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MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA AVRIL 2015 N° 276 CINÉMA

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Niort • Moulin du Roc

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MOUVEMENT

DRAMATURGIES

MUSIQUES ET VOIX

CINÉMA

—AVRIL2015 N° 276—

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Du 25 mars au 7 avril

A TROIS ON Y VADE JÉRÔME BONNELLCharlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi !Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun. Amoureuse des deux en même temps ...

La souffrance et la culpabilité qui découlent de l’infidélité c’est en grande partie le sujet du film. Mais avoir un point de vue moral sur l’histoire ne m’intéresse pas. Je me fiche du bien et du mal. Surtout dans un film sur le mensonge amoureux. L’essentiel pour moi est d’accepter des personnages tels qu’ils se comportent. De les aimer tout le temps et malgré tout, de ne jamais les abandonner, ni les juger. Le film emprunte autant au vaudeville d’un côté – les quiproquos et les portes qui claquent – qu’à Marivaux de l’autre, où règne l’ambiguïté de la vérité des sentiments. J’adore les personnages qui mentent au cinéma, c’est comme si je filmais un acteur qui joue un acteur – comme Emmanuelle Devos dans Le Temps de l’aventure. Cette petite mise en abîme, je la vis comme un hommage aux comédiens et à notre travail ensemble. Avec mon chef opérateur cet aspect théâtral des choses nous a d’autant plus donné envie, en contrepoint, d’emmener la caméra près des personnages, de faire un film physique, de corps et de visages, de « mentir » avec eux.

Jérome Bonnell

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Du 1er au 14 avril

LA MAISONAU TOIT ROUGEDE YOJI YAMADAJapon, 1936. Taki quitte sa campagne natale pour travailler comme bonne dans une petite maison bourgeoise en banlieue de Tokyo. C’est le paisible foyer de Tokiko, son mari Masaki et leur fils de 6 ans. Mais quand Ikatura, le nouveau collègue de Masaki, rentre dans leurs vies, Tokiko est irrésistiblement attirée par ce jeune homme délicat, et Taki devient le témoin de leur amour clandestin. Alors que la guerre éclate, elle devra prendre une terrible décision.Soixante ans plus tard, à la mort de Taki, son petit neveu Takeshi trouve dans ses affaires une enveloppe scellée qui contient une lettre. Il découvre alors la vérité sur ce secret si longtemps gardé.

La Maison au toit rouge est construit autour du se-cret d’une histoire d’amour, mais au-delà de ça, je voulais décrire le mode de vie d’un foyer bourgeois pendant une période débutant avant la seconde guerre mondiale et s’achevant avec la défaite du Japon, une époque qui a rarement été montrée au cinéma et qui semble résonner avec la direction que le pays est en train de prendre.

Yoji Yamada

— France - 2014Durée : 1h26

Scénario : Jérôme Bonnell, Maël PiriouPhotographie : Pascal LagriffoulMontage : Julie DupréMusique : Mike Higbee

Avec : Anaïs Demoustier, Félix Moati, Sophie Verbeeck—

— Japon – 2014Durée : 2h16

Scénario : Yoji Yamada, Emiko HiramatsuAdapté du roman de Kyoko Nakajima (Ed. du Seuil)Photographie : Masashi ChikamoriMusique : Joe Hisaishi

avec : Takako Matsu, Haru Kuroki, Takataro Kataoka, Hidetaka Yoshioka

Prix d’Interprétation Féminine, Festival de Berlin 2015Soleil d’Or du Meilleur Film, Festival Kinotayo 2014 —

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En avant-programme de A trois on y va les 4,6 et 7 avril QUATUOR DE JÉRÔME BONNELL / Durée : 10mnEn douce, un pianiste fait entrer sa maîtresse par la fenêtre de son salon. Son ami trompettiste lui sert d’alibi, jouant des deux instruments à la fois et couvrant ainsi l’incroyable vacarme de ses ébats. Entreprise risquée car l’épouse se trouve dans la pièce juste à côté....

En avant-programme de Jack les 9,11 et 13 avril SHOPPING DE VLADILEN VIERNY / Durée : 8mn30Dernières minutes avant la fermeture du supermarché. Un jeune garçon s’empresse de terminer ses courses.

En avant-programme de Une belle fin les 15, 18 et 19 avril L’INVITÉ DE GUY JACQUES / Durée : 9mn18Un personnage vit seul dans une cabane au milieu des bois. Las d’attendre en vain une éventuelle visite, il quitte sa ca-bane et part dans la forêt...

En avant-programme de Taxi Téhéran les 23, 25 et 27 avril OKTAPODI DE EMUD MOKHBERI / Durée : 2mn27Pour échapper aux griffes d’un commis cuisinier, deux poulpes se lancent dans une burlesque course poursuite...

En avant-programme de Les Contes de la mer les 29, 30 avril et 2 mai CAPTAIN FISH DE JOHN BANANA / Durée : 7mn20Que se passe-t-il quand une petite fille décide de sauver le dîner qu’elle a refusé de manger.

Du 1er au 21 avril

JOURNALD’UNE FEMME DE CHAMBREDE BENOÎT JACQUOT

Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.En adaptant le roman d’Octave Mirbeau, après Luis Bunuel et Jean Renoir, Benoît Jacquot, familier des beaux textes et des grands films, ne craint pas la comparaison : c’est son interprétation, son journal à lui, qu’il livre ici. L’assujetissement des domestiques, maintenus dans une condition inférieure, le fascine et le révulse. Selon lui, la Révolution n’a rien changé, en profondeur, aux rapports de classe, tranchants comme du silex, qui séparent les maîtres de leurs « esclaves ». L’égalité, décidément, ne règne pas.La charge sociale irrigue le film, tous les personnages de maîtres présentant des traits grotesques affirmés. Lubriques, cupides, gras, ils regardent avec envie la belle Célestine, visage d’ange sensuel et air orgueilleux. Car cette jeune femme de chambre rêve d’émancipation. Les éclairs de sexualité étrange traversent le film comme des bribes de cauchemars. (…)Là, tout n’est qu’ordre et beauté, argenterie, tentures et velours, luxure, désordre et masochisme. Entre le raffinement des intérieurs et les sentiments malsains qui s’y développent comme dans une serre, Benoît Jacquot décrit avec cruauté l’implacable loi de la domination.

Olivia Leboyer / Touteleculture.com – 7 février 2015

— France – 2014Durée : 1h35

Scénario :Hélène Zimmer, Benoit JacquotD’après le roman d’ Octave Mirbeau Le Journal d’une femme de chambre Photographie : Romain WindingMusique : Bruno Coulais

avec : Léa Seydoux,Vincent Lindon,Clotilde Mollet,Hervé Pierre

Sélection officielle,Festival de Berlin 2015—

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Du 8 au 14 avril

JACKDE EDWARD BERGERFonceur, tenace et plein de ressources, Jack, dix ans à peine, est déjà seul responsable de sa famille : son petit frère Manuel, six ans, et leur mère célibataire aimante, mais totalement immature, Sanna, qui travaille la journée et fait la fête la nuit. Mais cet homme de la maison en culottes courtes n’est pas infaillible et un événement va venir bouleverser le quotidien de ce trio. Les services de protection de l’enfance décident alors de retirer la garde des deux garçons à la jeune femme et de placer Jack dans un centre d’hébergement...L’histoire est à la hauteur de ses protagonistes, notamment le petit Jack qui possède une volonté de fer. Mais combien de temps le garçon pourra-t-il tenir ? Pendant combien de temps son frère et lui devront-t-il parcourir les rues et dormir dans des parkings souterrains avant que la vérité ne soit révélée ?Ce troisième long métrage de Berger ne pouvait s’appeler autrement, étant donné que Jack est constamment au cœur des événements. (...) Les spectateurs doivent suivre le réalisateur là où il les conduit et se retrouvent observateurs de l’histoire douloureuse et implacable du jeune garçon.L’utilisation de la caméra (qui filme tout au niveau des yeux du jeune acteur) apporte un plus, de même que l’exploration d’une ville de Berlin chaude et colorée que journalistes et cinéphiles auront peut-être envie de découvrir en sortant de la séance. (…)

Stefan DobroiuCineuropa.org – 7 février 2015

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Du 15 au 28 avril

UNE BELLE FINDE UBERTO PASOLINIModeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu’au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.

Une Belle Fin est une œuvre en porcelaine, un film fragile et délicat, tourné avec simpli-cité et humilité, mais qui pointe pourtant beaucoup de choses derrière son naturalisme bouleversant. Une tendre réflexion quasi-philosophique sur la société et sa façon de trai-ter les siens, sur la solitude, grand mal de notre époque, sur l’importance de la vie (alors qu’ironiquement il parle de la mort), sur l’humanité, en laquelle le cinéaste croit si forte-ment, sur la possibilité de trouver une forme de bon-heur dans la dévotion aux autres, sur la trace de notre passage sur Terre ou encore sur les rapports humains modernes. Profondément fataliste de prime abord avec son personnage empathique envers lequel on ne peut éprouver que tristesse et mélancolie, Une Belle Fin avance, lentement mais sûrement, en s’envelop-pant progressivement d’une luminosité chaleureuse et émouvante, qui affectera tout le récit et son mes-sage plein d’intelligence dans sa faculté à ne jamais s’imposer en jouant des coudes, bien au contraire, pri-vilégiant le ressenti personnel pour mieux laisser le spectateur façonner sa propre appréhension de cette belle histoire.

Nicolas Rieux / Mondocine.net

— Allemagne – 2014Durée : 1h43

Scénario : Edward Berger, Nele Mueller-StöfenPhotographie : Jens HarantMontage : Janina HerhofferMusique : Christoph M. Kaiser, Julian Maas

avec : Ivo Pietzcker, Georg Arms, Luise Heyer

Sélection officielle, Festivalde Berlin 2014—

— Grande-Bretagne, Italie – 2013Durée : 1h27

Scénario : Uberto PasoliniPhotographie : Stefano FaliveneMontage : Tracy Granger, Gavin BuckleyMusique : Rachel Portman

avec : Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury

Prix Orizzonti du Meilleur Réalisateur, Mostra de Venise 2014

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Mardi 28 avril 18h

PARCE QUEJ’ÉTAIS PEINTRE,L’ART RESCAPÉ DES CAMPS NAZISDE CHRISTOPHE COGNET

Yehuda Bacon, José Fosty ou Walter Spitzer comptent parmi ces artistes déportés qui ont peint l’Holocauste durant leur détention – ou quelques années après. Certains ont dessiné pour survivre comme cette jeune femme portraiturant pour le compte des nazis les cobayes encore vivants du sinistre docteur Mengele à Auschwitz. D’autres griffonnèrent clandestinement des scènes de joie ou des personnages fantasmés pour s’évader de l’enfer du quotidien ; d’autres encore fixèrent au contraire cette atroce réalité sans précédent.

Avec sobriété et précision, le documentariste Christophe Cognet fait habilement le tour de la question, alternant témoignages des artistes survivants et contemplation des œuvres dont la beauté n’a d’égale que la puissance évocatrice.

Guillaume LoisonLe Nouvel Observateur - 5 mars 2014.

Cette projection, organisée en partenariat avec le Musée d’Agesci, sera suivie d’un débat avec un historien.

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Du 15 avril au 5 mai

TAXI TÉHÉRANDE JAFAR PANAHI

Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhé-ran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion.

Le film commence tout simplement, dans une rue de Téhéran, à un feu rouge. Le temps de laisser traverser les passants et la voiture démarre. Premier arrêt : un homme s’assoit à côté de Jafar tandis qu’une femme prend place sur la banquette arrière. Première discussion, très libre, assez vive par instants, sur des thèmes éminemment politiques. Nettement plus favorable au régime des ayatollahs que la passagère, l’homme finit par s’apercevoir de la présence de la caméra et du peu d’expérience de Jafar comme chauf-feur de taxi. Pas plus surpris que cela, il descend de la voiture.Deuxième arrêt : un homme, dont on se rendra compte plus tard qu’il est nain, monte à bord. Et, tout de suite, reconnaît le pseudo-chauffeur : « Monsieur Panahi, même avec votre casquette, je vous ai reconnu ! » Le dénommé Omid est un petit trafiquant de DVD. Trop fier d’étaler son savoir devant un cinéaste reconnu, Omid est interrompu par une femme en pleurs qui ouvre brutalement la porte arrière de la voiture. « Vite, à l’hôpital ! », hurle-t-elle, tout en installant sur la banquette un homme ensanglanté. S’ensuit une scène inouïe où le mourant désirant enregistrer son testament demande au spécialiste des DVD de le filmer avec son téléphone portable. (...)La fin du film, très sombre, est, pour Jafar Panahi, une manière de signifier que cette « partie de taxi », cocasse et drôle, ne pouvait échapper à la vigilance de ses censeurs. En guise d’ultime mise en garde, il précise dans un carton final que ce film n’a évidemment bénéficié d’aucune aide officielle pour sa production. Ce qui ne l’empêche pas d’être sans doute le pied de nez le plus décapant, le plus subversif, le plus désespéré de l’histoire du ci-néma.

Franck Nouchi / Le Monde – 7 février 2015

— France, Allemagne – 2013Durée : 1h44

avec : Yehuda Bacon, José Fosty, Walter Spitzer— —

Iran – 2015Durée : 1h22

avec : Jafar Panahi

Ours d’Or, Festival de Berlin 2015

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PANDORAD’ALBERT LEWINGrande-Bretagne – 1951 / 2h04avec Ava Gardner, James Mason

Au coeur des années 1930, dans un petit port de la Costa Brava . La divine chanteuse Pandora Reynolds délaisse pour quelques temps son public américain et passe des vacances en Espagne, auprès de quelques amis de circonstance, microcosme d’anglo-saxons en villégiature.Les hommes se jettent à ses pieds. Pandora, déesse froide et sarcastique, semble indifférente à ces élans d’un amour trop étriqué pour elle. Jusqu’au jour où elle aperçoit le bateau d’un mystérieux Hollandais…

Le chef-opérateur Jack Cardiff se livre à d’admirables recherches sur les couleurs, et Albert Lewin crée de stupéfiants cadrages. Il s’agit d’un de ces films rares, à l’image de ce cinéaste exceptionnel. Avec La Comtesse aux pieds nus, c’est le plus beau rôle de la divine Ava. Sa beauté, dans ce film, est hypnotique.Télérama

TUEURSDE DAMESD’ALEXANDER MACKENDRICKGrande-Bretagne – 1955 / 1h31avec Alec Guinness, Peter Sellers

Le commissariat de police de la petite ville de Richmond a l’habitude de la visite de Margaret Wilberforce, veuve d’un officier de marine, complètement mythomane. Un jour, le digne professeur Marcus loue une chambre à la vieille dame où, tous les soirs, il répète avec ses amis musiciens un menuet de Boccherini. En réalité, ils préparent le hold-up du siècle...

Alexander Mackendrick a signé l’une des comédies anglaises les plus hilarantes et les plus noires. La mécanique macabre est irrésistible, et la victoire de la vieille Mrs Wil-berforce, qui a l’art de considérer des tueurs sans scrupules comme des chenapans irres-ponsables, sera totale, sans appel et, somme toute, assez morale. A s’étrangler de rire en dégustant scones and cup of tea !

Aurélien FerencziTélérama

CHARLOTLES 3 MEILLEURS COURTS DE CHAPLIN RÉUNIS EN VERSION RESTAURÉE. Durée : 1h13 / à partir de 6 ans

CHARLOT PATINE (1916 – 24mn)CHARLOT POLICEMAN (1917 – 24mn)L’ÉMIGRANT (1917 – 25mn)

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LES FILMS D’HIER DANS LES SALLES D’AUJOURD’HUI / TARIF UNIQUE 4,50€

PERSONAD’INGMAR BERGMANSuède – 1966 / 1h23avec Bibi Andersson, Liv Ullmann

En plein milieu d’une représentation, la comédienne Elisabet Vogler perd l’usage de la parole. Après un séjour dans une clinique, elle s’installe quelque temps sur l’île de Fårö avec son infirmière, Alma. Les deux jeunes femmes vont alors nouer une grande complicité qui va pousser Alma à se confier. Mais cette relation fusionnelle va très vite se détériorer…

À travers ces deux personnages féminins, Bergman multiplie les expérimentations cinématographiques pour jouer sur les notions de dédoublement et d’opposition, à la fois sur le plan physique et mental. Le thème de la psychanalyse est ainsi présent tout au long du film ; la persona désigne le masque social revêtu par une personne au quotidien, en conflit permanent avec le subconscient – désigné par le terme alma, qui est ici le prénom de Bibi Andersson dans le film. Bergman réalise une oeuvre audacieuse aux multiples lectures.

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Du 29 avril au 12 mai

LE TOURNOIDE ELODIE NAMER7 jours de tournoi dans un grand hôtel à Budapest. Un favori : Cal Fournier, 22 ans, champion de France d’échecs, génie immature, programmé pour la victoire, combat ses adversaires avec une puissance impressionnante. Déconnecté du monde, Cal se noie dans les jeux et paris permanents avec sa petite amie Lou et ses acolytes Aurélien, Anthony et Mathieu. Mais un adversaire pas comme les autres va enrayer cette routine bien huilée…Un film à la première personneLe Tournoi est un film subjectif et mental : je voulais, à travers le scénario et la réalisation, que l’on soit à l’intérieur de Cal, dans sa tête, dans son corps, que l’on vive les choses avec lui.Au début du film, Cal est uniquement cérébral, cou-pé du monde et surtout de lui-même, de son corps, de ses sens, de ses émotions. Que ce soit en man-geant, en faisant l’amour, en jouant, Cal ne ressent rien. Rien ne l’atteint, il est coincé dans sa tête. L’his-toire du film, son enjeu, c’est comment ce jeune homme «descend» dans son corps, s´affranchit de l´emprise de son esprit. Comment le robot s’hu-manise, et devient autre chose qu’un cerveau sur pattes. Et lorsqu’enfin ses sens s’éveillent, ils sont tellement décuplés que cela devient très angoissant et troublant, alors qu’en réalité, ce qui lui arrive est très sain.Elodie Namer

Du 29 avril au 12 mai

LE LABYRINTHEDU SILENCEDE GIULIO RICCIARELLIAllemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les Allemands ne fuient pas leur passé.Avec le procès d’Auschwitz commença la véritable phase publique d’assimilation du passé. Que le massacre puisse être considéré comme un crime et non pas comme la conséquence d’une guerre horrible menée sur le front de l’Est, était alors une idée étrangère à beaucoup d’Allemands. D’un seul coup, le mal avait un nom, un visage, un âge et une adresse.Micha Brumlik,Historien à l’institut Fritz Bauer,centre d’information et d’études sur l’Holocauste.

EN CHIFFRES :20 mois de procédure, 183 jours d’audience, 360 témoins venant de 19 pays différents, 22 accusés (sur les 6 000 anciens SS ayant servi à Auschwitz), 20 000 personnes assistent au moins à une audience du procès, plus de 900 articles publiés dans la presse nationale allemande de novembre 1963 à septembre 65.

— France – 2015Durée : 1h23

Scénario : Elodie NamerPhotographie : Julien PoupardMontage : Julien Ouvrard,Nicolas DesmaisonMusique : Dombrance

avec : Michelangelo Passaniti, Lou de Laâge, Magne-Håvard Brekke, Adam Corbier—

— Allemagne – 2014Durée : 2h

Scénario : Elisabeth Bartel, Giulio RicciarelliPhotographie : Martin Langer, Roman OsinMusique : Niki Reiser, Sebastian Pilleavec : Alexander Fehling,André Szymanski

Prix du Public, Prix du Jury, Festival d’Histoire de Pessac—

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Du 1er au 7 avril tarif unique 4€

ERNEST ET CÉLESTINEDE BENJAMIN RENNER, VINCENT PATARET STÉPHANE AUBIERA la surface, le village des ours. Au-dessous, celui des souris. Entre les deux, depuis toujours, c’est la guerre. Jusqu’à ce que Célestine rencontre Ernest ...

Les enfants ne seront pas les seuls à savourer ce délicieux dessin animé. Sa verve rigolote et poétique séduira toutes les générations. C’est l’écrivain Daniel Pennac qui a adapté les livres de Gabrielle Vincent, il y a mis toute sa gouaille. Il insuffle même un petit air de liberté et d’insolence à la Prévert. Le sujet n’est pas simplement « mignon » : il traite de l’anticonformisme, du racisme. Car, ici, les souris comme les ours vivent entre peur et préjugés.

Cécile MuryTélérama – 26 octobre 2013

— France – 2012Durée : 1h19

Scénario : Daniel PennacD’après les albumsde Gabrielle Vincent (Ed. Casterman)

Avec les voix deLambert Wilsonet Pauline Brunner

à partir de 5 ans

Quinzaine des Réalisateurs,Festival de Cannes 2012—

Du 8 au 21 avril tarif unique 4€

LILLA ANNASIX COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATIONDE PER ÅHLIN, LASSE PERSSON, ALICJA BJÖRKLilla Anna découvre le monde qui l’entoure en compagnie de son oncle, un oncle aussi grand qu’elle est petite, aussi peu aventurier qu’elle-même est courageuse !

AU SECOURS !Lilla Anna et son oncle accourent aider quelqu’un dans le besoin. Attention à ne pas aider la mauvais personne.LA CABANELilla Anna fabrique une cabane… pour y jouer avec son oncleLA MOTOGrand Oncle propose à Anna d’aller chercher des glaces à moto...LE GÂTEAU Lilla Anna part à la recherche d’ingrédients pour confection-ner un gâteau…A LA PÊCHELilla Anna apprend à pêcher à son oncle, mais tombe à l’eau…LE SKILilla Anna emmène son oncle faire du ski. Mais il n’en n’a jamais fait !

— Suède – 2015Durée : 47mnà partir de 3 ans—

Du 22 avril au 3 mai tarif unique 4€

LES CONTES DE LA MERTROIS COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATIONUne excursion au bord de mer, un drôle de bonhomme et un bateau de papier en quête d’aventures ma-rines. Trois courts métrages pour partir à la découverte de la mer...

LE PETIT BATEAU EN PAPIER ROUGEd’Aleksandra Zareba - Allemagne - 13 minUn petit bateau en papier rêve d’explorer le monde. Il part donc à l’aventure sur toutes les mers de la Terre.

ENCO, UNE TRAVERSÉE À VAPEURd’Ignacio Ruiz et Gabriela Salguero - Chili - 17 minSur une plage déserte, un petit garçon s’embarque à bord d’une mystérieuse épave. Commence alors son voyage où s’entremêlent rêve et réalité.

LE BONHOMME DE SABLEde Pärtel Tall - République Tchèque - 15minQu’arrive-t-il lorsque nous quittons la plage le soir ? De drôles de créatures de sable prennent alors vie.

— Durée : 45mnà partir de 4 ans

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Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30www.moulinduroc.asso.fr / [email protected]édaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel / Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public».Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC, de l’Agence du Court-Métrage.

I.S.S.N.1161 - 7799 . Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167

Conception graphique : BANG / Réalisation :S. Bourdin / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex.

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DU 1ER AU 7 AVRIL MER. 1ER JEU. 2 VEN. 3 SAM. 4 DIM. 5 LUN. 6 MAR. 7

JOURNAL D’UNE FEMME ... 16h . 20h30 16h 16h45 .18h30 . 20h30 16h30 .18h30 . 20h30 16h15 . 18h15 . 20h 16h30 . 18h . 20h 16hLA MAISON AU TOIT ROUGE 18h 20h 18h15 20h 18h 15h30 18hA TROIS ON Y VA 18h 16h30 . 21h 16h . 18h L 16h . 20h30 18h15 . 20h15 L 20h30 LERNEST ET CÉLESTINE 15h 14h45 15hDU 8 AU 14 AVRIL MER. 8 JEU. 9 VEN. 10 SAM. 11 DIM. 12 LUN. 13 MAR. 14

JOURNAL D’UNE FEMME ... 18h 16h . 18h 21h 17h45 . 20h15 16h . 18h 16h 20h30LA MAISON AU TOIT ROUGE 15h30 20h 18h30 15h15 20h 17h45 16hJACK 20h 16h30 . 18h30 L . 20h30 16h . 18h . 20h L 16h15 . 18h15 . 20h15 20h15 L 18h30LILLA ANNA 14h30 15h 15h15DU 15 AU 21 AVRIL MER. 15 JEU. 16 VEN. 17 SAM. 18 DIM. 19 LUN. 20 MAR. 21

JOURNAL D’UNE FEMME ... 16h 18h 21h 18h30 20h30 16h 20hTAXI TÉHÉRAN 18h 20h 15h . 19h 16h30 . 20h30 16h30 . 18h30 . 20h 14h30 . 18h 16hUNE BELLE FIN 20h L 16h 17h 16h . 18h . 20h L 16h . 18h L 20h 14h30 . 18hLILLA ANNA 15h 15h 15hDU 22 AU 28 AVRIL MER. 22 JEU. 23 VEN. 24 SAM. 25 DIM. 26 LUN. 27 MAR. 28

TAXI TÉHÉRAN ------------ 14h30 . 18h . 20h30 L 18h L 15h 20h L 15h30UNE BELLE FIN ------------ 16h . 18h30 19h 20h 18h15 20h30PERSONNA ------------ 20h 16hPANDORA ------------ 20h 16hTUEURS DE DAMES ------------ 21h 18hCHARLOT FESTIVAL ------------ 16h30 14h45PARCE QUE J’ÉTAIS PEINTRE ------------ 18h + débatLES CONTES DE LA MER ------------ 15h + ciné-goûter 17hDU 29 AVRIL AU 5 MAI MER. 29 JEU. 30 VEN. 1ER MAI SAM.2 DIM. 3 LUN. 4 MAR. 5

TAXI TÉHÉRAN 15h ------------ 16h . 18h15 20h15 20h15 18hLE TOURNOI 16h . 18h 20h15 ------------ 16h15 . 20h15 16h15 . 18h15 16h 20hLE LABYRINTHE DU SILENCE 20h 18h ------------ 18h . 20h 16h . 18h . 20h 18h 15h45LES CONTES DE LA MER 15h L 17h L ------------ 15h L 15hTARIFS CINÉMA Plein tarif : 6,50 € Carte AMDR : 5 € Carte JMDR : 4,50 € Moins de 14 ans : 4 € Moins de 26 ans : 4,50 € Lundi tarif réduit : 5€ Forfait ciné 10 : 45€L�Séance précédée d’un court-métrage