ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour...

26
A PROPOS DE CETTE BROCHURE Le présent article est le deuxième d'une série d’essais sur la diligence raisonnable conçus dans le cadre du projet « Droits de l'homme et entreprises ». La série vise à éclaircir les obligations des entreprises en matière de droits de l'homme, et à servir de plate-forme de dialogue entre les ONG, les gouvernements et les entreprises. Une première version de cette publication a été rédigée par Margaret Jungk et publiée en 2001, avec le soutien de la Confédération des industries danoises et du Fonds Danois pour l'industrialisation des pays en développement. Cette brochure a été mise à jour par Mike Baab pour refléter l'évolution des normes juridiques, des conditions opératives et des cadres institutionnels depuis sa publication originale Pour obtenir des informations générales sur la présente brochure, les essais sur la diligence raisonnable ou le projet “Droits de l’homme et entreprises”, veuillez prendre contact directement avec Mike Baab auprès de Danish Institute for Human Rights 56 Strandgade, 1401 Copenhagen K, D 69 88 [email protected] Pour plus d’information, voir : www.humanrightsbusiness.org A PROPOS DE L’INSTITUT DANOIS DES DROITS DE L’HOMME (DIHR) L'Institut danois des droits de l'homme est l'une des institutions nationales des droits de l'homme les plus importantes au monde. Elle a été instituée par le Parlement danois en 1987. Le DIHR gère des projets de recherche et de renforcement des capacités dans plus de 20 pays, dans les domaines de la primauté du droit, l’accès à la justice, l'égalité de traitement, et les entreprises. Pour plus d’information, voir : humanrights.dk DROITS DE L’HOMME ET ENTREPRISES AU DIHR Le Projet « Droits de l'homme et l'homme et entreprises » applique son expertise en droits de l’homme aux besoins pratiques des entreprises. L'équipe effectue des recherches, construit des outils et offre des conseils stratégiques pour permettre aux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au minimum leur impact négatif, dans la mesure où elles sont actives dans le monde entier. Le Projet gère également des programmes, avec les entreprises et les organisations de la société civile dans les pays en développement, pour renforcer leur capacité de contrer les impacts du secteur privé sur les droits de l'homme. Cette brochure et d’autres publications relatives au projet “Droits de l’homme et entreprises » sont disponibles auprès de : humanrightsbusiness.org

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A PROPOS DE CETTE BROCHURE

Le présent article est le

deu

xièm

e d'un

e série

d’essais sur la dilige

nce

raison

nable conçus dan

s le cad

re du

projet « Droits de l'hom

me et

entrep

rises ». La série vise à

éclaircir les ob

ligations des

entrep

rises en matière de droits de

l'hom

me, et à servir de

plate-forme

de dialogu

e en

tre les ONG, les

gouverne

men

ts et les en

trep

rises.

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a été

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200

1,

avec le soutien de

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fédé

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pays

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développ

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brochu

re a été m

ise à jour par M

ike

Baab

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ur reflé

ter

l'évolutio

n de

s no

rmes jurid

ique

s, de

s cond

ition

s op

ératives

et

des

cadres

institu

tionn

els de

puis sa

publication

originale Pour obtenir des inform

ations

générales sur la présente brochure, les

essais sur la diligence raisonnable ou le

projet “Droits de l’hom

me et entreprises”,

veuillez

prendre

contact directem

ent

avec M

ike Ba

ab aup

rès de

Dan

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Institu

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an Rights

56 Stran

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human

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Pour

plus

d’inform

ation,

voir :

www.hum

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iness.org

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me

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emen

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acité

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ans

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l’acc

ès à

la ju

stic

e,

l'éga

lité

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men

t, et

les

entr

epris

es.

Pour plus d’inform

ation, voir : hum

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l'hom

me

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x en

trep

rises

de m

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e ré

duire

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impa

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en

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emen

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cap

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de

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rer

les

impa

cts

du s

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ur p

rivé

sur

les

droi

ts d

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omm

e.

Cette broch

ure et d’autres pu

blications

relatives au

projet “Droits de l’hom

me et entreprises » son

t disp

onibles au

près de : h

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s.org

Page 2: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

À PROPO

S DE CET

TE BROCHURE

Le présent article est le

de

uxième d'un

e série

d’essais

sur la dilige

nce raison

nable

conçus dan

s le cad

re du projet

« Droits de l'hom

me et

entrep

rises ». La série vise à

éclairc

ir les ob

ligations des

entrep

rises en matière de droits

de l'ho

mme, et à servir de

plate-

form

e de

dialogu

e en

tre les

ONG, les go

uverne

men

ts et les

entrep

rises.

Une

première version

de cette

publication a été rédigé

e pa

r Marga

ret Jung

k et pub

liée en

20

01, avec le

sou

tien de

la

Conféd

ération de

s indu

strie

s da

noises et du

Fon

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ois

pour l'indu

stria

lisation de

s pa

ys

en dévelop

pemen

t. Cette

brochu

re a été m

ise à jour par

Mike Ba

ab pou

r reflé

ter

l'évolutio

n de

s no

rmes

jurid

ique

s, des con

ditio

ns

opératives et de

s cadres

institu

tionn

els de

puis sa

publication originale.

A PR

OPO

S DE L’INST

ITUT DAN

OIS DES

DROITS DE

L’HOMME (D

IHR)

L'Institu

t da

nois des droits de l'hom

me est l'une

des

institu

tions nationa

les de

s droits de l'hom

me les plus

impo

rtan

tes au

mon

de. Elle a été in

stitu

ée par le

Parlemen

t da

nois en 19

87. Le DIH

R gère de

s projets de

reche

rche

et

de ren

forcem

ent de

s capa

cités da

ns plus de

20 pa

ys, da

ns

les do

maine

s de

la prim

auté du droit, l’accès à la ju

stice,

l'éga

lité de

traite

men

t, et les en

trep

rises.

Pour plus d’inform

ation, voir :

humanrights.dk

DROITS DE L’HOMME ET

ENTR

EPRISES

au DIH

R

Le Projet « Droits de l'hom

me et l'ho

mme et entreprises »

applique

son

exp

ertise en

droits de l’hom

me au

x be

soins

pratique

s de

s en

trep

rises. L'éq

uipe

effectue de

s recherches, construit de

s ou

tils et offre des con

seils

stratégiqu

es pou

r pe

rmettre au

x en

trep

rises de maxim

iser

leurs effets positifs et de

réd

uire au minim

um le

ur im

pact

néga

tif, da

ns la

mesure où

elles sont actives dan

s le

mon

de entier. Le Projet gère ég

alem

ent de

s prog

rammes,

avec le

s en

trep

rises et les orga

nisatio

ns de la société civile

dans le

s pa

ys en dé

velopp

emen

t, pou

r renforcer leur

capa

cité de contrer les im

pacts du

secteur priv

é sur les

droits de l'hom

me.

Pour plus d’inform

ation, voir :

Cette broch

ure et d’autres pu

blications

relatives au projet “Droits de

l’hom

me et entreprises » son

t dispo

nibles

auprès de : h

uman

rightsb

usiness.org.

Page 3: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

www.hum

anrig

htsb

usiness.org.

Pour

obtenir

des

inform

ations

générales sur la présente brochure,

les

essais

sur

la

diligence

raiso

nnable ou le projet “Droits de

l’hom

me

et entreprises”, veuillez

prendre contact directem

ent avec

Mike Ba

ab aup

rès de

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– 56

Strand

gate,

1401

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Page 4: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 4

Le présent article de cette série

vise à aider le

s en

trep

rises à

exam

iner le

s qu

estio

ns relatives

aux droits de l'hom

me

systém

atique

men

t, avant de se

lancer dan

s de

s projets da

ns le

s États où

la situ

ation de

s droits

de l'ho

mme n’est pa

s bo

nne.

Cette brochu

re et cette série

cherchen

t à fournir à la

commun

auté d'affaires un

cadre cohé

rent pou

r savoir

quelles sont le

urs ob

ligations en

matière de droits de l'hom

me à

l'étran

ger. Les prin

cipe

s et le

s ap

proche

s an

alysés dan

s cette

publication sont con

çus po

ur

donn

er aux

entreprises et à la

commun

auté des droits de

l’hom

me un

cad

re de référence

commun

pou

r discuter des

impa

cts de

droits de l'hom

me

des en

trep

rises et de

leurs

respon

sabilités là

où elles

opèren

t.

The present article in this series

aims to h

elp

companies consid

er

human rights issues systematically

before und

ertaking

operations in

states with poor human rig

hts

records.

This brochure an

d this series

seek to provide the bu

sine

ss

commun

ity w

ith a con

sisten

t fram

ework for view

ing their

human rights responsibilities

abroad

. Th

e principles and

ap

proa

ches discussed

in this

publication are form

ulated

to

give business and human rights

commun

ities a com

mon

point

of reference fo

r discussing

the

human rights im

pacts of busi-

nesses and th

eir responsibilities

whe

re the

y op

erate.

S’il y a un fait froidement

objectif da

ns le

mon

de m

oderne

, c’est qu

e les en

trep

rises fon

t de

s affaire

s pa

rtou

t, y com

pris dan

s de

s pa

ys et de

s région

s où

se

prod

uisent des violatio

ns des droits

de l'ho

mme. Alors que

les distan

ces

se raccourcissen

t à vitesse

expo

nentielle, les en

trep

rises

cherchen

t de

s ressou

rces et de

s cond

ition

s favorables à le

urs

activité

s da

ns des rég

ions de plus

en plus éloign

és de la stabilité et la

prim

auté du droit.

Cette no

uvelle réalité de

l’écon

omie

mon

diale am

ène en

son

sillon

de

nouveaux défis. La corruption, la

pa

uvreté, la sécurité

préoccupe

nt

désorm

ais les en

trep

rises qui ne

s’occupa

ient nag

uère que

de

prod

uctio

n, distribution et efficacité

.

Les en

trep

rises son

t en

proie à une

pression

croissante po

ur con

tribue

r au

dévelop

pemen

t ou

, du

moins, ne

pa

s nu

ire pas aux pays où

elles font

affaire

. Ce

tte pression

va de

pair

avec le

s ap

pels réitérés au

x en

trep

rises, afin qu’elles

interrom

pent le

urs activité

s da

ns

certains pays, ou qu

’elles pren

nent

positio

n sur la situ

ation de

s droits de

l'hom

me da

ns le

con

texte local o

ù elles sont à l’œuvre.

Aucun pa

ys au mon

de ne pe

ut se

vanter d’avoir un

bilan de

droits de

l'hom

me im

peccab

le. To

ute société a

ses mau

vaises pratiq

ues, ainsi que

ses prob

lèmes de droits hum

ains

très ancrés. Com

men

t les

entrep

rises peu

vent-elles faire

la

différen

ce entre un en

vironn

emen

t de

droits de l'hom

me im

parfait, m

ais

acceptab

le, et des pays qu

’il fau

t évite

r à tout prix

, pa

rce qu

e la

situation rend

impo

ssible le

respe

ct

des droits de l'hom

me?

Cette brochu

re vise à aide

r les

entrep

rises à évaluer de man

ière

systém

atique

les en

vironn

emen

ts de

droits de l'hom

me où

elles on

t de

s activité

s, afin

de dé

cide

r si le

s cond

ition

s locales les em

pêchen

t d’avoir un

impa

ct positif et ren

dent

les im

pacts né

gatifs inévita

bles.

Page 5: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

Le présent graphique illustre le processus us

décisionnel qui about à avoir des activités

dans un pays où l’on soupçonne que des

violations des droits de l’hom

me se

produisent. C

haque étape de l’analyse est

expliquée dans les pages suivantes.

Pla

n dé

cisi

onne

l po

ur le

s en

trep

rise

s

Le but de cette

broch

ure est d

e su

bdiv

iser

la q

uest

ion

de la

co

mpl

icité

des

ent

repr

ises

ave

c le

s vi

olat

ions

des

dro

its d

e l’h

omm

e pe

rpét

rées

par

l’É

tat,

exam

inan

t les

di

ffére

ntes

situ

atio

ns é

tape

pat

éta

pe.

La b

roch

ure

com

me

nce

par

un

p

lan

déc

isio

nne

l illu

stra

nt le

s pr

inci

pes

à pr

endr

e en

com

pte

au

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ent d

e s’

inst

alle

r ou

de

quitt

er

un p

ays

conn

u po

ur s

es v

iola

tions

de

dro

its d

e l’h

omm

e. U

ne fo

is le

pa

rcou

rs d

écis

ionn

el e

xpliq

ué, o

n an

alys

e in

divi

duel

lem

ent c

haqu

e si

tuat

ion.

Cha

que

étap

e de

la p

rise

de

déci

sion

, ain

si q

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déc

isio

n qu

i en

résu

lte, e

st e

xpliq

uée

par d

es

exem

ples

et d

es in

dica

teur

s

Le ta

ble

au c

i-ap

rès

iden

tifie

et

met

en

lum

ière

les

que

stio

ns d

e d

roits

d

e l’h

om

me

qu’

une

ent

rep

rise

do

it p

rend

re e

n co

mp

te lo

rsq

u’e

lle

cons

idèr

e si

elle

sou

haite

s’in

stal

ler

dans

un

pays

diff

icile

. Apr

ès c

haqu

e ét

ape,

l’en

trep

rise

sera

it bi

en a

visé

e de

pre

ndre

l’un

e de

s tr

ois

mes

ures

su

ivan

tes:

Com

me

le d

it l’a

dage

: le

diab

le

est d

ans

le d

étai

l: Le

s ré

pons

es

aux

ques

tions

con

tenu

es d

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ce

tabl

eau

devr

aien

t se

fond

er s

ur

des

info

rmat

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dét

aillé

es e

t fia

bles

et u

ne b

onne

co

mpr

éhen

sion

de

la s

ituat

ion

sur

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e. L

es e

ntre

pris

es

sera

ient

bie

n av

isée

s de

tr

avai

ller

avec

des

org

anis

atio

ns

de

dro

its d

e l’h

om

me

ind

épen

dan

tes

au m

om

ent d

e p

rend

re le

s d

écis

ions

.

GO

: L’en

trep

rise pe

ut pou

rsuivre

ses activ

ités sans qu’il y ait de

retombé

es pou

r les droits de

l’hom

me

CO

NT

INU

E:

L’entreprise devrait passer à

la prochaine

situation

du

tableau.

STOP:

L’entreprise devrait

s’abstenir d

’avoir des

activités dans la ré

gion.

/ 04

SITU

ATIO

N 1.

1.

Les activités sont-elles conformes

à l’un des tro

is princip

es suivants ?

> Res

pecter le

s sa

nctio

ns in

ternationa

les

> Res

pecter la

sou

veraineté po

pulaire

> Ne pa

s légitim

er in

fracteurs systém

atique

s If NON alors STO

P ST

OP

If YES

then

to Con

side

ratio

n 2

CONTINUE

SITU

ATIO

N 2

2.

Quel est le lien

entre les activités de

l’entreprise et les violations de drotis de

l’hom

me?

If LIEN DIREC

T

D’UN PRINCIPE, alors STO

P ST

OP

If AUCUN LIEN, alors GO

Si LIEN INDIREC

T, alors aller à

Situation 03

CONTINUER

Si LIEN DIREC

T à la violatio

n d’un

PRINCIPE,

alors

à la situ

ation 3

CONTINUER

GO

SITU

ATIO

N 3.

3.

Quelles sont les caractéristiques des

acteurs étatique

s qu

i violent le

s droits de l’hom

me?

Si GOUVE

RNEM

ENT OPP

RES

SUER

Alors à situation 04

CONTINUER

Si GOUVE

RNEM

ENT INEF

FICACE alors

GO

SITU

ATIO

N 4.

4.

De qu

elle nature sont les

activités de l’en

treprise

If RE

NFORCE

LE GOUV

ERNE

MEN

T alors ST

OP

STOP

Si REN

FORCER LA SOCIÉTÉ

CIVILE alors GO O G

RAPP

ELE

Z-VOUS!

*(<;06

5 ~

Faire toujo

urs

pre

uve d

e

transpare

nce d

ans

tout ce q

ui

a tra

it a

ux d

roits d

e l’h

omme

> Rec

onna

ître tout lien

dire

ct ave

c les violations

> Disso

cier ses activités de

s go

uverne

men

ts opp

resseu

rs

Page 6: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

Le

min

imu

m

ab

solu

La Société civile en tant que

reflet de la volonté populaire

En Birm

anie, pa

r exem

ple, la

Ligue

na

tiona

le pou

r la dém

ocratie

(LN

D),

dirig

ée par le

prix

Nob

el Aun

g Sa

n Su

u Ky

i, a rempo

rté un

e victoire

écrasante au

x électio

ns de 19

90. La

LND a été empê

chée

de pren

dre le

pouv

oir pa

r le rég

ime militaire

, qu

i s’était lui-m

ême installé au po

uvoir

par la force lo

rs d’un coup

d'État, en

1988

.

Page 7: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

1 .

CONSIDERATION 1.

Les activités sont-elles conformes aux principes suivants ?

Si OUI alors PASSER à SITUATION 2

Respect sanctions internationales > Respect souveraineté populaire > Ne pas légitimer les auteurs

Si Non alors STOP

STOP

Page 8: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

SITU

ATION 8:

Les

entr

epris

es n

e po

rten

t pa

s to

ujou

rs a

ttein

te à

la s

ituat

ion

des

dro

its h

um

ain

s. I

nte

rdire

glo

bal

emen

t au

se

cteu

r p

rivé

d’in

vest

ir d

ans

les

pay

s o

ù

la

situ

atio

n

de

dro

its

de

l’ho

mm

e es

t m

auva

ise

est

sou

ven

t co

ntr

e-p

rodu

ctif,

et

le

re

trai

t d

es

inve

stis

sem

ents

étr

ang

ers

peu

t m

êm

e en

traî

ner

des

re

stric

tion

s q

ui,

au b

out

du

co

mp

te,

po

rten

t at

tein

te à

la

situ

atio

n d

es d

roits

hu

mai

ns

des

cito

yen

s d

u p

ays

En

ad

hér

ant

aux

no

rmes

in

tern

atio

nal

es d

e d

roits

de

l’h

om

me,

le

s en

trep

rises

é

tran

gère

s p

euve

nt

con

trib

uer

à l

a d

iffu

sio

n d

e la

no

tion

de

dro

its e

t

susc

iter

un

e d

eman

de

de

bo

nn

es p

ratiq

ues

dan

s le

s p

ays

des

effo

rts

plu

s d

irect

em

ent

axé

s su

r le

go

uve

rnem

ent

en m

atiè

re d

e d

roits

de

l'ho

mm

e so

nt

imp

oss

ible

s.

Néa

nm

oin

s, s

ous

cert

ain

es c

irco

nsta

nce

s, u

ne

inte

rdic

tion

au

x en

trep

rises

se

just

ifie.

Pou

r q

u’u

n p

ays

soit

pro

pic

e à

l'in

vest

isse

me

nt,

il d

oit,

au

m

inim

um

, re

mp

lir t

rois

crit

ères

:

1. R

espe

cter

les

sanc

tions

inte

rnat

iona

les.

E

n t

ant q

ue

me

mb

res

resp

on

sab

les

de

leu

r co

mm

un

auté

po

litiq

ue,

les

entr

epris

es n

e d

evra

ien

t p

as

em

pêc

her

les

san

ctio

ns

inte

rnat

ion

ales

de

port

er le

ur

fru

it en

éta

blis

san

t des

rel

atio

ns

com

mer

cial

es a

vec

un

go

uve

rnem

ent

iso

lé.

Les

san

ctio

ns

éco

nom

iqu

es s

ont

un

ou

til u

tilis

é p

our

faire

pre

ssio

n s

ur

les

Éta

ts e

t le

s ob

liger

à m

od

ifie

r le

ur

com

po

rtem

ent,

vo

ire le

s co

ntr

ain

dre

à r

esp

ecte

r le

s n

orm

es in

tern

atio

nal

es d

e d

roits

de

l’ho

mm

e et

le

d

roit

hum

anita

ire.

Les

san

ctio

ns

peu

ven

t êt

re im

po

sée

s so

it in

div

idu

elle

men

t p

ar d

’au

tres

Éta

ts,

soit

par

d

es

gro

up

es d

'Éta

ts, p

ar d

es o

rgan

isat

ion

s ré

gion

ales

, o

u p

ar l'

ON

U.

Des

san

ctio

ns

unila

téra

les

et m

ulti

laté

ral

es

on

t ét

é im

po

sées

à l’

égar

d d

’Éta

ts,

com

me

la B

irm

anie

et

le S

oud

an, e

n r

aiso

n d

e la

dép

lora

ble

situ

atio

n d

es

dro

its d

e l'h

om

me

sur

leu

r te

rrito

ire,

et l'

ON

U a

im

po

sé d

es s

anct

ion

s po

rtan

t su

r d

es p

oin

ts p

réci

s co

ntr

e d

es p

artie

s b

ellig

éran

tes

au S

ierr

a Le

on

e et

en

A

ngo

la,

entr

e au

tres

.

La q

ues

tion

des

san

ctio

ns

éco

nom

iqu

es e

st u

ne

qu

estio

n c

ontr

ove

rsée

, su

rtou

t qua

nd

elle

s so

nt

imp

osé

es p

ou

r d

es m

otif

s h

um

anita

ires.

Un

e en

trep

rise

peu

t pen

ser

que

l’iso

latio

n éc

ono

miq

ue

est

un

e ta

ctiq

ue

inef

ficac

e, e

lle p

eut

se d

eman

der

si l

es

san

ctio

ns

se ju

stifi

ent

ou

être

mal

à l’

aise

en

rai

son

de

l'effe

t d

es s

anct

ion

s su

r la

po

pula

tion

du

pay

s.

Cep

end

ant,

ces

qu

estio

ns,

inco

nte

stab

lem

ent

imp

ort

ante

s, n

e so

nt p

as d

u re

sso

rt d

es e

ntr

epris

es.

Elle

s d

oiv

ent ê

tre

abo

rdée

s au

niv

eau

po

litiq

ue

app

rop

rié,

et s

’il fa

ut

cert

es e

nco

urag

er le

s en

tre

pris

es

à co

ntr

ibu

er a

u d

ébat

ave

c le

urs

co

nn

aiss

ance

s et

leu

rs

sou

cis,

les

entr

epris

es n

e d

evra

ient

pas

co

ntou

rner

les

déc

isio

ns

de

la c

om

mu

nau

té in

tern

atio

nal

e.

2. R

espe

cter

la s

ouve

rain

eté

popu

laire

Le

s en

trep

rises

ne

dev

raie

nt

pas

en

trep

rend

re d

es

activ

ités

lors

qu

e d

ans

un p

ays

le s

entim

ent

po

pula

ire

cl

aire

men

t ex

pri

s’o

pp

ose

au

x ac

tivité

s co

mm

erci

ales

d’e

ntr

epris

es é

tran

gère

s.

La D

écl

arat

ion

un

iver

selle

des

dro

its d

e l'h

om

me

affir

me

qu

e «l

a vo

lon

té d

u p

eup

le e

st le

fon

dem

ent

de

l'au

torit

é d

es p

ouvo

irs p

ub

lics»

. L

a p

rém

isse

su

r la

qu

elle

rep

ose

nt

les

rela

tion

s in

tern

atio

nal

es e

st q

ue

les

gou

vern

emen

ts r

epré

sen

ten

t le

urs

po

pula

tion

s et

.

par

len

t en

leu

r n

om

. Le

dro

it in

tern

atio

nal

est

str

uct

uré

d

e fa

çon

à d

onn

er c

orp

s à

cett

e p

réso

mp

tion

, et

con

çu

po

ur fa

voris

er la

so

uve

rain

eté

des

Éta

ts e

t po

ur

me

ttre

en

œu

vre

leu

rs d

écre

ts.

Les

entr

epris

es q

ui o

nt u

ne

p

rése

nce

à l’

étra

nge

r d

oiv

ent

agir

con

form

ém

ent

aux

so

uh

aits

de

l’Éta

t hôt

e et

co

nfo

rmé

men

t au

dro

it lo

cal

Mal

heu

reu

sem

ent,

la r

éalit

é n

e co

rres

po

nd p

as

tou

jou

rs à

ces

prin

cip

es,

et la

so

uver

ain

eté

po

pul

aire

, la

vo

lon

té d

u p

eup

le,

est

igno

rée

ou

usu

rpée

par

ce

rtai

ns

gou

vern

emen

ts.

Dan

s d

e te

ls c

as,

il es

t p

arf

ois

d

iffic

ile d

e d

éter

min

er e

n q

uoi c

onsi

ste

la «

volo

nt

é d

u p

eup

le»,

su

rto

ut

lors

qu

e le

go

uve

rnem

ent

rép

rime

tou

te o

ppo

sitio

n o

u m

use

lle l'

info

rmat

ion

.

Dan

s le

s p

ays

qu

i so

nt d

ans

un

e te

lle s

ituat

ion

, de

s gr

ou

pes

ind

épen

dan

ts s

on

t par

fois

en

mes

ure

de

rep

rése

nte

r le

peu

ple

et d

’exp

rimer

sa

volo

nté

. L’

entr

epris

e a

l'ob

ligat

ion

de

resp

ecte

r le

s so

uh

aits

de

la p

opu

latio

n d

ans

son

en

sem

ble

, co

mm

e s’

il s’

agis

sai

t d

e d

irect

ives

co

ntr

aign

ante

s d

u g

ou

vern

emen

t.

/ 06

Page 9: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

3. N

e pa

s lé

gitim

er le

s vi

olat

ions

gro

ssiè

res

des

droi

ts d

e l’h

omm

e Les en

trep

rises ne de

vraien

t pa

s s’installer da

ns

les pa

ys qui ont un pa

rcou

rs de violations

flagran

tes de

s droits de l'hom

me. Les

investissemen

ts et les activ

ités

entrep

rene

uriales risqu

ent de

légitim

er un

régime infracteur.

Ce critère s'ap

plique

aux

gou

vernem

ents où les

bien

faits poten

tiels que

l’en

trep

rise pe

ut

appo

rter à la

pop

ulation sont con

treb

alan

cés

par la nécessité de dé

légitim

er le

rég

ime.

Cette distinction ne

s'app

lique

qu'à un

e po

igné

e d'États, com

me l'Allemag

ne nazie, le Cam

bodg

e de

s Kh

mers roug

es, ou

le Rwan

da du

gouv

erne

men

t intérim

aire de Th

éodo

re

Sind

ikub

wab

o, en 19

94.

De no

s jours, il peu

t être difficile de voir

quels sont le

s régimes à éviter, car le

s évén

emen

ts se dé

roulen

t en

tem

ps rée

l.

Commen

t un

e en

trep

rise pe

ut-elle don

c dé

celer les cas extrêm

es, qu

i tom

bent sou

s cette catégo

rie? Pa

rmi les critères

perm

ettant d’iden

tifier ces régimes à éviter

à tout prix

, on

peu

t citer:

/ 08

Il est parfois difficile de voir qu

els

régimes doivent être évité

s, car

les évén

emen

ts se dé

roulen

t en

temps rée

l

Page 10: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

SITU

ATION 10:

Indices de

gén

ocide

Nom

breu

x sont le

s go

uverne

men

ts qui, à un

mom

ent ou

un au

tre, seron

t cond

amné

s po

ur

avoir causé de

s morts parmi leu

rs propres

citoyens, soit en

raison de

la brutalité po

licière,

soit en

raison d’un

e protectio

n sociale

insuffisan

te. Il y a toutefois un

e différen

ce de

degré et de na

ture entre ces décès et les

situations où un

gou

vernem

ent est activ

emen

t et dire

ctem

ent respon

sable de

la m

ort de

grou

pes sociau

x dé

term

inés au sein de sa

popu

latio

n.

Lorsqu

’il y a respo

nsab

ilité active et dire

cte, il y

a gé

néralemen

t cond

amna

tion

universelle et

incontestée pa

r les orga

nisatio

ns d

es d

roits d

e l'hom

me

et la

presse interna

tiona

le. Une

telle

cond

amna

tion gé

néralisée

peu

t servir

de signa

l d’alerte po

ur les

entrep

rises qu

i cherchen

t à

savoir qu

els sont les États qui violent les droits

de l’ho

mme de

façon

flagran

te.

Iden

tification pa

r l’État d’origine de

l’en

trep

rise

Un au

tre moyen

permettant aux

entreprises de

savoir

quels

sont les

États

qu

i violen

t de

man

ière flagran

te le

s droits de l'hom

me consiste

à consulter le classem

ent de

ce

genre

d’états

par

son

prop

re go

uverne

men

t. En

effet, de

no

mbreu

x go

uverne

men

ts iden

tifient les

États

où le

s droits de l’hom

me sont violés de

man

ière

grave

et systém

atique

, et im

posent pa

rfois

certaine

s restric

tions, telles qu

e le retrait de

la

reconn

aissan

ce ou

l’interdiction

des

ventes

d'armes. Les en

trep

rises p

euvent se mettre en

contact avec le

ministère des Affaires étrang

ères

de leu

r pa

ys pou

r en

savoir plus sur la po

litique

et le

s directives de leur pays en

la m

atière.

Nom

breu

x sont le

s go

uverne

men

ts qui, à un

mom

ent ou

un au

tre, seron

t cond

amné

s po

ur

avoir causé de

s morts parmi leu

rs propres

citoyens, soit en

raison de

la brutalité po

licière,

soit en

raison d’un

e protectio

n sociale

insuffisan

te. Il y a toutefois un

e différen

ce de

degré et de na

ture entre ces décès et les

situations où un

gou

vernem

ent est activ

emen

t et dire

ctem

ent respon

sable de

la m

ort de

grou

pes sociau

x dé

term

inés au sein de sa

popu

latio

n.

Page 11: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

Le li

en e

ntre

l’en

trep

rise

et

les

viol

atio

ns d

es d

roits

de

l’ho

mm

e

Page 12: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

CONSIDERATION 12:

2. CONSIDERATION 2.

Quel lien entre les activités de l’entreprise et les violations des droits de l’homme?

Aucun LIEN, alors GO

GO

Si LIEN INDIRECT, alors aller à l’examen 3 CONTINUER

Si lien DIRECT d’un principe, alors STOP

Si LIEN DIRECT à la violation d’un PRINCIPE, alors à la situation 03 CONTINUE

R

STOP

Page 13: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

Dans les faits, la plupart des dilemmes

abordé

s pa

r cette brochu

re ne se posen

t pa

s po

ur le

s pa

ys où de

s violations flagran

tes de

s droits hum

ains ont cou

rs. Il s’agit la plupa

rt du

temps de cas qu

i nécessitent une

évaluation plus

nuan

cée, qui com

men

ce par un exam

en de la

relatio

n en

tre les activ

ités prévue

s ou

en cours,

et la

situ

ation de

s droits hum

ains dan

s l'État où

ces activ

ités se dérou

lent.

Le lien

entre ces deu

x facteu

rs peu

t être de trois

sortes:

1. Lien ténu

Cette catégo

rie s’app

lique

à des circ

onstan

ces où

l'entreprise n’a qu

’un effet né

gligea

ble sur la

situation de

s droits hum

ains dan

s un

pays. La

société ne

con

tribue

en au

cune

façon

aux

violations des droits de l'hom

me et n’en tire

aucun profit.

Parm

i les exemples de «lien ténu

», on pe

ut cite

r un

e en

trep

rise do

nt le

s activ

ités se dérou

lent en

deho

rs de la rég

ion gé

ograph

ique

où les

violations ont lieu

, ou

dan

s un

secteur in

dustrie

l qu

i n’a pas de rapp

ort avec celles-ci. Une

restric

tion du

libre accès à l’Interne

t, par

exem

ple, n'aurait au

cun lien avec une

entreprise

qui e

xploite

rait un

e usine de

vêtem

ents. Les

petites entreprises, ou

celles do

nt la

portée

géog

raph

ique

ou sectorielle est limité

e, son

t les

plus susceptibles de

tom

ber da

ns cette

catégo

rie.

Les relations "lien ténu

» on

t un

«go

» da

ns le

diagram

me.

2. L

ien

indi

rect

Ce

tte catégo

rie se réfère à une

situ

ation da

ns

laqu

elle une

entreprise contrib

ue aux

violatio

ns,

mais n’en

est ni la source, ni l’au

teur. Les

gran

des en

trep

rises du mon

de en

développ

emen

t, par exemple, peu

vent avoir un

e relatio

n «lien indirect» po

ur le

travail de

s en

fants

dans le

s usines des fou

rnisseurs.

Les liens in

directs avec le

s violations des droits

de l’ho

mme se produ

isen

t commun

émen

t da

ns

les do

maine

s suivan

ts:

Act

ivité

prin

cipa

le: l’entreprise po

urrait être

indirectem

ent liée à de

s violations si e

lle a des

activ

ités liées à des produ

its stratég

ique

s,

comme le pétrole ou d’au

tres ressources

naturelles suscep

tibles de

don

ner lieu à de

s conflits de

pou

voir. Elle peu

t au

ssi, sans le

vouloir, traite

r avec un go

uverne

men

t ab

usif,

en lu

i fou

rnissant des services pu

blics qu

e le

régime distrib

ue aux

seu

ls m

embres d'un

grou

pe ethniqu

e do

minan

t.

Rés

eau

d'en

trep

rises

: les entreprises doivent

se m

éfier de

s éven

tuels liens in

directs lors

d’op

érations secon

daire

s, telles qu

e l'achat de

terrains, l'achat de fournitures ou

l’en

gage

men

t d’ag

ents de la sécurité

.

Les

pays da

ns lesque

ls de

gran

ds pa

ns du

commerce son

t en

tre les mains de l'État, qui

les

exploite ou

en

est

prop

riétaire

, sont

particulièremen

t suscep

tibles

de

laisser

appa

raître

des

liens

indirects

avec

les

violations des droits hum

ains.

Produits: Les en

trep

rises peu

vent se trou

ver

indirectem

ent liées à des violatio

ns des droits

par l'utilisation ab

usive intentionn

elle, comme

par exem

ple qu

and un

gou

vernem

ent ache

teur

utilise un prod

uit à de

s fin

s militaire

s illég

ales,

ou en en

fait un

e utilisatio

n ab

usive, m

ême no

n intentionn

ée, telle que

les pe

sticides m

al

élim

inés qui con

taminen

t les na

ppes

phréatique

s.

Dan

s certains con

textes, certaine

s activ

ités sont

si étroitemen

t liées aux

violatio

ns des droits de

l'hom

me qu

'elles do

iven

t être traité

es com

me

des liens dire

cts. Les entreprises qui livren

t de

s armes à un go

uverne

men

t op

presseur ou qu

i font com

merce de prod

uits qui son

t la sou

rce de

conflits, tels qu

e de

s diam

ants en Afriq

ue

centrale, ne

peu

vent se distan

cier de la relation

fond

amen

tale entre le

urs prod

uits et les

atteintes au

x droits de l’hom

me.

Si un lien indirect est établi, l'entreprise de

vrait

passer à la situation 3, et évalue

r plus en dé

tail

le bilan de

s droits de l’hom

me de

l'État.

/ 10

Page 14: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 1

4

Les en

trep

rises d

evraient a

nalyser les risqu

es

de droits de l'hom

me avec le

mêm

e série

ux que

les risqu

es écono

mique

s qu

e po

se l’accès à un

nouv

eau marché

3. Lien direct

Cette catégo

rie se réfère aux cas dan

s lesque

ls la

société est directem

ent à l’orig

ine d’un

e violation de

s droits de l'hom

me ou

en est l’auteu

r. On pe

ut cite

r comme exem

ple la discrim

ination da

ns le

s pratique

s d'em

bauche

ou l’eng

agem

ent de

main d’œuvre

infantile.

Parfois, les entreprises n’ont pas d’autre cho

ix que

le

lien

direct au

x violations en

raison

de

lois ou

de

po

litique

s de

s pa

ys où

elles

ont leur activité

. Pa

r exem

ple, u

ne e

ntreprise

pourrait

ache

ter de

s terres

d'un

gou

vernem

ent qu

i en

expulse les h

abita

nts. O

u en

core, un

e en

trep

rise

pourrait

violer les

droits s’il

respecte un

e loi na

tiona

le interdisan

t les

synd

icats

indé

pend

ants.

Lorsqu

’elle

analyse

les

conséq

uences

d’un

investissemen

t da

ns u

ne rég

ion

où u

n lien

direct à

un

e violation

des

droits de

l'hom

me

est prob

able,

l'entreprise

doit

évalue

r si ses

activité

s violen

t le

principe

de droit ou

la norme.

Les

principe

s de

droit

sont les

fond

emen

ts sur

lesque

ls rep

osen

t les no

rmes spé

cifiq

ues de

droits de

l’hom

me. Les normes son

t la façon

don

t ces principe

s

sont exprim

és et mis en œuvre d

ans de

s situations

concrètes.

Par exem

ple, le

transfert forcé d’une

pop

ulation d’un

terrain acqu

is par l'entreprise (premier exem

ple ci-

dessus)

inclut la violation

de plusieurs

principe

s fond

amen

taux:

la confiscatio

n arbitraire de

la

prop

riété, la priv

ation de

s moyen

s de

sub

sistan

ce et

les violations du droit à l'intég

rité ph

ysique

.

En revanche

, le second

exem

ple

ci-dessus, da

ns

lequ

el la société

ne pe

ut pa

s pe

rmettre

à ses

travailleurs de

se synd

ique

r, viole une

norme, le

droit

de former un synd

icat, qu

i se dé

gage

du principe

que

les

travailleurs

devraien

t po

uvoir

s'orga

niser

et

négo

cier collectivem

ent, se faire

représen

ter

et

influ

encer la p

rodu

ction

dans laq

uelle ils jou

ent un

rôle.

Si les prin

cipe

s jouissen

t en

gén

éral de l’accep

tatio

n un

iverselle, ce n’est pas le cas de

s no

rmes, qu

i sont

soum

ises à

diverses considérations cultu

relles

et

pratique

s. Pa

r exem

ple, pe

u de

go

uverne

men

ts

nieraien

t le principe

qu

e les

travailleurs

devraien

t avoir le droit de

rep

résenter le

urs intérêts au sujet de

leurs

cond

ition

s de

travail.

Toutefois, la no

rme

trad

ition

nelle associée à ce prin

cipe

, à savoir qu

e les

travailleurs form

ent de

s synd

icats indé

pend

ants, n'est

pas

universellemen

t acceptée.

Certains

gouverne

men

ts rég

lemen

tent les n

égociatio

ns e

ntre

salarié

s et employeu

rs à travers d’organ

es de l'État,

par exem

ple.

Les en

trep

rises son

t pa

rfois da

ns l’im

possibilité de

garantir

à leurs travailleurs le d

roit

de créer d

es

synd

icats

totalemen

t indé

pend

ants, semblab

les

à ceux qu

i seraient reconn

us pa

r leurs

filiales

europé

enne

s. Il serait cepe

ndan

t inacceptab

le pou

r l’entreprise

de travailler da

ns un

contexte où

la

représen

tatio

n de

s travailleurs

serait

entiè

remen

t proh

ibée.

Lorsqu

e les principe

s sont violés, il est peu

proba

ble

qu’une

en

trep

rise

parvienn

e à

prom

ouvoir

et

protég

er effectivem

ent

les

droits de

l’hom

me.

Lorsqu

'une

no

rme

est

violée,

cepe

ndan

t,

ce

préjud

ice

peut g

énéralem

ent être rép

aré

par un

e prestatio

n de

l’entreprise,

conformém

ent

au

principe

pertin

ent. U

n tel acte peu

t alors servir de

mod

èle

pour les

pairs et po

ur les

orga

nism

es

étatique

s. L’en

trep

rise

devrait

évalue

r au

ssi ses

liens dire

cts avec d’éventue

lles violations des droits

dans ces organ

ismes.

Dans la plupart des cas, d

emander aux

entreprises serait u

ne charge raison

nable et

les mettrait e

n lien direct avec la violation

des norm

es de droit, les obligeant ensuite à

protéger le princip

e de droit et continuer a

vec

la Situation 3.

Page 15: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 1

5

SITU

ATION 03:

Vio

lati

on

s d

es

dro

its

de

l’h

om

me

e

t a

cte

urs

éta

tiqu

es

Si GOUVERNEMENT O

PPRESSEUR

alors à la situation 0

4 C

ONTINUER

CONSID

ERATIO

N 3.

3.

Quelles sont les caractéristiques des

acteurs étatiques qui violent les droits de

l’hom

me?

Page 16: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 16

Tout contexte où les principes des droits humains sont violés, et où une entreprise peut se trouver directement liée à de telles violations, est inacceptable pour des activités entrepreneuriales. Les pays et les régions où les normes de droits de l’homme ne sont pas inscrites dans la loi sont parfois acceptables pour les entreprises.

Si les activités dans un pays ou une région mettaient l’entreprise en lien direct avec la violation d’une norme de droit, l’entreprise devrait s’efforcer de protéger le principe de droit et continuer avec la situation 3.

Quelles sont les caractéristiques des acteurs étatiques qui violent les droits de l’homme ?

Si gouvernement oppresseur, alors passer à la situation 04

GO If INEFFECTIVE GOVERNMENT then GO

Page 17: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 1

7

Les entreprises fonctionnent à l’intérieur

des structures et de

s systèm

es d

e go

uverna

nce

des États, e

t de

vraien

t être sou

cieu

ses du

lien

qu’elles

entretienn

ent,

ou

d’un

e éven

tuelle

approb

ation

tacite d

es a

gissem

ents d

e l’État en

matière de droits de l'hom

me. Dan

s de

nom

breu

x pa

ys, les pratique

s ab

usives en matière de droits

sont plus liées aux

activité

s de

group

es reb

elles

ou aux

pratiq

ues sociétales traditio

nnelles, qu’au

x ag

issemen

ts de l’État en

tan

t qu

e tel. Il faut don

c distingu

er entre gou

vernem

ents opp

resseu

rs, qu

i ap

prou

vent et commettent de

s violations de

s droits hum

ains par leu

rs lois et pratiq

ues, et les

gouv

erne

men

ts ine

fficaces, qu

i reconn

aissen

t et

respectent les droits d

e l'hom

me, m

ais qu

i sont

incapa

bles ou renâ

clen

t à les ga

rantir pleine

men

t.

Par exem

ple, la

discrim

ination à l’éga

rd des

fem

mes au Malaw

i et en

Arabie saou

dite. Au

Malaw

i, la discrim

ination en

tre les sexes est

endé

mique

à la

culture, mais le gou

vernem

ent a

pris des m

esures lé

gislatives pou

r assurer et faire

respecter l'éga

lité de

s femmes, et sou

tient

géné

ralemen

t les initiatives visan

t à pe

rmettre au

x

femmes de faire

valoir leurs droits. En

Arabie

saou

dite, la discrim

ination en

tre les sexes est au

ssi

géné

ralemen

t pratiqué

e, m

ais elle est san

ctionn

ée

par l'État et ren

forcée dan

s la lo

i et les

prog

rammes gou

vernem

entaux

.

Bien

qu'il n'existe pas d'organ

isme centralisé

pouv

ant être in

voqu

é po

ur évaluer san

s biais

politique

s la m

anière et la gravité des

violations des droits de l'hom

me pe

rpétrées

par un

gou

vernem

ent, un

certain nom

bre de

sources pe

rmettent de se faire une

idée

et de

juge

r si un go

uverne

men

t est op

presseur ou

seulem

ent inefficace.

Rap

porteu

rs et

Rep

rése

ntan

ts

spéc

iaux

En plus du Conseil des droits de

l’hom

me, qui est chargé

d’exam

iner globalement la

situation des droits de l’hom

me, le

systèm

e des Nations Unies

dispose égalem

ent d

’un certain

nombre de Rapporteurs e

t de

Représentants spéciaux, qui

mènent d

es enquêtes et

établissent des ra

pports sur les

problèmes pratiques de droits de

l’hom

me da

ns le

mon

de entier

The UN

Malgré ses lacunes en ta

nt qu’organe éminem

ment

politique, l’ONU est la m

eilleure source lorsqu

’on cherche

à obtenir des inform

ations en matière de droits de

l’hom

me. Parmi ses nom

breu

x au

tres rôles, l'O

NU est

une institu

tion internationa

le in

contou

rnab

le en

matière de droits de l'hom

me. Plusieu

rs organ

ismes

des Nations Unies enq

uêtent, étab

lissent des rap

ports

et fon

t un

travail de

suivi des États en matière de

droits de l’hom

me.

Le Con

seil de

s droits de l'hom

me, qui a été

récemmen

t constitué

, pa

r exem

ple, examine les

résulta

ts des États dan

s les do

maine

s de

s droits civils,

politique

s, écono

mique

s, sociaux

et cultu

rels, et m

et

en lu

mière d’éventue

lles violations en cours. Huit

orga

nes conv

entio

nnels spécialisés, y compris le

Co

mité

sur l'élim

ination de

la discrim

ination à l'éga

rd

des femmes et le Com

ité con

tre la torture vérifien

t le

respect pa

r les États de

s conv

entio

ns de l'O

NU

portan

t sur de

s sujets spé

cifiq

ues.

Il y a 24

Rap

porteu

rs spé

ciau

x charge

s de

que

stions relatives

à de

s droits spécifique

s, com

me

le droit à l’alim

entation, et des

Rep

rése

ntants spé

ciau

x,

pour de

s pa

ys, de

s région

s et des

sujets particuliers, y

compris un chargé des

obligations en droits de l’hom

me

des en

treprises transna

tiona

les.

Les Re

présentants et les

Rapporteurs mènent à bien des

visites da

ns le

s pa

ys, tie

nnen

t de

s consultatio

ns, rapp

ortent

l’évolutio

n sur le terrain et

soutienn

ent les acteurs

institu

tionn

els, entre autres. Ils

publient des ra

pports ré

guliers et

peuvent constituer une source

précieuse po

ur con

naître la

situation et le

s prob

lèmes à

venir da

ns des rég

ions ou de

s pa

ys spé

cifiq

ues.

Page 18: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 1

8

Autres sou

rces d'inform

ation sur les droits de l'hom

me.

Un certain no

mbre de

group

es in

dépe

ndan

ts de droits

de l'ho

mme pu

blient des in

form

ations con

solidées pa

r pa

ys.

Amnesty International (am

nesty.org) pub

lie des

rapp

orts ann

uels sur la

situ

ation de

s droits hum

ains

dans plus de

140

pays, avec un

accen

t sur les droits

civils et po

litique

s.

Freedo

m Hou

se (freedo

mho

use.org) pub

lie des

rapp

orts ann

uels sur le

s droits civils et po

litique

s da

ns

quelqu

e 18

7 pa

ys. Freedo

m Hou

se élabo

re un inde

x nu

mérique

qui permet de faire

un classemen

t compa

ratif des États.

Hum

an Rights Watch (hrw.org) pu

blie un rapp

ort

mon

dial ann

uel sur le

s violations des droits hum

ains

dans enviro

n 70

pays. Le dé

partem

ent d'État des

États-Unis (state.gov) pu

blie cha

que an

née de

s rapp

orts par pays sur les pratique

s de

droits de

l'hom

me, où l’on trou

ve des in

form

ations détaillées et

systém

atique

s sur la situ

ation de

s droits de l'hom

me

dans 194

pays

Comme on

peu

t voir à ga

uche

, il est facile de trou

ver

des inform

ations gén

érales sur le

s risqu

es en matière

de droits de l'hom

me.

Il convient de no

ter, tou

tefois, en

raison de

considérations éminem

men

t po

litique

s, il est difficile

de docum

enter certaine

s violations spé

cifiq

ues de

s droits de l’hom

me. . En

outre, bien

que

les principa

les

violations des droits hum

ains com

mises dan

s chaq

ue

pays soien

t gé

néralemen

t do

cumen

tées, il est

possible que

ce soit au

détrim

ent d'un

e évalua

tion

systém

atique

d’autres prob

lèmes de droits de

l'hom

me.

Ainsi, da

ns un pa

ys où la discrim

ination

ethn

ique

con

stitu

e un

problèm

e grave, il est parfois

difficile de trou

ver de

s inform

ations sur la

discrim

ination religieuse ou

les cond

ition

s de

travail.

Or, ce ge

nre d’inform

ation est pa

rticulièremen

t pe

rtinen

t po

ur le

s en

trep

rises, car les violations liées

aux cond

ition

s de

travail sont la

rgem

ent sous-

représen

tées dan

s les pa

ys ayant peu

de tolérance en

matière de droits civils et po

litique

s.

Conscien

tes de

cela, le

s en

trep

rises doivent recou

rir à

plusieurs sources po

ur pou

voir évalue

r les résulta

ts

d'un

gou

vernem

ent, et de

vraien

t commun

ique

r avec

des orga

nisatio

ns de droits de l’hom

me da

ns le

s pa

ys

où elles on

t l'inten

tion de

s’installer.

Si l’en

quête mon

tre qu

e le gou

vernem

ent est

inefficace plutôt qu’op

presseur, l'entreprise pe

ut

continue

r d’investir. Le be

soin de sécurité et de

stab

ilité de l’entreprise, con

jugu

é avec des politiqu

es

et des procédu

res respectueu

ses de

s droits de

l'hom

me da

ns ses activité

s, con

tribue

nt à promou

voir

la prim

auté du droit, et sont susceptibles d'avoir un

effet po

sitif sur le

s ag

issemen

ts de l'état en

matière

de droits de l’hom

me.

Si,

tout

efoi

s, le

gou

vern

emen

t sem

ble

être

opp

ress

eur,

l’e

ntre

pris

e do

it fa

ire p

reuv

e de

pru

denc

e qu

ant à

ses

lie

ns a

vec

le r

égim

e, e

t dev

rait

pass

er à

la s

ituat

ion

04

pour

vér

ifier

.

Companies cannot change regimes. T

hey can,

Toutefois, expliquer leurs politiques et leurs

activités dans les pays ayant un régime

oppresseur, et respecter les droits de l’hom

me

sans excep

tion.

Country R

s Bre

ngs

Ci

ki

fi

for

Bus

ines

s

L’Institut d

anois des droits de

l’hom

me ( hum

anrig

htsbusiness.

org) offre des séances

d’inform

ation pour aborder de

manière som

maire les problèmes

graves de droits de l’hom

me pour

les entreprises présentes dans

des pays ou des régions

spécifiques.

Page 19: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 1

9

SITUATION 04:

Les

activ

ités

de

l’en

trep

rise,

serv

ent-

elle

s à

ren

forc

er

le g

ou

vern

emen

t ou

la s

oci

été

civi

le ?

Dan

s de

nom

breu

x pa

ys le

maigre bilan de

s droits de l’hom

me est dû

davan

tage

aux

activ

ités de

group

es reb

elles et aux

pratique

s trad

ition

nelles et sociétales, qu’au

go

uverne

men

t lui-m

ême

Page 20: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 20

SITUATION 4.

Si ELLES RENFORCENT LE GOUVERNEMENT alors STOP 4. De quelle nature sont les activités de

l’entreprise?

O I f STRENGTHENINGCIVILSOCIETYt h e n GO G

STOP

Page 21: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 2

1 Si l’en

trep

rise a étab

li da

ns la

sectio

n précéd

ente que

c’est bien

le gou

vernem

ent qu

i est respo

nsab

le des

violations, l'étape

suivante consiste à déterminer que

lle

est l’inciden

ce des activité

s et de la produ

ction de

l'entreprise sur le gou

vernem

ent pa

r rapp

ort à la

société civile.

Le term

e « société

civile » se réfère au

x grou

pes

commun

autaire

s au

togé

rés,

qui

agissent

indé

pend

ammen

t du

go

uverne

men

t. La société

civile

est le con

trep

oids au go

uverne

men

t. Les group

es de la

société civile peu

vent être po

litique

s, com

me les ONG

ou les group

es de pression

, ou

apo

litique

s, com

me les

associations qu

i se consacrent à

l’édu

catio

n, les

fond

ations priv

ées ou

les grou

pes religieux.

Dan

s un

rég

ime op

presseur, le sim

ple fait d’avoir de

s activité

s et de

pa

yer de

s im

pôts pe

ut contrib

uer à

souten

ir un

go

uverne

men

t injuste, au

trim

ent de

s droits des cito

yens. Les en

trep

rises qui pou

rsuivent le

ur

activité

dan

s de

tels régimes doivent s'assurer que

leurs

actio

ns serven

t à

renforcer et à

souten

ir la société

civile. Dan

s certains cas, cette contrib

ution consistera à

fournir

un em

ploi et de

s salaire

s éq

uitables au

x po

pulatio

ns locales. Dan

s d'au

tres con

textes, le sou

tien

à la société civile implique

la prom

otion de

s droits, en

comblan

t de

s lacune

s spécifiqu

es au

contexte local,

telles qu

e les droits des fem

mes ou l'alpha

bétisation. Le

contexte lo

cal v

arie d’un en

droit à un

autre, mais il faut

invaria

blem

ent mettre en

pratiq

ue le

prin

cipe

de pé

cher

par excès de

dém

ocratie

, en

sou

tena

nt d

es initia

tives

commun

autaire

s plutôt

que

des

structures

d’un

go

uverne

men

t op

presseur.

Étan

t do

nné le caractère gén

éraliste de la société civile

et la

multip

licité

des activité

s et des opé

ratio

ns possibles

d’un

e en

trep

rise, il est parfois difficile pou

r un

e en

trep

rise d'évalue

r son im

pact globa

l sur la

société

civile par rap

port à son

impa

ct sur le

gou

vernem

ent. Les

gestionn

aires do

iven

t do

nc examiner dan

s le détail tou

s les do

maine

s et aspects de leur entreprise, y com

pris:

Les relations de l’entreprise:

L'en

trep

rise do

it dé

term

iner avec qu

i elle va être en

relatio

n da

ns la

rég

ion, et da

ns que

lle m

esure cette

relatio

n pe

ut avoir un

e incide

nce sur les fournisseu

rs,

les pa

rten

aires et le

s po

pulatio

ns lo

cales.

Cela

inclut

des

considérations

liées

à l'app

rovision

nemen

t local,

travailleurs expa

trié p

ar

rapp

ort au

x locaux

, et les retom

bées de l’entreprise

sur

les

sché

mas

de

migratio

n.

Produits de l’entreprise:

L'en

trep

rise do

it évalue

r les im

plications de droits de

l'hom

me de

sa ga

mme de

produ

its. Il faut réfléchir

notammen

t à de

s qu

estio

ns telles qu

e la distribution

équitable, surtout dan

s le cas des produ

its essen

tiels

comme les méd

icam

ents, et la ge

stion de

s prod

uits

en faveu

r de

s pa

uvres.

Pra

tique

s de

la c

ompa

gnie

: L'

entr

epris

e do

it év

alue

r da

ns q

uelle

mes

ure

ses

actio

ns, à

la fo

is d

ans

le c

adre

de

son

activ

ité

prin

cipa

le e

t au-

delà

, ren

dent

ser

vice

au

gouv

erne

men

t et à

la s

ocié

té c

ivile

. Il f

aut r

éflé

chir

à de

s qu

estio

ns te

lles

que

la c

orru

ptio

n et

les

pots

-de-

vin,

qui

ne

sont

pas

des

que

stio

ns d

e dr

oits

de

l’hom

me

en ta

nt q

ue te

lles,

mai

s qu

i peu

vent

nui

re é

la

soc

iété

civ

ile, e

n ce

qu’

elle

s di

min

uent

son

rôl

e da

ns le

pro

cess

us d

émoc

ratiq

ue. L

’ent

repr

ise

doit

égal

emen

t éva

luer

son

influ

ence

sur

les

rece

ttes

publ

ique

s.

Tra

nspa

renc

y In

tern

atio

nal (

tran

spar

ency

.org

) es

t un

e so

urce

pré

cieu

se d

'info

rmat

ion

sur

la c

orru

ptio

n et

la tr

ansp

aren

ce d

es r

even

us.

Page 22: ations relatives au projet “Droits de l’homme et …...et offre des conseils stratégiques pour permettre a ux entreprises de maximiser leurs effets positifs et de réduire au

/ 2

2 LA DERNIÈRE SITUATION

La

tra

nsp

are

nce

da

ns

les

act

ivit

és

liée

s a

ux

dro

its

de

l’h

om

me

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ATTENTION I

RAPPELEZ-VOUS !

Faites toujours preuve de transparence dans les activités qui impliquent les droits de l’homme

> Reconnaître tout lien direct aux violations > Dissociez vous activités des gouvernements oppresseurs

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4

1. R

econ

nais

sez

tout

lien

dire

ct a

ux v

iola

tions

La société doit reconn

aître tout lien

dire

ct qu’elle

pourrait avoir avec des violatio

ns des droits hum

ains

(voir la situ

ation 02

) et exprim

er pub

lique

men

t son

soutien au

droit, tou

t en

reg

rettan

t de

ne pa

s po

uvoir le

respecter pleine

men

t da

ns le

s circon

stan

ces actuelles et

en décriv

ant les procéd

ures spé

ciales m

ise en

place par

l’entreprise po

ur prévenir et attén

uer l'impa

ct nég

atif de

ses activité

s.

Une

entreprise ayan

t de

s activité

s au

Vietnam

, où

les

synd

icats sont in

terdits, po

urrait faire

la déclaratio

n suivan

te:

Nou

s reconn

aisson

s les droits de no

s collabo

rateurs à

form

er des syndicats au sein de l'entreprise et

regrettons de ne

pas pou

voir no

us con

form

er

pleine

men

t à ce droit da

ns nos activité

s au

Vietnam

.

Nou

s avon

s mis en place de

s procéd

ures de

consultatio

n spéciales po

ur que

nos travailleu

rs

puissent défen

dre leurs intérêts face à la dire

ction.

Nou

s travaillons éga

lemen

t avec le

s grou

pes locaux de

droits de l’hom

me po

ur vérifier que

ces procédu

res

fonctio

nnen

t bien

dan

s la pratiq

ue, et que

nou

s respectons dan

s toute la m

esure du

possible no

s ob

ligations en ce qui con

cerne les droits de no

s em

ployés.

2. D

isso

cier

les

activ

ités

de l’

entr

epris

e de

s go

uver

nem

ents

opp

ress

eurs

Si une

entreprise est indirectem

ent liée à un

go

uverne

men

t op

presseur (comme dé

fini d

ans les

Situations 2 et 3), un

e po

litique

transpa

rente de

vrait

reconn

aître le m

auvais bilan de

l'État dan

s le

domaine

des droits hum

ains.

Cela ne veut pas nécessaire

men

t dire que

l’entreprise do

it cond

amne

r explicite

men

t le rég

ime,

car cela pou

rrait mettre l’entreprise et son pe

rson

nel

dans une

position

délicate, m

ais qu

’elle doit argu

er

que de

s grou

pes de

droits de l’hom

me dign

es de foi

ont constaté que

les pratique

s de

droits de l'hom

me

dans le

pays sont systématique

men

t méd

iocres, et

que, à la

lumière de cette constatatio

n, l'en

trep

rise

pren

dra un

soin tout particulier po

ur que

ses

activité

s soient con

form

es aux droits de l'hom

me et

contrib

uent au bien

-être gé

néral d

e la pop

ulation.

De cette façon, l'en

trep

rise évite

de pren

dre la

dang

ereu

se in

itiative de

con

damne

r le rég

ime lui-

mêm

e et, tout en se limita

nt à prend

re acte de

s cond

amna

tions des group

es de dé

fense de

s droits

humains, contrib

ue à le

ur lé

gitim

ité.

Lors de ces dé

clarations pub

lique

s, l’en

trep

rise ne

doit

pas risqu

er de prom

ettre plus qu'elle ne pe

ut ten

ir. Les

entrep

rises ne pe

uven

t pa

s chan

ger les régimes, et

rares sont celles qu

i ont assez de levier écono

mique

po

ur forcer un

gou

vernem

ent à ad

opter ou

à app

lique

r de

s po

litique

s de

droits de l’hom

me. Cep

enda

nt, les

entrep

rises peu

vent explique

r leurs po

litique

s et le

urs

opérations dan

s les pa

ys opp

rimés, et s’assurer qu'elles

respectent le

s droits de l'hom

me, san

s exception, dan

s ces région

s.

Une

des cho

ses les plus

dom

mag

eables

qu’une

entreprise peut faire lorsqu’elle a des

activités dans des pays où la situation des droits

de l’h

omme est m

auvaise consiste à légitim

er ou

a approuver la mise en cause des droits de

l’hom

me, en faisant preuve de com

plaisance face

aux vio

lations. U

ne e

ntre

pris

e de

vrai

t don

c at

ténu

er to

ute

légi

timité

qu'

il po

urra

it pr

êter

à

un g

ouve

rnem

ent o

ppre

sseu

r en

fais

ant

preu

ve d

e tr

ansp

aren

ce d

ans

ses

activ

ités.

C

ela

impl

ique

deu

x ac

tions

maj

eure

s:

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5

Con

clus

ion

Les droits de l'hom

me sont violés ou

respe

ctés dan

s de

s contextes po

litique

s na

tiona

ux. Les en

trep

rises ne

sont pas des acteu

rs politiqu

es, et en règle gé

nérale

elles ne

devraient pas s'im

miscer da

ns le

s affaire

s de

po

litique

interne de

s pa

ys dan

s lesque

ls elles op

èren

t.

Néanm

oins, si le

s droits de l'hom

me sont exercés dan

s un

con

texte de

politiqu

e intérie

ure, ils se fon

dent sur

des principe

s qu

i s’insèrent dan

s un

cad

re beaucou

p plus vaste, et on pe

ut con

sidé

rer légitim

emen

t qu

’ils

ont un

e po

rtée in

ternationa

le.

Dan

s ce con

texte, le

minim

um que

l’on

peu

t attend

re

d’un

e en

trep

rise, voire son

devoir, est de : veiller à

ne pas être im

pliqué

e da

ns des violatio

ns des droits

de l'ho

mme. Lorsque

le système po

litique

d'un État

encourag

e ou

com

met des violatio

ns graves de

s droits de l’hom

me, l’en

trep

rise ne

doit pa

s être

complice de

l'exploitatio

n de

la pop

ulation, ni

contrib

uer au

ren

forcem

ent du

rég

ime répressif.

Dan

s la pratiq

ue, le respe

ct de cette exigen

ce peu

t s’avérer difficile. L'am

pleu

r de

s op

érations des

entrep

rises étran

gères est pa

rfois très grand

e, tan

t et

si bien qu

’il n’existe plus d’activité

s commerciales

totalemen

t ap

olitiqu

es ou ne

utres en

matière de droits

de l'ho

mme. Il e

st ten

tant de se limite

r à dissua

der les

entrep

rises de fonctio

nner dan

s de

telles situations

complexes, mais l'exclusion

totale n'est pa

s la

meilleure solutio

n, et risqu

e d’ab

outir à la

dilapida

tion

des bien

faits poten

tiels des activité

s du

secteur priv

é da

ns le

s pa

ys où les droits hum

ains ne sont pas

respectés.

Dan

s de

tels contextes, le

mieux qu’un

e en

trep

rise

puisse faire est de faire

preuve de

prude

nce. Elle doit

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être con

sciente de

s droits de l'hom

me, et tenir

compte de

s risqu

es éno

ncés dan

s les situations

susm

entio

nnés, avec le

mêm

e série

ux qu'elle évalue

les risqu

es écono

mique

s lorsqu

’elle va s’installer da

ns

un nou

veau

marché. La prud

ence est tou

t pa

rticulièremen

t de

mise lorsqu

e les pa

ys ont des

gouverne

men

ts opp

resseu

rs et qu

e la pop

ulation

n'est pa

s protég

ée par l’État de droit. Si l’entreprise

fait preu

ve d’une

telle prude

nce, elle agira en

représen

tante respon

sable de

sa prop

re société, et en

tant que

mem

bre respon

sable de

tou

tes les sociétés

dont elle fait pa

rtie.