0233-Fiducius-Chavannes-quinientos Cuentos Del Tripitaka Chino
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? "BIBLIOTHÈQUE DE L'INSTITUT
DES HAUTES ÉTUDES CHINOISES
..:°\J\ VOLUME PREMIER
CINQCENTS CONTES
ET APOLOGUES
EXTRAITS
DU TRIPITAKA CHINOIS
ET TRADUITS EN FRANÇAIS
PAR
EDOUARD CHAVANNES
ANALYSE SOMMAIRE DES CONTES, NOTES COMPLÉMENTAIRES
TABLES ET INQEX
FORMANT LE TOME IV DE L'OUVRAGE
LIBRAIRIE ERNEST LEROUX
BIBLIOTHÈQUEDE I/INSTITUT DES HAUTESÉTUDES CHINOISES
^^>{yi ftOÙJME PREMIER
CINQ CENTS,,,^NJESET APOLOGUES
EXTRAITS
DU TRIPFPAKA CHINOIS
ET TRADUITS EN FRANÇAIS
PAR
EDOUARD CHAVANNES
ANALYSE SOMMAIRE DES CONTES, NOTES COMPLEMENTAIRES
TABLES ET INDEX
FORMANT LE TOME IV DE L'OUVRAGE
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
LIBRAIRIE ERNEST LEROUX, RUE BONAPARTE, 28
MDGCCCXXXIV
Le 'premier volume de la Bibliothèque de l'Institut des Hautes
Etudes chinoises forte la signature d'Edouard CHAVANNES qui fut
notre maître et qui demeure l'inspirateurde nos travaux. Nous
tenons à remercier les enfants d'Edouard CHAVANNES qui nous
ont confié celte publication et ceux de ses amisqui
se sont dévoués
à la mener à bien.
Marcel GRANET.
AVERTISSEMENT.
Dans les derniersjours
dejanvier 1918,
avant departir
pour la maison de santé où il allait bientôt expirer, Edouard
Chavannes, épuisé par la maladie et par les préoccupations
de la guerre, avait tenu pourtant à mettre en ordre ses
papiers.Par un
prodige d'énergie,il rassembla et classa
dans des liasses les travaux qu'ilavait achevés et ceux qu'il
avait laissés en suspens. Après sa mort, Mme Chavannes me
demanda d'examiner ces paquets.Un d'entre eux, ficelé
dans du papier gris d'emballage, portait en lettres micro-
scopiques, tracées par une main défaillante, cette indication :
tcLévi corrigera les bêtises 11.Le ton familier de cette recom-
mandationexprimait,
etpour
la dernière fois, l'étroite
intimité où nous avions vécupendant plus
de trente années.
Lepaquet
contenait les feuillets soigneusement paginésdes
notes sur les Cinq cents Contes et Apologues extraits du Tripi-
taka chinois qui avaient été publiés en trois volumes, sous
les auspices de la Société Asiatique (Paris,Ernest Leroux,
1910-1911).La
préparationde ces trois volumes avait
longtemps remplinos séances hebdomadaires de travail en
commun; nous en avions ensemble relu toutes les traduc-
tions, discuté les difficultés, examiné lesproblèmes. Cha-
vannes, qui s'était à cette occasion initié aux recueils de
folklore, s'était prisd'une passion véritablement sportive
pourla recherche des contes
apparentésaux siens; ces
recherches qui lui ouvraient un horizon toujours plus
étendu etqui
séduisaientpar
là sonesprit porté
aux idées
générales, avaient fini par prendrele
pas chez lui sur les
vm AVERTISSEMENT.
questions de pure sinologie.11 n'avait pas
voulu quela mort
pût anéantir les fruits de ces longsefforts. Sans doute le
manuscrit trahissait parson esprit
même l'absence d'une
revision définitive; ici, une phrasecommencée était restée
interrompue ; ailleurs, des références griffonnéeshâtivement,
et parfoisd'une touche légère
de crayon,attendaient leur
vérification et leur mise en place;ailleurs encore, des indi-
cations analogues se répétaientavec des variantes inquié-
tantes; enfin les analysesdes contes, que Chavannes esti-
mait justement indispensables pourla commodité des fol-
kloristes, n'étaient écrites qu'en partie.La piété conjugale
de Mme Chavannes (morteen 1927)
a pucombler cette
lacune; elle a complétéces analyses avec un soin si respec-
tueux que le lecteur ne pourra pas distinguerla
part qui
lui revient. Pour le reste, je me suis appliquéde mon
mieux à servir fidèlement la mémoire d'un amiqui
a été
si étroitement associé à ma propre vie qu'ilme semble en
faire partie intégrante aujourd'huiencore. M. Alfred Fou-
cher, à quL je dois d'avoir connu Chavannes avec quiil
s'était lié dès l'Ecole Normale, a revu toutes les épreuves
et soumis les références iconographiques à un contrôle minu-
tieux. ¥L Paul Derniéville, qui avait été l'élève de Chavannes,
etqui possède à son tour une maîtrise exceptionnelle du
bouddhisme chinois, aprodigué ses efforts pour que
la
publication fît honneur au grand nom de Chavannes.
D'un commun accord rien n'a été ajouté au texte du
manuscrit, saufquelques corrections
indispensables, ne por-
tantque
sur des détails, etqui ont été insérées entre cro-
chets; le travail se présente telque Chavannes me l'avait
légué. On a laissé de côté uo grand nombre de feuillets,
écrits aucrayon d'une main courante, où Chavannes avait
simplement ébauché le brouillon de lalongue introduction
AVERTISSEMENT. n
qu'il seproposait
deplacer
en tête du volume; aucun de
ces morceaux n'est assez achevé pour être livré à l'impres-
sion. Quant à l'index, Chavannes lui-même l'avaitpréparé
pourles trois
premiers volumes; on a suivi le modèlequ'il
avait donné pour y ajouter les références au tome pos-
thume.
Les lecteurs, et surtout ceux qui savent quelle place
occupe Chavannes dans l'histoire des études chinoises,
pourront être surpris de voir qu'un ouvrage signé de son
nom a du attendreplus de quinze
ans l'occasion d'être
imprimé. Les amis de Chavannes ne sont pas responsables
de ce long délai; on nepeut l'imputer
ni à leur négligence,
ni à leur indifférence. Ils sont unanimes à remercier
M. Granetqui
a accueilli ce volume dans la Bibliothèque
de l'Institut des Hautes Etudes chinoises.
Janvier 1936.
Sylvain LE'VI.
ANALYSE SOMMAIRE
DES
CINQ CENTS CONTES ET APOLOGUES.
TOME PREMIER.
Nos 1-155.
Numéros. Pages.
INTRODUCTION ... i-xx
LIEOU TOU TSI KTNG.
N08
1-88.
Préambule i-3
1. Calera éprouve le Bodhisattva 5
Pour éprouver le Bodhisattva, Çakra lui fait croire que la vertu
de la libéralité est punie par les châtiments des enfers. Le Bodhi-
saltva répond qu'il subira ces supplices plutôt que de renoncer à
la pratique de la bienfaisance.
9. Le Bodhisattva, la colombe et l'épervier 7
Le Bodhisattva livre sa chair pour sauver Une colombe poursuivie
par irn épervier.
3. Le Bodhisattva, les 'poissons et les courges pleines de riz 11
Pour faire acte de libéralité, le Bodhisattva se jette dans la mer
afin de nourrir les poissons. Plus tard, étant un grand poisson, il
s'échoue sur le rivage afin de nourrir les hommes. Plus tard, étant
prince héritier d'un royaume, ses vertus attirent cinq cents Buddhas
qui sauvent le peuple de la famine en lui faisant semer des céréales
qui se transforment en courges pleines de riz.
IV. 1
> ANALYSE SOMMAIRE.
à. Le Bodhisattvaet la tigressei °
Le Bodlùsattva livre soncorps pour donnera manger aune tigresse
affamée.
5. Le Bodhisattva et ledieu de l'arbre J7
Le Bodlùsattva étant roi d'un royaume se dispose à livrer sa tête
à un homme qui la lui demande; il est sauvé par l'intervention du
dieu de l'arbre auquel il avait attaché sa chevelure.
6. Le Bodhisattva livre tous ses biens, safemme et sonfils 19
Un roi vertueux est tourmenté par Çakra, qui sous différentes
formes se présente à lui pour tenter de mettre en défaut sa bienfai-
sance. Le roi donne son royaume, puis son char, puis un second
char, qui lui a été procuré par l'intervention d'un rsi, enfin sa
femme et son fils qui se trouvent dès lors en danger de mort.
7. Le Bodhisattvaet le riche maître de maison ai
Un maître de maison qui était fort riche est invité à donner au
roi une grosse somme. Il déclare qu'il ne possède rien ; les seules
richesses qui lui appartiennent en propre sont ses pratiques reli-
gieuses ; quant à ses biens matériels, il n'en est pas le vrai posses-
seur, car les cinq puissances qui sont les inondations, les incendies,
les voleurs, les magistrats et la mort peuvent à tout instant l'en
priver.
8. Le Bodhisattva, précipité dans un puits, sauve ses agresseurs con-
damnés 27
Un maître de maison, nommé Sien-l'an, se ruine en libéralités;
pour refaire sa fortune, il va sur la mer ; mais au retour ses compa-
gnons, pour lui ravir ses joyaux, le précipitent dans un puits; il
réussit à s'en échapper; de retour dans son pays, il reçoit de grandesrichesses des marchands, ses compagnons, qu'il a sauvés du châti-
ment en intercédant pour eux auprès du roi.
9. Le çramana qui veut vider la mer avecsa calebasse 3o
P'ou-che (Libéralité universelle) s'est fait çramana pour convertir
le monde. Il arrive clansun royaume où un homme de grande famille,
lui offre sa fille en mariage. Puis, au delà des mers, il atteint suc-
cessivement une ville d'argent où il reste une saison et où il reçoitune perle qui éclaire à ho /i à la ronde, puis une ville d'or où ilreste deux saisons et où il reçoit une perle qui éclaire à 80 /i à la
ronde, enfin une ville de vaidûrya où il reste trois saisons et oùil reçoit une perle qui éclaire à 1G0li à la ronde. A son retour, les
nâgas, jaloux de ses perles, les font tomber dans la ruer. Il ne se
décourage pas et entreprend d'épuiser avec une calebasse l'eau de lamer : puisqu'il a pour lui l'éternité des existences futures auxquellesil sera appelé, il parviendra tôt ou tard à vider entièrement la mer.Les nâgas effrayés lui rendent ses perles (cf. n° 351).
ANALYSE SOMMAIRE. 3
10. Le roi qui ojjre sa tête, mise à prix, à un pauvre brahmane 38
Un roi abandonne son royaume afin de lui épargner les maux d'une
guerre; sa tête ayant été mise à prix par son ennemi, il se livre à
un brahmane pour que celui-ci puisse toucher la récompense pro-mise : après qu'il a été mis à mort, son fils jure de le venger; ce
jeune homme parvient à s'introduire dans l'intimité du roi méchant
qui a fait périr son père. Un jour qu'il le tient à sa discrétion, il
réprime par trois fois son désir de le tuer en se souvenant des
paroles que lui a adressées son père mourant; le roi méchant se
repent alors de ses fautes et rend au jeune prince son royaume
(cf. nOÏn et 191).
11. Le roi qui s'est tué pour offrir sa tête, mise à prix, à un pauvre brah-
mane, reçoit les honneurs posthumes de son ennemi 46
Le roi Po-ye deP'o-lo-nai (Bénarès), attaqué par un roi ennemi,abandonne son royaume pour ne pas causer de souffrance à son
peuple. Un brahmane lui demande la charité; il lui donne sa tête
qui a été mise à prix; le roi vainqueur, touché de tant de vertu,
replace la tête de l'ancien roi sur son corps ; il recouvre toute sa
personne de feuilles d'or et l'assied à la place d'honneur; au bout
de trente-deux ans, il met sur le trône le fils de cet ancien roi
(cf. n°° 10 et 191).
12. Le roi ascète, l'estropié et la femme adultère h9
Le fils aîné du roi de Bénarès refuse de succéder à sonpère et se
retire avecsa femme dans la solitude ; il sauve de la mort un estro-
pié; sa femme entretient un commerce adultère avec celui-ci et
cherche à tuer son mari en le jetant dans un précipice ; miraculeuse-
ment sauvé, le mari retourne à Bénarès où il est reconnu pour roi.
Plus tard, sa femme portant l'estropié sur son dos vient demander
l'aumône au roi; elle est reconnue et on la condamne à porter per-
pétuellement l'infirme qui sera cloué sur son dos (cf. n05 3i et
t. III, p. 21-22).
13. Sûtra du roi Sa-ho-l'an 53
Wen-tchou-che-li (Manjuçrî) transformé en brahmane met à
l'épreuve la libéralité de ce roi. Il l'oblige à être son esclave et à lui
donner sa propre femme comme servante en exigeant qu'ils le servent
tous deux pieds nus. 11 vend séparément l'homme et la femme.
L'homme reçoit de son nouveau maître l'ordre de ne pas laisser faire
d'enterrement, sans autorisation, dans le terrain dont il a la garde.La femme, enceinte, accouche d'un fils que sa maîtresse exige qu'elletue. Quand elle veut l'enterrer dans le terrain gardé par son mari,
celui-ci, se conformant aux ordres reçus, refuse d'ensevelir l'enfant.
Alors ils sont miraculeusement transportés dans leur palais où l'en-
fant ressuscité reparaît également. Assis au haut des airs, sur une
fleur de lotus, Wen-tchou-che-Uloue le roi et la reine.
(i ANALYSE SOMMAIRE.
14. Le prince Sudàna °7
Cf. vol. m, n° 5oo.
15. Le roi Ho-moet le voleur, •
Le roi Ho-moavait toutes les perfections. Unjour, dans son royaume,
un homme, à bout de ressources, commet un vol et avoue sa faute.
Le roi, se sentant responsable de la misère de ses sujets, leur donne
ses biens et accroît ainsi la prospérité de toute la région. Le sou-
verain obtient les cinq bonheurs : après sa mort, il naît parmi les
devas Trâyastrimças et aucun de ses sujets ne va en enfer.
16. Le Buddha et le maître de maison pauvrebi
Le Buddha, apprenant qu'un maître de maison se croit trop pau-
vre pour offrir ses humbles offrandes, lui explique que la valeur de
l'acte de libéralité réside dans la pureté de l'intention.
17. Le riche brahmane Wei-lan ( Velâma)65
Un brahmane très riche et très généreux ne vaut pas plus qu'un
homme pauvre qui ne peut offrir que des légumes, de la bouillie
de riz et des nattes de paille, mais qui va etjusqu'au bout de la
bonté n.
18. Le roi chasseur, le roi des cerfs et la biche 68
En vertu d'un pacte conclu enlre le roi des hommes et le roi
des cerfs, un cerf par jour doit être livré a la cuisine du roi des
hommes; le sort ayant désigné une biche pleine, celle-ci excipe de
son état pour demander à être momentanément épargnée. Le roi
des cerfs se dévoue à sa place (cf n° 176).
19. Le cygnefemelle et ses petits 71
En un temps de disette, un cygne femelle se déchire îe corps pournourrir ses petits de sa propre chair.
20. La folie du paon, du chasseur et du roi 72
Un paon (le Bodhisattva), séduit par un petit oiseau bleu, est
capturé; le chasseur qui l'a pris, confiant clans les promesses du roi,
refuse de le relâcher, quoique le paon soit prêt à lui donner pour
prix de sa liberté une montagne d'or; le paon, emprisonné dans le
palais du roi, se révèle un grand médecin qui guérit tous les maux;le roi le laisse partir. Folie du paon, folie du chasseur, folie du roi
(cf.n°9o).
21. Le renard, la loutre, le singe, le lièvreet le religieux 75
Un renard, une loutre, un singe et un lièvre s'efforcent de pro-curer des aliments à un religieux qu'ils désirent retenir parmi eux.
Le lièvre, n'ayant aucune offrande à faire, allume un brasier et se
jette dedans afin de fournir un rôti au religieux (cf. n° i3g).
ANALYSE SOMMAIRE. 5
22. L'hommeriche, le rat mort et le mendiant 77
Un richard donne, à cinq reprises, de grosses somme d'argent à
un débauché, qui les dilapide : à la cinquième fois, il lui adresse des
reproches en lui disant qu'il suffirait à un homme intelligent d'un
rat mort pour faire fortune. Un mendiant entend ce propos; il
ramasse le raL mort, le fait cuire, le vend, et graduellement par-vient à une grande opulence.
23. La fille de l'ascète et de la biche et ses cent fils 80
La fille de l'ascète et de la biche a été épousée par un roi ; elle
accouche de cent oeufs; ces oeufssont placés dans une cruche qu'on
jette dans le fleuve : recueillis par le roi du royaume d'aval, ils
donnent naissance à cent fils; quand ceux-ci sont devenus grands,ils vont attaquer le royaume d'amont; pour les arrêter, leur mère
presse ses seins d'où jaillissent des jets de lait qui tombent dans la
bouche des cent fils.
2â. Le jeune hommequi sert de lampe au Buddha 85
Au temps d'un Buddha des temps passés, un jeune brahmane se
verse de l'huile sur le crâne et y met le feu afin de servir de lampeau Buddha. Pour cet acte d'ascétisme, il reçoit la prédiction qu'il sera
plus tard le Buddha Dîpamlcara.
25. Les animaux reconnaissants et Vhommeingrat 87Une tortue sauvée de la mort par 3eBodhisattva le prévient qu'une
inondation va survenir. Le Bodhisattva monte sur un bateau et sauve
un serpent, un renard et un homme. Le renard reconnaissant lui
donne un trésor caché, mais l'homme le dénonce comme ayant priscet or en violant une tombe. Le Bodhisattva jeté en prison est sauvé
par le serpent qui lui remet une médecine capable de guérir le fils
du roi, piqué par le serpent (cf. n° h9).
26. Le Bodhisattva et le pou g3
Le Bodhisattva ayant pris un pou qui lui causait des démangeai-sons , le dépose sur un os d'animal dont le pou se nourrit pendant
sept jours. Dans une existence ultérieure, ie pou devient un maître
de maison qui fait des offrandes pendant sept jours au Buddha et à
plusieurs milliers de bhiksus.
27. Un roi éprouve la foi de ses sujets 97
Pour reconnaître quels sont, dans son territoire, les croyants sin-
cères, un roi menace de peines sévères ceux qui pratiqueront la
religion bouddhique. Le Bodhisattva, ayant refusé de se soumettre,
est condamné à mort. Le roi, convaincu de la sincérité de sa foi, le
nomme conseiller d'état et remet en honneur la religion.
28. L'éléphant à six défenseset le chasseur 101
Un éléphant à six défenses abandonne son épouse pour une autre
femelle. L'épouse négligée meurt de rage. Elle renaît dans la con-
3 ANALYSE SOMMAIRE.
dition de femme d'un roi et exige qu'on lui apporte les six défenses
de l'éléphant. Un chasseur, revêtu d'un kâsâya, s'approche de l'ani-
mai. L'éléphant, apprenant ce que le chasseur désire, arrache lui-
même ses défenses et les lui donne. Il lui conseille de se retirer à
reculons de peur que le troupeau des éléphants ne le suive d'après
la trace de ses pieds. L'éléphant meurt et la reine tombe foudroyée
en regardant les défenses (cf. le n° 344, t. II, p. 289-293).
29. Lejeûne du roi-perroquetloti
Étant roi-perroquet, le Bodhisattva fut pris par un chasseur et
enfermé dans une cage. Comprenant qu'on ne recherche les per-
roquets pour les manger que lorsqu'ils sont gras, il jeûna, maigrit et
put ainsi s'échapper entre les barreaux de sa cage. Il conseille aux
autres perroquets de renoncer à leur avidité.
30. Le prince aveugle Fa-houei (Kunâla) 106
Blessée d'avoir été repoussée par le prince héritier, une concubine
du roi contrefait un ordre du souverain, signé de ses dents, en pre-nant l'empreinte de ses dents avec de la cire pendant son sommeil.
Elle oblige le prince à s'arracher les yeux. Revenu aveugle dans son
pays, le prince se fait reconnaître par son chant. La concubine et le
conseiller qui Ta aidée sont suppliciés et enterrés vivants.
31. La femme adultère et le Bodhisattva 111
Le Bodhisattva et ses deux frères aînés étant pressés par la faim,les deux aînés tuent leur femme pour la manger. Le Bodlùsattva
refuse de faire périr la sienne et la sauve. Plus tard celle-ci tente de
précipiter son mari dans un ravin et s'unit à un boiteux. Le Bodhi-
sattva , sauvé miraculeusement, devient roi. Son ancienne femme
emportant avec elle le boiteux vient lui demander l'aumône. Recon-
nue, elle est chassée hors du royaume par la reine, et la trace de
ses pas est balayée (cf. n° 12 et t. 111,p. 21-22).
32. Le Bodhisattva, le marchand et les corbeaux n5
Le Bodhisattva, dans la condition d'un homme du peuple, com-
prenait le langage des animaux. Engagé par un marchand pour por-ter ses bagages, il entend des corbeaux croasser : KTuez cet homme
pour prendre ses perles n, et il se met à rire. Interrogé sur la causede son hilarité, il explique sa conduite au marchand et le convaincde la supériorité de la religion bouddhique.
33. Le Bodhisattva abandonnésur un radeau par ses compagnons 116
Le dieu de la mer persuade au chef des marchands d'abandonnerle Bodhisattva pour mettre fin à un calme plat qui immobilise sonbateau depuis sept jours. On l'abandonne sur un radeau. Le bateaufait naufrage et le Bodhisattva seul est sauvé.
ANALYSE SOMMAIRE. 7
34. Le Bodhisattva, gardien d'un cimetière 117
Le Bodlùsattva, gardien d'un cimetière, donne au propriétaire du
terrain de sépulture tous les cadeaux que lui font les parents des
morts; son maître, touché de tant d'honnêteté, le marie et lui donne
une somme pour son établissement.
35. L'oncle qui refuse et le neveu qui accepte d'échanger ses perles contre unbassin en or 118
L'oncle du Bodhisattva déprécie le bassin en or d'une veuve quiveut l'échanger contre des perles parce qu'il espère l'acquérir plustard à bon compte; le Bodhisattva, dans sa condition de marchand,
reconnaît la valeur de l'objet et donne en échange toutes ses perles.L'oncle court après son neveu pour obtenir de lui le bassin en or et
dans l'excès de son émotion meurt en crachant le sang. Ainsi l'avidité
peut être une cause de malheur.
36. La tortue qui emmène dans sa demeure un singe pour lui ravir sonfoie.. 120
La fille d'un roi a été promise en mariage à un homme; mais le
frère aîné étant survenu, le roi le préfère à son cadet et veut lui
donner sa fille; le frère aîné refuse et la jeune fille s'écrie : «Puissé-
je devenir un être démoniaque et malfaisant pour dévorer le foie du
frère aîné!»
Dans le cycledes naissances et des morts, le frère aîné devient un
singe; la fille et le frère cadet deviennent tous deux des tortues. La
tortue femelle, étant malade, songe à manger le foie du singe. Son
mari va le lui chercher ; le singe, afin d'échapper au danger que lui
fait courir la tortue en le portant à travers un cours d'eau, déclare
qu'il a laissé son foie suspendu à un arbre; la tortue retourne au
rivage et le singe sauvé la nargue au sujet de sa crédulité (cf. n° 425).
37. Les marchands séduits par lesfemmes-démons et ramenés dans leur patrie
par le cheval divin 122
1er récit. — Des marchands séduits par de belles femmes restent
auprès d'elles en lointain pays; l'un d'eux, le Bodhisattva, s'aper-
çoit que ces femmes sont des démons ; il parvient à être sauvé avec
ses compagnons grâce à un cheval divin qui les ramène dans leur
patrie.2e récit. —• Dans le cycle des naissances et des morts, la femme
du Buddha devient la fille du brahmane Mâkandika ; celui-ci offre
vainement au Buddha sa fille, remarquablement belle, en mariage
(cf. n° 59).
38. Le prince héritier muet 126
Le prince héritier Moitr-p'o(en pâli Mûgapakkha) est resté muet
jusqu'à l'âge de treize ans. Il recouvre la parole au moment où son
père veut le faire enterrer vivant; il explique alors son silence anté-
rieur en montrant qu'une parole inconsidérée peut être cause quecelui qui l'a prononcée endure de grands tourments dans des exis
tences ultérieures.
3 ANALYSE SOMMAIRE.
39. Sûtra de Mi-lan (Maitrakanyaka), l'homme insatiable *3t
Mi-lan étant allé en mer avec cinq cents marchands échappe seul
au naufrage ; il arrive successivement dans une ville d'argent où il
est reçu par quatre femmes, dans une ville d'or par huit femmes,
dans une ville de cristal par seize femmes, dans une ville de vaiclû-
rya par trente-deux femmes. H arrive enfin dans une ville de fer ou
une roue brûlante se pose sur sa tête.
40. Sûtra du saint roi Ting-cheng (Mûrdhaja) i ^7
Le roi Ting-cheng, bien que puissamment riche, était ambitieux;
possédant le royaume de l'Ouest, il conquiert ceux du Sud , de
l'Est et du Nord, vers lesquels se dirigent successivement sa roue
d'or et ses six autres joyaux : un éléphant blanc, un cheval brun,
une perle claire comme la lune, une épouse belle comme le jade,un sage premier ministre, un ministre chef d'armée. Il obtient quele sol se couvre de riz et qu'il y ait des arbres chargés de joyaux.Il cherche alors à s'emparer du trône de Çakra, mais aussitôt il
est renvoyé sur la terre où il meurt de maladie.
41. Sûtra durai P'ou-rning, l'anthropophage i43
Un roi à qui son cuisinier fait manger une fois de la chair hu-
maine lui ordonne de lui en servir tous les jours. 11 est chassé parson peuple. 11jure d'immoler cent rois à la divinité d'un arbre quiveut le réintégrer dans son royaume. H est converti au bien par la
conduite vertueuse du centième qui revient de lui-même se livrer à
ses coups.Histoire iïAngulimdla qui est le même roi dans une autre exis-
tence. Ce roi ne voulut accepter le festin offert par un autre souve-rain que s'il lui était servi dans les latrines. Le souverain trans-
forme ses latrines en palais, symbole de la souillure qui se transformeen pureté sous l'influence de la religion.
42. Le Bodhisattva supporte avecpatience les injures 145
Le Bodhisattva est un pauvre hère qui se retire dans un cimetièreoù on l'insulte; son seul désir est de sauver ces méchants.
43. Chan(Çydma), qui nourrissait son père et sa mère aveugles, blessépar leroi de Kdçî ! 55
Chan, qui nourrissait son père et sa mère aveugles, meurt de lablessure que lui fait involontairement le roi de Kâçi qui chassait lecerf. En expirant il charge son meurtrier d'annoncer la nouvelle àses parents. Ils se lamentent si douloureusement que Çakra émurend vie à Chan.
44. Le Brahmane qui supporte les affronts 1Q1L'ermite Ksântivàdin refuse d'indiquer au roi la direction qu'a
prise un cerf poursuivi par celui-ci; le roi, irrité, coupe successive-
ANALYSE SOMMAIRE. 9
ment toutes les parties du corps du saint homme; Ksântivâdin n'en
conçoit aucun sentiment de haine et la preuve qu'il a pitié de ceméchant roi, crcomme une mère aimante a pitié de son enfant », c'est
que du lait ruisselle de ses bras. Le frère cadet de l'ermite survient
et remet ses membres en place.
45. L'enfant abandonné par son père, puis par son père adoptif, et la fille du
brahmane i65
Un enfant (le Bodhisattva) est abandonné au moment où il vient
de naître par son père, un pauvre homme. Il est recueilli par un
riche brahmane qui n'a pas de postérité. Au bout de quelques mois,la femme du brahmane étant enceinte, l'enfant est de nouveau aban-
donné; il est allaité par des brebis, sauvé par le berger et reprispar le brahmane. Quand le brahmane est devenu père d'un fils, il
abandonne encore une fois l'enfant. Celui-ci échappe au danger d'être
foulé aux pieds par des boeufs; il est ramassé par un marchand,nourri par une veuve, et finit par être rendu au brahmane. L'enfant
étant devenu grand, le brahmane cherche encore une fois à se dé-
barrasser de lui en l'abandonnant dans la montagne; cette tentative
ayant été vaine, il décide de le faire périr en le chargeant de porterà un fondeur une lettre au vu de laquelle l'enfant sera jeté dans la
fournaise ; mais c'est le propre fils du brahmane qui porte la lettre
et qui est tué. Plus résolu que jamais à supprimer le jeune homme,le brahmane l'envoie à un de ses intendants qui doit le noyer au
vu des instructions secrètes qui sont placées dans un sac scellé; mais
au cours du voyage le jeune homme passe la nuil chez un ami du
brahmane dont la fille ouvre le sac scellé et substitue à l'ordre meur-
trier une lettre qui invite l'intendant à faire au jeune homme de
riches présents pour qu'il puisse épouser la jeune fille. Le mariagea lieu et le brahmane meurt de fureur concentrée.
46. La femme du Bodhisattva, enlevéepar un nâga, est retrouvée grâce au
roi des singes 173
Le Bodhisattva (appelé aussi le Révélateur)' 1'abdique la royauté
pour n'avoir pas à entrer en guerre avec son oncle; il se réfugie dans
les montagnes avec sa femme; celle-ci est enlevée par un nâga, mal-
gré l'opposition d'un oiseau gigantesque. Le Bodhisattva se met à la
recherche de la reine; un roi des singes qu'il a aidé à reconquérir/ son royaume lui prête son appui; la reine est retrouvée.
47. L'homme tombé dans un ravin qui, sauvé par un singe, le tue pour le
manger 178
Un singe a sauvé, au péril de sa vie, un homme qui était tombé
au fond d'un ravin; épuisé de fatigue, il s'endort; l'homme le tue
pour satisfaire son appétit.
(') Dansla traductiondesCinqcentscontes,t. I, p. 173, lignes i3-i4, au lieu de niesrévélateurs!!,lisezttleRévélateur».
10 ANALYSE SOMMAIRE.
48. Les deux nâgas et le cobra venimeux 1°°
Deux nâgas (le Bodhisattva et Ânanda) sont outragés par un cobra
venimeux; l'un d'eux (Ânanda) voudrait faire périr le cobra; l'autre
(le Bodhisattva) endure les injures avec patience.
49. Les animaux reconnaissants et l'iiomme ingrat1° 2
Un religieux sauve un chasseur, un corbeau et un serpent qui sont
tombés dans un gouffre. Le corbeau vole une pierre précieuse sur la
tête delà reine et l'apporte au rehgieux; celui-ci en fait don au
chasseur qui le dénonce: le religieux est sauvé par l'intervention du
serpent qui lui fournit un remède grâce auquel il guérit le fils du
roi piqué par le serpent (cl. n° a5).
50. Unfils de nâga, saisi par un charmeur de serpents, danse pour la foulesous la forme d'un nâga 1°°
Par l'entremise dune tortue, la fille du roi Angada épouse un roi
nâga. Le fils de cette union renonce à monter sur le trône à la mort
de son père et mène une rie ascétique sous la forme d'un serpent;il est saisi par un charmeur de serpents qui l'oblige à danser pouramuser la fouie; il est délivré par son grand-père maternel le roi
Angada.
51. Le tigre qui a avalé un os et le passereau qui le lui retire de la gorge. . . ig3
Après avoir délivré le tigre d'un os qui s'était mis en travers de sa
gorge, le passereau l'engage à ne plus tuer d'êtres vivants : le tigre lui
répond qu'il a bien de la chance d'avoir pu s'échapper de sa
gueule.
52. Le Bodhisattva et sonfrère dans le royaume des hommesnus ig5Le Bodhisattva et son frère vont commercer dans le royaume des
hommes nus. Le Bodhisattva se conforme aux moeurs de ce royaumeet ainsi se fait aimer des habitants; son frère aîné, qui a prétendu
reprocher à ces gens leurs usages, se voit honni de tous.
53. Le brahmane qui s'accuse d'avoir volé de l'eau dans un étang 197Un brahmane s'accuse d'avoir volé de l'eau dans un étang. Le roi
lui dit d'attendre dans son parc le moment d'être jugé et l'y oublie
pendant six jours. Quand on va le chercher, le brahmane tombed'inanition. La reine se moque de lui; le roi lui fait des offrandes.Dans une existence ultérieure le roi devient le Buddha; mais avantd'atteindre à l'illumination, il passe par six années d'abstinenceafin d'expier la faute qu'il a commise en oubliant le brahmane pen-dant six jours; quant à la reine qui est devenue Yaçodharâ, elle est
punie de ses moqueries en étant enceinte de Râhula pendant six ans
(cf. t. III, p. i36),
54. Sûtra de l'expiation de la famille des Çdkyas ao3Destruction de la ville des Çâkyas par le roi Virûdhaka. Dévoue-
ment inutile de Mahânâman qui obtient qu'on laisse sortir les civils
ANALYSE SOMMAIRE. 11
et qui, en invoquant le Buddha, entre sous l'eau et périt en attachant
ses cheveux à une racine d'arbre. Par la suite le roi Virûdhaka est
puni de son crime. Avadâna expliquant pourquoi trois villes des
Çakyas ont éprouvé chacune un sort différent.
55. Le Bodhisattva enfonce une aiguille dans chaque pore de sa peau 212
Pour être admis à entendre une stance résumant les enseigne-ments du Buddha, le Bodhisattva consent à enfoncer une aiguilledans chacun des trous de sa peau où il y a un poil.
56. Le roi-singe qui fait traverser une rivière à cinq cents singes 216
Le Bodhisattva, étant un roi-singe, sauve cinq cents singes en
leur faisant traverser une rivière sur un pont improvisé formé
d'une corde de rotin et de son propre corps. Il se livre au roi du
pays pour que celui-ci pardonne aux autres singes d'avoir volé des
fruits dans son parc. Le roi, admirant qu'un animal ait des senti-
ments supérieurs aux siens, ordonne qu'on nourrisse les singes dans
son royaume et que dorénavant on ne leur fasse aucun mal (cf. t. I,
nos 18 et 57).
57. Le roi-cerf qui fait un pont de son corps pour sauver d'autres cerfs.. . . 218
Une troupe de cinq cents cerfs se trouve cernée; le roi des cerfs
se place sur la corde qui les enserre et fait échapper tous les autres
cerfs qui passent sur son dos. Le roi des hommes, louché de son
dévouement, renonce à la chasse (cf. n° 18, et n° 56).
58. Le cerf bienfaisant, le corbeau serviable et l'homme ingrat 220
Un cerf a sauvé un homme qui se noyait et demande pour
unique récompense à l'homme, qui lui offre d'être son esclave, qu'ilne signale pas sa présence dans la région. La femme du roi, ayantvu ce cerf en songe, désire avoir sa peau et ses cornes pour s'en
faire un vêtement et une parure. En échange d'une préfecture,d'un vase d'or et d'un vase d'argent, l'homme qui avait été sauvé
par le cerf le trahit et devient aussitôt lépreux. Un corbeau piquel'oreille du cerf qui n'entend pas venir le roi, prêt à le tuer. Le
cerf demande qu'on l'épargne un instant et fait le récit du sauve-
tage. Le roi, ému, interdit la chasse au cerf dans son royaume et
sa femme meurt de rage en apprenant sa magnanimité.
59. Les marchands en proie aux femmes démoniaques et le roi-cheval volant
qui les sauve 2a4
Des marchands sont en proie à des femmes démoniaques : un
cheval merveilleux (le Bodhisattva) sauve ceux d'entre eux qui se
cramponnent à lui et leur fait traverser la mer (cf. le n° 37).
60. Le Bodhisattva, étant un roi-poisson, sauve d'autres poissons 226
Le Bodhisattva étant un roi-poisson sauve tous les poissons en
compagnie de qui il avait été fait prisonnier dans un filet.
12 ANALYSE SOMMAIRE.
61. Le roi-tortue, les lézards et les éléphants227
Une tortue (le Bodhisattva) prévoit les maux qui seront causés
par un lézard; celui-ci, en effet, provoque une panique dans un
troupeau d'éléphants en tombant clans l'oreille de l'un d'eux; les
tortues sont foulées aux pieds par les éléphants.
62. Le roi-perroquet qui feint d'être mort 22°
Un roi-perroquet, assis sur un bâton de bambou tenu par deux
autres perrocjuets, se tenait toujours sur ce véhicule et, par groupe
de cinq cents, les autres lui apportaient leurs offrandes. Pour
éprouver la sincérité de leur affection, il feint un jour d'être
mort. Ses sujets l'abandonnent aussitôt et se choisissent uu autre
roi. Comprenant la vanité de tout attachement, il s'envole dans la
solitude.
63. La colombequi cesse de manger pour maigrir et s'échapper entre les
barreaux de sa cage23o
La colombe (le Bodhisattva), capturée avec ses compagnes, cesse
de manger cl se fait maigrir assez pour pouvoir s'échapper à travers
les barreaux de sa cage (cf. le n° 29).
64. Le sûtra du roi-abeille 232
Un religieux qui s'endort toutes les fois qu'il veut se livrer à la
méditation est tenu réveillé par un autre religieux qui s'est trans-
formé en abeille et menace de le piquer; mais l'abeille à son tour
s'endort après avoir trop mangé du suc des fleurs.
65. Sûtra des trois choses qui provoquèrent le rire du Buddha a36
Le Buddha rit en voyant un vieux marchand de poisson se lamen-
ter sur la mort de son fils; ce rire a trois causes : i° la stupiditédu marchand qui s'afflige de la mort de son fils en tuant lui-même
une multitude de poissons; 2," le contraste entre le malheureux
poisson qu'on vend et le roi tout-puissant que ce même poissonétait dans une existence antérieure; 3° la singularité qu'il y a à
retrouver sous la forme de ce poisson un être qui avait eu la forme
humaine et s'était longuement appliqué à l'étude delà sagesse.— Ce
récit est mal fondu avec un autre dans lequel le Buddha retrouve
sous la forme d'un porc un homme qui, dans une existence anté-
rieure, avait négbgé les pratiques bouddhiques.
66. Sûtra du jeune enfant qui, dès qu'il entendit la Loi, l'expliqua 24o
Un jeune enfant est tué au moment où il venait d'entendre réciterle livre saint de la Prajiïâpâramità; il renaît dans le ventre d'unefemme qui, pendant qu'elle est enceinte, se trouve capable deréciter la Prajnàpâramilâ; quand elle a accouché, elle perd sa
science, mais le fils qu'elle met au monde récite dès sa naissance la
Prajnàpâramilâ; cet enfant convertit au Grand Véhicule une multi-tude de personnes.
ANALYSE SOMMAIRE. 13
67. Sûtra du Bodhisattva sacrifiant sa personne pour sauver des mar-
chands '245
Le Bodhisattva est allé sur mer avec cinq cents marchands; pourcalmer une tempête qui menace d'engloutir le bateau, il se fait
égorger au-dessus des eaux. Ému de son dévouement, Çakra lui
rend la vie.
68. Le roi qui accapare tout l'or de son royaume 247
Un roi accapare tout l'or de son royaume, car il veut en avoir le
plus possible pour racheter ses fautes après sa mort. Pour être
assuré que personne de ses sujets ne détient plus d'or, il promet sa
fille en mariage à qui lui en apportera. Afin d'obtenir la fille, un
jeune homme va reprendre dans la bouche de son père défunt la
pièce d'or qu'on y avait mise au moment de l'enterrement. Le roi
comprend alors qu'il est impossible de faire aucun cadeau au dieu
des enfers et que seule la vertu assure le bonheur dans les existences
futures.
69. Sûtra de Devadatta enseignant aux hommesà faire le mal .". 25o
Le Bodhisattva, sous la forme d'un devarâja, parcourt le monde
pour engager les hommes à faire le bien; Devadatta, qui était alors
Mâra, encourage de son côté les hommes à faire le mal. Ils se ren-
contrent et s'opposent l'un à l'autre.
70. Sûtra (des Bodhisaltvas) tuant un nâga pour sauver tout un
royaume 252
Pour délivrer un royaume d'un funeste nâga, deux Bodhisattvas
se transforment l'un en bon, i'au Ire en éléphant. Le lion monte sur
l'éléphant et tous deux livrent combat au nâga dont ils ne triomphent
qu'au prix de leur propre vie (cf. t. III, p. 69-70).
71. Sûtra de Maitreya ayant, un corps de femme 2.55
Çakra, qui n'est autre que le Bodhisattva, expiique à une femme
pourquoi les bizarreries des transmigrations ont provoqué son rire à
plusieurs reprises. Lui-même n'est pas reconnu par cette femme
lorsqu'il se présente à elle sous la forme, non plus d'un marchand,
mais d'un miséreux.
72. Sûtra de la femme qui exprima des voeux 259
Malgré la jalousie de son mari, une femme va entendre en l'ab-
sence de celui-ci les enseignements bouddhiques. Dans une existence
ultérieure un stûpa de pierre s'élève miraculeusement dans la cour
de sa maison et elle convertit son mari.
73. Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédic-tion s63
Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur
du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme
14 ANALYSE SOMMAIRE.
qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour
abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme;
elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha.
74. Les trois rencontres 2"7
Le prince héritier rencontre un vieillard, un malade, un mort :
il voit ensuite tous les êtres vivants que le labourage fait périr.
Songeant à l'impermanence, il entre alors en contemplation sous un
arbre dont l'ombre ne change pas de place à mesure que le soleil
décline.
75. Le sommeildesfemmes et le prince héritier 270
Le prince héritier voit sommeiller les cinq cents femmes de son
harem et sa propre épouse; songeant que toutes ces formes corpo-relles sont appelées à disparaître, il veut quitter son palais pourentrer en contemplation. Il fait harnacher son cheval et peut quitterle palais du roi son père sans être entendu, grâce à la protection des
devas qui amortissent le bruit des pas de son cheval.
76. Le prince héritier en contemplationet le nâga 275
Le prince héritier entre dans la contemplation qui doit l'amener
à la Bodhi; le nâga Mucilinda l'entoure de son corps pendant sept
jours et sept nuits et se convertit.
77. Le Buddha, les cinq cents chars et le tonnerre 279
Plongé dans une contemplation profonde, le Buddha ne s'est pasaperçu du passage de cinq cents chars. Même chose est arrivée autre-fois au sage Kâlâma; mais le Buddha en une autre occasion a fait
plus encore, car il n'a pas entendu le bruit d'un orage épouvantablequi avait frappé de terreur tous les hommes.
78. Le Bodhisattvaet Dharmdgala 282
Le Bodhisattva ttToujours affligé» s'atlriste de n'avoir pas trouvé
quelqu'un pour lui expliquer les livres saints; après de longuesrecherches, il apprend que le Bodhisattva Fa-lai (Dharmâgata) duGandhâra est le maître qu'il désire.
79. L'ermite Nârada qui empêchele soleilde disparaître 288
L'ermite Nârada a, par mégarde, marché sur la tête de son cama-rade l'ermite T'i-k'i-lo. Celui-ci déclare que, le lendemain, dès quele soleil se lèvera, il brisera la tête de Nârada en sept morceaux.Alors Nârada, pendant cinq jours, empêche le soleil de paraître,ce qui cause une telle perturbation que le roi en personne vientsupplier l'ermite de rendre au pays la source de toute lumière. Surla demande de T'i-k'i-lo, le roi engage Nârada à se couvrir la têtede boue. Le soleil reparaît; la tête de boue éclate en sept mor-ceaux, mais Nârada lui-même n'a aucun mal; le peuple et son roireçoivent les défenses.
ANALYSE SOMMAIRE. 15
80. Le roi qui voulait monter au ciel 292
Un roi se laisse persuader par les brahmanes que pour monteraux cieux, il doit immoler un grand nombre de personnes, parmi
lesquelles se trouvera une kinnarî. Deux religieux réussissent à se
saisir de la devî et l'amènent dans une cage. Mais le petit-fils du roi
devient amoureux d'elle et l'épouse. Le roi renonce au sacrifice san-
glant qu'il devait faire. Le petit-fils du roi négligeant les affaires
publiques, son père le met aux arrêts et la devî en profite pour s'en-
fuir. Le jeune prince se met à sa poursuite et se fait reconnaître en
jetant son anneau dans une cruche d'eau qui est destinée à la devî.
Druma, roi des Kinnaras, consent à rendre sa fille au prince. Celui-
ci retourne dans son pays et devient roi, par suite de l'abdication
de son grand-père.
81. Le mariage de la belle princesse Clarté de Lune avec le prince très
laid 3o5
Un fils de roi extrêmement laid a été marié à une fille très belle;
pour qu'elle ne prenne pas en horreur son mari, on ne permet aux
époux de se rencontrer que la nuit; le prince désire cependantvoir sa femme, il se présente à elle sous divers déguisements; la
princesse, de son côté, attend un soir que son mari soit endormi et
prend une lumière pour éclairer son visage; dès qu'elle l'a vu, elle
est saisie d'effroi et s'enfuit dans le pays du roi son père. Le princeva à sa recherche et tente de regagner ses bonnes grâces par divers
moyens. Sept rois viennent demander la main de la princesse, et
comme, grâce à une ruse de Çakra, ils ont reçu tous les sept le
consentement du père, celui-ci, pour éviter une guerre affreuse,décide qu'il coupera sa fille en sept. Le prince intervient alors,
humilie la princesse qui demande son pardon et triomphe des rois
rivaux.
82. Sûtra du Bodhisattva qui éloigne par son intelligence une femme-démon 3l2
Le Rodhisattva, voulant se soustraire à la fascination de la beauté
féminine, s'engage à l'étranger chez un laboureur. Au bout, de cinqans, il épouse la fille adoptive de celui-ci; mais, convaincu que la
beauté est une flamme et l'homme un papillon destiné à s'y brûler,
il s'enfuit secrètement. Il passe la nuit dans un relais où une
femme l'invite à demeurer avec elle; il s'enfuit de nouveau. Dans
une troisième habitation, il vit le même spectacle; alors il arrache
en lui etla tige du désir» et devient çramana.
83. Le sûtra du Mânava qui étendit sa cheveluresous les pas du Buddha. . 316
Un jeune étudiant (mânava) triomphe dans une discussion avec
des brahmanes en pays étranger; on lui donne cinq cents piècesde monnaie, mais on refuse de lui accorder la jeune fille qui avait
16 ANALYSE SOMMAIRE.
été promise au vainqueur. Le Mânava continue sa route; la jeune
fille part d'elle-même à sa poursuite, mais elle ne peut le rejoindre
et, arrivée dans le royaume de Dîpavatî, elle entre dans le palais
du roi avec la charge d'approvisionner ce palais de fleurs. Le Mânava
la rencontre et lui achète cinq fleurs; il offre celles-ci à Dipamkara
Buddha en même temps qu'il étend sa chevelure sur le sol pour que
le Buddha puisse traverser un endroit humide sans se souiller les
pieds; il reçoit ensuite la prédiction qu'il deviendra plus tard Çâkya
le Tathâgata.
84. Sûti-a du roi Makkddeva qui entra en religion quand ses cheveux blan-
chirent 021
Le vertueux roi Makhâdeva abdique et entre en religion aussitôt
que son chambellan lui a montré que ses cheveux devenaient blancs.
Dans une existence ultérieure, il est le roi Nemi dont la bienfai-
sance est telle qu'il obtient de visiter vivant les enfers, puis la rési-
dence des devas.
85. Sûtra de A-li-nien-mi sur la brièveté de la vie humaine 3a8
A l'époque où la durée de la vie humaine est de vingt-quatremille années, le Bodhisattva A-li-nien-mi (Aranemi) discourt sur la
brièveté de la vie humaine; ses enseignements sont confirmés par le
Buddha qui était A-h-nien-midans une existence antérieure.
86. Le roi Adarçamukha, les aveugles et l'éléphant 336
Le roi «Face de miroir» (Adarçamukha), pour démontrer aux
hérétiques qu'ils ne peuvent pas connaître la vérité, invite des aveuglesà palper un éléphant et montre que les idées qu'ils se font de l'ani-
mal sont fausses et contradictoires.
87. Le savetier et le roi 34 i
Le roi Tch'a-wei enivre un savetier et lui fait croire pendant
quelques jours qu'il est roi; le savetier s'aperçoit alors que le roin'est pas le plus heureux des hommes. On l'enivre de nouveau et ilse retrouve dans son ancienne condition; il croit n'avoir été roi
qu'en rêve. Le roi Tch'a-wei en tire argument pour démontrer
que l'homme ne peut connaître ce qu'if a été dans ses existencesantérieures.
88. Sûtra du souverain Brahma p/,/.
Le Buddha expose comment, dans des existences antérieures, il aété Brahma, puis Çakra, puis roi cakravartin, et comment, danscette dernière condition, il gouverna avec sagesse.
ANALYSE SOMMAIRE. 17
KIEOU TSA P'I YU KING.
N°3
89-155.
89. Le marchand qui vainquit le démon 347
Un marchand qui est devenu bouddhiste entreprend de rétablir
entre son pays et un royaume voisin les communications commer-
. ciales qu'un démon intereepte depuis plus de cent années. Il veut
lutter contre le démon, mais ses mains, ses pieds et sa tête s'en-
foncent successivement dans le corps de son ennemi sans pouvoir en
ressortir; il affirme alors l'impermanence du corps et déclare qu'ilfait volontiers don de sa personne au démon. Celui-ci, touché de
tant de vertu, se convertit (cf. n° 410).
90. Le paon médecin 351
Autre rédaction du n° 20.
91. La femme qui ne peut être vêtue 355
Une femme ne peut être vêtue parce que dans une existence
antérieure elle s'est opposée à ce qu'on donnât des vêtements à un
çramana.
92. La rançon du çramana 356
Un çramana, retenu prisonnier par le roi et employé comme
chanteur à sa cour, est délivré par un upâsaka qui paie pour sa
rançon trente millions de pièces de monnaie. Mais l'upâsaka n'a fait
ainsi qu'acquitter, avec les intérêts accumulés, une dette de trois
pièces de monnaie qu'il avait contractée dans une existence anté-
rieure.
93. L'enfant qui s'élève dans les airs avec l'arbre auquel on l'a attaché. ... 357
Un enfant est attaché à un arbre et cruellement battu par son
frère aîné et sa belle-soeur; par la puissance de la foi, il s'élève dans
les airs avec l'arbre auquel il est attaché. Ce miracle convertit son
frère et sa belle-soeur.
En note, analyse d'une variante du même conte, mais le miracle
de l'arbre s'élevant dans les airs ne s'y trouve pas.
94. Châtiment du çrâmanera qui s'est introduit subrepticement dans le palaisdu nâga
358
Un çrâmanera, chargé de rapporter chaque jour le riz de son
maître, tombe souvent et le riz est sali. Le maître fait des reproches
au nâga qui provoque ces chutes et accepte l'invitation du nâga à
aller manger dans le palais de ce dernier. Le çrâmanera, en s'ac-
crochant subrepticement au pied du lit de son maître (cf. le
IV. 2
18 ANALYSE SOMMAIRE.
n° 207) s'introduit chez le nâga; il meurt et devient lui-même
un nâga.
95. L'horoscopede Fille-lune 36 1
La fille d'un roi qui était si belle qu'on l'avait surnommée «Fille-
lune» se vante de devoir tout ce qui lui arrive d'heureux à son
propre karman, et non à son père. Irrité, celui-ci la chasse après
l'avoir mariée à un mendiant. Le mari et sa femme arrivent dans
un royaume dont le roi vient de mourir; leur horoscope étant bon,
on leur offre la royauté. Le père de la femme étant allé rendre
hommage au nouveau roi, trouve, à sa grande stupéfaction, que la
reine n'est autre que sa propre fille; il reconnaît qu'elle avait raison
d'attribuer son heureuse chance à l'effet de ses actes antérieurs.
96. Les trois buveurs de vin 363
Trois buveurs de vin encourent des peines différentes selon l'atti-
tude que chacun d'eux a prise en présence du Buddha.
97. Le chienqui devient arhal 363
Un chien qui a écouté la récitation des livres saints renaît sous la
forme de fille et finit par devenir un arhat.
98. L'homme qui devient arhat en récompensed'un don 364
Pour avoir donné un fruit à un bhiksu malade, un homme renaît
en qualité de deva et finit par devenir arhat.
99. Commentla sagesse est révélée à un moine et à ses hôtes 365
Un moine qui ne se sent pas capable de donner à un mari et à sa
femme les enseignements qu'ils lui demandent s'écrie : «0 souf-
france 1» Ce seul mot suffit à leur révéler à tous trois la sagesse.
100. Le roi qui fait le tour d'un slûpa 366
En faisant la pradaksinâ autour d'un stûpa, un roi neutralise les
fâcheuses conséquences de ses mauvaises actions, de même qu'en
jetant de l'eau froide dans une marmite bouillante un homme peut
prendre sans se brûler l'or qui est dans la marmite,
101. Le çramana qui maîtrise le démon 367
Un çramana empêche un yaksa de le dévorer en lui montrant
combien distantes l'une de l'autre seront leurs conditions respectivesdans une existence ultérieure.
102. L'homme qui enfouit des joyaux 3(jn
Un homme compare l'acte de nourrir le Buddha et les bhiksus à
l'acte d'enfouir des joyaux.
103. De l'utilité d'observer le jeûne _ 358
Récompenses que s'attire un homme pour avoir observé le jeûne
pendant une demi-journée.
ANALYSE SOMMAIRE. 19
104. Le çramana qui se laisse séduire par une femme 36g
Un çramana se laisse séduire par une femme; son disciple se
trouve alors plus avancé que lui dans la sainteté et peut aller mira-
culeusement chercher l'ambroisie au pied du Sumeru.
105. La femme du roi Açoka convertiepar un jeune çramana 370
Le roi Açoka est irrité contre un jeune moine qui a regardé la
reine avec trop d'insistance. On excuse le religieux en disant quecelui-ci a regardé la reine parce qu'il voyait à l'avance qu'elle allait
bientôt mourir et entrer dans les enfers.
106. Çakra convertit un avare 372
L'avare Yv-li-chaest converti par Çakra qui se présente d'abord
à lui sous la forme d'un chien doué de pouvoirs merveilleux, puis
qui se substitue à lui dans sa propre maison en se rendant semblable
à lui.
107. Lejeune hommequi vit l'épouse du roi séduitepar un palefrenier 871
Un homme fort beau qui a épousé une fille fort belle (thème des
deux statues d'or) est mandé par le roi. Après avoir quitté sa mai-
son, il y revient pour prendre des livres et surprend sa femme au
moment où elle se livre à la débauche avec un étranger. L'émotion
qu'il en ressent altère sa beauté ; pour lui permettre de se rétablir,
on l'installe dans l'écurie du roi ; il aperçoit pendant la nuit la reine
qui vient de s'unir à un palefrenier. Constatant que toutes les
femmes sont infidèles, son esprit se rassérène et il devient beau
comme auparavant. Lui et le roi entrent en religion.
108. Le roi qui confiela garde d'une jeune fille à une grue 376
Le roi, désireux de se réserver la virginité d'une fille, confie
celle-ci à une grue qui la garde sur un arbre inaccessible ; un
jeune homme parvient cependant à s'unir à la fille qui devient
enceinte; la grue s'en aperçoit en constatant que la fille augmente de:
poids.
109. Le brahmane qui crache un pot d'où il sort une femme et la femme quicrache un pot d'où il sort un homme 377
Indigné de la sensualité de sa mère qui cherche à se faire voir
des hommes, le prince héritier d'un royaume s'enfuit dans un lieu
désert. Monté sur un arbre, il voit un brahmane qui fait apparaîtreun pot en le crachant; du pot sort une femme avec laquelle le
brahmane s'unit. Quand le brahmane est endormi, la femme fait
apparaître un pot en le crachant; du pot sort un jeune homme avec
lequel la femme s'unit.
110. L'hommesubtil qui interprète les empreintes d'un éléphant 379
Par une série d'inductions subtiles, un homme décrit exactement
un éléphant qu'il n'a jamais vu.
a.
20 ANALYSE SOMMAIRE.
111. La femme adultère qui nargue le renard parce qu'il a lâché un épervier
pour prendre un poisson 38i
Une femme adultère est dépouillée de ses biens et abandonnée
par son amant. Elle se moque d'un renard qui lâche un épervier
pour essayer vainement de prendre un poisson; mais elle-même a
agi plus sottement encore (cf. t. II, p. 368).
112. Le roi qui parle le langage des animaux 383
Un roi, qui a délivré la fille d'un nâga, reçoit de ce dernier le
don de comprendre le langage des animaux; mais il ne doit révéler
à personne, sous peine de mort, ce qu'il entendra. Sa femme le
presse de lui dire son secret et menace de se tuer s'il ne le fait pas.Le roi est près de céder lorsqu'il rencontre un troupeau de moutons
et se décide à parler à sa femme comme le bélier parle à une
de ses brebis.
113. Le roi qui, par curiosité, veut voir le malheur 384
Dans un royaume où tout prospère, le roi, par curiosité, fait
acheter le malheur sous la forme d'une truie; cet animal cause en
effet toutes sortes de calamités, et, quand on veut le tuer, il
s'échappe en incendiant et en ruinant le rovaume.
114. Le perroquet reconnaissant 385
Un perroquet qui a été autrefois bien traité par les animaux habi-tant une montagne, cherche à éteindre l'incendie qui s'est déclarédans les forêts de cette montagne en transportant à plusieurs reprisesun peu d'eau sur ses ailes étendues.
115. Les trois brahmanes qui s'entretuent pour la possession d'un mon-ceau d'or 386
Trois hommes s'entre tuent pour la possession d'un monceau d'or;le Buddha avait eu raison de comparer ces pièces d'or à des brigands.
116. La femmefourbe 387
La femme, qui a eu des rapports avec un ciseleur d'argent, juredevant l'arbre sacré que, hors son mari, aucun homme ne l'a tenuedans ses bras si ce n'est le fou qu'elle vient de rencontrer sur la
place du marché; ce prétendu fou n'est autre que son amant.
117. La femme à l'orange ou les quatre hommesvertueux 388
Une femme qui allait ramasser une orange rencontre un jeunehomme qui a pris l'orange et ne consent à la lui rendre que si ellevient chez lui avant de se marier. Le mari la laisse aller; elle ren-contre un voleur qui ne la dépouille pas, un démon qui ne la mangepas et le jeune homme qui ne la viole pas. Qui fut le plus vertueuxdes quatre hommes?
ANALYSE SOMMAIRE. 21
118. La femme qui ne perd jamais rien 38gOn jette dans l'eau la bague appartenant à une femme qui ne
perd jamais rien; le lendemain la bague se retrouve dans le ventre
d'un poisson que la femme a fait acheter au marché.
119. L'enfant qui construisit une maison en l'honneur de Revala 3goPour avoir édifié une petite cabane en l'honneur de Li-yue
(Revata), un enlant renaît dans la condition de deva.
120. Commenttrois religieux parvinrent à la sagesse 3g i
Trois religieux ont compris l'irréalité du monde sensible, l'un en
assistant à la cueillette des raisins, un autre en entendant s'entre-
choquer les bracelets d'une femme, un troisième en voyant des lotus
saccagés dans un étang par des hommes et des chevaux.
121. Le brahmane qui porte en plein jour un flambeau 3g2
Un brahmane parcourt la ville avec un flambeau en plein jour sous
le prétexte que le royaume est plongé dans l'obscurité ; un çramanale provoque à une discussion et le met à quia.
122. Le bhiksu qui se montre coquet avant de mourir 393
Un bhiksu se montre coquet avant de mourir; c'est parce qu'il a
été femme dans une vie antérieure.
123. Un seul pépin suffît pour produire un grand arbre 3g3
A un homme qui conteste qu'une bonne action puisse recevoir
des récompenses immenses, le Buddha répond en montrant qu'unarbre colossal est issu d'une toute petite graine.
124. Le çramana accusé, à tort, d'avoir volé un boeuf 3g5
Un çramana est accusé, à tort, d'avoir volé un boeuf; il est jetéen prison, mais délivré par son disciple, lequel punit la ville en
l'ensevelissant sous une pluie de sable.
125. Le ministre auquel on a prédit qu'il périrait par une arme de guerre. . . 3g5
On a prédit à un ministre qu'il périrait par une arme de guerre ;il se tient donc sur ses gardes; mais, pendant son sommeil, sa
femme qui veillait sur lui une épée à la main, s'endort; l'épéetombe sur lui et lui coupe la tête.
126. Le prince Corps de Poisson et l'hommefort 397
Un homme qui n'a ni mains ni pieds et qui ressemble à un pois-son jouit d'une fortune considérable. Un homme fort, mais pauvre ,
s'indigne de l'opulence dont il jouit.
127. Le chasseur auquel le Buddha refuse d'expliquer les livres saints 400
Le Buddha refuse des enseignements à un chasseur de peur de
frapper d'effroi cet homme qui est, malgré les apparences, un bodhi-
sattva.
22 ANALYSE SOMMAIRE.
128. L'hommequi voulait dérober la marmite d'or 4oi
Un homme s'introduit dans l'assemblée des religieux avec l'inten-
tion de voler une marmite d'or appartenant au temple; mais il est
converti par les enseignements bouddhiques et considère dès lors la
marmite comme son maître.
129. L'hommechangé en femme402
Un homme est changé en femme parce qu'il a éprouvé de la
concupiscence en voyant Aniruddha qu'il prenait pour une femme.
130. Le singe tué par un bhiksupour avoir déchiré sa robe 4o3
Un singe qui avait coutume de manger les restes du repas d'un
bhiksu déchire la robe de ce dernier un jour qu'il a oublié de lui
laisser de la nourriture. Le bhiksu le frappe et le tue. Il est désor-
mais prescrit aux bhiksus de laisser toujours quelques restes aprèsavoir mangé.
131. La tortue et la grue 4o4
Pour sauver une tortue que la sécheresse risque de faire périr,une grue l'emporte dans son bec en volant; mais la tortue, curieuse
de son naturel, pose des questions à la grue qui, en voulant lui
répondre, ouvre le bec et la laisse choir (cf. n0'367 et 3g5).
132. Le çramana et le barbier 4o4
Récompenses assurées à un barbier qui a souhaité avoir un coeur
pur comme celui du religieux qu'il rient de raser.
133. Le roi qui promet au démonde revenir se livrer à lui 4o5
Saisi par un démon qui veut le dévorer, un roi demande à rentrer
dans son palais pour faire des offrandes à un rebgieux qu'il y a
laissé. Il promet de revenir se livrer au démon et revient en effet,
134. Le religieux qui pénètre la pensée dufils d'Açoka 4o6
Le fils du roi Açoka se promet, dans son for intérieur, de
proscrire les moines quand il sera monté sur le trône. Il est stupé-fait de voir qu'un rebgieux a lu dans sa pensée et il se convertit.
135. La femme qui remplit d'ordures le bol d'un religieux 407Pour avoir rempli d'ordures le bol d'un religieux, une femme est
punie dans cette vie et dans les suivantes de peines dans lesquellesles excréments jouent un rôle prédominant.
136. Le bhiksu doit se soumettre aux observances Z108
Pour avoir manqué aux convenances en urinant debout, un çra-mana est blâmé. La supériorité de la religion bouddhique est
prouvée par le fait qu'on ne saurait rien passer à ceux qui la repré-sentent.
ANALYSE SOMMAIRE. 23
137. Le Buddha seul connaît la récompense que mérite une observance 409
Çakra prétend que, quand il mourra, sa place pourra être occupée
par un homme ayant observé les trois jours d'abstinence par quin-zaine. Mais il a tort, car c'est le Ruddha seul qui connaît quelle
peut être la récompense de cette observance.
138. Les disciples du Buddha et le dragon 4 10
Le dragon qui fait tomber la pluie dans la mer est comparableaux disciples du Buddha qui répandent leurs libéralités sur la com-
munauté.
139. Le lièvre qui se jette dans le brasier 411
Un brahmane est servi par un renard, un singe, une loutre et un
lièvre; ce dernier se jette dans le feu pour lui procurer de quoi
manger (cf. le n° 21).
140. Il nefaut pas craindre les démons 4ia
Cinq voyageurs s'arrêtent pour la nuit dans un temple où ii y a
des statues de divinités hérétiques; quatre d'entre eux voudraient
brûler ces idoles pour en faire du feu; le cinquième s'y oppose;c'est ce dernier que les démons veulent manger pendant la nuit ; il
ne se sauve qu'en imitant ses compagnons à brûler les idoles. Il
ne faut pas craindre les démons, car ceux-ci en prennent aussitôt
avantage.
141. Le roi devenu çramana 4 13
Un roi qui s'est fait çramana s'émerveille de la félicité dont il
jouit depuis qu'il a quitté le trône.
142. La piété d'un roi met enfuite ses ennemis 4i4
Un roi est attaqué par ses ennemis au moment où il est occupé à
faire cent fois le tour (pradaksinâ) d'un stûpa ; il continue sa circum-
ambulation et les ennemis s'enfuient (cf. n° 442).
143. Une tête d'homme, mise en vente, ne trouve pas d'acheteur 4i5
Un roi ordonne de mettre en vente au marché cent têtes d'ani-
maux et une tête d'homme : seule la tête d'homme ne trouve pasd'acheteur. Le roi en tire la conclusion que toute tête d'homme n'a
de valeur qu'en tant qu'elle peut servir à comprendre et à pratiquerla religion bouddhique.
144. Le roi qui descend de son char pour rendre hommage à un religieux.. . . 416
En descendant de son char pour rendre hommage à un religieux,un roi ne descend pas, il monte, car il renaîtra parmi les devas.
145. L'âme d'un hommemort qui revient caresser son ancien corps '116
L'âme d'un homme mort vient caresser ses vieux os pour remer-
cier son corps de lui avoir valu, par sa bonne conduite, une grandefélicité dans une vie ultérieure.
24 ANALYSE SOMMAIRE.
146. Les transformations d'un démon qui veut éprouver un çramana.. Zjl7
Un démon se présente à un religieux d'abord sans tête, ensuite
sans corps, ensuite sans pieds ni mains; le religieux ne se laisse
pas troubler et déclare que la tête, le corps et les membres ne sont
que des causes de souffrance ou de péché.
147. La pudeur du çramana 41o
Un çramana agit avec pudeur, même quand il est seul.
148. Les six syllabes prononcéespar les six hommes condamnés à bouillir en
enfer dans la mêmemarmite 4igSix hommes condamnés à bouillir en enfer dans une même mar-
mite n'ont le temps que de prononcer une seule syllabe au moment
où les bouillons de l'eau les font émerger. Le Buddha expliquequelles sont les six phrases dont les six syllabes sont le début.
149. La mortification de Çâriputra 420
Çâriputra est joyeux pour avoir entendu les enseignements du
Buddha Vipaçyin; mais le Buddha lui montre que ces enseignementsne portent que sur des points secondaires de la doctrine.
150. La confusionde Mahâmaudgalyâyana 422
Mahàmaudgalyâyana est confus parce que le Buddha lui montre
que sa faculté de vision surnaturelle est fort inférieure à celle du
Buddha.
151. Le nâga qui se reconnaît inférieur au Buddha 423
Un nâga, que dix mille arhats n'avaient pu convertir, se reconnaîtvaincu dès qu'apparaît le Buddha.
152. Conversiondes habitants d'un royaume par le Bodhisattva Maîijuçrî.. . . 623
Cinq cents arhats essaient vainement de convertir les habitantsd'un royaume; le Bodhisattva Manjuçrî, délégué par le Buddha,réussit dans l'entreprise.
153. Les trois larmes du Buddha 4a4Le Buddha suscite par ses larmes la pensée du Mahàyâna chez
une foule d'êtres qui seront ainsi ses continuateurs.
154. vLe vénérable roi aufruit-n . 425Le jeune homme qui a donné un fruit au Buddha deviendra plus
tard un Buddha nommé de vénérable roi au fruit».
155. Un deva qui devait renaître sous la forme d'un porc échappe à ce mal-heur
/,25Un deva qui doit renaître sous la forme d'un porc échappe à
cette condition misérable en prononçant la formule des trois refuges;il devient un jeune garçon qui invite chez ses parents Çâriputra etMaudgalyâyana et obtient ainsi pour lui et pour les siens la dignitéd'Avivartin.
ANALYSE SOMMAIRE. 25
TOME IL
Nos 156-399.
TSA P'I YU KING.
N08
156-195.
156. Le çrâmanera et l'arhat i
Un çrâmanera est à trois reprises supérieur à son maître parce
qu'il a cherché trois fois à approcher de la voie d'un Bodhisattva;alors son maître le fait marcher devant lui ; à trois reprises, il lui
est inférieur parce qu'il s'éloigne trois fois de la voie d'un Bodhi-
sattva ; alors son maître le fait marcher derrière lui.
157. Le dernierfils qui, dès le sein de sa mère, surpasse déjà ses frères. ... 3
Un roi a neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fils qui sont tous doués
de quelques-unes des meilleures qualités du corps et de l'esprit; un
millième fils naît, qui réunit en lui toutes ces qualités; c'est lui quisuccédera à son père.
158. La foi n'est rien sans les oeuvres, ni les oeuvressans la foi 4
Deux frères sont devenus çramanas. L'aîné est un contemplatif
qui n'aime pas à faire des libéralités ; le cadet est généreux, mais
enfreint volontiers les défenses. Dans une vie ultérieure, l'un, en
qualité de bhiksu, est obligé d'aller de lieu en lieu mendier sa
nourriture; l'autre, sous forme d'éléphant, reçoit tout ce dont il
a besoin. Le bhiksu vient expliquer les causes de ces transformations
à l'éléphant qui, très attristé, refuse de boire et manger. Le roi,
qui est informé de cette conversation, fait venir le bhiksu quiraconte ces faits et lui donne l'intelligence des préceptes religieux.
159. L'artiste qui reçut une vache en échange de sa musique 6
Un maître de maison promet une vache au musicien qui la lui
demande à condition qu'il lui joue des airs de musique jour et nuit
pendant un an. L'artiste ayant joué, sans discontinuer, pendant trois
jours et trois nuits, le maître de maison, lassé de l'entendre, lui fait
donner la vache.
160. Le bhiksu qui croyait pouvoir réintégrer la communauté avec l'aide d'un
démon 7
Un bhiksu, chassé d'une communauté, rencontre un démon qui,lui aussi, avait été renvoyé par le roi des devas Vaiçramana. Il offre
26 ANALYSE SOMMAIBE.
au bhiksu de lui rendre sa renommée en le portant à travers les airs
à la condition qu'ils partagent ensemble les offrandes que le moine
recevra. Le démon étant invisible, les villageois voient le bhiksu seul
dans les airs et, croyant qu'il a reçu la sagesse, ils l'installent dans le
temple, d'où il avait été chassé, et lui apportent des offrandes. Mais, un
jour, le démon rencontrant des satellites du roi Vaiçramana eut
grand'peur et laissa tomber le bhiksu qui mourut.
161. Le démonqui avale sept boulesdefer brûlant 9
Maudgalyâyana dit à ses disciples qu'il a vu un démon avaler
sept boules de fer brûlant, les rejeter par le bas et les avaler de
nouveau; il affirme que le Buddha aussi a vu ce démon. Le Bud-
dha, interrogé à ce sujet, répond qu'il a effectivement vu ce démon,mais qu'il ne l'a pas dit pour que les hommes n'en vinssent pas à
douter de sa parole.
162. Racine dejoie (Prilimûla?) et le futur Manjuçrî discutent la doctrine de
la réalité et de l'apparence i o
Autrefois, le Bodhisattva nommé Racine de joie (Prîtimûla?)
expliquait le Mahâyâna; il exposait la doctrine de la réalité et de
l'apparence; celui qui devait être plus lard Manjuçrî alla l'écouter,mais refusa d'y croire. Un disciple de Racine de joie résuma cette
doctrine en soixante-dix gâthàs : le futur Manjuçrî, cette fois encore,loin de croire, s'indigna; la terre se fendit et il fut précipité dans
les enfers. Sa peine étant finie, il obtint la sagesse et fut celui qui
comprit le mieux la doctrine du vide.
163. La femme en boiset l'hommependu 12
Un mécanicien a fabriqué une femme en bois qu'un peintreprend pour une femme véritable; quand le peintre s'est aperçude son erreur, il a recours à son art pour se représenter sous laforme d'un homme pendu; le mécanicien, à son tour, se laisse
prendre au piège.
164. Histoire de Kâçyapa 5£
Un brahmane et sa femme n'ayant pas d'enfant menacent unarbre sacré de le couper et de le brûler s'il ne leur fait pas avoirun fils. Le dieu de l'arbre, effrayé, obtient, par l'entremise deVaiçramana, puis par celle de Çakra, que le roi des devas, Brahma,envoie un de ses subordonnés naître en qualité de fils de brah-mane. Ainsi vient au monde Kâçyapa; son corps est couleur d'or.Kêçyapa, devenu grand, refuse de se marier avec toute autrequ'avec une fille ayant un corps couleur d'or. Des brahmanes fontalors une déesse en or et la transportent de lieu eu lieu en invitanttoutes les jeunes filles à venir la voir; ils découvrent ainsi unefille plus belle encore que la déesse et on la donne pour femme àKâçyapa. Kâçyapa et sa femme conviennent de n'avoir aucun rap-
ANALYSE SOMMAIRE. 27
port entre eux et, malgré les efforts qu'on fait pour les rapprocher,restent fidèles à leur promesse. Ils finissent par entrer l'un et l'autre
en religion. La femme de Kâçyapa fait observer pendant un jourl'abstinence à tout le harem du roi Prasenajit qui, pour se venger,
l'oblige pendant quatre-vingt-dix jours à satisfaire ses désirs
sensuels.
165. Un arhat qui expose à sonfrère cadet la théorie de Yimpermanence 20
Un arhat donne ses enseignements à son frère cadet; celui-ci se
laisse convaincre au moment de mourir, mais dans son existence
ultérieure, alors qu'il n'est encore qu'un tout jeune enfant, il s'irrite
contre sa nourrice qui l'a lâché par inadvertance ; à cause de ce sen-
timent de haine, il est précipité dans les enfers.
166. Le châtiment du moine qui a dérobé la nourriture d'un PratyekaBuddha 22
Lo-yun-tchou (Râhulamani?) était un disciple de Çâriputra; pouravoir dérobé la nourriture d'un Pratyeka Buddha, il endura pendantdes kalpas illimités la condition de démon affamé, puis étant
redevenu homme, il souffrit de la faim pendant cinq cents géné-rations. Maudgalyâyana ayant pitié de lui, mendia de la nourriture
et la lui donna, mais elle fut aussitôt enlevée par un grand oiseau;
Çâriputra fit le même geste, mais elle fut changée en boue; Mahâ-
kâçyapa également, mais la bouche du disciple de Çâriputra se
ferma sans pouvoir se rouvrir. Le Buddha seul réussit à lui faire
absorber de la nourriture.
167. Les différents effets de la pluie envoyéepar le dragon 2.3
Un dragon fait descendre une grande pluie, mais cette pluie, en
tombant sur les palais des devas, se change en substances pré-
cieuses; en tombant parmi les hommes, elle forme de l'humidité;
en tombant sur les démons affamés, elle devient un grand feu quiles brûle.
168. Le moine qui souille sa bouche pour mettre en évidence la faute d'un
autre 24
Dans un royaume étranger, un religieux fait une ordure à l'en-
droit pur où se tip.TiTip.nl-,les moines ; un autre religieux la lèche afin
de la montrer à tous ces hommes, sans comprendre qu'il souille lui-
même sa bouche.
169. Le flatteur et le crachat 24
Dans un royaume étranger, des gens de basse condition, servant
un homme puissant, désiraient gagner ses bonnes grâces et, quandil crachait, ils se précipitaient sur le crachat en marchant dessus.
Pour être le premier à le servir, l'un d'eux lui appliqua son pied
sur la bouche au moment où il voulait cracher.
28 ANALYSE SOMMAIRE.
170. La fille du notable qui devint une truie 2t)
Le Buddha ayant rencontré une truie et ses petits qui se vau-
traient dans une fosse expose à Ananda que cette truie avait été
jadis une jeune fille curieuse d'apprendre le sens de la destinée
humaine, mais que nul maître compétent n'avait pu l'instruire.
171. Le médecinqui, ayant guéri le roi, devientpossesseur de tout ce qu'il ren-
contre 28
Un médecin, qui a guéri le roi, n'a pas été récompensé immédia-
tement; mais quand il revient chez lui, il se trouve possesseur de
tout ce qu'il rencontre sur son chemin.
172. Le roi dont les sujets, devenusfous, assistent tout nus à l'audience royale. 3i
Dans un royaume étranger, des pluies malfaisantes étant tombées,tous ceux qui buvaient de celte eau devenaient fous pendant septjours. Le roi couvrit son puits pour que la pluie n'y pût pénétrer,mais ses sujets, devenus fous, assistent aune séance de la cour toutnus et la tète couverte de boue; ie roi étant seul habillé, ses sujetsle croient fou. Celui-ci, craignant une révolte, ôte ses vêtements etse barbouille le visage de boue et ses sujets l'approuvent, ne sesachant pas fous. Sept jours après, ils reprennent leur bon sens etremettent leurs vêtements, puis demandent au roi pourquoi il est nu.11leur explique ce qui s'est passé. Il en est de même du Tathâ-
gata.
173. Le pauvre hommemétamorphoséengéant 33
Un pauvre homme qui traversait un fleuve en transportant dubois est emporté par le courant, perd son bois et échappe à grand'-peine à la mort. A ce moment, un Pratyeka Buddha, sous la formed'un çramana, lui demande de la nourriture qui lui est aussitôtaccordée. En récompense, le pauvre homme obtient, dans une rie
ultérieure, un corps si grand que, lorsqu'il est dans la mer, l'eauvient à ses genoux et que son corps dépasse le Sumeru. Doit-ons'étonner alors si le Buddha remplit l'espace par son Corps de la Loi
(dharmakâya ) ?
174. Le roi qui croyait pouvoir obtenir toute chose de son cuisinier 34
Le fils d'un roi, à l'âge de sept ans, était devenu ascète. A lamort de son père, on se rend en cortège auprès de lui pour luidemander d'être roi. Il y consent et son cuisinier lui ayant servi unexcellent repas, il s'adresse à lui pour obtenir toutes les autreschoses. Ses ministres lui expliquent que, pour chaque emploi, il ya un préposé spécial.
175. Le roi-chasseur, les deux rois-cerfset la biche 35Deux rois des cerfs conduisent cinq cents cerfs. L'un de ces rois
est le Bodlùsattva. Le roi du pays voulant chasser, ces doux rois-
ANALY.SE SOMMAIRE. 29
cerfs le supplient à genoux de se contenter des deux cerfs par jourqu'ils lui enverront pour ses cuisines. Le pacte étant conclu, c'est letour d'une biche pleine d'aller à la mort. Plein de compassion
pour elle, le Rodhisattva se présente à sa place au palais sous la
forme d'un roi-cerf. Le roi des hommes, honteux d'être moins géné-reux qu'un cerf, interdit la chasse dans son royaume et concède
cette forêt aux cerfs sous le nom de Forêt des cerfs (Mrgadâva) [cf.n° 18].
176. L'hérétique qui fait avorter unefemme 37
Un hérétique s'étant trompé dans sa prédiction au sujet du sexe
d'un enfant à naître, masse la femme pour la faire avorter et pro-
voque ainsi sa mort ; l'enfant naît cependant au moment où elle est
placée sur un bûcher. Ce même hérétique prétend voir à une im-
mense distance un singe tombant dans une rivière; mais il ne voit
pas la bouillie placée sous le riz dans son bol.
177. Le religieux qui feint de séduire la femme du brahmane 4o
Un brahmane charge sa femme d'offrir de la nourriture à un
religieux qui, pour jouer un tour au brahmane, lui dit : «Le goût de
la volupté; après, malheur; sortir.» Le brahmane ne comprenant
pas le sens de ces paroles, le religieux embrasse sa femme et dit
au brahmane : etÇa, c'est le goût de la volupté». Le brahmane,
irrité, frappe le religieux, qui lui dit : nÇa, c'est : après, le mal-
heur». Puis, menacé encore du bâton, il ajoute en s'enfuyant : «Ça,c'est : sortir. »
178. Le paysan battu et le crottin de cheval 4 1
Un paysan ayant vu un homme qui avait subi la peine du fouet
s'enduire de crottin de cheval, pour que ses blessures guérissent
plus facilement, croit avoir acquis une recette merveilleuse, et, pouren éprouver l'efficacité, se fait donner deux cents coups de fouet
par son esclave, puis il enduit ses blessures de crottin de cheval.
179. Le nâga qui se réfugie dans la cruche d'un exorciste 42
Un nâga est obligé de se réfugier dans la cruche d'un exorciste
pour échapper à l'incendie suscité par ce magicien.
180. La pierre brisée qui donne naissance à un serpent 43
Un homme brise une pierre sur la route ; il en sort un serpentvenimeux qui., après avoir rempli le Jambudvîpa, et en avoir tué
tous les habitants, meurt lui-même.
181. La tête et la queue du serpent^4
La tête et la queue du serpent se disputent pour savoir qui devra
aller la première (cf. n° 290).
30 ANALYSE SOMMAIRE.
182. Les oiseaux qui s'envolent avec le filet de l'oiseleur ^o
Des oiseaux emportent envolant le filet de l'oiseleur, mais, le soir
venu, ils se disputent et, n'étant plus d'accord, tombent à terre.
183. Les çramanas dépouillés 7
Des voleurs viennent dépouiller de leurs vêtements et de leurs bols
cinq cents çramanas.
184. Le notable qui, par sa libéralité, s'attire un châtiment 48
Un notable ayant offert un repas à une communauté de moines,
un vieil arhat lui dit que par cette libéralité, il s'attirera un grand
châtiment, parce qu'en faisant cette offrande il n'a songé qu'à assurer
sa félicité actuelle et future.
185. Les deux laitiers ^ 9
Deux hommes pauvres portent chacun une jarre de lait fermenté
au marché. Le chemin étant glissant après la pluie, l'un d'eux
retire, au préalable, le beurre du lait et l'autre emporte ensemble
le beurre et le lait. Us tombent tous deux; mais le premier éprouveune perte légère et le second a perdu toute sa marchandise.
186. Les cinq cents marchands qui invoquent le Buddha 5i
Cinq cents marchands, qui sont sur le point d'être dévorés parle poisson makara, sont sauvés parce qu'ils invoquent le nom du
Buddha.
187. La naissance de Brahma 53
Après la destruction d'un kalpa, Visnu apparaît sur les eaux; ildonne naissance à Brahma dont les huit fils produisent le ciel., la
terre et les hommes.
188. La nonne qui s'arrache un oeil • 54
Une. nonne s'arrache un oril et le tend à un homme qui lui a dit
qu'il aimait la beauté de ses yeux.
189. Jîvaka 55
Le roi médecin Jîvaka connaissait l'art d'employer les plantesmédicinales. Quand il mourut, les plantes se lamentèrent parce quenul ne saurait plus reconnaître leurs différentes propriétés. Seule la
plante harîtaka ne pleurait pas, parce qu'elle se jugeait capable de
guérir toutes les maladies. Ainsi en est-il de la pensée de l'imper-manence qui seule, depuis que le Buddha a quitté ce monde, peutguérir les maux des hommes (cf. n° 499).
190. L'abatteur de moutons 5_
Un boucher demande à un roi l'autorisation de tuer des moutons.Le Buddha, interrogé à son sujet, déclare que ce boucher a obtenu
ANALYSE SOMMAIRE. 31
à six reprises de naître dans la condition d'homme, puis de deva,pour avoir honoré un Buddha, mais qu'ensuite il est destiné à alleren enfer et qu'il devra mourir autant de fois qu'il aura tué de mou-tons.
191. Le roi dont la tête a été mise à prix et qui se livre à un pauvre brah-mane 5g
Un roi dont la tête a été mise à prix, se livre à un pauvre brah-mane qui lui demande la charité (cf. n03
10-11).
192. Les deux voleurs 61
Deux voleurs agissent, l'un par la force, l'autre par la ruse. Celui
qui agit par la ruse obtient un grand gain.
193. Le nâga qui met à l'abri dans la mer une petite goutte d'eau 63
Un nâga qui pouvait faire pleuvoir sur tout le Jambudvîpa à l'aided'une seule petite goutte d'eau, voulant la mettre à l'abri, la dé-
pose dans la mer pour qu'elle ne se dessèche pas.
194. Çakra envoie la roue d'or à un roi 64
La roue d'or de Çakra est confiée à un yaksa pour qu'il la tiennesur la tête d'un roi bienfaisant au cours de toute la vie de celui-ci :à sa mort, elle est replacée parmi les joyaux de Çakra.
195. Le Brahmadeva qui se croyait immortel 65
Le Brahmadeva (Brahma) se croit immortel. Le Buddha lui fait
comprendre que l'Omniscient, c'est-à-dire le Buddha lui-même, lui
survivra..
TCHONG KING SIDAN TSA P ï YU KING.
N°s 196-232.
196. L'homme sage, l'homme stupide et l'homme avare 68
L'homme qui fait des libéralités s'assure du bonheur pour ses
existences futures ; il est comparable au sage qui, menacé par l'in-
cendie, se hâte de mettre ses richesses à l'abri. L'homme stupideou l'avare perdent tout quand la mort rient les frapper.
197. La colombe, l'épervier et le roi des Çibis 70
Le roi des Çibis rachète au poids de sa chair la colombe mena-
cée par l'épervier (cf. n° 2 1).
198. Les deux démons et l'homme qui comprend la non-réalité du moi 72- Un homme est dévoré par deux démons qui ont soin de recon-
stituer son corps pièce à pièce au moyen d'un cadavre; en posses-
32 ANALYSE SOMMAIRE.
sion de ce corps qui n'est plus le sien, il comprend la non-réalité
du moi.
199. La jarre inépuisable 1
Un homme a reçu d'un deva une jarre qui produit tout ce qu'onlui demande; il la montre à d'autres personnes et, dans un trans-
port de joie, se met à danser; il laisse alors échapper la jarre (cf.
n° 468).
200. Les chevaux qui tournent la meule 7°
Un roi fait tourner la meule à ses cinq cents chevaux de guerreafin de les utiliser; mais quand il veut livrer bataille ses chevaux
tournent en rond au lieu de foncer sur l'ennemi.
201. La vieille qui offresespois aux religieux 77
Une pauvre vieille veut offrir quelques pois au moment où le
roi a invité les religieux à un repas; les portiers ne la laissent pasentrer : cependant ces pois tombent miraculeusement dans les platsdes religieux; son humilie offrande a plus de mérite que celle du
roi.
202. Le brahmane qui cessede traire sa vache un mois 79
Un brahmane cesse de traire sa vache pendant un mois dans l'es-
pérance d'avoir au bout d'un mois trente fois plus de lait qu'il n'ena en un jour. Aussi sottement agit celui qui cherche à accumulerdes richesses en se proposant de se montrer charitable plus tard
(cf. n° 238).
203. Le trésor caché et le serpent venimeux 80
Le Buddha dit d'un trésor caché que c'est un serpent venimeux;un homme qui n'ajoute pas foi à cette parole s'empare du trésor,il est fait prisonnier, torturé et condamné à mort, Il n'échappe audernier supplice que parce qu'il déclare que la parole du Buddhaétait véridique.
204. Le naufragé qui sacrifie sa vie 81
Dans un naufrage, un religieux abandonne la planche qui aurait
pu le sauver afin que son supérieur ne soit pas noyé.
205. L'hommedans le puits 33
Poursuivi par un éléphant furieux, un homme est tombé dans un
puits où des dangers le menacent de toutes parts; une goutte demiel qui tombe dans sa bouche lui fait oublier le péril de la situa-lion où il se trouve.
206. Le maître de maison avare convertipar le Buddha 84Un avare qui s'est refusé à faire l'aumône à Çâriputra et à Maud-
galyâyana est converti par le Buddha lui-même ; Mâra prend l'appa-
ANALYSE SOMMAIRE. 33
rence du Buddha pour troubler le coeur du néophyte ; mais sa ruseest percée à jour.
207. Le çrâmanera qui devientun nâga 87Un çrâmanera en se cramponnant au pied du lit de son maître,
s'introduit subrepticement chez un nâga; il s'éprend d'une nâgî;retourné sur terre, il obtient de devenir un nâga (cf. n° g4).
208. Le gardien de boeufstué par un boeuf. 89
Un gardien de boeufsest frappé à mort par un boeuf au moment
où il cueillait des fleurs pour les offrir au Buddha; à cause de sa
bonne intention, il renaît comme deva; dans cette nouvelle condition,il se remet à cueillir des fleurs afin d'accomplir son désir primitif;il atteint ainsi la sagesse.
209. Le jeune garçon qui donne de l'herbe à manger à un boeufmort 91
Un père et une mère qui ont perdu leur fils restent inconsolables.
Leur fils qui est devenu un deva se transforme en un jeune garçonet vient donner à manger à un boeuf mort; le père et la mère se
moquent de lui; il leur fait observer qu'eux-mêmes tiennent une
conduite identique à la sienne quand ils apportent des offrandes à
leur fils défunt.
210. Le çrâmanera qui, en quêtant, doit obtenir dix boisseaux de riz 92
Un çrâmanera doit obtenir, en quêtant, dix boisseaux de riz en
un jour et alors son maître lui enseigne une gâthâ. La quête doit
durer quatre-vingt-dix jours. Un bienfaiteur lui donne d'un coup les
neuf cents boisseaux de riz qu'il aurait recueillis en quêtant; il
peut alors se consacrer à l'étude des gâthâs et en apprend quatorzecents en trois mois.
211. Le petit oiseau qui s'est nourri uniquement de diamant g 4
Un arbre gigantesque s'agite violemment parce qu'un petitoiseau est venu se poser sur lui ; il a peur en effet d'être brisé parle diamant que contiennent les excréments du petit oiseau.
212. Le châtiment de Maudgalyâyana 95
Maudgalyâyana est roué de coups parce qu'il avait souhaité, dans
une existence antérieure, de voir son père frappé à mort.
213. Le roi Ajita sous laforme d'un serpent 96Un serpent qui fut autrefois le roi Ajita, obtient d'un religieux
qu'il lui explique les livres saints et renaît ensuite dans la condition
de deva.
214. L'homme qui jette ses richesses dans un bol 97
Un homme qui ne sait où mettre en sûreté ses richesses les jettedans un grand bol placé devant un temple; les effets de cette libé-
ralité seront indestructibles.
IV. 3
34 ANALYSE SOMMAIRE.
215. Le pêcheur de perles et ses jeunes enfants qui jouent avec cesjoyaux. . . 100
Un homme a pris des perles en attirant les huîtres perlières par
l'appât de son propre sang; ses compagnons le jettent dans un puits
pour le faire périr ; il parvient à s'en échapper par un trou latéral
que lui révèle un lion venu pour boire; quand il est de retour chez
lui, ses deux enfants jouent avec les perles sans se douter au prix
de quelles souffrances elles ont été acquises.
216. La branche d'arbre qui, en brûlant, produit des joyaux 102
Des navigateurs reviennent de l'île aux joyaux; l'un d'eux, qui
s'est enivré, ne rapporte qu'une branche d'arbre dont il s'est servi
pour soutenir ses pas: mais ce morceau de bois se trouve avoir la
plus grande valeur, car il a la propriété, quand on le brûle, de
transformer en joyaux tout ce qu'on expose à la fumée qu'il pro-
duit.
217. Les deux lionceaux qui deviennent çrâmaneras io4
Deux lionceaux élevés par des religieux sont tués par un chas-
seur; ils renaissent dans la condition de fils de maître de maison; ils
deviennent des çrâmaneras, disciples des religieux qui les avaient
soignés quand ils étaient des lionceaux; assis sur des sièges recou-
verts de leurs peaux de lionceaux, ils reconnaissent leurs peauxd'autrefois et remercient leurs maîtres de leur avoir fait obtenir la
sagesse.
218. Le bouclieret le religieux 106
Un religieux rit en compagnie d'un boucher sans lui adresser des
remontrances. Le boucher meurt et renaît dans la condition de deva
supplicié; il veut alors se venger du rehgieux qui a causé sa perteen ne le réprimandant pas ; il ne peut être apaisé qu'après que le
rehgieux a réuni une assemblée et prononcé des voeux magiques en
sa faveur.
219. Un hommepuissant devientnâga et pond un oeuf d'où sortent des cala-
mités ! 08
Un homme puissant commet des actions mauvaises dans un
royaume sans que personne ne le réprimande ; il renaît sous la forme
d'un nâga et fait alors déposer dans le royaume où il avait autrefois
vécu un oeufd'où sortent des calamités sans nombre ; il veut ainsi
punir les habitants qui ne lui ont pas adressé de remontrances et
qui ont par là causé sa perte.
220. Les cinq cents aveugles trahis par leur guide 110
Cinq cents aveugles en voyage sont trahis par leur guide qui les
abandonne après leur avoir pris la pièce d'argent que chacun
d'eux possède. Le Buddha rient à leur aide et leur rend la vue.
ANALYSE SOMMAIRE. 35
221. Le criminel qui se voit repoussépar son meilleur ami lia
Un homme qui a commis un crime se voit repoussé par son meil-
leur ami : il trouve un refuge chez un ami moins intime.
222. Le cuisinier du roi condamnéà être foulé aux pieds par cinq cents élé-
phants 113
Un cuisinier est condamné à être foulé aux pieds par cinq cents
éléphants pour avoir refusé de tuer des êtres vivants ; mais il n'a
qu'à étendre la main pour que], de ses cinq doigts, sortent cinqlions dont la vue effraie les éléphants.
223. Le voeude l'upâsikâ 115
Une upâsikâ souhaite mettre au monde quatre fils ; elle n'en a
qu'un seul, mais celui-ci exerce successivement les quatre sortes
d'activité où sa mère aurait désiré voir réussir ses quatre fils.
224. La vieillemère qui a perdu sonfils 117
Une mère est inconsolable de la mort de son fils; le Buddha lui
promet de faire un sacrifice pour ramener ce fils à la rie, mais il
faut, pour cela, que la mère lui apporte du feu pris dans une mai-
son où il n'y a jamais eu de mort; la mère ne peut pas trouver
une telle maison; elle comprend alors que l'impermanence est la
loi pour tous les êtres rivants.
225. L'épouse stérile qui tue lefils d'une concubine 11gUne épouse stérile est jalouse d'une concubine qui a eu un fils;
elle tue ce dernier en lui enfonçant subrepticement une aiguille dans
le crâne. La concubine meurt de chagrin après avoir fait un voeu
destiné à assurer sa vengeance; à sept reprises donc, elle renaît
comme fille de l'épouse et meurt prématurément causant ainsi à sa
mère un profond chagrin. Elle se transforme enfin en un serpent
qui veut faire périr l'épouse ; mais un çramana les réconcilie.
226. L'homme-boadevenu Pralyeka-Buddha 124
Une pluie de sang décèle dans un royaume la présence d'un
homme-boa; on le bannit dans un désert et on lui envoie les crimi-
nels pour qu'il les mette à mort. Plus tard, cet homme-boa tue un
lion qui était la terreur du royaume. Quand il est devenu vieux, le
Ruddha lui envoie Çâriputra pour le convertir; l'homme-boa, aprèsavoir tenté de tuer Çâriputra, lui témoigne sa vénération; à
cause de ce bon sentiment, il parviendra à être, après plusieurs
existences, un Pratyeka-Buddha: il sera alors dépecé en punition de
ses crimes antérieurs, mais après cette expiation, il atteindra au
parinirvâna.
227. L'oiseau qui renaît sousforme de deva. 127
Un oiseau est atteint par la flèche d'un chasseur au moment où
il écoutait un çramana qui récitait les livres saints; il renaît en
qualité de deva.
3.
36 ANALYSE SOMMAIRE.
228. La. conversiondu vieux buveur de vin 120
Il est purifié en une fois de ses fautes tout comme une seule
flamme suffit à consumer cinq cents charrettes de bois, ou tout
comme avec un seul lavage on enlève les souillures accumulées sur
un vêtement pendant une année.
229. Le roi qui s'éprend d'une femme d'après son portrait13o
Un roi fait prendre une femme mariée dont il est devenu épris
après avoir vu son image peinte par un artiste; devenue reine, celle
femme fond en larmes en respirant une fleur qui lui rappelle le par-fum de son premier mari. Ce dernier est entré en religion : le roi
le fait chercher et il est obligé de constater que son corps exhale, en
effet, un parfum merveilleux.
230. Lefils qui croit voir de l'or d,ans unefontaine i33
Un père et son fils vont dans une forêt et le fils y découvre de
l'or dans l'eau d'une fontaine ; il demande à son père sa part d'héri-
tage et s'en va recueilbr cet or; mais il n'y parvient pas. Son pèrele rejoint et lui montre que l'or qu'il voit dans l'eau n'est que le
reflet de l'or qui est au sommet d'une montagne.
231. Çakra^et Brahma usent d'un artifice pour attirer au ciel de nouveaux
(levai 134
Çakra et Brahma, attristés de voir se dépeupler leur ciel, usent
d'un stratagème : Çakra se transforme en bon et veut dévorer les
habitants de quatre-vingt mille royaumes; ceux-ci s'enfuient effrayés.Brahma-, changé en brahmane, leur conseille de donner trente per-sonnes à dévorer au lion dans chaque village. Le roi livre alors
trente condamnés à mort; le brahmane, offre le choix à ces condam-nés ou d'être dévorés ou d'observer les défenses. Leur conversionest immédiate et quand ils racontent leurs aventures aux autres
habitants, tous se convertissent également,
TSA P'I YD KING.
N" 232-236.
232. Le fanatisme des brahmanes t3r
Le roi Keou-siun-ni (Prasenajit ?) a eu dix songes; les brahmanesveulent en profiter pour perdre la septième fille,du roi et déclarent
qu'il faut l'immoler; la jeune fille se rend auprès du Buddha etentraîne successivement avec elle les habitants des quatre parties dela ville et enfin le roi et ses officiers. Tous sont convertis et le roireconnaît que les brahmanes l'avaient trompé.
ANALYSE SOMMAIRE. 37
233. Le tisserand qui reçoit de sa femme une ensoupleet un récipient i38
Un tisserand qui part pour la guerre reçoit de sa femme une en-
souple et un récipient; de peur de mécontenter sa femme en per-dant ces deux objets, il se bat avec la plus grande bravoure el le
roi le récompense.
234. Le cuisinier qui mange avec dégoût un mets qu'il a préparé i42
Le cuisinier mange avec dégoût le mets dans lequel un corbeau
a laissé tomber un excrément; les ouvriers trouvent cette nourriture
fort bonne parce qu'ils ignorent qu'elle est souillée.
235. Les singes qui se noient i43
Cinq cents singes se noient successivement en voulant aller
s'ébattre sur une montagne d'écume que la mer a portée près du
rivage.
236. La jarre fantasmagorique 144
Un mari, sa femme, un ami du mari et une bhiksunî voient suc-
cessivement le reflet de leur propre personne dans une jarre pleinede vin et prennent cette image vaine pour une réalité. Un religieuxbrise la jarre et leur prouve qu'elle ne contenait que du vin.
PO TU KING.
N" 237-333.
237. Le sot qui mangeait du sel i 53
Un sot qui a trouvé bon un aliment, assaisonné de sel, ne mange
que du sel en pensant que le goût sera meilleur.
238. Le sot qui amassait le lait de sa vache 154
Un sot cesse de traire sa vache pendant un mois dans l'espéranced'avoir beaucoup de lait à la fois: quand il veut traire sa vache, le
lait est tari (cf. n° 202).
239. Celui dont on cassait la tête à coups de gourdin 155
Un sot se laisse assommer par un homme qui prend sa tête chauve
pour un caillou; il se borne à le juger insensé et ne s'aperçoit pas
que lui-même est encore plus fou en ne s'enfuyant pas.
240. La femme qui sefit passer pour morte 156
Une femme se fait passer pour morte afin de pouvoir suivre son
amant; quand elle veut revenir chez son mari, celui-ci refuse de la
recevoir en lui déclarant qu'elle est bien morte.
38 ANALYSE SOMMAIRE.
241 L'hommealtéré qui aperçoit de l'eau 107
Un sot qui a grand soif arrive au bord de ITndus; il refuse de
boire sous prétexte qu'il ne pourrait pas épuiser toute l'eau du
fleuve,
242. Celuiqui voulait installer sonfils mort dans sa maison i5j
Un sot veut installer son fils mort dans sa maison; on l'en dis-
suade : pour transporter plus commodément le cadavre, il tue son
second fils afin d'avoir un contre-poids à l'autre bout du bâton
qu'il a placé sur son épaule.
243. Celui qui reconnaissait un hommepour sonfrère aîné îoo
Un sot honore un homme riche en l'appelant son frère aine,
mais il déclare qu'il n'agirait pas ainsi si cet homme était pauvre.
244. Le pâtre de la montagne qui avait volédes vêtements royaux 109
Un pâtre prétend tenir de son père et de son grand-père des vête-
ments royaux qu'il a dérobés; mais, invité à revêtir ces habits, il
ne sait comment s'y prendre.
245. L'homme qui louait la vertu de son père 160
Un sot loue son père d'avoir eu toutes les vertus, même d avoir
observé une chasteté absolue.
246. La tour à trois étages 161
Un sot veut construire ie troisième étage d'une tour sans édifier
les deux premiers.
247. Le brahmane qui tua sonfils 162
Un brahmane tue son fils pour prouver qu'il a eu raison de pro-
nostiquer sa mort.
248. L'homme quifaisait cuire du sirop de sucre noir i63
Un sot voulant offrir du sucre candi prétend le refroidir avec un
éventail tout en continuant à le chauffer sur le feu.
249. L'homme en colère 164
Un sot. s'irrite et se livre à des voies de fait parce qu'on lui
reproche de se mettre facilement en colère et d'agir avec préci-
pitation.
250. Les marchands qui tuèrent leur guide pour faire un sacrifice à une divi-nité !65
Des marchands tuent leur guide pour sacrifier à un dieu quiexige une victime humaine ; ils perdent leur route et meurent,
251. Le médecinqui donne à la fille du roi une drogue pour la faire grandirsubitement ! fiç
Un médecin prétend connaître une drogue qui fait grandir ins-tantanément les enfants; sommé de faire grandir la fille du roi, il
ANALYSE SOMMAIRE. 39
cache la fille et va chercher la drogue dans des pays lointains ; il
rerient au bout de douze ans et montre au roi sa fille devenue
grande.
252. L'arrosage des cannes,à sucre 167
Un sot arrose ses plants de canne à sucre avec du jus de canne à
sucre; il ne réussit, qu'à les faire périr.
253. Réclamer une demi-piècede monnaie 167
Un sot dépense quatre pièces de monnaie et fait un voyage fati-
gant pour réclamer à son débiteur une demi-pièce de monnaie.
254. Celui qui montait sur une tour pour aiguiser son couteau 168
Un sot voulant dépecer un chameau le hisse au sommet d'une
tour parce qu'il se trouve [là une pierre pour aiguiser son couteau.
255. Celui qui était sur un bateau et perdit une coupe , 169
Un sot fait une marque sur l'eau pour se rappeler où il a laissé
tomber une coupe dans la mer.
256. L'homme qui disait que le roi se laissait aller à la cruauté. 170
Un roi fait enlever cent onces de chair à un homme qu'il croit
à tort avoir blâmé sa cruauté ; ayant reconnu son erreur, il lui rend
milles onces de chair.
257. La femme qui demandait à avoir un secondfils 171
Pour avoir d'autres fils, une femme est prête à immoler son fils
unique en sacrifice à un dieu.
258. Celui qui alla sur la mer pour chercher de l'aloès 172
Un homme qui a recueilli de l'aloès dans un voyage sur mer ne
parvient pas à vendre cette denrée; il le brûle pour en faire du
charbon de bois parce qu'il a vu que le charbon se vendait aisé-
ment.
259. Le voleur qui a volé une pièce de soie brodée et s'en sert pour envelopperdes tapis 173
Un voleur enveloppe de vieux tapis déchirés avec une étoffe de
prix.
260. Celui qui sème des graines de sésame rôties 173
Un sot qui a trouvé des graines de sésame meilleures cuites que
crues, sème ces graines après les avoir fait griller.
261. Apologue de l'eau et du feu 17^
Un sot qui a besoin de feu et d'eau froide couvre son leu
et place sur les cendres sa cuvette pleine d'eau ; il n'a plus ni feu
ni eau froide.
40 ANALYSE SOMMAIRE.
262. L'hommequi imitait le clignotementdes yeux du roi 17^
Croyant complaire au roi, un sot imite le clignotement de ses
yeux.
263. Guérisonde plaiesfaites par un coup defouet 17°Un sot ayant appris que le crottin de cheval cicatrisait ies plaies,
se fait fustiger afin d'éprouver l'eificacilé du remède (cf. n° 178).
264. L'homme qui voulut échanger le nez de sa femme contre celui d une
autre •175
Une femme a un vilain nez; son mari coupe le nez d'une autre
femme et veut le mettre à la place du sien.
265. Le pauvre hommequi brûle son vêtementgrossier 176Un pauvre homme brûle son vêtement grossier parce qu'on lui a
fait croire qu'il trouverait à la place un beau vélément,
266. Le gardien de moutons 177Le gardien de moutons à qui, bien qu'il soit toujours resté seul
avec ses moulons, on fait croire successivement qu'il est marié,
qu'il a un fils, que son fils est mort.
267. Louer les services d'un potier 178Un sot qui a été chargé de louer les services d'un potier achète
l'âne qui a détruit en un instant les ustensiles que le potier avaitmis beaucoup de temps à fabriquer; il croit l'âne plus habile que le
potier.
268. Le trafiquant qui déroba de l'or17g
Un voleur met un lingot d'or brûlant dans une pièce d'étullè; ilabîme l'étoffe et se fait prendre.
269. Couper l'arbre pour enprendre les fruits .• „ 179Pour manger les fruits que doit porter un grand arbre, un sot
coupe l'arbre avant que les fruits soient produits.
270. Le transport de la bonneeau 180A des villageois qui se plaignent de la distance à laquelle iis doi-
vent chercher de l'eau, le roi fait accroire par un décret, que ladistance a diminué de près de moitié.
271. Le miroir dans le coffretprécieux 181En voyant sa propre image dans le miroir fixé à l'intérieur du
couvercle d'un coffret plein de joyaux, un pauvre homme s'imaginevoir le propriétaire du coffret et abandonne sa trouvaille.
272. Celui qui abîma les yeux du rsi doué des cinq abhijnds 181Un roi apprécie fort les services d'un rsi doué d'une vue surnatu-
relle; afin que le rsi ne s'en aille pas, un sot ministre lui arrache lesyeux.
ANALYSE SOMMAIRE. 41
273. Celui qui fit périr son troupeau de boeufs 182
Un homme qui possède deux cent cinquante, boeufs fait périrtout son troupeau parce qu'un de ses boeufs a été dévoré par un
tigre.
274. Celui qui a bu de Veaudu tuyau en bois 183
Un homme, après s'être désaltéré, interdit à l'eau de continuerà couler.
275 Celui qui vit la maison bien badigeonnéed'un autre homme 183
Un homme badigeonne sa maison avec du mortier mêlé à du
riz, croyant mieux faire en employant du riz plutôt que de la balle
de riz.
276. La guérison de la calvitie i84
Un médecin chauve se déclare incapable de satisfaire un sot quilui demande de le guérir de sa calvitie.
277. Les démonspiçâcas 185
Deux démons se disputent la possession d'un coffre inépuisable,d'un bâton qui triomphe de tous les ennemis, d'un soulier qui per-met d'aller où l'on veut. Un homme, pris pour arbitre, les prie de
s'éloigner quelque peu et en profite pour s'emparer des trois objets
magiques (cf. n°s 470 et 477).
278. Les trafiquants dont le chameau est mort 187
Deux marchands se servent d'un tapis magnifique pour préserverde la pluie une peau de chameau sans grande valeur.
279. Celui qui frottait une grosse pierre 188
Pour fabriquer un petit jouet, un sot emploie beaucoup de tempsà travailler une grosse pierre.
280. Celui qui aurait voulu manger une demi-galette 189
Le sot qui a mangé six galettes et demie pense qu'il aurait mieux
fait de ne manger que la demi-galelte après laquelle il se trouve
rassasié.
281. L'esclave qui garde la porte 189
L'esclave chargé de garder la porte de son maître et de surveiller
l'âne, s'en va en mettant la porte sur le dos de l'âne. La maison est
dévalisée.
282. Le boeufvolé 1go
Des villageois nient avoir volé un boeuf; on cesse d'admettre leurs
dénégations quand ils vont jusqu'à dire que les directions de l'es-
pace et que les moments du temps n'existent pas.
42 ANALYSE SOMMAIRE.
283. Le pauvre hommequi imite le cri du canard. 191
Le voleur imitant le cri du canard a le tort de répondre : <cJe
suis un canard» au gardien demandant qui est dans l'étang du roi.
284. Le chacal qui fut frappé par une branche d'arbre 192
Le chacal croit qu'un arbre a voulu le frapper et ensuite le rap-
peler.
285. Disputes d'enfants*9^
A deux jeunes enfants qui se disputent sur la vraie nature de
quelques poils, un ascète fait comprendre que leur curiosité s'exerce
sur des questions oiseuses.
286. Le médecinqui voulut guérir le bossu ig4
Un médecin pour guérir un bossu le comprime entre deux
planches.
287. Les cinq hommes et leur servante 19^
Une servante est battue successivement par cinq hommes dont
chacun prétend avoir un droit égal à être servi le premier.
288. Le musicienqui faisait de la musique ig5
Le roi paye un musicien en faisant tinter les pièces de monnaie
qu'il a promises.
289. Le maître qui avait mal aux pieds et qui les avait confiés à ses dis-
ciples ig5
Un maître a deux disciples qui sont chargés de lui frictionner les
pieds; par jalousie chacun de ces disciples écrase le pied qui est con-
fié à l'autre disciple.
290. Dispute entre la tête et la queue du serpent 196La tête et la queue du serpent se disputent à qui ira la pre-
mière. La queue s'enroule autour d'un arbre et la tête obligée decéder laisse la queue aller devant. Aussitôt elles tombent dans unefosse pleine de feu et sont brûlées (cf. n° 181).
291. L'hommequi désirait raser la barbe du roi îg6Un homme qui a sauvé la vie du roi est libre de choisir la
récompense qu'il désire; il demande à être le barbier du roi.
292c Exiger zéro 197Le maître du char embourbé a promis de donner zéro à celui
qui lui viendrait en aide. Quand il doit s'acquitter de sa promesse,il constate que c'est impossible.
293. Celui qui écrasa de son pied la bouche du notable. IQ8
Dans l'espoir de complaire à un notable, un sot lui écrase du
pied le crachat qui allait sortir de sa bouche (cf. n° 169).
ANALYSE SOMMAIRE. 43
294. Les deux fils qui se partagèrent un héritage 199
Pour se partager un héritage, deux fils cassent en deux tous les
objets qui en font partie.
295. Ceux qui regardaient fabriquer des jarres 200
En regardant un potier tourner des vases, un homme oublie
d'aller à une réunion où on lui aurait offert de la nourriture et
donné des présents.
296. Le reflet de l'or aperçu au fond de l'eau 200
Un jeune homme a vainement tenté de prendre l'or qu'il aper-
çoit dans un étang; son père lui raconte qu'il a pris un reflet pourla réalité (cf. n° 23o).
297. Le disciple du deva Brahma voulant façonner des êtres. 201
Le disciple du deva Brahma veut façonner un homme, comme il
l'a vu faire à Brahma ; mais il ne produit qu'un être difforme.
298. Le malade qui mangea de la viande defaisan 202
Un malade, à qui son médecin a prescrit de manger de la viande
de faisan, se contente de manger un seul faisan.
299. Le comédien déguisé en démon 2o3
Dans le royaume de Gandhâra, une bande de comédiens voulant
échapper à une disette, traversaient la montagne Balasena infestée
de raksas, dévoreurs d'hommes. Ils allumèrent un feu et s'endor-
mirent. L'un deux, souffrant du froid, revêtit le costume de raksa
qu'il portait sur la scène; ses compagnons s'étant réveillés, s'en-
fuirent effrayés; pour les rejoindre, leur camarade leur courut
après et tous se précipitèrent dans un ravin où, blessés, ils recon-
nurent enfin leur méprise.
300. La vieille maison qu'on disait hantée 2o4
Dans une maison hantée, un homme entre pour passer la nuit;un autre veut y pénétrer à son tour; tils se prennent réciproque-ment pour un démon et luttent l'un contre l'autre pendant toute la
nuit.
301. Les cinq cents pilules réconfortantes ao5
Un homme a été envoyé en lointain pays par sa femme qui veut
se débarrasser de lui; la nuit venue, il monte sur un arbre en
oubliant par terre les cinq cents pilules empoisonnées que sa
femme lui avait remises pour qu'il les mangeât; cinq cents bri-
gands surviennent, prennent les pilules et meurent. L'homme prétendavoir tué les cinq cenfs brigands et en tire une réputation de bra-
voure extrême. On l'envoie combattre un lion; saisi de terreur, il
grimpe sur un arbre, il lâche par mégarde son couteau qui tombe
dans la gueule du lion et le tue.
44 ANALYSE SOMMAIRE.
302. Le pilote ignorant3o8
Le fils d'un notable, habile à réciter par quels procédés on gou-
verne en pleine mer un bateau, veut remplacer le capitaine decedé
au cours du voyage. Mais il est incapable de diriger la manoeuvre
et tous les voyageurs sont noyés avec lui.
303. Le mari, la femme et la galette 209
Un mari et sa femme ont convenu qu'une galette appartiendra à
celui d'entre eux qui gardera le plus longtemps le silence; des
voleurs surviennent, le mari les laisse tout prendre dans sa maison,
et même enlever sa femme sans rien dire.
304. Celui qui, par haine, voulait nuire à un autre 31°
Un homme irrité contre un autre s'afflige de ne trouver aucun
moyen de se venger. On lui conseille d'employer les incantations du
Vidyâdhara en lui disant : «Mais si vous ne parvenez pas à le tuer
ainsi, c'est vous-même que vous tuerez». Et noire homme, trans-
porté de joie, s'écrie : «Quand bien même je devrais me tuer moi-
même, l'essentiel est que j'aie l'espoir de lui faire du mal I»
305. L'hommequi mangeait avecprécipitation aïo
Une femme demande à son mari pourquoi il mange avec une
hâle qui l'oblige à se brûler. Il lui répond que, son père et son
grand-père mangeant de la sorte, il a voulu les imiter.
306. Celui qui goûtait les mangues 211
Un notable donne de l'argent à un autre homme pour qu'il aille
lui acheter des mangues. 11lui recommande de prendre les fruits
doux et beaux. Pour s'assurer qu'ils le sont, le commissionnaire les
goûte tous et, quand le notable les reçoit, il les fait jeter.
307. Celui qui, parce qu'il avait deuxfemmes, perdit ses deux yeux 212
Un homme ayant épousé deux femmes, dès qu'il s'approchait de
l'une, l'autre s'en irritait; il se coucha donc juste entre les deux;la pluie tomba par les fentes de son habitation sur chacun de ses
yeux; n'osant se lever, il les perdit tous deux.
308. Celui dont onfendit la joue parce qu'il avait fourré du riz dans sa bouche. 213
Un homme remplit sa bouche de riz dérobé. Sa femme lui ayantadressé la parole, il ne voulait pas cracher le riz et ne parlait pas;elle, croyant qu'il avait un abcès dans la bouche, le dit à son pèrequi fit venir un médecin; celui-ci fendit la joue du pauvre hommeet le riz s'en échappa.
309. Celui qui prétendit faussement que son cheval était mort ai3
Un homme part en guerre sur un cheval noir pour combattre des
brigands, mais, saisi de frayeur, il se barbouille le visage de sang
ANALYSE SOMMAIRE. 45
et se couche parmi les morts. Son cheval ayant été volé, il coupe la
queue d'un cheval blanc et, la lutte étant terminée, il veut rentrer
chez lui où il prétend que son cheval est mort et qu'il n'a rapporté
que sa queue. Un assistant lui dit : «Votre cheval était noir; com-
ment se fait-il que cette queue soit blanche ?»
310. Les moines intéressés 2i4
Un roi ordonna que tous les brahmanes de son royaume fussent
astreints à se laver. Un brahmane qui ne se conformait pas au
règlement déclara qu'il ne se lavait, en apparence, que pour être
dispensé des corvées auxquelles étaient soumis ceux qui ne se
lavaient pas.
311. Celui qui perdit en même temps son chameau et sa jarre 2i5
Un chameau mit sa tête dans une jarre pleine de grain et ne
pouvait l'en ressortir. Le propriétaire de la jarre coupe la tête du
chameau avec son couteau pour rentrer en possession de son grain.
312. Le rustre qui s'éprit de la fille du roi 216
Un rustre tombe amoureux de la fille du roi et, ne voyant pas le
moyen de l'épouser, tombe gravement malade. Ses amis, pour le
consoler, lui disent qu'ils ont trouvé un stratagème pour la lui faire
épouser, à la condition toutefois que celle-ci soit consentante. Le
rustre tout joyeux s'écrie : ttJe l'obtiendrai certainement !. . .»
313. Traire l'ânesse 216
Les habitants d'un royaume de la frontière ne connaissaient pasles ânes, mais ils avaient entendu dire que le lait d'ânesse est excel-
lent. Ils se mirent donc à traire un âne, qui par l'oreille, qui parla tête, qui par le pied, qui par la queue, etc., et furent la risée
de tout le monde.
314. Celui qui avait convenu avec son fils de partir de bon matin 217
Un homme avait convenu avec son fils de partir de grand matin
le lendemain pour aller dans un village. L'enfant, parti seul dès
l'aube, arriva exténué au terme de son voyage et, n'ayant rien
trouvé à manger, revint sur ses pas et rencontra son père qui lui
fit voir l'imprudence de sa conduite.
315. Celui qui apportait un escabeau, au roi sur son dos 218
Un roi donne à son ministre l'ordre de lui apporter un escabeau
dans un jardin. Celui-ci refuse d'obéir à l'ordre de le porter à la
main et dit qu'il le portera sur l'épaule. Le roi l'oblige alors à en
mettre trente-six sur son dos.
316. Le lavement 218
Un homme au lieu d'employer un remède en lavement, l'avale et
devient encore plus malade. Le médecin lui administre un vomitif
et il guérit.
46 ANALYSE SOMMAIRE.
317. Celui qui fut mordu par un ours 219
Un père et son fils marchent de compagnie. Le fils, devançant
son père, pénètre dans une forêt où il est blessé par un ours. Son
père qui le voit revenir ainsi maltraité, pénètre dans la forêt et se
dispose à tuer un ascète, parce que son fils lui a dépeint son
agresseur comme étant «une sorte d'animal dont les poils sont
touffus et longs». Le fils rectifie à temps l'erreur du père.
318. Apologuede celui qui ensemençaitun champ22o
Un paysan ayant appris d'un propriétaire rural que, pour obte-
nir un beau champ de blé, il fallait égaliser le sol et y ajouter du
fumier et de l'eau, mêle dans son champ de l'eau et du fumier et
se fait porter dans un lit pour répandre de haut la semence, afin
de ne pas fouler le sol de ses deux pieds. Mais quatre hommes
ayant porté son lit, le sol fut foulé par huit pieds, au heu de deux,
319. Le singe221
Un singe ayant été battu par un adulte et ne sachant comment
assouvir son ressentiment, se venge sur un jeune enfant.
320. Celui qui battait son chienpendant une éclipse de lune 221
Autrefois un roi des Asuras voila avec la main la clarté de la
lune et du soleil; un homme vulgaire s'en prit à son chien et lui
infligea injustement de mauvais traitements.
321. La femme qui souffrait des yeux 221
Une femme souffrait des yeux; son amie veut s'arracher les yeuxde crainte d'en souffrir comme elle.
322. Le père qui prend les pendeloquesdes oreilles de son fils 292
Un père, voyageant avec son fils, rencontre des brigands; crai-
gnant que ceux-ci ne prennent les pendeloques d'or atlachées aux
oreilles de son fils, il tire ces oreilles avec ses mains; comme elles
ne cèdent pas, il coupe la tête de son fils, et les brigands étant
partis, il veut la remettre sur les épaules du décapité.
323. Partage du butin entre des voleurs 223
Une bande de voleurs a partagé son butin en parts égales. Il ne
reste qu'un manteau de laine qui est remis au plus faible d'entre
eux. Celui-ci se croit lésé, mais il vend le manteau à un prix consi-dérable et gagne, à lui seul, deux fois plus que tous ses compa-
gnons réunis.
324. Le singe qui tenait unepoignée de jjois 223
Afin de ramasser un pois qu'il a laissé échapper, un singe lâche
tous ceux qu'il avait dans la main.
ANALYSE SOMMAIRE. 47
325. Celui qui avait trouvé une mangouste d'or 224
Un homme trouve une mangouste d'or qui se transforme en un
serpent venimeux ; il met le serpent dans son sein et celui-ci est denouveau changé en or. Un sot qui assistait à cette métamorphose,mit un autre serpent dans son sein, fut piqué et en perdit la vie.
326. Celui qui trouva par terre des pièces d'or 225
Un pauvre homme trouve une bourse pleine de pièces d'or ; avant
qu'il ait pu les compter, le propriétaire de la bourse vient lui faire
rendre cet argent. L'homme regrette de n'être pas parti plus vite.
327. Le pauvre qui désirait posséder autant que le riche 225
Un pauvre homme voyant un gros richard désire être son égal;
n'y parvenant pas, il jette à l'eau le peu de biens qu'il possède.
328. L'enfant qui a obtenu des bonbons 226
Une nourrice s'endort, tenant dans ses bras un jeune enfant. Un
passant donne à l'enfant des bonbons et profite de sa gourmandise
pour le dépouiller de ses colliers et pendeloques.
329. La vieille qui tenait l'ours 226
Une vieille femme tourne autour d'un arbre pour échapper à
l'emprise d'un ours. L'ours embrasse l'arbre de ses deux pattes et la
vieille femme embrasse l'arbre également pour tenir les pattes de
l'ours. Un homme survient. La vieille femme lui dit : etAidez-moi à
le tenir et à le tuer et nous partagerons sa chair. » Quand il tint
fours, la vieille lâcha l'animal et s'en alla.
330. L'amant imbécile 227
Un homme avait des rapports adultères avec la femme d'un
autre. Le mari se posta hors de la porte afin de le tuer. La femme
s'en étant aperçue, dit à son amant : «Il n'y a que le mo-ni par
lequel vous pourriez sortir.» Elle voulait engager cet homme à
s'échapper par l'aqueduc, mais il crut qu'elle parlait des perlesmo-ni (roani) et, n'en trouvant pas, il demeura et fut tué par le
mari.
331. Les deux pigeons 228
Le pigeon mâle tue sa femelle sous le prétexte qu'elle a mangéla moitié des fruits conservés dans le nid. En réalité les fruits n'ont
fait que diminuer de volume à cause de la sécheresse.
332. Celui qui avait prétendu faussement être aveugle 229
Un travailleur, employé au service d'un roi, prétendit fausse-
ment être aveugle pour s'affranchir de certaines corvées. Un autre
voulut l'imiter et fut censuré par un troisième.
48 ANALYSE SOMMAIRE.
3 33. Celui qui, attaqué par des brigands, perdit son manteau 229
Deux hommes sont attaqués par des brigands; l'un se réfugiedans les herbes; l'aulre, dépouillé de son manteau, offre aux bri-
gands de le leur racheter avec une pièce d'or, laquelle est cousue a
l'intérieur du manteau, et il ajoute que son compagnon est un excel-
lent essayeur d'or, s'ils veulent s'assurer que la pièce est en or.
Ce sot perdit donc à la fois son manteau, sa pièce d'or et son com-
pagnon. ,,
CHE SONG LU.
N°s 334-339.
334. Le petit enfant qui avait pris une grande tortue 200
Un enfant Irouve une grande tortue et veut la tuer; on lui con-
seille de la faire périr en la jetant à la mer et ainsi la tortue
s'échappe aussitôt.
335. Le boeufnoir à cornes courbes 23o
Un homme a parié que son boeuf tirerait une lourde charge
jusqu'au somme! d'une côte; il perd son enjeu parce qu'il a injuriéson boeuf, mais il le regagne au double lorsqu'il encourage son
boeuf par des louanges.
336. Le lion, le tigre et le chacal 233
Le hou au beau pelage et le tigre aux belles dents forment une
paire d'amis; ils sont près d'être désunis parce qu'ils ajoutent foi
aux médisances du chacal, mais ils s'aperçoivent à temps de leurerreur et tuent le calomniateur.
337. Histoire de Kolikarna 237
Origine de son nom; il devient un chef de marchands; au retour,abandonné par ses compagnons il s'égare et arrive à la ville desdémons affamés, puis à la ville des démons altérés; il voit dansd'autres endroits des spectacles qui lui apprennent les tourments
que. subissent après leur mort d'autres personnes de son pays natal;il entre en religion auprès de Mahàkâtyâyana après en avoir de-mandé l'autorisation à ses parents.
337 bis. Les deux loutres et le chacal „ 267Deux loutres qui se disputent un poisson demandent au chacal
d'être juge; le chacal donne la tèle à l'une et la queue à l'autre;il prend le corps du poisson pour prix de sa sentence.
338. Le lion tombédans un puits et sauvé par un chacal 268Un vieux lion tombé dans un puits tari est sauvé par un petit
chacal qui amène de l'eau dans le puits, en sorte que le lion peutsurnager et sortir. On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
ANALYSE SOMMAIRE. 49
339. Le teinturier, sonfils et le moustique 269
Un teinturier chauve s'endort ; un moustique s'étant posé sur sa
tête, son fils veut le frapper avec un bâton; mais il casse la têtede son père, tandis que le moustique s'envole.
MO HO SENG TCHE LU.
N°" 340-364.
340. Le roi qui refuse d'instituer des châtiments 270Dans un royaume où tout le monde est heureux, un ministre
propose d'instituer des châtiments; le roi répond par des stances
destinées à montrer que la bonté vaut mieux que la sévérité.
341. Le roi des cerfs couleur d'or 273
La première épouse du roi Tanning-tch'eng ( Grande renommée) a
vu un cerf couleur d'or qui volait du Sud au Nord et elle exprimele désir d'avoir sa peau pour en faire un coussin. Le chasseur Chan-
chô s'engage à retrouver la trace du cerf et à le ramener. Un
ermite qu'il rencontre dans la forêt lui indique le lieu où le cerf
vient manger les feuilles d'un très grand arbre; mais les flèches ne
pouvant atteindre le sommet de l'arbre où se tient le cerf, le chas-
seur revient auprès de la reine et lui demande par quel moyen il
pourrait le prendre. La reine lui dit d'enduire de miel les feuilles
jusqu'au pied de l'arbre ; il exécute son conseil ; le cerf mange ces
feuilles et il est pris dans un filet. Quand il est amené devant la
reine, celle-ci, dans sa joie, embrasse le roi des cerfs qui perdaussitôt sa couleur d'or.
342. Le fils de l'ascète et de la biche 282
Naissance de l'enfant issu de l'ascète et de la biche, Quand le
garçon est devenu grand, Çakra entreprend de lui faire perdre sa
vertu en lui envoyant la devî Alambusâ pour le séduire,
343. Le nâga, l'oiseau gigantesque et l'ascète 287
Un nâga poursuivi par un oiseau gigantesque se protège en se
couvrant d'un kasâya et en se réfugiant auprès d'un ascète; l'oi-
seau renonce à lui faire du mal et il est converti, de même quele nâga, par l'ascète.
344. Le chasseur revêtu du kâsâya et l'éléphant 289
Un éléphant à la mort de son père et de son grand-père enterre
leurs défenses, sachant que c'est pour s'en emparer que les chas
seurs tuent les éléphants. Survient un chasseur, il lui donne les
défenses de son grand-père; mais le chasseur va boire et perd
IV. 4
50 ANALYSE SOMMAIRE.
chez le marchand de vin la valeur de son ivoire. Il retourne dans
la forêt et l'éléphant lui donne les défenses de son père. L'homme
s'enivre de nouveau. La troisième fois, pour surprendre l'éléphant,
il se revêt d'un kâsâya (vêtement religieux) et décoche une
flèche empoisonnée entre les yeux de l'éléphant qui, par respect
pour le kâsâya, ne se venge pas avant de mourir. (Cf. n° 28.)
345. L'éléphant qui imite les bons et les mauvais exemples 293
Un éléphant royal qui est chargé de tuer les criminels voit les
bhiksus observer la discipline et les entend réciter les livres saints;
il refuse alors de faire périr un coupable qu'on lui envoie; mais l'élé-
phant est placé dans un endroit où il voit et entend ce qui se passedans des maisons de jeu, des boucheries et des prisons; il redevient
méchant et tue aussitôt le criminel qu'on lui remet.
346. Les deux béliers et le brahmane 296
Au moment où deux béliers qui se battent reculent pour mieux
foncer l'un sur l'autre, un brahmane s'imagine qu'ils font cela par
poblesse pour lui laisser le passage libre; mais il est vite détrompé
quand il se trouve heurté par les béliers.
347. Le roi qui entre en religion pour n'avoir pas à punir mille imbéciles. . . . 297
Dans un royaume où les malfaiteurs sont si rares qu'on les con-
sidère simplement comme des imbéciles, on amène au roi un voleur
en demandant qu'il soit puni; le roi, qui voudrait ne pas infliger de
châtiments, déclare qu'il punira cet homme quand il se sera trouvé
un total de mille imbéciles. Contrairement à son attente, les mille
imbéciles sont assez rapidement rassemblés; pour n'avoir pas à les
châtier, le roi entre en religion.
348. Le nakula 3oo
Un nakula (mangouste ouichneumon) a mis à mort un serpentvenimeux qui allait piquer un petit enfant; quand le père de celui-
ci revient, il croit que le nakula a fait du mal à son fils et il
le lue.
349. Les deux perroquets et le singe 30a
Deux perroquets du roi se voient négligés parce qu'un jeune
singe les a supplantés dans la faveur de leur maîlre; à l'un des per-roquets qui s'afflige l'autre répond que cette situation ne durera pas;le singe devient en effet laid et méchant en grandissant; il griffe lefils du roi et on le met à mort.
350. Le loup qui se livrait au jeûne __ 305
Un loup affamé se décide à observer le jeûne; pour le tenter
Çakra prend la forme d'un mouton; mais après avoir constaté pardoux fois qu'il est dupe d'une illusion, il recommence à jeûner.
ANALYSE SOMMAIRE. 51
351. Le brahmane qui veut vider la mer 3o8
Un brahmane, qui a trouvé des joyaux dans une île merveilleuse,les laisse tomber dans la mer; il se propose de mettre la mer à secen épuisant l'eau avec une écope; le dieu de la mer, touché de la
fermeté de sa résolution, lui rend ses joyaux (cf. n° g).
352. Le singe et la tortue 312
Un singe a mis ses parties génitales dans la bouche d'une tortue;celle-ci ne veut plus le lâcher ; un ermite le délivre.
353. Le brahmane et safille 314
Un brahmane se livre à des attouchements obscènes sur sa proprefille ; désespoir de celle-ci.
354. Le brahmane, l'acheteur depois et l'âne 315
Un homme qui a échangé de vieux pois immangeables contre un
âne croit avoir fait un bon marché, mais il s'aperçoit que l'âne est
vicieux; ne pouvant le mater par la sévérité, il le gagne par de
douces paroles.
355. L'ermite et le nâga 318
Un ermite est importuné par un nâga qui vient s'enrouler autour
de son corps pendant qu'il est en contemplation; il se débarrasse de
lui en lui demandant les perles qui ornent son cou.
356. Le roi xFace-de-Miroirn et le singe déguisé en architecte 320
Le roi «Face-de-miroir» est privé d'yeux et de nez; un de ses
ministres croyant pouvoir se jouer de lui, lui présente un singe dé-
guisé en architecte ; mais le roi discerne aussitôt la tromperie.
357. Le chacal et la cruche en bois 322
Un chacal casse à plusieurs reprises la cruche qui est placée à côté
d'un puits gratuit pour permettre aux hommes de se désaltérer;
mais on met une cruche en bois dans laquelle le chacal engage sa
tête sans pouvoir la retirer et sans pouvoir briser la cruche; il est
alors tué à coups de bâton.
358. Les singes qui veulent retirer la lune du puits 324
Des singes veulent retirer la lune du puits afin que le monde ne
soit pas plongé dans une profonde nuit. Ils s'accrochent les uns aux
autres par leurs queues, mais la branche qui les soutenait tous se
rompt et ils tombent dans l'eau.
359. L'esclave qui donnait des coups de bâton à tort et à travers 325
L'esclave A-mo-yeouse met à battre les gens à tort et à travers.
La cause en est qu'il se trouve, à son insu, dans un endroit où il ya un trésor caché.
4.
52 ANALYSE SOMMAIRE.
360. L'esclave devenu brahmane c*2*3
Un esclave fugitif se fait passer pour un brahmane et épouse la-
fille d'un savant docteur. Mais son ancien maître le reconnaît et en-
seigne à la femme du faux brahmane une gâlhâ qui mettra instan-
tanément son mari à la raison quand il se plaindra de la nourriture
qu'on lui donne.
361. Le roi et leschiens du palais33o
Un roi était parvenu à se guérir de maux de tête qui l'avaient
tourmenté pendant douze ans; des aboiements de chiens qui ont
troublé son sommeil réveillent sa souffrance. Il ordonne de proscriretous les chiens de la ville, mais épargne les deux chiens de son
palais qui sont en réalité la cause de tout le mal (cf. 382).
362. Les oiseaux qui se choisissentun roi 331
Après avoir écarté pour diverses raisons la grue, le cygne et le
paon, ils sont sur le point d'élire le hibou; mais ils en sonl dé-
tournés par le perroquet, et c'est, en définitive, celui-ci qui est
nommé roi.
363. Le petit de la poule et du corbeau 333
Le petit oiseau né de l'accouplement du corbeau et de la poiden'a ni la voix du corbeau, ni celle de la poule.
364. Les cinqfils de devas et la fille de devî 334
Cinq fils de devas expriment en gàtbâs de plus en plusenflammées le trouble que leur amour pour une fille de devî a jetédans leur coeur.
WOU FEN LU.
N°" 365-371.
365. La mort du chacal, roi des animaux 336
Le chacal devenu roi des aiùmaux veut épouser la fille du roi de
Kâçî; il met le siège devant la ville; quand les lions de son armée
rugissent, il a si peur, qu'il tombe de son éléphant le ceeur brisé.
366. Les deux éléphants qui mangent des racines de nénuphar 33g
Un grand éléphant mange des racines de nénuphar après lesavoir bien lavées; un jeune éléphant veut l'imiter, mais, comme iln'a pas bien lavé les racines, il tombe malade et meurt.
367. La tortue et les deux oies 3/|0
La tortue, emportée dans les airs par deux oies sauvages, veut
parler; elle lâche le bâton auquel elle se tenait par la bouche et elleest précipitée sur le sol (cf. i3i et 3g5).
'ANALYSE SOMMAIRE. 53
368. Le roi qui donne la même maison à deux rsis 34t
Un roi, ayant donné successivement la même maison à deux rsis,a agi sans justice; il.est lapidé avec toute sa famille.
369. Les onzerêves du roi Krkin 343
Mâlinî, fille du roi Krkin, rend hommage au Buddha Kâçyapa;les brahmannes profitent de onze rêves du roi pour exiger l'immola-
tion de la jeune fille; mais Kâçyapa Buddha donne l'interprétationdes rêves et montre qu'ils ne présagent rien de funeste pour le roi
(cf. n° 498).
370. Le serpent qui se jeta dans lefeu 34g
Un serpent qui a piqué un homme est mis par un magicien dans
l'alternative ou de reprendre son venin ou de se jeter dans le feu;
il préfère la seconde solution.
371. Le faisandeau 35o
L'incendie épargne l'endroit où se tenait un jeune faisan que son
père et sa mère avaient abandonné.
SSEU FEN LU.
N° 372.
372. L'archer qui lue cinq cents brigands 35a
L'excellent archer San-jo lue quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf bri-
gands; puis il dit à sa femme de se dépouiller de ses vêtements et
profite de l'instant de distraction que la vue de cette femme nue
cause au cinq centième brigand pour le percer de sa dernière flèche.
KEN PEN GHOUO YI TS'IE YEOU POU
P'I NAI YE TSA CHE.
N01
373-374,
373. Les deux mânavas interrogés sur l'époque où il fait froid 355
Interrogés sur l'époque où il fait froid, deux voyageurs font des
réponses différentes; d'après l'un, il fait froid quand il y a du vent;
d'après l'autre, il fait froid en hiver et chaud en été. C'est le pre-mier qui a raison.
374. L'épouse infidèle du faux Brahmadatta, l'oiseau aux ailes d'or et le filsde la kinnari 356
A la suite d'un naufrage, la femme d'un marchand aborde dans
une île où elle est prise pour épouse par l'oiseau aux ailes d'or;
54 ANALYSE SOMMAIRE.
elle met au monde deux fils, l'un qui est le fils du marchand,
l'autre qui est le fils de l'oiseau; quand ils sont devenus grands, le
second emporte le premier et le substitue au roi Brahmadatta sur
le trône de Vârânasî.
Le pseudo-Brahmadatta, constatant qu'une bergère est plus ver-
tueuse que les femmes de son harem, prend pour épouse Miao-jong,fille de la bergère, et la donne pendant le jour à son frère l'oiseau
aux ailes d'or qui l'emporte quotidiennement dans une île.
Un homme s'unit à une kinnarî qui le retient dans une caverne.
Chou-lsi, le fils né de cette union, réussit à déplacer le rocher quifermait la caverne et à s'enfuir ; la Kinnarî lui envoie une guitaremerveilleuse qui, lorsqu'on touche la première corde, met en danse
hommes et choses. Chou-tsi est jeté par un naufrage dans l'île où est
gardée Miao-jong, il s'unit à elle.
Grâce à un subterfuge de Miao-jong qui s'est chargée de pierres
pour augmenter graduellement son poids, l'oiseau aux ailes d'or
transporte sans s'en apercevoir Chou-tsi en même temps que Miao-
jong à Vârânasî. Chou-tsi est frappé de cécité.
Le pseudo-Brahmadatta s'apercevant que Chou-tsi est l'amant de
Miao-jong, les chasse tous deux. Miao-jong sacrifie son mari aveuglepour suivre un chef de brigands. Elle est abandonnée par celui-ci
après avoir été dépouillée de tout ce qu'elle possédait. Miao-jongraille le chacal qui a lâché sa proie pour tenter vainement de prendreun poisson. Le chacal se moque de Miao-jong et de son impudicité.Il consent cependant à la faire rentrer en grâce auprès du roi (cf.n° 108).
KEN PEN CHOUO YI TS'IE YEOU POU
P'I NAI YE P'O SENG CHE.
N" 375-390.
375. Le loup et la brebis372
Le loup dévore la brebis après l'avoir injustement accusée.
376. Le boeufet l'âne 3^/iLe boeuf et l'âne s'en vont de nuit manger les haricots du roi;
l'âne se met à braire d'aise, il est pris et cruellement puni.
377. Le boeufet le loup 3^5Le boeuf enfoncé dans la vase prend avec un noeud coulant le
loup qui veut le dévorer.
378. K'iao-jong et la machine à voler3^8
Accompagné d'un mécanicien un jeune homme peut aller cherchersa fiancée sur une machine à voler. Plus tard, il veut voler seul,mais il ne sait pas faire revenir la machine et tombe dans la mer.
ANALYSE SOMMAIRE. 55
379. Le rusé voleur 38o
Il coupe la tête de son oncle, qui a commis un vol avec lui, pour
qu'on ne le reconnaisse pas; il fait les funérailles de son oncle sans
jamais se laisser prendre; il possède la fille du roi. Cinq ans plustard, l'enfant né de la fille du roi reconnaît son père; le voleur estdonc découvert, mais on lui pardonne.
380. Brahmadatta et la kinnarî 388
Le roi Rrahmadatta veut prendre pour épouse la femme d'un
kinnara qu'il a tué. Mais la kinnarî se jette dans le bûcher qu'elle a
allumé pour brûler le corps de son mari.
381. Les deux frères «Excellente actionn et «Mauvaise action» 38g
Le roi de Vârânasî a deux fils; l'un, qui est né sous d'heureux
auspices, est appelé Chan-hing; le second dont la naissance a été en-
tourée de mauvais présages est appelé Ngo-hing. Le roi d'un autre
royaume promet sa fille en mariage à Chan-hing. Celui-ci va sur mer
pour faire fortune. Ngo-hing l'accompagne et quand son frère aîné
s'est procuré la perle qui fait se réaliser les désirs, il la lui dérobe
après lui avoir crevé les yeux, et revient dans son pays où il est
proclamé roi à la mort de son [père. L'aveugle Chan-hing arrive à la
cour du roi qui lui avait promis sa fille ; cette jeune fille, sans le recon-
naître, déclare qu'elle ne veut que lui pour époux; Chan-hing recouvre
la vue.
382. Les deux chiens du roi 3g7
Les deux chiens du roi ont dévoré le harnachement du cheval du
roi; ordre est donné de faire périr tous les chiens du royaume, mais
on épargne les chiens du palais; ceux-ci sont à la fin reconnus cou-
pables parce que, après les avoir fait vomir, on retrouve des débris
du harnachement dans leurs déjections (cf. n° 361 ).
383. La mangouste, le rat et le serpent 3g8
Une mangouste, un rat et un serpent se sont réfugiés dans le
même trou; le rat sort pour chercher de la nourriture; en son
absence, la mangouste déclare qu'elle le mangera s'il revient sans
rien rapporter; le serpent envoie une lettre au rat pour l'avertir du
danger qui le menace. La morale est que, en temps de disette, il
faut avoir un coeurbien accroché pour n'être pas poussé au crime.
384. Le chacal, le corbeau et l'ascète 4oo
Un chacal et un corbeau, qui se nourrissent du cadavre d'un
eunuque, se décernent mutuellement des louanges exagérées; un
ascète se moque d'eux (cf. n° 428).
385. L'oncle qui détrôna le neveu 4o3
Une prophétie annonce que la concubine du roi Po-kia-hiangmettra au monde un fils et que ce fils détrônera son neveu. A la
56 ANALYSE SOMMAIRE.
mort de Po-kia-hiang, le nouveau roi cherche donc, par tous les
moyens possibles, à faire disparaître son futur rival; mais celui-ci
après maintes aventures où il est à deux doigts de sa perte, finit en
effet par monter sur le trône.
386. L'éléphant et le chacal ^ 11
Un éléphant lue un vil chacal en projetant contre lui un de ses
excréments.
387. Les singes, le médecin et les éléphants du roi 4t2
Des singes ont endommagé la récolte d'un médecin; plus tard les
éléphants du roi ayant reçu des brûlures lors d'un incendie pro-
voqué par un mouton qu'une servante a frappé avec un tison en-
flammé, le médecin pour se venger conseille de frotter les éléphants
avec de la graisse de singe. Les chasseurs vont aussitôt tuer tous les
singes (cf. t. III, p. 145).
388. Le vieux chat «Flamme» et les cinq cents rats 4 i 4
Un vieux chat prétend s'être converti et ne plus vouloir faire de
mal; les rats le croient et n'ont plus peur de lui; mais quand ils
rentrent dans leur trou, le chat prend et mange celui d'entre eux qui
vient en dernier. Sa ruse est découverte parce que ses excréments
renferment des poils et des os du rat.
389. Le chacal bleu 4i6
Le chacal devenu bleu se fait passer pour le roi des animaux; il
se trahit par son glapissement,
390. La rusée femelle de l'éléphant4 i 8
La femelle d'un éléphant parie avec son mari à qui restera le plus
longtemps sous l'eau; elle profite de ce que l'éléphant tient conscien-
cieusement sa tête sous l'eau pour s'enfuir avec son amant.
KEN PEN CHOUO YI TS'IE YEOU POU
P'I NAI YE YAO GHE.
(N05
391-393.)
391. Les cinq cents singes et l'arbre à kakis /i20
Pour se débarrasser d'une bande de singes, des villageois les
tiennent cernés sur un seul arbre et se mettent en devoir de couper
l'arbre; mais un petit singe met le feu au village et sauve ainsi ses
compagnons.
ANALYSE SOMMAIRE. 57
392. L'oiseau à deux têtes 422
L'une des têtes, le futur Ruddha, mange de bons fruits; l'autre
tête, le futur Devadatta, mange un fruit vénéneux.
393. Les deux lutteurs 4a3
Si le Buddha éprouve parfois des douleurs dans le dos, c'est parce
que dans une existence antérieure, il était un lutteur qui brisa
l'épine dorsale de son rival.
KEN PEN CHOUO YI TS'IE YEOU POU P'I NAI YE.
(N" 395-399.)
394. Le lion, le boeuf et le chacal 425
Une bonne a épargné un jeune veau qu'elle élève avec son lion-
ceau. Quand le veau et le lionceau sont devenus grands, ils forment
une paire de bons amis; mais les calomnies du chacal les ayant
désunis, ils se tuent l'un l'autre (cf. n° 336).
395. Les deux oies et la tortue 43o
La tortue, que les deux oies portent en volant dans les airs, veut
parler et lâche le bâton qu'elle tenait dans sa bouche (cf. nos i3i
et 367).
396. Le souverain des oiseaux 43i
Les oiseaux qui se choisissent un roi préfèrent le perroquet au
hibou (cf. n° 36a).
397. Le vieillard et ses douze brus 433
Un vieillard aveugle est tourmenlé par ses douze brus parce qu'illeur a reproché leur inconduite; il découvre le stratagème des mar-
mites à double panse; il recouvre la vue, grâce à un bouillon de ser-
pent qui était destiné à le faire périr.
398. Le cheval,intelligent 437
Un cheval intelligent, donné d'abord à un maître potier, est en-
suite acheté par le roi Rrahmadatta; ce cheval sauve le roi en tra-
versant un étang sur des fleurs de lotus.
399. Lefruit du bilva 448
Des lièvres, effrayés par le bruit que fait un fruit en tombant
dans l'eau, prennent la fuite ; leur frayeur se communique de procheen proche aux autres animaux : le lion met fin à cette panique en
montrant quelle en est la cause initiale.
58 ANALYSE SOMMAIRE.
TOME III(,).
(N°5
400-500.)
TSA PAO TSANG KING.
(N05
400-422.)
La légends de Bâma t2' i
Le roi Che-cho (Daçaratha) a eu de ses quatre épouses quatre fils
nommés Lo-mo (Ràma), Lo-man (Laksmana), Po-lo-l'o (Bharata) et
«le tueur d'ennemis» (Çalrughna). La troisième épouse du roi pro-
fite d'une maladie du roi pour lui faire désigner P'o-lo-t'o comme
successeur sur le trône. Lo-moet Lo-man sont exilés pour une période
de douze ans. Après être devenu roi, P'o-lo-t'o qui est un homme
vertueux, voudrait céder le pouvoir à Lo-mo, mais celui-ci refuse
de revenir avant que le terme de douie ans soit expiré. P'o-lo-t'o
obtient du moins de lui ses sandales; il les place sur le trône
royal, et, matin et soir, il se prosterne devant elles, exactement
comme s'il était en présence de son frère aîné. Au bout de douze
ans, Lo-mo el Lo-man reviennent dans leur patrie et P'o-lo-t'o s'em-
presse de céder le trône à Lo-mo.
Le jeune garçon qui livre sa chair pour sauver ses parents affamés 3
Un roi avait six fils; il est tué avec cinq de ses fils. Le sixième
s'échappe avec sa femme et leur jeune garçon; ils souffrent de la
faim et l'enfant leur livre chaque jour un peu de sa chair et s'en
nourrit lui-même. Abandonné sur la route, il est invité par Çakra
transformé en loup, à donner le dernier morceau de sa chair; il le
donne et Çakra reprenant la forme humaine lui demande s'il regretted'avoir livré sa chair à ses parents. Sur la réponse négative du jeune
garçon, celui-ci devient tel qu'auparavant.
400. Le vieillard, caché sous terre, qui explique les énigmes 3
Un vieillard qui a été caché sous terre, pour ne pas être mis à
mort, sauve le royaume en résolvant une série d'énigmes.
Le perroquet animé de piété filiale 3
Un perroquet recueille des fleurs et des fruits pour ses parents
aveugles. Le maître d'un champ le prend dans un filet, mais quand
Cl Danscevolume,les contesqui ne portentpas de numérod'ordre sont simplementanalysesaulieu d'être traduits.
I2)La légendedeBâmaest traduitedans le t. IV.
ANALYSE SOMMAIRE. 59
il apprend pour quelle raison touchante il a été volé, il remet en
liberté son prisonnier.
La vieille guenon tombéeau fond d'un ravin q
Une vieille guenon tombée au fond d'un ravin est sauvée par les
singes qui à l'instigation de leur roi forment une chaîne en se suspen-dant les uns aux autres (cf. n° 358).
Avadânas de Kacangalâ i o
Avadânas destinés à expliquer pour quelle cause la femme esclave
Kacangalâ a obtenu de devenir bhiksunî, puis d'atteindre la dignitéd'arhat.
Maitrakanyaka et le supplice de la roue defeu 10
Les joies qu'il a éprouvées par quantités proportionnées aux
nombres quatre, huit, seize et trente-deux sont la récompense du
bien qu'il a fait à sa mère en lui donnant deux pièces de monnaie,
puis quatre, puis huit, puis seize. Le supplice de la roue de feu,
qu'il porte sur sa tête, lui est infligé parce qu'il a cassé des cheveux
à sa mère. Il en est délivré parce qu'il conçoit la pensée de con-
centrer en lui les douleurs de tous ceux qui souffrent (cf. n° 3g).
Les cinq centsfils d'Udayana 11
La fille de l'ascète et de la biche épouse le roi Udayana; elle
accouche de cinq cents oeufs. De ces oeufsnaissent cinq cents fils. Le
roi Sa-tan-pou, qui les a recueillis, entre en guerre contre Udayana.Celui-ci place sa femme face aux ennemis sur un éléphant blanc,
de ses seins sortent cinq cents jets de lait qui tombent dans la
bouche de ses fils qui reconnaissent leurs parents et, la guerre prendfin (cf. n° 23).
Les millefils d'Uddiyâna (autre rédaction du conte précédent) 12
La fille de l'ascète et de la biche donne naissance à mille feuilles
de lotus qui, jetées dans le Gange, sont recueillies par le roi d'Uddi-
yâna; sur chaque feuille, il y avait un petit garçon. Ces mille fils
attaquent leur père, et la mère, montant sur une tour, presse ses
seins et envoie un jet de lait dans la bouche de chacun d'eux.
Saddanta jâlaka i a
L'éléphant blanc à six défenses est tué par le chasseur qui s'est •
revêtu d'un kâsâya (cf. n° 28).
Çaça jdtaka 13
Ici il n'y a que deux personnages : l'ascète et le lièvre qui se jettedans le feu pour lui assurer un repas (cf. n° 21 ).
Les cinq cents singes'3
Le bon roi singe sauve cinq cents singes en leur faisant traverser
la rivière (cf. n° 114).
60 ANALYSE SOMMAIRE.
Lepays d'où l'on rejette les vieillards là
Le pays d'où l'on rejette les vieillards est sauvé par un vieillard
qui résout quatre énigmes (cf. n° 4oo).
L'éléphant vertueux i *
L'éléphant blanc parfumé du roi de Kâçî refuse de manger parce
qu'il veut aller nourrir ses parents aveugles. Le roi de Kâçî lui rend la
liberté en disant : «Nous ne sommes que des éléphants à tête
d'homme, mais cet éléphant est un homme à tête d'éléphant». Ses
parents étant morts, l'éléphant revient chez le roi et le dissuade de
faire la guerre.
Le tapis partagé i 4
Dans le pays où on chasse les vieillards, le fils cadet ne donne à
son père, au moment où celui-ci est mis à la porte, que la moitié
d'un tapis ; il réserve l'autre moitié pour son frère aîné quand celui-
ci aura alleint l'âge de soixante ans.
Lafemme qui aime mieux percer la gorge de sonfils que de boire le vin
offertpar le roi i4
La femme de Brahmadatta s'irrite de ce que le roi veut lui faire
boire le vin qui reste au fond de sa coupe et s'écrie : «Plutôt quede boire ce vin, j'aimerais mieux percer la gorge de mon tils et boire
son sang». Le roi la prend au mot. Le fils demande grâce et la mère
refuse.
Le bhiksu calomnié 15
Le bhiksu, calomnié par une bbiksuni, se consume lui-même en
entrant clans le Samâdlii de l'éclat du feu.
401. L'arhat faussement accusé d'avoir volé un boeuf 10
L'arhat Revata, faussement accusé d'avoir volé un boeuf, est jetéen prison. Il est délivré par son disciple (cf. n° ia4).
402. La fille très laide du roi Prasenajit devient très belle après avoir invoquéle Buddha 17
Une fille très laide du roi Prasenajit a été mariée à us jeunehomme pauvre de bonne famille; sa laideur est cause de plusieursennuis pour son mari; elle invoque le Buddha qui lui apparaît; ellel'admire et aussitôt elle devient d'une beauté merveilleuse.
La fille qui se vante de devoir à ses actes antérieurs tout ce qui lui arrived'heureux 0t
Une fille du roi Prasenajit se vante de devoir son bonheur à sesactes antérieurs. Irrité, son père la marie à un mendiant qui se rendavec elle à l'endroit où vivaient autrefois ses parents. La terre secreuse et un trésor apparaît (cf. n° 95).
ANALYSE SOMMAIRE. 61
Lafemme qui, sauvée par son mari, prend pour amant un estropié. ... 21
Une femme qui a été sauvée de la famine par son mari, prendpour amant un estropié. Elle essaie vainement de tuer son mari etrevient dans le pays où celui-ci a été nommé roi, portant l'estropiésur ses épaules. Le roi lui pardonne.
La générosité de Sudalta 22
Sudatta approuve sa femme qui a donné à des religieux tout ce
qu'il y avait de nourriture dans la maison.
Pourquoi lefils du roi Udayana persévéra dans la pratique de la religion. 23
Le fils du roi Udayana, qui est entré en religion, est battu parleroi Pradyola qui a cru qu'il voulait séduire ses femmes ; le jeunehomme se décide à renoncer à la vie religieuse; mais ayant vu en
songe ce qui lui arrivera de fâcheux s'il persiste dans sa résolution,il revient à sa vocation première.
L'eunuque compatissant 23
Un eunuque retrouve sa virilité parce qu'il a, par compassion,rendu la liberté à cinq cents boeufs.
La récompense du roi Prasenajit a 4
Le roi Prasenajit cherche à récompenser celui de ses deux eu-
nuques qui a déclaré qu'il devait tout à la bonté royale; mais la
récompense échoit à l'autre eunuque qui a dit tout devoir à l'effica-
cité de ses actes antérieurs.
Les deux frères qui sont entrés en religion 24
Deux frères sont entrés en religion; le cadet, jaloux de l'aîné le
calomnie. L'aîné en s'élevant dans les airs démontre qu'il est
affranchi de toutes les passions sensuelles.
Çâriputra et Maudgalyâyana accusés injustement par Kokâli 25
Çâriputra et Maudgalyâyana sont accusés à tort par Kokâli de s'être
livrés aux jouissances sensuelles avec une bergère.
Les deux bons nâgas et le méchant petit nâga 26
Les deux bons nâgas Datta et Upadalta sont injuriés par un mé-
chant petit nâga. L'aîné des bons nâgas engage, son frère à pardonnerl'offense.
Le magicien qui s'empare d'un nâga 27
Un nâga bienfaiteur du royaume est pris par un magicien; il est
délivré par le roi de Kâçî et pardonne à son ennemi.
L'oiseau à deux têtes 28
Une des têtes mange d'excellents fruits; par jalousie l'autre tète
mange des fruits empoisonnés qui font mourir en même temps les
deux têtes (cf. n° 392).
62 ANALYSE SOMMAIRE.
Le héron et le perroquet• E8
Le héron est convaincu d'hypocrisie par le perroquet.
La grande tortue et les cinq cents marchands 29
La grande tortue est tuée par les cinq cents marchands à qui elle
a sauvé la vie, et ces marchands eux-mêmes sont mis à mort par des
éléphants (cf. n° 434).
Le roi de Kâçî aveuglé par le venin de deux serpents 29
Le roi de Kâçî est aveuglé par le venin de deux serpents contenus
dans une cassette que lui a envoyée le roi de Videha. Son ministre
Sena lui rend la vue.
403. La chatte et le coq 3o
La chatte demande au coq de la prendre pour femme; le coq, sur
un arbre perché, reste insensible à ses flatteries (cf. n° 4a4).
Le chasseur revêtu, d'un vêtementde religieux et l'oiseau Ki-h 3i
Un chasseur (le futur Devadatta), se revêt d'un habit de religieux
pour tuer des êtres vivants; il est démasqué par un moineau (le futur
Buddha).
L'ascète qui se moqua de son maître. 3i
Un ascète apprend d'un autre ascète comment on acquiert les
facultés surnaturelles; il se moque ensuite de son maître et perdaussitôt ses facultés surnaturelles.
Le démonet les marchands qu'il a privés d'eau 31
Un démon engage des marchands à jeter la provision d'eau dont
ils sont chargés et les fait mourir de soif dans le désert.
Les huit devas dont un seul est heureux 3a
Huit devas se présentent devant le Buddha; le dernier seul est
parfaitement heureux parce qu'il n'a commis aucune faute dans son
existence antérieure.
Les douze devis et le deva , 32-36
Douze histoires de devis qui ont obtenu leur félicité présente en
récompense d'oeuvres pies accomplies dans une existence antérieure.
(Entre la onzième et la douzième histoire s'intercale l'éloge d'un
deva.) Deux récits sur les devis (p. 33 et 34) sont relatifs à desfemmes qui continuent à pratiquer le culte bouddhique malgré ladéfense d'Ajàtaçatru.
404. La femme qui a oint de parfums les pieds du Buddha 36
Cette femme obtient de renaître en qualité de devî.
ANALYSE SOMMAIRE. 63
Les trois devis et les deux devas 37-3qDeux servantes et une mendiante, un notable et un marchand
renaissent en qualité de devis ou de devas pour avoir accompli des
oeuvres pies.
Le pauvre homme qui donne à un religieux ses six mesures defarine.. . . 3gUn pauvre homme donne successivement les six mesures de farine
dont il est chargé à un religieux qui lui répond à chaque don nou-
veau : «Pourquoi si peu?» Il devient roi.
La mendiante qui devient reine 3g
Une mendiante, pour avoir fait don de deux pièces de monnaie,
devient reine.
Le peintre accusé par sa femme et loué par le juge 4o
Un peintre qui a donné à des religieux les trente onces d'or qu'ila gagnées est accusé par sa femme et loué par le juge.
L'homme et la femme qui se vendent commeesclaves 4 i
Un homme et sa femme décident de se vendre comme esclaves
afin de pouvoir faire les frais d'un repas offert aux religieux.
Trois récits sur un même thème 4 i-4 2
Un arhat, un roi et un bhiksu voient leur vie se prolonger
parce qu'ils ont respectivement sauvé des fourmis, restauré un vieux
stûpa et bouché avec de la boue un trou dans le mur d'un monastère
bouddhique.
Le démon qui souhaite longue vie a un enfant 42
Un démon a dû souhaiter longue vie à un jeune enfant qui lui a
rendu hommage ; il ne peut donc plus le faire périr.
Le jeune hommequi prépare un banquet pour des religieux 4a
Un jeune homme qui a préparé un repas somptueux pour des reh-
gieux se le voit refuser; il l'offre à cinq cents marchands qui le
récompensent.
405. Le don offert au Buddha par les cinqfrères 43
Quatre frères, voyant que leur plus jeune frère a obtenu des
avantages considérables (des moissons de céréales d'or) pour avoir
donné un bol de riz au Euddha. vont lui présenter leurs offrandes ;
chacun d'eux reçoit l'enseignement d'une phrase qui en elle-même
n'a pas un sens complet; mais en rapprochant ces quatre phrases,
ils obtiennent la stance qui résume la doctrine bouddhique sur les
samskâras.
406. Le perceur de perles, les deux frères désunis et le cadavi^e changéen or " °
Le çramana Mi-le (Maitreya) se revêt d'un vêtement en fils d'or
qui a été tissé par Mahâprajâpatî, la nourrice du Buddha. Il
64 ANALYSE SOMMAIRE.
reçoit de la nourriture d'un perceur de perles qui, en écoutant ses
enseignements, néglige son métier et perd une somme importante.Mais le gain que cet artisan a obtenu, en entendant l'explication de
la Loi, est infiniment plus considérable; pour le prouver, Aniruddha
raconte une histoire des temps passés.Deux frères se sont désunis malgré le conseil contraire que leur
avait donné leur père mouranl. Après diverses vicissitudes, le frère
aîné devient. Pratyeka Buddha. Le frère cadet lui fait l'aumône sans
le reconnaître ; pour cette raison, il est récompensé d'une singulière
façon, grâce à un cadavre qui se mue en or.
407. Visite d'Indra au Buddha 53
Indra visite le Buddha dans l'Indra-çaila-guliâ et lui pose un cer-
tain nombre de questions sur la doctrine bouddhique auxquelles le
Maître répond.
Le lion, l'éléphant et le serpent 69
Le lion, monté sur un éléphant, triomphe d'un serpent mons-
trueux; mais lui et l'éléphant meurent empoisonnés par l'haleine
du serpent (cf. n° 70).
Le sûtra de la vue nette 70
Le sûtra de la vue nette guérit les maladies d'yeux.
Les sept libéralités 70Les sept libéralités sont : i° la libéralité de la bonne vue par la-
quelle un homme regarde avec bienveillance son père et sa mère,ses maîtres et ses aînés, les çramanas et les brahmanes; 20 la libé-ralité de l'air avenant qui consiste a avoir l'air avenant envers cesmêmes personnes; 3° la libéralité du langage aimable; 4° la libé-ralité des attitudes prévenantes; 5° la libéralité des sentiments géné-reux; 6° la libéralité qui consiste à offrir des lits et des sièges pours'asseoir; 70 la libéralité qui consiste à laisser libre accès dans lamaison où l'on habite.
L'eau répandue sur le Buddha Candana 71En répandant de l'eau sur le Buddha Candana les habitants d'un
royaume mettent fin à une sécheresse et s'assurent toutes sortes debonheurs.
408. Çâriputra, levieux moineet la fille du roi n3
Un mahalla se fait rouer plusieurs fois de coups parce qu'enchaque occasion il agit ou parie à contre-temps. Au contraire toutréussit à Çâriputra. Deux marchands rencontrent la fille du roi;l'un d'eux (le futur mahalla) est saisi par des gardes qui lui coupentles oreilles et le nez; l'autre (le futur Çâriputra) contrefait lemort; la fille du roi s'assied nue sur son corps pour se guérir de samaladie; elle est obligée de l'épouser.
ANALYSE SOMMAIRE. 65
La pierre qui provient de la cervelle du poisson Makara 77Le Buddha révèle à un marchand les vertus mystérieuses d'une
perle qui prorient de la cervelle du poisson Makara.
Le Buddha blessé au pied 78Le Ruddha blessé au pied est guéri par la formule que prononce
Daçabala Kâçyapa en attestant que le Buddha n'a ni haine ni
offense.
Le Buddha attaqué par Pâpîyân 78
Le Buddha ne se laisse pas effrayer par les menaces de Pâpîyân
(Mâra); la divinité de la terre apparaît pour attester la sincérité du
Buddha.
Le Buddha las des offrandes qu'on lui fait 79
Le Buddha condamne les offrandes trop considérables qu'on fait
aux religieux ou à lui-même.
Les huit devas 79-82
Huit histoires concernant des hommes qui obtiennent de renaître
dans la condition de deva pour avoir éprouvé des sentiments bien-
veillants envers le Buddha. Dans la quatrième, le Buddha, pourassurer un mérite à un homme qui est venu le chercher en char,
consent à monter dans le char, au lieu de se transporter par quel-
que moyen surnaturel.
L'arhat et le corbeau 82
L'arhat Tche-ye-toreconnaît dans un corbeau l'enfant qui, dans
une existence antérieure l'a détourné d'entrer en religion; il est
témoin des longues souffrances des démons affamés.
Uarhat Tche-ye-toexplique a deux bhiksus les tourments du samsara. . . 83
Dans le samsara, Tche-ye-toa souffert du froid et du feu.
L arhat Tche-ye-toet le roi Kaniska 85
L'arhat Tche-ye-topromet des félicités continues au roi Kaniska.
Le roi Kaniska et l'anneau d'or 85
Le roi Kaniska montre à ses courtisans l'utilité des bonnes oeuvres
en les invitant à retirer son anneau d'or d'une marmite bouillante
(cf. n° 100).
L'homme et la femme qui n'aimaient pas le Buddha 86
Un homme et sa femme sont pleins de malveillance pour le Bud-
dha, mais se convertissent quand le Buddha leur apparaît. Autre
récit : un perroquet convertit le roi et sa femme.
409. Histoire de Nanda 87
Premier récit : Nanda est contraint d'entrer en religion; comme
il pense encore avec regret à sa femme, le Buddha lui fait voir les
IV. 5
66 ANALYSE SOMMAIRE.
délices des cieux et les tourments des enfers : Nanda est alors affermi
dans sa foi et devient arhat,
Deuxième récit : Le roi de Kâçî est prêt à faire des folies pour
s'assurer la possession d'une courtisane; un singe, devenu veuf, qui
a épousé une deuxième guenon et qui est poursuivi pour cela par les
autres singes, vient se réfugier auprès du roi et lui montre que sa
conduite ne diffère en rien de celle du roi. Il lui explique l'inanité
des désirs.
410. Le grand homme fort qui convertit une bande de brigands g4
Un homme fort triomphe de cinq cents brigands et fonde une
ville; les citoyens, par reconnaissance, lui accordent le droit de
jambage; ce droit finit cependant par soulever la conscience popu-
laire; une femme se met nue et urine en public en déclarant qu'elle
n'y voit aucun mal puisque tous les habitants de la ville ne sont pasvéritablement des hommes; cet incident déchaîne l'indignation de
la foule qui fait périr l'homme forL en incendiant sa maison.
L'homme fort renaît sous la forme d'un démon anthropophage au-
quel les gens de la ville doivent livrer une personne par jour; le
sort étant venu à tomber sur le fils d'un notable, ce dernier inter-
cède auprès du Buddha; le démon de la région déserte Atarikâ
(K'ouang-ye) est converti, et de sa propre main (cheou), il placedans le bol du Buddha l'enfant qu'il devait dévorer; de là vient le
nom de K'ouang-ye-cheou (en pâli Hatlhâiavaka) qui fut donné à cet
enfant. Dans une existence antérieure le démon avait été déjà con-
verti par un homme qui, ayant tous ses membres et même sa tête,
pris dans le corps du démon avait déclaré que son énergie n'était
point abattue (cf. n° 8g).
La femme qui lente d'empoisonner le Buddha qgLa femme du conseiller du roi Bimbisâra, irritée de ce que son
mari la néglige, tente d'empoisonner le Buddha.
Conversion de cinq cents Nirgranthas et de cinq cents marchands 100
Cinq cents Nirgranthas, désespérés de ce que le Buddha a triom-
phé de leur maître, veulent se tuer; ils sont convertis. Un mar-chand jette à la mer ses joyaux pour sauver ses compagnons en périlde faire naufrage; ses joyaux lui sont rendus par un dieu de la mer;il en fait des largesses, entre en religion et ses compagnons suiventson exemple.
Les cinq cents oies sauvages j 01
Cinq cents oies sauvages qui ont crié à l'unisson du ton sur lequelle Buddha a expliqué la Loi, renaissent en qualité de devas et de-viennent srotâpannas.
Le Buddha et l'éléphant ivre ] 01Le Buddha en étendant la main fait apparaître cinq cents lions
qui le protègent contre un éléphant ivre. Seul Ânanda était resté
ANALYSE SOMMAIRE. 67
auprès de lui. De même autrefois seul le ministre Soma était resté
auprès du roi des oies Râstra lorsque le chasseur apparut. Le roides oies émerveilla le roi des hommes par ses discours sur
l'impermanence.
411. Kâtyâyana explique au roi Canda Pradyota ses huit rêves 102
Le premier rêve était que sur sa tête il y avait un feu allumé; le
second que deux serpents s'enroulaient autour de sa ceinture; le
troisième qu'un réseau de fines mailles de fer enserrait son corps;le quatrième que deux poissons rouges avalaient ses deux pieds;le cinquième que quatre grues blanches venaient en volant vers
lui; le sixième qu'il marchait dans une boue de sang; le septième
qu'il était monté sur une grande montagne blanche; le huitième
qu'un héron dévorait sa tête.
Le roi Canda Pradyota et les cruches pleines d'or 112
Le roi Canda trouve un chat d'or et des cruches pleines d'or par
groupes de trois; c'est, dit Kâtyâyana, pour récompenser le roi
d'avoir donné trois pièces de monnaie à un bhiksu dans une exis-
tence antérieure.
Le roi Canda Pradyota et les chars chargés de grains d'or 112
Cinq cents chars chargés de bols pleins de grains en or sont ame-
nés au roi Çanda; c'est, dit Kâtyâyana, pour récompenser le roi
d'avoir donné cinq bols pleins d'eau à un Pratyeka Buddha dans
une existence antérieure.
412. Celui qui priait le deva P'i-mo dans l'espérance d'obtenir un grand bon-
heur n3
Un homme passe son temps à implorer un deva et laisse à son
frère cadet le soin de faire les travaux des champs ; il a tort car les
prières aux devas ne peuvent apporter aucun avantage; seuls les
actes de libéralité reçoivent leur rétribution.
413. La mère des démons qui avait perdu son fils 11 5
Hârîtî, la mère des dix mille démons, tuait les enfants des
hommes pour s'en repaître ; le Buddha cache dans son bol le plus
jeune de ses fils nommé Pingala ; Hârîtî en est au désespoir et com-
prend alors qu'elle ne doit plus faire de mal aux fils des hommes.
414. Celui qui voulait présider aux sacrifices offerts à un deva 116
Un homme désire présider aux sacrifices offerts à un deva; il
y renonce quand un boeuf lui dit avoir été, dans une existence
antérieure, celui qui présidait à ces sacrifices et immolait les vic-
times.
415. Celui qui sacrifiait au dieu d'un arbre 117
Un vieillard, qui a ordonné à ses fils de sacrifier un mouton au
dieu d'un arbre, devient, après sa mort, un mouton que les fils
s'apprêtent à sacrifier au même dieu.
5.
68 ANALYSE SOMMAIRE.
416. La femme qui, lasse des désirs sensuels, entre en religion 119
Une bebe femme désire entrer en religion parce que son proprefils a voulu la violer et a été englouti vivant dans la terre.
417. Lefils impie 120
Un fils frappe sa mère, des brigands lui coupent un bras.
418. Entretiens du roi Ménandre et de Nâgasena 120
Le roi Ménandre veut s'entretenir avec le bhiksu Nâgasena; il lui
envoie un vase de lait fermenté, plein jusqu'au bord, voulant signi-fier par là : «Ma sagesse est complète; qui pourrait y rien ajouter ?»
Nâgasena renvoie le vase en enfonçant dans le lait fermenté cinqcents aiguilles. Alors le roi le fait venir et l'interroge sur la manière
d'obtenir la sagesse, sur f'impermanence, sur la persistance de l'in-
dividualité après la mort, sur la raison pour laquelle le soleil nous
chauffe moins en hiver qu'en été.
419. L'épouse dépourvue de piété filiale, qui, voulant faire périr sa belle-mère,tua son mari 125
Une femme persuade à son mari de tuer la mère de celui-ci. Aumoment de commettre le crime, l'homme est foudroyé; la mèrerentre à la maison et sa bru, qui croit parler à son mari, luidemande si la mise à mort est chose faite.
Les huit religieux transformés en autant de monceaux d'or 126
Huit religieux se transforment en autant de monceaux d'or quandon leur assène un coup de bâton sur la tête.
Le vieux bhiksu devenu arhat. 126
Un vieux bhiksu atteint successivement aux quatre degrés desainteté parce que de jeunes moines s'amusent à le brimer.
Le vieux bhiksu ignorant et la femme qui entre en méditation 127
Un vieux bhiksu ignorant garde fe silence quand une femme luidemande d'expliquer la Loi; la femme, qui a fermé les yeux pourle mieux entendre, atteint, par la force de sa méditation, au pre-mier degré de sainteté.
420. Le roi YeouA'o-sien(Udasena) 127
Udasena, roi de Roruka, ayant reconnu que sa femme doit bien-tôt mourir, l'autorise à écouler les enseignements de la nonneÇailâ et à entrer en religion. Après sa mort, la reine devient unedevî; elle vient, en cette qualité, rendre visite à son ancien épouxqui se convertit à son tour et abdique la dignité royale. Son fils,Râjasena, lui succède, et fait périr son père dont il craint le retour.Commeil a des remords de son action, ses ministres cherchent à lui
persuader qu'il n'y a pas d'arbals, en faisant passer à ses yeux deux
ANALYSE SOMMAIRE. 69
chats pour les véritables représentants des arhats défunts Tisya et
Upatisya. Le roi, devenu tout à fait incrédule, fait recouvrir de terrele vénérable Kâtyâyana. Destruction de Roruka sous une pluie de
terre. Kâtyâyana se réfugie à Pâtaliputra où il est reçu par un nota-
ble qui doit son heureuse prédestination au fait que, dans une exis-
tence antérieure où il était un chien, il a invité par ses aboiements
des Pratyeka Buddhas à venir dîner.
Histoire de Bâhula i36
Yaçodharâ le met au monde six années après que Çâkyamuni l'a
quittée; ces six années correspondent aux six années d'ascétisme du
Buddha. Yaçodharâ prouve qu'elle est innocente; Râhula reconnaît
immédiatement son père.
421. Le vieux brahmane qui interrogea les trompeurs 137
Un vieux brahmane est trompé successivement par sa femme,
par un autre brahmane, par un héron et par un hérétique.
422. La femme du brahmane qui voulaitfaire périr sa belle-mère i4i
Pour se débarrasser de sa belle-mère, une femme la fait précipi-ter dans une fosse pleine de feu sous le prétexte de l'envoyer naître
dans la condition de devî. Miraculeusement sauvée, la vieille revient
et feint d'avoir rapporté des joyaux de chez les devas; elle invite
sa bru à y aller à son tour, et la fait ainsi jeter dans la fosse pleinede feu.
Guerre des corbeaux et des hiboux i44
Un corbeau ayant réussi à gagner la confiance des hiboux est reçu
par eux. Il entasse du bois mort dans leur antre, y met le feu, et
les hiboux sont consumés.
La servante et le bélier i45
Une servante frappe un bélier avec un brandon; le bélier dont
la toison a pris feu, incendie tous les endroits où il passe (cf.n° 387).
GHENG KING-
N08
423-438.
423. La courtisane et le bhiksu, le singe et la tortue i46
La courtisane qui a accueilli avecbienveillance un bhiksu le chasse
lorsqu'elle s'aperçoit qu'il est épris d'elle. Dans une existence anté-
rieure, le singe (la courtisane) a repoussé avec indignation les pro-
positions éhontées de la tortue (le bhiksu).
70 ANALYSE SOMMAIRE.
424. Le coq et la chatte sauvage101
Une chatte sauvage offre au coq de l'épouser. Le coq qui se méfie
de ses intentions refuse de descendre de l'arbre sur lequel il est
perché (cf. u° 4o3).
425. La tortue et le singe •' 1*),-)
La tortue emporte le singe en nageant; quand elle lui annonce
son intention de lui prendre son foie, le singe déclare qu'il l'a
laissé pendu à un arbre et se fait ainsi ramener dans la forêt (cf.
n° 36).
426. La socquedu futur Çâkyamuni 107
Cinq ermites, qui sont des futurs Buddhas, se font servir parl'un d'entre eux qui est le futur Çâkyamuni; ce dernier est chassé parses quatre compagnons pour leur avoir apporté à manger trop tard;
il laisse tomber dans l'eau une de ses socques précieuses; il meurt
et il est enterré avec l'autre socque à son pied. Il renaît dans la
condition de fils de magicien qui s'occupe de magie noire, puisdevient inopinément roi. En cette dernière qualité, il traite en égalle brahmane qui lui a prédit sa grandeur future; le brahmane,devenu arrogant, est chassé; il trouve la socque précieuse qui était
autrefois tombée dans l'eau et la rapporte au roi pour rentrer en
grâce; il reçoit l'ordre de retrouver l'autre socque; il rencontre les
quatre ermites qui lui indiquent l'endroit où a été enterré le cin-
quième ermite et prend la socque qui était restée au pied de ce
dernier.
427. Les cinqfils du roi Ta-tch'ouan.. 166
Cinq fils de roi louent chacun la vertu qui lui est propre; le pre-mier est avisé; le second est ingénieux; le troisième est beau; le
quatrième est énergique; le cinquième possède la vertu qui pro-cure le bonheur. Chacun d'eux met en oeuvre sa qualité dominante
pour en démontrer la supériorité; c'est le cinquième qui l'emporte,
428. Le corbeau et le chacal qui dépècentle cadavre d'un eunuque 176Le corbeau et le chacal qui dépècent le cadavre d'un eunuque
s'adressent l'un à l'autre des louanges ; un ermite, leur déclare qu'ilssont des êtres vils (cf. n° 384).
429. L'étudiant et l'ermite 177Les disciples d'un sage ermite se prêtent les uns aux autres une
aide réciproque; seul un jeune étudiant ne pense qu'à lui. Aussi,quand il tombe malade, il ne se trouve personne pour le soigner.L'ermite vient le voir et lui enseigne que, dans la vie en commu-nauté , chacun doit traiter son upâdhyâya comme son père et ses con-
disciples comme ses frères.
430. L'ambassadeur du ventre inc.Dans une disette extrême provoquée par la sécheresse, le roi est
obligé de déclarer qu'il ne donnera plus à manger qu'aux ambassa-
ANALYSE SOMMAIRE. 71
deurs des pays étrangers. Un brahmane affamé se présente à lui en
déclarant qu'il est l'ambassadeur du ventre, la plus grande puis-sance qu'il y ait au monde.
431. Le petit éléphant et l'anachorète i84
Un ascète a pris en affection singulière un petit éléphant. Pour
lui faire comprendre la vanité des attachements de ce monde, Çakralui apparaît sous la forme d'un éléphant mort; puis, quand l'ascète
a donné libre cours à son chagrin, Çakra reprend sa véritable
forme et lui enseigne qu'on ne doit pas pleurer les morts.
432. Le singe, le dieu des arbres et le roi des biffes 187
Un singe insulte successivement deux troupes de buffles qui sup-
portent avec patience ses outrages; un jeune buffle, qui vient seul
après les autres, désire d'abord se venger, mais imite ensuite la sageconduite de ses aînés ; le singe est mis à mort par une bande de brah-
manes et d'ermites qu'il a cru pouvoir impunément injurier.
433. Le dieu des arbres et la plante vénéneuse 18g
Un dieu des arbres constate qu'un arbre de son bois dépérit parce
qu'un oiseau a laissé tomber sur lui une plante vénéneuse; crai-
gnant que le mal ne s'étende aux autres arbres du bois, il donne
de l'or à un homme pour qu'il coupe l'arbre malade et en extirpeles racines.
434. La tortue gigantesque ig2
Une tortue gigantesque s'étant endormie près du rivage de la mer,
des marchands abordent sur son dos qu'il prennent pour une col-
line; ils allument du feu afin de préparer leur repas; quand la tor-
tue sent la brûlure de la flamme, elle plonge dans la mer et toute
la caravane est noyée (cf. t, III, p. 29).
435. La bru de Vempoisonneur ig3
Une jeune femme qui a épousé le fils d'un empoisonneur est con-
trainte à se livrer aux pratiques d'empoisonnement parce qu'elle est
terrorisée par le dieu du poison; son père la délivre et oblige toute
la famille de l'empoisonneur à renoncer à ses agissements criminels.
436. Le jeune homme convertipar sa mère 197
Un jeune homme qui se conduisait mal est converti par sa mère
qui lui enseigne à pratiquer l'affabilité. Devenu ministre du roi, il
réconcilie ce dernier avec un autre roi.
437. Le méchant bateleur et le singe, 202
Un bateleur maltraite cruellement le singe à qui il fait faire des
tours d'adresse; le singe s'enfuit et, lorsque son maître veut l'attirer
par des flatteries et des promesses, il refuse de revenir en lui repro-chant les sévices dont il l'a accablé.
72 ANALYSE SOMMAIRE.
438. La femme du brahmane et lesfruits verts 20^
Un brahmane monté sur un arbre ne jette à sa femme que des
fruits verts; comme elle s'en plaint, il l'invite à monter sur
l'arbre et l'abandonne. Elle est sauvée par le roi qui fait d'elle son
épouse. Entendant parler de l'habileté de la reine au jeu de dames,
le brahmane, soupçonnant que la reine, n'est autre que sa femme,
vient jouer aux dames avec elle; il la reconnaît à son habileté au
jeu et lui propose de reprendre la vie commune; mais elle se moquede lui.
KING LU YI SLANG.
N°5
439-489.
439. Le roi qui nepouvait être guéri que par du lait de lionne. 207
Un roi ne peut être guéri que par du lait de lionne; un homme
enivre une bonne et trait son lait qu'il apporte au roi. Mais les
organes de cet homme sont en guerre entre eux: sa langue pour se
venger des autres organes déclare que le lait n'est que du lait
d'ânesse. Par bonheur, un arbat exphque ce qu'il en est,
440. Le perroquet et la perle 210
Un perroquet avale une perle; un religieux qui l'a vu faire se
laisse rouer de coups plutôt que de le dénoncer; mais le perroquet
ayant été tué par accident, il déclare qu'on trouvera la perle dans
son corps.
441. Mallikâ devî. 211
Pour avoir fait une offrande au Buddha une humble servante
devient femme du roi Prasenajit; c'est elle que l'on appelle Mal-
likâ devî.
442. Le roi des Yue-tcheet son éléphant 2i4
Le roi des Yue-tche, poursuivi par ses ennemis, fait faire à son
éléphant la pradaksinâ autour d'un stûpa et remporte la victoire.
443. L'origine des Licchavis 2i5
La femme du roi de Vârânasî a donné le jour à une boule de chair
qui est recueillie par un ermite; un garçon et une fille en sortent;le rehgieux les nourrit en leur donnant à téter ses pouces. La posté-rité issue de ces deux enfants forme la population de Vaiçâlî.
444. Lefils du roi qui voulut connaître ses existencesantérieures 218
Un fils de roi a obtenu du Buddha la connaissance de ses exis-
tences antérieures; mais les bizarreries des transmigrations l'ac-cablent d'aflliction.
ANALYSE SOMMAIRE. 73
445. Les deux fils du roi Prasenajit 21g
Des deux fils du roi Prasenajit, celui qui est né de la seconde
femme a un bonheur constant qui est un effet de ses existences an-
térieures ; en vain le prince héritier, son frère, cherche à le dépouillerde ses richesses, puis à l'accuser de rébellion.
446. Le chien qui renaît dans la condition defille du roi des Parthes 221
Un chien est devenu l'ami d'un çramana ; il renaît dans la condi-
tion de fille du roi des Parthes ; cette fille épouse l'ambassadeur du
roi des Yue-tche et persuade à son mari de favoriser la religion boud-
dhique.
447. Lafille du roi qui voulait qu'on lui fît un diadème avec les bulles de l'eau. 223
La fille du roi ayant déclaré qu'elle se tuerait si on ne pouvait lui
faire un diadème avec les bulles de l'eau, son père obtient d'un ar-
tisan qu'il accompfisse ce travail ; mais celui-ci prie la jeune fille de
choisir les bulles elle-même. Comme elle ne parvient pas à les saisir,elle renonce à sa fantaisie et demande une couronne d'or.
448. Les oiseaux avaleurs de perles 225
Des oiseaux qui vont dans une île inaccessible y avalent des perlesde grand prix ; un homme imagine un stratagème pour faire vomir
ces oiseaux ; il recueille les perles et devient fort riche.
449. Le roi qui convoiteune bellefemme et cherche à tuer son mari 22g
Un roi qui convoite une belle femme charge le mari de celle-ci
d'une mission où il doit trouver la mort. Mais cet homme échappeà tous les périls en se déclarant disciple du Buddha.
450. L'enfant retrouvé vivant dans le ventre d'un poisson 229
Une marâtre cherche à faire périr un fils de la première femme;mais l'enfant échappe à toutes ses tentatives criminelles ; lorsqu'il est
enfin jeté dans la rivière, on le retrouve vivant dans le ventre d'un
poisson (cf. n° 458).
451. Les brahmanes hérétiques et le maître bouddhique 23o
Dans un pays où le roi sert les six maîtres hérétiques et où le
prince héritier honore la doctrine bouddhique, un concours est insti-
tué entre les brahmanes hérétiques et le maître bouddhique; tan-
dis que les brahmanes apportent chacun un cerf mort, le maître
bouddhique présente un merveilleux cerf vivant et une perle surna-
turelle. Il est déclaré vainqueur.
452. Les corbeaux évincéspar le paon 232
Le pays de Po-tchô-li admire et sert les corbeaux; mais quand un
paon lui est apporté, il reporte sur ce dernier ses hommages.
74 ANALYSE SOMMAIRE.
453. Le rsi Unicornequi porta la courtisane à califourchon23o
Le fils de l'ascète et de la biche a provoqué une sécheresse qui
doit durer douze ans. Pour le priver de son pouvoir magique, une
courtisane se rend auprès de lui avec ses compagnes sous un dégui-
sement d'ermites; elles abusent de sa naïveté et, lorsqu'il est séduit,
la courtisane a recours à une ruse pour rentrer dans la ville à cheval
sur le cou de l'ermite (cf. n° 34a).
454. Le brahmane sur lefront duquel un arbre a pris racine 207
Un brahmane est entré en contemplation depuis plus de trois cents
ans ; un arbre a pris racine sur son front ; un homme, en voulant
casser des branches mortes sur cet arbre, réveille le brahmane.
455. Bécompenseset châtimentsde ceux quifavorisent les offrandes et de ceux
qui s'y opposent238
Des récompenses merveilleuses sont accordées à un homme et à
sa femme qui ont donné des offrandes à un temple bouddhique; le
père et la mère deviennent, pour s'y être opposés, des démons
affamés; la servante et l'esclave qui ont transmis la donation sont,
eux aussi, récompensés.
456. Le puits d'Anâthapindada 24o
Des marchands qui ont fait naufrage retrouvent dans le puits
d'Anâthapindada les caisses d'objets précieux qu'ils ont perdues en
mer; Anâthapindada leur explique que, par un effet de ses actes de
vertu antérieurs, les objets précieux qui ont été perdus accourent
dans son puits.
457. L'homme qu'on accuse d'avoir volé uneperle a4 1
Un homme nie avoir dérobé une perle de grand prix; pour lui
faire avouer sa faute, on l'enivre et on lui fait croire qu'il est né
parmi les devas pour avoir volé la perle; mais il a autrefois entendu
cette parole des livres saints : «Les devas ne clignent pas des yeux».Or les prétendues devis qui l'entourent clignent toutes des yeux ; il
n'est donc pas dupe de la supercherie.
458. Le prince-héritier des deux royaumes 243
Le fils d'un roi est tombé dans le fleuve; il est avalé par un
poisson qui est pris à mille li de distance de là; on retrouve dans
son ventre l'enfant vivant; celui-ci est adopté par le roi du royaumeoù le poisson a été pris. Quand l'enfant est devenu grand, son vrai
père et son père adoptif élèvent des prétentions sur lui; pour les
mettre d'accord le grand roi décide que l'enfant sera le prince-héritier des deux royaumes (cf. n° 45o).
459. Le sage qu'un phénix sauve d'une inondation 245
Un sage échappe à l'inondation en s'accrochanl aux ailes d'un
phénix; des hommes, voulant l'imiter, s'appuient sur des cormo-rans qui plongent et ces hommes périssent noyés.
ANALYSE SOMMAIRE. 75
460. Le démon qui ne pouvait marcher qu'en tournant le dos au soleil a45
A un démon qui va le dévorer un homme demande pourquoi son
corps est blanc par devant et noir par derrière ; le démon ayant
répondu que c'était parce qu'il ne pouvait marcher qu'en tournant
le dos au soleil, l'homme s'enfuit en se dirigeant vers le soleil.
461. L'homme qui a acheté la sagesse 246
Pour mille onces d'or, un homme a acheté la sagesse qui con-
siste dans le conseil de ne pas agir avec précipitation; quand il
rentre chez lui, il croit voir un étranger couché avec sa femme et
veut le tuer, mais,.après un examen plus attentif, il s'aperçoit quela personne qu'il aurait mise à mort s'il s'était laissé aller à son
premier mouvement n'est autre que sa propre mère.
462. L'homme entre deux âges 247
L'homme entre deux âges devient chauve parce que sa vieille
épouse lui arrache ses cheveux noirs, tandis que sa jeune épouselui arrache ses cheveux blancs.
Cet homme, dans une vie antérieure, avait été le chien quimeurt noyé parce qu'il ne peut se décider entre les deux chances
égales qui l'attirent l'une vers une rive, l'autre vers l'autre rive.
463. L'homme qui recherchait l'immortalité 248
Un homme a voulu faire périr un étranger en le persuadant
qu'en se jetant du haut d'un arbre dans un précipice il atteindrait
à l'immortalité; le voyageur, à cause de sa foi absolue, s'élève en
volant dans les airs. L'homme veut faire la même tentative et se tue.
464. Le démon auquel il faut ordonner ce qu'il doit faire 24g
Un démon travaille tout le temps, mais il esl indispensable de lui
ordonner ce qu'il doit faire. Un jour que son maître a oublié de
lui assigner sa tâche, il fait bouillir le fils de son maître.
465. Les trois prodiges 25i
Un jeune homme, en allant chercher sa fiancée, rencontre trois
prodiges : filet d'eau coulant dans un crâne sans le remplir, fruits
parlant, chiens qui aboient dans le ventre de leur mère. Explicationdes prodiges par la jeune fille.
466. Le fils prodigue et le bonfils 253
Un père pardonne tout à un fils prodigue, même après qu'il a
voulu l'assassiner, tandis que le second fils, qui se conduit bien,
est traité durement.
467. Le pierres, la terre et l'eau changées en or 254
Pour avoir donné une pièce d'or à un çramana, trois hommes ont
le privilège, dans une existence ultérieure, que les pierres, la
terre et l'eau se changent pour eux en or ; quand le roi veut s'em-
parer de cet or, il se mue de nouveau en pierres, en terre et en
eau.
76 ANALYSE SOMMAIRE.
468. La jarre magique
Un homme a reçu d'un religieux une jarre magique qui lui fournit
tout ce qu'il désire; le roi la lui ayant enlevée, le rehgieux lui
donne un autre vase duquel sortent bâtons et pierres qui tuent
les gens du roi, en sorte que celui-ci est obligé de restituer la jarre
(cf. n° 199).
469. L'hommedans lepuits 2^7
Un éléphant furieux est lâché à la poursuite d'un criminel qui
en courant tombe dans un puits; en bas étaient trois serpents noirs,
aux quatre côtés, des moustiques, sur le flanc de la paroi il y
avait une racine d'arbre que rongeaient deux rats; l'homme s'ac-
crocha à cette racine et implora le ciel qui fit tomber deux gouttesd'ambroisie dans sa bouche ; les rats se retirèrent ainsi que les
serpents; puis à la troisième goutte, l'éléphant; à la quatrième, les
moustiques; à la cinquième, l'homme se trouva hors du puits (cf.n° 2o5).
470. L'homme qui comprend le langage des animaux 258
L'homme qui comprend le langage des animaux fait trouver dans
le nid d'une hirondelle le cheveu d'une fille de nâga. Par le strata-
gème de la flèche lancée, il s'empare du chapeau qui rend invi-
sible, des souliers qui permettent de marcher sur l'eau, du bâton
qui frappe à mort; il peut alors aller chercher la fille du nâga,
puis tuer le roi, s'emparer de son trône et épouser la fille (cf.n°s 277 et 477).
471. La,jeune fille qui vendit ses cheveuxpour offrir un repas au Buddha.. . . 260
Une jeune fille qui a des cheveux admirables les vend pour
cinq cents livres d'or afin de pouvoir offrir un repas au Buddha.
Au moment où elle rend hommage au Buddha, ses cheveux
repoussent instantanément.
472. La femme enceintequi souhaite que sonfils devienneçramana 261
Une femme enceinte souhaite que son fils devienne çramana.Quand l'enfant est né, le Buddha fait en sa faveur divers prodigeset l'enfant devient moine.
473. La vieillefemmeavare 262
Une vieille femme avare est transportée en esprit dans les enfersoù elle voit que des supplices l'attendent, Landis que sa servante,
qui est bienfaisante, sera merveilleusement récompensée.
474. La, vieillefemme qui construisit une demeure pour un bhiksu 264
Une vieille femme construit de ses propres mains une habita-tion pour un religieux; elle renaît en qualité de devî et offre d'unemanière miraculeuse un repas au Buddha et à l'assemblée des
rehgieux.
ANALYSE SOMMAIRE. 77
475. La mère dont les deux fils se noient 266
Une mère ne pleure pas lorsqu'un de ses fils qui ne savait pasnager se noie ; elle se lamente quand un malheur pareil arrive àl'autre fils qui savait nager.
476. L'homme qui invoqua le Buddha aux enfers 266
Un homme a appris de sa femme à invoquer le Buddha toutes
les fois qu'il heurte une sonnette suspendue à la porte. A sa mort,
quand il va dans les enfers, il entend la fourche du démon heurter
la chaudière où il est précipité et, par habitude, il invoque le
Buddha; il est ainsi sauvé.
477. La femme qui accouche de quatre objets 267Des époux ayant demandé un fils à un dieu, la femme accouche
d'un boisseau de riz, d'une jarre d'ambroisie, d'un sac de joyaux,d'un bâton qui frappe tout seul. Le dieu leur démontre que ces
quatre objets leur rendront tous les services qu'ils attendaient d'un
fils.
478. La femme et l'homme débauchés 268
Une femme suspend son enfant dans un puits pour se livrer au
plaisir avec un homme ; elle cause ainsi la mort de son enfant,
Un homme tue sa mère qui veut l'empêcher de sortir la nuit
pour aller se livrer à la débauche; il fait horreur à la courtisane
chez laquelle il se rend; à son retour il est mis à mort par des bri-
gands et tombe dans les enfers.
479. La servante laide qui devient belle et qui est épousée par son maître. . . 270
Un Pratyeka Buddha ayant repoussé les propositions déshonnêtes
de la femme d'un maître de maison, se voit refuser par elle
toute nourriture; la servante laide lui en apporte et à cause de
cela, devient belle et elle est prise comme première épouse par le
maître de maison.
480. La servante laide qui croit voir son image dans l'eau 271
Une servante laide croit voir son image en apercevant dans l'eau
le reflet d'une belle femme pendue; elle prétend agir comme si
elle était belle ; elle est confuse quand on lui montre son erreur.
481. Le respect des aînés 272
L'éléphant se rappelle le temps où un arbre banyan, aujourd'hui
gigantesque, n'atteignait qu'à son ventre; le singe se rappelle le
temps où se tenant debout par terre, il put manger le sommet de
l'arbre, le faisan se rappelle le temps où il laissa échapper de son
bec une graine qui donna naissance à cet arbre. L'âge respectif des
trois animaux étant ainsi déterminé, le faisan grimpe sur le singe
qui monte sur l'éléphant; ce groupe enseigne aux hommes à pra-
tiquer le respect des aînés.
78 ANALYSE SOMMAIRE.
482. La dette du Buddha 273
Un boeuf vient implorer le secours du Buddha; dans une
existence antérieure il a été un débiteur qu'un roi (le futur Bud-
dha) avait promis de délivrer en acquittant sa dette; mais ce roi
n'a rien payé. C'est pourquoi maintenant le débiteur, sous forme
de boeuf, est devenu la propriété de son créancier qui ne le relâ-
chera que moyennant le paiement de sa dette avec tous les inté-
rêts accumulés; le Buddha tient la parole qu'il avait autrefois
donnée et rachète le boeuf.
483. L'âne docile qui devient rétif 27^
Un âne docile devient rétif parce qu'on lui a laissé voir un autre
âne qui lui a donné de mauvais conseils.
484. Le chien qui n'avait pas violé le codedes chiens 277
Un chien a été battu quoiqu'il n'ait pas contrevenu au code des
chiens qui prescrit que lorsqu'un chien va dans une maison étran-
gère, sa queue doit rester hors de la porte. Il se plaint et fait con-
damner celui qui l'a battu à être nommé grand notable.
485. Le chienméchant dont un çramana conquit l'affection. 278
Un chien méchant a de l'affection pour un çramana; il renaît
dans la condition humaine et entre en religion à l'âge de dix-sept ans.
486. Le chacal dévoré par le lion 27g
Quand le chacal qui mangeait les reliefs du repas du bon est
devenu gras, le lion le dévore.
487. L'oie sauvage aux plumes d'or a8o
Un homme est né, après sa mort, sous la forme d'une oie sau-
vage qui a des plumes d'or; par compassion pour son ancienne
famille il revient chaque jour auprès d'elle et lui abandonne une
de ses plumes d'or. Par cupidité, les gens de sa famille se sai-
sissent de lui et lui arrachent toutes ses plumes d'or, mais leur
calcul a été mauvais, car ce sont des plumes ordinaires qui
repoussent à la place des anciennes.
488. Voleur de grains et Essence du joyaa d'or 281
«Voleur de grains »a ridé le silo d'un homme riche ; c'est un être
qui n'a ni mains, ni pieds, ni tête, ni yeux. Quand l'homme richel'a déposé sur le chemin, trois jours après il y reçoit la visite d'un
homme jaune dont les chars et les serviteurs sont jaunes et qui
s'appelle «Essence du joyau d'or». «Voleur de grains» explique aumaître de maison que cet homme habite à trois cents pas de là et
qu'il trouvera sous un arbre, à cet endroit, cent jarres pleinesd'or, puis il disparaît.
489. Lereligieux qui s'appropria les cinq centsperles donnéesà la cmnmunaulé. a83Un animal monstrueux, sans mains ni pieds, rampe dans un
bourbier infect. 11a été dans une existence antérieure un vihâra-
ANALYSE SOMMAIRE. 79
svâmin qui s'est approprié les cinq cents perles données par desmarchands à la communauté.
TA TCHE TOU LOUEN.
(Nos 490-492.)
490. Oi-igine du nom de Râjagrha 285
Trois explications : i° Râjagrha s'appelle ainsi parce qu'un roi
de Magadha ayant fendu en deux son fils (aux deux visages et aux
quatre bras) une râksasî réunit les deux parties de son corps et le
nourrit et l'éleva ; devenu homme il gouverna le Jambudvîpa et
posséda le monde entier. Les habitants de la contrée donnèrent à
cet endroit le nom de «Ville de la résidence des rois». 2° Un incen-
die ayant détruit sept fois la ville où demeurait le roi de Magadha,celui-ci vit ailleurs cinq montagnes qui formaient une muraille et
établit là sa résidence. 3° Il y avait dans ce pays un roi nommé
P'o-seou qui ayant déclaré qu'on pouvait tuer des êtres rivants pourles offrir en sacrifice aux devas, s'enfonça aussitôt dans la terre.
Son fils chercha un autre emplacement pour s'y établir et bâtit son
palais entre cinq montagnes.
491. Origine du nom de Çâriputra 290
Le brahmane Mathara a une fille nommée Çârî et un fils nommé
Kosthila. H est vaincu dans la discussion par un brahmane étrangernommé Tisya qui est venu avec une lumière sur la tête et une
feuille de cuivre sur le ventre; il lui donne sa fille en mariage.
Çâriputra est le fils de Çârî; mais son vrai nom est Upatisya, nom
qui donne à entendre que cet enfant sera supérieur à son propre
père Tisya. Kosthila, vaincu dans la discussion par sa soeur Çârî,
quand celle-ci était enceinte, s'exile de peur d'être vaincu plus tard
par son neveu;il n'est autre que Dirghanakha, l'ascète aux longs
ongles (cf. 66 et 121).
492. Le pêcheur devenu amoureux de la fille du roi 294
Le pêcheur devenu amoureux de la fille du roi se trouve endormi
quand la princesse rient pour accéder à ses désirs.
TG'HOU YAO KING.
(N01
493-494.)
493. Conversiondu frère cadet du roi Açoka 297
Après avoir constaté que les ascètes eux-mêmes sont encore
accessibles au désir sexuel, le frère cadet du roi Açoka tient en
80 ANALYSE SOMMAIRE.
suspicion les çramanas qui ne pratiquent pas les austérités. Pour lui
faire comprendre son erreur, Açoka le condamne à être mis à mort
au bout de sept jours; pendant ces sept jours il met à sa dispositiontoutes les jouissances sensuelles, mais le prince n'y prend aucun
plaisir; c'est de la même manière que les çramanas, ayant sans
cesse présents devant les yeux les tourments des existences futures,
ne prêtent aucune attention aux plaisirs de l'existence présente.Convaincu par cette expérience, le frère cadet du roi Açoka devient
çramana.
494. L'homme qui donnait ses aumônes à des gens indignes 002
Des religieux bouddhiques feignent d'être des imposteurs afin de
convertir un brave homme qui donne ses aumônes à des gens in-
dignes; par le moyen d'apologues (la flèche qui atteint toujoursson but quand ce but est la terre, l'homme métamorphosé en âne
qui trouve la plante lui permettant de recouvrer sa forme primitive,en mangeant successivement toutes les plantes), ils lui prouvent
que les dons doivent être faits à la communauté des rehgieux.
FA KIU P'I YU KING.
(IT 495-497.)
495. De Yimpermanence 307Comme les boeufs qui sont destinés à être conduits à l'abattoir,
et qui cependant s'ébattent joyeusement, ainsi sont les hommes
qui se plaisent aux satisfactions sensuelles quoiqu'ils s'acheminentsans cesse vers la vieillesse et vers la mort.
496. Conversionde la courtisane «Fleur de Lotusn 3n
La courtisane «Fleur de Lotus» se convertit après avoir vu unefemme plus belle qu'elle mourir soudain et entrer en putréfaction.
497. L'homme qui marcha sur les eaux 3i4
L'homme qui a la foi peut marcher sur les eaux.
SÛTRA DES DIX RÊVES DU ROI PRASENAJIT.
498. Les dix rêves du roi Prasenajit _ ga „
Le roi Prasenajit a vu en rêve dix choses : 1° trois jarres réunies;les deux jarres latérales étaient, pleines de vapeurs qu'elles sepassaient de l'une à l'autre, mais la jarre du milieu restait ride:20 un cheval qui mangeait par la bouche et par le fondement;3° un petit arbre qui portait des fleurs; 4° un petit arbre quiproduisait des fruits; 5° un homme qui fabriquait une corde; der-
ANALYSE SOMMAIRE. 81
rière l'homme se trouvait un mouton ; le maître du mouton man-
geait la corde ; 6° un renard assis sur un lit d'or et mangeant dans
de la vaisselle en or; 70 une grande vache qui tétait un veau;8° quatre boeufs qui venaient en mugissant des quatre côtés de
l'horizon pour se battre entre eux; 90 un grand étang où l'eau
était trouble au milieu et claire sur les bords ; 1o° un grand tor-
rent qui coulait absolument rouge. Le Buddha explique ces dix
rêves et rassure le roi au sujet des présages qu'ils annoncent (cf.n° 359).
SÛTRA SUR L'AVADANA
DE FILLE-DE-MANGUIER ET JÎVAKA.
499. Sûtra prononcé par le Buddha au sujet de l'Avadâna concernant «Fille de
Manguier » (Amrapâlî) et K'i-yu (Jîvaka) 32 5
Fille de Manguier, pour avoir, dans une vie antérieure, offert une
mangue et un bol d'eau au Buddha Kâçyapa, renaît dans la fleur
d'un manguier magique qui porte à son sommet un étang d'eau
pure. Sept rois se disputent les faveurs de Fille de Manguier quele brahmane, possesseur de l'arbre, a fait enfermer dans une tour.
Le roi Bimbisâra entre dans le jardin par un aqueduc, monte dans
la tour, séduit Fille de Manguier et lui laisse, en attestation, son
anneau d'or, en lui déclarant que si elle a une fille, elle peut la
garder, mais que, si elle a un fils, elle doit le lui apporter. Elle
s'enferme dans la tour et, par la suite, met au monde un garçon,Jîvaka, qui tenait dans sa main un sac d'aiguilles à acupuncture.Au moyen de l'anneau, Jîvaka, ayant atteint l'âge de huit ans, se
fait reconnaître par le roi Bimbisâra, qui le nomme prince héritier.
Il refuse cet honneur et demande à faire des études de médecine
avec le fameux Pingala. Il fit partout des cures merveilleuses (cf.n° 189, t. II).
SÛTRA DU PRINCE HÉRITIER SUDÂNA.
500. Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na) 362
Le roi Çibi possédait vingt mille épouses, mais n'avait pas de
fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma
Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein
des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement
racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue
par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un
fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité,
il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les
offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande
IV. 6
82 ANALYSE SOMMAIRE.
l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt
ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o.
Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partentau milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un
brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II
donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses
enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent
dans la montagne où un rehgieux enseigne la Loi au prince héritier
tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les
bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il
les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son
désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun
désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a
douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui
donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de
roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendusdans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui etles siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les en-fants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieuxroi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grandepompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha.
TEXTES CHINOIS
D'OÙ SONT EXTRAITS
LES CINQ CENTS CONTES ET APOLOGUES.
TOME PREMIER (n08
i-i55).
INTBODUCTION I
Lieou tou tsi king (n08 1-88 ) 1
Kieou tsa p'i yu king (n08
89-155 ) 347
TOME II (n°8
i56-399).
Tsa p'i yu king [en un chapitre] (n°8
156-ig5) 1
Tchong king siuan tsa p'i yu king (n08
ig6-231) 68
Extraits du Tsa p'i yu king [en deux chapitres] (nos 232-2 36) i3gPo yu king (n"' 237-333) 147Contes extraits des traités de discipline :
I. Extraits du Che song lu (n08
334-33g) a3i
II. Extraits du Mo ho seng tche lu (n°8
34o-364) 270III. Extraits du Woufen lu (nos 365-371 ) 336
IV. Extraits du Sseu fen lu (n° 372) 352
V. Extraits du Ken pen clwuo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che
(n08
373-374) 355
VI. Extraits du Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
(n08
375-3go) 373VII. Extraits du Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye yao che
(n08
3gi-3g3) 420
VIH. Extraits du Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye (n08 394-
399) • • • ia 5
TOME III (n01
4oo-5oo).
Tsa pao tsang king (n08
4oo-4a2) 1
Extraits du Cheng king (n° 423-438) 146
Extraits du King lu yi siang (n08
43g-48g) 207Extraits du Ta tche tou louen (n
084go-4g2) 285
Extraits du Tch'ou yao king (n08
4g3-4g4) 297Extraits du Fa kiu p'i yu king (n
084g5-4g7) 3og
Sûtra des dix rêves du roi Prasenajit (n° 4g8) 317Sûtra sur l'avadâna de Fille-de-Manguier (Àmrapâli) et K'i-yu (Jîvaka)
(n° 499) .;_
325
Sûtra du prince héritier Sudâna (n° 5oo) 36a
6.
NOTES COMPLEMENTAIRES
SUR LES
CINQ CENTS CONTES ET APOLOGUES
LIEOU TOU TSI KING.
N° 1.
Khadiraiigâra jâtaka (Jâtaka, n°/io).
Iconographie:
Brique entaillée de Pagan ( Grùnwedel, Bud-
dhislische Studien, fig. 32).— Détail du décor d'une grotte de
Long-men ( Chavannes, Mission archéologique dans la Chine septen-
trionale, 1.1, p. 556 et fig. 1787).
N°2.
Le Çibi jâtaka fameux se retrouve dans un grand nombre d'ou-
vrages du Tripitaka chinois; mentionnons seulement : Sûtrâlam-
hâra, trad. Huber, n° 64, p. 33o-3/u;PW sapen chengnian louen
(Trip., XIX, fasc. 5, p. 2v°);
Hien yu king(Trip., XIV, fasc. 9,
p. 6 r°-v°); I.-J. Schmidt, Der Weise undder Thor, p. 16-20; Tchong
king siuan tsa p'i yu king, voyez n° 197, t. II, p. 70-72, etc.;
XXXVI, 3, 72% citant le Ta tche loulouen, XX, 1, 3 ib-32% chap. iv.
Il figure dans la Jâtakamâlâ (trad. Speyer, n° 2),dans le Jâtaka
pâli (n. ^99),et on le trouve sous diverses formes dans la litté-
86 LIEOU TOD TSI KING (N° 2).
rature brahmanique (cf. Sylvain Lévi, Journ. As., juill.-août 1908,
p. 94-97). Un stupa commémorait l'emplacementtraditionnel de
cette scène : Fa-hien (trad. Legge, p. 3o-3a), quile visita vers
Fan h00, le met au nombre des quatre grands stupasde l'Inde
du Nord, quisont celui du don de la chair, celui du don des yeux,
celui du don de la tête, celui du don du corps. Song Yun et ses
compagnonsvirent aussi le stupa du don de la chair vers l'année
520 (B.É.F.E.-O.,t. III, p. 427). Hiuan-tsang, à son tour, l'a
mentionné (Mémoires,t. I, p. 137); cf. T. Watters, On Yuan-
chwangs travels in Inclia, vol. I, p. 2 34-2 35. M. A. Stein (Detailed
report of an archoeological lour wilh the Buner jîeld force)a fixé l'em-
placementde ce stûpa à Girarai, dans le Buner.
Iconographie : apud Oldenbourg, Kapota jâtaka, n° 42;— Bo-
ro-Budur (apud Foucher, B.E.F.E.-O., 1909, p. 22, fig. 11);—
Mathurâ (Arch. Survey Annual Report, 1909-1910, pi. XXVIn):
Épervier et colombe;— Gandhâra, dans Man, vol. XIII, n° 2,
fév. îgiS, pi. B;— Amarâvatî (apud Burgess, Stûpa of Amarâ-
vatî, pi. XIV, 5);— Asie centrale (apud Grûnwedel, Alt. Kultst.,
fig. i3o et a5i).
On remarquera que nous avons ici les trois récits relatifs au
don de la chair(n° 2), au don du corps (n°
4 ) et au don de la tête
(n° 5); mais nous n'avons pas le récit relatif au don des yeux. Ce
dernier récit se trouve dans le Bien yu king (Trip., XIV, 9,
p. 36 v°-38 v°); J.-J. Schmidt, Der Weise und (1er Thor, p. 288-
300; XXXVI, 2 , p. ito°.
Avadâna çataka, trad. Feer, p, 124-127;
Siuan tsi po yuan king (Trip., XIV, 10, p. 57 v°-58 r°): Le roi
de Po-lo-nai (Vârânasî) se nomme Che-p'i P fBffc;sa vertu ébranle
les palais des devas. Pour mettre sa vertu à l'épreuve, Çakra se
transforme en épervier et lui demande ses yeux pour les dévorer.
Le roi les lui donne aussitôt; il jure qu'il n'a pas éprouvéle
moindre regret en faisant cette libéralité extraordinaire, et la force
de sa sincérité est telle que ses yeux redeviennent aussitôt comme
auparavant.
LIEOU TOU TSI KING (N08
3-4). 87
N°3.
. Dans leHienyu king ( Trip., XIV, 9, p. 45 v°-4 6 r° ; I.-J. Schmidt,
Der Weiseundder Thor, p. 214-217), on trouve l'histoire du roi
Chô-l'eou-lo-k'ien-ning (Çârdûlakarna) qui, voyant son pays souffrir
de la disette à cause d'une sécheresse prolongée, se jette du haut
d'un arbre; il meurt et renaît sous la forme d'un grand poisson qui
se laisse dépecer vivant par les gens du pays. Cf. dans YAvadâna
çataka (trad. Feer, p. ii4-n6),l'histoire du roi Padmaka qui
devient le poisson Rohita, et sous cette nouvelle forme nourrit
les hommes de sa chair.
Cf. aussi Cheng king (Trip., XIV, 5, p. 54 v°) où le roi Sa-ho-ta,
pour sauver son peuple quela sécheresse réduit à la famine, cesse
de manger; il meurt au bout de sept jours et revient sous la forme
d'un poisson gigantesque dont la chair nourrit le peuple.
Dans le Hien yu king (Trip., XIV, 9, p. 33 v°; I.-J. Schmidt,
op. cit., p. 286), se retrouve le trait des semences de céréales qui
donnent naissance à .des courges pleines de grains semblables à
ceuxqui
avaient été semés. Voyez aussi Ken pen chouo yi ts'ie
yeou pou p'i nai ye yao che (Trip., XVII, 4, p. 58 r°).
N°4.
Autres textes chinois : P'ou sa pen cheng man louen (Trip., XIX,
fasc. 5, p. 1 v°-a r°);Hien yu king (Trip., XIV, fasc. 9, p. 7 r°;
I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 21-26);P'ou sa t'eou
chen sseu ngohou k'i t'a yin yuan king (Trip., IV, fasc. 10, p. 4 v°-
7 r°; cité dans XXXVI, 4, iab, i3ab; cf. Nanjio, Catalogue,
n°436).
Texte hindou : Jâtahamàlâ (trad. Speyer, n° 1);—
Divyâva-
dâna, 3a;— Avadâna kalpalatâ, 5 1, 95. Ce récit ne figure pas
dans le Jâtaka pâli.
Un desquatre grands stupas de l'Inde du Nord commémorait ce
jâtaka. YoyezFa-hien (trad. Legge, p. 32); Song Yun, B.E.F.E.-O*,
88 LIEOU TOU TSI KING (N° 5).
t. III, p.|4n; Fa-cheng, B.É.F.E.-O., t. III, p. 4n, n. 3, et
p. 437; Hiuan-tsang (Mémoires,t. I, p. 164; Vie, p. 89); Ki-ye
(B.É.F.E.-O.,t. II, p. 257, et t. IV, p. 78).
Sir A. Stein a découvert sur le picde Banj, au sud-est du Maha-
ban, un groupede ruines qu'il propose
d'identifier avec le fameux
stûpa (Report of archoeological survey work in the N. W. Frontier Pro-
vince and Balutchislany
Iconographie: Mathurâ (Archoeol. Survey Rep.), 1906-1907,
pi. XLP. —Asie centrale, Grûnwedel, Allbud. Kultst.,ûg. 446,
447.
XXXVI, a, io9b, iio«(?).
N° 5.
Autres rédactions chinoises : XXXVI, 3, 7ib~72a;Pao ngen
king, VI, 5, 2iaJ> [cf. ci-dessous].
Rédactions hindoues : . . .
L'emplacementtraditionnel de la scène du don de la tête est à
Taksaçilâ (prèsde Shah Dhêri) dont le nom même a dû donner
naissance à la légende par une fausse étymologie (Taksaçira
= tête coupée, au lieu de Taksaçilâ= roche coupée). Le stûpa
quis'élevait en ce lieu était un des quatre grands stupas de l'Inde
du Nord. Il a été visité par Fa-hien (trad. Legge, p. 32) et par
Hiuan-tsang (Mémoires,t. I, p. 154; Vie, p. 89). Le nom du roi
est indiqué par Hiuan-tsang comme étant Candraprabha= Eclat de
la lune.
Dans YAvadàna kalpalatâ (n° 5), Ksemendra rapporte l'histoire
de Candraprabha, roi de Bhadraçilâ dans le nord de l'Inde, qui,
sollicité par un démon déguisé en brahmane, fit don de sa tête.
En vain la divinité delà ville et la divinité du jardin interviennent
pour le faire renoncer à son dessein ; en vain ses deux ministres lui
suggèrent l'idée de substituer une tête en or que du reste le faux
brahmane refuse d'accepter.Ce trait se retrouve dans notre
conte.
LIEOU TOU TSI KING (N08
6-7). 89
Du récit de YAvadâna kalpalatâ on peut rapprocher celui du
Hien yu king (Trip., XIV, 9, p. 35 r°-39 v°; I.-J. Schmidt, Der
Weise und der Thor, p.1 y4-l 83).
Tafang pien fo pao ngen king (Trip., VI, 5 , p. 2 1 r°-v°): le roi
de Po-lo-nai (Vârânasî),Ta kouang ming -fc % ^ (Mahâpra-
bhâsa)est renommé pour sa bienfaisance; un brahmane d'un
pays étranger vient lui demander sa tête; en vain lui offre-t-on
une tête faite en substances précieuses ; il maintient sa demande;
le roi attache lui-même sa chevelure à un arbre et demande que,
lorsque sa tête aura étécoupée,
le brahmane la lui mette dans les
mains pour qu'il puisse offrir sa propre tête à son bourreau.
Quand le brahmane lève son épée, le dieu de l'arbre lui donne
une telle gifle qu'illui arrache la tête; le roi se plaint d'avoir
reçu du dieu un bien mauvais service : le brahmane revient alors
à la vie et décapitele roi : sur le corps de ce dernier on élève un
stûpa.
Fo chouo yue kouangp'ou sa king (Trip., XIV, 8, p. 5 1 r°-52 v°;
Nanjio, Catalogue, n° 85a): le roi Yue-kouang (Candraprabha),
qui règne dans la ville de Hien-che(Bhadraçilâ),
attache sa che-
velure à un arbre açoka et se coupe lui-même la tête pour la donner
au brahmane Ngo-yen ^§ gi| (Raudrâksa). Les deux sages conseil-
lers du roi se nomment Ta-yue ^ ft et Tch'e-ti ^ j$J.
N°6.
3$ $$ M, chapitre cité dans XXXVI, 2 , 1 o3a.
Ce récit rappelle d'assez loin l'histoire du vertueux roi Mani-
cûda(voyez Mamcûdâvadâna, as related in the fourth chapter of the
Svayambhûpurâna, par L. de la Vallée-Poussin, Journ. Roy. As. Soc.,
i894, p. 297-319).
N°7.
Cf. Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 25, p. 132-136 : Avalokiteç-
vara qui protège contre les huit dangers.
90 LIEOU TOU TSI KING (N° 9).
N° 9.
Cf. XXXVI, 2, io7abetio8a;4, 52a-53a.
Cf. Maitrakanyaka, Feer, Avadâna çataka, p.i34. Cf. n°35i.
Hien yu king (Trip., XIV, g , p. 4-7 v°-5 i v°; I.-J. Schmidt, Der
Weise und der Thor, p. 227-252): dans la ville de Po-leou-che-chô
M il M "t? v^ un brahmane nommé Ni-kiu-leou-t'o f& ^ H ffê
(Nyagrodha);à force de prier les dieux, il obtient, au bout de
douze ans de mariage, d'avoir un fils; comme la mère de cet
enfant était, pendant sa grossesse, devenue fort encline à faire des
libéralités, on donna au petit garçon le nom de Mo-ho-chô-kia-fan
IglU (grande libéralité=Mahâtyâgavân).—
Cetenfant,
étant devenu grand, sort pour se promener;il rencontre des men-
diants qui ont été réduits à la misère par diverses causes, puis des
bouchersqui
tuent des êtres vivants, puis des laboureurs qui en
retournant la terre faisaient sortir des foules d'insectes; une
grenouille dévorait ces insectes, mais elle fut avalée à son tour
par un serpent; puis un paon fondit sur le serpent; le jeune homme
voit ensuite des chasseurs qui capturent quantités d'animaux dans
leurs filets, puis des chasseursqui
ont pris despoissons
dans leurs
nasses et les ont jetés sur la terre ferme. Emu de compassion,
Mo-ho-chô-kiofan estime que c'est par pauvreté que les hommes en
sont réduits à causer la mort des êtres vivants. Il commence par
distribuer les troiscinquièmes des richesses de son père en libé-
ralités : mais, comme on lui fait comprendre qu'il ne peut en bonne
justice disposer quedes biens
qu'il aacquis,
ilentreprend un
voyage sur mer. S'étant mis en route, il arrive d'abord dans la
ville de Fang-po j& §fc où le brahmane Kia-p'i-li $£ Wû M lui pro-met sa fille en mariage. Il arrive au bord de la mer; il avertit ceux
qui veulent venir avec lui des périls de lanavigation; le septième
jour oncoupe
laseptième et dernière corde qui retenait le bateau;
quand les marchands sont arrivés au pays desjoyaux et y ont fait
fortune, Mo-ho-chô-kia-fan les laisse repartir seuls et annonce son
intention d'aller chercher laperle cintâmani dans le palais du nâga.
Aprèsavoir
passésans encombre l'endroit où étaient des
serpents veni-
LIEOU TOU TSI KING (N° 10). 91
meux et celui où étaient des râksasas, il arrive successivement à
une ville d'argent, puis à une ville de vaidûrya, puis à une ville
d'or et il y reçoit trois perles merveilleuses. Il prend le chemin du
retour, mais, pendantson sommeil, les dieux nâgas de la mer lui
dérobent ses trois perles. Il entreprend de vider l'eau de la mer
pourles retrouver; ses perles lui sont rendues. Il épouse la fille de
Kia-p'i-li, à laquelleil s'était fiancé. Il trowe ses vieux parents
devenus aveugles à force d'avoir pleuré sur son absence; il leur
rend la vue au moyen de ses perles.
N°10.
Tch'ou yao king (Trip., XXIV, 5, p. 109 r°-nor°),
où le roi
bon est Tch'ang-cheou (Dîrghâyus), roi de Kosala, tandis que le
roi méchant est Brahmadatta, roi de Kâçî; en outre, dans cette
rédaction, quiest meilleure, le roi bon ne se livre pas lui-même à
un brahmane mendiant, ce qui est en réalité le thème de notre
numéro ;
XXXVI, 4, nab.
La seconde partie de ce conte, celle où le prince épargne le
meurtrier de son père, est racontée dans le Dîghîtikosala jâtaka
(Jâtaka, n° 371); il y est en outre fait allusion dans l'introduc-
tion du Kosambî jâtaka (Jâtaka, n° 428). D'après ces textes, le roi
qui fut mis à mort était Dîghati (Dîghîti),roi de Kosala; son
fils se nommait Dîghâvu (Dîrghâyus); le roi conquérantétait
Brahmadatta, roi de Kâçî (Bénarès).
Sous le titre Histoire de Longue-douleur et de Longue-vie, Olden-
herg (LeBouddha, trad. Foucher, 1894, p. 295-297) a traduit ce
conte tel qu'il se trouve dans le Mahâvagga, X, 2 (cf. S.B.E.,
vol. XVII, p. 294-305).
Sseufenlu semblable au pâli (Trip., XV, 5, p. 80 v°-82 r°):
le roi de K'ie-cho(Kâçî),
Fan-che (Brahmadatta),et le roi de
Kiu-sa-lo (Kosala), Tch'ang-cheng (Dîrghajâti?),ont l'un pour
l'autre une inimitié qui leur vient de leurs pères. Vaincu, le roi
Dîrghajâti s'enfuit avec sa femme et son purohita dans le royaume
92 LIEOU TOU TSI KING (N° 10).
de Vârânasî où il se déguise en un brahmane à chignon en forme
decoquillage (jatila) et où il vit dans la maison d'un potier. Sa
femme éprouve le désir intense de voir une bataille à la suite de
laquelle elle boirait leliquide découlant des épées qu'on lave; le
purohita fait se réaliser son désir, et, quandelle a bu ce liquide,
elle devient enceinte. Elle met au monde un enfant qu'on appelle
TeKang(Long=
dîrgha) ou Tch'-ang-mo-na (le mânava Tch'ang).
Cependant le roi Brahmadatta réussit à se saisir du roi Dîrgha-
jâti et le fait périr dans lessupplices; avant de mourir, Dîrghajâti
recommande à son fils de ne pas se venger. Le mânava Tch'ang,
dont le roi Brahmadatta ignore l'origine, est admis dans le palaisà cause de son talent pour jouer du luth : l'épouse principale du
roi étant venue à perdre une perle de grand prix, il est accusé
de l'avoir volée; pour éviter d'être soumis à la torture, il se
reconnaîtcoupable, mais il dénonce comme ses complices le fils
aîné du roi, le plus sage des ministres, le plus riche notable du
pays, la plus belle courtisane du royaume; ilespère que, pour des
motifs divers, chacune despersonnes qu'il incrimine aura assez
de puissance pour empêcher le châtiment d'êtreappliqué; c'est
en effet ce qui arrive, et on découvre que le vrai voleur est un
singe. A la suite de ces éA'énements, le roi prend en affection
toute particulière le mânava Tch'ang : tous deux se trouvent un
jour isolés à la chasse. Le mânava Tch'ang veut enprofiter pour
tuer le meurtrier de Dîrghajâti; mais, par trois fois, le souvenir
des paroles prononcées par sonpère mourant arrête son bras ; il
se fait alors connaître à Brahmadatta qui jure amitié avec lui et
lui rend sonroyaume.
[Cf. récitanalogue, Vinaya des Mahîçâsakas, II, p. h 2 r°-
43r0.]
Commentaire surDhàmmapada, V, 6 ; Mahâvagga, X, 2 ; Huber,
Sûtrâlamkâra, n° 5i, p. a5o; Lévi, Journ. as., 1908, article sur
Akaghosa et le Sûtrâlamkâra; Madhyamâgama(Trip., XII, 5o4b);Schiefner, Kuça jâtaka dans les Mémoires de l'Académie
impérialedes Sciences de
Saint-Pétersbourg, série VII, tome XIX, n° 6.
LIEOU TOU TSI KING (N°8
11-12). 93
N°ll.
Cf. n05
10, 46 et 191.
Cf. Hiuan-tsang, Mém., t. I, p. i36.
N° 12.
Cf. n° 3i et tome III, p.21-22.
C'est le Cullapaduma jâtaka (Jâtaka, n° 193).— Cf. Schief-
ner, Indische Erzàhlungen (Mélanges asiatiques tirés du Bulletin de
l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg, t. VIII, p. 129-135;
[Tibetan taies, p. 291-295;] —Kathâ sarit sâgara, trad. Tawney,
t. II, p. 101, note; —Daçakumâra carita, trad. Loiseleur-Des-
longchamps (Panthéon littéraire, Mille et un jours, p. 643 ); —Pan-
catantraàe Benfey, t. II, p. 3o3.
Sur ce conte et sur les diverses formes sous lesquelles on le
rencontre, voir la remarquable étude de G. Paris, Die undankbare
Gattin (Zeitschr. des Vereins fur Volkskunde, i3e année, 1903,
p. i-2 4 et 129-149). Voir aussi Benfey, Pantschatantra, vol. I
p. 436 et suiv.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che ( Trip., XVII,
3, p. 68 v°-69 r°) : un roi avait quatre fils, nommés Ta-tche
(Grande branche), Fou-tche (Branche secondaire), Souei-tche
(Branche annexe), Siao-tche (Petite branche).Ils
épousent des
filles de princes voisins; ils sont bannis par leur père contre qui
ils ontcomploté ; manquant
de vivres en chemin, ils décident de
tuer une de leurs femmes pour la manger; le plus jeune des
frères, Siao-tche, voulant sauver la vie de sa femme, s'enfuit en
l'emmenant avec lui ; bien plus, il lui donne de sa propre chair
pour la nourrir. A quelque temps de là, Siao-tche sauve des
eaux du fleuve un homme àqui des brigands ont coupé les
pieds et les mains. La femme devient éprise de cet homme qui
refuse d'accéder à son désir tant qu'elle ne sera paslibre. Elle
feint d'être prise d'un violent mal de têteque
seule peut guérir
une plante médicinale quicroît au fond d'un ravin; son mari
94 LIEOU TOU TSI KING (N08
13-19).
s'attache une corde autour du corps pour descendre dans le
gouffre; sa femme lâche la corde et il tombe : mais, par miracle,
il n'a aucun mal et peut descendre le courant de la rivière jus-
qu'à ce qu'il arrive à une ville où le roi est mort et où on le met
sur le trône. La femmeportant l'estropié sur son dos vient men-
dier dans ce royaume ; elle est reconnue par le roi qui, après lui
avoir adressé deux stances sarcastiques, la fait chasser hors de la
ville.
N° 13.
XXXVI, 3, 73b-74\
N° 14.
Ces pages contiennent VHistoire du prince Sudâna, traduite plus
loin, en entier, n° 5oo, vol. III, p. 362.
N° 18.
Cf. n° 175.
Tcliou yao king (Trip., XXIV, 5, p. 102 r° et v°).— Hiuan-
tsang (Mémoires, trad. Julien, II, 36 1).
Nigrodhamiga jâtaka (Jâtaka, n°12).
— Mahâvastu, I, 35g.—
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n°70, p. 4ii-4i6.
Iconographie : Ajantâ, Cave XVII.
N°Î9.
Nous avons ici leprototype de la légende du pélican. Cette
légende, sous la forme où l'a immortalisée A. de Musset dans sa
Nuit de Mai, est semblable au récit hindou : c'est parce que ses
petits n'ontpas à manger que le
pélican leur donne sapropre
chair. Aumoyen âge, on racontait
que lespetits du pélican
avaientfrappé leur père, et
que celui-ci, dans sa colère, les avaittués : mais, peu après, il s'était déchiré le
corps àcoups de bee et son
LIEOU TOU TSI KING (N08
20-21). 95
sang avait ramené ses petits à la vie (Bestiaire dePhilippe de
Thaun, dans Wright, Popular treatises on science written duringthe
Middleages, p. n5-n6;— le Bestiaire divin de Guillaume, clerc
de Normandie, trouvère du xnie siècle, éd. C. Hippeau, dans les
Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, vol. XIX, 185 i,
p. 43o). Suivant une autre tradition, les petits du pélican auraient
été tués par un serpent, et c'est pour les rappeler à la vie que
leurpère
leur donne son sang à boire :
Car si tost qu'il les void meurtris par le serpent,11bresche sa poitrine et sur eux il respendTant de vitale humeur que, réchauffez par elle,
Es tirent de sa mort une vie nouvelle.
Du Bartas, Le cinquiesme jour de la sepmaine.
Dans les Hieroglyphica d'Horapollon, ouvrage alexandrinqui
ne paraît pas être antérieur au me siècle de notre ère, le vautour,
quiest toujours femelle et qui conçoit sous l'action du vent,
nourrit ses petits pendant cent vingt jours sans jamais s'envoler
loin d'eux; pendant ce long espace de temps, manquant d'aliments,
le vautour s'ouvre le flanc pour donner son sang à sa couvée
(voir Leemans, Horapollinis Hieroglyphica, I, § 11). Les pères de
l'Eglise ont transporté cette tradition du vautour femelle au pélican
mâle et ont fait de ce dernier le symbole du Christ.
N°20.
Cf.n°9o.
Dans le Pancatantra (III, i5, trad. Lancereau, p. a55-256),
le conte du Roi et de l'oiseau, quoiquenotablement différent,
aboutit aussi à la constatation des trois folies : celle de l'oiseau,
celle de l'oiseleur et celle du roi.
N°21.
Cf. n° i3g.
Kieou tsa pi yu king (Trip., XIX, 7, p.24 v°; c'est notre
n°139);
—- Isa pao tsang king (Trip., XIV, 10, p. 6 v°; voir
96 LIEOU TOU TSI KING (N° 22).
t. III, p. i 3 ) ;— Siuan tsi po yuan king ( Trip., XIV, i o , p. 6 o r°) ;
dans ces deux derniers textes les autres animaux ne figurent pas ;
il n'y a en présence que le lièvre et l'ermite;—
Hiuan-tsang,
Mémoires (trad. Julien, t. I, p. 375-376); ici, les personnagesdu
petit drame sont un vieillard, qui n'est autre que Çakra, un
renard, un singe et un lièvre; le corps du lièvre est placé par
Çakra dans le disquede la lune; ce dernier détail ne se trouve
pas dans les autres récits;— Fa yuan tchou lin, XXXVI, 5, 36 b,
col. 6;— Sasa jâtaka (Jâtaka, n° 3 16);—Jâtakamâlâ (Speyer,
n° 6 );—
Cariyâ pitaka, 10 ;— Bodhtsattvâvadâna kalpalatâ,
1 o4 ;
— Avadâna çataka (trad. Feer, p. i38-i4a);on
remarqueraune
différence très notable entre le récit de YAvadâna çataka et celui du
Siuan Isi po yuan king: dans le premier le lièvre a seulement
l'intention de se sacrifier; cet excellent sentiment a pour effet de
faire cesser la sécheresse et de ramener l'abondance. Dans le texte
chinois, le lièvre se jette effectivement dans le feu; mais Termite
ne peut se résoudre à le manger; il recueille ses ossements et élève
un stûpa pour les conserver comme desreliques.
P'ou sa pen cheng man louen(Trip., XIX, 5, p. 5 v°-6 v0)': l'as-
cète est un brahmanehérétique qui est converti au bouddhisme
par le lièvre lui-même; puis, en une année de disette, le lièvre se
jette dans le feu pour lui fournir àmanger. Le lièvre, c'était le
Buddha; l'ascète, c'était Maitreya, ledisciple du Buddha.
Tsapao tsang king, XIV, 10, 7 r°. —
Qiengking, XIV, 5 , 43b.
XXXVI, 4, 8ib-82\
Iconographie: Asie centrale
(Grùnwedel, Altbud. Kultst.,
fig. 673).
N° 22.
Cf. Divyâvadâna, n° 35, p. 498-5o4;— Cullakasetthi jâtaka
(Jâtaka, n°4);
— Kathâ saritsâgara (chap. vi, trad. Tawney,
p. 33-34).
Voir Kalilah et Dimnah, chap. 18, Knatchbull ,p.358 B É F E-
0.,VI, Ed.Huber.
LIEOU TOU TSI KING (N° 23). 97
Iconographie:
Brique émaillée de Pagan ( Grûnwedel, Buddhis
tische Studien, fig. 80).
Plus proche du Divyâvadâna, Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i
nai ye (Trip., XVI, 9, p. 29 v°-3i r°): un marchand est parti sur
mer en laissant sa fortune à un de ses amis à charge pour lui de
subvenir aux besoins de sa femme et de son fils; il périt en voyage;
l'ami oublie de rendre l'argent au fils du défunt, et, lorque ce
jeune garçon va lui rendre visite, il n'en retire d'autre avantage
que de l'entendre dire à un dilapidateur d'argent que, avec le rat
mort jeté sur le fumier, un homme avisé pourrait faire fortune; le
jeune garçon met à profit cet avis; ilprend
le rat et l'échange
contre quelques pois quelui remet le propriétaire d'un chat; il
fait cuire ces pois et les donne à manger à des ramasseurs de bois
mort, qui lui abandonnent de quoifaire un fagot;
il va vendre ce
fagot à la ville et achète une plus grande quantité de pois grâce
auxquelsil peut se procurer plusieurs fagots ; puis
il ouvre une
boutique où il vend du bois de chauffage; ensuite il fait le com-
merce avec des marchandises de plus en plus chères et finit par
avoir une boutique où il vend et achète de l'or; on le surnomme
alors, pour rappelerses débuts : «le marchand d'or au rat?)
(mûsikahairanyaka).Il s'enhardit et entreprend plusieurs grands
voyages sur mer qui lui permettent d'acquérir des richesses consi-
dérables; revenu définitivement dans son pays, il offre à l'homme
dont une parole a été l'origine de sa fortune quatrerats en ma-
tières précieusessur un plateau d'argent couvert de grains de mil
en or; mais celuiqu'il
tient pour son bienfaiteur se rappellealors
la dette qu'ila envers lui
puisqu'ilne lui a jamais rendu l'argent
que lui avait confié le père défunt du jeune homme; pour s'ac-
quitterenvers lui, il lui donne sa fille aînée en mariage.
N° 23.
Cf. Tsapao tsangking (dans notre tome III, p. 11-12) et notre
n°443. .,••;"; ,;-N
Fa-hien (trad. Legge, p. 73-74) et Hiuan-tsang [Me^difes),trad.
iv. /--' i > y £)
98 LIEOU TOU TSI KING (N° 23).
Julien, t. I, p. 392-394),localisent tous deux la scène de cette
légende à Vaiçâlî.
Avadâna çataka, Feer, 251-254. — Mahâvaslu, III, 153 et
suiv., pour la première partiede l'histoire : la fille de l'ascète et
de la biche n'accouche ici quede deux jumeaux.
-—Episode
de
la naissance des cents fils de Dhrtarâstra dans le Mahâbhârala
(trad. Fauche, t. I, p. 478).
L'étude comparativedes contes où se retrouve le thème du Lait
de la mère a été faite parE. Cosquin dans la Revue des questions
historiques, avril 1908 (=Eludes folkloriques, p. 199).
Tafang pien fo pao ngen king (Trip., VI, 5, p.
12 v°-i4 r°): au
temps du Buddha P'i-p'o-che (Vipaçyin),il y avait dans le royaume
de Po-lo-nai (Vârânasî)une montagne nommée Cheng so yeou
kiu où demeuraient des centaines et des milliers de Pratyeka
Buddhas et d'ascètes. Un de ces ascètes demeurait dans la grotte
du nord, un autre demeurait dans la grotte du sud; une rivière
lesséparait.
L'ascète de la grotte du sud va laver ses vêtements
sur une pierre plate au bord de la rivière; peu après une biche
boit l'eau restée sur la pierre, puis elle se lèche lesparties géni-
tales; elle devient enceinte; quand le terme est venu, elle accouche
d'une fille quiest recueillie par l'ascète. Quand elle a grandi,
cette fille est chargée d'entretenir le feu : elle le laisse éteindre et
doit en aller chercher d'autre chez l'ermite de la caverne du nord :
sous chacun de ses pas naissent des lotus et, sur la demande de
l'ermitequi lui donne du feu, elle fait
septfois le tour de sa rési-
dence afin que celle-ci se trouve environnée de fleurs de lotus. Le
roi du pays demande quelle est la jeune fille qui est l'auteur de ce
prodige: il la recherche, la découvre dans sa retraite et
l'épouse.
Devenue femme du roi, elle accouche d'une fleur de lotus que le
roi ordonne avec mépris d'enterrer dans sonparc; peu après, le
roi étant allé se divertir dans sonparc, y rencontre, à l'endroit
même où l'enfouissement avait été fait, une merveilleuse fleur de
lotus à cinq cents pétales: sous chacun des pétales était un jeune
garçon; le roi les reconnaît aussitôtpour ses fils et rend sa
faveur à leur mère commune. Quand cescinq cents fils sont
LIEOU TOU TSI KING (N08
24-28). 99
devenus grands, ils quittent tous le monde, atteignent à la
dignité de Pratyeka Buddhas, puis brûlent leur corps et entrent
dans le parinirvâna.Leur mère élève cinq cents stupas en leur
honneur et souhaite que, dans une autre existence, elle mette au
jour, au lieu de cinqcents fils destinés à être des Pratyeka
Buddhas, un seul fils qui deviendra le Buddha. C'est en vertu de
ce voeu que Mâyâ donna naissance au futur Buddha Çâkya-
muni.
Hiuan-tsang (Mémoires,trad. Julien, t. I, p. 356)
a vu à
Vârânasî le stûpa commémorant la place où cinq cents Pratyeka
Buddhas entrèrent dans le nirvana ; ces cinqcents Pratyeka Bud-
dhas sont peut-êtreceux
qui figurent dans le récit ci-dessus.
Cf. XIV, V, 2 2-2 3.
N°24.
Cf. Lotus de la Bonne Loi, chap. xxn, dévotion de se brûler un
doigt. De Groot, Le Code du Mahâyâna en Chine, p. 5o et suiv.,
217 et suiv., 227 et suiv.
N°25.
Cf. n°49.
XXXVI, 4, 59\
N°28.
Cf. n° 344 (t. II, p. 289-293).
Chaddantajâtaka (Jâtaka,n° 5i4).
Kalpadrumâvadânamâlâ,n° 25 ;
— Avadâna kalpalatâ;— Sâtrâ-
lamkâra, trad. Huber, n° 69, p. 4o3-4i 1.
Voir Rajendra Lai Mitra,NepaleseBuddhist Lit., p. 292 et suiv.
Foucher, Mélanges S. Lévi, p. 2 31. Pelliot, l'oung Pao, 1912,
p. 446.
XVII, 4, 6ob. — XX, 1, 78a,col. i4.
Iconographie: Bharhut (Cunningham, XXVI, 6);
— Bodh-
Gayâ, dans Cunningham, Mahabôdhi, pi. VIII, 12;—
Sânchî,
100 LIEOU TOU TSI KING (N° 28).
face postérieuredu linteau médian de la porte sud; Fergusson,
Tree and serpent worship,2e édit., pi. VIII, cf. portes
ouest et nord;
— Amarâvatî (Burgess, pï. XIX, i de XVI, 6);—
Gandhâra,
A.G.B.G., fig. i38.
Aucune de ces représentationsne figure l'éléphant
avec plus de
deux défenses [saufsur les portes de Sânchî].
Ajantâ, John Griffiths : The paintingsin the buddhist cave-temples
of'Ajanlâ, caveX, vol. I, pi.- 4i; caveXVII, ibid., pi. 63 et p. 37,
fig. 73.
Feer, /. as., 1895, I, 3i et suiv.
Speyer : Ueber den Bodhisattva als Elefant mit sechs Hauzàhnen,
Z.D.M.G., LVII, p. 3o5-3io. Chaddanta serait une épithète du
Bodhisattva signifiant «quisoumet les six organes des sens».
Cf. B.É.F.E.-O., III, 475.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou p'i nai ye yao che (Trip., XVII, 4,
p. 60r0)'-. un roi-éléphant
à six défenses délaisse son épouse Pa-
t'o (Bhadrâ) pour une autre femelle. Après avoir formé le voeu
de nuire d'existence en existence à son mari et à la favorite de
celui-ci, Bhadrâ se tue en se jetant du haut dune montagne.
Elle renaît dans la condition de femme du roi Fan-tô : elle exige
qu'on lui apporte les défenses de l'éléphant à six défenses ; un
chasseur se charge d'exécuter son ordre; il se revêt d'un kâsâya
et s'approche de l'éléphant auquelil décoche une flèche empoi-
sonnée ; la famille de l'éléphant veut tuer le chasseur : elle en est
empêchée par l'éléphant lui-même ; celui-ci demande au chasseur
ce qu'il désire, et, apprenant quece sont ses défenses, il se les
arrache lui-même pour les lui donner; le chasseur est convertipar
tant de grandeur d'âme.
Tsapao tsang king (ckaf. 11, Trip., XIV, 10, p. 6
v°) [n'a pastraduit le préambule]
:
Autrefois il y avait un éléphant blanc à six défenses et une
fouie d'autreséléphants ; cet éléphant blanc avait deux épouses ;
l'une se nommait Bien(sage
=Bhadrâ); l'autre se nommait Chan-
hien(excellente-sage
=Subhadrâ) ; en se promenant dans la
LIEO'U TOU TS1 KING (N° 28). 101
forêt, il trouva une fleur de lotus et voulut la donner à Hien,
mais Chan-hien la lui enleva; Hien, voyant qu'elle avaitemporté
la fleur, en conçut de la jalousie et se dit : «Cet éléphant aime
Chan-hien et ne m'aime pas. » Il y avait alors dans cette montagneun stûpa du Buddha ; Hien avait coutume de cueillir des fleurs
pour les offrir là; elle prononça alors ce voeu :«Puissé-je naître
dans la condition humaine, connaître mon existence antérieure et
arracher à cet éléphant blanc toutes ses défenses!» Après (avoir
formulé ce voeu), elle monta au sommet de la montagne, se jeta
en bas et mourut.
Elle renaquit comme fille du roi deP'?-A'-/u(Videha)i et connut
quelle avait été son existence antérieure; quand elle eut atteint
l'âge adulte, elle devint l'épouse du roi Fan-mo-ta(Brahmadatta).
Songeant à sa haine d'autrefois, elle dit au roi Fan-mo-ta : « Si
vous me donnez les défenses del'éléphant pour m'en faire un lit,
je pourrai vivre; sinon, je ne pourrai plus vivre». Lé roi Fan-
mo-ta adressa alors un appel aux chasseurs en promettant cent
onces d'or à celui d'entre eux qui pourrait lui apporter les défenses
de l'éléphant. Alors un chasseur se revêtit par ruse d'un kâsâya,
prit en main un arc et des flèches empoisonnées et se rendit à
l'endroit où se tenait l'éléphant. Quand Chan-hien, l'épouse de
l'éléphant, eut vu le chasseur, elle avertit le roi-éléphant en lui
disant : «Il y a là-bas un homme qui vient.» Le roi-éléphant lui
demanda : « Quel vêtement porte-t-il ? » Elle répondit : « Son
corps est revêtu d'un kâsâya.» Le roi-éléphant répliqua: «Dans
un kâsâya, il ne peut y avoir que du bien et il ne saurait y avoir
aucun mal. » Ainsi donc le chasseur put trouver l'occasion d'ap-
procher et décocha une flèche empoisonnée. Chan-hien dit à son
mari : «Vous avez prétendu quedans un kâsâya il ne peut y avoir
que du bien et il ne saurait y avoir aucun mal. Comment expli-
querez-vous ce qui vient de se passer?» (L'éléphant blanc) répon-
dit : « Il n'y a là aucune faute du kâsâya ; la faute vient du trouble
qui est dans le coeur.» Chan-hien voulut alors tuer ce chasseur;
mais le roi-éléphant la calma par toutes sortes d'exhortations en
lui enseignant la Loi et ne luipermit pas de tuer (cet homme);
102 L1EOU TOU TSI KING (N° 28).
en outre, craignant quela troupe des cinq
cents éléphantsne fît
périr ce chasseur, il le dissimula en s'interposantd'une manière
merveilleuse, en sorte queles cinq
cents éléphantsfurent tous
envoyés loin de là. Il demanda ensuite au chasseur : «Dequoi
aviez-vous besoin pouravoir tiré sur moi?» Il répondit
: «Je
n'avais besoin de rien; c'est le roi Fan-mo-ta quia demandé à
avoir vos défenses, et c'est pourquoi je suis venu dans l'intention
de les prendre.» L'éléphant
lui dit: «Prenez-les donc prompte-
ment. »(Le chasseur) répliqua
: «Je n'oserais les prendremoi-
même. Après que vous m'avez protégéavec une si grande bonté,
si je les prenaisde ma main, ma main tomberait pourrie.
» Alors
l'éléphant blanc fonça contre un grandarbre et s'arracha ainsi
ses défenses; il les prit avec sa trompeet les remit (au chasseur)
en prononçant ce voeu ; «Par ce don de mes défenses, je souhaite
à l'avenir de sauver tous les êtres vivants des défenses ( quisont
les armes) des trois poisons(1). » Le chasseur prit les défenses et
les donna au roi Fan-mo-ta(Brahmadatta).
Mais quand la reine
reçut les défenses, elle conçut des sentiments de repentir et pro-
nonça cette parole:
«Pourquoimaintenant ai-je pris, les défenses
de cet être supérieur en sagesse et observateur intègre des pres-
criptions(2) ? » Elle fit alors des actions méritoires en grand
nombre et formula ce voeu : «Puissé-je faire que (cet éléphant
blanc) obtienne plus tard de devenir un buddha, et puissé-je
alors, me tenant dans sa Loi, sortir du monde, étudier la Voie et
devenir arhat ! »
Ta tche tou louen (chap. xn; Trip., XX, i, p. 78 r°) :
Che-kia-wen fo (le Buddha Çâkyamuni) était autrefois un élé-
phant blanc à six défenses; un chasseur attendit une occasion
favorable pour lui décocher une flèche empoisonnée; les autres
éléphants accoururent avec l'intention de faire périr le chasseur en
le foulant aux pieds; mais l'éléphant blanc les repoussa avec son
corps ; il protégea cet homme et eutcompassion de lui comme de
(1)Cupidité, colère, ignorance.
'2)Çiksâpada.
LIEOU TOU TSI KING (N° 28), 103
son propre fils; après avoirrenvoyé par ses exhortations la multi-
tude des éléphants, il demanda tranquillement au chasseur :
«Pourquoi m'avez-vous frappé de votre flèche ?» L'autre répondit :
«C'est parce qu'il me faut avoir vos défenses. » Aussitôt (l'éléphant
blanc) engagea ses six défenses dans le trou d'une pierre (et les
brisa), en sorte que le sang et la chair sortirent en même temps;
puis il prit ses défenses avec sa trompe et les donna au chas-
seur.
Si yu ki(chap. vu; Trip., XXXV, 7, p. 33 r°). Trad. Julien,
Mémoires, t. I, p. 360 :
«A une petite distance de ces étangs, il y a un stûpa. Jadis, à
l'époque où Jou-lai (le Tathâgata) menait la vie d'un Fou-sa(d'un
Bodhisattva),et était un roi des éléphants, armé de six défenses,
un chasseur ayant voulu enlever ces dents précieuses, endossa,
par ruse un kia-cha (kachâya«vêtement brun de religieux»),
tendit son arc et attendit sa proie.Le roi des éléphants, par res-
pect pourle kia-cha (kachâya), arracha ses défenses et les lui
donna. »
Cette traduction est inexacte; le mot |^ que Julien traduit par
«arracha» a, d'après Couvreur, le sens de : i° tourner, tordre;
20 casser, rompre; fendre, déchirer. Je crois que c'est le sens de
«casser» qui conviendrait le mieux, car, d'après le Ta tche tou
louen, c'est en engageant ses défenses dans le trou d'un rocherque
l'éléphant casse ses défenses, et, d'après le Tsa pao tsang king,
c'est en se précipitantcontre un gros arbre qu'il parvient au même
résultat.
Dans le Hien yu king (Trip., XIV, 9, p. 74 r0-v° = I.-J. Schmidt,
Der Weise und der Thor,~p. 394-398), le vertueux lion Ta-kia-lo-
p'i ï%%M $S it (trad.Hien-che 3f 3g: «sagesse-serment») est
atteint d'une flèche empoisonnée;il renonce à bondir sur le chas-
seur parce qu'il le voit revêtu d'un kâsâya.
Le thème de l'animal vertueux qui est mis à mort par un
chasseur revêtu d'un kâsâya se présente aussi sous une forme où
l'animal est un lion aux poilsd'or appelé Kien-tche jg ^jf (Tafang
pienfopao ngen king; Trip., VI, 5, p. 3i v°-32 r°).
104 LIEOU TOU TSI KING (N" 29-31),
N°29.
Mahâvastu, II, 2/11.
Cf. n°63.
N° 30.
Fou fa tsang y in yuan tchouan (Trip., XXIV,. 9, p. iooab): le
prince Fa-tsang £èiH (ou Fa-yi $£ %&, Dharmavardhana)a été
surnommé Kunâla $J 115 p ; il est le fils du roi Açoka f$ f£. §p ;
la concubine du roi qui s'éprendde lui se nomme Ti-che-lo-tch'a
% % p 3C (Tisyaraksitâ).Il n'est pas question
du méchant con-
seiller qui aurait aidé la concubine dans sa vengeance.
Le pèlerin Fa-hien (chap*s), parlant du Gandhâra, dit que
c'est le lieu où régnait Fa-yi f^ jg (Dharmavardhana), fils du roi
Açoka.-—
Hiuan-tsang (Mémoires, trad. Julien, t. I, p. i54)
place à Taksaçilâ l'endroit où on arracha les yeux à Kunâla.
Cf. dans le Dwyâvadàna le Kunâla avadânaqui
a été traduit
parBurnouf
(Histoiredu Buddhisme indien, 2e édit., p. 359-370,
p. 133-i34 et p. 572).
A propos de l'empreinte des dents servant à authentifier un
écrit, M. Laufer (Hislory of the finger-print System dans Smilhsonian
Report for igis, p. 637) a cité ces deux vers extraits d'une charte
du roi Athelstao du Northumberland :
And for a certain trutk
1 bite this wax witli my gang-tooth.
XXXVI, 4, i6b-i7b.
N°31.
Ce récit estbeaucoup plus près que le n° 12 du
Cullapaduma
jâtaka.
[Cf. t. III. p. 21-22.]
Isa pao tsang king, XIV, 10, 10 r°-v°.
Cf. le n° 12 pour la deuxième partie du conte.
LÎEOU TOU TSi KING (N" 35-37). 105
N°35.
Serivânija jâtaka (Jâtaka, n° 3).
Iconographie :Brique émaillée de Pagan (Grùnwedel,
Bud-
dhistisclie Studien, fig. 6i).
N°36.
XXXVI, 3, 63b. Cf. n°425.
Jâtaka, n0"
208 et 342. — Mahâvastu, II, 2 46. — Pancatan-
tra, IV, p. i84. Benfey, II, 2 85. — Même récit, Çukasaplati
(trad.Richard Schmidt, p. 93-95). —Sindibad nameh (cf. Hertel,
Z.D.M.G., XX, 1906, p. 187-206).— A lier Aesopus (
xue siècle;
dans Edélestand du Méril, Poésies inédites du moyen âge, p. 2 32-
233).
— Directorium humanae vitae, chap. vi.
Cette fable a été retrouvée par le Dr C. G. Bùttner chez les
Suahelis de l'Afrique orientale (cf. Z.D.M.G., VII, 1893, p. 215-
216).
Benfey (Pantschalantra, I, p. 42 5) a signalé la parenté qui
existe entre la scène du singe allant en mer sur le dos du dauphin
et la fable ésopique Le singe et le dauphin (cf. La Fontaine, IV, 7).
N°37.
XXXVI, 4, 53b-54b.
Des récits plus détaillés de ce conte se trouvent dans : le Ken
pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye (Trip., XVI, 9, p. io5 r°-
108 r°, analysé par Huber, B.E.F.E.-O., VI, p. 23;— le Tch'ou
yao king (Trip., XXIV, 6, p. 10 v°-i 1 v°);— le Ta t'ang si yu ki
(Trip., XXXV, 7, p. 52 r°-56 r°; Julien, Mémoires de Hiouen-thsang,
t. II, p. i3i-i4o), où cette légende est racontée pour expliquer
l'origine du nom de Ceylan «le royaume du fils du lion».
Valâhassajâtaka (Jâtaka,n° 196); version tibétaine : J.B.A.S.,
XX, 5o4. Le Divyâvadâna (Mâkandika avadâna, n° 36, p. 52 3-
528) renvoie au Râksasî sûtra.
106 LIEOU TOU TSI KING (N°8
38-39).
Iconographie: Ajantâ Cave XVII. — Mathurâ (Arch. Survey
Animal Report), 1909-10^!.XXVI. —Pagan (Arch. Survey Report),
1912-13, pi. LIV, 2 4.
N°38.
Mûgapakkha jâtaka (Jâtaka,n° 538);
— une version birmane de ce
jâtaka a été traduite par St. Andrew St. John sous le titre Temiya
jâtaka vatthu (J.R.A.S., 1893 , p. 357-391);une version tibétaine
a été traduite par Schiefner.
Cariyâpitaka, III, 6 , histoire de Temiya, rédaction en vers.
Fo chouo l'ai Iseu moup'o king (Trip., VI, 5, p. 101 v°-io3 v°;
Nanjio, Catalogue, n° 220; cf. aussi ibicl, n05
81 et 219).
XXXVI, 4, i2a-i3\
Iconographie : Bharhut (Cunningham, XXV, 4).
N°39.
Isa pao tsang king (Trip., XIV, 10, p. 4 r°-v°); analysé dans
notre tome III, p. 1 0-11. —King lu yi siang ( Trip., XXXVI, 3 ,
p. 54 v°-55 r°).
Catudvârajâtaka (Jâtaka, n°43g); Miltavindaka jâtaka (Jâtaka,
nos 82, io4, 369, 439).
Avadâna çataka (trad. Feer, p. i3 1-137 ; ce texte ne se retrouve
pas dans le Siuan tsipo yuan king);—
Divy avadâna, n° 37, p. 586-
609;— Avadâna kalpalatâ (n° 2 4).
XXXVI, Ix, 54b-55\
Iconographie : Boro-Budur (Grùnwedel, Buddhistische Sludien,
fig. 76-77; Foucher, B É.F.E.-O., 1909, p. 37, fig. 22; p. 38,
fig. 23; p. 39, fig. 24); brique émaillée dePagan (Grùnwedel,
fig. 3 et 75).— Arch. Survey Report, 1906-07, pi. XL VIL —
Gandhâra (Archoeological Survey, AnimalReport, 1909-1910
pi. XVII).
LIEOU TOU TSI KING (N° 40). 107
N° 40.
Divyâvadâna (éd. Cowell et Neil, p. 210-228);— Avadâna
kalpalatâ (n° 4);— version tibétaine dans le Kanjur, traduite par
Schiefner (Mél. asiat. deSaint-Pétersbourg, VIII, p. 449-472
— Tibetan Taies de Ralston, p. 1-20): —Mandhâtu jâtaka (Jâtaka,n°
258).
r
Iconographie: Boro-Budur (Foucher, dans B.E.F.E.-O., 1909,
p. 21, fig. 10).
Dans le Tch'ou yao king (Trip., XXIV, 5 , p. 52 v°), le dernier
épisode seul est raconté : le roi «né de la tête» a projeté de
prendre la place de Çakra ; il est aussitôt renvoyé sur la terre où
il meurt bientôt après avoir averti ses ministres des dangers de
l'ambition.
La roue du roi Cakravartin, XXXVI, 3, 65b(éloigné), XXXVI, 3,
69a"b (proche).
. Hien yu king (Trip., XIV, 9, p. 75 ^-76 r°; I.-J. Schmidt, Der
Weise und der Thor, p. 3 6 g-3 7 7 ): autrefois, le roi Kiu-sa-li H || i||
vit une excroissance se produire au sommet de son crâne ; cette
excroissance sedéveloppe et finit par donner naissance à un enfant
qu'on nomme Wen-t'o-kie jSCPÊ^I (Mûrdhaja «né de la tête»).
Devenu grand, Mûrdhaja succède à son père; il a le privilège de
voir se réaliser tous ses désirs : en montant sur le trône, il obtient
que les quatre devarâjas viennent lui administrer l'onction etque
Çakra lui mette la couronne sur la tête; sa capitale vient à lui au
lieu que ce soit lui qui doive s'y rendre; des aliments se produisent
spontanément, pour que son peuple n'ait plus à labourer; les
arbres se couvrent de vêtements, pour qu'onn'ait
plus à tisser;
puis ce sont des instruments de musique qui s'accrochent aux
branches etqui permettent aux hommes de se livrer aux réjouis-
sances; enfin unepluie de joyaux tombe dans le palais, mais non
au dehors, attestant ainsique
tous les heureux prodigessont un
effet de la vertu personnelle du roi. Mûrdhaja conquiert successi-
vement la région de l'Est, celle de l'Ouest et celle du Nord, puis
108 LIEOU TOU TSI KING (N° 40).
il monte au ciel des trente-trois dieux ; arrêté un instant dans sa
marche pardes ascètes que
le crottin de ses chevaux a atteints,
il triomphe de leur résistance; il aide les dieux à triompher des
Asuras; mais, enivré par ses succès, il projettede tuer Çakra et
de prendresa place. A cause de cette mauvaise pensée, il est
précipité sur la terre et meurt.
Dans le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che
(Trip., XVII, 3, p.2
r°),le roi «né de la tête» a pour père le
roi TcKang-tsing. Il en est de même dans le Ken pen chouo yi ts'ie
yeou pou pi nai ye yao che (Trip., XVII, 4, 47 r°),où le roi «né
de la tête» portele nom de Man-fo-to
(Mândhâtar),comme dans
le Divyâvadâna.
Dans le Tapan-niepan king, XXXVI, 7, 63a, avant-dernière co-
lonne, le nom du roi est Chan-tchou |§ {£.
Dans un conte du Hien yu king (Trip., XIV, 9, p.4 6 r°-47 \°),
quine figure que
dans la version chinoise, on trompe un récit qui
rappelle en un passage notre conte n° 4o. En voici l'analyse:
Le roi Fo-lo-t'i-p'o (Brahmadeva) règne sur un territoire où il
y a trois rivières; le roi Fa-chô-kien-t'i (Vajrakuti) [Ivanovskiïa
restitué Vajraganja dans Zap. Vost. Otd. L R. A. Obsc., VII, 287]
qui ne possède qu'une seule rivière lui en demande une pour que
leurs parts soient égales. Brahmadeva commence par refuser; mais,
attaqué et vaincu, il doit finir par consentir et il donne en outre
sa fille enmariage à Vajrakuti. De cette union naît un fils mer-
veilleusement beau qu'on appelle Cha-lo-k'ie-li (Chattrakân)
parce qu'un parasol s'est tenu au-dessus de sa mèrequand
elle était enceinte et au-dessus de lui-même quand ilnaquit.
L'enfant grandit, et, à la mort de son père, il devient roi.
Quelques années après être monté sur le trône, il va se promenerdans son royaume et voit que les habitants
peinent fort aux tra-
vaux deschamps : il exprime alors le voeu
que, s'il est digned'être roi, les céréales se produisent spontanément, et ce souhait
est aussitôt exaucé. Puis il obtientque les céréales soient d'elles-
mêmes réduites en farine, mêlées à de l'eau et cuites, afin que les
LIEOU TOU TSI KING (N° 41). 109
hommes n'aient plus à recueillir du bois de chauffage, àpuiser de
l'eau et à moudre le grain. Puis, afin d'éviter aux habitants la
peine de tisser, des arbres se couvrent de vêtements ; plus tard,
d'autres arbres portent suspendus à leurs branches des instru-
ments de musique. Ensuite le roi désireque la nourriture de tous
les gens de son peuplesoit aussi
exquise et raffinée que les mets
qu'on lui offre à lui-même et ce voeu est réalisé. (C'est dans cette
description du roi dont tous les désirs sont exaucésque ce texte
offre des analogies avec le récit du Divyâvadâna relatif au roi
Mândhâtar.) Le roi Brahmadeva songe alors à demander à
Chattra-Kâri la rivière qu'ila dû autrefois céder à son père.
Chattra-Kâri l'invite à une entrevue qui a lieu dans un bateau au
milieu d'un cours d'eau, tandis queles armées respectives des deux
souverains sont chacune sur une des deux rives. Lorsqu'arrive
l'heure du repas, les soldats de Chattra-Kâri battent du tambour
pour faire tomber du ciel leurs aliments; Brahmadeva croit qu'on
veut l'attaquer par surprise et est saisi de crainte: mais Chattra-
Kâri lui montre que le tambour a été frappé dans la seule inten-
tion de faire venir le repas; quand Brahmadeva a été convaincu
delà réalité du miracle, il se soumet spontanément à Chattra-
Kâri, qui devient roi dé tout le Jambudvîpa et qui obtient ensuite
lessept joyaux d'un roi cakravartin.
N°41.
Mahâsutasonia jâtaka [iâiaka, n° 537);—Bhadrakalpâvadâna
(chap. 34; analysé par d'Oldenburg, On ihe Buddhist Jâtakas,
J.B.A.S., 1893, p. 331-334);— Jâtakamâlâ
(trad. Speyer,
n°3i).
L'histoire du centième roiqui revient de lui-même se livrer à
celui qui doit le faire périrse retrouve dans le Tch'ou yao king
(7n>.,XXIV, 6, p. 35 r°-v°).
Iconographie:
Brique émaillée de Pagan (Grûnwedel, Bu/l-
dhistische Studien, fig. 3 9).
HO LIEOU TOU TSI KING (N° 41).
Conversion d'Angulimâla représentéeau Gandhâra (Archoeo-
logicalSurvey, Annual Report, 1909-1910, pi. XVId).
L'histoire de la femme quiaccouche parce que le serment pro-
noncé par Angulimâla est véridique se retrouve dans le Fo chouo
yang-k'iu-mo king et dans le Fo chouo yang-k'iue-ki king (Trip.,
XII, 4, p. a5 r° et p. 26 v°; Nanjio, Catalogue,nos 621 et 622).
Bibliographie d'Angulimâla, Hoernle, ManuscriptRemains.. ., I,
7 3 note.
Cf. aussi XXXVI, 2, p. i02a; p. ii3ab.
Hienyu king [Trip., XIV, 9, p. 62 v°-6() r°; I.-J. Schmidt, Der
Weise und der Thor, p. 300-826):
Le premier ministre du roi Prasenajit a un fils d'une beauté
et d'une forceremarquables.
Pendant le temps de sa grossesse, la
mère de l'enfant s'est montrée d'une grande bienveillance : c'est
pourquoi, lorsque l'enfant vient au monde, on le nomme A-hin-
tsei-ki ffî t/tMiîËï, cequi signifie «sans haine» [Ahimsaka] (c'est
le mêmeque
nous retrouvons sous le nom de A~kiun f^ j|£
dans notre n°4i). Lorsque
l'enfant est devenu grand, il va étu-
dier auprès d'un brahmane : la femme du brahmane lui fait des
propositions déshonnêtes; rebutée par lui, elle l'accuse au con-
traire d'avoir voulu la violer. Le brahmane, quin'ose
passe venger
lui-même du jeune homme, cherche à le rendre passible de la
peine de mort en lui persuadant qu'il deviendra un deva du ciel
de Brahmâ s'ilparvient à décapiter mille hommes et à prendre
un doigt de chacun d'eux. Angulimâla (comme on l'appelle dès
lors)a tué 999 hommes, mais, comme personne n'ose plus sortir,
il ne parvient pas à se procurer le millième doigt quilui est néces-
saire; il voit venir sa mèrequi lui apporte de la nourriture et il
veut la tuer; sa mère lui répond que ce n'est pas nécessaire et qu'il
peut lui couper le doigt sans la mettre à mort. Alors le Buddha
se transforme en un bhiksu qui convertit Angulimâla de la manière
quiest racontée dans notre n° 4i (t. I, p. 149-160).
Telle était la terreur répandue dans la contrée par les crimes
d'Angulimâla, que les femmes des hommes et les femelles des
LIEOD TOU TSI KING (N° 41). 111
animaux ne pouvaient plus accoucher. Une femelled'éléphant se
trouvant en peinede
parturition, le Buddha charge Angulimâla
converti d'aller auprès d'elle et de prononcer le voeu qu'elle mette
bas s'il est vrai qu'il n'ait jamais fait périr aucun homme. Anguli-
mâla obéit à cet ordre, et, comme la naissance dupetit éléphant
se produitaussitôt sans
peine,il reconnaît qu'il est devenu lui-
même par sa conversion un homme nouveau et que tous ses crimes
antérieurs sont inexistants (cf.t. I, p. 152-1 53).
Le roi Prasenajit (appeléKiun-clie = sena +jit, dans notre
n°4i) vient avec des troupes pour capturer le brigand Anguli-
mâla (digressionsur le çramana qui a une belle voix, mais qui
est fort laid); le Buddha l'informe qu'Angulimâla est maintenant
converti et, pourlui faire comprendre les faits du temps présent,
lui raconte une histoire du temps passé:
Le roi Po-lo-mo-ta(Brahmadatta)
de Vârânasî s'est égaré à la
chasse dans une forêt; il a des rapports sexuels avec une lionne;
la lionne met au monde un fils qu'elle apporte au roi : celui-ci le
recueille et lui donne le nom de Kia-mo-cha-po-t'o $g Jfg $? $£ Pfë,
ce qui signifie «les pieds tachetés» f^C & =Kalmâsapâda, parce
queses pieds sont marqués
de taches comme la fourrure d'une
lionne. A la suite d'incidents assez compliqués dont on trouvera le
récit dans la traduction de I.-J. Schmidt (Der Weise und der Thor,
p. 3i2-3i5), Kia-mo-cha-po-t'o, quiest devenu roi à la mort de son
père, prend goût à la chair des petits enfants; ses sujets veulent
le mettre à mort et le cernent pendant qu'il se baigne dans un
étang; voyant qu'il va périr, le roi fait un voeu pour obtenir d'être
changé en un râksasa volant; son souhait est exaucé; il s'envole
dans les airs après avoir promisà ses sujets de leur faire doréna-
vant sous sa nouvelle forme tout le mal qu'il pourra; en effet, à
la tête d'une bande de râksasas, il commet des meurtres sans
nombre; il promet à ses comparses unbanquet
où on dévorera
mille rois; après avoir capturé neuf centquatre-vingt
dix-neuf rois,
ils'empare
du roi Siu-t'o-sou-mi (Sutasoma), dont la vertu le
convertit ainsi qu'ilest raconté dans notre n° 41 ; les stances pro-
noncées par le religieux (t. I, p. 146-147) sont, à une inter-
112 LIEOU TOU TSI KING (N0> 42-43).
version près,les mêmes dans les deux récits. Sutasoma nest
autre quele Buddha; le roi aux pieds tachetés, c'est Angulimâla.
— Suit un récit relatif à une autre existence antérieure d'Anguli-
mâla; nous l'analysons ci-dessous :
Dans le Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 65 v°; L-J. Schmidt,
Der Weiseundder Thor, p.3 a 1-324), pour expliquer qu'Anguli-
mâîa ait pu tuer un grand nombre d'hommes, la légende sui-
vante est rappelée.Le roi Po-lo-mo-la (Brahmadatta),
de Vârâ-
nasî, a deux fils; le cadet se voue à la vie ascétique dans les
montagnes; l'aîné succède à sonpère,
mais il meurt au bout de
peu de temps; on va chercher le cadet dans sa retraite et on le
met sur le trône; le nouveau roi, quia observé trop longtemps la
continence dans sa jeunesse, devient fortépris
des femmes et il
exige que toute fille qui se marie commence par partager sa
couche. Une femme urine en public pour faire honte aux hommes
du royaume. Ceux-ci attaquent le roi et le tuent. Dans une exis-
tence ultérieure, le roi n'est autre qu'Angulimâla et les hommes
qui l'ont fait périr sont ceux qu'An gulimâla met à mort pour se
faire une guirlande avec leurs doigts.
N° 42.
Il y a quelque rapport entre ce récit et la description des austé-
rités du Buddha dans le Lalitavislara(éd. Lefmann, p. 267; trad.
Foucaux, p. 222).
N°43„
Tsa pao tsang king [Trip., XIV, 10, p. 2r°-v°).: le roi se
nomme Fan-mo-ta(Brahmadatta), le nom de Çyâma est transcrit
Chan-mo-kia WàJ^M (Çyâmaka). Sur une question de Çakra,
Çyâma répond qu'il n'a conçu aucun ressentiment contre le roi
qui l'a atteint et il souhaiteque, s'il a dit vrai, la flèche sorte
d'elle-même etque
la blessure guérisse instantanément. Ce sou-
hait est aussitôt réalisé.
LIEOU TOU TSI KING (N" 44). 113
Cf. Wà $g cité dans XXXVI, 2, 11 ib. — Fo chouo p'ou-sa chan
tseuking [Trip., VI, 5, p. 95 ^-97 r°; Nanjio, Catalogue, n° 21
6);— Fo chouo chan tseu king [Trip., VI, 5, p. 97 r°-98 r°; Nanjio,
Catalogue, n° 217;— ih., p. 98 v°-99 r°;
—ib., p. too r°-
101 r°).
Sâma jâtaka [Jâtaka, n°54o).
Mahâvastu, II, 209.
Hiuan-tsang, II, 121.
Iconographie : Sânchî, jambage sud de la porte de l'ouest
(Fergusson, Tree and serpent worship, 2d éd., pi. XXXIV; cette
planche est reproduite dans Foucher, A. G. B., fig. 142 ; voir aussi
fig. i43).—
Ajantâ, cave I.
N° 44.
Hienyu king, Trip., XIV, 9 , 12 v°-i3 r°. —XX, 1, 94a.
Der Weise und der Thor, 6 0-6 3.
Ce récit est notablement différent du Ksântivâdijâtaka [Jâtaka,
n° 3i3);— cf. Jâtakamâlâ n° 28; — Mahâvastu, III, 357;
—
Bodhisaltvâvadânakalpalatâ, 38. —P'i-p'o-cha louen, cité dans
XXXVI, 1, 8ib; le roi, c'est l'âyusmat Kaundinya ff |fU$.—
XXXVI, 4,4ob-4i\
Dans le jâtaka pâli et dans le Rien yu king, la colère du roi est
provoquée parce que, pendant son sommeil, ses femmes ont été
écouter les enseignements de l'ermite; ce thème que nous retrou-
vons dans un des contes du Tsapao tsang king (cf. notre tome III,
p. 23) a été figuré sur une des fresques d'Ajantâ (cf. Lûders,
Arya-Sûra's Jâtakamâlâ und die Fresken von Ajantâ, dans Nach-
richten d. K. Gesellschaftder
Wissenschaftenzu
Gôttingen, ph.-hist. K.,
1902, p. 758-762).
Hoernle, Manuscript Remains, I, p. 282.
Dans le Rien yu king, on trouve le thème du sang qui se
change en lait.
IV. 8
114 LIEOU TOD TSI KING (N°s 45-46).
Iconographie : Linteau de Sârnâth, près Bénarès, reproduit
dans Archoeological Survey, Annual Report, 1907-1908, pi. XX
(style Gupta).— Boro-Budur (Leemans, pi. CLXI).
— Asie cen-
trale, Grùnwedel, Altb. KultsL, fig. 126.
N° 45.
Sur le thème de l'envoi du jeune homme innocent à la four-
naise et de la substitution providentielle qui fait périr à sa place
soit son ennemi lui-même, soitquelqu'un qui lui est cher, voyez
le fabliau français «du roi qui voulait faire brûler le fils de son
sénéchal» (cf. Gaston Paris, Romania, V, 1876, p. 455 et suiv.,
et E. Galtier, ibicl, XXIX, 1900, p. 507), la Légende du page de
Sainte-Elisabeth de Portugal (cf. Cosquin, dans Revue des questions
historiques, janvier 1903, octobre 1912), la poésie de Schiller
intitulée Der Gang nach dem Eisenhammer ou Ballade de Fridolin.
Sur le thème de la lettre substituée, voir Cosquin [Revue des
questions historiques, octobre 1912, p. 2 4-46 du tirage àpart).
Nousrappellerons seulement ici
que ce thème se retrouve dans
deux textes jaïnas, le Kathâkoça (trad. Tawney, p. 168 et suiv.) et
YHistoire du marchandCampaka (cf.
J. Hertel, dans Z.D.M.G.,
vol. LXV, 1911).
N°46.
Cf. nos 10, 11, 191.
Ed. Huber, qui a le premier signalé et traduit ce texte
[B.E.F.E.-O., 1904, p. 698-701), a montréqu'il racontait un
des épisodes essentiels du Râmâyana : «Dans notre jâtaka, dit-il,
(p. 698), les noms des personnages ne sont pas donnés, mais on
reconnaîtra facilement l'exil de Râma et de Sîtâ, lerapt de Sîtâ
par Bâvana, l'épisode du vautour Jatâyus, la lutte de Bâli et de
Sugrîva, le pont que l'armée des singes jette à Lanka, l'ordalie
par laquelle Sîtâ doit prouver sa pureté quand elle a été délivrée.
La seule différenceimportante avec le
Râmâyana estque, dans le
LIEOU TOU TSI KING (N° 47). 115
jâtaka, Raina n'est pas exilé duroyaume de son père à l'insti-
gation de sa marâtre, mais qu'il quitte son propre royaume en
apprenant queson méchant oncle se prépare à le lui arracher
avec une armée. »
Dans une autre notice [B.E.F.E.-O., 19 0 5, p. 16 8), Ed. Huber
a signalé l'existence de cette tradition dans un recueil de légendes
historiquesannamites.
Le DasaratJia jâtaka (n°h 61) est aussi un succédané du récit du
Râmâyana.
Cf. notes du conte 5o.
N°47.
Jâtaka, n° 516 ;— Jâtakamâlâ (trad. Speyer, n° 2
4).
Iconographie: Bharhut (Cunningham, XXXIII, 5).— Ajantâ,
cave XVII.
Kenpen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che [Trip.,
XVII, 3, p. 65v°)
: un homme trouve dans l'eau du fleuve un
fruit d'âmra àl'époque
où les fruits ne sontpas mûrs; il se rend
à la capitale et leprésente
au gardien de laporte
: celui-ci remet
le fruit à un officier du palais qui,à son tour, en fait
hommage
au roi; le roi le donne à sa femme qui exige qu'on lui en apporte
d'autres. Une enquête fait retrouver l'homme qui reçoit aussitôt
l'ordre de se mettre en quête de nouveaux fruits. L'homme remonte
le cours de la rivière et découvre l'arbre merveilleux au sommet
d'une paroi rocheuse fort escarpée; il tente l'escalade, mais il
tombe et roule au fond du ravin. Le Bodhisattva, sous la forme
d'un singe, entreprend de le sauver; pour éprouver sespropres
forces, il commencepar se charger d'une pierre pesant à peu
près le poids d'un homme; puis, quand il a reconnu qu'il peut la
porter,il prend l'homme sur son dos et parvient à remonter avec
lui sur le bord du gouffre. Quand il l'a sauvé, il grimpe encore
sur l'arbre d'âmra et cueille des fruits pour les lui donner. Epuisé
116 LIEOU TOU TSI KING (N° 49).
de fatigue,le singe s'endort; l'homme, qui
a faim, lui écrase la
tête avec une pierreafin de pouvoir se nourrir de sa chair.
Ce dernier récit est contaminé du début du Mahâkapi jâtaka
Jâtaka, n° 407).
N° 49.
Cf. notre n° 25.
Kalhâsaritsâgara (trad. Tawney, vol. II, p. io3-io8), où le
chasseur est remplacé par une femme; dans ce texte, onexplique
que l'oiseau soit tombé dans le ravin malgré ses ailes par le fait
qu'ila été pris dans un filet d'oiseleur. —Adhémard Leclère,
Contes laotiens et contes cambodgiens (p. III : L'ermite, letigre,
le
serpentet l'homme).
XXXVI, 3, 76 aj5.
Pantschatantra (Benfey, H, p. 128-132).— Dubois, chap. 1,
p. i2i-i3o. — Anwar-i-Suhaili (Wolleston, p. £76-482).—
Kalilah (Knatchbull, 346).— Directorium humanaevitae, chap.
xiv.
— Matthieu Paris, Historia major, p. 24o-24a, éd. de Londres,
1571.— Aller Aesopus,f. 18 (Edélestanddu Méril, p. ikk-<ik^\
— Gesta Romanorum (n° 119, éd. Oesterley, p. 463-466),
année 1195. Richard Ier aimait àrépéter cette histoire à
proposde
gens ingrats.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che [ Trip.,
XVII, 3, p. 75 v0-76 r°) : les animaux sont un lion, un serpent,
un rat et un hibou. Ils sont tombés dans un gouffre en même
temps qu'unhomme qui récoltait du bois. Tous sont sauvés par
un chasseur. Par reconnaissance, le lion donne à ce dernier un
cerf qu'il a tué, et le hibou lui apporte un collierqu'il
a dérobé
à une femme du roi Devadatta; dénoncé pour ce second fait parl'homme
qu'ila autrefois tiré de danger, le chasseur est jeté en
prison. Le serpent pique alors le roi ; le chasseur, àqui le rat a
été donner des instructions, intervient et guérit le roi par une
incantationqui
force leserpent
àreprendre son venin. [Cette
versioncorrespond
à celle de Schiefner, Tibetan Taies, p. 309-3 1
o.j
LIEOU TOU TSI KING (N0"
50-51). 117
N°50.
Cf. conte n° 46.
Campeyyajâtaka [Jâtaka, n° 5o6 ; cf. n° 543, et Bhûridattajâtaka
vatthu, traduit du birman par R. F. St. Andrew St. John, J.R.A.S.,
1892, p. 77-139).
Cf. Mahâvastu, III, p. 428, et Mahâvagga, I. 15 , où le Buddha
dompte le nâga de Kâçyapa par l'éclat de son feu et le met dans
son bol; et Divyâvadâna, Sudhanakumâra, p. 436-438. (Histoire
d'un charmeur de nâgas qui vient prendre un nâga pour l'em-
porter et fait des exorcismes au bord de lasource.)
Iconographie:
Brique émaillée de Pagan (Grûnwedel, Bud-
dhistische Studien, fig. 65); illustrations tirées du Trai-phum,
ouvrage siamois de la fin du xvme siècle [ibid., fig. 66, 67, 68).
N°51.
Javasakuna jâtaka [Jâtaka, n° 308);-— Jâtakamâlâ (trad.
Speyer, n° 34);—
Kandjour (trad. Schiefner, Mélanges de Saint-
Pétersbourg, t. VIII, p. 119-121);— version jaïna (trad.
Hertel, Z.D.M.G., t. LVII, p. 693-704),— La Fontaine (III, 9,
Le loup et la cigogne; édition des Grands écrivains de la France, t. I,
p. 228-229, ou on trouvera la bibliographie de la fable éso-
pique).
Ed. Huber [B.E.F.E.-O., 1904, p. 756) a signalé dans le
Tripitaka chinois une autre version de cette fablequi paraît être
plus étroitement apparentée à la version jaïna; en voici la traduc-
tion :
Extrait du P'ou saying lo king, traduit en 376 p. C. (Nanjio,
n°445) [Trip.,V, 4, p. 76 v°].
Alors l'Honoré du Monde dit à Mou-lien (Maudgalyâyana): ce
Bodhisattva Yong-tche, au temps du Buddha Kouang-ming, était
un roi-lion; moi, j'étais un brahmane qui tenait une conduite
118 LIEOU TOU TSI KING (N° 51).
pure. Un jour, ce roi-lion, au point du jour, se dressa immobile
sans qu'aucunedes six parties (de son être) bougeât; puis,
d'un
brusque élan de tout son corps,il poussa
un grand rugissement
semblable au tonnerre; les animaux quimarchent se tapirent;
les oiseaux quivolent tombèrent à terre. Ensuite il se rendit dans
l'immensité déserte parmiles montagnes et les marais; il allait en
quête parla région, cherchant les bêtes de toutes sortes; il ren-
contra un roi-éléphant,le tua et le dévora; un os de la hanche
s'arrêta dans son gosier et il se trouva entre la vie et la mort.
Or un petit oiseau des arbres( 1) était devant le lion, occupé à
rechercher des vermisseaux dont il se nourrissait. Le lion, la
gueule grande ouverte, lui dit : «Si vous pouvezme retirer cet
os, quand par la suite je trouverai à manger, je saurai vous
récompenserde votre bienfait. 55
Ayant entendu ces paroles, le
petitoiseau des arbres entra dans sa gueule, tira sur l'os de
toutes ses forces et réussit à l'enlever. Quelques jours plus tard,
ce roi-lion, en cherchant sa nourriture, fit un grand carnage
d'animaux; le petit oiseau des arbresqui
était auprès de lui, lui
demanda quelque don bénévole. Le lion ne répondit pas (àla
prière). Le Buddha dit à Maudgalyâyana : Le roi-lion répondit
alors au petit oiseau des arbrespas
ces gâthâs :
«Je suis un roi-lion;— le meurtre est mon
occupationhéré-
ditaire;—
je dévore la chair et j'en bois le sang;— ce sont là
mes festins habituels ;— n'avez-vous donc pas réfléchi —
qu'en
vous laissantéchapper
aupéril
de mes griffes et de mes dents —
et en vous permettant au contraire de sortir de ma gueule,—
je
vous ai fait là un bienfait qu'on ne saurait oublier ? »
Le petit oiseau des arbres répondit à son tour au lion par ces
gâthâs:
«Bien que je ne sois qu'un petit oiseau — et qu'en vérité il ne
faille pas faire grand cas de ma mort, —cependant, ô roi, vous
W Dans le Jâtaka, dit M. Barth (Journal des savants, igo3, p. 66/1, n° a), cdes
deux acteurs sont un lion et un oiseau que le texte pâli qualifie de rukkhakottha
ttqui se ménage un grenier de provisions au creux des arbres», ou, d'après uneautre leçon, rukkhakoUaka «charpentier B. Les deux leçons conviennent égalementpour le pic.w
LIEOTJ TOU TSI KING (N° 51). 119
ne songez pasau service que je vous ai rendu — et vous violez
vous-même l'engagement solennel que vous aviez prononcé.— Si
vous pouvez être quelque peu généreux envers moi,— et si je
suis de votre part l'objet de quelque bienveillance, —jusqu'à la
fin de mes jours je ne regretterai jamais (de vous avoir aidé)—
et je ne me permettrai point de vous critiquer.»
En définitive cependant, le roi-lion ne reconnut pas le service
qui lui avait été rendu; il laissa là le petit oiseau et s'en alla. Le
petit oiseau des arbres songea : « Je lui ai rendu un service d'une
extrême importance et voiciqu'au
contraire il me traite avec
mépris; je veux maintenant suivre par derrière et épier avec soin
le lion; si je ne parviens pas à me venger, je ne veux plus vivre
dans ce monde. » Ainsi, de lieu en lieu et de place en place,il ne
s'écartaitplus
de lui. Une fois encore le roi-lion fit un grand
carnage d'animaux et se mit à dévorer goulûment; quandil fut
rassasié, il s'endormit, car il (croyait) n'avoir rien à craindre.
Alors le petit oiseau des arbres accourut en volant auprès du lion,
se percha sur son front et, de toute sa force, lui creva un oeil à
coups de bec. Le lion se dressa terrifié en regardant à gauche et
à droite, mais il ne vit aucun animal, sinon le petit oiseau des
arbres qui était seul sur un arbre. Le roi-lion lui demanda :
«Pour quelle raison maintenant m'avez-vous crevé un oeil?» Le
petit oiseau des arbres répondit alors par ces gâthâs au roi-
lion :
«Le service important que je vous avais rendu, vous n'avez pas
su le reconnaître, — mais au contraire vous avez conçu des senti-
ments de haine;—
maintenant, en vous laissant un oeil,—
je
vous ai fait un bienfait qu'on ne saurait oublier. —Quoique vous
soyez un roi parmi les animaux,—- dans vos actions vous ne
deviez pas vous parjurer.— Qu'à partir de maintenant chacun
de nous reste tranquille— et qu'aucun de nous n'ait de cause de
ressentiment contre l'autre. »
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che [Trip.,
XVII, 3, p. 69 v°-66 r°): le lion souffre d'un os qui est resté
120 LIEOD TOU TS1 KING (N° 53).
dans son gosier; lepic propose de le délivrer à la condition que
le lion lui donnera chaque jourà manger; la chose étant ainsi
convenue, le pic attend que le lion soit endormi; il lui introduit
alors un morceau de bois dans la bouche, pour la maintenir ou-
verte; puisil entre dans la gueule et enlève l'os : quand le lion
est réveillé, il lui montre l'os et le lion promet de le récompenser.
Maislorsque
lepic vient réclamer à manger, le lion lui
répond
qu'il doit s'estimer trop heureux d'avoir pu échapper vivant de sa
gueule. Lepic s'envole en déclarant que c'est folie d'obliger des
ingrats. ^
Pour labibliographie de la fable
ésopique du loup et de la
grue, voir Edélestand du Méril, Poésies inédites dumoyen âge,
p.i 76, n. 1; le même auteur a fait remarquer (p. 1 56) que le
sujet de cette fable se trouve figuré sur letympan du portail
Saint-Ursin de la cathédrale de Bourges.
Dans le Pancâkhyânoddhâra du jaïna Meghavijaya, la fable «Le
Pic et le Lion»comporte le trait de la vengeance du petit oiseau.
N°53.
Cf. t. III, p. i36. —XX, 1, to7\ col. 1-iH cité dans
XXXVI, 2 , 11 2b. —Mo ho seng tche lu, XV, 9, 1 9*, 1. 3-4.
Kenpen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nuiye p'o seng che [Trip.,
XVII, 3, p. 54r°)
: non loin de la ville de Vârânasî, deux frères
vivent de la vie d'ermite dans la forêt; l'un deux se nomme
Chang-k'ie [Çankha], le second se nomme Li-k'i-to[Likhita]. Ce
dernier boit toute l'eau de la cruche de son frère, en sorteque
celui-ci ne trouve plus à boirequand il rentre de promenade.
Li-k'i-to vaVaccuser auprès du roi d'avoir volé l'eau de son frère.
Le roi, qui vapartir pour la chasse, lui ordonne de l'attendre
sans bouger, puis il l'oublie pendant six jours.
[Pour Çankha et Likhita, cf. inf. n°79.]
LIEOU TOU TSI KING (Not 54-57). 121
N°54.
Tch'ou yao king [Trip., XXIV, 5, p. 47 v°-48r°);
— Mi cha
saipou
ho hi wou j'en lu[Trip., XVI, 2 , p. 27 v°-2 8 r°)
— Ken
pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i naiye Isa che [Trip., XVII, 1, p. 29 r°-
3 2 v°)._ Yi tsou king, XIV, 5, 6f-6Sh.
—ft mM M^-U
[Trip., XIV, 7, p. «4b-i6b).
Introduction du Bhaddasâla jâtaka [Jâtaka, n° 465);— com-
mentaire de Buddhaghosa sur le Dhammapada [Fansboll, p. 216);—
Avadânakalpalatâ (pall. 11).
Fa-hien (trad. Legge, p. 65);—
Hiuan-tsang [Mémoires, I,
p. 3i6).
Les pèlerins chinois nous apprennent que,sur l'emplacement
du massacre des Çâkyas, on éleva des stupas.
XIII, 10, 68\ Virûdhaka et les Çâkyas.
N°56.
Variante du Mahâkapi jâtaka [Jâtaka,n°
407);-—- Jâtakamâlâ
(Speyer,n° 27).
Iconographie : Bharhut [Cunningham, XXXIII, 4);—
Sânchî,
jambage sud de la porte ouest (Fergusson,Tree and serpent
worship, 2e éd., pi. XVIII-XIX).— Boro-Budur (Leemans,
pi. CLX).-— Asie centrale (Grùnwedel, Altb. Kultst. fig. i32).
N°57.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'inai ye tsa che [Trip., XVII,
2, p. 83 v°) : le roi des cerfs se place en travers de la gorge
d'un torrent et fait passer tous les autres cerfs sur son dos; en
dernier lieu, quoique épuisé par la souffrance et la fatigue, il
met sur lui une biche et son petitet leur fait traverser le tor-
rent.
122 LIEOU TOU TSI KING (Nô 58).
A rapprocherde cette seconde rédaction, Avadâna çataka, trad.
Feer, n° 4o, p. 158-15g.
D'aprèsle Ta tche tou louen (cité
dans XXXVI, 1, 6ia"fc), le
cerf, pour faire échapper une foule d'animaux cernés parun
incendie, forme avec son corps un pont au-dessus d'une rivière :
il meurtquand
le petit lièvre a passéle dernier.
XXXVI, 4, 79b.
N° 58.
Ruru jâtaka [Jâtaka, n° 482);— Jâtakamâlâ (Speyer,
n° 26).
Ken pen chouo yits'ie yeou pou pi
nai ye po seng che, Trip., XVII,
3, p. 64 vc-65 r° [voir ci-dessous].
Fo chouo kieou sô lou king [ Trip., VI, 5 , p. 1 0 3 v°- 104 r° :Nanjio,
Catalogue, n° 218;— autre rédaction de la même traduction,
Trip., VI, 5, p. io4 r°-io4 v°).
Dans un autre jâtaka, un ours joue le même rôle que le cerf
dans le Ruru jâtaka [Ken penchouo yi ts'ie yeou pou p'i naxyep'o seng
che, XVII, 3, p. 66r°-v°).
Cf. XX, 3,46b-47a.
Iconographie : Bharhut [Cunningham, XXV, 1). —Ajantâ, Cave
IL —Boro-Budur (Leemans, pi. CLXIX).
Trip., Mil, 3, p.64 v°:
Autrefois, dans ce lieu de P'o-lo-ni-sseu(Vârânasî), il y avait
un roi qui se nommait Ta ti che kiun(« armée du grand souve-
rainÇakra»); son royaume était prospère et la population était
heureuse. Ce roi avait une femmequ'on appelait Yue kouancr
(«Eclat delune»)
: elle avait cette particularité que tous les rêves
qu'elle faisait étaientvéridiques.
Dans ce royaume, il y avait
un Bodhisattva qui était un roi-cerf; il avait uncorps couleur d'or
et était d'une beauté merveilleuse; parmi tout ceque les hommes
peuvent voir, rien n'étaitcapable de l'égaler; comme il se savait
beau, il étaittoujours craintif; il redoutait constamment les
LIEOU TOU TSI KING (N° 58). 123
chasseurs et se cachait incessamment. En ce temps, les animaux
pouvaient converser entre eux; or il y eut un corbeauqui vint à
l'endroit où était le roi-cerf et qui conçut pour lui des sentiments
d'affection. Il lui tint ce langage : «Mon oncle, pourquoi mangez-
vous des herbes en étant craintif??) Le roi-cerf couleur d'or lui
répondit : «Je suis beau; je redouteque, si les chasseurs me
voient, ils ne me tuent; voilà pourquoi, lorsque je mange des
herbes, mon coeur est toujours plein de crainte. » Le corbeau lui
répondit alors : «Moi aussi, pendant la nuit, je crains le hibou :
que moi et vous, ô mon oncle, à partir de maintenant, nous nous
protégions l'un l'autre; pendant le jour, je me percherai sur un
arbre élevé et j'observerai cequi arrive de bon ou de mauvais;
s'il se produit quelque chose, je vous en avertirai; mais, pendant
la nuit, c'est vous qui devrez observer si quelque chose se produit
et m'averlir. »
Dans le royaume, il y avait un grand fleuve qui se trouvait au
bord d'une forêt; or, deux hommesqui avaient une querelle
an-
cienne se rencontrèrent soudain (dans la forêt); l'un d'eux, qui
était plus fort, chargea de liens son ennemi et le jeta dans le
fleuve; le courant était violent et l'homme allait à la dérive et se
noyait; il cria alors : «Si quelqu'un peut me secourir et me
prendre, je serai son esclave. » Cependant le roi-cerf était venu
avec cinq cents de ses parents au bord du fleuve pour y boire;
quand il entendit ces cris, il en conçut de lacompassion
et il
entra dans l'eau pour sauver l'homme qui se noyait. Le corbeau
vint alors auprès de lui et lui dit : «Cet animal à tête noire n'a
aucun sentiment de bienfaisance et de justice; il ne faut pas le
sauver : s'ilparvient à être sauvé du péril, certainement, ô roi-
cerf, il vous perdra. » Mais le roi-cerf, à cause de ses sentiments
de compassion, ne suivit pas les avis du corbeau : il alla auprès
de l'homme qui se noyait, le pritsur son dos el le fit sortir du
fleuve; quandil fut armé sur le rivage, il détacha avec sa bouche
les liensqui l'enserraient, puis
il attendit qu'ileût repris ses sens
et lui dit :«Apprenez que voici le chemin pour
retourner chez
vous, il vous faut partir sain et sauf.» Alors l'homme qui avait
124 LIEOU TOU TSl KING (N° 58).
failli se noyer se mit à deux genoux, joignit les paumesde ses
mains et dit au roi-cerf : «C'est parce que je me suis trouvé a côté
de vous, ô roi, que j'ai pu conserver la vie :je désire vous servir
à perpétuité comme esclave, afin de reconnaître votre bienfait.»
Le roi-cerf prononça alors cette gâthâ :
«Je n'ai pas besoin de vous comme esclave — et il n'est pas
nécessaire que vous me serviez;—
je vous demande seulement de
ne pas direque
vous m'avez vu,— car je crains que d'autres gens
ne s'emparent de ma peau.»
«Maintenant donc, j'ai une seule chose à vous demander; pour
vous conformer à mon désir, ne dites pas que vous m'avez vu; ce
sera la manière dont vous pourrezreconnaître mon bienfait : en
effet, mon corps est beau, ma couleur et mes marques distinctives
sont parfaites; je crainsque
si les hommes viennent à le savoir,
ils ne me tuent pour prendre ma peau : voilà pourquoi il ne faut
pas dire que vous m'avez vu ici. » Cet homme répondit: «O roi,
je me conformerai respectueusement à vos désirs et je ne dirai
certainement rien.» Alors il se leva et, les mains jointes, tourna
trois fois autour de lui pour lui rendre hommage, puis il se
retira.
En ce temps, l'épouse (du roi, nommée) Yne kouang, ayant
joui des joies descinq sens, s'était endormie accablée de lassitude.
Or, au milieu de la nuit, elle vit en songe un roi-cerf dont le
corps avait une peau couleur d'or et dont la beauté était merveil-
leuse; assis sur un siège de lion(simhâsana), il
expliquaitaux
rois de diverspays
et à une foule d'hommes la Loi très profonde.Au milieu de son rêve, elle fit cette réflexion : «Le songe que j'aifait doit certainement être
véridique. » Elle se réveilla toute joyeuseet alla aussitôt auprès du roi pour lui raconter ce qu'elle avait vu
en rêve. Quand le roi eut appris qu'elle ajoutait foi à ce qu'elleavait vu en rêve, il en conçut de la
stupéfaction, car comment
pouvait-il se faire qu'un cerf se tînt sur un siège de lion (simhâ-
sana) et expliquât la Loi à une assemblée? Alorsl'épouse
Yue
kouang dit au roi toutes sortes de paroles agréables, et, quand le
roi fut tout content, elle le pria avec instance de faire chercher
LIEOU TOU TSI KING (N° 58). 125
pour elle le cerf couleur d'or. Le roi ordonna à ses ministres de
convoquer ensemble tous les chasseurs du royaume; les ministres
convoquèrent les chasseurs et se rendirent avec eux auprès du roi.
Celui-ci demanda aux chasseurs : « J'ai entendu direque,
dans le
royaume, il y a un cerf couleur d'or. L'avez-vous vu ? Siquelqu'un
de vous l'a vu, qu'ille lie avec des cordes souples de manière à
ne lui faire aucun mal etqu'il l'amène en ma présence.
» Les
chasseurs répondirent au grand roi : «Nous chassons depuis
nombre d'années, mais nous n'avons point vu ce cerf et même
nous n'en avons jamais entendu parler. O grand roi, quand vous
aurez appris où se trouve ce cerf, nous vous demanderons la per-
mission de nous en emparer pour vous l'offrir. » Le roi donna alors
cet ordre à ses ministres : « Faites une proclamation au son du
tambour pour que,si quelqu'un a vu le cerf, il vienne m'en
informer; je donnerai en récompense à cet homme cinq cents vil-
lages.» Conformément à ces instructions, les ministres firent
battre le tambour pour rassembler la multitude et annoncèrent la
récompense promise par le roi etl'appel qu'il
adressait à son
peuple.
Lorsque l'homme qui avait failli se noyer appritl'invitation qui
était faite par le roi, il se dit : « Je suis maintenant dans la misère
et c'est pourquoi je désire me procurer la grande récompense
promise parle roi; mais si je dois reconnaître le bienfait que j'ai
reçu, je ne parlerai pasdu cerf. »
Le Buddha dit aux bhiksus : C'est une règle constante dans ce
monde quetous les êtres doués de sentiments sont
captifsdes
désirs des cinq sens et qu'il n'est aucune action mauvaise qu'ilsne
commettent. Cet homme quiavait failli se noyer désirait ardem-
ment les satisfactions des cinq désirs; c'est pourquoi, songeant à
l'injure qu'il avait subie autrefois lorsqu'il avait été chargé de
liens, il fit cette réflexion : «Maintenant, si je suis ingrat eirvers
mon bienfaiteur, ce sera pourme venger de cette injure; je ne
crains pas que l'avenir soit aussi douloureux pourmoi que le
passé, il faut donc que je me venge de cette injure.» Quand il
eut eu cette pensée,il se rendit à la porte du palais
du roi; il y
126 LIEOU TOU TSI KING (N° 58).
vit toutes sortes de belles choses conformément à ce quidoit être
chez un roi. Il chargea les gardes de la ported'aller informer le
roi de sa venue; quandle roi eut reçu cette nouvelle, il l'invita a
entrer. Cet homme dit au roi : «Dans la forêt de la montagne, au
milieu des fruits et des fleurs, il y a un roi-cerf dont la peauest
couleur d'or; mille autres cerfs l'entourent; il est d'une beauté
parfaite; je sais où il demeure et je puisle faire voir à Votre
Majesté.» En entendant ces
paroles,le roi fut très joyeux; il con-
voqua tous ses officiers pour qu'ilsse missent à la tête d'une mul-
titude de soldats; les princes étrangers quiétaient venus à la cour,
voyantla grande expédition entreprise par le roi, se mirent eux
aussi à la suivre. L'homme, servant de guide, allait en avant et
mena les troupes à l'endroit où se tenait le roi-cerf; on répartit les
soldats de manière à le cerner.
En ce temps le corbeau, quiétait l'ami du roi-cerf, était con-
stamment perché sur un arbre élevé; il vit de loin la multitude
des soldats qui venait etqui s'avançait graduellement dans la
forêt. Il descendit aussitôt de l'arbre et alla dire au roi-cerf : «Cet
homme quia failli autrefois se noyer était un ingrat. Vous n'auriez
pas dû le secourir; mais vous n'avez pas suivi mon conseil.» Le
roi-cerf lui demandantpourquoi
ilparlait ainsi, le corbeau répon-
dit : « L'homme quia failli autrefois se noyer est à la tête d'une
multitude de soldats qui viennent pour vousprendre dans une
battue. »
Cependant, les mille cerfs, entendant le bruit que faisait la
foule des soldats, se mirent à courir de ci et de là saisis de terreur.
Le roi-cerf fit alors cette réflexion : «Si maintenant je m'enfuis,ces soldats, en se mettant à ma recherche, tueront ainsi les mille
autres cerfs : il vaut mieux que je soispris et que je meure pour
sauver la vie à ces mille cerfs.» Quand il eut eu cette pensée, le
roi-cerf se rendit à l'endroit où était le roi du royaume; au mo-
ment où il venait, il fut aperçu de loinpar l'homme
qui avait
failli se noyer etqui leva alors les deux mains
pour le montrer au
roi du royaume en disant : «Le roi-cerf couleur d'or, c'est lui quivient en ce moment. »
LIEOU TOD TSI KING (N° 58). 127
Le Buddha dit aux bhiksus : Quand un être vivant commet une
action extrêmement perverse, il n'a pas à attendre une existence
ultérieure pour en être puni et c'estsur-le-champ qu'il en reçoit le
châtiment. Ainsi donc, quand cet hommequi
avait failli être noyé
eut montré de ses mains le cerf, à cause de la mauvaise action
qu'il venait de commettre par ingratitude, ses mains tombèrent
aussitôt à terre. Ce que voyant, le roi, saisi de stupeur, lui
demanda :«Pourquoi
vos deux mains sont-elles ainsi tombées
soudainement à terre ? » L'homme qui avait failli se noyer répondit
alors au roi en prononçant cette gâthâ au milieu de ses souffrances
et de ses larmes :
«Celui qui perce une muraille pourdérober quelque chose,
—
on ne doitpas l'appeler un criminel;
— mais celui qui a reçu un
bienfait et quise montre ingrat,
— celui-là doit être appelé un
grand criminel. »
A ces paroles, le roi lui demanda : «Que signifie cette gâthâ?
Je ne la comprends pas.» L'homme qui avait failli se noyer lui
raconta alors tout cequi
s'était passé; le roi ayant appris ce qui
était arrivé, répondit parces gâthâs à l'homme qui avait failli se
noyer et qui avait été ingrat:
«O homme qui avez failli vous noyer et qui êtes ingrat,—
pourquoivotre corps
— ne s'enfonce-t-il pas dans la terre? —
pourquoivotre langue
— ne se brise-t-elle pas en cent mor-
ceaux? —Pourquoi Kin-kang (Vajrapâni)
— tenant en main son
glaive et sa massue — ne vous met-il pasà mort? — Tous les
démons et les génies,—
pourquoine vous frappent-ils pas?
—
Votre ingratitude extrême,—
pourquoi reçoit-elle un si faible
châtiment?»
Ayant ainsi reconnu quece cerf était un grand Bodhisattva
doué d'une vertu imposante,le roi dit à ses ministres : «Il faut
préparerdes offrandes considérables pour
ce roi-cerf; retournez
promptement balayer et arroser le chemin; suspendezdes ori-
flammes et des dais en soie et brûlez toutes sortes d'encens
renommés; le roi-cerf et moi, nous entrerons ensemble dans la
ville. » Quand ils eurent reçu cet ordre, les ministres se confor-
128 LIEOU TOD TSI KING (N°! 59-60).
mèrent aux instructions du roi; on fit marcher en avant le roi-
cerf; le roi du royaumeet ses
principauxministres l'escortaient;
ils entrèrent ainsi dans la ville de P'o-lo-ni-sseu (Vârânasî).Devant
la porte du palais, on installa un siège de lion (simhâsana)avec
une profusiond'ornements de toutes sortes et on invita le roi-cerf
à y prendre place.Le roi, ainsi que
son épouseYue kouang, les
femmes voluptueusesdu harem, les princes royaux et le peuple,
s'assirent tout autour de lui. Alors le roi-cerf prêcha la bonne Loi.
Quand le roi, sonépouse
et la foule des assistants eurent entendu la
Loi, ils demandèrent au roi-cerf de recevoir de lui lescinq
défenses ;
tous les êtres doués de sentiment souhaitèrent faire retour à la
Bodhi. A ce spectacle,le roi fut très joyeux et dit au roi-cerf: «La
forêt de la montagne et les vastes solitudes où vous erriez, ô roi,
je vous en fais don : dorénavant, je ne tuerai plus aucun être
vivant; j'interdirai aussi la chasse aux habitants de mon royaume,
car je désireque
tous les êtres doués de sentiment puissent
demeurer sans crainte là où ils se trouvent. »
Le Buddha dit aux bhiksus : Celuiqui
en ce temps était le roi-
cerf, c'est moi-même; l'homme qui avait failli se noyer etqui
fut
ingrat, c'est Devadatta.
N°59.
Cf. len°37.
Barlaam etJosaphat, seulement dans une des versions arabes;
cf. Jacobs, Barlaam andJosaphat, p. cxzix-cxxx.
Dwyâvadâna, avadâna de Mâkandika, n° 36, p. 5i5 (cf. Ed.
Huber, Les sources du Dwyâvadâna, 1906,p. 22-24); même numéro
p. 5 2 3 5 Histoire des râksasîs.
N°60.
La mention, à côté du roi-poisson, de ses deux ministres de
gauche et de droite est évidemment une réminiscence des récits
plus anciens relatifs aux troispoissons dont l'un est supérieur en
LIÉOU TOU TSI KING (Nos 63-68). 129
intelligence aux deux autres. Voyez Mahâbhârata, XII, adhy. 137;
Jâtaka, n° 114.
N° 63.
Cf. n° 29.
N°66.
XXXVI, 1, nb, coi. 1 et suiv. —XXXVI, 4, 6f~\
N°67.
Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 61 v°; texte absent de la rédac-
tion tibétaine): Au temps où le roi Brahmadatta régnait à Vârâ-
nasî, il y avait dans le royaume un grand sârthavâha (chef de
marchands) nommé Le-na-chô-ye (Batnajaya); le sârthavâha voit
un jour un homme qui va se pendre de désespoir parce qu'il est
dans une misère trop affreuse ; il s'engage à payer ses dettes; mais
il se ruine complètement en exécutant sa promesse. Ils'embarque
alors avec cinq cents marchands pour tâcher de reconstituer sa
fortune. Thème du bateau retenu par sept cordes dont on coupe
une chaque jour. Survient une tempête qui brise le navire.Cinq
hommes, quisont restés avec le sârthavâha, le prient de les sau-
ver ; il se fait tenir par eux au-dessus de la mer et se perce d'un
glaive. Les cinq hommes sont sauvés. On ne dit pas quele sârtha-
vâha ait été ramené à la vie.
Récit analogue dans le Ta pei king ft 0 $£, cité dans XXXVI,
1, p. 6i\ —Cheng king, £Ë$|, chap. I, cité dans XXXVI,,
g, io8a.
N°68.
Sûtrâlamkâra (trad. Huber, p. 84-90 : l'avarice du roiNanda).
Cf. XXXVI, 4 , 5oa : un homme et sa femme, avant de mourir,
avalent chacun cinquante piècesd'or J£À fâ J| f$.
IV. 9
130 LÏEOU TOU TSI KING (Not 70-74).
N°70.
Cf. t. III, p. 69-70.
Le lion monté sur un éléphant est un motif extrêmement fré-
quentdans l'art hindou et tibétain
(cf. Grûnwedel, Altbuddhistische
Kunst in Indien, fig. 64). Actuellement, les Hindous y voient une
représentationde la victoire remportée par
la philosophie brah-
maniquesur le bouddhisme (cf. Bloch, Z.D.M. G., LXII, 1908,
p. 372-373). On peut se demander si ce n'est pas en réalité le
récit dont nous avons donné la traduction qui explique ce motif
de décoration.
Kenpen
chouo yi ts'ie yeou pou pinai ye yao che
[Trip., XVII,
4, p. 58 v°-59 r°) : cinq cents marchands sont cernés par un boa
monstrueux :pour les délivrer, un lion monte sur la tête d'un
éléphant et, au moment où il est en présence du boa, il se dresse
sur les pattes de derrière et le frappe à mort avec ses pattes de
devant; mais l'éléphant meurt parce que les pattes de derrière du
lion se sont enfoncées dans son crâne et le lion lui-même est tué
par le souffle empoisonné qu'exhale le nâga.
N°71.
XXXVI, 2, io9a-b.
N°73.
On trouve unexemple analogue de changement de sexe ayant
pour cause une action méritoire d'une femme dans l'avadâna de
Rûpavatî [Divyâvadâna, n° 32, p. 473).
Cf. Fo chouo long che niu king, Trip., VI, 7, 11-12e (Nanjio,
Catalogue, n°297) et Fo chouo long che p'ou sa pen k'i king, ib.,
i2s-i3a (Nanjio, {6., n°2o,8).
N°74.
Les trois rencontres :Tch'ouyao king [Trip., XXIV, 5, p. 43 v°).
On trouve plus fréquemment lesquatre rencontres
(XIII, 10 ,
LIEOU TOU TSI KING (N° 75). 131
32b : vieillard,malade, mort, religieux) suivies ou précédées delà
scène du labourage, puis de lacontemplation sous l'arbre [Ken
pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che, Trip., XVII, 3,
iaa-i3b),dont l'ombre reste immobile.
Scène du labourage : I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor,
conte 3o, p. a32.
Iconographie : Sur une des photographies de Boro-Budur dont
nous devons le cliché et l'explication à A. Foucher, on voit figurée
la rencontre du vieillard[B.E.F.E.-O., 1909, p. 22, fig. 11,
registre supérieur).—
Ajantâ, frise sculptée sur la façade de la
cave I. — Scène de labourage, Foucher, A.G.B., 1.1, fig. 175,
p. 342. — Dans une grotte de Yun-kang, près de Ta-t'ong fou,
sont représentées les quatre rencontres (Chavannes, Mission
archéologique dans la Chine septentrionale, pi. CVIII, CIX etCX).
—
[A Touen-houang (Musée duLouvre).]
Buddhacarita d'Açvaghosa (trad. Cowell, p. 3o-35). Les quatre
rencontres dans la Prédiction deDîpamkara (trad. du tibétain par
Feer, Annales du Musée Guimet, V, p. 308).
XIII, 10, 9a-b; 46.
N°75.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che( Trip., XVII,
3, p. i4b-i5b): les
quatre devaputras qui supportentles pieds
du cheval Kanthaka pour éviter queses sabots résonnent sur le
sol se nomment Pei-ngan ^ Jfk, Kin-ngan 3£ jfk (var. Yen-ngan %£
^p), Hiang-ye ^ H, Cheng-hiang-ye H § ||.
Iconographie: a. Sommeil des femmes : grottes de Yun-
kang (Chavannes, Mission archéologique en Chine septentrionale,
pi. CX).
b. Sortie de la ville (Mahâbhiniskramana): grottes
de Yun-kang
(Chavannes, ibid., pi. CXI); bas-reliefs du Gandhâra (Foucher,
A. G.B. G., p. 357, fig. 182 ; T. Bloch, Einfluss der altbuddhistischen
132 LIEOU TOU TSI KING (N05
76-79).
Kunst auf die Buddhalegende, Z. D. M. G., LXII, 1908, p. 370-
373 et planche).
XIII, 10, 46b.
P. 271, conte 275, au lieu de 17 et 19, il faudrait 27 et 29.
N° 76.
XIII, 10, p.4 7^.
N°77.
Ken penchouo yi tsie yeou pou p'i
nai ye tsa che [Trip., XVII, 2 ,
p. 68 a_b) : dans ce récit Pukkusa apparaîtsous le nom de Yuan-
man [= Pûrna?];le nom de Kâlâma est transcrit Kia-lo-mo.
Fo chouo tcli ang a-han king [Trip., XII, 9, p. 16 r°): ici Puk-
kusa est appelé Fou-kouei fg jj*.—
Mahâparinibbânasulta, IV,
21 et suiv. (trad. RhysDavids,Buddhist Suttas, S.B.E., et Dialogues
ofthe Buddha, part. 2).
N°78.
L'éloge du Gandhâra se retrouve aussi dans le Sûtrâlamkâra,
conte n° 1, fin.
N°79.
Ken penchouo yi ts'ie yeou pou p'i
nai ye yaoche, XVII, 4,
p. 65 v° à 66 r°.
L'ermite Cheng-k'ia |f ^ (Çankha) a marché par mégarde sur
le chignon de l'ermite Li-k'i-to fij §g Jî (Likhita). Celui-ci, irrité,
fait le voeu que,si le soleil sort le lendemain, la tête de Cheng
kie éclate; celui-ci ordonne aussitôt au soleil de ne pas paraître.
Les hommes viennent le supplier de reprendre saparole ; il se fait
alors une tête de boue qui éclate dèsque le soleil
apparaît.
Cf. XXXVI, 2, io2b.'
[Pour Çankha et Likhita, cf. sup., n°53.]
LIEOU TOU TSI KING (N°* 80-81). 133
N°80.
Cf. le Sudhanakumârâvadâna (analysé par Foucher, B.E.F.E.O.,
1909, p. 12-18) qui se trouve dans le Dwyâvadâna;-— Mahâ-
vastu(éd. Sénart, t. II, p. 94-10 5);
—Bodhisattvâvadânakalpalalâ
(n° 64);—
Bhadrakalpâvadâna (n° 29);— Ken pen chouo yi ts'ie
yeou pou p'i nai ye yao che[Trip., XVII, 4, p. 5 o r°-5 4
r°)= Sudhana
avadâna dans Kandjour (trad. Schiefner, Mémoires de l'Académie de
Saint-Pétersbourg, XIX, n° 6, 1873, p. XXVI-XLV, et Tib. Taies,
p. 44-74);— drame birman analysé dans le Journal
ofthe Asia-
tic Society of Bengal, VIII, 1839, p. 536.
XXXVI, 2,98b-99a.
Iconographie : Boro-Budur [ap. Foucher, B.E.F.E.-O., 1909,
p. 12-18 et fig. 6-9).
N°81.
J.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 91-99.
Dans le Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 16 r°-i7 r°), une histoire
analogue est racontée, mais avec de notables variantes. On y re-
trouve cependant le trait de la princesse éclairant de nuit le visage
de son mari, cequi rappelle
le conte de Psyché et de l'Amour
dans Apulée.
Kusa jâtaka [Jâtaka, n° 53i), où manque le trait dont nous
venons de parler.
Sur laparenté
de ce récit avec le conte européen de La belle et
la bête, voyez Ralston, Tib. Taies, Introduction, p. XXXVII-XXXIX.
Mahâvastu (II, p. 4a 1; III, p. 1); Barth[Journal
des savants,
'899)-
An Eastern love-story, Kusa Jâtakaya, a Buddhistic Legend : rende-
red for the first time into English verses from the Sinhalese Poem of
Alagiyavanna Mohottâla, by Th. Steele, 1871.—
Compte rendu
de cette publication par Reinhold Kôhler dans Gôttingische gelehrte
Anzeigen, 1872^. i2o5-i2a5.
Î34 LIEOU TOD TSI KING (N° 83).
Kandjour (trad. Schiefner, dans Awarische Texte, Mémoires de
l'Académie impérialedes sciences de Saint-Pétersbourg, t. XIX, n° 6,
1873, p.XLVI-L= Tib. laies de Ralston, p. 2 1-28).
XXXVI, 4, nb-i2\
N°83.
Voyez dans le n° 500 (t. III, p. 386 et suiv.)une allusion à
ce récit.
Sseu fenlu [Trip., XV, p. 3 v°-6 r°)
: Le roi Cheng-yuan
(triomphe-haine), qui règne à Padmavatî donne la moitié de son
royaume à son ministre Che-yen-feou-p'o-t'i qui prend pour
capitale la ville de Dîpavatî.Ce nouveau roi de Dîpavatî engendre
un fils qui devient buddha sous le nom de DîpamkaraBuddha.
Le roi Cheng-yuan invite ce Buddha à venir à Padmavatî et
monopolise toutes les fleurs de son royaume pourles lui offrir.
Cependant un opulentbrahmane nommé Sseu-che (sacrifice-
libéralité, Yajnadatta)a promis des richesses considérables et la
main de sa proprefille Sou-lo-p'o-l'i (Suravatî)
à celui qui, dans
une assemblée de maîtres éminents, ferait preuve des connais-
sances les plus remarquables.Un homme fort laid est en passe
de gagner le prix lorsquesurvient un jeune étudiant (mânava)
nommé Mi-k'ie(Megha) qui triomphe aisément de lui. Megha
refuse cependant les récompenses auxquelles il a droit et se con-
tente d'accepter cinqcents
pièces d'or qu'ildoit donner à son
ancien maître pour prix de ses leçons. La jeune fille qu'il a re-
poussée désire lui faire un présent et va cueillir dans le jardin
de sonpère des lotus merveilleux, à savoir cinq fleurs sur une
seule tige et deux fleurs sur une autre tige unique. Pendant ce
temps, Megha est parti et est arrivé dans le royaume de Po-mo
(Padmavatî) où il apprend que Dîpamkara Buddha va faire son
entrée; il désire lui offrir des fleurs, mais il ne peut s'enprocu-
rer aucune à cause de l'interdiction que le roi a fait proclamer
d'en vendre à tout autre qu'à lui-même. Survient la jeune fille :
Megha lui achète ses cinq fleurs de lotuspour le
prixdes
cinq
LIEOU TOU TSI KING (N° 83). 135
cents pièces d'or qu'il a gagnées et il accepte de présenter en
mêmetemps au Buddha les deux autres lotus de la part de la
jeune fille elle-même. Quand arrive Dîpamkara Buddha, Megha
lui jette les sept lotus qui se transforment aussitôt en un dais im-
mense de douze yojanas de superficie qui suit le Buddha dans
tous ses déplacements. En outre, pour imiter les gens de la ville
quiétendent leurs vêtements neufs sous les pieds du Buddha, il
enlève un de ses deux vêtements de peau et le jette à terre; mais
ce vêtement est enlevé par les gens de la ville; il prend alors son
autre Alternent et le dépose sur un endroit boueux, et, comme
ce vêtement ne suffit pas, il se prosterne de manière à ce que sa
longue chevelure couvre l'espace resté nu. Le Buddha pose le
pied gauche sur ses cheveux et lui prédit qu'il sera plus tard
le Buddha Çâkyamuni. Le brahmane laid, qui a été autrefois
vaincu dans la discussion, intervient alors et se plaint que Megha
lui ait ravi la récompense qui devait lui revenir. Ce brahmane
n'est autre que Devadatta. La jeune fille sera plus tard Gopâ.
Histoire de Sumedha dans l'introduction au Recueil pâli des
Jâtaka (trad. Rhys Davids, Buddhist Birth Stories, p. 3-31). L'his-
toire du lotus en est absente, on n'y voit que l'histoire de la che-
velure répandue sur la boue (p. 11).
Mahâvastu (éd. Sénart, I, p. 232-2 43);—
Divyâvadâna,
p. 246-252.
Fa-hien (tr. Legge, p. 38); Hiuan-tsang [Mémoires, 1.1, p. 97 ;
Vie, p. 76).
XXXVI, 4, 43a"b; XIII, 10, ab-3a et 45a.
Iconographie: Bas-reliefs du Gandhâra dont trois publiés et ex-
pliquésminutieusement par
Foucher [A.G.B.G., tome I, fig. 13 9,
i4o, i4i); —une dalle chinoise graArée de l'année 543 p. C.
(ChaArannes, Mission archéologique dans la Chine septentrionale,
pi. CCLXXXIV, registre supérieur).— Le religieux hindou
Gunavarman (367-431 p. C.)avait représenté par
la peinture
dans un temple de la ville qui est aujourd'hui Chao-tcheou fou
(prov.de Kouang-tong) «la scène de Dîpamkara
et du jeune étu-
136 LIEOU TOU TSI KING (N0B84-87).
diant répandant sa chevelure» [T'oung Pao, 1904, p. 199-200).
VoirLecoq, Chotscho, pi. 2 3.
N° 84.
La première partie de ce conte est le Makhâdeva jâtaka [Jâtaka,
n° 9);— cf. Makhâdeva sutta, n° 83 du Majjhima Nikâya.
Iconographie : Bharhut (Cunningham, XLVIII, 2).
La seconde partie est le Nimi jâtaka [Jâtaka, n° 511). Voyez
aussi le récit de la visite de ce roi aux enfers dans le Makhâdeva-
sutta.
XXXVI, 3, 67b; XXXVI, 4, i8b-î9a.
N°86.
Ta nie pan king, XI, 6 , 5 78; Yi tsou king, XIV, 5 , 5 9 b.
N° 87.
La Fontaine : Le savetier et le financier.
KIEOU TSA P'I YU RING.
N°89.
Ce récit se retrouve à la fin de notre n° 41 o.
A la page 348, lignes 4-8, il est question desvingt-cinq dieux
qui sont affectés cinq par cinq aux cinq défenses. Nous trouvons
deux listes différentes de ces dieux; d'après la première qui est
conservée dans la Ts'i fo pa p'ou sa so chouo ta t'o lo ni chen tcheou
king [Trip., Tôkyô, XXVII, 7, p. ig v°; cf. Nanjio, Catalogue,
n°447),
les cinq dieux qui présidentà la défense de tuer sont :
i° Po-tch'a-lo $£P£$i; 20 Mo-na-sseu ^i$fr; 3° P'o-heou-na
HBH$5; 4° Hou-nou-tch'a Vf |XP£; 5° Po-lo-tch'a MHP£;
lescinq
dieux qui président à la défense de voler sont : 6° Fa chan
/& H (excellence de la Loi); 70 Fo nou \% %% (esclave du Bud-
dha);8° Seng hi ff" ^ (joie du samgha); 90 Kouang ngo J| f|
(large front); io° Ts'eu cAan jH |§ (excellence de la compas-
sion); les cinq dieux qui président à la défense de commettre des
actes de débauche sont : 11° Tcheng kie M. M (chaste et pur);
12° Wou yu $& fêfc (sans désirs);i3° Tsing kie Jf? ^ (calme et
pur);i4° Wou jan $& ^ (sans contamination); i5° Tang ti ^
$| (lavéet nettoyé); les cinq dieux qui président à la défense de
mentir sont : 160 Meiyin H ^ (beau son); 170 Che yu jf fj|
(parole véridique); 180 Tche tche ff ]É[ (réel et droit);1 90 Tche
ta ^ ^ (réponse franche); 200 Hohoyu ft <& PB (parole af-
fable); les cinq dieux qui présidentà la défense de boire du vin
sont : 2i° Ts'ing sou ffî ^f (pur et simple); 220 Pou tsouei 7Ç*.
138 KIEOD TSA P'I YU KING (N° 89).
Hf (pas iArre); a3° Poulouan ^ f| L (non désordonné); 2 4° Wou
che $£ $c (sans faute); a5° Hou kiai || j$ (qui protègeles dé-
fenses).— La seconde liste nous est fournie par le Fo chouo kouan
ting king [Trip., XXVII, 6, p. 36 r°-v°; cf. Nanjio, Catalogue,
n°167);
elle est reproduite dans le Fa yuan tchou lin [Trip.,
XXXVI, 10, p. 2 5v°) et dans le dictionnaire numérique
Kiao
tch'eng ja chou (s. v. «les vingt-cinq dieux protecteurs des dé-
fenses») :
I. Défense de tuer : i° Tch'a-tch'ou-pi-yu-t"o-ni Wz M ®& M.
(4 /S ; 20 Chou-to-li-chou-t'o-ni If % M If p£ M ; 3° Pi-leou-
tchô-na-che-po 1% || jg %$ f£ $? ; 4° A-l'o-long-mo-ti IW PÊ H iH
H; 5°P'o-lo-houan-ni-ho-p'o H H H /g fn H<
IL Défense de voler : 6°Ti-mo-a-p'i-p'o-l'o Jl # Pnf ffc H lie ;
70 A-sieou-chou-p'o-lo-t'o Pf {if II M 11 PÊ ; 8° P'o-lo-mo-tan
mâle et femelle, |jf $i HÉ 38 #| flÈ ; 9° P'o-lo-men-ti-pi-tcliô H f|
PI Jt If f#; io° Na-mo-hou-to-ye-chô M B ^ % M #•
III. Défense de commettre des actes de débauche : ii° Fo-t'o-
sien-l'o-leou-lo # li flij PÊ $î J> ; i 2°Pi-chô-ye-seou-lo-p o %%g
ffl^li^ H; i3° iW&-ft(ou ni)-hi-t'o-to-ye \U5^ (ou #g) g| |£
^ J§ ; 14° A-lo-to-lai-tou-ye MM^M^M; i 5°Po-lo-na-fo-
fan m m M # #•
IV. Défense de mentir : 16°A-t'ifan-tchô-chan-ye M ^^fc ^Ê
MM; 17° Yin-t'ai-lo-yin-t'ai-lo @H@H; 18° 1-JfcVe-
/a?i(ou fong)-che-p'o-to Ptjf |foi jg, (ou S ) $| H H ; 190 i*Wan-
mi-mo-to-tch'ô fj$ * ^ jfg ^ Pj£ ; 200 To-lai-tch'a-san-tch'a(ou mî)-
^^fl^Hfl(ou^) p£.
V. Défense de boire du vin : ai0
A-mo-lo-sseu-teou-hi |^ jfg ^
tî c^ PS; 220 Na-lo-men-chô-teou-ù M B Fil ^ # ; 2 3° 5a-
pi-ni-k'ien-na-po M%% J&1fcffî$L\ 24°Tch'a-p'i-chô (ou teow)-
p-cAo-/o ^$f H (ou g) tfc^H; a5° Zm(ou K'ie)-mo-pi-
na-chô-ni-k'ie #0 (ou §p ) j@£ffc 15 1 /S fë.
XXXVI, 4, 55-b, 56^.
KIEOU TSA P'I YU KING (N°B 90-95). 139
N°90.
Autre rédaction du n° 20.
N°91.
XXXVI, 4, 7ob-7i\
N° 94.
La fin dans Hiuan-tsang [Mém. I, 49).
Cf. XXXVI, 3 , p. 57 b, et Ta tche tou louen, XX, 1, p.106 a.
N° 95.
Le conte du Tsa pao tsang king analysé dans le tome III, p. 21,
est une autre forme de ce même récit.
Dans le texte, il y a un passage obscur relatif à un mécanisme
àpoissons. Je crois qu'on peut l'expliquer au moyen d'un autre
passage quise trouve dans le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i
nai
ye tsa che [Trip., XVII, 1, p. 7 V0): dans une maison somptueuse,
on a couvert le sol de lieou-li(vaidûrya)
de manière à figurer un
étang; en outre, on a disposé sur la porte despoissons
méca-
niques dont l'ombre se reflète dans le lieou-li, en sorte qu'ils
semblent nager dans l'eau ; l'illusion est si complète qu'un visiteur
ôte ses souliers pour traArerser l'étang qu'ilcroit voir. Dans notre
conte 95, il est probable qu'il était question d'un trompe-l'oeil
analogue; la fille devenue reine habitait des appartements d'une
magnificence tellequ'on pouvait y voir une semblable merveille. Le
passage du Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che corres-
pond d'ailleurs à un texte du Jyotiskâvadâna dans le Dwyâvadâna,
p. 279, à un texte du Mahâbhârata, II, 47 et à un texte du Rien
yu king [Trip., XIV, 9, p. 68v°; I.-J. Schmidt, Der Weise und
der Thor, p. 354). Cf. Tibetan taies, p. 361, et la visite delà reine
de Saba au roi Salomon.
140 KIEOU TSA P'I YU KING (N" 100-107).
N° 100.
S. Lévi, Notes sur les Indo-Scythes, J. As., 1896, II, p. 474.
Cf. t. III, p. 85-86.
XXXVI, 3, 9oa.
N° 106.
Lou tche tchang tchô y in yuan king [Trip., XIV, 7, p. 77 r°-
8ov°; Nanjio, Catalogue. n° 757) : En un jour de fête, l'avare
éprouvele besoin de se réjouir, lui aussi; mais il craint que,
s'il
se hVre auplaisir,
soit chez lui, soit chez un autre, il ne soit
entouré de gens qui lui demandent departager
cequ'il
boira et
mangera; il s'en va donc dans un lieu solitaire pour boire un peu
de Ami et manger des oignons et des grains grillés:
quoique le
régal soit maigre, puisqu'ilne lui a coûté
que cinq piècesde mon-
naie, l'aArare, qui n'est pas habitué à boire du vin, s'enivre et se
met à chanter en déclarantqu'il est infiniment plus heureux que
Vaiçramana et même que Çakra; Çakra entend ce blasphème du
haut des airs et décide de lepunir; il descend donc sur la terre
et, prenant la forme de l'avare lui-même, il s'introduit dans sa
famille où il se fait reconnaître comme le maître légitime. Ce
thème est beaucoup plus développé que dans notre n° 106; par
contre, le thème du chien doué de pouvoirs surnaturels est ici
complètement absent. Le conte se terminepar un appel à la jus-
tice du roiPrasenajit qui
se déclare incapable de décider qui est
le vrai et qui est le faux Lou-tche; le débat est alorsporté
devant
le Bouddhaqui oblige Çakra à
reprendre sa forme première.Lou-tche se convertit.
N° 107.
Dans leconte-prologue des Mille et une nuits (trad. Burton,
t. I, p. 2-10), le frère cadet du roiShahryar constate de même
l'infidélité de sa femme et s'en afflige jusqu'au moment où il
s'aperçoit que le roiShahryar lui-même est odieusement trompé
parson
épouse.
KIEOU TSA P'I YU KING (N0B 108-109). 141
Voir au sujet de ce conte leremarquable mémoire de M. Cos-
quin intitulé Le prologue-cadre des Mille et une nuits, Les légendes
perses et le livre d'Esther (extrait de la Revue biblique internationale,
janvier et avril, 1909). Dans la Revue des traditions populaires
(juillet 1909, p. 209-218),M.
Gaudefroy-Demombynes a traduit
d'après le texte arabe le cadre du recueil des Cent et une nuits qui
«paraît reproduireun original plus simple et plus candidement
populaire que celui des Mille et une nuits».
N° 108.
Dans le conte 374 (t. II, p. 359~36o et p. 364-365), on
trouve le thème de la femme sur la chasteté delaquelle un oiseau
est chargé de veiller; là aussi la vigilance du gardien est mise en
défaut.
Cf. Hertel, dansZ.D.M.G., 1909, 86; 1911,440.
N' 109.
Autre rédaction chinoise du vi6
siècle signalée par Ch. B. May-
bon[B.É.F.E.-O.,
t. VII, p. 36o-363).
Comparer dans le Samugga jâtaka [Jâtaka, n° 436), l'histoire
du démon tenant une femme renfermée dans un coffre qu'il avale;
mais la femme a pu introduire à son insu dans le coffre un magi-
cien avec lequelelle se livre au plaisir. C'est pourquoi, quand le
démon va voir un ascète, celui-ci lui parle comme s'il s'adres-
sait à trois personnes.
Dans le conte-prologuedes Mille et une nuits (trad. Burton,
1.1, p. 11-13), lorsquele roi Shahryar et son frère ont constaté
qu'ilsétaient trompés par leurs femmes (cf. les notes au n° 107),
ils sortent du royaume: montés sur un arbre ils voient un ifrit
qui portesur sa tête un coffre de cristal; l'ifrit ouvre le coffre et
en fait sortir une femmequ'il
croit être seul à avoir jamais pos-
sédée ; quandl'ifrit est endormi, la femme oblige le prince Shahryar
et son frère à s'unir à elle, puis elle leur demande leurs anneaux
142 KIEOU TSA P'I YU KING (N°° 110-111).
pourles joindre aux 570 anneaux de tous ceux aA^ec qui elle a
déjà trompé l'ifrit.
Voir encore le texte de la Brhalkathâmanjarî de Ksemendra
traduit par J. Hertel [Zeitschriftdes Vereins fur Vôlkerkunde, XIX,
1909, p. 88-89).
Cf. Hertel dans Z.D.M.G., 1911, 439~44o.
N° 110.
Mas'oudi, Prairies d'or, trad. Barbier de Meynard, t. III,
p. 228-235.
Kandjour (trad. Schiefner, préface à son mémoire sur Mahâkâ-
tjâjana und Konig Tschanda Pradjota, Mémoires de l'Académie des
Sciences, Saint-Pétersbourg, 7e série, t. XXII, n° 7, 1875,
p. vi-vn).
On retrouve dans la littérature arabe un thème analogue,
celui du chameau égaré. Cf. René Basset, dans Mélusine, II,
1884-i 885 , p. 507-5 17. M. Basset ajoute en note : «On trouve
une imitation de cet épisode dans le conte de Zadig de Voltaire
(chap. ni) qui l'a évidemment empruntée à un texte oriental.
J'ignore toutefoispar quel intermédiaire. » Version judéo-
allemande (Israël Lévi dans Mélusine, II, i884-i885, p. 54i-
542) où, comme dans la forme kirghize (Radloff, Proben der
Volkes Literatur, t. III, p. 389), ce thème est associé à celui de
la jeune filleque plusieurs hommes ont respectée pour des motifs
différents.(Cf. notre n°
117.)
N° 111.
Dans îen° 87^ (t. II, p. 868-370), ce contereparaît comme
unépisode de l'histoire de Miao-jong.
Pancatantra (trad. Lancereau, p. 3oo-3oi; cf.Benfey, I,
p. 468-46g); La Fontaine, Le chien qui lâclie la proie pour l'ombre.—
Bibliographie détaillée dans leLoqmân berbère de René Basset,
p. 162, n° 1.
KIEOU TSA P'I YU KING (N0> 112-114). 143
N° 112.
Cf. vol. II, p. 368.
Ce conte a été étudié par Benfey [Orient und Occident, i864,
2, p. i33; réimprimé dans Kleinere Schriften, III, p. 2 34). Sur
les variantes modernes, principalement en Finlande et en Russie,
voyez Antti Aarne, Zum Mârchen von der Tiersprache [Zeitschrift
des Vereinsfùr Volkskunde, XIX, 1909, p. 298-303).
La Tradition(V, 18g 1, p. 216-220)
donne un conte populaire
moderne grec et un conte italien.
Kharaputta jâtaka [Jâtaka, n°386).
Dans la littérature brahmanique, le Rarivamça (I, 24, 2-i4)
nous rapporte l'histoire du roi Brahmadatta qui comprenait le
langage des animaux et ne voulut point en révéler le secret à sa
femme (cf. E. Leumann, W.Z.K.M., VI, 1892, p. 3).
Introduction des Mille et une nuits : l'âne, le boeuf et le labou-
reur. —Straparola : Facétieuses nuits
(hist. 12, f.3); Barlaam et
Josaphat, rédaction hébraïque : cf. Jacobs, Barlaam andJosaphat,
p. GXXIII-CXXIV.
Iconographie:
Briqueémaillée de Pagan (Grùnwedel,
Bud-
dhïstische Studien, fig. 33).
N°113.
Cf. au sujet de ce conte les remarques de Cosquin [Les contes
indiens et l'Occident dans la Revue des traditions populaires, t. XXIX,
mars 1914, p. 99-101).
N°114.
Tsa pao tsang king [Trip., XIV, 10, p. 7 v°) : leperroquet se
nomme Rouan hi cheou Ht J§> #. La cause de l'incendie est que
deux bambous agités par le vent se sont frottés l'un contre l'autre
et se sont enflammés. Le dévouement du perroquet ébranle le
palaisde Çakra ; Çakra vient interroger le perroquet qui lui ré-
144 KIEOU TSA P'I YU KING (N°s 115-120).
pond que sa résolution est inébranlable et qu'ilcontinuera son
manège même dans une existence ultérieure. Çakra fait alors
tomber une pluie abondante qui éteint l'incendie.
XX, i, io3b-io4a.
Cet avadâna est raconté par Hiuan-tsang [Mémoires, trad. Julien,
I, 335-337).
N° 115.
Sur le thème du trésor dangereux, cf. le n° 2 0 3.
N°116.
Le stratagème par lequel cette femme affronte l'ordalie a passédans le roman de Tristan et Yseult. Cf. Joseph Bédier, Le Roman
de Tristan et Iseult, p. 189, édition Piazza.
NM17.
Metâlapancavimçati (9e conte).— Tuti-nameh
(trad. Rosen, t. I,
p. 248).— Conte kirghiz des trois frères
(Radloff, Proben der
Volkshteratur der tùrkischen Stàmme. . ., t. III, p. 38g.— Version
judéo-allemande et Aversionmidraschique publiées par Israël LéAri
[Mélusine, II, 1884-i885, p. 541-5/[5).
N°118.
Comparez l'anecdote fameuse relative à Polycrate, tyran de
Samos.
[Cf. parallèles indiqués par Hertel, Z.D.M.G., 1911, p. 44o.
Histoire, analyse plus compliquée dansTrip., IX, 69 r°.l
N°Î20.
Dans le Kumbhakâra jâtaka [Jâtaka, n°4o8), le roi Karandu de
Kalinga est devenu Pratyeka Buddhaaprès avoir vu un
manguier
KIEOU TSA P'I YU KING (N" 121-123). 145
dépouillé de ses fruits; le roiNaggaji de Gandhâra, après avoir
entendus'entrechoquer les bracelets d'une femme; le roi Nimi de
Videha, après avoir assisté au spectacle de vautours se disputantun morceau de chair; le roi Dummukha
d'Uttarapancâla, aprèsavoir vu un taureau transpercé par un autre taureau qui voulait
avoir la même vache que lui.
Dans YUttarajjhayanatîkâ du jaina DeA^endra (Jacobi, Ausge-
wàhlte Erzàhlungen in Mahârâstrî, introduction à la neuvième
section de YUttarajjhayanasulta), on trouve l'histoire du roi Nami
(=Nimi) qui devint Pratyeka Buddha pour avoir entendu s'en-
trechoquer les bracelets d'une femme (cf. Jarl Charpentier, Studien
zur Indischen Erzâhlungsliteratur, l, Paccekabuddhageschichten).
D'après le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye
[Trip., XVI, 10, p. i4, r°-v°), quatre Pratyeka Buddhas se
trouvent réunis chez un potier : ils étaient autrefois quatre rois
qui se nommaient respectivement Tchang-p'ing ^t M > Tch'eou-mien
jH HJ (laid-visage, Durmukha, en pâli Dummukha), Fan-cheou
(Brahmadatta, roi de Vârânasî), et Tchouang-cheng %t $£, roi de
Ying-lo tch'eng |§| J§ jfâ. Ilsexposent
les raisons qui les ont engagés
à sortir du monde; ce sont exactement les mêmesque
dans le
n° 4o8 du Jâtaka pâli. Aprèsavoir entendu les quatre Pratyeka
Buddhas raconter leur histoire, le potier et sa femme entrent à leur
tour en religion, tout comme dans le Jâtaka pâli.
N° 121.
Cf. Diogène et sa lanterne.
Tambour qui appelleà la discussion. Cf. III, 291.
N° 123.
XXXVI, 4, 49b-5o\
Sur l'arbre gigantesqueissu d'une petite semence et sur l'emploi
de cette métaphore pour expliquer que les actes peuvententraîner
pour leur auteur des conséquencesen
apparence disproportion-
IV. 10
146 KIEOU TSA P'I YU KING (N08
124-133).
nées, Aboyezles gâthâs Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'inai ye yao
che[Trip., Mil, h, p.
3ov°).
N° 124.
Cf. ie n° 4oi où le récit est plus explicite;mais dans cette
seconde version, on ne trouve pasle thème de la ville ensevelie
sous une pluie de sable, thème quin'est autre
quecelui de la
destruction de Roruka.
XIV, io, 9'-9b.
N° 126.
Dans le Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 3o r°; I.-J. Schmidt,
Der Wetse und der Thor, p. 142-143), on trouve un récit ana-
logue : un riche notable est mort en laissant cinq filles; sa for-
tune doit donc reArenir au roi, à moinsque
sa femme, qui est
enceinte, ne donne le jour à un fils. Cette femme met au monde
un être difforme qui n'a ni oreilles, ni yeux, ni langue, ni pieds,
ni mains; mais il a un membre viril et cela suffitpour qu'il soit
reconnu comme l'héritier légitime de tous les biens de son père.
La fille aînée s'indigne d'être réduite à la pauvreté alors qu'un
pareil monstre vit dans l'opulence.
N° 131.
Cf. nos367 et 395.
Taine, La Fontaine et ses fables, p. 263-264.
Pantchalantra, Dubois, 110-112.
Iconographie: Balustrade de Bodh Gayâ [Mémoires concernant
l'Asie orientale, t. III, pi. I, 7).
Bas-relief de Mathurâ, Vogel, B.É.F.E.-O., IX, 5 2 8-5 2 9.
N° 133.
XXXVI, 3, 74a_b, citant le Ich'ou yao king, chap. xvi.
KIEOU TSA P'I YU KING (N" 139-145). 147
N° 139.
Cf. le n° a i.
N° 142.
Tch'ou yao king [Trip., XXIV, 6, p. 29 r°-v°) : le roi pieux est le
roi Ngo-chao 3g >p duroyaume des Yue-tche % ~% : il va
attaquerla ville de Chouen-si $£ W ; il est mis en déroute, mais, au moment
où il s'enfuit sur son éléphant, il aperçoit unstûpa
et se met à en
faire le tour pour obéir aux prescriptions de sa mère défunte; les
ennemis prennent aussitôt la fuite.
Cf. n°442.
N° 143.
Ce récit est une réplique écourtée et affaiblie du fameux conte
intitulé Açoka et Yaças : Dwyâvadâna (éd. Cowell et Neil, p. 357;
traduit par Burnouf, Introduction à l'histoire du buddhisme indien,
2e édit., p. 333-335);Sûtrâlamkâra
(trad. Huber, p. 90-96),
Le roi Açoka et son ministre Yaças. Cf. lesremarques contenues dans
les notes de Huber sur ce même texte [B.E.F.E.-O., 1904,
p. 719-722).— Fou fa tsang king cité dans XXXVI, 1, i4b,
col. 17; 36, 3, 8ab. — XIV, 7, 8*"b.
N° 145.
Tien tsouen chouo a yu wangp'i yu king [Trip., XXIV, 8, p. 66 r°-
v°; aussi XXXVI, 4, 35a, 73b) : un homme voit sur la route un
démon qui frappe à coups de bâton un mort; le mort n'est autre
que l'ancien corps du démon et celui-ci lepunit de sa mauvaise
conduite qui a valu au démon sa fâcheuse destinée. Plus loin, le
même homme voit un deva qui répand des fleurs sur un cadavre;
le deva remercie ainsi son ancien corps de la bonne conduite qu'il
a tenue.
P'i yu king (cité dans XXXVI, 1, p. 69"): Lame d'un mort
revient fouetter son corps pourle punir des crimes qu'il a commis
10.
148 KIEOU TSA P'I YU KING (N05
148-155).
pendant sa vie et quisont cause que l'âme endure des souffrances
infinies dans les voies mawaises où elle a été précipitée.
N° 148.
Le thème des syllabes initiales se retrouve dans un conte du
Kathâprakâça de Miçra Jagannâtha, publié par J. Eggeling en
1896 (cf. Zeitschrifl des Vereins fur Volkskunde, IX, 1899, p. 336-
337); ce conte donne l'explication de laquinzième des histoires
du Siddhi Kûr. Le Lhème des syllabes initiales apparaît aussi dans
une recension jaina de la Simhâsanadvâtrimçikâ, analysée par Weber
[Ind. Stud., XV, p. 3oi et suiv.; cf. Zeitschrifl des Vereins fur
Volkskunde, X, 1900, p. 101-102).
N9 155.
Réplique dans Trip., XIX, 7, p. iov°-iir°(signalée après le
n°207).
XXXVI, 2 , p. 7 ab, citant le Tche fou lo-han king fÇ £ft H M M >
et p. 73% citant VEkottara Agama if—
F^ #, chap. xix.
TSA P'I YU KING.
N° 156.
XXXVI, 2, p. 105", citant le Ta tche tou louen, chap. LXXVIII.
N° 157.
Dans le Rien yu king [Trip., XIV, 9 , p. 5 6 r°-5 7 r°; I.-J. Schmidt,
Der Weise und der Thor, p. 262-257), l'histoire du roi Mo-ho-ling-
nou (Mahârenu) nous offre une rédaction beaucoup plus déve-
loppée de ce même thème; mais il n'y aque cinq cents fils.
N° 158.
Trip., XX, 1, p. 56", col. i5.
N° 161.
Trip., XIII, 3, n\
N° 163.
Même texte dans le Kandjour (trad. Schiefner, Der Mechaniker und
der Maler dans Mélanges asiatiques de Saint-Pétersbourg, vol. VII,
p.52 1-523 =Ralston, Tibetan Taies, p. 361). Schiefner y a joint
deux autres textes analogues, en donnant à son article le titre :
Indische Kùnstleranekdoten. Dans le même ordre d'idées, voyez
notes n° 427, t. III.
E. Sieg dans Festschrijt Hirth = Ostasiatische Zeitschrifl, VIII
p. 362 et suiv.
150 TSA P'I YU KING (N° 164).
N° 164.
Le thème du dieu de l'arbre menacé d'être mis à mal s'il ne
donne pas des enfants à ceux qui l'implorentse retrouve dans le
Hatlhipâla jâtaka {Jâtaka, n° 509).Sur ce jâtaka,
cf. Charpentier,
Z.D.M.G., LXÏI, 1908, 725-747: Les quatre fils obtenus par
le
roi Esukârî entrent en religion.— XXXVI ,3,8.
Le début du sixième conte du Rien yu king [Trip., XIV, 9,
p. 8 v°=9 r°) est une transpositiondu début de notre récit : le con-
seiller du roiqui règne à Râjagrba est sans enfant; il se rend
dans un sanctuaire quiétait au bord du Gange et qui était consa-
cré à un deva dépendantdu dieu Manibhadra; il demande à ce
deva un fils en lui promettantde grandes récompenses s'il le lui
accorde, en le menaçant de détruire son temples'il le lui refuse.
Le deva en réfère au dieu Manibhadra qui s'adresse à VaiçraArana
et celui-ci à son tour portel'affaire devant Çakra, souArerain des
devas. Çakra obtient qu'undeva qui était près de mourir aille
renaître dans la condition de fils du conseiller; mais ce deva
n'accepte cette nouvelle existence que sous la condition qu'il
pourra alors entrer en religion. L'enfant naît, et, parce qu'ila été
donné par le deva du fleuve Gange, on l'appelle Gangâdatta.
Quand cet enfant est devenu grand, il Areut entrer en religion,
mais ses parents s'y opposent: il tâche alors, mais vainement,
de se tuer en se jetant du haut d'une montagne, puis en se préci-
pitant dans l'eau, puis en absorbant du poison; pourêtre sûr
d'être enfin mis à mort, il dérobe les vêtements des femmes du
roi Ajâtaçatru pendant quecelles-ci sont au bain; le roi essaie
à trois reprises de le percer de flèches sans y panrenir. Gangâ-
datta lui révèle alorsqui
il est et lui demande d'être autorisé à
entrer en religion : le roi l'amène auprès du Buddha; Gangâdatta
devient bhiksu, puis Arhat (cf. I.-J. Schmidt, Der Weise und der
Thor, p. 3 9-45 ; —Feer, Avadâna Çataka, p. 41 5-4 18 , et Siuan tsi
po yuan king, Trip., XIV, 10 , p. 85 r°-v°).— Ken pen chouo yi ts'ie
yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye [Trip., XVI, 10, p. 8 v°sq.)
°.Après
TSA P'I YU KING (N° 164). 151
avoir raconté la naissance du Buddha et les faits extraordinaires
qui l'accompagnent, ce traité de la discipline des Mûlasarvâstivâ-
dins concernant les nonnes raconte l'histoire deKâçyapa. Dans la
ville de Ni-kiu-lu(Nyagrodha) du royaume de Magadha vivait un
riche brahmane nommé aussi Ni-kiu-lu; comme il se désole de
n'avoir pas de fils, il va, sur les conseils de sa mère, adresser une
prière au dieu d'un arbre pippala, en menaçant de couper l'arbre
s'il n'est pas exaucé ; le dieu a recours à Vaiçramana qui se rend
à son tour auprès de Çakra; ce dernier envoie un devaputra [t'ien
tseu 5c -f ) naître enqualité de fils du brahmane ; quand ce fils
naît, on l'appelle Pippala Kâçyapa. Instruction du jeune garçon
qui s'initie aux quatre Vedas (Rg, Yajur, Sâma, Atharva). Quand
Kâçyapa est devenu grand, il fait fondre une statue en or et
déclare à ses parents qu'il ne se mariera qu'avec une fille sem-
blable à la statue. Les parents font faire trois autres statues et
chacune des statues est promenée dans une desquatre directions
de l'espace pour que les filles viennent l'adorer. Quand la jeune
Miao-hien(Subhadrâ) arrive, elle est si belle que l'éclat de la
statue en est éclipsé. Le père de Kâçyapa se met en relations avec
le père de Miao-hien et le mariage des deux jeunes gens est conclu.
Ceux-ci forment le voeu de ne jamais se toucher et font lit à part;
cependant, un jour que la femme deKâçyapa
dormait avec la
main étendue hors de sa couche, un serpent venimeux, quin'est
autre que Çakra transformé, menace de la piquer; Kâçyapa
prend un éventail pour remettre rapidement la main de sa jeune
femme sur le lit. A partir de ce moment, les deux jeunes époux
conviennent de coucher dans deux pavillons distincts. Kâçyapa
renonce aux biens que la mort de son père lui a dévolus et
il se décide à entrer en religion. Il mène la vie d'ermite au pied
du caitya des enfants nombreux(Bahuputraka stûpa) de la ville
de Kouang-yen (Vaiçâlî). Cependant le Buddha, qui a terminé
ses six années d'ascétisme et qui a commencé sa prédication, se
rend auprès de luipour le convertir; Kâçyapa lui rend hom-
mage et le Buddha acceptele titre de maître qu'il
lui décerne ; si le
Buddha n'était pas effectivement le grand maître, l'Arhat, le
152 TSA P'I YU KING (N°' 165-171).
Bhagavat, le Sambuddha, sa tête se serait brisée en sept d'avoir
reçu un titre auquelil n'aurait pas eu droit (cf. Sûtrâlamkâra,
tr. Huber, p. 161; Mahâvastu, éd. Sénart, III, p. 5i-5a; Tsa
a-han king, Trip., XIII, 4, p. 4or°). Kâçyapa reçoit les enseigne-
ments du Buddha et devient Arhat. Cependantsa femme, Miao-
hien, ne sachant plus que devenir, entre en religion dans la secte
deshérétiques nus (Nirgranthas); mais, comme elle est fort belle,
elle excite les désirs de ces hérétiques et cinqcents d'entre eux la
violent; elle va se plaindre à Pou-la-na (Pûrana), grand maître
de la secte : celui-ci commence par se déclarer incapable de répri-
mer les écarts de ses adhérents, il finit cependant parlui donner
un sceau en terre qui doit lui servir de sauvegarde et charge
deux cent cinquante hommes de se tenir à ses côtés. Miao-hien,
s'étant rendue à Râjagrha aArec leshérétiques,
rencontreKâçyapa
qui la convertit au bouddhisme. Cependant le roi Wei-cheng-yuan
(Ajâtaçatru), qui avait tué son père, cherchait à oublier ses
remords en se livrant au plaisir; comme Miao-hien était encore
fort belle, on laprend et on l'amène au roi
qui s'éprend aussitôt
d'elle et lui fait partager sa couche. Mais au bout de quinze jours,Miao-hien est rappelée par le Buddha ; elle s'envole dans les airs et
revient parmi les nonnes; elle retourne encore auprès du roiqui,
dûment endoctriné par elle, lui rend son vêtement et son bol de
religieuse : après quoi, elle rentre dans la communauté des
nonnes.
Beal, RomanticLegend, p. 316.
N° 165.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, p. 71=70.
N° 171.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 87, p. 457-458.
• TSA P'I YU KING (176-181). 153
N° 176.
Cf. notes des Contes 46 et 5o.
Ken penchouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che [ Trip., XVII, î,
p. 42 0-8 v°) : l'enfant miraculeusement retiré du bûcher reçoit le
nom de Ho cheng t'ong tseu «l'enfant né du feu», Jyotiska (écla-
tant, flamboyant);le vihâra qu'on élève à l'endroit où sa mère a
subi les manoeuvres abortives de l'hérétique est appelé « le bois du
ventre foulé aux pieds» $% $|| ffi. Après le récit de la naissance
de l'enfant, ce texte diffère complètement du nôtre.
Pour la seconde partie de ce récit, voyez l'histoire de Jyotiska
dans le Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 67, p. 361 -386. Là aussi
on trouvera tout au long l'histoire de la fosse de feu et de la nour-
riture empoisonnée àlaquelle il est fait allusion à la fin de notre
récit.
Fo chouo kouang ming t'ong tseu yin yuan king [ Trip., XIV, 6,
p. 2ib-3oa).—
Trip., XVII, 5, 2 7b. Cf. Ta niep'an king, XI, 6,
p. 46b-47a; 8,46\1. 18.
XXXVI, 4, 66b.
N° 179.
Thème connu dont le Buddha aurait, le premier, donné
l'exempleen
domptant le nâga des trois frères Kâçyapa.
N° 180.
Pour les dragons issus de pierres, cf. De Visser, The Dragon in
China andJapan, p. 216 et suiv.
N°181.
Cf. XXXVI, 4, p. 86% où le récit est exactement le même,
et notre n° 290.
Esope, f. 260 (Coray, p. 172).
154 TSA P'I YU KING (N°* 182-188).
Plutarque (trad. Amyot, fol 55o et 551 de l'édition de
1565).
La Fontaine, livre VII, L 17.
N° 182.
Sammodamâna jâtaka [Jâtaka,n°
33);— Mahâbhârata, Udyoga-
parva, 2455-2463; trad. Fauche, t. VI, p. 75-76).—
Benfey,
Pantchatanlra, I, p. 3o4; Dubois, p. 189.
N° 186.
Ce récit figure, sous une forme abrégée,dans le Rien yu king
[Trip., UN, 9, p. 28 r°).
XXXVI, 4,25b.—
XX, 1, 47b-48\
Iconographie :[cf.]
Bharhut (Cunningham, pi. XXXIV, 2 et
p. ia4).
N° 187.
Cf. XXXVI, 2, p. 69 b.
N°188.
Kalhâ sarit sâgara (tr. Tawney, I, 247), où c'est un moine
qui arrache un de ses yeux parce quela femme d'un marchand a
loué le charme de son regard.
Les peintres européens ont somment représenté sainte Lucie te-
nant ses deux yeux sur un plat ou dans sa main. Mais les textes
ne confirment pas cette tradition en cequi concerne sainte Lucie,
martyre de Syracuse; peut-être, comme leremarque le P. Cahier
[Caractéristiques des Saints, t. I, p. io5), a-t-on attribué à sainte
Lucie un faitqui appartient à la vie d'une autre Lucie, soit de
Bologne 5 soit d'Alexandrie. On raconte que cette autre Arierge, se
voyant fréquemment suivie par un jeune hommequi
affectait de
l'accompagner partout dèsqu'elle quittait sa maison, lui demanda
enfin cequi l'attachait si fort à ses pas. Celui-ci ayant répondu que
TSA P'I YU KING (Not 191-194). 155
c'était la beauté de ses yeux, la jeune fille se servit de son fuseau
pourfaire sortir ses
yeux de leur orbite et dit à son poursuivant
qu'il pouvait les prendre et la laisser désormais enrepos.
La légende des yeux arrachés a été très répandue au moyen
âge; voir les renseignements bibliographiques contenus dans
deux notes de H. Gaidoz [Mélusine, t. III, 1886-1887, p. 3 00-
3o2 et p. 479). Cf. Jacques de Vitry (ms.latin 17.509, f°
5i)
et Etienne de Bourbon, décédé vers 1261 [Anecdotes historiques,
légendes et apologues publiées par Lecoy de la Marche, 1877,
p. 211-212).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye [ Trip., XVI,
10, p. 27 r°) : La courtisane Lien houa sô(Utpalavarnâ)
est à la
disposition de qui lui donne 500 pièces d'or; un jeune brahmane
veut avoir des relations avec elle, mais comme elle lui demande
cette somme et qu'il ne la possède pas, il quitte la courtisane pour
aller se procurer l'argent nécessaire; cependant Lien houa sô est
convertie par Maudgalyâyana et se fait nonne; quand le jeune
homme revient, elle lui demande ce qu'il aime en elle, et, sur sa
réponse qu'il aime ses yeux, elle se les arrache et les lui présente
sur la paume de sa main; le jeune homme, furieux, la frappe sur
la tête en l'injuriant.
Même récit dans le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa
che [Trip., XVII, 2 , p. 54 r°).
XXXVI, 3, 60b.
N°191.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 71, p.4 16-4 2 1.
XXXVI, 3, 75b-76\— XX, i,78a, col. 9.
— Cf. aussi Hiuan-
tsang (Beal, Records, I, 124) pour le roi qui se fait livrer.
N° 194.
XXXVI, 3, p. 64*.
TCHONG KING SIUAN TSA P'I YU KING.
N° 197.
Cf. len°2.
N° 198.
Cf. l'argument des sophistes grecs : le navire des Argonautes
refait planche à planche, est-ce le même navire, ne l'est-ce pas?
Et le conte du Couteau de Jeannot.
XXXVI, 4,7i\—
XX, i, 79b-8o\
N°199.
Cf. n° 4 68.
Sur la jarre inépuisable (bhadraghata), Aboyez Kathâ sâritsâgara
Tawney, II, 2).
Perrette et le pot au lait.
N° 200.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 86, p. 456-457-
N° 202.
Cf. le n° a38.
N°203.
Cf. Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 34, p. 170-173.
Sur le danger que présenteun trésor homicide, cf. le n° 115.
XXXVI, 4, 63\
158 TCÏÏONG KfNG SIUAN TSA P'I YU KING (N°E 204-206).
N° 204.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, p. 68-70.
XXXVI, 1, 78b-79% extr. du Ta tchouangyenlouen.
N°205.
Cf. n°469.
Pin t'eou lou fou h chô wei yeou fo yen wang chouo fa king [ Trip.,
XIV, 8, 78 v°) traduit par Gunabhadra entre 435-443, Nanjio,
n° i347, analogue à Tsap'i yu king, mais campagne
et désert =
vie et mort, homme == commun des hommes, éléphant=
imper-
manence, puits=
corps de l'homme, racine d'arbre = destinée,
rats blancs et noirs =jour et nuit, ronger
= extinction des pen-
sées successives, quatre serpents venimeux =quatre éléments,
miel =cinq désirs, abeille = mauvaises opinions, incendie = vieil-
lesse, dragon venimeux du fond = mort.
Jacquesde Voragine, î^egenda aurea (de Sancto Barlaam). Bar-
laam et Josaphat (trad. Rebatsek, Bookof
the King's son and the
ascetic [Journ.R. As. Soc, 1890, p. i35-i36).
Dict de l'Unicorne et duSerpent (Jubinal, Nouveau recueil de
contes, dits fabliaux, et autres pièces inédites desxuf, zire et xr6
siècles,
t. II, p. 113 et suiv.).
Iconographie : Bas-relief de laporte Sud au baptistère de
Parme (fin du xifsiècle), reproduit dans les Annales archéologiques
(XV, 18 5 5 , p. 4i3), entête de l'article de Didron aîné intitulé :
La vie humaine.
N° 206.
Sûtrâlamkâra(trad. Huber, p. 230-236; histoire de l'avare
Cura); cf. lesremarques de Huber au
sujet de l'allusionqui est
faite à ce récit dans le conte du Divyâvadâna (p. 36o et suiv.),intitulé Mâra et Upagupta [B.É.F.E.-O., 1904, p. 711).
Cf. Sylvain Lévi, Sources du Sûtrâlamkâra[J. as., juillet-août
1908, p. i3o-i3i).
TCHONG KING SIUAN TSA P'I YU KING (N°° 207-209). 159
Dans un commentaire en pâli, Manorathapûranî, écrit auve siècle
de notre ère par Buddhaghosa, E. Hardy a retrouvé et traduit le
récit relatif à Sûra Ambattha; l'entrevue du néophyte avec Mâra
quia pris la forme du Buddha y est plus développée [Journ. Roy.
As. Soc, 1902, p. 951-955).
N°207.
Cf. len° 94.
XXXVI, 1, p. 9ib, le cite comme exemple du danger des
parfums.
A propos de ce trait : «De l'eau apparut sous ses pieds», nous
observons que dans le Cachemire, le folklore actuel reconnaît un
nâga à cequ'il
a les cheveux mouillés. Pour le détail des « pieds
humides», cf. Divyâvadâna, Nâgakumârâvadâna, n° 24, p. 346,
où c'est à ses mains qui suintent que le çrâmanera s'aperçoit qu'il
est en train de devenir nâga.
N°209.
Sujâlajâtaka [Jâtaka,n° 35a).
XIX, 7, 35b.
On peut rapprocher de ce jâtaka le Ghata jâtaka [Jâtaka,n° 4 5 4 ) :
un homme étant inconsolable de la mort de son fils, le frère de
cet homme feint d'être fou et de vouloir qu'on lui donne le lièvre
qui est dans la lune; aux remontrances que lui adresse son frère,
il répond que la conduite de ce dernier est tout aussi insensée que
la sienne puisqu'on ne peut pas plusramener un mort à la vie que
prendre le lièvre de la lune. — Dans le Mattakundalika jâtaka
[Jâtaka,n° 449), le fils mort est né en qualité de deva; il
appa-
raît à son père inconsolable sous les traits d'un homme qui se
lamente parce qu'ilne peut obtenir pour
son char deux roues qui
ne sont autres quele soleil et la lune (cf. XIV, 10, p. 65 v°-66 r° et
Avadâna çataka, trad. Feer, p. 3o3-3o6; Trip., XVII, i, p. 73r°);
160 TCHONG KING SIUAN TSA P'I YU KING (N01
210-220).
la conclusion est la même que dans les deux autres récits pré-
cités.
Iconographie : Bharhut (Cunningham, XLVII, 3).
N° 210.
Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 57 v°; manque en tibétain) :
un çrâmanera a un maître qui le punit sévèrement quand il n'a
pas suffisamment étudié; or, le temps qu'il peut consacrer au tra-
Arail est en raison inverse de celuiqu'il
a dû employer à quêter;
un bienfaiteur, qui le voit s'affliger, l'engage à venir chez lui, en
lui promettant de lui donner les aliments dont il a besoin ; le çrâ-
manera peut alors donner tout sontemps à l'étude et son maître
est satisfait de lui. Le maître, c'était Dîpamkarabuddha; le çrâma-
nera, c'était le Buddha lui-même; le bienfaiteur, c'était Ananda.
Tien tsouen chouo ayu wang p'i yu king [ Trip., XXIV, 8,
p. 66 v0).
N° 211.
Kotisimbali jâtaka [Jâtaka, n°4i2),où le grand arbre a peur
que les excréments de l'oiseau ne contiennent une semence de
l'arbre Nyagrodha. Cet arbrepousse comme parasite.
XX, 2, 39b.
Iconographie :Brique émaiilée de Pagan (Grûnwedel, Buddhi-
stische Studien, fig. 34).
N°2Î5.
Chacal révélant le trou du puits : cf. Sûtrâlamkâra, p. 5i, et
Mille et une nuits, voyage de Sindbad le Marin aupays où l'on en-
terre les maris avec leurs femmes.
N°220.
Rien y u king [Trip., XIV, 9 , p. 38v°-39 r°); ce récit fait défaut
dans la version tibétaine traduite par I.-J. Schmidt, Der Weise undder Thor.
TGHONG KING SIUAN TSA P 1! YU KING (NM 222-225). 161
N°221.
C'est le thème de l'épreuve des amis, dont la bibliographiea
été faite par Chauvin [Bib. des ouv. arabes, t. IX, p. i5-i6)et par
R. Basset[Bévue
des traditionspopulaires, t. XXII, 1907, p. 10-11).
Mais, dans la plupart des formes de ce thème, il n'y a pas eu de
crime réellement commis; celui qui veut mettre àl'épreuve
ses
amis a recours à un stratagème pour leur faire croire qu'il est
coupable.
Dans le Barlaamet Josaphat, l'homme qui a trois amis est pour-
suivi pour dettes ; c'est l'ami le moins intime qui lui fournit la
somme d'argent grâce à laquelle il pourra apaiser le roi (cf. trad.
Rehatsek dans Journ. Roy. As. Soc, 1890, p. 136-i87; Kuhn,
B.undJ., p. 77-79; Jacobs, B. andJ., p. cxm-cxiv).
Gesta Bomanorum (éd. Oesterley, p. 483-484).
N° 222.
On retrouAre le même trait au moins deux fois dans la vie du
Buddha : enpremier lieu, au témoignage de Hiuan-tsang [Mémoires,
trad. Julien, t. II, p. 16), c'est de la même manière que le Tathâ-
gata repoussa l'éléphant ivre qu'aAraient lâché sur lui Ajâtaçatru
et DeAradatta; en second lieu, c'est encore ainsi que, d'après le
Siuan.tsipo yuan king [Trip., XIV, 10, p. 68 v°),le Buddha ren-
dit docile et convertit un buffle furieux; dans YAvadâna çataka
(trad. Feer, p. 224), il n'est pas jdit expressément que les cinq
lions soient sortis descinq doigts du Buddha.
N° 224.
TcKou yao king [Trip., XXIV, 5, p. 42 r°)cité dans XXXVI,
4, 37".—
XIX, 7, 33*.
IV il
162 TCHONG KING SIUAN TSA P'I YU KING (N08
225-227).
N° 225.
Dans le Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 19 r°; I.-J. Schmidt,
Der Weise und der Thor, p. 312),on retrouve le thème de l'épouse
principale quia tué l'enfant de sa rivale en lui enfonçant une
aiguille dans le crâne; mais lesconséquences
de ce forfait sont
bien différentes; pour écarter les soupçons qui pesaientsur elle,
l'épouse a, en effet, prononcé un serment par lequel elle s'enga-
geait à subir les plus grands malheurs dans ses existences ulté-
rieures si elle avait commis le crime dont on l'accusait; à cause de
ce serment, elle est devenue une femme sur laquelleont fondu
successivement tous les maux : tandis qu'elle est en voyage aArec
son fils et son mari, ce dernier est tué par un serpent dans la nuit
même ou elle accouche d'un autre fils; elle veut traverser un fleuAre
avec son nouAreau-né et laisse momentanément sur la rive son fils
aîné; quand elle revient vers lui pour le prendre, il veut aller à
sa rencontre et se noie; au même moment, le petit enfant qui
aArait été déposé sur l'autre rive est dévoré par un loup; quand la
femme, exténuée et désespérée, arrive à la demeure de sespa-
rents, elleapprend que leur maison vient d'être brûlée et
qu'ils
ontpéri
dans l'incendie. Elle finit par entrer en religion : c'est la
nonneUtpalâ. (Le thème de la femme sur laquelle viennent fondre
tous les maux se retrouve dans l'histoire de Krçà Gautamî :
cf. Schiefner-Ralston, Tib. Taies, p. 2 2 2-2 23; voyez aussi Ta
fangpien fo pao ngen king, Trip., VI, 5, p. 2 3 A^-2 4 r°;— Fo
chouo fou jen yu kouking, Trip., XIV, 7, p. 76 r°. )
N° 227.
Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 73 r°-v°; ce récit fait défaut
dans la versiontibétaine).
Hiuan-tsang [Mémoires, trad. Julien, t. 1, p. 129), histoire
descinq cents chauves-souris.
Cf. n° 213. —XXXVI, 1, 9b, cité
parmi lesexemples qui
montrent l'importance d'avoir de bons sentiments à l'heure de la
mort.
TGHONG KING SIUAN TSA P'I YU KING (N00
229-232). 163
N° 229.
La fin de ce conterappelle le récit du Sûtrâlamkâra (trad.
Huber, n° 55, p. 273-278) intitulé : Le roi Açoka et le bhiksu qui
exhalait un parfum suave.
XXXVI, 4, 3i\
N° 232.
Ce conte est uneréplique affaiblie du récit relatif aux rêves du
roi Prasenajit. Cf. notre n° 498.
11.
TSA P'I YU KING.
N° 235.
XXXVI, 4, 4ob.
Pour la montagne d'écume, cf. le Wouyinp'iyu king [Trip.,
XIII, 6, p. i4b).
PO YU KING.
N°238.
Cf. le n° 202.
N°252.
Cf. le roi Çaçânka qui, quand il détruisit l'arbre delaBodhi,
« ne pouvant extirper les plus profondes racines, y mit le feu et
et les arrosa de jus de canne à sucre pour... en détruire les
derniers rejetons» (Hiuan-tsang, Mémoires, trad. Julien, I,
p. 463).
N°258.
XXXVI, 4, 32°.
N° 264.
XXXVI, 4, 66[?].
N° 277.
Comparez le thème de la jarre inépuisable et du bâton qui
frappe tout seul dans nos nos199, 470 et 477.
Sur les objets merveilleux qui sont volés par ruse à leurs pro-
priétaires, voyez les contes analysés par Em. Cosquin [Contespopu-
laires de Lorraine, t. I, p. 121-132), à propos du conte lorrain
intitulé La bourse, le sifflet et le chapeau.
N°281.
Boite et Polivka, Anmerkungen zu den Kinder- und Rausmârchen
der Brader Grimm, 1, 5 2 5.
168 PO YU KING (N0!
288-301).
N° 288.
Cf. Voyage de Paramarta[Appendiceau Panlchatantra de Dubois,
p. 273-277): on rembourse le parfum
d'un ragoût avec l'odeur
de l'argent; on paie l'ombre d'un boeuf avec le son de l'argent.
Cf. Rabelais, chap. xxxvn du Tiers-Livre, l'anecdote du rôtis-
seurqui
réclamait une rétributionpour
la fumée de son rôt etque
l'onpaie en lui faisant entendre le son de l'argent.
N°290.
Cf. le n° 181.
N° 293.
Cf. le n° 169.
N° 296.
Cf. le n° 23o.
N° 300.
XXVI, 3, p. 45", qui cite le Ta tche lou louen, chap. xci.
N°301.
Cf. un conte populaire du Cachemire publié dans YIndian Anti-
quary d'octobre 18 8 2 , p. 2 8 2, où on retrouve le trait du couteau quitombe dans la gueule du monstre au moment où l'homme grimpesur l'arbre. — Le conte de l'homme peu brave qui, par ruse ou
par bonne fortune, acquiert uneréputation de grande Araillance, a
plusieurs équivalents qui ont été signalés par Em.Cosquin ( Contes
populaires de Lorraine, t. I, p. 96-102).Boite et Polivka, Anmerkungen zu den Kinder- und Hausmàrchen
der Brûder Grimm, I, p. 161.
PO YU KING (N°s 303-330). 169
N°303.
La Aversion chinoise que nous avons ici a été signalée pour la
première fois et traduitepar F. W. K. Mùller [Toung Pao,
2esérie, 5, p. 5 9 7-600)et en même temps par Huber [B.E.F.E.-O.,
1904, p. 1091.
XXXVI, 4, 6i\
Dharmaparîksâ, d'Amitagati, un jaina de la secte des Digam-
baras qui écrivait en ioi4 p. C. (le texte de cette anecdote a été
publié et traduit par Pischel dans l'article signalé ci-après).— Vetâ-
lapancavimçatikâ (éd. Uhle, XXXIII, 63).— Ce récit a été recueilli
aussi sous diverses formes populaires en Inde; on entrowera l'énu
mération dans l'article de Pischel intitulé Gutmann und Gutweib in
Indien [Z.D.M.G., vol. LVIII, 1904 , p. 363-373). Cf. aussi Rein-
hold Kôhler, Jahrbuchfur Bomanische und Englische Literalur, 1871,
XII, p. 348; Clouston, Popular taies and fictions, t. II, p. i5-a6;
René Basset, Revue des traditions populaires, VII, p. 189; Chau-
vin, Bibliographie des ouvrages arabes (fasc. 8, p. i32).
La poésie de Goethe généralement connue sous le titre de Gut-
mann und Gutweib, est inspirée d'une ballade écossaise recueillie
parHerderen 1776 et peut-être aussi d'une autre rédaction publiée
en1792 par Robert Burns dans le Scols Muséum de Johnson.
N° 324.
Kandjour [ Schiefner, Mémoires de l'Académie des Sciences de Saint-
Pétersbourg, 7e série, t. XXII, n° 7, p. 55; correspond àTrip.,
XVII, 2, p. 17 r°).
N° 330.
Cf. l'article déjà signalé d'Huber sur le Divyâvadâna, Mâkandika
avâdana, où il est dit qu'un brahmane fait périr par un incendie
la seconde femme du roi, tandisque
la servante s'échappe par le
trou d'écoulement des eaux.
170 PO YU KING (N° 831).
N°331.
Kandjour, trad. Schiefner, Mémoires de l'Académie des Sciences de
Saint-Pétersbourg, t. XXII, n° 7, 1875, p. 54; correspondà Trip.,
XVII, 2, p. i7r°.
Chauvin, II, p. io4.
Cf. Les Tourterelles dans les Paraboles de Sendabar sur les ruses
des femmes, trad. de l'hébreu par E. Carmoly, Paris, Jannet,
1849, p. 79-80.
CONTES
EXTRAITS DES TRAITÉS DE DISCIPLINE.
I. CHE SONG LU.
N°335.
Nandivisâla jâtaka [Jâtaka,n°
28).
TcKouyao king [Trip., XXIV, 5, p. 85 v0', rédaction très abré-
gée);— Mi cha saipou ho hiwou
fenlu
[Trip., XVI, 1, p. 33 v°).
Ken pen chouo yit'sie yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye [Trip., XVI,
10, p. 61 v°), où il y a deux boeufs attelés ensemble, l'un qu'on
appelle «Longues cornes», l'autre qu'on appelle «Tête chauve»
parce qu'il n'apas
de cornes du tout; le maître de ces deux boeufs
perd une première fois le pari, parce que «Tête chauve», irrité
du surnom injurieux qu'on lui donne, refuse d'aider soncompa-
gnon ; dans une seconde épreuve, le maître traite les deux boeufs
avec une égale déférence et son attelage est aussitôt A'ainqueur.—
Sseujen lu[Trip., XV, 3, p. 56 r°-v°, où les deux boeufs rivaux
sont attelés ensemble à une file de cent chars).
Wieger, Bouddhisme chinois, I, p. 407.
Iconographie :Brique émaillée de Pagan ( Grûnwedel, Buddhis-
tische Studien, fig. 46).
Sur ce jâtaka, cf. Henry, J. As., nov.-déc. 1895, p. 5i6-
548. Cf. Otto Franke, Der drugliana des Mugdala-Liedesund dos
172 GHE SONG LU (N°» 336-337).
Nandivisâla-jâtaka [W.Z.K.M., VIII, i894, p. 337-343);mais la
version chinoise n'a conservé aucun souvenir du moyen par lequel
le conducteur du char réussit à assujettir le joug de telle manière
qu'un seul boeuf pûttirer un véhicule auquel
deux boeufs devaient
normalement être attelés.
N°336.
Cf. le n° 3g4 qui est la contrepartie.
Mi cha saipou ho hi wou J'en lu [Trip., XVI, î, p. 34 r°), où le
lion est dit «aux belles dents» et le tigre «aux belles griffés».—
Sseufen lu [Trip., XV, 3, p. 57 r°-v°): le lion aux belles dents et
le tigre aux belles omoplates.— Ken pen chouo yi ts'ie yeou p'ou p'i
naiyeMl,cj, p. 3a-42. — XXXVI, 4, 75a.
Cf. Hertel, dans Z.D.M.G., 1914, p. 67;— Tibetan Taies,
p. 328.
N°337.
L'histoire de Kotikarna pourrait fort bien se terminer ici et
c'est là en effet que l'interrompt le King lu yi siang [Trip., XXXVI,
4, p. 32a-33b), mais, dans notre texte, elle se poursuit en chan-
geant complètement d'allure et en devenant une simple explication
de certaines règles de discipline : en effet, Kotikarna se rend de
la part de Mahâkâtyâyana auprès du Buddha afin de lui deman-
der que, dans le pays d'Açmaka-Avantî, les religieux soient auto-
risés àpratiquer, sur des points déterminés, d'autres observances
que celles qui sont en vigueur dans le Madhyadeça.
Le Dwyâvadâna (I) contient le Kotikarna avadânaauquel M. Syl-
vain Lévi apromis de consacrer une étude détaillée (/. as., juill.-
août 1908, p. 52-53). Le Sûtrâlamkâra (trad. Huber, p. 99-
io3) ne parle que de l'épisode concernant l'arrivée de Kotikarna
dans la ville des Prêtas. — Avadânakalpalatâ, n° 1
9.— Le Vinaya
^\{[Mahâvagga, V, i3, § 1 ; S.B.E., vol. XVII, p. 32-37) raconte
l'ordination de Kotikarna et sa visite au Buddha.
Dans le Tripitaka chinois, l'histoire de Kotikarna se retrouve
dans tous lesVinayas; mais leVinaya des Mûla Sarvâstivâdins
CHE SONG LU (N°s 337). 173
[Trip., XVII, 4, p. io4 v°-io8v°) est seul, avec le Vinaya des
SarArâstiArâdins (à savoir le texte même que nous avonstraduit),
à avoir conservé l'épisode auquel s'est arrêté le Sûtrâlamkâra. —
Mi cha sai pou ho hi wou jen lu[Trip., XVI, 2, p. 3o r°-v°), où
l'histoire ne commence qu'au moment où Kotikarna se rend auprèsde Kâtyâyana pour receAroir l'ordination.
Le trait (p. 25 i) de la femmequi
se jette dans une marmite
d'eau bouillante, et qui, mrenue à la vie, dévore sa chair cuite,
se retrouve dans un récit du Rien yu king (XIV, 9,27 v°) cité dans
XXXVI, 4, 24\
P. 237-238 : les quatre connaissances spéciales à la femme.-—
Dans un récit du Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che
[Trip., XVII, 2 , p. 5b), ces connaissances sont au nombre de cinq
etsonténumérées comme suit: i° la femme sait si un homme a conçu
du désir pour elle ou non; 20 elle connaît l'époque de ses règles;
3° elle connaît le moment où elle est deArenue enceinte et des
oeuvres de quel homme elle est enceinte; 4° elle sait si son enfant
sera un garçon; 5° elle sait si son enfant sera une fille.
P. 262. La traduction des stances doit être modifiée de la
manière suivante, comme l'a indiqué M. Sylvain Lévi (/. as., mai-
juin 1915, p. 407) :
«Quand il a vu le péché dans le monde,—
quand il a vu la
Loi, il ne se plaît pas dans les entraînements [âsrava).—- Le
noble ne se plaît pas dans le mal;— le méchant ne se plaît pas
dans le bien.
« Quand il a vu définitivement le suc de la Loi, — le suc de la
Loi met fin aux passions.—
Dégagé des brûlures (des passions),
sorti de tous les maux,— il obéit à la Loi, il se réjouit du suc de
la Loi. »
Ces stances se retrouvent avec des variantes dans le Tripitaka
deTôkyô,vol. XV, 5, p. 5 3b; vol. XV, 9,p. 61', 1.13 et vol. XVI,
2, p. 3ob, 1. 2. Voir les textes correspondantsen pâli qui
ont été
signalés parM. Sylvain Lévi dans l'article précité.
174 CHE SONG LU (N0' 337 te-338).
Iconographie: Légende
sacrée du Népal (piècede la collection
B. H. Hodgson appartenantà la Bibliothèque
de l'Institut);
M. Sylvain Lévi a reproduitce document à la fin de son premier
volume sur le Népal:il en a traduit les notices explicatives
dans
les pages 161 à 178 du tome III : la légende de Kotikarna se
trouve comprisedans les paragraphes 75-80 et elle est repré-
sentée dans les images correspondantà ces paragraphes.
N° 337 bis.
On retrouve cette fable dans un autre endroit du Che song lu
[Trip., XVI, 7, p.i3 r°) où elle se présente avec quelques
variantes. — Cf. Tibelan Taies, p.332-334.
Dabbhapupphajâtaka [Jâtaka, n° 400).
La Fontaine, L'huître et les plaideurs.
Iconographie: Bharhut [Cunningham, pi. XLVI, n° 2).
N°338.
Cette histoire est racontée à propos d'un incident où Ananda
n'abandonne pas le Buddha quiétait en péril. Elle est précédée
de deux autres histoires : dans la première, un roi des cerfs, em-
pêtré dans les rets d'un chasseur, est abandonné par toutes les
biches sauf une seule qui refuse de s'éloigner de lui; le dévoue-
ment de cette biche touche le chasseur qui relâche le cerf; — dans
le second récit, le roi des oies a été pris dans un filet d'oiseleur;
seul son ministre Sou-mo(Sumukha) reste auprès de lui; l'oiseleur
veut les laisser aller l'un et l'autre, mais les deux oies, remises en
liberté, se perchent sur ses deuxépaules pour qu'il les apporte en
présent au vertueux roi Çuddhodana; ce conte est iciplus
détaillé
quedans le Tsapao tsang king (cf. notre tome III, p. 10 1-102) et
se rapproche davantage du récit de la Jâtakamâlâ sanscrite ( Speyer,n° 22).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che [Trip.,
XVII, 3, p. 85v°)
: Un lion est suivi decinq cents chacals qui
CHE SONG LU (N° 339). 175
se nourrissent des restes de sa chasse. Le lion tombe de nuit dans
un puits tari : tous les chacals s'enfuient, à l'exception d'un seul
qui vide un amas de terre et s'en sert pour combler le puits ; le lion
alors peut s'échapper.— Tibetan Taies, p. 335.
La Fontaine, Marot, Le lion et le rat.
N°339.
La morale est, comme dans la fable de L'ours et l'amateur êtes
jardins (La Fontaine, VIII, 10):
Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami ;
Mieux vaudrait un sage ennemi.
Makasa jâtaka, Rohinî jâtaka, p. 44-/(5.
Ken penchouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye [Trip., XVI, 8,
p. 4i v°): Au temps jadis, il y
avait dans un village un blanchis-
seur quin'avait qu'un fils, déjà assez grand. Or il y eut dans ce
Alliage une grande fête et un grand nombre de gens lavèrent simul-
tanément des Arêtements; en cette occasion, le pèreet le fils
reçurent beaucoup de vêtements sales. Le père dit à son fils :
«Aprèsavoir lavé tant de vêtements; je ne puis revenir à la maison
pour manger; apporte-moile repas au bord de cet étang.» Le
fils vint ensuite apporter de quoi manger. Après que le père eut
mangé, il dit à son fils : «Il te faut laver des vêtements; pour
moi, je suis fatigué et je vais dormir un instant.» Il s'endormit
donc. Cependant,comme la tête du
pèreétait dépourvue
de che-
Areux, un grand nombre de moustiques vinrent piquerle dessus
de son crâne. Après avoir lavé les vêtements, le fils revint, et,
apercevant les moustiques,il se mit en devoir de les écarter; mais
les moustiques,attirés par le sang, accouraient aussitôt après
avoir été chassés. Le fils s'irrita et dit : «Tant que je serai en A'ie,
comment permettrais-je quedes moustiques viennent boire le sang
de mon père?»Prenant alors le bâton qui leur servait à battre les
vêtements pourles laver, il en frappa
les moustiques;mais ceux-ci
176 MO HO SENG TCHE LU (N0!
340-342).
s'envolèrent et son pèreeut la tête brisée et mourut. Un deva pro-
nonça alors cette gâthâ :
« Mieux vaut être l'ennemi d'un sage—
qued'avoir contracté
amitié avec un sot. — C'est ainsi que le fils stupide,en voulant
chasser des moustiques,—
frappa de son bâton la tête de son
père et le fit périr.»
Cette seconde rédaction prouve que,dans la
premièrerédaction
(t. II, p. 269, 1. 1), il faut lire «un blanchisseur chauA'e», et non
«un teinturier chauve». Il faut donc substituer dans le texte chi-
nois, le mot ^ au mot ^.
Dans le Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 58 r°-v°; ce texte ne
figure pas dans la rédactiontibétaine),
lepère, qui
est malade,
a demandé à son fils d'écarter les mouches pour qu'il puisse dor-
mir en paix; le fils, ne parvenant pas à les chasser, veut les
frapper avec un bâton et fracasse la tête de son père. Ce texte a
été traduit intégralement dans le tome I des Actes du XIVe Congrès
international des orientalistes à Alger, 1905, p. 92-93. Cf. XXXV,
3, p. 55b.
IL MO HO SENG TCHE LU.
N08
340-364.
N°340.
Cf. Les seize Arhat, ./. as., juill.-août 1916, II, i4-iô, note.
N°341.
Ruru jâtaka dans Jâtaka, n° 482. Cf. la note sur le n° 58, sup.
N° 342.
Voir les notes relatives au n° 453.
Dans leChengking [Trip., XIV, 5, p. 52b-53b), un roi a
auprèsde lui un ascète
qui est doué descinq facultés surnaturelles et qui
MO HO SENG TCHE LU (N°° 344-347). 177
se rend dans le palais par la voie des airs ; le roi, ayant dû s'absen-
ter pour quelque temps, charge sajeune fille de servir l'ascète à
sa place; le saint homme, en sentant les attouchements de la fille
du roi, conçoit des sentiments de concupiscence, ilperd aussitôt
ses facultés surnaturelles et deAdentincapable de quitter le palais
par la voie des airs.
Cette idée queles désirs sensuels détruisent la puissance que
vaut à un homme sa supériorité morale se retrouve dans la littéra-
ture babylonienne.
N° 344.
Saddanta jâtaka. Voir les notes relatives au n° 28.
N°345.
Fou fa tsang king cité dans XXXVI, 1, 90, col. 12.
N° 346.
Cammasâtaka jâtaka [Jâtaka,n°
324),où il n'y a
qu'unseul
bélier qui charge le brahmane parce que celui-ci porte un vêtement
de peau et ressemble à un bélier.
Iconographie: Bharhut [Cunningham, XLI, 1 et 3).
N° 347.
Le trait du roiqui, pour ne pas appliquer
une peine, déclare
qu'il lui faut, non pas un, mais mille coupables, rappellele trait
du roi qui, invité par des brahmanes à immoler cent victimes
humaines, annonce d'une part qu'il en immolera mille, et, d'autre
part, que ceux-là seuls seront envoyés au sacrifice quiauront
commis quelque crime : le résultat est que personnene se con-
duit mal et quele sacrifice est impossible [Jâtakamâlâ,
trad.
Speyer,n° 10).
Cité dans XXXVI, 3, 85b, 86\
IV. 12
178 MO HO SENG TCHE LU (N05
348-349).
N° 348.
Cité dans XXXVI, 3, 86°.
Ce texte a déjà été traduit par Beal [Academy,4 novembre
1882).
Pancatantra (Benfey, t. II, p. 326-327 et 547-548);— Du-
bois, p. 206-207 et 212-217;—Kaiilah et Dtmnah (Knatchbull,
p. 268-273); —Pausanias, chap. xxxni(origine
du nom de la
ville d'Ophitée).
Bibliographie : Lancereau [Ritopadeça, p. 366-369); Chaurin
[Bibl. des ouv. arabes, t. II, p. 100-101, t. VIII, p. 66-67);
W. A. Clouston[Popular
taies and fictions, t. Il, p. 166-186):
R. Basset [Revuedes traditions populaires, t. XXII, 1907, p. 12,
n. 1).
Aller Aesopus (fin de la fable XVI; dans Edélestand du Méril,
Poésies inédites du moyen âge, p. 2/12); dans ce texte, le nakula est
une hermine, tandis que, dans toutes les autres Arersions de notre
moyen âge, c'est un chien. — Dans les manuscrits anglais des
Gesta Romanorum, on trouve l'histoire du lévrier(greyhound) qui
sauva un enfant d'un serpent (S. Herrtage, The early english versions
ofthe Gesta Romanorum, p. 98-101, et p. 465). Legrand, IV,
p. 359-363. Les sept sages . . .
Kipling, Livre de la Jungle, vol. I : Rikki-tikki-lavi.
Une tradition du Northwales rapporte qu'un loup entra dans
la maison du prince Llywelyn (vers i2o5); quand celui-ci rentra
chez lui, il trouva son chien Killhart couvert de sang et vit le
berceau de son enfant renversé ; il tua aussitôt le chien dans un
accès de fureur dont il se repentit fortquand
il découvrit sous le
berceau son enfant vivant et le loup mort(Edward Jones, Musical
relies of the Welsh bards, vol. I, 1808, p. 75).
N° 349.
Kâlabâhu jâtaka [Jâtaka, n°329).
MO HO SENG TCHE LU (N06
351-358). 179
N°351.
Cf. len°9.
Chengking, Trip.,XlY, 5, 2715, 28°.
Couvreur au mot IH cite le Ts'ien Han chou :«puiser toute
l'eau de la mer avec une cuiller».
Comparez aussi notre n° 9 qui n'a guère conservé de tout ce
récit que le thème de l'homme s'efforçant d'épuiser l'eau de la mer
afin de retrouver ses perles.
N° 352.
Kacchapa jâtaka [Jâtaka,n°
273).
N° 354.
Cf. XXXV, 3, 44\
N°355.
Manikanthajâtaka [Jâtaka, n° 253).
Iconographie : Brique émaillée de Pagan (Grùnwedel, Bud-
dhistiche Sludien, fig. 4i). Bharhut (Cunningham, pi. XLII, 1 et
p. 27). Foucher, Mémoires concernant l'Asie orientale, t. III/p. 8.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye [Trip., XVI, 9 , p. 7 6 r°),
où cette histoire est suivie de celle de l'ermite qui, importuné par
les oiseaux de la forêt, se débarrasse d'eux en leur demandant
leurs plumes, puis leurs oeufs et leurs petits. [La demande des
plumesdes oiseaux précède l'autre histoire dans XV, 8, 43 v0.]
Sseufenlu
[Trip., XV, 3 , p. 16 r°-v°).
[Dans le Vinaya des Mahîçâsakas (XVI, 1,12 v°-i3 r°), on a
d'abord l'histoire du nâga, et ensuite l'histoire des oiseaux.]
N°358.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che[Trip. XVII,
3, p. 88 r°) = Tibetan Taies, p. 353.
i2.
180 MO HO SENG TCHE LU (N°s 359-363).
N°359.
C'est une rédaction écourtée et fort imparfaitedu Nandajâtaka
[Jâtaka,n° 39).
N°361.
Voyez le n° 382 , texte et notes.
N°362.
Récit analogue dans le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'inai ye
(cf.note n° 396).
— Ulûka jâtaka [Jâtaka,n° 270).
— Icono-
graphie : Bas-relief de Mathurâ, B.É.F.E.-O., IX, 530.
N° 363.
Cf. Trip., XVI. 5, p. 36 : dans la région du Nord, il y avait
une bande de marchands qui emportèrent des poules pourles
vendre dans la région de l'Est : un corbeau descendit et s'accou-
pla avec une despoules;
lepetit qui naquit
de cette union n'eut,
quand il cria, ni le cri de la poule, ni celui du corbeau.
Trip., XVI, 2 , p. 1x6a : autrefois il y un marchand qui, venant
du Nord, apporta une poule dans le royaume de Po-siun -$£ p]
(Prâcîna, de l'Orient). Dans ce royaume de Po-siun, il n'y avait
pas decoq;
la poule s'accoupla donc, avec un corbeau : elle ponditun oeuf et, après qu'elle l'eut couvé, un grand oiseau
naquit quine réussit à crier ni comme le corbeau, ni comme la
poule.Dans cette dernière rédaction, on trouve le souArenir du fait
que la poule a été importée de la Perse en Inde; il est ATaisem-
blable que, pour conserver plus longtemps lemonopole de ce
commerce, les marchands persans avaient soin de n'apporter en
Inde que des poules et interdisaient d'exporter lescoqs.
Cf. Cullavagga, S.B.E., vol. XVII, p. 362 (où les traducteurs
renvoient, pour le cribaroque de l'oiseau, k Jâtaka, I, p. 432 et
II, p. 307)
MO HO SENG TCHE LU (N° 364). 181
N° 364.
Ken pen chouo yils'ie yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye [Trip., XVI,
10, p. 15r°-Ar°)
: Un Pratyeka Buddha se voit refuser de la nour-
riture par la femme d'un maître de maison; mais la servante de
cette femme renonce à sa propre nourriture pour la donner au
saint mendiant; irritée des bénédictions que sa servante a obte-
nues , l'épouse la frappe et la fait mourir. La servante renaît sous
la forme d'une devi si merAreilleusement bellequ'elle trouble les
coeurs de Çakra, souverain des devas, et de ses quatre principaux
ministres. Ces cinq devas expriment leur passion dans des gâthâs
analogues à celle de notre n° 364. Laquatrième gâthâ est cepen-
dant unpeu différente, car le deva qui la prononce se compare à
«un serpent venimeux qui regarde fixement avec les yeux grands
ouverts».
Cette histoire est suivie de celle des cinq hommes dont une
femme se joue en leur promettant à chacun un rendez-vous et qui
l'attendent vainement perchés sur un grand arbre où ilspassent
toute la nuit, l'un sur la branche de l'Est, l'autre sur la branche
de l'Ouest, le troisième sur la branche du Sud, lequatrième
sur
la branche du Nord, lecinquième
sur la branche centrale (voyez
Schiefner, Die fiinf Liebhaber, Mél. as., Saint-Pétersbourg, VIII,
p. 330-33 3 = Tibetan Taies, p. 299-301).
III. WOU FEN LU.
N03
365-371.
N°365.
Sabbadâtha jâtaka [Jâtaka, n° 2 41).
Iconographie :Brique
émaillée de Pagan (Grùnwedel, Bud-
dhistiche Studien, fig. 53).
Cf. Mi-cha-sai lu, chap. iv, cité dans XXXVI, 3,52 "~b.
182 WOU FEN LU (N°s 366-370).
N°366.
Sseufen lu [Trip., XV, 6, p. 6 r°),où les gâthâs sont diffé-
rentes.
N°367.
Cf. ncs i3i et 395.
N°369.
Cf. S. Lévi, WangHiuen-ls'e, dans Journ. As., 1900, I, p. 33o,
n. 1 ; S. d'Oldenbourg, dans Journ. Roy. As. Soc, 1893, p. 609-
516 ; T. Tokiwai, Studien zum Sumâgadhâvadâna, p.1 2-1 5 ;
— et
mf. n° 598.
XXXVI, 4, 22°.
N°370.
Dans le Che song lu[Trip., XVI, 7, p. 37 v°),
cette histoire est
racontée de la manière suivante : Au temps des générations pas-
sées , le roi d'un royaume futpiqué par
unserpent
venimeux ; un
maître qui savait guérir les morsures venimeuses fit la conjuration
chô-k'ie-lo (châgala, du bouc) et obligea le serpent venimeux à
venir; il aArait disposé auparavant un grand feu; il dit auserpent
venimeux : « Préférez-Arous entrer dans ce brasier ou ravaler votre
venin?» Le serpent venimeux fit cette réflexion :«Puisque ma sa-
live est épuisée, à quoi me sert la vie ? C'est pourquoi, en ce qui
concerne la proposition de reprendre ceque j'ai craché, je ne
saurai ravaler cela; je préfèremourir en entrant dans le brasier.»
Ayant fait cette réflexion, il se précipita dans le feu. — Le Bud-
dha dit aux gens assemblés : «Ce serpent, c'est maintenant Çâri-
putra; cet homme, dans ses existencespassées, gardait ce qu'il
avait accepté et abandonnait cequ'il avait rejeté; maintenant aussi
il agit de même. »
On trouve dans ce conte l'idéepopulaire que le
serpentest
capable, en suçant son propre venin, de guérir la blessure qu'il a
faite, idée qui se retrouve dans le Pancatanlra(trad. Dubois,
p.4y).
WOU FEN LU (N° 371). 183
Sur l'usage de la corne de bélier pour maîtriser lesserpents,
voyez un passage, d'ailleurs assez obscur, du Ken pen chouo yi ts'ie
yeou pou p'i nai ye tsa che[Trip., XVII, i, p. 56 v°, ligne 9).
N°371.
Vattaka jâtaka [Jâtaka, n°35);
— Jâtakamâlâ(tr. Speyer,
n°16);
—Canyâpitaka ,29.
Iconographie : Brique émaillée de Pagan (Grùnwedel,Buddhis-
tische Studien, fig. 82).— Panneau de la première galerie de
Boro-Budur.
IV. SSEU FEN LU.
N° 372.
Mi cha saipou ho hi wou j'en lu[Trip., XVI, 2, p.
47 vcL ou le
récit se termine de la manière suivante : Après la mort du der-
nier brigand, la femme de San-jo lui dit :
«Quoique vous possédiez un arc et des flèches redoutables —
et que vous n'ayez pas manqué un seul coup,—
après avoir
fait un champde carnage
—• n'en concevez-vous pas quelque re-
pentir ? »
San-jo répond:
«Je possède cette habileté merveilleuse;— mon arc et mes
flèches obéissent à mon coeur et à ma main;— à
chaquehomme
que je tue, j'en conçois de la joie;—
pourquoi faudrait-ilque je
m'en repentisse? — En passant par ce chemin, —j'ai délivré les
hommes d'un fléau; —je n'aipas
fait cas de mapropre vie —
afin de m'assurer une réputation de bravoure. »
Che song lu [Trip., XVI, 5 , p. 38 r°).— Ken pen
chouo yi ts'ie
yeou pou p'inai ye p'o seng che [Trip., XVII, 3 , p. 89 v°, 90 r°).
184 KEN PEN CHOUO TSA CHE (Nût 373-374).
V. KEN PEN CHOUO
YI TS'IE YEOU POU
P'I NAI YE TSA CHE.
N08
373-374.
N°373.
Dans le Mâlutajâtaka [Jâtaka, n° 17), c'est le Bodhisattva qui
répondexactement à la
question quen'ont su résoudre ni le tigre
ni le lion.
N° 374.
Cf. n° 108.
Dans le conte lorrain de Jean de l'Ours, la bûcheronne enfer-
mée dans une caverne par un ours met au monde un fils, moitié
ours et moitié homme; l'enfant, à l'âge de sept ans, réussit à lever
la pierre qui ferme la caverne (Em. Cosquin,Contes
populairesde
Lorraine, p. 1 et note p. 6).
Avec quelques variantes de détail, ce texte coïncide avec le
texte tibétain publié par Schiefner sous le titre de Suçroni [Mél.
as., VII, 738-747= Tibetan Taies, 2 2 7-2 35).
Cf. aussi Hertel dans Z.D.M.G., 1911, p. 44o etZ.D.M.G.,
191/1, p. 68.
VI. KEN PEN CHOUO
YI TS'IE YEOU POU P'I NAI YE
P'O SENG CHE.
Nos 375-390.
N°375.
Cf. Tibetan Taies, p.3i4.
La Fontaine : Le loup et l'agneau.
KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N0'
376-379). 185
N°376.
Tibetan Taies, p. 323.
N° 377.
Schiefner[Mél.
as. St. Pét., VIII, p. 187= Tibetan Taies, 339-
34o).J'ai traduit deux vers d'après le texte chinois, comme signi-
fiant : «Vous êtes un beau jeune hommequi, pour s'amuser,
danse dans les airs ? »D'après la traduction de Schiefner, ces vers
ont un sens assez différent : «Etes-vous Jakara, le maître de
danse, ou êtes-vous quelqu'un qui apprend à danser?»
Iconographie : Aroir notre préface tome I, p. 11. — Foucher,
Mémoires concernant l'Asie orientale, t. III, p. 6.
N° 379.
Dans cette versionmanque
le thème du bras coupé qui figure
dans l'autre version traduite par Ed. Huber.
XXXVI, 4, 6ob-6i\
Hérodote (II, 121) : Conte du roi Rhampsinile et des deux
voleurs. — Gaston Paris : Le conte du trésor du roi Rhampsinile,
étude de mythographie comparée [Revuede l'hist. des religions,
vol. IV, 1907, p. 151-187, 267-316).— G. Huet : Variante
tchèque du trésor deRhampsinile [Revue
des traditionspopulaires,
t. XXIII, 1908, p. 161-163).— R. Koehler, Ueber einige morgen-
lândische Fassungen der Rhampsinil Sage, à propos du n° ijb des
contes écossais de Campbell (Orientund Occident, II, p. 3o3).
Kathâsaritsâgara (trad. Tavraey, t. II, p. 93-96). —Kandjour,
trad. Schiefner, Mélanges asiatiques de Saint-Pétersbourg, VI, 161-
186 = Tibetan Taies, Ralston, p. 37-43.
Le récit du Kandjour (Schiefner, 163-169) est semblable à
celui que nous aArons traduit ici. Ed. Huber [B.E.F.E.-O., 190/1,
p. 701-707) a signalé et traduit un texte du Cheng king [Trip.,
XIV, 5, p. 29-3613 v°), texte qui se rapproche plus quele nôtre
186 KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N° 379).
du conte d'Hérodote; on y trouve notamment le thème du bras
coupé qui manque dans l'autre version En raison de l'importance
de ce texte du Cheng king, je reproduisci-dessous la traduction
qu'ena donnée Huber :
«Voici ce que j'ai entendu : Une fois le Buddha demeurait à
Çrâvastî, dans la Jetavana, dans le jardin d'Anâthapindada. Une
grande troupe de moines l'accompagnait.Et le Buddha dit aux
moines :
«Jadis, il y a de cela des kalpas sans nombre, vivaient une soeur
et un frère. La soeur avait un fils; lui et son oncle tissaient pourle
compte du gouvernement des tissus brodés de fils d'or, des gazes
de soies fine, des robes magnifiquesornées de pierreries et
d'autres raretés destinées au trésor. Une fois ils se dirent entre
eux : «Nous peinons sans trêve dans notre métier. Cependant
nous connaissons la qualité et la quantité des objets conservés au
trésor. Que serait-ce si nous en volionspour mettre fin à notre
misère?» En effet, la nuit venue, ils creusèrent un trou dans la
terre, s'introduisirent (dans le trésor) et volèrent des objets. Le
matin les gardiens s'aperçurent de la diminution du trésor et ils
portèrent l'affaire deArant le roi. Le roi leur dit : «N'ébruitez rien
de tout cela, car les voleurs se diront : « Le roi est tellement riche
qu'il ne s'est aperçu de rien.» Ils reviendront donc un autre jour.
Exercez une stricte vigilance et si vous lesattrapez, tenez-les bien,
ne les laissez pas s'échapper ! » Ayant reçu cet ordre, les gardiensredoublèrent de vigilance. Après un certain temps, les voleurs
revinrent en effet pour voler. Le neAreu dit à son oncle :«Seigneur,
tu es maigre et faible. Si tu es pris par les gardiens, tu ne sauras
pas te dégager. Mais enfile néanmoins ce trou; si tu esattrapé, je
te sauverai, car je suis fort. » L'oncle enfila donc le trou et les gar-diens mirent la main sur lui en poussant des cris. Le neveu eut
peur que tout ne se découvrît. Ilcoupa donc la tête à son oncle et
l'emporta. Le matin les gardiens du trésor en informèrent le roi.
Le roi donna cet ordre : «Charriez le cadavre dans un carrefour;si
quelqu'un vient le pleurer oul'emporter, vous saurez
que c'est
notre voleur.» Ainsi sepassèrent plusieurs jours. Il arriva qu'une
KEN PEN GHOUO P'O SENG CHE (N° 379). 187
caravane vint d'un pays lointain. Tandis que les rues étaient bon-
dées d'hommes et de chevaux, et au milieu de la précipitation et
de la cohue, le voleur passa avec deux chars remplis de bois sec
et les versa sur le cadavre. Tout fut rapporté au roi qui donna
cet ordre : «Siquelqu'un vient mettre le feu (au bûcher), saisis-
sez-le et, après l'avoir lié, envoyez-le moi!» Cependant le voleur
avait dressé un jeune garçon : celui-ci s'en allait avec une torche,
dansant et s'amusant. Profitant d'un moment où la foule était
nombreuse, il jeta la torche dans le bois sec qui flamba et se
consuma. Les gardiens, qui ne s'étaient doutés de rien, en infor-
mèrent le roi. Il leur donna cet ordre : « Redoublez de vigilance.
Veillez strictement sur les os ! »Cependant le voleur aA^ait préparé
du vin capiteux, très fort. Il se rendit auprès des gardiens et leur
en offrit un peu en Arente. Les gardiens, qui avaient depuis long-
temps faim et soif, n'eurent pas plus tôt vu le vin qu'il en burent
tous. En ayant butrop, ils s'endormirent du sommeil de l'ivresse.
Le voleur en profita pour emplir les bouteilles de vin avec les os;
puis ils'esquiva.
Les gardiens, qui ne s'étaient doutés de rien, en
informèrent le roi. Le roi dit : «Par tous les moyens je lui ai
tendu despièges,
mais ce voleur est plein de ruses. Pourtant j'ai
encore un plan. » En conséquence le roi fit Avenir sa fille et la
para de colliers de perleset de
pierreries.Il la plaça
dans un
pavillon auprès du grand fleuve. De nombreux gardiens la sur-
veillaient et avaient l'oeil sur elle sans relâche. Pour le cas où un
galant pénétrerait auprès de la princesse, celle-ci avait pour instruc-
tion de le saisir etd'appeler
les gardiens quis'en
empareraient.
Quelque temps après, une certaine nuit, le voleur arriva furtive-
ment. Il fit descendre parle courant un tronc d'arbre, fit un
grand bruit et courut se cacher. Les gardiens accoururent alar-
més, car ils croyaient qu'il y avait un homme suspect. Mais ils
ne virent qu'un tronc d'arbre. Il répéta plusieurs fois le même
manège.- Les gardiens finirent par s'endormir. Alors le voleur
s'assit sur un tronc d'arbre et panant au pavillon de la princesse.
La princesse le saisit par sa robe. Le voleur dit à laprincesse
:
« Prends plutôt mon bras ! » car il s'était pourvu d'avance du bras
188 KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N° 379).
d'un cadavre et c'est celui-là qu'iltendit à la princesse.
La prin-
cesse lâcha sa robe, saisit le bras et poussades appels
à haute
voix. Quand les gardiensvirent que
le voleur avait pu s'échapper,
ils en informèrent le roi. Et le roi dit : «Cet homme est pleinde
tours; parmicent il n'a pas
son égal. Depuis longtemps j'ai
essayé de m'en emparersans réussir. Que faire?» Cependant
la
princesse était devenue enceinte, et au dixième mois elle mit au-
monde un beau garçon. On le confia à une nourrice quideA^ait
se promener avec lui partout dans le royaume: si quelqu'un
venait caresser (l'enfant), on le lierait et on l'amènerait. Une fois
que la nourrice avait promené l'enfant, un jour entier, le voleur
s'était déguisé en pâtissier et se tenait auprès de son four à pâtis-
series. Le petit enfant avait faim et pleurait. La nourrice l'ap-
porta auprès du four à pâtisseries; elle acheta des gâteaux et les
donna à manger à l'enfant. Mais le voleur caressa l'enfant. Et la
nourrice retourna auprès du roi et lui fit cerapport
: « Je me
suis promenée aA^ec l'enfant toute la journée sans que personne
n'approchât. Il arrivaque l'enfant eut faim et
quenous passions
auprès d'un four à pâtisseries. Le pâtissier lui donna des gâteaux
et le caressa.» Le roi dit :«Pourquoi
ne l'as-tu pas fait lier?»
La nourrice répondit : «L'enfant a pleuré de faim; si le pâtissier
lui a donné des gâteaux et l'a embrassé, ce n'étaitpas
forcément le
voleur. » Le roi ordonna à la nourrice de sortir de nouveau avec l'en-
fant, accompagnée de nombreuses gens qui la surveilleraient : si quel-
qu'un s'approchait de l'enfant, on devait le lier et l'amener. Cepen-
dant le voleur avait acheté du vin excellent. II invita la nourrice
et sa suite et les fit boire dans une taArerne. Quand tous furent endor-
mis dans une profonde ivresse, ils'empara de l'enfant et disparut.
Revenus à eux, ilss'aperçurent que l'enfant était perdu; ils rap-
portèrent tout au roiqui leur dit : «O gens stupides!
Par le
désirque vous aviez de boire une boisson eniATante, vous avez
manqué de saisir le voleur et de plus vous avezperdu
l'enfant. »
«Cependant le voleur avait emporté son enfant dans un pays
étranger. Il fut introduit auprès du roi. Dans sa conversation et
dans sesréponses
ilparla conformément à la science. Le roi fut
KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N° 379). 189
rempli d'une grande joie. Il lui assigna un rang et en fit son
grand ministre. Et il lui dit : «Dans tout mon royaume personnene t'égale en intelligence et en habileté. Si tu veux la fille d'un
de mes sujets ou même mapropre fille, je te la donnerai pour
femme. Choisis celle que tu désires.» Il dit : «Je n'ose; mais si
le roi veut me montrer de lasympathie, qu'il demande pour moi
la fille de tel roi.» Le roi dit : «Très bien!» et il accéda à son
désir. Ill'adopta comme fils et envoya à l'autre roi un messager
pour lui demander sa fille pour son fils. Le roi la promit. Puis
il se prit à penser : «Si pourtant c'était encore ce voleurrempli
de ruses ? » et il dépêcha un envoyé avec ce message : « Quand
on viendra chercher ma fille, il faut que le prince royal vienne
lui-même, accompagné decinq cents cavaliers bien parés.» Le
voleur eut peur; il craignit qu'arrivé dans ce pays-là le roi ne le
saisît. En conséquence il dit au roi(son père adoptif)
: «Si le
roi m'envoie, qu'il fasse que les hommes et les chevaux soient
semblables, et que moi-même et les cinq cents cavaliers ayons
les mêmes vêtements, selles, brides, sans que l'un diffère de
l'autre. Ainsi je veux bien aller chercher laprincesse.
» Quand
le roi y eut consenti, il partit pour chercher la princesse. Le roi
ordonna à sa fille de servir à ses hôtes à boire et à manger. Deux
cent cinquante cavaliers se tenaient en aArant, deux cent cin-
quante en arrière. Parmi eux se tenait le voleur, sans descendre
de cheval. Alors le père de la princesse entra dans les rangs des
cavaliers, mit la main sur le Aroleur et dit : «Est-ce bien toi, celui
qui est farci de tours et qu'on n'a jamais pu saisir? Oui ou non,
est-ce toi ? » Il baissa la tête et dit : « Oui, c'est moi. » Le roi dit :
« Ton intelligence n'a pas d'égale dans le monde. Qu'il soit fait
selon ton désir : épouse ma fille, je te la donne pour femme. »
«Le Buddha dit aux moines : «Si vous voulez savoir qui était
le neveu en ce temps, sachez que c'était moi. Le roi, père de la
princesse, c'était Çâriputra; l'oncle, c'était Devadatta; l'autre roi,
mon père (adoptif),c'était Çuddhodana; ma mère, c'était Mâyâ;
ma femme, c'était. Yacodhârâ; mon fils, c'était Râhula.» Quand
le Buddha eut fini de raconter, tout le monde se réjouit. »
190 KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N0'
380-381).
N° 380.
Candakinnara jâtaka [Jâtaka,n°
485).
Iconographie : Bharhut (Cunningham, The stûpa of Bharhul,
pi. XXVII, n"12);
— Gandhâra (Foucher, Mémoires concernant
l'Asie orientale, III. pi. IV, 4 et 5);—
Brique émaillée de Pagan
(Grûnwedel, Buddhistische Studien, fig. 69);— Boro-Budur
(Foucher, B.E.F.E.-O., 1909, p. 1).— Cf. Grûmvedel,Buddhistische
Studien, fig. 71 et 72.
N°381.
Cl. Huart, Le conte bouddhique des deux frères, en langue turqueet en caractères ouigours, dans Journ. asiat., janv.-févr. 1914, p. 5-
58. — P. Pelliot, La version ouïgoure de l'histoire des princes Kalyâ-namkara et
Pâpamkara, dans ToungPao, mai 191/1, p. 225-272.
Sseufen lu[Tnp., XV, 6, p. 62-68 r°), où ce récit est plus
développé pour certains épisodes, notamment en cequi concerne
les naissances de Chan-hng et de Ngo-hing (réincarnation de deux
ascètes) et le voyage deChan-hing qui arrive successivement à
l'île des râksasîs, puis à la ville d'or, à la ville d'argent, à la ville
de vaidûrya, et enfin, à traArers des difficultés immenses, à la rési-
dence du roi-dragon de la mer : il obtient de ceroi-dragon la
perle qui fait se réaliser tous les désirs. Toute cettepartie du
récit rappelle notre numéro9.
Rien yu king [Trip., XIV, g, p. 52 r°-56 r°; I.-J. Schmidt,Der Weiseundder Thor, p. 261-282) : le fils aîné se nomme Kia-
leang-na-k'ie-li $g j| %j$fjp M (Kalyâna-kâri), cequi signifie «bien
agir» H Iff-; ce nom lui a été donnéparce que sa mère, pendant
qu'elle était enceinte de lui, était devenue très affable; le fils cadet
se nomme Po-p o-li ie-li $t |g ffo % (Pâpa-kâri), ce qui signifie«mal agir» HI*; sa mère, en effet, est devenue méchante
pendant sa grossesse. Sur les raisonsqui poussent Kalyâna-
kâri àentreprendre un
voyage sur mer, ledéveloppement est tout
KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N° 382). 191
à fait semblable à celuique nous avons rencontré dans l'histoire
de Mahâtyâgavân (notes n°9). Devenu aveugle, Kalyâna-kâri
épouse la fille du roiLi-che-pa ^L gflj $|, Rsabha(?).
H donne de
ses nouvelles à sonpropre père en attachant une missive au cou
d'une oie sauvage.
Ta fangpien fo pao ngen king [Trip., VI, i5, p. i5 ^-iq r°) : le
récit est plus développé et plus cohérent ; on y trouve notamment
le trait suivant qui manque dans les autres rédactions :lorsque le
prince Chan-yeou |f fè, devenu aveugle, est armé à la ville de
Li-che-pa, le gardien du jardin du roi lui propose de louer ses
services pour chasser les oiseaux qui mangent les fruits : mais
comme Chan-yeou est aveugle, il faudra attacher avec une corde
le sommet de tous les arbres fruitiers et y adapter des sonnettes ;
Chan-yeou s'assiéra au pied d'un arbre, et, quand il entendra le
bruit des oiseaux, il tirera le bout de la corde, cequi fera aussi-
tôt résonner toutes les sonnettes et mettra en fuite les maraudeurs
ailés. D'autre part, lorsque Chan-yeou a recouvré la vue, il entre
en rapportsavec ses propres parents de la manière suivante : sa
mère, désireuse d'être fixée sur son sort, envoie à sa recherche
une oie sauvage que le prince héritier avait autrefois élevée dans
son intimité ; l'oie sauvage retrouve Chan-yeou qui lui attache au
cou une lettre pour répondre à celle que sa mère lui avait trans-
mise par le même moyen. De retour dans son pays, Chan-yeou
fait gracier son frère cadet quiavait été jeté en prison; il recouATe
ses joyaux et rend la vue à son père et à sa mère.
N° 382.
Vie d'Esope, de Planude.
Tib. Taies, p. 342-343.
Kukkur a jâtaka [Jâtaka,n° 22).
Notre numéro 361 offre quelque analogie avec ce récit.
Iconographie: brique
émaillée de Pagan (Grûnwedel,Buddhis-
tische Studien, fig. 35).
192 KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (N°* 383-386).
N° 383.
Cf. Kinglu yisiang [Trip., XXXVI, 4, p. 86 a),
où les person-
nages sont un serpent, une grenouille et une tortue; c'est la gre-
nouille quitient la place occupée
dans notre conte parle rat.
Comparer, pour cette deuxième version, Hertel dans Z.D.M.G.,
1914, p. 67.
N°384.
Tibetan Taies, p. 356-357.
Cf. le n° 428.
Cf. XXXVJ, 3 , 5 ib, où est cité le Fo chouo kou hou king ( sûtra
du renard flatteur).
Jambukhâda jâtaka [Jâtaka, n° 2 9 5 ).
Iconographie :Brique
émaillée de Pagan (Grùnwedel,Bud-
dhistische Studien, fig. 22).
Rhys Davids [Buddhist Brrth-slories, Introduction, p. xin) est
d'avis que ce récit, transplanté hors de l'Inde, a pu donner nais-
sance à la fable du renard et du corbeau tenant en son bec un
fromage. Mais, sans trancher la question de l'antériorité du Jâtaka
par rapport à la fable ésopique, et àsupposer qu'il y ait une ori-
gine iconographique commune aux deux récits, il faudrait recon-
naître qu'un troisième récit, celui du Cheng king (notren° 42 3),
peut fort bien dernier de la même source.
N° 385.
Ce même récit a été traduit du tibétain par Schiefner (Ralston,Tibetan Taies, p. 273-278); nous y trouvons les équivalents sans-
crits des noms propres qui apparaissent dans notre texte en trans-
cription chinoise : le roiPo-kiao-hiang se nomme Sarjarasin; son
fils Tcli ou, Sûryanemi; sapremière concubine Ta-mo, Dharmikâ;
son premier ministre Tsai-nieou, Gosthila.
N° 386.
Version tibétaine traduite par Schiefner [Mél. As. Saint-Péters-
bourg, VIII, p. 17/1-175) etparW.W. Rockhill (Tibetan Jâtakas,
KEN PEN CHOUO P'O SENG CHE (Not 387-390). 193
dans Journal of the American OrientalSociety, A^OI.XVIII, ire
partie,
1897, p. 11-12).
N° 387.
Cf. t. III, p. i45.
Contrepartie exacte dans Schiefner, Tibetan Taies, 35o-35i.
N°388.
Bilâra jâtaka [Jâtaka, n° 128).
Mahâbhârata(stances 542 2-5447; trad. Fauche, t. VI, p. 389-
392);— AV. F. O' Connor, Folk-Taies from Tibet
(Londres ,1906),
cinquième conte.
Le chat et le vieux rat, La Fontaine, livre III, fable 18.
Winternitz, Gesch. d. ind Lit., Il, 101. — Tibetan Taies, 34 4-
345.
N° 389.
Pancatantra :
Kielhorn,I, 10. —Hertel, rec. Pûrnabhadra, I, 11. — Man-
koAvski, édit. des Contes du Pancatantra dans la rédaction de la
Brhalkathâ, I, 7.—
Benfey, § 7.3.—
Tantrâkhyâyika, I, 8.
J. Hertel, W.Z.K.M., XVI, 269-274. Die Erzâhlung vom blauen
Schakal in den Hamburger Pancatantra-Handschriften.
Z.D.M.G.,LVll, 655.
Tibetan Taies, p. 336.
N° 390.
Dans un conte hindoust-ani traduit par Garcin de Tassy [Bévue
orientale et américaine, 1865, p. 149), un roi choisi pour arbitre
entre quatre voleurs qui se disputent quatre objets magiques pro-
met de donner l'objet le plus précieux à celui d'entre euxqui
res-
tera le plus longtemps sous l'eau; dèsqu'ils ont la tête sous l'eau,
le roi s'empare des quatre objets.
Tibetan Taies, p. 313.
IV. i3
194 KEN PEN CHOUO YAO CHE (N01
391-392).
VIL KEN PEN CHOUO
YI TS'IE YEOU POU P'I NAI YE
YAO CHE.
N°391.
Tibetan Taies, p. 348-349-
N° 392.
Cf. t. III, p. 28.
Beal, Romande Legend, chap. LIX : The story of the Bird Avith
two heads, p. 380.
Pantchatantra de Dubois, p. 37~38.—
Lancereau, V, fable i4.
Tibetan Taies, p. 358.
VIII. KEN PEN CHOUO
YI TS'IE YEOU POU P'I NAI YE.
N°394.
Cf. n° 336, dont le thème est semblable et la conclusion diffé-
rente.
Tibetan Taies, p. 32 5. -
Sandlubheda jâtaka [Jâtaka, n° 3 4 9 ).
N° 395.
Kacchapajâtaka [Jâtaka, n° 215).
Hitopadéça, trad. Lancereau, IV, 1, et p. 34o-34i.
KEN PEN CHOUO P'I NAI YE (N°B 396-398). 195
Cf. Kalilah etDimnah(trad. Bickell, p. 249); La Fontaine, X, 3.
— Pour d'autresrapprochements, voyez Benfey, Pantschatantra,
I, p. 939-241; Taine, La Fontaine et ses fables, p. 263-264.
Julien, Avadânas, I, 71.
[Cf. n08
i3i et367.]
N° 396.
Cf. n°362.
N° 397.
Le dernier trait est dans le Pancatantra, trad. Lancereau, V,
fable 12 : L'aA'eugle, le bossu et la princesse à trois mamelles.
N° 398.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che [ Trip., XVII, 2 ,
p. 84 r°-Ar°) : Dans la ville de P'o-lo-ni-sseu(Vârânasî) règne
le roi Fan-cheou (Brahmadatta) qui maintient sa suzeraineté sur
les rois voisins grâce à un cheAral intelligent qu'il possède; ce che-
val étant mort, les rois voisins se révoltent et interdisent à Brah-
madatta de sortir de sa ville.Cependant Brahmadatta réussit à se
procurer un autre cheval intelligent et se rend dans un parc de
plaisance hors de Aalle; aussitôt les ennemis lui ferment le chemin
du retour; le roi fonce sur ceux qui lui barrent la route; le cheval
est atteint d'une blessure mortelle, mais, ne songeant qu'à sauver
le roi, il se précipite dans un étang qu'il parvient à traArerser en
marchant sur les fleurs et les feuilles de lotus; àpeine est-il rentré
dans la ville qu'ilmeurt. Le roi Brahmadatta lui fait rendre de
grands honneurs funéraires.
Divyâvadâna, p. 5io-5i5 où ce conte termine l'avadâna inti-
tulé Cûdâpaksa.
Dans le Tch'ouyao king [Trip.,XKYV, 6, p. 5r°),
ce récit est fort
écourté : le marchand de chevaux, ignorant la valeur du poulain,
le donne à un homme; quand, ensuite, le roi veut acquérir ce
poulain, le marchand decheAraux est obligé de le racheter en livrant
enéchange cinq cents chevaux ordinaires.
i3.
196 KEN PEN CHOUO P'I NAI YE (N° 399).
N° 399.
Tibetan Taies, p. 296.
Daddabha jâtaka [Jâtaka, n° 32 2.)
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pi tch'ou ni p'inai ye [Tnp., XVI,
10, p. 75 r°), où le même récit estreproduit
sous une forme
identique.
TSA PAO TSANG KING.
T. III, p. 1-2.
L'intérêt que présente ce conte pour l'histoire de la légende de
Râma me décide à en donner ici une traduction intégrale :
HISTOIRE DU ROI CHE-CHÔ [Trip., XIV, 10, p. 1 r°).
Autrefois, au temps où les hommes vivaient dix mille ans, il y
avait un roi nommé Che-chô(Daçaratha) qui régnait sur le Jam-
budvîpa. La première épouse de ce roi enfanta et nourrit un fils
qui fut nommé Lo-mo (Râma); la seconde épouse eut un fils
nommé Lo-man(Laksmana). Le prince-héritier Lo-mo avait une
grande bravoure et une force égale à celle de Na-lo-yen (Nârâ-
yana); en même tempsil avait (le)
Chan-lo f§ JH(?);il entendait
les sons, il voyait les formes; il était capable de mettre à mal
n'importe quel (ennemi) et personne n'aurait pu lui tenir tête. Or
la troisième épouse (du roi Che-chô) enfanta un fils nommé P'o-h-l'o
(Bharata); la quatrième épouse enfanta un filsqui
fut surnommé
«celui qui détruit les haines et le mal »(Çatrughna).
Le roi, qui chérissait fort sa troisième épouse,lui dit : «Je ne
vous refuserai aucune des richesses que je possède; si vous avez
besoin de quelque chose, je satisferai votre désir.55 Cette femme
lui répondit : «Je n'ai rien à vous demander (présentement);
mais si, par la suite, j'ai quelque désir, je Arous en informerai.»
Or il arrivaque
le roi tomba malade et que sa vie fut en péril: il
désigna alors le prince-héritier Lo-mo comme son successeur sur le
trôneroyal;
il lia ses cheveux avec une pièce de soie et plaçasur sa
198 TSA PAO TSANG KING.
tête la couronne céleste; toutes les cérémonies et les règles qui
sont prescrites pour un roi furent observées.
En ce temps,la troisième
épouseW
soignait le roi malade; elle
put obtenir une légère amélioration de son état et prit confiance
en elle-même à cause de ce résultat. Considérant que Lo-mo héri-
tait de la dignité de son père, elle en conçut de la jalousie; elle
déclara donc au roi : «Je vous demande d'exaucer le désir que
vous m'aviez autrefois permis de formuler; je désire que mon fils
soit nommé roi et que vous dégradiez Lo-mo. r> A l'ouïe de ces
paroles, le roi fut comme un hommequi
étouffe etqui
nepeut
ni
avaler(ce qu'il
a dans lagorge)
ni le recracher; voulait-il dégra-
der son fils aîné, (il en était empêché parce qu')il l'avait déjà
nommé roi; voulait-il ne pas le dégrader, (il en était empê-
ché parce qu)il avait autrefois promis d'exaucer le désir de
(sa femme). Cependant le roi Che-chô, depuis son jeune âge et
pendant toute sa vie, n'avait jamais manqué de bonne foi : en
outre, c'est une règle absolue pour les roisque
le roi( 2) ne saurait
avoir deux paroles et ne doit pas Aïoler un engagement qu'il a pris
auparavant. En vertu de ces considérations, le roi Che-chô
dégrada donc Lo-mo et lui enleva ses vêtements et sa couronne.
Le second fils Lo-man dit alors à son frère aîné : «Mon frère
aîné, vous êtes vaillant et fort; en outre, vous possédez le don de
Ghan-lo :pourquoi n'en faites-vous pas usage et
supportez-vousun tel affront ? •>•>Le frère aîné
répondit à son frère cadet : « Celui
qui résiste à la volonté de son père n'est pas un fils doué de piétéfiliale. D'ailleurs, cette mère, quoiqu'elle ne m'ait pas enfanté,
doit être considérée par moi comme ma mère puisque mon
père l'honore et l'entoure de soins. Enfin mon frère cadet. Po-lo-
t'o est extrêmement affable et docile et n'a en vérité aucune autre
pensée. Présentement donc, puisque j'ai une grande force et que
je possède le don du Chan-lo, commentpourrai-je me conduire à
W Le texte dorme la ieçon j|x ^ J\^ : mais il est question de la troisième
épouse, et non de la quatrième. Celle-ci, d'ailleurs, ainsi que son fils, ne joueaucun rôle dans tout ie reste du conte.
W Au lieu de f^, lisez _^ .
TSA PAO TSANG KING. 199
l'égard de mon père, de ma mère et de mon frère cadet, d'une
façon indigne, et commentpourrais-je vouloir leur nuire? n Quand
le frère cadet eut entendu cette réponse, il resta silencieux.
Alors le roi Che-chô bannit ses deux premiers fils ; il les interna
au loin dans une montagne profonde et ne leur permitde rentrer
dans le royaume que lorsque douze années se seraient écoulées.
Lo-mo et son frère acceptèrent sans haine la décision de leur
père. Ils prirent congé en se prosternant de leur père et de leur
mère et s'engagèrent au loin dans la montagne profonde.
Cependant P'o-lo-t'o, qui se trouvait précédemment dans un
autre royaume, fut rappelé dans son pays pour y être nommé roi.
Or P'o-lo-t'o avait toujours été animé de sentiments affables et
respectueuxà l'égard de ses deux frères aînés; il conservait pour
eux une profonde déférence. A son retour dans le royaume, et
alors que son père était déjà mort, il apprit comment sa mère
avait obtenu qu'il fût mis à tort sur le trône et que son frère fût
dégradé et comment ses deux frères aînés avaient été chassés au
loin; il conçut du déplaisir de ce que sa propre mère eût commis
une action injuste et il ne vint pas s'agenouiller devant elle pour la
saluer; il dit à sa mère :«Pourquoi vous êtes-vous conduite d'une
manière si contraire à la justice, en sorte que vous avez comme
incendié notre famille ?» Il alla ensuite se prosterner devant la
première épouse de son père et redoubla à son égard de respect et
d'obéissance.
Puis P'o-lo-t'o se mit à la tête d'une troupe armée et se rendit
dans la région des montagnes. Il laissa ses gens en arrière et
s'avança seul. Au moment où Lo-man vit Arenir son frère cadet, il
dit à son frère aîné : «Vous disiez constamment autrefois que
P'o-lo-t'o était juste, déférent, respectueux et obéissant. Mainte-
nant il est Arenu avec des soldats et c'est sans doute pour nous
faire périr, vous et moi. » Le frère aîné s'adressa alors à P'o-lo-t'o
et lui dit : «Mon frère cadet, pourquoiavez-vous
prisavec vous
tous ces soldats?» P'o-lo-t'o répondit: «Je craignais de rencontrer
sur ma route des brigands, et c'est pourquoi j'ai emmené avec
moi une escorte armée afin de me protéger. Je n'ai eu aucune
200 TSA PAO TSANG KING.
autre pensée.Je désire, mon frère aîné, que vous reAreniez dans le
royaume pour y exercer le gourernement. » Le frère aîné répli-
qua: «J'ai reçu autrefois l'ordre de mon père qui
me bannissait
au loin dans ce lieu. Comment pourrais-je maintenant revenir sou-
dain? Si j'agissais ainsi de mapropre autorité, je ne pourrais plus
mériter à bon droit le nom de fils excellent et animé depiété
filiale à l'égard de sonpère,
n Ainsi, malgré les efforts de Po-lo-t'o
quine se lassait pas de le prier instamment, Lo-mo resta inébran-
lable et s'affermit de plus en plus dans sa résolution.
Voyant que les intentions de son frère aîné ne pouAraient être
modifiées, P'o-lo-t'o obtint du moins de lui ses souliers, et, plein
de tristesse et de chagrin, il les rapporta dans le royaume. Il se
mit à exercer par intérim le gouA'ernement, mais il avait placé les
souliers sur le trône royal et, matin et soir, il venait seprosterner
devant eux et demander des nouvelles, exactement comme s'il eût
été en présence de son frère aîné. Il envoyait en outre très souvent
des émissaires dans la montagne pour renouveler à plusieurs
l'éprises sa demande à son frère aîné. Mais les deux frères aînés,
considérant queleur
père leur avait donné l'ordre de ne revenir
qu'aubout de douze ans et
quece terme n'était pas encore
atteint, n'osaient pas contreAenir à cette injonction, tant étaient
grandes leur piété filiale et leur loyauté.
Par la suite, les années s'écoulèrent peu àpeu jusqu'à atteindre
le nombre fixé. Lo-mo, sachant que son frère cadet avait souvent
envoyé des gens pour lui adresser avec instances la prière sincère
de Arenir, sachant en outrequ'il témoignait à ses souliers le même
respect qu'il lui aurait témoigné à lui-même, fut touché des senti-
ments excellents de son frère cadet et retourna dans le royaume.
Quand il fut arrivé, son frère cadet voulut abandonner lepou-
voir( 1) et le lui remettre; mais son frère aîné déclina saproposition
en disant : «Mon père vous a autrefois donné le pouvoir; je ne
dois pas le prendre. » Son frère cadet insista pour le rendre en
disant : «Vous êtes l'aîné par droit de naissance; celuiqui
doit
régulièrement assumer la succession de notre père, c'est vous.»
(1) Au lieu de ^£ , lisez fjj;.
TSA PAO TSANG KING (N° 400). 201
Ainsi, tour à tour, ils cédaient l'un à l'autre. Enfin, le frère
aîné, ne pouArant faire autrement, repritle titre de roi. Les frères
eurent entre eux une sincère harmonie et leur influence transfor-
matrice s'exerça grandement : dans tous les lieux où s'étendit leur
Arertu, la multitude du peuple en bénéficia; partout où s'appli-
quèrentleur loyauté et leur piété filiale, les hommes ne songèrent
plus qu'àfaire tous leurs efforts pour mettre en pratique la piété
filiale et le respect. Envers la mère de Fo-lo-t'o, quoiqu'elle lui eût
fait un grand tort, (l'aîné) n'avait aucune pensée de rancune. Grâce
à cette loyauté et à cette piété filiale, le vent et la pluie se produi-
sirent aux temps opportuns; les cinq sortes de céréales pamnrent
à maturité en abondance; les hommes ne souffrirent pas d'épidé-
mies ; dans l'intérieur duJambudvîpa,
toute la population fut dix
fois plus prospère et plus florissante qued'habitude.
T.III, p. 2.
Tafangpien fo pao ngen king, VI, 5 , p. /ib-5b; le nom de l'enfant
y est Siu-chô-t'i M M $£ (Sujâti);l'édition de Corée seule indique
la variante chan JH au lieu de chô §fj.
XXVI, /i, 2b-3 où le texte est indiqué comme provenant du Ta
fang pien pao ngen king, mais est différent.
Cf. Schmidt, Dsanglun, p. xxv et suiv. (dans le mongol seul),
et sle correspondant chinois dans Trip., XIV, 9, p. 9,^7 du
Rien yu king.
Iconographie: Grùnwedel, Ruddh. Stud., fig. i38, p. 70.
T.III, p. 2.
Cf. n° 43.
T. III, p. 3.
Julien, Les Avadânas, I, p. 68-70 et Sâlikeda jâtaka [Jâtaka
n°h8k).
N° 400.
Cf. Mahaushadha and Viçâkhâ dans Tibetan Taies, p.16k-\ 65 =
Schiefner, Mêl. As., VII, p. 715-716.
202 TSA PAO TSANG KING (N° 400).
Cf. n° 8, et infra,t. III, p.
î 3.
Mahâummagga jâtaka [Jâtakan°
546).
Benfey,Kl. Schr., 3, 16 5, 17a, 199.
— Jewish Encyclopoedia,
I, 290".—
Zachariae, Zur Geschichte vom weisen Haïkar, Zeit-
schrifl des Vereins fur Vôlkerkunde, XVIII, 1908, p. 172-195.
Mahâvastu, II, 86 ; mais les énigmes, d'ailleurs souvent inintelli-
gibles, sont toutes différentes.
Çukasaptati, à8e-h9e nuit (Benfey, Ausland, 1859, n°20).
Schmidt, DieÇukasaptati, p. 68. Benfey admet
que l'histoire
hindoue est le prototypede celle de Haikar; c'est peu admis-
sible.
Bruno Meissner, Quellenunlersuchungen zur Haïkar Geschichte,
Z.D.M.G., 189/1, XLVIII, 171-197 (version arabe).
Pour cetteapplication
duprincipe d'Archimède, cf. la note
t. III, p. 5.
Dans l'histoire du sage Akhikhar W, dont les papyrus araméens
d'Assouan semblent attester l'existence dès le ve siècle avant l'ère
chrétienne, Akhikhar, trahi par son neveu Nadan, a été condamné
à mort par le roi d'Assjne, mais il est sauvé par le bourreau quile met dans une cachette sous terre. Le roi
d'Egypte, croyant mort
le sage conseiller du roi d'Assyrie, propose à ce dernier une tâche,
en apparence impossible, qui est de construire une forteresse entre
le ciel et la terre; le roi d'Assyrie regrette de n'avoir plus auprèsde lui Akhikhar pour le tirer d'embarras; on lui révèle alors
qu'Akhikhar n'a pas été mis à mort; l'habile vieillard est envoyéau roi
d'Egypte: il se déclare prêt à
accomplir la tâche demandée;
ily parvient en effet par un moyen bien connu
puisqu'onle
retrouve dans la vie d'Esope, de Planude, que La Fontaine a
rendueclassique. On sait d'ailleurs que cette vie
d'Esope dérive
directement de l'histoire d'Akhikhar. Nous avons donc ici bien
nettement le thème du vieillard qui a été caché sous terre et qui
WVoyezHistoire et sagesse d'Ahikar l'Assyrien, traduction par François Nau,
Paris, 1909. La date de cet ouvrage a donné lieu à des discussions qui sont loind'être terminées ; il n'en est que plus intéressant d'établir un parallélisme entre iethème principal de ce livre et celui d'un conte de l'Inde.
TSA PAO TSAN6 KIKG (N° 400). 203
sauve le royaume en donnant la solution de questions auxquelles
personne ne sait répondre.
Dans la Çukasaptati (trad. Richard Schmidt, p. 68-71),le roi
Nanda, de Pâtaliputra, a fait jeter dans un puitsson ministre
Çakatâla dont les avis lui ont déplu; le bruit se répand que Çaka-
tâla est mort; pour savoir si le roi Nanda est réellement pwé de
son sage conseiller, le prince de Vangâla lui demande de résoudre
successivement deux énigmes : entre deux juments toutes sem-
blables, quelle est la mère etquelle
est la fille ? dans un bâton par-
faitement régulier aux deux bouts, quelle est la tête etquelle
est
la queue?Personne ne pouvant répondre
à ces questions,on
retire Çakatâla du puits et il les résout.
Dans le Kandjour, l'histoire de Mahausadha et Viçâkhâ a con-
servé trois des énigmes de notre conte, mais ne comporte pasle
thème du sage ministre enfermé sous terre, car ici c'est l'ingé-
nieuse Viçâkhâ, fille du charpentier, qui répond de la manière
suivante aux trois questions : de deux juments, quelle est la mère
et quelleest la fille? La mère est celle qui a le poil rude; la fille
est cellequi
a lepoil
doux. De deux serpents, quelest le mâle et
et quelle est la femelle? Si on caresse le dos des deux serpents
avec une feuille de cotonnier placée à l'extrémité d'un roseau,
celui des deux serpents qui ne supportera pas ce contact sera le
mâle. Dans un bloc de bois de santal, quelle est la partie supé-
rieure etquelle
est lapartie
inférieure ? Si on jette le morceau de
bois dans l'eau, l'extrémitéqui correspond à la racine s'enfoncera.
(Schiefner, Mél. asiatiquesde Saint-Pétersbourg, t. VII, p. 715-716
= Tibetan Taies, trad. Ralston,, p. i64-i65 = Ken pen chouo yi
ts'ie yeou pou p'inai ye tsa che, Trip., XVIII, 2 , p. 35 r°).
Très analogue à ce récit est celui du Rien yu king [Trip., XIV,
9, p.44 A'0; I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 189-191) :
le roi de Taksaçilâ, voulant saAroir si le roi de Çrâvastî aArait un
sage conseiller, lui pose ces trois questions;à l'instigation de la
sage P'i-chô-li(Viçâkhâ ?), on répond: «Des deux juments, celle
qui est la mère est celle qui repousseravers l'autre l'herbe qu'on
20/i TSA PAO TSANG KING (N° 400).
lui donne à manger; la fille au contraire prendra toute l'herbe pourelle. Pour ce qui est des deux serpents, qu'on les place sur un mor-
ceau de toile de coton; la femelle ne bougera pas parce qu'elle se
plaît à ce qui est doux et moelleux; le mâle s'agitera parce que son
naturel est rude et qu'il ne se trouvera pas à l'aise surquelque
chose de mou. En ce qui concerne la pièce de bois longue de dix
piedset
parfaitement symétriqueà ses deux extrémités, qu'on la
jette dans l'eau, lapartie qui correspond à la base enfoncera tan-
disque la tête
surnagera. »
Dans un autre conte du Rien yu king [Trip., XIV, 9, p. 8v°;
I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 34-38), un génie de la
mer se transforme de diArerses manières et menace des marchands
de les faire périr dans les flots s'ils nerépondent pas bien aux
questions qu'il leur pose : «Y a-t-il personne dont l'extérieur soit
plus effrayant que le mien ? Y a-t-ilpersonne de plus maigre que
moi ? Y a-t-il personne de plus beauque
moi ? La quantité d'eau
qu'on tient dans les mains est-elle plus considérable que toute
l'eau de la grande mer?» Ces questions sont celles qui appa-raissent aussi dans notre conte, de la
page 5 à la page 7; elles
constituent l'élémentreligieux qui est Arenu s'agréger aux autres
énigmes, lesquelles n'ont rien despécifiquement bouddhique.
T. III, p. 9-10.Cf. t. II, n° 358.
T. III, p. 10.
Avadâna çataka, trad. Feer, VIII, 8(78), p. 290-292.
T. III, p. 10-11.
Cf. le n°39 et les notes.
T. III, p. 11-1 2.
Cf. le n° 2 3 et les notes.
T. III, p. 12.
Cf. le n° 2 8 et les notes.
TSA PAO TSANG KING (N° 400). 205
T. III, p. i3.
Cf. le n° 21 et les notes.
T. III, p. i3.
Cf. le n° 56 et les notes.
T. III, p. i3.
Cf. le n° 4oo et les notes.
T. III, p. i3-i4.
Mâtuposaka jâtaka [Jâtaka n° 455).
Fo chouo p'ou sa pen hing king [Trip. VI, 5, p. 44 Ar°-45 r°) :
Le roi Brahmadatta (P'o-mo-ta-to |f| jjl j|Ê %), de Vârânasî, a
pris à la chasse un éléphant blanc à six défenses; il le relâche
pour lui permettre de continuer à servir sonpère et sa mère; au
bout de douze ans, l'éléphant revient auprès du roi, comme il
l'avait promis.
Ce conte, qui s'inspire de la piété filiale, se trouve en Chine
antérieurement à toute influence bouddhique; il est figuré sur les
bas-reliefs du Chan-tong qui sont du milieu du ne siècle de notre
ère (cf. ma Mission archéologique dans la Chine septentrionale, t. 1,
p. 152-153) et sur une dalle gravée qui paraît être de la même
époque (cf. mes Six monuments de la sculpture chinoise dans Ars Asia-
tica, II, 1914, p. 3-6, où j'ai eu l'occasion, dans la note 2 de la
p. 5, de traduire intégralement le conte que j'avais simplement
analysé dans le tome III de mes Cinq cents contes).—- Dans notre
moyen âge, voyez le tableau de la Houce partie dont on trouve
deux rédactions dans le Recueil général et complet des fabliaux des
xme et xive siècles par A. de Montaiglon, t. I, p. 82-96; Jacques
de Vitry, mort vers i2 4o (édition Th. E. Crâne, 1890, texte à
la p. 121, notes à la p. 260 où sont cités de nombreux parallèles
dans la littérature du moyen âge);Etienne de Bourbon, mort
vers 1261 (éd. Lecoqde la Marche, 1877, p. *38, 11° 161).
-—
Voyez encore Pio Rajna, Una versione rimata dei sette savi, conte II
206 TSA PAO TSANG KING (N01
401-402).
nipotino, avec observations de Gaston Paris (dans Romania, X,
p. 6-9); Kathâmanjarî tamoule (traduction anglaised'extraits par
Râjagâpola Mudaliyâr; reproduite pournotre conte dans Ars Asia-
tica, II, p. 6, n. 2); frères Grimm, Kinder- und Hausmàrchen,
n° 78; Bernhard Schmidt, Griechische Màrchen, Sagen und Volks-
lieder (Leipzig, 1877, p. 26); Dozon, Contes albanais (Paris,
1881, n° 19, p. 163-i38).—- Cf. W.-A.Clouston, Popular Taies
and Fictions, Londres 1887, vol. II, p. 372et suiv. : The ungra-
leful son. Dans son livre sur Les fabliaux (ire édition, p. 167 et
168, et 2e édition, p. 201-202 et p. 463-464), M.Joseph Bédier
estimaitqu'on ne pouvait citer de ce récit aucune forme orientale;
on voit que cette opinion ne pourrait plus maintenant être sou-
tenue.
T. III, p. i4-i5.
Trip., XIV, 10, p. 60 y0= Avadâna çalaka, trad. Feer, p. 120-
1 22.
N°40i.
Cf. le n° 12 4.
N° 402.
Siuan tsi po yuan king [Trip., XIV, 10, p. 76 ^-77 r°), où le
récit est fort semblable à celui que nous avons ici. Mais, dans
YAvadâna çalaka (trad. Feer.p. 297-301), nous trouArons de no-
tables différences : la fille a été mariée par surprise à un mar-
chand étranger nommé Gaiiga qui ne savait rien de sa laideur
physique; d'autre part, quand la jeune femme a reconnu les
inconvénients de ses difformités, elle se pend; le Buddha lui-même
détache le lien qui lui enserrait le cou; elle fait des offrandes au
Bhagavat et c'est alors qu'elle devient belle. — Dans le Rien yu
king [Trip., XIV, 9, p. 10 v°-i i r°, cité dans XXXVI, 4, 20% et
cf. I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 45-51). la fille laide
du roi Prasenajit est appelée P'o-chô-lo(Vajrâ); sa mère n'est autre
queMo-li
[Màlml).
TSA PAO TSANG KING (N° 403). 207
T. III, p. 2 1.
Cf. len°95.
T. III, p. 21-22.
Cf. len°3i.
T. III, p. 9 2.
Cf. Trip., XIX, 7, 34".
T. III, p. a3.
Cf. Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 65 , p. 342-355 , où le jeune
bhiksu est Cha-lo-na (Çarana), fils du roi Sou-p'i-lo (Suvîra).
T. III, p.24.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 73 , p. 423-426.
T. III, p. 2 4-2 5.
Cf. 7n>.,XXII, 5, 58 r°; XXXVI, 8, i4 r°.
T. III, p. 2 5.
Cf. Trip., XX, 1. 96b-97a.
T. III, p. 36-27.
Ce récit offre la particularité d'être, à l'exception du préambule,
mis sous forme de gâthâs.
T. III, p. 28.
Cf. le n° 392.
T. III, p. 29.
Cf. le n° 434.
Cheou cheng king cité dans XXXVI, 1, 61b.
Iconographie : Parapetde gauche, ire galerie de Boro-Budur.
N° 403.
Cf. le n° 42 4. — Kukkuta jâtaka [Jâkata,n° 383).
Iconographie : Bharhut (Cunningham, XLVII, 5).— Au point
de vue iconographique,la scène pourrait rappeler aussi la fable
208 TSA PAO TSANG KING (N° 404).
ésopique dont s'est inspiré La Fontaine pourécrire Le corbeau et le
renard. Il est possible que le jâtaka et la fable aient leur principe
dans une seule et même représentation figurée qui aura été inter-
prétée de deux manières différentes.
T. III, p. 31-32.
Voir les parallèlescités dans la note ad loc
T. III, p. 3 2. —T. III, p. 33 et 34.
Les deux récits sont fondus en un seul dans YAvadâna çalaka
(trad. Feer, p. 209-212=
Trip., XIV, 10, p. 66 Ar°-67 r°).
T. UI, p. 35.
Le récit qui est ici résumé se retrouve dans YAvadâna çalaka
(trad. Feer, p. 213-216 =Trip., XIY, 10, p. 67 Ar°)
: Sudatta
pense qu'après aAroir donné le Jetavana et des sommes considé-
rables au Buddha et à la communauté, il doit provoquer des actes
plus méritoires encore; ilentreprend donc de
quêterdans tout le
royaume afin d'obtenir que les pauvres eux-mêmes fassent des
dons. Une femme qui est dans la plus extrême misère ne possède
qu'un seul morceau d'étoffe acquis par trois mois de traArail; c'est
son seul vêtement; elle lejette par la fenêtre à Sudatta et reste
nue. Sudatta, ému de pitié, lui donne ses propres vêtements; elle
meurt peu aprèset renaît dans la condition de àevî. — Cf. Rien
yu king [Trip., XIV, 9, p. 3i r°); I.-J. Schmidt, Der Weise und der
Thor, p. 149-103.—
Inf, t. III, p. 81, 1. 6, la phrase : «A
l'imitation de Sudatta . . . » fait allusion à ce récit.
N°404.
Cf. Avadâna çalaka, trad. Feer, n° 28, p. 107-108.
T. III, p. 40.
Cf. Sûtrâlamkâra, trad. Huber, p. 117-119.—
Trip., XX,
1, 74\
XXXVI, 4, 59ub.
TSA PAO TSANG KING (N01
405-406). 209
T.III,p.4i.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 76, p. 429-433.Le trait de la femme qui s'aperçoit du chagrin de son mari
parce que les larmes de celui-ci coulent sur son bras, se retrouve
dans un récit différent duRienyu king [Trip., XIV, 9, p. 32 r°;
I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. i4g).
XXXVI, 4, 4 8a, assez différent.
T. III, p. 4i-42.
Cf. XXXVI, 3, 55b.
T. III, p.'i2-43.
Cf. XXXVI, 4, 28\ 29b.
N° 405.
Tch'ou yao king [Trip., XXIV, 5, p. 35 r°-36r°).
Woutch'ang king cité dans XXXVI, 2 , 8 3b.
N° 406.
Rien yu king [Trip., XIV, 9 , p. 6 9 Ar°-72 v°; ce récit ne se trouve
pas dans la version tibétaine), histoire de Po-p'o-li ffi H f| : A Vâ-
rânasî régnait le roi Brahmadatta; son premier ministre engendre
un fils merveilleusement beau qu'on nomme Mi-le(Maitreya) parce
que sa mère, au temps où elle était enceinte de lui, s'était mon-
trée bonne et compatissante. Cet enfant grandit et saréputation
de sagesse devient si grande quele roi, craignant un futur rival, le
mande pour le faire périr; afin de le sauver, on l'envoieauprès
de
son oncle Po-p'o-li (Bâvari) qui,dans le royaume de Po-lifou-to
x$LWk%% (Pâtaliputra),était un maître vénéré, toujours en-
touré de cinq cents disciples. L'enfant fait de grands progrèsdans
ses études; pour.les fêter, Po-p'o-li projette de faire un banquet;il
envoie un de ses disciples imriter à la fête lepère
du jeune homme;
ce disciple meurt en chemin et renaît enqualité de deva. Le ban-
IV. i*
210 TSA PAO TSANG KING (N° 407).
queta lieu; un brahmane nommé Lao-tou-tch'a $§ Jt H (Rau-
drâksa) arrive en retard; il réclame le cadeau de cinq cents pièces
d'or qui a été fait à tous les autres comtes, et, comme Po-p'o-li ne
peut les lui donner, il lui déclare que, dans sept jours, sa tête se
brisera en sept morceaux. Po-j)'o-li est saisi de crainte, mais un
àev&, qui n'est autre que son anciendisciple, vient le réconforter
en luiapprenant que le brahmane est impuissant et que le Buddha
seul mérite qu'on ait confiance en lui. Po-p'o-h envoie alors auprès
du Buddha seize de sesdisciples parmi lesquels se trouve Mi-le
(Maitreya). Mi-le et ses compagnons deviennent tous des çramanas.
Visite du Buddha au vieuxPo-p'o-li, puis au roi Tsmg-fan (Çud-
dhodana). La tante et nourrice du Buddha, Mo-ho-po-chô-po-t'/
(Mahâprajâpatî), offre au Buddha, puis à l'assemblée des religieux,une étoffe couleur d'or qu'elle a tissée elle-même; Mi-le
(Maitreya)se revêt de cette étoffe et va mendier sa nourriture dans la ville.
Histoire duperceur de perles (semblable au récit du n°
4o6). Ani-
ruddha raconte une histoire des temps passés (semblable au récit
du n° 4o6). Le Buddha intervient à son tour et raconte une his-
toire des temps à venirpour montrer que Mi-le sera plus tard le
Buddha Maitreya.
Dans la seconde partie de ce récit onremarque la
comparaison
qui sert à montrer l'utilité de l'union entre frères : un seul fil ne
suffit pas à attacher un éléphant; mais plusieurs fils réunis for-
ment un lien qu'un éléphant ne sauraitrompre.
—Ailleurs, on
trouve une autre comparaison : un fagot est en train de flamber;si on sépare les brindilles de bois
qui le composent, elles s'étei-
gnent l'une après l'autre [Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i naiye
yao che; Trip., XVII, 4, p. 7 r°).
N°407.
Dans la note 2 de la page 53, nous avonsindiqué les textes
parallèles en pâli et en chinois.
Voyez encoreHiuan-tsang [Mémoires, trad. Julien, t. II, p. 58) ;
Spence Hardy, Manual of Buddhism, p. 288.
TSA PAO TSANG KING (N° 409). 211
Iconographie : Bharhut (Cunningham, XXVIII, en bas et à
droite);—- tambour du stûpa de Dhruv Tîlâ à Mathurâ(ap. Vogel,
dans B.E.F.E.-O., 1908, p. 499, fig. 6, à droite);— Vincent
A. Smith, A history of fine art in India and Ceylon, p. 109,
fig. 60. — Foucher, Les bas-reliefs du stupa de Sikri [Journ. as.,
sept.-oct. 1903, fig. 3 et p. 210, n. 1); A. G. B. G., fig. 246.
T. III, p. 69-70.
Cf. len°7o.
T. III, p. 71.
Cf. Avadâna çalaka, trad. Feer, n° i3, p. 6i-64 (quicite des
textes parallèles)=
Trip., XIV, 10, p.28 r°.
T. III, p. 78-79.
Iconographie : Foucher, Tentation [A.G. B. G., fig. 201
suiv).
T. III, p. 79-82.
T. III, p. 80-81.
Avadâna 'çataka (trad. Feer, n° 571, p. 221-224 =Trip., XIV,
10, p.68 r°).
T. III, p. 85-86.
Cf. le n° 100.
N°409.
Le premier récit se retrouve dans le Tch'ou yao king [Trip.,
XXIV, 6, p. 28 v°-2 9 r°);dans cette autre rédaction, nous avons
l'explicationd'un passage qui
restait obscur dans le Tsapao tsang
king; en effet, d'aprèsle Tsa pao tsang king, Nanda rentre dans sa
maison pour remplirle bol du Buddha; quand il ressort, il pré-
sente le bol au Buddha quirefuse de le recevoir; Ananda ne veut
pas non plus l'accepteret dit à Nanda : « Il vous faut rapporter ce
bol à l'endroit où se trouve la personne qui l'a donné. » — Cette
réponsed'Ananda est inintelligible; elle
s'explique au contraire
fort bien si on admet le récit du Tch'ou yao king; pendant que
Nanda est entré dans sa demeure, le Buddha part et se rend au
là.
212 TSA PAO TSANG KING (N° 410).
jardin Ni-kiu-lei (Nyagrodha); quand Nanda ressort, il ne voit
plus le Buddha; Ananda l'invite alors à aller à la recherche du
Buddha pour lui rendre son bol; Nanda se trouve, par ce strata-
gème, obligé de s'éloigner de sa maison et de sa femme.
Dans le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye Isa che [ Trip.,
XVII, i, p. 39 r°-4o \°), on trotwe l'explication d'un autre pas-
sage obscur :quand la femme de Nanda voit que son mari veut
sortir de la maison pour saluer le Buddha, elle craint d'être
abandonnée par lui et le retient par ses Arêtements. Nanda lui
promet de revenir promptement. Sundarî prend alors du fard
qu'elle se met sur le front (ou qu'elle lui met sur le front), et elle
lui dit: «Avant que cette touche de fard ait séché, Arous devrez être
de retour; si vous êtes en retard, vous aurez à payer une amende
de cinq cents kârsâpanas. n
Saundaranandakâvya, poème d'Açvaghosa sur ce sujet. Pour une
imitation tokharienne, cf. Sprachresle, n° 89-143. —Samgâmâva-
cara jâtaka, introduction[Jâtaka,
n" 182 ).— Nidâna-kathâ, p. 9 1.
trad. p. 12 5. — Mahâvastu, ïll, p. 170, cf. p. 430. — Kse-
mendra, Avadânakalpalatâ, n° 10. —Beal, Romantic Legend,
p. 369-378=^0 pen hing tsi king (Nanjio 680), Trip., XIII, 9,
p. 5 7 v°-6 2 Ar°.— Manual of Buddhism, 2 1 0-2 1 1. — Che kiap'ou,
XXXV, 1, 5i v°. — P'ou yao king, VI, 4, p. io4 et 105. —
h'Udâna (pâli), chap. m, § 2, ne contient que la visite aux cieux
des Trâyastrimças, p. 89-900.— Cf. Pelliot, Journ. as., 191/1,
II, p. 124.
Iconographie : Foucher, L'artgréco-bouddhique
du Gandhâra,
p. 464-473 et fig. a36-238. —Burgess, The bucldhist
stupas of
Amarâvatî and Jaggayyaj)cla, Londres, 1887, pi. XLI, 5. —Ajantâ,
caAre XVI.
N°410.
Cf. n° 89.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye, Trip., XVI, 9 , 101".
Dans B.E.F.E.-O., VI, p. 18-1 g, Huber a résumé l'histoire
d'HatthâlaA'aka d'après ce texte.
TSA PAO TSANG KING (N° 411). 213
L'histoire du Yaksa Alavaka est l'objet de l'Âlavaka sutta, quifait partie du
Suttanipâta; trad. Fausbôll, S. B. E., vol. X, p. 29.—
Spence Hardy, Manual of Buddhism, p. 269, a traduit une
version singhalaise de cette légende, empruntée à YAmâvatura.
Iconographie: la conversion du Yaksa AtaAdka est représentée
sur un bas-relief de Sikri comme l'a reconnu A. Foucher [L'art
gréco-bouddhique du Gandhâra, p. 509; Les bas-reliefs du stûpa de
Sikri dans /. as. sept.-oct. 1903, fig. 1 etp. 6-15).
— Il existe
une illustration tibétaine de cette légende. Cf. Hackin, Mémoires
concernant l'Asie centrale, t. II, p. 5i [Les scènes figurées de la vie
du Buddhad'après
les peintures tibétaines),et pi. XII, n
08108 à
120.
T. III, p. 99-100.
Abrégé du Vidhurapandita jâtaka [Jâtaka, n° 545).
Cf. Fo chouo p'ou sa pen hing king [Trip., VI, 5, p. 45 v°-
4 6r°).
T. III, p. 101.
Cf. Avadâna çalaka (trad. Feer, n° 60, p. 229-23 1 =Trip.,
XIV, 10, p. 69 v°); Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 391-
%tyZ[=Hien yu king, Trip., XIV, 9, p. 73 v°-74 r°).— Cf. XVI,
9, 6ob, col. 12.
T. III, p. 101-102.
Hamsa" et Mahâhamsajâtaka [Jâtaka,n0B 502 et 534).
Cf. XXXVI, 4, 33b-34\
N°411.
Schiefner : Mahâkâtjâjana und Kônig Tshanda Pradjota; % ig,
Pradjotas Trâume und deren Deutung durch Mahâkâtjâjana [Mé-
moires Acad. de Saint-Pétersbourg, 7e série, t. XXII, n° 7, 1875,
p. 4-7-54).—
Mahîçâsaka vinaya, XVI, 2, 53 v°. — Cf. notre
n°369,
t. II, p.345 : Les onze rêves du roi Krkin.
214 TSA PAO TSANG KING (N° 411).
Firdousi, Le livre des rois, trad. Jules Mohi, éd. in-folio, t. V,
p. 113-117; éd. in-12, t. V, p. 90-92:
i. Un éléphantfurieux et formidable sort par
une étroite
fenêtre, mais sa trompe reste dans le palais.
2. Le trône avait perduson maître; un autre était monté sur
le trône d'ivoire et avait placésur sa tête la couronne.
3. Quatre hommes tirent chacun vers soi une piècede toile de
linqui ne se déchire pas.
4. Un homme altéré se détourne de l'eau; l'eau court après
lui.
5. Une ville magnifiquea
pourhabitants des aveugles qui
ne
paraissent pas affligés de leur cécité.
6. Les habitants d'une ville sont tous malades; ils vont
demander des nom^elles de sa santé à un homme bien portant;
celui-ci leur apprend que ce sont eux qui sont malades.
7. Un cheval a une tête par deArant et une tête par derrière; il
broute avec sa bouche double, mais sa nourriture ne trouvepas
d'issue pour ressortir de son corps.
8. Trois cruches sont placées l'une à côté de l'autre; deux
sont pleines d'eau; celle du milieu reste toujours Aride.
9. Une vache grande et forte tette un Areau faible et chétif.
10. Dans une large plaine est une source; la plaine entière
est couverte d'eau, mais les bords de la source sont désolés par la
sécheresse.
M. Gaster, The twelvedreamsof Sehachi [J.R.A.S., 1900, p. 623-
635), a montréque ce thème des contes était connu, non seule-
ment en Russie oùVesselofsky les a étudiés
[Les douze songes de
Shahaish, Saint-Pétersbourg, 1879), mais encore en Rou-
manie.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che [ Trip., XVII, 2 ,
p. 3 v°-5 r°; Schiefner, Epidémie zuVdshdshajinî, Mém. Acad.
TSA PAO TSANG KING (N° 411). 215
Saint-Pétersbourg, t. XXII, n° 7, p. i/i-17): Dans la ville d'Ujja-
yinî sévit une épidémie: le Buddha juge le moment propice pour
convertir le roi Pradyota et il lui envoie Mahâkâtyâyana ; celui-
ci, pour se rendre à Ujjayinî, passe par Kanyâkubja; dans cette
ville, il reçoit a\rec tous ses disciples les offrandes d'une jeune fille
qui, pour subArenir à cesdépenses, a vendu sa merA^eilleuse
cheArelure au prix de cinq cents pièces d'or; cette jeune fille se
nommait Miao-fa («Belle cheArelure», Keçinî). Mahâkâtyâyana
étant arrivé dans la Aulle d'Ujjayinî, l'intensité de l'épidémie
diminue aussitôt de moitié. Apprenant l'histoire de la jeune fille
aux beaux cheveux, le roi l'envoie chercher etl'épouse
:l'épidé-
mie prend alors fin complètement, et c'est pourquoi on donne à
la jeune femme le surnom de Ngan lofoujen (Çântâ).
Ibid., Trip., XVII, 2, p. i5 r°(Schiefner, Pradjota's Tràume
und deren Deutung durch Mahâkâtjâjana, Mém. Acad. Sciences Saint-
Pétersbourg, t. XXII, n° 7, p. 47-54): Ici, les huit reAres du roi et
les explications qu'en donne Kâtyâyrana sont exposés comme suit :
i° Le corpsdu roi est frotté avec de la
pâtede bois de santal blanc.
C'est la preuve que le roi du pays de Cheng-fang (Videha) enverra
unepièce
de tissu blanc. 20 Un liquide parfumé avec du bois de
santal rouge est répandusur le
corpsdu roi. C'est la
preuve que
le roi du pays de Kien-t'o-lo (Gandbâra) enverra un tissu de laine
rouge. 3° Un feu brûle sur le sommet de la tête du roi. C'est la
preuve quele roi du royaume de F an-na [Y a\ana) enverra un dia-
dème d'or. 4° De dessous les aisselles du roi descendent deux
grands serpents. C'est la preuve que le roi de Tche-na(Cîna, Chine)
enverra deux épées. 5° Deux carpes lèchent les deux pieds du roi.
C'est la preuve quele roi de Che tseu tcheou
(SimhaladArîpa,
Ceylan) enverra une paire de souliers précieux. 6° Deux oies
blanches viennent en volant dans le ciel. C'est la preuve que le roi
du royaume de Tou-ho-lo (Tokharestan)enverra deux bons che-
vaux. 70 Une grande montagne noire s'aArance au-devant du roi.
C'est la preuve quele roi du royaume de Kie-ling-k'ie (Kalinga)
enverra deux grands éléphants.8° Une mouette (?)
blanche dépose
216 TSA PAO TSANG KING (N° 411).
sa fiente sur la tête du roi. Cela concerne un fait qui se passera
entre le roi et l'épouse Çântâ.
Schiefner a montré le rapport étroit quiexiste entre ce récit
bouddhiqueet i'« histoire d'Hadh, Béladh, Irakht et le sage Kiba-
rioun» dans le Kalilah et Bimnah, éd. de Sacy, chap. xiv;
Knatchbull, p. 314-338; ancienne version syriaque, Bickell,
p. 96-113 ; nouvelle version syriaque, Keith-Falconer, p. 219-
247.— Pour la comparaison critique
des textes, Aroir Benfey,
introduction au Kalilag und Damnag, p. L-LXI; Nôldeke, Z.D.M.G.,
XXX, 1876, p. 757; Keith-Falconer, Kalîlah and Dimnah,
p. 3o2-3o5. — Pour la bibliographie, voir Chauvin, II, p. 10 3-
1 o4.
Le thème du roi qui obtient d'un saint homme une explication
favorable de rêves, en apparence funestes, se présenteà nous sous
trois formes principales. La première est celle quenous avons ici
(n° 4i 1) etqui met en scène Mahâkâtyâyana
et le roi Pradyota.
Le seconde est cellequi a pour héros le roi Krkin et le Buddha
Kâçyapa; le texte sanscrit de ce récit se trouve dans le Sumâgadhâ-
vadâna et dans le commentaire de Yaçomitra sur YAbludharma koça;
cf. S. d'Oldenburg, The Buddhist sources of the [old slav.) legend of
the Iwelve dreams of Sliahaïsh [J.R.A.S., 1893, p. 5n-5i2),et
TokiAvai [Studien zum Sumâgadhâvadâna (Darmstadt, 1898); on
n'a pas retrouvé jusqu'ici en chinois une liste de rêves semblable à
cellequi est fournie par le Sumâgadhâvadâna. En troisième lieu, le
sûtra des dixsonges du roi Prasenajit qui
sont expliqués parle
Buddha :
1. Unéléphant, sortant
par unepetite fenêtre, y reste accroché
par saqueue.
2. Une source courtaprès un homme assoiffé.
3. Un boisseau deperles est vendu pour
une mesure de
gruau.
4. Du santal est vendu au prix du bois ordinaire.
TSA PAO TSANG KING (N° 411). 217
5. Un éléphant parfumé est effarouché par de jeunes éléphants
(ou : des éléphants en rut sont chassés par de jeunes enfants).
6. Un jardin plein de fleurs et de fruits est dépouillé par des
voleurs.
7. Un singe malpropre nettoie (ou : injurie [souille]) un autre
singe.
8. Un singe reçoit l'onction royale.
9. Unepièce de toile que dix-huit hommes tirent en divers
sens n'est pas déchirée.
10. Une grande foule de gens se réunit en un même lieu et
les gens se disputent.
[Chavannes avait placé dans ses feuillets manuscrits, à la suite de sa note sur
ie n° 411, une communication qu'il avait faite à l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres en 1906; il est donc légitime de la reproduire ici.]
Le sûtrabouddhique des rêves du roi Prasenajit est connu
depuis longtemps des orientalistes; dès Tannée 1853, en effet,
Spence Hardy donnait uneanalyse d'une version pâlie
de ce sûtra
dans son Manual of Buddhism(p. 303-306); mais il s'excusait
presque d'avoir arrêté son attention sur ce texte; il ne lui assi-
gnait une place dans son livre que par égard pour la popularité
dont il jouissait à Ceylan. Le Jâtaka pâli (n° 77, Mahâsupina
jâtaka) nous a conservé une rédaction meilleure de ce même récit
[Jâtaka, I, p. 187-193).
En 1876, Theodor Benfey (Introduction au KalilagundDamnag
de G. Bickel, p. VIII-IX, xi-xn, L-LI, LxxxAr-xcn) démontrait que le
récit des rêves du roi Prasenajit a le même cadre, mais non le
même contenu que le récit des rêves du roi Schetperam dans les
versions syriaque et arabe du Kalilah et Dimnah, tandis quela
plus
étroite parenté existe entre ce dernier récit et celui du Kandjour
tibétain traduit en. 1875 par Schiefner [Mahâkâtjâjanaund Kônig
Tshanda-Pradjota, dans Mém. de l'Acad. Imp. des Sciences de Saint-
Pétersbourg, t. XXII, n° 7, p. 47-54).
218 TSA PAO TSANG KING (N° 41Î).
Dans le Tripilaka chinois, nous releArons un sûtra des dix rêves
du roi Prasenajit qui se présente à nous dans trois traductions
datées toutes trois du TV6
siècle de notre ère [Tripitakade Tôkyô,
vol. XII, fasc. 3, p. 67 r°-68 r°; fasc. 4, p. 42 v°-43 r0* et
p. 43 r°-44r°);
ces trois rédactions ne diffèrent que pardes
variantes purement formelles. Six des dix rêves qui y sont rap-
portésse retrowent avec quelques modifications dans le texte
pâli.
L'un des rêves commun à la fois aux trois versions chinoises et
à la version pâlie offre cette particularité qu'ilest identique à la
légende grecque relative à Oknos. Ce rapprochement a été fait dès
l'année 1890 par M. Rouse(1).
Décrivant la peinture des enfers par Polygnote, Pausanias
(X, 29, 2) dit : «Plus loin, un homme est assis; une inscription
nous apprend qu'il s'appelle Oknos. Il est représenté tressant une
corde; auprès de lui se tient une ânessequi dévore furtiArement la
corde à mesure qu'il la tresse. Cet Oknos était, dit-on, un homme
laborieux, mais il avait une femme dépensière qui,en peu de
temps, dépensait tout ce qu'il avait gagné par son travail; on Areut
donc que, dans ce tableau, Polygnote ait fait allusion à la femme
d'Oknos. Pour moi je sais que les Ioniens disent d'un homme
qu'ils voient occupé à une tâche inutile : Il tresse la corde
d'Oknos. •>
Si nous n'aArons plus la peinture de Polygnote, nous possédons
cependant une demi-douzaine de représentations antiques d'Oknos
et de son ânesse; on peut voir deux d'entre elles reproduites dans
l'excellent article sur Oknos qu'a écrit M. Hôfer pour le Diction-
naire de la mythologie grecque et romaine de Roscher '2>.
Voici maintenant quel fut le rêve du roiPrasenajit d'après
l'analyse du texte pâli donnée par Spence Hardy [Manual of Bud-
dhism, p. 3o5):
«Septième rêve : un homme assis sur une chaise faisait une
corde en peau, mais un chacal femelle, qui était sous la chaise,
(1' ROOSE,A Jâtaka in Paxisanim [Folklore, 1890, vol. I, p. iog).<2'
AuvjuhrlichezLexikonder Giiechischenund Rômùclien Mythologie.
TSA PAO TSANG KING (N° 411). 219
mangeait lapartie de la corde
qui pendait sur le sol aussi vite quel'homme la faisait. L'interprétation est celle-ci : des femmes ne
seront pas fidèles; ellesdépenseront avec d'autres hommes ce que
leurs maris auront amassé àgrand'peine. »
Quant au texte chinois [Tripitaka de Tokyo, vol. XII, fasc. 4,
p. 43 v°-44 r°), il est ainsi conçu :«Cinquièmement
il vit en
songe un homme qui tressait une corde; derrière l'homme était un
mouton; le maître du mouton [mais cf.infra la note sur le n° 4 98]
mangeait la corde. 55Le Buddha expliqua au roi que ce rêve signi-
fiait ceci : «Dans les générations à A<enir, quand le mari d'une
femme sortira pour aller faire le commerce, il laissera sa femme
derrière lui ; celle-ci aura des relations aA'ec un autre homme qui
mangera toute la fortune du mari. »
La parenté de ce récit et de la traditiongrecque est évidente.
On remarquera cependant que,tandis
queles Grecs mettent tou-
jours à côté d'Oknos un âne, probablement à cause de la quasi-
homophonie des mots Oxvos et ovos, les Hindous, qui n'avaient
pas la même raison de choisir l'âne, mentionnent tantôt un chacal,
tantôt un mouton(1).
Je n'ai point la prétention de tirer de cette constatation une
théorie nouvelle sur le mythe d'Oknos; les témoignages grecs nous
W Dans une note intitulée Ropes oj sand, asses, and the Banaides (Folklore, IX,
1898, p. 368-371) G. M. Godden a rapproché de la corde inutile d'Oknos la
corde de sable dont il est question dans les Mille et une nuits (Arabian Nighls,Burton Lb. Ed., vol. XII, p. 2/1; Orig. Ed. Suppl. Nights, vol. VI, p. 3a) et dont
on retrouve la mention dans une légende anglaise de la Cornouaiile. En outre, il a
fait remarquer que dans la légende anglaise est un personnage qui se livre à la
besogne impossible de faire des cordes de sable; il doit aussi vider un étang avec
une coquille perforée.Diodore rapproche les Danaïdes d'Oknos. Diodore de Sicile, I, 97 : «In the
city of Acanthus, towards Libya beyond the Nile, about 120 furlongs from Mem-
phis, there is a perforated pithos, into which they say 36o of the priests carrywater every day from the Niie and the fable of Ocnus is represented near at hand,
on the occasion of a certain public festival. One man is twisting a long rope and
many behind him untwisting what he has plaited.»Sur le passage de Pausanias, X, 29, 2, voir J. G. Frazer, Pausanias, vol. V,
p. 376; Edinburgh Review, April 1897, p. 458; Journal Hellenic Studies, vol. XIV,
p. 81.
220 TSA PAO TSANG KING (N° 413).
permettent de remonter jusqu'auv6 siècle avant notre ère, tandis
quetout ce qu'on peut dire des textes de l'Inde, c'est qu'ils sont
antérieurs au iv° siècle après J.-C, époqueoù il furent traduits en
chinois. On ne peut contredire les savants quisoutiennent
quele
mythe d'Oknos est d'origine purement grecque ; il n'est pas impos-
sible en effet que, sous le règne du roi Ménandre ou dequelque
autre prince indo-grec, cette fable grecque ait été introduite en
Inde; c'est, de même, par l'extension de l'hellénisme qu'on pour-
rait expliquer la présence de la légende d'Oknos en Egypte où,
au temps de Diodore (livre I, §96), on représentait ce mythe en
action, un homme étant occupé à tordre une longue corde, tandis
que d'autres, placés derrière lui, la détordaient.
Mais il est manifeste qu'une autre hypothèse est tout aussi légi-
time : la légende qui se présente en Inde sous forme de récit, en
Egypte sous forme de rite, chez les Ioniens sous forme depro-
verbe, est peut-être un de ces contes infiniment anciens qui volti-
gèrent pendant plusieurs siècles sur la bouche des hommes avant
d'être fixés par la littérature ou par le dessin : elle nous appa-
raîtrait donc comme une de ces deAÙnettes qui sont parmi les
inventions lesplus archaïques de l'esprit humain. S'il en est
ainsi, il faudrait regarder comme non aArenues les théories qui
prétendent montrer par quel processus s'est constituée lalégende
d'Oknos; le conte populaire, quand ilappartient à ce tréfonds
du folklore qui est le plus vieux patrimoine intellectuel de l'huma-
nité, ne se laisse pas expliquer rationnellement, car il est pré-
historique et son origine nouséchappe.
N°413.
Ken pen chouo y'i ts'ie yeou pou p'i naiye tsa che [Trip., XVII,
2, p. 52 r°-54r°), où la rédaction est
plus développée : Hârîtî
est femme de Pan-lche-kia(Pâncika), fils lui-même de Pan-lchô-lo,
yaksa duroyaume de Gandhâra.
Fo chouo kouei tseu mou king [Trip., XIV, 7, p. 84 r°-85 r°;
Nanjio, Catalogue, n°759).
TSA-PAO TSANG KING (Not 418-420). 221
Tsa pao tsang king [Trip., XIV, 10 , p. 38b, traduit dans T'oung
Pao, 1904, p. 497-499), cité dans XXXVI, 4, j^tf.— Ts'i
fo pa p'ou sa so chouo t'o lo ni chen tcheou king [ Trip., XMll, 7,
p. 2 2b, col. 16).
Iconographie: la peinture de Li Long-mien (1081)
dont le
Musée Guimet possède une copie publiée en 1904 sous le titre :
La légende de Kouei tseu mou chen : peinture de Li Long-mien (cf.
T'oung Pao, 1904, p. 490-499).— Dans l'art hindou, on n'a
encore signalé aucune représentation de cette légende. Il semble
toutefois, comme me l'indique M. Foucher, qu'à Ajantâ il y soit
fait allusion; si nous considérons la planche VI de l'ouvrage de
J. Burgess intitulé Notes on the Bauddha Bock-Temples of Ajouta
(Bombay, 1879), nous voyons au centre Hâritî assise à la droite
de son époux Pânxika et tenant sur son genou gauche replié son
fils favori Pingala pendant que les autres fils jouent auxpieds
de
leur mère; dans le coin supérieur de droite, on voit Hâritî, sous
sa formedémoniaque,
réclamant son fils au Buddha auquel,dans
le coin supérieur de gauche, elle rend hommage en compagnie de
son enfant retromré.
N°418.
Ce texte a déjà été traduit par Takakusu, Chinese translations
oftheMilindapanho[J.R.A.S., 1896, p. 17-21).
L. A. Waddell a cherché à établir que le roi Nan-t'o n'était
peut-être pas identiqueau roi Milinda du Milmdapanha, et qu'il
ne pouArait pasêtre le roi Ménandre [J.R.A.S., 1897, p. 227-
237).— Cf. Pelliot, Les noms propres dans les traductions chinoises
du Milindapanha,J. As., 1914,
II. p. 379-420.
T. III, p. 126.
Cf. Pancatantra, livre V, premierconte.
N° 420.
Iconographie: Boro-Budur, voir A. Foucher, B.E.F.E.-O., 1909,
p. 23-33 et fig. 12-20.
222 TSA PAO TSANG KING (N° 421).
Ken penchouo yi ts'ie yeou pou p'i
nai ye [ Trip., XVI, 9, p. 94 r°-
98 v°), où ce récit est précédé de toute l'histoire de la rivalité entre
Pâtaliputra et Boruka. Dans la ville de Chengyin jjf ff («son supé-
rieur») le roi de Magadha est Ying cheng fjj |f («ombre-supé-
rieur»). Le roi de Ro ru ka Sien-lao f[Jj JH («rsi-voie») envoie au roi
de Magadha une armure précieuse; celui-ci envoie en retour une
image du Buddha. Les deux ministres Tisya et Pusya (p. 93 v°)
élèArent un stûpa en son honneur. Le roi Sien-lao abdique; le nom
de son fils est Ting ki YUH (« toupet sur la tête [çikhâ] »). Le texte
original en sanscrit forme le37eaAradâna dans le Dwyâvadâna (Ru-
drâyana). Cf. l'analyse donnée par Huber, B.E.F.E.-O., 1906,
p. 12-17.
Cf. XXXVI, 1, 47b.
Sur le thème du chien qui par ses aboiements a invité de saints
personnages à venir dîner, voir le Rien yu king [Trip., XIV, 9,
p. 33 v°; I.-J. Schmidt, Der Weise und der Thor, p. 285-286).
T. III, p. i36-i37.
Ta tche tou louen, chap. XArn[Trip. XX, 1, io6D-i07a).Fo chouo t'ai tseu jouei ying pen k'i
king, chap. 1 [Trip. XIII, 10,
38b, col 12).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'inai
ye p'o seng ciie [Trip.,
XVII, 3, p. 5ir°)
:pour triompher des
soupçons, Yaçodharâ
attache une pierre à son enfant nouAreau-né et le jette dans l'eau
en formulant le voeu que, si elle est innocente, ilsurnage; c'est ce
qui arrive en effet. Six ans plus tard, le Buddha mdent àKapila-
vastu : Râhula le reconnaît au milieu decinq cents
personnages
que le Buddha a fait apparaître exactement semblables à lui.
N°421.
Mahâbhàrata, II, 4i, vers 3o-4i (éd. de Calcutta, II, sec-
tion 40, versi463-i47o); trad. P. C.
Roy, II, XLI, p. n5-n6.
Dhammaddhaja jâtaka [Jâtaka, n° 384).
TSA PAO TSANG KING (N° 421). 223
Kenpen
chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye yao che[Trip., XVII, 4 ,
p. 59r°).
P. i 38. Sur le voleur qui donne confiance à son maître en
rendant un brin de paille, cf. Panlchatantra, Dubois, p. 70.
T. III, p. i44.
Bibliographie dans la note 1 de la page i44.
T. III, p.i45.
Cf. le n° 387.
CHENG KING.
N°423.
Fo chouo pi k'ieou fen wei king cité dans XXXVI, 3, 4 6B; mais
la seconde histoire est très écourtée.
N° 424.
Cf. n°4o3.
Iconographie: Bharhut, dans Cunningham., pi. XLVII, n° 5.
N° 425.
Cf. n° 36.
Pancatantra, IV, fable î : Le singe et le dauphin; trad. Lancereau,
p. 273; Pantchatanlra de Dubois, p. 185-198.
N° 427.
Cf. Sieg et Siegling, Tocharische Sprachreste, n° 1-17, I, histoire
de Punyavant.
N° 428.
Cf. n° 384.
N° 429.
Ta tche tou hum, Trip. XX, 1, 56b, col. 6.
Mahâvagga, S.B.E., XVII, 2 4o-243. Carus, Evangiledu Buddha,
trad. de Milloué, trouve à ce récit une allure chrétienne.
IV. l5
226 GHENG KING (N° 431-434).
N° 431.
XXXVI, 4, 76e.
Somadatta jâtaka [Jâtaka, n° 4 îo).
Comme l'a remarquéLûders [Z.D.M.G., LVI.I1, 1904, p. 703
7o4),le Migapotaka jâtaka [Jâtaka,
n° 372) n'est qu'une réplique
de ce récit dans laquelleon a substitué une gazelle
à l'éléphant,
parsuite d'une méprise sur le sens d'une expression dans un vers
des gâthâs.Le Migapotaka jâtaka paraît
être figuré dans les bas-
reliefs de Bharhut [Cunningham, XLIII, 8).
Dans le Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'inai ye p'o seng che
[Trip., XVII, 3, p. 64 r°-v°),un ascète a recueilli un petit
élé-
phant quesa mère a abandonné et il le traite comme son fils :
mais le petit éléphant le paie d'ingratitude; il saccage tout dans le
voisinage delà maison de l'ermite, détruit en partie cette maison
elle-même et finitpar
vouloir fouler aux piedsl'ascète.
N° 432.
Malusa jâtaka [Jâtaka,n° 278);
— Jâtakamâlâ (trad. Speyer,
n° 33);—
Canyâ pitaka,1 5.
Iconographie:
Ajantâ, cave XVII; Brique émaillée de Pagan
(Grûnwedel,Buddhistiche Studien, fig. 4o); Boro-Budur, cf. d'Ol-
denburg, Joum. of the Oriental American Society, 1897.
N° 434.
Cf. t. III, p. 29.
La légende du monstre marin, que des naAdgateurs prennent
pour une terre et sur le dosduquel
ils allument du feu, est cou-
rante au moyen âge; on la trompe dans le Bestiaire de Philippe
de Thaun (ap. Wright, Popular treatises on science written during the
middleages, p. 108; Mann, ThaûnsPhysiologus und seine Quellen,
dans la reA^ue Anglia, vol. VII, i884, p. 4 25). Guillaume, clerc.
de Normandie (xme siècle), dans son Bestiaire divin (éd. C. Hippeau ,
Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, XIX, i85i,
GHENG KING (N° 438). 227
p. 452), décrit les nautonniers qui abordent sur le dos de la
baleine comme sur un mont, y plantent des pieux pour attacher
leur bateau :
Puis font grantfeu, ce vos plevis.
Quand cel monstre la chalor sent
Del feu qui desus lui esprent,Donc se plunge par grand rador (= promptitude)Aval en la grant parfondor;Et fet 0 sei la nef plungierEt tote la gent periller.
M. Grùmvedel[Buddhistische Studien, p. 106) a fait remarquer
que cette légende se trouve déjà dans l'Avesta [Zend Avesta, trad.
J. Darmesteter, II, p. 626).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che[ Trip.,
XVII, 3, p.4 8 r°)
:cinq
cents marchands vont être dévorés par le
poisson makara lorsqu'une tortue gigantesque, prenant pitié
d'eux,, les fait monter sur son dos et les transporte jusqu'au
rivage; épuisée de fatigue, la tortue s'endort d'un sommeil pro-
fond avec la tête hors de sa carapace; 80.000 fourmis enprofitent
pour la manger toute vivante; quandla tortue est réveillée par la
souffrance, elle se résigne à ne faire aucun mouvement de peur de
tuer un grand nombre de fourmis et elle se laisse mourir.
Cf. t. III, p. 29.
Clieou cheng king cité dans XXXVI, 1, 6 ib.
Cf. Sûtrâlamkâra, p. 383.
Iconographie:
Parapetde gauche de la première galerie de
Boro-Budur.
N° 438.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'inai ye Isa che
[Trip., XVII, 2,
p. 37V°-38r°; Schiefner, Mahaushadha und Visakha = Ralston,
Tibetan Taies, p. 177-181) : dans ce récit, la partie de dames est
absente : c'est en s'engageant comme manoeuvreque
le brahmane
parvient à entrer en conversation avec la reine.
XXXVI, 4,46°.
i5.
KING LU YI SIANG.
N° 439.
La Fontaine, Les membres et l'estomac. Voyez la bibliographie
détaillée de cette fable dans le Loqmân berbère de René Basset,
p. i3i, n° i.
Le thème du roi qui ne peutêtre guéri que par du lait de
lionne a pour parallèle celui du roi qui ne peut être guéri que par
du lait de tigresse. (Conte du Tyrol italien, n° 20 de la collection
Schneller, variante.)
N° 440.
Cf. Sûtrâlatfikâra, trad. Huber, n°63, p.32i-33o.
Ta tchouang yen louen (cité dans le Tchou king yao Isi, Trip.,
XXXVI, i,p.79a).
Iconographie: Gandhâra (dans Journ. Asiat., 1917, pi- III-IV).
N° 441.
Kummâsapindajâtaka [Jâtaka,n° 4i5).
XXXVI, 3,*85\
Sseufen lu[Trip., XV, 4 , p. i5 Ar°-i6 r°). La servante Houang-
t'eou, gardienne du parc Mo-li, fait don de sa nourriture au
Buddha; elle en est récompensée parce que le roi Prasenajit la
prend pour femme.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pinai ye tsa che [Trip., XVII, 1,
p. 2 4v°-2 5 v°).
230 KING LU YI SIANG (N0'
443-453).
N° 443.
Légende de l'origine des Licchavis.
Spence Hardy [Manual of Buddhism, p. 2 35, n° 2) cite, d'après
le Pûjâwaliya (xnf siècle),une tradition très rapprochée de celle-
ci; mais il dit quele garçon et la fille se nourrissent en suçant
leurs propres doigts d'où ils tiraient du lait. S'il n'y a paslà une
simple erreur de traduction de Hardy, la leçon de ce texte serait
moins bonne que celle de la version chinoise, car l'allaitement par
le pouce du père adoptifou du
pèrevéritable est un trait de conte;
voyez les exemples réunis par Em. Cosquin dans son savant
mémoire : Le lait de la mère et le coffre flottant [Revuedes
questions
historiques, avril, 1908). [Hertel, Z.D.M.G., 1911, 43g.]
Sur la tradition relative à l'origine de Vaiçâlî, Aroyez les notes
concernant notre n° 43.
Fa-hien, trad. Legge, p. 73.
N° 447.
Tch'ou yao king [Trip., XXIV, 6 , p. 2 7r°-v°).
N° 450.
Cf. len° 458.
N° 452.
Ce récit est tiré du Cheng king (Trip., XIV, 5 , p. 52a-52b) qui est
bien antérieur au King lu yi siang; il aurait donc mieux valu le
faire figurer à lapage 2 0 2 du tome II.
Bâverujâtaka [Jâtaka, n° 3 3 9 )„Barlaam et
Josaphat (Kuhn, p. 3i; Joseph Jacobs, p. cxxxn).
N° 453.
Cf. notre n° 342.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pi nai yep'o seng che [ Trip., XVII,
3, p. 52 v°-53 r°); c'est le texte traduit du tibétainpar Schiefner
(= Ralston, Tibetan Taies, p. 2 53-256).Ta tche lou louen
[Trip., XX, 1, 1 07 a_b).
KING LU YI SIANG (N° 453). 231
Dans le Mahâbhârata, (III, no, 23-n3, 25), le rsi Vibhân-
daka s'est baigné après avoir aperçu l'Apsaras Urvaçî et avoir
éprouvé un sentiment de jouissance; une gazelle boit de l'eau dans
laquelleil s'est baigné et conçoit; elle met au monde un garçon
quia une corne sur la tête, et
qui est nommé, pour cette raison,
Rsyaçrnga «le rsi à corne de daim n. Celui-ci devient grand et mène
une vie pieuse à côté de son père. Cependant une sécheresse désole
le royaume des Angas. Pour la faire cesser, le roi Lomapâda
entreprend d'attirer à sa cour le jeune Rsyaçrnga; il y parvient en
lui envoyant une ancienne courtisaneaccompagnée de plusieurs
autres femmes que le jeune homme prend, dans sa naïveté, pour
des ermites. Malgré son père qui l'avertit que ces femmes sont des
démons, Rsyaçrnga se rend dans le prétendu ermitage où habitent
les femmes; le radeau sur lequel est élevé cet ermitage se détache
aussitôt et vogue jusqu'à la résidence royale; dès que Rsyaçrnga est
entré dans le harem du palais, ilpleut
à torrents. Le roi lui donne
en mariage sa fille Çântâ.
Lùders (Die Sagevon
Rsyaçrnga, dans Nachrichten K. Ges. de
Wissenschaften zu Gôttingen, phil.-hist. KL, 1897, p. 90-91, e
1902, p. 28-56) a montré que ce récit du Mahâbhârata ne pou-
vait être considéré comme primitif, et il a institué une discussion
minutieuse des textes parallèles quise trouvent dans la littérature
tant non bouddhique que bouddhique. Nous ne pouvons que ren-
voyer à cet excellent mémoire dont il serait trop long d'analyser les
conclusions.
Le trait du jeune homme qui n'a jamais vu de femmes et qui
seplaît
en la compagnie des premières qu'il rencontre sans savoir
au juste ce qu'elles sont, se retrouve dans le conte de La Fontaine
intitulé Les oies du frère Philippe, d'après Boccace, Décaméron. —
Barlaam et Josaphat, Kuhn, 80, J. Jacobs, p. cxxxi.
Le trait de la courtisane qui prend pour monture un ascète, un
sage ou un roi, est connu dans le folklore sous le nom de Lai
d'Aristote parce quele moyen âge considérait le sage Aristote
comme le héros de la mésaventure. Schiefner a retrouvé ce trait
232 KING LU YI S1ANG (N* 453).
dans une anecdote relative au roi Pradyota [Mémoires de l'Académie
de Saint-Pétersbourg, t. XXII, n° 7, p. 25-27=
Trip., XVII, 2,
p. 8 r°~9 r°);il a en outre signalé [ibid., p. 66-67) un *exte ^e
l'écrivain arabe Al-G'âhiz (+868 ou 869) quiraconte l'histoire
du vertueux conseiller à qui arriva pareille infortune. Voyez
encore Pancatantra (trad. Lancereau, 1. V, p. 296 , et Benfey, t. I,
p. 4 6 1 ; t. 11, p. 3 0 7 ) ; Ruhakajâtaka [Jâtaka, n°
191); et, pourla
bibliographie,R. Basset
[Les fourberies de Si Djeh'a, trad. Mou-
héras, p. 19, n° 3 , et Revue des traditionspopulaires, t. XV, n° 1).
On a remarqué avec raison (Beal, Romantic Legend of Buddha,
p. 12 4, n. 2; Lùders, op. cit., 1897, p. 1 ] 5) que le moyen âge
avait fait une transposition de la légende du rsi Unicorne en sub-
stituant à l'ascète l'animal féroce appelé l'Unicorne qui se laisse
docilement emmener par une jeune fille.
Hiuan-tsang mentionne au Gandhâra l'ermitage où résidait
Ekaçrnga au pied des montagnes du Svat, Foucher, p. 270. Dans
la fig. 34 de YArchaeological Survey of India, Animal Report, 1911-
1912, pi. XLVIII, on a cru Aroir une représentation du rsi
Ekaçrnga au moment où il s'apprête à prendre la femme sur son
dos; d'ailleurs, depuis la rédaction de l'article de Sir Aurel
Stein, la statue de la femme a été retrouvée, ce qui a permis de
reconstituer legroupe;
mais voyez Foucher, dans Mémoires concer-
nant l'Asie orientale, 111, fig. 3 et p. 21. — On trouAre ce récit
représentésur un chapiteau de l'église Saint-Pierre de Caen, où
Aristote est chevauché parune femme et où un chasseur poursuit
un «Unicorne5?. Cf. Un chapiteau de l'église Saint-Pierre de Caen, par
Armand Gasté, professeur à la Faculté des Lettres de Caen (1887).—
Voyez dans les Prolegomena on the history of défensive armor, de
B. Laufer (planche XI), un masque japonais et unmasque tibétain
employésdans les représentations théâtrales où figure le rsi
Unicorne.
Le lai d'Aristote a été transplanté d'Orient enEurope par
Jacques de Vitry (Thomas Wright, A Sélection of Latin Stories,
London, i84-2 , p. 79).
KING LU YI SIANG (N* 457). 233
Schiefner, Das Pandâva-Mâdchen Tara [Mémoires de l'Académie
des Sciences deSaint-Pétersbourg, t. XXII, p. 2.5-27); ^ans ce r<^
c'est le roi Pradyota qui sert de monture, à la fille de Pândava.
Hiuan-tsang, Mémoires, I, 124; Watters, I, 218.
Iconographie : la naissance d'Ekaçrnga est représentéedans un
médaillon de Bharhut (Cunningham, pi. XXVI, n°7)
et sa concep-
tion au Gandhâra [Mémoires concernant l'Asie orientale, III, pi. IV,
3 ).—
Ekaçrnga et les courtisanes dans un bas-relief d'Amarâvati
(Fergusson,Tree and Serpent Worship, pi. LXXXVI; expliquée par
Lûders, op. cit., 1897, p. 133).
—Ekaçrnga est représenté sous
la forme d'un jeune ascète portant une corne sur le front sur le
linteau inférieur de la porte Nord du stûpa de Sânchî. — Laufer,
Chinese clay figures, I, 110-1 11.
N° 457.
Siuan tsi po yuan king [Trip., XIV, 10, p. 77 r°-v°): un Aroleur
s'est introduit dans un temple bouddhique pour y dérober une jarre
en cuivre; il ne peut mettre à exécution son projet; mais pendant
qu'il était dans le temple, il a entendu réciter une stance des
livres saints où on disait : «Les devas clignent des yeux avec une
extrême lenteur; les hommes de ce monde clignent des yeux très
rapidement.»A
quelque temps de là, il vole une perle de grand
prix que des marchands ont donnée au roi Prasenajit. Il est soup-
çonné; sur les conseils d'un sage ministre, on l'enivre, puis on
lui fait croire qu'il est né parmiles deAras pour
avoir volé la perle
du roi : mais il n'est pas dupe de la ruse parce qu'ilconstate que
les femmes dont il est entouré clignent des yeux rapidement. Le
sage conseiller proposealors au roi un autre stratagème
: notre
homme est promuau rang de grand ministre; on lui confie tous
les trésors du palais; puisle roi, après lui aA<oir témoigné une
confiance illimitée, lui demande comme parhasard s'il sait com-
ment a été dérobée autrefois la perle précieuse.Le \oleur avoue
alors son délit; puis, conscient de l'avantage qu'ila eu à connaître
234 KING LU YI SIANG (Not 458-461).
une seule stance des livres saints, il entre en religion atin de s'as-
surer des mérites bien plusconsidérables encore.
Pour les dieux dont les yeux ne clignent pas,cf. Nala et Dama-
yantî,dans le Mahâbharâta, III, 67 (traduction anglaise de P. G.
Roy, III, p. 171, et traduction française de Sylvain Lévi, p. do).
N° 458.
Bien yu king (Trip., XIV, 9, p. 32 v°-33 r°; I.-J. Schmidt,
Der Weise und der Thor, p. i6i-i6&).
Cf. Hertel dans Z.D.M.G., 1911, à ho.
Cf. n°/i5o.
N°459.
XXXVI, 4,6ib.
N°461.
Tien tsouen chouo a yu wang pi yu king [Trip., XXIV, 8 , p. 65
v°-6 6 r°) : un paysoù on ne
manquede rien envoie un des siens
dans un pays étranger avec mission d'y acheter quelque chose qui
ne se trouve pasdans sa patrie; le délégué ne trouve rien de
nouveau à acquérir; mais il avise un hommequi
est assis dans une
boutique vide et lui demande ce qu'il vend. «La sagesse, répond
l'autre, et je la A7ends cinq cents onces d'or.» La sagesse se résume
en vingt motsqui signifient qu'il
faut longuement réfléchir et ne
pas agir avec précipitation.A son retour, l'envoyé aperçoit
au
clair de lune deux sortes de souliers au pied du lit où est couchée
sa femme, et il croit d'abord surprendre un adultère; en réalité,
sa femme étaitindisposée et sa mère s'était couchée auprès d'elle
pour la soigner. Quand iis'aperçoit de son erreur, il s'écrie : « C'est
bon marché ! C'est bon marché ! r>, voulant dire par là qu'il a acheté
à bon compte, en le payant cinqcent onces d'or, le conseil
quilui
apermis de ne pas être le meurtrier de sa mère et de sa femme.
Un récit analogue est fournipar la traduction malaise du Pan-
catantra(cf. Pandja Tandaran, trad. en hollandais par Klinkert,
1870, p. 77).
KING LU YI SIANG (N0B 462-469). 235
Le thème de la jalousie excitée chez un homme parce qu'il croit
trouver sa femme couchée avec un amant apparaît,comme l'a
remarqué E. Rhode (Der griechische Roman, 2e éd., p. 595) dans
une fable de Phèdre (III, 10).Il
inspireaussi la légende de
Saint Julien l'Hospitalier (cf. l'étude sur cette légende publiée par
M. Gédéon Huet dans le Mercure de France, ier juillet 1918,
p. 4/1-59). Flaubert, Trois contes : Saint Julien l'Hospitalier.
Gesta Romanorum(éd. Oesterly, n° 1 o3 , p. 431-434 ) : l'empe-
reur Domitien achète pour mille pièces d'argent trois maximes qui
sont : avant d'agir, songe aux conséquences; ne quitte jamais le
grand chemin pour prendre un sentier de côté; ne passe jamais
la nuit dans une maison où le mari est vieux et où la femme est
jeune.
N° 462.
Esope, f. 56 et 56b de l'édition Halm, Teubner, i85a;—
Phèdre, II, 2. — La Fontaine : L'homme entre deux âges et ses deux
maîtresses(livre I, f.
17).
N°464.
Goethe, L'apprenti sorcier.
N°469.
Cf. n° 2o5.
Mahâbhârala, XI, V(signalé par W. A. Clouston dans YÂlhe-
naeum du 7 février 1891).
Barlaam et Josaphat,dans Rehatsek, /. R. 4s. Soc, 1890,
p. 1 35-i 36; cf. Kuhn, Festgrussan Otto von Bôhtlingk, p. '68-76,
et Barlaam und Joasaph, p. 76; Jacobs, Barlaam and Josaphat,
p. LXX-LXXVIIet CXI-CXIII.
Gesta romanorum(éà. Oesterley, n° 168, p. 556, et note biblio-
graphique, dans The early english version of the Gesta Romanorum,
par S. Herrtage, 1879, p. 467), où l'homme oublie tous les
dangers dont il est entouré dèsqu'il peut goûter le miel; bien plus,
il tarde à prendre une échelle que lui tend un de ses amis, en
236 KING LU YI SIANG (N° 469).
sorte que,l'arbre s'étant rompu, il tombe dans la gueule du dra-
gon. L'échelle est la pénitence: elle est ajoutée par
le moine quia
fait de cet apologueune parabole
chrétienne.
Iconographie: Bishop Moule, A Buddhist Sheel-lract, conlaining
an Apologue of Human Life (dansJourn. of the China Branch of the
Roy. As. Soc, vol. XIX; la plancheest en regard
de la page 94).
Jacobs cite d'autres images (loc laud.).
Une autre version du n° 469 se rencontre dans un sûtra du
Tripitakachinois (XIV, 8, p.
18 v°-ig r°), le Fo chouo p'i yu
king, Sûtra de la parabole prononcée par le Buddha, traduit sous
la grande dynastie T'ang par le maître de la Loi du Tripitaka,
Yi-tsing(1) :
Voici ce que j'ai entendu raconter : un jour Po-lcte-fan (Bha-
gavat) se trouvait dans le parc d'Anâthapindada,le Jetavana, qui
est dans la ville de Che-lo-fa (Çrâvastî).En ce temps,
l'Honoré
du monde, au milieu d'une grande assemblée, dit au roi Cheng-
kouang («vainqueur-éclat», Pradyota): «0 grand roi, je
vais
maintenant vous exposer une parabole: tous les êtres soumis à la
naissance et à la mort prennent goût à ce qui est transitoire et
misérable; ô roi, maintenant, écoutez attentivement et réfléchissez
bien à ceque je vais vous dire.
«Dans les temps passés, il y a de cela des kalpas innombrables,
un hommequi
marchait dans la campagnedéserte fut poursuivi
par un éléphant furieux; terrifié, il s'enfuyait sans trouver aucun
asile; voyant un puits à sec le long duquel pendaitune racine
d'arbre, il se laissa glisser le long de cette racine pourse cacher
dans lepuits. Or il y avait deux rats, l'un noir et l'autre blanc,
qui constamment rongeaient cette racine d'arbre; sur les quatre
parois du puits, ily avait quatre serpents
venimeux quivoulaient
piquer cet homme; au fond était un dragon venimeux. L'homme
(1)Yi-lsing vécut de 635 à 713 P. G. Ses Lraduclions datent, pour la plupart,
du commencement du vme siècle. Cf. t. II, p. 355, n. 1. — Ce petit sûtra, quiconstitue un numéro spécial du Tripitaka (Nanjio, Catalogue, n° 735), a été tra-
duit sous une forme écourtée par Julien (Les Avadânas, vol. 1, p. i3i-i34). Com-
parez, dans notre ouvrage, lesn 0' io5 et 46g.
KING LU YI SIANG (N° 469). 237
redoutait le dragon et lesserpents et il craignait que la racine
d'arbre ne se rompît. Sur l'arbre il y avait du miel d'abeilles dont
cinq gouttes tombèrent dans sa bouche : mais, l'arbre s'étant
agité, les abeilles se dispersèrent et descendirent piquer cet
homme. En outre, un incendie vint brûler cet arbre.»
Le roi dit : «Un tel homme, comment pourrait-il, quand il
subit des tourments illimités, désirer cette petite jouissance du
goût ? »
Alors l'Honoré du monde reprit: «0 grand roi, la campagne
déserte, c'est la vaste étendue de la nuit perpétuelle de l'ignorance;
quandon parle de cet homme, on représente ainsi les autres
êtres; l'éléphant symbolise l'impermanence; le puits symbolise la
naissance et la mort(le samsara); la racine d'arbre sur une paroi
escarpée symbolise la destinée humaine; les deux rats, l'un noir
et l'autre blanc, symbolisent le jour et la nuit; le fait qu'ils rongent
la racine d'arbre symbolise l'extinction du flux de pensées suc-
cessives (1); quant aux quatre serpents venimeux, ils symbolisent les
quatre éléments; le miel symbolise les cinq désirs; les abeilles
symbolisent les pensées perverses; l'incendie symbolise la vieil-
lesse et la maladie; le dragon venimeux symbolise la mort. C'est
pourquoi,ô grand roi, il vous faut savoir que la naissance, la
vieillesse, la maladie et la mort sont choses fort redoutables; il
faut y penser constamment et nepas vous laisser absorber et domi-
ner par les cinq désirs.» Alors l'Honoré du monde prononça
derechef ces gâthâs:
« La campagne déserte est le chemin de l'ignorance;— l'homme
quis'enfuit est le commun des hommes (le profane);
— le grand
éléphant symbolise l'impermanence;— le puits symbolise le bord
escarpé de la vie et de la mort.
W On appelle fê fê $j$ la première des trois sortes d'impermanence _^£ 4£
'ft'. Tous les dharmas composés sont un flux de pensées qui naissent et qui meu-
rent sans jamais rester stables •, c'est de là que vient le terme «l'impermanence
du fluide pensées» : —|[f ^ j§ £ & 0 fè^^'MW^flfÉoït
^g -^ ^ |H£ 'B? Q (Dictionnaire Bukkyâ jiten de Kojima Sekihô, et Chouentchong
louen, Nanjio, n° ia46, Trip., XIX, a, 3i v°).
238 KING LU YI SIANG (N" 470-473).
«La racine d'arbre symbolisela destinée humaine; — les deux
rats sont comme le jouret la nuit : — ils rongent
la racine, et, de
même, toute penséesuccessive se détruit;
— les quatre serpents
sont comme les quatreéléments.
«Les p-outtes de miel symbolisentles cinq désirs;
— les abeilles
sont comparablesaux pensées perverses;
— l'incendie est comme
la vieillesse et la maladie;— le dragon venimeux représente
les
souffrances de la mort.
«Quand le sage considère ces choses,— il en conçoit promp-
lement le dégoût de l'existence ; — les cinq désirs sont ce à quoi
son coeur ne s'applique plus;— alors on peut l'appeler un
homme délivré.
«Celui quidemeure fermement dans la mer de l'ignorance
—
est constamment pourchassé parla mort et la vie;
— il préfère
rester attaché aux sons et aux couleurs,— et il ne se plaît pas à
se séparer du commun des hommes. »
Quand le roi Gheng-kouang eût entendu le Buddha luiexpliquer
le caractère transitoire et funeste de la vie et de la mort, il obtint
une connaissance tellequ'il
n'en avait pointencore eue et conçut
profondémentle dégoût du monde et le désir de s'en détacher;
joignantles mains pour adorer et admirant de tout son coeur, il
dit au Buddha : «0 Honoré du monde, Tathâgata, Grand compa-
tissant, cette explicationmerveilleuse de la Loi
quevous venez de
me donner, maintenant je la porterai sur ma tête. » Le Buddha
répliqua: «Très bien, très bien; ô grand roi, agissez comme vous
venez de le dire et ne vous laissez pas aller à la négligence.» Alors
le roi Gheng-kouang et tous les membres de la grande assemblée
furent entièrement joyeux; ilsacceptèrent
avec foi ces enseigne-
ments et les mirent enpratique.
Cf.XXXVI,7, p. 94r°.
N° 470.
Cf. n° 277.
N° 473.
Comparer avec XXXVI, 3, p. 58a'b, assez différent.
KING LU YI SIANG (N01
477-487). 239
N° 477.
Pour le bâton qui frappe toul seul, cf. n0!
277 et 470.
N° 478.
Tch'ou yao king (Trip., XXIV, 5, p. 5o r°-v°).
N° 480.
Sûtrâlamkâra, trad. Huber, n° 83, p. 45i-454.
Le thème du reflet qui fait croire à une fille laidequ'elle
est
belle se retrouve dans les pays gaéliques et à Madagascar; cf. Cos-
quin, Les contes indiens et VOccident (dans Revue des traditions popu-
laires, t. XXVIII, sept. 1913, p. 399-409).
N° 481.
Ta tche tou louen (Trip., XX, i, p. 78 r°-v°);— Mi cha sai
pou
ho hi woufen lu (Trip., XVI, 2, p. 11v°);
— Vie de Hiuan-tsang,
(trad. Julien, p. i34), et Mémoires (id.,t. I, p. 36o).
Tittirajâtaka (Jâtaka, n° 37).
Iconographie:
Briqueémaillée de Pagan (Grûnwedel,
Bud-
dhistische Studwn, fig. 64).
N° 482.
Chengking(7rip., XIV, 5, p. 46b-47a).
N° 487.
Ken penchouo yi ts'ie yeou pou pi tch'ou nip'i nai ye ( Trip., XVI,
10, p.85 v°-86 r°)
: un orfèvre, après sa mort, est né sous îa
forme d'une oie sauvage ; pour venir en aide à sa fillequi
est dans
la pauvreté,il lui apporte
à plusieurs reprises des perles pré-
cieuses; la jeunefille se dit que, puisque
cette oie lui laisse une
240 KING LU YI SIANG (N° 489).
perle chaque fois qu'elle vient, elle doit avoir des joyaux pleinle
corps;elle dispose alors un filet pour la prendre; mais l'oie voit
le filet et ne revient plus.La morale est qu'«il
ne faut pas avoir
trop d'avidité, car trop d'avidité fait perdre tout ce qu'on avait
gagné», ou, comme le dit La Fontaine dans la fable de La poule
aux oeufs d'or(V,
i 3 ) :
L'avarice perd tout eu voulant tout gagner.
Voir la bibliographie détaillée de la fable de lapoule
aux oeufs
d'or dans le Loqmân berbère de René Basset, p. 66 , n. î.
N° 489.
Cf. Tnp., VI, 5, i4b.
Hien yu king (Trip., XIV, 9, p. 78 v°~79 r°, l.-L Schmidt,
Der Weise und der Thor, p. 399-401); dans la version chinoise du
Hien yu king, le vihârasvâmin fautif a le titre de mo-mo-ti J§| |§j
^ (cf. l'article de M. Sylvain Lévi et moi intitulé : Quelques titres
énigmatiques dans la hiérarchie ecclésiastique du bouddhisme indien, dans
hum. as., 19 1 5 , 1, 200-202).
TA TCHE TOU LOUEN.
N° 490.
P. 287. C'était un argument des brahmanesqu'on
est en droit
de tuer des êtres vivants pour les sacrifices parce que les animaux
ainsi immolés renaissent dans les cieux. Dans le Mo-teng-k'ie king
(Trip., XIV, 6, p. 3a v°), où il y a une curieuse discussion sur
l'égalité des castes, cet argument est reproché aux brahmanes : on
leur fait voir en effet que, si leur affirmation était exacte, ils ne
devraient avoir rien deplus pressé que de s'immoler eux-mêmes ou
d'immoler ceux qui leur sont chers, puisque la félicité des devas
leur serait ainsi assurée à eux et aux leurs. — Le Mo-teng-k'ie king
est une version du dernier avadâna, dans le Divyâvadâna,le Çâr-
dûlakarna.
Pour une argumentation analogue, cf. Sûtrâlamkâra, conte 24;
trad. Huber, p.i25-i3i.
N°491.
Sur le thème du brahmane qui porte une lumière en plein jour,
voyez le n° 121.
Sur le thème de la femme qui se montre pleine de science dans
ses discours pendantle temps
où elle est enceinte d'un enfant qui
doit être un sage, voyezle n° 66.
Sur l'histoire de Dîrghanakha, voyez Avadâna çataka, trad.
Feer, p. 4 18-42Ô ; Siuan tsipo yuan king, Trip., XIV, 10 , p. 85 v°-
86 v°; Tch'ang tchaofantche ts'ing wenking, Trip., XIV, 7, p. 74a;
Robert Gauthiot, Le sûtra du religieux Ongles-longs, texte sogdien
IV. 16
242 TA TCHE LOU LODEN (N° 492 .
avec traduction et version chinoise (extrait des Mémoires de la Société
delinguistique
de Paris, t. XVII, 1912).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tcJiou kia che (Trip.,
XVII, 4 , p.81 r°-82
v°): ici on ne voit pas paraître le trait du
brahmane qui porteune lumière sur la tête et qui a le ventre
bardé de cuivre; c'est lapreuve que
ce trait est primitivement
indépendantdu récit.
N° 492.
Les contes orientaux et occidentaux qui sont fondés sur le thème
du jeune homme endormi au moment où la princesse accourt au
rendez-vous ont été étudiés par Cosquin (Les contes indiens et f Occi-
dent dans la Revue des traditions populaires, t. XXX, janvier-juin,
1915, p. î-i4).
TCH'OU YAO KING.
N°* 493-494.
N°493.
Barlaam et Josaphat (La trompette de lamort),
dans Rehatsek
(/. R. As. Soc, 1890, p. i32-i33);dans E. Kuhn (p. 74-75)
et Jacobs (p. CVII-CIX), où sont indiqués les parallèles.— Gesta
Romanorum, éd. Oesterley, n° i43.
Même épisode dans l'Açokâvadâna, Divyavadâna, XXVIII.
N° 494.
Cf. XXXVI, 3, 91"; aussi L'âne d'or d'Apulée.
P. 3o5 : M II, cf. XXIV, 8, 43b, col. 3 (jg % fp F}, var.
ÎSIÎfé)et XXIV, 5, io6\ col. 20, et pour l'interprétation, cf.
Chavannes et S. Lévi, Les seize Arhat, dans Journ. as., 1916, II,
p. 218, n. 2.
FA KIU P'I YU KING.
N° 495.
Tien tsouen chouo a yu wangp'i yu king (Trip., XXIV, 8 p. 6 6
v°), où le récit tient en deux lignes.
N° 496.
XXXVI, 3, 59b.
N° 497.
Cf. XXXVI, 2, 85\
N° 498.
SÛTRADES DIX REVESDU ROI PRASENAJIT.
Au lieu de : «le maître du mouton mangeait la corde», il faut
probablement traduire : «le mouton était occupé à manger la
corde».
[Cf. sup. note sur le n° 41 î.j
246 FA KIU P'I YU KING (N» 499).
N° 499.
SÛTRASUR L'AVADANADE FILLE-DE-MANGUIER.
Cf. n° 189.
Une autre traduction du même texte , mais dans une recension
différente, est intitulée Fo chouo nai mu k'i p'o king (Trip., XIV, 6,
p. 52 v°-55 v°; Nanjio, Catalogue, n° 668).
Sseu fen lu(Trip., XV, 5, p. 57 v°-6o r°).
XXXVI, 4, 5a-7\ i3b, i4\
Kandjour (trad. Schiefner : Pradjota's Heilung durch Dshîvaka,
Mém. Ac Sciences de Saint-Pétersbourg, 7e série, t. XXII, n° 7,
18765 p. 7-11 et préface, p. v-vn; — Schiefner : Der Prinz
Dschîvaka als Kônig der Arzte, Mélanges asiatiques de Saint-Péters-
bourg, vol. VIII, p. 472-5 i4j;—
Spence Hardy, Manual of Bud-.
dhism, p. 237-249.
Dans un petit sûtra dont Jîvaka est le héros, il est également
donné comme le filsd'Amrapâlî (Fo
chouo wen che si yu tchong
seng king : Trip., XIV, 8, p. 74 r°-v°; Nanjio, Catalogue.
n°387).
Dans le Katthahârijâtaka (Jâlaka, n° 7; Rhys Davids, Buddhisl
Birlh Stories, chap. xxvn; Grùnwedel, BuddhistischeSludien, p.20-
21),le roi Rrahmadatta remet son anneau à une jeune fille
qu'il
a rendue enceinte en lui prescrivant, si l'enfant est une fille, de
vendre l'anneau pour gagner de quoi l'élever, et, si l'enfant est un
garçon, de le lui envoyer avec l'anneau qui servira à le reconnaître.
C'est un garçon qui vient au monde. Le roi Brahmadatta avoue,
non sans peine, sa paternité; après sa mort son fils lui succède
comme roi sous ie nom de Katthavâhana. — Dans un texte de
Kandjour tibétain traduit par Schiefner(Mémoires
de l'Académie
des Sciences deSaint-Pétersbourg, 7e série, t. XXII, n° 7, 1875,
p. 17),le roi est Canda Pradyota; la femme du marchand
qu'ila
rendue enceinte donne naissance à un fils : elle l'expose sur la route
avec le collier de perles que lui avait donné le roi; celui-ci recueille
FA KIU P'I YU KING (N° 500) 247
l'enfant, le reconnaît pour siengrâce au collier, et l'élève; c'est le
prince Gopâla, ainsi nommé parce que des vaches avaient évité de
le fouler aux pieds quand il était abandonné sur le grand chemin.— On retrouve le même thème dans
l'épisode classique de Cakun-
taiâ.
N° 500.
SÛTRADU PRINCE HERITIER SUDANA.
Kenpen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che (Trip.,
XVII, 3, p. 69 v°-72 v°).
Vessantara jâtaka (Jâtaka, n°547);
— Jâtakamâlâ (Speyer,n°
9);— Cariyâpitaka, I, n° 9;—
Avadânakalpalatâ, n° 2 3.
XXXVI, 4,3a-5\
Siu-ta-na est-il latranscription de Sudâmstra qui est le nom sous
lequel le prince Viçvantara apparaît dans laRâslrapâlapariprcchà
(22, 18)et dans le Lalitavistara? Hiuan-tsang transcrit Sou-ta-na.
Compte rendu du livre d'Adhémard Leclère (Le livre de Vèsandar,
le roi charitable, d'après la leçon cambodgienne) par Finot, B.E.F.
E.-O., 1903, p. 320-334. — Gauthiot, Une version sogdienne du
Vessantara jâtaka, Journ. asiat., janv.-févr. et mai-juin 1912.—
Foucher, B.E.F.E.-O., I, 365. —Schiefner-Ralston, Tibetan
Taies, p. 257 et suiv.
Dans ce conte, on remarquera le passage où il est dit que, à
la naissance du prince héritier, les vingt mille femmes du harem
eurent toutes spontanément du lait; mais on ne voit pas quel rap-
port il peut y avoir entre ce prodige et le nom de Sudâna qui fut
attribué à l'enfant. Dans un autre texte, le miracle et le nom
donné à l'enfant sont mieux en rapport l'un avec l'autre; nous li-
sons en effet que, lorsque le roi Tchang-tsing entra dans le harem
en tenant dans ses bras le petit enfant qui lui était sorti de la tête
et qui fut nommé pour cette raison Ting-cheng }jf ^ (Mûrdhaja,
né de la tête), les soixante mille épouses furent saisies de joie et
le lait afflua dans leurs seins ; chacune d'elles criait au roi : « C'est
248 FA KIU P'I YU KING (N° 500).
moi qui le nourrirai! C'est moi qui le nourrirai!» C'est pourquoi
l'enfant reçut le surnom de Tch'e-yang |f H, «pris pour être
nourri» (Ken pen chouo yi (s'ie yeou pou p'i nai yep'o seng che, Trip.,
XVII, 3, p. a r°).
Au lieu de Viçvantara et de Mâdrî, les transcriptions d'Yi-tsing
exigent un original Viçvatara et Mandrîqui rappellent
les noms
propresdu jâtaka sogdien étudié par M. Gauthiot : Vispidarâk et
Mandrî; cf. Gauthiot, Journ. as., 1912, I, p. 174 et 191.—
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye yao che (Trip., XVII, 4,
p. 54 v°-57 v°): le
princesurnommé Sou-ta-na (Sudâna?)
apour
nompersonnel Wei-chefou-to-lo (Viçvatara);
il est le fils du roi
Wei-che-Jou-mi-lo ( Viçvâmilra ).
Iconographie : Bharhut (Mémoires concernant l'Asie orientale, III,
pi. II, 1 ).—
Sânchî, linteau inférieur de la porte nord (Fergusson,
Tree and Serpent Worship, pi. IX, X, XXIV).—
Amarâvatî,
(Fergusson, ibid., pi. LXV, I; Burgess, BuddhistStupas of
Amarâ-
vatî, etc., pi. XXXII, I et XLIII, 2).— Gandhâra (A.G.B.G.,
fig. i44, et Arch. Surv. Rep., 1907-1910, pi.XVII a et c).—
Ajantâ, cave XVII. — Boro-Budur (Leemans, pi. CXLIII). —^Asie
centrale (Sir Aurel Stein, Ruins of désert Cathay, I, fig. 14 6-147,
et Grûnwedel, Altb. Kulut. in Chin. lurk., fig. 129, 317 et 674).
TABLE DES RÉFÉRENCES
AUX OUVRAGES FRÉQUEMMENT CITÉS
DANS LES NOTES COMPLÉMENTAIRES.
(Les références sont classées ici dans l'ordre où elles se suivent dans l'ouvrage
d'où elles sont tirées.)
Che song lu. —Trip., XVI, 5, p. 38 r° : D i83 (372); 7, p. 37 v° :
D 182 (37o).
Cheng king.—
Trip., XIV, 5, p. 27 v°-28 r°: D 179 (351), p. 2g-36
v° : D i85 (379), p. 43 v° : D 96 (21), p. 46 v°-47 r° : D 23g
(482), p. 52 r°-52 v° : D 23o (452), p. 52 v°-53 v° : D 176
(342), p. 54 v° : D 87 (3). Chap. 1, cité dans XXXVI, 2, 108 r° :
D 129 (67).
FA-HIEN. — Traduction LEGGE, p. 3o-32 : D 86 (2), p. 32 : D 87
(4),D 88(5), p. 38: D i35(83),p. 65 : D 121 (54), p. 73 :
D 23o (443), p. 73-74 :D 97(23).
Bien yu king.—
Trip. XIV, 9, p. 6 r°-v° : D 85 (2), p. 7 r° : D 87
(4), p. 8 v° : D 2o4 (4oo), p. 8 v°-9 r° : D i5o (i64), p. 9 v° :
D 201 (4oo), p. 10 v°-n r° : D 206 (4o2), p. 12 v°-i3 r° :
D n3 (43), p. 16 r°-i7 r° : D i33 (81), p. 19 r° : D 162
(225), p. 27 v° : D i73 (337), p. 28 r° : D i54 (186), p. 3o
r° : D 166 (126), p. 3i r° : D 208 (4o3), p. 32 r° : D
209 (4o4), p. 32 r°-33 r° : D 234 (458), p. 33 v° : D 87 (3)
et D 222 (42o), p. 35 r°-39 v° : D 89 (5), p. 36 v°-38 v° :
D 86 (2), p. 38 V-39 r° : D 160 (220), p. 44 v° : D 2o3 (4oo),
p. 45 v°-46 r° : D 87 (3), p. 46 r°-47 v° : D 108 (4o), p. 47 v°-
5i v°: D 90 (9); p. 52r°-56 r° : D 190 (38i), p. 56 r°-57 r° :
D i4g (157), p. 57 v° : D 160 (210), p. 58 r°-v° : D 176
(339), p. 61 y° : D 129 (67), p. 62 v°-66 r° : D 110 (4i),
250 TABLE DES RÉFÉRENCES.
p. 65 v° : D 112 (4i), p. 68 A'0 : D *3g (95), p. 69 v°-72 v° :
D 209 (606), p. 73 r°-v° :D 162 (227), p. 73 v°-74 r°: D 2i3
(4 10), p. 74 r°-v° : D io3 (28), p. 76 ^-76 v° : D 107(40),
p. 78 v°-79 r° : D a4o (48g).
HIUAN-TSAWG,Mémoires. — Traduction St. JULIEN. T. I, p. 4g : D
i3g (g4), p. 97 : D i35 (83), p. ia4 : D 233 (453), p. 129 :
D 162 (227), p. i36 : D g3 (11), p. 137 : D 86 (2), p. i54 :
D88 (5), D io4(3o), p. i64 : D 88 (4), p. 316 : D 121 (54),
p. 335-337 : D i44 (tiâ),p, 356 : D 99 (23), p. 36o : D io3
(28), D 23g (48i), p. 378-376 : D 96 (21), p. 3g2-3g4 : D g7
(a3), p. 463 : D 167 (262).— T. II, p. 16 : D 161 (222),
p. 58: D 210(407), p. 121 : D n3 (43), p. i3i-i4o : D io5
(37), p. 361 : D g4 (18).— Traduction BEAL, Records. T. I,
p. 124 : D 155(191).
Vie de Hiuan-tsang.— Trad. St. JULIEN. P. 7G : D 135 (83),
p. 89: D 88(4), p. i36:D 23g(48i).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye.—
Trip., XVI, 8, p. 4i v° :
I) 175 (33g); 9, p. 23~r° : D 180 (362), p. 29 v°-3i r° : D 97
(22), p. 32-42 : D 172(336), p. 76 r° : D 179(355), p. g4 r°-
g8 v° : D 222 (4ao), p. 101 r° : D 212 (4io), p. io5 r°-io8 r°
D io5 (37). Et cf. note n° 3g6 : D 180 (362).Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che. —
Trip., XVII,
3, p. 2 r° : D 108 (4o), D 248 (5oo), p. 12 r°-i3 v° : D i3i
(74), p. i4 v°-i5 v° : D i3i (75), p. 48 r° : D 227 (434),
p. 5i r° : D 222 (42o), p. 52 v°-53 r° : D 23o (453), p. 54 r° :
D 120 (5i), p. 64 r°-v° : D 226 (43i), p. 64 v°-65 r° : D 122
(58), p. 65 v° : D n5 (47), p. 66 r°-v° : D 122 (58), p. 68 v°-
69 r° : D g3 (12), p. 6g v°-72 v° : D 247 (5oo), p. 76 v0-76 r° :
D 116 (4g), p. 85 v° :D i74 (338), p. 88 r° : D 179 (358),
p. 8g v°-go r° : D 183(372).km pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tsa che. —
Trip., XVII, 1,
p. 7 v° : D i3g (g5), p. 24 v°-2 5 v° : D 22g (44i), p. 2g r°-
32 v° : D 121 (54), p. 3g r°-4o v° : D 212 (4og), p. 56 v° :
D i83 (37o), p. 420-4.28 v° : D i53 (176); 2, p. 3 v°-5 r° : D
21/1 (611), p. 5 v°:D 173(337), p. i5 r°:D 215 (4n),p. 35
r°:D ao3(4oo), p. 37 v°-38 r° :D 227 (438), p. 52 r°-54 r° :
D 220 (4i3), p. 54 v° : D i55 (188), p. 68 r°-v° : D i32 (77),
p. 83 v° :D 121 (56), p. 84r°-v° :D i95 (398).
TABLE DES RÉFÉRENCES. 251
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye yao che. —Trip., XVII, h,
p. 7 r° : D 210 (4o6), p. 3o v° : D i46 (i23), p. 47 r° : D 108
(4o), p. 5o r°-54 r° : D i33 (80), p. 54 v°-57 v° : D 248 (5oo),
p. 58 r° : D 87 (3), p. 58 v°-5g r° : D 13o (70), p. 5g r° : D
223 (42i),p. 60 r° : D 100 (28), p. 65 v°-66 r° : D i32 (7g).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye.—
Trip., XVI,
10, p. 8 v°:D i5o (i64), p. i4r°-v° : D i45 (120), p. i5 r°-v° :
D 181 (364), p. 27 r° : D i55 (188), p. 61 v° : D 171 (335),
p. 75 r° : D 196 (399), p. 85 v°-86 r° : D 23g (487).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tch'ou kia che. —Trip., XVII,
4, p. 81 r°-82 v° :D 242 (4g 1).
King lu yi siang.—
Trip., XXXVI, 2, p. 6g v° ; D i54 (187),
p. 72 v° : D i48 (i55), p. 83 v° : D 209 (4o5), p. 85 r° : D
245 (497), p. 98 v°-99 r° : D i33 (80), p. 102 r° : D 110 (4i),
p. 102 Y0 : D i32 (79), p- io3 r° : D 89 (6), p. io5 r° : D i4g
(i56), p. 107 r°-v°-io8 r° : D 90 (9), p. 108 r° : D 129 (67),
p. 109 r°-v° : D i3o (71), p. 109 v°-i 10 r° : D 88 (4), p. 110
r° :D 86 (2), p. 111 v° : D n3 (43), p. 112 v° : D 120 (53),
p. n3 r°-v°:D 110 (4i).—
Trip., XXXVI, 3, p. 8 v° : D i5o
(i64),p. 46r°:D 225(423),p. 5i v° : D 192 (384), p. 59 r°-
v° :D 181 (365), p. 55 v° : D 20g (4o4), p. 57 v° : D i3g
(94), p. 58 r°-v° : D 238 (473), p. 5g y" : D 245 (4g6), p. 60
v° : D i55(i88),p. 63 v° : D io5 (36), p. 64 v° : D i55(i94),
p. 65 v°: D 107 (4o), p. 67 v° :D i36 (84), p. 69 r°-v° :D 107
(4o), p. 71 r°-72 v° : D 88 (5), p. 72 r° : D 85 (2), p. 73 v°-
74 r° : D g4 (i3), p. 74 r°-v° : D i46 (i33), p. 75 v0-76r° : D
i55 (îgi), p. 76 r°-v° : D 116 (4g), p. 85 r° : D 22g (44i),
p. 85 v°-86 r° : D 177 (347), p. 86 r° : D 178 (348), p. go r° :
D i4o (100), p. gi r° : D 243 (4g4).—
Trip., XXXVL 4, p. 1
r°-v° : D 87 (4), p. 3 r°-5 r° : D 247 (5oo), p. 5 r0-7 v° : D 246
(4gg), p. 11 r°-v° : D gi (10), p. 11 V-12 r° : D i34 (81),
p. 12 r°-i3 r° : D 106 (38), p. i3 r°-v° : D 87 (4), p. i3 v°-i4
r° : D 246 (499), p. 16 v°-i7 v° : D io4 (3o), p. 18 v°-ig r°:
D i36 (84), p. 20 r° : D 206 (4o2), p. 22 r° : D 182 (36g),
p. 24 r° : D i73 (337), p. 25 v° : D i54 (186), p. 28 v°-2g v° :
D 20g (4o4), p. 3i r° : D i63 (22g), p. 32 r° : D 167 (258),
p. 32 r°-33 v° : D 172 (337), p. 33 v°-34 r° : D 2i3 (4io),
p. 35 r°: D 147 (i45),p. 37 r° : D 161 (224), p. 4o v° : D i65
252 TABLE DES RÉFÉRENCES.
(235), p. ko v°-4i r° : D n3 (44), p. 43 r°-v° : D i35 (83),
p. 46 r° : D 227 (438), p. 48 r° : D 209 (4o4), p. 4g v°-5o r° :
D i45 (i23), p. 5o r° : D 12g (68), p. 5a r°-53> : D go (g ),
p. 53 v°-54 v° : D io5 (37), p. 54 v°-55 r° : D 106 (39), p. 55
r°-v° : D i38 (89), p. 56 r°-v° : D i38 (89), p. 5g r° : D gg
(25), p. 5g r°-v° : D 208 (4o4), p. 60 v°-6i r° : D i85 (379),
p. 61 r° : D 169 (3o3), p. 61 v° : D 234 (459), p. 63 r° : D
i57 (2o3), p. 66 [?] : D 167 (264), p. 66 v° : D i53 (176),
p. 67 r°-v° : D 12g (66), p. 70 v°-7i r° : D i3g (gi), p. 71 r° :
D 157 (198), p. 71 v°-72 r° : D 221 (4i3), p. 73 v° : D 147
(i45),p. 75r°: D 172 (336), p. 76 r° : D 226 (43i), p. 79 v° :
D 122 (57),p. 81 v°-82 r°: D g6 (21), p. 86 r° : D i53 (181),
p. 86 r°: D 192 (383).
[Mi cha saipou ho hi] woufen lu. —Trip., XVI, 1, p. 3 4 r° : D i 7 2 (3 3 6) ;
2, p. 11 v°: D 23g (48i),p. 3o r°-v° : D i73 (337), p. 47 v° :
D i83(372).
P'ou sa pen cheng man louen.— Trip., XIX, 5, p. 1 v°-2 r° : D 87
(4), p. 2 r° : D 85 (2), p. 5 v°-6 v° : D 96 (21).
SCHIEFNER,Mélanges asiatiques tirés du Bulletin de FAcadémie Impériale
de Saint-Pétersbourg.— Vol. VI,p. 161-186 : D 185 (379); vol. VII,
p. 02 1-523 : D i4g (163), p. 715-716 : D 201 et 2o3 (4oo),
p. 738-747 : D i84(374); vol. VIII, p. 119-121 : D 117 (5i),
p. 129-135 : D g3 (12), p. 174-175 : D 192 (386), p. 187 :
D i85(377),p. 33o-333 :D 181 (364),p. 449-472:D io7(4o),
p. 472-5i4 : D 246 (4gg).
SCHIEFNER,Mémoires de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg.—
7e série, t. XIX, n° 6 (1873) : D g2 (10); p. XXVI-XLV: D 133
(80), p. XLVI-L : D i34 (81);— t. XXII, n° 7 (i875), préface,
p. v-vn : D 246 (4gg), préface, p. VI-VII : D i4a (110); p. 7-11 :
1) 246 (4gg), p. 14-17 : D 2i5 (4n), p. 17 : D 246 (4gg),
p. 25-27 :D 23a eta 33 (453),p. 47-54 : D 2i3 (4n),D 2i5
(4n),D 217 (4n),p. 54 :D 170 (33i), p. 55 : D 16g (324).I.-J. SCHMIDT,Der Weise und der Thor. — P. 16-20 : D 85 (2),
p. 21-26 : D 87 (4), p. 34-38 : D 2o4 (4oo), p. 3g-45 : D i5o
(i64), p. 45-5i : D 206 (402), p. 6o-63 : D n3 (43), p. 91-
99 : D i33 (81), p. i42-i43 : D 146 (126), p. i4g : D 209
(4o4), p. i4g-i53 : D 208 (4o3), p. 161-16/1 : D 234 (458),
p. 174-183 : D 89 (5), p. 189-191 : D 2o3 (4oo), p. 214-217 :
TABLE DES REFERENCES. 253
D 87 (3), p. 227-252 : D 90 (9), p. 232 : D i3i (74), p. 2 52-
257 : D i4g (i57), p. 261-282 : D igo (38i), p. 285-286 : D
222 (420), p. 286 : D 87 (3), p. 288-300 : D 86 (2), p. 3oo-
326:Dno(4i), p. 3i2 :Di62 (225), p. 312-315 : D m
(4i),p. 321-324 :D 112 (4i), p. 354 : D i3g (g5), p. 36g-
377 : D 107 (4o), p. 3gi-3g3 : D 2i3 (4io), p. 3g4-3g8 : D
io3 (28), p. 3g9-4oi : D 24o (489).
Siuan tsipo yuan king.—
Trip., XIV, 10, p. 57 v°-58 r° : D 86 (2),
p. 60 r° : D 96 (21), p. 68 v° : D 161 (222), p. 76 ^-77 r° : D
206 (4o2), p. 77 r°-v° : D 233 (457), p. 85 r°-v° : D i5o (i64),
p. 85 v°-86 v°:D 241 (49i).
Sseu fen lu. —Trip., XV, 3, p. 16 r°-v° : D 17g (355), p. 56 r°-
V : D 171 (335), p. 57 r°-v° : D 172 (336); 4, p. i5 v°-i6 r° :
D 22g (44i); 5, p. 3 v°-6 r° : D i34 (83), p. 57 v°-6o r° : D
246 (4gg), p. 80 v°-82 r° : D gi (10); 6, p. 6 r° : D 182 (366).
Ta fang pien fo pao ngen king.—
Trip., 5, p. 4 v°-5 v° : D 201, p. 12
v°-i4r0:D 98(33), p. i5 v°-ig r° :D 191 (38i),p. 21 v° : D 88
(5), p. 21 r°-v°: D 89 (5), p. 23 v°-24 r° : D 162 (225), p. 3i
v°-3a r°:D io3 (28).
Ta tche tou louen. —Trip., XX, 1, p. 3i v°-32a : D 85 (2), p. 56 v° :
D 225 (42g), p. 78 r° : D 102 (28), p. 78 r°-v° : D 23g (48i),
p. 106 r° : D i3g (g4), p. 106 r°-i07 r° : D 222 (42o), p. 107
r°-v° : D 23o (453).—
Chap. LXXVIII : D i4g (156); chap. xci :
D 168 (3oo).— Cité dans XXXVI, 1, 61 r°-v° : D 122 (57).
Tch'ou yao king.—
Trip., XXIV, 5, p. 35 r°-36 r° : D 20g (4o3),
p. 42 r° : D 161 (224), p. 43 v° : D i3o (74), p. 47 v°-48 r° :
D 121 (54), p. 5o r°-v° : D 23g (478), p. 52 v° : D 107 (4o),
p. 85 v° : D 171 (335), p. 102 r°-v° : D g4 (18), p. 10g r°-
110 r° : D 91 (10); 6, p. 5 r° : D ig5 (3g8), p. 10 v°-i 1
v° : D io5 (37), p. 27 r°-v° : D 23o (447), p. 28 v°-2g r° : D
211 (409), p. 2g r°-v° :Di47(i42),p. 35 r°-v° : D 10g (41).
Tibetan Taies. — Introduction, p. xxxvii-xxxrx : D i33 (81), p. 1-20 :
D 107 (4o), p. 21-28 : D i34 (81), p. 37-43 : D i85 (37g),
p. 44-74 : D 133 (80), p. 164-i65 : D 201 (4oo) et 2o3, p. 177-
181 : D 227 (438), p. 222-223 : D 162 (225), p. 227-235:
D i84 (374), p. 253-256 : D 23o (453), p. 257 : D 247 (5oo),
p. 273-278: D ig2 (384), p. 2gi-2g5 : D 93 (12), p. 296 : D
196 (399), p. 299-301 : D 181 (364), p. 3og-3io : D 116
254 TABLE DES RÉFÉRENCES.
(4g), p. 3i3 : D ig3 (3go), p. 3i4 : D i84 (375)5 p. 323 :
D i85 (376), p. 3a5 : D i94 (3g4), p. 328 : D 172 (336),
p. 332-334 : D i74 (337fe), p. 335 : D i75 (338), p. 336 :
D i93 (38g), p. 33g-34o : D i85 (377), p. 342-343 : D igi
(382), p. 344-345 : D i93 (388), p. 348-34g : D ig4 (3gi),
p. 35o-35i : D i93 (387), p. 353 : D 179 (358), p. 356-357 :
D 192 (384), p. 358 : D ig4 (3g2), p. 36i : D i3g (95),
p. 361 : D i4g (163).
Tsa pao tsang king.—
Trip., XIV, 10, p. 2 r°-v° : D 212 (43),
p. 4 r°-v° : D 106 (3g), p. 4 v°-5 r° : D g7 (23), p. 6 v° : D
100, D g5 (21), p. 7 r° : D 96 (21), p. 7 v° : D i43 (n4),
p. 10 r°-v° : D io4 (3i), D i3g (g5), p. 10 v°-n r° : D n3
(44), p. 36 r°-v° : D i74 (338), p. 38 v° : D 221 (4i3); Trip.,
XXXVI, 3, p. 81 v°-92 r° : D 97 (23).Yi Isou king.
—Trip., XIV, 5, p. 5g v° :D 136 (86), p. 67 r°-68 v° :
D 121 (54).
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES QUATRE TOMES.
(La lettre D a été adoptée, conformément au système de Chavannes, pourdésigner le présent volume, tome IV des Cinq cents contes et apologues.)
A
A-che-mo-k'ie-a-p'an-ti (ou t'i) f$ ^ J§P tf$ ppj *j| jfc (ou |§) (Açmaka
avanti), Avanti (du Nord), royaume : B 2,37, 246, 248, 25i,
267, 259, 260, 263-266.
A-chô-che fpf §|j -ftf; (Ajâtaçatru) : B 57; C g, 332.
i4-/eow fpf ^ (Arbuda), enfer : B 341.
A-hin-tsei-ki p^^^'^ (Ahimsaka) : D 110.
A-k'i-ta ffl 3t^ (Ajita), roi : B g7.
A-k'iun ffij ^ (ou A-kiun fpf jp;), pei'sonnage qui, dans une de ses
existences, a juré de tuer cent hommes et de leur couper le doigt et a
été surnommé pour cette raison Angulimâla (q. v.) «Guirlande de
doigts^ : A i45-i47, 1 51-154 ; D 110.
A-lan-feou fpf ]|? ^ (Alambusâ), devî : B 286, 287.
A-ii-nien-mi $f j§| jg: ^ [Aranemi], maître de maison : A 328, 330,
334.
A-li-na f$ jflj $5, nâga : C 82.
A-U-tch'a ppf ^|J p£ (Arista), fils d'un notable : C 4g.
A-lien(-jo) pgf |fj (^f ) (aranya), ermitage : C 55, 302.
A-mo-yeou ppî j|| ^ , nom d'un esclave : B 32 5-32 6.
A-na-han p^ $j$ -^ (anâgâmin), degré de sainteté : C 98.
A-na-lu Pfjî J}5 ^ (Aniruddha), disciple du Buddha : G 136.
A-narfo pjiiî$[$ $£, montagne : G 89.
256 INDEX ALPHABETIQUE.
A-nan ft§ |§ (Ananda. q. v.), disciple du Buddha : A 27; B 261, 342;
G 9, 82, 362 , 3g5.
A-nan-pin-tch'e f$ f| fr§ Ifc (Anâthapindada, q. v.), le notable qui
donna au Buddha le Jetavana : C 24o, 24i, 362.
A-ni-lch'a |Jpf $g ^, bodhisattva : A 1.
A-p'an-ti (ou t'i) fj$ |a % (ou $|), Avanti (du Sud) : B 262, 282.
A-pi ppf Jl (Avîci), enfer : C 270.
A-p'i-t'an ffl (Bitm (abhidharma) : B 35.
A-ta-mo Pif j|§ !||, nom d'une des deux têtes de l'oiseau à deux têtes :
B 42 2.
A-t'an Pff U, ville : A 2 81.
A-tcheou-i'o pjj >}\>\[$£ (Acyuta), religieux : G 377, 3g5.
A-ii-li p| $| % (Atri), médecin : C 334.
A-wei-yen fpj '[fé fj| (avivartin ?), degré de sainteté : A 422.
A-wei-yue-tche rW IH ilt Ht>(avivartin), degré de sainteté : A 421, 428;
B i3o, i45.
A-yi-chan-tch'e rW I^C M "f^ (Ahitundika?), dresseur de singes: C 202-
2o4.
A-yu ff§ ]|f (Açoka), roi : B i3o; G 297, 2g8.
Abandonné; enfant abandonné que des brebis allaitaient et que des
boeufs refusent de fouler aux pieds : A i65.
Abeille qui tient éveillé un bhiksu et qui s'endort elle-même : A 2 3 2-2 3 4.
Abhaya ^fe ^, fils de Bimbisâra : C 33i, 33a, 338.
Abhidharma fj$ fljfc# : B 35.
Abhijnâ ff 3J1, faculté surnaturelle : A21, 161: B 181, a83, 2 84.
— Gf. Six abhijnâs.
Abhiniskramana; sortie de la maison : A 273-274.Abhiniskramana sûtra; livre saint : A 200 n.
Acupuncture [?—le texte porte «aiguille n §f] : C 33 1, 332, 34i.
Açmaka avanti Pff M HP tllP M IH iÉ > Avanti (du Nord), royaume :
B 237, a46, 248, 2.5i, 257, 269, 260, 263-266; D 172 (337).
Açoka PPJl|f, roi : A 370, 4o6; B i3o; C 297, 298; D io4 (3o)
[Mfàfo], i*7 (i*3), 163(229).
Açoka f$ jgi §p , arbre : B 218; C 34.
Açoh'âvadâna : D 2 44 (4g3).
Açvaghosa, cf. Asvaghosa.
Acârya : voir Chô-li || ^L
Acyuta pg 'Jj-j [5£, religieux : C 377, 3g5.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 257
Adarçamukha ff ||j, «Face de miroir», surnom d'un prince qui avait
le visage tout plat : A 336, 337, 33g; B 3ai.
Adultère; l'amant d'une femme adultère reçoit le conseil de sortir par le
mo-ni et croit qu'on lui parle de perles (mani) : B 227.
Affabilité; puissance de l'esprit de conciliation qui résoud les différends
par des moyens affables : C 1g7-202.
Age; l'homme entre deux âges et ses deux épouses, Tune jeune, l'autre
vieille : C 247-248.Ahitnsaha : voir A-hin-tsei-ki.A
Ahitundika : voir A-yi-chan-tch'e.
Aiguille enfoncée dans chaque trou du corps où il y a un poil : A 215.
— Enfant tué par sa marâtre qui lui enfonce une aiguille dans le
crâne : B 11 g-12 0. — Cf. Acupuncture.
Aîné; celui qui appelait un homme riche son frère parce qu'il espérait
profiter de ses richesses : B 158-15g.
Airâvata ffi |§, nom de 1éléphant d'Indra :A 10256285 n.,3o5.
Ajantâ : D g4 (18), 100, 106 (37), n3, n5 (47), 122 (58),
i3i (74), 212 (4og), 221 (4i3), 226 (432), 248.
Ajâtaçatru ppf |f} j\b, roi : B 57 ; C g, 31, 33, 34, 332,
Ajita ppf ^ jg,roi:Bg7.
Ajîvaka JH fo , A 27g.
Alambusâ : voir A-lan-feou.
Alambusâ jâtaka : B 286 n.
Alavaka, yaksa : D 2i3 (4io).
Aloes ^ ;Jt; |=, brûlé et vendu au prix du charbon de bois ordinaire :
B 172.
Amarâvatî : D 86, 100, 212 (4og), 233 (453), 248.
Amâwatura, livre singhalais : A 22g n.
Ambition démesurée du roi Ting-cheng ]j( ££ (Mûrdhaja) : A 137-142.
Ambre : A 141.
Amis; nécessité de se faire des amis : C 177-178.— Un ami intime
refuse d'abriter celui qu'un ami moins intime secourt :B 112 ; D 161
(221).
Amphore dans laquelle plusieurs personnes voient successivement le
reflet de leur propre personne qu'ils prenneat pour une réalité :
^B i44-i46.
4mm, mangue et manguier :B 211; G n4, i23;D 115 (47).—
Cl. Forêt d'âmras et Âmrapâlî.
IV. 17
258 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Amrapâlî [sic corr.J \% ig;fille du manguier : C 325 ; D 246.
An-p'o-lo Iff §| ^ : voir .imra. — Cf. Agan-p'o-lo.
Anâgâmin yf gg, degré de sainteté : A 16,67, 9^' 1 12' 334-' 3g5;
AB 67; C 45, 98, 229.
Ananda m f§ , disciple du Buddha : A 38,45, 57, 72,77,93-96,137,
i42, 160, 180, 182, 193, 208, 210, 211, 218, 220,224,235,
237-2.39, a44, 27g, 32i, 328, 363, 386, 3g3, 4 12; B 26, g4,
100-102, 129, 136, 261, 3o4, 34.2, 343, 34g; C 9, 26, 38,
70, 80, 87, loi, 233, 283, 310, 36i,362,3g4,3g5;D2ii
(4o9).
Anâthapindada Pnf H ft|$j:Ê, le notable qui donna au Buddha le Jata-
vana:A58, 61, 126, i3i, 137, i43, 2.32, 292, 336, 344;
G 14 6, 2 4 0, 241, 317, 362.
Andrée, R. : A 248 n.
Ane; l'âne qui brait se fait prendre, tandis que le boeuf silencieux
échappe au châtiment : B 374-37.5.— L'homme transformé en âne
toutes les fois qu'il veut quitter la fille d'un magicien : C 307.—
L'âne rétif et les pois durs : B 316-3 18. — L'âne qui refuse de
marcher parce qu'il a reçu de mauvais conseils d'un autre âne :
C 276-277.— Traire un âne pour avoir du lait : B 216-217.
—
L'âne de Kotikarna : B 245-246 , 24 9.— L'âne qui brise les usten-
siles d'un potier : B 178-179.
Anesse dans la légende d'Oknos : D 218.
Angada fJPp|g jg , roi : A 188.
Angulimâla; celui qui se taisait une guirlande avec les doigts des
hommes qu'il tuait : A 14 g n., 15o n. ; D 11 c-1 12.
Animaux reconnaissants : A 87-93, 182-188.
Aniruddha [^ %$ fijl, disciple du Buddha : A 38g, 4oa; C 22, 53,
i36;D 210 (4o6).
Anjanâ jt? B f |, fille de roi mariée à un nâga : A 188.
Anneau; anneau par lequel la devî est avertie de la venue de son mari :
A 3oo, 302. — L'anneau d'or remis par Bimbisâra à Fille-de-
Manguier pour servir à reconnaître plus tard le fils qui naîtra d'elle :
C 33o, 332.
Anthropophage; le roi P'ou-ming : A i4 3-i45.
Anunvodanâ En JE : B 63.
Anutpâdadhannaksânti yf, jjg ^ jg, : A 57, 235.
Anuttarabodkiëiltotpada ^_t!EftjEift:Ai6.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 259
Anuttarasamyaksamboihi :Ai42;B54;G356.
Anuttarasamyaksambuddha : A 2 15, 25g, 260, 299.
Aqueduc par lequel Bimbisâra pénètre auprès de Fille-de-Manguier :
C 33o. —Dans le conte de la page B 227, le terme mo-ni est la
transcription du sanscrit mani «jarres, comme l'a montré M. Hertel
(Z.D.M.G., 1913, p. 123-12 5); c'est par erreur que le traducteur
chinois en a fait un aqueduc.
Aranemi [sic add.] f$ jfg fê 5jg, maître de maison : A 328, 33o,
334.
Anneau d'or qu'une femme retrouve dans le ventre d'un poisson :
A 389.
Aranya PPJ |§ ^, monastère : C 55, 30 2.
Àrata [corr. Àrâda] Kâlâma =p ^ H?, maître du Buddha : A 279.
Arbre; arbre à demi mort revivifié parle Buddha : A 20 5. — Jeune
garçon s'envolant dans les airs avec l'arbre auquel on l'a attaché
pour le battre : A 358. — Le chacal qui croit qu'un arbre tantôt le
frappe, tantôt l'appelle : B 192.— Arbre chargé de joyaux : A i4o.
— Grand arbre qui tremble quand un petit oiseau vient se poser sur
lui : B g4.— Parabole de l'arbre destinée à faire comprendre
comment une bonne action peut fructifier à l'infini : A 3g4.— Arbre
à cinq côtés, les fruits de chacun des côtés nourrissant une certaine
catégorie d'êtres : A 33o. —Couper un arbre pour en manger les
fruits, alors que ceux-ci ne se sont pas encore produits : B 179,
180. —Brahmane en contemplation depuis trois cents ans, sur le
corps de qui a poussé un arbre : C 237, 2 38. —- Arbre dont le bois
a la vertu, lorsqu'on le brûle, de transformer en joyaux les objets
qu'on expose à la fumée qu'il produit : B 103. — Arbre roi-médecin
dont le bois rend visible l'intérieur du corps humain : G 335, 336,
342. — Arbre de la bodhi : G 78.— Dieu de l'arbre qu'on menace
s'il ne donne pas un fils : G i4 ; — Dieu de l'arbre soulevant l'arbre
pour empêcher Nanda de se cacher : G 8g.— Dieu de l'arbre :
A i45, i5g; C 188-1 g 1.—Arbre dont l'ombre reste immobile
pour continuer à protéger un bodhisattva :A27o;C4o,i73,i74;
D 160 (211).— Arbre gigantesque issu d'une petite semence:
D i45 (i23).— Dieu de l'arbre qu'on menace s'il ne donne pas
un fils : D i5o-i5i. — Arbre de la Bodhi : D 167 (252).
Arbuda ppf ff ou £g ^ pg, enfer : B 341.
Archer; l'habile archer San-jo ^ ^ : B 35i-354; D ±83 (372).
260 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Arhat jjg' jg. ou $£ ffi H ou ( ppf) 0 H : A 1, 16 , 67, 85 , g5 , 96 ,
106, 12.5, i4-2, i5o, i5i, 161, 206, 237, 23g, 25o, 262, 264,
273, 280, 284, 297, 3o2, 3i8, 363, 364, 36g, 3gg, 424;B 2,
3, 5, 19, 20, 74, 117, i38, 347; C 10, i5, 17, 23-2.5, 56,
58,8i,ioo,i3i,i32,3oa,3o5,3o6, 3o8, 3i 1, 3i3, 36o;
D 176 (34o).
Ârista pî| ^Ij P£, nom d'homme : G 4g.
Aristote; lai d'Aristote : D 23 1.
Arûpadhâtu ^ Ê # : B 42.
Asamskrla $E J£, le non-composé :A283,3i3;G3i5.
Asamkhyeya kalpa j5pjff jjig;iJl (kalpa illimité) : B 49 , 67 ; G 362 , 363.
Ascète f[jj, l'ascète et la biche : A 80-81; B 283-284; C11, 12, 234;
D98.
Asie centrale : D 86, 88, 96, 114 (44), 121 (56), 248.
Âsura ^^ H,B33,85, 221, 285, 289; C 58, 6i,68n.;D 108.
Asvaghosa (corr. Açvaghosa) ,^ (]| |£ j||, docteur bouddhique : C 85.
Atavî H Ji^, région déserte qui devint une ville : C 94., 110.
Àtavika, yaksa : D 2 13 ( 4 10).
Avadâna çataka; livre bouddhique : A 12 n., i32 n., i33n., i34n.,
i35 n., 38o n.; C 2g4 n.; D 86, 87 (3), go (9), 96, 98, 106
(3g), 122, i5o, i5g (20g), 161 (222), ao4, 206 (4oo et
402), 208, 211 (407), 2i3 (410), 241 (4gi).
Avadâna kalpalatâ; livre bouddhique : A 200 n.; D 87 (4), 88(5),
8g, g6, gg (28), 106 (3g), 107 (4o), n3(44), 121 (54),
i33 (80), 172 (337), 212 (4og),247 (5oo).
Avalokiteçvara : D 8 g (7).Avanti : voir A-p'an-ti et A-che-mo-k'ie-a-p'an-ti.
Avare puni par Çakra : A 372-373.— L'avare qui offre une pièce
d'étoffe au Buddha; toutes les autres pièces d'étoffe suivent à la
queue leuleu : B 84-86; D i4o (106).— Avare Cura : D 158
(206).Avenika dharma -\~ /\ ïf, dfc : A 284.
Aveugle; les aveugles décrivant l'éléphant du roi : A 338-339.— Les
cinq cents aveugles guéris par le Buddha : B 111. — Celui qui feint
d'être aveugle pour échapper aux corvées : B 229.— Le vieux brah-
mane aveugle et ses douze brus débauchées : B 433-437-— Le roi
de Kâçî rendu aveugle par le venin de deux serpents : G 3o. —
Aveugles à force d'avoir pleuré : D 91.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 261
Avîcî : voir A-pi.
Avivartin ^§|||;, degré de sainteté : A 4 21, 4 28 ; B 13o, 1 45 ;
G 262, 276.
B
Bague perdue qu'on retrouve dans le ventre d'un poisson : A 38g-3go.
Bahuratna(l) [plutôt Prabhûtaratna) ^ j|, nom d'homme : A 365.
Bak[k]ula m |&j ^, nom d'homme : G 22g.Balasena ^ j|§ jgf, montagne : B 203.
Barbe et cheveux tombant spontanément en signe qu'un homme est
destiné à entrer en religion : C 16, 100. — Cf. Cheveux.
Barbier récompensé pour avoir souhaité d'être semblable à un religieux :
A4o4-4o5. — L'homme qui demande comme récompense à être
barbier du roi : B ig6-ig7-Barlaam et Josaphat : D 128 (5g), i43 (112), i58 (2o5), 161
(221), 23o (452), 23i, 235 (46g), 244(4g3).Bassin d'or acheté à deux femmes : A 118-11 g.
Bâton frappant à mort : G 25g, 267-268.— Bâton orné d'étain (khak-
khara) : A 3i. — Bâton qui frappe : D 167 (277), 23g (477).
Bâvari $£ fg£ $| : D 20g (4o6).
Bâveru jâtaka : D 2 3o (452).
Beal : A 6 n. ; C 1 n., 3og n.
Beau; homme beau que la jalousie rend laid (cf. Joconde de La Fontaine) :
A374-375.
Beauté féminine est dangereuse : A 74-75, 313 ; B 87.
Bélier; les deux béliers qui se battent et le brahmane qui croit qu'ils se
font des politesses : B 2g6-2g7-— Les béliers qui reculent quand ils
se battent : C go.—
Conjuration des béliers : B 34g-35o.— Le
bélier et la suivante :B4i3;Ci45.
(La) belle et la bête : D 133 (81).
Bènares :A46,4g, i2Ô;B 270, 356; G 126, 21b, a33.
Bhadanta ^ fg : B 258, 262-264, 423; C 216.
Bhaddasâlajâtaka : D 121 (54).
Bhadrâ : D 100.
Bhadraçilâ, ville : D 88 (5), 8g.
Bhadrakaîpavadâna; livre bouddhique : A i45 n.;D 109 (4i), i33
(80).
262 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Bhagavai, A 2, 206, 261, 282, 291, 321,322, 3 2 8 ; B65, 258,
a5g5 266; C 327;D 236. — Cf. Honoré du monde.
Bharata |g |§ p£, fils de roi : C 1; D 197.
Bkarhut:D$a. (28), 106 (38), n5 (47), 121 (56),122 (58),
i36, i54 (186), 160 (209), i74 (337 6w), 177 (346), 179
(355), 190 (38o), 207 (4o3), 211 (407), 2a5 (4-24), 226
(43i), 233 (453), 248.
Bhavana §| $k $$, temple : C 3o2 et n.
Bhiksu monté sur l'épaule d'un démon invisible : B 7-g.
Bhiksu jfc f£, A 45, 4g, 94.-96, 110, 121, ia5, i43, 153 , i54,
160,172, 178, 179, 182, 188,ig4,197,364.
Bhiksum jfo £ k : A364;B 19, 20, 54, i45; C 10, i5, 128,280,
281, 311, 313, 326, 35g-361.
Bhujavatî jp g ^ $|, servante céleste : C 58.
Bhûridatta jâtaka : D 117 (5o).
Biche engrossée par un ascète : A 80-81 ; B 2 83-2 84; C 11-12, 2 34;
D g8.— Biche pleine sauvée par le roi des cerfs : A 70 ; B 36.
Bilâra jâtaka : D ig3 (388).
Mm Hlf, fruit :B 448.
Bimbisâra $j| || |£ H , roi : C 33, 34 , 38 , 69, 70,g4,gg, 290,
33o, 33a,338,344.
Blanchet : C 5 n.
Blanchisseur : D 175 (33g).
Bodh-Gayâ : D 9g (28), 146 (i3i).
Bodhisattvâvadâna kalpalatâ: voir Avadâna kalpalatâ.
Boeuf; le boeuf mort auquel un jeune garçon ofïre de l'herbe à manger :
B. 91, 92.— Le sot qui fait périr son troupeau parce que ce trou-
peau n'est plus au complet : B 182. — Jouet en forme de boeuf
fabriqué avec une grosse pierre : B 188. — Le boeuf volé et les villa-
geois : B 1g0-191.—-Boeuf noir à cornes courbes : B a3i-2 33. —
Le boeuf silencieux et l'âne qui brait : B 374, 375.— Le boeui qui
prend un loup avec un noeud coulant : B 375-377.— Le boeuf et
le lion amis sont désunis par les calomnies du chacal : B 4 2 5-4 2g (cf.
B 2.33-237).— ^n ascète est accusé à tort d'avoir volé et fait cuire
un boeuf : A3g5,3g6;C 1.5-17.—
^m(î cents boeufs rachetés par un
eunuque : G 23 , 24. — Un homme renaît sous la forme d'un boeuf
parce qu'il a immolé des boeufs aux devas : C 117.— Le boeuf qui
demande à être converti et qui est racheté par le Buddha : C 273-
INDEX ALPHABÉTIQUE. 263
276.— Les boeufs joyeux quoiqu'ils se rendent à l'abattoir : C 3og-
311. — Les deux boeufs : D 171 (335).Bois qui permet de voir dans l'intérieur du corps d'un homme : G 335 ,
336,34o,342.
Boisseau de riz inépuisable : C 267.Bolâ aumônes (pâtra); nom d'un corbeau : A i84-i85. — Un enfant
de la famille des Çâkyas meurt quoiqu'il ait été mis dans le bol du
Buddha : A 206, 208. —Pingala mis dans le bol du Buddha :
C 115. —L'ogre place dans le bol du Buddha le jeune enfant qu'il
devait dévorer : C g8.— Bol d'un religieux rempli d'ordures par une
femme : A 407, 408. — Bol derrière lequel un religieux s'élève dans
les airs : A 3ia n., 36g.— Bol à aumônes : A 3i, io3, 370,
3g5;B2,33,47, g8, 111, 260; G 22. — Bol du Buddha : D
211 (409).
Bonbons; l'enfant qui, pour manger des bonbons, se laisse dépouillerde ses joyaux : B 226.
Boio-Budur : D 86, 106 (3g), 107 (4o), 114 (44), 121 (56), 122
(58), i3i (74), i33 (80), i83 (371), igo (38o), 207, 221
(420), 226 (432), 227 (434), 248.
Bossu; le médecin qui veut redresser un bossu ; B ig4.
Boucher qui connaît ses existences antérieures : B 57-58.— Boucher
auquel un religieux a le tort de ne faire aucun reproche : B 106-
108.
Bourbier infect dans lequel se meurt un monstre qui est un ancien
bhiksu: G 283, 284.
Bracelets d'une femme qui en s'entrechoquant suggèrent l'idée de cau-
salité : A 3 g 1.
Brahmâ % ££ : A 161, 207, 211, 264, 288, 344, 345; B i5, 53,
i34 (Brahmâ du septième ciel), 135, 136, 201, 202, 377; C53,
6g, g7, 168, 174, 275. —Deva de Brahma ^ 5c : A. 333;
B 65-67.— Cf. Brahmadeva.
Brahmaèârin ^^ ou ^j^ :A3i6;B 53.
Brahmadatta ^ f%, roi : B 357, 358, 36o, 364, 366, 388, 397,
437, 44o; C i4, 3i, 17g, 33o n.; D gi (10), g2, 101-102
(28), 111, 12g (67), i43 (112), i45 (120), ig5 (3g8), 2o5,
2 46. — Cf. Fan-mo-ta, Po-lo-mo-ta, P'o-mo-ta-to.
Brahmadeva ^| |H le ||| : D 10^' — ^' Brahmâ.
Brahmane ^ ^ f ^ ; l'enseignement des brahmanes opposé à celui des
264 INDEX ALPHABÉTIQUE.
bouddhistes : A 297-298, 317-31 8, 336-33g.— Le brahmane
qui tue son fils pour justifier sa prédiction : B 162-163. — Le
brahmane hypocrite: C 137-1 Zi1. — Brahmane : A 20, 21, 24,
4o, 4i, 47, 65, etc. — Le brahmane qui porte une lumière en
plein jour: D 241 (4g 1).
Brahmaoatî ^ JH , royaume : C 12.
Brahmâyus ^ ^ H|f : G 10 2.
Brandies d'arbre cassées pour indiquer le chemin : A 3oi.
Bras coupé :D 185 (379).
Brave; l'homme brave malgré lui : B 205-207.Boules de fer brûlant avalées par un démon affamé : B g.
Brebis; la brebis et le loup : B 372 , 373.
Brhatkathâmanjarî : D i4a (10g).Brièveté de la vie humaine : A 331,339.
Brigand; le chef des brigands qui est tué parce qu'il se laisse distraire
en voyant une femme nue : B 354.
Brin d'herbe; le brahmane qui, pour faire croire à son intégrité, rap-
porte un brin d'herbe : C i4o.
Buddhabhadra f^j p£ jgg p£ |§, religieux bouddhique : B 270 n.
Buddhacarita : D 13 1 (74).
Buddhaghosa, docteur bouddhique : A 229 n.
Buddhajîva \1fcp£ f-f-, religieux bouddhique : B 336 n.
Buddhayaças ^ p£ Jfp -Ç*, religieux bouddhique : B 352 n.
Buffles insultés par un singe : G 187-1 8g.— Buffle furieux, con-
'verti : D 161 (222).
Bùhler : C 4 5 n.
Bulles d'eau symbolisant le caractère illusoire des choses de ce monde
et de la vie humaine : A 286, 33 1. — Princesse qui veut qu'on lui
fasse un diadème avec des bulles d'eau : C 2 2.3-2 25.
Burnouf: A 2 n., 106 n.
Buveur de vin converti par le Buddha : B 128-13o.
G
Cachemir jj| jf : B 13o; C 82 , 83, 85 , 297 n., 3o2.
Cadavre redouté des dieux de la mer : A 245. — Cadavre que se dis-
putent deux démons : B 73-73.— Princesse qui doit s'asseoir sur
un cadavre pour se débarrasser d'une maladie ^76.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 265
Caisses d'objets précieux perdues dans un naufrage et retrouvées dans le
puits d'Anâthapindada : C 24o, a4i.
Calcul prouvant la brièveté de la vie humaine et le peu de bonheur
qu'elle comporte : A 334-335.
Calvitie; le médecin chauve ne peut pas la guérir : B 184, 185.
Canard; le sot qui imite le cri du canard quand il n'en est plus temps :
B 191-192.
Canne à sucre; le sot qui arrose ses cannes à sucre avec du jus de canne
à sucre : B 167.— Don de canne à sucre à un arhat : C 36. — Jus
de canne à sucre : D 167 (2 5a).
Carpe; la carpe, les deux loutres et le chacal (cf. L'Huître et les deux
plaideurs) : B 267-268.
Cent apologues (le livre des) : A 1; B i47-a3o.
Cent éléphants blancs : A 83.
Cent (As: A 8 0-8 4.
Cent oeufs de la fille de la biche : A 8 2.
Cent rois qui doivent être immolés en sacrifice : A i45, i53; D 109
(4i).
Centre (pays du) : A g g.
Céréales d'or : G 44, 112.
Cerf; le cerf qui se sacrifie pour sauver une biche pleine : A 68-71;
B 35-37.— Le cerf sauvant un homme qui cherche ensuite à le faire
périr : A 220-221; D 122-128. — Cerf faisant passer sur son dos
tout un troupeau de cerfs qu'il veut délivrer : A 218-220; D 121
(57), 122 (58).— Cerf couleur d'or dont la reine veut avoir la
peau pour en faire un coussin : B 273-282.— Le cerf merveilleux
capturé par un sage est supérieur aux cerfs tués par les cinq cents
hérétiques : C 230-232. — La forêt des cerfs (Mrgadâva); ori-
gine de ce nom : A 37. —Cerf couleur d'or : D 122-128. — Boi
des cerfs : D 174(338).
Ceylan gjjj -^ J^:Axn;B 16g; C 10g; D io5 (37), 215.
Cha p^, nom d'un Buddha : A 85.
C4fl[corr. So]-lo-na |£ JH g|$ (Çarana) : D 207.
Cha[coTr. Tch'a]-lo-k'ie-li $\ |f /jjm M (Chattrakâri) : D 108.
Cha-men '$ ffî (Çravanâ), constellation : B 238.
Cha-men Yi-eul '& f^ fg ^ (Çrona Kotikarna) : B 23g-24o.
Cha-mi ^? ^ (çrâmanera): B 257.
Cha^lcVa-lou ffi P£ jj (Sadara), démon : C g 8-9 9.
200 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Chacal; le chacal partageant une carpe entre les deux loutres (cf.
L'huître et les deux plaideurs) : B 267-268.— Le chacal qui sauve le
lion tombé dans le puits : B 268; D 174 (338).— Le chacal cl la
cruche en bois : B 322-324. — Le chacal qui se dit le roi des
animaux : B 336-339.— Chacal qui lâche un morceau de viande
pour tenter vainement d'attraper un poisson: B 368-369 (cf. A
381).— Le chacal teint en bleu se fait passer pour le roi des ani-
maux : B 416-418. — Le chacal détruit par ses calomnies l'amitié
du lion et du boeuf : B 4-25-429.— Le chacal tué par l'excrément
que lâche contre lui un éléphant: B 4ii-4i2.— Le chacal et le
corbeau, êtres immondes, échangent des compliments flatteurs: B
4oo-4o3; C 175-176.— Le chacal dévoré par le lion dont il
avait coutume de manger les restes : C 279-280.— Chacal révé-
lant ie trou du puits : D 160 (215).
Chair; jâtaka du don de la chair : A 8-11. — Le roi qui mange de la
chair humaine : A i43-i44. — Le roi qui rend mille onces de chair
à un homme à qui il en a enlevé cent : B 170.— Femme qui est
bouillie dans une marmite et qui en sort pour dévorer sa propre
chair : B 251-252. — Femme accouchant d'une masse de chair :
C 2i5.
Chameau; protéger une peau de chameau avec des tapis précieux :
B 187-188.— Chameau égaré : D i4a (110).
Chan (Çyâma) %'fe: A 15 6-160.
Chan-cho fljjlj||, nom du chasseur qui capture le cerf couleur d'or :
_B 277.
^Chan-hien |§ g (Subhadrâ) :D 100-102.
Chan-hing |§ fj, le prince «Excellente-action^ : B 389-396; D 190
(38i).
Chan-jong |§ <§, frère d'Açoka : G 297-300.
Chan-kouang |§ j£ , fille du roi Prasenajit : C 2 1.
Chan-lo J§ j|| : D 197-198.Chan-mo-kia Bîfè |§JÊ$g (Çyâmaka) : D 112 (43).
Chan-p'o-li Hfè H II, arbre : B 288.
Chan-si (il "g§", province : A vi.
Chan-tchou || {:£, roi : D 108.
Chan-t'o J§ pf? (Çântâ), nom de la courtisane qui séduit Ekaçrnga :
C 235.
Chan tso [jj $||, désert montagneux : A 10.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 267
Chan-yeou |j| ^ : D 191 (381).
Cliang-k'ie "jgj f\^ (Çankha), ermite :D 120 (53).
Chapeau rendant invisible : C 25g.
Char; le Buddha n'entend pas passer ciuq cents chars : A 280.
Charbon; le sot qui brûle de l'aloès pour en faire du charbon de bois :
B 172.
Chasseur: D go (g), 116 (4g), 174 (338).— Le chasseur auquel
le Buddha refuse d'expliquer la Loi parce qu'il est un bodhisattva :
A 4oo-4oi. — Le chasseur qui capture le cerf couleur d'or : B
273-282; D 12 5. — Le chasseur et l'éléphant à six défenses :
B 289-293; D 100-103. — Le chasseur qui revêt une robe de
religieux pour tuer des animaux : G 31.
Chasteté de Kâçyapa et de sa femme : B 16-1 g.— Thème de la chasteté :
D i4i (108).
Chat; le vieux chat qui prend les rats en feignant d'être devenu ver-
tueux : B 414-416. — Les chats placés au pied des stupas de Tisya
et Upatisya : G i32. — Le chat et le vieux rat : D ig3 (388).
Châtiments ; un royaume est meilleur s'il ne les emploie pas: B 270-
273.
Chatte qui propose à un coq d'être sa femme : C 3o-3i. — La chatte
qui veut dévorer un coq et lui adresse des compliments pour le faire
descendre de l'arbre : C 151-155.
Chaud; la place de Çakra devient chaude quand il risque d'être
détrôné : A 5 n., 2 0.
Chauvin: C i44 n.
Che-che fâ ^ (Çailâ), nom d'une bhiksunî : C 128.
Che-cheou-mo-lo ^ Jj£ J|g i|i (Çiçumâra), sorte de poisson : B 2 4o.
Clie-chô-\* ^ÎÊ (Daçaratha), roi : C 1; D 197.
Che-kia-lo |p $g |§ (Çakra) : B 334.
Che-kia-wen ^p $)g ~% (Çâkyamuni) : A 276; B 5.
Che-kia-wen-ni |p $S{!% /g (Çâkyamuni) : C 294.
Che-k'ien-che ffjj |f ^t (Çikhandi), fils d'un deva : C 56.
Che-li Kia-ye (corr. Kia-chd) -f* jj $g ^ (Daçabala Kâçyapa) : C 78.
Che-lo-fa 'MBfô [var. fè] (Çrâvastî), ville : D 236.
Che Mo-nan ^ jf| Jg , le Çâkya Mahânâman : C 5 3.
Che-p'i p mt (Çibi): B 70; D 86.
Che-po m $1, roi : C 3 6 3.
Che-po 3|f -$£, royaume : G 363, 365, 366, 375, 38o, 3go.
268 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Che-p'o-kiu-cha P H il. fp, nom de la femme du roi Pradyota :
G 106, 107, 110.
Che song lu -f ff ^ , traité de discipline : B 2 3 1-269.— Cf. D 249.
Che-tchong (^ 41 > titre chinois : B 336 n.
Che-fi-houan f!p |j§ |g (Çakradevendra) : B 285, 286.
Che-tseu g]f -^ (Ceylan), royaume : C 109.
Che-tseu gjfj ^ (Simha), marchand : C 98, 99.
Che-tseu tcheou gjjj -^ 'Jlf (Simhala, Ceylan) : D 21 5.
CAe[var. Ti]-yen-feou-p'o-fi g| [var. fj|îf |i, ministre :
D i34.
Chemin correct à huit branches : C 63.
Cheng-fang |§ 7^ (Videha), pays : D 21 5.
Cheng-hiang-ye |§§^:Di3i(75).
Cheng-k'ia fjfî -j£ (Çankha), ermite : D i32 (79).
Cheng-kien |[g g, religieux : G 362 n.
Cheng king ^ fg , sûtra : A vu ; B 287 n. ; C 146-206. —- Cf. D 2 4g.
Cheng-kouang f^. % (Pradyota) :D a36-238.
Cheng so yeou Mu ^ ff ^ ^, montagne : D 98.
Cheng-yuan f§. ^g , roi : D i34.
Cheval; le cheval divin sauvant les hommes qui s'accrochent à sa cri-
nière : A 122-123, 224-226. — Les chevaux de guerre à qui on
fait tourner la meule et qui ne savent plus que se mouvoir en rond :
B 76-77.— Le cheval intelligent : B W?>-]-kkq\ D 190 (3g8).
—
Le cheval noir ne peut avoir une queue blanche : B 2i3-2i4. —
Chevaux dans la campagne (bue'es) JJ- ^ : C 2 2.5.
Cheveux; Mahânâman se noie en attachant ses cheveux à une racine
d'arbre sous l'eau : A 207.— Le mânava étend ses cheveux sous les
pieds de Dîpamkara :A32o;D 135. — Les cheveux blancs du roi
Makhâdeva : A 32 2-32 3. •— Une jeune fille vend ses cheveux pour
pouvoir faire des offrandes à un saint : G io5, 260. — Les che-
veux d'un homme destiné à entrer en religion tombent d'eux-mêmes :
G 210, 262, 313 (cf. barbe).— Cheveu d'une fille de nâga long
de cent pieds : C 258. — Un homme entre deux âges a ses cheveux
blancs enlevés par la jeune épouse et ses cheveux noirs enlevés par la
vieille : C 247-248.
Chien; le chien qui se convertit en entendant les livres saints : A 363-
364. —Çakra se transformant en un chien extraordinaire : A 372.
— Chien battu pendant une éclipse de lune : B 221. — Chien qui
INDEX ALPHABÉTIQUE. 269
ne peut se décider entre deux attraits égaux et qui meurt noyé
(cf. L'âne de Buridan) : C 248. — Les deux chiens du roi seuls
épargnés dans la proscription qui atteint tous les chiens : B 33o-
331. — Les deux chiens du roi qui ont dévoré le harnachement du
cheval du roi : B 3g7-3g8.— Ghien qui,par ses aboiements, invite
à un repas cinq cents Pratyeka Buddhas: Ci35;D222(42o).—
Ghien qui, dans une existence ultérieure, devient fille du roi de Par-
thie : G 221-223. — Les petits chiens aboyant dans le ventre de
leur mère : C 25 2. — Le code des chiens veut que, dans une mai-
son étrangère, un chien entre de manière à laisser sa queue au
dehors : C 277-278.— Le chien méchant qui se montre affectueux
envers un religieux : C 2 78-27g.— Chien qui lâche la proie pour
l'ombre : D i42 (111).
Chô-k'ie-lo ^È>^jjj]^ (Cbâgala), conjuration du bouc : D 182 (370).
Chô-la ^0 1$}, cf. Chou-la.
Chd-li H ^ (Acârya), titre donné comme le nom d'un religieux :
A 2g4,3o4.
Cho-li ^ ^lj (çâri), héron : C 2go.
Chô-li-fou-f* %\] $, (Çâriputra,^.w.) : A 24,38,7i,87,42o;Ba2,23,
65, 84, 12.5, 35o; G g, 72, 73, 76, 77, g5, 96, 207, 210,
290 (origine de ce nom); 2g4, 3g5.
Chô-M-four-mo-t'i <§*^lj % j|f m, nom d'une des femmes d'Ajâtaçatru :
G 34.
Chô (corr. Che) -li-k'ieou-to P M 7$ 3> (Çrigupla): B 3g.
Chd-miao <£*typ , mère du Buddha : A 38 , 84., 13o , 160, 3o4, 3 13.
Chô-p'o-lo ^ H ||£ (çavara), magicien: C 307.
Cho-p'o-t'i £ §g j§ (Çrâvastî, q. v.) : B 266; C 285.
Chô-teou-lo-kien-ning f£ jîjt H M ip (Çârdûlakarna), roi : D 87 (3).
Cho to fj§- Eg (naibsargika payantika), péché : G 266.
Chô-wei -£> dj (Çrâvastî, q.v.), ville: A 58, 61, 202, 336, 337,
364, 3g3, 393;B25, 110, 124, 237, a58, 260; G 36, 58, 72,
211, 226, 227, 238,2 4o,271,274,277,278, 3i4, 362.
Chotscho : D 136.
Chou-chd |fl§ fgj , dlryâna : A 275.
Chou king % ff , livre classique : A 2 5 0 n.
Chou (COÏT. Cho) -la ^ff ^ (çalâkâ?), bon de nourriture (?) : C 3o5.
Chou-p'o-k'ia [corr. Vie] $g || j}$ , pêcheur : G 2g4.
Chou-tsi j<| ^, nom d'homme : B 36o, 362, 364-366.
270 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Chouen-hiue fijj jfa, ville : C 2i4; cf. Chouen-si fï{fW:Di/l7(l/l3)-
Cinq abhijnâs _J£ jjj : B 182 ; C 3 1, 7g.
Cinq avantages possédés par les devas f§5fC.£:=i-:^-364.
Cinq bonheurs jg fg : A 61, 36g.
Cinq céréales 3[ li : A 161, 384; B 290, 2g4;D 201.
Cinq chignons (Pancaçikha) : G 54 n.
Cinq défenses Ji J^ : A 37, 67 (énumération), 108, n3, 117, 281,
290, 3i 1, 3a3, 345, 346 (énumération), 347, 348, 351, 355,
356, 365, 4o6, 407; B 10, 85, n3, n4, 128, i3o, i34,
i35, i36, i4i,i52,2 48,347;C28,35,n6, îgg, 20g, 226,
229, 238, 243, 244, 3i6, 356; D 128 (58), i37.
Cinq désirs sensuels _J£ ffi : A 131 (énumération), i32, 137, i42;
C237; D 12.5, 158(205), 237, 238.
Cinq devas : D 181 (364).
Cinq dieux pour chacune des cinq défenses f^ ^$ jj£ 1^ : A 348; D
l 37'
Cinq doigts du Buddha donnant naissance à cinq lions qui maîtrisent
des éléphants furieux : B 1 15 ; C 10 1 ; D 161 (222).
Cinq ermites dont l'un est le serviteur des quatre autres et perd une de
ses soques précieuses : G 157-166.
Cinq facultés surnaturelles : D 176 (342).
Cinq fils de deva décrivant leur passion pour une femme : B 334-335.
Cinq fils du roi et leurs cinq vertus respectives : C 166-175.
Cinq formes £|*|l : B 4 0 2 n.
Cinq hommes dont une femme se joue : D 181 (364).
Cinq impuretés jj $§ : A 16-17.
Cinq lions sortant des cinq doigts d'un upâsaka :B iio;D 161(222).
Cinq obscurités j£ [^ (kleças) : B. io3.
Cinq pénétrations (abhijnâs) J£ 3g : A 21, 288 (énumération),
28g;B 284; G 44, 177, a34.
Cinq pénis sur la mer \%. 4» jj |§ : B 102 (énumération). Cf. B 24o.
Cinq personnes J£ îfj, causes destructives : A 24, 2 5 (énumération),
368, 373, 420.
Cinq sens j£ |^ : C 310 ; B 124, 12 5.
Cinq skandhas Jl [ip B i44, i46, ig4n.
Cinq voies _J£ ai (gatis) : A 234; B 188.
Cinq cents aiguilles : C 121.
Cinq cents arhats : A 1, 247 ; C 101.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 271
Cinq cents aveugles : B 110.
Cinq cents bhiksus : C 2 83.
Cinq cents boeufs : C 2 3.
Cinq cents brahmanes :A3i7;Bi5o, i52,343.
Cinq cents brigands : B 206, 353, 367; C g4.
Cinq cents Buddhas : A 13.
Cinq cents cavaliers des armées célestes : C 320.
Cinq cents cerfs : A 3 5 ; D 12 3.
Cinq cents chars : A 27g-28i; C 112, 113, 235, 2g6.
Cinq cents charretées de bois brûlées par une seule petite flamme :
B 12g, i3o.
Cinq cents chauves-souris : D 162 (227).
Cinq cents chevaux : B 76, 206, 437, 438, 44o.
Cinq cents çramanas : B 47.
Cinq cents devis : C 8g.
Cinq cents disciples : A 85 ; B îg, 326 ; C 16, g5, 96.
Cinq cents éléphants : A ii5, 129; C 363;D 102.
Cinq cents épouses : A 72 , 74, 352 , 353 ; G 12.
Cinq cents ermites : B 3 18.
Cinq cents femmes : C 101, 235, 36o.
Cinq cents filles : B 343.
Cinq cents fils : C 12; D i4g (157).
Cinq cents flèches : B 353; C 98.
Cinq cents générations de transmigration : A 298, 371; B 22; G 84.
Cinq cents hérétiques : C 2 3 0 , 2 3 2.
Cinq cents lions sortis de la main d'Ananda : C 101 (cf. B 115).
Cinq cents marchands : A i32, 245, 247, 348; B 5i, 52, 364;
C 29, 32, 43, 98, 100, 192, 24o, 24i, 284;D 129(67), 100
(70), 227(434).
Cinq cents marmites de bouillon : B 343.
Cinq cents musiciennes : A 271.
Cinq cents nirgranthas : G 100.
Cinq cents oeufs de la fille de l'ascète et de la biche : G 11.
Cinq cents oies sauvages : G 101, 102.
Cinq cents onces d'or : B i g ; C 342 ; D 234 (46 1).
Cinq cents perles précieuses : C 2 84.
Cinq cents pièces d'argent : A 317; C 387.
Cinq cents pièces d'or : C io5, 106; D i34, 210.
272 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Cinq cents pilules: B 2o5; C a 3 5.
Cinq cents Pratyeka Buddhas : A 3o2; D 99.
Cinq cents rats : B 419.
Cinq cents singes : A 216, 218; B i43, 324, 4i2-4i4, 4a 1; C 9,
i3, i45.
Cinq cents stupas : D 99 (a3).
Cinq cents voleurs; voir : Cinq cents brigands.
Ciseleur d'argent : A 387.
Clarté de lune j=J %, nom d'une princesse : A 3 06-311; D 122-
128.
Cligner des veux; les devas ne le font pas : C 2 42.
Clignotement; le sot qui imite le clignotement des yeux du roi : B 174,
175.
Coffre; le coffre, le bâton et le soulier magique : B 185, 186. —
Femme renfermée dans un coffre : D i4i (109).
Colère; l'homme qui s'irrite parce qu'on lui dit qu'il se met facilement
en colère : B i64-i65. —Danger d'agir avec précipitation par
colère : B 3o2.
Colombe qui se laisse maigrir pour sortir de la cage : A 23o-a32. Cf.
perroquet :A io4-io6.
Colombe et épervier : A 7-11, 70-79.
Comédien se déguisant en démon : B 2o3.
Conjuration du bélier : B 34g, 35o.
Coq à qui la chatte sauvage promet de s'unir dans l'espérance de le
dévorer : C 151-1 55.
Coquetterie du çramana qui a été femme dans une existence antérieure :
A393.Corail : A 14 1.
Corbeau J|, nom d'un ministre du roi Canda Pradyota : G 35i-354.
— Le corbeau estimé jusqu'au jour où on voit un paon : C 2 3 2-2 33.
— Le corbeau et le chacal, êtres immondes, échangent des compli-
ments : B 4oo-4o3; C 175-176.— Le corbeau avertissant le cerf
de la venue des chasseurs :A222; D 123, 126. — Les corbeaux
révélant par leurs croassements qu'un marchand a des perles de
grand prix : A 11 5. — Le corbeau reconnaissant : A i83-i88. —
L'oiseau issu de l'accouplement du corbeau et de la poule : B 333-
334; D 180 (363).— Les corbeaux en guerre contre les hiboux :
G i44. —Le corbeau et le renard : D 192 (384), 208.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 273
Corde que tresse un homme et qu'un mouton placé derrière lui mange
au fur et à mesure : C 318.
Cormoran; des hommes se noient en voulant prendre appui sur des cor-
morans : C 2 45.
Cornes de bufïlesses entourées d'un étui d'or : A 65. — Le fils de l'as-
cète et de la biche a une corne sur la tête (Ekaçrnga) : G 234.
Corps de la loi (dharmakâya) : B 34 , 4i, 188. —Corps gigantesque
obtenu par un pauvre homme dans une existence ultérieure en récom-
pense d'un acte de foi : B 341. — Le corps d'un mort substitué
membre à membre au corps d'un homme vivant : B 72-74.— Le don
du corps à la tigresse : A 15-17.—
Corps ancien, fouetté ou
remercié dans l'existence présente : D 147 (i45).
Courges tenant lieu de céréales et procurant l'abondance au peuple :
Ai4; D87 (3).
Courtisane à califourchon sur l'ermite :G 236; D 23i. — La courti-
sane et le bhiksu amoureux : C i46-i48. — La courtisane qui
renvoie le fils coupable d'avoir tué sa mère : B 115-117.
Couteau : D 168 (3oi).
Crachat; le sot qui écrase le crachat avant qu'il soit sorti de la bouche
du notable :B a4-a5, 198-igg.
Cracher; brahmane qui crache un pot duquel sort une femme; celle-ci
crache à son tour un pot duquel sort un jeune homme : A 378-37g.
Crachoir présenté par le roi Kaniska à un arhat : C 85.
Crainte empoisonnant toute joie : G 302.
Crâne dans lequel un filet d'eau coule sans jamais le remplir : G 2 51-
a52. —Hérétique voué aux crânes (kâpâlika) : B 385.
Créancier qui dépense quatre pièces de monnaie pour recouvrer une
demi-pièce :B 167-168.
Criminel mutilé qui devient l'amant de la femme du Bodhisattva : A 4g-
52; C 22; cf. A 112-114.
Cristal de roche : A 141.
Crottin de cheval guérissant les plaies : B 4i, 175.
Cruche dans laquelle se réfugie un nâga mis en péril par un exorciste :
B 4 2. — La cruche en bois et le chacal : B 32 a-32 4.
Cuisinier qu'un roi improvisé veut charger de toutes les fonctions :
B 34-35. — Chef des cuisines Jgf -± ' B 36.
Cygne femelle donnant sa propre chair en pâture à ses petits : A 71-72.
—Pourquoi le cygne ne peut pas être le roi des oiseaux : B 332.
IV. 18
27â INDEX ALPHABETIQUE.
ç
Çaçânka : D 167(252).
Çaëipati $* JJ| %_ fy , un des noms d'Indra : G 69.
Çailâ 5 il? nom d'une bhiksunî : C 128.
Çakatâla : D ao3.
Çakra tente de faire croire au Bodhisattva que c'est en pratiquant le
bien qu'il s'expose aux tourments des enfers : A D-7.—
Çakra,
jaloux d'un roi vertueux, l'oblige à se dépouiller de tout (forme
altérée du Viçvantara jâtaka, n° 500) : A 19-24.—
Çakra tombé
en enfer : A a3. —Çakra du second ciel : A 20, 267, 326; C 385.
—Çakra, souverain des devas 5c % H : A 5-i 1, 18, 20-2.3, 47,
58, 82, 102,113,128, 14i, 160, 161, 17.5, 178, 207, 211,
ai5, aa3, 246, 947, 255, 2.58, 264, 267, 268, 288, 295,
3oi, 3o4, 3o5, 3o8, 3i3, 322, 346, 372. 373, 409, 4io;
B i4, i5, 64,70, 72, 85, 1.34-1.36,285-287, 3o5-3o7, 377,4 16; C 32-34, 37, 52,54-70. i 13 , 368, 174, 185, 186, 27.5,
387-389, 3g5; D 86, 107, 112 (43), 122, i4o (106), i43
(n4), i5o, i5i, 181 (364).
Çakuntalâ : D 247 (4gg).
Çâkya, nom d'un arbre : A 205.
Çâkya f!| |j§, famille :B 348;C 0 3 , 58,70, 13 6 , ag8;— destruc-
tion des Çâkya : A 202-2 12; D 12 1 (54 ).
Çâkya le Tathâgata fg f- $n ^ : A 3 1g.
Çâkyamuni %$ $$ 'JC :A84,276,365,42 4;B5, 3 47 ; C 2 64 , 2 9 4:
D gg, i35.
Çalâkâ(l) |f # : C 3o5.
Çankha 0^, ermite : D 120 (53), i.32 (7g).
Çântâ f| pg, nom delà courtisane qui séduisit Ekaçrnga : C 235.
Çântâ, femme du roi Pradyota : D 2 1 5-2 16.
Çântâ, fille du roi Lomapâda : D 2.3 1.
Çarana §£ §§ §|$ : D 207.
Çaravatî ffâ .j§| (source des joncs), nom de lieu : B 2 64.
Çârdûlakarna, roi : D 87 (3), 241 (4go).
Çâri -§*•^-|J (héron), nom de la mère de Çâriputra : G 2go.
Çânputra £» fl| % ou % jg % : A 24, 27, 38, 71, 72, ?5, 77,
87, g3, n4, 125, 126, 188, ig3, 220, 224, 227, a58, 260,
INDEX ALPHABÉTIQUE. 275
966, 2ga, 3o4, 320, 354, 4i2,420, 421-423, 427; B 22,23,
65,84,i25,i26,33g,35o;C 8, 25, 38, 70, 72, 73, 76,
77, g5, g6, 207, 210, 2go (origine de son nom); 2g4, 3g5.
Çatrughna •$$ £g, un des fils du roi Daçaratha : C 1; D ig7-
Çavara ^ ^ |g, magicien : C 307.
Çibi p fait 5 peuple : B 70.
Çibijâtaka: D 85 (2).
Çiçumâra ^ I|£ J|| |§, poisson : B 2 4o.
Çikhandi jj|| ^§ fj|, fils d'un deva : G 56.
Çiksâsamuccaya : A 57 n.
Çîla fê 5g, observation des défenses : A 2,g7, 101, io4, etc.
Çmaçâna J§! ^ $|$, cimetière : B 400, 4o6.
Çraddhâ f= , foi : G 315-316.
Çramana fp f3^ : A 26, 27, 31, 38, etc.
Çramana qui a de la coquetterie parce qu'il a été femme dans une
existence antérieure : A 3g3 ;—
Çramanas soupçonnés d'être débau-
chés parce qu'ils ne pratiquent pas l'ascétisme : C 2g8.
Çrâmanera fp ^, qui est plus vertueux que son maître : A 36g.—
Çrâmanera tantôt supérieur tantôt inférieur à son maître : B i-3,
257.—
Çrâmanera dont la vie est protégée parce qu'il a sauvé des
fourmis qui se noyaient : G 41. —Çrâmanera qui s'introduit chez
un nâga en s'accrochant au pied du lit de son maître : A 3 5 g ;
B 87-88; D i5g (207), 160 (210).
Çrâvastî -§> ^, ville :A58, 61, 131, 137, i43, i48, i5o, 16 5 n..
202, 232, ag2, 328, 336, 337, 344, 364, 3g2, 3g3; B 25,
110, 124, 237, 258, 260; C 21, 34-38, 58, 72, 77, 79-81,
100,146,211, 226,238, 240,271,274,277, 278, 285, 3i4,
317, 362; D 2o3, 236. — Cf. Chô'-p'o-t'i.
Çresthin ^ ^, gros personnage : A 397.
Çrîgupta PMi^^'^^-
Çrona Kotikania %p |"J {% If : B 237-263.
Çuddhâvâsa fp J§ jTt »catégorie de devas : G 68.
Çuddhodana £ ^ £, ^ U I : A 38, 84, i3o, 3o4, 3i3; G
6, i36, 394;Di74 (338), 210 (4o6).
Çukasaptati: D io5 (36), 202-2o3.
Çyâmaftfc: A i56-i6o; D 112 (43).
Çyâmajâtaka: A 156-160 ; G 2.
Çyâmaka %>fc]$| $g, D 11 2 (43).
276 INDEX ALPHABETIQUE.
VC
Caitraratha, jardin d'Indra : B a85 n.
Cakravartin $g fg 3E ou ^ ff £ : A 2 74 , 2 9 2 , 3 9 2 , 34 6 ; B 3 , 6 4 ;
C 52, 71, io5, 168, 16g, 274, 27.6: D 107, 10g.
Calapâla $f f§ -$£ H , plante : C 307.
Cammasâtaka jâtaka : D 177 (346).
Campaka, marchand : D ii4 (45).
Campey ya jâtaka : D 117 ( 5o).
Canda |£ ^, surnom de Pradyota : C 2.3 , 102 , 112.
Canda Pradyota : C 344 n.
Candakinnara jâtaka : D tgo (380).
Candâla J^ p£ ^ : C 13 0, 13 1.
Candâlî #|\ ^ ^, ou une jeune fille hors caste, qui vend ses cheveux
pour faire des offrandes a Kâtyâyana : C 1o5-io6.
Candana jjjL ^, santal : A 2o4; C 7, 173.
Candana jfâ M? nom d'un roi, Buddha du passé : G 71.
Candraprabha, roi : D 88 (5j, 8g.
Caraka jffi j|i $$î, médecin : C 85.
Cariyâ pitaka, livre pâli : D 106 (38), 183 (371), 226 (432), 247
v (500).
Caturdiçasamgha (sic corr.) ^ $E fi" 1 l'assemblée des moines des
quatre points cardinaux : A 4 08.
Catudvâra jâtaka : D 106 (3g).Chaddanta jâtaka : D g9 (28).
Châgala, conjuration du bouc : D 182 (370).Chandaka J§L |H, écuyer de Gautama : A 270, 292, 3o4.
Chatlrakâri : D 108.
Cma (Chine) : D 2 i5.
Cinëamânavikâ ff ]|f, bhiksunî : A io4 n., n4 n., 188 n., 202;
G 3g5*
Cittotpâda : A 368.
Cûdâpaksa : D ig5 (3g8).Cullakasetlhi jâtaka : D g 6 (22).
Cullapadumajâtaka : A 5 1 11., 52 n. ; D g 3 ( 12 ), 10 4 ( 3 1).
Cullapanthaka 2|| ^, bhiksu : A 7q.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 2T2
D
Dabbhapupphajâtaka : D 174 (337 ta*).
Daçabala -f- jj , les dix forces : A 2 84.
Daçabala Kâçyapa -j- ^j ^ ^ : C 78.
Daçakumâra èarita : D g 3 (12).
Daçaratha -j- j|f, roi : C 1; D 197 (cf. Dasaralha).Daddabha jâtaka : D 196.D^na ^p Jg , libéralité : A 2 , etc.
Dânapatifëfô : A424;B 8, 48; C 296, 3o4, 3o5, 3o6, 3o8.
Dangers de la mer : B 24o ; cf. B 102.
Danser; guitare dont une des cordes, quand elle résonne, fait danser
tous ceux qui l'entendent : B 362-363. — Le loup pris au lasso
par un boeuf et comparé ironiquement à un danseur de corde : B 377.Dasaratha jâtaka : D 115 (46).Datta Jç jl|, nom d'un roi nâga : C 26-27.
Dauphin : D io5 (36).
Défenses; l'éléphant qui donne ses défenses au chasseur : B 290-293.Démon cherchant à troubler un çramana en se présentant à lui avec
diverses mutilations : A 417-418.— Démon dans le corps duquel
restent adhérents les armes et les membres de celui qui lutte contre
lui : A 35o ; G 98-9g.— Démon invisible sur l'épaule de qui monte
un bhiksu : B 7-g.—
Dispute de deux démons : B 73-73.— La
maison qu'on croit hantée par un démon : B ao4-2oo. — Démon
joué par un homme à qui il a révélé qu'il ne peut marcher qu'en
tournant le dos au soleil : C 2 45-a46. — Démon qui travaille in-
cessamment, mais dont l'activité est dangereuse si on ne lui assigne
pas sa tâche : C 24g-2 5o.
Dent, empreinte des dents : D io4 (3o).
Désirs sensuels; leur impureté : G g3.— Ceux qui ont supprimé en eux
les désirs (c'est-à-dire les arhats) : A 65 n., 214. — Le sot qui loue
son père de n'avoir jamais eu de désir sexuel : B 160-161. —Cf.
Cinq désirs.
Destruction de la ville de Boruka : C i34.
Dette dont les intérêts deviennent énormes après une série de transmi-
grations : A 356-357 ; G 274-275.
Deux frères : D 190 (381).
278 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Deva; les devas connaissent leurs existences passées et jouissent de
félicités célestes : B 8g.— Les devas des quatre devarâjas : B 2 53.
— Les prières adressées aux devas sont inutiles : C 114. — Les
sacrifices aux devas doivent être condamnés : C 117, 118. — Les
yeux des devas ne clignent pas : C 242.
Devadatta p j|t : A 19 , 24 , 45 , 52 , 7.3 , 79, g3, io4, 106, 111,
ii4, 11g, 121, 178, 17g, 182, 188, ig3, ig4, ig7, 216,
224, 228, 200, 201, a54, 263, 354; B 33g, 34o; C 26-32,
34, 78, 101, i66,3g5;D 116 (4g), 128, i35, 161 (222).
Devaputra ^ -J- : D 15 1.
Devî 5^ ^t, qui semble avoir forme humaine, devient la femme du petit-fils du roi, doit être immolée en sacrifice par ce dernier, s'enfuit, est
retrouvée par son mari : A 2g4-3o4.— Devî protectrice de la ville
de Boruka : C J 35. — Une femme renaît comme devî parce qu'ellea accompli une oeuvre pie : C 24 1, 2 65.
Dhammaddhaja jâtaka : D 222(421).
Dkammapada : B 24 9 n. ; C 297 n., 3o8n.;D g2 , 121 (54).Dhâranî j£fj.^ : C 1g 1.
Dharmâgala ^ 2j$, nom d'un bodhisattva : A 387.
Dharmakâya ^ J§* : B 34, 4i, 188.
Dharmaparîksâ : D 16g ( 3 0 3 ).
Dharmarâja f^ 3ï : B 370.Dharma samgraha : A 57 n.
Dharmanandi; nom d'un religieux : C 31 7 n.
Dharmavardhana : voir Fa-tsang.Dharmikâ Jl| ||E : D 192 (385).Dhûta âg p£ : B 11.
Dhyâna |p ou ||| ||| : A 2 , 2 7 5 n., etc.
Dieu prolecteur du palais : A 300. — Dieu de l'arbre, juge dans une
ordalie : A 387-388.— Dieu de l'arbre invoqué pour avoir un fils:
B i4, i5. — Dieu de l'arbre prononçant une sentence morale :
B 268, 269. —Dieu auquel on sacrifie un homme : B 165. —
Dieu du poison : C ig5-ig6.— Dieux de la mer redoutant les
cadavres: A 24 5. — Cf. Deva.
Dîgha nikâya : C 54 n., 67 n.
Dîghiti kosala jâtaka : D gi (10).Diodore de Sicile : C 3 18 n.
Diogène et sa lanterne : D i45 (121).
INDEX ALPHABÉTIQUE. 279
Dîpanxkara% % % : A 36, 37, 77, 85 n., 86, 87, 266, 276, 3i8,
4ia; C386;D i3i (74), i34-i35, 160 (210).
Dîpavatî !£ jgg, royaume : A 316, 318 ; D 134.
Dîrghâgama -g- f$ ^ $g : C 54 n. et suiv.
Dîrghajâti[1] -g. £ : A 38; D gi (io)-g2.
Dîrghanakha, le brahmane aux ongles longs !< ,/fc ^ ^ : C 29 4;
D 124 (4gi).
Dîrghâyus -gS : A 38; D gi (10).
Diriger un navire; l'homme qui énonce les principes théoriques pour
diriger un navire, mais qui provoque un naufrage : B 2o8-2og.
Dispute de quatre hommes au sujet d'un héritage; apologue de la dis-
pute des organes du corps humain entre eux : C 207-210.Distance qu'd y a entre un damné et un deva : A 367.
Divyâvadâna :A 106 n., 10g n. ; B a53n., 433 n. ; C n5 n., 297 n;
D 87 (4), 96 (aa), io4 (3o)j5 io5 (37), 106 (3g), 107 (4o),
108, 10g, 117 (5o), ia8 (5g), i3o (73), i33(8o), i35, i3g
(95), i47 (i43), 158 (206), 1.59(207), 169(330), 172 (337),
ig5 (3g8), 222 (4ao), 24i (4go), 244 (4g3).
Dix actions excellentes -f- |j| : A 37 (énumération dans la note). 52,
5g, 84, n3, 117, i42,ig8, 212,252, 254, 290, 291,311,
323,348,351,407,422;B 64,i34,i35,i4i;G îgg.
Dix actions mauvaises -p ^§ : A io4, i52, 212 (énumération).
Dix défenses -j- ^ : A 61.
Dix forces -\* j} :A284;G72, îgi.
Dix personnes sont nécessaires pour former une communauté : B a 58 ,
a63.
Dix préceptes excellents -J- |§ ^227.
Dix régions de l'espace -j- 7^ : A 5, 7, 20, etc.
Dix songes du roi Prasenajit ^ ^ 7b $Ë ""h |? ' B 137.
Dix vertus ou actions excellentes : G 108.
Dix-huit dharmas non communs -f- /\ yfc A (âvenika dharmas) :
A a84.
Dix-huit sortes de livres sacrés -f" A H ;^ $M : G2g3.
Dix-huit transformations miraculeuses -f A S : G 2b, 3 g, 5i.
Doigts coupés à quatre-vingt-dix-neuf hommes : A i4g, 153. — Dévo-
tion de se couper un doigt : D 9g (2 4).
Donner; le roi qui donne inconsidérément la même maison à deux rsis :
B 34i-343.
280 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Dos; pourquoi le Buddha a des douleurs dans le dos : B 42 3-4-2 4.
Douze causes -p ZL Hi Wc '• ^ ] 9^-
Douze sages -f- ZL K i : ^ 3o6.
Drasron blanc g ||, surnom de l'éléphant d'Indra : B 285, 3o5. —
Dragons issus de pierre : D i 53 (180).—
Roi-dragon de la mer :
D 190 (381).— Dragon venimeux : D 236.
Droit de cuissage : D 112 (4i).— Cf. Jambage.
Draina jjjî j||, roi des Kinnaras : A 29b, 302.
Dundubhi T^ ^ jjf, nom d'un nâga : C 26-27.
Durlabha 3| -g, roi : C 86.
Durmanas 3£ ^, conseiller d'État : C 2g.
Durmukha g| ïfjf , roi : D 14 5 (1 20).
Duskâina Ijf ^ j||, courtisan : Àao'i.
Duskrhi ^ ^ ^|, péché : B 266.
Dvaipâyana |j§ ||| ^, l'ascète qui engrosse une biche : C 1 1.
E
£fl«; le brahmane qui s'accuse d'avoir volé de l'eau : A 198-19g.—
Le sot qui ne boit pas l'eau d'un fleuve parce qu'il y en a trop :
B 157.— Eau transportée à une distance qu'un ordre du roi suffit
à faire paraître plus courte : B 180. — Eau froide et feu perdus
tous deux : B 174.— Eau qu'un sot voudrait empêcher de couler
quand il a fini de boire : B 18.3. — La marque faite sur l'eau : B
169-170.— Eau parfumée avec laquelle on asperge un Buddha :
C 71.— Dieux des eaux : A i5g.
— Marcher sur les eaux : C
314-316.
Ecailles des nàgas, placées à rebours : A 360.
Eclipse de lune : B 2 2 1.
Ecuelle qu'une jeune femme se met sur le ventre pour faire croire qu'elleest enceinte : A 188.
Ecume; la montagne d'écume- et les singes : B 143. —Montagne
d'écume : D 165.
Ekaçrnga—
% h^ )K A 8m.; C 234, 235, 237; D 232-233.
Eléphant Jg., l'éléphant à six défenses et le chasseur (Saddanta jâtaka) :
A 101-102; B a8g-2g3; C 12; D ioo-io3, 2o5. — Les aveuglesdécrivant l'éléphant du roi : A 336-33g.
—Éléphant dont on peut
INDEX ALPHABÉTIQUE. 281
donner le signalement détaillé d'après les traces qu'il a laissées de
son passage : A 379-381.—
Éléphant qui est triste parce qu'un
çramana lui a fait comprendre le principe des transmigrations :
B 5-6. —Eléphant qui, après avoir entendu les livres saints, re-
fuse de fouler aux pieds un criminel : B 2g3-2g5.—
Éléphant
furieux poursuivant un homme qui tombe dans un puits ou un ravin :
B 83-84; C 257-258.—
Eléphant qui meurt pour avoir mangé des
racines de nénuphar sans les laver : B 33g-348.—
Éléphant qui
tue un chacal en le bombardant avec un de ses excréments : B 4 11 -
412. —Eléphant trompé par sa femelle qui lui propose de jouer à
qui restera le plus longtemps sous l'eau : B 4 18-41 g.—
Éléphant
pesé en bateau : C 4-5. —Éléphant dont la piété filiale convertit
deux rois : C i3-i4. —Éléphant ivre que Devadatta lance contre
le Buddha : C 101.—L'ermite et le petit éléphant : C 184-186.
—Éléphant, singe et oiseau se plaçant l'un sur l'autre par rang
d'ancienneté : C 272-273.—
Éléphant blanc donné par le prince
Sudâna : G 367-369.—
Éléphant monté par un lion : D 13o
(70).—
Éléphant ivre : D 161 (222).— L'ermite et le petit
éléphant : D 226 (431).
Empoisonneur qui veut forcer sa bru à pratiquer son métier : C ig3-
197\Enjant récompensé pour avoir fait une habitation de boue : A 3go.
—
Enfant qui s'irrite de ce que sa nourrice l'a laissé tomber : B 2 1-
22. — Enfant qui se laisse couper des tranches de chair pour que
son père et sa mère ne meurent pas de faim : C a. — Enfant qui
échappe aux tentatives successives que fait sa belle-mère pour le
tuer : C 22g-23o.
Enfer : A 6-7.
Enfouir des joyaux dans une fosse; faire des oeuvres pies est comparable
à cela : A 367-368.
Eniomes résolues par le vieillard que son fils a caché sous terre : G 3-
g, i3;D 2o3-2o4.
Ensouple du tisserand : B i4o-i4i.
Epée avec laquelle se garde un ministre et qui le tue parce que sa femme
la laisse tomber sur lui : A 3g6-3g7.
Épervier et colombe : À 7-11, 70-72.—
Épervier qui dérobe des
joyaux; une femme est accusée de les avoir volés : A 22. —Çakra
se transforme en épervier: D 86.
282 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Epoque où apparaît un Buddha : A 96, 260, 284.
Epreuve des amis :D 161 (221).
Epuiser l'eau de la mer : A 36 ; B 31 o-312.
Ermite qui demande ses perles au nâga : B 318-320.
Escabeau; le sot qui refuse de porter l'escabeau du roi à la main :
B218.
Escalier pour monter au ciel, fait d'hommes et d'animaux immolés :
A 2g3-2g4, 2g7»
Esclaves; un homme et une femme se vendent comme esclaves pour
offrir un repas aux religieux : G 4 1. — L'esclave qui devient la femme
du roi Prasenajit : C 2 11-2 14.
Espace et temps, catégories nécessaires de l'entendement : B 1g 1 n.
Estropié devenant l'amant de la femme du Bodhisattva : A 4g-52,
112-114; C 22.
Etang des lotus j|| fê $f| (lac Volur) : C 3o3. —Etang des singes
Ht W: ÏL '• C 280. — Le sot qui vole des fleurs dans l'étang du roi :
B 1g 1-192.—
L'étang de la montagne parfumée dans lequel se
baignent les devîs filles du roi des Kinnaras : A 295.
Eul-lien §£ jjî, cf. Ni-lien.
Eunuque; les deux eunuques du roi Prasenajit : C 24. —Eunuque
enterré hors du cimetière des hommes et du cimetière des femmes :
B 4oo; C 175-176.—
Eunuque recouvrant sa virilité à cause d'une
bonne action : G 2 3-2 4.
Excrément; bouillon souillé par un excrément : B 14 9-143. — L'élé-
phant qui tue un chacal en lâchant sur lui un de ses excréments :
B 411 -412.
Exemples concrets, nécessaires pour comprendre les préceptes reli-
gieux : B 4o.
Existences antérieures; un boucher connaît les siennes : B 5 7-58.—
Les devas connaissent leurs existences antérieures : B 89.— Maud-
galyâyana connaît ses existences antérieures : B 96.— Il n'est pas
bon pour un homme ordinaire de connaître ses existences anté-
rieures : C 218-2 ig„
F
Fa-cheng j£ £$ : D 88.
Fa-chô-kien-ti §f jf§ gg jg (Vajrakuti, Vajragaûja) : D 108.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 283
Fa-hien f£ Jg(, le pèlerin : A 106 n., 15o n. ; B 270 n. ; D ùkq.Fa-hien j£ ff, de l'époque des Song septentrionaux : C 54 n.
Fa-hou ££ jg|, traducteur : A 126 n.; C i46.
Fa-houei ££ j§j (Dharma vivardhana, surnommé Kunâla) : A 106,
110, 111.
Fa-k'ieou j£ ^ (Dharmatrâta), bodhisattva : G 2g7 n.
Far-kiu jfe jfcg, traducteur : C 3 0 g n.
Fa kiup'i yu king ?£ 'pj H %$£ : C 3og-316.
Fa-lai ££ 2j£ (Dharmâgata, nom d'un bodhisattva) : A 287.Fa-li fê~ ijr, traducteur : G 3og n.
Fa-tsang ££ ^ (Fa-yi fë- jfit-, Dharmavardhana) : D io4 (3o).Fa yuan tchou lin ££ ^f |^ ^, encyclopédie : C 2 3 n.
Face-de-miroir, surnom du prince qui n'a ni yeux ni nez : B 3 2 o-3 2 a.
— Cf. Adarçamukha.
Façonner un être comme le fait Brahmâ : B 201-202.
Fagot:D 210 (4o6).
Faisan; le petit faisan sauvé de l'incendie : B 35o-35i. —- La chair de
faisan qui est funeste pour les êtres vulgaires mais bonne pour
Kâtyâyana: C 105.
Fan-che ^£ ^ (Brabmadatta): D 91 (io).
Fan-cheou ^ ^§ (Brahmadatta), roi : B 357, 358, 36o, 364, 366,
388, 397;D i45 (120), ig5(3g8).
Fan fan yu ffj ^ §§ , dictionnaire : C 307 n.
Fan-mo =§£ jUijfc(Brahmâ, q. v.) : A 345.
Fan-mo-ta Jg, jfl ?É (Brahmadatta) : G 3i; D 101-102, 112 (43).
Fanr-mo-ta-to ^ jjg JH % (Brahmadatta) : B 437, 44o.
Fan-mo-yao ^ J|g Bf§ (Brahmâyus) : G 102.
Fan-ta ^ j!§ (Brahmadatta) : A 17g.
Fan-to J$> (*, roi : D 100.
Fan yi ming yi tsi % % % H H, dictionnaire : A 62 n.
Fan-yu Jj£ Jf| (Brahmavatî), pays : C 12.
Fan yu ts'ien tseu wen ^ §g ^f- ^ % -, dictionnaire : A 1 6 n.
Fang-po % |£, ville : D go (g).
Fei-lo-yu ^ H fi>, nom d'homme : A 3 2 o-3 21.
Femme; les femmes démoniaques de l'île de Ceylan : A 122-124, 224
2 2 5. — Une femme ne peut devenir ni Buddha, ni Pratyeka Buddha :
A 2 64. — Femme qui devient un homme : A 265; D i3o (73).
— Sommeil des femmes : A 272.— La beauté de la femme est
28/i INDEX ALPHABETIQUE.
dangereuse : A 74-75, 313 ; G 147.— La luxure de la femme
est irrépressible : A 377-379; B 369-370; C 296.— Sottise de se
tuer pour une femme : A 382-383. — Femme jurant n'avoir été
tenue dans les bras d'aucun autre homme qu'un prétendu fou qui
est en réalité son amant : A 387-388.— Femme de Kâçyapa : B
i5-2o. — Femme qui se fait passer pour morte : B i56. —
L'homme et ses deux femmes jalouses : B 212. — L'homme entre
deux âges et ses deux femmes: C 247-248; D 235(462). —La
femme qui perd à la fois son amant et ses richesses : A 381;
B 367-369.— La femme du roi cherchant à séduire le prince
héritier : A 107.— La femme du maître cherchant à séduire le
disciple : A 14 8-i 4g.— La femme du bouvier cherchant à séduire
le prince Chan-hing : B 3g3.— Femme récitant un livre saint
quand elle est enceinte : A 2 h 1-2 43. — Femme qui est bouillie
dans une marmite et qui en sort pour dévorer sa propre chair :
B 251, a52. — Femme qui est intelligente pendant le temps où
elle, est enceinte: C 2g3; D 241 (431).— Femme en bois arti-
culée paraissant vivante : B 12-13. — Les ruses des femmes sont
innombrables : B 279.— Femme nue qui ne peut être vêtue : A
354-355. — Femme qui aime mieux boire le sang de son fils que le
vin offert par le roi : C 14-i 5. —Femme qui se met toute nue poururiner : C g5.
— Femme accouchant d'une masse de chair : C 2 15.— Femme enceinte qui voue par avance son fils à être çramana :
C 961-262.— Femme qui accouche de divers objets hétéroclites :
G 267.— Femme qui, pour satisfaire ses désirs avec un jeune
homme, attache son enfant par le cou et cause ainsi sa mort :
C 268. — Femme qui se joue de cinq hommes : D 181 (364).Fen-wei Jfr jjg (pindapâta) : A 62 n.
Feu que doit entretenir la fille de l'ermite et de la biche : A 81 ; D 98.— Le feu qu'on doit chercher dans une famille où il n'y ait pas eu de
mort : B 117-1 îg.— Le jeune homme innocent jeté dans la four-
naise : A 169 ;D 1 i4.
Feuille; feuilles d'or recouvrant le corps du roi bon : A 4g. —Ascètes
qui se nourrissent d'une à sept feuilles par jour : C 9 g7.Filet de l'oiseleur soulevé par les oiseaux : B 45-46.
Fille de roi marié à un nâga : A 188-190.— Fille de nâga délivrée
par le roi, qui est ensuite accusé par elle : A 382. — Fille-lune :
A 361-362. —Fille du roi Prasenajit qui doit être brûlée en sacri-
INDEX ALPHABÉTIQUE. 285
fice,mais qui convertit son père : B 137-138.— Fille laide du
roi Prasenajit, deA^enue belle pour avoir vénéré le Buddha : G 17-21. — Fille que son propre père veut violer : B 314-316. — Fille
de Po-t'an $£ § (Padma) : C 356-358. —Fille-de-Manguier )fâ
iï (Amrapâlî) : C 325, 326, 3ag-3aa, 343, 356-36i;D 246.
— Fille de Siu-man % $| (Sumanâ) : C 356, 357, 358. — Fille de
roi ayant un rendez-vous amoureux avec un fils de pêcheur: C 2g4-
2g6.
Fils né dans le brasier où l'on brûle sa mère : B 38. — Un seul fils
agit de manière à tenir lieu de quatre fils : B 115-117.— Une
femme ayant perdu son fils, le Buddha lui conseille d'aller demander
du feu dans une famille où il n'y aurait pas eu de mort : B 117-
11g.— Le fils qui part de trop bonne heure : B 2 17-2 18. — Fils
amoureux de sa mère : G ng-120.— Fils puni pour avoir frappé
sa mère : C îao. — Fils de l'ascète et de la biche dompté par une
courtisane : C a34-237. —Fils prodigue à qui son père pardonne
toujours : C 2 53-2 54. — Fils qui a tué sa mère, renvoyé par une
courtisane : C 2 6g-2 7o.
Flèche atteignant Çyâma : A 157.— Les flèches de l'excellent archer
San-jo : B 352-354. — Les flèches qui entrent dans le ventre du
démon: C 98.— Un jeune homme lance une flèche en promettant
que celui qui la prendra deviendra possesseur de trois objets merveil-
leux; pendant que les autres courent, le jeune homme s'empare des
trois objets : C 25g.— Une flèche atteint toujours son but quand
c'est la terre qui est le but : C 306.
Fleur-de-lotus -J| ^, nom d'une femme : C 2o4-2o6. — Fleur-de-
lotus, nom d'une courtisane qui devient nonne : G 3n-3i3. —
Fleurs de lotus poussant sous les pieds de la fille de l'ascète et de la
biche :A8i;Cn;Dg8.— Fleur de lotus, trône de Manjuçrî :
A 56. —Fleur de lotus sur laquelle était assis Brahmâ; c'est pour-
quoi tous les Buddhas sont assis sur une fleur de lotus : B 53. —
Cinq fleurs de lotus données par la jeune fille pour être offertes
àDipamkara Buddha : A 3ig; C 387; D i34. — Fleur de lotus
donnée par un roi éléphant à son épouse : A 101 ; D 101. — Fleurs de
lotus qu'un homme est chargé d'aller cueillir au loin parce que
le roi convoite sa femme : G 2 a6-22g.
Fo chouo cho wei kouo wang che mong king fijj}f$; ^ ffj Hj 3£ -f* H fg ,
sûtra : G 31 7 n.
286 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Fo kiao tseu tien fj| %\ ^ A, dictionnaire : A 66 n.
Fo-nien fï| ^, religieux hindou : B 352 n.
Fo-fo-che \% p£ ff (Buddhajîva) : B 336 n.
Foi; la foi permet à un homme de marcher sur les eaux sans enfoncer :
C 3 16—316.
Foie du singe qui voudrait manger la tortue : A î 2 î ; C î 55-i 07.
Fondeur de métaux jetant un enfant dans la fournaise (cf. le conte du
Fils du sénéchal) : A 168-169.
Forêt d'âmras (Amravana); nom d'un village : C 54. — Cf. Amra.
Fosse pleine d'immondices dans laquelle se vautre une truie : B 26.
Fosse pleine de feu dans laquelle un homme veut précipiter sa mère
C 141 -14 2.
Fossé infect dans lequel vit un animal monstrueux : C 283.
Fou; le roi qui reste habillé au milieu de ses sujets qui sont tout nus
passe pour fou : B 31 -33.
Fou-cho % H (Pusya), notable : C 35.
Fou-kia-lo ^ $g f| (Puskalâvatî), ville : C 4o.
Fou-kouei %g Jl : D i3a (77).
Fou-lan-na "g H" JjS (Pûrana), un des six maîtres hérétiques : C 81.
Fou-lou-hi ^ jH jJH (purohita) : B 32 6-32 8.
Fou-na êf| $|$ (Pûrna), brahmane : C 44.
Four-ni-tch'e ëff§/g f|p (Pûrnikâ), servante : C 271.
Fou-yu-tai ^ ^f- jf| (Pûrvavideha) : A i3g.Fouler aux pieds le sol ensemencé : B 220.
Froid; il fait froid quand il y a du vent : B 355-356.
Fruits de bilva dont la chute effraie les lièvres : B 448-44g.— Une
femme stérile devient enceinte après avoir mangé un fruit que lui a
donné Çakra : A 3o5. — Fruits verts qu'un mari jette à sa femme
tandis qu'il mange les fruits mûrs : C ao4 , 206. —Fruits parlants :
C 25l-252.
G
Galette; la demi-galette qui rassasie quand elle vient après six autres :
B 18g.— Le mari et la femme qui ont convenu que le premier
d'entre eux qui parlerait n'aurait pas la galette : B 20g.Gandhamâdana § [Jj , la montagne parfumée : A 9g4.
Gandhârafêfâfê ou |£ p£ fë : A 286; B 2 n., ao3 ; C a3, 4o, 4 s ;D 86, 100, io4 (3o), 106 (3g), no, i.3i (75), i3a (78),
INDEX ALPHABETIQUE. 287
i35, igo (38o), 212 (409), 2i3 (4io), 2i5, 220 (4i3), 22g
(44o), 232, 233, 248.
Gandharva^ H H : A 54-56, 5g, 61, 68; C 54, 55, 56, 61, 68.
Gangâdatta (?) '|g fnf 2g , nom d'un rat : B 3gg ; D 1 5o.
Gange ^ ^ Jpf : B 36g-37i, 385; C 11, g7, 112. — Nombreux
comme les grains de sable du Gange (gahgâvâlukâsama) : A 2 53 ,
260,337.
Gantha (corr. ghantâ) ^ jfë. ou ^ Jg , gong : A 3g5.
Garçon battu cruellement par son frère aîné et sa belle-soeur : A 35 7-358.
Gardien de boeufs tué par un boeuf au moment où il apportait des fleurs
au Buddha : B 8g.
Gardienne de boeuf qui éprouve une jouissance sensuelle en.voyant Çâri-
putra et Mandgalyâyana : C 25.
Garuda £ fg % : B a88-a8g; C 61.
Gâthâ par laquelle une jeune fille demande à être renseignée sur l'ori-
gine des choses : B 27.— Gâthâ résumant la doctrine du Buddha
sur l'impermanence : C 45.
Gautama 1 § : A 3g4; B 37-38; C 44, 60, 86.
Gavâmpati >\^Ê- ^ |^§, nom d'homme : C 43.
Ghantâ (sic corr.), cf. gantha.
Ghata jâtaka : D i5g (20g).
Ghosila jff- it Sf 1 notable : G 13 5.
Godanî $J Jf[î Jjî : A i38, i3g.
Gopâ ffi ^ ou jS. T^, surnom de Yaçodharâ, femme de Çâkyamuni : A
23, 38, 57, io4, 118, 173, 178, aoo, 201, 271, 3o4, 3i2,
32o;C3g5;D 13 5.
Gopâ m TÏJJ, devaputra : C 5g, 60.
Gopâla g H $1, fils du roi Pradyota : C 106, 108; D 347 (4gg).
Gopikâ JL fljfc ^fl, jeune fille : C 5g.
Gosthila : D 1 g 2 (385).
Goûter tous les fruits pour savoir s'ils sont bons : B 212.
Goutte d'eau mise dans la mer : B 63.
Graines ; le sot qui plante des graines de sésame rôties : B 173.
Grand véhicule ^ fj| : A 2 44.
Grande montagne -fc \li , enfer : A 6 , 7, a3 , 74, 7g , 88, 1o3 , 12g,
i35, 136, ig8, 201, 208, 210, 223, 248, 24g, a5i, 253,
2g8.
288 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Grandir; la drogue qui fait grandir subitement : B 166.
Grdhrakûta # g il : B g ; C 3 1 1.
Grhapali $g $i jfÉ ou Jl H? : A ^21> 422; B 7; C 225, 277, 327,
342, 357.
(?rae chargée de veiller sur la chasteté d'une jeune fille : A 376-377.
Cf. B 365 n.
Guide; les marchands qui tuent leur guide : B 16Ô.
Gunavarrnan : D 135.
Gunawddhi $ $j$ fflft i-fe : B 147-14 g.
H
Haikar : D 202.
Hamsa : D 2 13 (4 1o).
Hanté; la maison hantée : B 204, 205.
Hao-cheou f£ "g" (Ciiïcamànavikâ) : A io4, 1 14, 202.
Eao-liou %f U, nom d'un brahmane : A 2o4 n.
Hao-yin-cheng #J- -ff- Jg (Ghosila), notable : C i33, 136.
Harîtaka fpj" fji ]|{f, plante médicinale : B 56; fruit : C 243.
Hârîtî, femme de Pâncika : D 220 (4i3).
Harivamça : D 14 3 ( 112 ).
Hatthâlavaka : D 212 (410).
Hatthipâla jâtaka : D i5o.
Heng-ho-cheou 'Jg fïjî »J£ [Gangâdatta, °ràta (?)], nom d'un rat : B 39g.
Hérétiques comparés aux corbeaux, tandis que le Buddha est comparéau paon : C 2.33.
Héritage; pour partager un héritage, on brise en deux tous les objets quile composent : B 199.
—Dispute de quatre frères pour un héritage;
parabole de la dispute des organes du corps humain : C 207-210.Hérodote : C 146 n.
Héron qui trompe les autres oiseaux et mange leurs oeufs : G 13g.—
Fils du héron % Jf ^ (Çàriputra) : A 27, g3, 188, ig3; C 290.— Le héron et le perroquet : C 28-29.
Hiang-ye H 3|E : D 13 1 (75).
Hibou; guerre entre les hiboux et les corbeaux : G i4 4. —Pourquoi
le hibou ne peut pas être le roi des oiseaux: B 332-333, 43i-4 3a.
Hi-ken jf. |JL (Bacine de joie), nom d'un bodhisattva : B 10.
Hien ^ (Bhadrâ) : D 100-102.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 289
Hien-che j£ Ç (Bhadraçilâ), ville : D 8g; f£ =jf, lion : D io3.
Hien-k'ien jf f£, enfant fabriquant un stûpa avec du bois : A 320.
Hien-tche J^ ]|f, voleur : G 2 4i-a43.
/Ken yu &m# ff j§ $g, livre : cf. D 249-260 (table).
Hînayâna jj-» |j| : B i48.
Hitopadeça : D 178, ig4(3g5).#ma« jm'ao nei pien (corr. ^A'en) 3£ $£ f*j J= :A38on.
Hiuan-tsang ^^, le pèlerin : A 108 n., îogn., i5on., 165 n.;
B i5on.; C 286n., 39111.— Cf. D 25o (table).
Ho-chang% -f^ (upâdhyâya) : B96, 258, 25g, 263; G 23, 177,
178, 27g.
Ho cheng t'ong tseu >X. §L M. ~f : D i53 (176).
Ho-li-le fpr ^| j|jj[ (harîtaka), plante médicinale : B 56; — fruit:
C243.
Ho-mo frc. Jpt, roi : A 58 , 61.
Ho-tche f n j|£ (Ksemâ [sic corr.]), reine : A 221.
Homme changé en femme : A 4o2. — Homme-boa converti par Çâripu-
tra : B 124-127.— Homme ingrat et animaux reconnaissants :
A 87-93, 182-188. — L'homme entre deux âges et ses deux maî-
tresses : D 2 35 (462).
Honoré du monde -fft j|i: : A 6 2 , 63, 125, i3i, 137, i4a, i43, 147,
i5i, 235,239 (Honoré des trois mondes), 260,380,281,282,
284, 320, 32g;B g4, 258, 25g,260, 307, 340, 42 3; C 56-58,
61, 66-68, go, 91, 98, 147, i48, 260, 3i3, 3i4, 337, 345.
Horoscope : A 361, 377, 3g6.
Houa-che fâ J3ç (Pâtaliputra): C 135.
Douai f||, rivière Ts'in-houai J| f||, à Nanking $3 i£ : B i4g.
Houai-p'an >|g| fig : A 5 2.
Houan hi ciieou || 3| |f, nom d'un perroquet : D i43 (114).
Houang-t'eou =f| gS (Tête jaune), femme esclave : C 2i2-2i4; D 229
(44i).
Houei-yen ï| Jg , religieux : B 3 3 6 n.
Huit abstinences A H If: A 136 et n., 311 ; B 120.
Huit branches; le chemin correct à huit branches A IE aE : C 64.
Huit catégories A Ht (de sainteté) : C 306. — Huit catégories (de dis-
ciples) : B i5o; C 32 6.
Huit défenses A 5$ : A 32 4 énumération, 327; C 129.
Huit difficultés A II : A 32 et n., 231 et n.
IV. 19
290 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Huit interdictions A §i : C 24i.
Huitième jour du quatrième mois : A 136.
(L')huître et les plaideurs : D i 74 (337 bis) et cf. index chacal, carpe.
I
ïçâna -"g M : G 60.
Idoles; détruire les idoles effraie les démons : A 4i 2-4 i3.
Ile des joyaux ^ fjf : B 2 4 3.
Imbéciles; pays où les coupables sont considérés comme des imbéciles :
B 2g7-3oo.
Impermanence des choses de ce monde : À 2.55-2 58, 261-262, 268.
32g-332, 334-335, 3g 1 ; B 21, 56; C 45, 237 n., 312-31 3.
Imprécation : A 28g, 2g6.
Impureté de la femme : A 272-273, 3i5; B i43 ; G 147.
Incantation; donnant à l'eau des vertus salutaires : A 7 3, 352,353. —
Incantations qui tuent soit celui contre qui on les emploie, soit
celui qui les emploie : B 210. — Incantation prononcée par des
femmes pour faire qu'un petit éléphant sorte du sein de sa mère :
B 358. — Incantation pour prendre un nâga: C 28.
Indra : voir Çakra.
Indra çîlaguhâ [sic corr.] : C 54 n.
Indus -^5 |!jf fpf : B 157.
Influence bienfaisante exercée par les ascètes sur le pays où ils demeurent :
A i63,199, 290.
Inondation; le sage se sauve en s'accrochant à un phénix; les sots se
noient en s'appuyant sur des cormorans : C 2 45.
Invocation au Buddha : C 266-267.
Ira ffi 1$j, nom d'un vent : B 2 43.
Ivre; les trois hommes ivres et le Buddha : A 363.
Ixion : A i3a n.
.1
Jaina, versions : D 114 (45), 117(51), 120, i45, i48(i48), 169
(3o3).
Jâli Jïfl jfij, fils de Sudâna : C 378, 3g5.
Jalousie injustifiée d'un mari: A 25g, 3i2, 362, 070; D 235 (4 6 1).
INDEX ALPHABÉTIQUE. 291
Jambage; droit de jambage accordé à un homme : G g5.— Cf. D 112.
Jambu JjjJ §[$, arbre : B 36g.
Jambudvîpa |f| ^ £§ : A i3g, 337, 4io; B 43, 63, i35, 243, 286,
287, 3og, 353; G 71, 8g, go, 91, i3o, 286, 290.Jambukhada jâtaka : D 192 (384).
Jardin des bambous fj* g} : G 309, 3io.
Jarre de laquelle un homme prudent a retiré le beurre pour n'y laisser
que le lait : B 4 9-51.— Jarre magique produisant tout ce que
son possesseur désire : B 74-75; G 256-257. —Jarre d'ambroisie
et de miel inépuisable : G 267.— Jarre inépuisable : D 157 (199),
167(277).
Jâtaka, recueil pâli : A 6 n., 5i n., 52 n., i32 n. i45 n.; B 280n.,
3o3n., 332 n.; C 8 n., 32 n., 100 n., 3i8 n., 33o n.; D 85
(2), 87 (4), n3 (44), n5 (47), 135, 177; et passim.
Jâtakamâlâ : C 365 n.; D 85 (2), 87 (4), 96, 109 (4i), 113 (44).
n5 (47), 117 (5i), 121 (56), 122 (58), i74 (338), 177
(347), i83 (37i), 226 (432), 246(5oo).
Jatila : D g2.
Javasakunajâtaka ; D 117(51).
Jeou-fou-lm j^ Jg % : D 153 (1 76).
Jetavana : jjj]£^ ou fj£ :{1 ou ^ |f : A 58, 61, 126, 131, 137, 143,
232, 233, 2g2, 336,337, 344; C 75, 80,82, 101,i46, i48,
207, 275, 317, 362.
Jeter; le sot qui veut jeter dans l'eau le peu qu'il possède : B 2 2 5.
Jeu de dames; femme habile à ce jeu : G 205. — Jeune homme per-
dant sa fortune à ce jeu : C 2.53; D 237 (438).
Jeune fille qui est enceinte malgré la surveillance de la grue : A 377.
Jeune homme qui respecte une femme avec laquelle il aurait eu le droit
de s'unir :A388-38g.
Jeûne; récompenses assurées à celui qui observe le jeûne : A 36g.—
Trois jours de jeûne chaque mois : B 3o5. — Le loup qui observe le
jeûne : B 3o5-3o7-
Jina jjift, fils de Prasenajit : G 2 îg.
lîvaka^jg : B 38, 3g, 55, 56; C 32.5, 33i-355, 35g-36i;
D 246.
Joconde : A 3^5 n.
Jou-t'ong H| ;j|, mânava : A 3i6, 318, 3ig, 3 2 0.
Joyau dérobé : A i85. — Cf. Ile des joyaux, Trois —, Sept —.
>9-
292 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Julien, Stanislas: A i5o n., 336; B i43 n., i5o n., 153 n., i56 n.,
171 11.-175 n., 17g n., 181 n.-i83 n., i85 n., 187 n., 18g n.,
ig5 n., ig6 n., 198 n., 200 n., 2o3 n., 208 n., 2 10 n., a 11 n.,
212 n., 229 n., 23o n., 322 n., 36g n.; G 1 n., 3 n., i44 n.,
i45 n., 286 n.
Jyotiska : D 153 (176).
Jyotiskâvadâna : D i.3g (g5).
K
Kaëangalâ £££ J3 j§ $| : C 10.
Kacchapa jâtaka : D 17 g ( 3 5 2 ), 1g4 ( 3 g 5 ).
Kâçî $lg 1j| (ou jfa\ ^, etc.), royaume : A 1.57, 1 58; B 270, 273,
28i,a82,2g7,3o8,3i6, 320, 322, 324, 325, 326, 330, 337;
C i3, 26, 28, 2g, 3o, 7g, 86, gi, g8, ioo;D gi(io).
Kâçyapa $ 3g 1 A 3o4; B 1V20, i36. — Clan : B 3i3-3i4. —
Buddha: A 244, 276, 3g8; B 4, i37, 344-347, 34g; C 33,
101, 116, 166, 326; D i5i-i52. —Pippala Kâçyapa :D i5i.
— Trois frères Kâçyapa : D 153 (173).— Cf. Kia-che, Kia-chd,
Kia-ye, Ta kia-ye; et Mahâhâçyapa, Daçabala Kâçyapa.
K'ai-che mj -^, le révélateur, titre donné au bodhisattva (cf. Noël
¥eri dans B.É.F.E.-O., vol. XI, p. 362-363) : A 96, i73, i94,
3oi-3o3.
Kakutthâ f% *§§, ruisseau : A 279.Kâlabâhu jâtaka : D 178 (34g).Kâlâma : D i32 (77).
— Cf. Arâda kâlâma.
Kalilah et Dimnah : D g6 (2a), 178, ig5 (3g5), a 16-317.
Kalinga, royaume : D 21 5.
Kalmâsapâda $$! j|g fp -JJ|j?f^ : D 111.
Kalyânakân ^ % Jj$ ^ %L : D igo (38i).Kâmadhâtu ^ Jf- : B i5.
Kambala §fc || ||, pièce d'étoffé de laine et vêtement : B 2 2 3 ;
C 110, 111.
KanakamuniBuddha #J $5 ^ £ jg $jj : A 276; C 166.
Kandjour ; B 332n.; D 117 (5i), i33 (80), i34 (81), i42 (110),
i4g (i63), 16g (324), 170, i85 (37g), 2o3, 217, 246.
Kaniska (|# fë) j§ /g p£ : B 2 n.; C 23 n., 85.
Kanthaka j-|§ $g, cheval : A 3o4. — Cf. D i3i (75).
INDEX ALPHABÉTIQUE. 293
Kanyâkubja : D 2 15.
Kao seng tchouan ^ ff 1^, recueil biographique : B i48.
Kâpâlika ^. §§ f| ^ jf, hérétique voué aux crânes : B 385.
Kapilavastu $$ Jfc £| fô : C 88, 285.
Karanda ^ ^ : B i5o.
Karma çataka : C 2 5 n.
Karmadâna $| $]$ : C 4o.
Karman fjj| : B 387.Kania jgjjj$$, peintre : C 4o.
Karpâsa (sic corr.) ^ j| , coton : B 2 65.
Kârsâpana : D 212 (4og).
Kâsâya || |g, vêtement de religieux : A 128, 3g5, 4o3; B 88, i5o,
288, 292, 293; C 12, 16; D 100-101, io3.
Katâhaka jj$ $| Ppf : B 326.
Kathâkoça : A 171 n. ; D 114 ( 4 5 ).
Kathâprakâça : D i48 (i48).ZfliM sanY sâgara : D g3 (12), g6 (22), 116 (4g), i54 (188), 157
(199),i85 (379).Katthahâri jâtaka : D 2 46.
Kâtyâyana $$ jjjf %E : C a3, 102, 11a, i33, i35. — Cf. Mahâkâ-
tyâyana.
Kauçâmbî fàWAM : G 338, 33g.
Kauçika f jfè p $£, un des noms de Çakra : G 62,63, 66,67.
Kamidinya^^ ^p, clan : B 3i4. — Homme : C 48, 6g, 70; D
iÏ3 (44).
Keçinî : D 2 i5.
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye ^ ^i ^——
1$ ^f=fp$ lUfc
^ : B 425-44g; C g4 n. — Cf. D. 25o (table).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye p'o seng che ^ $. ^—•
-§]J
W % m £ M m ff * =B 372-4ig.— Cf. D 25O (table).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i naiye tsa che ^ ^ jp£—'
"§3W P!5%
& M B i : B 355-37i.— Cf. D 25o (table).
^Ten|;ew c4owo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye yao che ^ 7J£ §^—
-fcJJ-^f ffi
Ht ^ EtfHV : B 420-424. — Cf. D 251 (table).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou pi tch'ou ni p'i nai ye ^ 7J£ |J£—•
t)ï W
$ï ^ ^ ^ fltffc£ Jffi : cf. D 25i (table).
Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i nai ye tch'ou kia che ^ 7(v §^—
-^JJ
$ it ^KP ffi m v: cf-D a 51 (table)-
294 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Keou-keou (corr. en leou) -tsinfo fâ % J| % (Krakucchanda Buddha) :
A 276. [Pour les termes commençant par ^éj, voir aussi sous Km.]
Keou kiang f|f $g (srot[a]âpanna) : A 16.
Keou-lieou-ts'in ^ fg J| (Krakucchanda) : C 166.
Keou-na-han-meou-ni fo fâ $$ pft Éf. /g $$ (Kanakamuni Buddha) :
A 276.Keou-na-han-wen-ni $} M & ~3CJb ( Kanakamuni) : C 166.
Keou-siun-nifpj iaj /g (Prasenajit) : B 1.37.
Khadira $lg p£ $|, arbre : G 78.
Khadirangâra jâtaka : D 85 (1).
Kharapulta jâtaka : D 143 (112).
Ki-kia-ye "f§j$!g ^, traducteur : C 1 n.
i^-4' 1! fij, oiseau : C 31.
&na j|j $$ (Karna), peintre : C 4o.
Ki-na-yen J| |g JE (Krsnâjinâ), fille de Sudâna : G 378.
Ki-pin J|j j| (Cachemir) : B i3o, 336 n.; C i5, 82, 83, 85, 2g7,
302.
Ri-ye ||§ fH : D 88.
Ki-yi-lo Jj| ^ |||, homme : C 4 1.
K'i-cho-kiue ^ |§ |I§J (Grdhrakûta) : B g; C 3 11.
K'i-lao |p§ ^ , le pays qui trrejette les vieillards » : B 3.
K'i-tou-k'iu 3£[|| |]]J](Grdhrakûta), corr. en K'i-cho-kiue, q. v.
£'%« #^(Jivaka): B 38, 55, 56; G 325, 33i-355, 35g-36i.
Kia-che |$g j3 (Kâçî), royaume : B 270, 273, 281, 282, 2g7, 3o8.
316, 320, 322, 324-32 6, 33o;C i3, i4, 26, 28, 2g, 91, 92, g8:
Dgi(io).
Kia-che [corr. en Kia-cho, q. v.] Hg ^ (Kâçyapa), l'ascète à la biche :
A 282, a83. — Clan : B 3i3-3i4. —Disciple du Buddha :
B i4. —Kâçyapa Buddha : A 276; B 4; C 166. — Cf. Kia-ye,
Kâçyapa, Mahâkâçyapa.Kia-cho $y 3H (Kâçyapa, Buddha) : C 116. — Cf. Kia-che.
Kia-lan $jg ]§fj, nom d'homme : A 4g.
Kia-leang-na-k'ie-li MMMHUM (Kalyânakâri) : D 190 (381).Kia-li $g ^L (var. %), roi : A 161.
Kia-lo-ho Jjg §| ppj (Katâhaka) : B 326.
Kia-lo-mo $$î j|| j|£ (Kâlâma) : D i3a (77).
Kia-lo-yue$| f§ j^ (grhapati) : A 4ai, 422; G 225, 342, 356.
Kia-mo Hg JUjl, royaume : C 120.
INDEX ALPHABETIQUE. 295
Kia-mo-cha-po-t'o gtg J§P i(p $£ p£ (Kalmâsapâda) : D 111.
Kia-ni-che-kia Jjjg $|£ £5 $g (Kaniska) : C 2 3 n.
Kia-p'i-li^ $fc |j£, brahmane : D go (g)-gi.
Kia-pi-lo-p'o $g ffljfcfi |g (Kapilavastu) : C a85.
Kia-pi-lo-wei M 5fc W M (Kapilavastu) : C88.
Kia-pou ^g ^, roi : C 71.
Kior-tan-tchô-lo $jg J3_ ^ |ig (Kacangalà), nom de femme : C 10.
Kia-tchan-yen $jg ^| gr (Kâtyâyana) : B 246-2 48, 2 51-261, 2 63;
C 102-112, 133.
Kia-t'o-lo 58g PÊ H (Khadira), arbre : C 78.
jfoa-t/e [corr. en Kia-cho] $g 3jj| (Kâçyapa Buddha) : G 32 6.
Kia-yi $g H (Kâçî) : A i57, i58;°B 337, 33g.
K'ia-lang [corr. en K'ie-lang] ^ §$, Alliage: B 2 64-2 65.
ICiang-k'ia jji£ -gfp (Gange) : B 385.
Kiao-che-kia >|'|§ p $g (Kauçika), un des noms de Çakra : G 62 , 63,
66, 67.
Kiao-fan-p'o-t'i f|| ^£ || $| (Gavâmpati), nom d'homme : C 43.
Zko tch'eng fa chou ^ ff| j^ ^;, dictionnaire numérique : A 26 n.,
33 n., g7n.
Kiao-tch'en-jou >1'|| [^ #Q (Kaundinya ), clan : B 314. — Nom d'homme :
C48.
K'iao-jong ÏJ %£> nom d'homme : B 378.
K'iao-p'o-lo ff§f ^ $|| (Gopala), fils du roi Pradyota : C 106, 108.
Kie-ki |fj $JL, roi : C 116.
Kie-ling-k'ie |j| §| {jm (Kalinga), royaume : D 215.
Kie-pei$$) J[ (karpâça), coton : B 2 65.
K'ie-chd'Qui ^ (Kâçî) :D 91.
Zïen |?, plante : A 28g.
Kien-ta-p'o $ij£Wk^Êk (Gandharva) : C 56.
Kien-tche jg ^§f, nom d'un lion : D 10 3.
K'ien-tcho (Kanthaka): D i3i (76).
Kien-to [sic corr.] ^ (^ (Kanthaka), cbeval : A 3o4.
Kien-t'o-lo $§ P£ H (Gandhâra), royaume : D 21 5.
Kien-t'o-yue }f pg g (Gandhâra) : A 286.
Kien-ye ^ H (Nanking) : B i4g.
Kien-fo-wei |£ PÊ flf (Gandhâra) :B2o3;Ca3,4a.
K'ien-yi |£ ^, royaume : A 17, îg (où ce nom est donné par erreur
comme étant celui du roi).
296 INDEX ALPHABETIQUE.
Kieou-lieou 1% fg (Kuru), royaume : C 37g, 38a, 386, 38g.
Kieou sdlou king j^ ^ jff f£, sûtra : D 122(58).
Kieou-fo-chan z§ p£ J§ (Kutasanda), village : C 120.
Kieou tsa pi [corr. pi] yu king ff || ff % g : A 34.7-428; D g5
(21).
K'ieou-na-p'i-li $% 15 ffc îl (Gunavrddhi) : B i4-7, i48, i4g.
Kieou [corr. /{j'eow] -louei ^| f| (Kakutthâ), ruisseau : A 279.
Kieou-yi jfc H ou Kiu-yi fjï ^ (ou g ^) (Gopâ) : A 23, 38, 57,
io4, 118, 178, 178, 200,201, 271,3o4, 3i2, 3ao; G 3g5.
Kin-kang 4^ jljlj (Vajrapâni) : D 127.
Kin kouang ming tsouei cheng wang king -^ 7^ B$ jj| j^ JE fS :
B 36g n.
Sn 4'en ^ jj§, lotus dor : A 81 n.
Kin-man ^ jj| (Suvarnakeçâ), favorite royale : C 110.
Kin-na-lo ff jft $1 (Kinnara) : B 388.
Kin-ngan %jî fif. :D i3i (75).
J5?MV-mei*Ë ^ (Krkin) : B 343.
Kin-p'o-lo |ft || J|| (kambala) :B 223; C 110, 111.
jRwg /« y? SM/!^ H 1$: f| 4H : A 87 n., g2 n., i32 n., i33 n.,
i34 n., i35 n.; C 207-284.— Cf. D 251 (table).
King-mien |g "jff (Face-de-Miroir) : A336; B 3a 1.
Kinnara ff j$ fl : A 2g5 ; B. 388.
Kinnarl f§ ff$ j|| f$ ^; la kinnarî, mère de Chou-tsi : B 3 60. —
La kinnarî que le roi veut prendre pour femme après avoir tué le
kinnara : B 388-38g.
Kiu-chan-mi féj H$j $$ (Kauçâmbî) : C 338, 33g. [Pour les termes
commençant par $ïj, voir aussi sous Keou.]Kiu-che-mi ^ j3 JH, royaume : G 86.
Kiu-chen $j §5, royaume : A 188.
Kiu-cho-p'in-t'eou fjl ^ i|| gjî (Kuçabindu), surnom du fils de l'ascète
et de la biche : B 287.Kiu-hi-h f&f f| [^m (Kosthila), frère de la mère de Çâriputra : C a go,
2g3.
Kiu-lie -ify $H, roi : A 33o.
Kiu-lin fêj P| (Kokâlika) : A i65.
Kiu-meou-t'eou ^ ^ B|, nom de femme : C 2 g4.
Kiu-p'i-lo fJL mfc|§ (Kuvera) : B. a85.
Kiu-p'i-ye j| flflfcf$ (Gopikâ), jeune fille : C 5g.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 297
Kiusa-ïi §§ jH {H, roi : D 107.Kiu-sa-lo ^éj ^ ^ (Kosala), royaume : D 91 (10).Kiu-sieou-na-lo $j ^ Jj$ §§ (Kusunara), village : G 302.
Kiu-t'an H J (Gautama): G 44, 60.
Kiu-ye-ni $J Jffi fc (Godanî) : A i38.
Kiu-yi H ^ (Gopâ) : G 395.
Kiu-yi fJL ^ (Gopâ); voir K'ieou-yi.
Kiu-yi-na-kie ^~%MM (Kuçinagara) : A 4-25.
Kiu-yin fE ^[, nom d'homme : A 135.
K'iu-ho ffl ^ (Gopâ), devaputra : C 5g, 60.
Kiun-che jf[ gjjj, roi : A 15 0 ; D 111.
Kiun-tch'e 1J1 î|§ (kundikâ), cruche : B 42.
Ko-lo-lo Ufc ^ ^ (kalala), embryon : C 12 4.
Koçala, royaume : A 2o3 n. ; D gi (10).
Kokali fa -Qmjf|, nom d'homme : C 2 5.
Kokâlika jfy j§|, bhiksu : A 16 5 n.
Kong-che ^jf (^ (Pûjita), nom de village : B 438, 44i, 447.
Kosambî jâtaka : A 38 n. ; D 91 (10).
Kosthila ^qj ff$ $fe, frère de la mère de Çâriputra : G 290.
Kotikarna f|j; If : B 337-266; D 172-174 (337).
Kolisimbalijâtaka :D 160 (211).
Kouai-kien jfe ^ , nom d'un Buddha : A 3a 1.
Kouang-ming % HT (Buddha) : D 117 (51).
Kouang-tch'o ||| jfï, roi fondateur de Bâjagrha : G 288-290.
ICouang-ye-cheou |j| Jf- ^., surnom : C g8.
K'ouang-ye-tch'eng H| ^ ;J$j (Atavî), ville et royaume : C g4 n. 110.
Kouang-yen jl| j|| (Vaiçâlî) : D i5i.
Kouen-louen J| ^, montagnes : A 218.
Krakucèhanda féj g J| ^, Buddha : A 276; C 166.
Krçâ Gautamî : D 16a (225).
Krkin *Ë fï, roi : B 343; D 2i3 (4n).
Krsnâjinâ j§ ^ |OE, fille de Sudâna : C 378, 3g5.
Ksânli fg, JÊjp, patience : A 2, etc.
Ksântipâramitâî»
^ Jf $& || : A i55.
Ksântivâdi jâtaka : D n3 (44).
Ksântivâdin, nom d'un brahmane : A 161. — Cf. Tchan-t'i-ho.
Ksatriya $J fij : B îgg, 27g; 336 n., 437 n., 44i, 447.
Ksemâ [sic corr.] ^1 g£, reine : A 221.
298 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Ksetra f|J ± ' ^ 2°65 ^2i, 422; G 262.
Kuçâgârapura 3f£ $* $$ : B g.
Kuçinagara $} ^ J$ ^ : A 4a5.
Kukkuta jâtaka : D 207 ( 4 0 3 ).
Kumârajîva ]% |§| || ff : B 1 n., 23 1 n. ; C 67 n., 285 n.
Kumbhakâra jâtaka : D i44 (120).
Kunimâsapinda jâtaka : D 229 (44 1).
Kunâla, oiseau : A 229 n. — Nom d'un prince : A 106 n.; D io4
(3o).
Kundikâ j|f j|§, cruche : B 4 2.
Awru ^| -g, nom d'un royaume : C 379, 382, 386, 38g.
Kusa jâtaka : D 92, 13 3 ( 81 ).Kusunara ffi ^ $f$ $|, village du Cachemir : C 3o2.
Kutasanda ii§ p£ H , village : C 19 0.
ffwwra {& ffljt j|É : B 285.
L
Labourage ; scène du labourage : D i.3i (74).Lai-tch'a fj| P£ (Râstra), nom d'un roi des oies : C 102.
Lai-ft j|| >H, terme de mépris : C 30 5.
Lai-t'i fj| m, fille laide du roi Prasenajit : C 17-21.
Laid; homme laid qui est très sage et très habile : A 3o6-3n. —
Femme laide qui devient belle : C 17-21.— Servante laide qui se
croit belle : C 271-372.Lait de la mère : A 83; C 12; D 98.
— Lait sortant des seins de
Madrî : C 385. —Lait coulant des bras coupés d'un saint homme :
A 164. — Lait sortant des pouces d'un religieux pour allaiter deux
enfants : C 216. —Vingt mille femmes ont du lait quand naît le
prince Sudâna : C 363; D 247 (500).— Le sot qui amasse le lait
de sa vache : B 7g, i54. — Lait de lionne : C 2o8-2og; D 22g
(43g).— Lait avec lequel on arrose un manguier qui donne nais-
sance à une fille : C 328-32g.— Allaitement par le pouce : D
23o(443).Laksana jfâ, marques distinctives : B 3.
LaksanavaÛ fê jjg, reine : C 127.Laksmana || j^, fils de roi : C 1; D 197.Lalitavistara: D 112.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 299
Lampe formée par le crâne de Dîpamkara : A 85. — Un çramana al-
lume une lampe en offrande au Buddha ; il deviendra plus tard le
Buddha Dîpamkara : A 2 64, a65.
Lang-yal%¥$ : B 336 n.
Langage des animaux, peut être compris : A 114-115 , 3 8 2-3 8 3 ; B 3 71,G 258; D i43(iia).
Lao-tou-tch'a ^ Jg || (Baudrâksa) : D 210 (4o6).Lao tseu fé -^ : A 38o n.
Latrines; festin préparé dans les latrines : A i5i.
Lavement; l'homme qui avale une médecine destinée à servir de lave-
ment : B 218-21 g.
Laver; le brahmane qui feint d'obéir aux ordres du roi prescrivant aux
brahmanes de se laver : B 214-215.
Le-na-chô-ye ^ fj$ ||j JfjJ (Batnajaya) : D 12g (67).
Lentille de cristal pouvant produire du feu : A 210.
Lettre substituée par une jeune fille :A 170-171; Dn4 (45).
Lézard causant une panique dans un troupeau d'éléphants : A 227-228.
Li-che-pa ^L gflj jfâ (Bsabha) : D îgi (381).
Li-k'i-to j|[ fè % (Likhita) jfij % % : D 120 (53), i32 (7g).
Li-lo âjl |j|, nom d'une râksasî : G 285.
Li Long-mien ^ f| $£, peintre :D 221 (4i3).
Li tai san pao ki' ||| f^ ZL jf |E > catalogue : B 1 n.
Li-lch'a ^lj P£ (Bista), nom d'homme : C 4g.
Li-tch'o-tseu jfff: jf[ -J (Licchavi) : C 216.
Li Yu ^ ^, empereur : A 81 n.
Li-yue jf| j|§ (Bevata) : A3go; C i5-i6.
Libéralités; les libéralités doivent être faites à la grande assemblée et
non à un religieux en particulier : G 3o2-3o8.
Licchavi jffi $ ^ : C 216; D 23o (443).
Lien H|, roi de Lang-ya : B 336 n.
Lien houa sd }|| J§l Ê (Utpalavarnâ), courtisane : D i55.
Lieou Hiao-piao g|J ^ ^, nom d'homme : C 1 n.
Lieou-li 3^ ^§ (vaidûrya): A 34, i34; B 242; C 10, 54, i33. —
Nom d'un fils du roi Prasenajit : C 21g, 220.
Lieou tou tsi king T^Jg MM ' ^ i-346.
Lièvre; le Sasa jâtaka : A 76-77, 4n-4i2; G i3. — Lièvres déchaî-
nant la panique parmi les animaux : B 448-44g.— Lièvre de la
lune : D g6, 169 (209).
300 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Likhita flj |f| % : 120 (53), i32 (79).
Lion : D 117-120, i84 (37.3).— Le lion tombé dans le puits : B
268; D 174 (338).— Le lion qui convertit les hommes parce que
ceux-ci aiment mieux observer les défenses qu'être dévorés: B i35-
136. — Le lion monté sur un éléphant pour combattre un méchant
nâga : A 2 53-2 54. — Le lion monté sur un éléphant blanc tue
un serpent à l'haleine empoisonnée : G 70; D i3o (70).— Le
lion au beau pelage et le tigre aux belles dents : B 2 33-2 37.—
Le lion et le boeuf qui étaient amis sont désunis par les calomnies
du chacal : B 425-4ag.—
Cinq cents lions sortent de la main du
Buddha qui est menacé par un éléphant ivre : C 101. — Le lait de
lionne : C 207-208; D 22g (43g). —Lion vertueux : D io3. —
Lion aux belles dents : D 172 (336).— Le lion et le rat : D 175
(338).—
Bapports sexuels avec une lionne : D 111.
Lionceaux; les lionceaux dont les peaux servent de sièges aux çrâ-
maneras qui ne sont autres que ces lionceaux eux-mêmes dans une
existence ultérieure : B io5-io6.
Lit; un çrâmanera s'accroche au pied du lit de son maître pour s'in-
troduire chez un nâga : A 35g; B 87.— Un jeune homme qui a
voulu s'affranchir des désirs sensuels trouve, partout où il va, une
femme semblable à son épouse dans un lit : A 314-31 5.
Lo-han j|| m (Arhat) : B 5. — Voir Arhat.
Lo-heou-k'ieou j|É ji$| ;$|, méchant ministre : C 2.
Lo-heou-lo jjg BU H (Kâhula) : B 34i, 34a, 388.
Lo-kia-lan f§ Hg j£ (Âràda [sic corr.] kâlâma) : A 37g.Lo-mafn |H 'Jlfl (Laksmana), fils de roi : G 1, 9 ; D 1g7-901.Lo-mo H§ |g (Bâma), roi : C 112. — Nom de palais : A 134 n.
Lo-mo H§ j|£ (Bâma), fils de roi : G 1, 2; D ig7-2oi.Lo-ta J|| Jç (Râdha), perroquet : B 3oa, 3o4.
Lo-tch'a H $J (râksasa) : B 2o3-2o4.
Lo-yue JH ||g (Râjagrha) : G 207, 255.
Lo-yue-tche gg gfj fâ (Râjagrha) : C 3og, 3n, 326, 332, 344,35o.
Lo-yun jjfe 5; (0UH) (Râhula) : A 23, 57, 200, 201; C 3g5.
Lo-yun-lchou $| ^ ^ (*Râhulamani) : B 22, 2 3.
Long-men ff |"J , grottes : D 85 (1).Lotus de Brahmâ : B 53. —- Lotus d'or ^ -ji, pieds des femmes
chinoises : A 81 n. —Étang des lotus : G 3o3.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 303
Lou-lieou ]jg *g (Roruka, ville) : C 127, i35.
Lou-pan Jg ïJE (Bigarrure de cerf); nom du fils de l'ascète et de la
biche :B 284.
Lou tche tchang tchoyin yuan king |j; jg J| ^ @ ^ $£, sûtra : D i4o
(106).
Loup; le loup qui observe le jeûne : B 3o5-3o7-— Le loup et la bre-
bis : B 372-37.3.— Le loup pris au noeud coulant par un boeuf :
B 376-377.— Le loup et la cigogne : D 117 (5i).
— Le loup et
la grue : D 130. — Le loup et l'agneau : D 184 (375).
Loutre; la loutre, le renard, le singe et le lièvre: À 76, 77, 411-
4i s. — Les deux loutres qui ont pris une carpe : B 367-268.
Lumière avec laquelle la princesse Clarté de lune voit le visage de son
époux : A 307.— Un homme se promenant avec une lumière en
plein jour :A3g2;C2gi.
Lune; les singes qui veulent retirer la lune du puits : B 32 4-32 5.
Lutteur; les deux lutteurs : B 423-424.
Luxure des femmes, irrépressible : A 377-379, B 369-370.
M
Ma-mingp'ou-sa ^ PJ§ ^ H (Açvaghosa bodhisattva) : C 85.
Machine à voler : B 378-380.— Cf. Mécanique.
Madhyadeça cjj ^ : A gg; B 437; C 324; D 172 (337).
Madhyamâgama F^ rW lÈ* ^E : C 54 n. et suiv. ; D g2.
Mâdrî J| j;^, femme de Sudâna : C 364, 371, 372, 377, 378, 385,
386; D a48.
Magadha Jf£ $§ (H) : ^ lZ|' 126' 33gn.; C 54, a85, 286, 2go,
338.
Maghavan jg jj$ ^, un des noms d'Indra : C 6g.
Mahâbhârata : D 98, 129, i3g (g5), i54 (182), 193 (388), 222
(4.21), 33i,s34(457), 335 (469).
Mahâhamsa jâtaka : D 2 13 (410).
Mahâjana Jç $_£ (gros personnage) : A 368.
Mahâkâçyapa ^$g||:A38g, 423;B23,65:C22.— Cf. Kâçyapa.
Mahâkapijâtaka : D 116 (48), 12 1 (56).
Mahâkaruna ^ f^ (grand eompatissant) : C 102.
Mahâkâtyâyana ^ $g gj |OE :B 65, 246-s48, 25i-2Ôi, 363; D 172
(337), 2i5.
302 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Mahalla jfg fpf j|l, surnom d'un religieux : G 72-77.
Mahâmaudgalyâyana /ç g ff jg.— Voir Maudgalyâyana.
Mahânâman jff j|j : A 207, 208; C 53.
Mahâparinibbâna sutla : G 45 n.
Mahâprabhâsa Jç % ®fi : D 8g.
Mahâprajâpatî -fc ^jf;, tante du Buddha :G46;D2io(4o6).
Mahârenu : D 14 g ( 157 ).
Mahâsattva jfl fpf H : A 182 , 351 ; C 1g 1, 326.
Mahâsupina jâtaka :C3i8n.;D2i7.
Mahâsutasoma jâtaka : D 109(4 1).
Mahâtyâgavân $É aï IB $1! H : D 9° (<))> 19 ! (38i).
Mahâummagga jâtaka : D 202.
Mahausadha : D 201 (400), ao.3, 227 (438).
Mahàvagga: D 91 (10), 92, 117 (5o), 172 (337), 33'-) (^29)-
Mahâvastu : C 33n. ,61 n. ;D g 4 (18), 98, io4 (39), io5 (36),
113, 117(50), 133 (80-81), 135, 152 (164), 909,912 (4og).
Mahâvyutpatli : A 12 n., 17 n., 33 n., 2,31 n., 3 15 n.
Mahâyâna % ^ (ou 0 fpj ftf) : A 244, 424; B i48.
Maheçvara Jç ^ ^(ou0^):B237;G 116.
Mahendrasena Jï [g ^ : A 221.
Mahîçâsakas f|§ $> || : B 336 n.
Mahisa jâtaka : D 226 (432).
Mahoraga j||p g|| |§ ^ : G 61.
Maison royale J£ ^; royaume de la maison royale (Râjagrha) : A 1.
Mailrakanyaka ^^;^:Ai32n.;C 10-11; D 90 (g).Maître de maison : A 24-26, 3o, 68, 77, 87, 117, 118, 125, 166-
168, 320,372, 373, 387;B 7, 237,23g,325; C 271.
Maitreya ^ 1$ : A 24, 101, 178, 235, 236, 247, 2-54, 258, 263,
291, 313, 363; C 47-49, 166; D 96, 209 (4o6).Mâkandika : D 12 8 ( 5g ), 16 g ( 3 3 0).
Jtt«ra|^, poisson : A i32; B 5i, 357, 3g2; C 77; D 226
(434).Makasa jâtaka : D 17 5 (33g).Makhâdeva Jffr f*j, roi : A 32 1, 32 2, 32 3.
Makhâdeva jâtaka : D 13 6.
Mâlâ ^ H ; jardin des mâlâs (guirlandes) : C 212.
Malechanceux; lemahalla malechanceux : C 72-77.Malheur; le malheur acheté sous la forme d'une truie : A 384-385.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 303
Mâlikâ ^ ^|J, femme de Prasenajit : G 32o n.
MMMJg M (/S), reine :B 343, 345, 346; G 33 n., 39on.;D 206
(4oa).
Mallikâ^. ^ij.devî : C 21 4.
Mâluta jâtaka : D 184 ( 3 7 3 ).
Man-mien $| "ig(Pûrnamukha) : G 91.Man-tch'e j| Jft(Màdrî), femme de Sudâna : G 36û, 871, 372, 377,
378, 386.
Man-i'o || P£5 sorte d'insectes : B 3o4.
Man-t'o-to %$&% (Mândhâtar, q. v.) : D 108.
Mânava fH Jr : A 3i6; D g2 , i34.
Mânavaka^ $$ :B 336, 355, 356; C 177, 178.
Mândhâtar, roi : A 138 n.; D 108, 109.Mandhâtu jâtaka : D 107.
Mangouste d'or (synonyme de bourse pleine d'or) : B 2 24. — La man-
gouste (nakula) qui sauve le fils de son maître en tuant un ser-
pent : B 3oo-3o2. — La mangouste, le serpent et le rat : B 3 9 8-
4oo.
Mangue; multiplication de la mangue unique qui suffit à nourrir une
multitude de religieux: C 326. — Cf. Amra, Àmrapâlî.
Mani 0 /g, perle : A42i; B 242, 3io, 3ig, 32o; C 216, 2 84.
Manibhadra : D i5o.
Maniéûda, roi :D 89 (6).
Manikantha jâtaka :D 179(355).
Manjuçrî ^ % gjj} %\] : A 53, 55, 56, 4a3; B 11.
Mâra J| : A is5 (Mâra du sixième ciel), 1, so6, 25o, a5i, 264,
278; B 46, 86, g5 (les quatre Mâras); C 67, g7, igi;D i58
(206).— Cf. Pâpîyân, Po-siun.
Marchand, D 129-130.— Marchand au rat : D g7 (aa).
— Mar-
chands répondant aux énigmes : D ao4. —Marchands qui ven-
dent des poules : D 180 (363).— Marchand marié à une fille
laide : D 206 (4o2).— Cf. Cinq cents marchands
Marcher sur l'eau sans enfoncer : C 314-316.
Mârgaphala jg ^ (fruit de la voie) : B 2 55.
Mariage; promesse de mariage utérine : G 251.
Marmite bouillante dans laquelle on ne peut prendre de l'or avec la
main : A 366; C 86. — Marmite d'un çramana dans laquelle se
trouvent les os d'un boeuf : A 3g5.— Les six damnés dans la
304 INDEX ALPHABÉTIQUE.
même marmite : A 4ig-42o.— Marmite en or qui convertit
l'homme qui l'a volée : A 4oi. — Les marmites à double panse:
B 434-435.
Marque; un sot fait une marque sur l'eau pour retrouver l'endroit où il
a laissé tomber une coupe : B 16g-170.—
Marques primaires et
secondaires du Buddha #g jjfr : A 214, 260, 27g-28o.
Mars, planète : A 426, 437.
Marul |§p H , cocher de Çakra : A 326.
Mâtali ]§= ^ HI, nom d'un deva : C 56.
Mâthara [sic corr.] }& p£, fils de deva : B 334-335; —|£ pg H,
brahmane : C 290-293.
Mâthara ]§P p^ $|, ministre de Kaniska : C 85.
Mathurâ : D 86, 88, 106 (37), i46 (i3i), 180 (36a), 211 (4o7).
Mattakundalika jâtaka : D 15g (20g).
Mâtuposaka jâtaka : D 205.
Maudgalyâyana (ou Mahâinaudgalyâyana) j=f ^ : A 38, 4g, 72, 77,
g3, 206, 227, 3o4, 38g, 4i2, 422, 423, 427; B g, 10, 23,
65, 84, g5, g6, 34o; C 22, 25, 38, g5, g6, 3g5; D 117 (5i),
i55 (188).— Cf. Mo-ho-mou-kien-lien et Mou-lien.
Mauvaise intention (Durmanas), conseiller d'Etat ; C 3g.
Mâyâ ]& fl[$, mère du Buddha : C g, 3g5.
Mécanique; paon mécanique capable de voler : B 378-380.— Femme
mécanique en bois : B 13-13; D i4g.— Homme mécanique :
C 167, 171.—Mécanisme à poissons : A 36s; D i3g(g5).
Médecin; le paon, médecin divin : A 75.— Le médecin qui a guéri
le roi est récompensé au delà de ses espérances : B s8-3o. — Le
médecin K'i-yu (Jîvaka) : C 33i-36i.
Megha : voir Mi-k'ie.
(Les) membres et l'estomac : D 33g (43g).
Ménanire f§ p£ 3E , roi : C 120-122; D 220, 221 (418).
Mer; vouloir épuiser l'eau de la mer avec une calebasse : A 36-37; ^
3io-3n. — Les dieux de la mer redoutent les cadavres : A 245.
—Dangers de la mer : B 102, i4o. —
Voyages sur mer : D go
(g), g7 (22), 12g (67), igo (38i), 227 (434). —Vider l'eau
de la mer : D 91, 179 (351).
Mère; Mi-lan heurte du pied la tête de sa mère : A i35. — Maitra-
kanyaka casse quelques cheveux à sa mère : G 10-11. — La mère
du prince-héritier scandalisant son fils par son désir de plaire aux
INDEX ALPHABÉTIQUE. 305
hommes : A 377-378.— La mère des fils démons : G 115. — Le
fils coupable d'avoir tué sa mère est renvoyé par une courtisane : B
115-117.— ^s Puni Pour avoir frappé sa mère : C 120. — Fils
puni pour avoir tenté de tuer sa mère : C 12 5.
Mi-cha-sai {ff fp gg (Mahiçâsaka) : B 336 n.— Cf. Woufen lu.
Mi-k'ie fâ /j£ [var. £p] (Megha) : D i34.
Mi-lan fffg (ff [sic corr.], nom d'homme : A 132-137.
Mi-le §jg % (Maitreya) : A 24, 291, 3i3, 363; G 47, 49, 166; D
20g (4o6).
Mi-lien jji jg : A i3a n. — Cf. Mi-lan.
Miao-fa ip §| (Keçinî) : D 215.
Miaofan %p % (Brahmâvatî), étang : B 446.
Miao-jong %p fê, nom d'une femme: B 35g, 364-371; D i4a
(111).
Miao-hien typ j^ (Subhadrâ) : D 151-152.
Miel dont un chasseur enduit les feuilles d'un arbre pour attirer un
cerf merveilleux : B 280. — Goutte de miel qui fait oublier à
l'homme dans le puits les périls dont il est entouré : B 83-84 (cf.
C257-a58).
Migapotaka jâtaka : D 236 (431).
Milindapanha : C 3s 11.; D 221.
Mille et une nuits : A 878-379; D i4o (107), i4i (10g), i43(ii2),
160 (215).
Me fils : Ai38, i3g, 322, 345; B 3;C 12,274.
Ming-siang HJ fâ, roi nâga : C 100.
Ming-tch'eng ig |jf, roi : B 2g7.— Cf. Ta-ming-tch'eng.
Miroir; le miroir dans le coffret : B 181. — Face-de-Miroir, cf. Adar-
çamukha.
Mitacinti jâtaka : A 237 n.
Mithra : A i3a n.
Miltavindaka; A i3s n.; D 106 (3g).
Mo-cha J§P fp (niâsa), pois : B 316.
Mo-che |jg ^(Maheçvara),deva : C 116.
Mo-chô-na jfl ^ |fj$ (Çmaçâna), cimetière : B 4oo, 4o6.
Mo-ho-chb-kia-fan ]§P fpj g $g ^ (Mahâtyâgavân) : D go (g).
Mo-ho-kia-tchan-yen jfp fpj $$ jjfe |OE (Mahâkâtyâyana) : B 25g.
Mo-ho-ling-nou Jfç fpf ft #t (Mahârenu): D 149 (157).
Mo-ho-h & fpj H (Mahalla) ^72-77.
IV. 20
306 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Mo-ho-mou-kien-lien jfê fpj g $$ J& (Mahâmaudgalyâyana) : C 3g5.— Cf. Maudgalyâyana et Mou-lien.
Mo-ho-po-cho-po-t'i $ fpj :ê. H 2St H (Mahâprajâpatî) : D sio (4o6).
Mo-ho-seng-tche-lu )§g fpj ff* jjjjjj;f$: : B 2 70-335.
Mo-ho-yen 0 fpj fjf (Mahâyâna) : A 244.
Mo-JWafcorr. fcïe]-f'o # §p P£ (Magadha) :C285,286,2go.
M)-Ke$ 3| (Magadha) :Bi4-i5,i26;G338.
Mo-kie ]§g $| (Makara), poisson : A i 32 ; B 51, 357, 3g2.
Mo-kie-l'i jf % H (Magadha) : C 54.
Mo-leou ||| 1§| (Marut), cocher de Çakra : A 32 6.
Mo-li ^ TfiJ, arhat : C 395.
Mo-li J§S jpj (Mâlinî), reine : D 206 (4o2).
Mo-4' ^ jflj [var. Jlfo-Zo 7^ H], parc : D 229 (44 1).Mo-K ^ jjHJ(Mallikâ), femme : C 214.
Mo-li-ni Jf| ^L /g (Mâlinî), fille de roi : B 343, 345, 346.
Mo-lo 5^ ^ (mâlâ ) ; guirlande : C 212, 2 14.
Mo-lo |£ 11 (malla), athlète : B 312.
Mo-lo j|jp m, royaume : B 199.
Mo-mo-ti-ti-li-l'o-lo Jgç j§| ^ ^ ^ P£ %. titre d'un religieux : B
25g n., D 24o (48g).
Mo-na f|f |j£j (mânavaka) : B 336; C 177, 178.
Mo-na-po J§| $$ |§ (mânava) : B 355.
Mo-nan jgÉ ]§ (Mahânâman) : A 907, 908.
Mo-ni jifiÉ/g , grande jarre : B 927.Mo-ni JE* /g , femme de Prasenajit : C 3 20.
Mo-ni j§E jg , perle : A 4 2 1; B 2 42.
Mo-tch'a 0 p£ (Mâthara [sic corr.]) : B 334, 335.
Mo-tch'a-lo |S P£ ft (Mâthara) : C 85.
Mo-teng-k'ie king H ^£ {fo fS, sûtra : D 241 (490).Mo-t'iao J|jp f|, roi : A 3 2 2.
Mo-t'ien-lo jft 5c M 5royaume : A 182.
Mo-to-Zi jf ^ ^l (Mâtali) : B 334, 335.
Mo-to-lo ^%% (Mâtali) : C 56.
Mo-t'o-h 0 p£ H (Mâthara) : C 2go-9g3.Mo-wen j|g ~$T, Buddha : C 9 10.
Mo-ye ^M (Màyâ): C 3g5.
Mo-yin-sien f @^( Mahendrasena ), roi : A 2 21.
Mong la pi fan ^*^^^:C22 5n.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 307
Montagne d'or : A 73, 74, 352, 353. —Montagne des rsis : G g2.
—Montagne parfumée (Gandha mâdana) : A 2g4, 2g5.
Morsure du serpent est guérie par la drogue que fournit le serpent lui-
même : A gi-g2; 186-187.
Mort; celui qui voulait installer son fils mort dans sa maison : B 157,158. — La mère qui doit chercher du feu dans une maison où il
n'y ait pas eu de mort : B 118-11 g.—
Importance d'avoir de bons
sentiments à l'heure de la mort : D 162 (227).
Mortier; le sot qui fabrique son mortier avec du riz : B i83 , 184.
Mou-lien g $| (Maudgalyâyana) : A 38; B g, 10, 23, 65, 84, g5,
34o; Gg5,g6;D 117 (5i).— Cf. Maudgaliâyana et Mo-ho-mo
kien-lien,
Mou-p'o H (var. ||, $jt) Ôj|, le prince qui ne parle pas : A 126,
127, 128, i3o.
Mouches; pour chasser les mouches un fils fracasse la tête de son
père : D 176 (33g).
Moustique; pour écraser un moustique un fils casse la tête de son père :
BaÔg; D 176 (33g).
Moutons; le gardien de moutons à qui on fait croire qu'il est marié :
B 177.— Un homme qui a immolé des moutons renaît en qualité
de mouton : C 118. — Le mouton dont la toison a pris feu sème
l'incendie autour de lui : B 4i3; G i45.
Mrgadâva Jg ^c : B 3 7.
Muëilinda 3^ || : A 276.
Mudrâ f[] : B 2 3g n.
Mûgapakkha jâtaka :D 106 (38).
Mûlasarvâstivâdin : B 355 n., 372 n., 420 n.
Mûrdhaja J| £ : A 137 ; D 247 (5oo); £ P£ 3§ : D 107.
Musâragarbha jfî $t| : A 133, 141.
Musique; il est aussi difficile d'en entendre que d'en jouer pendant trois
jours consécutifs : B 7.
N
Na-k'ia[corr. k'ie]-sseu-na M $H M M [Nâgasena] : C 121-124.
Na-kiu-lo 3$ fâ JH (nakuia) : B 3oo-3o2.
Na-lai $|$ $g (Nârada), brahmane ::A 289-291.
Na-lo-yen $j$ $1 M (Nârâyana), deva : B 237; D 197.
20.
308 INDEX ALPHABETIQUE.
Na-yi-kia $|5 -^ $jfl (nâyaka= directeur de monastère) : C 7g.
Nâga fl : D i3o (70), i5g (307), 179 (355).— Les nâgas de la
mer possesseurs de joyaux : A 35. — Le nâga qui s'éprend d'une
reine et l'emporte : A 174-176.— Les deux nâgas et le serpent
venimeux : A 180-182. — Le nâga qui épouse la fille du roi des
hommes : A 189-1 go.— Le nâga tourmenté par un dompteur :
A igi-ig2.— Le nâga combattant contre l'oiseau gigantesque :
A 174.— Le nâga combattant contre le garuda : B 288. —
Le nâga n'est qu'un animal infe'rieur aux çrâmaneras : A 360. —
Les nâgas sujets à trois sortes de souffrances : A 36o. — Le çrâ-
manera qui se rend chez un nâga en se cramponnant au lit de son
maître : A 35g; B 87.— Le nâga malfaisant tué par deux
bodhisattvas qui se sont changés l'un en éléphant, l'autre en
lion : A 2 53-2 54. — Le nâga Mucilinda couvre de ses sept têtes
le Buddha : A 277.— Le nâga qui se réfugie dans la cruche
d'un exorciste : B 42. — Le nâga qui refuse de donner ses
perles à l'ermite : B 3i8-320. — Le nâga aveugle qui est dans le
Gange : C 112, 113. —Les neuf nâgas qui arrosent un enfant
destiné à devenir un religieux : C 361-262. —Nâga de Kâçyapa :
D 117(50), 153 (179).— Charmeur de nâgas : D 117 (5o).
—
Palais des nâgas : D go.
Nâgânanda : B 288 n.
Nâgârjuna ft ^ ^ ^ : G ^85 n.
Nâgasena : cf. Na-k'ia-sseu-na.
Nager; le fils qui sait nager se noie : C 266.
Naijfè (ânira), arbre : B 233.
Nailisargikapâyanlika [sic corr.] fj| gj JP , péché : B 266.
Nakula $j$ -flL ^§ (mangouste); le nakula qui a sauvé le fils de son
maître en tuant le serpent : B 3oo-3o2.
Nami ^, roi : A 3 3 4.
Nan |ouf (Nami), roi : A 182, 324-328.
Nanda, roi : D 12g (68), 2o3, 2 11 (4og).Nanda jâtaka : D 18 0 ( 3 5 g ).Nandivisâla jâtaka : D 171.Nan-h-che f§ JH p , fils de roi : A 2g6.Nan-t'o fl pt (Nanda), disciple du Buddha : C 87-91, g4; C 87-91,
94.
Nan-t'o H p£ (Ménandre) : C 120-122.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 309
Nârada gj$ $|, brahmane : A 289.
Nârâyana gft f£ $E : B 237; D 197.
Naturellement; Fille-lune qui répond «naturellement» à chaque don
qu'elle reçoit : A 361.
Naufrage : B 208-209, ^64. —Naufrage auquel le bodhisattva seul
échappe : A 116-117.—
Naufrage dans lequel un religieux cède à
son supérieur la planche de salut : B 81-82.
Navire; cf. Diriger un navire.
Nâyaka $|$ -^ $$, directeur de temple : C 7 9.
Neng-jenjou-lai f£ £ f$ ^ , Çâkya le Tathâgata : A 319.
Népal :D 174(337).
Neuf kalpas : A 16.
Neuf souffrances auxquelles sont astreints les hommes : A 33 0.
Nez; le sot qui coupe le nez de sa femme pour le remplacer par celui
d'une autre : B 175-176.
Ngai-kun $§? ;g", nom d'un serpent : B 3gg.
Ngan Che-kao % jjfr jfj, religieux : G 325 n.
Ngan-chd-nan $% g J|| (Aiïjâna), fille de roi : A 188.
Ngan lofoujen ^|^A (Çântâ) : D 215.
Ngan-p'o-lo ^ §| j|l (âmra, q. v.), arbre : G 123. — Cf. An-p'o-lo.
Ngan-si %£ JÎ, (Parthie) : C 110, 221.
Ngeou-fan *J|§ j| (udumbara), fleur : A g6.
Ngo-chao îg >p, roi : D 147 (i42).
Ngo-cheng£& ££ (Canda), surnom de Pradyota : G 23, 102, io3,
io5, 112,113.
Ngo-cheou H ^ (Durlabba), roi : G 86.
Ngo-hing ||i fj, le prince Mauvaise-action: B 3go-3g3, 3g6; D igo
(38i).
Ngo-yen3Ë J3jj£(Baudrâksa), brahmane : D 8g.
Ni-che-t'an fc % J|£ (nisîdana): B 261, 262.
Ni-ho-pien jg PpJ j|§, royaume : A 2g3.
Ni-k'ien Jg iff (nirgrantha): A 4o8.
Ni-kiu-lei J& $J H ( nyagrodha ), arbre : A 3 g 4 ; j ardin : D 2 12 ( 4 0 g ).
Ni-kiu-leou-t'o kifàMM (Nyagrodha), brahmane : D go.
Ni-kiu-lu fc fà fê (nyagrodha),arbre : B 278, 27g, 324; C 272,
273; D 160 (211).
Ni-kiu-lu Jbtflfê (Nyagrodha),brahmane : D i5i; ville : D i5i.
Ni-kiu-lu /g $J Jjl, vihâra : G 88.
310 INDEX ALPHABETIQUE.
Ni-kiu-lu-t'o jg {& i$ p£ (Nyagrodha), père de Kâçyapa : B i4.
Ni-U Jg^.ou%^: voir Nxraya.
Ni-lien(corr. Eul-lien) §| jj., montagne: C 2 4o.
Ni-lo yg % (niraya), enfer : B 3 41.
Nidânakatliâ : A 85 n.
Nie-pan \& ^ (nirvana) : B 11.
Nigrodha, corr. Nyagrodha, q. v.
Nigrodhamigajâtaka: D g4 (î8J.
Nnui jâtaka : D i36.
iWraf/a /g fl (ou #g |i, ^ $|;, enfer : B 11, ia3, 34i.
Nirgrantha yg tf$f : A 4o8; C îoo; D i5a (i64j.
Nirmânarati /f, >\fê *f| ^, catégorie de devas : A 333.
Nirvana #g jff (ou ^ ^ 0u j$ jg ) : A 7, 10, io3, i3o, 292,
334;B 11, 4-2, 43, 101, i52, 24g, 2b5; C 3i, 82, 97, i3a,
283, 3i3,3i5.
Nisiddna yg gjp jtg£ : B 961, 262.
Nwâsana |jg j[_£, vêtement : B 47.
/Vom; comment on donne un nom à un enfant : B 23ù.
Nourrice; les cinq sortes de nourrices qui soignent un enfant de noble
naissance : B 2 3g.
Nourriture qui, grossière ou exquise, suffit à entretenir le corps :
G io4.
Nu; hérétiques qui vont tout nus : A 4o8-4og.—
Royaume où les
hommes sont nus : A ig5-ig6.— Un çramana doit éviter d'être
nu ; A 418. — Femme nue qui ne peut être vêtue : A 354-355.
Nyagrodha, arbre, brahmane, etc. : cf. Ni-kiu-lei et la suite. — Père
de Kâçyapa : B i4.
0
Obole à Charon : A 248 n.
Obstination d'une femme qui aime mieux laisser égorger son fils que de
boire un peu de vin : C i4-i 5.
OEuf produisant des calamités : B 108-10g.— Cent oeufs dont ac-
couche une femme : A 8 2.
Oie aux.plumes d'or; on les lui arrache; il repousse des plumes ordi-
naires : C 280-381. — Le bodhisattva roi des oies et son ministre
INDEX ALPHABÉTIQUE. 311
Soma : C 102; D 174 (338).— Les deux oies qui emportent la
tortue dans les airs : B 34o-34i; 43o-43i (cf. A 4o4).—
Cinqcents oies, après avoir écouté la Loi, renaissent en qualité de deva :
C 101. — Oie sauvage : D îgi (38i), 23g (487).— Les oies
du frère Philippe : D 231.
Oiseau; les oiseaux qui choisissent un roi : B 33i-333; 431-432. —
Oiseau issu de l'accouplement du corbeau et de la poule : B 333.
334. — Oiseau aux ailes d'or (garuda) : B 288, 28g (cf. A 174).— Oiseau bleu chéri du roi paon : A 72, 73, 352, 353. — Oi-
seau aux ailes d'or chargé de veiller sur la chasteté de Miao-jong :
B 36o-365 (cf. A 376-377); D i4i (107).— L'oiseau à deux
têtes : B 42 2-4a3; G 28.—- Oiseaux qui avalent des perles qu'on
recueille dans leurs déjections : G 226. — Oiseau laissant tomber
une plante qui détruit un grand arbre : G 18g.— Oiseau con-
verti en écoutant les livres saints : B 127-128.— Oiseau plus
vieux que l'éléphant et que le singe : G 272-273. —L'oiseau el
le lion : D 118. — Oiseaux de la forêt : D 179 (355), 191 (38i).
Oknos; légende grecque d'Oknos :G3i8n.;D2i8.
Ombre d'un arbre restant immobile au-dessus d'un personnage saint :
A 270; C 4o, 173, 174.
Oncle et neveu voleurs; le neveu coupe la tête à son oncle pour qu'on
ne le reconnaisse pas : B 382-383.
Ongle; le brahmane aux longs ongles (Dîrghanakha) : G 2g3-2g4; D
24i (4gi).— Geste de montrer les ongles de la main : A 162.
Or; pièce d'or mise dans la bouche d'un mort : A 248. — Or rouge
quand on le frotte : A go et n., 11g, 42i; B 127; C 47.—-
Prendre de l'or dans une marmite bouillante : A 366. —Image en
or d'une jeune fille : A 374; B 16-17.— Trois hommes s entre-
tuent pour la possession d'un monceau d'or : A 386-387.— Or se
transformant en serpent venimeux : B 224. — L'homme qui, ayant
trouvé une bourse pleine d'or, se met à compter les pièces, au lieu
d'emporter son butin : B 2 2 5. — Le reflet de l'or dans l'eau; il faut
chercher l'or ailleurs : B i33-i34, 200-201. —La pièce d'or
dont un homme se fait dépouiller en voulant racheter son manteau
à des brigands : B 2 2g-2 3o. —Corps d'un mort transformé en
monceau d'or : C 52. — Huit religieux qui se transforment
en monceaux d'or quand on les frappe sur la tête d'un coup de
bâton : C 126. — Trois hommes trouvent de l'or partout où
312 INDEX ALPHABETIQUE.
s'exerce leur activité : C 2 55. — Essence de joyau d'or et voleur
de grain : C 281-283.
Orange rendue à une femme à condition qu'elle aura des rapports avec
celui qui la lui rend : A 388.
Ordalie :D i44(n6).
Ordure; le moine qui lèche une ordure : B 24.
Organes; dispute des organes entre eux : G 208-20g.
Os enlevé de la gueule du tigre par le passereau : A ig3-ig4.—
Ame revenant caresser les os de son corps défunt : A 4i 6-417.
Ours; le rsi pris pour un ours : B 219-220.— Ours dont les pattes
sont immobilisées par une vieille femme placée de l'autre côté d'un
arbre : B 226-227; D 122 (58).— L'ours et l'amateur des jar-
dins : D 175 (339).
P
Pa-k'i jjfâ ££, royaume : G 110.
Pa-t'o % p£ (Bhadrâ), femelle d'éléphant : D 100.
Padmavatî; fille de l'ascète et de la biche : A 81 n.
Padmavatî, royaume : D i34.
Pagan (briques de) : D 85 (1), 97 (22), io5 (35), 106 (37), 106
(39), 10g (4i), 117 (5o), i43 (112), 160 (su), 171 (335),
17g (355), 181 (365), i83 (371), igo (38o), îgi (382), 192
(384), 226 (432), 23g (48i).
Palâça [sic corr.] $j£ |g ;j§|-, arbre : B 2 45, 347.
Palefrenier s'unissant à la femme du roi : A 375.
Pan-jo $g ^f (prajnd) : B 10, îa.
Pan-cho-kia $g §f $gj (Pâncika) :Cn5;Da3o(4i3) [Pan-tche-kia
Pan-tchd jfg $M (Pancâla, q. v.), royaume : A i85;G 101 [Pan-tchÔ-lo
WLM$&]- —Père de Pâncika [*$ jg §§] : D 330 (4i3).
Pan-chà-che-Fi^ g ^ fe (Pancaçikha) : C 54.
P'an-na Ifg. f$ (Yavana), royaume : D 215.
P Wto^| j|| (Bandha) : A igo, ig3.
P'an-t'eou ^ gg, royaume : C 111.
Pan-t'o ^ # ([Culla] panthaka) : A 79.Panèaçikha *g §§ =f fe : C 54, 56, 57, 68.
Panëâkhyânoddhâra : D 120.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 313
Panèâla $$ j§ [$k), royaume : A i85, 3o5; C 101; cf. D 220
(4i3).
Pancaveramanî J£ ffi Î cin(î défenses : C 116.
Pânèika^ If $g : G n5; D 220 (4i3).
Panditajâtîya ^|J ^ : B 237.
Pantchatantra : A 229 n.; C 126 n., i44 n.; D 93 (12), g5 (20),io5 (36), 116 (4g), i42 (m), i46 (i3i), i54 (182), 168
(288), 178, 182 (370), ig3 (38g), ig4 (3g2), ig5 (3g5 et
397), 221 (4i8), 223, 2a5 (4-25), 232, 2.34 (461).Pao-ki $j| j| (Pukkusa) : A 2 7g-2&2.
Pao-tch'ang ^ P^, religieux : G 207 n.
Paon JL iÉE : le bodhisattva roi des paons : A 72-75; 35s-354. —
Pourquoi le paon ne peut pas être le roi des oiseaux : B 33s. — Le
paon éclipsant le corbeau : Gs32-233.
Pâpakâri fâ H /jjjp gl : D igo (38i).
Papillon séduit par la flamme : A 2 83, 3i4.
Pâpîyân j^ t(] : B 46; C 78, 79.— Cf. Mâra.
Pâramitâ ^: Aan. [fjfc^], 7, 11, i4, îg, etc.
Pârâyana jjjt ^ JOE, sûtra : B 2 6 2.
Parfum; homme dont le corps émet une odeur parfumée : B i32,
i33. — Femme qui oint de parfum les pieds du Buddha : G 36,
37.
Parinirvâna $£ #g ^fl (ou $£ ^ |j|, fâ j*) : A i3i, 235; B 113,
127.
Parler; enfant qui ne parle pas jusqu'à l'âge de treize ans : A 126
128. — Enfant qui parle dès sa naissance : A 426.
Parthie $£ ,§J, {§| :C 110, 221.
Passereau enlevant un os de la gueule du tigre : A ig3-ig4.
Passeur qui connaît les cinq défenses : A 355.
Pâtalipulra fâ ^ ^ : G i35 ; D 30g (4o6), 332 (42o) (-$ m # %>)
Pâtra H; ; cf. Bol à aumônes, et Po.
Pausanias : C 318 n. ; D 178, 2 18.
Peau de cerf étendue par un mânava sous les pieds de Dîpamkara Bud-
dha : A 3ig.
Pêcheur; le fils de pêcheur amoureux de la fille du roi : G 2g4-2g6.
Pei-ngan |j^/|k:Di3i(75).
Peî[corr. Pi]-to-wei |$ ^ ^ , nom d'homme : C 386.
Pei-t'ou [^ {§}, dompteur de nâgas : A 1g 1.
314 INDEX ALPHABETIQUE.
Peignei-; une femme désolée reçoit l'ordre de se peigner avant d'écouter
les enseignements d'un çramana : B 121, 122.
Peintre; le peintre et le sculpteur : B 12-13. — Le roi veut épouser la
femme dont il a vu l'image représentée par un peintre : B 131. —
Le peintre du Gandhâra : C 4o.
Pélican; légende : D g4 (19).
Perdre; la femme qui prétend n'avoir jamais rien perdu retrouve son
anneau dans le ventre d'un poisson : A 38g.— Un homme n'est
définitivement perdu que quand il est mort : B 4o3-4i 1.
Perle; perles éclairant à plusieurs li à la ronde : A 33-35. —
Les corbeaux conseillent au Bodhisattva de tuer un marchand pour
lui prendre ses perles : A 115. —Religieux accusé à tort d'avoir
volé la perle que lui a donné le corbeau : A 185. — Perle à pro-
duire ie feu : A 210. — Perles rouges obtenues au prix de peines
immenses : B 101-102. — Perle merveilleuse qui se trouve dans la
cervelle du poisson makara : C 77.— Le nâga qui refuse de don-
ner ses perles à l'ermite : B 3i8-32 0. —Çramana accusé d'avoir
volé une perle qu'un perroquet a avalée : C 210-211. — Perles
recueillies dans les déjections des oiseaux : C 226. — Les cinq cents
perles qu'un vihârasvamin s'est appropriées quoiqu'elles fussent
données à la communauté : C 283-284; D g2, 17g (35i), 233
(457), 23g (487).— Perle cintàmani dans le palais du nâga :
D go (g), igo (381).— Trois perles merveilleuses : D gi.
—
Perceur de perles : D 210 (4o6).Perrette et le pot au lait : D 157 (19g).
Perroquet qui se laisse maigrir pour pouvoir sortir de sa cage : A 10 4-
106 (cf. A 230-232).—
Perroquet cherchant à éteindre un in-
cendie : A 385-386; D i43 (114).—
Perroquet feignant d'être
mort : A 228-230. — Les deux perroquets et le singe : B 3 02-
3o4. — Le perroquet qui dérobe des fruits pour son père et sa
mère aveugle : G 3. — Le perroquet et le héron : C 28. — Le
perroquet convertissant le roi Durlabha : G 87.— Un perroquet
ayant avalé une perle, un çramana est accusé du vol : C 210-211.— Le perroquet choisi comme roi des oiseaux : B 331-333; 431-
43a.
Pi-chô-k'ie Jt |HÈ (Viçâkha), chef de marchands : G 100, 101.
Pi-chd-ye ff §f flJJ (Vij'aya) : B 334, 335.
Pi k'ieou J'en wei king Jt Jï. # If £S> sûtra : D 225 (4.23).
INDEX ALPHABÉTIQUE. 315
Pi-lig 3g (prêta): G 23g.
Pi-mo ^. Jgp , localité : A 13 2.
Pi-p'o-cha-louen $| fg $? || (Vibhâsâ castra) : C 23 n.
Pi-sien-ni |.^i (Prasenajit), roi : C 21g.
/^i-fo'Jfc $| gg (Videha), royaume : C i3, i4, 2g, 91, 98; (P'i
mt—
)D 101.
Pi-t'ou-hi JtMM (Vidhura), ministre : G 100.
Pi-cha-men mjfc$? $§ (Vaiçramana) : B 7, 8, 64, 65; G 58.
P'i-cheou-kie-mo ®fc ^ f|| Jj| (Viçvakarman) :B 64, 65, 70, 72.P'i-chd-chô tUf; 'â' S (piçâèa), démon : B 202.
FwAo^t jBJt^ *l [var. |jg] (Viçâkhâ?) : D ao3.
FwAô^i «Ht ^ J9É (Vaiçâli) : C g4, 317, 380.
P'i-lieou-li 0j|fc ^ (vaidûrya) : G 109.P'ii-mo ffljfcJ§|, deva : G 113, 114.
P'i-p'o-che flflfcJg /* (Vipaçyin) : G 111; D 98.P'i-fi-hi |t |i M ( Vediyaka), montagne : C 54 , 55.
P'i-t'i-hi fUt £i g$ (Videha), royaume : D 101.
Ft^o-to fljfcP£ H (Vidyâdhara) : B 210.
P%e BUfcM (piçâca) : G a4g.
Pï-ye-fc «Ht flP jm (Vaiçâiî) : B i48.
P'i yu king 4jJ p|j- |g, traduit par Yi-tsing : D 2 36-2 38.
Piçâëa fît ^ H, sorte de démon : B 202; G 24g.
Pic, oiseau : D 120.
Pieds; à l'empreinte des pieds d'un homme, on peut reconnaître son
caractère : A 124, 125. — Sous les pieds de la fille de l'ascète et
de la biche naissent des lotus : A 81; D g8.— Le fils de l'ascète
et de la biche a des pieds de cerf : G 2 34. — Les pieds du maître
que deux disciples rivaux écrasent pas excès de zèle : B ig5, ig6.— Pieds humides : D i5g (207).
Pien-tsing j|| j|f, nom d'un deva : A 36.
P'ien-yue % fêfc, roi : A 17.
Pierre de laquelle sort un serpent gigantesque : B 43.
Piété filiale : D 205.
Pigeon; les deux pigeons et les fruits qui ont diminué de volume en se
desséchant : B a a 8.
Pilules ; B 2o5 ;— de joie (modaka) : G 235.
Pin-kiaAo J| $$ H= (Pingala), médecin : G 334, 33g, 34o.
Pin-k'ia[corr. k'ie\-lo j[ j}$ J|£ (Pingala), nom d'un yaksa : B 4o8-
316 INDEX ALPHABÉTIQUE.
4og.— Nom du plus jeune fils de Hârîtî : G ii5-n6; D 221
( 4 13 ).— Cf. Pingala.
Pin-lo fâ j|jg (bilva), fruit : B 448, 4 4g.
Pin-p'o-so-b $MM '& $$ (Bimbisàra) : G g4, gg, 290.
Pin-lai^ %i (sakrdâgâmin) : A 16.
P'ing-cha -^ yp (Bimbisâra), roi : C 33o, 332, 338, 344.
Pingala % {§|j (ou $$ ) j|É : B 4o8-4og (démon); C n5-i 16 (fils de
Hârîtî)! 334,33g,34o (médecin).— Cf. Pin-k'ia-lo.
Planche de salut cédée par un religieux à son supérieur : B 82.
Plante qui guérit toutes les maladies : B 56.
Pluie de pièces de monnaie : A 138. — Pluie de sable détruisant une
ville : A 3g6.— Pluie de sang : G 124. — Pluie que le nâga fait
tomber dans la mer: A 4io-4n. — Pluie qui produit des effets
différents suivant l'endroit où elle tombe : B 24. — Pluie malfai
santé qui rend fou : B 31, 32.
Po j§^ (pâtra), nom d'un corbeau : A i84-i85. — Cf. Bol.
Po-cho-lo $£ j|| H (Vajra) : D 206 (4os).
Po-fan : A 38. Ce nom est ici une erreur : il faut lire Po-tsing [=j jp.
Po-kiao-hiang [=§ |g ||, roi :B 4o3, 411; D îga (385).
Po-k'ie-fan fH ^ ^ (Bhagavat) : D 2 36.
Po-kiu-lo $J ^pj |H (Bakula), nom d'homme : C 229.
Po-li-fou-to j}£ % %, % (Pâtaliputra) :D2og(4o6).Po-lo $r |§ (Prosthapâda), nom d'un perroquet B : 3oa, 3o4.
Po-lo-mo-ta ffil H 0 m (Brahmadatta), nom d'un roi de Vârânasî •
D 111-112.
Po-lo-nai $£ j|l f* ou <*f, etc. (Vârânasî, Bénarès) : A 46, 4g, i26;B
110,270, 273, 279, 281, 282, 2g7, 3o8, 316, 32o, 322,
324-327, 33°; G i3, i4, 2g, 3i, 17g, 2i5, 2.33-2.35, 285,
3a6;D8g,g8. —-Cf. P'o-lo-ni-sseu.
Po-mo $j 0 (Dîpavatî), royaume : A 3i6, 318; (Padmavatî) D i34
(83).
Po-p'o-k'ie-U $ MWM (Pàpakâri) : D igo (38i).
Po-p'o-li $? ^L Il (Bâvari) : D sog (4o6).
Po-p'o-lo |£ |[| JH, cf. So-p'o-lo.Po-siun fâ ^3 (Pâpîyân) : B 46; G 78 et n.
Po-siun jjfc £j (Pràcîna[?]) : D 180 (363).Po-smn-ni fâ fj fè (Prasenajit, q. v.), nom d'un roi de Çrâvastî :
B 137 n.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 317
Po-sseu-nî fâ fifî gf (Prasenajit) : B 20, 80; C 17, 212, a64.
Po-tch'a §fc ^., nom générique des oiseaux : B g 4.
Po-tchd-li :ffc$&M (Babiru?), royaume : C 2 3a.
Po-tsing É3 Jf* (Çuddhodana, q. v.) : A 38 (où ce nom est transcrit
Po-jan par erreur), 3i3.
P°-Ve $t M, roi : A 46.
Po yu king "@"% |£ : B 147-230.P'o-k'ia [corr. k'ie; id. inf] ^ §j (Bhagavat) : B 65.
Po-k'ia-p'o H $$ |g (Bhagavat) : B 2 5g.Po-k'ia-t'o |§ [pour so ^] {ftp p£ (Sâketa [sic corr.] ), royaume : C 336.
P'o-leou H f|, roi: B 34i.
P'o-leou-che-chd ^ ;jj| Jg ^, ville : D go (g).P'o-li $j| ^i (sphatika), substance précieuse : C 10.
P'o-li-cha-p'0 ^ ?fi\ \p ^, cf. Pou-li-cha-p'o.P'o-lo m =p (palâça), arbre : B a45, 247.^'o-ïo M P (pour 5o-/o =
Mahâsâlâ), village : B 265.
P'o-lo-ni-sseu ^ ^§ 5J^| fijj- (Vârânasî, Bénarès) : B 356, 357, 360-
362, 364, 365, 388-3go, 397, 4o3, 4io, 44o, 443; D 122
(58).— Cf. Po-lo-nai.
P'o-lo-sin ;|| ^ jflf (Balasena), montagne : B 203.
P'o-lo-t'i-p'o ^ j^ H: ^ (Brahmadeva) : D 108.
P'o-lo-t'o H H p£ (Bharata), fils de roi : C 1, 2; D ig7-20i.
P'o-mo-ta-to ^ ^ 7^ ^ (Brahmadatta) : D 205.
P'o-p'an-na ^ ^ ^Jî, temple : C 3o2.
P'o-seou H Hf [Vasu], roi devenu ermite; il autorise les immolations
de victimes dans les sacrifices; on rejette donc sur lui la responsa-
bilité de toute immolation : G 286-288.
Po-siu-mi ^ ÏM %$ (Vasumitra) : C ag7 n.
Poids; la grue qui pèse chaque jour une jeune fille et s'aperçoit ainsi
quand elle est enceinte : A 377.— La jeune fille qui augmente
graduellement son poids avec des pierres auxquelles elle substitue,
le moment venu, son amant pour se faire emporter par l'oiseau aux
ailes d'or : B 365. — Comment on peut apprécier le poids d'un
éléphant par le poids de l'eau qu'il déplace : C 4-5.
Poils; les enfants qui se disputent sur l'origine d'une poignée de poils :
B i93.
Pois; les pois durs et l'âne rétif : B 316-318. — Les pois qu'une
pauvre vieille donne pour contribuer à un repas offert à des reli-
318 INDEX ALPHABETIQUE.
gieux : B 77-78.— Les sept pois qu'un çramana donne en trop à
son maître : B 10.
Poison; le Buddha mange sans en être incommodé de la nourriture
empoisonnée : C gg.— Dieu du poison : C 196-196.
Poisson; le Bodhisattva se change en un poisson gigantesque pour
nourrir les hommes : A 11-1 3. — Mécanisme à poissons : A 36a;
D i3g (g5).— Le fils sans pied ni mains appelé corps de poisson :
A 397-3g9.— La bague d'or retrouvée dans le ventre du pois-
son : A 38q.— L'enfant retrouvé vivant dans le ventre du poisson :
C a39-23o, 244; D 87 (3), 128(60).
Polycrate : D 14 4 ( 118 ).
Porc personnifiant le malheur : A 384-385. — Porc qui provoque le
rire du Buddha : A 237, 2 3g.
Porte; l'esclave chargé de garder la porte l'enlève pour ne pas s'en
séparer : B 189, 190.
Potier; le sot qui perd son temps à regarder un potier fabriquer des
jarres sur sa roue : B 200. — Le potier dont l'âne brise tous les
vases : B 178-179.— Le potier et le cheval intelligent : B 43g-
44 0.
Pou auquel le Bodhisattva rend service en le déposant sur un os d'ani-
mal : A g3-g5.
Pou-cho-pa-t'i jp ||] ^ m (Bhujavatî), servante céleste : C 58.
Pou houan ^ ^, anâgâmin : A 16.
Pou-la-na fîfê ^lj |p (Pûrana), maître hérétique : D. i52.
Pou[corr. P'o]-li-cha-p'o ^j] %\\ fp H (Vrsabha), boeuf : B 877.P'ou sa pen cheng man louen 3jÈ.|| 7J£ |^ jl f|j : cf. D 2 5 2.
Pou-li-sien-ni ^ ^lj ^ $g (Prasenajit), roi : C 316.
P'ou-che ^ Kg (Sarvada), nom d'homme : A 3i-38.
P'ou-ming ^ HJ (Samanta prabhâsa), roi : A i43, 145, 153.
Pou-sa ying-lo king ^ g| Jg j£ fg, sûtra : D 117 (5 1).
Poule; l'oiseau issu de l'accouplement du corbeau et de la poule : B
333-334; D 180 (363).— Poules qui se rencontrent en volant
parce que les villages respectifs d'où elles viennent sont très rappro-chés : B 270.
— La poule aux oeufs d'or : D 24o (487).
Prâèina[l] $£ tl, royaume : D 180 (363).Pradaksinâ jg, §| : A 366, 4i4-4i5; B 98; C 2i4.
Pradyota 3g £ £ , roi : C23, 102; D 2i5-2i6, 232-233, 236,246.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 319
Prajnâfifc^-.k*', B 10, 13, 64; C3i5.
Prajnâpâramitâ $& 3a $Ê H $È, livre : A 24o, 24i, 243.
Prasenajit $|fg, roi : B 20, 80, 187 n., 343 n.; C 17, 21, 24,
35, 43, 77, 79, 80, 81, 101, 212, 219, 264, 317; D 110-111,
i4o (106), 206 (402) 22g (44i).Pratibhâna ^ ^, éloquence : C 47.Pratisamvid j§|, connaissance : A 260.
Pratyeka Buddha ^^ (ou £$3tf$) : A 16, 67, 84, i3i, lia,
161, 264, 273, 3i2, 376; B 22, 33, 58, 127; C 12, 17, 20,
21, 25, 5i, 11a, 135, 233, 370, 371; D 98-99, i44 (120),181 (364).
Pratyutpanna samâdhi ïj| ^ $j? : A 287.
Pravârana, cérémonie : B 267 n., 260 n., 266 n.
Précipitation; le sot qui mange avec précipitation parce que ses an-
cêtres ont fait de même : B 210-211. —Danger de la précipita-
tion : B 3o2 (histoire du nakula); C 246-247 (les sept pas qu'il
faut faire avant d'agir).
Prédiction du Buddha annonçant qu'une femme mettra au monde un
fils : B 37-38.
Prêta ]jfy || fy, démons affamés : C 2 3g.-— Ville des Prêtas : D 172
(337).
Princesse; le fils de pêcheur amoureux de la princesse : C 2g4-2g6.—
La princesse qui cherche à se débarrasser d'une maladie en se lavant
assise sur un cadavre ^76.
Prosthapâda ffi ^ , nom d'un perroquet : B 3o2.
Psyché et l'Amour :Di33(8i).
Puits; l'homme jeté dans un puits par ses compagnons de route par-
vient à s'échapper : A 28-2g; B 101. — Le lion tombé dans le
puits est sauvé par un chacal : B 268. — L'homme dans le puits
oublie les périls qui le menacent : B 83-84 (cf. C 257-258).—
Anâthapindada trouve dans son puits les caisses d'objets précieux
perdues par des marchands dans un naufrage : C 2 4o-a4i. —
Femme qui cause la mort de son enfant en le suspendant dans un
puits pendant qu'elle se livre au plaisir : C 268.
Pukkusa JJ! jfjj, nom d'homme : A 27g-28s; D i32 (77).
Punition d'un homme qui, à l'instigation de sa femme, tente de tuer
sa mère : C 12 5.
Punya % fg, roi : C 23o.
320 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Punyatara, religieux : B 23 1 n.
Pûrana g jfff jjjft, un des six maîtres hérétiques : C 81; D i52.
Puma % $j5, nom d'homme: C 44.
Pârnamukha $| ]ff, roi : C 91.
Pûrnikâ $ /g ^, servante : C 271.
Purohita «$ jj II : B 32 6-328.
Pûrvavideha ïjj1, -^ jf| : A i3g.
Puskalâvatî $ $$ f§ , ville : G 4o.
Pusi/a ^ ||, notable : C 35; D 223 (420).
0
Quatre bienfaits |3J ,§, : A 12, i3, 38, 42, 61, g7 n., n3, 197,
209, 283, 3o4,323, 326, 327, 346;B 64; C191.
Quatre catégories de disciples : A 212, 3o4; B 98, 34g.
Quatre connaissances [JEJjf| (pratisamvid) : A 260. — Quatre (ou
cinq) connaissances qu'ont les femmes [JEJ dfc^:B237;Di7.3.
Quatre devarâjas E9 5c 3E : A 160, 161, 207, 211, 326; B 57,
64; D 107.
Quatre éléments [TtJJç : A a4g, 265, 268, 34o; B 113, 146.
Quatre facultés de contemplation : A 3oi, 3o4.
Quatre familles constituant l'aristocratie : A 3o n.
Quatre fruits de la sainteté |7tj Jj| (srotaâpanna, sakrdâgâmin, anâgâ-
min, arhat) : C 126, 3o6.
Quatre grands Stupas :D86,87(4),88(5).
Quatre impermanences [jUb$^. % (= les quatre éléments) : A 92, i5o,
152, 29g, 3i5.
Quatre intentions bonnes : A 63 (énumération).
Quatre motifs de ne plus craindre (vaiçâradya) jTÇJ ^Ç^ : A 284;C igi-ig2.
Quatre parties de l'armée : A i3g, i4o, i4i; C 212.
Quatre rencontres : D i3o-i3i.
Quatre samgrahavastus : C 315 et n.
Quatre serpents venimeux qui menacent l'homme dans le puits : B 83,
84;Di58(2o5), 236. — Quatre serpents (=les quatre éléments
qui forment le corps et servent de véhicule à l'âme) : A 147.Quatre sortes de fautes : A 84.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 321
Quatre sortes de sentiments : A 68, 7g.
Quatre nourrices, leurs fonctions respectives :B 32i; C363.
Quatre stances qui convertissent Angulimâla : A i46-i47, i53.
Quatre vaiçâradyas [7EJ|| jffi -gl : A 284; G 191-192.
Quatre vedas gg g p£ : G 288; D i5i.
Quatre vérités saintes (ZPJff : A 347, 373-, C 70.
Quatre voleurs : D 193 (3go).
Quatre-vingt mille portes de souillures dans le corps /V ^ #n f^
Bg5.
Quatre-vingt-quatre mille A^IS^F*^ '• A66 n., a38 (?), a44,
a63, 33o,345;B go, G 69, 71, 92.
Quatre-vingt-seize sectes hérétiques : A 410.
Questions de Çakra au Buddha dans l'Indra çîla guhâ : C 5 3-6 9.—
Questions du roi Ménandre : G 120-124.
Queue; la tête et la queue du serpent :B44,ig6.— La queue blanche
qui ne peut être celle du cheval noir : B 2i3-2i4.
R
Bacine de joie, nom d'un bodhisattva : B 10-11. — Bacine à laquelle
est cramponné l'homme dans le puits : B 83-84 ; G 257.
Bâdha Hl ;Jç, nom d'un perroquet : B 3o2.
Bâhula |§ :2J (ou |§ BU H), fils du Buddha : A 23, 57, 200, 201
B 34i-34a, 388, 3g5; G 78, i36, i37;D 222 (42o).
Râjagrha ]£ ^ j$, ville : A 1; B i5o, 4oo; G 3o, 33, 35, 36, 54,
6g, g4,g7, 207, 255, 263, 283, 285-2go (origine de ce nom),
3og, 3n, 326, 33a, 338, 344, 35o-35i.
Râjasena J jft, roi : C i3o.
Raksa [lireraksas ou râksasa] $g $J : B 2o3, 2o4; D gi, 111.
Râksasî % $J & % : A 125, 224-225; C 285. — Bâksasî sûtra :
D io5(37).—Histoire des râksasîs : D 128 (5g).
— Ile des râk-
sasîs : D igo (38i).
Bâma f| jff, fils de roi : C 1, D 197 ; roi : G 112.
Bamanaka, nom de palais : A i33 n.
Râmâyana : A i38 n.; D 114 (46).
Râstra $| p£, roi des oies : C 102.
Râstrapâlapariprëëhâ: D 247 (5oo).
rv. 2i
322 INDEX ALPHABETIQUE.
Rat; le rat mort avec lequel un homme fait fortune : A 78; D g7
(22).— Les deux rats qui rongent la racine à laquelle est cram-
ponné l'homme dans le puits : B 83-84; C 257; D 236-2.38. —
Deux rats, blanc et noir : D 158 (2o5), 236. — Le rat, le ser-
pent et la mangouste: B 3g8-4oo.— Le serpent, le rat et la
tortue : D ig2 (383).
Ratnajaya : D 12 g ( 6 7 ).
Raudrâksa, brahmane : D. 8g [H Ifë], 210 (4o6) [^ H f|].
Récompenses dans une existence ultérieure pour des actes de libéralité :
G 238-34o, 254-255.
Réconciliation de deux rois qu'un malentendu divisait : C 200-202.
Reflet; le reflet dans l'amphore : B i44-i46. — Le reflet de l'or dans
l'eau : B i33-i34, 200-201. — Le reflet d'une belle femme
dans l'eau est pris par une servante laide pour sa propre image : C
271-372; D 23g (48o).
Réflexion; la réflexion permet d'interpréter certains indices : A 379-38i.
Religieux puni dans une existence ultérieure pour s'être approprié les
perles données aux cinq cents bhiksus de son temple : G 283-284.
Renard; le renard, la loutre, le singe et le lièvre [Sas a jâtaka) : A 76-
77, 4i i-4 12. — Le renard et le serpent (animaux reconnaissants) :
A 89-93.— Femme démoniaque qui prend la forme d'un renard :
A 12 4. — Renard qui lâche sa proie pour essayer vainement d'en
attraper une autre : A 381 (cf. B 368-36g).— Le renard et le
corbeau : D ig2 (384), 208.
Rencontre du vieillard, du malade, du mort, des laboureurs : A 268-
370.— Trois ou quatre rencontres : D i3o (74).
Restes de nourriture réservés par les çramanas pour faire acte de cha-
rité : A 4o3.
Revata jf| j||, arhat : A 3go; C 15-i 6.
Rêves; les huit rêves du roi Pradyota : C 107-110; D 2i5-2i6. —
Les dix rêves du roi Prasenajit : C 3i7-325;D i63 (2.3 s), 216-
218. — Les onze rêves du roi Krkin : B 345-34g; D 2i3 (411),216.
Révélateur §|J -£•, épithète du Bodhisattva ; cf. K'ai-che.
Rhampsinite, roi : D 185 (37g).Rire de Maudgalyâyana provoqué par la vue des souffrances d'un dé-
mon : B 9.— Rire du Bodhisattva provoqué pat- les bizarreries des
INDEX ALPHABÉTIQUE. 323
transmigrations : A 255-258. — Rire du Buddha : A a36-23g,
32i; B 26; C 207, 262, 362.
Rista flj P£, nom d'homme : G 4g.
Riz; le sot qui a la bouche pleine de riz préfère se laisser fendre la
joue plutôt que d'avouer : B 213.
Rohinî jâtaka :D 175 (33g).
Roi, tourneur de la roue; voyez èakravartin. — La vie privée des rois
ne doit pas être vue par un homme n'ayant pas encore atteint la
sagesse : A 36o. — Le mendiant qu'on nomme roi : A 36i-362.
— Le roi improvisé qui veut charger son cuisinier de toutes les
fonctions : B 34-35. — Le roi qui est plus heureux quand il est
devenu çramana : A 4i3-4i4. — Le roi qui descend de son char
pour rendre hommage aux çramanas : A 4i6. — Le roi qui pro-
met à un démon de revenir pour se laisser dévorer : A 4o5-4o6. —
Le roi qui se laisse prendre pour faire gagner à un brahmane la
prime promise : B 5g-6i.
Roruka Jjj ^, ville : C 127, i35;D i46 (i24), 223 (42 0).
Roue ardente sur la tête d'un coupable : A i35 ; C 11. — Boue d'or
volante du souverain èakravartin : A i38-i4i, 322. — Boue
d'or tenue par un génie au-dessus de la tête d'un roi bon : B 64-
65.
Rsabha ^ gflîfêg : D 191 (38i).
Rsyaçrnga : D 2 31.
Rudrâyana : D 222 (42o).Ruhaka jâtaka : D 2 32.
Rûpadhâtu & $f. : B 42.
Rûpavatî : D i3o (73).
Ruru jâtaka : D 122 (58), 176 (34i).
Rustre qui s'éprit de la fille du roi : B 216.
S
Sa-ho-ta fi % 5f|, roi : D 87 (3).
Sa-ho-fan fffli (Sarvadâna), roi : A 53.
Sa-lo H H (arbres) : B 264.
Sa-lo g jp (Sarayû), rivière : B 3ig.
Sa-po H $H (sârthavâha), chef de caravane : A 347, 34g, 35o, 351;
B 5i, 52, a4i-243.
324 INDEX ALPHABETIQUE.
Sa-po-ta H •$£ |§ (Sarvada), roi : A 7.
Sa-tan-p'ou gH |£ H, roi : C 11, 12.
Sabbadâtha jâtaka : D 181 (365).
/Sac de joyaux inépuisable : C 267.
Sacrifice; on doit immoler en sacrifice des hommes et des animaux
pour permettre à un roi de monter au ciel : A 2g3-2g4, 2g7,
2gg.— (Jn dévot refuse de prendre part à un sacrifice où on im-
mole des animaux : B 114. — Un mouton offert en sacrifice au dieu
de l'arbre : C 118. — Dans les sacrifices aux devas, on rejettela responsabilité de l'immolation sur l'ermite P'o-seou (Vasu) :
C 388.
Sadaru fp p^ Jj , démon : C 98, 99.Saddanta jâtaka : B 289-2 9 3 ; C 12 ; D 177(344).Sainte-Lucie : D i54 (188).Sâketa [sic corr.] || [pour |£ ] §p p£, localité : G 336.
Sakrdâgâmin :Ai6, 67, g5, 142, 334.
Sâlikeda jâtaka : D 201.
Sâma jâtaka : D 113 (43).Samâdhi .H ^ (ou fe) : B 52, 283, 284; C i5, 55 n., 58, 100,
264.
Samantaprabhâsa ^ BJf : A i43.
Samgâmâvacara jâtaka : D 212 (4og).
Samghabhedakavastu : B 372 n.
Samghasena f» {Jp iÊJf^ : B 147, i48.
Samghâtî ff, vêlement : B 47.
Samjaya ff g fl|J ^ : B 334-335.
Samjna (Samjaya ?) ^ ^f, archer : B 352-354.
Sammodamâna jâtaka : D 154(182).Samsara : C 84; D 337.Samskâra fy :B 2 4g; C 45.
Samuggajâtaka : D i4i (10g).
Samyaksambuddha : ]R M M M JE ^ M $k $$ (on JE M 9k JËL
m^, ouH§|H1$P£) ^ A S5, 95, i5i, s37, 23g, 25o,
262, 264, 2g7, 3o3, 3ig; B 347;C 58. .
5«"-/o tfc S (Samjna, Samjaya?), archer : B 352-354; D i83
(3?2).San tsang fa chou .r: ||g j^ J|£; : B34i n.
Sânchî: D99 (28), 11.3 (43), 121 (56), 2.33 (453), 248.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 325
Sandales de cuir que les bhiksus ont l'autorisation de porter dans les
pays montagneux du Nord : B 25g.— Sandales de Râma mises par
Bharata sur le trône pour remplacer Bâma exilé : G 2.
Sandhibheda jâtaka : D 194 (3g4).
Sang d'une devî qui doit être mêlé à des cadavres d'hommes et d'ani-
maux pour faire un escalier montant au ciel : A 2g4-2 g8.— L'odeur
du sang attire les huîtres perlières : B 101. —Sang qui se change
en lait: D n3 (44).Santal J|L |j : A 2o4; C 7, 173.Sarana |£ j|| ^J$, fils du roi Udayana : C 23.
Sarjarasin : D ig2 (385).
Sârnâth:V) n4(44).
Sârthavâha |f| H|, chef de caravane : A 347, 34g, 35o, 35i; B 5i,
52, 24i-243; D 12g (67).Sarvada j|| ^ j|l, roi : A 7, 31.
Sarvadâna || fp ;jg, roi : A 53.
Sasa jâtaka : A 76-77, 4ii-4i2; C i3; D g6.
Satya darçana || ^ p£ <§*, sûtra : B 262.
Saudâsa Narasimha, roi : A i45 n.
Saundarananda :D 212 (4og).
Savetier à qui on fait croire qu'il est roi : A 34i-343. —Le savetier
et le financier : D i36 (87).
Schiefner (A. von) et Schmidt (L-J.) : cf. table des références, D 252.
Sel; le sot qui mange du sel : B 153.
Sena ^fj $}$, conseiller d'état : C 2 g.
Seng-chd-ye-ti ff" f|| JJ|Î % (Samjaya), nom d'homme : G 334-335.
Seng-houei ff -g", religieux : A 347.
Seng-k'ia[corr. k'ie]-po-tch'eng ff /jjjp$£ fj£ (Sainghabhûti) : C 2g7 n.
Seng-k'ia[corr. k'ie]-sseu-na ff \j$ fijj $J$ (Samghasena) : B 147, i48.
Seng-ming [lire min] ff ^, religieux : G 207 n.
Sept amarres retenant un bateau :B243;Di2g(Ô7).
Sept indices montrant que la vie d'un deva touche à sa fin : A 42 5.
Sept joyaux Jfc jf du souverain èakravartin : A i38 (énumération),
i3g, i4o, i4i, 274, 322 (énumération), 345 (énumération),
36o; G 274.
Sept joyaux Jfc J|, substances précieuses : A 362, 367, 425; B a3,
27, n3; D 10g.
Sept libéralités J£ H % : C 71.
326 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Sept ressources de la prajnà : B io3 et n.
Sept rois qui veulent épouser Clarté de lune : A 3og-3i 1.
Serivânija jâtaka : D io5 (35).
Serment attesté par la terre qui se fend : A 177.
Serpent reconnaissant : A 8g-g3, i83-i88. — La tête et la queue du
serpent : B 44-45, ig6. —Le serpent tué par le nakula : B 3oi.
— Le serpent qui ne veut pas reprendre son venin pour guérir la
blessure qu'il a faite : B 34g-35o; D 182 (370).— Le roi Pra-
dyota a été conçu par sa mère sous l'influence d'un serpent : C 346.
— Le serpent, la mangouste et le rat : B 3g8-400.— Le serpent
mâle et la femelle : D 2o3-2o4. —Serpents maîtrisés par la
corne du bélier : D 183 (370).— Le serpent, la grenouille (ou le
rat) et la tortue : D ig2 (383).— Cf. Quatre serpents.
Servante; les cinq hommes et leur servante unique : B ig4.— La
servante bienfaisante et sa maîtresse avare : C 262-26.3. — La ser-
vante laide qui devient belle pour avoir fait des offrandes à un Pra-
tyeka Buddha : C 270-271; D 181 (364).— La servante laide
qui se croit belle pour avoir vu dans l'eau le reflet d'une autre
femme : C 271-272.
Si-nai% *(?) :B4og.
Si-yi ,|J, ;g, nom d'un devarâja : B i4.
Siao-mo /g- 7^, nom d'un palais : A 133, i35.
Siao Pao-kiuan JJ ^ : A 81 n.
Siao tche >J>$£ (Petite-branche), prince : D g3 (12), g4.Siddhârtha gfc jg : G i36.
Sien t'an fjjj J£ (Rsinanda?) : A 27-30.
Sieou-fan §£ JL, nom d'un cerf : A 330.
Sieou-li-p'o-tche-sseu ^ jfij || f)f &ft (Sûryavarcasî), jeune fille : G 56
68.
Sieou [lire Siu] -po-houan |ff $? ||, arbre : A 330.
Sikri:J) 211 (407), 2i3 (4io).Silence par lequel le Buddha exprime qu'il accepte une offrande : C
264, 358.
Siniha |j]j ^p , nom d'homme : C g8, gg.Simhala || -J- g} (Ceylan) : C 10g; D 215.
Simhâsana : D 12 4, 128.
Simhâsanadvâtrimçikâ : D i48(i48).Sin-l'eou ^ ijj| (Indus) : B 157.
INDEX ALPHABETIQUE. 327
Singe; le singe, le renard, la loutre et le lièvre : A 76-77, 4n-4i2.— Les singes combattant pour reprendre la femme du roi :
A 175-176.— Le singe qui sauve un homme et qui est ensuite
tué par lui : A 178-17g.— Le singe qui fait passer une troupe de
cinq cents singes sur son corps : A 216-218. — Un singe, quin'est autre que Çakra transformé, montre l'endroit où s'est réfugiéela devî à forme humaine : A 3oi-3o2. — Le singe tué par le
bhiksu : A 4o3. — Graisse de singe requise pour guérir les brû-
lures des éléphants : B 4i3, 4i4. — Le singe et la poignée de
pois : B 2 2 3-2 2 4. — Un hérétique prétend voir à une distance
de 50.000 li un singe tomber dans une rivière : B 37-4o.— Le
singe et les deux perroquets : B 3oi-3o3. — Le petit singe qui
sauve ses compagnons en allant incendier le village : B 42 0-42 2.
— Le singe et la tortue : A 120-121; B 3i2-3i4; C i4g-i5o,
155-i57.— Les singes qui veulent retirer la lune du puits : B
32 5. — Les singes qui se suspendent les uns aux autres par leur
queue afin de retirer un des leurs du fond d'un ravin : G g-10.—
Le singe insultant des buffles : G 187-18g.— Le singe refusant
de retourner chez son maître qui l'a maltraité : G 2 02-20 4. — Le
singe plus âgé que l'éléphant, moins âgé que l'oiseau touo : C 272-
273.—
Singe voleur d'une perle : D 92.—
Singe allant en mer
sur le dos du dauphin : D io5 (36), 225 (4s5).— Le Bodhi-
sattva sous la forme d'un singe sauve un homme : D 115 (47).
Siu-chd-ti 2MM $k (Sujâti) : D 201.
Siu kao seng tchouan |j| ^ ff fij. : C 1 n.
Siu-lo £jf j|l, petit-fils de roi : A 2g6.
Siu-lo-t'o ZM M-PËi u^e d'un brahmane : C 386.
Siu-man $jj{ j^| (sumanâ), fleur : C 356-358.
Siu-mi £1 fjjf (Sumeru, q. v.) : B g4, g5; C 124, 3o6.
Siu-nien ^ fê, roi : A 128.
Siu-pa-t'o-lo !§f jfjï p£ |H (Subhadra), notable : C g6.
Siu-po-houan |f| -$t @, voyez Sieou-po-houan.
Siu-ta m }1| (Sudatta) : G 22, 35, 37.
Siu-ta Hf ;f| (Suta), fils de roi : A 188.
Siu-ta-na §f ^ç |p (Sudâna, q. v., ou Sudanta, Sudânta, Sudâm-
stra?):^A 3; G 362 n., 363, 377, 38o, 38i;D a47.
Siu-t'an-yen gf ff |OE, nom de l'éléphant merveilleux du roi de Che-po
^$£ : C 365-367.
328 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Siu-t'o-sou-mi gf p£ îff §§ (Sutasoma): D m.
iSwan topo ï/wan fangr fê| H "g" $fê $£ : cf- D a 53 (table).
Siz abhijnâs ^ j| : A 161, 260; B 20, 48, io4 ; C 3o2, 3o5, 3i 1.
Six abstinences 7^ H : C 238.
Six années d'austérités du Buddha :Bioo;Ci36.
Six années de grossesse de Gopâ : A 300 n.; C 136.
Six appétits 7^ fJL : A 62.
Six heures de la journée : G 3o4.
Six joies des sens 7^ ^§ : A g8.
Six jours d'abstinence 7^ || : A 26, 236, 324, 326-327.
Six jours pendant lesquels le roi oublie dans son parc le brahmane
qui s'était accusé d'avoir volé de l'eau : A 198.
Six maîtres hérétiques #f* jjl 7^ ^ : B 37; C 42, 100, 23o.
Six obscurités 7^ 1? : A 214.
Six organes des sens 7^ 'fj| : A gg.
Six pâramitâs 7^ J| : A 2, io4, 198, 2.52-254, 258, 283, 3o4,
3n, 327; B 54; C 191, 229.
Six pénétrations ; cf. Six abhijnâs.
So-lo §£ H arbre (çâla) : B 353. — Cf. P'o-lo.
So-lo-na |£ j|l §5 (Sarana), fils du roi Udayana : G 23; cf. Cha-lo-na.
So-p'o-lo (lire Po-p'o-lo) f£ |^jÊf|, deva : B 237.
Socque faite de sept substances précieuses : C 157-166.
Soeur cadette du Buddha : A 2o3.
Soixante-deux opinions hérétiques 7*^-f* ~*. ^. : B 46.
Soleil; pourquoi il est chaud en été et froid en hiver : G 12 4. — So-
leil arrêté parce qu'on a marché sur la tête d'un saint homme :
A 290; D i32 (79).
Sonia lH j|jp, ministre du roi des oies : G 102. — Cf. Sumukha.
Somadattajâtaka : D 226 (43 1).
Sommeil des femmes : A 273.
Son; payer de la musique par le son des pièces de monnaie : B 195.
Song-k'iu -g m (Çungâ), nom de famille et nom d'une fille : B 3i4-
3i5.
Song Yun 5fc g : C 384 n., 385 n.; D 86, 87 (4).Sonnette suspendue au-dessus de la porte; chaque fois qu'un homme la
heurte, il doit invoquer le Buddha : C s66.
Sortie de la maison (abhiniskramana) : A 273-274.Sou-mo ^ || (Soma) : G 102; (Sumukha) : D 174 (338).
INDEX ALPHABÉTIQUE. 329
Sou-p'i-h f|§ (Of;j% (Suvîra) : D 207.
Sou-b-p'o-t'i |£ É É £§ (Suravalî) : D i34.
Sou-ta-na j|£ j|| *| (cf. Sudâna), transcription de liiuan-tsang et
du Ken pen chouo yi ts'ie yeou pou p'i n'ai ye yao che : D 247-248.
Sou-t'o-yi m j|jj H , nom d'un brahmane : C 4 3.
Souri hi |§j| Jf£ (anumodanâ) : B 63.
Souen-t'o-li fâ p£ ^ij (Sundarî), femme de Nanda : C 89, 94.
Souffrance; ce seul mot résume les enseignements bouddhiques : A 365.
Souliers dont le talon est devant et la pointe derrière : B 407.— Sou-
liers permettant de marcher sur l'eau : C 259.
Souverain volant ^|fj^^:Aio,62,65,i42,2og,2 38,2 64.
270, 2g2, 322, 346.
Sphatika $g ^ : C 10.
Srot[a]âpanna : A 16, g5, 125, i42, 334, 358,371, 3g5, 4og;
B 86, g2, gg, 108, 119, 123, i52; C 32, 36, 67, 80, 84,
86, 101, 209, 3o2.
Sseu^che fg, jfa (Yajnadatta) : D i34.
Sseufenlu 0 ^ fl» : B 35s-354. — Cf. D s53 (table).
Sseu-li ^4 5ï; sorte d'arbre : A igo.
Sseu-ma Ts'ien flj |^ jg : A 38o n., G 346 n.
Sseu-na ËJr $$ (Sena) : C sg, 3o.
Stance résumant l'enseignement du Buddha : C 45.
Statue en or d'une femme : A 374; B 16-17.
Stérilité de la reine guérie par un fruit : A 3 0 5.
Sthavira _t J§| : A 347, 370; B 44, 48, 4g, go, 108; C 4o.
Sthûlanandâ fljgfH || p£, bhiksunî : C 380.
Stûpa jj& (ou fijji [U) de pierre apparaissant soudain : A 363. —Stûpa
autour duquel un roi fait la circumambulation : A 366, 4i4-4i5;
G 214-2i 5. —Stûpa renfermant le corps de Kâçyapa Buddha : B
34g.—
Stûpa renfermant des cheveux du Buddha : G 34. — Les
stupas de Tisya et Upatisya : G i3s. —Stûpa du loriot : B a n. —
Stûpa du lièvre : D 96.—
Stûpa du massacre des Çâkyas : D îai
(54).—
Cinq cents stupas : D 99(23).—
Bahuputraka stûpa :
D i5i. — D 101, io3, 147 (i4-2).
Subhadra % ffi P£ f|, notable : C g6.
SubhadrafMia.o-h.ien), jeune fille : D i5i.
Subliadrâ, femelle d'éléphant : D 100.
Subhûti^^fê: C22.
330 INDEX ALPHABETIQUE.
Sucre candi qu'un sot évente pour le refroidir tout en le maintenant sui-
te feu : B 163-i64.
Suçroni : D 18 4 ( 37 4 ).
Sudâmstra : D a47 (500).
Sudâna'm*^, I§3É^ A 2, 57; C36a-3g5:D g4 (i4), i33
(80), 247-248.— Cf. Siu-ta-na.
Sudatta^^ :B i4g; C 23, 35, 37, 80, 81; D 208.
Suicide; une femme se jette du haut d'une tour pour cesser d'être
femme : A 265. — Suttee de la kinnarî : B 388-38g.
Sujâta jâtaka :D 159(209).
Sujâti llg:D20i.
Sumedha : D 135.
Sumanâ ||f ^|, fleur : G 356-358.
Sumeru HfiH [I| :A36, a 3 6, 36g, 4 21 ; B 34, 9 4. g5;C 12 4, 3 o 9.
Sumukha, ministre du roi des oies : D 174 (338).— Cf. Soma.
Sundarî ^ pg fij, femme de Nanda : C 8g, 84.
Sûra : D i5g (206).Suravatî : D i34.
Sûryanemi : D ig2 (385).
Sûryavarcasi fj|£ ^|J ||| $f fiff, jeune fille : C 56,68.Suta |H JH, fils de roi : A 188.
Sutasoma : D 111.
Sûtra de la vue nette, guérissant les maladies d'yeux : C 70.Sûtrâlamkâra : B 244 n.; G 23 n., a4 n., 4o n., 4i n., 66 n.,
78n.;D85(2),8g (7), 92,g4 (18), gg (28), 129(68), i32
(78), 147 (i43), i52, 153 (176), 155 (191), 167 (200 et 2o3),
i58(2o4et2o6), 160 (215), 163(229), 172 (^37), 207~209-227 (434), 339 (44o), s3g (48o), 24i (4go).
Suttanipâta : A 22g n.
Suvarnakeçâ ^ j|, favorite royale : C 110.
Suvîra : D 207.Svastika ftj £§î : B 366.
Syllabes initiales : D i48 (i48).
T
Ta-chen Jç J|>, nom d'un éléphant : B 2g4.Ta fang pien fo pao ngen king % -ft fg ff ^ fâ ^ : cf. D 253.
IND'EX ALPHABÉTIQUE. 331
Ta-kia-lo-p'i &£ $g |g Bit, le vertueux lion : D 1o3.
Ta kia-tchan-yen Je %&fâ %E (Mahâkâtyâyana) : B 65.
Ta kouang-ming ^ % BJ (Mahâprabhâsa), roi : D 8g (5).Ta kia-ye [lire kia-cho] j^^% (Mahâkâçyapa, q. v.) : B 23, 65.
Ta-ming-tch'eng ^ ^S #1, roi : B 270, 27e.Ta-mo jf| j|g (Dharma), une des têtes de l'oiseau à deux têtes : B 42 2.
Ta-mo j§| J|f, concubine royale: B 4o4-4o5; D ig2 (385).
Ta-ngai-tao J$ <gt JH, (Mahâprajâpatî), nourrice du Buddha : G 46.
Ta-ta ^ 5|| (Datta), roi nâga : G 26-27.
Ta tche tou louen ^ ^ J* |fo : C a85-3g6.— Cf. D a53 (table).
Ta-tch'ouan ^ |j£, roi : C 166.
Ta ti che kiun ;^ ^ H? j|£, roi : D 132.
Ta tseu tsai Jç. iï ^E (Maheçvara) : B 237.
Ta-ts'in ^ Jj|, pays : G 109.
Ta-yue jç J=j , ministre : D 8g.
Tacite : A i32 n.
T'ai tseu nioup'o king ^ ^ ^ fjj| |^; sutrâ : D 106 (38).
Taksaçilâ {*%P $L, ville: C 334, 335, 33g; D 88 (5), io4
(3o), 2o3.
Tambour qu'on frappe pour annoncer qu'on est disposé à soutenir une
discussion : A 3g2; C agi ; D 145 (121).
Tamburu ^ fiji U, roi des Gandharvas : C 56, 68.
Tantrâkhyâyika : D ig3 (38g).
Tan-tchouang-yen j^ ^ J||, monastère : G 7g.
T'an-fo ifg ^, montagne : G 370, 371, 375, 376, 38o, 38i.
T'an-wou-lan # fe |ff, religieux : G 317 n.
T'an-yao j| Bf|, religieux : C 1 n.
Tao-cheng ^ ^, religieux : B 336 n.
T'ao-li ^j ^lj, ministre : B 271; fJJ ^lj : cf. Trâyastrimça.
Tao-lio JH; ^, religieux : B 1 n.
Tapis partagé (conte de la housse partie) : G i4.
Tathâgata -fa 3j£ : A 85, g5, 106, 125, i5i, 176, i84, 202, 216,
235, 237, 23g, 25o, 262, 264, 280, 283, 297, 3o2, 3i8;B
37, 423; C 20, 38, 58, 67, 97, 101, 102, 283.
Tch'a-li $J ?fïj (Ksatriya) : B 19g.
Tch'a-lo-k'ie-li %\\ f| fljj] f J : cf. Cha-lo-k'ie-U.
Tch'a-mo |ê ]|{P, nom d'homme : C 7 0.
Tch'a-wei §g $fc, roi : A 340.
332 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Tchan-p'e H ÏJ, roi n%a •' C 28.
Tchan [le texte présente les deux variantes suivantes : i° wa %% «bois
de caisse de tambour*, cette leçon est manifestement fautive; 20 wou
|J[ cearbre ébranché», caractère qui s'emploie parfois au sens de
«mutilé», cf. wou % ffcouper les pieds à un condamné»], supplice :
G 162.
Tchan-tan Ki-ni-tch'a Jjfe H M J& P^ (Kaniska), roi : C 85.
Tchan-l'an jfâ £jf ( Candana ), roi : G 71.Tchan-tan jfâ- ff (candana), santal : A 2o4; C 7, 173.Tchan-tchd-mo-na ^M^M (Cincamânavikâ), bhiksuni : C 3 g 5.
Tchan-ii-ho Q $§ fQ [le caractère tchan est formé de la clé 4 4 sur-
montant la clé 123 répétée trois fois] (Ksântivâdin), brahmane :
A 161, 165.
Tchang Cheou-tsie jjH ^f fft, commentateur du Che ki : A 380 n.
Tchang-p'ing $?£ $g, roi : D i45 (120).
Tch'ang j= , nom d'un serpent : A i84, 186.
Tch'ang a-han king M: W$^ M (Dîrgbâgama) : C 3a n., 46 n.
Tch'ang-cheng j| £ (Dîrghajâti?) : A 38, 42-45; D 91 (10).
Tch'ang-cheou J| || (Dîrghâyus) : A 38-4o, 43, 45; D 91 (10).
Tch'ang mo-na ^ Jlijfc£ptj : D 92.
Tch'ang-pei ^ ^, bodhisattva : A 383.
Tch'ang-tsing JH fêfî : D 108.
Tchao-t'i-seng ^g |[| ff (caturdiçasamgha) : A 4 08.
Tche jjij£ (Jina), fils de Prasenajit : C 21g, 220.
Tche-cheng -^)Jf$$., roi de Po-mo : A 3 18.
Tche-cheng ^ f§., religieux : B 3 3 6 n.
Tchefou lo-han king §f fâ f§ g| |f : D 148 (1 5 5).Tche-houan ^® £j, royaume : C 2 3a. —
Transcription du mot Jeta-vana : C 362.
Tche-houan jjjjj |Jf (Jetavana) : C 36a.
Tche-na jr ^J (Cîna, Chine) : D 2 15.
Tch'e-ti fê Jflj, ministre : D 8g.
Tch'e-yang ^ 3§|, prince : D 248.
Tche-ye-to f]î; ^ j£ , nom d'un arhat : C 82-85.
Tchen-jeou-leou |£ f^ |J (Tamburu), roi des Gandharvas : C 56, 68.Tchen-l'an J| K (candana), santal (q. v.) : C 7.Tch'en-Mu J| ^ , maître de maison : G 271.
Tch'eou-k'ia[covv. k'ie]-li $, fjjp 81 (Kokali), nom d'homme : G 2 5.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 333
Tch'eou-mien jgg ]|f (Durmukha), roi : D i45 (120).Tchd-lo i§ j|l (Paficâla), royaume : A 3o5.
Tchd-lo-kia jg fg $g (Caraka), médecin : C 85.
Tchd-lo-po-lo $g ^ $£ jp (calapâla), plante : C 307.
Tc/io-î/e |ff |R (var. IViu-ye §£ ^), nom d'un cheval divin : A 224.
Tch'd-k'iu jjï ^| (musâragarbha), pierre précieuse : A i33, i4i.
Tch'd-ni jff g (Chandaka), écuyer du Buddha : A 27.3, 2g2,3o4.
Tch'd-feou jfi jpï, ville : C 70.
Tchong king siuan tsa pi (lire p'i) yu king ^ |?g fêt ^ if % $M :
B68-i38; D 85 (2).
Tchong-yeou ^ f^ (Bhagavat) : A 32i, 32 2, 328.
Tchou-fo-nien ^ f^ ;§:, religieux : C 297 n.
Tch'ou ;|;|t, ailante, arbre : C 175, 176.
Tch'ou |TJ, nom d'un enfant : B 4o3; D 192 (385).
ïcA'oti t/ao Jh'rcg-Hj ^ |I : C 46 n., 297-308.— Cf. D. 253.
Tchouang-cJieng §j^ M- 5 r 01 : ^ i^ (120).
Tchouang tseu 1$£ ^f : C 2 2 5 n.
Teinturier à qui son fils casse la tête pour écraser un moustique : B
a69-_
Télépathie; Madrî sent à distance qu'il est arrivé malheur à ses enfants :
C 385.
7'emiya jâtaka : D 106 (38).
Tempête; le Bodhisattva apaise une tempête en faisant couler son sang-
sur la mer: A 245-246.
Teou-lo tèn|H (tûla), coton : B 17g, 265.
T'eou-kia-lo M M B (Tukhâra), ville : C 331.
T'eou-kia (lire k'iu ou k'ia) -mo $$Ë fâ j|| (Duskâma), courtisan :
A so4.
Teou-lo-nan-t'o fj| j|l H P£ (Sthûlanandâ), bhiksunî : C 280.
T'eou-mo f% JfÊ (Druma), roi des Kinnaras : A 2g5, 3o2.
T'eou-fofi pt (dhûta) : B 11.
Terrain de sépulture : A 117.
Terre prise à témoin par le Buddha de la véracité de ses paroles : C 7g.
Tête; don de la tête : A 17-19, 48; D 88 (5), 89.— Boi né du
sommet de la tête (Mûrdhaja) :Ai37n. ;Di07 (4o).— Parce
qu'on a marché sur la tête d'un ascète, le soleil ne se lève pas :
A 28g-ago; D i3a (7g).— La tête de l'homme ne se vend pas
334 INDEX ALPHABÉTIQUE.
au marché, tandis qu'on achète des têtes d'animaux : A 4i5-
li±Q. — Tête et queue du serpent : B 44, 196.— Le sot qui
se laisse casser la tête à coups de gourdin : B 155. — Le sot
qui coupe la tête de son chameau pour la faire sortir d'une jarre
où elle est prise: B 215. — Le sot qui coupe la tête de son
fils afin que des brigands ne prennent pas les boucles d'oreilles de
ce dernier : B 32 2. —Beligieux qui se changent en or quand on
les frappe sur la tête d'un coup de bâton : G 126. — Tête brisée
en sept morceaux : D 15a (164-), 210 (4o6).— Brahmane qui
porte une lumière sur la tête : 2 42 (4g 1).
Ti-che-lo-tch'a % % ff ^ (Tisyaraksitâ): D ig4 (3o).
T'i-chdJH ^ (Tisya), brahmane : G 2g 1, 2g3, 2g4.T'i-ho-kie $| % ÎJ| (Dîpankara), Buddha : A 4 12.
T'i-ho-kiai [lire kie] -h % ^ f% % (Dîpankara), Buddha : C 386.
Ti-k'i-lo jg ^|| j|l, brahmane : A 289-291.T'i-mi Jjjz gj£ (tirai), poisson : B 2 4o.
T'i-mi-k'ï-lo |§ m If" ^ (timingila), poisson : B 2 4o.
Ti-po-yen fj| ^ JLE(Dvaipavana), l'ascète à la biche : G 11.
T'iao-ta f|j !f§ (Devadatta ):Aig, 24, ig3;B34o; C 166,3g 5.
Tie-che [E§ gjjf ( Tisya ), ministre : C 13 2.
T'ien-tchou 5c ^, Inde : A37o;B48, i4g.
Tigre aux belles dents et lion au beau pelage : B 2.33-2 37-—
Tigre à
qui un passereau enlève un os de la gueule : A ig3-ig4.—
Tigreaux belles griffes : D 172 (336).— D i84 (373).
Tigresse affamée à laquelle le Bodhisattva donne son corps: A i5-i6.
Timi m ^, poisson : B 24o.
Timingila ^ £fc ^ j|l, poisson : B a4o.
Ting-cheng Tjf /êjb (Mûrdhaja), roi : A 137, i42; D 247 (500).
Ting-kouang fc % (Dîpankara) : A 36, 37, 77, 86, 87, 276, 3i8.
Tirthika %[ jg 7^ gj]j, les six maîtres hérétiques : G 81.
Tisserand qui se défend avec l'ensouple que lui a donnée sa femme :
B i4o.
Tisya g? gif, ministre : G i32; D 222 (42o).
Tisya |g -§»>,brahmane : G 291,
Tisyaraksitâ fâ ^ §| /£, concubine royale : D io4 (3o).Tittira jâtaka : D 2 3 g ( 481 ).
To-fou % fg (Punya), roi : G 23o.
To-lo ^ |§ (tâla), fruit d'un palmier :626g.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 335
To-pao% ;ff,(Bahuratna?[ouPrabhûtaratna])noin d'homme: A 365.
T'o-piao ,f£ j||, bhiksu : C i5.
To-h-tche fjg m jfc, bhiksu : A 2 3a-2 35.
Tô-tch'a-che-lo %$LP jfë (Taksaçilâ) :C334,335,33g.Tokharestan : D 2 15.
Tortae reconnaissante : A 88-go, g3.— La tortue et le singe : A 120-
121; B 3i2-3i4 : G i4g-i5o, i55-i57.— Tortue qu'on veut faire
périr en la noyant : A 188-18g; B 23o. — Tortue prévoyant les
malheurs dont sera cause un lézard : A 227-228.— Tortue se fai-
sant emporter dans les airs : A 4o4; B 34o-34i, 43o-43i. —
Tortue gigantesque qui sauve des marchands et que ceux-ci cher-
chent ensuite à faire périr : C 2g, ig2-ig3; D 227 (434).— La
tortue, la grenouille et le serpent: D ig2 (383).Tou wou Ici J? 4ffi ^ (pâramitâ) : A 2.
T'ou-ho-lo P£ *X f! (Tokharestan) : D 21 5.
T'ou-ki-lo 5j£ -^ JH (duskrta), péché: B 2 65-2 66.
Touen-houang •§$;>)& : D i3i (74).
Touen-tou-p'i fg ]*? J]| (Dundubhi), nom d'un nâga : C 26-27.Touo H|, oiseau qui est plus âgé que le singe et que l'éléphant : C
272-273.
Tour; le sot qui désire ne construire que l'étage supérieur d'une
tour à trois étages: B 161-162. — Le sot qui monte au haut
d'une tour pour aiguiser son couteau : B 168.
Tourner autour d'un stûpa : A 4 14-415 ; C 214-215.
Transférer sur d'autres personnes un malheur qui menace le roi : C
107.
Transmigrations; leurs bizarres conséquences : A 255-358.
Trâyastrimça \J\ ^lj 5c > les trente-trois dieux : A 61, i4i, 3s6, 334,
345, 36o, 37o, 4o5, 425; B 34, 8g, i34, 253 n.; C g, 33,
34, 37, 38, 42, 5g, 8g, 101, 261, 385.
Trente-deux marques distinctives H "f* Zl ^S (laksanas) : A 277; C
Trente-sept bodhipaksas jr.-f'^pp^ 191.
Trésor comparé à un serpent venimeux : B 80-81; D i44 (115).—
Danger du trésor homicide : D 157 (2o3).
Triangle; la forme triangulaire est la plus laide pour un terrain :
B4o2.
Triçarana ^ ||f ffj : voir Trois refuges.
336 INDEX ALPHABETIQUE.
Trois actions fautives (par la bouche, par la pensée, par le corps) : A
2l5.
Trois amis : D 161 (221).
Trois chiliocosmes : B 3.
Trois conditions mauvaises (animal, prêta, damné) : A 61, 250, 251.
— Cf. Trois voies mauvaises.
Trois fautes J|> EL jt ' & i 3 6 et n.
Trois filles de Mâra changées en vieux démons : A 12 5.
Trois folies : D g5 (20).
Trois influences pernicieuses : A 376; B i46.
Trois jours d'abstinence par quinzaine : A 4og-4io.
Trois joyaux EL Sf (triratna) : A 7g, 97, 99; C 7, 35, 111, 133.
Trois mondes EL $• : A i4 , 45, 85, 93, 95, 114 , 147, s3g, 378,
286, sgg, 3i5, 333; B i43, i45; C 191, ig3, 307, 337.Trois passions empoisonnées EL ^ : B 308.
Trois poisons JE |p (convoitise, colère, égarement) : B g5; C gg-100 ; D 102.
Trois recueils EL lH : B 21.
Trois refuges H iî If (triçarana) : A 67, 68, 101, 116, 117, 278,426 (formule); B 113, 34.7; C 35 , 70, 116.
Trois rencontres; cf. Rencontre.
Trois sottises ou folies : A 74, 353-354; D g5 (20).Trois souffrances auxquelles ne peuvent échapper les nâgas : A 360.
Trois souillures EL tya '• G 1g 1.
Trois vénérables EL # (= triratna) : A 10, i3, i4, 48, 61, 87, 91,
97~gg, 100, io4, 108, ia5, i36, i4i, i42, i53, 197, 207,313, 236,252, 253, 261, 263, 289, 2gg, 3n, 337, 4ao,
437, 4a8; C 7, 327, 327.Trois villes des Çâky£.s : A a08, 211.
Trois voies mauvaises =M M- (ou EL H) : Agg, i4i, 278, 365;
B 46, 110; C 10, 23, 86. — Cf. Trois conditions mauvaises.
Trois mille ksetras EL ^ M Jb : A 67.
Trompeurs; il ne faut pas croire les trompeurs : 137-141.Trône de Çakra qui s'échauffe : A 5 n., 20.
Truie vautrée dans une fosse infecte : B 26, 28.
Tsa pao tsang king H^|i$f:Ci-i45. — Cf. D 2 54 (table).Tsa pi [lirep'i] yu king #£ ff % gg : B 1-67, i3g-i46.Tsai-nieou ^ ^, ministre : B 4o4, 4o5; D 192 (385).
INDEX ALPHABÉTIQUE. 337
Ts'ao Tch'ong ff ffji : C 5 n.
Ts'ao Ts'ao fr -^ : C 5 n.
Tseng-fou Jf jf| (Punyavardhana), prince : C 2 3o.
Tseng yi a han king jf j| fïpf ^ g (Ekottarâgama) : A 2o4 n.
Tseu-li-tche ^ ^| jjjj£, formule magique : A 427.
Ts'eu-tong-niu 3g -gr -^ (Maitrakanyaka) : G 10, 11.
Tsing-fan ^ |g (Çuddhodana, o. v.) : D 2 10 (4o6).
Tsing-tsin-pien f^ jf§ $tf, bhiksu : A a3a, a33, a35.
Tsfo-fo' ^ f |, nom de temple : B 1.
Ts'ong-ling ]Sàf||| (Pamirs) : C 85.
Tuer; la femme qui veut tuer son fils dans l'espérance d'avoir un
second fils : B 171.— L'homme qui veut tuer son fils pour faire
contrepoids au corps de son autre fils mort : B i58. — Le brah-
mane qui tua son fils pour prouver qu'il avait eu raison de prédire
sa mort :Bi62-i63. — Le droit de tuer des êtres vivants par les
sacrifices : D 241 (4go).
Tueur; le Tueur d'ennemis $$ £§ (Çatrughna) : C 1.
Tulchâra gjf ^g ^, ville : G 221.
Tûla <|rj H $|, coton : B 17g, 265.
Tusita H|J Hj 5c •>clel : ^ 334; G 11.
U
Uçîra ^ P $k, montagne : B 2 64.
Udasena f|| p£ f|, roi : C 127, i3o.
Udayana || $| JjE, roi : G 11.
Uddiyâna [sic corr.] J=># îjE, royaume : C 12.
Udumbara g | ^;, arbre: C 204.
Ujjaijinî H ff JOE, royaume :B 237 n., C 102, 112; D 2i5.
Ulûka jâtaka : D 180 (36a).
Unicorne —f§ (Ekaçrnga)
: C 234, 236, 237; D 232.
Union nécessaire entre les frères : C 4g.
Upaclatta f§ || 7^ j|f, roi nâga : G 26-27.
Upâdhyâya fn fâ B 96, 258, 25g, 263; C 23, 177, 178, 27g.
Upâsaka H H g : A 347, 356; B n5, i3i, 255; C g8, 226,
227, 22g.
Upâsikâ fg |g 51 : B 11 5, 116,124.
IV 32
338 INDEX ALPHABETIQUE.
Upatisya fj§ |gç g gjp, ministre : C i32.
Upatisya §§ $jr $| £, nom donné à Çâriputra : G 2g4.
Uposadha 7^ H B : A a6 n.
ITrme d'un brahmane engrossant une biche : A 80-81; C 11, 233-
a34.
frVmer; le bhiksu qui urine debout : 4o8-4og.— La femme qui mine
en public : D 112.
Urvaçî : D 2 31.
Utpala f| (ou pjg) |£ |§, fleur : B 191, 446.
Utpalâ }j| ^, nom de femme : C 3o4;D 163(225).
Ulpalaka f|| ^, religieux : A 294, 3oo, 3o2.
Utpalavamâ [sic corr.] pf jf| I$£, bhiksunî : A ig3; C 3g 5 n.; D
i55.
Utposadha, roi : A 13 7 n.
Uttara ff jf[, nom d'un palais : A i34, i35.
Vttarakuru ^t fj| jj iJ'H: A 32 n.
Uttaravati ff Jj| j|§, pays : A i4o.
V
FacAe que son propriétaire cesse de traire pendant un mois, espérant.ainsi avoir plus de lait : B 7g, 154.
Vaçavarlin \& 1Ê Wfc.JÇ, <catégorie de devas : À 333.
Vaiçâlî (auj. Basâr; cf. B.É.F.E.-O., XIII, 7, p. 17) : A 424, 436;
B i48; C g4, 217 (origine de cette ville), 280, 337, 342; D
g8, i5i, 23o (443).
Vaiçâradya M. -|| (absence de crainte) : A 284.; B 255.
Vaiçramana fljfcfp f^ : B 7, 8, 64, 65; G 58; D i4o (106), i5o.
1 51.
Vaiçravana : D i5o.
Vaidûrya $fc 3& : A. i33, i4i; B 242; C 54, 10g, i33; D i3g
(g5), 190 (38i).— Nom d'un fils du roi Prasenajit : C 219.
Vajrâ, fille du roi Prasenajit : D 206 (4oa).
Vajrakuti (Vajraganja), roi : D 108.
Vajrapâni : D 127.Valâhassa jâtaka : B io5 (37).Vârânasî -/g % f* (auj. Bénarès) : A 46, 4g, 12g; B 110, 2-0,
INDEX ALPHABÉTIQUE. 339
273, 27g, 281, 282, 2g7, 3o8, 3i6, 320, 322, 324-326,
33o, 356, 357, 36o-362, 364, 365, 388-3go, 3g7, 4o3, 4io,
44o,443; C i3, i4, 2g, 3i, 3g, 17g, ai5, 233-235, 285,
326; D 8g, 98-9g, m, 112, 120, 122, i2g,2o5,2og.Vâsava ^ ffi ||, un des noms d'Indra : C 6g.Vâsava 3î H ïH: bourg : B
237, 23g, 243, 245-24g, 251, 253.
Vasu H m, roi devenu ermite : C 286-288.
Vasumitra ^ H ^ , bodhisattva : G 2g7 n.
Vattaka jâtaka : D 183(371).
Vautour; le pic du Vautour 11 \\] : A 1.
Vediyaka $Q |[§ j||, montagne : G 54, 55.
Vénérable roi au fruit ^^ J, épithète du Buddha : A 424.
Ventre; l'ambassadeur du ventre : C i7g-i84.— Brahmane qui se
barde le ventre de métal de peur qu'il n'éclate par trop de science :
C 291; D 242 (491).
Vessantara jâtaka : G 362 n. ; D 247 (5oo).
Vetâlapanëavimçatikâ :D 144(117), i6g(3o3).
Vêtement de religieux, bol et bâton : A 3i. — Vêtement de religieux
revêtu par un chasseur :Aio3;B io5; C 12. — Vêtement en
tissu d'or offert au Buddha : A 282; C 46. — Le sot qui brûle
son vieux vêtement dans l'espérance d'en avoir un plus beau : B
176, 177.— Vêtement de peau : D 135.
Veuve charitable : A 80. — Veuve dévote : A 25g, 2 63. —Veuve qui
donne de l'huile pour la lampe d'un çramana : A 263-266.
Viande de faisan donnée comme remède : B 202 , 203.
Vibhândaka : D 2 31.
Vibhâsâ çâsira : C 2 3 n.
Viçâkha j£ ^ \$z, chef de marchands : C 100.
Viçvakarman Bjfcjf" f j| j§Ë : B 64-65 , 70 , 72.
Viçvâmitra : D 2 48.
Viçvantara : D 2 48.
Viçvatara : D 2 48.
Videha J£ (ou Ifljfc) $§ j|f, royaume :Ci3,i4,2g,gi,g8;Dioi,
i45, 2i5.
Vidhura )t || g, ministre : C 100.
Vidhurapandita jâtaka : C 100 n. ; D 2 i3 (410).
Vidyâdhara fljfcp£ % : B 210.
Vie humaine, sa brièveté : A 32g-332, 334-335.
340 INDEX ALPHABÉTIQUE.
Vieillards; le pays où on se débarrasse des vieillards : C 3-g, i3,
i4.
Vihâra fâ & : Ag4, i5o, 2o3, 2o4; G 88, 264, 32i.
Villes des prêtas et Kotikarna : B 2 44-2 45. — Villes d'argent, d'or,
de vaidûrya, etc : A 32-35, 38, 132-134; G 10-11. — Ville de
fer : A 122. — Ville ensevelie : D i46 (i24).
Vimalakirti % JgÊ ff : B i44.
Vimânavalthu : C 32 n., 33 n., 34 n.
Vînâ lp, luth : C 137.
Vingt-cinq dieux, cinq pour chacune des cinq défenses : A 348;
D i37.
Vingt mille épouses Zl il| ;fe A : G 363, 378.
Vipaçyin |f fff, Buddha : A 364, 4si; B 83; C 111, 320, 264,
283;D^g8.
Virûdhaka, roi de Koçala : A 2o3 n.; C 58 n.; D 13 1 (54).
Vîrya ^ Jf§, énergie : A 2 , 210, etc. ; C 3 15.
Visnu ^$B(ou:t$f-):B53,237.
Visnu purâna : A 13 8 n.
Vitâçoka, frère du roi Açoka : C 2g7 n.
Voler; machine à voler : B 37g-38o.— L'homme croyant peut voler
en se jetant dans le vide, l'homme incroyant tombe à terre : C 2 48-
2 4g.
Voleur; les bhiksus ont le droit de menacer les voleurs : B 47.—
Le voleur qui se sert de stratagèmes est supérieur à celui qui use
de violence : B 61-6 3. — Le voleur qui enveloppe des objets de peu
de valeur dans une étoffe précieuse : B 173.— Le voleur qui
enveloppe dans une pièce d'étoffe un morceau d'or brûlant : B 179.— Le voleur qui ne sait pas se revêtir des habits royaux qu'il a
dérobés : B 159-160.— Le voleur dont la part de butin, médiocre
en apparence, est très supérieure à celle de ses compagnons : B
2 23. — Le rusé voleur : B 38o-388. •— Voleur qui est saiwé
parce qu'il se rappelle au moment opportun une gâthâ sur les yeuxdes devas : C 241-243. — Voleur de grain; son incognito est
trahi par Essence de joyau d'or : C 281-283. — Le voleur d'une
perle est un singe : D g3.— Quatre voleurs : D ig3 (3go).— Le
voleur qui rend un brin de paille : D 2 2 3.— D 186, 333 (457).Volur, lac du Cachemir : G 3o3.
Vrsabha $)] ^lj fp ||, nom d'un boeuf : B 377.
INDEX ALPHABÉTIQUE. Ml
w
Wang-chd-tch'eng L£ ^ M (Râjagïha)> ville :Bg,i5o;C20, 33,
35, 36, 54, g4, g7, sgo.
Wang-kiun 3£ j|[ (Bâjasena), roi : G i3o, i3i.
Wang-sa-po 3ï H ïH (Vâsava), bourg : B 237, 23g, 243, 245-24g,
25i, 253.
Wei-che-fou (var. p'o) -mi-to J| $j£ $| (var. H) H; ^ (Viçvâmitra) :
D248.
Wei-che-fou-to-lo H $Sj |f ^ f| (Viçvatara) : D 248.
Wei-cheng-yuan ^ ^ ^g (Ajâtaçatru) : D i5s.
We*-ton $t ||, roi : A 65-68.
Wei-leou '[|| jg , roi : C 308.
Wewno-k'i $| |§P |§ (Vimalakîrti) : B i44.
Wei-nieou ^ %$ (Visnu) : B 237.
Wewi ^jfB (Visnu): B 53.
W«o g pg (ou :$; PÊ) (Veda) : C 288.
Wei-wei || ff (Vipaçyin), Buddha : A 364, 4ai; C 220, 264, 283.
Wei-ye-U H Jfô II (Vaiçâlî), ville : A 426; C 327, 34 a.
Wen-lin ^ |§| (Mucilinda) : A 276.
Wen-po-lo PU |£ ff (utpala), fleur : B 446.
Wen-t'o-kie ^r p£ £J§ (Mûrdhaja) : D 107.
Wen-tchou-che-li 7^ ^ gjjj ^|J (Manjuçrî) : A 53, 55, 56; B 11.
Wen-wou f$ 'J[^ (Çrâvastî), ville : A 126.
Wou-chao 3S >J?, roi des Yue-tche : C ai4.
Wou fen lu J£ ^ ff : B 336-351.— Cf. D a52 (table).
Wou-keou $£ |lj§, brahmane : G 43.
Wou-k'i-yen J| ^ |jE (Uddiyâna) : G 12.
Wouming lo-tch'a tsi [corr. king]&É 0H. || %]]g : B i43 n.
Wou-t'i-yen J| H§ $i|, Udayana : C 11, 12.
Wou-wei 3H£ . (Abhaya),fils de Bimbisâra : C 331, 338.
Wou-wei 4ffi ^ (asamskrta), non-composé : G 3oi.
Wou-yi $L ]p|, royaume : A 3 21.
Y
Yaças K[5^, nom d'un brahmane : C 43; D 147 (i43).
Yaçodharâ ^ $| p£ H : A 23 n.; C i36, 237;D 222(420).
3'i2 INDEX ALPHABÉTI QUE.
Yajnadatta Jf ^ jg ^ (ou fê % jg ^ ), nom d'homme : B 3 2 7-
33o; C 7g, 211, 2i3, D i34.
Yaksa fë ^ (ou fêj X) : A 348, 35o, 35i, 367; B 64, 65, 4o8,
4og; C 3a, 61, i>o; D 3i3 (4io), 220 (4i3); et passim.
Yaksa $1 3t, nom d'un ministre : G 7g.
Yaksasenâpati, titre de Pâncika : C 115.
Yàma $> % , catégorie de devas : A 334.
Yavana, royaume : D 215.
Yang-kia-ta ffp $$ jg (Angada), roi : A 188, 18g, ig3.
Yang kiu mo lo king -^ jjjj<J| ^ §| : B 19 5 n.
Yao niang ||' #j| : A 81 n.
Fe-cAo Jj] fjf ( Yaças), brahmane : C 43.
Ye-clwu-fo-lo j$ If p£ f§ (Yaçodharâ) : C 237.
Ye-eul [sic COÏT.] -ta-to fè % jg |5 (Yajnadatta) : C 79.
Ye-jo-la U g jg (Yajnadatta), brahmane: G 211, 213.
Ye-jo-ta-lo |g|| (Yajnadatta), ancien esclave : B 327-330.
fe-fc"EIÏ ^J (Jàli), fils de Sudàna : C 378, 379, 3g5.
Ye ma Jlf @|, buées : C 2 2 5.
Ye-ni-ta-lo, corr. Ye-eul-ta-to, q. v.
Ye-tch'a fê ^ (Yaksa), nom d'un ministre : C 79.
Ye-lch'a ~$H3t (yaksa, q.v.), génie : B 64.
Yen-feou-t'i gj] ^ $§ (Jambudvîpa) : A i3g, 4io; B 286 , 287, 353;
G 89-91, 286, 290.
Yeou-che-lo j|j P ^ (Uçira), montagne : B 264.
Yeou-hi fê §, nom d'une mangouste : B 379.
Yeou-Ii §§ |i , village : A 328.
Yeou-pen (Jj ^ (Utpalaka), religieux : A 294, 3oo, 3o2, 3o4.
Yeou-po-lo f|§ !$; JH (utpala), fleur : B 191.
Yetu-fo-fi-cho m:Stim"k (Upatisya) : C 294.
Yeou-p'o-sai f|| || g| (upâsaka) :A347;B255;Cg8.
Yeou-p o-ta-ta fj§ || -^ j|| (Upadatta), roi-nàga : C 26-27.
Yeou-p'o-lie-che j|j || pg gjjj (Upatisya) : C i3a.
Yeou-p'o-yi f|§ ^ ^ (upàsikâ) : B 115-116, is4.
Yeou-siang fë 7J;gj(Laksanavatî), reine : C 127-129.
Yeou-t'an-po ||| # |^ (udumbara), arbre : C 20 4.
Yeou-tien [lire f^'efi] U iE (Udayana), roi : G 2 3.
Yeou-t'o-sien j|| pg §| (Udasena), roi : C 127.
Feux; on arrache les yeux au prince Kunâla : A 109.— La bhik-
INDEX ALPHABÉTIQUE. 343
sunî qui s'arrache les yeux pour ne plus être séduisante : B 54.
— Quand on a mal aux yeux, le remède n'est pas de les arracher :
B 222. — Le prince Ngo-hing crève les yeux du prince Chan-hing :
B 392.— Sûtra guérissant les maladies d'yeux : C 70.
— La
femme qui ferme les yeux pour mieux entendre les enseignements
d'un religieux : G 127.— Les yeux des devas ne clignent pas : G
a42;D 233 (457).— Yeux arrachés :D i54 (188).
Yi-cliang-na—
"j^j =ffj$(Içâna) : G 60.
Yi-eul If; 5 (Kotikarna) : B 23g-263.
Yi kio —•f^ , voir Ekaçrnga.
Yi-le ffi ]|ff (îra= le propulseur), nom d'un vent favorable* B a43.
Yi-li-cha ffi ^|J fp , avare : A 372.
Yi-lo ffi j^| ( Airâvata ), nom de l'éléphant d'Indra : B 3 0 5.
Yi-tsing iJlîff, religieux : A 16 n.; B 355 n., 372 n., 420 n.,
425 n.; D 236.
Yi tsou king H £ $g , A 336 n., 33g n. — Cf. D 254 (table).
Ying-lo tch'eng^^ ^ : D i45 (120).
Ying tchen |f| J|L, ying yi ||| ||| (arhat, q. v.) : A 1, 16.
Yo-tsing $j fp, nom du quinzième ciel : A 3 4 5.
Yojana ^ ^jj, mesure de distance : B 180, 288, 34g, 366.
Yong-tche J| ^, bodhisattva : D 117 (5i).
Yu-chan-yen ff fH JOE(Ujjayinî), ville : G 112.
Yu-tan |§ ]|L (Uttara), nom d'un palais : A i34, 135.
Yu-tan-yue ^§f Jg. ^| ( Uttara va tî), pays : A i4o.
Yu-fien J- M (Khoten) : B 336 n.
Yuan-man jj[ $f (Pûrna?) : D i32 (77).
Yue-kouang Jj %, nom d'une princesse : A 306-311; D 122-128. —
(Candraprabha), roi : D 8g (5).
Yue-tche ft j£, peuple: G 85, 10g, 2i4, 221, 333; D 147 (i4s).
Yue-feou-fan |§!j Si fï (Çuddhodana, q. v.), roi, père du Buddha
Çâkyamuni : C 3g4-,
Yun-kang §(^:Cin.;Di3i.
z
Zéro $& %fy; posséder et donner zéro : B 1g7-1 g8.
TABLE DES MATIÈRES.
Pages.
AVERTISSEMENT vu
ANALYSESOMMAIREDESCINQCENTSCONTESET APOLOGUES 1
TEXTESCHINOISD'OÙSONTEXTRAITSLES CINQCENTSCONTESET APOLOGUES
(table des matières des trois premiers tomes) 83
NOTESCOMPLÉMENTAIRESSURLESCINQCENTSCONTESET APOLOGUES 85
TABLEDESRÉFÉRENCESAUXOUVRAGESFRÉQUEMMENT.fCflrÉsDÏNS.LESNOTES
COMPLÉMENTAIRES / .^'"" •feX 24gf ^: *-ï-,\
INDEXALPHABÉTIQUEDESQUATRETOMES.. /.;>-. . .\. \ . .'.. ?. .^ ^ 255