Le jardin de tahiti

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Dédié à mon amie Sylvie-Anne, auteur des textes et des photos, qui nous a quitté prématurément le 15 juin 2012.

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LE JARDIN DE SYLVIE-ANNE

« Le jardin de ce monde ne fleurit que pour un temps » Gandhi

Ma photographe préférée nous a quittés….

Dans un jardin à Papenoo, il y a ….

L’ami Pierre, m’a invitée dans son fare à Papenoo.

Il habite sur les hauteurs du petit bourg de Papenoo (comme la

rivière du même nom), un joli fare avec vue sur mer imprenable.

On commence par les fleurs, que l’épouse de Pierre, entretient

avec beaucoup de réussite, Des fleurs énormes !

Pierre est plus souvent attablé devant ses 2 ordi qu’en présence

des fleurs ! le bougre, mais comme au-dessus de chaque ordi,

c’est vue sur le grand bleu de la côte Est, on peut comprendre.

Il a la place du roi !

Toutes ces fleurs font partie de sa vie depuis plus de 40 ans.

C’est plutôt un chalet en bois, dans un cocon de verdure et de

fleurs. Le tour du propriétaire fut l’occasion d’une très belle

visite botanique.

Les omniprésents opuhi rouges et roses (heliconia), occupent la

place avec une folle élégance.

les oiseaux du paradis sont magnifiques et veloutés au toucher.

Différentes espèces rivalisent de beauté et de couleurs.

Les monettes jaunes restent inodores, malgré leur énormité.

Les hibiscus rouges géants cohabitent à merveille avec les

plumbago qui batifolent à leur aise un peu partout

Les roses de porcelaine, ces beautés nacrées, ces rigides

mondaines, se cachent dans la haie, les secrètes, pour se protéger

du soleil ardent.

Le tiare de Tahiti reste le roi du jardin. Il est là prêt à cueillir.

Pierre me dit que son épouse, peut en cueillir une fleur, quand

elle est au volant de sa voiture, juste avant de partir. C'est comme

un réflexe naturel. Un tiare à l'oreille et la journée sera plus belle.

Pour les arbres :

Le magnifique banian à l’entrée recouvrait les fare voisins.

8 jours d'élagage

furent nécessaires

pour le réduire

considérablement,

mais voila qu'il

repart de plus belle,

l'arbre sacré.

Un grand ylang-ylang, est couvert de fleurs. C'est le refuge des

oiseaux. Un gros pigeon u'upe vient s'y cacher devant nous.

Le cerisier (les surettes ) cerises de Panama, emplissent l'arbre et

tapissent le sol.

On peut les mettre

au vinaigre, un peu

comme les

roupettes à queue

en Bretagne. Le

régal des oiseaux

car la production

est très très

abondante.

Le pamplemoussier est bien plein ! (crevettes au pamplemousse

et au lait de coco ! des régals en perspective)

Les manguiers ne sont pas encore en production, mais cela ne

saurait tarder. Pierre a déjà préparé sa longue perche de bambou

avec panier de basket au bout, pour la ramasse des demoiselles

mangues bien sucrées et juteuses.

Les bananiers (différentes

sortes), petites, grosses, à

cuire, à cru. Classique ici .

Le pied de rambutan : délicieux ces petits fruits poilus, surtout

en confiture. Le rambutan est un arbre intelligent, car dès que les

fruits, apparaissent toutes les feuilles tombent. C'est plus facile

pour la cueillette !

L'arbre à pain (uru) : 2 pieds très fertiles. C'est le premier arbre

qui doit être planté dans le jardin, lors de l'achat du terrain.

Il y a aussi le

Pommier-cythère

(vi-tahiti): le fruit

comestible a une

forme sphérique à

ovale et une couleur

verte. Il renferme une

très grosse graine

portant de nombreux

filaments.

Les cocotiers, c'est du "en veux tu, en voilà".

L’arbre aux boules rouges (poison utilisé en teinture, j'attends

les explications de Pierre sur cet arbre aux fruits rouges poilus)

J’en oublie sûrement. C'est un jardin d'Eden à Papenoo que j'ai découvert ce samedi.

Mais comment traduire la quiétude de ce lieu, où toutes les fleurs et les arbres

s’entrecroisent harmonieusement et de manière si naturelle et sauvage ?

Comment partager les odeurs parfumées, les cris des coqs qui coursent les poules

jusque dans les hautes branches des manguiers, le bruit des cocos qui tombent

lourdement sur le sol ? Impossible ! (même avec des clips vidéo).

Les bruits du jardin participent de sa vie et de ses couleurs. C'est la vie du jardin,

différente à chaque heure de la journée. Les deux chats et les deux chiens (petits

minus), m’ont ignorée, et ont continué leurs jeux dans les recoins du fare et dans le

jardin.

Je ne sais pas, du fare ou du jardin, lequel est dans l’autre, tellement l’osmose est

parfaite ? Est-ce le jardin qui a poussé autour du fare, ou le fare qui a poussé au

milieu du jardin ? Avec toutes les fenêtres ouvertes, les deux communiquent si

étroitement. Théorie des ensembles, mais ensembles inséparables.

L'endroit est bercé par le bruit éternel des grosses vagues de la plage de sable noir,

régal des surfeurs, qui remonte son doux murmure jusque dans les hauteurs.

Au bout d’une heure je ne l’entendais plus, déjà habituée sans doute. Je me sentais

adoptée par ces lieux verdoyants et si pacifiquement agréables.

C’est certainement pour cette raison que Pierre et sa famille y résident depuis plus

de 22 ans.

Sylvie-Anne, à bientôt…