris sa dernière cuite en 1988,s'est plutôt <retrouvée dans le coma pendant trois jours.

Quand j'ai repris conscience, l'armée ne voulait plus de moi,et j'en ai fait autant. C'est alors que mon sergent instructeurest venu à mon secours. Elle m'a présenté le programme desAA, un monde nouveau dans lequel j'ai trouvé des person-nes cornme moi qui étaient abstinentes une journée à la fois.

Grâce à ce Mouvement, j'ai retrouvé ma famille, j'ai ren-contré mon mari, un homme merveilleux, j'ai aussi connubeaucoup d'amis sincères et je me suis trouvée , moi, peul-être pour la première fois de ma vie. Ma carrière militaireest perdue, mais j'ai trouvé ma vie. Et pour tout cela, jeremercie les AA ! ,

Il reste encore des souvenirsdu Congrès international

Il n'est pas trop tard pour acheter des cassettes sur les diversateliers et réunions qui se sont déroulés pendant le Congrèsinternational de 1990. Il en va de même pour la photogra-phie du congrès prise à I'occasion de la grande réunion duvendredi soir. Vous pouvez obtenir des bons de commandeen écrivant ou en téléphonant au Bureau des Services géné-raux, Box 459, Grand Central Station, New York, NY10163; le numéro de téléphone est: I-212-686-1100.

CMPLes membres de la CMP dePennsylvanie rencontrent lesprofessionnels, où qu'ils soientUn groupe de membres des AA ont inauguré I'année du 50eanniversaire des AA à Pittsburg, Pennsylvanie, de façon toutespéciale. Il s'agit des membres du comité conjoint de I'Infor-mation publique et de la Coopération avec les milieux pro-fessionnels de l'Ouest de la Pennsylvanie, à qui on a demandéde transmettre le message des AA à un groupe de conseil-lers travaillant dans divers champs professionnels. Ils ont étéravis de cette opportunité et ont trouvé d'autres moyens sti-mulants de marquer cette année d'anniversaire.

Écoutons leur présidente, Carol f . ; " Quand on nous ainvités à exposer un présentoir à la Conférence de 1990 deI'Association des conseillers de Pennsylvanie et d'y présen-ter un exposé pendant la séance générale, nous avons saisiI'occasion et l'avons mise à profit. "

Le présentoir, que Carol décrit comme " tout-à-faitattrayant>, a été fabriqué en grande partie conformément auxLignes de conduite du BSG sur les présentoirs pour profes-sionnels. Dès le début de cette Conférence de trois jours,

des personnes se sont rassemblées autour du présentoir, lequelétait tour à tour sous la responsabilité d'un des dix membresdu comité de I'IP/ CMP.

Ces derniers ont constaté que même si la plupart des par-ticipants connaissaient déjà le prograrnme des AA, peusavaient que des échantillons de publications étaient dispo-nibles; ils ignoraient I'existence des cassettes audiovisuel-les, du bulletin de nouvelles pour professionnels, Informn-tions sur les AA,' des diverses lignes de conduite publiéespar le BSG, et bien autre chose.

Carol ajoute qu'un cadeau additionnel leur a été fait:

" L'équipe de football de I'Université de Miami logeait aumême motel et bon nombre de parents se sont arrêtés à notreprésentoir pour prendre des publications et nous faire partde leurs problèmes. En tout, nous avons remis 55 sériesd'échantillons. Nous avons aussi reçu 18 demandes de docu-mentation additionnelles qui n'étaient pas exposées, et 2ldemandes d'abonnement au bulletin de nouvelles Informa-tions sur les AA.,,

Le premier jour de la conférence, Carol et un ancien délé-gué de I'Ouest de la Pennsylvanie, Ray D., ont fait un exposéd'une heure. Il comprenait une identification personnelle et unevue d'ensemble des Douze Etapes et des Douze Traditions.Carol et Ray ont aussi montré le film lzs jeunes et les AA. "

Une période de questions a suivi et Carol rapporte qu'unconseiller s'est dit ravi d'avoir été présent. Un autre a ajoutéque les Traditions < ont pris vie " ; et un grand nombre ontété surpris des statistiques résultant du sondage de 1986 surles membres des AA, dont une copie avait été remise à cha-cun, particulièrement où il est dit que 36 % des répondantsont été dirigés vers les AA par des conseillers et des centresde réhabilitation (ce chiffre a grimpé à 40 % dans le son-dage de 1989).

" Après I'exposé, note Carol, nous avons été entourés pardes conseillers qui voulaient savoir comment acheter desvidéocassettes sur Les jeunes et les AA. Nous avons distri-bué les 12 bons de commande que nous avions en main etnous aurions pu en donner beaucoup plus. "

" À la fin de la conférence, conclut Carol, chacun avaitI'impression que la fin de semaine avait été un grand suc-cès. Nous savons maintenant que c'est vrai parce qu'on nousa invités à y revenir. C'est une façon stimulante de trans-mettre le message des AA et d'expérimenter la grande fra-ternité qui résulte d'un travail en commun dans I'unité AA. "

IPLe contact directvaut mieux que des lettres, aux diresde non-membres de la Floride

George C., président du Comité régional de I'informationpublique du Nord de la Floride, dit : " Il est vrai que des let-tres d'information transmettent efficacement le message desAA, mais rien ne peut remplacer le contact personnel. "

Il faut souligner que le comité de I'information publiqueenvoie chaque année des centaines de lettres expliquant notreTradition de l'anonymat aux médias locaux et malgré cela,il arrive que des noms de membres soient encore publiés detemps à autre. Un jour, George a assisté à un séminaire deson journal local du comté de Brevard, où il était questionde relations publiques. Suite à une conversation avec l'édi-teur en chef, il a planifié une rencontre d'information surles AA pour ce dernier et pour ses journalistes.

" Juste avant la réunion, dit George, D.C., le membre quim'accompagnait et moi-même avons appris que I'assistanceà cette réunion spéciale était obligatoire; elle avait été con-voquée spécialement pour nous, membres des AA, et toutavaitéæpréparé, du microphone jusqu'au lutrin, dans la sallecofirmune du journal.

Bien que I'obligation pour les journalistes d'assister à cetteréunion ut créé une affnosphère plutôt hostile au début (Pour-quoi le patron nous oblige-t-il à écouter des ivrognes ?), ilsont écouté poliment, avec la curiosité qu'exige la profession.Mais à mesure que D.C. et moi-même expliquions les Tra-ditions des AA sur I'anonymat, sur I'autofinancement et surla 'coopération sans affiliation' avec les organismes exté-rieurs aux AA, ils se sont intéressés malgré eux. >>

Pendant la période de questions qui a suivi, poursuitGeorge, plusieurs journalistes ont dit qu'ils comprenaientrnaintenant la Tradition de I'anonymat des AA. Mais quepouvaient-ils faire, puisque la politique du journal voulaitque le nom au complet soit publié ? George dit avec tristesse :" Ma réponse était plutôt vague mais après la réunion, D.C.a retrouvé une merveilleuse citation tirée du livre Réflexionsde Bill (page 316). " Elle est tellement appropriée que lesmembres du comité de I'IP I'ont incluse dans leur lettre deremerciements à l'éditeur. Elle se lit comme suit:

" Presque tous lesjournalistes qui font des reportages surles AA se plaignent, au début, d'avoir à rédiger des articlessans citer de noms. Mais le reporter oublie rapidement cettedifficulté lorsqu'il se rend compte qu'il s'agit d'un groupede gens qui ne se préoccupent nullement de leur notoriété.C'est probablement la première fois de sa vie qu'un journa-liste écrit un article sur un organisme qui ne recherche pasde publicité particulière. Aussi cynique qu'il puisse être, cettesincérité évidente le transforme rapidement en un ami desAA. '

Une autre question a été posée, qui a causé une certainehésitation de la part des membres des AA. " Que faire,demanda un journaliste, quand les membres des AA insis-tent pour que nous publiions leur nom au complet, commecela s'est déjà produit ? " George a répliqué que le journa-liste devrait chercher à savoir ce qui pousse la personne àbriser son anonymat, et sur ce, le journaliste a répliqué : " Jedevrais peut-être lui demander pourquoi il ne se conformepas aux Traditions de I'organisme auquel il fait partie. u D.C.a alors suggéré qu'en demandant " Pourquoi ? n, le reporterpourrait découvrir qu'il s'agit d'une valorisation personnelleplutôt que d'une matière à nouvelle.

Parmi les publications que les deux membres ont distribuéesà la réunion, il y avait des exemplaires des deux dernières

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pages de leur guide de présentation. D.C. explique que < ceguide se compose principalement d'extraits du Manuel del'Information publique préparé par le Bureau des Servicesgénéraux. Les pages que nous avons distribuées aux journa-listes comprennent des données sur l'histoire des AA; unedescription de nos Traditions sur l'anonymat, sur I'affilia-tion et sur I'autofinancement; une liste de ressources AA;la définition des AA; et des suggestions de reportages, parexemple l'impression d'un non-alcoolique sur une réunionouverte des AA, et sur le fait qu'il est tout aussi possiblede s'enivrer avec de la bière ou du vin qu'avec des spi-ritueux. "

George et D.C. ont tous deux eu l'impression que la réu-nion aura un effet d'entraînement positif, puisque tous lesjournalistes se parlent même s'ils ne sont pas attachés aumême journal. " Nous avons constaté, note George, que con-trairement à la croyance populaire chez les AA, les journa-listes veulent observer nos Traditions. Nous savons que cetteseule présentation ne solutionnera pas nos problèmes cheznous. mais c'est un bon début. "

CnxrRES DETRAITEMENTETNBLISSEMENTSPENITENTIAIRESUn programme régional de contact'fait le pont' au nordde la Californie

L'objectif du Comité du Service de contact (C.N.C.A.)de la région côtière du Nord de la Californie ressemble àbien d'autres programmes qui se forment de plus en plus auxEtats-Unis et au Canada: offrir un contact temporaire auxalcooliques qui terminent un séjour dans un centre de traite-ment ou dans un établissement pénitentiaire. Ce qui le dis-tingue, cependant, c'est qu'il n'est pas seulement un lien decoordination des Comités des centres de traitement et desétablissements pénitentiaires mais aussi un sous-comité duComité régional des services régionaux, comportant de vas-tes objectifs de base: supporter et intégrer les actions descomités locaux d'Information publique et de Coopération avecles milieux plofessionnels, et celles des Centres de traite-ment et des Etablissements pénitentiaires, sans oublier lesintergroupes.

" Nous tentons de répondre aux besoins qui débordent descadres de toutes ces entités, dit Dough F., président duComité du service de contact C.N.C.A. Au tout début de1989, il est devenu évident que la région côtière Nord, qui

a une superficie de quelques 850 kilomètres, devait avoir unsous-comité spécial 'au seryice' des diverses entités de ser-vice. Dès janvier 1990, nous étions prêts à passer à l'action ;et pendant les mois qui ont suivi, nous sommes allés un peupartout afin de trouver des représentants de districts auprèsdes services généraux et de recruter des 'parrains' tempo-raires bénévoles. A cejour, plus des deux-tiers de nos dis-tricts sont représentés et notre adresse est inscrite dans laplupart des bulletins de nouvelles AA de la région. "

En moins d'un an, ajoute Dough, nous avons eu des résul-tats encourageants, en grande partie grâce à I'accueil enthou-siaste que nous ont réservé nos comités de service local etnos intergroupes. Le Comité des Centres de traitement et desEtablissements pénitentiaires, par exemple, a contribué dediverses façons, comme nous inviter à parler dans leurs réu-nions au niveau du comté et du territoire. Voilà une preuvede ce qui peut arriver quand nous travaillons tous ensembledans I'unité.

Généralement, explique Dough, un membre des AA àI'intérieur des murs écrit au Service de contact plusieurssemaines avant sa libération. Par un échange de lettres (par-fois avec I'aide d'un intermédiaire, cofilrne un officier delibération conditionnelle), le Service de contact établit lesrenseignements sur la libération du détenu et sa destination,puis organise un contact avec un membre des AA bénévole,si possible en personne mais le plus souvent par lettre. Lejour de la libération, le bénévole rencontre le nouveau mem-bre des AA à la porte de l'établissement et il I'escorte à uneréunion à proximité ou, si la personne se dirige loin, il luiconfirme la présence d'un contact AA à son lieu de des-tination.

"Il y a certaines choses que le Service de contact ne faitpas, signale Dough. Nous n'offrons pas de nourriture ou delogement. Nous ne sommes pas non plus des gardiens d'enfantou des chauffeurs de taxi. Nous n'avons pas de budget, etle peu d'argent que nous avons sert à I'achat de timbres.Généralement, le travail du bénévole s'accomplit en quel-ques heures et se traduit par une promenade en voiture etun échange utile, le tout se terminant par une réunion desAA. Toui nos actes sont guidés par Les Douze Étapes et lesDouze Traditions. "

Dough nous rapporte quelques faits singuliers survenusdans I'exercice de leurs activités. " Un détenu, qui se don-nait comme nom ' Fernando R. III ', a écrit d'une prison duDakota, avec I'aide de son officier de libération condition-nelle, disant qu'il voulait que nous I'amenions à une réuniontous les soirs. Nous avons répondu que cette demande dépas-sait notre mission mais que nous le rencontrerions à I'aéro-port et lui présenterions le Mouvement des AA à I'extérieur.Fernando est un des rares cas que nous avons perdu, maisj'espère, où qu'il soit, qu'il est abstinent aujourd'hui.

Il y a eu aussi ce conseiller d'un centre de traitement quinous a téléphoné pour organiser un contact pour son patientBobby, qui, disait-il, avait un problème de drogue mais n'étaitpas certain d'avoir un problème d'alcool. Nous avons réponduà ce conseiller que Bobby devrait téléphoner ou écrire lui-même, mais seulement s'il constatait qu'il avait un problème

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d'alcool et voulait y remédier. Nous serons alors très heu-reux de lui donner les informations nécessaires et de lui trou-ver un parrain temporaire.

Dough nous a rappelé que le Comité de service de contactest tout nouveau et qu'il faudra de nombreuses années avantqu'un réseau soit organisé à l'échelle de l'état ou de la nation.Mais jusqu'à présent, l'accueil qui lui est réservé au Nordde la Californie, à l'intérieur des murs comme à I'extérieur,

a été encourageant, et les lettres d'appel à I'aide sont cons-tantes. Nous croyons que nous apportons notre modeste con-tribution pour aider quelques-uns de nos frères alcooliquesà faire le pont entre les établissements et les AA. u

Le comité de la Californie sera heureux de partager avecd'autres membres impliqués dans le parrainage temporaire.Adressez vos lettres comme suit: C.N.C.A. Contact Servi-ces. P.O. Box 9090. Stanford, CA 94309.

CALENDRIER DES EVENEMENTS FRANCOPHONES

Octobre19-21 - Montréal (Québec) - 31e Congrès bilingue de

Montréal - Palais des Congrès. Écrire: prés. 5789,d'Iberville, Monrréal (Qué.) HzG 2B8

Novembre17-18 - Paris - France - Congrès du 30e ann. Pullman

Saint Jacques - 17 Bd. Saint Jacques - 75014 Paris

l7-18 - Lachine (Québec) - 5e Congrès bilingue. CollègeSt-Louis, 34e avenue et Notre-Dame, Lachine. Parti-cipation Al-Anon et Alateen.

Décembreler - Mini-congrès des établ. pén. - De l0h à23h -

Sous-sol Église Ste-Madeleine-Sophie, l00l Henri'Bourassa Est, Montréal.

VOUS PROJETEZ LIN ÉVÉNNUENT POIJR NÉCBUNRE, JANVIER OU TÉVNTNN T

Rappelez-vous que la date limite pour faire parvenir vos informations au B.S.G. est le 10 octobre.

Pour votre commodité et la nôtre, veuillez dactylographier ou écrire en lettres moulées les informationsque vous voulez faire paraître à la page du Calendrier des événements, et faites-les parvenir au B.S.G.

Date de l'événement:

Lieu (ville, état ou prov.) :

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Pour information, écrire: (adresse postale exacte)

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