Agir par la Culture N°18
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UN RÊVE ACCESSIBLE
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EDITOCombattant, résistant, militant indomptableInsurgé, insoumis, rebelle infatigableEsprit libre, vagabond ou nomadeSi tu penses que le monde est crade appelle-moi camarade !
C’est par ce premier couplet que le groupe de rap Ministère desAffaires Populaires (MAP), que nous avons invité au 1er Mai àCharleroi, a débuté son concert sous le chapiteau de la FGTB.Ce concert très engagé nous a utilement rappelé qu’il fallait plusque jamais serrer les rangs.Les rangs de la Gauche face à la crise économique et financière,face aux patrons qui profitent de la crise pour imposer des re-structurations massives et pour tenter d’imposer le chômageéconomique aux employés.Et les libéraux de nous annoncer une longue périoded’austérité …Comme Mouvement d’éducation populaire, il nous semble in-dispensable de rappeler que les travailleurs (qui sont les vraisproducteurs de richesse) ne sont pas responsables de cettecrise.Les responsabilités sont clairement du côté d’un système qui aprivilégié le profit immédiat d’une petite minorité et les paradisfiscaux.Le dossier de ce numéro est consacré au combat des travail-leurs de BOCH à La Louvière.Combat symbolique pour la sauvegarde d’une entreprise re-connue mondialement pour la qualité de sa production.
Entreprise où les travailleurs vivaient des conditions de travaildignes du 19 ème siècle* et qui sont aujourd’hui confrontés deplein fouet à la mondialisation et au dumping.Depuis plus de trois mois, ils occupent leur entreprise, etbénéficient de la solidarité de toute une région. Cette solidaritéa payé puisqu’il semble aujourd’hui qu’une majorité des ouvrierspourraient être repris dans une nouvelle structure industrielle.De nombreuses personnes venues de tous les horizons se sontmobilisées. Parmi elles, deux artistes engagés, qui dès les pre-mières heures de l’occupation ont décidé de partager ce com-bat. Ils ont mis, modestement, leur capacité d’expressionartistique au service de ce combat exemplaire. Le dossier dece numéro raconte comment ils ont tenté de « mettre en lumièreautrement », les enjeux et les réalités de ce conflit social.PAC, fidèle à son option d’AGIR PAR LA CULTURE, a accompagnéet soutenu cette démarche qui débouche sur l’édition d’un livrede textes et de photos qui contribuera à populariser ce com-bat. Nous sommes heureux et fiers d’avoir pu participer à cetteaventure solidaire. Aventure qui n’aurait pas été possible sansla confiance des travailleurs.
Si tu penses que le monde est crade, appelle-moi camarade !
Yanic Samzun Secrétaire général
* Avec pour la plupart plus de trente ans d’ancienneté dansl’usine, les travailleurs de BOCH gagnent en moyenne 1100 €par mois …
sommaire• Les brèves p.4-5
• Focus Régional:deux actions menées en Wallonie picarde p. 6
• Avanti la gauche !Penser ou dépenser ? Pour « dé-chloroformer » les esprits. p. 7
• Solidarité socialistepour un monde plus juste et solidaire P. 8
• BOCH : COUP DE THEÂTRE A L’USINE- une histoire de rencontres p. 9
- Extraits p. 11
- 47 artisans, les mains vides p. 12- Théâtre-action à l’usine p. 13
•agenda des régionales p. 14-15
Coordination rédactionnelle : Sabine Beaucamp, Aurélien Berthier • Ont participé à ce numéro : Patrick Abeels, Daniel Adam, Sabine Beaucamp, Aurélien Berthier, Jean Cornil, François Houart,Caroline Jesson, Chantal Kajdanski, Fabrice Laurent, Lucrèce Monneret, Yanic Samzun, Dominique Surleau, Véronique Vincent.• Crédits photographiques : Jean-François Rochez, VéroniqueVercheval, Chiavetta Vero • Composition couverture : Nino Lodico• Conception graphique : LN - Hélène Taquet• Mise en page : Nino Lodico• Aide à la relecture : Pierre Thélismar• Mailing : Maria Casale • Editeur responsable : Yanic Samzun
Pour recevoir gratuitement par la poste notre trimestriel ou pour vous désinscrire de la liste d’envoi, veuillez prendre contact avec Maria Casale par mail ([email protected]) ou par téléphone (02/545.79.11).Tirage : 9000 exemplaires, imprimé sur papier recyclé, offset Cocoon-100 %
Conformément à la loi du 8 décembre 1992 sur la protection de la vie privée, si vous ne souhaitez plus recevoir nos publications, il suffit de nous le signaler.
Toutes les activités évoquées dans ce numéro ont été réalisées grâce au soutien du Service de l'Education permanente du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, de la Loterie Nationale, de la Région Wallonne et del'Agence Fonds social européen.
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ANNIVERSAIRE
L’aventure d’Arsenic 10 ans d’âge, 10 ans d’itinérances en chapiteau, Arsenic
est désormais l’une des plus importantes compagnies no-
mades de Belgique. Les 16,17 et 18 avril derniers au Ma-
nège à la caserne Fonck à Liège, la troupe a concocté un
spectacle-rétrospective de deux heures spécialement pour
son anniversaire. Trois soirées qui ont fait salle comble ! Ils
ont présenté des extraits choisis de leur parcours théâtral,
les surprises étaient nombreuses et au rendez-vous : « Une
soirée sans histoires » ; « Marie-Bastringue » « Eclats
d’Harms » ; « Le dragon » ; « Dérapages » ; « MacBeth » ; « Le
faiseur de monstres », Arsenic a donné du sens à son théâ-
tre ce qui n’exclut en rien l’amusement, que du contraire !
Ses créations s’habillent de fête et jouent à surprendre, en
invitant les curieux à les rejoindre dans leurs fantasques
délires. Arsenic se veut un théâtre de qualité qui a opté
pour la solution « Chapiteau » afin d’aller chercher les gens
là où la diffusion théâtrale ne va pas et leur offrir des spec-
tacles qui soient comme des moments de fête et économi-
quement accessibles. Pari réussi. Cet anniversaire est
immortalisé dans un carnet d’aventures parsemé de textes
superbement écrits, de photos et de dessins magnifiques,
une belle réussite qui rencontre l’objectif de départ d’Ar-
senic : toucher un large public pour un prix démocratique.
Arsenic, Carnet d’aventures, 10¤ lors desspectacles ou 15¤ en librairie (liste despoints de vente sur www.arsenic.be).
THéÂTRE D’INTERVENTION
Amours mortesSous l’égide d’Emir Kir, ministre en charge de l’Action so-
ciale et de la Famille à la Cocof, la Compagnie Maritime, une
troupe de théâtre-Action, a été choisie par le groupe Santé
Josaphat afin de présenter un spectacle de théâtre-
forum au titre évocateur d’« Amours mortes » qui se pro-
duira pour la première fois le 28 Mai à Schaerbeek
(Bruxelles). « Amours Mortes » abordera de manière drôle
et poétique, les questions que soulève le mariage forcé. Le
spectacle comprendra, comme tous les spectacles de théâ-
tre-forum, deux parties. Dans la première partie, dite
« modèle », quelques aspects du mariage forcé seront abor-
dés au travers de quatre scènes : ”Glu super glu”, “Roméo
et Juliette”, “La guerre des étoiles”, et “La tour de Babel”.
Ainsi, en retraversant, avec l’aide du joker dans la partie
Forum, ces quatre scènes aux univers très différents,
« Amours Mortes » souhaite interpeller le public à la fin de
chaque représentation sur la question des amours organi-
sées, des amours forcées et forcément organisées mais
aussi et surtout la Compagnie veut installer un moment pour
parler d’amour tout court, pour parler de mariage et pour
tenter ensemble de retrouver un bout, tout petit bout de
début de sens à tout cela...
«Amours mortes», le 28 mai à 14h, salle cinéma/théâtre du
Centre Scolaire des Dames de Marie sise, Chaussée de
Haecht, 68 - 1030 Schaerbeek.
www.lacompagniemaritime.be
NB : dans le premier numéro d’ « Agir par la Culture », nous
vous annoncions la création d’« Extrasystole : un cabaret
pauvre pour parler de la crise des riches… ». Ce cabaret
se produira dans le courant du mois d’octobre sous le titre
« Le temps des crises ».
EXPOSITION
Quand l’histoire syndicale suscite l’intérêtPlus de 7.000 visiteurs se sont bousculés Rue des Tan-
neurs pour aller voir l’exposition qui retrace l’histoire
syndicale de notre pays. Parmi eux, des groupes de pen-
sionnés, de la mouvance syndicale socialiste, des groupes
scolaires, d’associations d’insertion, de formation profes-
sionnelle et d’accueil d’étrangers. Côté organisationnel,
c’est le tandem PAC, côté francophone, et LINX+, côté
néerlandophone qui a assuré la visite. Si vous avez raté
cette formidable expo ou souhaitez en approfondir les
thèmes un livre, « La Centrale, c’est nous » retrace et ex-
plique le mouvement ouvrier en Belgique en suivant le fil
de la scénographie. Un film documentaire est également en
préparation. Dans l’idée de répondre au fort intérêt des ci-
toyens sur le sujet que prouve ce succès, la FGTB va réali-
ser une version transportable de cette exposition
monumentale en la divisant en 4 fragments thématiques.
Ceux-ci trouveront d’abord leur place durant l’Eté au sein
des centres de vacances du Floréal Club (Nieuwpoort, Blan-
kerberge, Mont Saint Aubert, La Roche), puis, ils seront mis
à disposition du monde associatif qui pourra alors leur faire
parcourir la Belgique.
LES 1ER MAI DE PAC
« Désolé c’est déjà pris », animation au stand PAC à
Bruxelles
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les brèves
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Concert à Charleroi, Place de la Digue
Ministère des Affaires Populaires sur scène, tête d’affiche à
Charleroi
EUROPE
« Mon Europe à moi » : un livret pour re-vendiquer l’Europe socialeSorti le 9 mai, jour de la fête de l’Europe, ce carnet didac-
tique revient sur les principaux moments clés de la
construction européenne, le fonctionnement des institu-
tions, sur la manière dont l’urbanisme du quartier euro-
péen reflète des enjeux politiques ou encore sur ce que
l’Union Européenne a déjà réalisé en matière de social. Il
vient aussi rappeler que l’enjeu des élections du Parlement
européen de juin se situe essentiellement sur le choix entre
une option libérale, majoritaire aujourd’hui et dont on sait
qu’elle est notamment responsable de la crise économique
et de la diminution de la qualité de vie et une option pro-
gressiste, que les élections viendront peut-être confirmer
qui peut, elle, amener un mieux-être et une sécurité sociale
à tous.
Disponible en té-
léchargement sur
www.pac-g.be ou
sur demande à :
ECRIVAINS PUBLICS
Une expo et de nouvelles permanencesLe réseau écrivains publics ne cesse de se développer en
Wallonie. A Verviers, une permanence est désormais assu-
rée tous les vendredis de 9h30 à 11h30. Elle est située à
la bibliothèque de la Maison de L’Egalite des Chances (Défis
Vesdre), Rue Lucien Defays, 10 - Verviers. A Charleroi, une
permanence, réalisée avec l’ASBL Taboo, est en place de-
puis début avril tous les mercredis de 10h à 12h au 8 Rue
Basslé – 6000 Charleroi. Elle s’adresse aux jeunes de
moins de 30 ans. Toujours chez les Carolos, des perma-
nences seront mises en place dans les semaines à venir à
Aiseau-Presles (Administration communale et régie de
quartier), à Farciennes (régie de quartier), Jumet (régie de
quartier de l’Allée verte), ainsi qu’à la Maison de l’Emploi
de Pont-à-Celles et à l’Espace citoyen Porte Ouest (Mar-
chienne-au-Pont).
Infos : Verviers - [email protected], 087/ 33 75 33
et Charleroi - [email protected], 071/ 79 72 08
PRIX
PAC récompenséCe 26 mars 2009, la Maison Pour Associations de
Charleroi proposait la 1ère édition des Mérites associatifs
qui mettaient à l’honneur 16 associations de la région dans
5 catégories différentes. A cette occasion, PAC Charleroi
s’est vu décerner le Prix de la créativité pour la formation
«écrivain public», les ateliers artistiques «d’’Asseoir l’espoir»
et les marchés de l’égalité. PAC félicite l’ensemble des lau-
réats et particulièrement Créa d’Ames, collectif citoyen de
la Porte Ouest à Charleroi, à l’initiative du formidable pro-
jet MAI’tallurgie !
PUBLICATION
Conflit israélo-palestinien : où en est-onet que peut la culture ?
Prévu pour le mois de juin, PAC va consacrer le N°33 de sa
revue d’étude « Les Cahiers de l’Education Permanente » au
conflit israélo-palestinien sous l’angle de l’action culturelle.
Ce cahier, intitulé « Conflit israélo -palestinien : où en est-on
et que peut la culture ? » se décompose en deux parties.
Dans la première partie, analyses et témoignages de spé-
cialistes, (avec entre autres Leila Shahid, Baudouin Loos,
Véronique De Keyser, Hassan Balawi, Pierre Galand ou en-
core Marianne Blume) complétés par un reportage photo
de Véronique Vercheval, brosse un bilan politique et social
de la région. La seconde partie fait état de multiples expé-
riences d’actions culturelles tentées en Europe ou dans
cette région, de leur succès, leurs difficultés et des retom-
bées qu’elles ont suscitées. On y retrouve entre autres la
campagne de soutien Asseoir l’espoir à l’Ecole de Cirque
Palestinien de Ramallah, le Théâtre du Public et ses colla-
borations avec le Theater for Everybody de Gaza, le pro-
gramme Music Fund qui fournit des instruments de
musique, l’opération Masarat. Ces portraits ou contribu-
tions d’artistes engagés donnent, par leurs commentaires
ou leurs exemples, des clefs et des balises d’action utiles à
tous ceux qui souhaitent se mobiliser culturellement dans
cette région.
ASSEOIR L’ESPOIR
De la création à la constructionNous avons rêvé en cette fin d’année 2007, après notre
première mission en Palestine, de passer de la création ar-
tistique à la construction d’une école de cirque. Asseoir l’es-
poir ou comment au départ d’une chaise transformée en
œuvre d’ar t, une école de cirque s’installera bientôt à
quelques milliers de kilomètres d’ici, dans un pays en
conflit !
Avril 2009, pour l’équipe de PAC rentrée récemment d’une
seconde mission, accompagnée de 10 élèves de la Cambre
Architecture et Arts Visuels ainsi que leurs professeurs, le
rêve deviendrait-il réalité ? En effet, de nombreux et très
positifs contacts ont été pris avec les autorités et institu-
tions locales pour envisager concrètement la construction
de l’école de cirque sur la terre palestinienne, non loin de
Ramallah… Nous vous tiendrons informés des suites en-
courageantes de ces dernières nouvelles dans nos pro-
chaines éditions et sur notre site www.asseoirlespoir.be où
notamment la vente des chaises-
œuvres est en ligne ! Vous pou-
vez également suivre les
travaux des étudiants de La
Cambre sur:
http://buildacircus.over-blog.com
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Mémoires du quartier Saint-Piat, un état d’esprit, une âme
De septembre 2008 à mai 2009, à l’initiative du réseaud’Ecrivains Publics de Wallonie Picarde et de PAC, etgrâce au soutien de la Ville de Tournai , une trentained’habitants du quartier Saint-Piat s’est réunie deux foispar mois à l’ancienne école du Monnel pour des ateliersd’écriture. Ceux-ci étaient organisés autour de thèmespropres au quartier. Guidés par les écrivains publics, ilsont retracé ensemble, avec sérieux et assiduité, les évé-nements marquants de leur histoire mais aussi tout cequi faisait leur quotidien depuis parfois quatre généra-tions. Les participants ont apporté non seulement do-cuments, photographies, objets et anecdotesparticulièrement riches mais surtout ont partagé un peude leur sens de la fête, de leur bonne humeur et de la vé-ritable passion qu’ils vouent à leur quartier. Evocationsde joies, de peines, une expression libre, une émotionauthentique et de belles parties de fous rires ont été lelot de chacune de ces délicieuses rencontres. Ces ate-liers d’écriture laisseront une trace grâce à la sortie d’unrecueil et d’une exposition. Structuré par thèmes, le re-cueil donne à comprendre les faits, la vie quotidienne denos aïeux, les habitudes, un état d’esprit, une façon devivre. D’où viennent ce sens de la fête et cette convivia-lité propres au quartier Saint-Piat et que personne neconteste ? On les retrouve dans les actes posés dans la
vie de tous les jours, dans les périodes difficiles et dou-loureuses mais aussi dans le partage des grands mo-ments de bonheur et de joie improvisés ou suscités. Nevous y trompez pas, ce recueil n’est pas un livre d’his-toire : c’est l’âme de Saint-Piat mise en mots !
« Le Saint-Piat d’antan : une exposition vi-vante » : ouvert tous les jours, jusqu’au 31mai 2009 de 9h à 12h et de 13h30 à16h30, le week-end de 10h à 12h et de14h à 17h, à la Maison de la Laïcité, 13,rue des Clarisses à Tournai.
INFOS : Caroline Jesson, coordinatrice PAC des EcrivainsPublics de Wallonie Picarde 0472 45 33 00 / [email protected] - www.lesecrivainspublics.be
Wiers : La solidarité comme maître-mot
La locale de PAC Wiers a participé et impulsé la redyna-misation de la Commission Tiers-Monde dans la Ville dePéruwelz, pour soutenir divers projets de solidarité lo-cale ou internationale. Grâce aux associations qui la com-posent, la commission s’est renouvelée et a mis sur pieddiverses manifestations, notamment la deuxième éditionde la Semaine de la Solidarité Internationale à Péruwelzen mars dernier. Le thème de cette Semaine s’est portésur la Palestine et l’eau. La locale de Wiers s’intéresse au
conflit israélo-palestinien et s’était déjà investie dans leprojet « Asseoir l’Espoir » qui a connu sa première expo-vente à Tournai en 2008.
Lors de la Semaine de la solidarité, de nombreuxcontacts, interventions, animations, expositions ont ainsiété réalisés par les bénévoles de cette section, ceci afinde sensibiliser la population, les écoles, d’autres asso-ciations à la Palestine et à la situation qui y perdure de-puis 1948. Une exposition de photographies a étéconsacrée à l’eau, cette denrée précieuse tant au niveaulocal qu’au niveau mondial, où cette ressource s’ame-nuise dans les pays du Sud. Il s’agissait surtout d’attirerl’attention du public sur la problématique de l’eau en Pa-lestine, tributaire du bon vouloir d’Israël. La locale deWiers et la Commission Tiers-Monde souhaitaient laisserune trace de cette semaine et ceci s’est traduit par laréalisation d’un petit fascicule qui a été largement dis-tribué. Cette sensibilité aux autres, à la solidarité localeet Nord-Sud n’est pas récente, la locale de Wiers déve-loppe depuis longtemps des projets liés à ces théma-tiques et continuera à le faire à l’avenir car dans unesociété où l’individualisme règne en maître, le mot soli-darité est et doit rester encore plus important à tous lesniveaux.
INFOS : 069/ 77 33 89
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FOCUS REGIONAL : deux actions menées en Wallonie picarde www.pac-walloniepicarde.be
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Penser ou dépenser ? Pour « déchloroformer » les esprits.
La crise de civilisation qui s’amorce en ce début de siècle– impasses environnementale, sociale, économique et fi-nancière – se décline non seulement comme une pro-fonde crise de la transformation de la matière maiségalement comme une puissante critique de notre mo-dernité culturelle fondée sur l’alimentation des désirs in-satiables de consommation et sur une marchandisationcroissante de tout échange humain, jusqu’au plus intime,au plus irréductible de soi-même.
La voie royale de la colonisation des imaginaires, parl’idéologie dominante qui définit le sens que doivent re-vêtir nos existences, avance d’un pas assuré au traversdes grandes institutions de socialisation – l’école, les mé-dias, l’emploi… - et par des mécanismes de plus en plussophistiqués voire inconscients. Il s’agit de produire desêtres conformes, lisses, dociles, soumis aux modes qui sesuccèdent, sans mémoire historique et sans perspectivede l’avenir, des êtres instantanés réduits à leur pouvoir
d’achat et dénués de tout sens critique dépassant les ba-lises de la bonne conscience et du politiquement convenu.
Face à cette homogénéisation mercantile des expressionsculturelles et à l’aliénation inexorable de nos comporte-ments, des résistances et des rébellions tentent de per-cer les pesanteurs du présent pour revendiquer nonseulement d’autres valeurs et d’autres pratiques maissurtout pour faire ressurgir un véritable esprit critique ca-pable de contester à la racine les processus de produc-tion de l’individualisme contemporain. Poètes, penseurs,militants ou créateurs qui osent mettre en cause l’ordredominant des corps et des esprits. Qui affirment tenterde réfléchir à l’impensable, contester l’incontestable, éla-borer des alternatives, revendiquer l’utopie, briser lescertitudes et les convenances de « l’opinion publique ».C’est, à mon sens, le cœur de l’éducation populaire : for-ger des esprits capables de refuser l’ordre dominant etélever le niveau de conscience critique face aux soumis-sions et aux résignations qui enferment la pensée et l’ac-tion au nom notamment de la tyrannie de la réalité et dela confiance à sans cesse restaurer.
Il est d’ailleurs significatif que des mouvements alterna-tifs fassent aujourd’hui l’objet de surveillance renforcée oude poursuites judiciaires par l’application détournée deslois dites anti-terroristes qui criminalisent en France et enBelgique ce qui est perçu comme subversif et dangereuxpour la perpétuation du système dominant. Mais dans cedésert qui croît, pour reprendre l’expression de Nietz-sche, bien des projets de solidarité et de conscientisationqui se posent en opposition aux dogmes de l’efficacité,de la rentabilité ou de la compétition, émergent et se ren-forcent. Des objecteurs de croissance aux cafés citoyens,des jardins solidaires aux partenariats avec les peuples duSud, mille expériences alternatives s’expriment pour re-fuser, chacun à sa manière, le désenchantement dumonde et la froide rationalité marchande. Cette « sociétécivile » qui réinvente sans cesse l’avenir et met en causeles fondements mêmes de l’arrogance capitaliste est l’an-tidote le plus sûr aux discours lénifiants, aux politiques àcourte vue et au chloroforme généralisé qui endort lesesprits.
Jean Cornil
AVANTI LA GAUCHE !©
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Solidarité Socialiste : pour un monde plus juste et solidaire !
Depuis la fin des années 70, les politiques marchandesvisent essentiellement le profit et la rentabilité. Leurs consé-quences : les richesses se concentrent toujours davantagedans quelques mains, et la pauvreté et l’exclusion touchentde plus en plus d’êtres humains. Les personnes pauvreset exclues se retrouvent pour l’essentiel dans les pays ditsen développement : c’est là que plus d’un milliard defemmes et d’hommes tentent de survivre avec moins d’undollar par jour et que 850 millions de personnes souffrentencore de la faim. Alors qu’en 2008, sept millions d’indivi-dus (0,1 % de la population mondiale) se partageaient unpatrimoine financier de quelques 40.000 milliards dedollars !
Pourtant, chacun doit pouvoir satisfaire ses besoins es-sentiels : se nourrir, se vêtir, habiter un logement convena-ble, se soigner, disposer de revenus suffisants pour menerune vie conforme à la dignité humaine. C’est pourquoiSolidarité Socialiste, organisation non-gouvernementale(ONG) de coopération au développement, lutte pour unerépartition plus juste des pouvoirs et une distribution pluséquitable des richesses produites. Elle collabore ainsi avec39 partenaires dans douze pays, en Amérique latine, enAfrique et au Proche-Orient. Ensemble, ils contribuent àcréer et renforcer des solidarités, à combattre l’exclusion etles inégalités.
Parce que 80% de la population de l’Afrique subsahariennevivent sans aucune protection sociale, Solidarité Socialistey soutient 153 organisations mutualistes dans cinq pays.Ces organisations renforcent l’accès à la santé de leurs
200.000 membres, et revendiquent des mécanismes desolidarité et de protections sociales.
Parce que trois quarts des 800 millions de personnes quisouffrent de malnutrition dans le monde sont des ruraux,Solidarité Socialiste appuie l’action de quelques 500 orga-nisations paysannes pour améliorer les revenus, l’alimenta-tion et les capacités de revendication de plus de 100.000personnes dans huit pays d’Afrique et d’Amérique latine.
Parce qu’en ville plus d’un milliard de personnes vivent sousle seuil de pauvreté, Solidarité Socialiste soutient plus de310 associations qui, chaque jour, dans les quartiers, agis-sent pour améliorer les conditions de vie et faire valoir lesdroits sociaux de 70.000 personnes dans huit paysd’Afrique, d’Amérique latine et du Proche-Orient.
Solidarité Socialiste vise en fait le renforcement et la mise enréseau d’organisations de la société civile pour qu’ellespèsent davantage sur les rapports de force en faveur d’undéveloppement basé sur une gestion démocratique etparticipative de la société. Cette gestion doit garantir à tousle meilleur accès possible aux droits économiques et so-ciaux. Toutes les actions menées par Solidarité Socialiste etses partenaires visent à permettre ou améliorer l’accès despopulations exclues aux droits sociaux : droit à la santé,droit à la sécurité alimentaire, droit à une vie digne et à untravail décent.
Un ob ject if : l e c hangemen t soc ia l .Il s’agit de modifier ce qui crée ou perpétue l’injustice et
l’exclusion. De transformer les institutions et les règles, dansun cadre démocratique et en visant la justice sociale. Celapasse par le renforcement et la mise en réseaux desgroupes qui agissent dans ce sens.
Une méthode pour changer : l ’éducation populaire.L’éducation populaire permet aux personnes et aux groupesopprimés de mettre des mots sur les situations qu’ils vivent.L’objectif est de comprendre les causes de ces injustices,afin de changer la société pour un mieux-être personnel etcollectif. L’éducation populaire n’est pas une éducation im-posée d’en haut, mais est basée sur le vécu des personnes.
En Be lgique, auss i . Parce que, pour changer au Sud, il faut aussi changer lespolitiques et les comportements au Nord, Solidarité Socia-liste mène en Belgique des actions de sensibilisation, d’in-formation et de formation sur les enjeux du développementet des rapports Nord-Sud.
Sol idar it é Socia l i s te défend des re la t ions Nord-Sud p lus jus tes.Un développement global et durable est impossible sans unchangement profond des relations internationales : c’estpourquoi Solidarité Socialiste et ses partenaires interpellentle monde politique sur des sujets comme l’aide publique audéveloppement, le respect du droit international et les règlesdu commerce mondial.
Infos : Solidarité Socialistewww.solsoc.be – [email protected] – 02/505.40.70
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UNE HISTOIRE DE RENCONTRES
Rencontre banale : Un dimanche après-midi, nous décidons avec Véronique d’aller rendre visiteaux travailleurs de Boch qui occupent leur entreprise depuis une semaine. Visite en voisinssolidaires. Première rencontre autour d’une tasse de café, accueil chaleureux des quelquestravailleuses qui assurent la permanence. Première évocation des derniers soubresauts dela vie de cette entreprise qui s’apprête à condamner 47 travailleurs au chômage ou à la pré-pension. Premières anecdotes issues de trente-cinq ans d’aventure commune et première allu-sion : « on a tellement de choses à raconter, sur la gestion de l’usine, sur les patronssuccessifs, sur les conditions de travail, sur les fermetures et les luttes pour le maintien del’outil ... On devrait faire un bouquin ! ».
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Rencon tr e so lida i re : dès le premier jour de l’occupa-tion, le directeur de la Compagnie Maritime, Daniel Adam, alui aussi établi le contact. Il propose aux travailleurs de pré-senter dans l’usine le spectacle d’un atelier de Théâtre-Ac-tion de Couvin qui raconte une histoire similaire à la leur,l’histoire de la fermeture des usines Donnay. Une semaineplus tard, un public nombreux se presse dans l’usine pourmarquer sa solidarité. Le spectacle interprété par des ama-teurs avec beaucoup de justesse fait mouche : « Ils racon-tent comme nous, avec nos mots. Ce n’est pas tout à fait lamême histoire, mais c’est le même combat ».Nous découvrons à cette occasion la solidarité profonde quilie les habitants de La Louvière et de la région aux travail-leurs de cette entreprise emblématique.
Rencont res sensibles : Véronique Vercheval a le déclicqui la démange. Depuis notre première visite, elle a passédes dizaines d’heure à l’usine, à visiter, à écouter, à sym-pathiser et même parfois à prendre quelques clichés. Entreelle et les travailleurs le courant passe et la confiance s’estinstallée. Elle propose donc d’abord aux ouvrières de réa-liser leurs portraits. Certaines sont effrayées, mais l’idéeest tentante ...
Rencont res int imes : et l’aventure commence. Un por-trait, puis un second. Aller et retour entre la photographeet l’ouvrière, puis avec le groupe. L’idée fait son chemin,la peur de se donner à voir s’estompe. Le mode opératoires’installe : longue discussion en tête à tête sur les souve-nirs liés au premier jour dans l’usine et aux caractéris-tiques du métier exercé. Le portrait est réalisé en tenue deville devant le poste de travail.
Au moment de la prise de vue, Véronique demande à l’ou-vrière ou à l’ouvrier de la fixer et de se remémorer leur pre-
mier jour dans l’entreprise et les sentiments qui y sont liés.Des entretiens, Véronique retient trois éléments significa-tifs : l’ancienneté dans l’entreprise, la fonction exercée etune citation qui reprend l’état d’esprit de cette premièrejournée de travail. Après validation par le travailleurconcerné, ce petit texte deviendra la légende du portait.
Au fur et à mesure de la production, l’enthousiasme gran-dit et une certaine fier té pointe le bout de son nez. Endéfinitive, 46 des 47 travailleurs de l’entreprise accepte-ront de poser.
Des rencon tr es qui se r acon ten t : avec le succèsdes photos et les heures de témoignages, d’échanged’anecdotes a ressurgi l’idée de faire un livre.
Daniel Adam lui aussi fréquente quasi quotidiennementl’usine et ses travailleurs. C’est donc tout naturellement qu’ilassure le récit de cette occupation.Auteur de théâtre, de romans et de nouvelles, mais aussi di-recteur d’une compagnie de Théâtre Action, il a facilementtissé des liens de confiance basés sur le respect et l’écoute.Il est devenu le réceptacle attentif de l’Histoire, des his-toires, des anecdotes, des blagues, des soubresauts éco-nomiques, des tranches de vie qui alternent la joie, la fierté,le désarroi, la colère, le désespoir. Il a aussi pris le poulsde cette aventure humaine où les travailleurs aimentprofondément leur travail et sont fiers de leur productionqui relève de la création artistique et de l’artisanat.
Rencontr es avec le grand pub l ic : Véronique pro-pose de tirer les portraits sur de grandes bâches et de lesafficher sur la palissade qui entoure l’usine. L’inquiétude re-fait surface : se donner à voir en format géant sur une desprincipales avenues de la Ville ...
Mais très vite l’excitation prend le pas sur la crainte. On lefait !Le jour J, alors que l’on s’affaire à installer les bâches surla palissade, les larmes au bord des yeux, une ouvrière medit : « Maintenant on existe ! On n’est plus des numéros der-rière les murs de l’usine ».Quelques semaines plus tard, Véronique, Daniel et moi par-tageons un repas dans l’usine avec une partie des travail-leurs. Un ouvrier dira : « Quand on a vu arriver dans l’usinela photographe et le type du Théâtre-Action, on s’est dit :Mais qu’est ce qu’ils viennent foutre ici ? Qu’ont-ils àgagner ? Maintenant c’est clair et c’est super ! ».
Ils et elles l’ont fait. Et le conflit social confiné aux murs del’entreprise de s’imposer dans l’espace public, au cœur dela Cité.
Ce processus de création correspond au modèle d’éduca-tion permanente que nous défendons. Processus profon-dément ancré dans la réalité sociale, qui croise le regarddécalé de deux artistes engagés et la parole des travail-leurs. Processus qui met en lumière les enjeux et pointe lescontradictions et les inégalités générées par le capitalisme.
Ce travail de création aura aussi contribué à donner de lavisibilité au combat des travailleurs de Boch, et, au-delà,aux combats de tous les travailleurs pour le maintien de leuroutil de travail et de leurs conditions d’existence.Mais cette aventure basée sur la solidarité n’aurait pas étépossible sans la confiance et la détermination des travail-leurs de Boch. Que ce magazine et le livre à paraître soientaussi le témoignage de notre reconnaissance.
Yanic Samzun
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Ils occupent chez Boch ! En ce matin du mercredi 18 février 2009, je me débattaisavec des problèmes de budget à boucler, d’emplois à ten-ter de maintenir (c’est ça aussi le théâtre). François a dé-boulé dans le local, excité. Il revenait de la gare. - Ils occupent chez Boch. On devrait y passer. Ça m’a semblé évident, sur le coup. Faut y être. Pour y fairequoi ? On verra. Dans la voiture Houdeng-Goegnies – LaLouvière, (c’est pas long) très vite on se dit que l’atelier deCouvin doit venir jouer. C’est la même histoire, les mêmesescrocs, les mêmes laissés-pour-compte. La veille, j’ai ré-pété avec eux à Mariembourg pour la représentation pré-vue le jeudi à Hastière. On se parque dans la cour. Uneporte est ouverte et des travailleurs nous saluent. On nousdit de monter au réfectoire, que les autres y sont. À l’étage,il y a du monde. François parle des TSE dont il a fait par-tie. On dit qu’on travaille à la Compagnie Maritime, une com-pagnie de Théâtre-Action, en résidence à La Louvière. On
dit qu’on est venu les soutenir. On explique un peu. On de-mande comment on peut les aider. On se renseigne. Onnous propose du café, tasse décor Boerenbont. On parlelonguement avec Brigitte, déléguée CSC. On lui parle del’atelier théâtre du PAC Couvin. Elle a l’air intéressée. - Faut voir, pourquoi pas ?
Par chance et aussi par vouloir ... Je me tiens sur la réserve. Jamais sûr d’être là où il faut.Peur d’en faire trop, ou pas assez. Pas comme mes cama-rades du moment ; Brigitte, Monique, Martine, Jean-Jacques, Michel ... Eux, ils savent très bien où est leur place.Je pense à cette vieille chanson de Gilles Servat «Par chanceet aussi par vouloir, ... ». Par chance et aussi par vouloir ...Aujourd’hui, du côté de ceux qui ont cru aux belles paroleset se sont fait complètement avoir par un patron de paco-tille. Celui-là, mieux vaut ne rien en dire. Rien d’intéressant.Doit-on parler des escrocs ? Je repense à François
Martou, décédé la semaine dernière, et à ce qu’il disait àpropos de ceux qui avaient plombé les comptes de Fortis :quand il y a eu la grippe aviaire, il y a eu des responsablesdésignés qui ont terminé en cabane, en prison ! DesLippens, des Votron, des Miller, pourquoi ne sont-ils pas enprison ? Protégés par qui ? Ici, à Royal Boch, c’est un peuça aussi. Les actionnaires, les vrais, ceux qui actionnent,qui travaillent, qui poussent, trient, moulent, soulèvent, ti-rent, collent, décorent, y ont laissé leur santé et leurs bellesannées. Cette usine est un vieux paquebot rouillé, avec unéquipage dérisoire pour le faire naviguer. Ça coule et çafuite de partout. Et le capitaine ? (rires dans la salle). Plusde capitaine ! Un baron-e-que, comme une marionnetted’opérette, qui fait son cinéma pour quelques flashs,quelques tours et puis s’en va. Mais les murs sont là, etles machines. Et les gens pour les faire fonctionner. Et ce quisort de leurs mains illumine nos tables. Vous riez ? Vouscroyez que je vous raconte une histoire d’un autre temps?
extraits : 46 portaits de travailleurs de ROYAL BOCH
Textes : Daniel AdamPhotographies : Véronique Vercheval
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La participation active de la Compagnie Maritime (Théâtre-Action) lors del’occupation par les travailleurs de leur usine, Royal Boch, s’inscrit dans lasuite logique et idéologique du mouvement même du Théâtre-Action.Fondamentalement, ce type d’action n’est pas plus représentatif de notretravail qu’un atelier-théâtre, une création théâtrale comme Le Temps desCrises, (à venir en octobre) ou une série de formations sur la Prise deparole en public. Néanmoins, cette action revêt un symbole particulier depar l’origine de cette manufacture et ce qui en a découlé (une ville), ainsique par la particularité de ce qui y est fabriqué (de la vaisselle). On l’a ditet répété, Royal Boch orne les intérieurs de milliers de familles, que ce soità La Louvière ou ailleurs dans le monde. En ces temps où 95% deséchanges financiers dans le monde sont virtuels, ces 47 travailleurs et tra-vailleuses manient de la matière noble utile, et belle, de la terre, du feu, descouleurs. Ils manient surtout, mais là va falloir y aller pour s’en rendrecompte, un humour sans égal et un optimisme certain, puisqu’ils en sontà leur quatrième faillite.
Rentrer dans l’usine est un voyage dans le temps. On ne peut être que sé-duit par un certain charme, et effrayé par les conditions de travail scan-daleuses qui y règnent. La participation de Maritime est donc symboliquedans la mesure où cette action renoue, non pas avec le passé, mais bienavec un type d’action militante dont on a voulu nous faire croire, dans lesannées 90, qu’il était mort, et qu’on condamne aujourd’hui. Je n’emploiepas une forme littéraire ; astreintes à la grève, aide aux personnes en pré-carité (sans-papiers par exemple) jugée et condamnée, débrouille obliga-toire quand on est sans-emploi, risque de radiation du droit aux allocationsde chômage…
Ballard ou Silverberg, dans leurs romans de politique fiction des années 70,n’ont rien fait d’autre que nous mettre en garde contre ce qui est au-jourd’hui réel, et honteux. Rien d’étonnant à ce que demain une loi (votéepar qui, c’est le moment de se poser la question …) punisse celui qui, parson attitude, sa pensée ou ses actions, empêcherait la réalisation de trans-actions financières, en soutenant, par exemple, des ouvriers qui défen-draient leur outil de travail menacé de délocalisation ou de destructionpure et simple.
Hélas, des usines qui ferment et des ouvriers flanqués au chômage, il y ena ailleurs. Mais voilà, Royal Boch c’est à La Louvière, au cœur de la ville,c’est là que nous sommes en résidence depuis plusieurs années, et cesont des gens qui fabriquent chaque pièce de leur main, depuis 168 ans.Ce sont des artisans, comme nous. Et nous fabriquons des pièces, commeeux.
La soirée de soutien du 25 février dernier, au cours de laquelle l’atelier-théâtre de PAC Couvin Philippeville est venu présenter dans l’usine, sonspectacle d’atelier animé par notre compagnie «Tu vas encore faire pleu-rer tout le monde (farce sociale)», a réuni plus de 200 personnes. Je te-nais à remercier encore les membres de cet atelier pour leur mobilisationrapide et leur générosité.
Daniel AdamDirecteur de la Compagnie Maritime
47 artisans, les mains vides
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Théâtre-Action à l’usine
C’est dans le courant 2007 qu’a émergé l’idée de créerune pièce de théâtre-action au sujet de la désindustriali-sation de la région couvinoise et de la place occupée parles travailleurs, dans une société dérégulée où les per-sonnes issues de milieu populaire notamment ont du malà trouver leurs repères.Cet atelier a débouché sur la création d’une pièce de 45minutes, qui traite de l’industrialisation puis la désindus-trialisation de la région de Couvin. D’une manière plusgénérale, le sujet est également pertinent pour toutes lesrégions qui subissent la désindustrialisation et sert depoint de départ à de nombreux débats (qualité de vie,emploi, mouvements sociaux, crise économique et finan-cière,…).
Issue de l’expérience des jeunes, des pensionnés et deschômeurs qui ont connu les heures de gloire puis de dé-bâcle du bassin industriel couvinois, cette pièce est une
fresque épique où la dernière femme d’ouvrage de l’usineDonnay pleure devant vous, un faux Bernard Tapie em-poche l’argent de la Région wallonne, une ex-hôtesse del’air sabénienne s’envole vers plus de justice sociale, lasoeur de la miraculée des Poudreries Réunies de Belgiqueexplose de colère, un anti-barragiste vétéran laissecouler la rivière de ses sentiments, tandis qu’unedéléguée syndicale de choc vous donne sa version del’histoire régionale du demi-siècle écoulé. Le tout sous lahoulette d’un présentateur primesautier, lors d’une confé-rence à caractère touristique...
Après avoir été jouée quelques fois dans la région de Cou-vin, c’est tout naturellement qu’une représentation en sou-tien aux travailleurs de l’usine Royal Boch de La Louvièrea été programmée, à l’initiative de Dany Adam, Directeurde la Cie Maritime. Action de solidarité, qui donne du sensaux nombreuses heures passées à l’écriture, la mise en
scène et les répétitions qui ont mobilisé les 9 apprentiscomédiens couvinois.Grand succès et beaucoup d’émotion lors de cette soirée,« improvisée » au sein de l’usine, avec les travailleurs oc-cupants comme public. Assurément la meilleure repré-sentation donnée par la troupe, assurément le meilleurpublic. En effet, le quotidien de ces personnes est celuiqui a été vécu par les ouvriers des tôleries et fonderiescouvinoises dans les années 80. Emotion chez les comé-diens, émotion chez les spectateurs… Impression d’êtresur la même longueur d’ondes, complicité et soutien sin-cères. A ce moment, il était question d’une reprise pro-bable de l’usine,… l’espoir était toujours présent. RoyalBoch a maintenant cessé de défrayer la chronique,qu’advient-il de ces travailleurs sur le carreau ?
Véronique Vincent, Animatrice PAC Dinant-Philippeville
Les extraits et les photographies publiés dans ce dossier sonttirés du livre « Usine Occupée » -Editions L’Image et L’Ecrit, Lacompagnie Maritime, Présence et Action Culturelles.Prix de vente : 15 €. A commander sur le site de PAC : www.pac-g.be ou auprès de Gilles Bellemans en envoyant uncourriel à l’adresse : [email protected]
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TitreBRUXELLES
www.pac-br uxel le s.be - 02/ 511.88.26
27.05 à 20h - CAFE CI TOYEN : « Cu l t u re etquar t ier »Avec Mousta LARGO, Music ien et chanteur, AngelVERGARA , ar t i s te pein tr e d i t « St r aatman » etBaudou in DE JAER , mus ic ien compos i t eur, co-fondateur de la Maison de la créat ionCafé Monk, 45 rue Sainte Catherine, 1000 - Bruxelles
3.06 à 20h - CAFE C ITOYEN : « Les enjeux de lapubl i c i té dans la V il l e »Avec Jean CORNIL , Dépu té fédér a l e t Présidentde la Rég ionale PAC de Br uxel les et Jean-Bap-t is te GODINOT de la p lateforme VAP « Vigi lance– Act ion – Pub » (à préc iser)Café Monk, 45 rue Sainte Catherine, 1000 - Bruxelles
CHARLEROIwww.pac -char lero i. be - 071/ 79 72 08
27.05 de 9h à 12h - THEATRE-ACTION : « Déso lé, c’es t déjà pris »I nt er vent ion t héât r a le an t i -d isc r iminat ionsjouée sur les MarchésMarché de Fontaine-l’Evêque
BALLROOM – « T hé dansant à Char leroi Danses »Redécouvr ez le s p la is i r s de la d anse à d euxavec Char le ro i/ Danses et PAC…Chaque der n ier d imanche du mois : 31 .05 et28.06 de 14h à 18h30Pour fêter le début des vacances le bal l room du28 juin se pro longer a tou te la so i rée !Les Ecuries - Bd Mayence 65, 6000 CharleroiTarif: 5€
Du 19 au 21.06 - FETE DE LA MUS IQUEEn par tena riat avec l ’Eden (Centr e cul tu re l ré-g ional ) , PAC de Char leroi assure la coordinat ionde cet événement qui se déroulera les 19, 20 et21 juin prochains dans les r ues de la v i l l e .A vec , en t r e au tr es , The Exper imenta l Tr op icBlues Band, les Vedett es, James Deano, Daan ,les Ter r i l s, les Bour r eaux, Du f lan Du f lan, Quen-t in Hanon, Suic ide co llect i f, DJ Sonar, Capuchon ,M ike S tone, The E lv i s Jun ior Show, Los Pe tar -dos, Freddy Loco, Rocketship, The Gordo’s SkaBand, la fan far e Don F iasko, etc . etc.
26.09 de 9 à 17h - JOURNEE D’ETUDE :« 50 ans du Pac te sco la ir e. »Organisation: CIEP-MOC et PACRenseignement - Inscription : PAC CharleroiInstitut Saint Joseph - Bd de l’Yser, 12 - 6000 Charleroi
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13.09 de 11 à 17 h – JOURNEE PARCELLESOUVERTES : « Fes t i va l des Soupes à Couvin »Jour née por tes ouver tes au Jard in So l ida ir e deCouvin. A par t i r des légumes du jard in, soupesréal i sées pa r le s jar d in ier s eux-mêmes, lo r sd ’un ate l ier. A cett e occasion, pet i t concour s :les per sonnes devron t ident i f ier les composantsdes soupes proposées à la dégustat ion . Murd’esca lade et jeux de société.Participation à la dégustation (et concours) : 2,5€, BBQ : 2,5 et 3€. On peut visiter sans payer. Ouvert à tous.Jardin solidaire « Terre en Vue et Herbes Folles », Route dePesche, Couvin
HUY-WAREMMEwww.huywar emme.be
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Les act i v it és de PAC Huy-Waremme r epr endrontà par t i r de septembr e 2009Nouvel animateur pe rmanent : Ch r is to pheEvra rdNouvel le adr esse pos ta le : PAC Huy-Waremme ,Rue du marché, 45 – 4500, HuyNouvel le adresse mail : pr esenceetact ionhw@gmail .comTé l : 085 / 250 850 - GSM : 0496 / 27 68 75
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Du 18 au 21.06 - FETE DE LA MUS IQUE20 l ieux . Plus 100 concer ts gratui ts. •18.06. Concer t d ’Ouver tur e le 18 juin au MADCa fé - Par c d ’Avroy19h : Ex tr a i t s de la créat io n « Jeunes-A r t u r -bain » Un E léphan t dans la Vil l e … de L iège(avan t-première ), 19h45 : Ch ic k f igh t, 21h00 :
Or feo, 22h30 : Z it a Swoon• 21 .06 Concer t de fe rmeture à l ’ Auber geS imenonRue Georges Simenon, 2 – 4020 Liège à 19h avec La ChivaGantiva Infos : www.fetedelamusiqueliege.be
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18.05 au 28 .05 – EXPOSI TION : « La B ib l io-t hèque d ’Or ient »E xpos it ion consac rée aux éc r i va ins voyageur sdu 19ème sièc le . Tou te la sema ine : Découver te de la b ib l io-t hèque Or ienta le e t des va l i se s int ercu lt ure llesdu C IMB. Le 28 ma i à 18h30 : Con f ér enced’Annie Préaux : « Voyage en Or ient »Ferme du Prince, Centre culturel et de Formation, 183Chemin du Prince – 7050 ERBISOEUL – Entrée gratuite
4 et 5 .06 - FESTIVAL CITOYEN : « Les jou r nées mi l it antes »• 4.06 à 19h : Confér ence de C laude Favr y surles Maisons du Peup le• 5.06 à 19h : Pr oject ion du F i lm « Pico l lo canenero »Durant les 2 jour s : expos i t ion de photo su r lethème de l ’ immigr at ion I ta l ienneEn collaboration avec la FGTB et Borinage 2000Rue de Dinant, 25 - 7000 MONS
23.06 à 20h - CONFERENCE de StéphaneHessel S téphane Hessel es t né en 1917 à Ber l in . Sur -v i van t des camps de concen tr at ion, i l dev ientambassadeur de France à l’ONU, puis occupe d i-ver s postes de d ip lomate à Saïgon , Alger, Ge-nève et New-Yor k . En 1948 i l par t i c ipe à larédact ion de la Déc lar a t io n Un i ve r se l le d esDr oi ts de l ’Homme. En collaboration avec le Mundaneum, le MOC et l’ExtensionUMH (lieu à préciser) Infos & réservations : 065/ 31 53 43 –[email protected] : 5€ prix plein /3€ prix réduit
agenda des régionales
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Titreagenda des régionales28.06 à 17h - CONCERT : « F ina le de L’Envo l desCi té s » Concer t f ina l d ’ar t i st es musicaux concour an t àl ’Envo l des C it és Théâtre Royal de MonsInfos : PAC Mons
NAMURwww.pac-namur.be – 081/ 64 99 96
30 e t 31.05 - EXPOS IT ION : « L’ indus tr i e d eSambrevi l l e au f i l de l ’eau »Organisation : PAC SambrevilleSalle Emile Lacroix, Grand’Place, 5060 SambrevilleInfos : François Plume 0478/30 12 97 et Gilbert Pierard071/77 68 36
30.05 : 5ème TRANSSOMBREFFOISEDécouver te du Pa tr imoine sombr ef fo is à vé lo ,t atouage du vé lo, mei l l eu r es man ièr e s de secompor ter lor sque je su is un c yc l i st e… Organisée par PAC Sombr ef f e avec la po li ce dela zone Samsom, les pompier s de Sambrevi l l eet les motards de Sombref fe . A partir de 14h30 au départ du local du jeu de balle, placede BoignéeInfos : www.pacsombreffe.be, Alain Demoustier0477/780714
SOIGNIES www.pac -so ign ie s.be - 064/ 28 10 82
26.05 – A l ’us ine occupée – fa ïencer ie Boch –La Louv ièr e .Spec tac le de la compagn ie Mar it ime en so l ida-r i té avec les tr ava i l leur s de Boch – spectac lein ti tu lé « Tu vas encore fai r e pleurer tout lemonde ! »
30.05 à 20h – CONCERTS « Redpar ty »Avec Superamazoo, Nestor ! et V ismets + DJ’ sI nfos : www. redpower.beEnt rée g ratu i teAu Palace – Place Jules Mansart, 17 à La Louvière
6 .06 à 19h – CONCERT : « L’Envol des Ci tés »Conc er ts d’a r t i stes musi caux concou rant àl ’Envol des c i tés Centre Culturel, Salle Baudouin IV, Rue Rey Aînés, 16 –7090 Braine-le-ComteGratuit
THUINwww.pacthud inie.be – 071/ 59 38 64
Du 19 .06 au 21.06 - CONCERTS « Fête de laMus ique 2009 »Organisée en collaboration avec L’ACTION LAIQUE DETHUDINIE A.S.B.L.Programme complet sur www.pacthudinie.be• 19 .06 à par t i r de 20h à Lobbes, Ferme del ’AbbayeAvec : La Chan te re l l e ( fo r mat ions voca le s) ,Lundi 7 Heure (Chanson fr ança ise/Reggae), SideP ro jec t ( r epr i ses roc k) , D ia bo lob ( percus-
s ions/c ir que), Deep Ins ide ( roc k/ funk)+ nombr eux concer ts dans d i v er s l i eux deThuin, Gozée, Donst i iennes et à l ’Abbaye d ’Aulne• 20 .06 à par t i r de 19h à Thuin , P l ace duChapi t r eAvec : André Brasseur e t son o rc hest r e (Ham-mond Ki ng), Fr eddy Loco & the Gordo S kaBand, M t T-Bone , The Carol o reg ians, (r eg -gae/roc ksteady), Osni ( indie /shoegaze/surf ) ,Va Fan Fahre , Wor ld Br ass ( roo ts / fol k/ ska),A lk -A-Line (él ec t r onique/pop punk/ comédie),D. J. Guer rero + nombreux concer ts dans d iver s l ieu x deT huin• 21 .06 à RagniesSi on souf f la i t un peu ! (Accordéon) ,11h30,Ferme de l ’Esca f fène B l ue Moon Tr i o ( jazz) ,16h , D is t i l le r i e deB iercée • 21 .06 à T huinLes Ar t i stes d ’Eau Douce ( chanson f r an -ça ise) ,18h, Taverne du Mousse-t ier B lues Tr ip, 20h, Mano ir de la Drève Se l f Control (cover s), 20h30, L’ Impér ia l
VERVIERS www.pac-ver vier s.be - 087/ 33 75 33
15.06 à 20h - CAFE POLIT IQUE DU FLO-REAL : « Commerce équi table , leur r e ou réa-l i té? »Av ec Co ren t in HECQUET, des Mag asin s duMonde OXFAM. Le Floréal, Crapaurue, 7 - Verviers - Entrée libre.
16 .06 à 14h30 – CONFERENCE - DEBAT DEPAC SENIORS : « I l nous faudrai t au mo ins tr oisp lanètes »Par Mur iel le DEGRAEN, conférenc ièr e à la Pro -v ince de Liège- thématique du déve loppementdurable.Salle du rez-de-chaussée du Floréal, Crapaurue, 7,Verviers - Entrée libre.
27.06 de 10 à 18h – ANIMATION PUBLIQUEStand e t animations cont re les discr imina tionsdans le cadre de «Ver v ier s en couleur s» et dela b rader ie annuel le du quar tie r de HodimontEn par tenar ia t avec les FPS e t l ’asbl S IMA.
15 .09 à 14h30 – CONFERENCE - DEBAT DEPAC SENIORS : « La Savoie en fête »Par Monsieur Léon ZIMMERMAN, conférenc ie rà la Prov ince de L iège .Salle du rez-de-chaussée du Floréal, Crapaurue, 7,Verviers - Entrée libre.
21 .09 à 20h : CAFE POLIT IQUE DUFLOREAL : «Une just ice in jus te ? »Avec T h ier r y GIET, Député fédéra l .Le Floréal, Crapaurue, 7 , Verviers - Entrée libre.
WALLONIE PICARDE www.pac-wal loniep icarde.be
068/ 26 98 98
Du 23 au 31.05 - EXPOSIT ION : « Le quar t ie rSa int -P iat d’antan : une exposi t ion v iv ante » Accessible du lundi au vendredi de 9h à 16h etle Week-end de 10h à 12h e t de 14h à 17h.Ent rée g ratu i te. Possib i l i té de v is i tes guidéespar les habi tants du quar tie r Sa int -P ia t .Maison de la Laïcité, rue des Clarisses, 13 à Tournai.Infos : Caroline Jesson - 0472/45 33 00 - [email protected] - www.lesecrivainspublics.be
30.05 à 18h - CONCERT : « L’Envo l des Ci tés »Concer t d’ar tistes musicaux concourant à l’En-vo l des C i tés Grand Place de Tournai.
PAC MOUSCRONInfos : 056 / 33 49 [email protected]• 2.06 à 19h - CONFERENCE : « Wa l lon i e -Br uxe l les-Flandre : Je t ’ aime , moi non p lus »Par Dave SINARDET, pol i tologue à l ’Un iver s i téd ’Anver s, e t C laude JAVEAU, p ro fesseur de so -c io log ie à l ’Un iver s i té de Br uxe l les.Maison de la Laïcité, Rue du Val, 1, Mouscron
PAC LZ’A ILES (ELLEZELLES)1 , 2 e t 3.07 : STAGE « Récup » Fabr i ca t ion de jouets / ins t r umen ts demusiques, pour les enfants de 3 à 12 ans.Infos : [email protected] - 0478.37.05.22
PAC WIERSInfos : 069/[email protected] -• 24.05 PRESENTAT ION DE LIVRE : « Momintsas p l innes mins - Moments à ple ines ma ins »Présenta tion du dern ie r r ecuei l en picard avect r aduct ion en f r ança is de Jean -Mar ie Ka j -danski . « Momints as p l innes mins - Momentsà p leines ma ins ».Poète p ic ard e t en f r ança i s , i l se consacreégalement à des t r avaux de r echerc he en ma-t i è r e d ’anthroponym ie e t de lexi co log iep icardes.• 13 .09 JOURNEES DU PATR IMOINE C i r cu i t tour i st i que t r ansf r onta l ie r à t r aver sl ’ ent i té de Pér uwe l z e t quel ques communesf r ança ises l im i t r ophes. V is i te gu i dée parD imi tr i Ka jdanski (a r chéo logue et h istor ien).