Agence Qualité Construction : « Couverture en bardeaux ... · Le DTU 40.14 NF P 39-201 de juin...

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Fiches Pathologie TOITURES ET CHARPENTES « Couverture en bardeaux bitumés » Le constat Les couvertures et bardages en bardeaux bitumés sont fréquemment le siège d'infiltrations dues à des déformations du support, à des fissurations de bardeaux ou à une pente de toiture insuffisante. Des décollements et des glissements de bardeaux peuvent aussi conduire à leur arrachement. Le diagnostic des désordres Les déformations du support peuvent avoir plusieurs origines parfois concomitantes Une ventilation insuffisante de la sous-face des supports pouvant entraîner le gonflement du bois ou du matériau dérivé du bois constituant ce support (bois aggloméré / contre-plaqué). Elle peut conduire à terme au pourrissement du support ; Une résistance insuffisante aux charges appliquées (portée excessive ou épaisseur du support insuffisante) ; Absence ou insuffisance d'assemblage des panneaux(*) de contre-plaqué ou de bois aggloméré au droit des joints non supportés. Ces déformations du support entraînent le plus souvent des soulèvements et décollements des bardeaux entre eux engendrant des infiltrations par siphonnage ou des fissurations et déchirures des bardeaux qui ne deviennent plus étanches. *Assemblage de panneaux Les décollements et glissements des bardeaux, sans déformation du support, ont deux origines principales Un défaut de collage lors de leur mise en œuvre ; Une insuffisance ou un mauvais positionnement des fixations par clouage pouvant entraîner des décollements par soulèvement (file de clous trop haute n'intéressant qu'un seul bardeau) ou des glissements par déchirure des bardeaux (nombre de clous insuffisant). Les points sensibles Le DTU 40.14 NF P 39-201 de juin 1991 et son amendement A1 de janvier 2001 fixent les conditions de la mise en oeuvre des supports et des bardeaux bitumés. Il définit en particulier les points suivants : A - La qualité des matériaux Support en bois massif (voliges jointives, planches et plancher) ayant reçu un traitement fongicide et insecticide, au minimum de classe de risque 2, conformément au tableau 1 de la norme NF B 50-100-1 de janvier 2007 (EN 335-1) ; Support en panneaux dérivés de bois : contre-plaqué CTBX (ignifugé ou non) ou panneaux de particules CTBH (ignifugés ou non). Ils doivent comporter des assemblages par rainure et languette pour les joints non portés ; Les bardeaux bitumés doivent être conformes à la norme NF EN 544 (NF P39-305) ; La fixation du support doit se faire à l'aide de pointes en acier lisses ou torsadées, de vis autotaraudeuses ou de vis à bois suivant la nature de la charpente ; La fixation des bardeaux doit être faite à l'aide de pointes en acier galvanisé, en aluminium, en cuivre ou en acier inoxydable à large tête (diamètre minimal 10 mm), le diamètre minimal du fil est de 2 mm. La longueur minimale de la tige est de 21 mm pour support en bois massif ou en contre-plaqué et de 25 mm pour support en panneaux de particules ; La colle et les mastics doivent être ceux prévus par le fabricant des bardeaux.

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Fiches Pathologie

TOITURES ET CHARPENTES

« Couverture en bardeaux bitumés »

Le constatLes couvertures et bardages en bardeaux bitumés sont fréquemment le siège d'infiltrations dues à des déformations du support, à des fissurations de bardeaux ou à une pente de toiture insuffisante.

Des décollements et des glissements de bardeaux peuvent aussi conduire à leur arrachement.

Le diagnostic des désordres

Les déformations du support peuvent avoir plusieurs origines parfois concomitantes

● Une ventilation insuffisante de la sous-face des supports pouvant entraîner le gonflement du bois ou du matériau dérivé du bois constituant ce support (bois aggloméré / contre-plaqué). Elle peut conduire à terme au pourrissement du support ;

● Une résistance insuffisante aux charges appliquées (portée excessive ou épaisseur du support insuffisante) ;

● Absence ou insuffisance d'assemblage des panneaux(*) de contre-plaqué ou de bois aggloméré au droit des joints non supportés. Ces déformations du support entraînent le plus souvent des soulèvements et décollements des bardeaux entre eux engendrant des infiltrations par siphonnage ou des fissurations et déchirures des bardeaux qui ne deviennent plus étanches.

*Assemblage de panneaux

Les décollements et glissements des bardeaux, sans déformation du support, ont deux origines principales

● Un défaut de collage lors de leur mise en œuvre ;

● Une insuffisance ou un mauvais positionnement des fixations par clouage pouvant entraîner des décollements par soulèvement (file de clous trop haute n'intéressant qu'un seul bardeau) ou des glissements par déchirure des bardeaux (nombre de clous insuffisant).

Les points sensiblesLe DTU 40.14 NF P 39-201 de juin 1991 et son amendement A1 de janvier 2001 fixent les conditions de la mise en oeuvre des supports et des bardeaux bitumés. Il définit en particulier les points suivants :

A - La qualité des matériaux

● Support en bois massif (voliges jointives, planches et plancher) ayant reçu un traitement fongicide et insecticide, au minimum de classe de risque 2, conformément au tableau 1 de la norme NF B 50-100-1 de janvier 2007 (EN 335-1) ;

● Support en panneaux dérivés de bois : contre-plaqué CTBX (ignifugé ou non) ou panneaux de particules CTBH (ignifugés ou non). Ils doivent comporter des assemblages par rainure et languette pour les joints non portés ;

● Les bardeaux bitumés doivent être conformes à la norme NF EN 544 (NF P39-305) ;

● La fixation du support doit se faire à l'aide de pointes en acier lisses ou torsadées, de vis autotaraudeuses ou de vis à bois suivant la nature de la charpente ;

● La fixation des bardeaux doit être faite à l'aide de pointes en acier galvanisé, en aluminium, en cuivre ou en acier inoxydable à large tête (diamètre minimal 10 mm), le diamètre minimal du fil est de 2 mm. La longueur minimale de la tige est de 21 mm pour support en bois massif ou en contre-plaqué et de 25 mm pour support en panneaux de particules ;

● La colle et les mastics doivent être ceux prévus par le fabricant des bardeaux.

B - La stabilité du support et la qualité de la fixation des bardeaux ainsi que le soin apporté aux ouvrages accessoires et aux raccordements de la couverture avec ceux-ci conditionnent la pérennité et l'efficacité de cette couverture.

Le contrôle doit porter sur les points suivants :

● Le respect des portées du support (Art. n° 3.222 DTU 40.14) et de la ventilation de la sous face de celui-ci (chapitre 5 DTU 40.14) notamment en présence de déformation ou d'altération du support ;

● Le respect des recouvrements des bardeaux suivant la pente de la toiture en cas d'infiltrations par siphonnage (Art. n°4.12 DTU 40.14) (pente mini 20 %) ;

● Le nombre et le positionnement des clous de fixation des bardeaux dans tous les cas (Art. n°4.2 DTU 40.14).

C - La pose "à la Française" avec fixation au crochet sur support non jointif (liteaux ou voliges)

Ne relève pas des techniques traditionnelles.

Les conseils de prévention

● Veiller particulièrement à la qualité du support et à sa mise en oeuvre correcte, notamment à la ventilation de la sous-face.

● Respecter strictement les prescriptions relatives à la fixation par clouage des bardeaux (fortes pentes), au recouvrement et au collage des bardeaux pour les faibles pentes.

Fiche mise à jour : février 2009

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Fiches Pathologie - Glossaire

TOITURES ET CHARPENTES

« Couverture en bardeaux bitumés »

Bardeau bituméPanneau léger composé d'un matériau d'armature (feutre de fibres, voile de verre), imprégné et surfacé de bitume, et recouvert de fins granulats naturels ou teintés.

Les plus courants ont 0,90 par 0,30 ou 0,33 m, et présentent une découpe en jupes correspondant à l'aspect de trois ardoises juxtaposées. Leur mise en oeuvre dite "pose à l'américaine" se fait par clouage ou agrafage pneumatique, juste au-dessus de leur ligne de pureau, directement sur support en panneaux jointifs de particules CTBH ou de contre-plaqué CTBX (panneaux pour l'extérieur). Sur certains bardeaux, des points adhésifs servent au maintien en partie basse, pour éviter les risques de soulèvement par grand vent. Pour des pentes de 20 à 30%, une sous-couche étanche est nécessaire, constituée de lés de feutre bitumé (type 22S) posés horizontalement à recouvrement. Au-dessus de 30% de pente, la sous-couche, posée dans le sens de la pente, n'est obligatoire que dans les régions à fort enneigement.

Ce type de matériau recouvre la majorité des toits en Amérique du Nord.

En France, on trouve sur le marché plusieurs types de bardeaux d'asphalte, ainsi que leurs accessoires (faîtages, noquets) ; ils sont en principe conformes aux normes NF P 39-301 (base feutre), 39-302 et 39-303 (base fibres de verre) ou 39-304 (base amiante).

Pour la mise en oeuvre, voir le DTU 40.14 (NF P 39-201 -1 et -2) si les bardeaux sont posés sur support continu ; dans le cas contraire, on consultera l'Avis Technique du bardeau concerné.

PureauPartie d'un matériau de couverture (ardoise, tuile, bardeau) qui reste visible, non recouverte par les éléments du rang supérieur. Longueur correspondante, mesurée dans le sens de la plus grande pente.

Cette dimension correspond à l'espacement des liteaux ou des lattes.

C'est la moitié de la différence entre la longueur L de la tuile, (ou de l'ardoise ou du bardeau) et la longueur R de recouvrement nécessaire pour assurer l'étanchéité des joints latéraux entre éléments.

Le faux-pureau, de longueur égale à celle du pureau, correspond à la partie recouverte par une seule épaisseur d'ardoise de tuile ou de bardeau, entre pureau et recouvrement.

LiteauLatte étroite, tasseau de bois de section carrée (env. 25 x 25 mm) ou rectangulaire (18 x 35 à 30 x 40 mm), servant, en couverture, à accrocher les tuiles et les ardoises ; ils sont cloués en lattis horizontal, en liaisonnement sur les chevrons ou les contre-liteaux, avec un espacement constant égal au pureau des tuiles ou des ardoises.

VoligePlanche légère de sapin ou de peuplier, d'environ 1,2, 1,8 ou 2,6 cm d'épaisseur et de 10,5 cm de largeur, utilisée en couverture pour composer des platelages jointifs : les voliges, clouées horizontalement sur les chevrons, servent à fixer les couvertures en ardoise, bardeaux, feuilles métalliques, etc.

Technique traditionnelleDésigne une technique, un procédé ou une famille de matériaux qui ont fait suffisamment leurs preuves pour ne plus relever d'une procédure d'Avis Technique, et être intégrés dans les normes AFNOR ou dans un DTU.

Pente de toiture

DTU 40.14 : 4.1.1 pente

La pente de la couverture est au minimum de 20 %.

RésistanceDimensionnement du support de couverture - extrait du DTU 40.14 - article 3.2.2.2.1 : cas des supports en contreplaqué.

a. pose sur trois appuis et plus

Les portées maximales (en cm) d'axe en axe en fonction des charges autres que le poids propre des panneaux supports sont les suivantes :

Epaisseur (mm) Charges daN/m²

100 150 200

12 60 53 46

15 76 66 60

19 96 84 76

22 110 97 88

25 125 110 100

b. pose sur appuis périmétriques, dite au " double carré "

Les portées maximales (en cm) d'axe en axe en fonction des charges autres que le poids propre des panneaux supports sont les suivantes :

Epaisseur (mm) Charges daN/m²

100 150 200

10 66 57 52

12 78 68 62

15 95 84 77

19 120 105 96

22 138 122 111

25 153 137 125

Recouvrements des bardeauxDTU 40.14 : tableau 1 : recouvrement R des bardeaux.

Le recouvrement est fonction :

● de la pente,

● de la zone climatique d'utilisation,

● de la longueur de la projection horizontale du rampant de la couverture.

Fixations par clouageDTU 40.14 - 4.2 fixations des bardeaux bitumés.

La fixation des bardeaux bitumés est faite par :

● une liaison au support par clouage ;

● les éléments entre eux par collage.

4.2.1 clouage

4.2.1.1 clouage sur les pentes courantes

La fixation des bardeaux doit se faire au minimum au moyen de 1 clou au droit de chaque encoche et 1 à chaque extrémité, soit, au total, 5 clous par plaque pour un bardeau à 4 jupes. L'emplacement des fixations se trouve dans une zone comprise entre 20 et 30 mm au-dessus des encoches. De ce fait, chaque fixation traverse au moins deux épaisseurs de bardeaux bitumés

4.2.1.2 clouage sur les très fortes pentes

Sur toutes les pentes supérieures à 200 %, la fixation est renforcée par 1 clou supplémentaire au droit de chaque encoche (fig. 9 ).

CollageDTU 40.14 - 4.2.2 collage.

4.2.2.1 collage en partie courante de pente < 200 %

4.2.2.1.1 cas des bardeaux ayant des points de colle préfabriqués

● Pour la pose des bardeaux avec un recouvrement égal ou inférieur à 80 mm, les points de colle suffisent de façon générale à une liaison des éléments entre eux.

● Pour la pose des bardeaux avec un recouvrement supérieur à 80 mm, il est procédé à un collage complémentaire des bas de jupe dans la zone comprise entre la ligne de pureau et celle des points de colle, suivant les dispositions du paragraphe 4.2.2.1.2 â (fig. 10 ).

● Dans les sites exposés au sens des Règles Vent, il sera procédé à un collage complémentaire général tel que décrit ci-dessus.

4.2.2.1.2 cas des bardeaux sans point de colle préfabriqués

Le collage est effectué, de façon générale, par de la colle rapportée sur la tête des clous de fixation des bardeaux. Pour des recouvrements supérieurs à 80 mm, le collage s'effectue dans la zone comprise entre la ligne de pureau et la ligne de clouage (fig. 12 ). La colle à utiliser est celle fournie par le fabricant des bardeaux. Elle s'applique par noix sur les bardeaux en place et ce, dans les zones à coller, selon le recouvrement. La colle sera étalée par une pression exercée sur chaque jupe du bardeau à fixer.

4.2.2.2 collage en partie courante de pente > 200 %

Cette technique est réservée aux bardeaux ayant des points de colle préfabriqués. Pour les pentes supérieures à 200 %, les jupes des bardeaux seront collées sur la bande de bardeaux inférieure par réchauffage (chalumeau) des points de colle et de la sous-face des jupes avant d'exercer une pression sur chacune d'elles.

VentilationChapitre 5 DTU 40.14 - Ventilation en sous-face du support de la couverture.

5.1 généralités

La ventilation de la sous-face du support de la couverture est obligatoire. La surface totale des orifices de ventilation (entrée + sortie d'air) est d'au moins 1/500 de la surface de la couverture. Il ne doit pas y avoir de discontinuité d'étanchéité à l'air dans la réalisation de la paroi plafond.

Deux cas sont à distinguer :

● le cas du comble perdu où les règles précitées sont seules applicables ;

● le cas d'isolation sous rampant où les règles précitées applicables sont complétées comme suit :

● l'épaisseur de la lame d'air continue entre l'isolant et la sous-face du support de couverture est au moins de 4 cm pour des rampants jusqu'à 12 m et de 6 cm au-delà,

● certains isolants peuvent présenter des possibilités de foisonnement, il y a lieu d'en tenir compte dans le dimensionnement de la lame d'air pour ventilation,

● la perméance de la paroi plafond est au plus égale à 0,06 g/m_.h.mmHg. Cette valeur de perméance correspond aux produits classés au moins E3 par le classement ISOLE.

5.2 réalisation de la ventilation

La section totale des orifices de ventilation, telle que définie au paragraphe 5.1 â, doit être répartie pour moitié en partie basse du ou des versants et, pour l'autre moitié, au voisinage du faîtage. Les orifices de ventilation en bas et en haut de versant peuvent être constitués par des dispositifs ponctuels (chatière) ou continus (fente linéaire) suivant le tableau II ci-après , en fonction des configurations courantes de la toiture.

En haut de versant, les orifices de ventilation peuvent être constitués de grilles disposées en partie haute de pignons, si ceux-ci ne sont pas distants de plus de 15 m. Dans le cas de fentes, la plus petite dimension des orifices est au minimum de 1 cm. Dans le cas où cette dimension est supérieure à 2 cm, il doit être disposé un grillage à mailles fines destiné à s'opposer à l'intrusion des petits animaux. La conception de la ventilation doit faire l'objet d'une étude particulière, dès la conception de l'ouvrage lorsque le support de couverture est à poser sur appuis périmétriques, cas de la pose dite " au double carré ".

Bibliographie

Textes de référence

● DTU 31.1 Charpente et escaliers en bois.

● Règles N 84 Actions de la neige sur les constructions.

● Règles NV 65 : Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions.

● DTU 40.14 Couverture en bardeaux bitumés.

● Règles professionnelles pour la réfection complète des couvertures en bardeaux bitumé (septembre 1996) éditées par la CSFE-FFB (Chambre syndicale française de l'étanchéité de la Fédération française du bâtiment).

Normes concernant les supports et les bardeaux

● NF EN-335-1 Bois et ouvrages en bois - Analyse des risques biologiques -Définitions des classes - Spécifications minimales de préservation à titre préventif (Boutique Afnor).

● Norme européenne EN-351-2 Durabilité du bois et des produits à base de bois - Bois massif traité avec produit de préservation - Partie 2 : guide d'échantillonnage pour l'analyse du bois traité avec un produit de préservation (septembre 2007).

● NF B52-001 Règles d'utilisation du bois dans la construction - Classement visuel pour l'emploi en structures des bois sciés français résineux et feuillus (mars 2007) (Boutique Afnor)

● EN-309 Panneaux de particules - Définition et Classification.

● EN-312 Panneaux de particules - Exigences.

● NF B54-112 Panneaux de particules pour usage présentant des risques d'exposition temporaire à l'humidité (Boutique Afnor).

● NF EN-544 Bardeaux bitumés avec armature minérale et/ou synthétique (Boutique Afnor).

Documentation

Les communiqués de la Commission Prévention Produits mis en oeuvre (C2P) de l'AQC à télécharger au format PDF : en cours de mise à jour.

Fiche mise à jour : mai 2009

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