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  • 8/15/2019 Bemba Devant Juges

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    L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

    300 FC www.adiac-congo.com

    RD-CONGO

    N° 2623 - MERCREDI 1er JUI N 2016

    Le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, ses avocats dontMe Aimé Kilolo et Me Jean-Jacques Mangenda ainsi qu’un de ses lieutenants, le député FidèleBabala, comparaissent à nouveau devant la Cour pénale internationale (CPI). Ils sont accusésd’avoir fabriqué ou présenté à la Cour des faux documents an d’obtenir l’acquittement deJean-Pierre Bemba dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.L’accusation a soutenu le 31 mai à l’ouverture des plaidoiries dans cette deuxième affaireque les actes présumés de subornation de témoins de Jean-Pierre Bemba et ses avocats« montrent jusqu’où les accusés étaient disposés à aller pour cacher leur conduite illicite » .Il s’agit là du premier procès pour subornation de témoins devant la CPI.

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    SANCTIONS CIBLÉES CONTRE LA RDC

    La Monusco donnede la voixL’instance onusienne a démenti avoir été mise à contribution pour confectionner la liste de trente-huit personnalités congolaises qui seraient visées par des sanctions au niveau du Sénat américain.Selon son directeur de l’information publique Charles Bambara, « La Monusco a un mandat clairqui ne fait aucunement mention de transmission des noms à une quelconque institution pourdes sanctions ».Pour rappel, la résolution introduite le 27 mai au Sénat américain par les sénateurs Richard Dur-bin, Edward Markey et Christopher Murphy visent des sanctions ciblées contre trente-huit per-sonnalités congolaises responsables des actes d’intimidation, de harcèlement et de détention desmembres de l’opposition et des leaders de la société civile.

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    KINSHASA

    Près de 18 millions de laBadea pour les travauxde la voirieLa voirie de certaines communes de la ville-province deKinshasa dont Lemba et Kisenso sera réhabilitée dans lecadre d’un nancement de la Banque arabe de développe-ment de l’Afrique (Badea). Cette institution bancaire a al-loué, pour ce projet, une enveloppe de dix-huit millions dedollars américains.Pour le ministre chargé des Travaux publics et Reconstruc-tion dans le gouvernement central, Fridolin Kasweshi Mu-soka, qui a livré cette information au cours d’une visite effec-tuée le 30 mai sur la route By-pass dont une grande partieattend son élargissement et sa modernisation, ces travauxseront effectués sur cinq artères de la voirie de la capitalecongolaise.

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    Lauréate depuis octobre 2015 du concours de beauté miss

    Africa Belgium créé par l’ASBL « Safari des anges », JessyMboumba entend valoriser son nouveau statut social en étanten phase avec les objectifs que prône cette ASBL. Originairedu Congo-Brazzaville, elle s’attelle à faire rayonner l’image de« Safari des anges » dont elle est l’ambassadrice en mettant enavant la beauté, la culture, la diversité et les valeurs de la femmeafricaine, l’objectif étant de venir en aide à ceux qui sont dansle besoin. Se livrant à cœur ouvert dans un entretien avec lesDépêches de Brazzaville, elle dit militer pour le droit à l’enfanceet le droit des femmes. Elle est prête à défendre les intérêtsde ces deux catégories sociales vulnérables en faisant de leurémancipation intégrale toute une obsession.

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    CPI

    Jean-Pierre Bembade nouveau devantles juges

    Jean Pierre Bemba

    INTERVIEW

    Jessy Mboumba : « Chaqueenfant a le droit de vivreune enfance paisible »

    Jessy Mboumba

    Charles Antoine Bambara

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE2 | POLITIQUE

    ÉDITORIAL

    LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont unepublication de l’Agence d’Informationd’Afrique centrale (ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

    DIRECTIONDirecteur de la publication :Jean-Paul PigasseSecrétariat :Raïssa Angombo

    RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

    Secrétariat des rédactions :Clotilde Ibara, Jean Kodila Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo,Norbert Biembedi, François Ansi

    RÉDACTION DE BRAZZAVILLERédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry Noungou

    Service Société :Parfait Wilfried Douniama(chef de service) Guillaume Ondzé, FortunéIbara, Lydie Gisèle Oko

    Service Politique : Roger Ngombé (chef deservice), Jean Jacques Koubemba, Firmin Oyé

    Service Économie : Nancy France Loutou-

    mba (chef de service) ; Quentin Loubou,Fiacre Kombo, Lopelle Mboussa GassiaService International :Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba,JosianeMambou Loukoula, Rock Ngassakys

    Service Culture et arts : Bruno Okokana(chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie Bindika

    Service Sport :James Golden Eloué(chef de service), Rominique Nerplat Makaya

    Édition du samedi : Meryll Mezath(Rédactrice en chef), Durly Emilia Gankama

    RÉDACTION DE POINTE-NOIRERédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé Brice

    Mampouya, Charlem Léa Legnoki,Prosper Mabonzo, Séverin Ibara

    Commercial :Mélaine EtaBureau de Pointe-Noire :Av. GermainBikoumat : Immeuble Les Palmiers (à côtéde la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

    RÉDACTION DE KINSHASADirecteur de l’Agence : Ange PongaultChef d’Agence: Nana LondoleRédacteur en chef : Jules Tambwe Itagali

    Coordonateur :Alain DiassoÉconomie : Laurent Essolomwa, Gypsie OïssaSociété : Lucien Dianzenza, Aline NzuziSports : Martin EnyimoRelations publiques : Adrienne LondoleService commercial: Marcel Myande,Stella BopeComptabilité et administration : LukomboCaisse :Blandine KapingaDistribution et vente : Jean Lesly GogaBureau de Kinshasa : Colonel Ebeyan°1430, commune de la Gombe / Kinshasa- RDC - Tél. (+243) 015 166 200Rédaction de Dolisie : Lucien Mpama

    MAQUETTEEudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa,Stanislas Okassou

    INTERNATIONALDirectrice: Bénédicte de CapèleAdjoint à la direction: Christian BalendeRédaction : CamilleDelourme, Noël Ndong,Marie-Alfred NgomaAdminstration : Béatrice Ysnel

    ADMINISTRATION ET FINANCES

    Directrice :Lydie PongaultSecrétariat: Armelle Mounzeo

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    PUBLICITÉ Directeur :Charles ZodialoAssistante commerciale : HortensiaOlabouréCommercial Brazzaville :Rodrigue Ongagna,Mildred MoukengaCommercial Pointe-Noire :Mélaine Eta Anto

    DIFFUSION

    Directeur : Philippe GarcieAssistante de direction: Sylvia AddhasDiffusion de Brazzaville: Guyche Mot-signet, Brice Tsébé, Irin MaouakaniDiffusion Kinshasa: Adrienne LondoleDiffusion Pointe-Noire: Bob Sorel Moumbelé Ngono

    INFORMATIQUEDirecteur : Gérard Ebami-SalaNarcisse Ofoulou Tsamaka (chef deservice), Rively Gérard Ebami-Sala, MyckMienet Mehdi, Mbenguet Okandzé

    IMPRIMERIEDirecteur: Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouDirecteur adjoint: Guillaume PigasseAssistante : Marlaine AngomboGestion des ressources humaines : Martial MombongoChef de service prépresse : Eudes BanzouziChef de production :François Diatoulou MayolaGestion des stocks :Elvy Bombete

    LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service),Eustel Chrispain Stevy Oba, Nely CaroleBiantomba, Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila),Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

    GALERIE CONGO BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), AstridBalimba

    ADIACAgence d’Information d’Afrique centralewww.lesdepechesdebrazzaville.comSiège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du Congo / Tél. : (+242) 05 532.01.09Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général: Ange Pongault

    Ceux et celles qui misent aujourd’hui sur nos an-ciennes dissensions ethniques pour semer le dé-

    sordre au Congo n’ont aucune chance de parve-nir à leurs ns. Certes, ils sont relayés complaisammentpar les extrémistes de tout poil qui naviguent sur lesréseaux sociaux, parfois même par de grands médiasétrangers qui se gardent bien d’aller voir la réalité sur leterrain, mais le peuple congolais, lui, n’est visiblementpas prêt à les écouter.

    Nous avons trop souffert, il y a vingt ans, des fracturesouvertes au sein de notre société par des politicienssans scrupule pour suivre les appels à la violence plusou moins diffus que lancent des hommes et des femmesnostalgiques d’un passé qui nous t tant de mal. Et c’estce qui explique pourquoi l’offensive lancée par le Pas-teur Ntoumi dans une partie du département du Poolau lendemain de l’élection présidentielle n’a pas entraî-né la déstabilisation de notre pays que certains annon-çaient.

    Ceci étant dit, écrit, la tentative à laquelle nous avonsassisté dans cette partie du Congo ne doit pas, malgrétout, être sous-estimée. Même si elle a échoué piteuse-ment elle conrme que des forces obscures continuentde s’agiter dans l’ombre avec comme objectif avoué dedresser les populations de notre pays les unes contreles autres. Elle conrme ce que nous ressentons tousplus ou moins consciemment, à savoir que l’unité in-térieure est un acquis auquel personne ne doit porteratteinte, que chacun de nous se doit de protéger avectous les moyens dont il dispose, que le nouveau gouver-nement lui-même doit par conséquent placer au centre

    de son action.Disons-le sans l’ombre d’un doute : la sécurité publiquereste la plus importante des missions assignées pré-sentement aux pouvoirs publics. Sans elle, en effet, lesmauvais démons qui nous rent tant de mal hier, nouscausèrent tant de souffrances à la n du siècle passé,auraient tôt fait de se réveiller et de plonger à nouveaule Congo dans le chaos de guerres fratricides.

    Préserver la paix intérieure et combattre ceux quitentent de la détruire est certainement pour nous tousun impératif catégorique.

    Les Dépêches de Brazzaville

    Tribalisme

    Réunis en session ordinaire le 31 mai à Braz-zaville, sous l’autorité de son président RichardEyeni, les présidents des Conseils départemen-taux du Congo ont passé en revue les différentsproblèmes qui se posent dans le fonctionnementdes collectivités locales en termes de ressourceshumaines et nancières.Les débats ont tourné autour des infrastructuresqui, pour certains, n’ont pas été achevés faute demoyens nanciers. A cela s’ajoutent les questionsliées au nancement des collectivités locales. Ils ont également abordé le point sur la fonctionpublique territoriale ainsi que celle de la relancedu budget d’investissement des collectivités lo-

    cales. Rappelons que depuis trois ans, ces entitésn’ont plus été subventionnées.Les participants ont aussi examiné le problèmede la dotation des collectivités locales en moyensroulants et autres pour un meilleur fonctionne-ment.Ouvrant les travaux, le président de l’Associa-tion des départements du Congo (ADC) RichardEyeni a attiré l’attention de chaque président duConseil départemental sur les nouvelles orienta-tions du chef de l’Etat liées à la décentralisationet les directives du gouvernement au regard de lanouvelle donne politique.

    Jean Jacques Koubemba

    COLLECTIVITÉS LOCALES

    Les présidents des conseils statuent sur

    leur fonctionnement

    Le ministre délégué auprès duPremier ministre chargé desRelations avec le Parlement,Digne Elvis Tsalissan Okombi aeu une séance de travail avec ledirectoire de la Convention despartis républicains(Copar) quedirige le ministre AntoineThomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes.

    À l’issue de la réunion, le mi-nistre Digne Elvis TsalissanOkombi a rappelé à la presseque les consultations qu’il esten train de mener auprès desacteurs politiques de la majori-té, de l’opposition et du centre,depuis plus de deux semaines,s’inscrivent dans le cadre dudialogue permanent proposépar le Premier ministre, Clé-ment Mouamba.« La Copar est un groupement

    politique de l’opposition quia toujours participé aux dif-

    férents dialogues politiquesorganisés dans notre pays.

    L’autre atout de ce groupementest le fait qu’il possède de nom-breux élus dans les institutions

    électives » , a déclaré le ministrechargé des relations avec leParlement.Il leur a également transmisle message du Premier mi-nistre relatif à sa disponibilitéd’échanger avec les acteurspolitiques congolais de touteobédience politique. En outre,a-t-il dit, le vice-président de laCopar, Michel Mboussi Ngouaria apprécié la démarche poli-tique de Clément Mouamba quiconsiste, selon lui, à recréer laconance entre les Congolais.

    Par ailleurs, Michel Mbous-si Ngouari a souhaité que lesautres partis et groupementspolitiques adhèrent à la dé-marche d’apaisement proposéepar le Premier ministre. Il acondamné, à cet effet, l’attituded’une partie de l’oppositioncongolaise qui s’arc-boute à lalogique de tout contester. Selonlui, cette manière d’agir ne fa- vorise guère le développementdu Congo dont tout le monderéclame tant.

    Roger Ngombé

    La séance de travail entre les deux délégations

    EXÉCUTIF

    La Copar apprécie la démarche politiquede Clément Mouamba

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016 LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE POLITIQUE/ÉCONOMIE | 3

    Au cours d’une cérémonie organisée le 31 mai en présence de l’épousedu chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, les lauréatssélectionnés dans les 12 départements du Congo ont reçu chacun unesomme de 3 millions FCFA.

    Le geste de la Fondation CongoAssistance, à savoir le nance-ment des microprojets, s’ins-crit dans le cadre de la mise enplace d’un programme intitulé,« 30 ans, 30 projets », initiéen mai dernier, à l’occasion dutrentième anniversaire de la

    Fondation Congo Assistance,que dirige l’épouse du chef del’Etat. Il vise à accompagner età encourager les jeunes dansl’entrepreneuriat.Pour y aboutir, la FondationCongo Assistance avait lancéun appel à candidature à hau-

    teur de 3 millions chacun surtoute l’étendue du territoirenational, an de donner deschances égales à tous les jeunesdu Congo. Au total, 956 projetscouvrant un large spectre de la vie économique et sociale dupays ont été reçus. Aussi, envi-ron 100 millions FCFA ont étémobilisés pour promouvoir l’au-to-entrepreneuriat au bénécedes jeunes.Le programme « 30 ans, 30

    projets » que nous nalisonsce jour, a déclaré Michel Mon-go, secrétaire général de laFondation Congo-Assistance,« s’inscrit dans la démarchequi consiste à mettre l’hommeau centre du développement età faire du jeune le levier incon-tournable de l’émergence. Par

    sa capacité à créer, à innover età entreprendre, le jeune congo-lais, aujourd’hui est à l’école dela responsabilité » .« Le Congo entame une nou-

    velle ère de son histoire devantle conduire vers les rivages dudéveloppement durable. En

    phase avec le programme du président de la République à savoir La marche vers le dé- veloppement, notre Fondationréafrme sa volonté d’accom-

    pagner les pouvoirs publicsdans ce nouvel élan. Elle en-tend jouer sa partition dansle périmètre de son action etdans la limite de ses moyens

    pour qu’ensemble, nous al-lions toujours plus loin, c’est-à-dire vers l’émergence de notre

    pays » , a-t-il précisé.Selon les instructions donnéespar la présidente de cette Fon-dation, tous les départementsdu Congo sont éligibles à cenancement à raison de deuxprojets pour chacun des douzedépartements. En tant quegrandes villes, Brazzaville etPointe-Noire ont bénécié res-pectivement de 6 et 4 projets.Avec le concours de la Banquemondiale, la Fondation a puidentier ceux des projets qui

    avaient un réel potentiel éco-nomique et social en matièrede rentabilité commerciale etde création d’emplois. Les sec-teurs qui ont été souvent citéssont : l’agriculture et l’élevage,l’artisanat, le transport, latransformation agroalimentaireet l’économie numérique.Sur les trente projets retenus,la grille de répartition est la sui- vante : Agriculture e t é levage :17 projets ; artisanat et trans-formation des produits : 5 pro- jets ; transport : 3 projets ; com-merce et service : 4 projets ; etéconomie numérique 1 projet.Pour développer leur capacitémanagériale, les lauréats ontbénécié d’une formation surla gestion et l’évaluation an dedisposer des outils techniquesqui leur permettront d’assurerla pérennité de leur entreprise.Après avoir remercié la pré-sidente de la FondationCongo-Assistance, les lauréatsse sont engagés à ne pas laisser« cette chance être détruite pardes comportements déviants,

    guidés par des antivaleurs ».Présente à cette cérémonie, laministre des PME et de l’artisa-nat, Yvonne Adélaïde Mougani,a félicité l’épouse du chef del’Etat et sa Fondation. Aux lau-réats, elle les a invités à utiliserrationnellement cette sommed’argent, à créer les relationsavec les banques et les insti-tutions nancières dès main-tenant an de bénécier d’unaccompagnement nancier deleur part.

    Yvette Reine Nzaba

    Le chef du gouvernement, Clément Mou amba, ne mènera pas la marche vers le développement seul. Lespartis politiques, associations et personnalités ayant pris part au dialogue de Sibiti (en juillet 2015) lui ontexprimé leur soutien indéfectible par la voix de leur président, Pierre Ngolo.

    « Plus de 150 partis poli-tiques, plus de 500 associa-tions et une multitude de

    personnalités rassemblésau sein du pôle de consen-

    sus de Sibiti s’engagent à vous soutenir dans votrecombat qui est aussi le leur.(…) Il est question d’allertous de l’avant » , a déclaréPierre Ngolo s’adressant auPremier ministre, ClémentMouamba, au nom dudit pôledans sa diversité, ce 31 maià Brazzaville. Des propos ac-

    clamés à tout rompre, par lesreprésentants des partis po-litiques et associations, pré-sents au Palais des Congrès.Autant dire que le pôle deconsensus de Sibiti veut voirle chef du gouvernementréussir sa mission à la têtede l’exécutif.Le Premier ministre, pour sapart, ne pouvait rester sans

    mot dire. Il a salué l’initiativedu pôle. Clément Mouamban’a par ailleurs pas manquéde souligner à grand trait quele changement et la ruptureprônés par le président de

    la République doivent êtreeffectifs tant dans les men-talités que dans la gestionde la chose publique. Cetterupture, a-t-il dit, ne fera pasque les heureux puisque le

    mot rompre est fort par lui-même. Mais« Nous avons ledevoir de réussir la réali-

    sation du projet de gouver-

    nement : La marche vers ledéveloppement qui xe lesaxes qui nous permettrontde construire le Congo dedemain. (…) Nous devons

    être forts et solidaires pourbâtir un Etat impartial etloyal qui donnera la chance

    aux Congolais de toutes lescouches, sans exceptionaucune. Ce qui sera faitdoit l’être dans l’intérêt detous » , a indiqué le Premierministre en expliquant quele combat lié au changementimpose à chacun quelquessacrices d’autant plus quela situation économique quetraverse le pays est quelquepeu morose.Par ailleurs, pour ClémentMouamba, aller plus loinensemble dans la marche vers le développement nepeut se faire que suivantune certaine démarche qu’ils’emploiera à détailler dansles prochains jours quand ilprésentera au Parlement lapolitique générale de l’ac-tion gouvernementale. Pourl’heure, il est satisfait du sou-tien qui lui a été exprimé.

    Rominique Nerplat Makaya

    GOUVERNANCE

    Le Premier ministre soutenu par le pôle du consensus de Sibiti

    Le Premier ministre remerciant le pôle de consensus de Sibiti

    PROJET DE DÉVELOPPEMENT

    La Fondation Congo Assistance accorde un nancement à 30 jeunes congolais

    Antoinette Sassou N’Guesso posant avec une bénéficiaire / crédit photo adiac

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE4 | ANNONCES

    1. Le Gouvernement de la République du Congo conance avec l’AssociationInternationale de Développement (IDA) le Projet Central African Backbone(CAB). Il se propose d’utiliser une partie du montant de ce crédit pour effectuerles paiements autorisés au titre du marché d’acquisition et paramétrage dumatériel pour l’interconnexion des établissements de l’Université MarienNGOUABI.2. L’Unité de Coordination du Projet invite, par le présent avis d’appel d’offresnational, les candidats remplissant les conditions requises à présenter uneoffre sous pli fermé cacheté : acquisition et paramétrage du matériel pourl’interconnexion des établissements de l’Université Marien NGOUABI.3. Le processus se déroulera conformément aux procédures d’appel d’offres nationaldécrites dans les Directives: Passation des marchés nancés par les prêts de la BIRD etles crédits de l’IDA (version des Directives), édition janvier 2011.4. Les candidats intéressés remplissant les conditions requises peuvent

    obtenir un complément d’information auprès de l’Unité de Coordination duProjet et peuvent examiner/acquérir le dossier d’appel d’offres à l’adresseindiquée ci-après de lundi à vendredi entre 8 h 30 et 16 H 00.5. Les candidats intéressés peuvent acheter, un jeu complet du documentd’appel d’offres rédigé en français, à l’adresse indiquée ci-après, moyennantpaiement d’un montant non remboursable de 100.000 FCFA ou d’un montantéquivalent en monnaie librement convertibles. Le paiement pourra s’effectueren espèces au siège du projet.6. Les offres exprimées Toutes Taxes Comprises (TTC) doivent être déposées à

    l’adresse indiquée ci-après au plus tard le 30 juin 2016 à 14 heures précises(heure locale). L’offre doit être accompagnée d’une garantie d’offre d’unmontant de un Million (1.000.000) FCFA.La garantie peut être libellé dans une monnaie librement convertible ou d’unegarantie bancaire, délivrée par une banque agréée en République du Congo parla Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC).Les offres reçues après le délai xé seront rejetées.7. Les plis seront ouverts en présence des représentants des soumissionnairesqui souhaitent assister à la séance d’ouverture le 30 juin 2016 à 14 heures 30minutes à l’adresse indiquée ci-après:Unité de Coordination du Projet CAB - Central African BackboneRue LOCKO Isaac, Derrière l’Ambassade des Etats-UnisBP. 1420Tél : (00242) 06 835 00 41,

    E-mail : [email protected],Centre-ville/ Brazzaville - CONGO

    Fait à Brazzaville le 31 Mai 2016

    Le Coordonnateur

    Yvon Didier MIEHAKANDA

    AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL N°001/2016/MPT/UCP/CAB-CIT

    POUR L’ACQUISITION ET PARAMETRAGE DU MATERIEL POUR L’INTERCONNEXETABLISSEMENTS DE L’UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016 LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE SOCIÉTÉ | 5

    « Partout, pour tous », tel a été le thème de la conférence-débatorganisée le lundi 30 mai à l’occasion de cette journée mondiale.

    Comme chaque année, la jour-

    née mondiale de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge est unrepère pour ce mouvement in-ternational car il marque le re-nouvellement des engagementspris concernant l’améliorationdes conditions de vie des plus vulnérables, sans distinction au-cune, à travers des programmescommunautaires durables, desactivités de secours, la prépa-ration et la réponse aux catas-trophes, la réponse aux épi-démies ou aux pandémies etl’assistance sociale auprès despopulations vulnérables.Et devant un parterre de vo-lontaires secouristes, ainsi quedes invités, les principaux ani-mateurs – le président de laCroix-Rouge congolaise, Chris-tian Sedar Ndinga, le chef dela délégation de la Croix-Rougefrançaise, Jérémie Sibeonie, ontrépondu aux questions poséespar les participants au cours decet échange riche en couleurs.Il était question au cours decette conférence-débat de s’en-tretenir sur ce qu’est la Croix

    –Rouge congolaise, avec ses

    lignes de force et ses insuf-sances. Dans un long exposé,le président de la Croix-Rougea parlé des activités de cette

    institution, notamment sa vo-cation humanitaire qui est cellede réduire la vulnérabilité hu-maine en toute circonstance,en se référant, d’une part, à sonbilan des cinquante ans aprèssa naissance et, d’autre part, àces actes fondamentaux autour

    desquels s’enracine son action.« Il y a d’abord l’urgence en

    sa triple phase de prévention,de réponse, de résilience et il

    y a l’axe de développement. Enn, le mouvement de laCroix-Rouge est de façon par-ticulière universellement

    connu et reconnu de célébrerl’humanité en ce qu’elle ade généreux, de pérenne, de

    précieux, surtout d’irrempla-çable, c’est la vie » , a-t-il sou-ligné.Selon lui, le thème de cette an-née précise la destinée des ser-

    vices et prestations connues.« Il s’agit des personnes et decommunautés en position de

    vulnérabilité ou de détresse

    avérées. Ici interagissent les principes d’humanité, d’im- partialité, de neutralité, de vo-lontariat, parce qu’il s’agit de

    ne laisser dans les différentes formes de précarité quelleque soit l’appartenance eth-

    nique, raciale, ou religieuseet politique. Parce qu’il s’agitaussi pour les volontaires dela Croix-Rouge de faire le dé-

    part entre leurs actions et les formes de production poli-tique, idéologique, religieuse,qu’ils peuvent rencontrer surle terrain, etc. », a expliquéChristian Sedar Ndinga.Pour cela, la vulnérabilitéprend des formes variées, com-plexes et toujours en mutation,« Parce qu’elle appelle en re-tour des réponses pertinentesadaptées à la demande en

    secours des communautéset demande en conséquencel’expertise afnée des cadres,des secouristes et volontairesdu mouvement » .Sur les questions du partenariat

    avec la Croix-Rouge française,le chef de délégation, JérémieSibeonie, présentant ses rai-sons de satisfaction a parlé desconstructions en cours parti-culièrement dans les districtsd’Igné et de Ngabé.Ce qu’on peut retenir de ses ré-ponses aux questions des jour-nalistes, c’est qu’il y a eu beau-coup d’assainissement avec laconstruction des latrines, l’ac-cès à l’eau potable. Il y a eu laconstruction de 120 pluviumsindividuels dans les familles,des pluviums collectifs égale-ment dans les centres de santéet sur les marchés. Ensuite, legros du projet sur lequel le tra- vail est en cours, c’est l’accèsà l’eau potable de deux grands villages, Inga et Imvouba. Ici, il ya eu la construction des forages,suivie également de la construc-tion des réseaux d’eau.Cette conférence-débat apermis un grand momentd’échanges entre les animateurset les journalistes. A l’issue dela séquence des questions-ré-ponses, le public a quitté la sallesatisfait des informations.

    Guillaume Ondzé

    JOURNÉ E MO ND IALE DE LA CROIX-RO UG E

    L’action humanitaire au cœur d’un débat

    Le président de la Croix-Rouge congolaise et le chef de délégation de la Croix-Rouge française

    Une quarantaine d’étudiants del’Académie des beaux-arts deBrazzaville (Abab) ont visité, les 24 et25 mai, le siège de l’Agenced’information d’Afrique centrale,accompagné d’Armand Moukourie,ingénieur des Arts graphiques.

    Ils ont visité respectivement : la sallede rédaction et le secrétariat, la Ga-

    lerie bassin du Congo et l’imprime-rie où est installée la plus granderotative de l’Afrique centrale. L’ob- jectif de cette activité académiqueconsiste, d’un côté, à compléter leursconnaissances de cours magistraux,de pratiques d’ateliers et de chan-tiers, avant de passer aux différentesévaluations. De l’autre, à améliorerla capacité d’appréhension des étu-diants dans leur domaine respectifcomme l’imprimerie, l’audiovisuel, lapeinture, la musique, l’infographie…« Le choix de cette entreprise se

    justie par le fait qu’il y a beau-coup de machines aidant à fairecomprendre certaines notionsaux étudiants. Nous souhaitonsqu’au terme de leur formation ils

    mettent en pratique ce qu’ils ontappris. Les étudiants ont touchédu bout du doigt ce qu’on leur en-

    seigne à l’académie et en sortenttous satisfaits » , a indiqué ArmandMoukourie.L’Académie des Beaux-arts de Braz-zaville est un établissement supé-rieur de formation professionnelle.

    Un établissement privé d’enseigne-ment technique et professionnelcréé le 3 février 2003, qui fonctionnecette année avec une trentaine d’en-seignants pour plus de trois cent étu-diants à former.Emue de la visite, Emilienne Mous-sahou Kengué, étudiante en 1ère an-née de peinture, a commenté : « Je

    suis satisfaite des notions de tech- nique d’impression constatée sur place ici. Il y a d’énormes rapportsdes connaissances entre les ensei-

    gnements donnés à l’académie etla visite effectuée aux Dépêchesde Brazzaville » . Et à, Georges Ki-bangou, étudiant en 1ère année enarts plastiques, d’ajouter :« Nousavons retenu comment se fait le

    journal en partant du bureau decommande jusqu’à la livraison. Le

    processus du tirage d’un journalet cette visite font ofce d’un ensei-

    gnement magistral » .Rappelons que l’Académie desBeaux-arts de Brazzaville dispose detrois départements : l’Institut supé-rieur des arts visuels et de la musique(Isavimus) qui se charge de l’audiovi-suel et du multimédia, de la peinture,la musique, la sculpture ; l’Institut su-périeur d’architecture, du bâtimentet des travaux publics (Isabtp) etl’Institut supérieur d’organisation etde gestion d’entreprises culturelleset commerciales (Isogec).

    Fortuné Ibara

    Ces jeunes dénommés KGB et la Favela, dontles sièges sont respectivement dans lesquartiers Niana Siti dia Tsiolo et 2 Mayomadans l’arrondissement 1 Makélékélé, ontpris part à une campagne de sensibilisationaux valeurs civiques et morales organiséepar le Haut-Commissariat à l’InstructionCivique et à l’Education morale.

    Il était question de donner aux jeunes, lesrepères d’une vie digne et responsablecaractérisée par l’exaltation des valeursde dignité, de respect de soi, respect desaînés, respect de l’autre, le sens de l’hon-neur. Aussi, en tant que futurs parents, il aété nécessaire qu’ils identient pour cha-cun, la cause de sa déviance en leur mon-trant la place des parents dans l’éducationet l’épanouissement de l’enfant. Ce quisusciterait une remise en cause des com-portements dignes et irresponsables.Cette campagne s’inscrivait dans lecadre du microprojet intitulé « Eveil àla conscience citoyenne à l’endroit des jeunes des groupes déviants dénommésKGB et la Favela des quartiers 2 et 9 deMakélékélé ». Financé par le fonds d’appuiaux initiatives sectorielles locales du pro- jet MICAB 2 (Microprojets communauxet associatifs à Brazzaville – phase 2), leprojet MICAB 2 avait été mis en œuvrepar le Groupe de recherche et d’échangestechnologiques avec le soutien nancier del’Union européenne et l’Agence françaisede développement.C’est ainsi qu’au plan interne, le processusa été animée par Mme Régine Kenzo, direc-trice des programmes du Haut-Commissa-riat à l’Institution civique et à l’éducationmorale qui a été assistée de M. Mossonsa,

    Patrice Makouantsi, agents du Haut-Com-missariat et quatre animateurs des struc-tures de relais du Haut-Commissariatdénommées clubs citoyens, situées dansles quartiers concernés. Ainsi, 111 jeunesdont 12 femmes et 99 hommes, scolariséset non scolarisés ont bénécié de la forma-tion sur les thèmes suivants : Le jeune etla famille, La responsabilité citoyenne, Latolérance, le jeune et le travail.Les jeunes ont été aussi édiés sur les re-pères d’un citoyen responsable. En effet,est citoyen responsable celui qui non seu-lement a la nationalité de la nation où ilréside mai qui, jouissant des droits que luioffre cette nation participe à la gestion decette nation en accomplissant ses devoirsde citoyen, notamment le respect des insti-tutions, des symboles de la République, lerespect des biens publics et fait valoir sondroit de vote. Il est capable de répondreaux actes posés et en assumer éventuelle-ment les conséquences.Il a été aussi abordé le point relatif à la to-lérance qui ne semble pas exister dans le vécu de ses jeunes qui ne reconnaissentpas pour l’autre le droit à l’erreur et nes’acceptent pas dans leurs différences.Ainsi, pour chacun d’eux, les animateursont eu des moments d’écoute pour com-prendre leurs attentes et les aider aumoyen de l’orientation à s’afrmer dans lemétier choisi. Signalons que cette forma-tion a été clôturée par une messe d’actionde grâces. Ceci pour implorer la miséri-corde divine pour l’accomplissement duprocessus de changement d’attitude et decomportement dont ils ont le privilège.

    Guillaume Ondzé

    EXCURSION

    Des étudiants de l’Abab visitentLes Dépêches de Brazzaville

    INSERTION SOCIALE

    110 jeunes des groupes déviants sensibilisésaux valeurs civiques et morales

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE6 | SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL

    DIASPORA

    2e colloque scientique del’AIMCF consacré aux « Maladieschroniques »Quatre ans après leur colloque tenu à Orléans, les membres del’Association des anciens de l’I.N.S.S.S.A et des médecinscongolais de France se retrouvent à Evreux autour de spécialistesdes maladies chroniques

    Par communiqué de presse, l’Association des anciens del’I.N.S.S.S.A (l’Institut supérieur des sciences de la santé) et desmédecins congolais de France, en sigle l’AIMCF, en partenariatavec le Nouvel Hôpital de Navarre d’Evreux et l’ADOT, invite lesCongolais de l’étranger, membres et sympathisants, le vendredi3 juin, au 2e colloque scientique consacré aux «Maladies chro-niques, défaillances d’organes : du don à la greffe, exemples ducœur et du rein ».Cette rencontre, à Evreux dans l’Eure (Normandie), intervientaprès celle organisée en 2012 à Orléans, toujours en France,consacrée à la « médecine d’urgence et de catastrophes ». Ellesera présidée par Jacques Chanard, professeur émérite de Né-phrologie et ancien de chef de Service au CHU de Reims, avec laparticipation du professeur JM Halimi, chef de service de Néphro-logie, Transplantation, HTA au CHU de Tours.Durant toute une journée, de 8h30 à 17h30 au Palais des congrès le« Cadran », les participants débattront sur les problématiques liéesaux maladies chroniques. L’entrée sera gratuite. En revanche, ledéjeuner sera à la charge des participants, précise-t-on.Il est aussi indiqué qu’une soirée de gala au Manoir d’Aulnay, à lasortie d’Evreux, clôturera les travaux. Il sera demandé une parti-cipation solidaire aux frais à hauteur de 50 euros par personne.L’AIMCF est une association de la loi de juillet 1901, créée en 2007et est domiciliée en France. Entre autres activités déjà menées,l’association compte à son actif, un don de 2,5 tonnes de livres àla faculté de médecine et des sciences de la santé de Brazzavilleen 2009 ; la participation d’une délégation de médecins aux festi- vités de la municipalisation accélérée du 50e et 51e anniversa irede l’indépendance du Congo. A fréquence régulière, les membresde l’AIMCF répondent aux sollicitations d’autres associations pourremplir des missions humanitaires au Congo.

    Marie Alfred Ngoma

    Ces diplômes d’aptitude enadministration et réseauinformatique, leur ont été attribués,le week-end dernier, à l’issue d’uneformation accélérée de six mois,organisée par la Société NuxelEducation. L’objectif de cetteformation était d’emmener ces

    jeunes étudiants de l’UniversitéMarien Ngouabi, sans aucune notioninformatique, à développer leurgénie créatif dans l’informatique dehaut niveau.

    Au total quinze jeunes étudiants,sur les vingt et un inscrits, ont puobtenir ce diplôme de n de forma-tion animée par les experts forma-teurs de la société Nuxel Educa-

    tion, dirigée par un jeune congolais,Derclin Bonbhel. Six mois durant,ces étudiants, encore novices eninformatique, ont assimilé des coursthéoriques et pratiques, à l’issuedesquels ils ont acquis des connais-sances diversiées dans deux pro-grammes informatiques bien précis.Plus précisément, ces derniers ontacquis des notions de base et ap-profondies sur l’administration dessystèmes et du réseau informatique.« Nous avons appris à congureret installer les serveurs. En gros

    nous avons travaillé sur le sys-tème Windows, où nous avons as-

    similé des notions sur l’adminis-tration des systèmes et du réseauinformatique. Il s’est agi notam-

    ment d’apprendre à gérer une structure informatique, en termede réseau ; à installer et congu-rer le serveur », précise PrénaGrâce Nganongo Amboulou, étu-diant en Master, option communica-tion d’entreprises, à la Faculté desLettres et des Sciences Humaines.En même temps, ces jeunes étu-diants ont appris le programme Li-nux, dans lequel ils ont étudié lesnouvelles méthodes de congura-tion et d’installation des systèmesinformatiques, mais aussi la miseen place de certaines applicationsinformatiques.Pour le Directeur général de NuxelEducation, Derclin Bonbhel, cetteformation payante est destinée auxnovices an qu’ils développent leursaptitudes dans le domaine de l’in-formatique, plus précisément en ad-ministration et réseau informatique.« L’objectif de cette formation estde décomplexer l’informatiquedans notre pays ; être en mesured’accomplir des tâches en entre-

    prise. Parmi ces étudiants, les

    plus compétents vont aller en stage dans les entreprises, cer-tains sont même déjà sollicités

    par certaines entreprises » , a-t-ilafrmé. Il a annoncé, par ailleurs,que plusieurs autres formationsen informatique sont en vue, pré-cisément en ce qui concerne ledéveloppement du Web, qui per-mettra aux étudiants d’animer lesinterfaces web.

    Firmin Oyé

    TIC

    Une dizaine d’étudiants obtiennent leur certicat enadministration et réseau informatique

    Les étudiants récipiandaires

    Le représentant de la Banque mondiale (BM) au Congo, Djibrilla Issa, aprésenté récemment à la ministre de la Promotion de la femme et del’intégration de la femme au développement, Inès Bertille NeferIngani, le programme de cette institution dans le pays

    Œuvrant au Congo depuis1963, la BM poursuit deux ob- jectifs fondamentaux : mettren à l’extrême pauvreté et pro-mouvoir une prospérité parta-gée d’ici à 2030. Elle nance,en effet, des programmes etappuie techniquement desprojets de développement and’aider le Congo à renforcerles capacités de son admi-nistration publique ainsi qu’àpromouvoir la croissance età réduire la pauvreté. Depuis

    2014, la BM conance le projetLisungi, système de lets so-ciaux avec le gouvernement.« Les femmes sont les pi-liers des familles, quandles transferts monétaires del’Etat vont vers elles, nousavons remarqué qu’ils sont

    mieux utilisés surtout pourl’éducation des enfants etautres. La politique de la

    BM en matière de genre,c’est que nous puissions in-tégrer cette notion dans tousles projets que nous faisons,que ce soit donc des projets

    de développement écono- mique et social ou des sec-teurs sociaux » , a expliquéDjibrilla Issa.Se référant à la dernière ré-union de la Communauté de

    pratique sur les transferts mo-nétaires tenue à Brazzaville,le représentant de la BM auCongo pense que la questionde la protection sociale est

    fondamentale, au regard durôle combien important queles femmes peuvent jouer enmatière des lets sociaux. Se-lon lui, la place de la femmedans le domaine de la diversi-

    cation de l’économie, surtouten matière d’emploi n’est pasà négliger.Traitant des questions dugenre sur le développement

    économique et social, la BMs’est imprégnée des priori-tés de la nouvelle ministreen charge des questions desfemmes. A ce sujet, les deuxpersonnalités ont échangé

    leurs points de vue sur les su- jets liés à l’éducation, la pari-té, l’accès à la santé et la quali-té des soins.« Je crois que leCongo a réalisé des progrèsimportants en matière de

    parité au niveau de l’édu-cation primaire, mais il ya beaucoup de choses quirestent à faire au niveau desenseignements secondaireet supérieur, surtout au ni-

    veau de l’enseignement pro- fessionnel » , a poursuivi le re-présentant de la BM au Congo.S’agissant de la santé mater-nelle et infantile, il a reconnuque des progrès ont été réa-lisés, mais beaucoup d’efforts

    restaient également à four-nir en matière d’appui auxfemmes sur des questionsliées à certaines maladiestelles que le VIH/Sida. Djibril-la Issa a, enn, félicité la mi-nistre Ingani qui fait partie deshuit femmes nommées dansla nouvelle équipe gouverne-mentale par le chef de l’Etat,qui a voulu donner, d’après lui,un signal très fort à la femmedans le développement éco-nomique et social de la Répu-blique du Congo.

    Parfait Wilfried Douniama

    Inès Bertille Nefer Ingani s’entretenant avec Djibrilla Issa ; crédit photo Franck Sidney

    COOPÉRATION

    La Banque mondiale veut intégrer le genre dans ses projets au Congo

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016 LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE INTERNATIONAL | 7

    Le niveau d’endettement acceptable d’un agent économique, estcelui qui lui permet d’augmenter sa capacité à investir sans risque

    pour ses propres ressources. Il procure un effet démultiplicateurdes ressources propres, appelé «effet de levier», mesuré par le rapportentre l’encours de la dette et les ressources propres de cet agent. L’en-dettement est protable quand ce rapport est supérieur ou égal à 33%.En dessous de ce seuil, l’endettement exerce un « effet de massue »,affectant la rentabilité des ressources propres.Pour la Cémac, la norme de convergence de la dette publique est xée à 70%du PIB de chaque membre. L’audit 2006 des dépenses publiques pour lesinvestissements et les transferts du Congo, relève des graves distorsions quientretiennent un cercle vicieux de l’endettement de l’Etat.

    De l’endettement de l’Etat : En 2004, la dette extérieure publique totaledu Congo s’élevait à 8,5 milliards USD, soit 252,2% du PIB (FMI). L’annu-lation de la moitié de cette dette par le Club de Paris, permit au Congo decontenir un désendettement massif en 2010, pour atteindre le point d’achè- vement de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés». L’encours de la detteest passé de 58,1% du PIB en 2010 à 61,5% en 2011, puis à 45,2 % en 2014pour atteindre 57,5 % en 2015. Ces taux qui sont inférieurs à la norme de

    70% du PIB de la Cémac, montrent une tendance haussière de l’endette-ment publique qui a poussée l’agence de notation américaine Standard &Poor’s (S&P), à dégrader la note du Congo de «B+» à «B», le 2 octobre 2015,en raison des difcultés de l’Etat à satisfaire ses obligations souveraines delongue et courte maturité. Cette sanction renchérit le coût de l’empruntdu Congo à plus de 2,5% sur les marchés nanciers internationaux. Ce quipousse les autorités à chercher les taux préférentiels auprès des pays lesmieux offrants.

    Les causes sont surtout :a) structurelles, liées au nancement des investissements par les em-prunts, alors que le pays dispose d’importantes réserves oisives dont la com-binaison avec les emprunts aurait généré un effet de levier. Ces empruntssont majoritairement contractés à des conditions concessionnelles auprèsde la Chine, pour 1,6 milliard d’Euros en 2006 et 1 milliard en 2013-16, as-sortis d’un différé d’amortissement de 5 ans, d’une échéance de 20 ans, d’untaux d’intérêt de 0,25% et d’une garantie représentant le solde minimumde dépôt de 20% du total de l’encours des prêts sur un compte séquestre à

    l’EXIM Bank de Chine, à partir des transactions pétrolières avec la Chine. Leniveau plus élevé de rémunération des dépôts de p lus de 1% de cette banquea incité l’État congolais à effectuer des dépôts en Chine qu’à la BEAC.En 2014, le FMI et la Banque mondiale estiment qu’il y a un faible risque desurendettement du Congo, en raison de l’importance des dépôts bruts del’État à la BEAC et à l’étranger qui sont passés de 434 389 millions FCFA en2010 à 1 002 382 million en 2014, grâce aux rapatriements des surliquidi-tés qui ont renforcé les réserves libres ou oisives. Ces dernières passent de71,90% à 73,27% du total des dépôts bruts, et les réserves obligatoires de28,10% à 26,73%. Elles se maintiennent à 9,5 mois d’importations prospec-tives et à 20 % du PIB, représentant les niveaux les plus élevés de la Cémac; b) conjoncturelles, dues à la baisse des cours pétroliers de plus de 50 %sur un an, provoquant un décit budgétaire moyen de 2,3% du PIB sur lapériode 2015-2018, contre un excédent moyen de 8,2% en 2010-2014. III-Conséquence : la détérioration de la capacité à investir del’Etat, marquée par :

    a) la chute des investissements bruts qui passent de 37,1% du PIB en 2003-2005 à 21,10% du PIB en 2015, situant le Congo au 157e rang sur 160 paysde l’indice de la performance logistique de la Banque mondiale ; b) le décit du compte courant de 3,2 % du PIB en 2013, 6% en 2014, et9,7 % en 2015. S&P envisage un solde de 1,9 % seulement en 2018 ; c) la baisse du budget de l’Etat qui passe de 4100 milliards de francs CFAen 2013 à 3600 milliards F CFA en 2015 et à 3800 milliards FCFA en 2016 ;alors que les recettes comprennent 81,17% des ressources propres, 14,88%d’emprunts et 3,55% de dons ; d) le recul de la croissance du PIB réel à 3 % en 2015, contre 6 % en 2014.En valeur nominale, le PIB a reculé de 21,4 % en 2015, soit à 11 milliardsUSD, son plus bas niveau depuis 2010. Ainsi, l’amélioration de la capacitéà investir de l’Etat nécessite le développement du nancement mixte desinvestissements, optimisant l’utilisation des surliquidités oisives pour ren-forcer son pouvoir de négociation, an qu’il emprunte et dépense mieux.

    Emmanuel OKAMBA Maître de Conférences HDR en Sciences de Gestion

    TRIBUN E LI BRE

    Viabilité de la dette de l’Etat : les vertus de l’effet de levier de l’emprunt

    Ancien enfant soldat, devenu l’un des chefs del’Armée de résistance du seigneur (LRA),Dominic Ongwen doit répondre de crimescontre l’humanité et crimes de guerre commisdans le nord de l’Ouganda entre 2002 et 2005.

    En mars dernier, les juges avaient conr-mé les 70 chefs d’accusation retenuscontre lui, dont ceux de crimes d’escla- vage sexuel et de recrutement d’enfantssoldats. Surnommé la « Fourmi Blanche »,Dominic Ongwen était l’un des comman-dants les plus redoutés de la LRA dirigéepar Joseph Kony, qui, selon les Nationsunies, a tué plus de 100.000 personnes etenlevé plus de 60.000 enfants depuis sacréation dans la deuxième partie des an-

    nées 80.Recherché par la CPI depuis 2005, Do-minic Ongwen a été transféré à La Hayeaprès sa reddition en janvier 2015 en Cen-trafrique auprès des forces spéciales amé-ricaines. A l’époque, les Etats-Unis avaientmis sa tête à prix pour 5 millions de dol-lars (4,5 millions d’euros). Ce rebelle ou-gandais s’est ensuite livré à la justice pour

    avoir être tombé en disgrâce aux yeux de

    Joseph Kony et avoir échappé de peu à lamort. Il est à ce jour le seul dirigeant dela LRA en détention provisoire à la Haye,tandis que son ancien chef Joseph Konyreste introuvable, 10 ans après l’émissiond’un mandat d’arrêt international contresa personne.Notons que la LRA avait été créée dansle but de renverser le président ougandaisYoweri Museveni pour le remplacer par unrégime fondé sur les Dix commandements.Depuis lors et au l de ses exactions, cemouvement qui a semé la terreur au-delàdes frontières de l’Ouganda, notammentau sud du Soudan, dans le nord-est de la

    République démocratique du Congo et enCentrafrique s’est forgé une forte réputation.Dominic Ongwen serait lui-même victime dela LRA, puisque selon certains groupes dedéfense des droits de l’Homme, il a été enle- vé pour devenir enfant soldat alors qu’il ren-trait de l’école. A cette époque, il était âgéde 14 ans.

    Nestor N’Gampoula

    JU ST ICE IN TERN AT IONA LE

    Dominic Ongwen comparaîtradevant la CPI en septembre

    Le général d’armée Pierre de Villiers, chefd’état-major des armées françaises, était lasemaine dernière, à Bamako au Mali pourprendre part à la réunion extraordinaire ducomité de défense et de sécurité du G5 Sahel,instance de coordination des forces des paysde la bande sahélo-saharienne (BSS) pour lalutte contre le terrorisme.

    Le général Pierre de Villiers a été reçuen audience par le Premier ministre,Modibo Keïta. Il s’ est dit satisfait de sonentretien. « Le Premier ministre et moiavons fait le point de la situation au

    Mali. Nous avons aussi évoqué la réu- nion des chefs d’état-major du G5 Sahelqui se tient à Bamako. Je suis heureux

    pour cette réunion qui a lieu deux fois par an » , a déclaré le chef d’état-majordes armées françaises.Il a indiqué que la rencontre de Bamakoa été une occasion de renforcer la coo-pération entre les Etats en vue de lutterefcacement contre le terrorisme dansle Sahel, une zone qui couvre le Mali, leBurkina Faso, le Niger, la Mauritanie, leSénégal, le Tchad, l’Algérie, le Nigeria, leSoudan, le Cap-Vert, le Djibouti, l’Éthio-pie, l’Érythrée, la Libye et la Somalie.La rencontre de Bamako a aussi per-

    mis de partager les idées de coopéra-tion entre les chefs d’état-major desdifférents pays, en vue de son efcacitédans la lutte contre le terrorisme dansla bande sahélo-saharienne. « C’est plusd’efcacité dans la lutte contre le ter-rorisme qui avancera de manière plus

    forte. Ensemble, nous serons plus fortscontre le terrorisme » , a conclu le géné-ral Pierre de Villiers.Au Mali, la semaine a été marquée parl’attaque d’un convoi de la Minusma dansla région de Mopti qui a coûté la vie à 5

    casques bleus du contingent togolais,quelques jours après une attaque simi-laire ayant causé le décès de 5 soldatsmaliens dans la région de Menaka.Au cours la même semaine, la compo-sante aérienne de la force Barkhanea réalisé plus de 75 sorties de recueilde renseignements, de transports etde chasse, pour priver les groupes ter-roristes de leur liberté d’actions danscertaines zones reculées. Il y a aussi lesmines et les engins improvisés (IED),qui constituent la principale menacecontre la force Barkhane dans la bandesahélo-saharienne (BSS).

    Noël Ndong

    MALI

    Pierre de Villiers et Modibo Kéita font le point surla réunion extraordinaire du comité de défense etde sécurité G5 Sahel

    AVIS DE RECRUTEMENTUne ONG de la place exerçant dans le domaine environnemental recherche pour ses activités d’enquête de suivie juridique et de mediaDes enquêteurs, juristes, et un(e) charge de media.

    CV + lettre de motivation à envoyer à l’adresse suivante : / E-mail : [email protected]

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE8 | INTERNATIONAL/ANNONCE

    Depuis quelques années, les côtes africaines et particulièrement leGolfe de Guinée sont devenus des lieux privilégiés de la piraterie, dubanditisme, des tracs de tout genre aux conséquences incalculablessur la sécurité des hommes, l’environnement marin et l’économiebleue. Préoccupé par ces menaces, le Togo, sous l’impulsion du chefde l’Etat Faure Gnassingbé se propose d’abriter, en octobre prochainsous l’égide de l’Union Africaine un sommet sur la sécurité maritime.

    Les assises de Lomé se xentplusieurs dés à relever sanslesquels le transport mari-time subira toujours un coupdur si les espaces marins nesont pas protégés. Il s’agit dechercher des voies et moyenspour juguler ces éaux qui ontun impact négatif sur l’évolu-tion de l’Afrique et du monde.Car, pour assurer la sécuri-té en mer, il faut disposer decadre légal d’intervention etde forces de dissuasion bienentraînées et équipées.Dans ce contexte, la confé-rence de Lomé constitueune occasion pour les Etatsde créer une sorte de bri-gades marines d’interventionsous-régionales ou une forcemarine continentale dotée demoyens adéquats pour traquerpartout en mer les traquantset autres bandits délinquants.L’objectif à terme est de fédé-rer les énergies pour un com-

    bat efcace commun en mer.

    Les enjeux pour l’AfriqueAu regard des enjeux majeurs,le sommet de Lomé réunirales gouvernements des Etatsmembres de l’UA, les com-munautés économiques régio-

    nales et les institutions inter-nationales spécialisées dans

    les questions maritimes.À cette occasion, les délé-gués seront invités à mettreen œuvre la stratégie intégréedes mers à l’horizon 2050. Ilsera question de conjuguerles efforts pour lutter contre

    la pêche illicite non déclaréeet non règlementée. Les par-ticipants chercheront des ap-proches de solutions contreles tracs illégaux qui tran-sitent par la mer an de pré-server l’environnement. Aussi,

    le sommet offrira une oppor-tunité aux décideurs de créerdes conditions nécessairespour l’émergence de l’écono-mie bleue.Au regard de la problématiquede la migration vers l’Europe,il est envisagé lors de ce som-met de débattre de la migra-tion clandestine et son lot quo-tidien de malheurs. Les enjeuxde cette conférence étant detaille, le conseil de sécuritéde l’ONU qui s’est réuni le 25Avril dernier a réitéré la volon-té pour accompagner les paysexposés à ces réels dangers.En somme, la rencontre met-tra en œuvre une politique

    axée sur l’élimination de lapauvreté pour promouvoir ledéveloppement économique. Vu l’importance que revêt untel sommet, le ministre togo-lais des Affaires étrangères,Robert Dussey a réafrmél’engagement de son paysdans cette lutte et convié leConseil de sécurité de l’ONUà se mobiliser autour de cetteinitiative pour qu’elle soit uneréussite.

    L’importance de la chartesur la sécurité maritime

    La charte attendue, en tant

    que texte juridique, aura pourmission de combattre toutacte répréhensible en mer. Véritable contribution dans lamise en œuvre de la stratégieafricaine pour les mers et lesocéans, elle permettra auxEtats africains d’accroître ef-cacement la surveillance deleurs espaces maritimes et cô-tiers grâce aux échanges et aupartage d’informations.Ces pays pourront renforcerleur coopération en matière judiciaire dans le cadre despoursuites contre les auteursprésumés des actes de pirate-rie, de pillage des ressourcesmarines et autres. De même,

    la charte escomptée devraitcompléter le cadre normatifrégional existant et permettraaux Etats membres de boosterleur croissance économique.Au demeurant, le sommet deLomé est une opportunitépour l’Afrique de mettre nà l’insécurité de plus en plusinquiétante dans ses eaux. Lelong des côtes pourra doncconnaître une accalmie pourle bonheur de tous, armateurs,opérateurs économiques, pê-cheurs, explorateurs de pé-trole, marins.

    La Rédaction

    L’adoption de la charte s’imposeFace aux agressions et actes perpétrés dans les mers et océans, setaire, équivaudrait à donner une onction tacite aux réseaux criminelspour qu’ils étendent leurs forfaits. D’où la nécessité de disposerd’arsenaux de coercition pour règlementer et discipliner la vie en mer.À la différence des autres sommets de l’Union africaine, celui de Lomése déroulera autour d’une thématique nouvelle, celle de la sûreté et dela sécurité maritime, une problématique qui nécessite une coalitionforte.Pour ce faire, il s’avère impérieux pour tous d’adopter une charte sur lesmers et océans. Un dispositif juridique et légal important qui permettrade combattre efcacement tous les crimes répétés dans les espacesmaritimes, notamment du Golfe de Guinée où s’exécute, entre autres,la pêche illégale.Une fois adoptée, cette charte aura le mérite d’offrir un cadre légal auxpays pour mieux lutter contre les réseaux criminels qui usent et abusentdu manque de dispositions règlementaires pour s’adonner en touteimpunité à ces actes dangereux qui impactent négativement ledéveloppement du monde.

    PIRATERIE MARITIME

    Lomé prépare un sommet de riposte contre le éau

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    N° 2623 Mercredi 1 er Juin 2016 LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE CULTURE | 11

    Au terme d’une semaine, le groupe africain afche sa satisfaction par rapport au nombre de visiteursaccueillis. Cela « conrme l’intérêt du grand public pour les cultures africaines », a afrmé Jacques Kabale,président du groupe africain

    V endredi 27 mai, la Semaineafricaine était arrivée à sonterme. Dans son mot de clô-ture, Jacques Kabale, am-bassadeur et délégué duRwanda à l’Unesco a expri-mé sa satisfaction du bel in- vestissement de l’espace desgrands et beaux couloirs dusiège onusien par l’Afrique« avec ses couleurs, ses par-fums, ses arômes, son art, sespeintures, sa musique et sesrythmes.Le président du groupe afri-cain a constaté avec plaisir,un réel succès rencontré parles stands.« Toutes les dé-

    monstrations ont été vive- ment applaudies ; toutes lesactivités suivies ; les confé-

    rences ont connu une forte participation et étaientd’une grande qualité » , uneédition 2016 réussie, a-t-ilconsidéré, en saluant le tra- vail accompli par l’équipe or-ganisatrice pendant 5 jours.La Semaine a été rehausséepar Son Altesse Royale, la Prin-cesse Lalla Hasnaa du Maroc,marraine de l’événement.Cette semaine a permis,en termes de réexion etd’échanges, de placer « lafemme africaine face aux dé-s climatiques ». Des interve-nants de haut niveau ont par-tagé leurs expériences, leursobjectifs et leurs visions.« Nous avons pu consta-ter que quels que soient

    UNESCO

    Cérémonie de clôture de la Semaine africaine 2016leurs contextes respectifs,les contraintes et les désrestent les mêmes pour tous

    les pays africains » .Jacques Kabale a souligné àquel point le changement cli-matique est un problème com-mun qui exige une stratégiecollective.« Il y a quelques

    mois, les négociations de la

    COP21 ont montré que la solidarité de l’Afrique étaitréelle et qu’elle pouvait s’ex-

    primer haut et fort » s’est-ilréjoui en souhaitant que cettesolidarité se poursuive avecune plus grande convergencesur l’ensemble des dossiersque le continent a à traiter.L’ambassadeur du Rwanda aterminé son propos remer-ciant Irina Bokova, directricegénérale de l’Unesco. Il a in-sisté sur l’apport des artistes« expression vivante d’une

    Afrique plurielle ». Des ar-tistes pour qui il demandeà ses homologues de conti-nuer à soutenir pour obtenirà chaque fois, une dimensioncréative et innovante.« Au vu de ce que nous aété présenté cette semaine,

    je voudrais que nous pré- voyions, les autres années,un espace et une place

    particulière aux écrivainset cinéastes africains » , aconclu le diplomate rwandais.

    Le Congolais FirminEdouard Matoko faitl’éloge du groupe africain

    Le sous-directeur généralDépartement Afrique, FirminEdouard Matoko, a salué legroupe des Etats membresafricains de l’Organisationdes Nations unies pour l’édu-cation, la science et la culture

    pour la réussite de la Semaineafricaine 2016Selon lui, cette édition a étéun « grand moment de soli-darité et de partage avec unaccent accru à la visibilitédes femmes africaines faceaux changements clima-tiques » . Il a fait référence àcette Afrique qui s’afrme.Pendant une semaine, sous lepatronage de la marraine dela semaine, la Princesse LallaHasna (Royaume du Maroc),les organisateurs ont suivi àtravers les conférences, ate-liers, expositions et diversmoments festifs, la mise en valeur d’un continent au pa-trimoine culturel et artistiqueinestimable.Placer la femme africaine dansson rôle déterminant de lasauvegarde des écosystèmeset le développement écono-mique durable, véritables désde ce siècle : tel était le but dela rencontre qui s’est dérou-lée du 23 au 27 mai à Paris.« Nous considérons le chan-

    gement climatique commeune des préoccupations

    majeures de l’Unesco. »Firmin Edouard Matoko a jus-tié la réussite de cette ren-contre annuelle par le consen-sus qui est souvent obtenu ausein du groupe.« Chaque an-

    née, l’Unesco réafrme une volonté de placer l’Afriqueau rang des priorités stra-tégiques » , a-t-il déclaré, ajou-tant que l’Unesco continueraità favoriser les échanges Sud-Sud sur des programmes re-connus comme fondamentaux: éducation, culture, science

    ou l’information et la commu-nication an d’encourager ledéveloppement.Le sous-directeur général s’estégalement exprimé au nomd’Irina Bokova, directrice gé-nérale de l’Unesco, en insistantsur l’importance que celle-ciaccorde àl’Afrique dont ellepartage plusieurs valeurs.Evoquant sa mission au seinde l’organisation onusienne,le Congolais nourrit l’ambitionde voir l’Afrique, « berceau del’humanité », reprendre sonleadership et devenir la réfé-rence du développement du-rable de la planète.« L’Afrique tiendra la COP22au Maroc… Cette sessiondevra être l’occasion deconcrétiser les engagements

    pris dans le cadre de l’Ac-cord de Paris » , a-t-il dit.

    Marie Alfred Ngoma

    Firmin Edouard Matoko Crédit photo : Bedel Bango

  • 8/15/2019 Bemba Devant Juges

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    12 | RDC/KINSHASA N° 2623 - Mercredi 1 er juin 2016LES D ÉP ÊCH ES D E BRA ZZAV I LLE

    La voirie de certaines communes de la ville-province de Kinshasa dont Lemba etKisenso sera réhabilitée dans le cadre d’un nancement de la Banque arabe de dé- veloppement de l’Afrique (Badea). Cette institution bancaire a alloué, pour ce projet,une enveloppe de 18 millions de dollars américains.Pour le ministre chargé des Travaux publics et Reconstruction dans le gouvernementcentral, Fridolin Kasweshi Musoka, qui a donné cette information, au cours d’une vi-site effectuée le 30 mai sur la route By-pass dont une grande partie attend son élargis-sement et sa modernisation, ces travaux seront effectués sur cinq artères de la voiriede la capitale congolaise.Dans le cadre de ce projet dont la signature des contrats des travaux pourra intervenirau cours du prochain trimestre, a précisé le ministre Fridolin Kaswashi, le gouverne-ment congolais doit contribuer pour un montant de l’ordre de deux millions de dollarsaméricains.

    Lucien Dianzenza

    L’opposant congolais et candidat déclaré àla présidentielle est en Europe depuis lesoir du 28 mai en provenance de

    Johannesburg. Il doit y poursuivre ses soinsentamés en Afrique du Sud.

    Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prési-dentielle encore hypothétique de novembre2016, séjourne depuis le 28 mai à Londres.À bord d’un avion deligne régulière, il aquitté Johannes-burg où il se trou- vait jusque-là ensoins médicauxpour la capitalebritannique. C’estce que rapportentses proches qui

    insistent sur le faitque l’ex-gouver-neur du Katangase porte bien etqu’il était sorti del’hôpital où il étaitinterné. Cepen-dant, à en croire son avocat, Moïse Katumbidevra subir d’autres examens complémen-taires dans des établissements spécialisésan de se forger une réelle conviction parrapport à son état de santé.Ces soins supplémentaires qui se situentdans le prolongement de ceux reçus enAfrique du Sud auraient été recomman-dés par son médecin traitant, d’après MeKapiamba qui estime qu’il n’y a pas lieu de

    s’alarmer. Il invite les partisans de l’inté-ressé au calme tout en ajoutant qu’il n’y a

    pas entorse par rapport à l‘autorisation desortie qui lui est délivrée par le procureur

    général de la République. Cette note, argu-mente-t-il, « n’interdit pas à Moïse Katumbid’effectuer des soins dans un autre pays sises médecins le demandent ».Il se susurre également dans l’entouragedu leader katangais qu’il pourrait mettreà prot son séjour européen pour menerquelques activités politiques entre Londres,

    Berlin, Bruxelles et Paris. Là-dessus, lespectre de la restriction judiciaire qui l‘as-treint au devoir de réserve par rapport audossier de son inculpation lié au recrute-ment présumé des mercenaires étrangerscontinue à planer sur sa tête. Pour toutdire, Moïse Katumbi inculpé pour atteinte àla sureté de l’État est condamné « de ne pass’exprimer bruyamment sur le dossier entreles mains de la justice » au risque de corser

    inutilement ses ennuis judiciaires. Alain Diasso

    Le gouvernement chinois a instruit sesconstructeurs hydroélectriques de neconstruire aucun barrage en RDC sansétude d’impact environnemental préalablealors que les autorités congolaisesparaissent relativiser cette exigence.

    Entre les gouvernements chinois et congo-lais, l’heure est au dialogue des sourds dansla conduite du projet relatif à la constructiondu barrage Inga III. Les deux parties, à encroire l’ONG International Rivers au faite dudossier, semblent ne pas s’accorder sur lesmodalités liées au lancement des travaux.L’un des préalables majeurs censés déter-miner la suite du processus, en l’occurrencel’étude de l’impact environnemental, divise.Pour les chinois, il n’est pas question de sehasarder dans un tel ouvrage dès lors qu’onne dispose pas des données nécessaires

    pouvant renseigner sur les éventuels risquesà encourir sur le plan environnemental. Ins-truction aurait même été donnée dans cesens aux constructeurs hydroélectriqueschinois de ne construire aucun barrage tantque ce préalable ne sera pas satisfait.Du côté congolais, la tendance est plutôt à

    relativiser cette donne, à encroire la même source quinote la volonté de la RDC àconstruire ledit barrage mal-gré le fait qu’aucune étuded’impact environnementaln’a été conduite et le veto dela Banque mondiale. « Inga III est là pour répondre àun besoin. Il s’agit d’un pro- jet congolais, implanté auCongo, et vous devez réé-chir en tant que Congolais. En tant que Congolais, nous n’avons d’autres choix quede construire le barrage. Notre industrie ne peut pas

    se développer sans énergie. Inga III produi-ra près de 3 000 MW dont 1 000 MW seront mis à la disposition de la région et 1 000 MW dans le Sud pour l’industrie minière», avait martelé récemment le directeur del’Agence du projet Inga à l’endroit des par-tenaires impliqués dans ce dossier. Reste àsavoir si l’entreprise chinoise sélectionnéepour piloter le projet et assurer en mêmetemps son nancement pourra mordre àl’hameçon qui lui est tendu en prenant lecontre-pied du gouvernement chinois. Dos-sier à suivre.

    Alain Diasso

    L’ancien vice-président congolais,certains de ses collaborateurs etses avocats sont poursuivis poursubornation de témoins.

    L’accusation de la Cour pénale inter-nationale (CPI) a soutenu, le 31 mai,lors du premier jour des plaidoiriesdans la deuxième affaire impliquantl’ancien vice-président congolais queles actes présumés de subornation detémoins de Jean-Pierre Bemba et sesavocats « montrent jusqu’où les accusésétaient disposés à aller pour cacher leurconduite illicite ».En fait, Jean-Pierre Bemba, ses avo-cats dont Me Aimé Kilolo et Me Jean-Jacques Mangenda ainsi qu’un de seslieutenants, député du parti Mouve-ment de libération du Congo (MLC),Fidèle Babala, sont accusés d’avoirfabriqué ou présenté à la CPI de fauxdocuments an d’obtenir l’acquitte-ment de Jean-Pierre Bemba dans sonprocès pour crimes de guerre et crimescontre l’humanité. La procureure de laCPI les accuse notamment d’avoir ver-sé de l’argent à des témoins an qu’ilsdonnent de faux témoignages. On notequ’il y a également un témoin de la dé-fense, Narcisse Arido, qui est poursuividans le cadre de cette affaire.Un membre du bureau du procureur,Kweku Vanderpuye, a indiqué à l’AFPqu’il y avait parmi les accusés«ceux quiont agi pour essayer de corrompre etd’inuencer ceux qui ont payé et reçudes cadeaux, ceux à qui l’on a promisune réinstallation et une sécurité, ceuxà qui l’on a demandé de mentir lors de

    leur déposition ». Pour ce dernier, eneffet, tentant de justier la convictionde l’accusation sur la culpabilité des ac-cusés, l’ancien chef de l’Alliance pour lalibération du Congo (ALC), (le mouve-ment rebelle de Jean-Pierre Bemba, quis’est mué en parti politique, après l’ac-cord de Sun-City, en Afrique du Sud)avait « beaucoup à perdre » dans sonprocès. La source a notamment évoquésa erté, sa stature, sa réputation, sonpouvoir politique, la possibilité d’une victoire lors des élections présiden-tielles ainsi que sa liberté.Selon l’accusation, huit témoins ont ad-mis avoir menti alors que deux d’entreeux ont été payés quelques heuresavant d’embarquer à destination de LaHaye où ils devraient témoigner dans lecadre de la première affaire impliquantJean-Pierre Bemba.L’accusation s’appuie sur des relevés té-léphoniques, des registres comptablesou des conversations interceptées. « Ilétait sûr qu’il pouvait s’en sortir enabusant de sa position de conseiller de- vant la Cour », a dit le membre du bu-reau du procureur, parlant de Me AiméKilolo.Dans le cadre de la première af-faire, Jean-Pierre Bemba a été reconnucoupable le 21 mars des crimes com-mis par sa milice en Centrafrique en2002 et 2003, en vertu du principe de« la responsabilité du commandant ».L’accusation a demandé « au mini-mum 25 ans » de détention. Et l’ancien vice-président congolais a déjà passéhuit ans en prison.

    Lucien Dianzenza

    KINSHASA

    Près de 18 millions de la Badea pour les travaux de la voirie

    Dans le cadre de ce projet, les travaux envisagés seront effectués sur cinq artères dela capitale congolaise.

    Une passerelle sur le boulevard Lumumba réhabilitée

    ENJEUX POLITIQUES

    Moïse Katumbi à Londres pourdes soins complémentaires

    Moïse Katumbi à l’avant-plan

    CPI

    Jean-Pierre Bemba de nouveaudevant les juges

    CONSTRUCTION D’INGA III

    Imbroglio dans la conduitedu projet

    Barrage Inga II

  • 8/15/2019 Bemba Devant Juges

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    LES D ÉP ÊCH ES D E BRA ZZAV I LLE RDC/KINSHASA | 13N° 2623 - Mercredi 1 er juin 2016

    En marge du Festivalinternational de percussionsMbonda Elela, le directeur deZhu Culture a animé uneformation sur la gestion decarrières artistiques àdestination de vingt-six jeunesmanagers kinois. Il a expliqué,dans cette interview exclusiveaccordée aux Dépêches deBrazzaville, s’être étendu sur lesujet du 23 au 27 mai et,ensuite, les travaux se sontprolongés sur un volet pratiquelors de l’événement proprementdit qui s’est tenu les 28 et 29 maià l’Académie des beaux-arts.

    Les Dépêches de Brazzaville : Peut-on savoir en quoi a consisté le volet

    pratique de votre formation ?Luc Mayitoukou : La partie pratique

    est spécialement liée au festival lui-même. Nous avions vu en partiethéorique toute la relation qu’il va y avoir entre un gestionnaire decarrière artistique et un festival surlequel il programme des artistes.Ainsi, la partie pratique consistait à venir au Festival Mbonda Elela pour y voir comment est monté un fes-tival. Jeter un œil à la régie, parceque les managers ont eu quelquesnotions de régie aussi, c’est im-portant qu’ils en sachent quelquechose. Mbonda Elela nous a servid’exemple. Nous avons examinécomment s’organisait un festival,fait un organigramme type et nous voyons si nous pouvons l’appliquerà celui-ci. Les stagiaires observentle festival et essaient de comparerce que l’on a vu sur cette partie làet comment cela se passe sur le ter-rain, dans la pratique.

    LDB : Qu’avaient-ils à considérersur le terrain ?LM : Nous ne sommes pas allés enprofondeur sur certains aspects.J’ai voulu leur montrer que c’étaitimportant pour un manager, lors-qu’il emmène un artiste sur unescène, qu’il sache à qui s’adresser,dans quelles conditions il doit êtreaccueilli, ce qu’il a à faire pour sur- veiller si techniquement tout vabien et qu’il sache reconnaître lepersonnel du festival à qui il doits’adresser. En amont, le program-mateur, met sur le lieu même tousceux qui s’occupent de la logistiqueet les techniciens et aussi les por-ter à ne plus négliger aucun détail,pensant que le plus dur c’était designer le contrat, une fois que celaest fait, c’est ni. Qu’il ne reste plusqu’à prester et à toucher l’argent,non. Il y a tous ces aspects-là à voir.Il y a aussi un côté réseautage parceque, sur un événement comme ce-lui-ci, il y a beaucoup de gens quicirculent. Je leur ai dit de venir voirceux qui sont là sur le festival. Jeleur ai demandé de faire attentionà la programmation de sorte quesi vous voulez leur proposer ungroupe, il n’y avait qu’à leur donnerla ligne de programmation. Donc, lefestival était un bel exemple pour lapratique.

    LDB : La formation a-t-elle eu la portée que vous espériez, une oudeux personnes se sont-elles spé-cialement démarquées du lot ?L.M : Il y en a beaucoup qui se sont vraiment démarqués que j’ai re-marqués. Je pense qu’ils sont trèsenthousiastes et mus par une vo-

    lonté parce que nous avons discutésur des possibilités de collaborationcar ils s’occupent d’artistes. Ils sont vraiment tous dévoués parce qu’ils viennent de monter une amicale demanagers. Ce n’est pas juste pourse retrouver et passer du tempsensemble. Mais ils envisagent demettre en place un projet ensemblequi va raffermir leur relation et sur-tout ce sera un cadre où ils vontéchanger des informations, par-tager des conseils et où chacun va représenter l’autre. De sorteque celui qui va dans un salon oùles autres ne peuvent y aller, ilfera une restitution. Ils vont mon-ter ensemble des outils qui vontleur permettre de présenter leur

    artiste à l’international. Je penseque c’est assez bien parti ils onttous très motivés et nous allonsessayer d’assurer un suivi.

    LDB : Pensez-vous pouvoir assurerun suivi de la formation dans la du-rée ?LM : Oui. Ils ont déjà monté ungroupe sur Internet. Un groupewhatsApp à travers lequel nous al-lons échanger. Il va me permettreensuite de le répliquer sur les mailspour que je fasse le suivi. Ils vontm’envoyer le travail qu’ils ferontrégulièrement avec leur artisteet moi je vais leur dépêcher de ladocumentation ou leur présenter

    des gens qui peuvent être impor-tants pour le développement de lacarrière de leur artiste. Et oui, laformation va se poursuivre dans ladurée. C’est le but du casting quel’on a fait parce qu’ils ne sont pasnombreux à avoir été choisis sur lescent-trente candidatures reçues.Donc, il faudrait vraiment que celapuisse leur proter.

    LDB : Pensez-vous que l’avenir soit prometteur ?LM : Ça promet vraiment. Ce quiest encore plus important c’est quece n’est pas la seule formation quenous avons à faire. Nous tenonsà aller plus en profondeur. C’est

    vrai qu’en trois, cinq jours, c’estpeu, il faudrait ajouter encore uneou d’autres sessions où certainssujets seront approfondis pourqu’ils soient encore plus aguerris.Mais entre les deux sessions, on va faire un suivi et échanger. Et je vais essayer d’en emmener sur desévénements, des salons an qu’ilsse fassent une meilleure idée d’unautre niveau de la gestion de car-rière d’un artiste.

    Propos recueillis par Nioni Masela

    Luc Mayitoukou : « Le festivalétait un bel exemple pour la pratique »

    Luc Mayitoukou, directeur de Zhu Culture

    Originaire du Congo-Brazzaville, Jessy Mboumbaa été élue miss Africa Belgium en octobre 2015.Ce concours, créé par l’ASBL « Safari des anges », a pour objecif de trouver une ambassadricepour l’association et de mettre en avant labeauté, la culture, la diversité et l es valeurs de lafemme africaine.

    Les Dépêches de Brazzaville : En quoi consistent vosactivités en tant que miss Africa Belgium ?

    Jessy Mboumba : Je suis invitée à certains évènements(dîners d’échanges avec des entrepreneurs, des pré-sentations de projets humanitaires, etc.) durant les-quels j’explique ce qu’est « Safari des Anges ». Je vaiségalement, de ma propre initiative, à la rencontre depersonnes susceptibles de nous apporter une aide oudes conseils qui bénécieraient à l’ASBL. Je suis égale-ment amenée à voyager. Je rentre d’ailleurs d’un mer- veilleux voyage au Kenya où nous avons, entre autres,remis quelques dons récoltés ici en Belgique. Ce week-end, je vais à Londres et cet été je m’envole pour le Por-tugal avec les nalistes de miss Africa Belgium 2016.J’ai également participé ou été invité à des délés demode, des remises de prix, des galas, etc.

    LDB : Quelles sont les actions que vous avez menéesdepuis votre élection en octobre 2015 ?

    JM : Je fais en sorte d’augmenter le plus possible la visi-bilité de l’ASBL et du concours miss Africa Belgium quiexiste depuis bientôt 4 ans. Le public devrait connaîtrel’existence de cette association ainsi que ses activitésan qu’elle puisse récolter plus de dons et établir denouveaux partenariats. Nous pourrons ainsi mieux venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. Je par-ticipe également à de nombreuses activités avec lesenfants. Ainsi, j’ai apporté des cadeaux de Noël à desenfants malades dans un hôpital de ma région et je mesuis également rendue dans mon ancienne école se-condaire an de parler aux élèves et récolter des donsque l’on a, ensuite, fait parvenir à des enfants du villageMsambweni au Kenya.

    LDB : Qu’est-ce que le fait de devenir miss vous a rap- porté sur le plan humain ? JM : Cela m’a fait grandir à plusieurs niveaux, princi-palement au niveau du rapport à autrui. Miss AfricaBelgium m’a permis de mieux écouter et comprendrel’autre et de faire passer mes envies au second plan

    pour favoriser d’autres idées plus pertinentes. J’ aiaussi appris à être plus patiente, plus rééchie et plusconciliante.

    LDB : Quelles sont les causes et les valeurs que vousdéfendez ?

    JM : Le droit à l’enfance est une cause qui me tient àcœur. Chaque enfant a le droit de vivre une enfancepaisible, où l’éducation n’est pas un luxe et la guerreun quotidien. C’est notre rôle de faire en sorte qu’ilsne commettent pas les mêmes erreurs que nous. Pourcela, il faut leur donner les moyens de pouvoir chan-ger les choses. Le droit des femmes est également unecause qui me tient à cœur et pour laquelle je serai tou- jours prête à me battre.La tolérance, la solidarité et la dignité font partie des valeurs qui me sont chères.

    LDB : Vous êtes originaire du Congo-Brazzaville. Quelsouvenir gardez-vous de ce pays ? Avez-vous des pro-

    jets ? Dans quel domaine et pourquoi ? JM : Le premier souvenir qui me vient à l’esprit c’estl’odeur des «Patachous» que l’on vend dans les rues.J’aime tellement ces beignets ! Et à cette odeur estassociée un sentiment d’authenticité, de chaleur hu-maine. Car je me souviens des rires et des discussionsdes gens, de la musique dans les rues... Bien sûr, il y ades points négatifs, comme quand je pense à ma grand-mère qui ne bénécie pas de tous les soins médicauxliés à sa santé. C’est notamment pour cette raison (etaussi car c’est lié à mon métier) que je rêve d’appor-ter une aide concrète au pays, en vue d’une prise encharge optimale des patients en termes d’analyses etde diagnostic médical, comme cela se fait en Europe.L’accès aux soins au Congo est encore trop précaire . LDB : Quels sont vos hobbies ?

    JM : Le cinéma, la musique, passer du temps avec lesgens et échanger sur différents sujets, les voyages et lesdécouvertes culturelles.

    LDB : Quel est votre livre préféré ? JM : La Bible

    LDB : Votre citation préférée ? JM : “Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès; travailler ensemble c’est là qu’est la réussite.” Henri Ford

    Patrick Ndungidi

    SANCTIONS CIBLÉES CONTRE LA RDC ET SES DIRIGEANTS

    La Monusco donne de la voixL’instance onusienne a démenti avoir été mise à contribution pour confectionner la liste de trente-huit personnalités congolaises qui seraient visées par des sanctions au niveau du Sénat américain.L’affaire des sanctions ciblées que se préparent àprendre les États-Unis d’Amérique sur certainespersonnalités congolaises accusées, à tort ou àraison, d’entretenir le climat politique malsain,qui prévaut au pays sur fond de restriction del’espace politique et de répression des mani-festations paciques, est à prendre au sérieux.Washington, qui entend aller jusqu’au bout dansce dossier, insisterait, d’après des sources, pourque les personnalités congolaises incriminéessoient réellement sanctionnées. La résolution y afférente introduite le 27 mai au Sénat améri-cain par les sénateurs Richard Durbin, EdwardMarkey et Christopher Murphy serait en étude,apprend-on. Il est reproché aux trente-huit per-sonnalités congolaises visées, qui se recrutentessentiellement dans le pré-carré présidentiel,de cautionner la violence perpétrée contre lescitoyens et toute velléité d’intimidation vis-à-visde l’opposition. Les mesures punitives envisa-gées devraient se traduire par le refus d’octroide visas, le gel des avoirs et, éventuellement,des poursuites judiciaires devant les juridictionsinternationales. Citée dans cette affaire commela source ayant transmis à Washington les nomsdes dirigeants et hauts fonctionnaires congolaisresponsables des actes d’intimidation, de harcè-lement et de détention des membres de l‘oppo-sition et des leaders de la société civile, la Mo-

    nusco est montée au créneau pour apporter undémenti sanglant à cette allégation.« La Monus-co a un mandat clair qui ne fait aucunement mention de transmission des noms à une quel-conque institution pour des sanctions », a laisséentendre son directeur de l’Information publiquecité par radio Okapi. Ce dernier regrette qu’unecertaine presse ait relayé cette information sanscroiser des sources. Bien plus, l’organe à la basede ce qui est qualié de mensonge par l’organeonusien aurait conrmé que la liste serait partiede la Monusco qui l’aurait confectionnée.Entre-temps, les États-Unis d’Amérique conti-nuent à faire pression sur Kinshasa qui visible-ment ne semble pas s’en émouvoir. Le gouver-nement avait, du reste, dénoncé dernièrementcette tendance à l’ingérence dans les affairesintérieures de la RDC de la part des partenairesextérieurs. Là-dessus, le chef de la diplomatiecongolaise avait, par le biais d’un communiqué,fustigé la politique de chantage à peine voilé àlaquelle se livraient certains partenaires de laRDC. Quarante huit- heures après, le ministrede la justice a convoqué l’ensemble du corps di-plomatique accrédité au pays pour lui éclairersa lanterne par rapport aux faits reprochés augouvernement dont le harcèlement présumé desopposants.

    Alain Diasso

    INTERVIEW

    Jessy Mboumba : «Chaque enfant a le droit de vivre une enfance paisible, où l’éducation n’est pas un luxe et la guerre un quotidien »

  • 8/15/2019 Bemba Devant Juges

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    14 | POINTE-NOIRE N° 2623 - Mercredi 1 er juin 2016LES D ÉP ÊCH ES D E BRA ZZAV I LLE

    Dans l’objectif de renforcer lescapacités des acteurs de lachaîne logistique de cetteplate-forme, une conventioncadre a été signée le 27 mai entrela Chambre de commerce,d’industrie, d’agriculture et desmétiers, le conseil congolais deschargeurs (CCC) et le centreTraimar de Dakar ( Sénégal),partenaire technique qui sechargera de la formation desditsacteurs.

    C’est dans la salle de réunion dela Chambre de commerce ques’est déroulée la cérémonie de si-gnature de cette convention avecDidier Sylvestre Mavouenzela,président de ladite chambre, Eloi Virgile Epouri, directeur général

    du CCC et Ousmane Touré, direc-teur du centre Traimar Dakar. Cepartenariat tripartite entre dansle cadre du volet de formationdes opérateurs économiques dela Chambre de commerce et duCCC qui sont convenus d’assurercette mission ensemble pour plusd’efcacité.«N’oublions pas que nos jeunes économies ont unedimension d’informelle qui esttrès importante et qui quelque part constitue un frein parce

    que les gens ne sont pas toujoursau courant de tout l’environne- ment qu’il y a, de toutes les obli-

    gations et de tous les avantagesqui peuvent être les leurs dansl’exercice de leur activité », aexpliqué Eloi Virgile Epouri. Lepartenariat tripartite est donc nédu besoin des deux structuresde renforcer les capacités deschargeurs et utilisateurs de laplate-forme portuaire, ceux quiinterviennent dans le domaine ducommerce, du port, des activitésmaritimes ou dans la chaîne logis-tique tout simplement.«Vous savez que pour toute for- mation, il faut une ingénierie de formation que nous n’avons pasici. Nous avons saisi l’opportu-

    nité que nous offrait le centreTraimar Dakar pour conclureun partenariat avec lui anque nous puissions déployer des formations pour les acteurs du secteur maritime», a expliquéDidier Sylvestre Mavouenzela.Programme de formation au ser- vice des transports maritimes etde la logistique, le Traimar existeau sein de tous les conseils deschargeurs africains. Ainsi, l’ac-cord signé avec le centre Traimar

    de Dakar permettra non seule-ment de dénir les besoins (quisont énormes à Pointe-Noire) etconcevoir avec lui des sessions de

    formations utiles pour les char-geurs et utilisateurs de la plate-forme portuaire mais aussi decréer les conditions pour déve-lopper le centre Traimar du CCC.Le centre de Dakar va donc ap-porter l’ingénierie nécessairedans la mise en œuvre des pro-grammes de formation destinésà renforcement les capacités desopérateurs en tenant compte ducontexte, des besoins réels et ducadre conventionnel comme l’a

    précisé Ousmane Touré : «Danscette perspective, cet accordouvre la porte à des projets etchacun d’eux devrait se traduire

    par des programmes convenusd’un commun accord entre lestrois parties. Ces programmesqui feront l’objet d’une miseen �