Post on 10-Sep-2020
La commercialisation des aliments et boissons auprès des enfants
Suzie Pellerin, directriceCoalition québécoise sur la problématique du poids
• Créée en 2006
• Parrainée depuis 2008 par
• Concept inspiré par la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac
Coalition Poids
• Susciter les appuis nécessaires• pour revendiquer des modifications législatives et
règlementaires et des politiques publiques dans trois secteurs stratégiques :– agroalimentaire– socioculturel– environnement bâti
• afin de favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé qui contribueront à prévenir les problèmes de poids
Mission de la Coalition Poids
• Une voix de revendication bien établie• Appuyée par près de 100 partenaires :
– Municipalités– Intervenants en santé– Chercheurs– Commissions scolaires– Intervenants en environnement– Acteurs en activité physique – Etc.
Un partenariat solide
Temps passé devant l’écran
Enfants• 2 hres par jour de semaine• 4 hres par jour de fin de semaine1
Adolescents montréalaismoyenne de 30 heures par semaine devant un écran
• 20 hres devant la télévision• 10 hres devant un ordinateur2
1‐
Gilles Pronovost, « Emploi du temps et pratiques culturelles
»
dans Institut de la statistique Québec, Enquête
sociale et de santé
auprès des enfants et des adolescents québécois, 1999.2‐
Dr Tracie A. Barnett, 2008.
Surexposition à l’écran et obésitéLes enfants qui passent plus de 2 hres devant la télé / jour
• 2 fois plus susceptibles d’avoir un surplus de poids• 2 fois plus de chance d’être obèses
que les enfants qui passent 1 hre ou moins devant la télé / jour1
1‐
Enquête sur la santé
dans les collectivités canadiennes cycle 2.2, Nutrition (2004)
40 000 publicités par année
Publicités de l’industrie alimentaire
Groupe de recherche Médias et santé
‐
UQAM, Jean‐Philippe Laperrière M.A.(2010)
Les chaînes jeunesses et les publicités alimentaires
Moyenne des 8 chaînes :
14,3 % de publicité alimentaire
Diététiques 17 % ―
Non-diététiques 78,7 %
Télétoon 17,7 %
22,1 %
77,9 %
Vrak.TV 11,7 %
20,1 %
79,9 %
YTV 22,6 %
3,6 %
96,4 %
MusiquePlus 6,7 %
0 %
97,9 %
Groupe de recherche Médias et santé
‐
UQAM, Jean‐Philippe Laperrière M.A.(2010)
Reconnaissance des marques
Enfants entre 3 et 5 ans :• Reconnaissent des logos
– McDonald’s est reconnue à 93 %
• Attribuent aux marques un indice de popularité et des valeurs – Restauration rapide = « amusante, excitante et
savoureuse »– Boissons gazeuses = amusantes parce que
« leur bulles sont amusantes » et que « plusieurs personnes les aiment »
Cornwell B., McAlister A., Children’s Brand Symbolism Understanding: Links to Theory of Mind and Executive
Functioning, Psychology & Marketing, Vol. 27(3): 203–228 (Mars 2010).
Consommation de calories devant la télévision
1 heure additionnelle de télévision=
Consommation de 167 calories additionnelles
Particulièrement d’aliments énergétiques à faible valeur nutritive qui font l’objet de publicités
fréquentes à la télévision
La publicité et l’épidémie d’obésité
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a identifié « l’intensité du marketing d’aliments à haute teneur énergétique et à faible valeur nutritive » comme étant un facteur favorisant la prise de poids et l’obésité
Loi sur la protection du consommateurInterdit la publicité commerciale destinée aux enfants de moins de 13 ans
Loi québécoise sur la protection du consommateur
Article 248.
Sous réserve de ce qui est prévu par règlement, nul ne peut faire de la publicité à but commercial destinée à des personnes de moins de treize ans.
L.R.Q., chapitre
P‐40.1, 1978, c. 9, a. 248.
Loi québécoise sur la protection du consommateur
Article 249.
Pour déterminer si un message publicitaire est ou non destiné à des personnes de moins de treize ans, on doit tenir compte du contexte de sa présentation et notamment :
a) de la nature et de la destination du bien annoncé;b) de la manière de présenter ce message publicitaire;c) du moment ou de l'endroit où il apparaît.
L.R.Q., chapitre
P‐40.1, 1978, c. 9, a. 249.
Campagne des muffins Igor de Saputo
SaputoP2P Promotion Publicité
plaide coupable pour le site Internet de Lucky Charms
General Mills
plaide coupable pour la publicité insérée dans ses primes-jouets
Burger King
plaide coupable pour son autopromotion lors de l’émission Ciné-cadeau
McDonald’s
Définition de la publicité
• Récentes reconnaissances de culpabilité :–Site Internet–Matériel promotionnel–Etc.
• Le guide d’application de la LPC sera revu
5 nouveaux messages publicitaires ont été soumis pour examen à l’Office de la protection du consommateur en 2009
Poulet Frit Kentucky• Publicité télévisée
• Date : 15 juillet 2009
• Heure : 19 h 23
• Émission : Les gags
Trident
• Publicité télévisée
• Date : 15 juillet 2009
• Heure : 19 h 25
• Émission : Les gags
Pizza Hut
• Publicité télévisée
• Date : 15 juillet 2009
• Heure : 19 h 26
• Émission : Les gags
Nickels
Menu pour enfants présenté sous la forme d’un petit cahier de coloriage • remis aux enfants • dans les restaurants Nickels• faisant la promotion de Kool-Aid, Jello et Kraft Diner
ChaoticBoisson énergisante destinée aux enfants
Associée à un site internet, une émission télévisée et des cartes à collectionner
Code sur la canette qui permet d’accéder au site Internet et de jouer en ligne
Appuis des Québécois
9 Québécois sur 10 pensent qu’il est nécessaire de contrôler spécifiquement la publicité visant les enfants
91 % des Québécois pensent que la Loi sur la protection du consommateur interdisant la publicité destinée aux enfants de moins de 13 ans devrait être appliquée « plus sévèrement » (60 %) ou « aussi sévèrement » (31 %)
Sondage SOM pour la Coalition Poids en 2007
Appuis des Canadiens
• 82 % des Canadiens pensent que le marketing des aliments à faible valeur nutritive destiné aux enfants devrait être restreint
• 64 % des Canadiens pensent que la publicité destinée aux enfants devrait être interdite au Canada
Sondage omnibus web mené
en 2010 par Ipsos Descarie pour le compte de la Coalition Poids
Stratégie de lutte aux maladies chroniques de l’OMS• Le marketing alimentaire est la priorité de
l’OMS
12 recommandations ont pour objectif de :• Réduire l’exposition et l’impact du
marketing de la malbouffe chez les enfants• Orienter les efforts des États-membres
pour élaborer de nouvelles politiques ou renforcer celles qui sont existantes
Stratégie de lutte aux maladies chroniques de l’OMS• Augmenter la surveillance• Responsabilité de l’industrie alimentaire
dans la mise en marché des produits de malbouffe qui est actuellement très agressive et particulièrement destinée aux enfants
• Au-delà de la publicité télévisée, s’intéresser aussi aux autres formes de marketing visant à créer une relation entre l’enfant et une marque
Commandite des Jeux olympiques de Vancouver• Commandite de McDonald’s :
–38 % des adultes canadiens pensent que ce n’était « pas vraiment » ou « pas du tout » approprié
• Commandite de Coca-Cola :–29 % pensent que ce n’était « pas
vraiment » ou « pas du tout » approprié
Limites de l’autoréglementation
• L’autoréglementation ne suffit pas pour limiter l’exposition des enfants à la publicité
• Définition souple des critères par l’industrie• Publicité aux enfants demeure permise • Position du Canada?
Nature du produit :
Ne présentant pas d’attrait pour les enfants
Présentant un attrait marqué pour les enfants
Exclusivement destiné aux enfants
Définitions
Émission
Produits destinés aux adultes et aux adolescents
Produits destinés aux familles / tous les groupes d’âge
Produits destinés aux enfants et présentant pour un eux un attrait marqué
Émission pour enfants (auditoire composé de plus de 15 % d’enfants)
AUTORISÉSI présentation non susceptible d’intéresser les enfants
NON AUTORISÉ SAUF SI présentation non susceptible d’intéresser les enfants
NON AUTORISÉ
Émission dont l’auditoire est composé d’entre 5 et 15 % d’enfants
AUTORISÉSI présentation non susceptible d’intéresser les enfants
AUTORISÉSI message non conçu de façon à susciter particulièrement l’intérêt de l’enfant
Émission dont l’auditoire est composé de moins de 5 % d’enfants