ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

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NANAZISOA Sabrina Tsane Christinova ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES AU SERVICE DE REANIMATION MEDICALE DU CHU/JRB Thèse pour l’obtention du Diplôme d’ Etat de Docteur en Médecine

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NANAZISOA Sabrina Tsane Christinova

ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES

AU SERVICE DE REANIMATION MEDICALE

DU CHU/JRB

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’ Etat de Docteur en Médecine

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

ANNEE : 2017 N° 8990

ASPECTS EPIDEMIOCLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES

AU SERVICE DE REANIMATION MEDICALE

DU CHU/JRB

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 31 Mai 2017

à Antananarivo

Par

Mademoiselle NANAZISOA Sabrina Tsane Christinova

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur RAVELOSON Nasolotsiry Enintsoa

MEMBRES DU JURY :

Président : Professeur RAVELOSON Nasoltsiry Enintsoa

Juges : Professeur RAKOTOARISON Ratsaraharimanana Cathérine Nicole

: Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Rapporteur : Docteur RABENJARISON Franklin

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DEDICACES

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DEDICACES

Je dédie cette thèse :

A l’Eternel Dieu tout Puissant Clément et Miséricordieux, qui m’a donné la force, la

santé, le courage pour accomplir ce travail. Sans lui je ne serais pas là ou je suis

aujourd’hui. Qu’il puisse continuer à m’aider car nul ne peut se passer de son aide.

A mon cher père, qui est de loin mon premier mentor, grâce à lui fut né en moi l’amour

de la médecine. Merci de tes bons conseils, ton amour et de ton soutien inconditionnel.

A ma mère, merci de ton amour inconditionnel et de ton soutien. Je ne trouve pas les

mots pour exprimer ma gratitude. Trouve dans ce travail l’expression de ma haute

considération.

A mes frères et sœurs : Angelin, Olga, Zazara, Berthina, Lanto, Alfredo, Gino,

Olivia,

Ma chance, c’est de vous avoir à mes côtés. Merci de m’avoir toujours soutenue

et d’avoir toujours cru en moi, merci de votre amour fraternel.

A ma grand-mère, ta persévérance est un bon et admirable exemple pour moi.

A mes beaux-frères et belles sœurs, merci de votre aide

A mes neveux et nièces, vous êtes ma source de motivation et me pousse à

m’améliorer, je vous adore tous.

A mes tantes, oncles, cousins et cousines, veuillez trouver dans ce travail mes

profondes considérations.

A Patricia, Albertine, Dorée, Annie,

Merci de votre soutien encourageant et de votre aimable collaboration.

A mes camarades de promotion, merci d’avoir rendu ces années de la faculté agréable

A tous les personnes, qui ont contribués de loin ou de près à la réalisation de ce travail

vive remerciements.

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A NOTRE MAITRE PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THESE,

Monsieur le Docteur RAVELOSON Nasolotsiry Enintsoa

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Anesthésie Réanimation à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chef de Service à l’Unité d’Accueil Triage Urgence et Réanimation du CHU/JRB

Vous nous avez fait grand honneur de présider et de diriger cette thèse malgré

vos multiples occupations. Vôtre simplicité et votre gentillesse ont été pour nous

une aide précieuse pendant la réalisation de ce travail. Nous vous en remercions

vivement. Veuillez trouver ici l’expression de notre profond respect.

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A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESES,

Madame le Docteur RAKOTOARISON Ratsaraharimanana Cathérine Nicole

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Anesthésie Réanimation à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo

Chef de service à l’Unité d’Accueil Triage Urgence et Réanimation du CHU/JRA

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Biologie Médicale à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo

Chef de service au niveau du Laboratoire Médicale du CHU/JRB

C’est un grand honneur pour nous de vous avoir comme juges de cette thèse,

nous vous remercions de la haute bienveillance et de la grande gentillesse que

vous avez bien voulues nous témoigner.

Toute notre profonde gratitude.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE,

Monsieur le Docteur RABENJARISON Franklin

Ancien interne des hôpitaux en Anesthésie Réanimation.

Spécialiste en Anesthésie Réanimation

Nous sommes particulièrement sensibles à la spontanéité que vous nous avez

témoignée, en acceptant de diriger cette étude. Pour votre présence et votre aide

irréprochable, malgré les nombreuses obligations qui vous incombent.

Avec notre respectueuse estime et nos remerciements les plus vifs.

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A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

Que ce travail soit le bientôt le témoin de l’enseignement obtenu au sein de la

Faculté de Médecine d’Antananarivo. Avec l’expression de tous nos respects.

A TOUS NOS MAITRES ET AUX ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE

MEDECINE ET HOPITAUX D’ANTANANARIVO,

Pour vos soucis des nous prodiguer un certain savoir et l’amour de la médecine.

Pour vos efficaces encadrements. Veiller recevoir nos vifs remerciements.

AUX MEDECINS ET A TOUT LE PERSONNEL DU SERVICE D’ATUR AU

CHU/JRB

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO,

A TOUT LE PERSONNEL DU LARTIC, LA MEDIATHEQUE, LA

BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE D’ANTANANARIVO

En témoin de notre gratitude pour l’aide que vous nous avez apporté et votre

accueil chaleureux. Veillez trouver ici nos sincères remerciements.

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SOMMAIRE

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SOMMAIRE

PAGES

INTRODUCTION ............................................................................................................ 1

I- PREMIERE PARTIE : RAPPELS ................................................................................ 3

I- 1- Définitions ................................................................................................................ 3

I-2- Description et métabolisme des lipides ..................................................................... 3

I-3-Les lipoprotéines ......................................................................................................... 6

I-4-Dyslipidémie et risque cardiovasculaire ................................................................... 12

I-5-Classification des dyslipidémies ............................................................................... 12

I-6-Diagnostic d’une hyperlipoprotéinemie .................................................................... 16

I-7-Prise en charge des patients dyslipidémiques ........................................................... 18

II- DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS ......................................... 19

I-METHODES ................................................................................................................ 19

I-1-Type d’étude........................................................................................................ 19

I-2- Période d’étude................................................................................................... 19

I-3- Durée d’étude ..................................................................................................... 19

I-4- Cadre d’étude ..................................................................................................... 19

I-5- Population d’étude ............................................................................................. 19

I-6- Critère d’inclusion .............................................................................................. 19

I-7- Critères d’exclusion ........................................................................................... 19

I-8- Collecte des données .......................................................................................... 20

I-9- Variables étudiées .............................................................................................. 20

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I-10- Analyse des données ............................................................................................ 22

I-11 -Aspects éthiques .................................................................................................. 22

I-10- Limites de l’étude ................................................................................................. 22

II RESULTATS .............................................................................................................. 23

II-1 Résultat du recrutement ................................................................................ 23

II-2- Variable clinique ......................................................................................... 27

II-3 Variables para cliniques ............................................................................... 35

II-6-Variable thérapeutique ................................................................................. 42

II-7-Issue des patients .......................................................................................... 43

TROISIEME PARTIE DISCUSSION ........................................................................... 44

I- Sur le plan épidémiologique ........................................................................................ 44

II- Prévalence des différents types des dyslipidémies ..................................................... 46

III- Distribution des dyslipidémies selon les pathologies révélatrices ............................ 47

CONCLUSION ............................................................................................................... 54

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

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LISTE DES TABLEAUX

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LISTE DES TABLEAUX

PAGES

Tableau I : Répartition des malades selon le motif d’entré ................................... 26

Tableau II : Répartition des malades

selon les antécédents personnels ........................................................ 27

Tableau III : Répartition des malades selon

les antécédents familiaux de MCV ................................................... 29

Tableau IV : Répartition des malades selon le nombre

de facteurs de risque cardiovasculaires .............................................. 30

Tableau V : Répartition des malades selon l'IMC .................................................. 31

Tableau VI : Répartition des malades

selon la grade de tension artérielle ..................................................... 32

Tableau VII : Répartition des malades selon la pulsation ......................................... 33

Tableau VIII : Répartition des malades selon le score de GLASGOW ..................... 34

Tableau IX : Répartition des malades selon le type de dyslipidémie ..................... 35

Tableau X : Répartition des malades selon les pathologies

révélatrices de la dyslipidémie .......................................................... 36

Tableau XI : Distribution des dyslipidémies chez les patients

présentant un AVC ............................................................................. 37

Tableau XII : Distribution des dyslipidémies chez les patients

présentant un HTA ............................................................................ 38

Tableau XIII : Distribution des dyslipidémies chez les patients présentant une

cardiopathie ishémique ..................................................................... 39

Tableau XIV : Distribution des dyslipidémies chez les diabétiques ......................... 40

Tableau XV : Distribution des dyslipidémies chez les néphropathiques ................. 41

Tableau XVI : Issue des patients ............................................................................... 43

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LISTE DES FIGURES

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LISTE DES FIGURES

PAGES

Figure 1 : Représentation graphique de la population d’étude ....................................... 23

Figure 2 : Répartition des malades selon les tranches d’âge ........................................... 24

Figure 3 : Répartition des malades selon le genre........................................................... 25

Figure 4 : Répartition des malades selon les antécédents

de maladies cardiovasculaire.......................................................................... 28

Figure 5 : Répartition des malades selon le traitement ................................................... 42

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LISTE DES ABREVIATIONS

ACAT : Acyl-coenzyme A cholestérol acyl transférase

AG : Acide gras

AGS : Acide gras synthase

AGPI : Acides Gras Polyinsaturées

Afssps : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé

ATP : Adénosine triphosphate

AVC : Accident vasculaire cérébral

Acetyl-CoA : Acetyl-Coenzyme A

Aceto-acetyl-CoA : Aceto-acetyl-Coenzyme A

Bat/mn : Battement par minute

CETP : Cholestérol ester transfer protein

CHU/JRB : Centre hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana

DMAPP : Dimethylallyl-pyrophosphate

FDR : Facteurs de risque

FC : Fréquence cardiaque

HDL : High density lipoprotein

HMG-CoA : Hydroxyméthylglutaryl Coenzyme A

HTA : Hypertension artérielle

HMIMV : Hôpital militaire Mohamed V

IDL : Intermediate density lipoprotein

IPPP : Isopentyl pyrophosphate

LCAT : Lécithine Cholestérol acyl-transférase

LDL : Low density lipoprotein

LH : Lipase hépatique

LPL : Lipoprotéine lipase

Lp(a) : Lipoprotéine(a)

MCV : Maladie cardiovasculaire

mmHg : millimètre de mercure

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OMS : Organisation mondiale de la santé

PAS : Pression artérielle systolique

PAD : Pression artérielle diastolique

TA : Tension artérielle

TG : Triglycérides

VIH : Virus de l’immunodéficience humaine

VLDL : Very low density lipoprotein

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INTRODUCTION

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1

INTRODUCTION

Les maladies cardio-vasculaires (MCV) constituent la première cause de

mortalité dans le monde [1]. En 2012, le nombre de décès imputables aux maladies

cardio-vasculaires est estimé à 17,5 millions, soit 31% de la mortalité mondiale totale.

Parmi ces décès, 7,4 millions serait dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions

à un accident vasculaire cérébral (AVC) [1]. Plus des trois quarts des décès liés à la

maladie cardiovasculaire sont retrouvés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire

[2].

Athérosclérose des parois des vaisseaux artériels est la plus importante cause

sous-jacente des maladies cardiovasculaires et la dyslipidémie est un facteur de risque

majeur et primaire des maladies cardiovasculaires athérosclérotiques [3].

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrivait une nette augmentation des

facteurs de risque cardio-vasculaire dans les pays en voie de développement [4]. Parmi

ces facteurs, la dyslipidémie est souvent retrouvée, cela est lié aux changements des

habitudes alimentaires et comportementales [4].

La dyslipidémie est une « modification pathologique primitive ou secondaire des

lipides sériques », c’est une anomalie métabolique et chronique caractérisée par une

élévation persistante des triglycérides (TG), du LDL-c et une diminution du HDL [4].

Les sujets de thèses concernant les dyslipidémies sont encore rares [5]. Or la

dyslipidémie constitue un des facteurs de risques cardiovasculaires majeurs sur lequel

nous pouvons intervenir [6]. D’où l’intérêt de cette étude.

L’objectif principal de cette étude est de décrire l’aspect épidémio-clinique des

patients dyslipidémiques au sein du service de la réanimation du CHU JRB.

Nos objectifs spécifiques consistent à évaluer la prévalence de la dyslipidémie,

puis de décrire les signes cliniques présentés par les patients dyslipidémiques et de

déterminer la distribution de la dyslipidémie selon les pathologies observées chez les

patients dyslipidémiques.

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La première partie de cette étude concerne les rappels théoriques essentiels à la

compréhension de notre thème. La deuxième partie rapporte la description de notre

étude proprement dite ainsi que nos résultats. La troisième partie est consacrée aux

discussions suivies des suggestions.

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PREMIERE PARTIE : RAPPELS

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3

I- RAPPELS

I-1- Définitions

Les dyslipidémies sont des modifications qualitatives ou quantitatives d’un ou

de plusieurs paramètres des lipides sériques [7].

Les lipides composent en partie les membranes de nos cellules ainsi que celles

des organites intracellulaires. Ils participent à la messagerie cellulaire, à la synthèse des

hormones stéroïdiennes et sont précurseurs d’énergie [8].

Les lipides sont classés en 3 groupes [7]:

-les lipides simples : les triglycérides

-les lipides complexes : les phospholipides et sphingolipides

-les cholestérols

I-2- Description et métabolisme des lipides

I-2-1- Les acides gras

Les acides gras (AG) constituent les éléments de base retrouvés dans les lipides,

sont composés par une chaine carbonée de type aliphatique et par une fonction d’acide

carboxylique. La chaine aliphatique leur apporte un caractère apolaire tandis que la

fonction acide carboxylique apporte un caractère polaire. Les acides gras sont classés

en fonction de deux paramètres : la longueur de la chaine aliphatique et par

l’insaturation [8-9].

La biosynthèse des acides gras s’effectue constamment dans les tissus et les

cellules disposant des enzymes nécessaires. Elle s’effectue principalement dans les

hépatocytes, mais également dans les adipocytes. Cette synthèse permet à l’organisme

de transformer les excédents nutritionnels en formes de stockage énergétique. Les

enzymes permettant la synthèse d'acides gras sont d'abord l'acétyl-CoA carboxylase et

le complexe de l'acide gras synthétase (AGS). C'est l'acétyl-CoA carboxylase, seul

enzyme n'appartenant pas à l'AGS, qui est au cœur des mécanismes régulateurs de la

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synthèse des acides gras. L’insuline et le citrate stimulent l'acétyl-CoA carboxylase

tandis que le glucagon, l’adrénaline et les acyls-CoA l'inactivent [8-10].

L’interconversion des acides gras permet d’introduire des modifications dans

leur structure. Elle peut consister en un allongement de la chaîne aliphatique, en

l’augmentation du nombre d’insaturations, etc. Ainsi, cette interconversion permet de

synthétiser des AGPI à partir des acides gras indispensables apportés par l'alimentation

[8-10].

La bêtaoxydation des acides gras a pour finalité de fournir de l’énergie sous

forme d’ATP à l’organisme. Elle se déroule dans les mitochondries donc en aérobiose

[8-10].

I-2-2-LES CHOLESTEROLS

I-2-2-1-Description

C’est un élément fondamental pour l’organisme. C’est un précurseur des

hormones stéroïdiennes, il rentre dans la composition des membranes cellulaires. Il est

retrouvé sous forme libre dans les membranes, stocké sous forme estérifié dans les

vacuoles. Sous forme estérifié, le cholestérol est très peu soluble en milieu aqueux du

fait de sa longue chaine carbonée.

Les hépatocytes, les adipocytes, les macrophages ainsi que les cellules

stéroïdogéniques sont les cellules qui stockent le plus de cholestérol [8-10].

I-2-2-2 Synthèses des cholestérols et de ses dérivés isoprenoides

Le cholestérol est un précurseur des hormones stéroïdes comme le cortisol,

l’aldostérone, l’œstrogène, la progestérone ou la testostérone mais aussi de la vitamine

D3. Lorsqu’une cellule a besoin de cholestérol, notamment pour son rôle structural, elle

le récupère en captant les lipoprotéines plasmatiques mais si ce mécanisme devient

insuffisant, la synthèse endocellulaire au niveau hépatique du cholestérol s’active. La

plupart des cellules sont capables de capter, stocker ou libérer le cholestérol. Au niveau

cellulaire, la synthèse s’effectue dans le cytoplasme avec un passage par le réticulum

endoplasmique.

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Deux molécules d’acétyl-CoA se condensent pour former l’acétoacétyl-CoA.

Sous l’action de l’HMG-CoA synthase, une molécule d’acétyl-CoA s’additionne à

l’acétoacétyl- CoA pour former l’HMG-CoA (hydroxyméthylglutaryl-Coenzyme A).

L’HMG-CoA est réduit en mévalonate sous l’action de l’HMG-CoA réductase. Cette

étape est importante dans la régulation du taux de cholestérol intracellulaire. En effet

quand le taux de cholestérol est suffisant, il y a une inhibition de l'HMG-CoA réductase.

En revanche quand le taux est insuffisant, l’HMG-CoA réductase est activée ainsi que

l’expression de son gène. Cette enzyme est la cible des statines appelées inhibiteurs de

l’HMG-CoA réductase. Puis le mévalonate est transformé en isopentényl pyrophosphate

(IPPP) ainsi qu’en diméthylallyl-pyrophosphate (DMAPP). L’isopentényl-isomérase

permet un état d’équilibre entre ces 2 composés. La prényl transférase permet la

polymérisation du DMAPP et de l’IPPP pour dans un premier temps aboutir au géranyl-

pyrophosphate puis dans un deuxième temps en additionnant une nouvelle molécule

d’IPPP au farnésyl pyrophosphate. La squalène synthase permet la dimérisation de 2

farnésyl- pyrophosphates en squalène qui est ensuite cyclisé en lanostérol par la

squalène mono- oxygénase et la squalène cyclase. C’est à partir du lanostérol qu’une

vingtaine de réactions permettent d’aboutir au cholestérol [8-10].

I-2-3-LES TRIGLYCERIDES

Les triglycérides (TG) sont composés par un glycérol qui est estérifié par 3

acides gras. Ils constituent une forme de stockage des acides gras.

Le métabolisme des TG repose sur la lipogénèse et la lipolyse qui coexistent

dans l’organisme selon les besoins. En cas de besoin, les TG sont hydrolysés par une

lipase en deux acides gras et une monoglycéride. Ces acides gras pourront être dégradés

pour fournir de l’énergie. Ainsi les TG qui sont stockés principalement dans les

adipocytes, constituent une source d’énergie pour l’organisme [8-9].

Les lipides étant hydrophobes ou amphiphiles, leur transport, qu’il soit intra ou

extracellulaire, s’effectue sous la forme de complexes macromoléculaires appelées

lipoprotéines.

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6

I-3-Les lipoprotéines

I-3-1-Description et composition

Les lipoprotéines sont de petites « sphères » qui comportent un noyau

hydrophobe constitué de cholestérol estérifié et de triglycérides.

La partie extérieure des lipoprotéines en contact avec le milieu aqueux est plus

hydrophile, l’ensemble pouvant circuler dans le flux sanguin [8-11].

I-3-2-Classification

Les lipoprotéines sont classées selon leur densité de flottation .Après avoir subi

une ultracentrifugation, on distingue selon leur densité croissante les chylomicrons,

VLDL, IDL, LDL et HDL qui correspondent à des noms abrégés en anglais : les

particules les plus denses (HDL) sont riches en protéines (50%) tandis que les

chylomicrons, les VLDL sont moins denses en protéines, occupent un volume plus

important et sont plus riches en lipides. Les apolipoprotéines correspondent à la partie

protéique et sont situées en surface des lipoprotéines. On distingue les apoprotéines A,

B, C, D et E [8-11].

I-3-2-1- Les chylomicrons

Ils sont synthétisés au niveau des entérocytes et permettent le passage des

lipides alimentaires dans le torrent circulatoire. Après avoir subi l’action de la

lipoprotéine lipase endothéliale, les particules résiduelles (remnants) de chylomicrons

sont captées par des récepteurs présents sur les hépatocytes. Cette captation se fait grâce

à la présence de l’apoprotéine B-48 à la surface de ces particules. Ils sont constitués par

des triglycérides et des cholestérols d’origine alimentaire [8-11].

I-3-2-2-Very low density lipoprotein

Les VLDL sont synthétisées et secrétées par le foie. Elles jouent un rôle

fondamental dans la voie endogène. Elles présentent à leur surface l’apo- B100.

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I-3-2-3-Intermediate Density Lipoprotein

Les IDL résultent de la dégradation des VLDL sous l’action de la lipoprotéine

lipase. Elles présentent également à leur surface l’apo-B100.

I-3-2-4-Low Density Lipoprotein

Les LDL sont issues du remaniement des IDL par la lipoprotéine lipase. La

présence de l’apo B100 en leur surface est essentielle à leur captation par les récepteurs

apo B/E présents sur les cellules de l’organisme. Elles transportent les cholestérols sous

forme estérifié donc athérogène.

I-3-2-5-High Density Lipoprotein

Les HDL sont synthétisées dans l'intestin et le foie, elles assurent le retour du

cholestérol des tissus périphériques vers le foie

I-3-2-6-La lipoprotéine(a)

Lp(a), est riche en cholestérol estérifié. En fait, il s’agit d’une LDL sur laquelle

se fixe une molécule d’apo(a) sur l’apo B-100. Cette modification augmente la densité

de cette lipoprotéine. Les Lp(a) sont réputées être très athérogènes comme les LDL [8-

11].

I-3-3- Métabolisme des lipoprotéines

I-3-3-1-Les différentes voies de transports des lipides

Le transport sérique des lipides est divisé principalement en trois voies [8-10] :

-la voie exogène transportant les lipides de l’intestin vers les tissus

- la voie endogène transportant les lipides du foie vers les tissus

-la voie inverse transportant les lipides des tissus vers le foie.

I-3-3-1-1- La voie exogène

Elle permet la distribution des lipides alimentaires dans l’organisme. Les lipides

alimentaires sont hydrolysés dans l’intestin, puis absorbés au niveau de l’épithélium

intestinal. Une fois dans les entérocytes, les lipides sont estérifiés et intégrés dans les

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chylomicrons portant l’apo B48 qui est indispensable à la formation des chylomicrons.

Les chylomicrons sont excrétés dans la lymphe puis ils rejoignent la circulation

sanguine. Ils sont responsables de l’opalescence du sang en période postprandiale due à

leur richesse en triglycérides. Ces derniers sont hydrolysés par une lipoprotéine lipase

(LPL). Cette réaction s’effectue principalement au niveau des tissus adipeux et

musculaires. L’action de la LPL est régulée par les apoprotéines : l’apo C-II active la

LPL tandis que l’apo C-III l’inhibe. Les chylomicrons se débarrassant ainsi des TG, les

particules résiduelles appelées remnants s’enrichissent donc en cholestérol estérifié. Ce

remaniement des chylomicrons entraîne une libération des composants de leur couche

externe ainsi que de phospholipides, de cholestérol libre et d’apo A. Les lipoprotéines

ont la capacité de s’échanger leurs apoprotéines, c’est ainsi que dans le plasma sanguin,

les HDL transfèrent l’Apo CII aux chylomicrons. Pour résumer, les lipides absorbés par

l’intestin sont transportés par les chylomicrons jusqu’aux tissus cibles, puis sous

l’action de la LPL, ils deviennent des remnants qui seront captés par le foie afin d’y être

catabolisés [8-10].

I-3-3-1-2-Voie endogène

Les apports alimentaires sont discontinus tandis que les besoins de l’organisme

sont continus. La voie endogène permet l’apport continu des TG et du cholestérol

nécessaires aux différents tissus et organes. Le foie synthétise les VLDL qui portent les

apo B100, C et E. L’apo B100 n’est pas échangeable contrairement aux apo C et E qui

le sont très facilement. Comme pour la voie exogène les TG sont hydrolysés par la LPL,

il en résulte une libération d’acides gras libres. Les VLDL sont ainsi transformées en

IDL. Les IDL sont captées par le foie et subissent l’action de la lipase hépatique (LH)

ou sont transformées en LDL par échange de lipides et d'apoprotéines avec les HDL

sous l'action de la CETP. Ces LDL se retrouvent fortement enrichies en ester de

cholestérol. Toutes les lipoprotéines comportant une apo-B100 sont sensibles à l’action

de la lipoprotéine lipase endothéliale (LPL). Les LDL correspondent au produit final de

cette voie et assurent le transport du cholestérol vers les tissus. Les récepteurs aux LDL

reconnaissent l’apo B100, également présente sur les VLDL, IDL, LDL et Lp(a). La

liaison spécifique des LDL aux récepteurs est suivie de leur endocytose par la cellule.

Des échanges permanents s’établissent entre les lipoprotéines. Que ce soit pour les

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apoprotéines qui sont échangées ou libérées dans la circulation sanguine ou pour les

lipides qui subissent l’action d’enzymes telles que la lécithine cholestérol acyl

transférase (LCAT). Celle-ci permet la transformation au niveau des LDL de cholestérol

libre en cholestérol estérifié, ou encore la cholesterol ester transferprotein (CETP) qui

assure l’échange du cholestérol estérifié et des TG entre les différentes lipoprotéines.

C’est ainsi que le cholestérol estérifié des HDL peut être échangé contre les TG des

LDL ou des VLDL [8-10].

Les Lp(a) sont des particules de LDL liées à un apo(a). Les fonctions des Lp(a)

ne sont pas bien connues, mais elles présentent un pouvoir athérogène et thrombogène.

Les LDL qui stagnent dans le plasma peuvent être oxydées. Elles ne sont alors plus

captées par leurs récepteurs mais plutôt phagocytées par les macrophages. Dans le cas

d'excès en LDL, les macrophages les accumulent jusqu'à être excessivement chargés en

cholestérol. Ils sont alors appelés cellules spumeuses. Ces cellules contribuent à la

formation de la plaque d’athérome.

I-3-3-1-3-Voie inverse ou reverse

Contrairement aux voies exogène et endogène assurant le transport des lipides

vers les tissus, la voie inverse transporte les lipides excédentaires des tissus vers le foie.

Les HDL assurent ce transport. Ils présentent sur leur surface des apo AI échangeables.

Leur membrane externe est constituée de phospholipides ainsi que de cholestérol. Les

HDL échangent facilement le cholestérol. Ces échanges sont contrôlés par la LCAT qui

a pour action d'estérifier le cholestérol libre. Une fois estérifié, le cholestérol migrera au

cœur des HDL qui prendront alors une forme sphérique caractéristique. Puis, l’activité

de la LCAT diminue, et les particules s’enrichissent alors en apo E et C (échangeables).

Dans le même temps, les HDL échangent leurs lipides avec les autres lipoprotéines par

l’intermédiaire de la CETP (cholesterol-ester-transferprotein) pour aboutir en ce qui les

concerne à un enrichissement en TG et un appauvrissement en esters de cholestérol.

La voie inverse des HDL est donc une voie d’évacuation des lipides vers le foie

[8-10].

Page 34: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

10

I-3-3-2- Métabolisme des lipoprotéines

I-3-3-2-1-Métabolisme des chylomicrons

Les chylomicrons sont synthétisés au niveau de l’intestin. Ils sont constitués des

triglycérides et de cholestérol d’origine alimentaire. L’apoprotéine B est de grande taille

et n’est pas échangeable, elle est présente sur les LDL, VLDL et chylomicrons et en un

seul exemplaire sur chacune. Les chylomicrons présentent en leur surface une ApoB-48.

Les chylomicrons une fois formés s’enrichissent en Apo E et en apo-CII leur

permettant d’assurer leur rôle via la messagerie cellulaire. Les chylomicrons présentant

notamment l’Apo C-II perdent donc leur triglycéride sous l’action de la LPL et

deviennent des résidus de chylomicrons. Ces résidus sous l’action de la CETP

s’enrichissent en ester de cholestérol tout en s’appauvrissant en TG.

Les résidus de chylomicrons sont recaptés par le foie grâce aux récepteurs se

liant à l’apo E. La triglycéride lipase cellulaire hydrolysera les derniers triglycérides

présents. Le cholestérol libre sera soit éliminé tel quel par la bile, soit transformé en

acides biliaires, soit incorporé dans les VLDL pour retourner vers les tissus.

I-3-3-2-2-Métabolisme des VLDL, des IDL et des LDL

Les VLDL sont synthétisées dans le foie à partir de triglycérides et de

cholestérol endogène. Contrairement aux chylomicrons, elles présentent à leur surface

une apo- B100. La LPL activée par l’Apo C-II hydrolyse les triglycérides en AG et en

glycérol. La LCAT estérifie le cholestérol en ester de cholestérol. Les résidus de VLDL

sont appelés IDL. Ils subissent l’action de la LH pour devenir des LDL. Les IDL sont

également captées par le foie via les récepteurs au LDL.

Les LDL peuvent être captées par les tissus périphériques par endocytose grâce

aux récepteurs se liant à l’apo B100 ou l’apo E. Dans ces tissus périphériques, le

cholestérol estérifié est hydrolysé par un cholestérol estérase lysosomiale. Le

cholestérol libre est ensuite soit utilisé, soit estérifié par l’acyl-coenzyme A cholestérol

acyl transférase (ACAT).

Les LDL peuvent être captées par les macrophages.

Page 35: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

11

I-3-3-2-3-Le métabolisme des HDL

Elles sont synthétisées dans l’intestin et le foie sous forme d’HDL native

discoïdale. Elles présentent alors les apo A, C et E. Associées avec la LCAT, elles

échangent leurs lipides avec les chylomicrons et les VLDL ainsi que leurs apoprotéines.

En effet elles échangent des apo C et E contre des apo A. La LCAT activée par l’apo A-

I estérifie le cholestérol. Le cholestérol estérifié passe donc dans le cœur hydrophobe

rendant les HDL sphériques. Ils échangent également du cholestérol contre des TG sous

l’action de la CETP. Pour finir les HDL sont captées par le foie [8-10].

I-3-3-3-Régulation des lipoprotéines

Bien que les facteurs héréditaires jouent un rôle primordial dans la régulation du

cholestérol, l’alimentation joue également un rôle important.

Elle régule le métabolisme des lipoprotéines. Bien qu’il n’y ait pas de régulation

de l’absorption des lipides au niveau intestinal, celle-ci s’effectue au niveau hépatique.

Les TG excédentaires rapportés par la voie inverse au foie constituent de puissants

inducteurs de la biosynthèse hépatique des VLDL.

Pour limiter les dyslipidémies, il est préférable d’avoir de bons apports en acides

gras mono ou polyinsaturés au détriment des acides gras saturés car ces derniers

stimuleraient la production des récepteurs aux LDL, augmentant ainsi leur captation du

torrent circulatoire et leur catabolisme. Il est préférable de limiter l’apport en sucres

notamment le fructose et le saccharose qui tendent à augmenter plus fortement les TG.

L’activité physique va également jouer un rôle. En effet les muscles striés et

cardiaques sont de gros consommateurs d’AG. Lors d’un exercice physique, le premier

substrat disponible est le glucose puisé dans les réserves de glycogène principalement

musculaire et hépatique. Ces réserves sont rapidement épuisables tandis que les réserves

en lipides ne le sont pas. Ainsi les TG constituent une source d’énergie pour les

muscles, encore plus si l’effort est prolongé. Ce dernier provoque une lipolyse au niveau

du tissu adipeux par activation du triglycéride lipase. Celle-ci hydrolyse les TG pour

libérer des acides gras ainsi que du glycérol. Les acides gras seront captés par les

muscles striés qui les utiliseront via la bêtaoxydation et le cycle de Krebs pour fournir

Page 36: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

12

de l’énergie sous forme d’ATP. L’exercice physique prolongé stimule la LPL qui va

diminuer le taux de VLDL tout en augmentant le taux d’HDL en stimulant la voie

inverse. Il ressort que trop de sédentarité entraîne une surproduction de VLDL et une

diminution des HDL [8-10,12].

I-4- Dyslipidémie et risque cardiovasculaire

Le Cholestérol

Selon l’étude de Framingham [13] il existe une relation entre l’élévation du taux

de cholestérol et l’augmentation du risque cardio-vasculaire. Cette relation est

également confirmée par l’étude SCORE [14].

Les triglycérides

La relation entre les triglycérides et les maladies cardiovasculaires reste toujours

un sujet de controverse. De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence la

corrélation entre une augmentation des concentrations sériques de triglycérides et le

risque de maladie coronarienne. Cependant il s’agit d’un facteur de risque parmi les

autres, il est donc difficile de trouver une étude fiable qui isole ce risque des autres. Il

apparaît cependant selon certaines études que ce risque serait plus élevé chez la femme

que chez l’homme [10-15].

Le risque principal d’un excès de TG est la pancréatite. Un risque de pancréatite

aiguë apparaît avec un taux de TG > 10g/L. La physiopathologie de cette pancréatite est

cependant, mal définie [10-16].

Les autres facteurs de risques cardiovasculaires sont : âge et le sexe, hérédité

cardiovasculaire, le tabagisme actif ou sevré moins de 3ans, HTA permanente traitée ou

non, le diabète de type 2, l’obésité et la sédentarité [17].

I-5-CLASSIFICATION DES DYSLIPIDEMIES

Les dyslipidémies résultent d’anomalies dans la répartition des lipides. Il existe

les dyslipidémies primaires et les secondaires.

I- 5-1-Les dyslipidémies primaires

Page 37: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

13

Elles sont classées selon les critères définis par Fredrickson. Cette classification

reprend 6 critères. Une classification « simplifiée » permet de regrouper ces 6 items en 3

catégories selon De Gennes : les hypertriglycéridémies, les hypercholestérolémies et les

hyperlipidémies mixtes.

Type I : hyperchylomicronémie

Elle résulte d’une mutation génétique d’expression récessive sur le gène de la

lipoprotéine lipase qui aboutit à un défaut de celle-ci. Ce défaut entraîne une

augmentation des TG jusqu'à 100 fois la normale. Cette maladie est généralement

diagnostiquée précocement dans l’enfance. Les conséquences pour le patient peuvent

être multiples. Parmi les symptômes principaux, il faut noter des troubles du transit, une

anorexie et des vomissements. Un xanthome et une hépatosplénomégalie peuvent y être

associés, mais la complication majeure est la pancréatite [18].

Type IIa : hypercholestérolémie pure :

Elle résulte d’une élévation du LDL-cholestérol. Ce processus fait suite à un

défaut de captation des LDL et du catabolisme du cholestérol. Il existe deux formes :

- la forme commune polygénique

- la forme familiale autosomique dominante

Des dépôts cornéens peuvent apparaître chez les individus tels que des arcs cornéens ou

des xanthomes. Cette hypercholestérolémie entraîne une augmentation du risque

athérogène et donc cardio-vasculaire [18].

Type IIb : hyperlipidémie mixte :

Elle résulte d’une augmentation du cholestérol via les LDL et des triglycérides via les

VLDL. Les taux de lipides retrouvés dans le sang sont variables et sous l’influence de

l’alimentation. Cette pathologie présente un risque accru d’accident cardiovasculaire

[19].

Page 38: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

14

Type III : hyperlipidémie mixte

Elle est aussi appelée dysbêtalipoprotéinémie familiale. Elle résulte d’un blocage

de la transformation des IDL en LDL. Il en résulte une accumulation des VLDL et IDL

.Le risque de cette pathologie est avant tout cardiovasculaire [20, 21].

Type IV : hypertriglycéridémie endogène

Elle résulte d’une élévation isolée des triglycérides. Les facteurs favorisants sont

l’obésité, l’alcoolisme et une alimentation riche en glucides. Un syndrome métabolique

y est fréquemment associé. Le taux de VLDL est augmenté du fait de l’augmentation

des triglycérides. Elle représente 30% des dyslipidémies et se caractérise par un sérum

opalescent à jeun. Les risques de cette pathologie sont mixtes associant risque

cardiovasculaire et pancréatite [20].

Type V : hyper triglycéridémie endogène et exogène :

Elle résulte d’une augmentation des chylomicrons et des VLDL. Elle se

rapproche des types I et IV et est parfois difficile à distinguer du type IV. Elle est rare

sauf si l’on prend en compte le rôle de l’alcool. En effet l’alcool révèlerait

l’hypertriglycéridémie préexistante. Dans ce cas il est difficile de trancher entre

dyslipidémie primaire ou secondaire [20].

Autres dyslipidémies primaires

- Hyperalphalipoprotéinémie familiale

Elle conduit à une augmentation des HDL, ce qui serait bénéfique pour la santé

[10].

-Déficience en lipase hépatique

La déficience en LH aboutit à une augmentation des gros résidus d’HDL, de

VLDL, riches en triglycérides. Elle entraîne la formation de xanthomes et une

augmentation du risque cardiovasculaire [10].

-Déficience familiale en LCAT :

Page 39: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

15

Il s’agit d’une maladie génétique de transmission autosomique récessive.

L’absence de LCAT bloque la voie inverse du cholestérol. Les HDL n’évoluent pas, ils

demeurent donc sous leur forme naissante discoïde. Le taux plasmatique de cholestérol

libre augmente tandis que celui de cholestérol estérifié diminue. Cette affection est

proche de la « maladie des yeux de poisson » appelée fish eyes disease (FED). Celle-ci

donne une opacité cornéenne liée à un dépôt de cholestérol [9, 22, 23].

-Excès familial en lipoprotéine (a)

Ces excès entraînent une athérosclérose ainsi que des thromboses liées à

l’inhibition de la fibrinolyse [10].

I-5-2- Les dyslipidémies secondaires

Les dyslipidémies secondaires représentent la cause la plus fréquente des

anomalies du bilan lipidique chez l’adulte. Elles ont plusieurs étiologies possibles. Une

dyslipidémie secondaire peut parfois révéler une dyslipidémie primaire.

I-5-2-1-Dyslipidémie iatrogène

Elles s’observent avec divers médicaments:

-Stéroïdes

-Bétabloquants.

-Diurétiques thiazidiques

-Dérivés rétinoïques

-Immunosuppresseurs

Les dyslipidémies peuvent être secondaires à des pathologies diverses.

I-5-2-2-Pathologie endocrinienne

- Diabète type 1 et 2 : c’est la première pathologie responsable de dyslipidémies

secondaires.

- Hypothyroïdies : elles entraînent principalement des augmentations du

cholestérol LDL.

Page 40: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

16

- Hypercorticisme iatrogène et endogène : une élévation des corticoïdes

endogènes ou médicamenteux augmente la production hépatique des

triglycérides et également des HDL.

- Grossesse : la grossesse révèle une dyslipidémie primaire sous-jacente, il s’agit

d’un hypertriglycéridémies et hyperchylomicronémie de type V. L’augmentation

des TG se fait constamment au cours de la grossesse jusqu’au terme de celle-ci.

Les LDL-c et le cholestérol augmentent également.

I-5-2-3-Infection VIH

L’infection par le VIH provoque une hypertriglycéridémie.

I-5-2-4-Alcoolisme

L’alcoolisation massive et continue provoque une hypertriglycéridémie.

I-5-2-5- Anorexie mentale

Elle provoque une hypercholestérolémie dont le mécanisme est inconnu.

I-5-2-6-Néphropathie :

- Syndrome néphrotique : on observe une hyperlipidémie mixte.

- Insuffisance rénale : elle provoque une hypertriglycéridémie, le LDL

cholestérol n’est pas augmenté alors que le cholestérol total peut l'être. Les anomalies

lipidiques sont souvent observées pour une clairance en dessous de 35mL/min.

I-5-2-7-Etiologie hépatique

Une cholestase induit une hypercholestérolémie sévère.

Dans l’insuffisance hépatique toutes les lipoprotéines sont diminuées. Les hépatocytes

étant altérés, la production de triglycérides est également diminuée. Les HDL et LDL

sont également diminuées.

I-6-DIAGNOSTIQUE D’UN HYPERLIPOPROTEINEMIES

Le diagnostic d’un hyperlipoprotéinémie repose sur l’examen clinique, le bilan

biologique, et la recherche des causes.

Page 41: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

17

I-6-1-Examen clinique

L’examen clinique repose sur l’analyse des antécédents familiaux avec une

enquête génétique pour dépister les autres membres de la famille et l’examen physique.

L’examen physique recherche les dépôts extra et intra vasculaires qui ont une

grande importance diagnostique [24].

I-6-2-Bilan biologique

Repose par l’exploration des anomalies lipidiques (EAL)

-Dosage du cholestérol :

L’hypercholestérolémie correspond à un taux de cholestérol total supérieur ou

égal à 2,2 g/l (2.9 mmol/l) mais ceci dépend des facteurs de risque cardio-vasculaires

associés

- Dosage des triglycérides

Les limites de référence des triglycérides sont comprises entre 1,5 et 2 g/l (1,7 et

2,3 mmol/l).

-Dosage du HDL cholestérol

Sa valeur idéale est de 0,45 g/l chez l’homme et de 0,55 g/l chez la femme

-Dosage du LDL cholestérol

Il est évalué à partir de la formule de FRIEDEWALD

En g/l, LDL cholestérol = (cholestérol total) – (HDL cholestérol) – (triglycérides /5) En

mmol /l, LDL cholestérol = (cholestérol total) – (HDL cholestérol) – (triglycérides/2,2)

à condition que les triglycérides soient inférieurs à 4g/l (4,6 mmol/l) et en l’absence de

Chylomicrons.

En-dehors de l’EAL usuelle, les dosages des apolipoprotéines A-I, B et de la

Lp(a), ainsi que le lipoprotéinogramme sont susceptibles d’apporter un complément

Page 42: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

18

d’informations, notamment en présence d’hypertriglycéridémies importantes qui

rendent certains dosages ou interprétations difficiles voire impossibles

I-7- Prise en charge de la dyslipidémie

I-7-1- Prévention cardiovasculaire

La prévention des maladies cardio-vasculaires justifie la prise en charge

thérapeutique du patient dyslipidémique.

I-7-2- Schéma de la prise en charge des patients dyslipidémiques

Selon l’Afssaps, l’intervention diététique est de règle dès que le taux de LDL-c

excède 1,60 g/l (4,1 mmol/l) ; 1,3 g/l (3,4 mmol/l) ainsi que pour les sujets ayant au

moins un facteur de risque cardio- vasculaire.

Le traitement diététique comprend en plus de l’exercice physique

régulierDiminution de consommation des graisses d’origine animale (acides gras

saturés) au profit des acides gras mono ou poly-insaturés,correction pondérale si

nécessaire avec un régime hypocalorique,proscription de la sédentarité,limitation de

la consommation d’alcool.

L’intervention médicamenteuse est nécessaire en cas d’échec du traitement

diététique. Trois classes de médicaments sont indiquées selon le type de dyslipidémies :

Statines pour les hypercholestérolémies pures ou mixtes

Fibrates pour les hypercholestérolémies pures et les hypertriglycéridémies

endogènes isolées ou associées

Colestyramine pour l’hypercholestérolémie essentielleAugmentation de la

consommation de fibres et de micronutriments (fruits, légumes, produits

céréales)Limitation du cholestérol alimentaire voire l’utilisation d’aliments

enrichis en stérols végétaux.

L’hypo HDL-emie est un facteur de risque coronaire le plus souvent associé à une

hypertriglycéridemie, un diabète sucré ou une obésité.Elle justifie et nécessite la

correction de l’hypertriglycéridemie, l’équilibre du diabète, la correction de la surcharge

pondérale [25].

Page 43: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

Page 44: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

19

I. METHODES

I-1- Type d’étude

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et mono centrique.

I-2- Période d’étude

Nous avons réalisé notre étude sur une période de 24 mois allant du 01 janvier

2014 à 31 décembre 2015.

I-3- Durée d’étude

Notre étude a durée deux ans.

I-4- Cadre d’étude

Nous avons effectué notre étude dans l’Unité de Soins, de Formation et de

Recherche dans le service de Réanimation Médicale du Centre Hospitalier Universitaire

de Joseph Raseta Befelatanana (CHU/JRB).

I-5- Population d’étude

L’étude est portée sur l’ensemble des dossiers médicaux des patients hospitalisés

dans le service pendant notre période d’étude sans distinction d’âge, du genre ni de leur

motifs d’admission.

I-6- Critère d’inclusion

Nous avons inclus tous les dossiers médicaux des patients ayant présenté une ou

plusieurs anomalies des paramètres lipidiques lors des examens paracliniques pendant

la période d’étude dans le service de Réanimation du CHU/JRB.

I-7- Critères d’exclusion

Et nous avons exclu:

-les patients ayant des dossiers médicaux inexploitables.

Page 45: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

20

I-8- Collecte des données

Nous avons collectés nos données à l’aide d’une fiche de recueil sur laquelle

nous avons noté les données démographiques, cliniques, paracliniques, et

thérapeutiques des dossiers patients répondant à nos critères.

I-9- Variables étudiés

Variables démographiques : âge, genre

Variables cliniques :

-Motif d’entrée

-Antécédents personnels :

- médicaux : HTA, diabète, MCV, Dyslipidémie

- toxiques : alcool, tabac (actif ou sevré moins de 3 ans)

- médicamenteux : contraception hormonal, traitement hormonale

substitutif, traitement par des diurétiques thiazidiques

- Antécédent familiaux : Dyslipidémie, MCV

-Examen clinique :

- Indice de la masse corporelle

- Normale : IMC entre 17 à 24

- Surpoids : IMC supérieur à 25

-Obésité : IMC supérieur à 30

- Obésité abdominale: évaluée par le tour de taille

- homme : tour de taille supérieur à 102 cm

- femme : tour de taille supérieur à 88 cm

-signe neurologique

- Etat de conscience : évaluée par le score de Glasgow

- Signe neurologique

Page 46: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

21

-signe cardiovasculaire

Variables para cliniques

Le dépistage de la dyslipidémie repose sur l’exploration des anomalies lipidiques.

Cet examen consiste au dosage :

-de la cholestérolémie totale

- des triglycérides

- du HDL cholestérol

- du LDL cholestérol

Les dyslipidémies ont été définies dans cette étude selon les critères suivants :

- L’hypercholestérolémie pure :

Cholestérolémie totale supérieure à 6,2 mmol/l (2,4g/l) et une triglycéridémie

inférieure à 2,3 mmol/l.

- La cholestérolémie des HDL basse :

HDL inférieure à 1 mmol/l (0,4 g/l) chez l’homme ou inférieure à 1,3 mmol/l (0,5O

g/l) chez la femme.

- L’hyperlipémie mixte :

Cholestérolémie totale supérieure à 6,2 mmol/l (2,4g/l) et triglycéridémie supérieure

à 2,3 mmol/l (2g/l).

- L’hypertriglycéridémie :

Cholestérolémie totale inférieure à 6,2 mmol/l (2,4g/l) et triglycéridémie supérieure

à 2,3 mmo/l.

Variable thérapeutique

- Mesure hygiéno-diététique

- Traitement hipolipémiant

Page 47: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

22

Issue des patients

- Exeat

- Transféré

- Evadé

- Décharge

- Décédé

I-10- Analyse des données

Les données ont été saisies et analysées avec les logiciels Word pour le

traitement de texte et Excel pour les graphiques et les statistiques.

Les résultats sont exprimés en effectifs, pourcentages, moyennes, et représenté

sous forme de tableau pour certains et figure pour d’autres.

I-11- Aspects éthiques

Nous avons eu l’accord du chef de service et de tous les personnels

responsables au niveau du service de réanimation du centre hospitalier universitaire

Joseph Raseta Befelatanana. Nous avons respecté les normes de considérations

éthiques, consentement éclairé, confidentialité, secret professionnel, droits de l’Homme.

I-12- Limite d’étude

Nous avons constaté que cette étude comporte quelques biais qui méritent d’être

signalés d’emblée :

- C’est une étude rétrospective, donc imprécise du fait de certaines données manquantes

- Il s’agit d’une étude mono centrique ce qui fait qu’elle est non représentative de la

population générale.

Page 48: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

23

II-RESULTATS

II-1-Résultat du recrutement

La figure 1 représente la population de notre étude.

Figure 1: Représentation graphique de la population d’étude

Nous avons recensé 340 dossiers médicaux des patients ayant fait des bilans

lipidiques pendant la période du 01 janvier 2014 au 31 décembre 2015 au niveau du

service de réanimation médicale du CHU/JRB. Nous avons inclus 157 dossiers

médicaux répondant à nos critères, et 183 dossiers ont été exclus dont 172 dossiers

avec des bilans lipidiques normaux et 11 dossiers médicaux inexploitables.

340 patients ont fait de bilan

lipidique pendant notre période

d’étude

183 ont été exclus

157 ont été inclus

172 avec des bilans lipidiques

normaux

11 dossiers inexploitables

Page 49: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

24

La fréquence de la dyslipidémie par rapport aux patients qui ont effectuées

des bilans lipidiques de notre étude est de 46,17%.

II-1-1-Age

La figure 2 montre la répartition des patients selon la tranche d’âge.

Figure 2 : Représentation des malades selon la tranche d’âge

La tranche d’âge la plus touchée dans notre étude est celle de 60 ans et plus

retrouvé dans 42,03% des patients (n=66).

(n=13)

(n=22)

(n=56)

(n=66)

0 10 20 30 40 50 60 70

30-39 ans

40-49 ans

50-59 ans

Plus de 60 ans

NOMBRE

Page 50: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

25

L’âge médian des malades est de 58,84, écart type = ±11,52 ans avec un âge

minimum de 31ans et maximum 85 ans.

L’âge moyen du genre masculin est de 55,98 avec des extrêmes de 32 et de

81ans, tandis que celle du genre féminin est de 59,05 avec un âge minimum de 31 ans

et un maximum de 85 ans.

II-1-2-Genre

La figure 3 montre la proportion des patients en fonction du genre.

Figure 3: Représentation des malades selon le genre

Dans notre étude, nous avons constaté que le genre masculin prédomine (n=85)

avec un sex-ratio de 1,18.

Masculin; 54,15% (n= 85)

Féminin; 45,85% (n= 72)

Page 51: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

26

II-1-3- Motif d’entrée

Le tableau I représente le motif d’admission des patients de notre étude.

Tableau I : Répartition des malades selon le motif d’entrée

Motif d’entré Effectifs (n) Pourcentages (%)

Trouble de la conscience

76 48,40

Problème neurologique

32 20,38

HTA

11 7,19

Dyspnée

9 5,73

Douleur thoracique

6 3,82

Néphropathie

2 1,27

AEG

2 1,27

Choc cardiogénique

1 0,78

Autres 2 1,27

Les motifs d’entrée sont dominés par les troubles de la conscience (48,40%)

suivi des problèmes neurologiques retrouvés dans 20,38% des cas.

Page 52: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

27

II-2- Variable clinique

II-2-1- Antécédents personnels

Le tableau II illustre la répartition des malades en fonction de leurs antécédents

fonctionnels.

Tableau II: Répartition des malades selon les antécédents personnels

Antécédent personnels Effectif (n) Proportion (%)

Sédentarité

142 90,44

HTA

118 75,15

Alcool

49 31,21

Tabac

47 29,93

MCV

14 9,10

Diabète 7 4,64

Nous avons constaté que la majorité des patients étudiés étaient sédentaire

(90,44%). Une hypertension artérielle était retrouvée dans 75,15%.

Page 53: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

28

La répartition selon les antécédents de maladie cardiovasculaire est représentée

par la figure ci-dessous (figure 4).

Figure 4: Répartition selon les antécédents de Maladie cardiovasculaire

Les accidents vasculaires cérébraux sont les maladies cardiovasculaires les plus

représentées (n=10), suivie de la cardiopathie ischémique (n=3).

II-2-2- Répartition selon le traitement en cours des patients

Nous avons constaté que 3,82% de nos patients ont suivi des traitements qui

peuvent induire une anomalie lipidique dont 66,6% sont des diurétiques de type

thiazidique et 33,33% sont des contraceptions hormonales.

(n=10) ;76,66%

(n=3) ;23,33%

(n=1) ; 3,33%

AVC

Cardiopathie ischémique

Sténose du vaisseau du cou

Page 54: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

29

II-2-3-Antécédents familiaux

Les antécédents familiaux présentés par nos patients sont observés dans le

tableau III.

Tableau III: Répartition des malades selon les antécédents familiaux des maladies

cardiovasculaires

Antécédent familiaux Effectifs (n) Pourcentages (%)

HTA

47 29,93

Diabète

11 7,06

AVC

9 5,73

Mort subite 4 2,54

Nous avons constaté que 29,93 % de nos patients ont eu des antécédents de HTA

familial, 7,06% du diabète familial, 5,73% présentaient de l’AVC, et 2,54 de la mort

subite.

Page 55: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

30

II-2-4-Malades et nombre de facteurs de risque cardiovasculaires

Le tableau IV illustre la répartition des malades en fonction du nombre de

facteurs de risque cardiovasculaires qu’ils présentent.

Tableau IV: Répartition des malades selon le nombre de facteurs de risque

cardiovasculaires

FDR Cardiovasculaires Effectifs Pourcentages (%)

1

7 4,45

2

15 9,55

3

30 19,10

Plus de 4 105 66,87

La majorité de nos patients ont présentées plus de quatre facteurs de risque

cardiovasculaires.

Page 56: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

31

II-2-2-5-Examen clinique

II-2-2-5-1- Indice de masse corporelle (IMC)

L’étude de l’indice de masse corporelle de nos patients est objectivée dans le

tableau V.

Tableau V : Répartition des malades selon l’IMC

IMC Effectifs (n) Pourcentage (%)

Normale

86 54,77

Surpoids

37 23,56

Obèse 34 21,65

La majorité de nos patients ont un poids proportionnel à leur taille (54,77%). La

surcharge pondérale est objectivée dans 23,56% des patients, et 21,65% sont obèse.

Page 57: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

32

II-2-2-5-2-Obesité abdominale

Plus de la moitié des patients de notre étude (61%) n’ont pas présentées une

obésité abdominale. Trente-neuf pour cent de nos patients ont présentées une obésité

abdominale dont 53% du genre masculin et 37% du genre féminin.

II-2-2-5-3- Manifestation cardiovasculaire

II-2-2-5-3-1-Valeur de la tension artérielle

La répartition des malades selon la valeur de la tension artérielle est représentée

dans le tableau VI.

Tableau VI: Répartition selon la valeur de la tension artérielle

Valeur de TA (mmhg) Effectifs (n) Proportion (%)

PAS PAD

<80

8 5,09

120-129

80-84 17 10,82

130-139

85-89 15 9,55

140-159

90-99 26 16,56

160-179

100-109 22 14,01

>180 >110 69 43,94

Nous avons constaté que ¾ de la population de notre étude présentent une

HTA.

Page 58: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

33

II-2-2-5-3-2-La fréquence cardiaque

Le tableau VII montre la répartition des malades selon la fréquence cardiaque.

Tableau VII : Répartition des malades selon la fréquence cardiaque

Pulsation (bat /mn) Effectifs (n) Pourcentage (%)

<60

26 16,56

60-80

51 32,48

>90 80 50,95

Nous avons constaté que plus que la moitié de nos patients avaient présenté une

tachycardie.

Aucun patient n’a présenté des signes en faveur d’un artériopathie oblitérant des

membres inférieurs, ni des souffles vasculaires au niveau des axes artérielles. Les pouls

périphériques sont tous présents et symétriques pour tous les patients de notre étude.

Page 59: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

34

II-2-2-5-3-Manifestation neurologique

II-2-2-5-3-1--Répartition selon le Score de GLASGOW

L’étude de l’état de conscience des patients de notre étude est regroupée dans le

tableau VIII.

Tableau VIII : Répartition des malades selon le score de GLASGOW

Score de GLASGOW Effectifs (n) Pourcentage (%)

14-15

61 38,85

12-13

16 10,19

11-12

39 24,84

8-9

17 10,82

<7 24 15,28

Trente-huit virgule quatre-vingt-cinq pour cent (38,85%) de nos patients avaient

une conscience normale.

II-2-2-5-3-1-signes neurologiques

Dans notre étude nous avons constaté que 65,60% de nos patients présentaient

des troubles neurologiques dont

- 95,14% des problèmes déficitaires,

- et 4,95% des troubles de la tonicité

Page 60: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

35

II-3-Variables para cliniques

II-3- 1- Selon le type de la dyslipidémie

La distribution des patients selon le type de la dyslipidémie est observée dans le

tableau IX qui se répartit en hypercholestérolémie pure, hypertriglycéridémie, hyper-

LDL cholestérol, hyperlipémie mixte et hypo-HDL cholestérol.

Tableau IX: Répartition des malades selon le type de la dyslipidémie

Dyslipidémie Effectif Pourcentage Masculin Féminin

n % n % n %

Hyper-C pure

86 54,77 42 48,83 44 51,16

Hyper TG

55 35,03 34 61,81 21 38,18

HyperLDL-C

28 17,83 13 46,42 15 53,57

Hyperlipémie

mixte

16

10,19 8 50 8 50

Hypo HDL-C 13 8,28 6 46,15 7 53,84

Nous avons constaté que la dyslipidémie de type hypercholestérolémie pure est

la plus retrouvée (54,77%), suivie de l’hypertriglycéridémie (35 ,03%). Et les autres

types se répartissent respectivement : 17,83% pour l’hyper LDL-C, 10,19% pour

l’hyperlipémie mixte, et 8,28% pour l’hypo HDL-C.

Page 61: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

36

II-3-2 –Dyslipidémie et pathologies révélatrices

La symptomatologie de la dyslipidémie n’est pas spécifique, elle est souvent

découverte au décours d’une pathologie quelconque. Dans le cadre de notre étude la

circonstance de découverte de la dyslipidémie est illustrée dans le tableau X.

Tableau X: Répartition des malades selon les pathologies révélatrices des

dyslipidémies

Pathologies Effectifs Pourcentages (%)

AVC

111 70,70

HTA

16 10,19

Cardiopathie ischémique

12 7,68

Diabète

11 7

Néphropathie

6 3,82

Pancréatite 1 0,63

L’accident vasculaire cérébral est la pathologie la plus observée, elle représente

70,7 % des patients de notre étude dont 61,8 % sont de type ischémique et 38,18 % de

type hémorragique. Une poussée hypertensive est retrouvée dans 10,19% des patients.

Les autres pathologies sont respectivement trouvée dans 7,68 % pour la cardiopathie

ischémique, 7% pour le diabète, 3,82% ont présentés une néphropathie et 0,63% une

pancréatite.

Page 62: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

37

II-3-3- Distribution des dyslipidémies selon les pathologies révélatrices

II-3-3-1- Dyslipidémie et AVC

Le tableau XI représente la distribution des dyslipidémies chez les personnes

présentant de l’accident vasculaire cérébral.

Tableau XI: Distribution des dyslipidémies chez les patients présentant un AVC

Dyslipidémie AVC

Effectifs Pourcentage (%)

Hyper-C pure

71 63,96

Hyper-TG

29 26,12

Hyperlipémie mixte

11 9,9

Hyper LDL-C

21 18,91

Hypo HDL 7 6,30

La dyslipidémie de types hypercholestérolémie pure est la plus représentée dans

la population présentant un AVC de notre étude (63 ,96%), suivie de

l’hypertriglycéridémie (26,12%). Les autres types de dyslipidémie sont respectivement

retrouvées dans 9,9% pour l’hyperlipémie mixte, 18,91% pour l’hyper LDL

cholestérol, et 6,30% d’hypo HDL cholestérol.

Page 63: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

38

II-3-3-2- Dyslipidémie et HTA

La proportion des différents types de dyslipidémie chez les patients présentant

une HTA de notre étude est représentée dans le tableau XII.

Tableau XII: Distribution de la dyslipidémie selon les malades présentant une

HTA

Dyslipidémie HTA

Effectifs Pourcentage(%)

Hyper-C pure

7 43,75

Hyper TG

8 50

Hyperlipémie mixte

1 6 ,25

Hyper LDL-C

4 25

Hypo HDL-C 1 6,25

Dix virgule dix-neuf pour cent (10,19%) des patients dyslipidémiques sont

hypertendus dont 50% présentent une dyslipidémie de type hypertriglycéridémie,

43,75% avec une hypercholestérolémie pure.

Page 64: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

39

II-3-3-3- Dyslipidémie et Cardiopathie ischémique

Le tableau XIII illustre la distribution des dyslipidémies au cours de la

cardiopathie ischémique.

Tableau XIII: Distribution des dyslipidémies selon les malades présentant une

cardiopathie ischémique

Dyslipidémie Cardiopathie ischémique

Effectifs Pourcentages (%)

Hyper-C pure

4 33,33

Hyper TG

7 58,33

Hyperlipémie mixte

1 8,33

Hyper LDL-C

1 8,33

Hypo HDL-C 4 33,33

La dyslipidémie de type hypertriglycéridémie prédominent chez les patients

présentant une cardiopathie ischémique de notre étude avec un taux de 58,33%, suivi de

l’hypercholestérolémie pure (33,33 %).

Page 65: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

40

II-3-3-4- Dyslipidémie et diabète

La distribution des dyslipidémies chez les personnes diabétiques de notre étude

est observée dans le tableau XIV.

Tableau XIV: distribution de la dyslipidémie chez les patients diabétique

Dyslipidémie Diabète

Effectifs Pourcentages (%)

Hyper-C pure

2 18 ,18

Hyper TG

7 63,63

Hyperlipémie mixte

2 18,18

Hyper LDL-C

1 9,09

Hypo HDL-C 0 0

Soixante-trois virgule soixante-trois pour cent (63,63%) de nos patients

diabétiques présentaient une dyslipidémie de type hypertriglycéridémies,

l’hypercholestérolémie pure et l’hyperlipémie sont retrouvés respectivement dans

18,18% des diabétiques de notre étude. L’hyper LDL-C est retrouvé dans 9, 09% des

patients diabétiques de notre étude.

Page 66: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

41

II-3-3-5- Dyslipidémie et néphropathie

Le tableau XV illustre la distribution des dyslipidémies chez les patients

présentant une néphropathie.

Tableau XV : Distribution de la dyslipidémie chez les patients nephropathiques

Dyslipidémie Néphropathie

Effectifs Pourcentage (%)

Hyper-C pure

2 33,33

Hyper TG

3 50

Hyperlipémie mixte

1 6,66

Hyper LDL-C

1 6,66

Hypo HDL-C

1 6,66

La moitié des patients néphropathiques de notre étude présentaient une

dyslipidémie de type hypertriglycéridémie, 33,33% d’hypercholestérolémie pure.

II-3-3-6 Dyslipidémie et pancréatite

Dans notre étude, nous avons constaté que la dyslipidémie est révélée dans

0,63% au cours d’une pancréatite. Le type hypertriglycéridémie est le plus observé.

Page 67: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

42

II-4-Variable thérapeutique

II-4-1 Mesure hygiéno-diététique

Tous les patients ont bénéficiés des Informations, Educations et Communication

sur les mesures hygiéno-diététique à adopter en cas de dyslipidémie.

II-4-2-Traitement pharmacologique

La figure 5 représente la répartition des malades selon le traitement

médicamenteux.

Figure 5 : Répartition des malades selon le traitement médicamenteux

(n= 88); 56,06%

(n=69); 43,94%

Avec traitement Pas de traitement

Page 68: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

43

Cinquante-six virgule cinq pour cent (56,05%) des malades dyslipidémiques ont

reçus des traitements médicamenteux type hypolipémiants.

II-5-Issue des patients de notre étude

L’étude des devenir des patients de notre étude est observée dans le tableau

XVI.

Tableau XVI: Répartition selon l’issue des patients

Issue des patients Effectifs (n) Pourcentage (%)

Transféré 94 59,87

Exeat 17 10,82

Décharge 2 1,27

Décédé 44 28,02

Plus de la moitié de nos patients ont été transférés (59,87%) dans un autre

service, 28, 02% sont décédées.

Page 69: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 70: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

44

DISCUSSION

I- Sur le plan épidémiologique

I-1- La prévalence globale des dyslipidémies

Le rôle majeur des dyslipidémies dans la genèse des maladies cardiovasculaires

a été établi par de grandes études réalisées dans des cohortes de population notamment

celle de Framingham aux États-Unis [26] et l'étude PROCAM en Europe [27]. Ce

travail dont l'objectif était d'évaluer les aspects épidemio-cliniques des patients

dyslipidémiques au service de réanimation médicale du CHU/JRB a objectivé une forte

prévalence de la dyslipidémie de 46, 17%.

Castetbon K et al ont objectivé un résultat presque similaire avec une prévalence

de 44% des dyslipidémies au cours de leur étude sur la situation nutritionnelle en France

selon les indicateurs d’objectif et les repères du programme nutritionnel de santé- étude

nationale nutrition santé en 2008 [28].

D’autres auteurs ont retrouvé des résultats au voisinage de notre étude comme

Tiahou et ses collaborateurs concernant une étude effectuée au laboratoire du CHU de

Cocody en côte d’ivoire en 2010 sur 6048 patients [29], et Firmann M et al au cours de

leurs études concernant le traitement et le contrôle de la dyslipidémie en Suisse portant

sur la population générale en 2010 [30] qui ont objectivé respectivement une fréquence

de la dyslipidémie de 39%.

Tandis que d’autres études ont trouvé des résultats inférieurs à ceux que nous

avons retrouvé comme celle mené par Elsami M. et al en 2009 sur la prévalence des

facteurs de risque cardiovasculaires conventionnels dans la population du Grand Tunis

[31] et Yahia-Berrouiguet A. et al au cours de leurs enquêtes sur la prévalence des

facteurs de risque cardiovasculaire à Tlemcen en Algérie en 2008 [32] qui ont

objectivée respectivement une prévalence de 21% et de 15,9% de la dyslipidémie.

Nous avons constaté que la prévalence varie selon le pays. Cette différence de

prévalence est fonction du lieu de recrutement des données, la taille de la population

d’étude et selon la durée de l’étude.

Page 71: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

45

La haute prévalence de notre étude peut être expliquée par la mode de vie qui a

tendance à copier la mode de vie des occidentaux. Mais celle-ci ne reflète pas la

prévalence de la population Malagasy vue que notre étude est faite de façon mono

centrique d’où l’intérêt de réaliser une étude à grande échelle de l’épidémiologie des

dyslipidémies en raison de son importance capitale sur la survenue des évènements

cardiovasculaires.

I-2-Selon l’âge

Dans notre étude, nous avons constaté que la dyslipidémie touche surtout le sujet

âgé, l’âge médian que nous avons trouvé est de 58,84 ± 11,52 ans. La tranche d’âge les

plus touchées était celle de 60 ans et plus avec n=66.

L’âge moyen du genre masculin était de 55,98 ans, et celle du genre féminin était de

59,05 ans.

Une étude réalisée au service de cardiologie de l’HMIMV de Rabat en Maroc en

2009 par Katir et ses collaborateurs a objectivée que la tranche d’âge la plus touchée

par la dyslipidémie est comprise entre 55 à 64 ans chez les personnes présentant un

syndrome coronarien aigue [33].

Erem et al ont aussi retrouvé un résultat similaire sur l’étude de la prévalence de

la dyslipidémie et facteur de risque associés chez l’adulte turcs : étude lipidique

Trabzon avec la tranche d’âge la plus touchée de 60-69 ans [34].

La dyslipidémie est surtout observée chez les sujets âgés, et la prévalence

augmente avec l’âge [35].

Nous devons faire donc un dépistage précoce c’est-à-dire avant 40 ans pour le

genre masculin et avant 50 ans pour le genre féminin afin de prévenir sa survenue ou ses

complications.

Page 72: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

46

I-3- Selon le genre

Notre étude a révélé une prédominance masculine avec un sex ratio à 1,18.

Certains auteurs ont trouvé des résultats similaire comme Katir et al dans une

étude concernant les facteurs de risque cardiovasculaire chez les personnes présentant

un syndrome coronarien aigue admises à l’Hôpital Militaire Mohamed V (HMIMV) de

Rabat en Maroc en 2009 [33], et Erem et al dans leur étude sur la prévalence de la

dyslipidémie et facteur de risque associés chez l’adulte Turcs [34].

Tandis que Thiombianoa LP et al avancent que la dyslipidémie est surtout

observée chez le genre féminin au cours de leur étude sur la prévalence de la

dyslipidémie dans la population rurale de Guéoul au Sénegal en 2015 [4], et Aziz El et

al ont aussi objectivé une prédominance féminine au cours de leur étude concernant les

dyslipidémies du patient diabétique [36].

Comme les résultats de plusieurs études effectuées dans différents pays

concernant la dyslipidémie ne distinguent aucun genre, donc il est primordial

d’effectuée un dépistage de la dyslipidémie aussi bien chez l’homme que chez la

femme.

II- Prévalence des différents types des dyslipidémies

Dans notre série de cas l’hypercholestérolémie pure était l’anomalie lipidique la

plus retrouvée avec une proportion de 54,77%, suivie de l’hypertriglycéridémie (34%),

la troisième anomalie lipidique était l’hyperlipémie mixte (8%), et le faible taux en

HDL est retrouvé dans 6% de nos patients.

D’autres études réalisées en Côte d’ivoire au niveau du laboratoire de

biochimie du CHU de Cocody en 2010 par Tiahou G. et al avaient trouvé une forte

prévalence de l’hypercholestérolémie pure avec une proportion de 31,19% suivie de

l’hypercholestérolémie mixte (21,88%), de l’hypo HDL Cholestérol (23,85%) et

l’hypertriglycéridémie (16,81%) [29].

Page 73: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

47

Une étude MONICA réalisée en France en 2005 est superposable à notre étude

concernant la prévalence des dyslipidémies la plus observée avec une prévalence de

30% pour l’hypercholestérolémie pure. Tandis que leur deuxième anomalie lipidique la

plus observée est la cholestérolémie des HDL basse (12%), suivie de l’hyperlipémie

mixte (5%) et l’hypertriglycéridémie (4%) [37].

D’autre menée en chine par Guo-Zhe S. et al en 2014 avait retrouvé des

prévalences des dyslipidémies qui se répartissent respectivement comme suit : une

hypercholestérolémie à 47,8%, suivi de l’hypertriglycéridémie (32,7%), de l’hyper LDL

Cholestérol à 25,7%, l’hypo HDL Cholestérol à 13,8% [38].

Nous pouvons conclure que la distribution des dyslipidémies est variable selon

le pays.

Cette différence de prévalence s’explique par la nature différente de la

population à étudier et la prise ou non des médicaments hypolipémiants avant la

réalisation des bilans [37], le type de lipide le plus demandé [29], la taille de la

population donnée [38].

III-Distribution des dyslipidémies selon les pathologies révélatrices

L’accident vasculaire cérébral constitue la pathologie la plus représentée par les

patients de notre étude avec une proportion de 70,7%. La deuxième pathologie que nous

avons retrouvée était l’hypertension artérielle (10,19%) suivie de la cardiopathie

ischémique (7,68%). Les autres pathologies révélatrices étaient moins fréquentes :

diabète (7%), néphropathie (3,82%), pancréatite (0,63%).

Concernant la dyslipidémie et AVC nous avons trouvé une prévalence de la

dyslipidémie largement supérieure à celle trouvée par Cowppli-Bony P. et al au cours de

leur étude sur l’épidémiologie des accidents vasculaires cérébraux au service de

neurologie de Bouake en côte d’ivoire qui a retrouvé une fréquence de 8,6% de la

dyslipidémie chez les individus présentant de l’AVC [39].

La prévalence de la dyslipidémie est considérable chez les personnes victimes

d’accident vasculaire cérébral.

Page 74: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

48

La distribution de la dyslipidémie chez les personnes ayant présentés un AVC de

notre étude se repartît comme suit : l’hypercholestérolémie pure était l’anomalie le plus

retrouvé avec une proportion de 63,96%, suivie de l’hypertriglycéridémie (26,12%).

L’hyper LDL Cholestérol est observé dans 18,91%, l’hyperlipémie mixte et l’hypo

HDL sont respectivement retrouvés dans 9,3% et 6,3% de nos patients.

Une étude menée au Togo en 2011, par Apetse K. et al a trouvé que l’hyper LDL

Cholestérol prédomine pour les patients victime de l’AVC retrouvés dans 47,96%,

suivie de l’hypo HDL Cholestérol (41,17%), l’hypertriglycéridémie est objectivé dans

32,12%, l’hypercholestérolémie dans 30 ,7% [40].

La distribution de la dyslipidémie est différente selon les pays. Une étude

approfondie sur les liens de causalités entre la dyslipidémie et la survenue des accidents

vasculaires cérébraux est nécessaire afin d’élaborer une stratégie de prévention.

Concernant la dyslipidémie et HTA, nos résultats étaient presque similaires à

ceux retrouvés par Damorou F.et al au Togo en 2008 dans une étude concernant

l’épidémiologie et circonstance de découverte de l’HTA en milieu hospitalier à

Kpalime (13,4%) [41], et Thiam M en 1999 au Sénégal dans une étude de complication

de l’HTA à l’hôpital de Dakar avec une proportion de 13% [42]. Tandis que cette

proportion est largement inférieure à celle retrouvée par Covillard J. en France en 2001

concernant l’étude de la prise en charge de l’HTA essentielle et du niveau de risque

cardiovasculaire observé en médecine générale avec une proportion de la dyslipidémie

de 59,1% [43] ; et Damarou et al. sur une étude de l’aspects épidémiologiques et

évaluation du risque cardiovasculaire de l’hypertension artérielle du sujet noire plus de

50 ans à Lomé en 2011ont objectivé une prévalence de 58,1% [44].

Selon la distribution des dyslipidémies chez les personnes ayant présentés une

hypertension artérielle nous avons trouvé que l’hypertriglycéride prédominait le trouble

lipidique avec une proportion de 50% suivie de près par l’hypercholestérolémie pure

(43,75%).

Page 75: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

49

Taleb A et al. a objectivé une prédominance de l’hypercholestérolémie (16,6%) ,

suivie de l’hypertriglycéridémie (9,1%) au cours de leurs études concernant : « Facteurs

de risque associées chez les hypertendus en consultation spécialisée à Blida [45].

Nous avons trouvé que la prévalence de la dyslipidémie chez les hypertendus est

variable selon le pays, notre faible prévalence peut être en rapport avec notre population

d’étude qui est faible par rapport à d'autres et aussi par la différence du lieu où on a

réalisé l’étude.

Nous avons également constaté que la distribution des dyslipidémies est

différente chez les patients hypertendus.

Une étude analytique sur la dyslipidémie et HTA est nécessaire afin de savoir le

lien de causalité ou l’association de ces pathologies puisque tous les deux sont des

facteurs de risques cardiovasculaires majeurs pourvoyeurs des complications.

Pour le cas de la dyslipidémie et Cardiopathie ischémique, nous avons retrouvé

que la prévalence de la cardiopathie ischémique était de 7,68%.

Une étude cohorte sur 1691 coronariens effectuée par Jemaa H et al concernant

la distribution des facteurs de risque cardiovasculaire et une autre étude réalisée par

Ernestho-ghoud I.M. et al sur le profil épidémio-clinique des précordialgie au service de

cardiologie du CHU/JRB d’Antananarivo en 2013 ont objectivé une prévalence

respective de 49,8% [46] et 21,82% [47]. Une autre étude faite par Marques-Vidal P. et

al en France en 2001 concernant «Distribution and treatment of cardivascular risk

factors in coronary patients : the PREVENIR study » a objectivé une fréquence

beaucoup plus élevée de la dyslipidémie de 45% chez l’homme et de 46% chez la

femme [48].

Cette différence de prévalence est probablement due par la nature diffèrent de la

population d’étude et taille de la population à étudier, le lieu de recrutement des

données, la durée d’étude.

Page 76: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

50

Nous avons constaté dans notre étude que l’hypertriglycéridémie prédominaient

avec une proportion de 58 ,33% suivie de l’hypercholestérolémie pure et l’HDL

cholestérol qui représente respectivement 33,33% des patients présentant du syndrome

coronarien aigue. L’hypercholestérolémie mixte ne représente que 8,33% des patients

avec un syndrome coronarien aigue.

D’autres auteurs ont retrouvé des résultats différents par rapport à la nôtre.

Ainsi, Lamarche et al dans leur étude concernant la « prevalence of dyslipidemie

phenotypes in ischemic heart disease (prospective results from the Quebec

cardiovascular study) en 1995 qui ont objectivé que l’HDL cholestérol est le plus

représenté avec une proportion de 17,5% suivi de l’hypercholestérolémie pure (15,8%)

et l’hypertriglycéridémie représente la troisième anomalie observée (7,9%), suivie de

l’hypercholestérolémie mixte (3,5%) [49]. Ferrieres et al avaient aussi retrouvé un

résultat similaire que Lamarche et al dans leur étude [50].

Les résultats sont différents selon le lieu de recrutement et la population à

étudier et la taille de la population d’étude.

Dans le cadre de diabète, nous avons constaté que la prévalence est de 7% de

notre population d’étude. Ce résultat est largement inférieur à celui retrouvé par Mbaye

M –N et al au cours de leur étude concernant l’aspect épidémiologiques du diabète au

Sénégal : résultats d’une enquête sur les facteurs de risque cardiovasculaire dans la ville

de Saint Louis avec une prévalence de la dyslipidémie de 64,6% [51].

L’hypertriglycéridémie est l’anomalie lipidique la plus rencontrée avec une proportion

de 63,63% suivi de l’hypercholestérolémie pure (18,18%) et hyperlipémie mixte

(18,18%). Nous n’avons pas trouvé un hypo HDL Cholestérol chez les diabétiques.

Un résultat similaire est objectivé par Lokrou en 1998 aux diabétiques ivoiriens

avec une prédominance de l’hypercholestérolémie pure retrouvé dans 44% suivie de

l’hypercholestérolémie mixte avec la proportion de 39,9%, l’hyperlipidémie n’est

retrouvée que 16,7 [52].Tandis que Raharindranto HK. en 2007 au CHU/JB au sein du

service de néphrologie et de la médecine nucléaire concernant les diabètes sucrés et les

dyslipidémies a retrouvé que l’hyperlipidémie mixte prédomine dans leur étude (50%),

Page 77: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

51

suivie de l’hypo HDL Cholestérol (30%), de l’hypertriglycéridémie (25%), et

l’hypercholestérolémie isolé n’est retrouvé que dans 20% des cas [5].

Les résultats diffèrent selon la population d’étude et le lieu où on a réalisé

l’étude.

Nous avons constaté une faible prévalence de la dyslipidémie chez les individus

présentant une néphropathie de notre étude avec une proportion de 3,82%. Chiraz B et

al ont objectivé une prévalence de la dyslipidémie de 24% au cours de leurs étude

concernant l’insuffisance rénale chez les diabétiques de type 2 Tunisiens hospitalisés :

fréquence et facteurs de risque [53]. Kaba ML et ses collaborateurs ont retrouvé une

prévalence largement supérieure de la dyslipidémie (70%) au cours de leur étude

concernant le profil lipidique des urémiques à l’hôpital de DONKA à Conakry en 2007

[54].

Cette différence de prévalence peut être expliquée par la différence de taille et

du type de la population d’étude. Néanmoins elle est présente, mais le caractère

rétrospective descriptive de notre étude ne permet pas de conclure si la dyslipidémie

constitue vraiment un facteur de risque pour le développement de la néphropathie ou si

elle est, au contraire, une conséquence de la néphropathie de plus notre étude est non

représentative de la population Malagasy nécessitant ainsi la réalisation d’une étude

prospective analytique du profil lipidique des insuffisant rénaux à Madagascar.

L’anomalie lipidique le plus rencontrée au cours de la néphropathie dans notre

étude est du type hypertriglycéridémie (50%), suivie de l’hypercholestérolémie pure

(33,33%), et l’hyperlipémie mixte. L’hypo HDL Cholestérol était retrouvé dans 6,66%.

Des résultats similaires ont été retrouvés par Chiraz et al, et Kaba et ses collaborateurs

concernant l’anomalie lipidique le plus rencontré au cours de l’insuffisance rénal mais

avec des proportions différentes. Chiraz et al ont trouvé une proportion de

l’hypertriglycéridémie de 22,7% et l’hypercholestérolémie de 18,2% [53] tandis que

Kaba et ses collaborateurs ont objectivés une fréquence de 43% pour

l’hypertriglycéridémie, et (2%) pour l’HDL Cholestérol bas [54].

Page 78: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

52

Une étude réalisée à Strasbourg par Moulin B. en 2000 concernant les anomalies

lipidiques au cours des insuffisances rénales chroniques, ont montré que

l’hypercholestérolémie est la plus observée [55].

Ces différentes anomalies sont expliquées par l’hypoalbuminémie et par la fuite

rénale des HDL et de l’Apo A1. Au stade d’Insuffisance rénale chronique, on assiste à

une augmentation des taux sériques de triglycérides par une accumulation d’Apo CIII et

une réduction de l’hydrolyse des lipoprotéines riches en triglycérides responsable d’une

augmentation de VLDL et de LDL [56]. Inversement, une dyslipidémie en favorisant le

développement d’une sténose de l’artère rénale peut contribuer à aggraver l’insuffisance

rénale chronique, d’où l’intérêt du contrôle de toute dyslipidémie afin de ralentir la

progression de l’insuffisance rénale chronique [57].

Nous avons constaté au terme de notre étude que la dyslipidémie est révélée par des

maladies cardiovasculaires, nous suggérons qu’il faut promouvoir la prévention

primaire par tous les médecins que ce soit en exercice libéral ou en milieu public ou

privée c’est-à-dire de faire une dépistage systématique des individus âgés de 40 ans et

plus pour le genre masculin et 50 ans et plus pour le genre féminin, ou de tous patients

asymptomatiques avec un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire.

Renforcer les informations, éducations et communication sur la mode de vie de la

population c’est-à-dire avoir une alimentation saine :

favoriser la consommation des gras insaturés (huile d’olive, de canola ou de

noix, margarine molle non hydrogénée, poisson, au moins 3 fois par semaines,

substituts de la viande : légumineuses, noix et graines)

Limiter la consommation de gras saturés, de gras trans et de cholestérol :

- limiter la consommation de produits commerciaux (desserts, biscuits, barres

tendres, mets préparés, etc.)

- choisir des viandes maigres et favoriser la consommation de substituts de la

viande comme les légumineuses ou le tofu

- choisir des produits laitiers faibles en matières grasses, par exemple du lait 2

%

Page 79: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

53

Augmenter la consommation de fibres alimentaires, principalement les fibres

solubles

- Produits céréaliers de grains entiers

- Fruits et légumes en abondance

- Légumineuses (dont le soya), psyllium, son d’avoine, orge

Faire une activité physique régulière, proscrire le tabac, éviction de l’alcool etc.

Comme notre étude est rétrospective descriptive donc ne permet pas de connaitre

les étiologies de la dyslipidémie par manque de certains données nécessaires, d’où

l’intérêt d’une étude prospective analytique de la dyslipidémie.

Page 80: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

CONCLUSION

Page 81: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

54

CONCLUSION

La dyslipidémie constitue un des facteurs de risque cardiovasculaire majeur sur

lequel nous pouvons intervenir, l’étude de son épidémiologie est nécessaire que ce soit

pour son intérêt scientifique et santé publique.

Du 01 Janvier 2014 au 31 Décembre 2015 nous avons effectué une étude

rétrospective descriptive dans l’unité de soins, de formation et de recherche au niveau

de l’Accueil triage et réanimation du centre hospitalier universitaire Joseph Raseta

Befelatanana et fixant comme objectif de décrire les aspects épidémio-cliniques des

patients dyslipidémiques dans le service. Nous avons recensé 340 dossiers médicaux

des patients ayant effectué des bilans lipidiques pendant notre période d’étude. Nous

avons retrouvé 157 dossiers médicaux des patients ayant présenté une dyslipidémie soit

une prévalence de 46,17%. La dyslipidémie est surtout rencontrée chez les sujets

appartenant à la tranche d’âge de 60 ans et plus (42,06%). Le sex-ratio était à 1,18.

L’AVC était la pathologie la plus observé avec une proportion de 70,70% des

cas, suivie de l’hypertension artérielle. Les autres pathologies sont retrouvés

respectivement dans 7,68% pour le cardiopathie ischémique, 7% pour le diabète, 3 ;82%

pour la néphropathie et 0,63% pour la pancréatite.

L’hypercholestérolémie pure était l’anomalie la plus objectivée avec une

proportion de 54,77%, suivie d’une hypertriglycéridémie 35 ,03%. Les autres types sont

observés respectivement dans 8% et 6% pour l’hypercholestérolémie mixte et l’hypo

HDL Cholestérol.

La maladie cardiovasculaire est la première cause de mortalité dans le monde et

la dyslipidémie constitue l’un des facteurs de risques cardiovasculaires modifiables sur

laquelle nous pouvons intervenir. La connaissance de son épidémiologie et ses

manifestations cliniques est une grande étape pour amener à élaborer une stratégie de

prévention des affections cardiovasculaires.

Notre étude est mono centrique et non représentative de la population générale

nécessitant alors une étude à grande échelle.

Page 82: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

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Page 90: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

ANNEXES

Page 91: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

Annexe 1 : Synthèse du cholestérol

Source : Murray, Granner, Rodwel. Biochimie de Harper. 27e édition. Edition de

Boeck. Bruxelles ; 2008, 848p

Page 92: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

Annexe 2 : Classification des dyslipidémies

Classification de DE

GENNE

Classification

de Fredrickson

Lipoprotéines

élevées

Cholestérol

plasmatique

Triglycérides

plasmatiques Complications

Hyper-

cholestérolémie IIa LDL↑ ↑↑ N

Athérome, IDM,

AVC...

hypertriglycéridémie

I Chylomicrons↑ N ou ↑ ↑↑ Pancréatite

IV VLDL↑ N ou ↑ ↑↑ Pancréatite

Athérome

V Chylomicrons +

VLDL ↑ ↑↑ ↑↑ Athérome

Dyslipidémies mixtes

IIb VLDL, IDL,

LDL ↑ ↑ ↑ Athérome

III VLDL, IDL↑ ↑↑ ↑↑ athérome

Source : Beauvais V. Les dyslipidémies, leurs prises en charge, et l’indication

thérapeutique des patients à l’officine Thèse. Pharmacie : Angers ; 2014. 90p.

Page 93: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

Annexe 3 : Schéma de la prise en charge des patients dyslipidémiques

Source : Afssaps. Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique. Texte

de Recommandation. Mars 2005.

Page 94: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

Annexe 4 : FICHE DE RECUEIL DES DONNEES

I-Etat civil

Age :

Genre : F / M

Poids :…………..kg, Taille:………………m, IMC :……………………Kg/m2

Profession :

II- Motifs d’entrée :

III-Antécédents

Personnels :

- Médicaux : HTA : oui / non, Diabète : oui/ non, Sédentaire : oui/ non, MCV:

- Toxique : Tabac (actif ou sevré moins de 3ans) : oui/ non, Alcool (massive ou

chronique) : oui/non

-Médicamenteux : Traitement/ Diurétique thiazidique : oui/non

Contraception hormonale : oui/non, Traitement hormonale substitutif : oui/non

Familiaux : MCV : Dyslipidémie : Oui/ Non

IV-Examen physique

Signe généraux :

Signe fonctionnel :

Signe physique :

- Cardiovasculaire : TA :………… / …………….mmHg,

FC :……………bat/mn, Souffle vasculaire : oui/non, Pouls périphérique: présent/

absent, symétrique: oui/non

- Neurologique : - GCS……………. /15

-Signe neurologique :

-Autres

V-Examen Paracliniques

-Biologie :

-Bilan lipidiques :

cholesterolémie total…………………mmol/l, HDL………………….mmol/l,

LDL :……………mmmol/l, TG :………………….mmol/l

-Autres : glycémie : , urée : , créatininémie :

ALAT : , ASAT :

Page 95: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

-Imagerie :

VI-Diagnostic :

VII-Traitement : MHD

Hypolipémiant

VIII-Issue du patient

Exéat :………, Transféré………, Evadé………, Décédé…………, Décharge :….......

Page 96: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

VELIRANO

Eto anatrehan’Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra

ahy, sy ireo mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pianarana ity, ary eto

anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho, fa hanaja lalandava ny fitsipika

hitandrovana ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny

raharahampitsaboana.

Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza

aho mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny

masoko, ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy

avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna

famitankeloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny

antonjavatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary

aratsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho, raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha

mivadika amin’izany.»

Page 97: ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUE DES PATIENTS DYSLIPIDEMIQUES …

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RAVELOSON Nasolotsiry Enintsoa

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

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Name and first name : NANAZISOA Sabrina Tsane Christinova

Thesis Title: Epidemio - clinical aspect of dyslipidemic patients serving

the medical resuscitation CHU / JRB

Section : Metabolic diseases

Number of pages: 54 Number of graphics: 05 Number of schedule: 04

Number of table: 16 Number of bibliographical : 57

SUMMARY

Introduction: dyslipidemia is one of modifiable cardiovascular risk factors on which

we can intervene.

Methods: A retrospective descriptive study was conducted from January 2014 to

December 2015 at the medical Intensive Care Unit of the University Hospital JRB. It

addresses patients with lipid facts sheets on which are objectified one lipid abnormality.

The objective of this study was to describe the epidemiological and clinical aspects of

dyslipidemic patients. We noted the epidemiological, clinical, paraclinical and treatment

of patients. Data were entered and analyzed with Word and Excel. Results: We selected 157

Results: We selected 157 cases. The frequency of dyslipidemia is 47.16 %. The mean

age is 58.82 ± 11.2 years, the most affected age group that over 60 years. The sex ratio

is 1, 18. The hypercholesterolemia is most represented (54, 77 %), followed

hypertriglyceridemia (35, 03 %), and other types are 17.83 % for the hyper- LDL-C,

10.19% for mixed hyperlipidemia, and 8.28% for the hypo HDL -C. Stroke is the most

observed condition (70,7%), followed by hypertension (10,19%). The other pathologies

for ischemic are found in 7,68% heart diseases, 7% for diabetes, 3,82% for nephropathy,

and 0,63% for pancreatits.

Conclusion: Knowledge of the epidemiology and clinical manifestations is a big step to

bring developing a cardiovascular disease prevention strategy

Keywords: Cardiovascular risk factor- dyslipidemia - prevalence

Supervisor of thesis : Pr RAVELOSON Nasolotsiry Enintsoa

Reportor of thesis : Dr RABENJARISON Franklin

Author's Address : LOT AV 0104 A P/celle 14/21 Salazamay Nord Toamasina-I

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Nom et Prénoms : NANAZISOA Sabrina Tsane Christinova

Titre de la thèse : Aspects Epidémio-clinique des patients Dyslipidémiques

au service de réanimation médicale du CHU/JRB

Rubrique : Maladie Métabolique

Nombre de pages : 54 Nombre de figure: 05 Nombre des annexes : 04

Nombre de tableau: 16 Nombres de références bibliographiques : 57

RESUME

Introduction : La dyslipidémie constitue l’un des facteurs de risques cardiovasculaires

modifiable sur laquelle nous pouvons intervenir.

Méthodologie : Une étude rétrospective, descriptive, a été faite du 01 janvier 2014 au

31 décembre 2015 au service de réanimation médicale du CHU/JRB. Elle porte sur les

patients ayant fait des bilans lipidiques sur laquelle on a objectivé une anomalie

lipidique. L’objectif de cette étude est de décrire l’aspect épidemio-clinique des patients

dyslipidémiques.

Résultats : Nous avons retenu 157 cas avec une fréquence de la dyslipidémie de

46,17%. L’âge moyen est de 58,82 ± 11,2 ans, la tranche d’âge la plus touchée était

celle de 60 ans et plus. Le sex-ratio est à 1,18. L’hypercholestérolémie pure était

l’anomalie la plus représentées (54,77%), suivie de l’hypertriglycéridémie (35 ,03%), de

17,83% pour l’hyper LDL-C, 10,19% pour l’hyperlipémie mixte, et 8,28% pour l’hypo

HDL-C. L’AVC était la pathologie la plus observée (70,7%), suivie de l’HTA

(10,19%). Les autres pathologies sont retrouvées dans 70,68% pour la cardiopathie

ischémique, 7% pour le diabète, 3,82% pour la néphropathie et 0,63% pour la

pancréatite.

Conclusion : La connaissance de l’épidémiologie des dyslipidémies et ses

manifestations cliniques est une grande étape pour amener à élaborer une stratégie de

prévention des affections cardiovasculaires.

Mots clés : dyslipidémie - facteurs de risque cardiovasculaires – prévalence.

Directeur de thèse : Pr RAVELOSON Nasolotsiry Enintsoa

Rapporteur de thèse : Dr RABENJARISON Franklin

Adresse de l’auteur : LOT AV 0104 A P/celle 14/21 Salazamay Nord Toamasina-I

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