Le Jardin Intime_mariage

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Par Cerefpi Cellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité Islamique Cellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité Islamique Cellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité Islamique Cellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité Islamique LE JARDIN INTIME Une compilation réalisée par la Cerefpi Une idée de la Cerefpi A l’honneur des frères et des soeurs A ceux qui aspirent au mariage A ceux qui sont déjà mariés A toutes les familles musulmanes MANUEL D’INFORMATION ET DE FORMATION N° XI COLLECTION CEREFPI

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Par Cerefpi

Cellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité IslamiqueCellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité IslamiqueCellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité IslamiqueCellule de réflexion et de Recherche pour la prospérité Islamique

LE JARDIN INTIME

Une compilation réalisée par la Cerefpi Une idée de la Cerefpi

A l’honneur des frères et des sœurs A ceux qui aspirent au mariage

A ceux qui sont déjà mariés A toutes les familles musulmanes

MANUEL D’INFORMATION ET DE FORMATION N° XI COLLECTION CEREFPI

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Le jardin intime est un assemblage de quelques articles choisis à cet effet sur le net, afin de répondre aux multiples questions que beaucoup aimeraient savoir (musulman et musulmane), sur la vie de couple, le choix du conjoint et de la conjointe, les procédures de mariage, les relations entre époux, l’éducation des enfants, comment vivre heureux en famille, des secrets pour harmoniser la vie conjugale etc.….

Les articles constituant Le Jardin Intime

Le mariage, un acte d'adoration Droits et devoirs du mari et de l'épouse en islam Les critères pour choisir son conjoint Comment faire quand on veut se marier ? Comment procède -t-on pour célébrer un mariage religieux ('fâtiha') ? Y a-t-il des interdits particuliers pour la nuit de noces ? Quels sont les principes à respecter lors des relat ions intimes ? Qui est responsable de l'éducation des enfants ? Quels sont les devoirs des parents envers leurs enf ants ?... L'examen de conscience et l'amour perpétuel Nourrir l'amour conjugal Le Coran permet -il à un musulman d'épouser une non musulmane ? Comment l'islam perçoit -il le divorce ? L'obligation de payer la dot de mariage Interdiction d'exagérer la dot de mariage Aider les pauvres à se marier Des Conseils et Recommandations aux mariés

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Le mariage, un acte d'adoration La conservation de la vie et sa perpétuation jusqu'au jour du jugement font partie des enseignements de l'islam et c'est la raison pour laquelle il a incité au mariage et a préféré que les époux deviennent parents et, qu'après les enfants, ils aient des petits-enfants. "Allah vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses, et de vos épouses Il vous a donné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué de bonnes choses." [Verset 16:72] Partant de ce principe, l'islam refuse la vie monastique. En effet, le fil de la vie s'interrompt chez le moine ou la none et le spectre de l'anéantissement fait son apparition. Si cette forme de culte se répandait et que les gens s'adonnaient à cette vie monacale qu'ils ont eux-mêmes inventée, cela signifierait le suicide de l'humanité et l'anéantissement du monde ! Il n'est donc pas étonnant que l'islam considère le mariage comme un acte cultuel et qu'il fasse du soulagement des désirs dans son cadre un acte d'adoration pour lequel l'individu est rétribué. De plus, dans le hadîth, on lit : "Que celui qui désire rencontrer Allâh pur et purifié, qu'il épouse les femmes vertueuses". Et aussi, "Quatre choses, celui qui les obtient obtient le bien de ce monde et de l'au-delà : un coeur reconnaissant, une langue invocatrice, un corps endurant face à l'épreuve, et une épouse qui ne lui attire pas de péché vis-à-vis d'elle-même, ni vis-à-vis de ses biens". Quant au corps endurant face à l'épreuve, il est à mon sens le corps fort qui honore ses charges et ses obligations, sans fatigue ni défaitisme. La virilité tiendrait-elle à autre chose que l'endurance ? La question qui mérite une réponse mesurée est : Quelle femme un musulman épouserait-il ? Nous devons savoir que le mariage n'est pas une union dans le but d'une production animale accrue. La famille en islam est un prolongement de la vie et de la vertu simultanément ! Un prolongement de la foi et de la prospérité indifféremment. La finalité n'est pas de donner des générations sachant manger, boire et s'amuser. Elle est plutôt de donner des générations qui réalisent la mission de l'existence, les parents s'entraidant à éduquer une progéniture saine d'esprit et de coeur, noble dans son comportement et ses objectifs. Méditons la position du père des prophètes Abraham après que Dieu lui ait fait don d'enfants. Il dit : "Louange à Allah, qui en dépit de ma vieillesse, m'a donné Ismaël et Isaac. Certes, mon Seigneur entend bien les prières. * Ô mon Seigneur ! Fais que j'accomplisse assidûment la Salat ainsi qu'une partie de ma descendance ; exauce ma prière, ò notre Seigneur ! " [versets 14:39-40] Il souhaite des enfants qui s'inclinent pour Dieu et se prosternent ! Qu'est-ce que c'est moche que d'engendrer des dépravés et des athées. Il y a aujourd'hui sur terre des peuples nombreux qui ne se soucient guère de ce qu'ils mettent au monde ! Que leurs enfants vivent dans la mécréance ou dans la foi n'importe pas. Ce qui importe

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c'est l'élévation du niveau de vie, pour qu'enfin de compte ils servent de combustible pour le Feu ! Nous, les musulmans, refusons cette mentalité et considérons celui qui agit de la sorte comme un animal quelles que soient ses caractéristiques apparentes. Par ailleurs, parmi les invocations des serviteurs du Miséricordieux quand ils choisissent leurs conjoints et fondent un foyer, le fait de dire : "‹Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos descendants, la joie et la quiétude des yeux, et fais de nous un guide pour les pieux›." [verset 25:74] L'oeil qui se balade d'un visage à l'autre est un oeil traître qui conduit son propriétaire à la perte ! Chacun des deux époux doit être la joie et la quiétude des yeux de son conjoint et doit s'habituer et se résoudre à cette quiétude. Que les époux s'épaulent ensuite à éduquer leurs enfants et à assurer leur présent et leur avenir. Si la porte de la rivalité dans le bien est grande ouverte, que le musulman soit déterminé et qu'il nourrisse de grandes ambitions. Qu'il soit un guide que l'on imite et qu'il ne soit pas paresseux au point d'être relégué aux positions subalternes. Avoir une forte détermination fait partie de la foi et Dieu aime ceux qui visent le Firdaws Supérieur. Fonder une maison musulmane nécessite un grand effort. Par Cheikh Muhammad Al-Ghazâli

Source Internet : Islamophile.org

Droits et devoirs du mari et de l'épouse en islam Le mariage n'est pas en islam un sacrement mais un contrat verbal (pouvant également être écrit) fait entre deux personnes qui déclarent vouloir vivre ensemble. Ce contrat est d'un type un peu particulier car il préside à la fondation d'une famille. En islam, c'est le mariage qui rend permises les relations intimes. En cela il constitue une responsabilisation de l'homme, car il ne se limite pas à la jouissance que l'on tire de l'autre l'instant d'un moment, d'une soirée sans lendemain. Il engendre, avant même de permettre la jouissance, une série de droits et de devoirs. Ces devoirs, quels sont-ils ? Chacun, époux et épouse, se doit de les connaître avant même de se marier. Certains devoirs sont communs aux deux, mari et épouse : 1) Avoir de l'amour pour l'autre Dieu, dans le Coran, dit : "Et parmi Ses signes figure le fait qu'Il a créé pour vous, de vous-mêmes, des épouses afin que vous éprouviez le repos auprès d'elles et qu'Il a mis entre vous amour et tendresse." (Coran 30/21).

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L'amour est parfois présent dès le début du mariage (parfois même avant), et parfois ne l'est pas dès le début. Mais en tous les cas il faut l'entretenir et le développer par tous les moyens qui entrent dans le cadre éthique de l'islam : des sourires, des petits cadeaux, un petit tour entre amoureux de temps à autre… "Quel est l'humain que tu aimes le plus ?" demanda-t-on un jour au Prophète. "C'est Aïcha" [épouse du Prophète], répondit-il. "Parmi les hommes ?" demanda celui qui avait posé la question. "C'est le père de Aïcha." (rapporté par Al-Bukhârî) 2) Avoir de la bonté pour l'autre Avoir de la bonté pour son conjoint, c'est avoir de la miséricorde pour lui, s'occuper de son bien-être, partager ses peines et ses joies, en un mot : vivre ensemble, à deux. Le Prophète n'était-il pas venu ainsi se réfugier auprès de son épouse Khadîdja lorsqu'il avait été effrayé par la première manifestation de l'ange ? Et Khadidja n'avait-elle pas pris le temps de le réconforter par des paroles apaisantes, puis de l'emmener plus tard auprès de son cousin Waraqa ? (rapporté par Al-Bukhârî). Une nuit, alors que le Prophète ne trouvait pas le sommeil, son épouse Aïcha lui dit : "Que t'arrive-t-il ô Messager de Dieu ?" (rapporté par Ahmad). Le Prophète lui-même, raconte Aïcha, "prenait soin de moi de façon particulière (al-lutf) lorsque j'étais malade" (rapporté par Al-Bukhârî). Le Prophète faisait des courses à pied avec son épouse Aïcha, lui montrait le jeu des Abyssiniens. 3) S'embellir pour l'autre (autant que possible) Ibn Abbâs disait : "J'aime m'embellir pour ma femme comme j'aime qu'elle s'embellisse pour moi…" (cité par At-Tabarî). 4) Vivre ensemble sa sexualité Cela est un devoir qui incombe à tous deux, et non pas seulement à la femme. Les Hadîths sont dans les deux sens (notamment celui de Ibn Amr, auquel le Prophète, énumérant les devoirs qu'il avait et lui demandant de ne pas exagérer : "… et ta femme a des droits sur toi…", rapporté par Al-Bukhârî). D'après Ibn Taymiyya, en susbtance : "La femme a le droit à une sexualité épanouie, autant qu'elle le désire." (Majmû'at fatâwâ Ibn Taymiyya, tome 28 pp. 383-384 et tome 32 p. 271). Cependant, pour l'un et pour l'autre, il ne s'agit pas de vivre l'acte sexuel comme un devoir seulement, mais comme une preuve d'intimité, comme le prolongement naturel de l'amour, de la bonté, de l'embellissement et de l'intimité que chacun connaît vis-à-vis de l'autre. 5) Avoir une juste confiance en l'autre C'est un devoir que de rester fidèle à l'autre (en ne tombant pas dans les relations extra-matrimoniales - az-zinâ), et l'autre est naturellement porté à exprimer son attention sur ce fait. Un équilibre se crée ainsi qui conduit chacun des partenaires à contribuer à la fidélité de l'autre. Mais l'attention que l'on porte à l'autre ne doit pas être étouffante au point qu'il y ait des suspicions inutiles ou qu'il y ait un climat de manque de confiance. C'est une juste confiance qui doit régner. Le Prophète a dit : "Il

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y a une jalousie (ghayrah) que Dieu aime et une jalousie qu'Il n'aime pas. La jalousie que Dieu aime est celle qui apparaît au moment d'un problème réel (ar-rîbah). Et la jalousie que Dieu n'aime pas est celle qui existe alors qu'il n'y a pas de problème (rîbah)" (rapporté par Aboû Dâoûd). Quant au fait de tuer son épouse sur la base d'une simple suspicion (cela se passe dans certaines régions où la tradition tribale et l'ignorance priment sur l'islam), cela n'a aucune place en islam. D'autres devoirs existent qui sont spécifiques au mari et à l'épouse 6) le mari a le devoir d'assumer sa responsabilité de chef de famille Dieu dit dans le Coran : "Les hommes ont préséance sur les femmes…" (Coran 4/34). Le mot "préséance" désigne ici la fonction de chef de famille (wallâhu a'lam). 7) le mari doit subvenir aux besoins de son épouse (comme à ceux de ses enfants) Le Prophète a dit : "… Et vos femmes ont le droit d'être nourries et habillées selon la bienséance" (rapporté par Muslim). 6') L'épouse a le devoir d'assumer sa responsabilité à propos de la bonne marche du foyer Le Prophète (sur lui la paix) a dit : "Et la femme est une bergère à propos de la maison de son mari et des enfants, et sera questionnée à ce sujet." (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). 7') L'épouse a le devoir d'assumer sa responsabilité en matière d'éducation des enfants Le Prophète (sur lui la paix) a dit : "Et la femme est une bergère à propos de la maison de son mari et des enfants, et sera questionnée à ce sujet." (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). Pour ces 4 devoirs spécifiques, il y a cependant des nuances des deux côtés : 6) Chef de famille n'est pas dictateur : le mari doit consulter (shûrâ) son épouse autant que possible Le Prophète ayant demandé à un ansarite la main de sa fille Julaybîb pour quelqu'un, celui-ci lui dit : "Je vais consulter la mère de Julaybîb." "Très bien", lui dit le Prophète (rapporté par Ibn Hibbân). De même, des Hadîths montrent le Prophète recueillir le conseil de son épouse Khadîdja après la première révélation, celui de Umm Salama à Hudaybiyya, etc. En fait chacun des conjoints devrait consulter l'autre autant que possible, le mari ayant ensuite la décision finale à prendre pour ce qui concerne les affaires de la famille. 7) Le mari porte seul la responsabilité de nourrir la famille, mais si son épouse veut l'aider sur ce plan elle a la possibilité de le faire En effet, rien ne le lui interdit, même si rien ne l'y oblige non plus. Zaynab, épouse de Ibn Mas'ûd, avait ainsi décidé d'aider son mari qui était plus pauvre qu'elle (rapporté par Al-Bukhârî).

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6') Le mari doit aider son épouse dans les affaires du ménage (d'après certains savants, s'il en a les moyens, il doit employer une femme de ménage, par exemple) Le Prophète était, chez lui, au service de sa famille, raconte son épouse Aïcha. Puis, lorsque venait l'heure de la prière, il sortait accomplir celle-ci (rapporté par Al-Bukhârî). Jâbir ibn Abdillâh, ayant invité le Prophète à manger chez lui, aida sa femme à préparer le repas (rapporté par Al-Bukhârî). 7') L'épouse doit éduquer les enfants non pas seule : le mari doit l'y aider Le Prophète avait ainsi enseigné à Omar ibn Abî Salama, fils de son épouse Umm Salama, les règles d'usage à observer lors des repas (rapporté par Al-Bukhârî). Tous ces devoirs sont extraits du livre Tahrîr ul-mar'a fî 'asr ir-rissâlah (L'émancipation de la femme à l'époque de la révélation, traduit en français sous le titre Encyclopédie de la femme), tome 5. Le mari, un dictateur ? Comme nous l'avons vu plus haut, le mari est le chef de famille. Et l'islam demande certes à l'épouse d'obéir à son mari. Mais il serait faux de voir dans cette demande le droit pour le mari d'être un dictateur. En effet, d'abord l'islam rappelle qu'il n'y a aucune obéissance dans la désobéissance à Dieu, ce qui limite les prérogatives du mari. Ensuite, comme nous l'avons dit ci-dessus, le mari doit consulter son épouse et non pas prendre toutes les décisions seul. Le mari doit également se souvenir de la règle de la priorité dans le rappel : combien de maris, trop pressés, obligent leur femme à pratiquer davantage de règlements de l'islam, provoquant par là une sorte de cassure. Enfin, l'islam demande au mari de passer sur les petits défauts de sa femme. Le Prophète a ainsi dit : "Prenez de moi ce conseil de bien agir envers les femmes. Car la femme a été créée d'une côte : elle ne restera jamais pour toi toujours sur une ligne. Si tu cherches à la redresser, tu la briseras. Et si ru la laisses comme elle est, elle restera courbée. Acceptez donc de moi le conseil de bien agir envers votre femme." (rapporté par Muslim). Dans une autre version : "La briser, c'est divorcer" (rapporté par Muslim). "S'il n'aime pas un des traits de son caractère, qu'il considère le trait qu'il aime." (rapporté par Muslim). Le Prophète (sur lui la paix) a voulu montrer aux maris que la femme est, sur certains aspects, d'une nature différente de celle de l'homme : il ne faut pas lui en vouloir mais être patient. Celui qui en veut à sa femme pour des détails et qui n'arrive pas à passer sur ceux-ci, celui-là risque de la briser, dit le Prophète (sur lui la paix). En effet, la femme ne donne pas priorité à sa raison comme l'homme, mais donne priorité à ses sentiments : c'est pourquoi tout débat ne mène à rien lors de disputes conjugales ! C'est bien pourquoi Dieu dit dans le Coran : "Quant à elles (les femmes), elles ont des droits comme elles ont des devoirs, conformément à la bienséance. Les hommes ont cependant une préséance sur elles." (Coran 2/228). Cette "préséance de l'homme sur la femme" signifie, d'après Ibn Abbâs, "le fait que l'homme est capable de laisser tomber une partie des droits qu'il a sur sa femme, tout en s'acquittant, pour sa part, de tous les droits que sa femme a sur lui." (cité par At-Tabarî qui pense que, de tous les commentaires de cette phrase, celui-ci est le plus proche de la vérité). Ibn

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Abbâs disait donc : "Je ne veux pas réclamer tous les droits qui me reviennent, car Dieu dit : "Les hommes ont une préséance sur elles."" (cité par At-Tabarî) Tout mari voudrait, lorsqu'il rentre le soir chez lui fatigué, de trouver son épouse joyeuse, faisant disparaître sa fatigue d'un seul de ses sourires. Mais tout mari sait aussi qu'il arrive des jours où ce n'est pas le cas et où, au contraire, il se voit reprocher des choses qu'il n'a pas faites, ce qui rajoute à sa fatigue et accroît sa tension. Il faut alors être patient, se dire que demain tout ira mieux inshâ Allâh, et se souvenir que… le Prophète lui-même a connu ce genre de choses avec ses épouses et a fait preuve de patience : c'est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. Il est vrai cependant qu'une épouse ne devrait pas – comme cela se voit parfois – aller raconter à sa mère les petits problèmes du couple. Mais un mari ne devrait pas non plus aller raconter à ses amis – cela se voit aussi, malheureusement – ses petits problèmes conjugaux. Ce n'est qu'en cas de problèmes graves (imaginez qu'un mari roue un jour sa femme de coups) qu'on devrait aller se plaindre à qui prendra les mesures nécessaires. A l'époque du Prophète, les femmes étaient bien venues se plaindre auprès des épouses du Prophète du fait que leur mari les frappaient, et le Prophète était ensuite intervenu à ce sujet (cité dans Riyâd us-sâlihîn). Mais en cas de petits problèmes (que tout couple connaît), il faut faire preuve de patience. L'amour s'entretient toute la vie. Un sourire, complice, une caresse, un clin d'œil, un petit cadeau de temps à autre, une petite promenade entre amoureux... n'est-ce pas dans le droit fil des principes laissés par le Prophète ? Celui-ci n'a-t-il pas dit que le mari était récompensé pour la bouchée qu'il portait (par jeu) jusqu'à la bouche de son épouse (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim) ? Enfin, chacun doit se souvenir qu'il faut considérer ses devoirs avant ses droits. Et qu'il ne faut pas considérer les relations de son couple sous le seul angle "droit-devoirs", mais aussi et avant tout sous l'angle "affection-amour-pardon". Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

Source Internet : Maison-islam.com

Les critères pour choisir son conjoint Soucieux de voir les couples formés demeurer le plus stables possible, l'islam a encouragé les jeunes gens à se marier avec des gens avec qui ils ont le plus de chances possibles de pouvoir vivre une vie conjugale ensemble. L'apparence physique compte bien sûr, et c'est bien pourquoi l'islam a permis et même exhorté à se voir avant le mariage, afin que les deux (éventuels) futurs conjoints voient s'ils se conviennent l'un et l'autre. Cependant, l'islam enseigne aussi que l'apparence physique ne doit pas être le premier et le seul critère du choix : vivre ensemble toute une vie demande que l'on recherche des qualités autres que la seule beauté...

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Quels critères prendre en compte quand on recherche la princesse de sa vie ou le prince charmant de ses rêves ? Premier point : Un musulman et une musulmane devraient orienter leur recherche en fonction de l'important critère que constitue pour eux le fait de vivre réellement l'islam ("dîn") : il ne s'agit pas d'un aspect bigot mais d'une réelle présence, au quotidien, de ce que l'islam demande d'actes cultuels mais aussi d'une conception précise de la vie, de valeurs particulières, de spiritualité, etc. Le Prophète a dit : "On se marie avec une femme pour une de ces quatre choses : pour son argent, pour sa parenté, pour sa beauté et pour sa pratique de la religion. Réussis donc, pauvre de toi, en choisissant celle qui pratique la religion." (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). L'apparence physique compte aussi, nous allons le voir, mais ce qui est dit ici c'est qu'il ne devrait pas constituer le premier critère sur lequel se basera notre choix. Second point : Quelque chose d'autre à prendre en compte est le caractère de la personne : il faut choisir comme futur conjoint une personne avec le caractère de qui on a des affinités. Imaginez quelqu'un de caractère très "soft" se marier avec une personne au caractère très impulsif : comment feront-ils pour s'entendre ? Le Prophète n'a-t-il pas dit : "Les meilleurs femmes à avoir utilisé comme moyen de transport les chameaux [euphémisme pour décrire les Arabes] sont les femmes qurayshites : elles sont celles qui accordent le plus d'attention à l'enfant pendant son enfance, celles qui font le plus attention à ce que possède le mari." (rapporté par Al-Bukhârî). "Les gens sont comparables à des minerais, comme les minerais d'or et d'argent. Ceux qui étaient les meilleurs avant la venue de l'islam sont les meilleurs dans l'islam à condition qu'ils comprennent (l'islam)." (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). Il ne faut cependant pas oublier que la vie n'est pas un conte de fées, et que lorsqu'on se mariera, il y aura toujours quelques petits points pour lesquels on sera quelque peu déçu. Il faut faire avec. Le Prophète (sur lui la paix) avait dit : "Un croyant ne devrait pas détester une croyante [sa femme] : s'il n'apprécie pas un de ses traits de caractères, il en apprécie un autre." (rapporté par Muslim). Le Prophète nous a donc montré que plutôt que de se focaliser sur le trait du caractère de notre conjoint, qui ne nous plaît pas, il fallait porter son attention sur toutes les qualités de ce conjoint, sur tous les points que l'on a en commun. Troisième point : Le mieux serait d'éviter autant que possible de rechercher une personne avec qui on a de trop grandes différences au niveau de l'âge, du niveau culturel, etc. Ainsi, Aboû Bakr et 'Umar avaient demandé en mariage Fâtima, la fille du Prophète (sur lui la paix). Il leur dit : "Elle est petite." (rapporté par Al-Hakim). Il la maria ensuite à 'Alî, qui était beaucoup plus jeune. Mustafâ as-Sibâ'î a écrit des lignes très pertinentes au sujet de point dans son livre Al-Mar'a bayn al-fiqh wal-qânûn, pp. 63-65. Il y dit également que si tout mariage est

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valide entre deux personnes consentantes, quelle que soit la différence d'âge entre les deux, en Syrie le juge aux affaires familiales peut refuser le mariage d'un homme très âgé avec une très jeune femme quand il estime, au vu de la réalité, que ce mariage n'a comme objectif que des intérêts contraires à l'esprit des règlements musulmans (par exemple que le seul objectif du mariage est de permettre à la famille de la jeune femme de profiter de la richesse du vieillard, etc.). Cette mesure est destiné à protéger les jeunes femmes et à leur garantir une vie conjugale heureuse. Quatrième point : C'est dans le cadre des critères précédents que l'on tiendra compte de l'apparence physique. Car ce critère-là a aussi son importance. Le Prophète avait dit à un homme qui pensait épouser une femme ansârite : "Regarde-la. Les Ansâr ont quelque chose de particulier dans les yeux." (rapporté par Muslim). A Al-Mughîra ibn Shu'ba, le Prophète dit de même : "Va et regarde-la. Cela sera plus à même de faciliter l'affinité entre vous deux." (rapporté par At-Tirmidhî). Cinquième point : Il ne faut enfin pas oublier que les sources de l'islam enseignent que la jeune femme a le devoir de demander l'avis de ses parents (en fait son père, mais celui-ci doit de toute façon consulter la mère de sa fille). Quels sont les critères que le responsable (walî) qu'est le père peut prendre en compte, et quels sont les critères qu'il ne peut pas prendre en compte ? Nous allons le voir ensemble… Ici entre en jeu la notion de kafâ'ah, qui signifie "être de même niveau". Cette notion n'est pas prise compte en ce qui concerne la femme : celle-ci peut ne être d'un niveau en-deçà de celui avec qui elle désire se marier. C'est l'homme, lui, qui doit être au moins d'un niveau comparable à celui de la femme avec qui il projette de se marier. On dit alors qu "'il est kufu' pour elle". C'est là une mesure destinée à mettre davantage de chances pour que la femme soit heureuse auprès d'un mari qui est d'un niveau comparable au sien. En islam, la notion de comparabilité du niveau est connue du droit musulman et a été citée dans certains Hadîths du Prophète : "Ne retarde pas trois choses : (…) et le mariage d'une femme célibataire lorsque tu rencontre quelqu'un qui [veut l'épouser, qu'elle veut épouser, et qui] est d'un niveau comparable au sien." (rapporté par At-Tirmidhî, n° 171, n° 1075, hadîth hassan d'après Al -Albânî). "Lorsque celui dont vous agréez la religion et le caractère vous demande (la main de votre fille), mariez-les [quand votre fille veut se marier avec elle]. Si vous ne le faites pas, il y aura une tentation et un grand mal sur la terre." (rapporté par At-Tirmidhî, n° 1084, 1085, hadîth hassan d'après Al-Albânî) La prise en compte de cette notion de "niveau" signifie que le tuteur de la jeune femme (walî) peut tenir compte de cette notion avant de donner son accord au mariage de sa fille et du jeune homme. Car étant jeune on ne connaît pas autant les choses de la vie que ses parents, et on pourrait se laisser charmer par des paroles mielleuses mais en réalité pleines de fourberie. "Ce jeune homme ne convient pas à ma fille et je m'oppose donc au mariage", peut dire le tuteur.

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Quels critères entrent en jeu pour que le tuteur établisse si le jeune homme qui lui demande la main de sa fille est d'un niveau comparable à celui de celle-ci ou pas ? Les avis des savants sont divergents à propos de ces critères. D'après l'avis de Mâlik (repris par Ibn Qayyim), les seuls critères que le tuteur peut prendre en compte sont les deux choses qui ont été mentionnées dans le Hadîth déjà cité plus haut : le degré de pratique de la religion et le caractère. "Lorsque celui dont vous agréez la religion et le caractère vous demande (la main de votre fille), mariez-les [si la fille veut se marier avec lui]. Si vous ne le faites pas, il y aura une tentation et un grand mal sur la terre." (rapporté par At-Tirmidhî, n° 1084, 1085, hadîth hassan d'après Al-Albânî). Une musulmane ne peut donc être mariée à un non-musulman, et une musulmane pieuse ne doit pas être donnée en mariage à un musulman qui n'est pas pieux. De même, une musulmane de bon caractère ne doit pas être donnée en mariage à un musulman de mauvais caractère. Le savant syrien Mustafâ as-Sibâ'î écrit quant à lui qu'en Syrie, le code des affaires familiales avait, sur la base de l'avis de Abû Hanîfa, gardé comme critère sur lequel le responsable (walî) pouvait se baser pour dénoncer un mariage, la notion de comparabilité (kufu') du niveau du mari par rapport à celui de la femme. Cependant, la loi syrienne avait établi que la notion de niveau était laissée à l'appréciation du juge de la région dans laquelle le mariage était conclu (Al-mar'a bayn al-fiqh wal-qânûn, p. 66). En cas d'abus du responsable (père par exemple), que faire ? Cette disposition du droit musulman a pour objectif, je l'ai dit, de protéger la jeune femme des escrocs charmeurs, en faisant en sorte que l'accord du tuteur soit nécessaire en plus du désir de la jeune femme. Cependant, il peut arriver qu'un père fasse une utilisation abusive de cette disposition et empêche injustement sa fille de se marier. Le droit musulman a prévu cette difficulté, et les juristes musulmans ont émis l'avis qu'au cas où elle s'estime victime d'un abus de ce genre, la jeune femme doit s'en référer au juge musulman (qâdî), qui examinera l'affaire : si le refus du responsable (walî) est effectivement abusif, le juge mariera lui-même cette jeune femme. (Pour plus de détails, se référer à Fiqh us-sunna, Sayyid Sâbiq, tome 2 pp. 410-411.) Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

Source Internet : Maison-islam.com

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Comment faire quand on veut se marier ? De nombreuses personnes veulent savoir si l'islam permet, pour découvrir "l'âme sœur", de sortir ensemble, d'aller se promener main dans la main. En somme, elles veulent savoir comment faire quand on désire se marier. Celui ou celle qui veut se marier passe en général par les cinq étapes suivantes : 1- Je désire me marier ("urîdu an atazawwaja"), mais je n'ai pas encore connaissance d'une personne susceptible de m'intéresser. 2- J'ai connaissance d'une personne susceptible de m'intéresser ("fî qalbî khitbatuhâ"), mais ce n'est qu'une éventualité : je n'ai pas encore pris la décision de la demander en mariage. 3- J'ai pris ma décision. Je fais ma proposition de mariage ("akhtibuhâ"). Cependant, je n'ai pas encore la réponse car un délai de réflexion m’a été demandé. 4- Ma demande est acceptée mais nous ne sommes pas encore mariés. (Si ma demande n'est pas acceptée, je recommence à l'étape 1) 5- Nous nous marions ("na'qidu-n-nikâh"). Jusqu'avant l'étape n° 5, on n'est pas encore mari et f emme et on doit donc respecter toutes les règles offertes par l'islam : la 'awra doit être recouverte, on ne doit pas se faire la bise, on ne doit pas être seuls ensemble dans une pièce, on ne doit pas sortir ensemble, etc., comme explicité sur plusieurs articles de notre site. Entre l'étape 1 et l'étape 2 (je désire me marier mais suis pour le moment à la recherche d'une personne susceptible de m'intéresser) : Ici entrent d'abord en jeu les critères que chacun et chacune devraient prendre en compte pour la recherche de la personne avec qui ils vont se marier. Lire à ce sujet mon article : Les critères pour choisir son conjoint. Quant à la question de savoir comment faire pour rencontrer la personne voulue, avec les critères voulus, je dirai ceci : tous les moyens qui n'entrent pas en contradiction avec aucun principe de l'islam restent autorisés. On peut par exemple se renseigner auprès d'amis. On peut aussi avoir recours aux services d'une agence matrimoniale qui respecte les principes éthiques musulmans. Entre l'étape 2 et l'étape 3 (on a eu connaissance de quelqu'un et on pense à l'éventualité de se marier avec cette personne ; cependant, on n'a pas encore pris la ferme décision de le faire) : En ce qui concerne l'homme : Le mieux est que l'homme prenne des renseignements (discrets, bien sûr) au sujet des manières, goûts, etc. de la femme pour qui il éprouve la possibilité d'épouser,

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afin de mettre de son côté le maximum de chances de fonder un couple avec une personne avec qui il a des affinités. Il s'agit également, avant de demander une personne en mariage, de la regarder. Le Prophète a dit : "Lorsque l'un d'entre vous a dans son cœur l('éventualité de) demander en mariage une femme précise, il n'y a pas de mal à ce qu'il la regarde." (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 98). "Lorsque l'un d'entre vous a (l'intent ion de) demander en mariage une femme, il n'y a pas de mal à ce qu'il la regarde s'il le fait en vue de la demander en mariage, même si elle ne sait pas (qu'il la regarde)" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 97). "Lorsque l'un d'entre vous a (l'intent ion de) demander en mariage une femme, alors s'il a la possibilité de regarder ce qui l'amènera à l'épouser, qu'il le fasse" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 99). Il s'agit de l'étape où l'on connaît une personne avec qui on pourrait se marier, mais où on n'a pas encore pris la décision de se marier avec elle : il est alors permis de la regarder. La plupart des savants sont d'avis qu'il est permis de la regarder sans qu'elle soit au courant. An-Nawawî dit même qu'il est mieux qu'elle ne soit pas au courant, car le fait qu'un jeune homme demande aux parents d'une jeune fille une entrevue avec celle-ci dans l'éventualité d'un mariage puis déclare qu'elle ne lui convient pas blesserait les sentiments de la jeune fille (Shar'h Muslim). D'ailleurs Muhammad ibn Maslama, un Compagnon du Prophète, qui envisageait de se marier avec Thaniyya bint adh-Dhahhâk, l'avait regardé sans qu'elle le sache (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 98). Jâbir ibn Abdillâh avait de même rega rdé la femme qu'il envisageait d'épouser sans qu'elle ne le sache (rapporté par Aboû Dâoûd, n° 2082, authentifié par Al-Albânî). Qu'est-il alors permis de regarder chez cette femme ? Les avis des savants sont divergents sur le sujet. Ibn Qudâma pense que l'avis suivant est le plus pertinent : cet homme peut voir de cette femme ce qui apparaît d'elle d'habitude quand elle est entre les siens : le visage, les mains, la chevelure. La plupart des autres savants disent qu'on ne peut alors regarder que le visage et les mains. L'éthique musulmane ne permettant pas que les deux personnes sortent ensemble, se tiennent la main et se fassent la bise etc. pour mieux se connaître, voici comment on peut faire pour connaître un peu mieux l'autre personne avant de se décider à faire ou ne pas faire une demande en mariage : l'homme peut demander à une femme de sa parenté (par exemple sa sœur ou sa tante, etc.) de le renseigner sur ce qu'il ne peut pas regarder (un Hadîth existe à ce sujet qui est rapporté par Al-Hâkim, voir Fiqh us-sunna, tome 2 p. 309-310). Si cette personne lui convient apparemment, il peut alors lui faire connaître son intention et il passe alors à l'étape 3 : il la demande en mariage. Ces deux personnes pourraient ensuite convenir d'un rendez-vous pris en compagnie de proches de la femme (afin de ne pas être seuls). Lors de ce rendez-vous, elles peuvent se parler dans le cadre des règles voulues. En ce qui concerne la femme : Après avoir reçu une demande en mariage, la femme de son côté se renseigne elle aussi sur cet homme, et peut le regarder sans qu'il le sache, etc.

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Ce que nous avons vu là est le cas classique : l'homme demande à la femme de l'épouser et celle-ci se renseigne sur cet homme, le regarde etc., puis accepte ou décline sa demande en mariage. Mais l'inverse est tout à fait possible : une femme peut proposer à un homme le mariage. Une femme était ainsi venue se proposer en mariage au Prophète (sur lui la paix), mais celui-ci ne se maria finalement pas avec elle (rapporté par Al-Bukhârî). Le savant musulman Abû Chuqqa écrit pour sa part : "Un ami m'a raconté comment, pendant son voyage [dans un pays], une femme s'est présentée à lui en lui proposant de se marier avec elle. Devant son ahurissement, elle lui dit : "Je ne te propose pas là de faire quelque chose d'interdit (harâm). Je te propose le mariage selon la voie du Prophète (sur lui la paix). Si tu es d'accord, nous nous rendrons auprès du juge et nous conclurons le mariage en présence de deux témoins." (Tahrîr ul-mar'a, tome 5 p. 33). Entre l'étape 3 et l'étape 4 (la demande a été faite et nous n'avons pas encore pris de décision) : Il faut rappeler qu'en islam, personne ne peut obliger une femme à se marier avec un homme si elle ne le veut pas. Deux cas sont rapportés qui montrent deux femmes venir se plaindre au Prophète (sur lui la paix) du fait que leur père les avait mariées contre leur gré : une de ces femmes avait, auparavant, déjà eu un autre mari, l'autre n'avait jamais été mariée avant cela. Dans les deux cas le Prophète leur donna le choix d'annuler le mariage. (Le premier cas est rapporté par Al-Bukhârî et Aboû Dâoûd, le deuxième cas par Aboû Dâoûd, hadîth n° 2096 , authentifié par Al-Albânî.) Après que la demande en mariage ait été faite, la personne à qui la demande a été faite pourrait se donner un éventuel délai pour réfléchir davantage, pour demander conseil à Dieu par la salât al-istikhâra, et pour que la femme obtienne l'avis favorable des parents de la femme (comme enseigné par le Prophète). Si tous les deux se sont ensuite mis d'accord pour se marier, nous arrivons à l'étape 4 et les choses continuent. Mais si la demande n'est pas acceptée d'un côté ou de l'autre, le processus que nous évoquons ici est interrompu et on remonte à l'étape 1, au début (il ne faut pas se décourager). Entre l'étape 4 et l'étape 5 (ma demande a été acceptée mais le mariage n'est pas encore fait) : Accepter une demande en mariage signifie faire la promesse de se marier. Nos deux personnes se sont donc promis de se marier, mais elles ne sont pas encore mariées. Elles doivent donc toujours respecter les règles données par l'islam pour la présence d'hommes et de femmes. (Voir les articles à ce sujet sur le site). Cependant, de façon modérée et dans le cadre de ces règles, elles peuvent se rencontrer (en compagnie de proches parents – mahram – de la femme), elles peuvent se faire des petits cadeaux, etc. Etape 5 (le mariage est conclu) : Arrive le "grand jour" : après le contrat (nikâh) verbal et/ ou écrit, ces deux personnes deviennent mari et femme, et elles peuvent dès lors vivre ensemble comme tels. C'est dans ce contrat et avant qu'il soit officialisé par mari et femme qu'il faut préciser

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les conditions éventuelles (par exemple la condition émise par la femme et disant que son mari ne devra pas contracter de second "nikâh", etc.). Ces étapes et les règles qui s'y rapportent sont inspirées du livre Tahrîr ul-mar'a, par Abû Chuqqa (tome 5 pp. 29-40). Les sources de ces règles – avec avis de ulémas – y sont également visibles. Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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Comment procède -t-on pour célébrer un mariage religieux ('fâtiha') ? Question : Je voudrais me marier devant Dieu. Comment se célèbre donc le mariage religieux en islam ? Réponse : Avant de lire ce qui suit, je vous demande humblement de lire ces deux autres articles : Quels sont les critères pour choisir son conjoint ? Comment faire quand on veut se marier ? Ce que vous nommez un "mariage religieux" est connu chez les musulmanes et les musulmans sous le nom de "fâtiha", ou de "nikâh", d'après les différents noms qui lui sont donnés dans différentes communautés musulmanes du monde. Vous avez décrit ce mariage religieux comme étant un "mariage devant Dieu". C'est vrai. Mais je dois rappeler qu'en islam, tout acte se fait devant Dieu, qu'il s'agisse d'un acte appelé en français "religieux" ou qu'il s'agisse d'un acte appelé "civil". En islam le mariage n'est pas un sacrement, c'est un contrat verbal (qui peut également être écrit). Il est sacré, c'est vrai, mais tout est sacré en islam du moment que cela est fait dans le cadre de ce que l'islam permet et avec le souvenir de la Présence de Dieu. La "bénédiction" est dès lors effective, et il n'est pas besoin d'un imam ou d'un cheikh pour obtenir la bénédiction, car celui-ci n'est ni un représentant de Dieu ni Son intermédiaire pour les autres croyants. L'intermédiaire entre Dieu et l'homme est le cœur de ce dernier, mais il faut, pour obtenir la bénédiction divine, également tenir compte du cadre que l'islam permet. Nous allons voir ensemble, ci-après, la façon de procéder pour le "nikâh" / "fâtiha". Notez que c'est là la façon complète de faire. Cependant, si les points 2, 3 et 4 uniquement ont été pratiqués, le "nikâh" / "fâtiha" est valable (voir Fatâwâ mu'asira, tome 3 p. 291 et p. 301).

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1) Formule religieuse en préambule Le Prophète a enseigné de réciter, avant toute chose importante – mariage ou autre –, la formule suivante : "Louange à Dieu. Nous faisons ses louanges, nous lui demandons son aide et son pardon. Nous demandons à Dieu de nous protéger contre le mal de nous-mêmes et contre ce que nous avons fait de mal. Celui que Dieu guide, personne ne peut l'égarer. Et celui qu'Il égare, personne ne peut le guider. Je témoigne qu'il y a de divinité que Dieu, qui est seul et n'a point d'associé. Et je témoigne que Muhammad est son serviteur et son messager." Le Prophète a enseigné de réciter ensuite les trois versets coraniques suivants : "O les croyants, craignez Dieu comme il le mérite, et ne mourrez qu'en étant soumis" [Coran 3/102]. "O les humains, craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d'une seule personne de qui il a créé son conjoint. Il a, de ces deux (personnes), disséminé beaucoup d'hommes et de femmes. Et craignez Dieu au nom de qui vous vous demandez, ainsi que les parentés. Dieu observe ce que vous faites" [Coran 4/1]. "O les croyants, craignez Dieu et tenez des propos droits, Dieu réformera vos actions et pardonnera vos péchés. Et celui qui suit ce que Dieu et son Prophète (ont dit), celui-là a réussi d'un énorme succès" [Coran 70-71]. C'est ce préambule que le Prophète recommandait de réciter (rapporté par de nombreux ouvrages de Hadîths, voir Khutbat ul-hâja). 2) Accord de l'homme, de la femme et du représentant de celle-ci Ensuite, l'homme et la femme qui vont se marier expriment (devant au moins deux témoins, nous allons y revenir), leur engagement à vivre comme mari et femme. Un Hadîth dit en sus : "Pas de mariage sans responsable (walî)" (rapporté par Abû Dâoûd). Ce Hadîth dit-il qu'il est nécessaire que le responsable soit présent au moment du mariage et donne son accord, ou bien exprime-t-il que ce qui est nécessaire, c'est que la femme qui va se marier ait eu l'accord de ce responsable, celui-ci fût-il absent au moment du mariage ? Cette nécessité concerne-t-elle toute femme qui se marie ou bien seulement la jeune femme qui se marie pour la première fois et non la femme veuve ou divorcée ? Ou bien s'agit, dans ce Hadîth, d'une simple recommandation du moment que la femme se marie avec quelqu'un qui convient (kufu') ? Les avis sont partagés à ce sujet entre les savants : voir mon article Est-il interdit à la femme de se marier seule en islam ? 3) Le douaire (mahr) Ces deux personnes se seront également, au préalable, mises d'accord sur un montant précis (douaire, "mahr"), que le mari devra donner à sa femme. Dieu dit dans le Coran : "Donnez aux femmes leur douaire en tant que présent" (Coran 4/4). Le mieux est que le montant du douaire soit également précisé lorsque les deux personnes expriment leur volonté de vivre ensemble dans ce contrat verbal (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 264). Et si ces deux personnes s'étaient mises d'accord au préalable à propos d'un montant mais ne rappellent pas ce montant du douaire au moment de conclure le contrat de mariage, cela est aussi valable et c'est ce montant que le mari devra donner à son épouse. Par contre, si ces deux personnes se marient sans s'être mises d'accord sur le montant du douaire (ni avant le contrat verbal ni lors de

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ce contrat), alors la femme aura droit, comme douaire, à la moyenne de ce que se voient offrir les femmes de sa famille lors de leur mariage (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 264). De même, si lors du contrat elles se sont mariées avec comme condition que l'homme ne donnera pas de douaire à sa femme, cette condition est nulle, le mariage reste valable et la femme recevra en douaire la moyenne de ce qu'ont reçu les femmes de sa famille. Par le douaire, l'homme témoigne de son affection pour la femme avec qui il se marie (c'est un présent) ; il témoigne aussi de son engagement dans cette relation (qui n'est pas temporaire mais perpétuelle) ; enfin il montre, en donnant ce présent, qu'il va, conformément à ce que dit l'islam, continuer à dépenser de ses biens pour subvenir aux besoins de la femme qu'il épouse (cf. Fatâwâ mu'âsira, tome 2 pp. 343-345). Il ne faut pas que le douaire soit trop élevé, ni qu'il soit insignifiant. Il y a eu comme exemples de douaires donnés par des Compagnons à leur épouse : une cotte de maille ('Alî), quinze grammes d'or ('Abd ur-Rahmân ibn 'Awf), cent soixante pièces d'argent (un Compagnon), un verger entier (Thâbit ibn Qays), etc. (Tahrîr ul-mar'a, tome 5 pp. 59-61). Le Prophète lui-même s'est marié en offrant des douaires allant de quatre cents pièces d'argent (rapporté par An-Nassaï) à cinq cents pièces d'argent (rapporté par Muslim). Quatre cents pièces d'argent représentaient, à l'époque, une somme permettant d'acheter quarante chèvres, ou quatre chameaux, ce qui représente une somme qui, sans être excessivement élevée, est quand même conséquente. L'homme qui va se marier peut également, s'il dispose de revenus trop modestes, fixer un montant conséquent, mais qu'il donnera progressivement à celle qui va devenir son épouse : une partie au comptant, et le reste au fur et à mesure. Le tout, cependant, est que chacun tienne compte de ses possibilités financières immédiates et sur le long terme. Omar l'a bien dit : "N'élevez pas excessivement les douaires des femmes. Car s'il s'agissait d'une cause d'honneur dans ce monde ou de piété auprès de Dieu, le Prophète l'aurait le plus mérité. Or ni lui n'a offert comme douaire à l'une de ses femmes ni l'une de ses filles ne s'est vue offrir en douaire un montant supérieur à quatre cent quatre-vingt pièces d'argent. Or il arrive qu'un homme élève excessivement le montant du douaire de sa femme, au point qu'ensuite il se mette à la détester en son cœur et à dire "On me demande jusqu'au fil qui attache l'outre" (rapporté par An-Nassaï). 3') Eventuelles conditions additives au contrat de mariage Si les deux personnes s'étaient aussi mises d'accord sur des conditions à propos de leur vie conjugale, elles les énonceront également lors de la conclusion du mariage. "Les conditions qui méritent le plus d'être appliquées sont celles qui ont été faites lors de ce qui a rendu licite les relations intimes [= le mariage]" (rapporté par Al-Bukhârî). Mari et femme devront alors respecter ensuite ces conditions. Toutes les conditions formulées lors d'un contrat de mariage ne sont cependant pas forcément valables. Sont ainsi nulles : - la condition qui contredit une règle formelle de l'islam (comme par exemple dire "Nous nous marions, mais à condition que chacun laisse à l'autre la possibilité de lui

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être infidèle"), - la condition qui contredit l'un des objectifs du mariage ("Nous nous marions à condition que nous n'ayons pas de relations intimes"), - la condition qui contredit l'organisation du mariage ("Je te prends comme épouse à condition que je ne te donne pas de douaire" ou "à condition que c'est toi, l'épouse, qui contribueras à mes dépenses"), - la condition qui touche un des droits d'une autre personne que le mari et sa femme ("Je t'accepte comme époux à condition que tu divorces de ton autre épouse"). Par contre, sont valables les conditions qui n'entrent pas dans une des catégories ci-dessus, comme par exemple celle de dire : "Je te prends comme époux à condition que tu ne prendras pas de seconde épouse tant que nous resterons mari et femme". (Voir Islâm aur jadîd mu'âsharatî massâ'ïl, pp. 35-45 – Al-mar'a bayn al-fiqh wal-qânûn, pp.67-70 – Fatâwâ mu'asira, tome 3 pp. 293.) Comment appliquer concrètement ces points 2 et 3 ? La concrétisation des points 2 et 3 peut se faire de plusieurs manières, pourvu que l'accord de chacun soit exprimé. Voici quelques-unes de ces possibilités : Le responsable (walî) de la femme marie l'homme et la femme en leur demandant à chacun s'ils sont d'accord pour vivre ensemble comme mari et femme, rappelle le montant du douaire, les éventuelles conditions du contrat, etc. Il dit par exemple au jeune homme : "Acceptes-tu de prendre comme épouse Mlle Untel, le montant du douaire étant fixé à tant ?" et à la jeune femme : "Acceptes-tu de prendre comme époux M. Untel, le montant du douaire étant fixé à tant" ? Il se peut également (même si ce n'est pas obligatoire, comme nous allons le voir) que ce soit un imam qui les marie. Il dit par exemple au responsable (walî) : "Donnes-tu la main de ta fille en mariage à M. Untel, le montant du douaire étant fixé à tant ?" et au jeune homme : "Acceptes-tu de prendre comme épouse Mlle Untel, le montant du douaire étant fixé à tant" ? Ou bien les deux personnes elles-mêmes font verbalement le contrat d'accepter de vivre ensemble comme mari et femme, avec l'accord du responsable (d'après ceux des savants qui pensent que l'accord de celui-ci suffit). Les termes cités ici peuvent changer, ce qui importe étant que le mariage soit conclu avec l'expression de l'accord de toutes les parties voulues. 4) Annonce du mariage Le mariage ne doit pas être gardé secret mais annoncé. Le degré minimal de cette annonce est la présence d'au moins deux témoins musulmans lorsque les parties voulues concluent l'acte de mariage (le contrat verbal cité plus haut). Le Prophète a dit : "Pas de mariage sans responsable (walî) et deux témoins" (Sahîh al-jâmi' as-saghîr, n° 7434). Sans cette "annonce" minimum que cons titue la présence d'au moins deux témoins au moment de l'acte de mariage, le mariage n'est pas valide (d'après la majorité des savants). En plus de ce degré minimal, le mieux est que le mariage soit également annoncé aux proches, aux amis, bref aux gens dans la mesure du possible. Le Prophète a ainsi dit : "Annoncez le mariage" (cité dans Adâb az-zafâf, p. 111), "…Ceci est un mariage et non de l'adultère. Annoncez le mariage" (cité dans Tahrîr ul-mar'a, tome 5

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p. 81). C'est bien une des raisons pour lesquelles le Prophète a recommandé chants et musique après l'acte de mariage. 5) Chants autorisés, beaux vêtements Après l'acte de mariage (ou quelque temps après, en fonction des possibilités offertes par le lieu où a eu lieu l'acte), on peut avoir recours à des chants autorisés. Faisant ainsi on exprime sa joie de même qu'on contribue à annoncer le mariage. Aïcha avait marié une jeune femme de sa parenté. Lorsqu'elle revint, le Prophète lui demanda : "N'avez-vous pas organisé un divertissement ? Les Ansâr aiment le divertissement" (rapporté par Al-Bukhârî). On peut à ce sujet avoir recours à des chants ne contredisant aucun principe de l'islam. Le Prophète l'a explicitement approuvé lors de mariages (voir les références dans Tahrîr ul-mar'a, tome 5 pp. 80-81). Le tout est que, ce faisant, on ne contredise aucun principe de l'islam. Il faut aussi veiller à ne pas déranger les voisins par du bruit intempestif, conformément aux Hadîths bien connus du Prophète demandant aux musulmans de ne jamais causer du tort à leurs voisins. Il est également normal que les nouveaux mariés se parent de leurs beaux vêtements à l'occasion de leur mariage et / ou de leurs noces (en respectant bien entendu les principes de l'islam en la matière). A l'époque du Prophète, à Médine, où la situation financière de nombreux musulmans était très modeste, Aïcha possédait une robe que la femme qui allait se marier lui empruntait pour ses noces (rapporté par Al-Bukhârî). 6) Félicitations, prières et cadeaux Les proches et les amis prononcent des prières de bénédiction à l'intention des nouveaux mariés quand ils les rencontrent ou apprennent qu'ils se sont mariés. Le Prophète a ainsi employé les formules suivantes : "Bârakallâhu lak" ("Que Dieu t'accorde sa bénédiction") (rapporté par Al-Bukhârî), "Que Dieu t'accorde sa bénédiction, déverse sa bénédictions sur toi et vous unisse dans le bien" (rapporté par At-Tirmidhî). Des femmes dirent ceci à Aïcha lors de son mariage avec le Prophète : "Sur le bien et la bénédiction ! Sur la meilleure part pré-destinée" (rapporté par Al-Bukhârî). Quelques années plus tard, Aïcha, elle, utilisa cette formule pour le Prophète lors du mariage de celui-ci avec Zaynab : "Que Dieu t'accorde sa bénédiction à propos de ta famille, ô Envoyé de Dieu" (rapporté par Al-Bukhârî). Il est également normal qu'à cette occasion, ceux qui le veulent offrent, selon leurs moyens, des cadeaux à l'un, à l'autre, ou aux deux nouveaux mariés. Umm Sulaym offrit ainsi au Prophète quelque chose lors de son mariage avec Zaynab (rapporté par Al-Bukhârî). 7) Le repas nuptial (walîma) Le nouveau marié offre un repas appelé en arabe "walîma" (également appelé "ta'âm al-'urs"). Le Prophète l'a recommandé (rapporté par Al-Bukhârî). Le Prophète a offert ce genre de repas après les noces (après son mariage avec Safiyya, ou avec

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Zaynab, par exemple). Certains savants (dont Shâh Waliyyullâh) sont toutefois d'avis que ce repas peut avoir lieu aussi bien après les noces qu'après la cérémonie du mariage elle-même (Hujjatullâh il-bâligha, tome 2 – Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 287 – Fiqh as-sunna, tome 2 p. 495). Si le repas est fait après les noces, doit-il se produire un nombre fixe de jours après ces noces ? Et doit-il ne pas dépasser dans la durée un nombre fixe de jours ? Les avis sont partagés ; Al-Bukhârî est pour sa part d'avis qu'il n'y a pas de limite fixée en terme de jours concernant ce repas (Al-Jâmi' as-sahîh). Le tout, cependant, est que cela soit fait sans ostentation et sans désir de paraître dans la société (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 301). En ce qui concerne la grandeur du repas également, le savant 'Iyâdh souligne qu'il n'y a ni minimum requis ni maximum fixé, le tout étant que ce repas soit fait dans le cadre des possibilités financières du nouveau marié (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 293). Il est en effet incompréhensible que, comme cela se fait dans certaines sociétés, on s'endette pour faire un repas grandiose et au-dessus de ses capacités financières, ceci juste pour paraître dans la société et /ou pour respecter la tradition ancestrale. Il est tout aussi incompréhensible que les proches et/ou les amis du marié exercent une sorte de pression pour qu'il fasse un repas grandiose, en exigeant d'être invité ou en critiquant à tour de bras la simplicité du repas nuptial. Tout ceci est contraire à l'enseignement (Sunna) du Prophète. Le Prophète lui-même n'a offert comme repas nuptiaux que ce qu'il pouvait (par exemple lorsqu'il s'est marié avec Safiyya, ou avec Zaynab). Le nouveau marié doit donc tenir compte de ses propres capacités, et les gens de son entourage et de la société devraient savoir rester neutres. Rien n'empêche cependant des gens d'offrir de leur plein gré de participer aux frais du repas. C'est ce qu'ont fait des Ansarites lors du mariage de 'Alî et de Fâtima (Adâb az-zafâf, p. 101). Il n'y a aucun mal à ce que des femmes soient invitées à ce genre de repas : cela s'est fait à l'époque du Prophète (rapporté par Al-Bukhârî), le tout étant qu'ici aussi on respecte les principes de l'islam en la matière. Le Prophète a par contre critiqué le fait de n'inviter que des gens aisés et de délaisser les gens pauvres (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). Le mariage religieux doit-il être fait par un imam et / ou dans une mosquée ? La phrase "Waj'alûhu fil-massâjid" est faible d'après des spécialistes du Hadîth. Et aucun Hadîth ne montre que le Prophète a célébré un mariage dans la mosquée. S'il n'est bien sûr pas interdit de faire un "nikâh" – ou "fâtiha" – dans la mosquée, cela ne fait donc pas non plus l'objet d'une obligation. A la mosquée, à la maison, ou dans une mairie d'un pays musulman, il n'est pas obligatoire que ce soit un imam qui fasse le "nikâh" / "fâtiha". Il est vrai qu'il est arrivé que ce soit le Prophète qui a marié des personnes, comme dans le récit de la femme venue se proposer en mariage (rapporté par Al-Bukhârî), comme dans un autre récit (rapporté par Abû Dâoûd, n° 1857, 1858). Cependant, les Compagnons n'ont pas systématiquement eu recours au Prophète pour célébrer leur mariage, comme le montre le mariage de 'Abd ur-Rahmân ibn 'Awf (rapporté par Al-Bukhârî). De plus, le Prophète n'a pas célébré des mariages en tant que imam de la mosquée mais en tant que dirigeant sur le plan administratif ("as-sultân walî"). Mais il n'est pas non plus interdit de faire faire son "nikâh" / "fâtiha" par l'imam de la mosquée. Au contraire, parfois on y aura recours parce qu'on vit dans une région où, à part les imams des

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mosquées, les musulmans ont très peu de connaissances à propos de l'islam. Cependant, il est faux de croire que le "nikâh" / "fâtiha" n'est pas valable ou est de moindre valeur s'il n'a pas été fait par un imam. Il ne faudrait pas oublier qu'il n'y a pas de clergé en islam, et que n'importe quel musulman peut faire un "nikâh" / "fâtiha" (avec l'accord du responsable (walî) de la femme bien entendu). Enregistrement du mariage auprès de l'Etat civil Le mariage sera enregistré auprès des registres d'Etat civil dans le pays où l'on vit. Dans certains pays musulmans, par exemple, les autorités ont fait savoir que pour tout "nikâh" / "fâtiha" remplissant les conditions voulues mais n'ayant pas été enregistré auprès de l'Etat civil, certes les relations intimes seront halal, de même que ceux qui se seront mariés ainsi seront mari et femme aux yeux de la loi (pourvu qu'il y ait au moins deux témoins), mais aucune plainte ne pourra être reçue et traitée (à propos du non respect des devoirs matrimoniaux ou des conditions énoncées dans le contrat de mariage, etc.) (Fatâwâ mu'âsira, tome 3 p. 294, voir aussi tome 3 p. 604, voir également Markaz ul-mar'a, p. 101). Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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Y a-t-il des interdits particuliers pour la nuit de noces ? Question : Je me pose plein de questions à propos de la nuit de noces. J'ai entendu beaucoup de choses – des interdits le plus souvent –, et j'aimerais savoir concrètement comment cela se passe, car je n'ai personne de fiable à qui le demander. Réponse : Je voudrais tout d'abord rappeler qu'il n'y a pas de sujet tabou en islam. Dans le passé, des personnages comme As-Suyûtî, Ibn Hazm ou Al-Ghazâlî, savants et pratiquants, sommités en matière de science du Coran et des Hadîths, auteurs d'ouvrages sur le Coran, les Hadîths, le droit, la spiritualité, etc. qui font aujourd'hui encore référence, ont eux mêmes laissé des écrits sur la sexualité. D'ailleurs, n'est-ce pas Dieu qui a créé l'homme et a voulu qu'il ait une âme comme un corps ? Ne nous a-t-Il pas donné des directives pour notre vie sur terre, avec toutes les composantes de celle-ci ? Ce qu'il faut cependant, lorsqu'on aborde ce genre de sujets, c'est de rester dans le cadre du permis et d'utiliser un langage plein de pudeur. Je vous invite à lire sur le site l'article intitulé les limites au sujet des relations intimes. Tout ce qui y est écrit est aussi valable pour la nuit de noces, pour laquelle il n'y a pas, contrairement à ce qu'on vous a dit, d'interdits spéciaux en islam. Par contre il y a alors, en plus de ce qui est relaté dans l'article sus-cité, quelques points supplémentaires à observer :

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1) Le Prophète a recommandé que le nouveau marié prenne entre ses doigts les cheveux du front de son épouse et adresse l'invocation suivante à Dieu : "O Dieu, je Te demande le bien qu'il y a en elle et le bien de son être comme Tu l'as créé. Et je cherche refuge en Toi contre le mal qu'il peut y avoir et le mal de son être comme Tu l'as créé." (Cette invocation signifie que nous demandons à Dieu de nous accorder le bien qu'il a placé en toute personne, et de nous préserver par exemple des petits défauts que toute personne possède.) 2) Des Compagnons du Prophète tels que Abû Dharr, Hudhayfa, et Ibn Mas'ûd, ont également recommandé que les nouveaux mariés, lorsqu'ils se retrouvent entre eux, fassent une prière (salât) de deux cycles (rak'as), puis qu'ils invoquent (du'â) Dieu en Lui demandant de leur accorder Sa bénédiction. De plus, Ibn Mas'ûd a recommandé de faire cette invocation après la prière des deux cycles : "O Dieu, accorde-moi ta bénédiction à propos de mon épouse et accorde-lui ta bénédiction à mon propos. O Dieu, garde-nous unis tant que tu nous unis dans le bien, et sépare-nous si tu nous sépares pour le bien." 3) Il faut que le nouveau marié soit particulièrement attentionné et galant vis-à-vis de son épouse, en lui offrant par exemple une petite collation ou autre. Ces trois points particuliers à la nuit de noces sont visibles, avec leurs références et les formules des invocations en arabe, dans Adâb uz-zufâf (pp. 19-25). Le troisième point doit être l'objet d'une attention toute particulière de la part du nouveau marié. En effet, car l'homme et la femme ne vivent pas leur sexualité exactement de la même manière : l'homme considère que les préliminaires sont quelque chose à faire le plus rapidement possible pour passer ensuite à ce que lui considère être l'essentiel ; alors que pour la femme, tout est essentiel, et surtout les préliminaires. Pour l'homme, la sexualité est beaucoup plus physique ; tandis qu'une femme ne peut se donner à son mari que si elle se sent bien avec lui, si elle s'estime en sécurité auprès de lui, si elle y est prête psychologiquement. Le mari doit donc s'efforcer d'apporter une attention particulière sur ce point. Cela est valable tout le temps, mais plus encore pour la nuit de noces, où il est normal que, ne se connaissant pas bien, on éprouve encore l'un et l'autre une certaine timidité. Le nouveau marié doit donc faire attention à ne pas vouloir aller vite, il doit faire preuve de galanterie, il doit ne pas oublier que la femme aime le romantisme. Attention aux gestes précipités, que la nouvelle mariée pourrait mal interpréter ; il faut laisser les choses venir en leur temps. On s'est mariés avec l'intention de rester ensemble toute sa vie, et il y a donc tout le restant de sa vie devant soi. Patience, donc. Et si l'épouse n'avait auparavant jamais connu de mari et qu'il s'agit de la première fois, alors le mari devrait être encore plus patient, doux et attentionné. Car cette première fois causera à la nouvelle mariée une certaine douleur, et le mari devrait faire de son mieux pour que son épouse passe cette étape avec le moins de douleur possible. (Il faut se renseigner au sujet de ce point auprès d'amis que l'on sait être dignes de confiance, honnêtes et sérieux.) Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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Quels sont les principes à respecter lors des relat ions intimes ?

Question : Est ce que vous pourriez m'indiquer (en détail si possible) les limites d'une relation sexuelle d'un couple musulman. Merci. Réponse : Pour l'islam, la sexualité et tout ce qui y a trait font partie de la nature humaine, et il n'y a pas de tabou qui y serait lié. L'instinct sexuel ne doit donc pas être considéré comme une mauvaise chose en soi. Mais cet instinct ne doit pas non plus être flatté sans cesse. En fait il doit être orienté. Et c'est avec l'objectif de fournir à l'être humain cette orientation que l'islam lui offre, au sujet de la façon de vivre la sexualité comme au sujet de toute chose, des limites à respecter. L'islam enseigne de plus que parler de choses intimes doit se faire avec dignité et en utilisant un langage plein de pudeur, comme l'a fait Dieu quand il dit dans le Coran : "… ne les approchez pas" (Coran 2/222) et "… avant que tous deux ne se touchent l'un et l'autre" (58/3). Pour revenir à votre question, nous vous conseillons de lire tout d'abord, dans le sujet "Introduction au droit musulman", nos articles intitulés : "Le concept du religieux (dîn) en islam" et "L'ijtihâd". Vous y verrez que les façons de pratiquer les actes non purement cultuels sont laissées à l'appréciation de chaque individu. Seulement, même dans ces actes non purement cultuels, l'islam offre des principes (des obligations, des interdits, des choses qui sont déconseillées, des choses qui sont recommandées) à respecter. Et c'est le respect de ces principes qui inscrivent du "culte" et du "religieux" dans ces actes à l'origine non purement cultuels (c'est ce qui est différent avec l'Occident moderne, pour qui le "religieux" –- le lien avec Dieu et la référence à Son agrément –- est coupé des choses de la vie). C'est ainsi qu'en islam tout devient sacré. Et c'est bien pourquoi le Prophète (sur lui la paix) avait dit à ses Compagnons que les relations intimes entre époux sont un acte rapportant récompense auprès de Dieu. A ses Compagnons qui s'en étonnaient, il dit que puisque celui qui le faisait dans l'interdit commettait un péché, celui qui le faisait de la façon permise faisait un acte méritant récompense de la part de Dieu (rapporté par Muslim). Nous disions donc que pratiquer les actes non purement cultuels est laissé à l'appréciation de chaque individu. D'ailleurs, au sujet des relations intimes, Dieu a explicitement dit dans le Coran qu'elles pouvaient être faites "comme vous voulez" (2/223). Quelles sont donc les diverses positions à pratiquer, quels préliminaires adopter, tout cela n'est pas spécifié dans les sources de l'islam mais est laissé à l'appréciation de chaque couple, comme le souligne Shâh Waliyyullâh (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 356-357). En effet, étant donné que cela relève de ce qui n'est pas purement cultuel ('âdât), il n'y a pas besoin du fait que le Prophète ait pratiqué telle chose pour qu'on puisse la pratiquer. La règle est donc la permission originelle, à condition bien sûr que soient respectés un certain nombre de principes enseignés par l'islam. Et ces principes sont les suivants. Tout d'abord il y a bien évidemment l'obligation, pour les deux partenaires, d'être mariés. Pourquoi l'islam ne permet-il pas les relations intimes hors du cadre du

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mariage, cliquez ici pour le savoir. Comment se fait un mariage religieux en islam, cliquez ici pour le savoir. Il faut ensuite savoir que la sodomie est strictement interdite (voir les nombreux Hadîths du Prophète à ce sujet, notamment le Hadîth rapporté par At-Tirmidhî, n° 1164, et par d'autres, authentifié par Al-Arna'ût). Le Prophète a déclaré que celui qui y avait recours serait éloigné de la miséricorde de Dieu (mal'ûn) (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2162, hassan d'après Al -Arna'ût). De nombreuses personnes posent la question de savoir si les fellation et cunnilingus sont autorisés ou pas. Il y a des avis divergents à ce sujet entre les savants... Wahba az-Zuhaylî est d'avis que cela n'est pas autorisé (Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, tome 4 p. 2641). Pour Al-Qardhâwî, en soi, le fait pour les époux de s'embrasser là où ils le veulent n'a pas été interdit par les sources musulmanes (cf. Fatâwâ mu'âsira, , tome 2 p. 353, Tahrîr ul-mar'a, Abû Chuqqa, tome 6 p. 234, où est cité l'avis de Asbagh sur le sujet). IL faut cependant souligner que la substance que les organes génitaux masculins et féminins sécrètent au moment de l'excitation (on ne parle pas de "al-manî", émis uniquement au moment de l'orgasme, mais de "al-madhî", la substance émise tout au long de l'excitation) est najis et il est donc interdit de l'avaler. Même à considérer le second des deux avis que nous avons vus, la permission ne peut donc être que dans la mesure où le partenaire ne va pas avoir recours à une façon de faire qui l'entraînerait sans qu'il s'en rende compte à absorber cette substance. Il faut également savoir que pendant la période menstruelle, les relations sexuelles sont interdites (Coran 2/222), les étreintes et les jeux amoureux restant cependant tout-à-fait autorisés alors (les Hadîths sont bien connus à ce sujet). Certains savants étaient d'avis que lors de certaines nuits (la première, la quatorzième et la dernière du mois lunaire), il est en soi déconseillé que les époux aient des relations intimes (voir Al-Ihyâ, Al-Ghazâlî, tome 2 p. 80). Questionné à ce sujet, Ibn Taymiyya dit que cet avis n'a aucun fondement (Majmû'at ul-fatâwâ, tome 28 p. 29) ; en l'absence de toute autre raison (par exemple la période menstruelle), les relations intimes sont donc en soi permises quand les époux le veulent. Nous voudrions aussi dire que si l'islam est strict en ce qui a trait à l'exposition des corps en public (voir l'article concernant les limites à l'action des regards), il n'a en revanche ni interdit ni même déconseillé le fait que les époux soient totalement dévêtus (dans un lieu où personne ne peut les voir) ni le fait que les époux voient totalement leur nudité (excepté pendant la période menstruelle pour ce qui concerne la partie comprise entre les genoux et le nombril chez la femme, selon certains savants). En effet, des Hadîths interdisant ou déconseillant de se dévêtir totalement au moment des relations ou de voir la nudité de son conjoint(e), aucun n'est authentique d'après certains spécialistes du Hadîth (voir Tahrîr ul-mar'a, Abû Chuqqa, tome 6 pp. 148-149, et aussi Adâb uz-zafâf, Al-Albânî). Il faut également rappeler que les sources musulmanes enseignent que la satisfaction sur le plan intime n'est pas seulement un des droits du mari, mais également un des droits de l'épouse (cf. Fatâwâ Ibn Taymiyya, et aussi Tahrîr ul-mar'a, tome 6 pp. 232-233). Ici, il faut souligner qu'il ne faut pas négliger les préliminaires (at-tajammul et al-mudâ'aba) avant les relations intimes (cf. Zâd ul-

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Ma'âd, Ibn Qayyim, tome 4 p. 253). Or, ce point doit faire l'objet d'une attention toute particulière de la part du mari, car l'homme et la femme ne vivent pas leur sexualité de la même manière. L'homme considère que les préliminaires sont quelque chose à faire le plus rapidement possible pour passer ensuite à ce que lui considère être l'essentiel. Alors que pour la femme, tout est essentiel, et surtout les préliminaires. Bien plus que cela, la femme, pour pouvoir se donner à son mari, doit faire l'objet de l'attention et de la gentillesse de celui-ci toute la journée. Si le mari estime pouvoir avoir une relation intime avec sa femme malgré le fait qu'il la délaisse tout le temps, il se trompe lourdement. En fait, alors que pour l'homme, la sexualité est beaucoup plus physique, la femme ne peut se donner à son mari que si elle se sent bien avec lui, si elle s'estime en sécurité auprès de lui, si elle y est prête psychologiquement. Le mari doit donc s'efforcer de tenir compte de ce point important. Toujours en ce qui concerne les principes, nous aimerions également rappeler que le Prophète (sur lui la paix) a recommandé qu'on prononce le Nom de Dieu avant les relations intimes ("Bismillâh, allâhumma jannib'na-sh-shaytâna wa jannib-ish-shaytâna mâ razaqtanâ") (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). Ce fait de prononcer, avant tout acte de bien, le Nom de Dieu (par la formule bien connue "En prenant le Nom de Dieu") permet entre autres de se rappeler qu'Il est Présent et d'acquérir la bénédiction liée à Son Nom (puisqu'en islam, il n'y a pas de prêtre qui accorderait la bénédiction au nom de Dieu). Il faut aussi rappeler que le Prophète a déclaré qu'après des relations intimes, le bain complet (ghusl) est obligatoire sur les deux partenaires avant qu'ils puissent faire une prière (salât) (les Hadîths sont bien connus à ce sujet). Enfin, le Prophète a interdit que les époux racontent à d'autres personnes des détails de ce qui se passe pendant leurs relations intimes (voir à ce sujet le Hadîth rapporté par Muslim, n° 1437, et celui rapporté par Abû Dâoûd, n° 2174). Comment ne pas finir cet article par le rappel que Dieu lui-même a fait dans le Coran ? Rappel qui repose sur l'idée que si l'instinct sexuel est normal et que si les époux peuvent et doivent vivre une sexualité épanouie (comme ils le veulent tant qu'ils ne transgressent pas une limite fixée par les sources musulmanes), ils ne doivent pas oublier les autres aspects de leur être, et notamment le fait qu'ils doivent aussi vivre une spiritualité épanouie, et pour cela pratiquer les actes du culte de Dieu (salât, etc.), développer en eux l'amour pour Dieu, la perfection dans l'adoration (al-ihsân) et la perfection dans le monothéisme (at-tawhîd al-kâmil). Et qu'ils doivent également œuvrer, par l'invitation (da'wa) et l'action, pour la réalisation d'un monde plus humain, d'une société plus juste et plus fraternelle... Ce rappel, Dieu l'a fait ainsi : immédiatement après avoir déclaré aux humains que les relations intimes pouvaient être faites "comme vous voulez", Il leur dit : "Et préparez pour vous-mêmes. Et craignez Dieu, et sachez que vous le rencontrerez. Et donne la bonne nouvelle aux croyants" (Coran 2/223). La solution pour pouvoir se réaliser dans des domaines aussi multiples est de faire sienne cette recommandation du Prophète (sur lui la paix) : "Un temps et un temps" (rapporté par Muslim). En effet, "un temps" pour les choses de la vie ('âdât), vécues d'une part selon les formes que l'on veut mais en respectant les principes enseignés par le Prophète, et d'autre part avec la prononciation du Nom de Dieu et des invocations de circonstances enseignées par le Prophète. "Et un temps" pour les

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choses purement cultuelles (ta'abbudât), pratiquées d'une part en respectant les principes enseignés par le Prophète autant qu'en se tenant aux formes qu'il a pratiquées, et d'autre part avec le maximum de présence du coeur. Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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Qui est responsable de l'éducation des enfants ? La Madressah, l'école, les Oustâds, les professeurs ou les parents ? Chacun est libre de dire ce qu'il en pense, mais le Qour'aane Madjîd et les Hadices nous montrent très clairement que les parents sont les premiers, pour ne pas dire les seuls, responsables de leurs enfants. Ils seront d'ailleurs interrogés à ce propos, le Jour du Jugement. Il leur incombe donc d'éduquer leur progéniture et d'en faire des hommes et des femmes dignes qui perpétueront cette éducation de génération en génération. Nos pieux ancêtres prenaient grand soin de l'éducation des enfants. Le Calife Mansour fit demander aux gens des 'Banou Oumayya' qui avaient été emprisonnés, de quoi ils souffraient le plus dans la prison. Ils répondirent: " Du fait que nous n'avons pas la possibilité d'éduquer nos enfants." La première responsabilité des parents est de donner le bon exemple de la façon dont il convient de vivre pour un bon musulman. Car les enfants sont profondément influençables et modelables. Ils peuvent recevoir 'l'empreinte', aussi bien des valeurs et d'exemples parentaux positifs que de mauvais exemples. Beaucoup de parents s'efforcent de donner à leurs enfants ce qu'il y a de mieux. Ils veulent leur assurer bonheur et sécurité. En conséquence, ils consacrent leur temps et leur énergie à acquérir des biens matériels. Mais ils ne dépensent guère de temps, ni d'énergie, à l'éducation de leurs enfants. Le temps ! Il est impératif de réserver un temps pour assumer ce devoir et cette responsabilité, si les parents veulent être heureux plus tard, dans ce monde et dans l'au-delà. Dès la petite enfance, inculquez aux enfants de bonnes habitudes, parlez avec eux, montrez- leur dans la conversation, d'une manière subtile, ce que vous aimez qu'ils soient ou qu'ils fassent et ce que vous n'aimez pas. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, apprenez leur et encouragez les à "penser famille". La famille est pour l'enfant un milieu d'éducation irremplaçable. Idéalement, le milieu familial devrait être pour l'enfant, l'endroit le plus agréable où il puisse se trouver. Ce doit être l'endroit le plus intéressant, le plus satisfaisant. Un enfant qui ne peut trouver ni satisfaction ni activité dans sa famille ira les chercher ailleurs. Et c'est là le danger : mauvaises fréquentations, mauvaises habitudes, vouloir être comme les autres camarades, etc.

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Il faut aussi rechercher l'aide du Tout-Puisant et faire toujours des douas pour les enfants. Commencez donc, sans plus tarder, à bien élever vos enfants - et souvenez-vous que vous êtes en mesure d'élever des enfants de bonne trempe, avec l'aide d'Allah, même dans un environnement de mauvais aloi. Wa Allâhou A'lam ! Dieu est Plus Savant ! Par : Ishaaq Gangate

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Quels sont les devoirs des parents envers leurs enf ants ?... Le livret que vous allez lire ci-dessous est en fait la version écrite d'une conférence sur l'importance de la responsabilité parentale qui a eu lieu le Vendredi 18 Décembre 1998, après la Salât oul Maghrib à la Mosquée Attyab-oul-Masâdjid de Saint-Pierre. Introduction La prospérité d’une société repose en grande partie sur la qualité des structures familiales qui la composent. Malheureusement, aujourd’hui, la cellule familiale traverse une période de crise sans précédent, ce qui fait qu’elle se trouve au bord de l’éclatement. Par conséquent, c’est notre communauté entière qui est actuellement en train de s’affaiblir. D’où la nécessité pour chaque musulman et chaque musulmane de réagir afin de restructurer et d'harmoniser les liens au sein de la cellule familiale. Pour cela, l’étape obligatoire consiste à bien redéfinir le rôle et la responsabilité de chaque membre au sein de la famille. La question que l’on se propose d’aborder au travers de ces quelques lignes s’inscrit justement dans cette perspective : Nous allons essayer de définir et de cerner quelles sont les responsabilités des parents envers leurs enfants. Par rapport à cela, la première chose à rappeler, c’est la finalité : Quel est l’objectif à atteindre pour le père musulman ou la mère musulmane en ce qui concerne ses enfants ? Pour être concis, on pourrait dire que notre devoir consiste à faire de notre possible pour que notre enfant devienne un véritable serviteur d’Allah, qui passe sa vie suivant la volonté de Son Créateur. En d’autres mots, la finalité, c’est de faire de notre enfant avant tout et surtout, un musulman attaché à sa foi et pratiquant sa religion. Ainsi, il deviendra un membre profitable à la société entière, en ce sens qu’il œuvrera pour son bien être personnel, pour celui de sa famille et pour celui de tous les gens en général, aussi bien matériellement que spirituellement. C’est en gardant à l’esprit cette finalité que l’on arrive à se faire une idée de l’importance de la tâche qui nous attend, en tant que parents. Avant de continuer, je voudrai juste détailler la méthode qui sera adoptée lors de ce développement, ce qui contribuera à une meilleure compréhension.

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On commencera, Incha Allah, par un exposé sur les principaux devoirs des parents. Ensuite, on s'étendra quelque peu sur une période cruciale de la vie de l'enfant, l'adolescence. En guise de conclusion, on passera en revue un certain nombre d'erreurs que commettent souvent les parents vis-à-vis de leurs enfants.

-------------------------- Sommaire

--------------------------- Les principaux devoirs des parents… 1. L'éducation. Sur le plan physique et corporel Sur le plan spirituel Sur le plan du caractère et du comportement 2. Accorder à l'enfant toute l'affection, la tendresse, l'amour et l'attention dont il a besoin. 3. Développer chez l'enfant sa confiance en soi et son sens des responsabilités. 4. Rendre le foyer accueillant et la vie de famille agréable. 5. Savoir se faire aimer de ses enfants, et obtenir leur respect et leur estime. 6. Garder un contrôle discret sur tout ce qui se rapporte à l'enfant. 7. Invoquer Allah en sa faveur. Quelques mots sur l'adolescence… Erreurs courantes des parents concernant leurs relations avec l'enfant. 1. Manque de coordination et d'entente sur la façon d'éduquer l'enfant. 2. Les parents donnent eux mêmes à leurs enfants le mauvais exemple. 3. Les parents se font l'avocat du mal. Conclusion

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------------------------------------------------ Les principaux devoirs des parents

------------------------------------------------- L'éducation Le premier et plus important devoir des parents envers leurs enfants est celui de l'éducation. Vous aurez remarqué que j'ai employé le terme d'"éducation" et non pas celui d'"instruction". En fait, le mot "instruction" est généralement employé pour désigner la transmission de connaissances, tandis que le mot "éducation" a un sens beaucoup plus vaste: il désigne non seulement la transmission de connaissances, mais aussi celle de valeurs et de principes. Ce mot est donc plus approprié dans le contexte islamique. Il faut savoir que l'être humain se compose de trois éléments fondamentaux: il a un corps physique qui est dirigé par sa raison, il a une âme spirituelle qui le relie à son Créateur et il a un caractère, qui est l'expression des qualités ou défauts intérieurs qui sont les siens. L'éducation des enfants, telle qu'elle est perçue en islam, ne se limite pas qu'aux besoins du corps ou de l'âme seuls. Elle se rapporte à l'ensemble de ces trois éléments. Le but est d'œuvrer pour l'épanouissement de l'enfant à tous les niveaux. Sur le plan physique et corporel. L'éducation sur ce plan regroupe les éléments suivants: Le développement des capacités physiques de l'enfant, par la pratique de sports par exemple, tels que la natation, l'équitation, les sports de combat... Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait: "Le croyant fort (physiquement) est meilleur que le croyant faible. (Mais) Il y a du bien dans les deux." Ce Hadith fait clairement allusion au mérite d'être dans de bonnes conditions physiques. Le développement des facultés intellectuelles de l'enfant. Cet aspect de son éducation regroupe aussi bien le développement de ses capacités de réflexion, de son esprit critique, que la maîtrise de l'expression (aussi bien écrite qu'orale) et l'assimilation de toutes les notions qui lui permettront de mieux comprendre l'environnement dans lequel il vit, mais aussi la position qu'il tient et le rôle qu'il a à jouer au sein de cet environnement. Il est vrai que la plus grande partie de cette éducation est prise en charge par l'école. Les parents ont surtout la responsabilité d'assister et d'aider l'enfant par un suivi régulier et sérieux à la maison, mais aussi par une bonne orientation, le moment voulu. En effet, dans le contexte socio-économique actuel, avec le taux de chômage qui ne cesse de croître, il est devenu impératif aux parents, dans un premier temps, de participer à la lutte contre l'échec scolaire, mais aussi de conseiller et de guider leurs enfants vers les branches d'études permettant d'avoir des débouchés sur le marché de l'emploi. Le Prophète Ibrâhim (alayhis salâm) nous a enseigné par son invocation, qui est reprise par le Qour'aane ( "Et quand Abraham supplia : "Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu de sécurité, et fais attribution des fruits à ceux qui parmi ses habitants auront cru en

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Allah et au Jour dernier" (Sourate 2 / Verset 126) ), que le fait de désirer le bien être matériel de ses enfants n'est en aucune façon contraire à la foi. L'apprentissage des notions d'hygiène et de propreté aussi bien corporelle que rituelle, comme l'"istindjâ" (la façon de se purifier après avoir satisfait ses besoins naturels), le "woudhou" ou le "ghousl". Par ailleurs, les parents ont pour devoir de surveiller et de contrôler l'alimentation des enfants (qui doit être saine, pure, et surtout, licite), mais aussi de leur faire effectuer un suivi médical régulier. Sur le plan spirituel: L'éducation spirituelle, et par extension l'éducation religieuse de l'enfant est, de loin, la plus importante. Sur ce point, les parents bénéficient d'une aide considérable de la part de la Madressah (école coranique). Je dis bien que les parents sont "aidés" par la Madressah. L'erreur que l'on a tendance à commettre de nos jours, et qui est à l'origine d'un certain nombre de problèmes et de malentendus, c'est de se croire déchargé de ses responsabilités à ce niveau à partir du moment où l'on envoie justement ses enfants à la Madressah. Le problème, c'est qu'à elle seule, elle ne suffit pas, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'enfant n'y est admis qu'à l'âge de 4 ou 5 ans. Et si vous étudiez les références islamiques, le Qour'aane et les Hadiths, vous verrez qu'en Islam, l'établissement du lien entre l'enfant et sa religion commence dès la naissance, pour ne pas dire avant… Je ne vais vous donner que deux exemples: lorsqu'un enfant vient au monde, la première chose à faire, telle que nous l'enseigne notre religion, c'est de prononcer l'appel à la prière ("Adhân") dans son oreille. Le but recherché est d'imprégner son esprit de l'Unicité et de la grandeur d'Allah et de le mettre à l'abri de Chaytân. Les Hadiths nous montrent, en effet, qu'en entendant l'Adhân, Chaytân s'enfuit. Dès cet instant, le lien est donc établi entre l'enfant et Son créateur. Ensuite, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a indiqué que la première parole que nous devons essayer de faire prononcer à notre enfant est la profession de foi. Et cela se passe bien avant l'âge de 4 ans. La seconde raison qui fait que la Madressah seule ne peut suffire c'est que le temps que l'enfant y passe ne représente pratiquement rien dans sa vie quotidienne. Il passe beaucoup plus de temps à la maison et à l'école. Il serait vraiment irréaliste de penser que ces quelques instants passés à la Madressah suffiraient à lui apprendre comment devenir un bon musulman, c'est à dire à lui apprendre à réguler sa vie entière. Qui de plus est, l'enseignement que l'enfant y acquiert est très souvent contredit ou remis en question dans sa vie de tous les jours, en dehors de la Madressah. A titre d'exemple, on pourrait citer la définition du "réel succès": à la Madressah, l'enfant apprend que la véritable réussite consiste à quitter ce monde avec la foi, après avoir mené une existence suivant la volonté d'Allah. Dans sa vie de tous les jours, à la

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télévision, avec ses amis etc…, il reçoit un message tout à fait différent: réussir, c'est avoir beaucoup d'argent, posséder de belles choses, être le meilleur, le plus beau, le plus fort, être couvert de gloire… Face à ce genre de contradiction, l'enfant donnera naturellement priorité à ce qui convient le mieux à ses intérêts immédiats, et il aura tendance à mettre de côté ce qu'il aura appris à la Madressah… C'est la raison pour laquelle le rôle des parents est si important en ce qui concerne l'éducation spirituelle. Il consiste donc à mettre en place les fondations religieuses, à compléter l'enseignement dispensé à la Madressah par un suivi régulier et en veillant à ce que l'enfant pratique ce qu'il y a appris, à rétablir l'équilibre dans son esprit et à éloigner de lui toute forme de confusion. Pour revenir donc à ce que l'on évoquait, l'éducation spirituelle de l'enfant consiste à: Lui apprendre à connaître Son Créateur, Allah, et à connaître Ses attributs. Encore une fois, la forme de cet apprentissage va varier avec l'âge de l'enfant. Lorsqu'il est encore en bas âge, il ne sert à rien de se lancer avec lui dans de grands démonstrations théologiques; on se contentera, par exemple de lui rappeler le plus souvent possible que sa subsistance vient de la part d'Allah, qu'Il est le Seul capable de l'aider, de le protéger. Il doit donc apprendre à toujours Lui exposer ses besoins. Par la suite, quand il avancera dans l'âge, on lui expliquera de façon plus détaillée les différents articles de la foi islamique. Lui enseigner certaines obligations et interdictions fondamentales de l'Islam, et ce, dès le plus jeune âge. A partir du moment où il acquiert un minimum de compréhension, on lui apprendra, par exemple, à se couvrir correctement le corps; on essaiera aussi de lui faire comprendre l'importance de la Salât bien avant l'âge de 7 ans. Ainsi, lorsqu'il atteindra cet âge, il sera beaucoup plus facile aux parents d'appliquer l'injonction du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qui dit: "Ordonnez à vos enfants de faire la Salât lorsqu'ils sont âgés de 7 ans…" Par ailleurs, on s'efforcera de créer chez lui une répulsion pour les péchés tels que le mensonge, l'orgueil, l'égoïsme, l'envie, la jalousie, le vol, la musique etc… Lui enseigner quelques versets du Qour'aane, ainsi que certaines invocations, et ce, je le rappelle encore, avant même qu'il ne commence à fréquenter la Madressah. Quand on voit aujourd'hui des enfants de trois ans qui arrivent à retenir sans efforts le nom de dizaines de héros de bande dessinées ou de dessins animés (des noms qui ne sont pas forcément en français…), qui arrivent à mémoriser des comptines et des chansons, je ne vois vraiment pas où est la difficulté à ce qu'il apprenne quelques mots arabes du Qour'aane ou des Hadiths. Lui faire connaître ses véritables modèles et références, en la personne de Rassouloullah (sallallâhou alayhi wa sallam) et de ses Compagnons (radhia allâhou anhoum). Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait: "Faites grandir vos enfants avec trois qualités: l'amour pour votre Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), pour les gens de sa famille et la récitation du Qour'aane."

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Cet aspect de l'éducation spirituelle est d'autant plus important que les spécialistes affirment, de façon unanime, que l'enfant ressent un fort besoin de se trouver des repères, et par extension des modèles auxquels il peut s'identifier. Voici donc, en quelque sorte, en quoi consiste l'éducation spirituelle et religieuse de l'enfant. Il est à noter qu'une pratique continue et régulière du "Ta'lîm", par la lecture quotidienne de quelques passages d'un ouvrage islamique reconnu à la maison peut apporter une aide considérable aux parents à ce niveau. Sur le plan du caractère et du comportement: La véritable beauté d'un individu réside dans sa personnalité et son caractère. C'est pourquoi, il est essentiel aux parents d'œuvrer à ce niveau aussi. A ce sujet, le plus important consiste à apprendre à l'enfant: Le respect de ses parents, des aînés et de tous les gens en général. Le respect de la personne, bien sûr, mais aussi le respect de la propriété et de l'honneur d'autrui. Dans l'environnement pluri-religieux et multiracial dans lequel nous vivons, l'enfant se doit d'apprendre à respecter tous ceux qui sont autour de lui, avec leurs différences et leurs particularités… Par ailleurs, il est aussi du devoir des parents de veiller à l'instruction civique des enfants, afin qu'il puisse respecter les règles de comportement social en vigueur dans le pays dans lequel il vit. Les valeurs morales prêchées par l'islam comme la bonté, l'honnêteté, la générosité… Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait en ce sens: "Un père ne peut donner de meilleur présent à son enfant que de bonnes manières." Dans un autre Hadith, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit: "L'enfant a deux droits sur son père: le premier consiste à ce qu'il lui donne un beau nom et le second, qu'il lui inculque les bonnes manières." Les règles de bienséance islamique de la vie courante comme la façon de manger, de boire, de parler, de se comporter etc… Voici quelques exemples de règles à inculquer à l'enfant: Concernant la façon de manger et de boire... de se laver les mains avant et après le repas de réciter les invocations enseignées avant de manger de manger avec les doigts de la main droite, ce qui se trouve devant soi, sauf s'il y a dans le plat différentes sortes de nourriture de ramasser la bouchée qui tombe et de la manger après l'avoir nettoyée de bien nettoyer, avec les doigts, le plat après avoir mangé

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de se lécher les doigts après avoir mangé et avant de les laver ne pas consommer la nourriture quand elle est encore brûlante de prendre la nourriture à partir du bord et non du milieu du plat de ne pas manger debout de ne pas retirer des défauts de la nourriture d'essayer de s'asseoir par terre pour manger de ne pas se lever avant que la table soit débarrassée de ne pas faire preuve de gourmandise de manifester du respect pour la nourriture, qui est un bienfait d'Allah de boire assis en trois gorgées de ne pas souffler dans le verre de ne pas boire directement du goulot d'une bouteille de dire "Bismillah" avant de boire quoique ce soit et "Alhamdoulillah" après avoir bu Concernant la façon de se vêtir de ne pas laisser le vêtement dépasser la cheville (pour les garçon uniquement) de porter un vêtement qui couvre correctement le corps de s'habiller en commençant par le côté droit de manifester de la reconnaissance envers Allah à chaque fois que l'on s'habille, en récitant le doua enseigné par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) de ne pas porter un vêtement qui est considéré comme un signe distinctif pour les non-musulmans de se chausser en commençant par le pied droit et de se déchausser en commençant par le pied gauche Diverses règles… de se saluer (par le "salâm") mutuellement

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de ne pas saluer uniquement les gens que l'on connaît de saluer en premier, lorsqu'on rencontre des personnes plus âgées de ne jamais entrer chez quelqu'un sans autorisation de demander l'autorisation d'entrer en trois fois au maximum de décliner clairement son identité, en mentionnant son nom et prénom, lorsqu'on nous le demande de le faire de ne pas marcher avec orgueil de ne pas s'allonger sur le ventre pour dormir de retirer les objets gênant de la voie publique d'être au service des gens en général et plus particulièrement de ceux qui sont dans le besoin de parler avec respect quand on s'adresse à des aînés de se couvrir le visage pour éternuer, et de le faire à voix basse de dire "Alhamdoullillah" après avoir éternué de se couvrir la bouche quand on baille de présenter un visage joyeux et souriant à tous ceux que l'on rencontre de dissimuler les défauts d'autrui de ne jamais mépriser personne de faire preuve de bonté, de compassion et de miséricorde Pour conclure maintenant avec ce premier devoir des parents, qui est donc celui de l'éducation, je voudrai juste rappeler trois choses: Tout d'abord, il faut réfléchir quand à la façon d'adapter l'éducation par rapport à l'âge de l'enfant et en fonction des circonstances. Au départ, on fera surtout appel aux facultés d'imitation et de mémorisation qui sont très développées chez lui. Il suffit très souvent à l'enfant de voir sa maman faire la Salât devant lui, pour qu'il essaie d'imiter ce qu'il voit. C'est là déjà un moyen très simple de créer un lien entre lui et cet important pilier de l'islam. Par la suite, lorsqu'il sera un peu plus âgé, on fera d'avantage appel à sa compréhension et à son bon sens. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), lui aussi, adaptait son éducation aux circonstances: Parfois, il enseignait par le geste, tout en expliquant ce

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qui devait être fait. Il est ainsi rapporté dans un Hadith qu'une fois, il vit Amrou bnou Abi Salmah (radhia allâhou anhou) en train de manger d'un peu partout dans le plat. Immédiatement, il prit sa main et lui dit: "Mange en prenant le nom d'Allah et mange ce qu'il y a devant toi." (Boukhâri) Vous aurez remarqué que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) arrêta Amr (radhia allâhou anhou) par son geste et lui expliqua ce qu'il devait faire. D'autres fois, l'éducation du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) était surtout verbale: Ibné Abbâs (radhia allâhou anhou) raconte qu'une fois, on apporta à boire au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Ibné Abbâs (radhia allâhou anhou), qui était très jeune à cette époque, se trouvait à sa droite, alors qu'à la gauche du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) se trouvaient des Compagnons (radhia allâhou anhoum) beaucoup plus âgés. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) demanda alors à Ibné Abbas (radhia allâhou anhou) s'il était d'accord qu'il offre le reste de sa boisson aux aînés. Ibné Abbas (radhia allâhou anhou) répondit: "Par Allah, je ne peux accorder de préférence à personne en ce qui concerne ce que je dois recevoir de vous." Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui donna alors le verre. (Boukhâri) Ici, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) enseigna à Ibné Abbâs (radhia allâhou anhou), par le biais de la question qu'il lui posa, le respect qui était dû en islam aux aînés. D'autres fois encore, il se contentait d'éduquer par le geste, sans aucun autre commentaire. Un exemple nous est donné dans un récit rapporté par Ibné Abbas (radhia allâhou anhou). Une fois, au cours du Pèlerinage d'Adieu ("Hadjatoul Wida'"), une femme de la tribu des Banou Khath'am vint questionner le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) au sujet de quelque chose. Fadhl Ibné Abbas (radhia allâhou anhou), qui se trouvait à l'arrière du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), se mit à regarder la femme (Il était alors encore jeune). Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) tourna son visage dans une autre direction. (Boukhâri) Par son geste, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) montra à Fadhl (radhia allâhou anhou) qu'il n'était pas permis de regarder une femme étrangère sans raison valable. Ensuite, il ne faut sous aucun prétexte retarder l'éducation de l'enfant. C'est pendant les premières années de sa vie que l'enfant est encore "malléable". C'est donc à ce moment qu'il est relativement facile d'agir sur lui et d'influencer positivement son comportement et sa personnalité. Il ne faut pas oublier que l'enfant naît innocent et pur et que par la suite, il ne fait que refléter les qualités ou défauts qui lui ont été inculqués. Enfin, il faut faire preuve de beaucoup de modération dans l'éducation des enfants. Il ne faut être, ni trop souple, ni trop sévère. Ibné Khaldoûn r.a., célèbre historien musulman insiste dans son ouvrage, "Al Mouqadimah", sur le fait que les parents ne doivent pas faire preuve de trop de sévérité avec leurs enfants. Il rappelle qu'un tel

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comportement peut avoir des effets très néfastes à long terme sur la personnalité de l'enfant.

---------------------------------------------------------------------------------------------------- Accorder à l'enfant toute l'affection, la tendresse, l'amour et l'attention dont il a

besoin. -----------------------------------------------------------------------------------------------------

Le second devoir des parents envers leur enfant est de lui accorder tout l'amour, l'affection, la tendresse et l'attention dont il a besoin. Ce sont là des sentiments naturels qu'Allah a placé dans le cœur de l'être humain et plus particulièrement dans le cœur des parents. Il est justement du devoir des parents de les manifester et de les exprimer sincèrement. L'enfant en a besoin. Il a besoin de se sentir aimé, de se sentir l'objet d'attention de la part de ses parents. Sinon, le risque est qu'il va se refermer sur lui-même et va peu à peu développer un sentiment d'égoïsme; il ne pourra manifester de la compassion pour les autres, tout simplement parce qu'on n'en n'a pas manifesté pour lui. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui-même insistait pour que l'on fasse preuve de tendresse à l'égard des enfants. Il est rapporté qu'une fois, alors qu'il était en train d'embrasser son petit-fils Hassan (radhia allâhou anhou), Aqra' Ibné Hâbis (radhia allâhou anhou) qui était aussi présent s'exclama: "J'ai dix enfants, et je n'ai jamais embrassé l'un d'entre eux ! " Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) le regarda alors et dit: "Celui qui n'éprouve pas de la miséricorde, Allah n'en éprouvera pas non plus à son égard." L'expression de cet amour peut se faire de multiples façons: durant l'enfance, cela peut se faire par des paroles douces, des baisers, des cadeaux, des instants de distraction partagés… Lorsqu'il est un peu plus âgé, l'amour se manifeste surtout dans le dialogue et dans l'attention que l'on montre pour tout ce qui le concerne. On se doit aussi d'être à l'écoute de ses soucis et de ses problèmes, surtout durant l'adolescence. Au cas contraire, il risque d'aller chercher un soutien et une oreille attentive ailleurs, en allant se confier par exemple à ses amis. Le résultat est qu'on ne sera jamais au courant des difficultés qu'il connaît; et là on se retrouvera avec le genre de situation où parents et enfant sont comme de parfaits étrangers qui, pourtant, vivent sous un même toit. C'est la raison pour laquelle il est indispensable de sacrifier de notre temps et de le consacrer à notre enfant, si on veut éviter la rupture avec lui… Il faut cependant bien comprendre quelque chose: aimer son enfant n'a jamais signifié de le laisser faire ce qu'il veut, surtout quand ses désirs vont à l'encontre des principes de l'islam. Il faut garder à l'esprit la finalité: notre but est d'accompagner et d'orienter notre enfant vers ce qui est le mieux pour lui, vers ce qui le conduira vers la réussite éternelle. Il ne peut y avoir de compromis par rapport aux principes de l'Islam. Le choix nous appartient: soit on le laisse faire ce qu'il veut maintenant, au risque de le voir, par la suite, s'égarer et ainsi remettre en question sa réussite devant Allah; soit on fait preuve de fermeté et on veille à ce qu'il respecte les

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principes de l'islam dès maintenant, afin qu'il connaisse la quiétude et la joie plus tard… Une dernière chose en ce qui concerne ce devoir: aimer l'enfant ne signifie pas non plus de le choyer constamment et de rester toujours aux "petits soins" avec lui, en se comportant envers lui comme s'il était encore un bébé… alors qu'il ne l'est plus. Un tel agissement peut nuire à son bon développement.

--------------------------------------------------------------------------------------- Développer chez l'enfant sa confiance en soi et son sens des responsabilités

---------------------------------------------------------------------------------------- Le troisième devoir consiste à développer chez l'enfant sa confiance en soi, et par ce moyen, développer son sens de responsabilités. Les deux sont en effet liés. Lorsque l'enfant aura confiance en sa personne et en ce qu'il fait, cela lui permettra de s'épanouir et, progressivement, cela l'amènera à devenir un individu responsable. La question est maintenant de savoir comment procéder sur ce point. A ce sujet, les savants citent un certain nombre de moyens: Tout d'abord, il faut laisser à l'enfant l'occasion d'exprimer son point de vue, dans les limites de la "Chariah" bien sûr. Il faut aussi lui laisser parfois prendre des initiatives. Si ce qu'il a fait est bien, il faut lui féliciter. Et si jamais le résultat de ce qu'il a fait n'est pas positif, il faut lui faire comprendre ce qui n'a "pas tourné rond". Il faut encore lui charger de certaines responsabilités, en fonction de son âge, et lui demander des comptes, par la suite, en ce qui concerne la tâche qu'il avait à faire. Ce sera le moyen de lui faire comprendre la conséquence de ses actes. Sur ce point également, il faut faire preuve de modération. Il ne s'agit pas non plus de trop donner confiance à l'enfant, de sorte à ce qu'il développe un sentiment d'orgueil. Il faut lui apprendre à garder les pieds sur terre. Voici donc les principaux moyens permettant de développer la confiance de l'enfant. Pour conclure avec cet aspect, je voudrai juste citer un récit. C'est celui de Abdoullah Ibné Zoubayr (radhia allâhou anhou). Il est rapporté qu'une fois, durant le califat de Oumar (radhia allâhou anhou), Ibné Zoubayr (radhia allâhou anhou), qui était encore un enfant, était en train de jouer dans la rue avec ses amis. Tout à coup, Oumar (radhia allâhou anhou) apparut. A sa vue, tous les enfants s'enfuirent, et Ibné Zoubayr (radhia allâhou anhou) fut le seul qui ne bougea pas. Lorsque Oumar (radhia allâhou anhou) arriva à sa hauteur, il lui dit: "Que se passe-t-il mon enfant! Pourquoi ne t'es-tu pas enfui avec tes amis ?" Ibné Zoubayr (radhia allâhou anhou) répondit: "O Chef des croyants ! Comme je n'ai commis aucune faute, je n'ai pas à avoir peur de vous… et la rue n'est pas trop étroite non plus pour qu'il faille que je m'écarte pour vous laisser passer … !! (pour quelle raison alors devrai-je m'enfuir devant vous ?) " Voici le genre de réaction que manifeste un enfant qui a développé sa confiance en soi…

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---------------------------------------------------------------- Rendre le foyer accueillant et la vie de famille agréable

---------------------------------------------------------------- Le quatrième devoir des parents consiste à œuvrer pour rendre le foyer accueillant et la vie de famille agréable. Beaucoup de parents musulmans partagent le désir (surtout à notre époque où les fléaux comme la drogue sont partout) de pouvoir garder leur enfant le plus possible à la maison et de faire en sorte qu'il reste attaché à sa famille. Mais pour que cela soit possible, il faut absolument qu'il se sente bien lorsqu'il se trouve en compagnie de ses parents. Un enfant qui rentre chez lui pour trouver constamment son père et sa mère en train de se disputer n'aura aucune envie de rester dans sa maison. C'est donc là une chose qu'il faut à tout prix éviter: les disputes en présence de l'enfant sont doublement néfastes. En effet, ce genre de situation, en sus de rendre l'enfant mal à l'aise, le fait aussi perdre le respect de ses parents. Les problèmes entre parents, qui sont inévitables, doivent se régler entre adultes et en privé. Par ailleurs, il est vrai que les parents doivent exercer un contrôle sur leur enfant. Mais il y a une façon de le faire. Il ne s'agit pas de faire subir à l'enfant un véritable interrogatoire à chaque fois qu'il rentre à la maison, comme s'il se trouvait dans un tribunal… Cela risque de l'amener à préférer la compagnie de ses amis à celle de son père et de sa mère. Il incombe aussi aux parents d'assurer à l'enfant des moments de distractions et de détente. Il faut qu'il y ait des instants où l'enfant soit totalement libre de se "défouler", comme on dit. Cela est extrêmement important pour son bon développement. Si la maison ne doit pas être un tribunal, elle ne doit pas se transformer non plus en une sorte de camp militaire. Vous savez bien ce qui s'y passe: quand le soldat en a assez, il déserte… La même chose risque de se produire avec l'enfant: dès qu'il se sentira indépendant, il va "déserter" et s'en aller…

-------------------------------------------------------------------------------------- Savoir se faire aimer de ses enfants, et obtenir leur respect et leur estime

-------------------------------------------------------------------------------------- Le cinquième devoir des parents consiste à obtenir l'estime et le respect de l'enfant et à se faire aimer de lui. Cela est primordial dans la mesure où, un père ou une mère qui n'a pas l'estime de son enfant ne pourra pas mener à bien son devoir d'éducation. Pour avoir le respect des enfants, il faut d'abord faire preuve de justice à leur égard, et ce dans tous les domaines de la vie. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) nous a enseigné d'être équitable, même lorsque nous offrons quelque chose à nos enfants. Il dit: "Faites preuve de justice entre vos enfants." "Faites preuve d'équité entre vos enfants dans les présents (que vous leur offrez)."

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D'autre part, il faut veiller à être le premier à pratiquer ce qu'on ordonne à l'enfant de faire. Il ne peut y avoir rien de pire pour l'enfant que de voir, par exemple, son père l'envoyer à la mosquée pour faire la Salât, alors que lui-même reste assis devant la télévision et ne le fait… Ce genre de comportement ne fera que créer en lui un profond sentiment d'injustice, mais aussi de confusion. En effet, il ne comprendra pas pourquoi son père lui ordonne de faire quelque chose que lui-même n'est pas prêt d'accomplir. Enfin, il faut manifester une certaine compréhension à leur égard, dans la mesure du possible et dans ce qui est licite, en se rappelant qu'à une certaine époque, on a aussi été enfant et on a aussi été jeune. Cela ne veut pas dire pour autant que si on commettait des fautes quand on était jeune, il faut tolérer ce même genre de fautes de la part de nos enfants, comme s'il s'agissait là d'un droit héréditaire… Il ne s'agit pas d'oublier que si on a commis des fautes que l'on regrette, on doit tout faire justement pour que nos enfants n'en fassent pas de même. "Un croyant ne se fait pas piquer en deux fois d'un même orifice", nous dit le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).

---------------------------------------------------------------------------- Garder un contrôle discret sur tout ce qui se rapporte à l'enfant

---------------------------------------------------------------------------- Le sixième devoir des parents envers l'enfant consiste a toujours garder une surveillance discrète sur lui. Il ne faut pas être naïf et avoir une totale confiance en lui, en le considérant comme un "ange". L'enfant peut se montrer très malin quand il s'agit de dissimuler son "jeu"… C'est aux parents de rester vigilants. La première chose à surveiller, ce sont ses fréquentations. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait: "L'individu suit la religion (et par extension, le mode de vie) de son ami. Alors, regardez bien avec qui vous vous liez d'amitié." Dans ce Hadith, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) évoque clairement l'influence de l'ami sur le caractère et le comportement d'une personne. Notre enfant a besoin de se lier d'amitié avec ses semblables. Il ne s'agit pas non plus de l'en empêcher. Ce qu'il faut faire, c'est garder un contrôle discret sur ceux qu'il fréquente, afin d'éviter qu'il subisse une influence qui serait néfaste pour lui. Il est regrettable de voir notre enfant détourné du droit chemin à cause de ses "amis", surtout quand on n'a pas lésiné sur les moyens pour lui donner une bonne éducation. Ensuite, il faut garder un œil sur les lectures des enfants. Il s'agit là d'un aspect que l'on a tendance à négliger, mais qui peut se révéler extrêmement dangereux pour la morale de l'enfant. Il existe aujourd'hui toutes sortes de magazines, accessibles aux plus jeunes, dont le contenu va à l'encontre des enseignements fondamentaux de l'Islam. Autre danger très important qu'il ne faut pas ignorer: un certain nombre d'émissions radiophoniques sont aujourd'hui diffusées, durant lesquelles, au nom de la liberté d'expression, on évoque toutes sortes d'obscénités. Notre responsabilité en tant que parent, c'est aussi de protéger notre enfant face à tous ces périls.

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Il faudrait, par la même occasion, attirer l'attention sur une erreur courante que l'on a tendance à faire, et dont on ne mesure pas toujours les conséquences. Le problème est le suivant: comme on n'a pas beaucoup de temps à consacrer à notre enfant, on n'a rien trouvé de mieux que de le laisser assis devant la télévision, sans aucun contrôle sur ce qu'il est en train de regarder… pourtant, personne ne peut prétendre ignorer le genre d'images et de scènes qui sont montrées à la télévision, au travers des séquences les plus innocentes, comme les "spots publicitaires" par exemple. On va peut être dire que je ne suis pas en prise avec la réalité, que la télévision fait maintenant partie des outils d'information nécessaires à tout individu "normal" de cette fin du 20ème siècle… Mais cette réalité en question, malheureusement, elle peut se révéler monstrueuse. Vous avez peut être entendu parler de ce fait divers horrible qui s'est déroulé il y à environ 6 ou 7 ans, en Grande-Bretagne, où deux jeunes garçons d'une dizaine d'années ont massacré à coup de briques un enfant de trois ans, après l'avoir enlevé dans un Centre Commercial. Lorsqu'on les questionna sur la raison qui avait motivé leur geste, ils répondirent qu'ils avaient vu cela dans un film d'horreur que leur père avait ramené à la maison et qu'ils avaient tout simplement envie de "faire pareil"… Ce genre de réalité, on n'en n'a vraiment pas besoin ! A vrai dire, aujourd'hui, même les dessins animés pour enfants véhiculent des notions contraires à la morale et à la pudeur islamique. Il est vrai que les enfants sont déjà confrontés à ce genre de choses dans la rue et à l'école… Mais justement, le rôle des parents à la maison n'est pas d'"enfoncer le clou"… Il s'agit au contraire de les aider à retrouver un équilibre, en leur transmettant les principes de l'Islam. Dites-vous bien que si à l'école et dans la rue il n'y a plus de pudeur, et que l'on ne fait rien à la maison non plus pour le lui enseigner, alors ce ne sera certainement pas l'ange Djibrâil (alayhis salâm) qui viendra le faire à notre place… (?!?) Il est aussi du devoir des parents de surveiller la tenue vestimentaire des enfants. Dans le Qour'aane, lorsqu'Allah fait allusion au bienfait du vêtement, Il dit: "Ô enfants d'Adam ! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. " Ce verset cite explicitement la fonction principale du vêtement: Il sert avant tout à cacher la nudité. Ce qui sous entend que si un vêtement ne cache pas parfaitement la nudité du corps, il ne remplit pas son rôle. En sus de cela, le vêtement est une caractéristique de l'être humain. Celui qui expose les parties du corps qu'il est nécessaire de couvrir se rapproche ainsi de la bestialité… Enfin, il faut exercer un certain contrôle sur l'argent qu'on donne à l'enfant. Il est tout à fait normal qu'on lui procure un peu d'argent de poche; mais ce à quoi il faut faire attention, c'est de ne pas l'habituer, dès son plus jeune âge, à avoir trop d'argent en sa possession, sans aucun effort, et ce, afin d'éviter qu'il ne connaisse de grandes difficultés le jour où on ne sera plus là pour lui en donner. De même, il faut lui apprendre à bien gérer son argent, et à éviter à tout prix le gaspillage.

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La règle d'or à ne pas oublier en ce qui concerne ce devoir: il faut faire preuve de beaucoup de sagesse dans le contrôle exercé sur l'enfant. Il ne faut pas qu'il ait l'impression d'être "étouffé" par ses parents.

----------------------------------- Invoquer Allah en sa faveur ------------------------------------

Enfin, le dernier devoir des parents envers l'enfant, c'est de faire des "douas" pour lui, et d'invoquer Allah en sa faveur. On pourrait qualifier cette responsabilité de "clé de voûte" de l'éducation parentale. Quelque soit les efforts qu'on va déployer pour guider l'enfant vers la voie du succès, le véritable pouvoir de guidée reste entre les mains d'Allah. Il peut arriver que l'on fasse de notre mieux, mais qu'Allah décide autrement. De même, il peut arriver qu'Allah protège un enfant, même s'il grandit dans un environnement qui ne soit en aucune façon propice à son bon développement. C'est pour cette raison qu'on ne doit jamais oublier d'implorer sincèrement l'aide d'Allah. Allah ne disait-il pas au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam): "Tu ne guides pas celui que tu désires, mais c'est Allah qui guide qui Il veut." Voici donc une liste, non exhaustive bien sûr, des principales responsabilités des parents. On va maintenant s'étendre un peu sur une période très délicate de la vie de l'enfant: celle de l'adolescence.

------------------------------------------ Quelques mots sur l'adolescence ------------------------------------------

L'adolescence représente une période cruciale aussi bien pour l'enfant que pour les parents. Les premières choses à analyser, ce sont les mutations qui s'opèrent durant cette période. L'adolescence est en effet une époque durant laquelle des changements importants, aussi bien d'ordre physique que psychiques, s'opèrent. Physiquement, avec la puberté, l'enfant constate le développement de son corps et l'affirmation de ses spécificités masculines ou féminines. Au niveau psychique, il doit faire face à un certain nombre d'éléments nouveaux: Il se retrouve, en quelque sorte, avec une identité nouvelle qu'il doit apprendre à affirmer. C'est l'apparition chez lui d'un sentiment que les spécialistes nomment "le sentiment d'étrangeté". C'est justement pour cette raison que l'adolescent éprouve le besoin de trouver une identité collective, d'appartenir à un groupe. Autre fait nouveau: en parvenant à l'adolescence, l'enfant n'est plus le centre d'intérêt au sein de la famille. Ses rapports avec les gens de son entourage changent, ce qui fait qu'il se voit obligé de réévaluer sa position dans le foyer. L'adolescence est aussi la période intermédiaire entre la dépendance, situation que l'enfant a toujours connue depuis sa naissance, et l'autonomie, condition qui l'attend

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très bientôt. C'est la raison pour laquelle l'adolescent se montre souvent rebelle: il essaie d'anticiper son indépendance réelle et tente de se libérer des attaches familiales. C'est la conjonction de ces différents phénomènes qui sont à l'origine de la fameuse "crise d'adolescence". Par ailleurs, l'adolescence s'accompagne aussi par l'apparition et le développement d'un sentiment émotif et passionnel assez fort. Chez les filles, c'est ce sentiment qui fait qu'elles ont tendance à beaucoup rêver, à développer une grande sentimentalité. Nombre d'entre elles se mettent ainsi à lire des "romans à l'eau de rose", afin d'alimenter ces rêves… Chez les garçons, ce sentiment va s'extérioriser pas un désir de s'affirmer, de se mettre en valeur et de se faire remarquer de son entourage, d'où l'attirance pour le sport, la culture physique etc… Le garçon cherche par ce moyen à compenser la perte de la place centrale qu'il tenait au sein de la famille. Voici donc en quelque sorte les mutations concernant l'adolescent. En tant que parents musulmans, on doit se demander comment on peut réagir durant cette période et de quelle façon on peut aider notre enfant. A vrai dire, comme le rappelle les oulémas, la préparation à l'adolescence commence bien avant qu'elle arrive… Elle est initiée depuis les premières années de la vie de l'enfant, et ne représente à ce titre qu'une continuité par rapport à ce qui a été fait avant. Celui qui ne s'est pas préoccupé de l'éducation de son enfant jusqu'à ce moment risque de connaître de grandes difficultés. Voici quelques conseils donnés par les oulémas à ce sujet: Les parents doivent profiter du début de maturité intellectuelle de l'enfant pour orienter sa réflexion vers la pensée islamique. C'est le moment, par exemple, de lui faire comprendre les limites imposées par l'Islam dans les relations entre garçons et filles ainsi que l'importance du devoir de pudeur. Il faut aussi essayer d'orienter son émotivité et le sentiment passionnel qui se développe chez lui vers la pratique religieuse. Comme l'adolescent est à la recherche de repères et de modèles, il faut en profiter pour le diriger et le lier avec les véritables modèles islamiques. Il est nécessaire de multiplier les contacts et les dialogues avec lui: tout en lui permettant de se confier, cela le rapprochera de ses parents, en créant entre eux un lien de complicité. On se doit aussi d'augmenter notre vigilance par rapport à ses études. Cette période est celle où l'enfant à tendance à se laisser aller et à ne pas se soucier des conséquences de ses actes, d'où la nécessité souvent de le remettre "sur les rails". Il faut encore l'initier à la vie active durant les périodes de vacances scolaires.

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Enfin, il est indispensable de veiller à ce qu'il nous accompagne quand on participe à un quelconque programme sur l'islam. On va maintenant passer en revue quelques erreurs et fautes qui sont souvent commises par les parents dans leur devoir d'éducation de l'enfant.

-------------------------------------------------------------------------------- Erreurs courantes des parents concernant leurs relations avec l'enfant

-------------------------------------------------------------------------------- Il existe un certain nombre de fautes et d'erreurs que l'on retrouve dans l'éducation des enfants, des erreurs qui sont souvent minimisées, et dont les conséquences malheureusement peuvent être très graves. Je vous propose d'en voir quelques unes: Manque de coordination et d'entente sur la façon d'éduquer l'enfant. Une des erreurs courantes au sein de la famille, c'est le manque d'entente et de coordination sur la démarche à suivre quant à l'éducation des enfants. On se trouve ainsi souvent dans le genre de situation où la mère, par exemple, pour une raison quelconque interdit à l'enfant de faire quelque chose, et le père qui, lui, arrive et autorise à l'enfant à faire ce que sa mère lui avait interdit… Résultat ? Encore une fois , l'enfant, avec sa compréhension limitée, ne sait plus du tout où il en est et ce qu'il peut réellement faire ou non. Les parents donnent eux mêmes à leurs enfants le mauvais exemple. Autre erreur: il arrive que les parents eux-mêmes enseignent à leur enfant de mauvaises choses, sans vraiment s'en rendre compte. Juste deux exemples: Parfois, il arrive à un enfant de s'absenter de la Madressah ou de l'école sans raison, juste parce qu'il avait envie de jouer avec son petit cousin qui était de passage. Le lendemain, quand arrive l'heure de se présenter à nouveau à la Madressah ou à l'école, il va voir son père ou sa mère pour leur demander une excuse à donner à son professeur. A ce moment, les parents ne trouvent rien de mieux à faire que lui enseigner le mensonge: "Dis à ton professeur que tu avais du travail à faire pour maman à la maison !", alors que c'est complètement faux… Le père ou la mère, dans ce cas, aura eu le mérite d'avoir appris à son enfant à mentir, ce qu'il ou elle est supposée l'empêcher de faire… Le message que l'enfant déduira à partir de là sera le suivant: "Quand tu as des problèmes dans la vie, il y a toujours une façon de s'en sortir facilement: il te suffit de mentir…" Autre exemple: les parents ne surveillent pas les propos qu'ils tiennent devant leur enfant; ils traitent ainsi, dans un excès de colère, Mr X ou Mme Y de tous les noms, ils tiennent des propos grossiers en présence de l'enfant… ensuite, ils sont les premiers à s'emporter et à s'indigner quand ils entendent leur enfant répéter ce genre d'injures. Il ne faut oublier que l'enfant à une très bonne mémoire. Il peut arriver qu'il

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répète en public des mots pas "très jolis à entendre" que l'on aura prononcé à la maison en sa présence… Les parents se font l'avocat du mal. Beaucoup de parents, lorsqu'une personne vient leur apprendre que leur enfant a fait quelque chose de mal, au lieu de lui remercier et d'essayer de remédier à ce que l'enfant a fait, prennent sa défense, en prétextant qu' "il est encore jeune", et qu'il faut donc le laisser profiter de sa jeunesse. Le problème, c'est que ce genre de raisonnement, ils ne le tiennent qu'au sujet des choses ayant trait à la pratique religieuse. Dans le domaine matériel, leur conception est complètement différente… En effet, pourquoi ne disent-ils pas la même chose lorsqu'ils constatent que leur fils a égratigné la voiture familiale toute neuve… ? Pourquoi donc ne réagissent-ils pas de la même façon lorsque leur fille a, par accident, brisé le beau vase qui trônait sur le meuble dans le salon… ? Pourtant, le préjudice, dans ces deux exemples n'est en aucun cas comparable au risque encouru par l'enfant s'il s'éloigne du Droit Chemin. A vrai dire, la jeunesse représente justement le moment idéal pour agir. Comme le dit le dicton, "Mieux vaut prévenir que guérir". Le Qour'aane nous rappelle que c'était l'habitude des hypocrites ("Mounâfiqines") que de se faire l'avocat du mal: "Les hypocrites, hommes et femmes, appartiennent les uns aux autres. Ils commandent le blâmable, interdisent le convenable…" Conclusion: Ces lignes suffisent amplement à nous donner un aperçu de l'importance de la responsabilité parentale. Pour conclure, je formulerai le vœu pieux que chaque parent se ressaisisse, et que tous ensemble on commence à agir et à œuvrer pour faire en sorte que la société de demain soit une société de musulmans bien meilleurs que nous mêmes ne l'avons été.

Âmine. Par : Ishaaq Gangate, Saint-Pierre de la Réunion, le 31 Janvier 1999. Wa Allâhou A'lam ! Et Dieu est Plus Savant !

Source Internet : muslimfr.com Une bonne éducation des enfants passe nécessairement par une entente parfaite entre les parents, garantissant l’amour réciproque et perpétuel entre eux. Cela nécessite un examen de conscience du couple. Suivez donc les instructions ci-dessous.

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L'examen de conscience et l'amour perpétuel Les Versets Coraniques: * « Car ils les préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux; Et quiconque se garde de sa propre avidité.., les voilà alors ceux qui réussissent. » (La mobilisation, 9) Les Hadiths : * L’homme ne devient croyant que lorsqu’il souhaite à son frère le bien qu’il se souhaite à lui-même». (Rapporté par Ahmad dans son Masnad, At-Tirmizi et An-nassai). Þ Un homme demanda: «Veux-tu savoir si ton mariage aura la chance d’être réussi, permanent et heureux? si oui, poses-toi les questions suivantes: A - Cherches-tu à rendre heureuse la personne aimée? Désires-tu l’aider à faire les choses qu’elle aime? Ou bien cherches-tu en premier lieu ton propre bonheur et tu t’attends à ce qu’elle travaille de façon continue à renforcer ton bonheur? La fille ne devrait point épouser un homme dans l’espoir de le chan-ger après le mariage ou en croyant qu’elle pourrait changer quelques traits de son caractère pour la seule raison qu’il l’aime. B - Ressens-tu le désir permanent de mettre un terme à toutes vos querelles au moment de leur déclenchement? Cherches-tu à sauvegarder votre vie con-jugale plus que de démontrer la véracité de ton point de vue à chaque querelle? Es-tu prêt à réduire un peu de ton orgueil durant vos querelles dans le seul but d’atteindre une compréhension tant désirée? Crois-tu que les querelles qui vous mettent face à face portent les graines susceptibles de donner lieu à des possibilités constructives renforçant votre vie conjugale? Ce genre d’amour diffère de l’amour au cours duquel l’homme évite toute discussion et insiste à avoir toujours le dernier mot. L’amour mûr se base sur le renforcement de la vie conjugale pour qu’il ne cherche à renforcer continuellement la personnalité de l’homme ou de la femme. C- Penses-tu au sens du mot «Nous» quand tu fais des projets d’avenir, penses-tu à un avenir commun à vous d’eux? Avez-vous discuté de vos espoirs et désirs? L’un de vous ressent-il qu’il fait partie de l’autre? Etes-vous des personnes capables d’un amour mûr? D- Sentez-vous que vous avez un objectif commun? Cet objectif-là est-il capable d’exaucer vos désirs réciproques et rendre vos rêves des réalités? Votre amour est-il capable d’animer et susciter votre intérêt à faire des choses qui avaient pour vous une grande valeur? Votre amour a-t-il élargi le cercle de vos intérêts? La gentillesse réciproque n’est guère suffisante, le couple doit avoir un but afin que la vie conjugale se poursuive. Si l’homme trouve dans la fille choisie la mère idéale pour ses enfants,

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et la fille trouve dans son homme le parfait père pour ses enfants, l’amour n’est plus un but en soi-même, il s’est développé pour atteindre des buts plus lointains. L’amour éternel est bien celui qui guide les amoureux et les encourage à effectuer des travaux de plus en plus importants. L’amour partagé entre un homme et une femme donne au couple une meilleure possibilité de bonheur et de création. Comment conserver l’amour vivace? Si l’amour réussit à passer ces tests sans effort et concentration spéciale, il n’est pas pour autant certain que cet amour serait durable. Car l’amour est pareil à une plante: il a besoin d’alimentation et de soins afin qu’il demeure sain et dure longtemps. Chaque personne exprime son amour à sa façon: il est des gens qui demandent aux autres de leur prouver leur amour et leur affection; alors que d’autres ne demandent qu’une appréhension mûre de la relation qui les lie aux autres; chaque couple devrait donc opter pour la façon d’expression la plus adéquate. Il existe des méthodes essentielles susceptibles pour garder l’amour vivace et conserver l’amour du partenaire, à savoir échanger des présents, se souvenir de certaines occasions spéciales, regarder le partenaire avec désir et amour, lui faire des salutations et des adieux bien chauds, partager avec lui des émotions lors de l’accomplissement de certaines actions, l’écouter avec attention et s’intéresser à son travail et ses activités.

Source Internet : www.annissa.edaama.org Afin de vous permettre d’avoir un amour conjugal solide et perpétuel nous vous suggérons de nourrir votre amour chaque jour d’avantage avec la recette suivante : Nourrir l’amour conjugal.

Nourrir l'amour conjugal Il gravit les marches avec tant d’énergie qu’il me fut difficile de croire que cet homme avait plus de quatre-vingt ans; il possédait en effet une vitalité de jeune homme. Puis j’en appris la raison. Bien qu’il se fût marié en 1947, au moment où il abordait la trentaine, il m’avoua : «Je ne me rappelle pas m’être jamais fâché contre ma femme, pas même une seule fois. Et de son côté, elle ne s’est jamais fâchée contre moi et je ne l’ai jamais irritée. Et s’il m’arrivait de souffrir d’un mal de tête, il lui était impossible de dormir avant que je ne me fusse moi-même endormi». Puis il ajouta, avec émotion : «Je ne peux m’imaginer aller quelque part, même faire mes courses, sans qu’elle ne m’accompagne et que je ne la prenne par la main. C’est comme si nous étions de jeunes mariés». Lorsque, à cause d’un problème de santé, il devint impossible à sa femme de procréer, il lui dit : «Tu m’es de toute façon beaucoup plus précieuse que des enfants».

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Il me dit : «Tant qu’elle marchera sur cette terre, je ne pourrai jamais m’imaginer épousant une autre femme». Cet homme est un remarquable exemple de dévotion, d’un sentiment unique qui perdure au fil des ans. Malheureusement, lorsque nous considérons la relation que vivent la majorité des couples de tous âges, nous nous rendons compte que la relation de cet homme est une véritable rareté, et même une sorte d’idéal. Bien entendu, nous ne sommes pas tenus d’atteindre un tel idéal. Et nous ne devrions pas attendre de notre tendre moitié qu’il/elle soit comme cet homme et cette femme alors que nous avons nous-mêmes tant de défauts. Le mariage est une union fondée sur l’amour et l’affection. Allah dit, dans le Coran : {Et parmi Ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles. Et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté} [30:21]. C’est d’ailleurs pour cette raison que chaque sexe est attiré par l’autre, comme si chaque personne était à la recherche de son autre moitié. Lorsque la femme du grand juriste Abou Rabi’ah décéda, il l’enterra lui-même, de ses propres mains. Mais lorsqu’il revint chez lui, il succomba à la douleur et, les larmes aux yeux, se lamenta en s’adressant à son Seigneur : «Maintenant… même ma maison est morte. Une maison ne vit que pour la femme qui l’habite». L’amour conjugal requiert de grands efforts de la part des deux époux pour durer et demeurer vivant. Les difficultés de l’amour conjugal ne résident pas dans les petits désaccords quotidiens qui font partie de toute vie de couple. En fait, ces petits problèmes revivifient parfois la relation, comme les épices relèvent un savoureux plat. Le véritable problème réside dans trois choses : 1. L’incapacité d’une personne à comprendre l’autre. En fait, il arrive même qu’une personne ait de la difficulté à se comprendre elle-même. 2. L’incapacité d’une personne à s’adapter au mariage comme tel et à faire face aux changements qui en découlent au niveau du mode de vie. Trop de gens s’attendent à ce que leur vie demeure la même une fois mariés. 3. Le problème le plus répandu est l’absence d’engagement par rapport à la relation, ainsi que l’absence du désir profond de la faire durer. C’est pourquoi il est nécessaire que les gens comprennent «les règles du jeu» lorsqu’il s’agit d’amour conjugal. Dix façons d’atteindre à un amour durable : Puisque l’amour conjugal est sujet à la maladie, et même à la mort, il est impératif que les couples travaillent en permanence à le revivifier et à le préserver.

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Maris et femmes doivent respecter les règles suivantes : 1. Ils doivent prendre l’habitude de se dire des choses positives, de se faire des compliments et de faire des invocations en faveur de l’autre. Un mari peut dire à sa femme : «Si tout était à recommencer et que je revenais en arrière, à mes jeunes années, je ne choisirais pour femme nulle autre que toi». Bien sûr, sa femme peut également lui dire des choses similaires. Les paroles d’affection ont un effet certain sur une personne, surtout sur les femmes. Ils ont d’ailleurs été souvent utilisés comme armes par des hommes sans scrupules cherchant à s’approprier une femme appartenant à autrui. Les douces paroles gagnent le cœur des femmes. Un mari devrait prendre l’habitude de parler à sa femme de façon affectueuse avant que quelqu’un d’autre ne le fasse. 2. Mari et femme devraient prendre l’habitude de faire ces petites choses qui, au fond, représentent beaucoup. Si un homme rentre chez lui et trouve sa femme endormie, il peut la couvrir et la border dans son lit. Un mari peut prendre l’habitude d’appeler sa femme de son travail juste pour dire bonjour et pour qu’elle sache qu’il pense à elle. Si une femme trouve son mari assoupi, elle peut l’embrasser sur le front, même si elle croit qu’il n’en aura pas conscience. En fait, même s’il dort, ses sens restent alertes jusqu’à un certain niveau et il peut parfaitement être conscient de ce geste d’affection. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a souligné l’importance de ces petits gestes : «… même le morceau de nourriture que vous mettez dans la bouche de votre femme» [Sahih Boukhari et Sahih Mouslim]. En fait, il se peut fort bien que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ait voulu faire allusion aux dépenses du mari visant à combler les besoins de sa femme. Néanmoins, il y a une raison pour laquelle il a choisi de l’exprimer de cette façon. Ce qu’il est important de retenir, c’est que c’était là la façon du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) de se comporter avec sa famille. Tous ces petits gestes sont déterminés par les goûts et les inclinations des personnes concernées. Cela peut demander un peu de temps pour s’y habituer, mais au fond, cela ne demande pas tant d’efforts. Une personne qui n’est pas habituée à ce genre de comportement peut même se sentir gênée ne serait-ce que d’en entendre parler; et elle peut préférer laisser les choses telles qu’elles sont plutôt que de faire l’effort de changer et d’appliquer des choses qu’elle juge complètement ridicules. Malgré tout, nous devons être disposés à introduire de nouvelles habitudes dans nos vies si nous ne voulons pas que nos problèmes durent éternellement.

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3. Mari et femme doivent se réserver certains moments durant lesquels ils peuvent se parler sans être interrompus. Ils peuvent parler du passé, se rappeler des bons moments qu’ils ont vécus ensemble; parler de ces moments les garde frais à la mémoire, comme s’ils avaient été vécus la veille. Ils peuvent aussi parler d’avenir, partager leurs espoirs et leurs projets. Enfin, ils peuvent parler du présent, du bon et du mauvais, et tenter de trouver des solutions pour régler leurs problèmes. 4. Garder un contact physique étroit est sain pour la relation. Ces contacts ne devraient pas être restreints aux moments intimes, mais être présents à tous moments, comme lorsque le couple est assis au salon ou lorsqu’il marche sur la rue. Et ce, même s’il existe encore des hommes, dans notre société, qui ont honte d’être vus en public avec leur femme à leurs côtés. 5. Le soutien émotif devrait toujours être présent lorsque l’un des deux époux en ressent le besoin. Lorsque la femme est enceinte ou dans sa période menstruelle, elle peut avoir besoin d’un certain soutien moral de la part de son mari, et ce dernier devrait prendre en considération l’état dans lequel se trouve sa femme. Les experts médicaux ont démontré que lorsque la femme subit une grossesse, des menstruations, ou des saignements post-partum, elle peut souffrir d’un stress psychologique qui peut affecter de façon négative son comportement. C’est dans des moments comme ceux-là que la femme a besoin du soutien de son mari. Elle a besoin de l’entendre dire à quel point elle compte pour lui et à quel point il a besoin d’elle dans sa vie. De même, il peut arriver que le mari tombe malade ou qu’il soit confronté à toutes sortes de difficultés. La femme doit prendre ces choses en considération. Si les gens veulent que leur relation dure, ils doivent faire sentir à l’autre qu’ils sont toujours là pour le/la soutenir. 6. L’expression matérielle de l’amour est aussi une bonne chose. Des cadeaux peuvent être offerts, même en dehors des occasions spéciales; une agréable surprise est toujours bienvenue. Un cadeau approprié est un cadeau qui exprime les sentiments d’affection de celui qui l’offre. Il n’est pas nécessaire qu’il soit dispendieux, mais il doit respecter les goûts et la personnalité de l’autre; il sera ainsi longtemps chéri et précieusement gardé. 7. Mari et femme doivent apprendre à être plus tolérants l’un envers l’autre et à fermer les yeux sur les défauts et les faiblesses de l’autre. Oublier les petites erreurs de la vie courante et ne pas même les mentionner devrait devenir une seconde nature. Le silence, relativement à ces futilités, est un signe de noble caractère. Une fois, une femme est venue dire à ‘Aisha (radhia Allahu anha) : «Lorsque mon mari rentre à la maison, il devient comme un chat. Lorsqu’il sort à l’extérieur, il ressemble à un lion. Et il ne m’interroge pas sur ce que j’ai fait de ses biens» [Sahih Boukhari et Sahih Mouslim]. Ibn Hajar explique ses paroles de cette façon : «Elles peuvent signifier qu’il est très généreux et tolérant. Il ne fait pas tout un plat au sujet de ses biens ou de son argent qu’il trouve utilisés par les membres de sa famille. S’il rapporte des choses pour la maisonnée, il ne s’enquiert pas, plus tard, de

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ce qu’elles sont devenues. Il ne fait pas un drame des défauts des membres de sa famille; il est plutôt indulgent et tolérant». Il est injuste de dramatiser les défauts des autres cependant que de nous-mêmes, nous ne voyons que les qualités. Il y a un dicton qui va comme suit : «L’un d’entre vous voit la poussière dans les yeux de son frère tandis qu’il oublie la saleté dans les siens». 8. Mari et femme doivent parvenir à une entente en ce qui concerne leurs responsabilités et leurs soucis communs, comme l’éducation des enfants, le travail, les voyages, les dépenses et tous les problèmes qui peuvent constituer une menace pour relation du couple s’ils ne sont pas gérés de la bonne façon. 9. Mari et femme ont besoin de faire des choses pour égayer leur relation. Ils peuvent lire des livres ou écouter des cassettes qui leur donneront des idées sur les façons de revivifier leur vie conjugale et de l’enrichir. Ils peuvent varier leurs habitudes lorsqu’il s’agit de relaxer ensemble, de dîner, de décorer leur maison, et dans leurs façons d’interagir, tant en public que dans l’intimité. Ce sont là des choses qui gardent la passion et l’intérêt en éveil dans une relation de couple. 10. La relation doit être protégée des influences négatives qui peuvent l’affecter. L’une des pires qui soit est le fait de comparer son époux/se aux autres. Beaucoup d’hommes ont tendance à comparer leur femme à celles des autres. Certains les comparent même avec celles qu’ils voient dans les magazines ou à la télévision. Les femmes aussi comparent leur mari avec ceux des autres, surtout en matière de richesses, de beauté et sur la fréquence avec laquelle ils font des activités extérieures avec leur épouse. Toutes ces comparaisons malsaines amènent les gens à se sentir mal et médiocres et la relation peut s’en trouver rapidement affectée. Si nous tenons à nous comparer aux autres, nous devons le faire avec ceux qui ont moins que nous. Le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : «Regardez ceux qui sont au-dessous de vous et non pas ceux qui sont au-dessus. Cela est meilleur pour vous, afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah» [Sahih Boukhari et Sahih Mouslim]. Il est grand temps que nous apprenions à vivre dans la réalité et à être satisfaits de ce qu’Allah a décrété pour nous. Nous ne devons pas considérer avec envie ce qu’Allah a donné aux autres. Même le peu que nous avons peut signifier beaucoup si nous savons bien l’utiliser et en tirer profit. Il est fort possible que plusieurs des personnes qui parlent de leur bonheur conjugal et qui se vantent de leur mari ou de leur femme ne disent pas tout à fait la vérité; ce n’est que la vanité qui les fait parler. L’herbe nous semble souvent plus verte chez le voisin, mais seulement parce que nous ne la regardons pas d’assez près. Par le Cheikh Salman ibn Fahd Al-'Awda.

Source Internet : Al-Hikmat.net

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Le Coran permet -il à un musulman d'épouser une non musulmane ? Question : Salâm 'alaykum. Est-il vrai que le Coran donne au musulman le droit de se marier avec une non-musulmane ? Réponse : Wa 'alaykum us-salâm. Tout d'abord il faut bien cerner le cadre de votre question. Et il faut pour cela rappeler une chose que beaucoup de musulmans et de musulmanes ignorent ou oublient lorsqu'ils emploient le terme "mariage mixte" : être musulman, ce n'est pas forcément être d'origine orientale ou africaine. L'islam est une religion universelle, et quelqu'un qui est de type européen peut tout à fait être musulman, autant musulman que quelqu'un qui est né dans une famille musulmane. Aussi, une femme qui était non-musulmane et qui choisit de se convertir à l'islam n'est pas une non-musulmane, mais une musulmane à part entière, quels que soient son pays et sa famille d'origine et quelle que soit son ancienne religion. Le mariage d'un homme né dans une famille musulmane avec une femme convertie à l'islam (quels que soient son pays et sa famille d'origine et quelle que soit son ancienne religion) n'est donc pas concerné par votre question, car il s'agit bien là du mariage d'un musulman avec une musulmane. La question que vous posez concerne le mariage (nikâh) d'un homme musulman avec une femme qui garde sa religion non-musulmane. Et vous voulez savoir si l'islam permet ce type de mariage (nikâh). La réponse que nous allons vous donner à ce sujet est extraite d'un ouvrage de Al-Qardhâwî, Fatâwâ mu'âsira (tome 1, pp. 462-476). Pour ce qui est du mariage d'un musulman avec une femme athée, agnostique ou polythéiste (mushrika), il n'est pas possible selon l'islam. Le Coran dit : "Et ne vous mariez pas avec les femmes polythéistes tant qu'elles ne deviennent pas croyantes" (Coran 2/221). En revanche, un verset du Coran a rendu possible en soi le mariage d'un musulman avec une femme juive ou chrétienne : "Et [il vous est permis de vous marier avec] les femmes vertueuses parmi les croyantes et les femmes vertueuses parmi les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur douaire, ceci étant sous la forme d'un mariage et non en gens de mauvaise vie ni en preneurs d'amantes" (Coran 5/5). Cette référence textuelle fait que le mariage d'un musulman avec une juive ou une chrétienne est en soi permis. Cette permission est cependant assortie des quatre conditions suivantes : 1) Il faut que la femme soit réellement juive ou chrétienne, c'est-à-dire qu'elle croit réellement en Dieu, etc.… Car il existe des hommes et des femmes qui, même s'ils portent un prénom chrétien par tradition, sont en fait athées ou agnostiques. 2) Il faut que la femme soit vertueuse, comme l'a souligné le verset : "les femmes vertueuses parmi les gens qui ont reçu l'Ecriture avant vous". Le verset n'entend donc pas permettre le mariage avec une femme de mauvaise vie. 3) Il faut que la femme ne fasse pas partie d'un peuple qui soit en guerre contre les musulmans. En effet, comme l'a dit Ibn Abbâs, si elle fait partie d'un peuple en guerre contre les musulmans (harbî), le mariage n'est pas possible.

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4) Il faut, enfin, qu'il n'y ait ni la certitude ni la forte présomption d'un mal qu'entraînerait pareil mariage d'un musulman avec une femme faisant partie des Gens du Livre. Ceci conformément au principe général édicté par le Prophète (que la paix soit sur lui) : "Pas de tort ni de tort fait à autrui" (rapporté par Ibn Mâjah). Or, poursuit Al-Qardhâwî, de tels mariages peuvent, dans certains contextes, entraîner certains maux. En effet, écrit-il, imaginez par exemple que, dans une communauté musulmane telle que celles installées en Europe, aux Etats-Unis ou dans certains pays d'Asie, les musulmans se mettent en grand nombre à se marier avec des chrétiennes. Cela signifie que de nombreuses femmes musulmanes de cette communauté ne pourront plus se marier. En effet car, d'une part, il est rare, voire exceptionnel qu'un musulman puisse prendre plusieurs épouses lorsqu'il vit dans ces pays, et, d'autre part, d'après l'islam, la musulmane, elle, ne peut se marier qu'avec un musulman. Un grand nombre de musulmanes se retrouveront alors sans la possibilité de se marier dans le cadre offert par l'islam. Omar ibn al-Khattâb comprit parfaitement ce risque lors de son califat, et c'est pourquoi, ayant appris que Hudhayfa ibn al-Yamân avait, à Ctésiphon, épousé une femme d'entre les Gens du Livre, il lui écrivit cette lettre : "Je te demande de ne pas déposer ma lettre que voici avant d'avoir divorcé d'elle. Car ce que je crains c'est que les musulmans prennent exemple sur toi et se mettent à se marier avec les femmes non-musulmanes (…). Cela sera alors suffisant pour causer des difficultés (fitna) aux femmes musulmanes." Il ne s'est pas agi, ici, d'une annulation (ilghâ'), par Omar, de la règle de permission donnée par le Coran, mais de la non application ('adam ut-tanfîdh) de cette règle dans un contexte donné, et au nom de la fidélité aux autres principes généraux de l'islam. Al-Qardhâwî conclut en disant que s'il est en soi permis à un musulman d'épouser une femme qui garde sa religion juive ou chrétienne, le contexte aujourd'hui fait qu'il donne la fatwa (qui est ce qui fait le lien entre les textes des sources et le contexte) suivante : il convient, par principe de précaution devant les difficultés que cela ne manquerait d'engendrer, de le déconseiller fortement (tahrîm). Tout ceci s'explique par le fait que le mariage est quelque chose de très important, qui demande beaucoup plus que l'amour. En effet, en plus d'être fondé sur l'amour, un couple est aussi un équilibre qui se maintient au jour le jour, à force de compréhension mutuelle, de concessions, de dialogue et de volonté. Or, le fait de partager exactement les mêmes croyances, les mêmes valeurs, de pouvoir pratiquer ensemble les mêmes actes de culte et d'avoir le même cadre de référence n'est-il pas à même de parvenir plus facilement à cet équilibre ? Synthèse de la réponse : Le mariage d'un musulman avec une femme athée ou agnostique ou polythéiste est interdit en islam. Seul le mariage avec une femme issue des Gens du Livre est permis sous quatre conditions. Or, d'après le savant musulman Al-Qardhâwî, le fait de ne pouvoir aujourd'hui réaliser la quatrième d'entre elles fait qu'il est mieux de s'abstenir d'un tel mariage, sauf cas de nécessité. Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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Comment l'islam perçoit -il le divorce ? Question : Comment le divorce est-il perçu en islam ? Est-il vu comme une plaie familiale et sociale, ou au contraire comme quelque chose de banal ? Réponse : Le divorce n'est pas une chose agréable. Si le mariage est l'occasion de joie pour ceux qui se marient et pour leurs proches, le divorce est cause de tristesse. C'est bien pourquoi, alors que la rumeur avait circulé disant que le Prophète avait divorcé de ses épouses, les Compagnons étaient assis, attristés, dans la mosquée. Omar alla s'enquérir de la réalité directement du Prophète (sur lui la paix), et lorsqu'il apprit de celui-ci que la rumeur était infondée, il poussa un "Allâhu akbar" de soulagement (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). L'islam ne considère pas le divorce comme la rupture d'un sacrement pour la simple et bonne raison qu'il ne considère pas le mariage comme un sacrement, administré par un prêtre pour fondre deux âmes en une seule, mais comme un contrat conclu entre deux personnes consentantes. Cependant, ce contrat, d'un type particulier, doit nécessairement avoir comme objectif, au moment de sa conclusion, de durer de façon indéfinie : c'est bien pourquoi le mariage temporaire ou mut'a est strictement interdit par l'islam. Dès lors, le divorce, s'il est une chose possible, ne doit se produire entre ces deux personnes qu'en dernier recours. Si l'islam a prévu le divorce, c'est parce qu'il entend tenir compte de la nature humaine : il peut arriver que les deux personnes ayant fondé un foyer pouvant se révèlent, au bout de quelque temps de vie commune, incapables de vivre ensemble. La possibilité de divorcer alors est le moindre de deux maux. En effet, obliger deux personnes qui ne s'entendent absolument plus à rester ensemble serait les exposer à des maux graves, très graves, graves au point de pouvoir conduire à des scènes de plus en plus violentes, voire même ensuite à des suicides. Et leur permettre de ne plus vivre ensemble mais pas de se remarier ailleurs serait les exposer à ne plus pouvoir connaître de vie conjugale et familiale. Mais si l'islam a rendu possible le divorce, il le considère comme il l'est : quelque chose du dernier recours, quelque chose qui n'est pas agréable, quelque chose qui, lorsque pratiqué abusivement, constitue un problème social. Une parole est attribuée au Prophète qui dit : "La chose permise la plus détestée de Dieu est le divorce" (rapporté par Abû Dâoûd). Certains spécialistes du Hadîth sont d'avis que la chaîne de transmission de ce Hadîth en fait un Hadîth faible (dha'îf). D'autres, cependant, disent que Adh-Dhahabî a authentifié la chaîne d'un Hadîth quasi-identique rapporté par Al-Hakim. En tout état de cause, les différentes chaînes existantes pour ce Hadîth en font un Hadîth sinon authentique (sahîh), du moins bon (hassan) (voir Fatâwâ mu'âsira, tome 1 pp. 114-117). Même à accepter que ce Hadîth serait faible, son contenu est de toute façon approuvé par d'autres Hadîths qui sont eux authentiques. En voici un : le Prophète a dit : "Iblis établit son trône sur l'eau et envoie ses légions. La démon qui a (ensuite) le plus de proximité avec lui est celui qui a réussi le plus grand trouble (fitna). L'un de

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ces démons vient à lui et dit : "J'ai fait ceci et cela." Mais il lui répond : "Tu n'as rien fait." Puis l'un d'entre eux vient à lui et lui dit : "Je n'ai pas lâché [tel humain], jusqu'à ce que j'ai réussi à provoquer la séparation entre lui et son épouse." Iblis rapproche de lui ce démon et lui dit : "Quel bon fils es-tu !" (rapporté par Muslim, n° 2813, et autres). N'est-ce pas là la preuve que le divorce est bien quelque chose qui est certes permis mais que Dieu n'aime pas ? Citant ce Hadîth, le savant Ibn Taymiyya écrit : "La règle première à propos du divorce est l'abstention. Il n'en a été rendu possible que la quantité nécessaire." (Majmu'at fatâwâ ibn taymiyya, tome 33 p. 81). Le savant Shâh Waliyyullâh écrit pour sa part : "Sache que le fait que le divorce se généralise et qu'il devienne chose à laquelle on accorde aucune importance recèle de nombreux maux." Et de citer, parmi ces maux, le fait que des gens pourraient multiplier mariages et divorces, avec la secrète intention de pouvoir ainsi vivre, sous couvert de mariage, ce qui s'apparente en réalité à du libertinage. Et de citer un autre mal : la banalisation du divorce annihile chez les gens le développement des responsabilités familiales, des qualités d'entraide mutuelle et de patience face aux petites adversités de la vie de couple. En somme on privilégie alors la légèreté face à la conscience du devoir. "Malgré tout, poursuit-il, si l'islam n'a pas voulu interdire le divorce, c'est parce qu'il arrive qu'un couple ne puisse plus avoir de vie commune, les conflits étant insupportables" (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 367-368). En somme, l'islam considère que le divorce est possible en soi et est juridiquement valable, mais que c'est la mauvaise gestion de cette possibilité de divorcer – par exemple la trop grande légèreté avec laquelle des gens peuvent l'utiliser – qui en fait quelque chose qui est mauvais sur le plan moral. Le divorce est donc en islam quelque chose du dernier recours. Et pour l'éviter au maximum, il faut que chaque élément du couple sache se préserver de l'égoïsme et de l'individualisme et faire des concessions. Il faut que chacun ne donne pas trop d'importance aux petites querelles, qu'il pardonne, qu'il fasse plaisir à l'autre. C'est pour ne pas savoir passer sur des choses en réalité insignifiantes que trop de couples divorcent trop facilement. Les causes pour lesquelles on divorce doivent donc êtres sérieuses, sous peine de faire quelque chose que Dieu n'aime pas. C'est bien ce que le savant Ibn Hajar a mis lui aussi en exergue en détaillant plusieurs catégories des divorces : juridiquement valables, certains divorces n'en sont pas moins, sur le plan moral, mauvais (mak'rûh) : ainsi en est-il, dit Ibn Hajar, du divorce auquel on a recours sans raison sérieuse. Par contre, poursuit-il, il existe d'un autre côté le divorce devenu nécessaire (même moralement) : c'est celui auquel on a recours quand les conjoints ne s'entendent plus du tout et que la commission de réconciliation prévue par le Coran préconise la séparation (Fat'h ul-bârî). En effet, le Coran recommande que même en cas de mésentente grave et prolongée, on ait recours non pas directement à la formule du divorce mais à une commission qui tentera la réconciliation. Il s'agit pour ce faire que le juge désigne une commission constituée d'une personne de la famille de la femme et d'une autre de la famille du mari. Cette commission aura pour objectif de tenter la réconciliation entre les deux époux : au cas où il leur apparaît que celle-ci est impossible ou vaine, ils peuvent prononcer le divorce : voir Coran 4/35. J'ai cité là l'interprétation de Mâlik ibn Anas, auquel le savant hanafite Khâlid Saïfullâh, juge (cadi) dans un des Etats de la Confédération indienne, donne préférence (cf. Islam aur jadîd mu'asharatî massä'ïl, pp. 200-210). Khâlid Saïfullâh rappelle un certain nombre de règles

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complémentaires élaborées par voie de raisonnement par Mâlik : le juge peut nommer deux personnes ou une seule, il peut nommer des personnes apparentées ou non aux époux, les personnes nommées doivent honnêtes et dignes de confiance, et être au courant des règles de l'islam en la matière. La dimension du dernier recours que connaît le divorce en islam apparaît dans d'autres règles des sources musulmanes également, qui font qu'on ne divorce pas à n'importe quel moment, sur un coup de tête. C'est bien pourquoi le Prophète a interdit de divorcer dans un moment de colère : "Pas de divorce prononcé dans un moment de colère (ighlâq)" (rapporté par Abû Dâoûd, le terme "ighlâq" ayant été traduit ici d'après une des interprétations existantes). De même, Shâh Waliyyullâh écrit que si le Prophète a interdit à l'homme de divorcer de sa femme pendant qu'elle est en période de règles, c'est à cause du principe voulant que le divorce soit un acte mûrement réfléchi. En effet, les relations intimes étant interdites en période de règles, la grande intimité que connaissent les époux en période de pureté (tuhr) n'est pas présente. Or "l'islam veut que si recours au divorce il y a, ce soit malgré la possibilité d'une grande intimité [et donc forcément sur la base d'une décision longuement réfléchie], ce que présume l'état de pureté" (d'après Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 p. 371). Il faut également savoir qu'après avoir divorcé, non seulement les deux ex-époux peuvent refaire leur vie chacun de son côté (en se mariant chacun avec qui il veut), mais ils peuvent également, s'ils le désirent, redevenir époux en contractant un nouveau mariage ensemble. Cependant, cette règle de pouvoir refonder le même foyer ne s'applique que lorsque un ou deux divorces ont été prononcés. A partir du troisième divorce prononcé entre deux époux, ces deux ex-époux précis ne peuvent plus contracter de mariage ensemble, sauf si l'ex-épouse s'était remariée avec un autre homme et avait ensuite divorcé de lui aussi : à ce moment elle pourra se remarier avec celui qui fut dans le passé son mari. Lire à ce sujet le Coran 2/229-230. Or, ici entre en jeu une autre parole du Prophète : ayant été informé un jour qu'un homme avait donné d'un coup les trois divorces à sa femme, il se fâcha et dit : "Joue-t-on avec le Livre de Dieu alors que je suis encore parmi vous ?" (rapporté par An-Nassaï, n° 3401, authentifié par Al -Albânî dans certains de ses ouvrages). Même en cas de nécessité du recours au divorce, on ne doit donc donner qu'un seul divorce : il est interdit de prononcer les trois divorces d'un coup. Ceci s'explique par le fait qu'un seul divorce prononcé garde ouverte la possibilité pour ces deux ex-époux de se remarier. Dieu dit à ce sujet : "Tu ne sais pas : peut-être que Dieu fera naître quelque chose après cela" (Coran 65/1). Par contre, prononcer d'un coup les trois divorces rend impossible cette sagesse – sauf après remariage et divorce, ce qui est fort peu probable –, et cela est donc interdit. (Cf. Hâshiyat as-sindî 'alan-nassaï, commentaire du Hadîth ci-dessus.) Qu'il me soit permis de dire ici ma tristesse par rapport à la tradition qui prévaut encore dans certaines communautés musulmanes du monde, où la grande majorité des musulmans et des musulmanes pensent encore aujourd'hui que le divorce religieux n'est valable (par rapport au mariage religieux) que s'il est prononcé trois fois d'un coup… Quand la tradition occulte les données que la raison peut et doit aller chercher dans les sources de la révélation, qu'on explique, explique encore, explique toujours, mais que c'est encore et toujours l'avis des gardiens du primat de

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la tradition sur la révélation et sur la raison qui prime par rapport aux données authentiques, que faire ? Qu'il me soit permis aussi d'exprimer ma tristesse par rapport au fait que dans certaines communautés musulmanes du monde, la grande majorité des musulmans voient encore les divorcés comme des gens qui ont failli : une perception des choses héritée, selon Muhammad Asad, de la tradition culturelle de l'Inde et non de l'islam. En effet, si en islam le divorce est une chose que Dieu n'aime pas, si c'est une chose à laquelle il ne faut avoir recours qu'en dernier recours, on ne peut pas critiquer ceux qui ont divorcé alors qu'ils étaient arrivés à ce dernier recours et que le divorce était devenu pour eux "le moindre de deux maux"… Malgré tout, il faut continuer à expliquer, et ne pas désespérer : "Tu ne sais pas : peut-être que Dieu fera naître quelque chose après cela". Enfin, il faut rappeler ici que le meilleur moyen pour diminuer les risques de devoir divorcer – le reste étant bien sûr entre les Mains de Dieu – reste de choisir comme conjoint(e) une personne avec qui on a le maximum de chances de s'entendre : il faut prendre en compte les affinités liées à la foi, au caractère, à l'âge, et, dans ce cadre, à l'apparence physique : pour plus de détails à ce sujet, lire mon article : Quels sont les critères pour choisir son conjoint ?. Enfin, comme l'exprime un autre article Les droits et les devoirs du mari et de l'épouse en islam, il faut entretenir la flamme au sein du couple et ne pas laisser la routine s'installer : celle-ci peut parfois se transformer alors peu à peu en indifférence, puis en éloignement, puis en aversion. Pour diminuer les risques d'être amené à divorcer, il faut donc : - ne pas se marier sur un coup de tête, mais chercher une personne avec qui on a le maximum de chances de s'entendre, - passer sur les défauts du conjoint et considérer avant tout ses qualités - se souvenir que la vie conjugale est une vie faite de concessions, - être patient devant les petites paroles déplacées, - en cas de dispute, laisser passer l'orage en se disant que demain les choses iront mieux, et non rendre coup pour coup dans une escalade digne de "La guerre des Rose", - pardonner, - entretenir la flamme de l'amour par tout ce qui est permis à ce sujet. Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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L'obligation de payer la dot Les Versets Coraniques: * « Et donnez aux épouses leur salaire d’honneur, comme de droit. Si de bon gré, elles vous en abandonnent quelque chose, consommez-le alors en bien manger et bien boire. » (Les femmes, 4).

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Þ A cet effet, il est à savoir que le salaire d’honneur est un droit dû à la femme, dont le mari ne peut disposer. Il ne peut donc pas l’obliger à payer avec son salaire son trousseau. C’est à lui que revient le paiement de l’habitation, les meubles de la maison, les vêtements de la femme et ses différentes dépenses (à l’encontre de la tradition en vigueur de nos jours) sauf si elle accorde une part de son salaire de bon gré. Le verset coranique cité ci-haut constitue une preuve remarquable. Mais un grand nombre d’hommes exige des parents de sa fiancée d’acheter une multitude de robes, des meubles, des bibelots et des récipients, un acte pareil constitue un moyen d’usurpation de l’argent des autres et une contradiction à la législation divine refusée par tout homme digne et croyant en Dieu et au Jour dernier. Þ A condition qu’il l’ait accordé de bon cœur sans que la famille de la fiancé l’ait stipulé ou exigé. Les Hadiths: * «Tout homme qui promet de payer à son épouse un salaire d’honneur d’un montant déterminé sans avoir l’intention de le lui payer vraiment effectue un acte de vol. S’il meurt sans lui avoir payé son dû, il se présentera devant le Seigneur comme fornicateur.» (Rapporté par Tabar-ani) Ce hadith est considéré comme authentique. * «La plus légitime des conditions serait de payer la dot exigée par vos épouses». (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim). Le discours des fiançailles * Il est bon de tenir, lors des fiançailles, un discours commençant par les louanges au Seigneur et les salutations à son Messager, qu’Allah le bénisse et le salue. On dit par exemple: «Louange à Dieu. Nous lui demandons aide et pardon. Nous l’implorons de nous préserver de nos méfaits et des séquelles de nos actes. Celui que Dieu dirige dans la bonne voie, nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne peut le diriger. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mohammed est son ser-viteur et Prophète. Croyants! Craignez Dieu de la crainte qu’Il mérite. Ne mourez qu’en état de parfaite soumission à Lui. Hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être puis, de celui-ci, Il a créé son épouse, et il a fait naître de couple un grand nom-bre d’hommes et de femmes. Craignez Dieu, vous vous interrogez à Son sujet et respectez les entrailles qui vous ont porté. Dieu vous observe. O vous qui croyez! Craignez Dieu! Parlez avec droiture, afin qu’Il réforme votre conduite et qu’Il vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Dieu et à Son Prophète, jouit d’un bonheur sans limite. Ensuite le prétendant formule sa demande en disant par exemple: «Je vous demande la main de votre fille ou pupille ou autre». * Le Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, a dit: «Toutes fiançailles conclues sans que les personnes présentes prononcent la shahada sont pareilles à une main amputée». (Rapporté par At-tirmizi).

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Interdiction d'exagérer la dot Les Hadiths: * "Pour rendre une femme heureuse, facilitez ses fiançailles, sa dot et sa descendance." (Rapporté par Ahmad dans son Masnad, An-nassa’i). * Une femme s’est adressée au Prophète d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue, en disant: «Messager d’Allah, je m’offre à toi. » Le Prophète la regarda longuement puis baissa la tête. A ce moment, un homme se leva et lui dit: «Si tu n’en veux pas, donne-la moi pour épouse. » As-tu quelque chose à lui offrir comme dot?» demanda le Prophète. « Je n’ai que ce que je porte sur moi, mon izar, répondit l’homme. » « Cherche, ajouta le Prophète, même une bague en fer.» L’homme chercha mais ne trouva rien. Le Prophète redemanda alors: «Connais-tu des sourates du Coran?» « Oui, répondit l’homme, la sourate telle et telle». Ainsi, conclut le Prophète, je te marie avec elle, contre ce que tu connais de Coran. » Dans une version, il est dit que le Prophète a conclu en disant: «Je vous déclare mari et femme, enseigne-lui le Coran.» * Abou Salama raconte: «J’ai demandé à ‘A’isha: « A combien s’élevait la dot offerte par le Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue? » «Il a payé à ses femmes 12 onces et un nach,» répondit-elle. « Sais-tu quel est l’équivalent d’un nach? » re demanda-t-elle. « Non, » répondis-je. « ½ once, » répliqua-t-elle. « C’est plutôt 500 Dirhams, » rétorquai-je. (Mouslim). * Ibn ‘Abbas, qu’Allah l’agrée, raconte: «Lorsque ‘Ali épousa Fati-ma, qu’Allah l’agrée, le Messager d’Allah lui dit: «Offre-lui quelque chose». « Mais je ne possède rien, » répondit ‘Ali. « Offre-lui donc ton bouclier. »(Rapporté par An-nassa’i, Al-Hakem). Þ Telle était la dot de la fille du Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue. Son père a accepté ce bouclier qui ne lui était d’aucun profit sauf qu’il constituait tout simplement un symbole. L’Islam a donc exhorté les croyants à faciliter le mariage et non pas à suivre les traditions inconvenantes de ce siècle qui pourraient ruiner l’époux. * Anas raconte: « Abou Talha épousa Oum Soulaim. La dot sur laquel-e ils se sont convenus fut l’Islam! Oum Soulaim s’est convertie à l’Islam avant Abou Talha et exigea, lorsqu’il lui demanda sa main, qu’il se convertisse à son tour. » (Rapporté par An-nassa’i). Ce hadith est authentique. * ‘Omar Ben Al-Khattab a dit: «N’élevez point avec exagération la dot des femmes. Si cette exagération avait été une considération dans la vie d’ici-bas et un signe de piété auprès de Dieu, votre Prophète en aurait été plus digne que vous». La dot payée par le Prophète à ses épouses et exigée par lui lors du mariage de ses filles n’a point dépassé le montant de douze onces (d’argent). » (Rapporté par Ahmad dans son Masnad, At-Tirmizi, et An-nassa’i). Ce hadith est authentique.

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* ‘Ali Ben Abi Taleb, qu’Allah l’agrée, raconte: «Le trousseau de Fatima, la fille du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, était composé d’un tissu de velours et d’un oreiller fourré de paille». * Jaber qu’Allah l’agrée, raconte: «Nous avons assisté au mariage de Fatima. On n’a jamais vu un plus beau mariage. On a fourré son matelas de fibres, apporté et mangé des dattes sèches et du raisin sec. Son matelas était recouvert, la nuit de ses noces, d’une peau de bélier. » Þ Grande est donc la différence entre la simplicité et la facilité caractérisant ce mariage et l’extravagance des mariages de nos jours.

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Aider les pauvres à se marier Un des Compagnons s’était consacré au service du Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue. Il passait ses nuits chez lui afin d’exécuter ses ordres et d’être toujours prêt à lui rendre service. Un jour, le Messager d’Allah lui dit: «Ne veux-tu pas te marier?» Et l’homme de répondre: «Messager d’Allah, Je suis un pauvre homme qui ne possède rien et je me consacre à ton service». Le Prophète se tut puis réitéra sa question. Le compagnon réfléchit et se dit: «Le Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue, est plus savant de mes intérêts dans la vie présente et l’au-delà et de ce qui me rapproche du Seigneur. S’il me demande la même chose une troisième fois, je me marierai». Il entendit la même question posée pour la troisième fois! "Messager d’Allah, dit-il, trouvez-moi une épouse." Et le Prophète de lui répondre: «Vas chez la tribu telle et dis-leur le Messager d’Allah m’envoie chez vous afin que vous me donniez votre fille pour épouse». « Mais, riposta l’homme, je n’ai aucune possession à leur offrir. » Le Prophète dit alors à ces compagnons: «Réunissez à votre frère le poids d’un noyau d’or». Ils s’exécutèrent, l’accompagnèrent à la tribu désignée et lui offrirent un mouton pour le repas des noces. (Rapporté par Ahmad dans son Masnad). Ce hadith est considéré comme authentique. Þ C’est-à-dire moins de cinq grammes d’or. Il était de coutume, jadis, que le marié organise une petite fête à l’occasion de la signature du contrat de mariage et y invite ses amis, ses parents et ses voisins. Il les recevait assis, tenant son chapeau à l’envers afin que chacun y remet son cadeau pour que le marié puisse payer le salaire d’honneur et la fête du mariage. Þ J’avais publié dans mon livre «Pour une famille meilleure», il y a plus de vingt ans, l’article intitulé «Dirigez-vous au mariage» dont, je cite: «Dirigez-vous au mariage!», la parole en or qui devrait prendre la place des phrases suivantes: «Allons au cinéma ou allons au café». Le mariage même doit être aussi facile et rapide! Le nombre des jeunes hommes et femmes encore célibataires annonce un mal affreux et une catastrophe à la fois sociale, politique et morale! Car chaque fois qu’une communauté a délaissé le mariage, la débauche s’est répandue et elle est devenue sujette à des invasions étrangères compte tenu de la décadence morale et l’abandon du mariage. Dans son discours adressé au peuple français après l’invasion

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allemande, le maréchal Pétain a dit: «Pesez vos péchés! Ils pèsent vraiment lourds! Vous ne voulez plus d’enfants, vous avez abandonné la vie de famille, la vertu et toutes les bonnes moralités leur préférant les désirs sexuels satisfaits à n’importe quel endroit. Regardez bien où vos passions vous ont mené. Malheureusement, lorsqu’un homme demande la main d’une fille, le père de cette dernière lui débite rapidement et tout innocemment la liste des exigences renfermant un salaire d’honneur extravagant et des équipements grandioses. L’épouse n’a-t-elle pas besoin de bijoux de vêtements, de meubles, d’une salle à manger un salon, une chambre à coucher, un réfrigérateur, une laveuse, un conditionneur d’air, des tapis, une voiture... en plus de la fête de la signature du contrat et du mariage. Je ne voudrais pas discuter cette affaire car je considère toutes ses demandes superficielles, mais je rappelle à tous les pères le montant du salaire d’honneur de la fille du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, et la description de son trousseau et des meubles de sa maison.

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Des Conseils et Recommandations aux mariés D'un père à sa fille * ‘Abdullah ibn Ja’far ibn Abi Taleb a donné à sa fille les conseils suivants: « Méfie-toi de la jalousie car elle aboutit au divorce. Méfie-toi des reproches car ils conduisent à la haine. Utilise le khol car c’est la meilleure des parures. L’eau est le parfum le plus odorant. » Þ Lorsque Al-Fourafissie Ibn Al-Ahwas emmena sa fille Na’ila à son mari, le prince des croyants ‘Othmane, qu’Allah l’agrée, il lui dit: «Ma fille, tu seras parmi les femmes de Qoraich qui peuvent avoir de meilleurs parfums que toi. Retiens les deux conseils suivants: utilise le Khol et parfumes-toi avec l’eau afin qui tu aies l’odeur d’une outre remplie d’eau de pluie.» (Cité dans la livre Al-Aghani d’Al-Asfahani) D'un homme à son beau -fils * Quand ‘Ali, qu’Allah l’agrée, demanda la main de Fatima, qu’Allah l’agrée, à son père, le Messager d’Allah, ce dernier lui dit: «Elle est à toi à condition que tu lui sois un bon compagnon». (Rapporté par At-Tabarani). Ce hadith est considéré comme authentique. * Quand ‘Othmane Ibn ‘Anbasa ibn Abi Soufiane demanda la main de sa cousine à son oncle paternel ‘Ataba, ce dernier l’installa à ses côtés et commença à lui caresser la tête en disant: « Le plus proche parent demande la main de ma bien-aimée; je ne peux lui refuser sa demande; je dois satisfaire son souhait. Je vous donne l’un à l’autre, toi qui m’es plus cher qu’elle, et elle est qui est plus proche de mon cœur que toi: Honore-la, je ne mentionnerai ton nom qu’ avec les meilleures louanges. Ne l’humilie pas sinon tu deviendras insignifiant à mon regard. Je t’ai rapproché encore plus, alors n’éloigne pas mon cœur du tien. »

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D'un mari à son épouse Abu Darda’ a dit à sa femme: "Si tu me vois en colère, réconforte-moi, et si je te vois en colère je te réconforterai sinon nous ne pourrions demeurer ensemble. Si tu cherches à me garder clément à ton égard, tu conserveras mon amour, Ne profère mot quand tu me vois en colère. Ne me presse pas continuellement comme si tu tapes sur le tambourin car tu ignorais quelle sera ma réaction. Ne te plains pas beaucoup car les plaintes fatiguent et mon cœur s’éloignera de toi tu sais bien que le cœur a des revers. Car je crois que si l’amour et le mal se réunissent dans le cœur, l’amour cèdera la place et s’envolera." D'une mère contemporaine à sa fille Cette recommandation est dédiée à toute fille, accompagnée du sourire et des larmes de la mère: "Ma fille! Tu vas entamer une nouvelle vie.., une vie où ni ta mère, ni ton père, ni tes frères et sœurs n’auront de place... Tu deviendras la compagne d’un homme qui te voudra toute entière, sans qu’un autre, même proche, ne te partage avec lui... Sois pour lui une épouse et une mère. Fais qu’il ressente que tu es tout dans sa vie... Rappelle-toi que les hommes sont tous de petits enfants qu’un mot plaisant rendra heureux. Qu’il ne ressente pas qu’il t’a privée, en t’épousant, de ta famille. C’est ce même sentiment qu’il pourra ressentir, car lui aussi, il a quitté la demeure familiale et sa famille pour toi... Mais la différence entre vous c’est que tu es une femme et il est un homme... La femme ressent de la nostalgie envers sa famille et sa demeure où elle est née, a grandi et a été éduquée. Et pourtant il faudrait s’habituer à ta nouvelle vie et s’adapter à la vie conjugale avec l’homme qui est devenu ton mari et le père de tes enfants... Voilà ta nouvelle vie. Ma fille, voilà ton présent et ton avenir, ta famille que vous avez tous deux fondée... Tes père et mère font partie de ton passé... Je te ne te demande pas d’oublier ton père, ta mère et ta famille car ils ne t’oublieront jamais, ma chérie, mais je te demande d’aimer ton mari, de vivre pour lui et d’être heureuse avec lui." De Umama à sa fille Le précieux conseil de Umâma, épouse de Awf lbn Mulhim As-Saybânî, à sa fille quand elle épousa lyâs lbn Al-Hârit: « Petite! Si la noblesse de la naissance et la bonne éducation suffisaient, je ne t’aurais pas sermonnée. Mais le conseil est un rappel pour le distrait et un savoir pour le clairvoyant! Petite! Si la femme devait se passer du mariage à cause de la richesse de son père, tu aurais été celle qui s’en passerait. Mais les femmes ont été créées pour les hommes et les hommes ont été créés pour elles. Petite! Tu vas quitter l’entourage où tu es née, le nid où tu as fait tes premiers pas, pour un lit que tu n’as pas connu et un compagnon qui ne t’est pas familier et qui sera un roi à cause de son autorité. Sois pour lui une servante; il sera pour toi un esclave. Sauvegarde pour lui dix choses, elles seront pour toi un trésor. Pour ce qui est de la première et la seconde: ta compagnie doit être pour lui une source de satisfaction et tes rapports avec lui: écoute et obéissance. Car la satisfaction est paix pour le coeur et la bonne écoute et l’obéissance suscitent la bénédiction du Seigneur. Quant à la troisième et la quatrième : surveille la sensibilité de son nez et la direction de son regard. Que son oeil ne tombe pas sur la laideur et qu’il ne sente de toi que l’odeur agréable; le khol est le meilleur maquillage qui existe

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et l’eau est le meilleur parfum. La cinquième et la sixième: prends soin de son alimentation et respecte son sommeil, car la douleur de la faim brûle l’estomac et le sommeil perturbé irrite. La septième et la huitième: montre-lui le respect et garde convenablement ses biens. Le respect est le meilleur arrangement et l’économie est preuve de sagesse. La neuvième et la dixième: ne divulgue pas ses secrets et ne désobéis en aucun cas à ses ordres. Si tu divulgues ses secrets, tu ne t’épargneras pas sa trahison et si tu désobéis à ses ordres, tu t’attireras sa colère. Petite! Evite de manifester la joie s’il est triste ». Þ Nous citons du livre (Nous, les hommes âgés) le p aragraphe suivant: « Crois-moi, mon fils, le mariage est le meilleur moyen pour une longévité et une vie stable et organisée. Il est vrai que les enfants et les charges familiales peuvent altérer quelque peu la vie conjugale, mais l’homme marié éprouve malgré tout une satisfaction et une tranquillité dont ne peut jouir le célibataire qui ressent un vide et un manque. Les paroles suivantes sont tout à fait véridiques: le célibataire pourrait bien être un roi dans sa jeunesse mais il serait a la fin de sa vie un vieil esclave misérable; quant à l’homme marié, il pourrait être un esclave travaillant durement durant les premières années de la vie conjugale, mais il serait durant sa vieillesse un roi couronné par sa famille et ne ressentira point la solitude que vivra le vieux célibataire. »

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www.annissa.edaama.org Puisse Dieu en faire un outils qui permettra à chacun d’entre nous de mener une vie agréable et harmonieuse. Puisse Allah accorder à chacun d’entre nous un (e) époux (se) vertueux (se) qui soit notre compagne attentionné (e) et dévoué (e) et la mère / le père de nos futurs enfants. Puisse Allah accorder aux indigents (les célibataires) les moyens de rejoindre le lot des nantis (les mariés). Aux nantis (les mariés) nous disons : Allah vous a accordé sa grâce (En vous unissant par les liens du mariage) « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » (S : 30 V : 21) Alors tâcher bien d’être reconnaissant envers lui en observant vos devoirs respectifs. Quant à vos droits sachez qu’Allah est suffisamment puissant pour vous les garantir. En outre ayez pitié des indigents (les non mariés) aider les jeunes à se marier est un devoir pour chacun d’entre nous.

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Allah exalté dit : « Mariez les célibataires d'entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S'ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce d') Allah est immense et Il est Omniscient. (S : 24 V : 32) Aux indigents (les célibataires) nous disons :

Sachez qu’Allah exalté dit : « Et n'approchez point la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin! » (S : 17 V : 32) Patienter jusqu’à ce qu’Allah Exalté vous accorde sa grâce. Soyez patient et endurant, et soyez ferme dans votre endurance et sachez Qu’Allah exalté est avec les endurants. « Et obéissez à Allah et à Son messager; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants. » (S : 8 V : 46) Par La cerefpi : La cellule de réflexion et de recherche pour la prospérité Islamique Cell of Reflection and Research for Islamic Prosperity

09 BP 2544 ABIDJAN 09 ( RCI )

Mail: [email protected]/ [email protected]

Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des

preuves pour des gens qui réfléchissent. (S : 30 V : 21)

Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l'a porté [subissant pour lui] peine sur peine: son sevrage a lieu à deux ans.› Sois reconnaissant

envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination. (S : 31 V : 14)

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Chacun a le droit d'être informé et Chacun a le devoir d'informer, si vous êtes informés faites imprimer, copier et distribuer vous informerez.

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" Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne -toi des ignorants"

(S:7 V:199)