Compo 170Title Compo 170 Created Date 9/20/2007 10:03:30 AM

ASSOCIATIONDES

MARCHES FOLKLORIQUESDE

L'ENTRE-SAMBREET

MEUSE

Le Marcheur de l'Entre-Sambre-et-MeuseRevue trimestrielle éditéepar l 'Association desMarches Folkloriques del'Entre-Sambre-et-Meuse(association reconnue parle Ministère de la Commu-nauté Française sous le N°21/252/1).

Internet :www.amfesm.be

Abonnement 20047 € au délégué de votreCompagnie ou au compte

000-0384902-06 de l'AMFESM à Gerpinnes.Réclamations et changements d'adresse :André SAINTHUILERue de la Paix 4A6200 CHATELETTél. et fax 071 39.23.91

Textes et photosA envoyer à :

Michel PIERARDRue du Calvaire 276120 HAM-SUR-HEURETél. 071 21.64.21Marc BLAIMONTRue de la Damejelle 195150 FLOREFFETél. et fax 081 44.58.52Imprimerie GUILLAUMERue de Moncheret 266280 ACOZTél. 071 50.10.43Fax 071 50.46.73

Le contenu et photos se rappor-tant aux articles n'engagent queleurs auteurs.

ParutionMars • JuinSeptembre • Décembre

Imprimerie Guillaume S.A. 6280 Acoz

EditorialM I C H E L P I E R A R D , P R E S I D E N T

Pendant l’hiver, on pourrait croire que nosMarches sont en léthargie. Il n’en est rien. Cetemps de repos n’est qu’une apparence car la

période hivernale est par excellence le temps de laréflexion sur les projets et la mise au point des réali-sations futures.Au début 2003, le folklore représenté par nosMarches a été mis à l’honneur dans une expositiontenue à Mons afin de présenter les candidatures desmanifestations retenues par la Communauté Françai-se en vue de les proposer à la reconnaissance en tantque patrimoine immatériel de l’humanité. Cetteaction s’est poursuivie à l’invitation du MinistreDemotte par l’envoi d’une délégation de l’AMFESMà l’UNESCO à Paris. Le carnaval de Binche vient, il ya peu, d’obtenir cette consécration et nous nous enréjouissons vivement. Dans les années à venir, letemps viendra, où à notre tour, nous serons aussiappelés à présenter et défendre notre candidature.A peine la présente saison, émaillée d’événementsriches et d’anniversaires divers, se termine-t-elle qued’autres manifestations se préparent pour 2004 mon-trant, s’il le fallait encore, la puissante vitalité de nossociétés de Marches et leur attachement aux tradi-tions de notre folklore. Il convient cependant de ne pas oublier les réalitésd’aujourd’hui et je tiens ici plus spécialement à vousparler du renouvellement des cotisations et abonne-ments à la revue. Ces abonnements nous permettentnon seulement de couvrir les frais du bulletin maiségalement les primes d’assurances accident enconstante augmentation. Je demande donc à chaquecomité de faire un effort pour que tous les membresde leur société soient abonnés. Vous pouvez aussibien sûr amener nos nombreux amis non-Marcheursqui désirent recevoir le bulletin à souscrire à cetabonnement. Je sais que nul ne voudra rechignerdevant cette démarche. Pour terminer, je me permets en cette fin d’année, devous présenter ainsi qu’à vos familles mes meilleursvœux de santé, de bonheur et de paix pour l’année 2004.

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Photo de couverture : MARCHE NOTRE-DAME DE WALCOURT.

Au confluent de l’Eau d’Heureet de l’Eau d’Yves, Walcourtest juchée sur un promontoi-

re, où trône la basilique avec sa Vier-ge Noire miraculeuse.Walcourt est une villette qui neforme guère qu’une rue s’allongeantsur 1.500 mètres et aboutissant auvieux bourg. Celui-ci est accessibleaussi par des raidillons qui courentsous les anciens remparts. Il existeencore de vieilles poternes, dontcelle qui surmonte la ruelle FrèreHugo, ainsi dénommée parce que lecélèbre moine orfèvre Hugo de Wal-court, dit aussi Hugo d’Oignies, yest né au XIIIe siècle. Plusieurs quar-tiers sont très intéressants : celui dela Maladrerie, où existait un lazaretpour les lépreux (aujourd’hui le Cal-vaire); celui de l’Hôpital Saint-Nico-las (ancienne gendarmerie, actuelle-ment Centre Culturel et Musée);celui du Jardinet où subsistentd’importants vestiges de l’ancienneabbaye cistercienne et où, le jour dela Trinité, se déroule un "jeu" rappe-lant le miracle qui est à l’origine desa création; celui de Spaillemont,avec une vue sur toute la villeancienne et sur les deux vallées.On raconte que Charles Quint estvenu plusieurs fois à Walcourt. Onconnaît l’histoire du "pot à quatreanses". On prétend que c’est l’Empe-reur qui offrit le jubé : d’abord enpierre blanche, plus tard polychro-

Cité de Marcheurs :Walcourt

R O G E R G O L A R D

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mé, ce jubé rivalise de finesse avecceux de Tessenderloo, de Louvain etjadis de Dixmude, sans compterceux de Troyes et de Bourg-en-Bres-se (église de Brou). Dans le choeur de la basilique, onremarque des stalles, ornées desculptures profanes satiriques, quifont revivre la bonne humeur de nospères. Elles sont la représentation decertains vices : un renard vêtu dufroc, prêchant devant un auditoirede gallinacés, dont il compte faire saproie, un souvenir lointain duroman médiéval; une femme qui tireà l’aide d’une corde un homme enchemise, attaché de la façon la plusobscène, autre évocation de cettemême littérature; ensuite, contrasteune vertueuse ménagère qui, pour-suivie par un galant trop entrepre-nant, lui jette dans les culottes unvase d’eau froide...Walcourt est célèbre par le pèlerina-ge et sa Marche, que la Vierge Noirenous appelle tous les ans à vivre lejour de la Trinité. La statue de la Vierge, portée surpresque tout le parcours par les pèle-rins, glisse lentement sur une houlevivante, tandis que les tambours bat-tent, les majors crient les ordres duhaut de leur monture, les fanfaresexécutent leurs plus beaux morceaux,les bannières flottent, les déchargesfendent l’air... et les militaires d’unjour rendent les honneurs.Au Jardinet, on représente la scènemiraculeuse et un bouleau, plantépour la circonstance, est ensuitedéchiqueté.A la rentrée et depuis le Calvaire, lastatue parée de ses plus beauxatours était, jusqu’à il y a peu, por-

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En 1873, Auguste Daufresne de laChevalerie, enfant de Walcourt, ter-mine ainsi son "Chant du poète" :

. . . oui, dit la légende naïveC’est Notre-Dame de WalcourtQui récompense la foi viveQuand, à sa grâce, on recourt.

Jules Sottiaux, le chantre de Monti-gny-le-Tilleul, s’adresse aussi àNotre-Dame de Walcourt :

Par les coteaux jolis qui grimpent versWalcourtEt les étroits sentiers bordés de tanaisieOù m’appelait souvent la jeune Poésie,Mon rêve pèlerine encor vers votreamour.Il vient à vous comme autrefois, Mèredivine;Vous vous en souvenez de l’enfant quitenait-Avec ses cheveux blonds et son petitbonnet-Par la robe sa mère en montant la colli-ne ?Mais, lorsque les "marcheurs" tiraientleurs salves claires,Dans l’or des parements où riait lesoleil,Tout le val me semblait, dans le matinvermeil,Tendre vers Vous sa foi, ses blés et salumière.

Plus près de nous, dans la languequi lui est chère, Willy Bal deJamioulx a aussi traduit toutl’amour que la population éprouvepour Notre-Dame :

(suite page 4)

tée par des jeunes filles revêtues deblanc. Depuis 2002, ce sont les Mar-cheurs qui la portent.Selon la légende communémentadmise, le miracle représenté seserait déroulé vers 1225; ce qui estcertain, c’est la date de la création del’abbaye du Jardinet : 1229, et, troisans plus tard, la date de la charte dedonation de différents biens et privi-lèges, par Thierry II, seigneur deWalcourt, à la communauté cister-cienne qui vient de se constituer.Un siècle plus tard, son successeurconfirme ces dons et crée une "prièreannuelle" commémorant l’événe-ment : c’est la naissance de la pro-cession uniquement religieuse qui sedéroulait primitivement, et encoremaintenant, le mercredi des "quatre-temps de la Pentecôte", et de façonplus solennelle, avec escorte de Mar-cheurs, le dimanche de la Trinité.C’est en 1429 qu’on mentionne des"Compagnons armés ainsi qu’il est decoutume" tout au long de l’ancienrégime. En 1802 ou 1803, le préfet Pérès deNamur autorise la reprise de la pro-cession et de son escorte... et la coutu-me revit, probablement sans inter-ruption jusqu’à nos jours, même sousle régime hollandais, contrairement àce que l’on peut croire. La Marche deWalcourt est donc bicentenaire.Pendant des siècles, la procession etle culte de Notre-Dame ont mobilisébien des fidèles qui, par milliers,rejoignaient Walcourt soit à pied,soit en carriole, et plus tard en train.Cette foi a éveillé l’inspiration deplusieurs poètes.

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Come in bètch dè mouman, ène mwinriv’tant no frontPou dèsfacî lès pwènes, rabate lès crom-pès-djèsses,Notrè-Dame dè Walcoû, ç’’st-après vousqu’nos cachons.

Adon, nos v’là pouyons d’zous l’pènadèl couvrèsse,Bin au r’cwè, rascandis, Notrè-Dame dèWalcoû,Et nos vicons binaujes, ramonç’lès t’t-asto d’Vous,Avou ’ ne nieuve âme d’èfant, l’èfantquè s’mame bètchote,L’èfant qui rît, qui brét, qui racourt dinssès cotes.Fuchèz-l’à bon, l’mouman, moumanpou tous lès djoûs,Bachèz-vous d’ssus no têre èt qu’vo-n-amoûr si doûsS’dèspaude dins no vicâdje, pa-t’t-avauno pèkéyeEt nos rassère tèrtous, tous djon.nes dèlmin.me nitéye ! D’après les récits de Albert Jacquemin (1935)et de Fernand Cambier (1939), complétés etenrichis par Roger Golard, auteur de “Chro-niques des Marches Passées”. ❏

Notrè-Dame dè Walcoû, come nos vosvions vol’tî,Nous-autes tèrtous, pètitès djinsd’Sambe èyèt d’Moûse,Quand nos-avons dandji d’in pau nosrapaupyî,Alan.mis, dèsbautchis, nos-âmes vûdescome nos boûses,Scrans d’awè tèrbukè, tcheû, èrtcheû ètco r’tcheû,Què nos n’d-in polons pus, què l’voyeèst malaujîye,Què no keûr èst cochi, no tièsse afer-nouyîye,Què nos d-avons no sô d’viker come dèsbribeûs,D’draner come dès vîs tch’vaus, èrtanèsd’morfondâdjes,Aflachis come dès bièsses, sins-èspwêrni corâdje . . .

Notrè-Dame dè Walcoû, come nos vosvions volt’tî,Quand nos guidons ’ne saqwè quip’liche nos rapaujî,Ene miyète dodiner no keûr qui va toutd’crèsse,

CITE DE MARCHEURS : WALCOURT (suite de la page 3)

- Jean, quel âge as-tu et depuisquand marches-tu ?

J’ai 79 ans. En 1931, âgé alors de7 ans, la passion des Marches mehantait déjà. La coutume en cetemps-là était de marcher à 9 anslorsqu’on allait au "catéchisme" pour

faire sa pre-mière com-

munion à11 ans. Monpère Léon

Goblet étaitmajor, mon

oncle AdelinNeutre adju-

dant et mononcle JulesLéglise sergent-sapeur. Commeje revenais sou-vent à la charge,

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une dérogation me fut faite : mesoncles parvinrent à convaincre monpère de me laisser marcher mais cedernier accepta à la condition que jemarche 2 ans “petit officier sous le dra-peau”, porté par Marcel Delsarte.L’année suivante, Léon Dohet, âgéde 7 ans était lui aussi autorisé àmarcher "petit zouave" près de sonpère Gustave qui formait la dernièreligne avec Edgard Gehenot,Alexandre Dissy, Edouard Barry etEugène Dissy. J’ai sans doute crééun précédent mais j’ai aussi fait desheureux. A l’âge de 10 ans, jemarche comme sapeur : un petittablier me fut brodé par MadameAdoléa et sa fille Paula, grand-mèreet mère de "Madame Paule" louageurde costumes à Tarcienne.- Pendant la guerre, vous avez mar-

ché avec des bâtons ?En 1940, c’est la guerre et les fusilssont interdits dans les cortèges deMarcheurs. Pour ne pas perdre lapremière place dans le cortège de la"rentrée" à Gerpinnes, nous défilonsavec des bâtons… sous l’œil étonnédes soldats allemands. J’étais accom-pagné de Léopold Bertrand,Edouard Berny, Maurice Forton,Edgard Gehenot, Léon Dohet et plu-sieurs autres.- A partir de 20 ans, quelles fonc-

tions occupes-tu ?Après la guerre 40-45, je suis Chefde Jeunesse. A ce moment le chefdes jeunes était obligé de porter ledrapeau de la Jeunesse à la Pentecô-te, chose que je fis avec JeanGomand et Georges Bruaut pendant2 ans. Je marche alors grenadier avecOger Berny et Fortuné Habrant

(suite page 6)

Portrait d’un “aîné”Jean GobletMarcheur d’Hanzinneet d’ ”ailleurs”

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comme officiers. En 1954, j’ai 30 ans,la place de major est libérée par M.Charles Vandermiège. Je reprends laplace jusqu’en 1962, accompagné lesdernières années par le tout jeuneHector Bruaut et Constant Rouvray.Désiré Léglise était adjudant. En1962, Léopold Bertrand reprend laplace d’adjudant et moi la place demajor des zouaves avec la capeblanche comme à Walcourt. Lesmajors étaient Victor Warrant etSerge Alexandre, le tambour-majorPol Bertrand et Francis Vandermiè-ge son adjoint. De 1965 à 1974, jemarche dans le peloton des zouaves.

- Tu as 50 ans lorsqu’un événementimportant a lieu !

En 1974, de grandes festivités ontlieu à l’occasion de l’ouverture de lachâsse de saint Oger : en présencede l’évêque de Tournai, 3 médecinssont chargés de recomposer le sque-lette du saint comme cela se fait tousles 50 ans. Une Compagnie del’Association des Marches est consti-tuée et l’ancien président, le DocteurWauthy y est tambour-major. La fêtefinie et la remise des comptes termi-née, Léopold Bertrand me désignecomme successeur à la place d’adju-dant avec l’approbation unanime ducorps d’office. J’exercerai cette fonc-tion pendant 8 ans.

- Ton entrée en fonction commeadjudant est marquée par unmagnifique souvenir !

En 1975, j’ai l’honneur de recevoirpour la Compagnie d’Hanzinne lepremier Trophée des Marches Folk-loriques offert par l’Association desMarches. Ce fut un événementmémorable qui rassembla tous les

comités des environs dans la salled’Hanzinne. En 1983, je cède la placed’adjudant à Jean-Claude Masuy quil’exercera dans de parfaites condi-tions. Je deviens officier des canti-nières pour 2 ans. Depuis lors, jemarche "sapeur".

- Tu t’occupes également du TourSainte-Rolende !

Je suis membre du comité depuis sacréation. Je collabore à l’organisationdes différentes haltes et notammentà celle du repas de midi qui a lieudans la salle d’Hanzinne dont je suisresponsable. Je veille également àl’approvisionnement des pèlerins etMarcheurs en boissons.

- Quelles distinctions as-tu reçuespour ta fidélité aux Marches ?En 1981, je reçois des mains dubourgmestre M. Léon Blavier lamédaille d’or de la commune de Flo-rennes pour 50 ans de Marche et lamême année, à Gerpinnes, celle de50 ans de participation à la Sainte-Rolende. La médaille de l’Associa-tion des Marches m’est remise àBiesme pour mes 50 ans de Marche.En 1991, je reçois la médaille de60 ans à Hanzinne et à Gerpinnesainsi que quelques cadeaux offertspar le peloton des grenadiers,cadeaux bénits par M. le curé Flo-rent Delsarte. En 1999, à Gerpinnes,j’ai l’honneur d’être le premier àsaluer Monseigneur le Prince Philip-pe au Sartia. A la Pentecôte 2002,M. Roland Marchal, bourgmestre deGerpinnes, me remet la médaille de70 ans de Marche.- Tu as aussi marché "ailleurs" Jean ?J’ai également marché 53 ans à Thy-le-Bauduin dont 2 ans comme adju-

PORTRAIT D’UN AINE “JEAN GOBLET” (suite de la page 5)

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dant en 1965 et 1966. Avec mescamarades de Thy-le-Bauduin, j’aiaussi marché à Fraire. J’ai marché12 ans à Hanzinelle, 6 ans à Morial-mé, 3 ans à Hemptinne et 10 ans àMouscron comme adjudant de laCompagnie de Silenrieux. J’ai aussiaccompagné le drapeau d’Hanzinnedans toute la région. Quand je nemarchais pas, ma distraction favori-

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te était d’aller voir d’autres Marchesavec Gisèle mon épouse : c’étaitl’occasion de remarquer les bellesprestations et cela me stimulait àfaire aussi bien lorsque je marchais.Je vais encore voir des Marches etc’est toujours pour moi un grandplaisir d’entendre "Bonjour Jean !Comment ça va ?" car il est vrai que"tout le monde connaît Jean" ! ❏

Saint-Pierre Thy-le-Château40e anniversaire de “La Relève”

J E A N D E R Z E L L E

Mesdames, Mesdemoiselles,Messieurs et les enfants,

Je suis très touché de votre invita-tion qui, suite aux grèves en France,a mis 14 jours à me parvenir; touchéet très ému de votre demande jeregrette de ne pouvoir être en cebeau jour parmi vous.La journée du “Trentième Anniversai-re” fut pour moi exceptionnelle etrestera à jamais gravée dans mespensées par l’accueil et surtout lesretrouvailles de ces adultes que j’aiconnus en courtes culottes. Aussi jeconfie le soin à Michel Goffin, un amide toujours qui m’a beaucoup aidé,de me remplacer et de vous lire cesquelques lignes à l’occasion du “Qua-rantième Anniversaire” et de l’inaugu-ration d’un nouveau drapeau.Pourtant, bien que ce soit jour defête, mes pensées sont partagéesentre peines et joies.Peine en pensant à Madame Piretqui nous donna le coup de poucefinancier pour démarrer.

Peine en pensant à Oscar Coqueletet au “Tamboury” Delbart qui ontdonné beaucoup de leur temps pouramener soldats et batterie à unniveau de perfection.Peine en pensant à Robert Demonté,à Robert Coulon et bien d’autres,trop tôt disparus, qui ont eux aussidonné beaucoup de leur temps.Peine enfin, car je pense souvent à cesjeunes qui nous ont quittés en pleinejeunesse, en pleine force de l’âge,déchirant à tout jamais leur famille.Peut-être est-ce là le lourd tribut queréclame la vie pour bénéficier dequelques moments de joie intense etde bonheur ?... Car la joie heureuse-ment existe et j’y arrive.Joie en repensant à cette idée - néesans doute entre deux chopes debière au “Café Canivet” si mes souve-nirs sont exacts - de créer une “PetiteMarche”.Joie en revoyant ces gamins, cesfilles marteler la cour de l’école lesmercredis et samedis après-midi,apprenant à marcher au pas, àreconnaître les différents airs de bat-terie, à former le carré... pour arriverun jour à cette première sortie dansle village ! Emotion, joie, larmes debonheur, et puis le voilà ce grand

(suite page 8)

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fermé le mardi et dimanche

jour de la Saint-Pierre où “PetiteMarche” et “Grande Marche” firent

une démonstration de sérieux, decompétence et de savoir-faire quienchanta le public venu nombreux.J’associe à cette réussite le groupedes cantinières qui courageuses, cartâche ingrate, ont vendu pendantcette journée un nombre incalculablede “floches”, et les mamans qui ontpréparé et servi les repas.Allons mes gamins, mes filles, rap-pelez-vous ! Fermez les yeux ! C’estla descente vers l’église, batterie et

fanfare jouent la “Marche de la Ren-trée”. On est de vrais soldats, cos-tumes impeccables, tous au pas, onse range dans une discipline exem-plaire, la procession passe encadréeet suivie par les hommes - eux aussien un défilé rigoureux. Pour beau-coup ils étaient papa, oncle ougrand-père, il fallait faire honneuraux petits. Et alors les applaudisse-ments fusent de partout ! On estheureux ! On a gagné ! Les journauxconcrétiseront cette réussite, votreréussite, par des articles élogieux.C’était il y a quarante ans ! Souve-nez-vous mes amis.Aujourd’hui, ce sont vos enfants oupetits-enfants qui forment ces Com-pagnies et au sein des villages, deshommes, des femmes se sont inves-tis dans ce difficile travail d’encadre-ment. Qu’ils en soient sincèrementremerciés. Nous pouvons lesapplaudir et les féliciter.J’espère n’avoir pas trop abusé devotre temps. Je terminerai par unenote optimiste en nous donnant ren-dez-vous pour le cinquantenaire !..

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Aux Mascarades

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SAINT-PIERRE THY-LE-CHATEAU (suite de la page 7)

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La météo nous avait gâtésce 19 octobre dernier pourle traditionnel Tour Sainte-

Rolende des Marcheurs. Sous laconduite de la Marche RoyaleSainte-Rolende de Biesme, lelong cortège allait traversercampagnes et villages au sondes nombreux tambours etfifres. On ne peut que se féliciterde la présence de ces jeunesmusiciens de plus en plus nom-breux qui marchent bénévole-ment pour perpétuer cette tradi-tion, bien ancrée dans notrerégion. On ne peut en direautant de ces quelques “perdus”,revêtus de nos costumes foklo-riques, qui profitent de ce ren-dez-vous pour “suivre” de débitde boissons en débit de bois-sons, et qui n’ont vraiment pasleur place dans ce pèlerinage !

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Le Tour Sainte-Rolende 2003A L A I N G U I L L A U M E

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Des Américains à Villers(3e partie)

L U C R O M A I N

Il y a les quatre mousquetairesd’Alexandre Dumas. Il y a aussiles quatre voltigeurs américains

de Villers-Poterie !

"D’Artagnan", Barry Weinberger,avait été le premier à rejoindre notreCompagnie suite à un concours decirconstances, assez exceptionnel,voici maintenant quatre années; unmiracle de sainte Rolende nous dit-ilsouvent ! Bon nombre de Mar-cheurs, et pas seulement à Villers,connaissent maintenant notre amiBarry qui est devenu une véritable"vedette" dans la région.

Lors de la Pentecôte 2001, son com-père "Aramis", Paul Lydick, venait sejoindre à nous. Sa simplicité, sonamour de notre pays et de notre folk-lore ainsi que sa gentillesse lui valu-rent d’être aussitôt adopté par toutun chacun, Marcheur ou villageois.

En 2002, ils étaient bien sûr encore desnôtres et, hormis une visite de vété-rans américains de la seconde guerremondiale, nous pensions que notrequota de renforts du pays de l’OncleSam était complet quand, début decette année, Barry nous annonça l’arri-vée de "Porthos", Bobby Mozumder,et "Athos", Dan Cardarelli.

Dan et Barry sont originaires de Vir-ginie, Bobby du Maryland; Paul estnatif du New-Jersey.

Barry connaissait les deux nouveauxvenus qui sont ses collègues de tra-vail et Paul fit la connaissance deceux-ci à Villers.

Le vendredi précédant la Pentecôte,après la remise des uniformes,quelques anciens du peloton firentl’écolage de Dan et Bobby : les deuxEric, Rudy, Jean-François et lesautres initièrent avec succès nosdeux amis, très impressionnés, aumaniement du tromblon sous l’oeilun peu amusé de Barry et Paul.Fins prêts, nous pouvions débuterune Pentecôte qui allait se révélerêtre "un grand cru".

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Ce qui nous surprit tout d’abord,c’est de voir les quatre compères,non pas se regrouper dans unemême ligne mais, au contraire, sedisséminer au coeur du peloton etainsi favoriser leur intégration etperfectionner la pratique de lalangue française.

Une fois de plus, nous avions laconfirmation de la qualité de notre

filière d’Outre-Atlantique car nosquatre amis marchèrent fièrement etdignement, démontrant ainsi qu’ilsavaient compris et ressenti la solen-nité de la Marche et l’importance duculte voué à sainte Rolende, dansnotre région et particulièrement àVillers-Poterie.

Nous avons tenu à mettre spéciale-ment Barry à l’honneur en lui remet-

tant une médaille spé-ciale, gravée à son nom,ainsi qu’un petit cadeau.

J’espère encore pouvoirl’an prochain vous don-ner des nouvelles de nosamis car, quoi de plusbeau que l’amitié entreles peuples et le mélangedes cultures ! La plusbelle preuve nous en est

(suite page 12)

De gauche à droite :Bobby - BarryPaul et Dan.

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donnée par le fait qu’au sein de notrequatuor, se côtoient trois religions dif-férentes et tous ont marché pournotre bien aimée Rolende avec digni-té, ferveur et respect. Comme quoi...

J’espère ainsi faire quelque peuréfléchir nos lecteurs. En effet, loindes problèmes mondiaux de terro-risme et de guerre, loin des conflitsde religion, ici, à Villers-Poterie,nous avons accueilli quatre citoyensaméricains. Personne ne leur a parléde l’Irak (ce qu’ils redoutaient vu la

position belge dans cette affaire),aucun d’entre-nous n’avait d’autreambition que de les accueillir de lameilleure façon qu’il soit et d’inté-grer les deux derniers arrivés demanière à les sensibiliser, eux aussi,à notre folklore.

Soyez certains qu’ils reviendront carils en ont fait le serment sur le"caillou" en levant leur goutte et enpromettant en wallon : "A l’année quivint !"...

❏

DES AMERICAINS A VILLERS (suite de la page 11)

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Vincent Heemers, deuxième tambour de la société royale “Les Zouaves Pontificaux”de Thuin, a épousé Céline Piérard le 2 août 2003.

Philippe Marlier, garde et porteur

de la société royale “Les Zouaves Pontificaux”

de Thuin,a épousé Béatrice Dehoust,

le 27 septembre 2003.

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Tu dois te dire : “Encore uneréunion du corps d’office, etimprovisée celle-là...!” Et bien

non. Nous sommes présents pourune toute autre raison... Et cette rai-son, il faut remonter déjà pas mal detemps pour en connaître l’origine...environ 35 ans.

Bien oui Jean-Marie, tu as devinéjuste : il y a 35 ans, tu enfilais pour lapremière fois l’habit de Major.

Tu devais avoir 15 ans quand tu tedécides à prendre la place de Major.Quel chemin parcouru depuis lors !Ton élégance, appuyée par celle desfiers destriers que tu montais : Klai-ron, Fuégo, Flambard, Coquine, et biend’autres encore en passant parl’inoubliable Carioca, a fortementcontribué à la grande renommée dela Marche Saint-Eloi de notre villa-ge. La preuve en est que par tasuperbe prestance, on vient de bien

Cher Jean-MarieL E C O R P S D ’ O F F I C E

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loin dans la région pour solliciter taparticipation à d’autres grandesMarches : Walcourt, Cerfontaine,Thy-le-Château, Stave...

En plus d’être notre Major, tu t’esbeaucoup investi dans l’organisationde la Marche Saint-Eloi : la confec-tion des sachets de poudre, lesdemandes d’autorisation, toutes lesdémarches que tu fais pour “arran-ger les bidons”, et bien sûr la gestionde la bourse, dont tu tiens les cor-dons bien serrés... De plus, tongrand cœur n’a jamais failli à tagénérosité, en essayant de toujoursfaire plaisir à tout un chacun qui tedemandait un petit coup de main.

Pour te remercier de tout cela Jean-Marie, le corps d’office a décidé de

t’offrir un souvenir. Mais quel sou-venir ? Certains proposaient uneboîte à lunettes blindée, spéciale“réunion du corps d’office”.D’autres, une poupée gonflable(pourquoi donc ?). Rien de toutcela... Tu vas le découvrir tout desuite...Cher Jean-Marie, je ne peux évidem-ment pas négliger de dire que cetteannée, tu deviens quinquagénaire :bon anniversaire donc. Et pour tes 35ans de bons et loyaux services à laMarche Saint-Eloi de Laneffe, tous iciprésents, nous te disons ces mots :

BRAVO, MERCI, ... et BON VENT.

❏

Le 14 septembre 2002, Isabelle Laffineur, ancienne cantinière du peloton des Tromblonsde la Compagnie Sainte-Rolende de Villers-Poterie, épousait à Thy-le-Château,

Damien Hanoteaux, tromblon de la Compagnie Sainte-Rolende de Villers-Poterie.

Christian CAUDRONTambour-major de la Marche Saint-Hubert de Loverval,

Musicien de la Fanfare Royale d’Acozdécédé le 27 août 2003 âgé de 46 ans

Roger LEROYMaître Tambour dans plusieurs Marches

décédé le 9 septembre 2003âgé de 48 ans

José DELATTETromblon de la Marche Sainte-Rolende

de Gerpinnes-Centredécédé le 20 septembre 2003 âgé de 46 ans

Raoul MARCHALAncien adjudant de la Compagnie “Les Rouges”

de Florennesdécédé le 12 juillet 2003 âgé de 75 ans

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Fernand RANWEZFondateur des Petits Voltigeurs de Biesme,

Gendarme de la Marche Saint-Martin de Biesmedécédé le 28 août 2003 âgé de 70 ans

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Paul RUELLESapeur de la Marche Saint-Eloi de Laneffe

décédé le 12 août 2003âgé de 69 ans

Albert SCHOONHEYTAncien Premier Tambour de la Marche Royale

Sainte-Rolende de Biesmedécédé le 7 octobre 2003 âgé de 63 ans

Freddy CHARLESSapeur-Flanqueur de la Marche Saint-Roch de Beignée

décédé le 21 juillet 2003âgé de 48 ans

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Marcel MAHIEUTambour-Major et Sapeur de la Compagnie Royale

“Les Amis Réunis” de Morialmédécédé en janvier 2003 âgé de 79 ans

René HUNINPrésident d’Honneur et Grenadier de la Compagnie Royale

“Les Amis Réunis” de Morialmédécédé en septembre 2003

Il nous revient régulièrement des doléances concernant la distribu-tion de notre revue.Vous devez savoir que malgré toute notre insistance auprès de vossociétés pour qu’elles transmettent leurs abonnements dans lesmeilleurs délais, il s’avère malheureusement que cela ne soit pastoujours le cas.

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Mon cher Christian,

Quand j’ai appris ton grand départ,j’ai eu l’impression que la terres’arrêtait de tourner. J’ai perdu enquelques secondes un ami de 28 ans,ancien élève, assureur dévoué à saclientèle, cuisinier, musicien et Mar-cheur dans de nombreuses Compa-gnies de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Sans aucun doute, ta Marche préfé-rée a toujours été notre Saint-Hubert,dont tu n’as cessé de défendre farou-chement les principes et les tradi-tions, parfois même, il faut bien ledire, à contre-courant du comité.Quel chemin parcouru ! Après avoirété officier des artilleurs et sergent

de la “dernière guérite”, tu deviensfinalement notre “tambour-major”. Làencore, tu ne te contentes pas dediriger avec brio et panache, ta bat-terie mais tu nous amènes sur unplateau, “Loverval”, air pour fifres ettambours qui contribue à la renom-mée de notre Marche.

Membres du comité, officiers, canti-nières, fifres et tambours, sous-offi-ciers, soldats et bénévoles, nous sou-haitons bon courage à Jacqueline, tonépouse, à Emilie et Charlotte, tesenfants ainsi qu’à ta famille. Soyezassurés, mes amis, du soutien de noustous qui partageons votre tristesse.Christian, nous ne te disons pas“adieu” mais “au revoir” parce queton souvenir est fortement gravédans nos mémoires.Soyez heureux au paradis des Mar-cheurs, Monsieur le tambour-major.A très bientôt dans nos pensées,notre ami Christian.

❏

J . P . V E R H E I D E N

Christian CAUDRONn’est plus

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Depuis l’enfance,Fifres et tamboursTrouvaient une place immenseDans ta vie de tous les jours.La Marche Saint-Pierre :En sergent-sapeur et président,Tu en étais fier.Tel un enfant,Tu vivais pour ton folklorePour ton village,La passion dans le corpsQuelques blagues au passage.Il est vrai qu’avaler les œufs avec la coquilleEt manger l’immangeableJamais ça ne s’oublie.A chaque Saint-Pierre, tu reviens sur la table.Cette année, il y a 10 ans10 ans que le picot du sergentVit différemmentAu rythme de ton filleul maintenant ...Oscar, il y a 10 ansLe tambour sonnait le glas.Dans nos souvenirs tu vis chaque instantEt dans nos cœurs, tu resteras !

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Hommage à José Delatte

José,Notre ami,

Tu viens de "rentrer" pour la derniè-re fois dans notre église, non pashélas en l’honneur de sainte Rolendeque tu as vénérée toute ta vie, maispour ton dernier voyage.Tous les tromblons et en particulierla dernière guérite tiennent à terendre un dernier hommage et sur-tout à te remercier.

Cette année, pour la 45e fois, tu avaisparticipé à la Marche et à la proces-sion. Sauf quand la maladie t’enempêchait, tu étais présent à chaquesortie de la châsse, soit avec tontromblon, soit en portant la croix. Tuétais également présent à toutes nosmanifestations et réunions.

Tu ne manquais pas de nous appor-ter ta bonne humeur légendaire, tuparticipais activement à l’organisa-

tion des soupers, des déplacements,des distributions et reprises des cos-tumes, à la Pentecôte, avec toute larigueur voulue.

Tu étais très dévoué et le dernier"Son et Lumière" l’a encore prouvé.Ton amitié était précieuse et sincère,elle va nous manquer.

Ta disparition est pour nous un chocet nous partageons la peine de tamaman, de ton papa, de tes frères etde ta famille. Nous les assurons detoute notre sympathie.

Tu as maintenant rejoint sainteRolende et, près d’elle et avec elle, tupourras sans doute mieux veiller surta famille et sur tous ceux que tu asaimés et qui t’ont aimé.

Merci José pour tout ce que tu nousas apporté en dévouement, en sincé-rité, en joie de vivre et en amitiévraie pendant ta trop courte vie.En 2004, crois bien que nous mar-cherons en ton honneur et que nousne t’oublierons jamais.

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Le décès de Roger Leroy

Roger était né à Charleroi le 22avril 1955 et est décédé àMorialmé le 9 septembre 2003.

Très tôt, initié par son grand-père,Roger a participé aux sorties de laSaint-Pierre à Morialmé avant deprendre part activement, en tant quetambour, à de nombreuses Marchesde notre région.

Sa disponibilité était connue etl’amitié qu’il portait à ses amis fifreset tambours lui ont fait découvrir lavaleur de nos traditions.

Le vendredi 12 septembre au coursde la cérémonie d’adieu simple

comme il l’avait voulue, de nom-breux fifres, tambours, Marcheurs,responsables de Marches, représen-tants de l’Association, étaient auxcôtés d’Evelyne, de sa maman, de lafamille pour leur apporter soutien etréconfort dans cette douloureuse etbrutale épreuve.Roger, s’il est vrai qu’après la mort,il y a une autre vie, alors c’est au sondes fifres et tambours que tous ceuxqui t’ont précédé t’ont accueilli pourune parade longue et triomphale.

Lorsque à notre tour nous franchi-rons les portes de l’au-delà, bats lerappel de tous nos amis Marcheurset qu’au rythme des musiqueschères à notre beau pays fais-nousentrer dans un royaume que l’on ditéternel.

❏

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Gna chîs mwès qui t’ n’es’ pu véciChîs mwès qu’l’absenc’ pès’ à tertousE ça a bin stî malaujîyePou noss’ battrîye pendant trwès djoûs

Pou nos’autes, c’esteut l’premî côQu’on a du tambourer tout seû’Mais dji pou bin tûsè, sins mauQu’ t’as tout vèyu di d’ là au-dseus

E t’as vèyu tout’ èl’ battriyeOn esteut là pou dèmarrerMalgrè qui pu d’iunqu’ aveut ditQui n’aveut pu l’envie d’router

A chaqu’ pas, à chaqu’ cô d’makèsPa d’tavau où les vôyes nous mwèn’tT’as stî tout l’timps à nos costèsMalgré qu’ça n’sr’a pu jamais l’même

C’est comm’ si manqueut ène saqwèsDins nos manîyes di tambourîsComm’si on rouvyieut in boukètDins “l’Grande”, ou bin dins “Cèlèri”

Dins “Villé”, i manqueut in “ra”E même au bia baston d’EdmondOn aureut dit, en rwétant miaQui manqueut èn’ dècoration

A l’sôrtiye d’mess’, lundi matinQuand dj’ai riwétî s’figurineSaint’ Rolend’, crwèyè mi ou ninsAveut l’air di ièss’ orpheline

E on a flayî comm’ des sotsAu pî di l’èglig’ di Djèrpèn’Nin d’djà pou r’caler BertulotC’esteut pour supportè noss’ pwène

Lèttr’ à in tambourî

Daniel, Jean-Luc, Jean-Chri, ChampionLes deux fiffr’, Jean è l’grand JulienE Co Dominique, è EdmondOnt stî là pou sout’nu l’gamin

L’gamin a fait ça comm’ in grandIl a in nom qui n’sait r’nîyîE quand i r’doubèll’, c’est flagrantI m’fait pinser à èn’ saquî

Là au-dseus, tu deus bin t’marrerE di septemb’ au mwès d’aôuss’Avou l’bind’ qui t’as stî r’trouvéOn dit qu’cest tous les djous Pint’couss’

Dji t’veus avou Thône è Derenn’Robert Simons chouffèl’ à fondEn’ mârche, è puis èn’ arguedènn’E c’est Cœucœur qui tint l’baston

Paraît qui l’Bon Dieu est binauch’Il a asteûr au ParadisMêm’ si su l’terr’, ça nous disbautch’Li battr’îye d’Villé, rin qu’pour li

Quand vous s’rez ène miyètt’ calmèsFaudreut saiyî di n’nin rouvyiEn lî dijant qui dj’l’ai d’mindèD’tchantè “Rossignol” à Lilly

Tchantè ? Nous aut’es ètou on l’fr’aE on vûdra saquant boutèill’sPascal l’aureut voulu comm’ çaD’ailleurs, i chouffèl’ dins m’n’oreille

Qu’c’es’t’ène chôs’ qui n’deut nin candjîPendant qu’on va r’mett’ les mèdaill’sCantinières, c’est Blavier qui l’ditR’mèttè les goutt’s, c’est li qui pâye...

E T I E N N E C O U G N O N

Lu à la messe militaire du mardi de Pentecôte 2003 à Villers-Poterie

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occasion festive. Des salles entièresont chanté, entraînées par sa voixengageante :

" J’aime le village de Biesme.C’est le plus beau village du pays.Croyez-moi les amis..."

A son contact, vous étiez conquis.Les barrières tombaient et d’embléela confiance régnait.Quant à moi, je ne peux m’empêcherde rappeler cette soirée, après unerépétition de la revue "Biesme et soncoq"; nous sommes repassés au café"Stas" et là, nous avons émis l’idéede créer la Compagnie des PetitsVoltigeurs.Dès ce jour, j’ai appris à connaîtreFernand : ses qualités d’organisa-teur, son dévouement inlassable, savolonté d’aboutir, et son intransi-geance pas toujours facile à vivremais en fin de compte, qui se justi-fiait...

Quelques anecdotes :

• les mercredis après-midi, sur lesTry de Rosimbois, les jeunes etcourageux novices apprenaient àmarcher au pas, soutenus plus parles "gauche/droite" de Fernand quepar la cadence des tambours;

• Mustang, le cheval de Lydia, lapremière major, devait subir lesépreuves des tambours et du feu;

• l’essayage des costumes à Tarcien-ne et les "aller-retour" de dernièreminute pour un voltigeur sansképi ou un petit officier sans épau-lettes;

• une caisse vide le premier jour desortie et remplie à la fin, pourpayer tous les frais...

C’est avec émotion que nousavons appris, en début desemaine, le décès de Fernand

Ranwez.Que son dernier soupir se soit passési loin de nous, sans l’avoir revu etsurtout entendu, nous attriste dou-blement.Biesmois de souche, il est né le 13avril 1933.Comme son père, Jules Ranwez, ins-tituteur à l’Ecole Communale deBiesme, Fernand deviendra institu-teur et enseignera à Charleroi.Sa personnalité bien marquanteévoque en chacun de nous des sou-venirs les plus divers. Il étaitd’abord un père et un mari au grandcoeur, spontané et dévoué. On seremémore probablement ses éclatsde voix tonitruants, mais aussi vitemonté, aussi vite descendu avec unrire tout aussi généreux.D’autres se souviendront de sa pas-sion pour les chevaux...Durant les vacances et congés sco-laires, il en profitait pour conduiredes touristes vers le soleild’Espagne, sa seconde patrie, sondernier havre de paix...Fernand vibrait de tout son êtrepour son beau village de Biesme. Ilen a chanté la splendeur et son atta-chement qu’il ne manquait jamais defaire partager par tous, à la moindre

M I C H E L G R O S B O I S

Discours prononcéaux funérailles deFernand Ranwez

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Et j’en passe... Mais face aux difficul-tés, Fernand redoublait d’énergie,bien secondé par Bernadette, tou-jours patiente et attentionnée.En 1966, voici donc 37 ans, nousavons semé la passion des Marchesdans le coeur des jeunes Biesmois.Ils ont tenu bon et notre projet com-mun se perpétue.Aujourd’hui, cher Fernand, pourt’accompagner sur le seuil de ta der-nière maison, nous avons voulu res-pecter ton testament :

"Le jour où je mourrai, je désire qu’unebatterie joue sur ma tombe, l’air deD’jan-D’jan".Promis ! Juré ! La Compagnie desPetits Voltigeurs de Biesme, fidèle àta mémoire, n’a pas oublié.Nous sommes fiers de toi, fiers ausside marcher pour toi.Au revoir Fernand et merci.

❏

Le samedi 8 novembre dernier,l’Association organisait le tra-ditionnel banquet avec la remi-

se officielle du Trophée des Marches2003.Cette sympathique manifestationavait lieu en la salle paroissiale deThuillies.Après les mots de bienvenue denotre président Michel Piérard, un

buffet chaud allait régaler les 170convives qui avaient répondu ànotre invitation.Le grand moment attendu de tousétait la remise du Trophée desMarches 2003.Les suffrages sont allés cette année àla Compagnie “Les Rouges” de laMarche Saints-Pierre-et-Paul de Flo-rennes.Vers 23 heures, la batterie de laMarche Notre-Dame de Lumière deVirelles faisait son entrée dans lasalle pour accompagner son corpsd’office. Jean Capitaine, son prési-

La remise du Trophée 2003A L A I N G U I L L A U M E

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dent, prenait la parole pour remer-cier l’assistance et passait le trophéeà Jean-Michel Strens, président des“Rouges” de Florennes.Les Florennois étaient accompagnésde Jean-Pol Lambot, Premier Eche-vin de la Ville de Florennes et Mar-cheur au sein de la Compagnie. Cedernier y allait de quelques mots deremerciements et c’était alors le tra-ditionnel tour des tables sous lesapplaudissements.Belle soirée empreinte d’amitié et debonne humeur.

Discours prononcé par Jean-Pol Lambot

Monsieur Michel Piérard,Président de l’Association

Messieurs les Administrateurs,Monsieur Pierre Helson,

Bourgmestre de Florennes,Monsieur Jean-Michel Strens,

Président de la Compagnie “les Rouges” de Florennes,

Messieurs les membres du Comitéet du corps d’office de la Compagnie,Chers Marcheurs et amis des Marches,

Vous vous doutez que je mentirais si jene vous disais pas ce soir tout l’honneuret le plaisir que j’éprouve à prendre laparole au nom de la Compagnie desRouges de Florennes et de la communeen pareille circonstance.Bien sûr, une Compagnie ne marche paspour un trophée tout comme un vraiMarcheur ne marche pas pour unemédaille commémorative, mais avec lecomité de la Compagnie Les Rouges etson président Jean-Michel Strens, ainsique, ce dont je suis persuadé, nos amisLes Petits Marcheurs et ceux de la Com-pagnie des Blancs, ce sont tous les Flo-rennois qui apprécient à sa juste valeurle choix que le comité de l’Association adéterminé sur base de critères objectifspour l’octroi du trophée.Ne boudons donc pas notre bonheur etréjouissons-nous qu’à travers la Compa-gnie “Les Rouges”, ce soit la Saints-Pierre-et-Paul de Florennes qui y trouve la recon-naissance d’une belle, d’une vraie Marche !Que d’efforts, que de contacts, que depersuasions de la part du comité et desofficiers pour parfois convaincrequelques récalcitrants et quelle bonne

LA REMISE DU TROPHEE 2003 (suite de la page 25)

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volonté de s’inscrire ou de se réinscriredans le mouvement ample que constituenotre Association dans laquelle nous arejoints la Compagnie “Les Petits”.Le métier de mandataire communal àFlorennes n’est pas de tout repos.En effet, sur les 11 villages qui compo-sent notre entité, nous ne comptons pasmoins de 9 Marches comprenant 12Compagnies, c’est-à-dire que les week-ends d’été sont bien occupés :• Marche Saint-Oger à Hanzinne,

durant le week-end de la Pentecôte• Marche Saints-Pierre-et-Paul à Flo-

rennes, le dimanche suivant le 29 juinou le 29 juin

• Marche Saint-Pierre à Morialmé, ledimanche suivant le 29 juin ou le 29juin

• Marche Saint-Pierre à Thy-le-Bau-duin, le dimanche suivant la Saint-Pierre de Florennes

• Marche Saint-Remy à Rosée, le week-end du 13 juillet

• Marche Notre-Dame du Mont Car-mel, à Saint-Aubin, le dimanche sui-vant le 16 juillet ou le 16 juillet

• Marche Saint-Christophe à Hanzinel-le, le dernier dimanche de juillet

• Marche Saint-Walhère à Hemptinne,le premier dimanche d’août

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• Marche Saint-Martin à Flavion dansle courant du mois de septembre.

Nous relevons que seuls les villages deMorville et Corenne sont épargnés par lesréveils matinaux et ceci est un comble !Nous aurons en effet une pensée émuepour notre défunt ami Raoul Marchal,habitant Corenne, qui fut président denotre Compagnie. Tous ceux qui l’ontconnu à travers de nombreuses Marchesde l’Entre-Sambre-et-Meuse s’en sou-viennent pour ses qualités humaines.Rappelons-nous que Raoul, avec Mon-sieur Emile Hubert, adjudant de laCompagnie “Les Blancs”, furent lesmoteurs du comité de coordination àFlorennes, qui contribua à l’améliora-tion des relations humaines, du respectdes horaires et de la bonne tenue des sol-dats; ce fut le début d’un souci demeilleure prestance.Voici donc aujourd’hui un aboutisse-ment de cette volonté de bien faire et derespect de notre histoire, de notre tradi-tion, le respect aussi du spectateur et,pourquoi pas, du touriste, qui appréciecette sincérité. Je m’en réfère ici àl’excellent article de Monsieur Blai-


mont, dans le dernier “Marcheur del’Entre-Sambre-et-Meuse”.Félicitations donc au président de laCompagnie “Les Rouges” et à ses adju-dants Robert Guyaux et Serge Matis,ainsi qu’aux officiers, caporaux et res-ponsables de pelotons pour les effortsconsentis... et un souhait : maintenezcette volonté de respect des traditions,du public et nous pourrons parvenirencore à ce genre de reconnaissance dontnous sommes investis aujourd’hui.Quelques mots encore pour saluer ledynamisme du comité de l’Associationet de son président, Monsieur Piérard,pour la réflexion profonde qu’ils mènentsur notre patrimoine folklorique et ladéfense sans faille de nos traditions.Les Florennois souhaitent remercierencore une fois l’Association desMarches qui, avec son dynamisme et sesmoyens humains, à l’occasion du 40e

anniversaire, a rehaussé les festivités du175e anniversaire de la Saints-Pierre-et -Paul, voici trois ans.C’est tous ensemble que nous seronsforts et que nous pourrons faire face àcertains périls.

29ASSOCIATION

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J’invite donc tous ceux qui, isolément,se battent dans le même sens, à adhéreret à s’affilier à cette belle Association.Juste un dernier mot : j’apprends quenotre Compagnie “Les Rouges” ainsi quela Compagnie “Les Petits” ont introduit

un dossier pour une reconnaissance offi-cielle du titre de Compagnie Royale. Sicette reconnaissance parvenait la mêmeannée, ceci ne pourrait être que la cerisesur le gâteau !Merci et bonne soirée à tous !

❏


Le corps d’office des “Rouges” de la Marche SS.-Pierre-et-Paul deFlorennes

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Joël Montagne, officier Génie d’Artillerie de Flavion a épousé Céline Defermusicienne de la Fanfare Royale des Patriotes de Morialmé, le 31 mai 2003

Xavier Lombart, tambour de l’Entre-Sambre-et-Meuse a épousé Audrey Custinne,le 23 août 2003

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Durant cette saison, j’ai visionnéplusieurs Marches. J’ai aussiparticipé à d’autres car on y

voit mieux les choses "de l’intérieur".Je dois malheureusement constaterque des dérives s’installent ets’amplifient. J’espère que les officiers et respon-sables de ces sociétés se reconnaî-tront, vont réfléchir, se ressaisir etresserrer leurs rangs car il est grandtemps. Voici quelques faits relevés.Des batteries sont souvent dispro-portionnées par rapport au nombrede Marcheurs : est-il nécessaired’avoir une batterie de 12 à 14 tam-bours et 3, voire 4 fifres pour unpeloton d’une vingtaine d’hommes ?Ces batteries ne sont pas toujours unmodèle de mélodie. On voit aussi deplus en plus des "tambourineuses" etdes "fifrettes". Si nos anciens "tam-bouris" les voyaient...Trop de cantinières ou vivandièressont présentes dans les rangs et for-ment un imposant peloton avec destenues non conformes. Ailleurs, onaperçoit beaucoup de "sapeuses, gre-nadières ou autres voltigeuses...". Est-cede tradition que des dames portentla tenue vestimentaire du soldat, lahache, le fusil ou le tromblon ? (vuesdans plusieurs Marches et au TourSainte-Rolende des Marcheurs). Ilfaudra un jour ou l’autre reparler, dela place des femmes dans lesMarches, c’est un trop long débat.

Des salves sont tirées en marchant,sous des ordres assez bizarres del’officier ; du point de vue sécurité,ce n’est pas l’idéal car l’espace entreles tireurs et le public n’est pas suffi-sant. Lors de décharges, du papierest bourré dans les fusils, ce qui pro-voque une pluie de confettis incan-descents sur les spectateurs et lesMarcheurs. Lors du chargement, lestireurs frappent violemment, à plu-sieurs reprises la crosse de leur armepar terre et n’utilisent pas la baguet-te du fusil. L’amorce est posée sur lacheminée bien trop tôt, parfoismême avant de charger. L’armechargée est manipulée avec le chienfermé sur l’amorce et tapée parterre ! Les tirs isolés fleurissent deplus en plus, au détriment de lasécurité et de la beauté des salvesofficielles et traditionnelles, com-mandées par les majors à cheval.Est-ce normal qu’une "dame-officier",vêtue d’une veste du 1er empire etcoiffée d’un chapeau buse comman-de les salves d’une dernière guilitede tromblons ?Osons aussi poser la question relati-ve à la présence de nombreux bébéscostumés que les mamans, parfoisrevêtues d’un costume de cantinière,poussent dans leur landau, formantun autre peloton hétéroclite dans lecortège.Certains officiers devraient égale-ment revoir la façon de présenter lesarmes devant la tribune (on présentetoujours le sabre ou l’épée vers ladroite) et... faire un sérieux effortpour mieux commander les salves.Dans de nombreuses Marches, peude Marcheurs et de tambours assis-tent à la messe. Les non participants

R E N E G H E Y S

Attention ! Dérives...

ASSOCIATIONDES


L'ENTRE-SAMBREET

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font souvent du chahut à l’extérieuret ne reviennent pas rapidement à lasortie de l’office ! Là, nos tamboursqui sont en-dehors de l’édifice nemontrent pas toujours le bonexemple ! Ils essaient les peaux, ilsrèglent les timbres... sans se rendrecompte (ou si peu) que le bruit descoups résonne dans l’église. Quandune batterie a terminé ses prépara-tifs, c’est une autre qui commence...Les rangs se reforment sur le parvisde l’église dans le désordre. Latenue laisse parfois à désirer : lesboutons ne sont pas frottés, les bau-driers sont sales, les pantalons d’unblanc douteux, des Marcheurs sontchaussés de "baskets". Des Mar-cheurs (le sont-ils réellement ?) refu-sent de quitter le débit de boissonspour se placer dans les rangs... Ilss’y placent seulement lors dudeuxième passage de la société. Laprise du drapeau est parfois escamo-tée, c’est pourtant un important etbeau moment dans une Marche. Uneautre lacune remarquée : le sergent-sapeur ne connaît pas l’itinéraire etdoit le demander au policier de ser-vice. Certaines Marches privilégient lenombre des participants au détri-ment de la qualité de leur Compa-gnie. Elles devraient se méfier des"copains" et des "copains... descopains...". Ces "copains" viennentparfois uniquement pour s’amuseret causer des incidents. Les officierstrop tolérants n’assument pas leursresponsabilités. Au sujet de l’ivressedes membres, certaines sociétéss’améliorent d’année en année. Parcontre, chez d’autres... Remarquez,ce sont souvent ces Marcheurs titu-

bants qui sont photographiés et fil-més par les journalistes, c’est peuflatteur. Les petites gouttes, oui,mais avec modération! Dansd’autres sociétés, c’est l’horaire quin’est pas du tout respecté.Je déplore aussi la création anar-chique de nouvelles "Marches" où ontrouve les dissidents d’ailleurs. Cesgroupements sont très artificiels etformés "de bric et de broc", sans his-toire, sans tradition, sans âme. Lepublic et les médias sont régulière-ment trompés car ces sociétés s’auto-proclament sans vergogne "Marchesde l’Entre-Sambre-et-Meuse". Il faudrapeut-être envisager "un label deMarche authentique et traditionnelle"décerné par une autorité régionaleou provinciale après consultation del’AMFESM. Il serait souhaitableaussi que les autorités communalessoient plus vigilantes et n’autorisentpas (plus) la sortie de sociétés indis-ciplinées et adeptes de Bacchus. Là,il ne faut pas avoir peur des mots,c’est par électoralisme !Chaque Marche a ses traditions. Ilfaut les respecter mais je suis intran-sigeant quant au respect du public,de l’office à l’église, des chapelles etdu cadre religieux. Une Marche affi-liée à l’Association se doit de porterbien haut l’étendard du vrai folklorequi nous est si cher, en suivant latradition et une discipline librementconsentie. Vous l’avez compris, les critiquesrelatées plus haut se veulent avanttout constructives et ne visent pas àdémolir et porter préjudice à unequelconque société.

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Compo 170Title Compo 170 Created Date 9/20/2007 10:03:30 AM

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