Anesthésiques IFSI octobre 2013. Rappels – Définitions de lAnesthésie Objectifs de lanesthésie...
-
Upload
juliet-toussaint -
Category
Documents
-
view
107 -
download
1
Transcript of Anesthésiques IFSI octobre 2013. Rappels – Définitions de lAnesthésie Objectifs de lanesthésie...
Anesthésiques
IFSI octobre 2013
Rappels – Définitions de l’Anesthésie
Objectifs de l’anesthésie : Plonger le patient dans un coma artificiel pour lui permettre de
supporter une agression physique telle qu’un acte chirurgical perte réversible et temporaire de :
conscience sensation douloureuse dans un but thérapeutique, diagnostique, ou chirurgical
Différentes classes: Anesthésiques généraux IV Anesthésiques généraux volatils Morphiniques Curares si nécessaire, relaxation musculaire
Rappels – Définitions de l’Anesthésie
EI lié à leur activité pharmacologique (SNC, système CV, système respiratoire)
EI pouvant être maîtrisé par : consultation pré-anesthésique, respect des règles de surveillance stricts, prémédication adaptée et choix de médicaments à élimination rapide
Anesthésie générale – Anesthésie locorégionale.
L'Anesthésie générale (1)
Trois effets principaux sont recherchés lors d’uneanesthésie générale:
1.Narcose: endormir le patient produits à action corticale (cortex cérébral) et produits à action sur la formation réticulée.
2.Analgésie: élever le seuil de la douleur utilisation d’un produit
analgésique central est nécessaire.
3.Myorelaxation : molécules anesthésiques ont une action
centrale myorelaxante et les agents curarisants une actionpériphérique ; une combinaison de ces 2 types se traduitpar une synergie et une potentialisation de leurs effets. les réflexes sont abolisou diminués.
L'Anesthésie générale (2)
Narcose : anesthésiques généraux hypnotiques par voie inhalée ou IV
Analgésie : agents morphiniques bloquant les récepteurs nociceptifs au niveau du SNC
Relâchement musculaire : curares
Assistance ventilatoire +++ car dépression des centres de régulation de la ventilation
Accès aux voies aériennes par un masque ou une sonde d'intubation
L'Anesthésie générale (3) : les conseils au patient
consultation pré-anesthésique une visite pré-anesthésique évaluation du type d'anesthésie, risques potentiels,
examens complémentairesconseils hygiéno-diététiques :
à jeun (6 heures) tabac et alcool sont CI douche préopératoire avec savon antiseptique maquillage, vernis, bijoux retirés prothèse dentaire amovibles, lentilles … retirées
avant entrée en salle d'opération
Anesthésie générale (4) : Prémédication
But : détendre le patient avant l’anesthésie Qui ? Pour tous Quand ? 1 heure avant l’intervention + la veille Médicaments utilisés :
BZD : Hypnovel®, Xanax® dépresseurs respiratoires
Hydroxyzine : Atarax® sédatif, anxiolytique,pas d’effet dépresseur
sur la fonction respiratoire
Anesthésie générale (5) : Prémédication
Autres médicaments : Accélération de la vidange gastrique (diabète, hernie
hiatale, pathologies de l’ oesophage, urgence…) : Tagamet® effervescent = antisecrétoire gastrique
Antibioprophylaxie
Antalgiques en anticipation : Morphine, analgésique et sédatif
Pic d’action 45 à 90 min après l’injection.
Traitement habituel parfois : β bloquant, lévothyrox,
thymorégulateurs, anti-épileptiques…
Anesthésie générale (6) : Les phases
• 3 phases - phases de l’induction(ou installation) - phase d’entretien - le réveil
• Association de molécules qui nécessite un monitorage strict des fonctions vitales.
• Interactions et synergie selon les molécules , les associations.
Anesthésie générale (7) : l' induction
Pose d’une voie veineuse périphérique, perfusion
Apport d’un liquide qui va compenser le jeûne Voie d’abord si nécessité d’autres fluides : remplissage
vasculaire, sang…
Voie pour l’injection des produits nécessaires au déroulement de l’anesthésie et l’antibioprophylaxie
Voie pour les produits de l’urgence : adrénaline, atropine, éphédrine ….
Contrôle des voies aériennes du patient
Anesthésie générale (6) : l' induction
Produits : Narcotique : endormir Analgésique, morphinique : élever le seuil de la douleur Éventuellement un curare : paralyser les muscles
oropharyngo-laryngés
Tous sont choisis au cas par cas par l’anesthésiste
Les doses sont calculées en fonction de l’âge, du poids, des éventuelles pathologies existantes (insuffisance hépatique, rénale…), de l’état hémodynamique…
Certains produits sont antagonisables
Anesthésie générale (7) : L'entretien
Instillation continue d’hypnotique pendant l’intervention
Injections séquentielles ou continue de morphiniques de durée d’action adaptée
Surveillance des fonctions vitales (PA, FC), la profondeur de l’anesthésie, dépistage de survenue d’un événement indésirable…
Réchauffement du patient pour limiter les pertes caloriques
Compensation des pertes hydroélectriques et des pertes sanguines si elles existent
Anesthésie générale (8) : Le réveil
Arrêt de la délivrance des produits anesthésiques
Cinétique d’élimination rapide pour les hypnotiques
Attente de reprise de conscience, de ventilation spontanée, et de récupération des réflexes musculaires de protection des VAS si curarisation
Transfert du patient en salle SSPI = salle de surveillance post interventionnelle
Anesthésiques: mécanisme d'action
Les médicaments anesthésiques généraux ont une action ciblée sur le
SNC :
-cellules du cortex cérébral :les premières touchées et inactivées;
-cellules des aires sous-corticales -cellules du tronc cérébral -cellules de la moelle épinière (diminuent l’information nociceptive
ascendante vers le cerveau)
Ils ont un délai d'action court, permettant d'obtenir une perte deconscience en quelques dizaines de secondes
Leur action consiste essentiellement en la potentialisation de l'activité
de canaux ioniques de type inhibiteur (GABA) au niveau post
synaptique intracérébral
Anesthésiques: Accidents
Rares +++ :Complication de l'intubation, ventilationInstabilité circulatoireSurdosage médicamenteuxInhalation du contenu gastriqueAccidents allergiques (solutés de
remplissage, curares)Hyperthermie maligne (++ gaz halogénés)
Quels sont les agents intraveineux
disponibles aujourd’hui ? thiopental (Pentothal®, Nesdonal®) propofol (Diprivan®) étomidate (Etomidat-Lipuro®.) midazolam (Hypnovel®) kétamine (Kétalar®)
Anesthésiques: Les agents intraveineux
Pharmacodynamie utile en clinique
Effet principal : provoquer une perte de conscience Induction préférentiellement avec les anesthésiques IV Entretien le plus souvent avec un agent halogéné ou le
propofol Pas de propriétés antalgiques sauf kétamine et
protoxyde d'azote Utilisés pour la sédation en réanimation (propofol), pour
le traitement de l'état de mal convulsif et de certaines hypertensions intracrâniennes (thiopental)
Thiopental Penthotal*
barbiturique, anticonvulsivant réveil rapide peu utilisé car accumulation +++ en cas de réinjection ou de
perfusion (élimination saturable) Indications :
Induction AG de longue duréeInduction AG « estomac plein »ne peut pas être utilisé pour l’entretien de l’anesthésie
Métabolisme hépatique (CYP450)
Thiopental Penthotal*
Effets indésirables :Nausées vomissementsDépression respiratoire,apnée↓ PA, tachycardie
Contre-indiqué en cas de porphyrie, obstruction respiVoie IV stricte :
L’administration extra-vasculaire entraîne une nécrose tissulaire
L’administration intra artérielle entraîne un spasme +++ l
Anaphylaxie exceptionnelle
Etomidate(Hypnomidate*):
pas d’accumulation
pharmacocinétique linéaire dans les zones deconcentrations anesthésiques
bonne tolérance respiratoire et cardiovasculaire
Puissant hypnotique utilisé en induction ou en entretien
Etomidate(Hypnomidate*):
Effets indésirables :douleur à l’injection +++ avec 20% de
thrombophlébites postopératoires (solvant ++)Nausées et vomissements (30 à 40% des cas, plus si
morphiniques associés)Réaction anaphylactique très exceptionnelle :
proposé en cas d’antécédents allergiques souvent utilisé en chirurgie ambulatoire , du fait de sa
rapidité d’élimination.CI : enfant< 2 ans
Midazolam( Hypnovel) *
Action anxiolytique et sédative (voie IM adulte et rectalechez l'enfant) (prémédication)seule benzodiazépine inducteur de narcose en AGSédation du patient de réa
Délai d’action long (plusieurs minutes pour le début de l’action : 2 min)
Effet prolongé (90 minutes après une dose unique)
Métabolisé par le Cytochrome P450 3A4
Variabilité interindividuelle +++
Midazolam( Hypnovel) *
● EI: Amnésie rétrograde, dépression respiratoire, myasthénie
● CI : ● effets dépresseurs circulatoires contre-indique le
produit chez les patients en état de choc.● myasthénie
utilisable chez les patients sensibles à l'hyperthermiemaligne
utilisable chez les patients porphyriques
Kétamine Ketalar*
hypnotique à peu d’effet toxique , pas de douleur àl’injection , pas d’action allergique.
● Délai d'action : 1 min
● Durée d'action : 5 à 15 min
● Métabolisme par CYT P 450
● Indications : ● Inducteur enzymatique● Induction chez l'enfant (intra rectale)● Induction en cas de choc (augmentation de la PA) ,
tamponade, asthme aigue (peu dépresseur respiratoire)
Anesthésique de choix dans l'urgence
Effets indésirables: hallucinations , cauchemars au réveil.
Propofol(Diprivan*):
• Indication :● Induction et entretien de l'anesthésie, très utilisé
en chirurgie ambulatoire.● sédation peropératoire● sédation en réanimation.
• Délai d'action : narcose rapide (30 à 40 sec)
● Durée d'action courte (5 à 10 min) .
● Non analgésique
● Effets indésirables: hypotension artérielle, ● douleur dans le bras de l’injection.
• CI : Enfant < 1 mois
Les morphiniques
Mécanisme d'action :Mécanisme d'action :
- morphinomimétiques puissants- analgésiques (induction et entretien)- ventilation assistée obligatoire en raison de leur forteaction dépressive.
EI EI :
- dépression respiratoire- bradycardie, utilisation d'un anticholinergique (atropine)- hypotension- risque de rigidité musculaire- N. V. postopératoires
Indications et propriétés pharmacocinétiques
FentanylFENTANYL®
AlfentanylRAPIFEN®
SufentanilSUFENTA®
RémifentanylULTIVA®
Puissance +++ + +++++ ++
Délai d'action 1 min 30sec 45sec 30sec
Durée d'action 20 à 30 min 7 à 10min 30 à 40 min 5 à 10 min
Indications Voie péridurale avec anesthésiques locaux (analgésie péridurale obstétricale)Sédation de patients ventilés
Anesthésie ambulatoire de courte durée (moins puissant)
Voie péridurale avec anesthésiques locaux (analgésie péridurale obstétricale)Sédation de patients ventilés
Élimination rapide perf en continue-Sédation des patients ventilés
Les curares- relâchement musculaire souvent utile pour l’intubation trachéale
- induisent une paralysie réversible des muscles striés.
- aucune action sur la conscience ou la perception douloureuse : adjuvants de l’anesthésie générale
- Les curares agissent en interrompant la transmission des influx nerveux au niveau de la plaque motrice.
- paralysie du diaphragme et des muscles intercostaux : arrêt respiratoire
Le choix d'un curare se fait selon la durée d'action, le type d'intervention et le terrain.
Les curares : 2 grands groupes
Les curares dépolarisants:succinylcholine (célocurine *) agonistes de l’acétylcholine au niveau des récepteurs
postsynaptiques de la plaque motrice produisent une dépolarisation membranaire
permanente. (plus de PA) respect de la chaîne du froid molécule dont le délai d’installation et la durée d’action
les plus courts donc réversible. (utilisation en urgence, protège voies aériennes)
risque d’hyperkaliémie, choc anaphylactique, troubles du rythme cardiaque, hyperthermie maligne…
CI : rhabdomyolyse, myopathie
Les curares : 2 grands groupes
Les curares non dépolarisants: (Tracrium*, Mivacron*, Esmeron*, Nimbex*, Norcuron * , Pavulon*…)
● antagonistes compétitifs des récepteurs postsynaptique l’acétylcholine au niveau neuromusculaire, cardiaques etdes gglions du Sn autonome
● provoquent d’emblée une paralysie flasque, sansdépolarisation membranaire. • -peu d’effets indésirables graves: induction d’une Histaminolibération
• - CI : Allergie
SPECIALITE MODE D'ACTION
DELAID'ACTION
DUREED'ACTION
TYPE D'INTERVENTION
TERRAIN
Suxamethonium CELOCURINE®
Dépolarisant 1min 10 à 12mi, Intubation difficilePas de relachement musculaire souhaité
PancuroniumPAVULON®
Non dépolarisant
3 à 5 min
90 à 180 min
Chirurgie cardiaque (durée d'action longue)
Vecuronium• NORCURO
N®Atracurium :
TACRIUM
Non dépolarisant
3 min 40 à 60min Chirugue abdo-thoracique et obstétricale
Sujet agé +++ : bonne tolérance hémodynamique
RocuroniumESMERON®
Non dépolarisant
1,5 min 40 à 60 min
MivacuriumMIVACRON®
Non dépolarisant
2,5 min 15 à 30min Interventions de courte durée (<30min)
CisatracuriumNIMBEX®
Non dépolarisant
3 à 5 min
50 à 75min Chir ophtalmo tous non dépolarisants (P intra-oculaire)
CI enfant < 2 ans
Médicaments post-anesthésiques (1)
En cas de détresse respiratoire:
-assistance ventilatoire
-antagoniste morphinique: nalorphine (amp.à 10mg/2ml IV,
IM)-naloxone=narcan*Antagoniste spécifique et compétitif des opiacés.
Action en 30sec, durée de 25 à 45min
Médicaments post-anesthésiques (2)
En cas de paralysie prolongée:-après suxamethonium: assistance respiratoire
prolongée-après tracrium* : antidote =néostigmine=inhibiteur
de l’acetylcholinesterase,l’effet de l’acetylcholine est prolongé et renforcé(prostigmine*)- à ne pas utiliser avec les autres
curares (celocurine)
Flumazenil = ANEXATE Antagoniste compétitif des BZD
Anesthésiques généraux : Les gaz halogénés(1)
Halothane, Fluothane, Isoflurane, Forène, Sévoflurane, Desflurane)Administrés par inhalation
Sevoflurane sévorane*: - réveil et récupération rapide, agréable à respirer :bon choix chez les enfants- agent idéal pour l’induction et le réveil avec peu d’effet 2aire.- bonne tolérance hépatique- baisse du péristaltisme intestinal- Nausées, vomissements +++
Desflurane suprane*: Moindre pouvoir anesthésique (faible solubilité dans le sang et dans lesgraisses)ceci augmente sa maniabilité.réveil plus rapide. bonne tolérance hépatique- baisse du péristaltisme intestinal-nausées , vomissements +++ - hypersialorrhée
Anesthésiques généraux : Voie inhalée (2)
Effets CV, effets respiratoires (bronchodilatateurs), effets musculaires (décontractant musculaire squelettique lisse et cardiaque)
Effets indésirables toxicité hépatique surtout avec l'Halothane hyperthermie maligne : hypermétabolisme du muscle
squelettique forte demande en O2. ttt : arrêt de l'administration, ventilation sous O2 pur alcalinisation
PE et CI Surveillance ++ des insuffisants respiratoires Pas de fluorés chez sujets avec ATCD d'ictère consécutifs à
l'emploi de ces produits
Anesthésiques généraux : Voie inhalée (3)Critères de choix :
Enfant : halothane réveil rapide et peu d'EI sauf hépatotoxicité (odeur agréable, hypnotique faiblement analgésique et myorelaxant)
Adulte : Isoflurane (entretien de la narcose après induction IV,
meilleur myorelaxant)Desflurane (pas en induction car irritant pour les voies
aériennes, élimination rapide pour chirurgie avec réveil rapide
Sévoflurane (induction et entretien d' AG après induction IV)
Patient coronarien ou hypertendu : isoflurane (-tachycardisant et – vasodilatateur), CI du desflurane
IH et IR : Isoflurane et Desflurane (- métabolisés)
Avantages et inconvénients des anesthésiques par inhalation et IV
Protoxyde d’azote: Mélange de protoxyde d’azote et d’oxygène ( MEOPA) (1)
- Gaz incolore - Anesthésique le plus utilisé
- Sédatif et analgésique, mais n’est pas suffisant à lui seul pour maintenir une anesthésie. pas d’activité myorelaxante
- Action immédiate, le moins puissant des gaz anesthésiques
- Peu d’effet sur les systèmes cardio-vasculaire etrespiratoire.
- Absorption et élimination très rapides par voie pulmonairesous forme inchangée. Pas d’effet rémanent.
- La durée du réveil est généralement inférieure à 5 mn.
Protoxyde d’azote: Mélange de protoxyde d’azote et d’oxygène ( MEOPA) (2)
Indications:
Analgésie au cours de l’aide médicale d’ urgence: traumato,brûlés, transport de patient algique
Préparation aux actes douloureux de courte durée chez
l’enfant et chez l’adulte: ponction lombaire, biopsie ostéo
médullaire, réduction de fracture…
Soins dentaires
Obstétrique
Protoxyde d’azote:Mélange de protoxyde d’azote et d’oxygène ( MEOPA) (3)
• La durée de l’inhalation dépend de l’acte et ne doit pas
dépasser 60 mn en continu.
• Effet Finck : à l'arrêt de l'administration, hypoxémie par diminution de la fraction d'O2 dans l'alvéole.
• EI :
• Accidents hypoxiques
• cardiovasculaires et respiratoires
Dossier d’ anesthésie: plusieurs volets (1)
Surveillance per opératoire:date /intervention
Halogène:Sévorane
Narcotique:Etomidate
Analgésique:Sufenta
Curare:Célocurine
Divers:Ephédrine…
Ventilation Apports liquidiens Diurèse horaire/totale Perte …………………..
Dossier d’anesthésie (2)
Le dossier d'anesthésie : un élément essentiel de la continuité des soins contient l'ensemble des informations concernant les phases pré, per et post
anesthésiques. partage de l’information entre les différents médecins intervenant à chaque
étape de la prise en charge anesthésique. nécessaire à la coordination des soins et participe de la sorte à la maîtrise du
risque
anesthésique.
Un référentiel d’évaluation des pratiques professionnelles sur la tenue du
dossier d’anesthésie a été élaboré par la HAS avec la Société Française
d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR) et le Collège Français des
Anesthésistes-Réanimateurs.
Cet indicateur porte sur la traçabilité de l’information concernant la totalité du
processus anesthésique.
Anesthésie locale et loco- régionale: Généralités (1)
Anesthésiques locaux : médicaments capables d'abolir de façon temporaire et réversible la propagation du signal au niveau des nerfs desquelles ils sont amenés.
Blocage de la conduction axonale de l'influx nerveux en diminuant la perméabilité membranaire au Na.
Action sur toutes les fibres motrices, sensitives, sensorielles et autonomes à tout niveau du SN
Anesthésie locales et locorégionale : Rappels –Définitions (2)
Application des mesures de surveillance et de sécurité.
Avantage: suppression de toute sensation douloureusesans perte de conscience mais sédation à surveiller enpost-opératoire
Indications: anesthésie de surface ( peau, muqueuse: crème ,gel , patch ou aérosol)
anesthésie locale par infiltration : plusieurs injections sous cutanées ou intramuqueuses
anesthésie locorégionale :membres inférieurs, gynéco, uro, abdominal sous ombilical par injection dans l’espace péridural ou dans le LCR pour la rachi.
C'est une technique
ANESTHESIE DE SURFACE (1)
Anesthésique topique, de surface : crème, gel, aérosol appliqué sur tissu à anesthésier (peau, conjonctive, muqueuse...)
Pramocaïne TRONOTHANE : manifestations douloureuses et prurigineuses anales
Tétracaine : infections muqueuses buccales et oropharynx
Oxybuprocaïne Tétracaïne certaines collyres
ANESTHESIE DE SURFACE (2)
Médicaments :Lidocaïne
XYLOCAINE 5 % à la naphtazolineXYLOCAINE gel urétéral 2 %XYLOCAINE nébuliseurXYLOCAINE visqueuse 2 %
Lidocaïne + PrilocaïneEMLA crème 5 %EMLA patch
ANESTHESIE DE SURFACE par INFILTRATION (1)
1 ou plusieurs injections sc, intradermiques ou intramuqueuses à proximité des nerfs à endormir
L'injection ne doit pas être intravasculaire.
Inconvénient : quantités importantes d'anesthésiques pour traiter une surface peu étendue
Indications : gestes chirurgicaux mineurs très localisés.
Lidocaïne, procaïne, mépivacaïne, bupivacaïne, ropivacaïne, lévobupivacaïne
Anesthésie locorégionale (1)
1.les blocs centraux :
péridurale et rachianesthésie.
2.les blocs périphériques.
Anesthésie locorégionale : bloc central (2)
Anesthésie péridurale: -injection d’un anesthésique local dans l’espace
péridural ,à proximité de la moelle épinière , au contact de la dure-mère(membrane qui entoure les fibres nerveuses ) .
-indications: interventions bassin , hanches , membres inférieurs , interventions urologiques et inguinales, obstétriques…
Anesthésie locorégionale : bloc central (3)
Injection unique ou répétée grâce à un cathéter introduit dans l'espace péridural et laissé en place.
Dose test (2 à 3ml) pas de traversée de la dure-mère
Anesthésiques à longue durée d'action (bupivacaïne, ropivacaïne, et lévobupivacaïne)
Anesthésie locorégionale : bloc central (4)
Rachianesthésie:
- injection d’un analgésique locorégional à l’intérieur de la dure-mère, directement dans le LCR , au contact des nerfs spinaux.
- blocage rapide de la sensibilité et de la motricité , extension de l’anesthésie plus rapide que l’anesthésie péridurale.
- mêmes indications que la péridurale.
- Bupivacaïne, ropivacaïne et lévobupivacaine
Anesthésie locorégionale : bloc périphérique (5)
Blocs périphériques:
- injection le plus près possible d’un tronc nerveux (bloc tronculaire) ou des troncs d’un plexus (bloc plexique) : anesthésie d’une région entière
- indication pour les chirurgies des membres.
- Lidocaine et mépivacaine (anesthésie de 1h30 à 2h)/ ropivacaïne et lévobupivacaine (> 3h)
- Adjonction d'adrénaline recommandée pour allonger le temps
d'anesthésie.
Les anesthésiques locaux : mécanisme d'action
Action au niveau de la membrane neuronale
● forme non ionisée (lipophile ) qui pénètre dans l’axone ; ionisation en milieu acide
● blocage des canaux Na+ après liaison avec un récepteur.
● Abolition de la conduction du potentiel d’action
Plus une molécule est lipophile , plus la pénétration intracellulaire est importante et plus elle est efficace et a une longue durée d’action
Anesthésiques injectables:
Lidocaïne : le + utilisé.agit rapidement, + stable 0.5% 1% 2% +/- adrénaline
Indications: anesthésie locale par infiltration,injection intra ou périarticulaire, anesthésie locorégionale intraveineuse
Mépivacaïne: à 1%
Bupivacaïne: agit lentement au début ( 30 mn après son administration ) mais action longue ( jusqu’à 8 H)
Ropivacaïne
Lidocaïne non injectable : 1.anesthésies de surface : de la peau et des muqueuses en ORL, odonto-stomatologie, bronchoscopie
2. anesthésie par voie percutanée de la peau saine , par exemple avant les ponctions lombaires,ponctions sous cutanée (prilocaïne + lidocaïne sous forme de crème ou patch Emla *)
Anesthésiques locaux : les médicaments
PROCAINE LIDOCAINE BUPIVACAINE
MEPIVACAINE
ROPIVACAINE
LEVOBUPIVACAINE
PUISSANCE FAIBLE INTERMEDIAIRE
FORTE FORTE FORTE FORTE
DELAI D'ACTION
1 à 2 min 2 à 5 min 10 à 30 min 10 à 30 min 10 à 30 min 10 à 15 min
DUREE D'ACTION
2 à 40 min 45 à 90 min 150 à 240 min
60 à 180 min
150 à 210 min
150 à 210 min
Les anesthésiques locaux : Autres effets
Au niveau du SNC: traversent la barrière hémato-méningée : risque de convulsions, tremblements, nausées, céphalées, dépression du SNC
Au niveau cardiaque: dépriment toutes les fonctions, entraînent des hypotensions artérielles, risque arrêt cardiaque
Au niveau respiratoire: induisent une dépression ( arrêt respiratoire si fortes concentrations)
Effets allergisants: rares , parfois éruptions cutanés.Contre-indications: pour les formes injectables : malades
sous anticoagulants, hyperthermie maligne, épilepsies, zones infectées , enfant de moins de 30 mois.
Les anesthésiques locaux : Autres effets
Effets indésirables propres à la technique: hématome
péridural, céphalées post rachi anesthésie…
Utilisation d’une aiguille de Tuohy de 16 à 19 G d’une longueur de 80 à 150 mm à embase transparente pour visualiser le reflux du LCR,avec un introducteur-biseau type Quincke ou type pointe crayon(Whiteacre)
Les anesthésiques locaux : contre-indications
Formes injectablesMalades sous ACPorphyriesATCD d'hyperthermie maligneEnfant de moins de 30 moisEpileptiques non controlés par traitement
Formes adrénalinéesTtt par IMAO et AD tricyliquesInjection par voie IV
Formes non injectablesAllrgiePorphyriesNourrisson et petit enfant (mois de 6 ans) pour Lidocaïne
5 %Nourrisson de mois de 3 mois pour la crème EMLA
Effets secondaires , surveillance et prise en charge avec tous les anesthésiques :salle de soins intensifs post intervention( SSPI)
Perte de la conscience et sensibilité Etat général
Respiratoire-dépression respiratoire-bronchodilatation
Rythme, fréquence respiratoire, cyanose…
Cardiaque Pression artérielle, pouls…
Effets secondaires , surveillance et prise en charge avec tous les anesthésiques
Neurologique Reprise de la conscience- déglutition-reprise des réflexes-tonus musculaire
Hépatique Nausées-vomissements: bilan hépatique si besoin(le dropéridol- droleptan* est utilisé pour les nausées induites par les opioïdes)
Rénale Diurèse: bilan rénal si besoin –clairance, urée…
Thermorégulation Température corporelle, extrémités…
Rachianesthésie Céphalées-rétention urinaire